Occurences de l'expression

vous

pour MARIVAUX

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FÉLICIE (1750)

  1. Aussi le plaisir d'être avec vous, qui est toujours si grand pour moi, ne m'a-t-il jamais été si sensible. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  2. Je crois, en effet, que vous m'aimez, Félicie. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  3. Vous croyez, Madame ? (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  4. N'est-ce que d'aujourd'hui que vous êtes bien sûre de cette vérité-là, vous, avec qui je suis dès mon enfance, vous, à qui je dois tout ce que je puis avoir d'estimable dans le coeur et dans l'esprit ! (Acte 1, scène 1, F?LICIE)
  5. Il est vrai que vous avez toujours été l'objet de mes complaisances ; et s'il vous reste encore quelque chose à désirer de mon pouvoir et de ma science, vous n'avez qu'à parler, Félicie ; je ne vous ai aujourd'hui menée ici que pour vous le dire. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  6. N'y a-t-il point quelque vertu, quelque qualité dont je puisse encore vous douer ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  7. Il n'y en a point dont vous n'ayez voulu embellir mon âme. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  8. Vous avez bien de l'esprit, en demandez-vous encore ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  9. Parcourez tous les avantages possibles, et voyez celui que je pourrais augmenter en vous, ou bien ajouter à ceux que vous avez : rêvez-y. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  10. J'y rêve, puisque vous me l'ordonnez, et jusqu'ici je ne vois rien ; car enfin, que demanderais-je ? (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  11. Attendez pourtant, Madame ; des grâces, par exemple, je n'y songeais point ; qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 1, F?LICIE)
  12. Je m'en garderai bien ; la nature y a suffisamment pourvu ; et si je vous en donnais encore, vous en auriez trop ; je vous nuirais. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  13. ce n'est assurément que par bonté que vous le dites ? (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  14. Non, je vous parle sérieusement. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  15. L'industrie de toutes vos réponses m'a fait deviner que vous en viendriez là. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  16. Songez que c'est peut-être de tous les dons le plus dangereux que vous choisissez, Félicie. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  17. Que non : vous m'avez trop bien élevée ; il n'y a rien à craindre. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  18. Vous ne vous y arrêtez pourtant que par l'envie de plaire. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  19. Pour celui-là, je n'y songe pas, je vous assure. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  20. Vous n'y songez pas, Félicie ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  21. Regardez-moi ; vous rougissez : êtes-vous sincère ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  22. N'importe : puisque vous le voulez, soyez aimable autant qu'on le peut être. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  23. Je vous suis bien obligée, Madame. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  24. Vous voilà pourvue de toutes les grâces imaginables. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  25. C'est-à-dire que vous voulez en être sûre. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  26. Tenez, regardez-vous. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  27. Comment vous trouvez-vous ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  28. Comblée de vos bontés ; vous n'y avez rien épargné. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  29. Vous vous en réjouissez ; je ne sais si vous ne devriez pas en être inquiète. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  30. Allez, Madame, vous n'aurez pas lieu de vous en repentir. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  31. Je l'espère ; mais à ce présent que je viens de vous faire, j'y prétends joindre encore une chose. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  32. Vous allez dans le monde, je veux vous rendre heureuse ; et il faut pour cela que je connaisse parfaitement vos inclinations, afin de vous assurer le genre de bonheur qui vous sera le plus convenable. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  33. Voyez-vous cet endroit où nous sommes ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  34. Vous n'en êtes pas éloignée non plus ; mais ne vous embarrassez de rien : quoi qu'il en soit, votre coeur va trouver ici tout ce qui peut déterminer son goût. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  35. Vous, approchez. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  36. C'est une compagne que je vous laisse, Félicie ; elle porte le nom d'une de vos plus estimables qualités, la modestie, ou plutôt la pudeur. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  37. Votre union dépend de vous ; gardez toujours cette qualité dont elle porte le nom, et vous serez toujours ensemble. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  38. Adieu, je vous laisse ; mais je ne vous abandonne point. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  39. N'y craignez rien, vous dis-je ; c'est moi qui vous y protège. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  40. Non, j'y entends du bruit ; tournons plutôt de l'autre côté ; je le crois plus sûr pour vous. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  41. Qu'appelez-vous plus sûr ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  42. Oui ; vous êtes extrêmement jolie, et l'endroit où vous voulez vous engager me paraît un pays trop galant. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  43. Comment l'entendez-vous donc, s'il vous plaît, ma chère compagne ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  44. Je ne crois point cela du tout ; il vaudrait mieux être laide : je redemanderais la médiocrité des agréments que j'avais, si cela était ; et à vous entendre dire, ce serait une vraie perte pour une fille que de perdre sa laideur ; ce serait lui rendre un très mauvais service que de la rendre aimable, et on ne l'a jamais compris de cette manière-là. (Acte 1, scène 3, F?LICIE)
  45. Écoutez, Félicie, ne vous y trompez pas ; les grâces et la sagesse ont toujours eu de la peine à rester ensemble. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  46. À l'égard des pièges dont vous parlez, il me semble à moi qu'il n'est pas question de les fuir, mais d'apprendre à les mépriser ; et pourquoi ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  47. Toutes simples. Que peut-il m'arriver dans le canton que vous craignez tant ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  48. Me prenez-vous pour un enfant ? (Acte 1, scène 3, F?LICIE)
  49. Vous avez trop de confiance, Félicie. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  50. Et vous, bien des terreurs paniques, Modestie. (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  51. Je ne vous dis pas de rester là ; voyons toujours ce côté, il est plus tranquille. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  52. Quelle antipathie avez-vous pour l'autre ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  53. Quel dégoût vous prend-il pour celui-ci ? (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  54. Disons mieux ; vous avez des charmes, et vous voulez qu'on les voie. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  55. Ne voyez-vous pas bien que la raison n'est point d'accord de cela ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  56. Plus que vous ne croyez. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  57. Je me suis donc étrangement trompée ; j'ai souhaité d'être aimable, afin qu'on m'aimât dès qu'on me verrait, ce qui est assurément très innocent ; et il se trouverait que, selon vos chicanes, ce serait afin qu'on ne me vît jamais : en vérité, je ne saurai goûter ce que vous me dites. (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  58. Je n'insiste plus ; il en sera ce qui vous plaira. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  59. Ce n'est pas là répondre ; je veux que vous soyez de mon avis, dès que j'ai raison. (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  60. Puisque vous êtes la Modestie, on est bien aise d'avoir votre approbation. (Acte 1, scène 3, F?LICIE)
  61. Je vous ai dit ce que je pensais. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  62. Allons, allons, je vois bien que vous vous rendez. (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  63. Entendez-vous la gaieté des sons qui partent de ce côté-là ? (Acte 1, scène 3, F?LICIE)
  64. Vous ne le sentez que trop. (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  65. Allez-vous encore trembler là-dessus ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  66. Que vous êtes farouche ! (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  67. Tenez, Félicie : voyez-vous cette dame qui nous regarde d'une façon si riante, et qui semble nous inviter à venir à elle ? (Acte 1, scène 4, LA-MODESTIE)
  68. Elle sort de chez elle, apparemment ; voulez-vous l'aborder ? (Acte 1, scène 4, LA-MODESTIE)
  69. Elle vous plaît pourtant ? (Acte 1, scène 4, LA-MODESTIE)
  70. Voulez-vous bien que j'approche, mon aimable fille ? (Acte 1, scène 5, DIANE)
  71. Peut-être ne connaissez-vous pas ces lieux, et vous voyez l'envie que j'ai de vous y servir. Ne me refusez pas d'entrer chez moi ; je chéris la vertu, et vous y serez en sûreté. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  72. Je vous rends grâces, Madame, et je verrai. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  73. Votre jeunesse et vos charmes vous exposent ici ; n'hésitez point ; croyez-moi, suivez le conseil que je vous donne. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  74. Voici un jeune homme qui vous distrait, et qui pourtant mérite bien moins votre attention que moi. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  75. J'en fais beaucoup à ce que vous me dites ; mais cela ne me dispense pas de le saluer, puisqu'il me salue. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  76. Vous voyez bien qu'il continue les siennes. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  77. Mais vous voulez donc que je sois malhonnête ? (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  78. L'on vous entraîne, et vous me rejetez ! (Acte 1, scène 5, LUCIDOR)
  79. Non, je vous l'avoue, il n'y a rien d'égal à l'embarras où vous me mettez tous deux ; car je ne saurais prendre l'un que je ne laisse l'autre ; et le moyen d'être partout ! (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  80. Vraiment, je sais bien que vous n'y feriez pas tant de façons ; vous en parlez bien à votre aise. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  81. Vous me haïssez donc ? (Acte 1, scène 5, LUCIDOR)
  82. Je suis sûre qu'il vous en coûte pour me résister, et que votre coeur me regrette. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  83. Mais sans doute ; mais mon coeur ne sait ce qu'il veut, voilà ce que c'est ; il ne choisit point ; tenez, il vous voudrait tous deux ; voyez, n'y aurait-il pas moyen de vous accorder ? (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  84. Pour moi, j'y consens : que Madame vous suive où je vais vous mener, je ne l'en empêche pas ; ma douceur et ma bonne foi me rendent de meilleure composition qu'elle. (Acte 1, scène 5, LUCIDOR)
  85. Vous en jugez mal, il n'a point cet air-là. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  86. Allons, Madame ; ayez cette complaisance-là pour moi, qui vous aime : considérez que je suis une jeune personne à qui l'âge donne une petite curiosité pardonnable et sans conséquence ; je vous en prie, ne me refusez pas. (Acte 1, scène 5, F?LICIE)
  87. Non, Félicie ; vous ne savez pas ce que vous demandez ; son commerce et le mien sont incompatibles ; et quand je vous suivrais, j'aurais beau vous donner mes conseils, ils vous seraient inutiles. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  88. Mille plaisirs innocents vous attendent où nous allons. (Acte 1, scène 5, LUCIDOR)
  89. Il vous dit qu'ils sont innocents, mais ils cessent bientôt de l'être. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  90. Je vous en promets, moi, de plus satisfaisants, quand vous les aurez un peu goûtés, des plaisirs qui vont au profit de la vertu même. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  91. Je n'en doute pas un instant, j'en ai la meilleure opinion du monde, assurément, et je les aime d'avance ; je vous le dis de tout mon coeur. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  92. Ils vous ôteront le goût des miens. (Acte 1, scène 5, DIANE)
  93. Je sais toujours votre avis, à vous, sans que vous le disiez. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  94. Tenez, vous parlerai-je franchement ? (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  95. Vous le préférez donc ? (Acte 1, scène 5, DIANE)
  96. Au nom de tant de charmes, ne vous rendez point ; songez qu'il ne s'agit que d'une bagatelle. (Acte 1, scène 5, LUCIDOR)
  97. Oui, mais levez-vous donc ; ne faites rien qui lui donne raison. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  98. Laissez-la aller ; vous la rejoindrez. (Acte 1, scène 5, LUCIDOR)
  99. Je ne vous dis pas adieu, moi ; j'irai vous retrouver. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  100. Et moi, je le sais bien ; vous le verrez. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  101. Que vous m'alarmez ! (Acte 1, scène 5, LA-MODESTIE)
  102. Elle est partie ; il ne vous reste plus que moi, Félicie, et peut-être nous séparons-nous aussi. (Acte 1, scène 5, LA MODESTIE)
  103. À qui en avez-vous ? (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  104. De quoi l'êtes-vous ? (Acte 1, scène 6, F?LICIE)
  105. Si le plaisir qu'on sent à vous voir la chagrine, sa peine est sans remède, Félicie ; mais n'y songez plus, nous nous passerons bien d'elle. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  106. Il est pourtant vrai que, sans vous, je l'aurais suivie, Seigneur. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  107. Vous repentez-vous déjà d'avoir bien voulu demeurer ? (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  108. Je ferais ma félicité d'être toujours avec vous : oui, Félicie, vous êtes les délices de mes yeux et de mon coeur. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  109. Si vous continuez sur ce ton-là, je pourrai bien avoir tort d'être ici. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  110. Jamais l'amour offrit-il d'objet aussi charmant que vous l'êtes ? (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  111. Je vous dis que ces flammes-là vont encore effaroucher ma compagne. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  112. Quel autre discours voulez-vous que je vous tienne ? (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  113. Vous ne m'inspirez que des transports, et je vous en parle ; vous me ravissez, et je m'écrie ; vous m'embrasez du plus tendre et du plus invincible de tous les amours, et je soupire. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  114. Vous voyez ce qui en est. (Acte 1, scène 6, LA-MODESTIE)
  115. Il est encore temps de vous retirer. (Acte 1, scène 6, LA-MODESTIE)
  116. Il signifie que je vais m'en retourner, et que vous n'êtes pas raisonnable. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  117. Allons donc, sauvez-vous. (Acte 1, scène 6, LA-MODESTIE)
  118. Non, vous ne vous en retournerez pas sitôt ; vous n'aurez pas la cruauté de me déchirer le coeur. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  119. En un mot, je ne veux pas que vous m'aimiez. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  120. Si vous m'aimez, ne me le dites point. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  121. En quel endroit de la terre irez-vous, où l'on ne vous le dise pas ? (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  122. Je n'ai point de réplique à cela ; mais je vous défie de me rien reprocher, car je me défends bien. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  123. Content de vous voir, de vous aimer, je ne vous demande que de souffrir mes respects et ma tendresse. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  124. Cela ne prend rien sur mon coeur ; ainsi, ne vous inquiétez pas ; ce ne sera rien. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  125. Son respect vous trompe et vous séduit. (Acte 1, scène 6, LA-MODESTIE)
  126. Vous, qui l'accompagnez, d'où vient que vous vous déclarez mon ennemie ? (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  127. Et vous voyez qu'il l'attaque en l'adorant. (Acte 1, scène 6, LA-MODESTIE)
  128. Seigneur, je vous déclare que je ne veux point la perdre. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  129. Revenez, Madame, revenez ; je ne dirai plus rien qui vous déplaise et je me tairai. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  130. Mais, pendant mon silence, Félicie, permettez à ces jeunes chasseurs, que vous voyez épars, de vous marquer, à leur tour, la joie qu'ils ont de vous avoir rencontrée ; ils me divertissent quelquefois moi-même par leurs danses et par leurs chants : souffrez qu'ils essaient de vous amuser. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  131. Vous intéressez tous les coeurs, Félicie. (Acte 1, scène 7, LUCIDOR)
  132. Sans flèches ni carquois, vous irez droit au coeur. v.16 (Acte 1, scène 7, LUCIDOR)
  133. Ils n'auront pas seuls l'honneur de vous amuser, et je prétends y avoir part. (Acte 1, scène 7, LUCIDOR)
  134. Toujours de l'amour, vous ne vous corrigez point. (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  135. Et vous, toujours de nouveaux charmes ; ils ne finissent point. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  136. Ne vous l'avais-je pas défendu ? (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  137. Cela nous brouillera, vous dis-je, cela nous brouillera. (Acte 1, scène 8, F?LICIE)
  138. Vous me donnez mon congé, Félicie. (Acte 1, scène 8, LA-MODESTIE)
  139. Vous voyez bien que je me fâche, afin qu'il n'y revienne plus : qu'avez-vous à dire ? (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  140. Il est vrai que vous vous scandalisez de trop peu de chose. (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  141. Ma tendresse ne vous fatiguerait pas tant sans elle. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  142. Si votre coeur n'a pas besoin d'elle, le mien n'est pas de même, entendez-vous ? (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  143. Si je lui disais, pour m'en défaire, que je suis un peu sensible, le trouveriez-vous mauvais ? (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  144. Gardez-vous-en bien ; je ne soutiendrai pas ce discours-là. (Acte 1, scène 8, LA-MODESTIE)
  145. Passez-vous donc de ma réponse. (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  146. Ce jeune homme vous impatiente : promenez-vous un instant sans me quitter ; je tâcherai d'abréger la conversation. (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  147. Je ne vous propose pas de vous en aller, je ne veux pas seulement vous perdre de vue, et ce que j'en dis n'est que pour vous épargner son importunité. (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  148. Puisque vous m'y forcez, vous voilà seule. (Acte 1, scène 8, LA-MODESTIE)
  149. Non, Félicie, ne troublez point un si doux moment par de chagrinantes réflexions ; vous voilà libre, et vous m'avez promis de vous expliquer ; je vous adore, commencez par me dire que vous le voulez bien. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  150. Pour ce commencement-là, il n'est pas difficile : oui, j'y consens ; quand je ne le voudrais pas, il n'en serait ni plus ni moins, ainsi, il vaut autant vous le permettre. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  151. Je n'en ferai que de légitimes ; je vous aime, y répondez-vous ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  152. Vous avez trop de bonté pour me tenir si longtemps inquiet de mon sort, et vous ne l'avez éloignée que pour m'en éclaircir. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  153. J'avoue que, si elle y était, je n'oserais jamais vous dire le plaisir que j'ai à vous voir. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  154. Vous m'aimez ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  155. Je vous aime, et j'avais grande envie de vous le dire ; rappelons ma compagne. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  156. Je vous aime, mais voilà tout. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  157. Attendez ce qui me reste à vous dire, il n'en sera que ce que vous voudrez. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  158. Je n'ai pourtant fait jusqu'ici que ce que vous avez voulu. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  159. Vous avez raison. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  160. Trouvez-vous qu'ils ont tort ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  161. M'en croirez-vous ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  162. vous me faites frémir, et par bonheur ma compagne n'est qu'à deux pas d'ici. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  163. Vous frémissez de songer que je serais votre époux ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  164. Voulez-vous que mon coeur soit la dupe de ce mot-là ! (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  165. Vous devriez craindre vous-même de me persuader. (Acte 1, scène 9, F?LICIE)
  166. Vous permettre de m'aimer, vous l'entendre dire, vous aimer moi-même, à la bonne heure, passe pour cela ; s'il y entre de la faiblesse, elle est excusable ; on peut être tendre et pourtant vertueuse ; mais vous me proposez d'être insensée, d'être extravagante, d'être méprisable ; oh ! (Acte 1, scène 9, F?LICIE)
  167. Je suis fâchée contre vous ; je ne vous reconnais point à ce trait-là. (Acte 1, scène 9, F?LICIE)
  168. Vous parlez de vertu, Félicie, les dieux me sont témoins que je suis aussi jaloux de la vôtre que vous même, et que je ne songe qu'à rendre notre séparation impossible. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  169. Et moi, je vous dis, Lucidor, que c'est la rendre immanquable : non, non, n'en parlons plus ; je ne me rendrai jamais à cela ; tout ce que je puis faire, c'est de vous pardonner de me l'avoir dit. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  170. Félicie, vous défiez-vous de moi ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  171. Ma probité vous est-elle suspecte ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  172. Vous me croyez donc un perfide ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  173. Pouvez-vous abandonner notre amour au hasard ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  174. Vous ne voulez donc point m'épouser ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  175. Pensez-vous qu'on vous en laisse la liberté ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  176. Je mourrai donc, puisque vous me condamnez à mourir. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  177. Qui est-ce qui s'intéresse à vous plus que moi ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  178. Puisqu'il le faut, donnez-moi, de grâce, un quart_d_heure pour me résoudre ; mon esprit est tout en désordre ; je ne sais où je suis, laissez-moi me reconnaître, n'arrachez rien au trouble où je me sens, et fiez-vous à mon amour ; il aura plus de soin de vous que de moi-même. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  179. Je suis perdu ; votre compagne reviendra, vous la rappellerez. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  180. Non, cher Lucidor ; je vous promets de n'avoir à faire qu'à mon coeur, et vous n'aurez que lui pour juge. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  181. Laissez-moi, vous reviendrez me trouver. (Acte 1, scène 9, F?LICIE)
  182. J'obéis ; mais sauvez-moi la vie, voilà tout ce que je puis vous dire. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  183. Ne m'appelez-vous pas ? (Acte 1, scène 10, LA-MODESTIE)
  184. Voulez-vous que je vienne ? (Acte 1, scène 10, LA-MODESTIE)
  185. Que vous êtes à plaindre ! (Acte 1, scène 10, LA-MODESTIE)
  186. Je vous parle de trop loin ; si je me rapprochais, vous seriez plus forte. (Acte 1, scène 10, LA-MODESTIE)
  187. Servez-vous de votre raison. (Acte 1, scène 10, LA-MODESTIE)
  188. Voici cette dame qui vous sollicitait tantôt de la suivre, et qui paraît ; vous vous détournez pour ne la point voir. (Acte 1, scène 11, LA-MODESTIE)
  189. Non, dès qu'elle ne veut pas de vous, qui devez être sa plus intime amie, elle n'est pas en état de m'entendre. (Acte 1, scène 11, DIANE)
  190. Je vous revois donc, délices de mon coeur ! (Acte 1, scène 12, LUCIDOR)
  191. Vous pleurez, ce me semble ? (Acte 1, scène 12, LUCIDOR)
  192. Cette autre dame qui désapprouve que vous veniez dans nos cantons, quand j'offre d'aller avec vous dans les siens ? (Acte 1, scène 12, LUCIDOR)
  193. Et ce sont deux aussi revêches, deux aussi impraticables personnes que celles-là, deux sauvages d'une défiance aussi ridicule, que vous regrettez ! (Acte 1, scène 12, LUCIDOR)
  194. Est-ce ainsi que vous traitez, que vous recevez un amant qui vous adore, un époux qui va faire sa félicité de la vôtre, et qui ne veut respirer que par vous et pour vous ? (Acte 1, scène 12, LUCIDOR)
  195. De qui parlez-vous encore ? (Acte 1, scène 12, LUCIDOR)
  196. Elles haïssent notre amour, vous ne l'ignorez pas ; venez, vous dis-je ; votre injuste résistance me désespère ; partons. (Acte 1, scène 12, LUCIDOR)
  197. Vous m'entraînez ! (Acte 1, scène 12, FÉLICIE)
  198. Chère Modestie, chère compagne, où êtes-vous ? (Acte 1, scène 12, F?LICIE)
  199. Amant dangereux et trompeur, ennemi de la vertu, perfides impressions de l'amour, effacez-vous de son coeur, et disparaissez. (Acte 1, scène 13, LA-FEE)
  200. Que je vous ai d'obligation. (Acte 1, scène 13, FÉLICIE)
  201. Vous me pardonnez donc ? (Acte 1, scène 13, F?LICIE)
  202. Je vous retrouve ; que je suis heureuse ! (Acte 1, scène 13, F?LICIE)
  203. Félicie, vous êtes instruite ; je ne vous ai pas perdue de vue, et vous avez mérité notre secours, dès que vous avez eu la force de l'implorer. (Acte 1, scène 13, LA-FEE)

LA DOUBLE INCONSTANCE (1724)

  1. Vous m'ennuyez. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  2. Cependant, je ne veux point avoir de raison : et quand vous recommenceriez cinquante fois votre cependant, je n'en veux point avoir : que ferez-vous là ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  3. Vous avez soupé hier si légèrement, que vous serez malade, si vous ne prenez rien ce matin. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  4. Et moi, je hais la santé, et je suis bien aise d'être malade ; ainsi, vous n'avez qu'à renvoyer tout ce qu'on m'apporte, car je ne veux aujourd'hui ni déjeuner, ni dîner, ni souper ; demain la même chose. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  5. Je ne veux qu'être fâchée, vous haïr tous tant que vous êtes, jusqu'à tant que j'aie vu Arlequin, dont on m'a séparée : voilà mes petites résolutions, et si vous voulez que je devienne folle, vous n'avez qu'à me prêcher d'être plus raisonnable, cela sera bientôt fait. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  6. Ma foi, je ne m'y jouerai pas, je vois bien que vous me tiendriez parole ; si j'osais cependant... (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  7. En vérité, je vous demande pardon, celui-là m'est échappé, mais je n'en dirai plus, je me corrigerai. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  8. Je vous prierai seulement de considérer... (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  9. Vous ne vous corrigez pas, voilà des considérations qui ne me conviennent point non plus. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  10. Que c'est votre souverain qui vous aime. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  11. Non, et il ne le faut pas, parce que je ne le puis pas ; cela va tout seul, un enfant le verrait, et vous ne le voyez pas. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  12. Songez que c'est sur vous qu'il fait tomber le choix qu'il doit faire d'une épouse entre ses sujettes. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  13. S'il m'avait dit : Me voulez-vous, Silvia ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  14. Je lui aurais répondu : Non, seigneur, il faut qu'une honnête femme aime son mari, et je ne pourrais pas vous aimer. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  15. Il ne vous enlève que pour vous donner la main. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  16. Voyez, depuis deux jours que vous êtes ici, comment il vous traite ; n'êtes-vous pas déjà servie comme si vous étiez sa femme ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  17. Voyez les honneurs qu'il vous fait rendre, le nombre de femmes qui sont à votre suite, les amusements qu'on tâche de vous procurer par ses ordres. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  18. Qu'est-ce qu'Arlequin au prix d'un prince plein d'égards, qui ne veut pas même se montrer qu'on ne vous ait disposée à le voir ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  19. D'un prince jeune, aimable et rempli d'amour, car vous le trouverez tel. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  20. Dites-moi, vous et toutes celles qui me parlent, vous a-t-on mis avec moi, vous a-t-on payés pour m'impatienter, pour me tenir des discours qui n'ont pas le sens commun, qui me font pitié ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  21. Sur ce pied-là, vous seriez tout aussi avancé de n'en point avoir du tout. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  22. Mais encore, daignez, s'il vous plaît, me dire en quoi je me trompe ! (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  23. Oui, je vais vous dire, en quoi, oui... (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  24. Doucement, Madame, mon dessein n'est pas de vous fâcher. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  25. Vous êtes donc bien maladroit. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  26. Arlequin chantait mieux que tout cela, et j'aime mieux danser moi-même que de voir danser les autres, entendez-vous ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  27. Tenez, voulez-vous me faire un plaisir ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  28. Otez-vous de là, je ne puis vous souffrir, laissez-moi m'affliger en repos. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  29. Tranquillisez-vous pourtant, Madame. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  30. Encore une fois, calmez-vous, vous voulez Arlequin, il viendra incessamment, on est allé le chercher ! (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  31. Et vous lui parlerez aussi ! (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  32. Je vais l'attendre : mais si vous me trompez, je ne veux plus ni voir ni entendre personne ! (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  33. Eh non, seigneur, ce sont de petites bagatelles dont le récit vous ennuierait, tendresse pour Arlequin, impatience de le rejoindre, nulle envie de vous connaître, désir violent de ne vous point voir, et force haine pour nous ; voilà l'abrégé de ses dispositions, vous voyez bien que cela n'est point réjouissant ; et franchement, si j'osais dire ma pensée, le meilleur serait de la remettre où on l'a prise. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  34. Mon sentiment à moi est qu'il y a quelque chose d'extraordinaire dans cette fille-là ; refuser ce qu'elle refuse, cela n'est point naturel, ce n'est point là une femme, voyez-vous, c'est quelque créature d'une espèce à nous inconnue. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  35. Je vous avoue, Flaminia, que nous risquons beaucoup à lui montrer son amant, sa tendresse pour lui n'en deviendra que plus forte. (Acte 1, scène 2, LE-PRINCE)
  36. Seigneur, je vous ai déjà dit qu'Arlequin nous était nécessaire. (Acte 1, scène 2, FLAMINIA)
  37. Oui, qu'on l'arrête autant qu'on pourra ; vous pouvez lui promettre que je le comblerai de biens et de faveurs, s'il veut en épouser une autre que sa maîtresse. (Acte 1, scène 2, LE-PRINCE)
  38. Vous avez raison ; soyez tranquille, j'espère que tout se fera à l'amiable. (Acte 1, scène 2, FLAMINIA)
  39. Silvia vous connaît déjà sans savoir que vous êtes le Prince, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 2, FLAMINIA)
  40. Je vous ai dit qu'un jour à la chasse, écarté de ma troupe, je la rencontrai près de sa maison ; j'avais soif, elle alla me chercher à boire : je fus enchanté de sa beauté et de sa simplicité, et je lui en fis l'aveu. (Acte 1, scène 2, LE-PRINCE)
  41. Il faudra mettre à profit l'ignorance où elle est de votre rang ; on l'a déjà prévenue que vous ne la verriez pas sitôt ; je me charge du reste, pourvu que vous vouliez bien agir comme je voudrai ! (Acte 1, scène 2, FLAMINIA)
  42. Si vous m'acquérez le coeur de Silvia, il n'est rien que vous ne deviez attendre de ma reconnaissance. (Acte 1, scène 2, LE-PRINCE)
  43. Eh bien, seigneur Arlequin, comment vous trouvez-vous ici ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  44. Qu'est-ce que c'est que vous ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  45. Que me voulez-vous ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  46. Je suis un honnête homme, à présent votre domestique : je ne veux que vous servir, et nous n'allons pas plus loin. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  47. Honnête homme ou fripon, je n'ai que faire de vous, je vous donne votre congé, et je m'en retourne ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  48. Vous êtes bien impertinent d'arrêter votre maître ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  49. C'est un plus grand maître que vous qui vous a fait le mien. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  50. Quand vous le connaîtrez, vous parlerez autrement. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  51. Hélas, je vous demande pardon, voyez ce que c'est, je ne savais pas que j'avais à vous parler. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  52. Vous l'avez perdue depuis deux jours ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  53. Vous savez où elle est, mon ami, mon valet, mon maître, mon tout ce qu'il vous plaira ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  54. Que je suis fâché de n'être pas riche, je vous donnerais tous mes revenus pour gages. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  55. Vous la verrez ici ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  56. Mais quand j'y songe, il faut que vous soyez bien bon, bien obligeant pour m'amener ici comme vous faites ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  57. Écoutez, j'ai bien autre chose à vous dire ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  58. Je vous dis que vous la verrez : mais il faut que je vous entretienne auparavant. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  59. Vous souvenez-vous d'un certain cavalier, qui a rendu cinq ou six visites à Silvia, et que vous avez vu avec elle ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  60. Vous n'allez point au fait, écoutez jusqu'au bout ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  61. Vous savez que le Prince doit se choisir une femme dans ses États ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  62. Je vous l'apprends ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  63. L'amour qu'elle a pour vous fait obstacle à celui qu'il tâche de lui donner pour lui. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  64. Vous avez raison : mais ne voyez-vous pas que si vous épousez Silvia, le Prince resterait malheureux ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  65. Il ne peut se résoudre à quitter Silvia, je vous dirai même qu'on lui a prédit l'aventure qui la lui a fait connaître, et qu'elle doit être sa femme ; il faut que cela arrive, cela est écrit là-haut. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  66. Là-haut on n'écrit pas de telles impertinences : pour marque de cela, si on avait prédit que je dois vous assommer, vous tuer par derrière, trouveriez-vous bon que j'accomplisse la prédiction ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  67. Eh morbleu, on ne prétend pas vous faire du mal ; nous avons ici d'aimables filles, épousez-en une, vous y trouverez votre avantage. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  68. Oh, oh, mon mignon, combien vous a-t-on donné pour m'attraper ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  69. Allez, mon fils, vous n'êtes qu'un butor, gardez vos filles, nous ne nous accommoderons pas, vous êtes trop cher. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  70. Savez-vous bien que le mariage que je vous propose vous acquerra l'amitié du Prince ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  71. Mais les richesses que vous promet cette amitié ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  72. Vous ignorez le prix de ce que vous refusez ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  73. Non, que je pense ; vous ne serez pas en deux endroits en même temps. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  74. Eh bien, innocent que vous êtes, si je n'ai pas ce secret-là, il est inutile d'avoir deux maisons. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  75. Quand il vous plaira, vous irez de l'une à l'autre. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  76. Mais rien ne vous touche, vous êtes bien étrange ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  77. Je conviens que vous ne serez point en danger de mettre ce domestique-là dehors : mais ne seriez-vous pas sensible au plaisir d'avoir un bon équipage, un bon carrosse, sans parler de l'agrément d'être meublé superbement ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  78. Vous êtes un grand nigaud, mon ami, de faire entrer Silvia en comparaison avec des meubles, un carrosse et des chevaux qui le traînent ; dites-moi, fait-on autre chose dans sa maison que s'asseoir, prendre ses repas et se coucher ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  79. Eh morbleu, il n'y a pas de raison à vous d'avoir une autre voiture que la mienne. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  80. Alerte, alerte, paresseux, laissez vos chevaux à tant d'honnêtes laboureurs qui n'en ont point, cela nous fera du pain ; vous marcherez, et vous n'aurez pas les gouttes. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  81. Vous êtes vif : si l'on vous en croyait, on ne pourrait fournir les hommes de souliers ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  82. Vous m'avez promis de me montrer Silvia, et un honnête homme n'a que sa parole. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  83. Un moment : vous ne vous souciez ni d'honneurs, ni de richesses, ni de belles maisons, ni de magnificence, ni de crédit, ni d'équipages. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  84. La bonne chère vous tenterait-elle ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  85. Une cave remplie de vin exquis vous plairait-elle ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  86. Seriez-vous bien aise d'avoir un cuisinier qui vous apprêtât délicatement à manger, et en abondance ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  87. Imaginez-vous ce qu'il y a de meilleur, de plus friand en viande et en poisson : vous l'aurez, et pour toute votre vie. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  88. Vous ne répondez rien ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  89. Ce que vous dites là serait plus de mon goût que tout le reste ; car je suis gourmand, je l'avoue : mais j'ai encore plus d'amour que de gourmandise. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  90. Allons, seigneur Arlequin, faites-vous un sort heureux ; il ne s'agira seulement que de quitter une fille pour en prendre une autre. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  91. Que vous auriez bu de bon vin ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  92. Que vous auriez mangé de bons morceaux ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  93. J'en suis fâché, mais il n'y a rien à faire ; le coeur de Silvia est un morceau encore plus friand que tout cela : voulez-vous me la montrer, ou ne le voulez-vous pas ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  94. Vous l'entretiendrez, soyez-en sûr, mais il est encore un peu matin ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  95. Je vous cherche partout, Monsieur Trivelin, le Prince vous demande. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  96. Non, non, vous pourriez vous ennuyer. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  97. Adieu, je vous rejoindrai bientôt. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  98. C'est donc vous, Monsieur, qui êtes l'amant de Mademoiselle Silvia ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  99. Je n'en doute pas, et je lui pardonne son attachement pour vous. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  100. Je veux dire que je ne suis plus si surprise que je l'étais de son obstination à vous aimer. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  101. Et en vertu de quoi étiez-vous surprise ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  102. À la bonne heure ; j'entends seulement qu'il a des sujets et des États, et que, tout aimable que vous êtes, vous n'en avez point. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  103. Vous me la baillez belle avec vos sujets et vos États ; si je n'ai pas de sujets, je n'ai charge de personne ; et si tout va bien, je m'en réjouis, si tout va mal, ce n'est pas ma faute. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  104. Pour des États, qu'on en ait ou qu'on n'en ait point, on n'en tient pas plus de place, et cela ne rend ni plus beau ni plus laid : ainsi, de toutes façons, vous étiez surprise à propos de rien ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  105. J'ai du malheur dans ce que je vous dis ; et j'avoue qu'à vous voir seulement, je me serais promis une conversation plus douce. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  106. Oh très tort : mais que voulez-vous ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  107. Non, je n'en saurais revenir quand je vous regarde. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  108. Par bonheur vous ne vous en souciez guère ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  109. Pourquoi me demandez-vous cela ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  110. Je serais bien sotte de vous dire la vérité là-dessus, et une fille doit se taire ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  111. Tenez, dans le fond, c'est dommage que vous soyez une si grande coquette. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  112. Vous-même. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  113. Savez-vous bien qu'on n'a jamais dit pareille chose à une femme, et que vous m'insultez ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  114. Point du tout : il n'y a point de mal à voir ce que les gens nous montrent ; ce n'est point moi qui ai tort de vous trouver coquette, c'est vous qui avez tort de l'être, Mademoiselle ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  115. Mais par où voyez-vous donc que je le suis ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  116. Parce qu'il y a une heure que vous me dites des douceurs, et que vous prenez le tour pour me dire que vous m'aimez. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  117. Écoutez, si vous m'aimez tout de bon, retirez-vous vite, afin que cela s'en aille ; car je suis pris, et naturellement je ne veux pas qu'une fille me fasse l'amour la première, c'est moi qui veux commencer à le faire à la fille, cela est bien meilleur. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  118. Et si vous ne m'aimez pas, eh fi ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  119. Allez, allez, vous n'êtes qu'un visionnaire. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  120. Mais, mon pauvre garçon, vous extravaguez. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  121. Vous parlez de Silvia, c'est cela qui est aimable ; si je vous contais notre amour, vous tomberiez dans l'admiration de sa modestie. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  122. Et voilà ce qui s'appelle une fille ; mais vous ne ressemblez point à Silvia. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  123. En vérité vous me divertissez, vous me faites rire ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  124. Pour moi, je m'ennuie de vous faire rire à vos dépens : adieu, si tout le monde était comme moi, vous trouveriez plus tôt un merle blanc qu'un amoureux ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  125. Vous sortez ? (Acte 1, scène 7, TRIVELIN)
  126. Allons, allons faire un tour en attendant le dîner, cela vous désennuiera ! (Acte 1, scène 7, TRIVELIN)
  127. Mademoiselle, vous êtes une coquette : voilà de son style. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  128. J'en suis fâché, Lisette : mais il ne faut pas que cela vous chagrine, vous n'en valez pas moins. (Acte 1, scène 8, LE-PRINCE)
  129. Je vous avoue, seigneur, que si j'étais vaine, je n'aurais pas mon compte ; j'ai des preuves que je puis déplaire, et nous autres femmes nous nous passons bien de ces preuves-là. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  130. Et moi je vous dis, seigneur, que j'ai vu Arlequin, qu'il me plaît à moi, que je me suis mise dans la tête de vous rendre content ; que je vous ai promis que vous le seriez ; que je vous tiendrai parole, et que de tout ce que je vous dis là, je n'en rabattrais pas la valeur d'un mot. (Acte 1, scène 8, FLAMINIA)
  131. vous ne me connaissez pas. (Acte 1, scène 8, FLAMINIA)
  132. Seigneur, vous pouvez en toute sûreté ordonner les apprêts de votre mariage, vous arranger pour cela ; je vous garantis aimé, je vous garantis marié, Silvia va vous donner son coeur, ensuite sa main ; je l'entends d'ici vous dire : Je vous aime ; je vois vos noces, elles se font ; Arlequin m'épouse, vous nous honorez de vos bienfaits, et voilà qui est fini. (Acte 1, scène 8, FLAMINIA)
  133. Vous m'encouragez à espérer ; mais je vous avoue que je ne vois d'apparence à rien. (Acte 1, scène 8, LE-PRINCE)
  134. Le Prince, qui vous aime, commence par là à vous donner des témoignages de sa bienveillance ; il veut que ces gens-là vous suivent pour vous faire honneur. (Acte 1, scène 9, TRIVELIN)
  135. Eh vous, n'avez-vous personne aussi ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  136. On ne vous honore donc pas, vous autres ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  137. Vous ne m'entendez pas ! (Acte 1, scène 9, TRIVELIN)
  138. Je m'en vais donc vous parler plus clairement ! (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  139. Arrêtez, arrêtez, que faites-vous ? (Acte 1, scène 9, TRIVELIN)
  140. Écoutez, vous m'avez battu : mais je vous le pardonne, je vous crois un garçon raisonnable. (Acte 1, scène 10, TRIVELIN)
  141. Vous le voyez bien ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  142. Quand je vous dis que nous ne méritons pas d'avoir des gens à notre suite, ce n'est pas que nous manquions d'honneur ; c'est qu'il n'y a que les personnes considérables, les seigneurs, les gens riches, qu'on honore de cette manière-là : s'il suffisait d'être honnête homme, moi qui vous parle, j'aurais après moi une armée de valets ! (Acte 1, scène 10, TRIVELIN)
  143. À présent je vous comprends ; que diantre ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  144. Que ne dites-vous les choses comme il faut ? (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  145. Vous m'avez fait mal. (Acte 1, scène 10, TRIVELIN)
  146. Je le crois bien, c'était mon intention ; par bonheur ce n'est qu'un malentendu, et vous devez être bien aise d'avoir reçu innocemment les coups de bâton que je vous ai donnés. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  147. Ma foi, tout bien compté, vous me ferez plaisir de me laisser là sans compagnie ; ceux qui me verront tout seul me prendront tout d'un coup pour un honnête homme, j'aime autant cela que d'être pris pour un grand seigneur. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  148. Nous avons ordre de rester auprès de vous. (Acte 1, scène 10, TRIVELIN)
  149. Vous serez satisfait, elle va venir... (Acte 1, scène 10, TRIVELIN)
  150. Parbleu je ne vous trompe pas, car la voilà qui entre : adieu, je me retire ! (Acte 1, scène 10, TRIVELIN)
  151. Mon cher Arlequin, c'est donc vous ! (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  152. Je vous revois donc ! (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  153. Vous me ravissez tous deux, mes chers enfants, et vous êtes bien aimables de vous être si fidèles. (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  154. Si quelqu'un m'entendait dire cela, je serais perdue : mais dans le fond du coeur je vous estime, et je vous plains ! (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  155. C'est que vous êtes un bon coeur. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  156. M'aimez-vous toujours ? (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  157. Si je vous aime ! (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  158. Pour cela, je puis vous certifier sa tendresse. (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  159. Je l'ai vue au désespoir, je l'ai vue pleurer de votre absence ; elle m'a touchée moi-même, je mourais d'envie de vous voir ensemble ; vous voilà : adieu, mes amis, je m'en vais, car vous m'attendrissez ; vous me faites tristement ressouvenir d'un amant que j'avais, et qui est mort ; il avait de l'air d'Arlequin, et je ne l'oublierai jamais. (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  160. Adieu, Silvia, on m'a mise auprès de vous, mais je ne vous desservirai point. (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  161. Aimez toujours Arlequin, il le mérite ; et vous, Arlequin, quelque chose qu'il arrive, regardez-moi comme une amie, comme une personne qui voudrait pouvoir vous obliger, je ne négligerai rien pour cela ! (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  162. Allez, Mademoiselle, vous êtes une fille de bien ; je suis votre ami aussi, moi ; je suis fâché de la mort de votre amant, c'est bien dommage que vous soyez affligée, et nous aussi ! (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  163. m'amour, je vous dis de prendre patience, mais je n'ai pas plus de courage que vous. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  164. J'ai bien des chose à vous dire ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  165. J'ai peur de vous perdre ; j'ai peur qu'on ne vous fasse quelque mal par méchanceté de jalousie ; j'ai peur que vous ne soyez trop longtemps sans me voir, et que vous ne vous y accoutumiez. (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  166. Je ne veux point que vous m'oubliiez ; je ne veux point non plus que vous enduriez rien à cause de moi ; je ne sais point dire ce que je veux, je vous aime trop, c'est une pitié que mon embarras, tout me chagrine ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  167. Comment voulez-vous que je m'empêche de pleurer, puisque vous voulez être si triste ? (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  168. si vous aviez un peu de compassion pour moi, est-ce que vous seriez si affligée ? (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  169. Demeurez donc en repos, je ne vous dirai plus que je suis chagrine. (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  170. Oui ; mais je devinerai que vous l'êtes ; il faut me promettre que vous ne le serez plus. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  171. Oui, mon fils : mais promettez-moi aussi que vous m'aimerez toujours ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  172. Silvia, je suis votre amant, vous êtes ma maîtresse, retenez-le bien, car cela est vrai, et tant que je serai en vie, cela ira toujours le même train, cela ne branlera pas, je mourrai de compagnie avec cela. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  173. Ah çà, dites-moi le serment que vous voulez que je vous fasse ? (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  174. Voilà qui va bien, je ne sais point de serments ; vous êtes un garçon d'honneur, j'ai votre amitié, vous avez la mienne, je ne la reprendrai pas. (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  175. N'êtes-vous pas le plus joli garçon qu'il y ait ? (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  176. Y a-t-il quelque fille qui puisse vous aimer autant que moi ? (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  177. Je ne m'embarrasse que de vous ! (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  178. Il n'y a que lui au monde comme cela ; mais aussi il n'y a que moi pour vous aimer, Arlequin ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  179. Je suis au désespoir de vous interrompre : mais votre mère vient d'arriver, Mademoiselle Silvia, et elle demande instamment à vous parler ! (Acte 1, scène 13, TRIVELIN)
  180. Arlequin, ne me quittez pas, je n'ai rien de secret pour vous ! (Acte 1, scène 13, SILVIA)
  181. Vous êtes libres de vous voir autant qu'il vous plaira, c'est moi qui vous en assure, vous savez bien que je ne voudrais pas vous tromper. (Acte 1, scène 13, FLAMINIA)
  182. Oh non ; vous êtes de notre parti, vous. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  183. Adieu donc, mon fils, je vous rejoindrai bientôt ! (Acte 1, scène 13, SILVIA)
  184. Mon cher Arlequin, la vôtre me fait bien du plaisir aussi : mais j'ai peur qu'on ne s'aperçoive de l'amitié que j'ai pour vous. (Acte 1, scène 13, FLAMINIA)
  185. Je veux que vous mangiez, vous en avez besoin ! (Acte 1, scène 13, FLAMINIA)
  186. Croyez-vous ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  187. Je crois qu'elle dînera avec sa mère ; vous êtes le maître pourtant : mais je vous conseille de les laisser ensemble, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 13, FLAMINIA)
  188. Après dîner vous la verrez. (Acte 1, scène 13, FLAMINIA)
  189. Oui-dà, de tout mon coeur, j'ai une demi-heure à vous donner. (Acte 1, scène 13, FLAMINIA)
  190. Bon, je suis content de vous ! (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  191. Oui, je vous crois, vous paraissez me vouloir du bien ; aussi vous voyez que je ne souffre que vous, je regarde tous les autres comme mes ennemis. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  192. Je n'ai jamais vu de femmes si civiles, des hommes si honnêtes, ce sont des manières si douces, tant de révérences, tant de compliments, tant de signes d'amitié, vous diriez que ce sont les meilleures gens du monde, qu'ils sont pleins de coeur et de conscience ; point du tout, de tous ces gens-là, il n'y en a pas un qui ne vienne me dire d'un air prudent : Mademoiselle, croyez-moi, je vous conseille d'abandonner Arlequin, et d'épouser le Prince. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  193. De la pâte des autres hommes, ma chère Silvia ; que cela ne vous étonne pas, ils s'imaginent que ce serait votre bonheur que le mariage du Prince. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  194. Que voulez-vous ? (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  195. Silvia, je vous assure que vous plaindrez le Prince autant que lui quand vous le connaîtrez. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  196. Eh ma chère enfant, avons-nous rien ici qui vous vaille, rien qui approche de vous ? (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  197. Croyez-moi, ne louez pas tant les femmes d'ici, car elles ne vous louent guère. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  198. Des impertinences ; elles se moquent de vous, raillent le Prince, lui demandent comment se porte sa beauté rustique. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  199. Là-dessus l'une vous prenait par les yeux, l'autre par la bouche ; il n'y avait pas jusqu'aux hommes qui ne vous trouvaient pas trop jolie ; j'étais dans une colère !... (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  200. Elles sont persuadées qu'il ne vous aimera pas longtemps, que c'est un caprice qui lui passera, et qu'il en rira tout le premier ! (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  201. Je leur ai dit : Vous faites ce que vous pouvez pour faire renvoyer Silvia et pour plaire au Prince ; et si elle voulait, il ne daignerait pas vous regarder. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  202. Pardi, vous voyez bien ce qu'il en est, il ne tient qu'à moi de les confondre. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  203. Voilà de la compagnie qui vous vient. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  204. Je crois que c'est cet officier dont je vous ai parlé, c'est lui-même. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  205. Comment, vous voilà, Monsieur ? (Acte 2, scène 2, SILVIA)
  206. Vous saviez donc bien que j'étais ici ? (Acte 2, scène 2, SILVIA)
  207. Oui, Mademoiselle, je le savais ; mais vous m'aviez dit de ne plus vous voir, et je n'aurais osé paraître sans Madame, qui a souhaité que je l'accompagnasse, et qui a obtenu du Prince l'honneur de vous faire la révérence ! (Acte 2, scène 2, LE-PRINCE)
  208. Je ne suis pas fâchée de vous revoir, et vous me retrouvez bien triste. (Acte 2, scène 2, SILVIA)
  209. Oui, ma mie, je vous excuserai de bon coeur, je ne vous demande pas l'impossible ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  210. Je ne vous demande pas l'impossible, quelle manière de parler ! (Acte 2, scène 2, SILVIA)
  211. Quel âge avez-vous, ma fille ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  212. Sous prétexte de venir saluer Silvia, vous lui faites une insulte ! (Acte 2, scène 2, LE-PRINCE)
  213. Vous demandiez du naïf, en voilà. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  214. Allez-vous-en, Madame. (Acte 2, scène 2, LE-PRINCE)
  215. Vous vous repentirez de votre procédé ! (Acte 2, scène 2, LE-PRINCE)
  216. Belle Silvia, cette femme-là nous a trompés, le Prince et moi ; vous m'en voyez au désespoir, n'en doutez pas. (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  217. Vous savez que je suis pénétré de respect pour vous ; vous connaissez mon coeur, je venais ici pour me donner la satisfaction de vous voir, pour jeter encore une fois les yeux sur une personne si chère, et reconnaître notre souveraine ; mais je ne prends pas garde que je me découvre, que Flaminia m'écoute, et que je vous importune encore ! (Acte 2, scène 3, LE PRINCE)
  218. Quel mal faites-vous ? (Acte 2, scène 3, FLAMINIA)
  219. Et moi, je voudrais qu'il ne m'aimât pas, car j'ai du chagrin de ne pouvoir lui rendre le change ; encore si c'était un homme comme tant d'autres, à qui on dit ce qu'on veut ; mais il est trop agréable pour qu'on le maltraite, lui, et il a toujours été comme vous le voyez. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  220. Que vous êtes obligeante, Silvia ! (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  221. Que puis-je faire pour mériter ce que vous venez de me dire, si ce n'est de vous aimer toujours ! (Acte 2, scène 3, LE PRINCE)
  222. Aimez-moi, à la bonne heure, j'y aurai du plaisir, pourvu que vous promettiez de prendre votre mal en patience ; car je ne saurais mieux faire, en vérité : Arlequin est venu le premier, voilà tout ce qui vous nuit. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  223. Si j'avais deviné que vous viendriez après lui, en bonne foi je vous aurais attendu ; mais vous avez du malheur, et moi je ne suis pas heureuse. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  224. Flaminia, je vous en fais juge, pourrait-on cesser d'aimer Silvia ? (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  225. Connaissez-vous de coeur plus compatissant, plus généreux que le sien ? (Acte 2, scène 3, LE PRINCE)
  226. Et moi, je vous en fais juge aussi ; là, vous l'entendez, comment se comporter avec un homme qui me remercie toujours, qui prend tout ce qu'on lui dit en bien ? (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  227. Franchement, il a raison, Silvia, vous êtes charmante, et à sa place je serais tout comme il est. (Acte 2, scène 3, FLAMINIA)
  228. n'allez-vous pas l'attendrir encore, il n'a pas besoin qu'on lui dise tant que je suis jolie, il le croit assez. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  229. Oui, ma chère Silvia, j'y cours ; à mon égard, de quelque façon que vous me traitiez, mon parti est pris, j'aurai du moins le plaisir de vous aimer toute ma vie. (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  230. Je m'en doutais bien, je vous connais. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  231. Allez, Monsieur, hâtez-vous d'informer le Prince du mauvais procédé de la dame en question ; il faut que tout le monde sache ici le respect qui est dû à Silvia (Acte 2, scène 3, FLAMINIA)
  232. Vous aurez bientôt de mes nouvelles ! (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  233. Vous, ma chère, pendant que je vais chercher Arlequin, qu'on retient peut-être un peu trop longtemps à table, allez essayer l'habit qu'on vous a fait, il me tarde de vous le voir. (Acte 2, scène 4, FLAMINIA)
  234. Vous vous trompez ; quand il vous quitterait, vous emporteriez tout ; vraiment, vous ne le connaissez pas. (Acte 2, scène 4, FLAMINIA)
  235. Il vous dira : Pourquoi n'en avoir pas pris davantage ? (Acte 2, scène 4, FLAMINIA)
  236. Bonjour, Arlequin ; dites-moi donc de quoi vous riez, afin que j'en rie aussi ? (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  237. C'est que mon valet Trivelin, que je ne paye point, m'a mené par toutes les chambres de la maison, où l'on trotte comme dans les rues ; où l'on jase comme dans notre halle, sans que le maître de la maison s'embarrasse de tous ces visages-là, et qui viennent chez lui sans lui donner le bonjour, qui vont le voir manger, sans qu'il leur dise : Voulez-vous boire un coup ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  238. Moi, j'ai cru qu'il lui faisait quelque niche, et je lui ai dit bonnement : Arrêtez-vous, polisson, vous badinez malhonnêtement. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  239. Elle, qui m'a entendu, s'est retournée et m'a dit : Ne voyez-vous pas bien qu'il me porte la queue ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  240. Et pourquoi vous la laissez-vous porter, cette queue ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  241. À cette heure je vous demande pourquoi nous avons ri, tous ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  242. D'une bagatelle : c'est que vous ne savez pas que ce que vous avez vu faire à ce laquais est un usage pour les dames. (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  243. Vous êtes gai, j'aime à vous voir comme cela ; avez-vous bien mangé depuis que je vous ai quitté ? (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  244. Il n'y a pas moyen de tenir contre sa cuisine ; j'ai tant bu à la santé de Silvia et de vous, que si vous êtes malades, ce ne sera pas ma faute. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  245. Vous vous êtes encore ressouvenu de moi ? (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  246. Mais, seigneur Arlequin, songerez-vous toujours à Silvia ? (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  247. Taisez-vous quand je parle. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  248. Vous avez tort, Trivelin. (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  249. Oui ; pourquoi l'empêchez-vous de parler de ce qu'il aime ? (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  250. À ce que je vois, Flaminia, vous vous souciez beaucoup des intérêts du Prince ! (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  251. Arlequin, cet homme-là me fera des affaires à cause de vous ! (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  252. Je vous pardonne tout à vous, car enfin il le faut : mais vous me le paierez, Flaminia ! (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  253. Ma chère Flaminia, à présent, parlons de Silvia à notre aise ; quand je ne la vois point, il n'y a qu'avec vous que je m'en passe ! (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  254. Je ne suis point ingrate, il n'y a rien que je ne fisse pour vous rendre contents tous deux ; et d'ailleurs vous êtes si estimable, Arlequin, quand je vois qu'on vous chagrine, je souffre autant que vous. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  255. Toutes les fois que vous me plaignez, cela m'apaise, je suis la moitié moins fâché d'être triste. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  256. Pardi, qui est-ce qui ne vous plaindrait pas ? (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  257. Qui est-ce qui ne s'intéresserait pas à vous ? (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  258. Vous ne connaissez pas ce que vous valez, Arlequin. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  259. Si vous saviez combien il m'est cruel de n'avoir point de pouvoir ! (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  260. Si vous lisiez dans mon coeur ! (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  261. Je ne sais point lire, mais vous me l'expliqueriez. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  262. Par la mardi, je voudrais n'être plus affligé, quand ce ne serait que pour l'amour du souci que cela vous donne ; mais cela viendra ! (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  263. Non, je ne serai jamais témoin de votre contentement, voilà qui est fini ; Trivelin causera, l'on me séparera d'avec vous, et que sais-je, moi, où l'on m'emmènera ? (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  264. Arlequin, je vous parle peut-être pour la dernière fois, et il n'y a plus de plaisir pour moi dans le monde ! (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  265. Je n'ai qu'une pauvre maîtresse, ils me l'ont emportée, vous emporteraient-ils encore ? (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  266. En tout cas, j'espère que vous n'oublierez jamais Flaminia, qui n'a rien tant souhaité que votre bonheur. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  267. Ma mie, vous me gagnez le coeur ; conseillez-moi dans ma peine, avisons-nous, quelle est votre pensée ? (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  268. Car je n'ai point d'esprit, moi, quand je suis fâché ; il faut que j'aime Silvia, il faut que je vous garde, il ne faut pas que mon amour pâtisse de notre amitié, ni notre amitié de mon amour, et me voilà bien embarrassé. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  269. Depuis que j'ai perdu mon amant, je n'ai eu de repos qu'en votre compagnie, je respire avec vous ; vous lui ressemblez tant, que je crois quelquefois lui parler ; je n'ai vu dans le monde que vous et lui de si aimables. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  270. Il est fâcheux que j'aime Silvia, sans cela je vous donnerais de bon coeur la ressemblance de votre amant. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  271. Ne vous ai-je pas dit qu'il était fait comme vous, que vous êtes son portrait ? (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  272. Eh vous l'aimiez donc beaucoup ? (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  273. Regardez-vous, Arlequin, voyez combien vous méritez d'être aimé, et vous verrez combien je l'aimais. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  274. Je n'ai vu personne répondre si doucement que vous, votre amitié se met partout ; je n'aurais jamais cru être si joli que vous le dites ; mais puisque vous aimiez tant ma copie, il faut bien croire que l'original mérite quelque chose. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  275. Je crois que vous m'auriez encore plu davantage ; mais je n'aurais pas été assez belle pour vous ! (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  276. Par la sambille, je vous trouve charmante avec cette pensée-là. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  277. Vous me troublez, il faut que je vous quitte ; je n'ai que trop de peine à m'arracher d'auprès de vous : mais où cela nous conduirait-il ? (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  278. Adieu, Arlequin, je vous verrai toujours, si on me le permet ; je ne sais où je suis. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  279. J'ai trop de plaisir à vous voir. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  280. Je ne vous refuse pas ce plaisir-là, moi, regardez-moi à votre aise, je vous rendrai la pareille ! (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  281. Car vous jouez merveilleusement de votre épée de bois. (Acte 2, scène 7, TRIVELIN)
  282. Je serai bon, quand vous serez sage. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  283. Voilà un seigneur qui demande à vous parler ! (Acte 2, scène 7, TRIVELIN)
  284. Je viens vous demander une grâce ; mais ne vous incommodé-je point, Monsieur Arlequin ? (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  285. Non, Monsieur, vous ne me faites ni bien ni mal, en vérité. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  286. Vous n'avez seulement qu'à me dire si je dois aussi mettre mon chapeau. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  287. De quelque façon que vous soyez, vous me ferez honneur ! (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  288. Je vous crois, puisque vous le dites. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  289. Votre visage ne m'est point nouveau, Monsieur ; je vous ai vu quelque part à la chasse, où vous jouiez de la trompette ; je vous ai ôté mon chapeau en passant, et vous me devez ce coup de chapeau-là. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  290. Je ne vous saluai point ? (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  291. Oh que si ; mais vous n'aviez pas de grâce à me demander, voilà pourquoi je perdis mon étalage. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  292. Ma foi, vous n'y perdez rien. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  293. Mais que vous plaît-il ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  294. Je compte sur votre bon coeur ; voici ce que c'est : j'ai eu le malheur de parler cavalièrement de vous devant le Prince. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  295. Vous n'avez encore qu'à ne vous pas reconnaître à cela. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  296. Vous le voyez bien. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  297. Et que vous a-t-il dit ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  298. Que vous étiez un mal appris ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  299. Cela est très raisonnable : de quoi vous plaignez-vous ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  300. Ce n'est pas là tout : Arlequin, m'a-t-il répondu, est un garçon d'honneur ; je veux qu'on l'honore, puisque je l'estime ; la franchise et la simplicité de son caractère sont des qualités que je voudrais que vous eussiez tous. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  301. Quand ces amis-là s'en iraient aussi avec vous, il n'y aurait pas grand mal ; car dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  302. Et nous ne pouvons reparaître tous qu'à condition que vous demandiez notre grâce. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  303. Par ma foi, Messieurs, allez où il vous plaira ; je vous souhaite un bon voyage. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  304. Vous refuserez de prier pour moi ? (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  305. Si vous n'y consentiez pas, ma fortune serait ruinée ; à présent qu'il ne m'est plus permis de voir le Prince, que ferais-je à la cour ? (Acte 2, scène 7, LE SEIGNEUR)
  306. Comment, être exilé, ce n'est donc point vous faire d'autre mal que de vous envoyer manger votre bien chez vous ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  307. Et vous vivrez là paix et aise, vous ferez vos quatre repas comme à l'ordinaire ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  308. Ne me trompez-vous pas ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  309. Quoi qu'il en soit, épargnez-moi cette punition-là, je vous prie ; d'ailleurs, ce que j'ai dit de vous n'est pas grande chose. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  310. Une bagatelle, vous dis-je. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  311. J'ai dit que vous aviez l'air d'un homme ingénu, sans malice, là, d'un garçon de bonne foi ! (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  312. Moi, j'ai l'air d'un innocent ; vous, vous avez l'air d'un homme d'esprit ; eh bien, à cause de cela, faut-il s'en fier à notre air ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  313. N'avez-vous rien dit que cela ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  314. Non ; j'ai ajouté seulement que vous donniez la comédie à ceux qui vous parlaient. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  315. Pardi, il faut bien vous donner votre revanche à vous autres. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  316. C'est se moquer, vous ne méritez pas d'être exilé, vous avez cette bonne fortune-là pour rien. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  317. Vous avez raison dans le fond : ils ont quelquefois des caprices fâcheux, mais on n'oserait s'en ressentir, on les ménage, on est souple avec eux, parce que c'est par leur moyen que vous vous vengez des autres. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  318. À vous voir si humbles, vous autres, on ne croirait jamais que vous êtes si glorieux. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  319. Mais écoutez, vous n'aurez point de peine à me remettre en faveur, car vous connaissez bien Flaminia ? (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  320. Oui, mais ce n'est pas là le chemin des miennes ; car je n'aime point qu'on épouse mes amies, moi, et vous n'imaginez rien qui vaille avec votre petit-cousin. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  321. N'y manquez pas ; je vous promets mon intercession, sans que le petit-cousin s'en mêle. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  322. Je vous ai beaucoup d'obligation ; j'attends l'effet de vos promesses : adieu, Monsieur Arlequin. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  323. Mon cher, je vous amène Silvia ; elle me suit. (Acte 2, scène 8, FLAMINIA)
  324. Mon amie, vous deviez bien venir m'avertir plus tôt, nous l'aurions attendue en causant ensemble ! (Acte 2, scène 8, ARLEQUIN)
  325. Si vous me voyiez, en vérité, vous me trouveriez jolie ; demandez à Flaminia. (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  326. Ah, m'amour, elles ne sont pas si habiles que vous êtes bien faite. (Acte 2, scène 9, ARLEQUIN)
  327. Si je suis bien faite, Arlequin, vous n'êtes pas moins honnête. (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  328. Du moins ai-je le plaisir de vous voir un peu plus contents à présent. (Acte 2, scène 9, FLAMINIA)
  329. Si quelqu'un vous fâche dorénavant, vous n'avez qu'à m'en avertir. (Acte 2, scène 9, FLAMINIA)
  330. Mon amoureux qui venait me voir chez nous, ce grand monsieur si bien tourné ; je veux que vous soyez amis ensemble, car il a bon coeur aussi ! (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  331. Arlequin, vous me donnez là une marque d'amitié que je n'oublierai point. (Acte 2, scène 9, FLAMINIA)
  332. Allez, allez, Arlequin ; à cette heure que nous nous voyons quand nous voulons, ce n'est pas la peine de nous ôter notre liberté à nous-mêmes ; ne vous gênez point ! (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  333. Je m'en vais avec vous ; aussi bien voilà quelqu'un qui entre et qui tiendra compagnie à Silvia. (Acte 2, scène 9, FLAMINIA)
  334. Ne faites point tant de révérences, Madame, cela m'exemptera de vous en faire ; je m'y prends de si mauvaise grâce, à votre fantaisie ! (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  335. On ne vous trouve que trop de mérite. (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  336. Ce n'est pas moi qui ai envie de plaire, telle que vous me voyez ; il me fâche assez d'être si jolie, et que vous ne soyez pas assez belle. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  337. Vous soupirez à cause d'une petite villageoise, vous êtes bien de loisir ; et où avez-vous mis votre langue de tantôt, Madame ? (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  338. Est-ce que vous n'avez plus de caquet quand il faut bien dire ? (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  339. Gardez donc le silence ; car quand vous vous lamenteriez jusqu'à demain, mon visage n'empirera pas : beau ou laid, il restera comme il est. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  340. Qu'est-ce que vous me voulez ? (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  341. Est-ce que vous ne m'avez pas assez querellée ? (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  342. Épargnez-moi, Mademoiselle ; l'emportement que j'ai eu contre vous a mis toute ma famille dans l'embarras : le Prince m'oblige à venir vous faire une réparation, et je vous prie de la recevoir sans me railler. (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  343. Voilà qui est fini, je ne me moquerai plus de vous ; je sais bien que l'humilité n'accommode pas les glorieux, mais la rancune donne de la malice. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  344. Cependant je plains votre peine, et je vous pardonne. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  345. De quoi aussi vous avisiez-vous de me mépriser ? (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  346. Vous verrez que c'est à la laideur et à la mauvaise façon, à cause qu'on se rend à moi. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  347. Eh bien oui, je suis jalouse, il est vrai ; mais puisque vous n'aimez pas le Prince, aidez-moi à le remettre dans les dispositions où j'ai cru qu'il était pour moi : il est sûr que je ne lui déplaisais pas, et je le guérirai de l'inclination qu'il a pour vous, si vous me laissez faire ! (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  348. Croyez-moi, vous ne le guérirez de rien ; mon avis est que cela vous passe. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  349. Vous me répondez d'une étrange manière ! (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  350. J'ai satisfait à ce qu'on exigeait de moi à votre égard, et je vous prie d'oublier tout ce qui s'est passé entre nous ! (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  351. Marchez, marchez, je ne sais pas seulement si vous êtes au monde. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  352. Qu'avez-vous, Silvia ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  353. Vous êtes bien émue ! (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  354. Écoutez, si vous ne faites taire tous ces gens-là, il faut vous cacher pour toute votre vie. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  355. Je vous entends ; voilà un amour aussi mal placé, qui se rencontre là aussi mal à propos qu'on le puisse. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  356. Mais si Arlequin vous voit sortir de la cour et méprisée, pensez-vous que cela le réjouisse ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  357. Il ne m'aimera pas tant, voulez-vous dire ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  358. Vous me faites rêver à une chose, ne trouvez-vous pas qu'il est un peu négligent depuis que nous sommes ici, Arlequin ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  359. Je l'ai remarqué comme vous ; mais ne me trahissez pas au moins ; nous nous parlons de fille à fille : dites-moi, après tout, l'aimez-vous tant, ce garçon ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  360. Voulez-vous que je vous dise ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  361. Vous me paraissez mal assortis ensemble. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  362. Vous avez du goût, de l'esprit, l'air fin et distingué ; lui il a l'air pesant, les manières grossières ; cela ne cadre point, et je ne comprends pas comment vous l'avez aimé ; je vous dirai même que cela vous fait tort. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  363. Mettez-vous à ma place. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  364. Mais à quoi vous déterminez-vous donc ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  365. Je vous le dis en secret ; je ne sais ce qu'il m'a fait depuis que je l'ai revu ; mais il m'a toujours paru si doux, il m'a dit des choses si tendres, m'a conté son amour d'un air si poli, si humble, que j'en ai une véritable pitié, et cette pitié-là m'empêche encore d'être la maîtresse de moi. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  366. L'aimez-vous ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  367. Si vous négligiez de vous venger pour l'épouser, je vous le pardonnerais, voilà la vérité. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  368. Il n'y a pas presse, entre nous : pour moi, j'ai toujours eu dessein de passer ma vie aux champs ; Arlequin est grossier, je ne l'aime point, mais je ne le hais pas ; et dans les sentiments où je suis, s'il voulait, je vous en débarrasserais volontiers pour vous faire plaisir. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  369. Vous verrez le Prince aujourd'hui. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  370. Voici ce cavalier qui vous plaît, tâchez de prendre votre parti. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  371. Vous venez : vous allez encore me dire que vous m'aimez, pour me mettre davantage en peine. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  372. Je venais voir si la dame qui vous a fait insulte s'était bien acquittée de son devoir. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  373. Quant à moi, belle Silvia, quand mon amour vous fatiguera, quand je vous déplairai moi-même, vous n'avez qu'à m'ordonner de me taire et de me retirer ; je me tairai, j'irai où vous voudrez, et je souffrirai sans me plaindre, résolu de vous obéir en tout. (Acte 2, scène 12, LE PRINCE)
  374. Comment voulez-vous que je vous renvoie ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  375. Vous vous tairez, s'il me plaît ; vous vous en irez, s'il me plaît ; vous n'oserez pas vous plaindre, vous m'obéirez en tout. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  376. C'est bien là le moyen de faire que je vous commande quelque chose ! (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  377. Mais que puis-je mieux que de vous rendre maîtresse de mon sort ? (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  378. Vous rendrai-je malheureux ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  379. Si je vous dis : Allez-vous en, vous croirez que je vous hais ; si je vous dis de vous taire, vous croirez que je ne me soucie pas de vous ; et toutes ces croyances-là ne seront pas vraies ; elles vous affligeront ; en serai-je plus à mon aise après ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  380. Que voulez-vous donc que je devienne, belle Silvia ? (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  381. J'attends qu'on me le dise ; j'en suis encore plus ignorante que vous ; voilà Arlequin qui m'aime, voilà le Prince qui demande mon coeur, voilà vous qui mériteriez de l'avoir, voilà ces femmes qui m'injurient, et que je voudrais punir, voilà que j'aurai un affront, si je n'épouse pas le Prince : Arlequin m'inquiète, vous me donnez du souci, vous m'aimez trop, je voudrais ne vous avoir jamais connu, et je suis bien malheureuse d'avoir tout ce tracas-là dans la tête. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  382. Vos discours me pénètrent, Silvia, vous êtes trop touchée de ma douleur ; ma tendresse, toute grande qu'elle est, ne vaut pas le chagrin que vous avez de ne pouvoir m'aimer. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  383. Je pourrais bien vous aimer, cela ne serait pas difficile, si je voulais. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  384. Souffrez donc que je m'afflige, et ne m'empêchez pas de vous regretter toujours. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  385. Je vous en avertis, je ne saurais supporter de vous voir si tendre ; il semble que vous le fassiez exprès. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  386. Pardi, j'aurais moins de mal à vous aimer tout à fait qu'à être comme je suis ; pour moi, je laisserai tout là ; voilà ce que vous gagnerez. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  387. Je ne veux donc plus vous être à charge ; vous souhaitez que je vous quitte et je ne dois pas résister aux volontés d'une personne si chère. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  388. Je vous querellerais volontiers ; où allez-vous ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  389. Restez-là, c'est ma volonté ; je la sais mieux que vous, peut-être. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  390. J'ai cru vous obliger. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  391. Encore si c'était vous qui fût le Prince ! (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  392. Cela serait différent, parce que je dirais à Arlequin que vous prétendriez être le maître, ce serait mon excuse : mais il n'y a que pour vous que je voudrais prendre cette excuse-là. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  393. Qu'avez-vous ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  394. Est-ce que je vous fâche ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  395. Ce n'est pas à cause de la principauté que je voudrais que vous fussiez prince, c'est seulement à cause de vous tout seul ; et si vous l'étiez, Arlequin ne saurait pas que je vous prendrais par amour ; voilà ma raison. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  396. Mais non, après tout, il vaut mieux que vous ne soyez pas le maître ; cela me tenterait trop. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  397. Et quand vous le seriez, tenez, je ne pourrais me résoudre à être une infidèle, voilà qui est fini. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  398. Silvia, conservez-moi seulement les bontés que vous avez pour moi : le Prince vous a fait préparer un spectacle, permettez que je vous y accompagne, et que je profite de toutes les occasions d'être avec vous. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  399. Après la fête, vous verrez le Prince, et je suis chargé de vous dire que vous serez libre de vous retirer, si votre coeur ne vous dit rien pour lui. (Acte 2, scène 12, LE PRINCE)
  400. Il ne me dira pas un mot, c'est tout comme si j'étais partie ; mais quand je serai chez nous, vous y viendrez ; eh, que sait-on ce qui peut arriver ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  401. Peut-être que vous m'aurez. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  402. Oui, seigneur, vous avez fort bien fait de ne pas vous découvrir tantôt, malgré tout ce que Silvia vous a dit de tendre ; ce retardement ne gâte rien, et lui laisse le temps de se confirmer dans le penchant qu'elle a pour vous. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  403. Grâces au ciel, vous voilà presque arrivé où vous le souhaitiez. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  404. Quand une maîtresse, à force d'amour, nous dit clairement : Je vous aime, cela fait assurément un grand plaisir. (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  405. Eh bien, Flaminia, ce plaisir-là, imaginez-vous qu'il n'est que fadeur, qu'il n'est qu'ennui, en comparaison du plaisir que m'ont donné les discours de Silvia, qui ne m'a pourtant point dit : Je vous aime. (Acte 3, scène 1, LE PRINCE)
  406. Mais, seigneur, oserais-je vous prier de m'en répéter quelque chose ? (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  407. Cela est impossible : je suis ravi, je suis enchanté, je ne peux pas vous répéter cela autrement. (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  408. Je présume beaucoup du rapport singulier que vous m'en faites. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  409. Si vous saviez combien, dit-elle, elle est affligée de ne pouvoir m'aimer, parce que cela me rend malheureux et qu'elle doit être fidèle à Arlequin... (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  410. J'ai vu le moment où elle allait me dire : Ne m'aimez plus, je vous prie, parce que vous seriez cause que je vous aimerais aussi. (Acte 3, scène 1, LE PRINCE)
  411. Vous m'avouerez que cela est charmant. (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  412. Ainsi, Flaminia, hâtez-vous ; sera-t-il bientôt gagné, Arlequin ? (Acte 3, scène 1, LE PRINCE)
  413. Vous savez que je ne dois ni ne veux le traiter avec violence. (Acte 3, scène 1, LE PRINCE)
  414. À vous dire le vrai, seigneur, je le crois tout à fait amoureux de moi ; mais il n'en sait rien ; comme il ne m'appelle encore que sa chère amie, il vit sur la bonne foi de ce nom qu'il me donne, et prend toujours de l'amour à bon compte. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  415. Dans la première conversation, je l'instruirai de l'état de ses petites affaires avec moi, et ce penchant qui est incognito chez lui, et que je lui ferai sentir par un autre stratagème, la douceur avec laquelle vous lui parlerez, comme nous en sommes convenus, tout cela, je pense, va vous tirer d'inquiétude, et terminer mes travaux dont je sortirai, seigneur, victorieuse et vaincue. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  416. C'est une petite bagatelle qui ne mérite pas de vous être dite ; c'est que j'ai pris du goût pour Arlequin, seulement pour me désennuyer dans le cours de notre intrigue. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  417. Mais retirons-nous, et rejoignez Silvia ; il ne faut pas qu'Arlequin vous voie encore, et je le vois qui vient ! (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  418. Eh bien, que voulez-vous que je fasse de l'écritoire et du papier que vous m'avez fait prendre ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  419. Donnez-vous patience, mon domestique. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  420. Tant qu'il vous plaira. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  421. De quoi riez-vous, grand benêt ? (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  422. Dame, je prends mes repas dans la bonne foi ; il me serait bien rude de me voir un jour apporter le mémoire de ma dépense ; mais je vous crois. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  423. Son secrétaire d'État, voulez-vous dire ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  424. Vous n'avez qu'à parler, la carriole partira sur-le-champ. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  425. Vous saurez que je m'appelle Arlequin. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  426. Vous devez dire : Votre Grandeur saura. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  427. Je mettrai comme il vous plaira. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  428. Vous saurez que je m'appelle Arlequin. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  429. Flaminia ne saurait se passer de vous ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  430. Cela est fâcheux, mon mignon ; mais en attendant qu'elle en soit informée, je vais toujours vous en faire quelques remerciements pour elle. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  431. Eh que vous importe que je l'aime ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  432. Vous n'avez que de l'amitié pour elle, et l'amitié ne rend point jaloux. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  433. Vous vous trompez, mon amitié fait tout comme l'amour, en voilà des preuves. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  434. Qu'avez-vous, Arlequin ? (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  435. Bonjour, ma mie ; c'est ce faquin qui dit qu'il vous aime depuis deux ans. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  436. Et vous, ma mie, que dites-vous de cela ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  437. Sans doute : mais est-ce que vous seriez fâché que l'on m'aimât ? (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  438. Vous êtes votre maîtresse : mais si vous aviez un amant, vous l'aimeriez peut-être ; cela gâterait la bonne amitié que vous me portez, et vous m'en feriez ma part plus petite : Oh ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  439. Arlequin, savez-vous bien que vous ne ménagez pas mon coeur ? (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  440. Si vous continuez de me parler toujours de même, je ne saura plus bientôt de quelle espèce seront mes sentiments pour vous : en vérité je n'ose m'examiner là-dessus, j'ai peur de trouver plus que je ne veux. (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  441. Qu'en ferais-je avec vous ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  442. Elle vous ennuierait ! (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  443. Le moyen, après tout ce que vous dites, de rester votre amie ? (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  444. Que serez-vous donc ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  445. Ne me le demandez pas, je n'en veux rien savoir ; ce qui est de sûr, c'est que dans le monde je n'aime rien plus que vous. (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  446. Vous n'en pouvez pas dire autant ; Silvia va devant moi, comme de raison. (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  447. Chut : vous allez de compagnie ensemble. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  448. Je vais vous l'envoyer si je la trouve, Silvia ; en serez-vous bien aise ? (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  449. Comme vous voudrez : mais il ne faut pas l'envoyer, il faut venir toutes deux. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  450. Voilà mon homme de tantôt ; ma foi, Monsieur le médisant, car je ne sais point votre autre nom, je n'ai rien dit de vous au Prince, par la raison que je ne l'ai point vu. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  451. Je vous suis obligé de votre bonne volonté, seigneur Arlequin : mais je suis sorti d'embarras et rentré dans les bonnes grâces du Prince, sur l'assurance que je lui ai donnée que vous lui parleriez pour moi : j'espère qu'à votre tour vous me tiendrez parole. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  452. De grâce, ne vous ressouvenez plus de rien, et réconciliez-vous avec moi, en faveur du présent que je vous apporte de la part du Prince ; c'est de tous les présents le plus grand qu'on puisse vous faire. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  453. Est-ce Silvia que vous m'apportez ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  454. Non, le présent dont il s'agit est dans ma poche ; ce sont des lettres de noblesse dont le Prince vous gratifie comme parent de Silvia, car on dit que vous l'êtes un peu. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  455. Vous ferez plaisir au Prince ; refuseriez-vous ce qui fait l'ambition de tous les gens de coeur ? (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  456. Si vous n'en avez pas, cela vous en donnera. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  457. Donnez-vous comme cela de jolis noms à toutes les sottises, vous autres ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  458. Vous ne comprenez pas ; cet orgueil ne signifie là qu'un désir de gloire. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  459. Prenez, vous dis-je : ne serez-vous pas bien aise d'être gentilhomme ? (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  460. Vous y trouverez de l'avantage, vous en serez plus respecté et plus craint de vos voisins. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  461. Vous m'étonnez. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  462. Voilà comme je suis bâti ; d'ailleurs voyez-vous, je suis le meilleur enfant du monde, je ne fais de mal à personne : mais quand je voudrais nuire, je n'en ai pas le pouvoir. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  463. Et si on vous donnait ces coups de bâton, ne souhaiteriez-vous pas être en état de les rendre ? (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  464. Comme les hommes sont quelquefois méchants, mettez-vous en état de faire du mal, seulement afin qu'on n'ose pas vous en faire, et pour cet effet prenez vos lettres de noblesse. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  465. Têtubleu, vous avez raison, je ne suis qu'une bête : allons, me voilà noble, je garde le parchemin, je ne crains plus que les rats, qui pourraient bien gruger ma noblesse ; mais j'y mettrai bon ordre. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  466. Je vous remercie, et le Prince aussi ; car il est bien obligeant dans le fond. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  467. Je suis charmé de vous voir content ; adieu. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  468. Que me voulez-vous ? (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  469. Vous aviez donc des exemptions, vous, quand vous avez dit du mal de moi ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  470. Non ; cependant, vous qui, suivant toute apparence, serez favori du Prince, vous aurez un devoir de plus : ce sera de mériter cette faveur par toute la soumission, tout le respect et toute la complaisance possibles. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  471. À l'égard du reste, comme je vous ai dit, ayez de la vertu, aimez l'honneur plus que la vie, et vous serez dans l'ordre. (Acte 3, scène 4, LE SEIGNEUR)
  472. Vous approuverez ce que cela veut dire ; c'est qu'il faut se venger d'une injure, ou périr plutôt que de la souffrir. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  473. Tout ce que vous m'avez dit n'est donc qu'un coq-à-l'âne ; car si je suis obligé d'être généreux, il faut que je pardonne aux gens ; si je suis obligé d'être méchant, il faut que je les assomme. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  474. Vous serez généreux et bon, quand on ne vous insultera pas. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  475. Je vous entends, il m'est défendu d'être meilleur que les autres ; et si je rends le bien pour le mal, je serai donc un homme sans honneur ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  476. Voulez-vous me laisser votre marchandise à ce prix-là ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  477. Que la tache y reste ; vous parlez du sang comme si c'était de l'eau de la rivière. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  478. Je vous rends votre paquet de noblesse, mon honneur n'est pas fait pour être noble, il est trop raisonnable pour cela. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  479. Vous n'y songez pas. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  480. Gardez-la toujours, vous vous ajusterez avec le Prince, on n'y regardera pas de si près avec vous. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  481. À la bonne heure, vous ferez vos conventions. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  482. Vous voilà donc, Monsieur le babillard, qui allez dire partout que la maîtresse des gens est belle ; ce qui fait qu'on m'a escamoté la mienne. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  483. Êtes-vous gentilhomme, vous ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  484. Mardi, vous êtes bienheureux ; sans cela je vous dirais de bon coeur ce que vous méritez : mais votre honneur voudrait peut-être faire son devoir, et après cela, il faudrait vous tuer pour vous venger de moi. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  485. Calmez-vous, je vous prie, Arlequin, le Prince m'a donné ordre de vous entretenir. (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  486. Parlez, il vous est libre : mais je n'ai pas ordre de vous écouter, moi. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  487. Excusez, Monseigneur, c'est donc moi qui suis un sot d'avoir été un impertinent avec vous ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  488. Puisque vous n'avez pas de rancune contre moi, ne permettez que j'en aie contre vous ; je ne suis pas digne d'être fâché contre un prince, je suis trop petit pour cela : si vous m'affligez, je pleurerai de toute ma force, et puis c'est tout ; cela doit faire compassion à votre puissance, vous ne voudriez pas avoir une principauté pour le contentement de vous tout seul. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  489. Que voulez-vous, Monseigneur, j'ai une fille qui m'aime ; vous, vous en avez plein votre maison, et nonobstant vous m'ôtez la mienne. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  490. Prenez que je suis pauvre, et que tout mon bien est un liard ; vous qui êtes riche de plus de mille écus, vous vous jetez sur ma pauvreté et vous m'arrachez mon liard ; cela n'est-il pas bien triste ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  491. Je sais bien que vous êtes un bon prince, tout le monde le dit dans le pays, il n'y aura que moi qui n'aurai pas le plaisir de le dire comme les autres. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  492. Ne parlons point de ce marché-là, vous gagneriez trop sur moi ; disons en conscience : si un autre que vous me l'avait prise, est-ce que vous ne me la feriez pas remettre ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  493. Eh bien, personne ne me l'a prise que vous ; voyez la belle occasion de montrer que la justice est pour tout le monde. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  494. Allons, Monseigneur, dites-vous comme cela : Faut-il que je retienne le bonheur de ce petit homme parce que j'ai le pouvoir de le garder ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  495. Monseigneur, ne vous fiez pas à ces gens qui vous disent que vous avez raison avec moi, car ils vous trompent. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  496. Vous prenez cela pour argent comptant ; et puis vous avez beau être bon, vous avez beau être brave homme, c'est autant de perdu, cela ne vous fait point de profit ; sans ces gens-là, vous ne me chercheriez point chicane, vous ne diriez pas que je vous manque de respect parce que je vous représente mon bon droit : allez, vous êtes mon prince, et je vous aime bien ; mais je suis votre sujet, et cela mérite quelque chose. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  497. Prenez quelque consolation, Monseigneur, promenez-vous, voyagez quelque part, votre douleur se passera dans les chemins. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  498. Il faut que je m'en aille, vous êtes trop fâché d'avoir tort, j'aurais peur de vous donner raison. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  499. Vous avez tant de charité pour moi, n'en aurais-je donc pas pour vous ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  500. Non, je ne suis qu'en peine de savoir si je vous accorderai celle que vous voulez. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  501. Et vous aussi, voilà ce qui m'ôte le courage : hélas ! (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  502. Je le crois bien ; je ne vous promets pourtant rien, il y a trop d'embarras dans ma volonté : mais à tout hasard, si je vous donnais Silvia, avez-vous dessein que je sois votre favori ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  503. C'est qu'on m'a dit que vous aviez coutume d'être flatté ; moi, j'ai coutume de dire vrai, et une bonne coutume comme celle-là ne s'accorde pas avec une mauvaise ; jamais votre amitié ne sera assez forte pour endurer la mienne. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  504. Point du tout ; c'est la meilleure fille du monde, vous ne devez point lui vouloir de mal. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  505. Bonjour, Flaminia, j'allais vous chercher ! (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  506. Trivelin nous a trahis ; le Prince a su l'intelligence qui est entre nous ; il vient de m'ordonner de sortir d'ici, et m'a défendu de vous voir jamais. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  507. Malgré cela, je n'ai pu m'empêcher de venir vous parler encore une fois ; ensuite j'irai où je pourrai pour éviter sa colère ! (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  508. Me voir séparée pour jamais d'avec vous, de tout ce que j'avais de plus cher au monde ! (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  509. Le temps me presse, je suis forcée de vous quitter : mais avant que de partir, il faut que je vous ouvre mon coeur. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  510. Ce n'est point de l'amitié que j'avais pour vous, Arlequin, je m'étais trompée. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  511. Comment, vous vous seriez mépris ? (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  512. Vous m'aimeriez, et nous ne nous verrons plus ? (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  513. Que vous dirai-je ? (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  514. C'est que mon amitié est aussi loin que la vôtre ; elle est partie : voilà que je vous aime, cela est décidé, et je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  515. J'entends bien, vous voulez dire que nous nous marierons ensemble. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  516. Pourquoi ne m'avertissiez-vous pas que vous m'attraperiez et que vous seriez ma maîtresse ? (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  517. M'avez-vous avertie que vous deviendriez mon amant ? (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  518. Vous étiez assez aimable pour le deviner. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  519. Ne nous reprochons rien ; s'il ne tient qu'à être aimable, vous avez plus de tort que moi. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  520. Je pars pour parler au Prince ; ne dites pas à Silvia que je vous aime, elle croirait que je suis dans mon tort, et vous savez que je suis innocent ; je ne ferai semblant de rien avec elle, je lui dirai que c'est pour sa fortune que je la laisse là. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  521. Fort bien ; j'allais vous le conseiller. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  522. À quoi rêvez-vous, belle Silvia ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  523. Que trouvez-vous donc en vous de si incompréhensible ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  524. Je voulais me venger de ces femmes, vous savez bien, cela s'est passé. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  525. Vous n'êtes guère vindicative. (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  526. Qu'appelez-vous à peu près ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  527. Sur quoi vous emportez-vous donc ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  528. Je m'emporte à propos ; je vous consulte bonnement, et vous allez me répondre des à peu près qui me chicanent. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  529. Ne voyez-vous pas bien que je badine, et que vous n'êtes que louable ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  530. Mais n'est-ce pas cet officier que vous aimez ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  531. Vous allez le charmer ; il mourra de joie. (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  532. Cependant j'ai peur qu'Arlequin ne s'afflige trop, qu'en dites-vous ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  533. Ne vous inquiétez pas, on trouvera aisément moyen de l'apaiser. (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  534. Lui, vous oublier ! (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  535. J'aurais donc perdu l'esprit si je vous le disais ; vous serez trop heureuse s'il ne se désespère pas. (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  536. Vous avez bien affaire de me dire cela ; vous êtes cause que je redeviens incertaine, avec votre désespoir. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  537. Et s'il ne vous aime plus, que diriez-vous ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  538. S'il ne m'aime plus, vous n'avez qu'à garder votre nouvelle. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  539. Eh bien, il vous aime encore, et vous en êtes fâchée ; que vous faut-il donc ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  540. vous qui riez, je voudrais bien vous voir à ma place. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  541. Votre amant vous cherche ; croyez-moi, finissez avec lui sans vous inquiéter du reste. (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  542. Silvia, vous ne me regardez pas ? (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  543. Vous devenez triste toutes les fois que je vous aborde ; j'ai toujours le chagrin de penser que je vous suis importun. (Acte 3, scène 9, LE PRINCE)
  544. Vous parliez de moi ? (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  545. Et qu'en disiez-vous, belle Silvia ? (Acte 3, scène 9, LE PRINCE)
  546. Oh je disais bien des choses ; je disais que vous ne saviez pas encore ce que je pensais. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  547. Je sais que vous êtes résolue à me refuser votre coeur, et c'est là savoir ce que vous pensez. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  548. Hom, vous n'êtes pas si savant que vous le croyez, ne vous vantez pas tant. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  549. Mais, dites-moi, vous êtes un honnête homme, et je suis sûre que vous me direz la vérité : vous savez comme je suis avec Arlequin ; à présent, prenez que j'aie envie de vous aimer : si je contentais mon envie, ferais-je bien ? (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  550. Comme on n'est pas le maître de son coeur, si vous aviez envie de m'aimer, vous seriez en droit de vous satisfaire ; voilà mon sentiment. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  551. Me parlez-vous en ami ? (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  552. C'est mon avis aussi ; j'ai décidé de même, et je crois que nous avons raison tous deux ; ainsi je vous aimerai, s'il me plaît, sans qu'il y ait le petit mot à dire. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  553. Je n'y gagne rien, car il ne vous plaît point. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  554. Ne vous mêlez point de deviner, car je n'ai point de foi à vous. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  555. Il ne viendra que trop tôt pour moi ; lorsque vous le connaîtrez, vous ne voudrez peut-être plus de moi. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  556. Courage, vous voilà dans la crainte à cette heure ; je crois qu'il a juré de n'avoir jamais un moment de bon temps. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  557. Je vous avoue que j'ai peur. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  558. Ne tremblez plus, je n'aimerai jamais le Prince, je vous en fais un serment par... (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  559. Arrêtez, Silvia, n'achevez pas votre serment, je vous en conjure. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  560. Vous m'empêchez de jurer : cela est joli ! (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  561. Voulez-vous que je vous laisse jurer contre moi ? (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  562. Contre vous ! (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  563. Est-ce que vous êtes le Prince ? (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  564. Oui, Silvia ; je vous ai jusqu'ici caché mon rang, pour essayer de ne devoir votre tendresse qu'à la mienne : je ne voulais rien perdre du plaisir qu'elle pouvait me faire. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  565. À présent que vous me connaissez, vous êtes libre d'accepter ma main et mon coeur, ou de refuser l'un et l'autre. (Acte 3, scène 9, LE PRINCE)
  566. J'allais faire un beau serment ; si vous avez cherché le plaisir d'être aimé de moi, vous avez bien trouvé ce que vous cherchiez ; vous savez que je dis la vérité, voilà ce qui m'en plaît. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  567. Eh bien, Arlequin, je n'aurai donc pas la peine de vous le dire ; consolez-vous comme vous pourrez de vous-même ; le Prince vous parlera, j'ai le coeur tout entrepris : voyez, accommodez-vous, il n'y a plus de raison à moi, c'est la vérité. (Acte 3, scène 10, SILVIA)
  568. Qu'est-ce que vous me diriez ? (Acte 3, scène 10, SILVIA)
  569. Que je vous quitte. (Acte 3, scène 10, SILVIA)
  570. Qu'est-ce que je vous répondrais ? (Acte 3, scène 10, SILVIA)
  571. Prenez que vous l'avez dit, prenez que j'ai répondu, laissez-moi après, et voilà qui sera fini. (Acte 3, scène 10, SILVIA)
  572. Flaminia, c'est à vous que je remets Arlequin ; je l'estime et je vais le combler de biens. (Acte 3, scène 10, LE-PRINCE)
  573. Belle Silvia, souffrez que des fêtes qui vous sont préparées annoncent ma joie à des sujets dont vous allez être la souveraine. (Acte 3, scène 10, LE PRINCE)

LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE (1712)

  1. Mais il faut l'oublier, je vous le dis tout franc. v.4 (Acte 1, scène 1, DÉMOCRITE)
  2. Vous rechignez, je crois, petite créature ! v.5 (Acte 1, scène 1, D?MOCRITE)
  3. Eh bien donc ! Vous serez mariée en ce jour ! v.8 (Acte 1, scène 1, D?MOCRITE)
  4. Je le souhaiterais, que vous fussiez à lui. v.12 (Acte 1, scène 1, D?MOCRITE)
  5. Taisez-vous, je veux qu'on m'obéisse. v.29 (Acte 1, scène 1, DÉMOCRITE)
  6. Vous suivez sottement votre amoureux caprice ; v.30 (Acte 1, scène 1, D?MOCRITE)
  7. C'est faire votre bien que de vous résister, v.31 (Acte 1, scène 1, D?MOCRITE)
  8. Et je ne prétends point ici vous consulter. v.32 (Acte 1, scène 1, D?MOCRITE)
  9. N'avez-vous pu, Madame, adoucir votre père ? v.37 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  10. À quoi donc vous déterminez-vous ? v.39 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  11. Vous m'aimez cependant ; au péril qui nous presse, v.41 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  12. Quand je tremble d'effroi, rien ne vous intéresse. v.42 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  13. Doutez-vous que mon coeur, v.44 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  14. Cher Cléandre, avec vous ne partage vos craintes ? v.45 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  15. Qu'exigez-vous de moi ? v.53 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  16. À quoi bon vous le dire, v.53 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  17. Philine, si l'amour n'a pu vous en instruire ? v.54 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  18. Si vous m'en parlez, je vous fuis désormais. v.60 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  19. Par de lâches transports de prouver qu'on vous aime, v.66 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  20. Vous qui n'avez pour moi qu'insensibilité. v.67 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  21. C'en est fait, je vous laisse à votre indifférence ; v.69 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  22. Je vais mettre à vous fuir mon unique constance ; v.70 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  23. Et si vous m'accablez d'un si cruel destin, v.71 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  24. Vous ne jouirez pas du moins de mon chagrin. v.72 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  25. Je ne vous retiens pas, devenez infidèle ; v.73 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  26. Je ne regrette point un amant tel que vous, v.75 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  27. Puisque de ma vertu vous n'êtes point jaloux. v.76 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  28. Mais quoi ! Vous le vanter ne servirait de rien. v.80 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  29. Je vous ai mille fois montré toute mon âme, v.81 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  30. Et vous n'ignorez pas combien elle eut de flamme ; v.82 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  31. Vous m'aimeriez encor, si j'avais moins aimé. v.84 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  32. Adieu, Philine, adieu ; vous êtes sans pitié, v.87 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  33. Rien ne vous attendrit : quel coeur ! Qu'il est barbare ! v.89 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  34. Avant que je vous quitte... v.93 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  35. Mais où fuyez-vous ? Arrêtez donc vos pas. v.95 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  36. Votre père pourrait, Madame, vous surprendre ; v.97 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  37. Vous savez qu'il n'est pas fort prudent de l'attendre ; v.98 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  38. Parbleu ! Qu'avez-vous donc, Monsieur, qui vous chagrine ? v.102 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  39. Je vous offre ma bourse, usez-en sans façon. v.112 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  40. Ah ! Que vous m'ennuyez ! Pour finir vos alarmes, v.113 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  41. Que vous êtes enfants ! v.117 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  42. Qu'un air triste et mourant vous sied bien à tous deux ! v.119 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  43. Eh bien ! Finissez-vous ? Toi, Crispin, tiens ton maître. v.121 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  44. Hélas ! Que vous avez de peine à vous connaître ! v.122 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  45. Si vous continuez, je vais m'évanouir. v.128 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  46. Je ne vois rien ici qui ne vous soit contraire. v.142 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  47. Silence ! par mes soins je prétends vous sauver. v.148 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  48. Et vous allez par moi voir finir vos malheurs. v.152 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  49. Oui, quoique le destin vous livre ici la guerre, v.153 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  50. Si Crispin est pour vous... v.154 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  51. Osez-vous me troubler, dans l'état où je suis ? v.155 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  52. D'Ariste vous craignez la subite arrivée. v.161 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  53. Vaines terreurs, chansons. Vous, vous êtes certain v.163 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  54. J'irai trouver ce père, et vous verrez enfin v.173 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  55. Vous, ne paraissez pas ; et vous, ne craignez rien : v.189 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  56. Tout doit vous réussir, cet oracle est certain. v.190 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  57. Reposez-vous sur moi, dormez en assurance, v.195 (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
  58. Vous dites au futur : Ca, tu seras payé ; v.205 (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
  59. Pour de présent, caret : vous l'avez oublié. v.206 (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
  60. Quand vous vous marierez, j'aurai bien mon étrenne. v.208 (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
  61. Allez chez vous m'attendre. v.211 (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
  62. Que cherchez-vous, Messieurs ? v.214 (Acte 1, scène 5, CRISPIN)
  63. Oui, que demandez-vous ? v.217 (Acte 1, scène 5, CRISPIN)
  64. Vous vous moquez de moi. v.227 (Acte 1, scène 5, CRISPIN)
  65. Oh ! bian, pisque c'est vous, souffrez donc sans mystère v.228 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  66. Que je vous dégauchisse un petit compliment, v.229 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  67. En vous remarcissant de votre traitement. v.230 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  68. Vous me comblez d'honneur ; je voudrais que ma fille v.231 (Acte 1, scène 5, CRISPIN)
  69. On nous a fait de vous un si sage récit. v.233 (Acte 1, scène 5, CRISPIN)
  70. Vous en pourrez juger, elle est très vertueuse. v.239 (Acte 1, scène 5, CRISPIN)
  71. Biau-père, c'est l'enfant dont vous voulez parler ? v.262 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  72. Et cet homme est Ariste. Approchez-vous de nous, v.266 (Acte 1, scène 6, CRISPIN)
  73. Est-il vrai, trouvez-vous que je sois bien aimable ? v.271 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  74. Fripon, vous soupirez, avouez-le tout net. v.278 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  75. Allez, petit ingrat, vous méritez ma haine. v.287 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  76. Vous ne me dites mot ! v.293 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  77. Je vous croyais poli, mais vous n'êtes qu'un sot. v.294 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  78. Je suis, vous le savez, sujette à la migraine ; v.299 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  79. Expliquez-vous, ne vous plaît-elle pas ? v.305 (Acte 1, scène 6, CRISPIN)
  80. Point de bruit, s'il vous plaît, ou bien sur votre échine v.312 (Acte 1, scène 6, CRISPIN)
  81. Est-il vrai, sieur Crispin ? Ah ! vous vous ravalez. v.317 (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
  82. Vous ne savez donc pas tout ce que vous valez ? v.318 (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
  83. C'en est fait, taisez-vous, je lui laisse le choix : v.341 (Acte 1, scène 8, DÉMOCRITE)
  84. Mais retirez-vous, et gardez le silence ! v.343 (Acte 1, scène 8, DÉMOCRITE)
  85. Parbleu, c'est bien à vous à taxer ma prudence ! v.344 (Acte 1, scène 8, D?MOCRITE)
  86. Voulez-vous lui parler ? v.354 (Acte 1, scène 10, DÉMOCRITE)
  87. En arrivant d'abord, de vous trouver vous-même. v.356 (Acte 1, scène 10, LE-CHEVALIER)
  88. Philine est le sujet qui m'amène vers vous : v.357 (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  89. Je suis instruit de tout ; j'espérais de vous voir, v.361 (Acte 1, scène 10, DÉMOCRITE)
  90. Je suis persuadé que vous lui plairez fort. v.365 (Acte 1, scène 10, DÉMOCRITE)
  91. Si vous ne lui plaisiez, elle aurait un grand tort ; v.366 (Acte 1, scène 10, D?MOCRITE)
  92. Mais comme vous avez pressé votre visite, v.367 (Acte 1, scène 10, D?MOCRITE)
  93. Et qu'on n'espérait pas que vous vinssiez si vite, v.368 (Acte 1, scène 10, D?MOCRITE)
  94. Si vous vouliez, Monsieur, revenir aujourd'hui, v.370 (Acte 1, scène 10, D?MOCRITE)
  95. Vous vous verriez tous deux, et l'on prendrait mesure. v.371 (Acte 1, scène 10, D?MOCRITE)
  96. Vous pouvez ordonner, et c'est me faire injure v.372 (Acte 1, scène 10, LE-CHEVALIER)
  97. Quel ivrogne ! parlez, auriez-vous quelque affaire v.387 (Acte 1, scène 12, DÉMOCRITE)
  98. Babillard, vous plaît-il de vous taire ? v.388 (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
  99. Vous interroge-t-on ? v.389 (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
  100. Comment vous portez-vous ? Je me porte à merveille, v.391 (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
  101. Votre nom, s'il vous plaît ? v.393 (Acte 1, scène 12, DÉMOCRITE)
  102. Vous êtes goguenard ; je suis pourtant charmé v.397 (Acte 1, scène 12, DÉMOCRITE)
  103. De vous voir. v.398 (Acte 1, scène 12, D?MOCRITE)
  104. Il vous fera beau voir de rubans tout ornée ! v.407 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  105. Dans huit jours vous serez couleur de cheminée. v.408 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  106. Et de ce que je veux faites-vous une loi. v.418 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  107. Croyez-moi, vous serez mille fois plus charmante, v.427 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  108. De ma maison des champs vous prendrez le timon. v.430 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  109. Le prenne qui voudra : mais je vous remercie. v.431 (Acte 1, scène 13, DÉMOCRITE)
  110. Adieu, sieur campagnard : je vous donne un bonsoir. v.433 (Acte 1, scène 13, D?MOCRITE)
  111. Dieu vous garde. Parbleu ! Qu'elle choisisse ; v.435 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  112. Fait qu'on vous trouve ici ? v.467 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  113. Vous mariez quelqu'un dans ce petit village ? v.468 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  114. Quoi ! vous vous alliez avec cette famille ! v.472 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  115. Je n'ose vous rien dire. v.475 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  116. Enfin, vous voulez donc, Monsieur, que je périsse ? v.480 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  117. Je suis perdu, Monsieur, si vous n'êtes discret. v.482 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  118. Vous le voulez, il faut vous obéir. v.493 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  119. Que voulez-vous, Monsieur ? v.503 (Acte 1, scène 17, TOINETTE)
  120. Vous vous trompiez, la belle. v.507 (Acte 1, scène 17, LE FINANCIER)
  121. De pouvoir avec vous contracter alliance. v.512 (Acte 1, scène 18, LE FINANCIER)
  122. J'ai cru de mon devoir de vous en avertir. v.514 (Acte 1, scène 18, LE FINANCIER)
  123. Vous êtes donc Monsieur de la Boursinière ? v.515 (Acte 1, scène 18, DÉMOCRITE)
  124. Pourrait, en ce moment, vous éloigner de nous. v.522 (Acte 1, scène 18, DÉMOCRITE)
  125. Vous ne répondez rien, avouez-moi la chose ; v.523 (Acte 1, scène 18, D?MOCRITE)
  126. Vous avaient fait, Monsieur, des rapports odieux, v.526 (Acte 1, scène 18, D?MOCRITE)
  127. Je ne vous retiens pas, mais daignez m'en instruire. v.527 (Acte 1, scène 18, D?MOCRITE)
  128. Il faut vous détromper. v.528 (Acte 1, scène 18, D?MOCRITE)
  129. Que pourrais-je vous dire ? v.528 (Acte 1, scène 18, LE FINANCIER)
  130. Je vois trop ce que c'est, et vous pouvez parler. v.530 (Acte 1, scène 18, DÉMOCRITE)
  131. N'avez-vous pas chez vous un valet que l'on nomme Crispin ? v.531 (Acte 1, scène 18, LE FINANCIER)
  132. Il s'est dit de chez vous. v.534 (Acte 1, scène 18, LE FINANCIER)
  133. Allez, je vous attends. v.539 (Acte 1, scène 18, DÉMOCRITE)
  134. Au reste, je vous prie, v.539 (Acte 1, scène 18, LE FINANCIER)
  135. Connaissez-vous ici le seigneur Démocrite ? v.547 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  136. Me l'offrez-vous, à moi ? votre nom, que je sache, v.551 (Acte 1, scène 19, DÉMOCRITE)
  137. Je suis de vos amis, je vous dirai mon nom. v.557 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  138. Vous êtes aujourd'hui d'une humeur chagrinante : v.559 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  139. Finissons, s'il vous plaît. v.561 (Acte 1, scène 19, DÉMOCRITE)
  140. Que vous importe à vous ? v.565 (Acte 1, scène 19, DÉMOCRITE)
  141. Elle est riche, papa : mais vous n'en dites rien ; v.566 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  142. Il ne tiendra qu'à vous de terminer l'affaire. v.567 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  143. Vous le dites. v.569 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  144. Je ne vous en crois pas, même à votre serment. v.570 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  145. Monsieur, avez-vous fait partie v.572 (Acte 1, scène 19, DÉMOCRITE)
  146. De vous moquer de moi ? v.573 (Acte 1, scène 19, D?MOCRITE)
  147. Et vous l'êtes aussi, papa, ne vous déplaise. v.576 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  148. Savez-vous qui je suis ? v.579 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  149. Ah ! si vous le saviez, vous diriez le contraire. v.580 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  150. De ce galimatias ; expliquez-vous de grâce. v.584 (Acte 1, scène 19, DÉMOCRITE)
  151. Pour ce que vous savez, vous parler et vous voir. v.586 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  152. Voyez-vous cet habit ? Il est beau, somptueux ; v.593 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  153. Vous croiriez ma maison un pays de cocagne. v.596 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  154. Voulez-vous voir mon train ? Il est fort près d'ici. v.597 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  155. Papa, savez-vous bien qu'un excès de tendresse v.599 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  156. Vous avez, m'a-t-on dit, en rente, vingt mil francs. v.601 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  157. Ou qui que vous soyez, il faudrait vous lier ; v.606 (Acte 1, scène 19, DÉMOCRITE)
  158. Qui vous conduit ici : mais n'y revenez plus. v.609 (Acte 1, scène 19, D?MOCRITE)
  159. Vinssiez-vous à présent prier pour votre fille, v.611 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  160. N'est-ce pas vous, Monsieur, qu'on nomme Démocrite ? v.615 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  161. Vous êtes, dit-on, un homme de mérite ; v.616 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  162. Que vous écouterez mon infélicité : v.618 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  163. Vous me voyez, Monsieur, réduite au désespoir, v.621 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  164. Oui, Monsieur, vous allez en apprendre la cause : v.624 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  165. Lui-même ! vous voyez la noire trahison. v.645 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  166. Pourquoi vous en aller ? v.650 (Acte 1, scène 21, DÉMOCRITE)
  167. Tenez-vous donc derrière ; v.651 (Acte 1, scène 21, DÉMOCRITE)
  168. Il ne vous verra pas. v.652 (Acte 1, scène 21, D?MOCRITE)
  169. Quoique j'eus résolu de ne plus vous revoir v.653 (Acte 1, scène 22, LE-CHEVALIER)
  170. Je suis fâché, Monsieur, de vous parler si franc ; v.657 (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  171. Mais vous méritez bien un pareil compliment, v.658 (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  172. Puisque vous me trompiez, sans un avis fidèle. v.659 (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  173. Eh ! qui vous l'a donc dit v.662 (Acte 1, scène 22, DÉMOCRITE)
  174. Je le connais fort bien, et vous le connaissez. v.665 (Acte 1, scène 22, LE-CHEVALIER)
  175. Cet homme est de chez vous, c'est vous en dire assez. v.666 (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  176. Mais vous, n'avez-vous point engagé votre foi ? v.670 (Acte 1, scène 22, DÉMOCRITE)
  177. Vous êtes interdit ! que prétendiez-vous faire ? v.671 (Acte 1, scène 22, D?MOCRITE)
  178. Vous marier deux fois ? v.672 (Acte 1, scène 22, D?MOCRITE)
  179. Vous devriez rougir d'une telle action : v.673 (Acte 1, scène 22, DÉMOCRITE)
  180. Et ne savez-vous pas que la polygamie v.675 (Acte 1, scène 22, D?MOCRITE)
  181. Moi, je suis marié ! qui vous fait ce rapport ? v.677 (Acte 1, scène 22, LE-CHEVALIER)
  182. Le reconnaissez-vous ? v.690 (Acte 1, scène 23, DÉMOCRITE)
  183. L'argent que j'ai reçu... vous me l'avez fait prendre. v.692 (Acte 1, scène 23, CRISPIN)
  184. Vous l'avez dit, oui, j'ai fait tout le mal ; v.697 (Acte 1, scène 23, CRISPIN)
  185. Démocrite, Messieurs, est-il connu de vous ? v.701 (Acte 1, scène 24, ARISTE)
  186. Il m'a trompé de même, et vous a contrefait. v.726 (Acte 1, scène 24, DÉMOCRITE)
  187. Vous étiez trois qui demandiez ma fille ; v.727 (Acte 1, scène 24, DÉMOCRITE)
  188. Je vous ménageai tous, dans la douce espérance v.731 (Acte 1, scène 24, D?MOCRITE)
  189. Avec un de vous trois d'entrer en alliance ; v.732 (Acte 1, scène 24, D?MOCRITE)
  190. Vous allez le savoir : v.737 (Acte 1, scène 24, CRISPIN)
  191. Ces trois messieurs devaient vous parler sur le soir, v.738 (Acte 1, scène 24, CRISPIN)
  192. Vous voilà donc, ma fille ! v.747 (Acte 1, scène 24, DÉMOCRITE)
  193. En fait de tours d'esprit, vous êtes fort habile, v.748 (Acte 1, scène 24, D?MOCRITE)
  194. Vous n'épouserez point un jeune homme sans bien. v.750 (Acte 1, scène 24, D?MOCRITE)
  195. Déterminez-vous donc. v.751 (Acte 1, scène 24, D?MOCRITE)
  196. Mettez-vous à ma place, v.751 (Acte 1, scène 24, PHILINE)
  197. Vous venez à propos : quoi ! vous osez paraître ! v.755 (Acte 1, scène 24, CRISPIN)
  198. De mon destin, Monsieur, je viens vous rendre maître ; v.756 (Acte 1, scène 25, CLÉANDRE)
  199. Et vous-même dictez notre arrêt en ce jour. v.758 (Acte 1, scène 25, CL?ANDRE)
  200. Vous connaissez, Monsieur, mon sort et ma famille ; v.763 (Acte 1, scène 25, CL?ANDRE)
  201. Levez-vous, finissez tous vos remerciements : v.773 (Acte 1, scène 25, DÉMOCRITE)
  202. Puisque vous vous aimez, je veux vous marier. v.785 (Acte 1, scène 25, CLÉANDRE)

LES ACTEURS DE BONNE FOI (1757)

  1. Oui, Monsieur, tout sera prêt ; vous n'avez qu'à faire mettre la salle en état ; à trois heures après midi, je vous garantis que je vous donnerai la comédie. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  2. Allons, il en faut convenir, c'est la meilleure de toutes les tantes du monde, et vous avez raison ; il n'y aurait pas plus de profit à l'avoir pour mère. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  3. Vous craignez que je ne tombe ? (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  4. Mais rassurez-vous. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  5. Avez-vous jamais acheté le recueil des chansons du Pont-Neuf ? (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  6. Tout ce que vous y trouverez de beau est de moi. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  7. De votre côté, vous vous êtes tu. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  8. Moi, d'abord ; je me nomme le premier, pour vous inspirer de la confiance ; ensuite, Lisette, femme de chambre de Mademoiselle Angélique, et suivante originale ; Blaise, fils du fermier de Madame Argante ; Colette, amante dudit fils du fermier, et fille du jardinier. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  9. Si vous saviez le coup d'art qu'il y a dans ma pièce ! (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  10. Vous verrez, vous verrez. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  11. J'oublie encore à vous dire une finesse de ma pièce ; c'est que Colette qui doit faire mon amoureuse, et moi qui dois faire son amant, nous sommes convenus tous deux de voir un peu la mine que feront Lisette et Blaise à toutes les tendresses naïves que nous prétendons nous dire ; et le tout, pour éprouver s'ils n'en seront pas un peu alarmés et jaloux ; car vous savez que Blaise doit épouser Colette, et que l'amour nous destine, Lisette et moi, l'un à l'autre. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  12. J'ai voulu voir comment ils s'y prendront ; laissez-moi les écouter et les instruire, et retirez-vous : les voilà qui entrent. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  13. Allons, mes enfants, je vous attendais ; montrez-moi un petit échantillon de votre savoir-faire, et tâchons de gagner notre argent le mieux que nous pourrons ; répétons. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
  14. De très jolis propos ; car, dans le plan de ma pièce, vous ne sortez point de votre caractère, vous autres : toi, tu joues une maligne soubrette à qui l'on n'en fait point accroire, et te voilà ; Blaise a l'air d'un nigaud pris sans vert, et il en fait le rôle ; une petite coquette de village et Colette, c'est la même chose ; un joli homme et moi, c'est tout un. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
  15. Écoutez, Monsieur le joli homme, il a raison ; que ceci ne passe point la raillerie ; car je ne suis pas endurante, je vous en avertis. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  16. Allez, allez, Mademoiselle Lisette ; il n'y a rien à appriander pour vous ; car vous êtes plus jolie que moi ; Monsieur Merlin le sait bien. (Acte 1, scène 2, COLETTE)
  17. Courage, friponne ; vous y êtes, c'est dans ce goût-là qu'il faut jouer votre rôle. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
  18. Oui, nous sommes la première scène ; asseyez-vous là, vous autres ; et nous, débutons. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
  19. Qu'avez-vous donc, Monsieur Merlin ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  20. Vous voilà bien pensif. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  21. Et votre façon, en vous promenant, est-elle de ne pas regarder les gens qui vous abordent ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  22. Attendez-vous ici Colette, Monsieur Merlin ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  23. Vous êtes si savante qu'il n'y a pas moyen de vous instruire. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
  24. Sans doute, ne voyez-pas bien que c'est une fille jalouse qui vous méprise ? (Acte 1, scène 3, MERLIN)
  25. Non pas, s'il vous plaît ; je ne veux pas que les coups en soient ; je n'ai point affaire d'être battue pour une farce : encore si c'était vrai, je l'endurerais. (Acte 1, scène 3, COLETTE)
  26. Voyez-vous la fine mouche ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  27. Allons, poursuivons ; reculez-vous un peu, Colette, afin que j'aille au-devant de vous. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
  28. Bonjour, ma belle enfant : je suis bien sûr que ce n'est pas moi que vous cherchez. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  29. Non, Monsieur Merlin ; mais ça n'y fait rien ; je suis bien aise de vous y trouver. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  30. Et moi, je suis charmé de vous rencontrer, Colette. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  31. Ne vous êtes-vous pas aperçu du plaisir que j'ai à vous voir ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  32. Doucement, Colette ; il n'est pas décent de vous déclarer si vite. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  33. Comme il faut avoir d'l'amiquié pour vous dans cette affaire-là, j'ai cru qu'il n'y avait point de temps à perdre. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  34. Éloignez-vous donc pour l'encourager. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  35. Il est vrai, m'amie, que vous êtes plaisante de vouloir que nous nous en allions. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  36. Pourquoi aussi me chicanez-vous ? (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  37. Comment voulez-vous que je fasse autrement ? (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  38. Vous aimez réellement Merlin ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  39. Blaise et toi, vous êtes de grands innocents tous deux ; ne voyez-vous pas qu'elle s'explique mal ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  40. Comme vous voudrez, Monsieur Merlin. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  41. Allons, continuons, et attendez que je me déclare tout à fait, pour vous montrer sensible à mon amour. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  42. Que vous êtes aimable, Colette, et que j'envie le sort de Blaise, qui doit être votre mari ! (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  43. Est-ce que vous m'aimez, Monsieur Merlin ? (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  44. Il y a plus de huit jours que je cherche à vous le dire. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  45. C'est que si vous m'aimez, dame !... (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  46. C'est que, si vous m'aimez, c'est bian fait ; car il n'y a rian de pardu. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  47. Chère Colette, votre coeur vous dit quelque chose pour moi ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  48. Que vous me charmez, bel enfant ! (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  49. Donnez-moi votre jolie main, que je vous en remercie. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  50. Ne vous fâchez pas, il n'y a qu'à supprimer cet endroit-là. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  51. Vous m'aimez donc, Colette, et cependant vous allez épouser Blaise ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  52. Vous ne vous souciez donc pas de Blaise, Colette, puisqu'il n'y a que vos parents qui veulent que vous l'épousiez ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  53. Vous n'avez qu'à dire à vos parents que vous ne l'aimez pas. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  54. Mais, Monsieur Merlin, si vous me demandiais en mariage, peut-être que vous m'auriais ? (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  55. Seriais-vous fâché de m'avoir pour femme ? (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  56. Car, enfin, voilà un discours qui ne peut entrer dans la représentation de votre scène, puisque je ne serai pas présente quand vous la jouerez. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  57. Et retirez-vous. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  58. Tenez, Monsieur Merlin, je ne saurions endurer que vous m'escamotiais ma maîtresse. (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  59. Colette était donc avec vous, Monsieur Merlin ? (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  60. On dit pourtant qu'vous en êtes amoureux, Monsieur Merlin, et ça me chagrine, entendez-vous ? (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  61. Sans vous interrompre, ça est remis de mardi en quinze, et d'ici à ce temps-là, je varrons venir. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  62. C'est vous qui le disiais tout à l'heure. (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  63. C'est donc Mademoiselle Lisette qui me l'a appris, et qui vous donne aussi biaucoup de blâme de cette affaire-là ? (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  64. Pardi, Monsieur Merlin, velà bian du tintamarre, parce que vous avez de l'amiquié pour moi, et que je vous trouve agriable. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  65. Quant à ce qui est de vous autres, il n'y a que patience à prendre. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  66. Taisez-vous, petite impertinente. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  67. Mais, voyez, je vous prie, cette glorieuse, avec sa face de chambrière ! (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  68. Le bruit que vous faites va amasser tout le monde ici, et voilà déjà Madame Argante qui accourt, je pense. (Acte 1, scène 5, MERLIN)
  69. Tant que vous voudrais ; il n'y a pas de danger, pisqu'ils nous aimont tant. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  70. Monsieur vous dira ce que c'est. (Acte 1, scène 6, MERLIN)
  71. Madame, il est question d'une bagatelle que vous saurez tantôt. (Acte 1, scène 6, ÉRASTE)
  72. Puisqu'il faut vous le dire, c'est une petite pièce dont il est question. (Acte 1, scène 6, ÉRASTE)
  73. C'est, Madame, une comédie, et nous vous ménagions le plaisir de la surprise. (Acte 1, scène 6, MERLIN)
  74. Et moi, j'avais promis à Madame Amelin et à Éraste de ne vous en point parler, ma mère. (Acte 1, scène 6, ANGELIQUE)
  75. On ne s'y bat pas, Madame ; la bataille que vous avez entendue n'était qu'un entracte ; mes acteurs se sont brouillés dans l'intervalle de l'action ; c'est la discorde qui est entrée dans la troupe ; il n'y a rien là que de fort ordinaire. (Acte 1, scène 6, MERLIN)
  76. Éraste, vous n'y avez pas songé : la comédie chez une femme de mon âge, cela serait ridicule. (Acte 1, scène 6, MADAME-ARGANTE)
  77. C'est elle qui nous paye pour la mettre en état ; et moi, qui vous parle, j'ai déjà reçu des arrhes ; ma marchandise est vendue, il faut que je la livre ; et vous ne sauriez, en conscience, rompre un marché conclu, Madame. (Acte 1, scène 6, MERLIN)
  78. Ne te mets point en peine ; je vous dédommagerai, vous autres. (Acte 1, scène 6, MADAME-ARGANTE)
  79. Voici Madame Amelin, et vous allez voir qu'elle sera de mon avis. (Acte 1, scène 6, MADAME-ARGANTE)
  80. Vous ne devineriez pas, Madame, ce que ces jeunes gens nous préparaient ? (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  81. Ils m'ont dit que vous le savez, mais je suis bien sûre que non. (Acte 1, scène 7, MADAME ARGANTE)
  82. À vous, Madame ! (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  83. Oui, vous saurez que j'aime à rire, et vous verrez que cela nous divertira ; mais j'avais expressément défendu qu'on vous le dît. (Acte 1, scène 7, MADAME-AMELIN)
  84. Je l'ai appris par le bruit qu'on faisait dans cette salle ; mais j'ai une grâce à vous demander, Madame ; c'est que vous ayez la bonté d'abandonner le projet, à cause de moi, dont l'âge et le caractère... (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  85. Voilà qui est fini, Madame ; ne vous alarmez point ; c'en est fait, il n'en est plus question. (Acte 1, scène 7, MADAME-AMELIN)
  86. Je vous en rends mille grâces, et je vous avoue que j'en craignais l'exécution. (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  87. Je suis fâchée de l'inquiétude que vous en avez prise. (Acte 1, scène 7, MADAME-AMELIN)
  88. Je vais rejoindre la compagnie avec ma fille ; n'y venez-vous pas ? (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  89. Taisez-vous. (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  90. Mon neveu, quand vous aurez mené Madame Argante, venez me parler. (Acte 1, scène 7, MADAME-AMELIN)
  91. Vous avez pourtant beau dire, Madame Argante ; j'ai voulu rire, et je rirai. (Acte 1, scène 8, MADAME-AMELIN)
  92. Tout ce qui arrivera de ceci, c'est qu'au lieu de la lui donner, il faudra qu'elle me la donne, et qu'elle la joue, qui pis est, et je vous prie de m'y aider. (Acte 1, scène 8, MADAME-AMELIN)
  93. Cela sera plaisant, mais il n'y a que mon rôle qui m'embarrasse : à quoi puis-je vous être bonne ? (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  94. Vous avez trois fois plus de bien qu'Angélique : vous êtes veuve, et encore jeune. (Acte 1, scène 8, MADAME-AMELIN)
  95. Vous m'avez fait confidence de votre inclination pour mon neveu, tout est dit. (Acte 1, scène 8, MADAME AMELIN)
  96. Vous n'avez qu'à vous conformer à ce que je vais faire : voici mon neveu, et c'est ici la première scène, êtes-vous prête ? (Acte 1, scène 8, MADAME AMELIN)
  97. Vous m'avez ordonné de revenir ; que me voulez-vous, Madame ? (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  98. La compagnie vous attend. (Acte 1, scène 9, ?RASTE)
  99. Vous me paraissez bien sérieuse, Madame, de quoi s'agit-il ? (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  100. Éraste, que pensez-vous de Madame ? (Acte 1, scène 9, MADAME-AMELIN)
  101. Je suis charmée de vous en voir si persuadé vous-même. (Acte 1, scène 9, MADAME-AMELIN)
  102. À propos de quoi en êtes-vous si charmée, Madame ? (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  103. C'est que je trouve à propos de vous marier avec elle. (Acte 1, scène 9, MADAME-AMELIN)
  104. Vous plaisantez, et je suis sûr que Madame ne serait pas de cet avis-là. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  105. Vous, Madame ! (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  106. Cela me paraîtrait assez convenable ; qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  107. En êtes-vous en peine ? (Acte 1, scène 9, MADAME-AMELIN)
  108. Où en prenez-vous deux ? (Acte 1, scène 9, MADAME-AMELIN)
  109. On ne vous parle que de Madame. (Acte 1, scène 9, MADAME AMELIN)
  110. Et vous aurez la bonté de n'épouser que moi non plus, assurément. (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  111. Vous méritez un coeur tout entier, Madame ; et vous savez que j'adore Angélique, qu'il m'est impossible d'aimer ailleurs. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  112. Puisque vous le prenez sur ce ton-là, vous m'aimerez, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  113. Vous m'aimerez, vous dis-je ; on m'a promis votre coeur, et je prétends qu'on me le tienne ; je crois que d'en donner deux cent mille écus, c'est le payer tout ce qu'il vaut, et qu'il y en a peu de ce prix-là. (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  114. Qu'elle l'estime ce qu'elle voudra, j'ai garanti que Madame l'aurait ; il faut qu'elle l'ait, et que vous dégagiez ma parole. (Acte 1, scène 9, MADAME-AMELIN)
  115. Madame, voulez-vous me désespérer ? (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  116. Comment donc : vous désespérer ? (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  117. Je viens vous chercher, Madame, puisque vous ne venez pas ; mais que vois-je ? (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  118. Rien que de fort heureux, quand il sera raisonnable ; au reste, Madame, j'allais vous informer que nous sommes sur notre départ, Araminte, mon neveu et moi. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  119. N'auriez-vous rien à mander à Paris ? (Acte 1, scène 10, MADAME AMELIN)
  120. Est-ce que vous y allez, Madame ? (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  121. Vous plaisantez, Madame ; et ce mariage ?... (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  122. Je pense que le mieux est de le laisser là ; le dégoût que vous avez marqué pour ce petit divertissement, qui me flattait, m'a fait faire quelques réflexions. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  123. Vous êtes trop sérieuse pour moi. (Acte 1, scène 10, MADAME AMELIN)
  124. J'aime la joie innocente ; elle vous déplaît. (Acte 1, scène 10, MADAME AMELIN)
  125. Qu'on la joue, Madame ; qu'à cela ne tienne ; et si ce n'est pas assez, qu'on y joigne l'opéra, la foire, les marionnettes, et tout ce qu'il vous plaira, jusqu'aux parades. (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  126. Non, le parti que je prends vous dispense de cet embarras-là. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  127. Nous n'en serons pas moins bonnes amies, s'il vous plaît ; mais je viens de m'engager avec Araminte, et d'arrêter que mon neveu l'épousera. (Acte 1, scène 10, MADAME AMELIN)
  128. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  129. Vous voyez mon trouble ; je ne sais plus où j'en suis. (Acte 1, scène 10, ÉRASTE)
  130. Est-ce là tout ce que vous répondez ? (Acte 1, scène 10, ANGELIQUE)
  131. Moi, vous trahir, Angélique ! (Acte 1, scène 10, ÉRASTE)
  132. Moi, qui ne vis que pour vous ! (Acte 1, scène 10, ?RASTE)
  133. Y songez-vous, mon neveu, de parler d'amour à une autre, en présence de Madame que je vous destine ? (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  134. On dit que la pièce est un impromptu ; je veux y jouer moi-même ; qu'on tâche de m'y ménager un rôle ; jouons-y tous, et vous aussi, ma fille. (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  135. Vous joueriez à merveille, Madame, et votre vivacité en est une preuve ; mais je ferais scrupule d'abaisser votre gravité jusque-là. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  136. Que cela ne vous inquiète pas. (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  137. Non, Madame, je vous prie. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  138. Souffrez qu'on la joue, Madame ; voulez-vous qu'une comédie décide de mon sort, et que ma vie dépende de deux ou trois dialogues ? (Acte 1, scène 10, ÉRASTE)
  139. La comédie que vous nous destinez est-elle bientôt prête ? (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  140. Je ne présume pas, quoi que l'on fasse, que Madame veuille rompre l'engagement qu'elle a pris avec moi ; la comédie se jouera quand on voudra, mais Éraste m'épousera, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  141. Vous, Madame ? (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  142. Il n'en sera rien, s'il vous plaît vous-même, et je vous le dis tout franc, vous avez là un très mauvais procédé, Madame ; vous êtes de nos amis, nous vous invitons au mariage de ma fille, et vous prétendez en faire le vôtre et lui enlever son mari, malgré toute la répugnance qu'il en a lui-même ; car il vous refuse, et vous sentez bien qu'il ne gagnerait pas au change ; en vérité, vous n'êtes pas concevable : à quarante ans lutter contre vingt ! (Acte 1, scène 11, MADAME ARGANTE)
  143. Vous rêvez, Madame. (Acte 1, scène 11, MADAME ARGANTE)
  144. J'ajoute dix pistoles à ce qu'on vous a promis, pour vous exciter à bien faire. (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  145. Écoutons donc, puisque vous le voulez. (Acte 1, scène 12, MADAME-AMELIN)
  146. Qu'est-ce que vous voulez que je dise davantage ? (Acte 1, scène 12, BLAISE)
  147. Vous plaît-il de continuer, Blaise ? (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  148. Et moi, je lui défends de vous en empêcher : je vous sers de mère ici, c'est moi qui suis la vôtre. (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  149. Et vous, Merlin, de quoi vous avisez-vous d'aller faire une vérité d'une bouffonnerie ? (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  150. Retirez-vous, puisque vous n'êtes pas de cette scène-ci ; vous paraîtrez quand il sera temps ; continuez, vous autres. (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  151. On ne parviendra pas à vous faire continuer ? (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  152. Madame, laissez-là ce pauvre garçon : vous voyez bien que le dialogue n'est pas son fort. (Acte 1, scène 12, MADAME-AMELIN)
  153. À quoi sert tout ce que vous faites là, Madame ? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  154. Quand on achèverait cette scène-ci, vous n'avez pas l'autre ; car c'est moi qui dois la jouer, et je n'en ferai rien. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  155. Vous la jouerez ; je vous assure. (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  156. Voilà, Madame, le contrat que vous m'avez demandé ; on y a exactement suivi vos intentions. (Acte 1, scène 13, LE-NOTAIRE)
  157. Ne voulez-vous pas bien honorer ce contrat-là de votre signature, Madame ? (Acte 1, scène 13, MADAME-AMELIN)
  158. Je n'aurai pas cet honneur-là, et vous aurez, s'il vous plaît, la bonté d'aller vous-même le signer ailleurs. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
  159. Vous n'y songez pas, Madame ; on n'a point ces procédés-là ; jamais on n'en vit de pareils. (Acte 1, scène 13, MADAME ARGANTE)
  160. Il m'a paru que je ne pouvais marier mon neveu, chez vous, sans vous faire cette honnêteté-là, Madame, et je ne quitterai point que vous n'ayez signé, qui pis est ; car vous signerez. (Acte 1, scène 13, MADAME-AMELIN)
  161. Vous resterez, s'il vous plaît ; le contrat ne saurait se passer de vous. (Acte 1, scène 13, MADAME-AMELIN)
  162. À quoi pensez-vous, Madame ? (Acte 1, scène 13, ÉRASTE)
  163. Vous signerez tout à l'heure, et nous signerons tous. (Acte 1, scène 13, MADAME-AMELIN)
  164. Vous avez raison ; je ne veux rien perdre. (Acte 1, scène 13, MADAME-AMELIN)
  165. Accommodez-vous donc, Mesdames ; car d'autres affaires m'appellent ailleurs. (Acte 1, scène 13, LE-NOTAIRE)
  166. J'ai donc deviné ; vous vous donniez la comédie, et je suis prise pour dupe ; signons donc. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
  167. Vous êtes toutes deux de méchantes personnes. (Acte 1, scène 13, MADAME ARGANTE)
  168. Vous ne m'aimerez jamais tant que vous m'avez haïe ; mais mes quarante ans me restent sur le coeur ; je n'en ai pourtant que trente-neuf et demi. (Acte 1, scène 13, ARAMINTE)
  169. Je vous en aurais donné cent dans ma colère ; et je vous conseille de vous plaindre, après la scène que je viens de vous donner ! (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
  170. Je ne vous le disputerai plus, je n'en fais que rire ; je soufflerai volontiers les acteurs, si l'on me fâche encore. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
  171. Vous voilà raccommodés ; mais nous... (Acte 1, scène 13, LISETTE)

ANNIBAL (1727)

  1. Je ne puis plus longtemps vous taire mes alarmes, v.1 (Acte 1, scène 1, EGINE)
  2. Sans doute, à votre tour, vous surprîtes le coeur. v.44 (Acte 1, scène 1, EGINE)
  3. Espérer qu'un moment vous voudrez m'écouter ! v.88 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  4. De mes tristes soupirs vous présenter l'hommage : v.90 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  5. M'invite en ce moment à vous parler, Madame. v.94 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  6. Vous possédez du roi l'estime et la tendresse : v.114 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  7. Et moi, qui vous connais, je puis avec honneur v.115 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  8. N'aura point à rougir d'avoir compté sur vous : v.120 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  9. L'espoir que vous formez rend justice à mon coeur. v.124 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  10. L'inviolable foi que je vous ai donnée v.125 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  11. Quand vous n'auriez point droit de demander mes soins. v.128 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  12. Mais, Seigneur, Prusias, dont vous vous défiez, v.131 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  13. Sera plus vertueux que vous ne le croyez : v.132 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  14. Et puisque avec ma foi vous reçûtes la sienne, v.133 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  15. Et ne vous parle point de mes seuls intérêts. v.136 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  16. Le noeud dont avec vous je dois être lié, v.144 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  17. Et que l'heureux époux dont vous avez fait choix, v.147 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  18. Je ne vous dirai point que le Sénat, peut-être, v.157 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  19. Ce maître ordonnera de vous comme de lui ; v.160 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  20. De se l'approprier en se liant à vous, v.171 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  21. En vous donnant enfin le nom de mon époux. v.172 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  22. Mais je vous laisse. Il vient. Vous pourrez avec lui v.179 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  23. Juger si vous aurez besoin de mon appui. v.180 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  24. Qu'entends-je ! Vous, Seigneur ! v.185 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  25. Et n'êtes-vous pas roi ! v.187 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  26. Eh quoi ! Pour vos pareils voulez-vous reconnaître v.189 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  27. Mais vous, examinez, en voyant ce qu'ils sont, v.207 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  28. Si vous devez encor imiter ce qu'ils font. v.208 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  29. Autant qu'à vous, Seigneur, me paraît odieux : v.212 (Acte 1, scène 3, PRUSIAS)
  30. Que vous ne croyez pas indignes des monarques ! v.222 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  31. Voyez-vous le Sénat ! Et qu'est-ce donc qu'un roi ! v.224 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  32. Ô rois ! Et ce respect, vous l'appelez estime ! v.233 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  33. Je ne m'étonne plus si Rome vous opprime. v.234 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  34. Seigneur, connaissez-vous ; rompez l'enchantement v.235 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  35. Qui vous fait un devoir de votre abaissement. v.236 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  36. Vous régnez, et ce n'est qu'un agent qui s'avance. v.237 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  37. Sans vous embarrasser s'il est Scythe ou Romain, v.239 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  38. Laissez-le jusqu'à vous poursuivre son chemin. v.240 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  39. Des respects qu'à vous-même il ne voudrait pas rendre ! v.242 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  40. Mais que vous dis-je ! À Rome, à peine un sénateur v.243 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  41. Daignerait d'un regard vous accorder l'honneur, v.244 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  42. Et vous apercevant dans une foule obscure, v.245 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  43. Vous ferait un accueil plus choquant qu'une injure. v.246 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  44. De combien cependant êtes-vous au-dessus v.247 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  45. Souffrez que je vous quitte, et qu'au moins aujourd'hui v.251 (Acte 1, scène 3, PRUSIAS)
  46. Seigneur, nous sommes seuls : oserais-je vous dire v.253 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  47. Semble vous présager quelque infidélité. v.256 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  48. Non qu'à présent son coeur manque pour vous de zèle ; v.257 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  49. Sans doute il a dessein de vous être fidèle : v.258 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  50. De peu de fermeté doit vous être suspect. v.260 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  51. Ces timides égards vous annoncent un homme v.261 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  52. Assez faible, Seigneur, pour vous livrer à Rome. v.262 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  53. Ne vient pas, de sa part, vous demander à lui ! v.264 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  54. M'en croirez-vous ! Fuyez un dangereux asile ; v.266 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  55. Et si vous n'espériez d'épouser Laodice, v.273 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  56. Peut-être à quelqu'un d'eux rendriez-vous justice. v.274 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  57. Vous voudrez bien, Seigneur, excuser un discours v.275 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  58. Malgré la dignité dont Rome vous honore, v.317 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  59. Que vous ne venez pas pour le seul Artamène, v.334 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  60. En vous suivant, j'en ai soupçonné le mystère ; v.337 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  61. Quoi ! Vous ! v.345 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  62. Brûlez-vous en secret d'une si tendre ardeur ! v.384 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  63. Rome, qui vous observe, et de qui la clémence v.389 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  64. Vous a fait jusqu'ici grâce de sa vengeance, v.390 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  65. A commandé, Seigneur, que je vinsse vers vous v.391 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  66. Vous dire le danger où vous met son courroux. v.392 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  67. Entre Artamène et vous renouvellent la guerre. v.394 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  68. Vous en avait, Seigneur, averti sans éclat. v.396 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  69. Un Romain, de sa part, a dû vous faire entendre v.397 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  70. Quel parti là-dessus vous feriez bien de prendre ; v.398 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  71. Crut que, vous épargnant des ordres rigoureux, v.403 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  72. Vous n'attendriez pas qu'il vous dît : je le veux. v.404 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  73. Il le dit aujourd'hui ; c'est moi qui vous l'annonce. v.405 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  74. Vous allez vous juger en me faisant réponse. v.406 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  75. Ainsi, quand le pardon vous est encore offert, v.407 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  76. N'oubliez pas qu'un mot vous absout ou vous perd. v.408 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  77. Pour écarter de vous tout dessein téméraire, v.409 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  78. Vous vaincrez Artamène, et vos heureux destins v.419 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  79. Mais quand vous le tiendrez, ce sceptre qui vous tente, v.421 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  80. Qu'en ferez-vous, Seigneur, si Rome est mécontente ! v.422 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  81. Que ferez-vous du vôtre, et qui vous sauvera v.423 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  82. Des traits vengeurs dont Rome alors vous poursuivra ! v.424 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  83. Le Sénat vous la laisse, ou plutôt vous la donne. v.426 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  84. Je ne vous connais point de plus grand intérêt. v.428 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  85. Vous ne m'étonnez point, Seigneur, et la menace v.441 (Acte 2, scène 2, PRUSIAS)
  86. Pourquoi nous déguiser ce que vous avez fait ! v.459 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  87. A ce traité vous-même avez-vous satisfait ! v.460 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  88. Vous aviez fait la paix : pourquoi dans vos États v.463 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  89. Avez-vous conservé, même accru vos soldats ! v.464 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  90. Prétendiez-vous, malgré cette paix solennelle, v.465 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  91. Que pour vous avertir qu'ils lui sont odieux. v.472 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  92. Songez-y ; mais surtout tâchez de vous défendre v.473 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  93. Du poison des conseils dont on veut vous surprendre. v.474 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  94. Moi, qui vous parle, moi, je m'engage à la preuve. v.482 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  95. Non, non, Flaminius, vous vous entendez mal v.487 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  96. Ne vous souvient-il plus du temps où dans mes mains v.491 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  97. Retracez-vous ce temps où par moi l'Italie v.493 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  98. Parlez, quelqu'un de vous arrêta-t-il ma course ! v.498 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  99. Romains, vous n'auriez plus d'amis ni d'ennemis. v.500 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  100. Put bien vous conseiller le parti du repos. v.528 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  101. Vous vous corrigerez ! Et pourquoi dans l'Afrique v.529 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  102. N'avez-vous donc pas mis tout votre art en pratique ! v.530 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  103. Rome, il est vrai, vous vit gagner quelque victoire, v.533 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  104. Et vous avez raison quand vous en faites gloire. v.534 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  105. Rome, vous le savez, en cent lieux de la terre v.537 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  106. Voulut jusqu'à ses murs vous ouvrir un chemin, v.543 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  107. Et si vous m'en croyez, vous ne poursuivrez pas. v.548 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  108. Et vous pouviez, sans lui, faire votre réponse v.565 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  109. Aux ordres que par moi le Sénat vous annonce. v.566 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  110. Lui ! Vous me surprenez, Seigneur : de quelle crainte v.569 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  111. Rome, qui vous envoie, est-elle donc atteinte ! v.570 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  112. Travaille à vous sauver de son inimitié. v.572 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  113. Rome ne le craint point, vous dis-je ; mais l'audace v.573 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  114. Voilà votre devoir, et vous l'observez mal, v.583 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  115. Quand vous osez chez vous recevoir Annibal. v.584 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  116. N'a point dessein, Seigneur, de vous faire un outrage ; v.586 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  117. Vous pouvez lui répondre avec plus de hauteur. v.588 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  118. Si vous êtes enfin à l'abri de ses coups, v.591 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  119. Vous pouvez lui parler comme elle parle à vous. v.592 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  120. Mais s'il est vrai, Seigneur, que vous dépendiez d'elle, v.593 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  121. Annibal est chez vous, Rome en est courroucée : v.601 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  122. Pouvez-vous là-dessus ignorer sa pensée ! v.602 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  123. Est-ce donc imprudence, ou n'avez-vous point su v.603 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  124. Je sens des mouvements qui vous sont des conseils v.607 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  125. Expliquez-vous, Seigneur, et voyons si je puis v.619 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  126. Oui, ma charge est de vous en instruire ; v.625 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  127. Et c'est un choix, Seigneur, avantageux pour vous. v.628 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  128. Ne vous reprochera d'avoir manqué de foi. v.632 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  129. Vous pouvez l'en avertir, Seigneur, v.636 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  130. En est en même temps plus terrible pour vous. v.644 (Acte 2, scène 4, HIÉRON)
  131. Ne vous y trompez pas : sa superbe fierté v.659 (Acte 2, scène 4, HIÉRON)
  132. Vous presse d'un devoir, non d'une lâcheté. v.660 (Acte 2, scène 4, HI?RON)
  133. Vous vous croiriez perfide ; il vous croirait fidèle, v.661 (Acte 2, scène 4, HI?RON)
  134. D'ailleurs, cette action dont vous avez horreur, v.663 (Acte 2, scène 4, HI?RON)
  135. Pensez-vous, en effet, que vous devez en croire v.665 (Acte 2, scène 4, HI?RON)
  136. Quand il vous aimerait, eh ! Quel espoir, Madame, v.697 (Acte 3, scène 1, EGINE)
  137. Contraignez-vous : il vient. v.717 (Acte 3, scène 1, EGINE)
  138. Envers vous aujourd'hui croit la sienne comptable v.722 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  139. Fasse grâce à l'époux que sa main vous présente. v.734 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  140. Cependant vous dirai-je ici mon sentiment v.739 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  141. L'honneur humiliant d'être admirés de vous. v.752 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  142. Vous aime, et ne veut être agréé que de vous. v.776 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  143. Si vous ne confirmiez leurs favorables voeux, v.779 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  144. Il vous aimerait trop pour vouloir être heureux. v.780 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  145. Pensez-vous qu'un amant que Laodice engage v.782 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  146. Qu'il voulût malgré vous usurper son bonheur ! v.784 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  147. Ah ! Dans celui que Rome aujourd'hui vous présente, v.785 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  148. Perdez donc les soupçons qui vous avaient aigrie. v.789 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  149. Arbitre de l'amant dont vous êtes chérie, v.790 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  150. Je vous ai tu son nom ; mais mon récit peut-être, v.793 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  151. Sans en expliquer plus, vous instruisent assez. v.795 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  152. Quoi ! Seigneur, vous seriez... Mais que dis-je ! Cessez, v.796 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  153. Vous m'entendez assez pour m'ôter tout espoir ; v.800 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  154. Il faut vous l'avouer : je vous ai trop aimée, v.801 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  155. Ni que vous feignissiez de ne point reconnaître v.809 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  156. L'infortuné penchant que vous avez vu naître. v.810 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  157. Oubliez-vous quel rang nous tenons l'un et l'autre ! v.817 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  158. Vous rougiriez du mien, je rougirais du vôtre. v.818 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  159. N'êtes-vous pas Romaine avec tant de vertus ! v.820 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  160. Vous aurait-on promise ! Et le roi votre père v.825 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  161. Je ne puis vous aimer, Seigneur, et vos soupçons v.827 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  162. À quel heureux époux destinez-vous sa main ! v.848 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  163. Que dites-vous, Seigneur ! v.849 (Acte 3, scène 4, PRUSIAS)
  164. Ce que vous exigez ne regarde qu'un père. v.850 (Acte 3, scène 4, PRUSIAS)
  165. Rome y prend intérêt, je vous l'ai déjà dit ; v.851 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  166. Et je crois qu'avec vous cet intérêt suffit. v.852 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  167. Quel est donc cet époux que vous ne nommez pas ! v.856 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  168. De qui dépendez-vous, pour être interrogé ! v.860 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  169. Et vous qui répondez, instruisez-moi, de grâce : v.861 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  170. Est-ce à vous qu'on m'envoie ! Est-ce ici votre place ! v.862 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  171. Qu'y faites-vous enfin ! v.863 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  172. Je blesse ici vos yeux, dites-vous : je le crois ; v.867 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  173. Qu'en dites-vous, Seigneur ! v.873 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  174. Et vous dit ce qu'inspire une amitié fidèle. v.874 (Acte 3, scène 4, PRUSIAS)
  175. Déclarez avec qui votre foi vous engage : v.877 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  176. Seigneur, vous avez vu qu'il était nécessaire v.885 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  177. Et vous devez juger, par son empressement, v.887 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  178. Que vous n'eussiez point vu sans moi d'ambassadeur ; v.892 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  179. D'un orgueil alarmé vous montrent l'artifice. v.902 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  180. En vous développant sa timide prudence, v.905 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  181. A confirmer l'espoir que vous m'avez donné. v.908 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  182. Si j'osais un moment vous faire cette injure. v.910 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  183. Et que pourriez-vous craindre en gardant votre foi ! v.911 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  184. Si vous n'exercez pas les droits du rang suprême, v.913 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  185. Si vous portez des fers avec un diadème, v.914 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  186. Et si de vos enfants vous ne disposez pas, v.915 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  187. Vous ne pouvez rien perdre en perdant vos États. v.916 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  188. Mais vous les défendrez : et j'ose encor vous dire v.917 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  189. Je vous cède l'honneur d'une vaine querelle, v.933 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  190. Gardez-vous d'écouter une audace frivole, v.937 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  191. Ne vous y trompez pas, Seigneur ; Rome aujourd'hui v.939 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  192. Vous demande Annibal, sans en vouloir à lui. v.940 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  193. Mais il ne convient pas qu'aucun roi parmi vous v.943 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  194. Pour venir vous surprendre a dû s'être formée ; v.946 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  195. Vous, de son désespoir instrument et ministre, v.949 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  196. Vous, qu'il abuse enfin, vous par qui son orgueil v.951 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  197. Se cherche, en vous perdant, un éclatant écueil, v.952 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  198. Vous périrez, Seigneur ; et bientôt Artamène, v.953 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  199. Oui, vous voyez l'époux proposé dans ce jour, v.963 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  200. Je ne vous dirai point ce que pourrait attendre v.965 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  201. Pensez-y, mon amour ne vous fait point de loi, v.967 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  202. Et vous ne risquez rien ne refusant que moi. v.968 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  203. Mon âme à vous servir n'en sera pas moins prête ; v.969 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  204. Je vous promets des soins d'une éternelle ardeur. v.972 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  205. Peut-être auriez-vous peine à me faire réponse ; v.974 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  206. Je pars, si dans ce jour vous ne résolvez rien. v.976 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  207. Dois-je vous immoler le sang de mes sujets, v.979 (Acte 3, scène 6, PRUSIAS)
  208. Sujets, pour vous sauver j'en accepte le blâme. v.1006 (Acte 3, scène 6, PRUSIAS)
  209. Je ne vous dirai plus de presser votre père v.1051 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  210. Ces serments me flattaient du bonheur d'être à vous ; v.1053 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  211. Instruisez Annibal ; il n'a que vous ici. v.1057 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  212. Des devoirs où pour moi votre foi vous oblige, v.1059 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  213. On vous offre un époux, sans doute ; mais j'ignore v.1063 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  214. Et je vous l'avouerai, mon courage s'étonne v.1067 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  215. Quel est donc cet époux que l'on vient vous offrir ! v.1073 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  216. Vous devez être sûr qu'un coeur tel que le mien v.1081 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  217. Si vous deviez, Seigneur, essuyer un outrage, v.1084 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  218. Et que la seule mort pût vous en garantir, v.1085 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  219. Mes larmes couleraient pour vous en avertir. v.1086 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  220. À faillir envers vous est aujourd'hui forcée, v.1092 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  221. Gardez-vous cependant de penser que son coeur v.1093 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  222. Je vous entends : la main qui me fut accordée, v.1095 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  223. Voilà quel est le soin que Rome prend de vous. v.1097 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  224. Mais, dites-moi, de grâce, aimez-vous cet époux ! v.1098 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  225. Vous faites-vous pour moi la moindre violence ! v.1099 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  226. C'est à vous cependant que je dois ma tendresse. v.1103 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  227. Non, non, je vous dégage, et je me fais justice ; v.1108 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  228. Non, vous m'avez tout dit en gardant le silence, v.1135 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  229. Ce malheur ne vaut pas que vous veniez me faire v.1139 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  230. Mais je vous quitte, on vient. v.1147 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  231. Mais, quoique vous ayez pénétré ma faiblesse, v.1148 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  232. Vous m'estimez assez pour ne présumer pas v.1149 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  233. J'ai cru trouver en vous une âme bienfaisante ; v.1151 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  234. De mon estime ici remplirez-vous l'attente ! v.1152 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  235. De l'équité des lois que vous m'allez dicter ! v.1154 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  236. On vous a dit à qui ma main fut destinée ! v.1155 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  237. Aux désirs que par vous Rome lui fait entendre. v.1160 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  238. Oui, Seigneur, vous serez content à votre tour, v.1165 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  239. Si vous ne trahissez vous-même votre amour. v.1166 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  240. Ce héros qu'aujourd'hui vous demandez au roi, v.1169 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  241. Que vous m'insulteriez en lui faisant outrage. v.1172 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  242. Les droits qu'il eut sur moi sont transportés à vous ; v.1173 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  243. Mais, songez-vous, Madame, à l'emploi que j'ai pris ! v.1178 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  244. Pourquoi proposez-vous un crime à ma tendresse ! v.1179 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  245. Cherchez-vous un refus, et votre cruauté v.1181 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  246. Et vous me la donnez si je deviens coupable ! v.1184 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  247. Ah ! Vous ne m'offrez rien. v.1185 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  248. Vous vous trompez, Seigneur ; v.1185 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  249. Mais à me refuser quel motif vous engage ! v.1187 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  250. Suivez-vous un devoir si sauvage v.1188 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  251. Qui vous inspire ici des sentiments outrés, v.1189 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  252. Vous savez la grandeur des Romains, v.1193 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  253. Ah ! Les consultez-vous, Romains ambitieux ! v.1214 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  254. Méritez-vous, ingrat, que le mien le regrette ! v.1224 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  255. Vous ne répondez rien ! v.1225 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  256. Mais enfin, pardonnez à ce coeur qui vous aime v.1235 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  257. Ne rougiriez-vous pas de régner sur un coeur v.1237 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  258. Qui vous aimerait plus que sa foi, son honneur ! v.1238 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  259. D'un lien éternel va m'attacher à vous. v.1242 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  260. Va trouver avec vous cette union charmante, v.1244 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  261. Et que je souhaitais de vous avoir donné v.1245 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  262. Cet amour dont le mien vous avait soupçonné. v.1246 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  263. Vous devez aujourd'hui l'aveu de ma tendresse v.1247 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  264. Mais, Seigneur, qu'avec vous mon coeur s'est écarté v.1249 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  265. Et plus sur vous peut-être obtiendrai-je d'empire. v.1252 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  266. Et vous aurais-je en vain si tendrement aimé ! v.1254 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  267. Vous soupirez ! Grands dieux ! C'est vous qui dans nos âmes v.1255 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  268. Justes dieux ! Dans mon coeur vous l'avez défendu. v.1258 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  269. Vous ne prévoyez pas, si vous me refusez, v.1261 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  270. Jusqu'où vont les tourments où vous vous exposez. v.1262 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  271. Vous ne sentez encor que la perte éternelle v.1263 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  272. Mais l'état douloureux où vous laissez mon coeur, v.1265 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  273. Vous n'en connaissez pas le souvenir vengeur. v.1266 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  274. Mon coeur vous garde un prix digne de vos vertus. v.1270 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  275. Prince, vous seriez-vous flatté de l'espérance v.1275 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  276. Quand vous la combattez par des efforts si vains, v.1277 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  277. Savez-vous bien quel sang anime les Romains ! v.1278 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  278. Savez-vous que ce sang instruit ceux qu'il anime, v.1279 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  279. A quoi donc à présent êtes-vous résolu ! v.1285 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  280. J'ai donné tout le temps que vous avez voulu v.1286 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  281. Pour juger du parti que vous aviez à prendre... v.1287 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  282. Mais quoi ! Sans Annibal ne pouvez-vous m'entendre ! v.1288 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  283. J'interromps vos secrets ; mais ne vous troublez pas : v.1289 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  284. Que ce qu'il répondra vous l'entendiez vous-même. v.1292 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  285. Laodice est à moi, si vous êtes jaloux v.1293 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  286. De tenir le serment que j'ai reçu de vous. v.1294 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  287. Et je vois qu'il est temps que je vous en dégage. v.1296 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  288. Jamais je n'exigeai de vous cette faveur, v.1297 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  289. Et si vous aviez su connaître votre coeur, v.1298 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  290. Sans doute vous n'auriez osé me la promettre v.1299 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  291. Et ne rougiriez pas de vous la voir remettre. v.1300 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  292. Mais il vous reste encore un autre engagement, v.1301 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  293. Vous jurâtes alors d'avoir soin de ma gloire, v.1303 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  294. Et quelque juste orgueil m'aida même à vous croire, v.1304 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  295. Je vis que vous n'aviez qu'à vous servir de moi. v.1306 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  296. Comment penser, d'ailleurs, que vous seriez parjure ! v.1307 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  297. Vous, qu'Annibal pouvait payer avec usure ; v.1308 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  298. Vous qui, si le sort même eût trahi votre appui, v.1309 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  299. Vous assuriez l'honneur de tomber avec lui ! v.1310 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  300. Vous me fuyez pourtant ; le Sénat vous menace, v.1311 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  301. Seigneur, je suis chez vous : y suis-je en sûreté ! v.1313 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  302. Ce que dans ce moment vous avez répondu, v.1317 (Acte 4, scène 7, FLAMINIUS)
  303. Que pensez-vous ! v.1321 (Acte 4, scène 7, FLAMINIUS)
  304. Mais vous serez bientôt content de Prusias. v.1322 (Acte 4, scène 7, PRUSIAS)
  305. Vous devrez l'être, au moins. v.1323 (Acte 4, scène 7, PRUSIAS)
  306. Et vous verrez, Seigneur, Flaminius souscrire v.1335 (Acte 5, scène 1, HIÉRON)
  307. Aux doux tempéraments que le ciel vous inspire. v.1336 (Acte 5, scène 1, HI?RON)
  308. Des fautes du hasard êtes-vous responsable ! v.1339 (Acte 5, scène 1, HIÉRON)
  309. Depuis que dans ces lieux vous êtes arrivé, v.1345 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  310. Seigneur, tous mes serments vous ont assez prouvé v.1346 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  311. L'amitié dont pour vous mon âme était remplie, v.1347 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  312. De ces mêmes serments que mon coeur vous a faits. v.1350 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  313. De ces périls, Seigneur, vous seul êtes la cause. v.1363 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  314. Je ne vous dirai point ce que Rome propose. v.1364 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  315. Sans doute qu'à vous yeux Prusias excusable v.1371 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  316. Oui, Seigneur, vous êtes pardonnable. v.1372 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  317. C'est de moi, non de vous, qu'il faut que je me plaigne. v.1376 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  318. Dépendrait avec vous de l'aspect d'un Romain. v.1378 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  319. N'avait pas mérité de vous tant d'indulgence. v.1380 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  320. Voilà ce que je puis vous répondre de mieux : v.1382 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  321. Mais voulez-vous m'en croire ! Oublions l'un et l'autre v.1383 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  322. Je me suis cru prudent ; vous présumiez de vous, v.1385 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  323. Ainsi n'y pensons plus. Si Rome vous menace, v.1387 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  324. Vous allez du Sénat rappeler la bonté. v.1390 (Acte 5, scène 2, ANNIBAL)
  325. Oui, Seigneur ; mais un jour vous connaîtrez mon zèle. v.1400 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  326. Ah ! C'est vous, généreuse Princesse. v.1411 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  327. Vous pleurez : votre coeur accomplit sa promesse. v.1412 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  328. Oui, je vous rends enfin ce funeste service ; v.1415 (Acte 5, scène 4, LAODICE)
  329. Et cependant, Seigneur, gardez-vous de partir. v.1418 (Acte 5, scène 4, LAODICE)
  330. Qu'en un mot vous risquez de tomber en leurs mains. v.1422 (Acte 5, scène 4, LAODICE)
  331. C'est ce dernier secours qu'ils me laissaient en vous. v.1426 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  332. Je vous aimais, Madame, et je vous aime encore, v.1427 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  333. Eh quoi ! Vous gémissez, vous répandez des larmes ! v.1435 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  334. Puisque vous m'estimez, ne pleurez pas ma mort. v.1442 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  335. De ce funeste soin que vous devait mon coeur. v.1446 (Acte 5, scène 4, LAODICE)
  336. Non, je vous connais mieux, et vous vous faites tort. v.1449 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  337. À votre asile ! Ô ciel ! Seigneur où courez-vous ! v.1453 (Acte 5, scène 4, LAODICE)
  338. Je ne vous dis plus rien ; la vertu, quand on l'aime, v.1455 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  339. Voilà ce que je puis vous offrir en ce jour ; v.1458 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  340. Mais vous les méritez. Je fuis, quelqu'un s'avance. v.1459 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  341. Eh quoi ! Vous me fuyez, Madame ! v.1465 (Acte 5, scène 6, FLAMINIUS)
  342. Hâtez-vous d'achever votre barbare emploi : v.1466 (Acte 5, scène 6, LAODICE)
  343. Des dieux que vous bravez méritez la colère. v.1468 (Acte 5, scène 6, LAODICE)
  344. Vous voudrez bien ici que je vous entretienne v.1491 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  345. D'un projet que pour vous vient de former la mienne ! v.1492 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  346. Seigneur, je viens ici vous demander au roi ; v.1497 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  347. Vous n'en devez pas être irrité contre moi. v.1498 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  348. Et vous m'approuverez d'avoir été fidèle. v.1500 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  349. Je pouvais l'accepter, et vous ne doutez pas v.1505 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  350. Mais, Seigneur, le Sénat veut bien moins vous avoir v.1509 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  351. Et ce prince, en un mot, vous abandonnera. v.1518 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  352. Il croit que vous serez content de sa vertu, v.1521 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  353. Quand vous saurez combien il aura combattu. v.1522 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  354. Et vous, que jusque-là le destin persécute, v.1523 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  355. Tombez, mais d'un héros ménagez-vous la chute. v.1524 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  356. Vous l'êtes, Annibal, et l'aveu m'en est doux. v.1525 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  357. Pratiquez les vertus que ce nom veut de vous. v.1526 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  358. Voudriez-vous attendre ici la violence ! v.1527 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  359. Digne de l'ennemi que vous vous êtes fait, v.1529 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  360. Que vous honorerez par ce généreux trait, v.1530 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  361. Vous invitant à fuir des retraites peu sûres, v.1531 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  362. vous deviez, Seigneur, présager vos injures, v.1532 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  363. Vous guide jusqu'à Rome, et vous jette en des bras v.1533 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  364. Plus fidèles pour vous que ceux de Prusias. v.1534 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  365. Ces vainqueurs que déjà vous estimez peut-être. v.1540 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  366. Puisque autrefois, Seigneur, vous les avez vaincus, v.1541 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  367. C'est pour vous honorer une raison de plus. v.1542 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  368. Regrette ici l'honneur que vous pouviez nous faire. v.1560 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  369. Prusias, pensez-vous que ma mort vous délivre v.1567 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  370. Des hasards qu'avec moi vous avez craint de suivre ! v.1568 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  371. Quand même vous m'eussiez remis entre ses mains, v.1569 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  372. Quel fruit en pouviez-vous attendre des Romains ! v.1570 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  373. La paix ! Vous vous trompiez. Rome va vous apprendre v.1571 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  374. A des malheurs sans fin vous vous êtes livré. v.1574 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  375. Que je vous plains ! Je meurs, et ne perds que la vie. v.1575 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  376. Du plus grand des malheurs vous l'avez garantie, v.1576 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)
  377. Il meurt, et vous avez consommé l'injustice, v.1579 (Acte 5, scène 10, LAODICE)
  378. Barbare ! Et vous osiez demander Laodice ! v.1580 (Acte 5, scène 10, LAODICE)
  379. Plus équitable un jour, vous plaindrez mon malheur. v.1582 (Acte 5, scène 10, FLAMINIUS)

LE TRIOMPHE DE PLUTUS (1739)

  1. Venez donc que je vous embrasse. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  2. Peut-on vous demander ce que vous venez faire ici ? (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  3. C'est-à-dire, pour parler d'une façon plus convenable, que vous y avez une inclination. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  4. Apparemment que la petite contestation que nous avons eue l'autre jour vous a piqué ; vous n'en voulez pas avoir le démenti, c'est fort bien fait. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  5. Écoutez, Seigneur Plutus, si elle a l'esprit délicat, je ne vous conseille pas de vous servir avec elle d'expressions si massives : un morceau à croquer ; lui en dire deux mots ; ce style de douanier la rebuterait. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  6. Vous voilà toujours avec votre esprit pindarisé ; je parle net et clair, et outre cela mes ducats ont un style qui vaut bien celui de l'Académie. (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  7. Entendez-vous ? (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  8. Je connais pourtant des femmes qu'ils ne persuaderont pas, et je viens, comme vous, voir ici une jolie personne auprès de qui je soupçonne que je ne serais rien, si je n'avais que cette ressource ; votre maîtresse sera peut-être de même. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  9. Qu'elle soit comme elle voudra, je ne m'embarrasse point ; avec de l'argent j'ai tout ce qu'il me faut ; mais qu'est-ce que votre maîtresse à vous ? (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  10. Ma foi, j'en suis fâché pour vous. (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  11. Vous riez, Monsieur le faiseur de madrigaux ! (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  12. Déguisé en muguet, vous vous moquez de moi à cause de votre bel esprit et de vos cheveux blonds. (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  13. Franchement, vous n'êtes pas fait pour me disputer un coeur. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  14. Nous verrons, nous verrons ; j'ai une petite chose à vous dire : c'est que votre belle, je la connais, je lui ai déjà parlé, et, sans vanité, elle est dans d'assez bonnes dispositions pour nous. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  15. Je ne vous crains point, mon cher rival ; mais vous savez que voici où loge la belle. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  16. Vous pouvez ici rester, si vous voulez, et lui parler à votre tour ; voyez bien que je suis de bonne composition, quand je ne vois point de danger. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  17. Bon, je le veux bien, abordez, j'irai mon train, et vous le vôtre. (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  18. Je suis charmée de vous voir de retour, Monsieur Ergaste. (Acte 1, scène 3, SPINETTE)
  19. Pendant votre absence, je vous ai rendu auprès de ma maîtresse tous les petits services qui dépendaient de moi. (Acte 1, scène 3, SPINETTE)
  20. J'ai cru que vous disiez que vous alliez me la témoigner. (Acte 1, scène 3, SPINETTE)
  21. Vous me l'avez toujours dit ; mais, Monsieur, est-ce que vous allez voir Mademoiselle Aminte avec Monsieur que voilà ? (Acte 1, scène 3, SPINETTE)
  22. Je serais bien aise de causer un moment avec ce joli enfant-ci ; vous viendrez me reprendre. (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  23. Soit, vous êtes le maître. (Acte 1, scène 3, APOLLON)
  24. Peut-on vous demander, Monsieur, ce que vous me voulez ? (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  25. Vous êtes bien le maître de prouver tant qu'il vous plaira, et s'il ne s'agit que de douter du fait, je douterai de reste. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  26. Monsieur, munissez-vous encore pour le doute qui me prendra. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  27. Monsieur, vous demandez, à être de mes amis ; comment l'entendez-vous ? (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  28. Est-ce amourette que vous voulez dire ? (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  29. Mais qu'exigez-vous donc ? (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  30. Effectivement, ce serait dommage, et vous méritez bien compagnie ; mais la chose est un peu difficile, voyez-vous ! (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  31. Si vous demandiez à vous en faire aimer pour l'épouser, riche comme vous êtes, et de la meilleure pâte d'homme qu'il y ait, à ce qu'il me paraît, je ne doute pas que vous ne vinssiez à bout de votre projet, avec mes soins, à condition que les preuves iront leur chemin, quand j'en aurai besoin. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  32. Oh ça, est-ce que vous voudriez épouser ma maîtresse ? (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  33. Fort bien, je vous sers de bon coeur à ce prix-là ; mais Monsieur Ergaste, votre ami, avec qui vous êtes venu, est amoureux d'Aminte, et je crois même qu'il ne lui déplaît pas ; il parle de mariage aussi, il est d'une figure assez aimable, beaucoup d'esprit, et il faudra lutter contre tout cela. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  34. Je le crois comme vous ; car il ne m'a jamais rien prouvé que le talent qu'il a de promettre. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  35. Tenez ; moi d'abord, en vous voyant, je vous trouvais la physionomie assez commune, et l'esprit à l'avenant ; mais depuis que je vous connais, vous êtes tout un autre homme, vous me paraissez presque aimable, et dès demain je vous trouverai charmant ; du moins il ne tiendra qu'à vous. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  36. Mais, si cela continue, vous allez devenir un Narcisse. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  37. Que le ciel vous le rende ! (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  38. Cependant tous les jours je demande à en avoir un petit échantillon ; mais, à vous parler franchement, je crois que mon maître n'a ni l'échantillon ni la pièce. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  39. Quand vous ne le voudriez pas, je ne saurais m'en empêcher. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  40. Ne vous embarrassez pas. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  41. Vous pouvez en toute sûreté m'en avancer le premier quartier ; aussi bien y a-t-il longtemps qu'il me l'a promis. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  42. Et moi, je ne regarde pas après vous ; je suis sûr d'avoir mon compte. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  43. On dit que oui, Monsieur ; car je ne fais que d'arriver moi-même : je m'étais arrêté dans un village pour m'y rafraîchir ; et comme il fait extrêmement chaud, vous me permettrez d'en aller faire autant dans l'office. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  44. Monsieur, Spinette m'a dit que vous vous appelez Monsieur Armidas. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  45. Oui, Monsieur ; que vous plaît-il de moi ? (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  46. C'est que si mon amitié pouvait vous accommoder, la vôtre me conviendrait on ne peut pas mieux. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  47. Monsieur, vous me faites bien de l'honneur ; le compliment est singulier. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  48. J'y vais rondement, comme vous voyez ; mais franchise vaut mieux que politesse, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  49. Monsieur, mon amitié est due à tous les honnêtes gens ; et quand j'aurai l'honneur de vous connaître... (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  50. Monsieur Ergaste est au logis, je vous laisse. (Acte 1, scène 6, SPINETTE)
  51. Monsieur, vous ne pouviez manquer d'être bien venu sous les auspices de Monsieur Ergaste, que j'estime beaucoup. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  52. Pour une affaire, voulez-vous bien me la dire ? (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  53. Que voulez-vous dire ? (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  54. La terre est à moi, et l'argent à vous. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  55. Je vais vous la payer. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  56. Mais, Monsieur, j'ai peine à vous la vendre de cette manière ; vous ne l'avez pas vue, et vous n'aimeriez peut-être pas le pays où elle est ? (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  57. Je vous en donnerai le plan, si vous voulez. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  58. Je ne m'y connais pas ; il suffit, c'est une terre ; je ne l'ai point vue, mais je vous vois ; vous avez la physionomie d'un honnête homme, et votre terre vous ressemble. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  59. Puisque vous le voulez, Monsieur, j'y consens. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  60. Tenez, connaissez-vous ce billet-là, et la signature ? (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  61. Monsieur, cela est excellent ; je vous suis entièrement obligé. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  62. Si le marché ne vous plaît pas demain, je vous la revendrai, moi ; et je vous ferai crédit, afin que cela ne vous incommode point. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  63. Vous me comblez d'honnêtetés, Monsieur, je ne sais comment les reconnaître. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  64. Que si, vous les reconnaîtriez, si vous vouliez. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  65. Vous l'avez donc vue ma nièce, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  66. Si cela est, c'est un grand défaut, et je suis bien aise que vous m'avertissiez. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  67. Mais, Monsieur, peut-on vous demander de quelle profession vous êtes ? (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  68. Moi, j'ai des millions de père en fils ; voilà mon principal métier, et par amusement je fais un gros commerce, qui me rapporte des sommes considérables, et tout cela pour me divertir, comme je vous dis. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  69. Est-ce que, si vous étiez fille à marier, ma figure romprait le marché ? (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  70. Vraiment, si j'épouse Mademoiselle Aminte, je prétends bien que dans six mois vous soyez plus en chair que vous n'êtes. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  71. Et je parlerai à ma nièce, je vous assure ; je suis sûr qu'elle se conformera à mes volontés. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  72. La voilà qui vient : si vous le voulez bien, après le premier compliment, vous nous laisserez un moment ensemble, et vous irez vous rafraîchir chez moi en attendant. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  73. Pour de la musique, Mademoiselle, il vous en apprendra tant, que vous pourrez la montrer vous-même. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  74. Voilà mes galanteries, à moi ; je ne sais point chercher mes phrases, Mademoiselle : vous êtes belle comme un astre, et le tout sans compliment. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  75. Ma foi, je vous la donne comme elle m'est venue. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  76. Ma nièce, je vous prie de regarder Monsieur comme mon ami, et comme le meilleur que j'aie encore trouvé. (Acte 1, scène 7, ARMIDAS)
  77. Je vous obéirai, mon cher oncle. (Acte 1, scène 7, AMINTE)
  78. Il ne tient qu'à moi, par exemple, de vous comparer à Vénus. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  79. Aimez-vous mieux celle-là ? (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  80. Vous n'avez qu'à choisir. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  81. Je ne serais pas pourtant bien aise que vous lui ressemblassiez tout à fait ; la bonne dame a un mari dont je ne voudrais pas être la copie. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  82. Mais à propos, Ergaste fait des vers à votre louange, et moi il faut bien aussi que je vous imagine quelque chose ; je vous quitte pour y rêver. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  83. Notre oncle, je me recommande à vous : allez droit en besogne. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  84. Voudriez-vous bien, Monsieur, me dire pourquoi cet homme-là vous plaît tant ; ce qui a pu vous le rendre si estimable en un quart_d_heure ? (Acte 1, scène 8, AMINTE)
  85. Pour original, vous avez raison, je ne crois pas même qu'il ait de copie. (Acte 1, scène 8, SPINETTE)
  86. Ma nièce, cet homme que vous trouvez si ridicule, encore une fois, je ne puis l'estimer assez. (Acte 1, scène 8, ARMIDAS)
  87. Faut-il vous dire tout ? (Acte 1, scène 8, SPINETTE)
  88. Il vous a déjà vue en passant par ici, il vous aime ; il n'est revenu que pour vous revoir. (Acte 1, scène 8, SPINETTE)
  89. Savez-vous bien par où il a débuté avec moi afin de m'intéresser à son amour ? (Acte 1, scène 8, SPINETTE)
  90. Tenez, que dites-vous de cette bague-là ? (Acte 1, scène 8, SPINETTE)
  91. Il faut tomber d'accord que vous me contez là des espèces de fables. (Acte 1, scène 8, AMINTE)
  92. Est-ce que vous ne le voulez plus, mon cher oncle ? (Acte 1, scène 8, AMINTE)
  93. Tenez, m'a-t-il dit, vous voilà payé. (Acte 1, scène 8, ARMIDAS)
  94. Vous conviendrez qu'il n'a pas d'esprit, et qu'il est d'une figure épaisse. (Acte 1, scène 8, AMINTE)
  95. Mais, mon oncle, le rival que vous lui substituez est bien grossier ; cela m'arrête, car je me pique de quelque délicatesse. (Acte 1, scène 8, AMINTE)
  96. Et moi je vous dis qu'il a autant d'esprit qu'un autre, mais qu'il ne veut s'en servir qu'à sa commodité. (Acte 1, scène 8, SPINETTE)
  97. Je venais, ne vous en déplaise, Monsieur, m'acquitter d'une petite commission auprès de Mademoiselle Aminte. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  98. Mais, je n'oserais parler à cause de Monsieur ; cependant, comme je suis hardi de mon naturel, si vous me laissez faire, j'aurai bientôt dit. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  99. C'est que j'ai des louis d'or dans ma poche à qui j'ai promis de vous recommander Monsieur Richard, ma belle demoiselle. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  100. Il m'a fait l'honneur de me demander ma protection auprès de vous, et, ma foi, il l'a bien payée ce qu'elle vaut. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  101. J'étais témoin de tout ce qu'il vous dit là. (Acte 1, scène 9, SPINETTE)
  102. Ma nièce, il ne faut point que cet homme-là vous échappe. (Acte 1, scène 9, ARMIDAS)
  103. Il vous aime comme un perdu ; il est drôle, bouffon, gaillard. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  104. Mais comment faites-vous donc ? (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  105. Vous êtes encore plus belle que vous n'étiez tout à l'heure. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  106. Ergaste vous fait là-haut des vers ; chacun a sa poésie, et voilà la mienne. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  107. Ma nièce, je vous permets de l'accepter. (Acte 1, scène 10, ARMIDAS)
  108. Tenez, j'ai donné mon coeur, et quand cela est parti, le reste en coûte plus rien à déménager ; car je vous aime, il n'y a que moi qui puisse aimer comme cela ; et cela ira toujours en augmentant. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  109. Il va à vous ; prenez-le, ma charmante, et en attendant, placez ce petit bracelet. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  110. En vérité, je vous trouve bien pressant. (Acte 1, scène 10, AMINTE)
  111. Là, dites-moi comment vous me trouvez. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  112. Mais, je vous trouve bien. (Acte 1, scène 10, AMINTE)
  113. Tant mieux, je m'en doutais un peu ; m'aimeriez-vous aussi ? (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  114. Mon humeur vous revient-elle ? (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  115. Vous serez si heureuse, vous aurez tant de bon temps, que vous n'en saurez que faire. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  116. Je vous en conjure avec cent mille écus que j'ai porté sur moi pour échantillon de ma cassette. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  117. Tenez, prenez-les, vous les examinerez vous-même. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  118. Mais vous m'accablez. (Acte 1, scène 10, AMINTE)
  119. Il y a dans ses manières je ne sais quoi d'engageant qui vous entraîne. (Acte 1, scène 10, AMINTE)
  120. Il est plusieurs sortes de mérites, et vous avez le vôtre, Monsieur ; mais que deviendrait Ergaste ? (Acte 1, scène 10, AMINTE)
  121. Monsieur Armidas, vous serez bien aise d'entendre cela ; je le crois joli, pas tout à fait si amusant que la conversation de Monsieur Richard, mais n'importe. (Acte 1, scène 11, APOLLON)
  122. Qu'en dites-vous, ma reine ? (Acte 1, scène 11, PLUTUS)
  123. Êtes-vous de leur avis ? (Acte 1, scène 11, PLUTUS)
  124. Il vous ennuyait, je gage, et je suis venu bien à propos. (Acte 1, scène 11, APOLLON)
  125. Et vous, Madame, vous a-t-elle déplu ? (Acte 1, scène 12, APOLLON)
  126. il n'est pas besoin que vous payiez mes musiciens. (Acte 1, scène 12, APOLLON)
  127. C'est un présent que Monsieur nous fait ; que vous importe ? (Acte 1, scène 12, MUSICIEN)
  128. Vous ne nous en paierez pas moins, et il ne tient qu'à vous de le faire tout à l'heure. (Acte 1, scène 12, MUSICIEN)
  129. J'ai aussi une fête à vous donner, moi, et une musique qui se mesure à l'aune ; j'attends ceux qui doivent y danser. (Acte 1, scène 12, PLUTUS)
  130. Oui, Monsieur ; mais cela ne vous regarde point. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  131. Monsieur Armidas, vous allez entendre une drôle de musique. (Acte 1, scène 13, PLUTUS)
  132. Cela n'empêchera pas, Monsieur, si vous voulez, que nous ne vous donnions tantôt un petit divertissement à votre honneur et gloire. (Acte 1, scène 13, MUSICIEN)
  133. Oui-da, cela ne gâtera rien, et vous vous joindrez à mes danseurs que je vois entrer. (Acte 1, scène 13, PLUTUS)
  134. Je vous avoue, Monsieur, que je n'ai point encore entendu de symphonie de ce goût-là. (Acte 1, scène 13, ARMIDAS)
  135. Hé bien, Mademoiselle, qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 13, PLUTUS)
  136. Vous ne dites rien. (Acte 1, scène 13, APOLLON)
  137. Qui vous aurait cru de ce caractère, ingrate que vous êtes ! (Acte 1, scène 13, APOLLON)
  138. Mais, en effet, je vous trouve admirable, d'en venir avec moi aux invectives ! (Acte 1, scène 13, AMINTE)
  139. Qu'appelez-vous ingrate ? (Acte 1, scène 13, AMINTE)
  140. Méritez-vous tant d'amour ? (Acte 1, scène 13, APOLLON)
  141. Et allons, séparez-vous bons amis, et ne vous revoyez jamais. (Acte 1, scène 13, PLUTUS)
  142. Êtes-vous de moitié dans l'affront que l'on me fait ? (Acte 1, scène 14, APOLLON)
  143. Approuvez-vous le procédé de Mademoiselle votre nièce ? (Acte 1, scène 14, APOLLON)
  144. C'est une fille assez raisonnable, comme vous savez. (Acte 1, scène 14, ARMIDAS)
  145. Vous m'avez pourtant fait espérer... (Acte 1, scène 14, APOLLON)
  146. Est-ce là tout ce que vous avez à me dire ? (Acte 1, scène 14, APOLLON)
  147. Tenez, vous êtes aujourd'hui de mauvaise humeur ; nous aurons le temps de nous revoir. (Acte 1, scène 14, ARMIDAS)
  148. Vous ne partez pas ce soir ; à demain. (Acte 1, scène 14, ARMIDAS)
  149. Monsieur, on vous attend. (Acte 1, scène 15, SPINETTE)
  150. Vous étiez bien riche ; mais je crois qu'on m'appelle ; je suis votre servante. (Acte 1, scène 15, SPINETTE)
  151. Et que voyez-vous donc de si rare ? (Acte 1, scène 15, SPINETTE)
  152. Je ne vous entends point ; Où donc est ce champ de bataille ? (Acte 1, scène 15, SPINETTE)
  153. Vous me faites perdre ici mon temps ; le dîner est prêt ; est-ce que vous n'en êtes point ? (Acte 1, scène 15, SPINETTE)
  154. Mais je n'ai rien vu passer de nouveau ; je ne sais ce que vous voulez dire. (Acte 1, scène 16, ARLEQUIN)
  155. À qui en avez-vous donc ? (Acte 1, scène 16, ARLEQUIN)
  156. Je vous ai servi, moi ! (Acte 1, scène 16, ARLEQUIN)
  157. Si vous le voyez, dites-lui que je me recommande à lui. (Acte 1, scène 16, ARLEQUIN)
  158. Monsieur, je suis bien aise de vous trouver. (Acte 1, scène 17, APOLLON)
  159. Je vous avais ordonné une fête pour ce soir ; mais il ne s'agit plus de cela ; ainsi, je vous dégage. (Acte 1, scène 17, APOLLON)
  160. Monsieur, nous ne songions pas seulement à vous, nous avons autre chose en tête. (Acte 1, scène 17, MUSICIEN)
  161. Plutus, vous l'emportez sur Apollon ; mais je ne suis point jaloux de votre triomphe. (Acte 1, scène 18, APOLLON)
  162. Ne vous alarmez pas ; je vous laisse les présents que je vous ai faits. (Acte 1, scène 18, PLUTUS)
  163. Vous vous passerez bien de moi avec cela ; n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 18, PLUTUS)
  164. Vous êtes de bonnes gens ; vous m'avez fait gagner la gageure, et je vais bien faire rire l'Olympe de cette aventure. (Acte 1, scène 18, PLUTUS)
  165. Allons, divertissez-vous ; les musiciens sont payés, la fête est prête, qu'on l'exécute ! (Acte 1, scène 18, PLUTUS)
  166. N'attendez pas ici qu'on vous révère v.34 (Acte 1, scène 19, CHANTEUR)

LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR (1728)

  1. C'est vous ? (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  2. De quoi soupirez-vous ? (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  3. De rien : vous soupirez, je prends cela pour une parole, et je vous réponds de même. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Fort bien ; mais qui est-ce qui vous a dit de me suivre ? (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  5. Vous m'appelez, je viens ; vous marchez, je vous suis : j'attends le reste. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. Je vous ai appelée, moi ? (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  7. Allez, vous rêvez ; retournez-vous-en, je n'ai pas besoin de vous. (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  8. Retournez-vous-en ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  9. Et c'est à ceux qui vous aiment à vous secourir dans cet état-là ; je ne veux pas vous laisser mourir de chagrin. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  10. Vous devez, dites-vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  11. Vous ne payerez jamais cette dette-là ; vous êtes trop jeune, elle ne saurait être sérieuse. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  12. J'ai tout perdu, vous dis-je. (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  13. Vous me faites trembler : est-ce que tous les hommes sont morts ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  14. Madame, que dites-vous là ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  15. Voilà une pensée qui n'est pas de ce monde ; mais vous êtes bien fraîche pour une personne qui se fatigue tant. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  16. Je vous prie, Lisette, point de plaisanterie ; vous me divertissez quelquefois, mais je ne suis pas à présent en situation de vous écouter. (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  17. Ah çà, Madame, sérieusement, je vous trouve le meilleur visage du monde ; voyez ce que c'est : quand vous aimiez la vie, peut-être que vous n'étiez pas si belle ; la peine de vivre vous donne un air plus vif et plus mutin dans les yeux, et je vous conseille de batailler toujours contre la vie ; cela vous réussit on ne peut pas mieux. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  18. Que vous êtes folle ! (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  19. N'auriez-vous pas dormi en rêvant que vous ne dormiez point ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  20. Car vous avez le teint bien reposé ; mais vous êtes un peu trop négligée, et je suis d'avis de vous arranger un peu la tête. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  21. Vous n'en voulez point ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  22. vous refusez le miroir, un miroir, Madame ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  23. Savez-vous bien que vous me faites peur ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  24. Cela serait sérieux, pour le coup, et nous allons voir cela : il ne sera pas dit que vous serez charmante impunément ; il faut que vous le voyiez, et que cela vous console, et qu'il vous plaise de vivre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  25. Allons, Madame, mettez-vous là, que je vous ajuste : tenez, le savant que vous avez pris chez vous ne vous lira point de livre si consolant que ce que vous allez voir. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  26. De grâce, un petit coup d'oeil sur la glace, un seul petit coup d'oeil ; quand vous ne le donneriez que de côté, tâtez-en seulement. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  27. Votre amour-propre ne dit plus mot, et vous n'êtes pas à l'extrémité ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  28. Cela n'est pas naturel, et vous trichez. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  29. Faut-il vous parler franchement ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  30. Je vous disais que vous étiez plus belle qu'à l'ordinaire ; mais la vérité est que vous êtes très changée, et je voulais vous attendrir un peu pour un visage que vous abandonnez bien durement. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  31. La Brie, remettez cela où vous l'avez pris. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  32. Madame, la toilette s'en va, je vous en avertis. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  33. Je respire, vous voilà sauvée : allons, courage, Madame. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  34. Rangez-moi ces cheveux qui sont épars, et qui vous cachent les yeux : ah ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  35. C'est ce valet de campagne si naïf, qui vous a tant diverti il y a quelques jours. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  36. Il vous appartient bien de m'interrompre, ma mie ; est-ce qu'il ne m'est pas libre d'être honnête ? (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  37. Ce n'est pas la peine, Madame, et je m'en ressouviens à cette heure ; c'est que nous arrivâmes hier tous deux à Paris, Monsieur le Chevalier et moi, et que nous en partons demain pour n'y revenir jamais, ce qui fait que Monsieur le Chevalier vous mande ; que vous ayez à trouver bon qu'il ne vous voie point cette après-dînée, et qu'il ne vous assure point de ses respects, sinon ce matin, si cela ne vous déplaisait pas, pour vous dire adieu, à cause de l'incommodité de ses embarras. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  38. Tout ce galimatias-là signifie que Monsieur le Chevalier souhaiterait vous voir à présent. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  39. Il a à vous dire que vous ayez la bonté de l'entretenir un quart_d_heure ; pour ce qui est d'affliction, ne vous embarrassez pas, Madame, il ne nuira pas à la vôtre ; au contraire, car il est encore plus triste que vous, et moi aussi ; nous faisons compassion à tout le monde. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  40. Vous ne voyez rien, je pleure bien autrement quand je suis seul ; mais je me retiens par honnêteté. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  41. Dis à ton maître qu'il peut venir, et que je l'attends ; et vous, Lisette, quand Monsieur Hortensius sera revenu, qu'il vienne sur-le-champ me montrer les livres qu'il a dû m'acheter. (Acte 1, scène 2, LA MARQUISE)
  42. Et de quoi pleurez-vous donc tous deux, peut-on le savoir ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  43. Monsieur Hortensius, Madame m'a chargée de vous dire que vous alliez lui montrer les livres que vous avez achetés pour elle. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  44. Vous me saluez de la période la plus galante qui se puisse, et l'on sent bien qu'elle part d'un homme qui sait sa rhétorique. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  45. Mais ce que vous me dites là est merveilleux ; je ne savais pas que mes beaux yeux enseignassent la rhétorique. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  46. Ils ont mis mon coeur en état de soutenir thèse, Mademoiselle ; et pour essai de ma science, je vais, si vous l'avez pour agréable, vous donner un petit argument en forme. (Acte 1, scène 5, HORTENSIUS)
  47. Arrêtez, voyez mon petit syllogisme, je vous assure qu'il est concluant. (Acte 1, scène 5, HORTENSIUS)
  48. Que voulez-vous que je fasse de cela ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  49. On doit son coeur à ceux qui vous donnent le leur, je vous donne le mien : ergo, vous me devez le vôtre. (Acte 1, scène 5, HORTENSIUS)
  50. Tenez : on ne doit son coeur qu'à ceux qui le prennent ; assurément vous ne prenez pas le mien : ergo, vous ne l'aurez pas. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  51. Adieu, Monsieur Hortensius ; que le ciel vous bénisse, vous, votre thèse et votre syllogisme. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  52. On peut vous les traduire. (Acte 1, scène 5, HORTENSIUS)
  53. Je vous y donne le nom d'Hélène, de la manière du monde la plus poétique, et j'ai pris la liberté de m'appeler le Pâris de l'aventure : les voilà, cela est galant. (Acte 1, scène 5, HORTENSIUS)
  54. Que voulez-vous dire, avec cette aventure où vous vous appelez Pâris ? (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  55. À qui parliez-vous ? (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  56. Elle est bien curieuse, et vous bien complaisant : où sont les livres que vous m'avez achetés, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  57. Je les tiens, Madame, tous bien conditionnés, et d'un prix fort raisonnable ; souhaitez-vous les voir ? (Acte 1, scène 6, HORTENSIUS)
  58. Je vous demande pardon, Madame, d'une visite, sans doute, importune ; surtout dans la situation où je sais que vous êtes. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  59. Votre visite ne m'est point importune, je la reçois avec plaisir ; puis-je vous rendre quelque service ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  60. Vous me paraissez bien triste. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  61. Vous voyez, Madame, un homme au désespoir, et qui va se confiner dans le fond de sa province, pour y finir une vie qui lui est à charge. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  62. Que me dites-vous là ! (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  63. Vous m'inquiétez ; que vous est-il donc arrivé ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  64. Vous savez où elle s'était retirée depuis huit mois pour se soustraire au mariage où son père voulait la contraindre ; nous espérions tous deux que sa retraite fléchirait le père : il a continué de la persécuter ; et lasse ; apparemment, de ses persécutions, accoutumée à notre absence, désespérant, sans doute, de me voir jamais à elle, elle a cédé, renoncé au monde, et s'est liée par des noeuds qu'elle ne peut plus rompre : il y a deux mois que la chose est faite. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  65. Je devrais retenir ma douleur, Madame, vous n'êtes que trop affligée vous-même. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  66. Non, Chevalier, ne vous gênez point ; votre douleur fait votre éloge, je la regarde comme une vertu ; j'aime à voir un coeur estimable car cela est si rare, hélas ! (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  67. Il n'y a plus de moeurs, plus de sentiment dans le monde ; moi qui vous parle, on trouve étonnant que je pleure depuis six mois ; vous passerez aussi pour un homme extraordinaire, il n'y aura que moi qui vous plaindrai véritablement, et vous êtes le seul qui rendra justice à mes pleurs ; vous me ressemblez, vous êtes né sensible, je le vois bien. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  68. J'en suis persuadée ; mais venons au reste : que me voulez-vous ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  69. Voici une lettre que je ne saurais lui faire tenir, et qu'elle ne recevrait point de ma part ; vous allez incessamment à votre campagne, qui est voisine du lieu où elle est, faites-moi, je vous supplie, le plaisir de la lui donner vous-même ; la lire est la seule grâce que je lui demande ; et si, à mon tour, Madame, je pouvais jamais vous obliger... (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  70. Dès que vous êtes capable d'une vraie tendresse, vous êtes né généreux, cela s'en va sans dire ; je sais à présent votre caractère comme le mien ; les bons coeurs se ressemblent, Chevalier : mais la lettre n'est point cachetée. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  71. Je ne sais ce que je fais dans le trouble où je suis : puisqu'elle ne l'est point, lisez-la, Madame, vous en jugerez mieux combien je suis à plaindre ; nous causerons plus longtemps ensemble, et je sens que votre conversation me soulage. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  72. Tenez, sans compliment, depuis six mois je n'ai eu de moment supportable que celui-ci ; et la raison de cela, c'est qu'on aime à soupirer avec ceux qui vous entendent : lisons la lettre. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  73. "J'avais dessein de vous revoir encore, Angélique ; mais j'ai songé que je vous désobligerais, et je m'en abstiens : après tout, qu'aurais-je été chercher ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  74. Je ne saurais le dire ; tout ce que je sais, c'est que je vous ai perdue, que je voudrais vous parler pour redoubler la douleur de ma perte, pour m'en pénétrer jusqu'à mourir." (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  75. Mais cela est étonnant : ce que vous dites là, Chevalier, je l'ai pensé mot pour mot dans mon affliction ; peut-on se rencontrer jusque-là ! (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  76. En vérité, vous me donnez bien de l'estime pour vous ! (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  77. "Mais c'est fait, et je ne vous écris que pour vous demander pardon de ce qui m'échappa contre vous à notre dernière entrevue ; vous me quittiez pour jamais, Angélique, j'étais au désespoir ; et dans ce moment-là, je vous aimais trop pour vous rendre justice ; mes reproches vous coûtèrent des larmes, je ne voulais pas les voir, je voulais que vous fussiez coupable, et que vous crussiez l'être ; et j'avoue que j'offenserais la vertu même. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  78. Adieu, Angélique, ma tendresse ne finira qu'avec ma vie, et je renonce à tout engagement ; j'ai voulu que vous fussiez contente de mon coeur, afin que l'estime que vous aurez pour lui excuse la tendresse dont vous m'honorâtes." (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  79. Allez, Chevalier, avec cette façon de sentir là, vous n'êtes point à plaindre ; quelle lettre ! (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  80. Autrefois le Marquis m'en écrivit une à peu près de même, je croyais qu'il n'y avait que lui au monde qui en fût capable ; vous étiez son ami, et je ne m'en étonne pas. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  81. Vous savez combien son amitié m'était chère. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  82. Non, Chevalier, vivez pour me donner la satisfaction de voir son ami le regretter avec moi ; à la place de son amitié, je vous donne la mienne. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  83. Je vous la demande de tout mon coeur, elle sera ma ressource ; je prendrai la liberté de vous écrire, vous voudrez bien me répondre, et c'est une espérance consolante que j'emporte en partant. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  84. En vérité, Chevalier, je souhaiterais que vous restassiez ; il n'y a qu'avec vous que ma douleur se verrait libre. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  85. Si je restais, je romprais avec tout le monde, et ne voudrais voir que vous. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  86. Mais effectivement, faites-vous bien de partir ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  87. Consultez-vous : il me semble qu'il vous sera plus doux d'être moins éloigné d'Angélique. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  88. Il est vrai que je pourrais vous en parler quelquefois. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  89. Oui, je vous plaindrais, du moins, et vous me plaindriez aussi, cela rend la douleur plus supportable. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  90. En vérité, je crois que vous avez raison. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  91. Nous n'avons que cette ressource-là dans les afflictions, vous en conviendrez. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  92. Aimez-vous la lecture ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  93. Cela vient encore fort bien ; j'ai pris depuis quinze jours un homme à qui j'ai donné le soin de ma bibliothèque ; je n'ai pas la vanité de devenir savante, mais je suis bien aise de m'occuper : il me lit tous les jours quelque chose, nos lectures sont sérieuses, raisonnables ; il y met un ordre qui m'instruit en m'amusant : voulez-vous être de la partie ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  94. Voilà qui est fini, Madame ; vous me déterminez ; c'est un bonheur pour moi que de vous avoir vue ; je me sens déjà plus tranquille. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  95. Que je vous ai d'obligation ! (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  96. peut-être que vous me sauvez la raison, mon désespoir se calme, vous avez dans l'esprit une douceur qui m'était nécessaire, et qui me gagne : vous avez renoncé à l'amour et moi aussi ; et votre amitié me tiendra lieu de tout, si vous êtes sensible à la mienne. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  97. Sérieusement, je m'y crois presque obligée, pour vous dédommager de celle du Marquis : allez, Chevalier, faites vite vos affaires ; je vais, de mon côté, donner quelque ordre aussi ; nous nous reverrons tantôt. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  98. Que vous plaît-il, Monsieur ? (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  99. Mais, Monsieur, qui est-ce qui vous empêche de partir, est-ce Madame la Marquise ? (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  100. Vos maisons se communiquent ; de l'une on entre dans l'autre ; je n'ai plus ma maîtresse ; Madame la Marquise a une femme de chambre toute agréable ; de chez vous j'irai chez elle ; crac, me voilà infidèle tout de plain-pied, et cela m'afflige ; pauvre Marton ! (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  101. pour cela, oui, cela sera bien vilain, mais cela ne manquera pas d'arriver : car j'y sens déjà du plaisir, et cela me met au désespoir ; encore si vous aviez la bonté de montrer l'exemple : tenez, la voilà qui vient, Lisette. (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  102. J'allais chez vous, Chevalier, et j'ai su de Lisette que vous étiez ici ; elle m'a dit votre affliction, et je vous assure que j'y prends beaucoup de part ; il faut tâcher de se dissiper. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  103. J'étais sous le berceau pendant votre conversation avec Madame la Marquise, et j'en ai entendu une partie sans le vouloir ; votre voyage est rompu, ma maîtresse vous a conseillé de rester, vous êtes tous deux dans la tristesse, et la conformité de vos sentiments fera que vous vous verrez souvent. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
  104. Je suis attachée à ma maîtresse, plus que je ne saurais vous le dire, et je suis désolée de voir qu'elle ne veut pas se consoler, qu'elle soupire et pleure toujours ; à la fin elle n'y résistera pas : n'entretenez point sa douleur, tâchez même de la tirer de sa mélancolie ; voilà Monsieur_le_Comte qui l'aime, vous le connaissez, il est de vos amis, Madame la Marquise n'a point de répugnance à le voir ; ce serait un mariage qui conviendrait, je tâche de le faire réussir ; aidez-nous de votre côté, Monsieur le Chevalier, rendez ce service à votre ami, servez ma maîtresse elle-même. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
  105. Mais, Lisette, ne me dites-vous pas que Madame la Marquise voit le Comte sans répugnance ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  106. Fort bien ; mais s'aperçoit-elle que vous l'aimez ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  107. Mais, vraiment, ces petits mots-là doivent faire un grand effet, et vous êtes entre de bonnes mains, Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  108. Et que vous dit la Marquise ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  109. Vous répond-elle d'une façon qui promette quelque chose ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  110. Mais sur ce pied-là, vous n'avez donc pas besoin de moi ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  111. Je vous avoue que voilà un raisonnement auquel je n'entends rien. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
  112. J'en suis aussi surpris que vous. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  113. Ma foi, Monsieur_le_Comte, je faisais tout pour le mieux ; mais puisque vous le voulez, je parlerai, il en arrivera ce qu'il pourra : vous le voulez, malgré mes bonnes raisons ; je suis votre serviteur et votre ami. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  114. Non, Monsieur, je vous suis bien obligé, et vous aurez la bonté de ne rien dire ; j'irai mon chemin. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  115. Eh bien, tout coup vaille, il ne faut jurer de rien dans la vie, cela dépend des fantaisies ; fournissez-vous toujours, et vive les provisions ! (Acte 1, scène 11, LUBIN)
  116. Oserais-je, Monsieur le Chevalier, vous parler à coeur ouvert ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  117. Mademoiselle Angélique est perdue pour vous. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  118. Eh bien, Monsieur le Chevalier, tantôt vous l'avez vue soupirer de ses afflictions, n'auriez-vous pas trouvé qu'elle a bonne grâce à soupirer ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  119. Je crois que vous m'entendez ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  120. Expliquez-vous ; qu'est-ce que cela signifie ? (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
  121. Finissons, je vous prie, Lisette. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
  122. Eh bien, Monsieur, sur ce pied-là, que n'allez-vous vous ensevelir dans quelque solitude où l'on ne vous voie point ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  123. Si vous saviez combien aujourd'hui votre physionomie est bonne à porter dans un désert, vous aurez le plaisir de n'y trouver rien de si triste qu'elle. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  124. Ce n'est pas là tout : quand vous parlez aux gens, c'est du ton d'un homme qui va rendre les derniers soupirs ; ce sont des paroles qui traînent, qui vous engourdissent, qui ont un poison froid qui glace l'âme, et dont je sens que la mienne est gelée ; je n'en peux plus, et cela doit vous faire compassion. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  125. Je ne vous blâme pas ; vous avez perdu votre maîtresse, vous vous êtes voué aux langueurs, vous avez fait voeu d'en mourir ; c'est fort bien fait, cela édifiera le monde : on parlera de vous dans l'histoire, vous serez excellent à être cité, mais vous ne valez rien à être vu ; ayez donc la bonté de nous édifier de plus loin. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  126. Lisette, je pardonne au zèle que vous avez pour votre maîtresse ; mais votre discours ne me plaît point. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
  127. Mon voyage est rompu ; on ne change pas à tout moment de résolution, et je ne partirai point ; à l'égard de Monsieur_le_Comte, je parlerai en sa faveur à votre maîtresse ; et s'il est vrai, comme je le préjuge, qu'elle ait du penchant pour lui, ne vous inquiétez de rien, mes visites ne seront pas fréquentes, et ma tristesse ne gâtera rien ici. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
  128. N'avez-vous que cela à me dire, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  129. Que pourrais-je vous dire davantage ? (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
  130. Mettez-vous à la place d'une veuve qui s'ennuie. (Acte 1, scène 12, LUBIN)
  131. Chère Angélique, s'il y a quelque chose au monde qui puisse me consoler, c'est de sentir combien vous êtes au-dessus de votre sexe, c'est de voir combien vous méritez mon amour. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  132. Monsieur, qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse d'une mémoire ? (Acte 1, scène 12, LUBIN)
  133. Je n'ai pas l'honneur d'être connu de vous, Monsieur ; je m'appelle Hortensius. (Acte 1, scène 13, HORTENSIUS)
  134. Madame la Marquise, dont j'ai l'avantage de diriger les lectures, et à qui j'enseigne tour à tour les belles-lettres, la morale et la philosophie, sans préjudice des autres sciences que je pourrais lui enseigner encore, m'a fait entendre, Monsieur, le désir que vous avez de me montrer vos livres, lesquels témoigneront, sans doute, l'excellence et sûreté de votre bon goût ; partant, Monsieur, que vous plaît-il qu'il en soit ? (Acte 1, scène 13, HORTENSIUS)
  135. Lubin va vous mener à ma bibliothèque, Monsieur, et vous pouvez en faire apporter les livres ici. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  136. Soit fait comme vous le commandez. (Acte 1, scène 13, HORTENSIUS)
  137. Eh bien, mon garçon, je vous attends. (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  138. Je le crois ; mais que voulez-vous ? (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  139. Vous apprenez la morale et la philosophie à la Marquise ? (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  140. Est-ce que vous avez du chagrin ? (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  141. Vous avez là un puissant antidote : je vous dirai pourtant, mon ami, que le chagrin est toujours inutile, parce qu'il ne remédie à rien, et que la raison doit être notre règle dans tous les états. (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  142. Je vous en dis, et de la meilleure. (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  143. Elles ne vous conviendraient pas : mais quel est votre chagrin ? (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  144. Car il court après vous. (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  145. Écoutez, voulez-vous un remède infaillible ? (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  146. vous pleurez une maîtresse, faites-en une autre. (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  147. Morbleu, que ne parlez-vous ? (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  148. Gageons que c'est avec cette morale-là que vous traitez la Marquise, qui va se marier avec Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  149. Elle va se marier, dites-vous ? (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  150. Êtes-vous bien sûr de ce que vous me dites ? (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  151. À telles enseignes, que Lisette nous a ensuite proposé de nous retirer, parce que nous sommes tristes, et que vous êtes un peu pédant, à ce qu'elle dit, et qu'il faut que la Marquise se tienne en joie. (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  152. Que marmottez-vous là dans vos dents, Docteur ? (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  153. Vous ? (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  154. Vous êtes donc le libraire et la boutique tout à la fois ? (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  155. Et qu'est-ce que vous faites de tout cela dans votre tête ? (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  156. Vous ne vous y connaissez point ; mais reposez-vous un moment, vous viendrez me trouver après dans la bibliothèque, où je vais faire de la place à ces livres. (Acte 2, scène 1, HORTENSIUS)
  157. Oui, Madame ; et j'aurai aussi pour moi une petite bagatelle à vous proposer, dont je prendrai la liberté de vous entretenir en toute humilité, comme cela se doit. (Acte 2, scène 3, LUBIN)
  158. Eh bien, Monsieur, vous n'aimez donc pas les livres du Chevalier ? (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  159. Représentez-vous, dit-il, une femme coquette : primo, son habit est en pretintailles, au lieu de grâces, je lui vois des mouches ; au lieu de visage, elle a des mines ; elle n'agit point ; elle gesticule ; elle ne regarde point, elle lorgne ; elle ne marche pas, elle voltige ; elle ne plaît point, elle séduit ; elle n'occupe point, elle amuse ; on la croit belle, et moi je la tiens ridicule, et c'est à cette impertinente femme que ressemble l'esprit d'à présent, dit l'auteur. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  160. c'est une beauté si mâle, que pour démêler qu'elle est belle, il faut se douter qu'elle l'est : simple dans ses façons, on ne dirait pas qu'elle ait vu le monde ; mais ayez seulement le courage de vouloir l'aimer, et vous parviendrez à la trouver charmante. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  161. En voilà assez, je vous comprends : nous sommes plus affectés, et les anciens plus grossiers. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  162. Changeons de discours ; que nous lirez-vous aujourd'hui ? (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  163. Je m'étais proposé de vous lire un peu du Traité de la patience, chapitre premier, du Veuvage. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  164. Ce que vous dites est probable. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  165. Je vous supplierai de m'en dispenser, Madame ; ce n'est pas la peine, pour le peu de temps que nous avons à rester ensemble, puisque vous vous mariez avec Monsieur_le_Comte. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  166. Oui, Madame, au moyen duquel mariage je deviens à présent un serviteur superflu, semblable à ces troupes qu'on entretient pendant la guerre, et que l'on casse à la paix : je combattais vos passions, vous vous accommodez avec elles, et je me retire avant qu'on me réforme. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  167. Vous tenez là de jolis discours ; avec vos passions ; il est vrai que vous êtes assez propre à leur faire peur, mais je n'ai que faire de vous pour les combattre. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  168. En vérité, vous êtes burlesque. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  169. Et ce mariage, de qui le tenez-vous donc ? (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  170. Je pense donc que Lisette ne disait à Monsieur le Chevalier que vous épousiez Monsieur_le_Comte... (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  171. Qu'afin de savoir si ledit Chevalier ne voudrait pas vous rechercher lui-même et se substituer au lieu et place dudit Comte ; et même il appert par le récit dudit Lubin, que ladite Lisette vous a offert au sieur Chevalier. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  172. Voilà, par exemple, de ces faits incroyables ; c'est promener la main d'une femme, et dire aux gens : la voulez-vous ? (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  173. Ne vous brouillez point, vous avez la mémoire fort nette, ordinairement. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  174. Je vous assure que je mettrai ordre à cela. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  175. Monsieur le Chevalier, aimez votre Angélique tant que vous voudrez ; mais que je n'en souffre pas, s'il vous plaît ! (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  176. Ce que vous dites est sans faute. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  177. Allez, Monsieur, je vous retiens pour cent ans : vous n'avez ici ni Comte ni Chevalier à craindre ; c'est moi qui vous en assure, et qui vous protège. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  178. Si vous le permettiez à présent, Madame, j'aurais l'honneur de causer un moment avec vous. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  179. Mais, je n'oserais, vous me paraissez en colère. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  180. C'est que vous saurez, Madame, que Lisette trouve ma personne assez agréable ; la sienne me revient assez, et ce serait un marché fait, si, par une bonté qui nous rendrait la vie, Madame, qui est à marier, voulait bien prendre un peu d'amour pour mon maître qui a du mérite, et qui, dans cette occasion, se comporterait à l'avenant. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  181. Écoutons ; voilà qui se rapporte assez à ce que vous m'avez dit. (Acte 2, scène 5, LA MARQUISE)
  182. Cela est vrai, il ne vous aime pas, et je lui en ai fait la réprimande avec Lisette ; mais si vous commenciez, cela le mettrait en train. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  183. Eh bien, Monsieur, qu'en dites-vous ? (Acte 2, scène 5, LA MARQUISE)
  184. Sentez-vous là-dedans le personnage que je joue ? (Acte 2, scène 5, LA MARQUISE)
  185. Vous l'avez prévu avec sagacité. (Acte 2, scène 5, HORTENSIUS)
  186. Madame, je serais bien fâché de vous déplaire ; je vous demande seulement d'y faire réflexion. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  187. Je viens de donner vos ordres, Madame : on dira là-bas que vous n'y êtes pas, et un moment après... (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  188. Mon mariage avec le Comte, quand le terminerez-vous, Lisette ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  189. Répondez-moi donc, quand le terminerez-vous ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  190. Pourquoi me demandez-vous cela, Madame ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  191. C'est que j'apprends que vous me marierez avec Monsieur_le_Comte, au défaut du Chevalier, à qui vous m'avez proposée, et qui ne veut point de moi, malgré tout ce que vous avez pu lui dire avec son valet, qui vient m'exhorter à avoir de l'amour pour son maître, dans l'espérance que cela le touchera. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  192. Vous admirez le tour que prennent les choses ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  193. Ah ça, Madame, n'allez-vous pas vous fâcher ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  194. N'allez-vous pas croire que j'ai tort ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  195. vous portez la hardiesse jusque-là, Lisette ! (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  196. Vous êtes donc la confidente des passions qu'on a pour moi, et que je ne connais point ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  197. Allez, je vous croyais plus de zèle et plus de respect pour votre maîtresse. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  198. Fort bien, Madame, vous parlez de zèle, et je suis payée du mien ; voilà ce que c'est que de s'attacher à ses maîtres ; la reconnaissance n'est point faite pour eux ; si vous réussissez à les servir, ils en profitent ; et quand vous ne réussissez pas, ils vous traitent comme des misérables. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  199. Le Chevalier m'a refusée, par exemple ; mon amour-propre ne lui en veut aucun mal ; il n'y a là-dedans, comme je vous l'ai déjà dit, que le ton, que la manière que je condamne : car, quand il m'aimerait, cela lui serait inutile ; mais enfin il m'a refusée, cela est constant, il peut se vanter de cela, il le fera peut-être ; qu'en arrive-t-il ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  200. Cela jette un air de rebut sur une femme, les égards et l'attention qu'on a pour elle en diminuent, cela glace tous les esprits pour elle ; je ne parle point des coeurs, car je n'en ai que faire : mais on a besoin de considération dans la vie, elle dépend de l'opinion qu'on prend de vous ; c'est l'opinion qui nous donne tout, qui nous ôte tout, au point qu'après tout ce qui m'arrive, si je voulais me remarier, je le suppose, à peine m'estimerait-on quelque chose, il ne serait plus flatteur de m'aimer ; le Comte, s'il savait ce qui s'est passé, oui, le Comte, je suis persuadée qu'il ne voudrait plus de moi. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  201. Que voulez-vous dire ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  202. Monsieur s'informe comment le Comte est auprès de vous ; comment vous le recevez ; on lui dit que vous souffrez ses visites, que vous ne le recevez point mal. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  203. Qui est-ce qui n'aurait pas cru là-dessus qu'il songeait à vous pour lui-même ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  204. Peut-être qu'il vous aime. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  205. Si vous me le permettez, Madame, je vous apprendrai un petit axiome qui vous sera, sur la chose, d'une merveilleuse instruction ; c'est que le jaloux veut avoir ce qu'il aime : or, étant manifeste que le Chevalier vous refuse... (Acte 2, scène 6, HORTENSIUS)
  206. Vous avez des expressions bien grossières ; votre axiome ne sait ce qu'il dit ; il n'est pas encore sûr qu'il me refuse. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  207. Qu'en dites-vous, Monsieur ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  208. Non, Monsieur, vous me conseillez mal ; vous ne savez parler que de livres. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  209. Pour moi, Madame, je ne sais pas où vous prenez toutes vos alarmes, on dirait que j'ai renversé le monde entier. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  210. On n'a jamais aimé une maîtresse autant que je vous aime ; je m'avise de tout, et puis il se trouve que j'ai fait tous les maux imaginables. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  211. Je ne saurais durer comme cela ; j'aime mieux me retirer, du moins je ne verrai point votre tristesse, et l'envie de vous en tirer ne me fera point faire d'impertinence. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  212. Il ne s'agit pas de vos larmes ; je suis compromise, et vous ne savez pas jusqu'où cela va. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  213. Vous m'avez peut-être attendu, Madame, et je vous prie de m'excuser ; j'étais en affaire. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  214. J'ai cru d'ailleurs que Monsieur_le_Comte vous tenait compagnie, et cela me tranquillisait. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  215. On m'a dit que vous l'aviez vu, le Comte ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  216. Je ne savais pas que vous le connussiez beaucoup ; il vient ici quelquefois, et c'est presque le seul des amis de feu Monsieur_le_Marquis que je voie encore ; il m'a paru mériter cette distinction-là ; qu'en dites-vous ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  217. Oui, Madame, vous avez raison, et je pense comme vous ; il est digne d'être excepté. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  218. Trouvez-vous cet homme-là jaloux, Lisette ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  219. Madame, on a parlé d'une lecture, et si je croyais vous déranger je me retirerais. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  220. Puisque la conversation vous ennuie, nous allons lire. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  221. Vous me faites un étrange compliment. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  222. Point du tout, et vous allez être content. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  223. Retirez-vous, Lisette, vous me déplaisez là. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  224. Et vous, Monsieur, ne vous écartez point, on va vous rappeler. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  225. Pour vous, Chevalier, j'ai encore un mot à vous dire avant notre lecture ; il s'agit d'un petit éclaircissement qui ne vous regarde point, qui ne touche que moi, et je vous demande en grâce de me répondre avec la dernière naïveté sur la question que je vais vous faire. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  226. Voyons, Madame, je vous écoute. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  227. Vous l'ignorez ? (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  228. Je vous demande pardon d'avoir dit ce que j'en pense : continuons. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  229. Vous m'impatientez ! (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  230. Aviez-vous cet esprit-là avec Angélique ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  231. Elle aurait dû ne vous aimer guère. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  232. Vous l'écoutiez donc quand elle vous parlait ; écoutez-moi aussi. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  233. Lisette vous a prié de me parler pour le Comte, vous ne l'avez point voulu. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  234. Je n'avais garde ; le Comte est un amant, vous m'aviez dit que vous ne les aimiez point ; mais vous êtes la maîtresse. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  235. Non, je ne la suis point ; peut-on, à votre avis, répondre à l'amour d'un homme qui ne vous plaît pas ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  236. Vous êtes bien particulier ! (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  237. J'admire la peine que vous prenez pour me cacher vos sentiments ; vous craignez que je ne les critique, après ce que vous m'avez dit : mais non, Madame, ne vous gênez point ; je sais combien il vaut de compter avec le coeur humain, et je ne vois rien là que de fort ordinaire. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  238. Marquise, tout ceci n'est que conversation, et je serais au désespoir de vous chagriner ; achevez, de grâce. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  239. Vous êtes l'homme du monde le plus estimable, quand vous voulez ; et je ne sais par quelle fatalité vous sortez aujourd'hui d'un caractère naturellement doux et raisonnable ; laissez-moi finir... (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  240. Au Comte, qui vous déplaît. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  241. Eh bien, ce Comte qui me déplaît, vous n'avez pas voulu me parler pour lui ; Lisette s'est même imaginé vous voir un air piqué. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  242. Passe pour cela, c'est répondre, et je vous reconnais : sur cet air piqué, elle a pensé que je ne vous déplaisais pas. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  243. On ne plaît pas à tout le monde ; or, comme elle a cru que vous me conveniez, elle vous a proposé ma main, comme si cela dépendait d'elle, et il est vrai que souvent je lui laisse assez de pouvoir sur moi ; vous vous êtes, dit-elle, révolté avec dédain contre la proposition. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  244. Doucement, voici ma question : avez-vous rejeté l'offre de Lisette, comme piqué de l'amour du Comte, ou comme une chose qu'on rebute ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  245. Que diriez-vous, si je m'avisais d'en avoir ? (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  246. que vous seriez jaloux. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  247. Oui, mais, Madame, me pardonneriez-vous ce que vous haïssez tant ? (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  248. Vous ne l'étiez donc point ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  249. Je vous entends, je l'avais bien prévu, et mon injure est avérée. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  250. Que parlez-vous d'injure ? (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  251. Est-ce que vous êtes fâchée contre moi ? (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  252. Contre vous, Chevalier ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  253. Vous ne m'entendez point, c'est à l'impertinente Lisette à qui j'en veux : je n'ai point de part à l'offre qu'elle vous a faite, et il a fallu vous l'apprendre, voilà tout ; d'ailleurs, ayez de l'indifférence ou de la haine pour moi, que m'importe ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  254. J'aime bien mieux cela que de l'amour ; au moins, ne vous y trompez pas. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  255. ce sont ces dispositions-là dans lesquelles je vous ai vue, qui m'ont attaché à vous, vous le savez bien ; et depuis que j'ai perdu Angélique, j'oublierais presque qu'on peut aimer, si vous ne m'en parliez pas. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  256. Chevalier, vous êtes le maître de rester si ma lecture vous convient ; mais vous êtes bien triste, et je veux tâcher de me dissiper. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  257. Eh bien, que ne parlez-vous donc ? (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  258. Vous êtes bien taciturne ! (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  259. Pourquoi laisser sortir le Chevalier, puisque ce que vous allez lire lui convient ? (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  260. Que me voulez-vous ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  261. Madame vous prie de revenir, je ne lirai rien de récréatif. (Acte 2, scène 8, HORTENSIUS)
  262. Que voulez-vous dire : Madame vous prie ? (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  263. Je ne prie point : vous avez des réflexions... (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  264. Et vous rappelez Monsieur, voilà tout. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  265. Je m'aperçois, Madame, que je faisais une impolitesse de me retirer, et je vais rester, si vous le voulez bien. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  266. Comme il vous plaira ; asseyons-nous donc. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  267. Vous, Madame ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  268. N'êtes-vous pas exceptée ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  269. Je ne suis point tentée de vous remercier ; poursuivons. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  270. Vous en aurez tant qu'il vous plaira, ce sont vos affaires, et on ne vous en demande pas le compte ; mais l'auteur n'a point tant de tort ; je connais des gens, moi, que l'amour rend bourrus et sauvages, et ces défauts-là n'embellissent personne, je pense. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  271. Un homme qui cite Sénèque pour garant de ce qu'il dit, ainsi que vous le verrez plus bas, folio 24, chapitre V ! (Acte 2, scène 8, HORTENSIUS)
  272. Vous voilà brouillé avec Hortensius, Chevalier ; de quoi vous avisez-vous aussi de médire de Sénèque ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  273. Sénèque et son défenseur ne m'inquiètent pas, pourvu que vous ne preniez pas leur parti, Madame. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  274. Je demeurerai neutre, si la querelle continue ; car je m'imagine que vous ne voudrez pas la recommencer ; nos occupations vous ennuient, n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  275. Ne vous gênez point, Chevalier, vivons sans façon ; vous voulez peut-être seul : adieu, je vous laisse. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  276. Je voudrais de tout mon coeur pouvoir vous calmer l'esprit. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  277. Non, Chevalier, vous ne me rebutez point ; ne cédez point à votre douleur : tantôt vous partagiez mes chagrins, vous étiez sensible à la part que je prenais aux vôtres, pourquoi n'êtes-vous plus de même ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  278. Peut-on de reproche plus injuste que celui que vous me faites ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  279. De quoi vous plaignez-vous, voyons ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  280. d'une chose que vous avez rendue nécessaire : une étourdie vient vous proposer ma main, vous y avez de la répugnance ; à la bonne heure, ce n'est point là ce qui me choque ; un homme qui a aimé Angélique peut trouver les autres femmes bien inférieures, elle a dû vous rendre les yeux très difficiles ; et d'ailleurs tout ce qu'on appelle vanité là-dessus, je n'en suis plus. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  281. Madame, je regrette Angélique, mais vous m'en auriez consolé, si vous aviez voulu. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  282. Représentez-vous cette action-là de sang-froid ; vous êtes galant homme, jugez-vous ; où est l'amitié dont vous parlez ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  283. Car, encore une fois, ce n'est pas de l'amour que je veux, vous le savez bien, mais l'amitié n'a-t-elle pas ses sentiments, ses délicatesses ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  284. Voilà le portrait que je m'en suis toujours fait, voilà comme je la sens, et comme vous auriez dû la sentir : il me semble que l'on n'en peut rien rabattre, et vous n'en connaissez pas les devoirs comme moi : qu'il vienne quelqu'un me proposer votre main, par exemple, et je vous apprendrai comme on répond là-dessus. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  285. Je suis sûr que vous y seriez plus embarrassé que moi ! (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  286. Car enfin, vous n'accepteriez point la proposition. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  287. Nous n'y sommes pas, ce quelqu'un n'est pas venu, et ce n'est que pour vous dire combien je vous ménagerais : cependant vous vous plaignez. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  288. Morbleu, Madame, vous m'avez parlé de répugnance, et je ne saurais vous souffrir cette idée-là. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  289. Tenez, je trancherai tout d'un coup là-dessus : si je n'aimais pas Angélique, qu'il faut bien que j'oublie, vous n'auriez qu'une chose à craindre avec moi, qui est que mon amitié ne devînt amour, et raisonnablement il n'y aurait que cela à craindre non plus ; c'est là toute la répugnance que je me connais. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  290. Mais ce serait vous rendre justice ; d'ailleurs, d'où peut venir le refus dont vous m'accusez ? (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  291. C'est que le Comte vous aimait, c'est que vous le souffriez ; j'étais outré de voir cet amour venir traverser un attachement qui devait faire toute ma consolation ; mon amitié n'est point compatible avec cela, ce n'est point une amitié faite comme les autres. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  292. Eh bien, voilà qui change tout, je ne me plains plus, je suis contente ; ce que vous me dites là, je l'éprouve, je le sens ; c'est là précisément l'amitié que je demande, la voilà, c'est la véritable, elle est délicate, elle est jalouse, elle a droit de l'être ; mais que ne me parliez-vous ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  293. Que n'êtes-vous venu me dire : Qu'est-ce que c'est que le Comte ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  294. Que fait-il chez vous ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  295. Je vous aurais tiré d'inquiétude, et tout cela ne serait point arrivé. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  296. Vous ne me verrez point faire d'inclination, à moi ; je n'y songe point avec vous. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  297. Vraiment je vous le défends bien, ce ne sont pas là nos conditions ; je serais jalouse aussi, moi, jalouse comme nous l'entendons. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  298. Vous, Madame ? (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  299. Vous m'avez pourtant dit de cruelles choses. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  300. Dois-je vous en croire ? (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  301. Que vous me tranquillisez, ma chère Marquise ! (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  302. Écoutez, je n'avais pas moins besoin de cette explication-là que vous. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  303. Que vous me charmez ! (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  304. Que vous me donnez de joie ! (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  305. Ma foi, je défie un amant de vous aimer plus que je fais ; je n'aurais jamais cru que l'amitié allât si loin, cela est surprenant ; l'amour est moins vif. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  306. Non, il n'y a rien de trop ; mais il me reste une grâce à vous demander. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  307. Gardez-vous Hortensius ? (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  308. On le congédiera aussi ; je veux que vous soyez content, je veux vous mettre en repos. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  309. Et vous gentil Anacréon ! (Acte 3, scène 1, HORTENSIUS)
  310. Pourquoi me faites-vous cette question-là ? (Acte 3, scène 2, HORTENSIUS)
  311. Encore un petit mot, Docteur : n'avez-vous jamais couché dans la rue ? (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  312. C'est que cette nuit vous en aurez le plaisir ; le vent de bise vous en dira deux mots. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  313. Tenez, Monsieur, voilà de l'or que Madame m'a chargé de vous donner, moyennant quoi, comme elle prend congé de vous, vous pouvez prendre congé d'elle. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  314. Non pas, Monsieur, elle vous prie seulement de vous retirer. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  315. Et vous qui êtes honnête, vous ne refuserez rien aux prières de Madame. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  316. Savez-vous la raison de cela, Mademoiselle Lisette ? (Acte 3, scène 2, HORTENSIUS)
  317. Non : mais en gros je soupçonne que cela pourrait venir de ce que vous l'ennuyez. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  318. Et en détail, de ce que nous sommes bien aises de nous aimer en paix, en dépit de la philosophie que vous avez dans la tête. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  319. Vous voilà averti, Monsieur ; je crois que cela suffit. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  320. Je vous prie de m'instruire... (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
  321. Madame la Marquise est si peu disposée à se marier, qu'elle ne veut pas même voir d'amants : elle m'a dit de vous prier de ne point vous obstiner à l'aimer. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  322. Avertissez, je vous prie, le Chevalier, que je voudrais lui dire un mot. (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
  323. On m'a dit que vous me demandiez ; puis-je vous rendre quelque service, Monsieur ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  324. Oui, Chevalier, vous pouvez véritablement m'obliger. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  325. Vous m'avez dit que vous n'aimiez pas la Marquise. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  326. Que dites-vous là ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  327. J'entends que vous n'aviez point d'amour pour elle. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  328. Je le sais, mais êtes-vous dans les mêmes sentiments ? (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  329. Mais, en vérité, par où jugez-vous qu'il y en ait ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  330. Moi, je n'en juge point, je vous le demande. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  331. vous avez pourtant la mine d'un homme qui le croit. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  332. Eh bien, débarrassez-vous de cela ; dites-moi oui ou non. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  333. Monsieur_le_Comte, un homme d'esprit comme vous ne doit point faire de chicane sur les mots ; le oui et le non, qui ne se sont point présentés à moi, ne valent pas mieux que le langage que je vous tiens ; c'est la même chose, assurément : il y a entre la Marquise et moi une amitié et des sentiments vraiment respectables. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  334. Etes-vous content ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  335. Revenons à vous et à vos amours, je m'intéresse beaucoup à ce qui vous regarde ; mais n'allez pas encore empoisonner ce que je vais vous dire ; ouvrez-moi votre coeur. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  336. Est-ce que vous voulez continuer d'aimer la Marquise ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  337. Entre nous ; il est étonnant que vous ne vous lassiez point de son indifférence. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  338. Vous hait-elle ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  339. On combat sa haine ; ne lui déplaisez-vous pas ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  340. Je n'en crois rien : et c'est pourtant ce que vous voulez faire. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  341. Non, non, Chevalier, je vous parle confidemment, à mon tour. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  342. Je n'en suis pas tout à fait réduit à une entreprise si chimérique, et le coeur de la Marquise n'est pas si mort que vous le pensez : m'entendez-vous ? (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  343. Vous êtes distrait. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  344. Vous vous trompez, je n'ai jamais eu plus d'attention. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  345. Cependant aujourd'hui elle ne veut pas me voir, j'attribue cela à ce que j'avais été quelques jours sans paraître, avant que vous arrivassiez : la Marquise est la femme de France la plus fière. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  346. Je vous ai prié tantôt de me raccommoder avec elle, et je vous en prie encore. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  347. Vous vous moquez, cette femme-là vous adore. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  348. Et moi, qui ne m'en soucie guère, je le dis pour vous. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  349. Ce qui m'en plaît, c'est que vous le dites sans jalousie. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  350. Parbleu, si cela vous plaît, vous êtes servi à souhait ; car je vous dirai que j'en suis charmé, que je vous en félicite, et que je vous embrasserais volontiers. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  351. ce n'est pas la peine ; il me suffit de m'en réjouir sincèrement, et je vais vous en donner des preuves qui ne seront point équivoques. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  352. Je voudrais bien vous en donner de ma reconnaissance, moi ; et si vous étiez d'humeur à accepter celle que j'imagine, ce serait alors que je serais bien sûr de vous. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  353. Comte, finissons : vous autres amants, vous n'avez que votre amour et ses intérêts dans la tête, et toutes ces folies-là n'amusent point les autres. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  354. Dites-moi, mon cher, auriez-vous renoncé au mariage ? (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  355. Parbleu, c'en est trop : faut-il que j'y renonce pour vous mettre en repos ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  356. Non, Monsieur ; je vous demande grâce pour ma postérité, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  357. Je n'irai point sur vos brisées, mais qu'on me trouve un parti convenable, et demain je me marie ; et qui plus est, c'est que cette Marquise, qui ne vous sort pas de l'esprit, tenez, je m'engage à la prier de la fête. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  358. Ma foi, Chevalier, vous me ravissez ; je sens bien que j'ai affaire au plus franc de tous les hommes ; vos dispositions me charment. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  359. Mon cher ami, continuons : vous connaissez ma soeur ; que pensez-vous d'elle ? (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  360. Votre question me fait ressouvenir qu'il y a longtemps que je ne l'ai vue, et qu'il faut que vous me présentiez à elle. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  361. Vous m'avez dit cent fois qu'elle était digne d'être aimée du plus honnête homme : on l'estime, vous connaissez son bien, vous lui plairez, j'en suis sûr ; et si vous ne voulez qu'un parti convenable, en voilà un. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  362. Vous avez raison... (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  363. Je crois que c'est elle qui entre, retirez-vous pour quelques moments dans ce cabinet ; vous allez voir ce qu'un rival de mon espèce est capable de faire, et vous paraîtrez quand je vous appellerai. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  364. Parbleu, Madame, je suis donc cet ami qui devait vous tenir lieu de tout : vous m'avez joué, femme que vous êtes ; mais vous allez voir combien je m'en soucie. (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  365. Le Comte, dit-on, était avec vous, Chevalier. (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  366. Vous avez été bien longtemps ensemble, de quoi donc était-il question ? (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  367. De pures visions de sa part, Marquise ; mais des visions qui m'ont chagriné, parce qu'elles vous intéressent, et dont la première a d'abord été de me demander si je vous aimais. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  368. Non pas, Marquise, il n'y avait pas moyen de jouer là-dessus, car il vous enveloppait dans ses soupçons, et vous faisait pour moi le coeur plus tendre que je ne mérite ; vous voyez bien que cela était sérieux ; il fallait une réponse décisive, aussi l'ai-je faite, et l'ai bien assuré qu'il se trompait et qu'absolument il ne s'agissait point d'amour entre nous deux, absolument. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  369. Mais croyez-vous l'avoir persuadé, et croyez-vous lui avoir dit cela d'un ton bien vrai, du ton d'un homme qui le sent ? (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  370. Comment donc, je serais très fâché, à cause de vous, que le commerce de notre amitié rendît vos sentiments équivoques ; mon attachement pour vous est trop délicat, pour profiter de l'honneur que cela me ferait ; mais j'y ai mis bon ordre, et cela par une chose tout à fait imprévue : vous connaissez sa soeur, elle est riche, très aimable, et de vos amies, même. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  371. Ce n'est pas là tout, c'est que je me suis encore chargé de vous parler en faveur du Comte, et je vous en parle du mieux qu'il m'est possible ; vous n'aurez pas le coeur inexorable, et je ne crois pas la proposition fâcheuse. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  372. Non, Monsieur ; je vous avoue que le Comte ne m'a jamais déplu. (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  373. Ne vous a jamais déplu ! (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  374. Mais pourquoi donc m'avez-vous dit le contraire ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  375. Point du tout, Madame, car il vous écoute. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  376. J'ai suivi les conseils du Chevalier, Madame ; permettez que mes transports vous marquent la joie où je suis. (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  377. Levez-vous, Comte, vous pouvez espérer. (Acte 3, scène 9, LA MARQUISE)
  378. Vous n'en avez pas besoin, Monsieur ; j'avais promis de parler pour vous ; j'ai tenu parole, je vous laisse ensemble, je me retire. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  379. Madame, il y a longtemps que mon coeur est à vous ; consentez à mon bonheur ; que cette aventure-ci vous détermine : souvent il n'en faut pas davantage. (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  380. J'ai ce soir affaire chez mon notaire, je pourrais vous l'amener ici, nous y souperions avec ma soeur qui doit venir vous voir ; le Chevalier s'y trouverait ; vous verriez ce qu'il vous plairait de faire ; des articles sont bientôt passés, et ils n'engagent qu'autant qu'on veut ; ne me refusez pas, je vous en conjure. (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  381. Je ne saurais vous répondre, je me sens un peu indisposée ; laissez-moi me reposer, je vous prie. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  382. Je vais toujours prendre les mesures qui pourront vous engager à m'assurer vos bontés. (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  383. Madame, je vous avertis qu'on vient de renvoyer Madame_la_Comtesse, mais elle a dit qu'elle repasserait sur le soir ; voulez-vous y être ? (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  384. Êtes-vous indisposée ? (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  385. Madame, vous avez l'air bien abattue ; qu'avez-vous donc ? (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  386. Vous marier ! (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  387. Et vous l'épousez ? (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  388. Quand le Chevalier l'épouserait, que vous importe ? (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  389. Mais c'est, je crois, ce maudit Chevalier qui est cause de tout cela ; et pour moi je crois que cet homme-là vous aime. (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  390. Voulez-vous m'en croire, Madame ? (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  391. je crois que son bon sens s'en va : tantôt il marche, tantôt il s'arrête ; il regarde le ciel, comme s'il ne l'avait jamais vu ; il dit un mot, il en bredouille un autre, et il m'envoie savoir si vous voulez bien qu'il vous voie. (Acte 3, scène 13, LUBIN)
  392. Oui, Madame ; du ton dont vous me le demandez, je vous le conseille. (Acte 3, scène 13, LISETTE)
  393. Il avait d'abord fait un billet pour vous, qu'il m'a donné. (Acte 3, scène 13, LUBIN)
  394. Je l'ai rapporté ; ensuite, il a laissé tomber le billet en se promenant, et je l'ai ramassé sans qu'il l'ait vu, afin de vous l'apporter comme à sa bonne amie, pour voir ce qu'il a, et s'il y a quelque remède à sa peine. (Acte 3, scène 13, LUBIN)
  395. Je viens prendre congé de vous, et vous dire adieu, Madame. (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  396. Vous, Monsieur le Chevalier ? (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  397. Et où allez-vous donc ? (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  398. Où j'allais quand vous m'avez arrêté. (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  399. Mon dessein n'était pas de vous arrêter pour si peu de temps. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  400. Ni le mien de vous quitter si tôt, assurément. (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  401. Pourquoi donc me quittez-vous ? (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  402. Pourquoi je vous quitte ? (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  403. Marquise, que vous importe de me perdre, dès que vous épousez le Comte ? (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  404. Tenez, Chevalier, vous verrez qu'il y a encore du malentendu dans cette querelle-là : ne précipitez rien, je ne veux point que vous partiez, j'aime mieux avoir tort. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  405. Je crois que vous vous trompez. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  406. Si vous saviez combien je vous dis vrai ! (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  407. Il faudrait donner un peu plus d'étendue à ce que vous dites là, Chevalier ; je ne vous entends pas bien. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  408. Je ne puis deviner, si vous ne me le dites. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  409. Tantôt je m'étais expliqué dans un billet que je vous avais écrit. (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  410. A propos de billet, vous me faites ressouvenir que l'on m'en a apporté un quand vous êtes venu. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  411. Je vous le dirai. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  412. Je devais, Madame, regretter Angélique toute ma vie ; cependant, le croiriez-vous ? (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  413. Je pars aussi pénétré d'amour pour vous que je le fus jamais pour elle." (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  414. Ce que vous lisez là, Madame, me regarde-t-il ? (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  415. Tenez, Chevalier, n'est-ce pas là le mot qui vous arrête ? (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  416. Marquise, que voulez-vous que je devienne ? (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  417. Je rougis, Chevalier, c'est vous répondre. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  418. Mon amour pour vous durera autant que ma vie. (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  419. Je ne vous le pardonne qu'à cette condition-là. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  420. Il est vrai, Monsieur_le_Comte ; quand vous me disiez que j'aimais Madame, vous connaissiez mieux mon coeur que moi ; mais j'étais dans la bonne foi, et je suis sûr de vous paraître excusable. (Acte 3, scène 16, LE CHEVALIER)
  421. Et vous, Madame ? (Acte 3, scène 16, LE COMTE)
  422. je commence à comprendre : le Comte s'en va, le notaire reste, et vous vous mariez. (Acte 3, scène 17, LISETTE)

L'HÉRITIER DE VILLAGE (1729)

  1. noute homme, vous prenez bian de la peine de revenir ; queu libertinage ! (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
  2. Eh que dites-vous ? (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
  3. Voilà déjà six sols que vous boutez dans ma poche, et j'attends que vous les boutiez. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Je vous rends grâces, Madame. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. N'avez-vous plus rien à m'ordonner, Monsieur ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. Voulez-vous me sarvir, mon ami, et avez-vous sarvi de gros seigneurs ? (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  7. J'allais à mon village voir ma soeur ; mais si vous me prenez, je lui ferai mes excuses par lettre. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  8. Je vous prends, velà qui est fait. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  9. Combian voulez-vous gagner ? (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
  10. C'est comme un colombier ; çà, allons, mon ami, c'est marché fait ; tenez, velà noute maison, allez-vous-en dire à nos enfants de venir. Si vous ne les trouvez pas, vous irez les charcher là où ils sont, stapendant que je convarserons moi et noute femme. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  11. Prenez avis, vos yeux me tracassent, je vous le dis ; qu'en sera-t-il ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  12. Quian, quand quelqu'un te dira : Je vous aime bian, Madame. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  13. Velà comme tu feras, ou bian, joliment : ça vous plaît à dire. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  14. Vous voilà ; Claudine, votre mari est-il revenu, a-t-il fait nos commissions ? (Acte 1, scène 3, MADAME-DAMIS)
  15. Avec votre parmission, à qui parlez-vous donc, Madame ? (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
  16. À vous, ma mie. (Acte 1, scène 3, MADAME-DAMIS)
  17. Comment me répondez-vous ? (Acte 1, scène 3, MADAME-DAMIS)
  18. Que dites-vous de ce discours, Chevalier ? (Acte 1, scène 3, MADAME DAMIS)
  19. Cousine, pensez-vous qu'elle me raille ? (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  20. Vous n'en pouvez pas douter. (Acte 1, scène 3, MADAME-DAMIS)
  21. Tenez, je vous parle à tous deux, car vous ne savez pas ce que vous dites, vous ne savez pas le tu autem. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
  22. Boutez-vous à votre devoir, honorez ma parsonne, traitez-moi de Madame, demandez-moi comment se porte ma santé, mettez au bout queuque coup de chapiau, et pis vous varrais. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
  23. Voulez-vous que je la complimente ? (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  24. Vous n'y songez pas, Chevalier, c'est une impertinente qui perd le respect, et vous devriez la faire taire. (Acte 1, scène 3, MADAME-DAMIS)
  25. Vous qui n'avez jamais quitté votre châtiau, cela vous passe, aussi bian que la vartu folichonne. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
  26. Mais, Blaise, faites donc réflexion que je vous parle. (Acte 1, scène 4, MADAME-DAMIS)
  27. Prenez un brin de patience, Madame, comportez-vous doucement. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  28. Carrez-vous, enfants. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  29. Ah çà, vous dites comme ça, Madame, que Madame vous a dit des impartinences. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  30. Pour réponse à ça, je vous dirai d'abord que ça se peut bian ; mais je ne m'en embarrasse point ; car je n'y prends ni n'y mets ; je ne nous mêlons point du tracas de Madame. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  31. C'est peut-être que le respect vous a manqué. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  32. En fin finale, accommodez-vous, Mesdames. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  33. Qu'en dites-vous, petite folle ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  34. Allez-y voir ; vous n'avez rien à me commander. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  35. À vous la balle, mon fils ; ne dérogez-vous point ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  36. Madame Damis, acoutez-moi ; tout ceci vous renvarse la çarvelle, c'est pis qu'une égnime pour vous et voute cousin. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  37. C'est que, ne vous en déplaise, j'en avons hérité de cent mille francs, sans compter les broutilles ; et voilà la preuve de mon dire, signé : Rapin. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  38. Monsieur, je suis votre serviteur, je vous fais réparation ; vous êtes sage, judicieux et respectable. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  39. Vous nous flattez par trop. (Acte 1, scène 4, CLAUDINE_BLAISE)
  40. Cela vous plaît à dire, et à nous de l'entendre. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  41. Et vous, Colin ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  42. On ne peut de répétitions plus spirituelles, vous m'enchantez, je n'en ai point assez dit : cent mille francs, capdebious ! (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  43. Vous vous moquez, vous êtes trop modestes, et si vous me fâchez, je vous compare aux astres tous tant que vous êtes. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  44. Me l'accorderez-vous, belle personne ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  45. Allons, vous n'êtes qu'un badin. (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
  46. Ne me refusez pas, je vous prie. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  47. Raccommodez-vous avec la cousine. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  48. Allons, Madame Damis, avancez ; j'ai mesuré le terrain : à vous le reste. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  49. Ni moi non plus, Madame Claudine ; je suis ravie de votre fortune, et je vous accorde mon amitié. (Acte 1, scène 4, MADAME-DAMIS)
  50. Je vous gratifions de la même, et je vous désirons bonne chance. (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
  51. Mettez une accolade brochant sur le tout, je vous prie. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  52. Je vous parmettons de le dire tout haut. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  53. Cousine, sentez-vous mon projet ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  54. Cette canaille a cent mille francs ; vous êtes veuve, je suis garçon ; voici un fils, voilà une fille ; vous n'êtes pas riche, mes finances sont modestes : les légitimes de la Garonne, vous les connaissez ; proposons d'épouser. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  55. Il est vrai que vous êtes noble ; moi, je le suis depuis le premier homme ; mais les premiers hommes étaient pasteurs ; prenez donc le pastoureau, et moi la pastourelle. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  56. En voulez-vous votre part ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  57. Colin est jeune, et sa jeunesse ne vous messiéra pas. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  58. Cousine, savez-vous souvent de quoi vit l'orgueil de la noblesse ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  59. De ces petites hontes qui vous arrêtent. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  60. Monsieur et Madame Blaise, si ces aimables enfants voulaient se promener un petit tour à l'écart, je vous ouvrirais une pensée qui me paraît piquante. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  61. Revenons à nos moutons ; vous savez qui je suis, vous me connaissez depuis longtemps. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  62. Vous ne teniez pas trop de compte de nous dans ce temps-là. (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  63. Vous savez donc qui je suis : le cousin Damis avait épousé la cousine. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  64. D'un autre côté, voilà Madame Damis, veuve de qualité, jeune et charmante ; ses facultés, vous les savez ; bonne seigneurie, grand château, ancien comme le temps, un peu délabré, mais on le maçonne. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  65. Or, elle vient de jeter sur Monsieur Colin un regard, que si le défunt en avait vu la friponnerie, je lui en donnais pour dix ans de tremblement de coeur ; ce regard, vous l'entendez, camarade ? (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  66. Vous y êtes, et la cousine rougit. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  67. En vérité, Chevalier, vous êtes un indiscret. (Acte 1, scène 5, MADAME-DAMIS)
  68. Je le garantis beau, je vous soutiens plus belle. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  69. Je vous disais donc que Madame a regardé Monsieur Colin, qu'elle le parcourait en le regardant, et semblait dire : Que n'êtes-vous à moi, le petit homme ; que vous seriez bien mon fait ! (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  70. Là-dessus je me suis mis à regarder Mademoiselle Colette ; la demoiselle en même temps a tourné les yeux dessus moi ; tourner les yeux dessus quelqu'un, rien n'est plus simple, ce semble ; cependant du tournement d'yeux dont je parle, de la beauté dont ils étaient, de ses charmes et de sa douceur, de l'émotion que j'ai sentie, ne m'en demandez point de nouvelles, voyez-vous, l'expression me manque, je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  71. Pardi tenez, j'avons quasi regret d'avoir comme ça baillé note mine à nos enfants, pisque ça vous tracasse. (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  72. Homme d'honneur, ce que vous dites est touchant ; mais il est un moyen. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  73. Je vous ai dit le mal, je vous montre le remède. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  74. Madame, êtes-vous d'avis que nous les guarissions ? (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  75. Ne rebutez pas les descendants que je vous offre, prenez place dans l'histoire. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  76. Tout va de plain-pied ici, il n'y a ni à monter ni à descendre, voyez-vous. (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  77. Puisque vous avez découvert ce que je pensais, je n'en ferai plus de mystère ; je souscris à tout ce que vous ferez, on sera content de mes manières. (Acte 1, scène 5, MADAME-DAMIS)
  78. Soit, Monsieur Blaise, je me réjouis de votre aventure ; vos enfants viennent de me l'apprendre ; je vous en fais compliment, et je vous prie en même temps de me donner les cinquante francs que vous me devez depuis un mois. (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  79. Vous ne sauriez me payer ? (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  80. Qu'appelez-vous confusion ? (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  81. Ne vous ai-je pas donné mon argent ? (Acte 1, scène 7, LE FISCAL)
  82. Eh bian oui, je ne vais pas à l'encontre ; vous me l'avez baillé, je l'ons reçu, je vous le dois ; je vous ai baillé mon écrit, vous n'avez qu'à le garder ; venez de jour à autre me demander votre dû, je ne l'empêche point ; je vous remettrons, et pis vous revianrez, et pis je vous remettrons, et par ainsi de remise en remise le temps se passera honnêtement ; velà comme ça se fait. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  83. Mais est-ce que vous vous moquez de moi ? (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  84. Boutez-vous à ma place. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  85. Voulez-vous que je me parde de réputation pour cinquante chétifs francs ? (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  86. Il vous est permis d'en prêter, dites-vous ? (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  87. Effectivement le privilège est noble, et d'ailleurs il vous convient mieux qu'à un autre ; car j'ai toujours remarqué que vous êtes naturellement généreux. (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  88. Eh eh, oui, pas mal, vous tornez bian ça. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  89. Je prévois que vous aurez beaucoup de ces vertus-là, Monsieur Blaise. (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  90. Vous me plaisez. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  91. Je ne vous parlerai plus de ce que vous me devez. (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  92. Si fait da, je voulons que vous nous en parliez ; faut-il pas que je vous amusions ? (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  93. Comme vous voudrez ; je satisferai là-dessus à la dignité de votre nouvelle condition ; et vous me paierez quand il vous plaira. (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  94. Mais vous avez l'âme belle, et j'ai une grâce à vous demander, laquelle est de vouloir bien me prêter cinquante francs. (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  95. Tenez, fiscal, je sis ravi de vous sarvir ; prenez. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  96. Vous velà payé, fiscal ? (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  97. Ça est bian malhonnête à vous. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  98. Monsieur, que vous plaît-il de moi ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  99. Il me plaît que vous bailliez une petite leçon de bonne manière à nos enfants : dressez-les un petit brin selon leur qualité, à celle fin qu'ils puissent tantôt batifoler à la grandeur, suivant les balivarnes du biau monde ; vous ferez bian ça ? (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  100. N'importe, petit garçon, faites ce qu'on vous dit. (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  101. Écoutez tous deux ce qu'il vous dira auparavant, et pis venez, quand vous saurez la politesse ; car je vous marie tous deux, voyez-vous! (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  102. Prenez, Monsieur Colin, que vous êtes l'amant de Mademoiselle Colette ; parlez-lui d'amour, et elle vous répondra ; voyons. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  103. Parlez-donc, Mademoiselle, vous velà donc ? (Acte 1, scène 9, COLIN)
  104. Car il ne faut pas tant de priambule ; et c'est ce qui fait d'abord que je vous veux pour femme. (Acte 1, scène 9, COLIN)
  105. Je dis qu'il en arrivera ce qu'il pourra ; mais que voute discours me hausse la couleur, parce que je n'avons pas la coutume d'entendre prononcer les choses que vous mettez en avant. (Acte 1, scène 9, COLETTE)
  106. Ça est vrai, Mademoiselle ; mais vous serez pus accoutumée à la seconde fois qu'à la première, et de fois en fois vous vous y accoutumerez tout à fait. (Acte 1, scène 9, COLIN)
  107. Je ne dirai pas que vous serez ma femme ; mais ça n'empêchera pas que je ne sois votre homme. (Acte 1, scène 9, COLIN)
  108. Vous avez le goût d'une épaisseur !... (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  109. Laissons tout cela ; tenez je m'en vas, je n'aime pas à être à l'école ; je parlerai à l'aventure ; laissez venir Madame Damis ; pisqu'alle est veuve, alle me fera mieux ma leçon que vous. (Acte 1, scène 9, COLIN)
  110. Adieu, mijaurée ; je vous salue, noute magister. (Acte 1, scène 9, COLIN)
  111. Premièrement, je crois qu'il a raison, quand il vous appelle une mijaurée. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  112. Mais, Monsieur le Chevalier, c'est une autre histoire ; sa mine me plaît ; vous varrez, vous varrez comme ça me démène le coeur. (Acte 1, scène 10, COLETTE)
  113. Voulez-vous que je lui dise que je l'aime ? (Acte 1, scène 10, COLETTE)
  114. Tout le sang de la famille court la poste ; patience, mon écolière ; je vous disais donc quelque chose..., où en étions-nous ? (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  115. Quand les révérences seront faites, vous aurez une certaine modestie, qui sera relevée d'une certaine coquetterie... (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  116. Vous serez... timide. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  117. Ma foi, vous y êtes. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  118. Mademoiselle, vous dira-t-il en vous abordant, vous voyez le plus humble des vôtres. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  119. Et moi, je vous remarcie de votre humilité, ce li ferai-je. (Acte 1, scène 10, COLETTE)
  120. Que vous êtes aimable ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  121. Qu'on a de plaisir à vous contempler ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  122. Qu'il serait heureux de vous plaire, et qu'un coeur qui vous adore goûterait d'admirables félicités ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  123. Puis-je espérer que vous aurez pour agréable la tendresse de votre amant ?... (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  124. Vous me lorgnez d'une manière qui me transporte. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  125. Est-ce que vous m'aimeriez ? (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  126. Après ce soupir-là il deviendra fou, il ne dira plus que des extravagances ; quand vous verrez cela, vous vous rendrez, vous lui direz : je vous aime. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  127. Adieu donc ; je vous mets la bride sur le cou. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  128. Mettez-vous en chemin ; je vous promets le plus beau temps du monde. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  129. J'ai quitté la compagnie, je n'ai pu, Mademoiselle, résister à l'envie de vous voir. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  130. N'êtes-vous pas la receleuse ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  131. Donnez-m'en des nouvelles, je vous prie. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  132. Monsieur, pour ce qui est de votre coeur, je ne l'avons pas vu ; si vous me disiez la parsonne qui l'a prins, on varrait ça. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
  133. Vous ne la connaissez donc pas ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  134. Vous ne la connaissez pas ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  135. Cadédis, je vous prends sur le fait ; vous portez les yeux de celle qui m'a fait le vol. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  136. Parlez, ne vous voyez-vous jamais dans le cristal de vos fontaines ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  137. Patience, eh qu'y voyez-vous ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  138. Que répondez-vous à ce que je dis ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  139. Quand vous avez tiré dessus, quand vous l'avez incendié, qu'il se portait bien, et que vous l'avez fait malade ! (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  140. Ne vous effrayez point ; sans crier au meurtre, je trouve un expédient ; vous m'avez maltraité le coeur, faites les frais de sa guérison ; j'attendrai, je suis accommodant, le vôtre me servira de nantissement, je m'en contente. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  141. Vous êtes bian fin ! (Acte 1, scène 12, COLETTE)
  142. Si vous l'aviez une fois, vous le garderiez peut-être. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
  143. Je vous le garderais ! (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  144. Vous sentez donc cela, mignonne ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  145. Une légion de coeurs, si je vous les donnais, ne paierait pas cette expression affectueuse ; mais achevez ; vous êtes naïve, développez-vous sans façon, dites le vrai ; vous m'aimez ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  146. Allez, allez toujours ; je vous garde ça, quand je vous verrai dans le transport. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
  147. Vous me demandez mon coeur ; mais il est tout neuf ; et le vôtre a peut-être sarvi. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
  148. Le mien, pouponne, savez-vous ce qu'on en dit dans le monde, le nom qu'on lui donne ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  149. Et moi, qui ne sais pas plaider, vous varrez que je pardrai cette cause-là. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
  150. Je vous entends, mon âme, ce regard-là décide ; je triomphe, je suis vainqueur ; mais faites doucement, la victoire m'étourdit, je m'égare, la tête me tourne ; ménagez-moi, je vous prie. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  151. Le papa vous donne à moi ; signez, paraphez la donation, dites que je vous plais. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  152. Pour ça, oui, vous me plaisez ; n'y a que faire de patarafe à ça. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
  153. Vous me ravissez sans me surprendre ; mais voici Madame Damis et le beau-frère ; nos affaires sont faites ; ils viennent convenir des leurs. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  154. Monsieur Colin, vous aime-t-on ? (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  155. J'allons être mariés ensemble, ça me réjouit ; ça vous rend-il gaillarde ? (Acte 1, scène 14, COLIN)
  156. La connaissez-vous ? (Acte 1, scène 14, COLIN)
  157. Parlons de vous. (Acte 1, scène 14, COLIN)
  158. Je sis riche, ous êtes belle, je vous aime bian, tout ça rime ensemble ; comment me trouvez-vous ? (Acte 1, scène 14, COLIN)
  159. Il ne vous manque qu'un peu d'éducation, Colin. (Acte 1, scène 14, MADAME-DAMIS)
  160. Marions-nous ; vous en varrez la preuve. (Acte 1, scène 14, COLIN)
  161. Je crois que vous m'aimerez ; mais écoutez, Colin ; il faudra vous conformer un peu à ce que je vous dirai ; j'ai de l'éducation, moi, et je vous mettrai au fait de bien des choses. (Acte 1, scène 14, MADAME-DAMIS)
  162. C'est comme qui dirait beaucoup ; mais c'est que la confusion vous rend le coeur chiche ; baillez-moi votre main que je la baise ; ça vous mettra pus en train. (Acte 1, scène 14, COLIN)
  163. Doucement, Colin, vous passez les bornes de la bienséance. (Acte 1, scène 14, MADAME-DAMIS)
  164. Ça se prête ; et je sis bon pour vous rendre. (Acte 1, scène 14, COLIN)
  165. Velà une belle bagatelle voirement vous en varrez bian d'autres. (Acte 1, scène 14, COLIN)
  166. Eh bien mes amis, êtes-vous tous d'accord ? (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
  167. J'ai cru devoir vous avertir que Monsieur Rapin fit hier banqueroute, et que l'état dans lequel il laisse ses affaires fait juger qu'il passe en pays étranger ; il doit à plusieurs personnes, et ne laisse pas un sol ; j'ai pris toutes les mesures convenables en pareil cas, j'y suis intéressé moi-même ; mais je ne vois nulle espérance. (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
  168. Mandez-moi cependant ce que vous voulez que je fasse ; j'attends votre réponse, et suis... (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
  169. Blaise, mon ami, il ne me reste plus qu'à vous répéter ce que le procureur a mis au bas de sa missive : et suis... (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
  170. Adieu, Colette, je vous quitte avec douleur. (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
  171. Bonsoir, la cousine ; adieu, le cousin ; mes compliments à vos aïeux, à cause du bon sens qu'ils vous ont laissé. (Acte 1, scène 15, ARLEQUIN)
  172. Sieur Blaise, vous m'avez pris sur le pied de cent écus par an ; il y a un jour que je suis ici ; calculons, payez et je pars. (Acte 1, scène 15, ARLEQUIN)
  173. Venez boire itou, vous ; bon voyage après, et pis, adieu le biau monde. (Acte 1, scène 15, BLAISE)

L'ÃŽLE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES (1727)

  1. Vous voilà, Marquis ! (Prologue, scène 2, LA COMTESSE)
  2. Bonjour, Chevalier ; êtes-vous venu avec des dames ? (Prologue, scène 2, LA COMTESSE)
  3. Assurément, le titre est rebutant ; qu'en dites-vous, Monsieur le Conseiller ? (Prologue, scène 2, LA COMTESSE)
  4. Il sera difficile de vous donner ce plaisir-là. (Prologue, scène 2, LE MARQUIS)
  5. Voulez-vous bien nous dire ce que c'est que vos Petits Hommes ? (Prologue, scène 3, LA COMTESSE)
  6. Où les avez-vous pris ? (Prologue, scène 3, LA COMTESSE)
  7. Vous deviez changer votre titre à cause des dames. (Prologue, scène 3, LE MARQUIS)
  8. Nous ne voulions point vous tromper ; nous vous disons ce que c'est, et vous êtes venus sur l'affiche qui vous promet des petits hommes ; d'ailleurs, nous avons mis aussi l'Ile de la Raison. (Prologue, scène 3, L'ACTEUR)
  9. Madame, vous allez voir de quoi il s'agit. (Prologue, scène 3, L'ACTEUR)
  10. Si cette comédie peut vous faire quelque plaisir, ce serait vous l'ôter que de vous en faire le détail : nous vous prions seulement de vouloir bien vous y prêter. (Prologue, scène 3, L'ACTEUR)
  11. Pour moi, je verrai vos hommes tout aussi petits qu'il vous plaira. (Prologue, scène 3, LE MARQUIS)
  12. Tenez, petites créatures, mettez-vous là en attendant que le gouverneur vienne vous voir : vous n'êtes plus à moi ; je vous ai donné à lui, adieu ; je vous reverrai encore, avant de m'en retourner chez moi. (Acte 1, scène 1, L'INSULAIRE)
  13. Mais, Messieurs, depuis six mois que nous avons été pris par cet insulaire qui vient de nous mettre ici, que vous est-il arrivé ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  14. Vous a-t-il regardé comme des créatures raisonnables, comme des hommes ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  15. Vous a-t-on à tretous appris la langue du pays ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  16. Là, tâtez-vous, camarades ; tâtez-vous itou, Mademoiselle. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  17. N'y a-t-il rian à redire après vous ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  18. Pourquoi nous dites-vous cela ? (Acte 1, scène 2, LE PHILOSOPHE)
  19. Vous avez raison. (Acte 1, scène 2, SPINETTE)
  20. C'est-à-dire que moi qu'on appelait le grand Blaise, moi qui vous parle, il n'y a pus de nouvelles de moi : je ne savons pas ce que je sis devenu ; je ne trouve pus dans mon pourpoint qu'un petit reste de moi, qu'un petit criquet qui ne tiant pas plus de place qu'un éparlan. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  21. Je vois bian que vous êtes aplatis itou ; mais me voyez-vous comme je vous vois, vous autres ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  22. Vous ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  23. Vous me montrez là quelque chose de bien extraordinaire : il n'y a assurément rien de pareil dans le monde. (Acte 1, scène 3, LE GOUVERNEUR)
  24. En vérité, puisque vous me les donnez, je les accepte avec plaisir. (Acte 1, scène 3, LE GOUVERNEUR)
  25. Mon petit mignon, que vous êtes aimable ! (Acte 1, scène 3, FLORIS)
  26. Vous me paraissez généreux, Seigneur ; secourez-moi, indiquez-moi, si vous le pouvez, de quoi reprendre ma figure naturelle. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
  27. Monsieu le Gouverneux, ou bian Monsieu le Roi, je ne savons lequel c'est ; et vous, Mademoiselle sa fille, et Monsieur son garçon, il n'y a qu'un mot qui sarve. (Acte 1, scène 3, BLAISE)
  28. Venez me voir avaler ma pitance, vous varrez s'il y a d'homme qui débride mieux ; je ne sis pas pus haut que chopaine, mais morgué ! (Acte 1, scène 3, BLAISE)
  29. Dans cette chopaine vous y varrez tenir pinte. (Acte 1, scène 3, BLAISE)
  30. Non, mon petit rat ; vous serez à moi, et j'aurai soin de vous. (Acte 1, scène 3, FLORIS)
  31. Que me dites-vous là ? (Acte 1, scène 4, LE GOUVERNEUR)
  32. Vous n'avez pas remarqué les grâces de ma femelle. (Acte 1, scène 4, PARMENÈS)
  33. Blectrue, c'est à vous à qui je les confie. (Acte 1, scène 4, LE GOUVERNEUR)
  34. Je vous charge du soin de les éclairer ; n'y perdez point de temps ; interrogez-les ; voyez ce qu'ils sont et ce qu'ils faisaient ; tâchez de rétablir leur âme dans sa dignité, de retrouver quelques traces de sa grandeur. (Acte 1, scène 4, LE GOUVERNEUR)
  35. Seigneur, dès ce moment je vais travailler à l'emploi que vous me donnez. (Acte 1, scène 4, BLECTRUE)
  36. Mégiste, je vous prie de dire qu'on me les amène ici. (Acte 1, scène 5, BLECTRUE)
  37. Jolies petites marmottes, écoutez-moi ; nous soupçonnons que vous êtes des hommes. (Acte 1, scène 7, BLECTRUE)
  38. En doutant que nous soyons des hommes, vous nous faites douter si vous en êtes. (Acte 1, scène 7, LE PHILOSOPHE)
  39. Point de colère, vous y êtes sujet : ce sont des mouvements de quadrupèdes que je n'aime point à vous voir. (Acte 1, scène 7, BLECTRUE)
  40. vous qui parlez, savez-vous bian que si vous êtes noute prouchain, que c'est tout le bout du monde ? (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  41. Doucement, petits singes ; apaisez-vous, je ne demande qu'à sortir d'erreur ; et le parti que je vais prendre pour cela, c'est de vous entretenir chacun en particulier, et je vais vous laisser un moment ensemble pour vous y déterminer : calmez-vous, nous ne vous voulons que du bien ; si vous êtes des hommes, tâchez de devenir raisonnables : on dit que c'est pour vous le moyen de devenir grands. (Acte 1, scène 7, BLECTRUE)
  42. Vous prenez bian voute temps pour des gasconnades ! (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  43. Idée poétique que cela, Monsieur le Poète, car vous m'avez dit que vous l'étiez. (Acte 1, scène 8, LE PHILOSOPHE)
  44. Ma foi, Monsieur de la philosophie, car vous m'avez dit que vous l'aimiez, une idée de poète vaut bien une vision de philosophe. (Acte 1, scène 8, LE POÈTE)
  45. Ou avez le temps de vous ennuyer ; patience. (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  46. La foulie vous blesse tout à fait, vous autres ; alle ne fait que m'égratigner, moi : stapendant, voyez que j'ai bon air avec mes égratignures ! (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  47. Tenez, philosophe, vous qui parlez, voute taille est la plus malingre de toutes. (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  48. Vous n'êtes pas chanceux en aubarges. (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  49. Des gens dé botre métier, cependant, lé bon sens n'en est pas célèbre ; n'avez-vous pas dit qué bous étiez en voyage pour une épigramme ? (Acte 1, scène 8, FONTIGNAC)
  50. À vous lé dé, Madame. (Acte 1, scène 8, FONTIGNAC)
  51. Taisez-vous, vos raisonnements ne me plaisent pas. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  52. Vous nous faites là de beaux contes ! (Acte 1, scène 8, LE MÉDECIN)
  53. Je ne crois pas, Monsieur de Fontignac, que vous m'ayez vu faire de folies. (Acte 1, scène 8, LE COURTISAN)
  54. En effet, faut que vous ayez de maîtres vartigos dans voute tête. (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  55. Allons, mes petits amis, lequel de vous veut lier le premier conversation avec moi ? (Acte 1, scène 9, BLECTRUE)
  56. Allons, causons ensemble ; j'ai bonne opinion de vous, puisque vous avez déjà eu l'instinct d'apprendre notre langue. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  57. Ou du moins vous nous croyez tels, et nous aussi ; mais cette petitesse réelle ou fausse ne nous est venue que depuis que nous avons mis le pied sur vos terres. (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  58. En êtes-vous bien sûr ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  59. Je vous dis la vérité. (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  60. Petit bonhomme, veuille le ciel que vous ne vous trompiez pas, et que ce soit mon semblable que j'embrasse dans une créature pourtant si méconnaissable ! (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  61. Vous me pénétrez de compassion pour vous. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  62. vous seriez un homme ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  63. Qui vous a donc mis dans l'état où vous êtes ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  64. Ne serait-ce pas que vous seriez déchu de la grandeur d'une créature raisonnable ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  65. Ne porteriez-vous pas la peine de vos égarements ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  66. Croyez-vous, mon cher ami ? (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  67. N'en doutez point, mon cher : j'ai des raisons pour vous dire cela, et je me sens saisi de joie, puisque vous commencez à le soupçonner vous-même. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  68. Je crois vous reconnaître à travers le déguisement humiliant où vous êtes : oui, la petitesse de votre corps n'est qu'une figure de la petitesse de votre âme. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  69. Vous retombez en arrière. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  70. Je ne dis pas encore que ma définition vous convienne ; mais voyons : que faisiez-vous dans le pays dont vous êtes ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  71. Vous n'avez point dans votre langue de mot pour définir ce que j'étais. (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  72. Vous étiez donc quelque chose de bien étrange ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  73. Vous ne me répondez rien ? (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  74. Je vous dis qu'ils riaient. (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  75. Et pourquoi faisiez-vous ces ouvrages ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  76. Pour être loué, et admiré même, si vous voulez. (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  77. Vous aimiez donc bien la louange ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  78. Ce que vous dites là peut se penser. (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  79. Quand on vous admirait, et que vous croyiez en être digne, alliez-vous dire aux autres : Je suis un homme admirable ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  80. Vous cachiez que vous étiez un ridicule, et vous ne l'étiez qu'incognito. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  81. Attendez donc, expliquons-nous ; comment l'entendez-vous ? (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  82. N'êtes-vous pas de mon sentiment ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  83. voyez-vous cela comme moi ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  84. Allez, mon fils, allez ; faites de sérieuses réflexions sur vous ; tâchez de vous mettre au fait de toute votre sottise. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  85. Vous savez qu'on les a toutes mises chacune dans une cage. (Acte 1, scène 12, MÉGISTE)
  86. Amènerai-je celle que vous demandez dans la sienne ? (Acte 1, scène 12, M?GISTE)
  87. Ne tient-il qu'à vous ouvrir votre cage pour vous rendre content ? (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  88. Pargué, faut que vous radotiez, vous autres, pour nous enfarmer. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  89. Vous n'êtes, dit-on, devenus petits qu'en entrant dans notre île. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  90. Sur ce pied-là, il faut que vous sachiez une chose. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  91. Deux, si vous voulez. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  92. Il y a deux siècles qu'on prit ici de petites créatures comme vous autres. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  93. Voulez-vous gager que je sommes dans leur cage ? (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  94. On les traita comme vous ; car ils n'étaient pas plus grands ; mais ensuite ils devinrent tout aussi grands que nous. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  95. Pargué, si jamais voute chemin s'adonne jusqu'à Passy, vous varrez un brave homme ; je trinquerons d'importance. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  96. Mon petit mignon, je vous l'ai déjà dit, rien que devenir raisonnable. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  97. Apparemment qu'elle ne l'était pas ; et sans doute vous êtes de même ? (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  98. Mon petit ami, vous êtes dans le bon chemin. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  99. Vous pensez à merveille. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  100. Ne vous lassez point. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  101. Prenez garde ; l'aveu que vous faites de manquer de raison n'est peut-être pas comme il faut : peut-être ne le faites-vous que dans la seule vue de rattraper votre figure ? (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  102. Si je savions écrire, je vous griffonnerions un petit mémoire de mes fredaines ; ça serait pus tôt fait. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  103. Je ne saurais ; car je n'ai presque point l'idée de ce que vous êtes. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  104. Mais repassez cela vous-même, et excitez-vous à aimer la raison. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  105. Voyez la douceur et la tranquillité qui règnent parmi nous ; n'en êtes-vous pas touché ? (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  106. Ça est vrai ; vous m'y faites penser. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  107. Vous avez des faces d'une bonté, des physolomies si innocentes, des coeurs si gaillards... (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  108. Allons, mon ami, je ne vous quitte pus. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  109. Tenez, tout en vous contant ça, velà que je sis en transport. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  110. Vous n'aimez pas plus tôt la raison, que vous en êtes récompensé. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  111. Je vous dirai que je suis premièrement un ivrogne : parsonne n'a siroté d'aussi bon appétit que moi. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  112. Vous ne sauriez croire avec quelle joie je vois votre changement. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  113. Que dites-vous là, mon cher ? (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  114. Vous redevenez petit. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  115. Que je vous embrasse, camarade. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  116. Mon père m'a fait, et vous m'avez refait. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  117. Ménagez-vous donc bien désormais. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  118. Morgué, de l'humilité, vous dis-je. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  119. Ils valont mieux que moi : je sis le pire de tous ; faut les secourir ; et tantôt, si vous voulez, je leur ferai entendre raison. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  120. Vous raisonnez fort juste. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  121. Vrament grand marci à vous. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  122. Vous vaudrez mieux qu'un autre pour les instruire ; vous sortez du même monde, et vous aurez des lumières que je n'ai point. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  123. Que vous n'avez point ! (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  124. Ça vous plaît à dire. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  125. C'est vous qui êtes le soleil, et je ne sis pas tant seulement la leune auprès de vous, moi : mais je ferons de mon mieux, à moins qu'ils me rebutiont à cause de ma chétive condition. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  126. Vous m'avez dit que vous étiez un laboureur. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  127. Et ils vous mépriseraient ! (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  128. Tirons parti de leur démence sur votre chapitre ; qu'ils soient humiliés de vous voir plus raisonnable qu'eux, vous dont ils font si peu de cas. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  129. Seigneur Blectrue, en voilà un qui veut absolument vous parler. (Acte 1, scène 15, MÉGISTE)
  130. Il ne tiendra qu'à vous qu'il vous en arrive autant, petit bonhomme. (Acte 1, scène 16, BLECTRUE)
  131. Tenez, il en sait le moyen, lui ; et je vous laisse ensemble. (Acte 1, scène 16, BLECTRUE)
  132. Allons, mon ami, jé rémets lé pétit goujon entré vos mains ; jé vous en récommandé la métamorphose. (Acte 1, scène 17, FONTIGNAC)
  133. Pour de ceti-là, il me faut du conseil ; car faura peut-être vous étouffer pour vous guarir, voyez-vous ! (Acte 1, scène 17, BLAISE)
  134. Imaginez-vous qué du ridiculé dé mon maîtré, il en a plus dé moitié dé ma façon. (Acte 1, scène 17, FONTIGNAC)
  135. Vous allez donc hausser. (Acte 1, scène 17, BLAISE)
  136. j'ons bian de la satisfaction de tout ça : j'ons guari Monsieu de Fontignac, et pis Monsieu de Fontignac vous a guarie ; et par ainsi, de guarison en guarison, je me porte bian, il se porte bian, vous vous portez bian : et velà trois malades qui sont devenus médecins ; car vous êtes itou médeceine envars les autres, Mademoiselle Spinette. (Acte 3, scène 1, BLAISE)
  137. Ne le pardez pas, vous ; ça est bian casuel entre les mains d'une fille. (Acte 3, scène 1, BLAISE)
  138. Je vous suis bien obligée de l'avertissement. (Acte 3, scène 1, SPINETTE)
  139. Messieurs, voilà un de vos camarades qui m'a demandé en grâce de vous l'amener pour vous voir. (Acte 3, scène 2, MÉGISTE)
  140. Taisez-vous donc, gourmand. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  141. Est-ce que la pitance vous manque ici ? (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  142. Vous varrez, vous varrez. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  143. Voulez-vous que ce soit moi qui le traite ? (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  144. Sans douté ; l'honnur vous appartient ; vous êtes lé doyen dé tous. (Acte 3, scène 2, FONTIGNAC)
  145. c'est à moi à me taire où vous êtes. (Acte 3, scène 2, SPINETTE)
  146. Ça vous passe, mon mignon ; et j'allons, pisque ma compagnée l'ordonne, vous apprenre à devenir grand garçon, et le tu autem de voute petitesse : mais je vas être brutal, je vous en avartis ; faut que j'assomme voute rapetissement avec des injures : demandez putôt aux camarades. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  147. Il n'y a ni docteur ni doctraine ; quand vous seriez apothicaire. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  148. Bon, jé vous félicité du parti qué vous prénez. (Acte 3, scène 2, FONTIGNAC)
  149. Premièrement, faut commencer par vous dire qu'on êtes un sot d'être médecin. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  150. Dites-moi, sans vous fâcher, étiez-vous en ménage, aviez-vous femme là-bas ? (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  151. Avez-vous des enfants ? (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  152. Non, vous dis-je. (Acte 3, scène 2, LE MÉDECIN)
  153. De quoi guarissiez-vous donc le monde ? (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  154. Vous avez beau dire, j'étais plus couru qu'un autre. (Acte 3, scène 2, LE MÉDECIN)
  155. ne dites-vous pas qu'ou êtes riche ? (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  156. Eh mais, morgué, pisque vous n'avez pas besoin de gagner voute vie en tuant le monde, ou avez donc tort d'être médecin. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  157. Encore est-ce, quand c'est la pauvreté qui oblige à tuer les gens ; mais quand en est riche, ce n'est pas la peine ; et je continue toujours à dire qu'ou êtes un sot, et que, si vous voulez grandir, faut laisser les gens mourir tout seuls. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  158. Et moi, je les rends aux dieux de l'état où vous êtes. (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  159. Je me proposais de vous le persuader, mes enfants ; dans votre pays vous retomberiez peut-être. (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  160. Mais à propos de soleil, dites-moi, papa Blectrue : tantôt, en passant, j'ons rencontré une jeune poulette du pays, tout à fait gentille, ma foi, qui m'a pris la main, et qui m'a dit : Vous velà donc grand ! (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  161. Ça vous va fort bian ; je vous en fais mon compliment. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  162. Et pis, en disant ça, les yeux li trottaient sur moi, fallait voir ; et pis : Mon biau garçon, regardez-moi ; parmettez que je vous aime. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  163. Mademoiselle, vous vous gaussez, ai-je repris ; ce n'est pas moi qui baille les parvilèges, c'est moi qui les demande. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  164. Et pis vous êtes venu, et j'en avons resté là. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  165. Cela signifie qu'elle vous aime et qu'elle vous en faisait la déclaration. (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  166. Allons, allons, vous êtes un gausseux. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  167. Vous voudriez que les hommes attaquassent les femmes ! (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  168. Que deviendra l'amour, si c'est le sexe le moins fort que vous chargez du soin d'en surmonter les fougues ? (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  169. Vous mettrez la séduction du côté des hommes, et la nécessité de la vaincre du côté des femmes ! (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  170. Et si elles y succombent, qu'avez-vous à leur dire ? (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  171. C'est vous en ce cas qu'il faut déshonorer, et non pas elles. (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  172. Je vous avoue que j'aurai bien de la peine à m'accoutumer à vos usages, quoique sensés. (Acte 3, scène 3, SPINETTE)
  173. Tant pis, je vous regarde comme retombée. (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  174. Oui, je me rends ; je ferai tout ce qu'on voudra ; et pour preuve de mon obéissance, tenez, Fontignac, je vous prie de m'aimer, je vous en prie sérieusement. (Acte 3, scène 3, SPINETTE)
  175. Vous êtes bien pressante. (Acte 3, scène 3, FONTIGNAC)
  176. Je sens que vous avez raison, Monsieur Blectrue ; et je vous promets de me conformer à vos lois. (Acte 3, scène 3, SPINETTE)
  177. Laissez-moi vous aider itou. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  178. Je vais de ce pas dire qu'on vous l'amène. (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  179. Tatigué, Mademoiselle Spinette, qu'en dites-vous ? (Acte 3, scène 4, BLAISE)
  180. Mon beau garçon, je vous retrouve ; et vous, Mademoiselle, je suis bien ravie de vous voir comme vous êtes. (Acte 3, scène 5, L'INSULAIRE)
  181. Pour moi, vous me paraissez tel. (Acte 3, scène 5, L'INSULAIRE)
  182. Vous voyez bian qu'alle me conte la fleurette. (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  183. Mais, Mademoiselle, parlez-moi, dans queulle intention est-ce que vous me dites que je sis biau ? (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  184. Est-ce que je vous plais ? (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  185. Souvenez-vous bian que je n'y saurais que faire. (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  186. Me trouvez-vous si désagréable ? (Acte 3, scène 5, L'INSULAIRE)
  187. Vous ! (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  188. Là, là, ma mie, vous revianrez. (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  189. Ne vous découragez pas, entendez-vous ? (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  190. Vous gagnez trop de terrain, et j'en ai honte. (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  191. Par quel enchantement avez-vous repris votre figure naturelle ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  192. Vous savez, Madame, que tantôt Fontignac et ce paysan croyaient que nous n'étions petits que parce que nous manquions de raison ; et ils croyaient juste : cela s'est vérifié. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  193. Fontignac a eu autant de peine à me persuader que j'en ai après vous, ma chère maîtresse ; mais je me suis rendue. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  194. Pendant qu'un manant comme moi porte l'état d'une criature raisonnable, voulez-vous toujours garder voute état d'animal, une damoiselle de la cour ? (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  195. Ne vous fâchez pas, ce n'est que par charité que je vous méprisons. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  196. Ne savez-vous pas que vous êtes jeune, belle, et fille de condition ? (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  197. Madame, vous comptez si bien, que ce n'est pas la peine que je m'en mêle. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  198. Vous voyez bian qu'on vous a baillé de la marchandise pour voute argent. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  199. Oui, ruminez, mâchez bian ça en vous-même, à celle fin que ça vous sarve de médecaine. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  200. Enfin, Spinette, je veux croire que tout ceci est de bonne foi ; mais je ne vois rien en moi qui ressemble à ce que vous dites. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  201. Morgué, pourtant je vous approchons la lantarne assez près du nez. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  202. Aidez-vous, Madame ; songez, par exemple, à ce que c'est qu'une toilette. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  203. Vous souvenez-vous, ma chère maîtresse, de cette quantité d'outils pour votre visage qui était sur la vôtre ? (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  204. N'est-il pas vrai qu'à votre miroir, un jour, un regard doux vous a coûté plus de trois heures à attraper ? (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  205. Encore n'en attrapâtes-vous que la moitié de ce que vous en vouliez ; car, quoique ce fût un regard doux, il s'agissait aussi d'y mêler quelque chose de fier : il fallait qu'un quart de fierté y tempérât trois quarts de douceur ; cela n'est pas aisé. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  206. On n'a pas la balance à la main ; je vous voyais faire, et je ne vous regardais que trop. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  207. J'en possédais plus d'un mille qui étaient autant de coups de pistolet, moi qui n'avais étudié que sous vous. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  208. Vous en aviez un qui était vif et mourant, qui a pensé me faire perdre l'esprit : il faut qu'il m'ait coûté plus de six mois de ma vie, sans compter un torticolis que je me donnai pour le suivre. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  209. Mais de cette manière-là, vous autres femmes dans le monde qui tirez sur les gens, je comprends qu'ou êtes comme des fusils. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  210. Ne vous troublez point, Madame ; c'est un coeur tout à vous qui vous parle. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  211. Combien en avez-vous trouvé de boursouflés, parce qu'ils étaient gras ? (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  212. Vous n'accordiez que la peau sur les os à celui qui était maigre. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  213. Je vous l'avais promis, et si vous m'en croyez, nous resterons ici. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  214. Il ne vous sera pas difficile d'en être aimée. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  215. Vous, Madame ? (Acte 3, scène 7, PARMENÈS)
  216. Et vous, Madame, l'état où vous étiez nous cachait une charmante figure. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  217. Je vous demande votre amitié. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  218. J'allais vous demander la vôtre, Madame, avec un asile éternel en ce pays-ci. (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  219. Vous ne pouvez, ma chère amie, nous faire un plus grand plaisir ; et si la modestie permettait à mon frère de s'expliquer là-dessus, je crois qu'il en marquerait autant de joie que moi. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  220. Morgué, à propos, ce n'est pas comme ça qu'il faut répondre ; c'est à li à tenir sa morgue, et non pas à vous. (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  221. Ainsi, ma chère amie, si vous aimiez mon frère, ne faites point de façon de lui en parler. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  222. Comme vous voudrez. (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  223. Mon frère, Madame est instruite de nos usages, et elle a un secret à vous confier. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  224. Souvenez-vous qu'elle est étrangère, et qu'elle mérite plus d'égards qu'une autre. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  225. Pour moi, qui ne veux savoir les secrets de personne, je vous laisse. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  226. Je suis charmé, Madame, des noms caressants que ma soeur vous donne, et de l'amitié qui commence si bien entre vous deux. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  227. Nous vous sommes obligés de ce sentiment ; mais vous avez, dit-on, un secret à me confier. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  228. Serait-ce quelque service que je pourrais vous rendre ? (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  229. Il n'y a personne ici qui ne s'empresse à vous être utile. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  230. Vous avez bien de la bonté. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  231. Sans doute que les nôtres vous paraissent préférables ? (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  232. Cela est vrai, et personne ne m'engagerait plus vite à y renoncer que vous. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  233. Voyons, puis-je vous y aider ? (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  234. Je me prête autant que je puis à cette difficulté qui vous reste encore. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  235. Vous la nommez bien ; elle est vraiment difficulté. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  236. Mais, Prince, ne pensez-vous rien, vous-même ? (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  237. Faites pourtant réflexion que je suis étrangère, comme on vous l'a dit. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  238. Avez-vous du penchant pour quelqu'un ? (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  239. Me le promettez-vous ? (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  240. Vous voyez bien que ce n'est pas pour un autre. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  241. Cessez de rougir, Madame ; vous m'aimez et je vous aime. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  242. Que la franchise de mon aveu dissipe la peine que vous a fait le vôtre. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  243. Vous êtes aussi généreux qu'aimable. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  244. Et vous, aussi aimée que vous êtes digne de l'être. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  245. Je vous réponds d'avance du plaisir que vous ferez à mon père quand vous lui déclarerez vos sentiments. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  246. Rien ne lui sera plus précieux que l'état où vous êtes, et que la durée de cet état par votre séjour ici. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  247. Je n'ai plus qu'un mot à vous dire, Madame. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  248. Vous et les vôtres, vous m'appelez Prince, et je me suis fait expliquer ce que ce mot-là signifie ; ne vous en servez plus. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  249. Madame, je vous réconnais ; mes yeux rétrouvent cé qu'il y avait dé plus charmant dans lé monde ! (Acte 3, scène 9, FONTIGNAC)
  250. Oui, mon frère, rendez-vous aux exemples qui vous frappent ; vous nous voyez tous rétablis dans l'état où nous étions ; cela ne doit-il pas vous persuader ? (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  251. Moi qui vous parle, voyez ce que je suis aujourd'hui ; reconnaissez-vous votre soeur à l'aveu franc qu'elle a fait de ses folies ? (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  252. M'auriez-vous cru capable de ce courage-là ? (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  253. Pouvez-vous vous empêcher de l'estimer, et ne me l'enviez-vous pas vous-même ? (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  254. Morgué, il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour nous admirer, sans compter que velà Mademoiselle qui est la propre fille du Gouverneur et qui n'attend que la revenue de votre parsonne pour vous entretenir de vos beaux yeux : ce qui vous sera bian agriable à entendre. (Acte 4, scène 1, BLAISE)
  255. Oui, donnez-moi la joie de vous voir comme je m'imagine que vous serez. (Acte 4, scène 1, FLORIS)
  256. Sortez de cet état indigne de vous, où vous êtes comme enseveli. (Acte 4, scène 1, FLORIS)
  257. Si vous savez le plaisir qui vous attend dans le plus profond de vous-même ! (Acte 4, scène 1, FONTIGNAC)
  258. Quand est-ce donc que vous nous étoufferez itou ? (Acte 4, scène 1, BLAISE)
  259. Il n'y a pus que vous d'ostiné, avec ce faiseur de vars, qui est rechuté, et ce petit glorieux de phisolophe, qui est trop sot pour s'amender, et qui raisonne comme une cruche. (Acte 4, scène 1, BLAISE)
  260. Allons, mon frère, n'hésitez plus, je vous en conjure. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  261. nous en croirez-vous ? (Acte 4, scène 1, FLORIS)
  262. Je vous demande en grâce de vouloir bien me laisser un moment avec Fontignac. (Acte 4, scène 1, LE COURTISAN)
  263. Oui, mon frère, nous allons vous quitter ; mais, au nom de notre amitié, ne résistez plus. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  264. Blaise, né vous éloignez pas, pour mé prêter main-forte si j'en ai bésoin. (Acte 4, scène 1, FONTIGNAC)
  265. Jé lé crois : la raison et vous, dans lé fond, vous n'êtes vrouillés qué faute dé vous entendre. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  266. vous fais excuse ; vous êtes fourni ; votre emvarras né peut vénir qué dé l'avondancé du sujet. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  267. vous mettrai en pays dé connaissance ! (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  268. Vous plaisantez, sans doute, Fontignac ? (Acte 4, scène 2, LE COURTISAN)
  269. Vous n'y pensez pas. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  270. vous prends sur lé fait. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  271. Actuellément vous préludez par une petitesse. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  272. Il en est dé vous commé dé ces vases trop pleins ; on né peut les rémuer qu'ils né répandent. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  273. Voudriez-vous bien me dire quelle est cette faiblesse par laquelle je prélude ? (Acte 4, scène 2, LE COURTISAN)
  274. C'est la peur qué vous avez qué jé né vous épluche. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  275. N'avez-vous jamais vu d'enfant entre les bras dé sa nourrice ? (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  276. Connaissez-vous lé hochet dont elle agite les grelots pour réjouir lé poupon avecqué la chansonnette ? (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  277. Qué vous ressemvlez bien à cé poupon, vous autres grands seignurs ! (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  278. Régardez ceux qui vous approchent, ils ont tous lé hochet à la main ; il faut qué lé grélot joue, et qué sa chansonnette marché. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  279. Vous mé régardez ? (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  280. Qué pensez-vous ? (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  281. Que vous oubliez entièrement à qui vous parlez. (Acte 4, scène 2, LE COURTISAN)
  282. Cadédis, quittez la bavette ; il est bien temps qué vous soyez sévré. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  283. Lé respect qué vous démandez, voyez-vous, c'est lé sécouement du grélot ; mais j'ai perdu lé hochet. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  284. Cé n'est pas le bras à vous, c'est la tête qu'il faut vous rémettre ! (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  285. tête dé coutisan, cadédis, qué jé vous garantis aussi disloquée à sa façon, qu'aucun bras lé peut être. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  286. Vous criérez : Mais jé vous aime, et jé vous avertis qué jé suis sourd. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  287. Cadédis, qu'en feriez-vous ? (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  288. Lé moucheron à présent vous combattrait à force égale. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  289. Retirez-vous, insolent que vous êtes, retirez-vous. (Acte 4, scène 2, LE COURTISAN)
  290. Laissez-moi, vous dis-je ; mon plus grand malheur est de vous voir ici. (Acte 4, scène 2, LE COURTISAN)
  291. Qu'avez-vous donc qui vous fâche ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  292. Maîtré Blaise, vous savez lé dessein qué j'avais. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  293. Monsieur a cru qué jé l'avais piqué, quand jé né faisais encore qu'approcher ma lancetté pour lui tirer lé mauvais sang que vous lui connaissez. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  294. Morgué, quand alle vous manquerait, j'en avons pour tous deux, moi ; ne vous embarrassez pas. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  295. Mais, malheureux ; que li avez-vous donc dit, pour le rendre si rancunier ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  296. Il né m'a pas donné lé temps, vous dis-je. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  297. Quand vous êtes vénu, jé né faisais que peloter ; jé lé préparais. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  298. Vous le voulez bian ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  299. Je manierons ça tout doucettement, à celle fin que ça ne vous apporte guère de confusion. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  300. Où en étiez-vous ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  301. Je ne prétends pas qu'il vous parle à vous, car il n'en est pas daigne ; ce sera à moi qu'il parlera à l'écart. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  302. Vous rapportez des emprunts : qu'est-ce que ça fait, pourvu qu'on rende ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  303. Vous n'avez pas été si méchamment goulu que ça, peut-être ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  304. Vous varrez qu'ou aurez grugé queuque poisson. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  305. Là-bas si vous l'aviez vu caresser tout lé monde, et verbiager des compliments, promettré tout et né ténir rien ! (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  306. Qué dités-vous dé ces gens qui n'ont qué des mensonges sur lé visage ? (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  307. Je vous en prie, ne portez plus comme ça des bourdes sur la face. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  308. Des gens dont les yeux ont pris l'arrangement dé dire à tout lé monde : Jé vous aime ?... (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  309. Cé sont des caresses machinales, des bras à ressort qui d'eux-mêmes viennent à vous sans savoir cé qu'ils font. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  310. Qu'en dites-vous ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  311. Ça est honnête, et vous devez être content de la diffarance ; car velà, par exemple, un animal chargé de vivres : et bian ! (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  312. Oui-da, baillez-li cette libarté-là, ça vous ravigotera. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  313. Un jour vous vous trouviez avec un dé ces Messieurs. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  314. vous entendais vous entréfriponner tous deux. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  315. lui disiez-vous, jé n'estime à la cour personne autant qué vous ; jé m'en fais fort, jé lé dis partout, vous devez lé savoir ; cadédis, j'aime l'honnur, et vous en avez. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  316. Ou avez donc le coeur bien traîtreux, vous autres ! (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  317. Monsieur, jé les ai pleuré ces éloges, jé les ai pleuré, lé coquin vous louait, et né vous en estimait pas davantagé. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  318. Ça est vrai, il m'a dit qu'il vous attrapait comme un innocent. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  319. vous berçais, vous dis-jé. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  320. vous voyais affamé dé dupéries, vous en démandiez à tout le monde : donnez-m'en. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  321. vous en donnais, jé vous en gonflais, j'étais à même : la fiction mé fournissait mes matières ; c'était lé moyen dé n'en pas manquer. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  322. Voulez-vous à cette heure qu'il vous demande pardon ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  323. Êtes-vous assez robuste pour ça ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  324. Fontignac, et toi, mon ami Blaise, je vous remercie tous deux. (Acte 4, scène 3, LE COURTISAN)
  325. Vous vous amendiez donc en tapinois ? (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  326. vous revenez de loin ! (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  327. Sandis ; j'en suis tout extasié ; il faut qué jé vous quitte, pour en porter la nouvelle à la fille du Gouvernur. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  328. Alle vous aimera comme une folle. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  329. Vous, Monsieur le philosophe, vous, plus incapable que nous de devenir raisonnable, pendant qu'un homme de cour, peut-être de tous les hommes le plus frappé d'illusion et de folie, retrouve la raison ? (Acte 4, scène 4, LE COURTISAN)
  330. Si vous appelez cela des vers, il en a fait contre nous tous en forme de requête, qu'il adressait au Gouverneur, en lui demandant sa liberté ; et j'y étais moi-même accommodé on ne peut pas mieux. (Acte 4, scène 4, BLECTRUE)
  331. Que vous avais-je fait pour nous mettre dans une requête qui nous blâme ? (Acte 4, scène 4, BLAISE)
  332. Moi, je ne vous veux pas de mal. (Acte 4, scène 4, LE POÈTE)
  333. Pourquoi donc nous en faites-vous ? (Acte 4, scène 4, LE COURTISAN)
  334. Voulez-vous que je vous en dise quelques morceaux ? (Acte 4, scène 4, LE POÈTE)
  335. Taisez-vous, petit sarpent. (Acte 4, scène 4, BLAISE)
  336. Vous dites que vous n'êtes pas fou, pauvre rêveux : qu'en savez-vous si vous ne l'êtes pas ? (Acte 4, scène 4, BLAISE)
  337. pargué, c'est vous mener cheux vous. (Acte 4, scène 4, BLAISE)
  338. Tenez-vous grave, car j'aparçois la damoiselle d'ici qui vous contemple. (Acte 4, scène 4, BLAISE)
  339. Souvenez-vous de voute gloire, et aimez-la bian fiarement. (Acte 4, scène 4, BLAISE)
  340. Vous le voyez, Madame. (Acte 4, scène 5, LE COURTISAN)
  341. Que vous êtes aimable de cette façon-là ! (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  342. Je suis raisonnable, et ce bien-là est sans prix ; mais, après cela, rien ne me flatte tant, dans mon aventure, que le plaisir de pouvoir vous offrir mon coeur. (Acte 4, scène 5, LE COURTISAN)
  343. De rian, de rian ; vous en aurez avis. (Acte 4, scène 5, BLAISE)
  344. Vous m'offrez votre coeur, et c'est à moi à vous offrir le mien. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  345. Mais en vérité, Madame, j'aurais bien honte de suivre vos lois là-dessus : quand elles ont été faites, vous n'y étiez pas ; si on vous avait vue, on les aurait changées. (Acte 4, scène 5, LE COURTISAN)
  346. Je vous conjure, par toute la tendresse que je sens pour vous, de ne me plus tenir ce langage-là. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  347. Souvenez-vous que vous êtes un homme, et qu'il n'y aurait rien de si indécent qu'un abandon si subit à vos mouvements. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  348. Je vous instruis contre moi ; je vous apprends à me résister, mais en même temps à mériter ma tendresse et mon estime. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  349. Ménagez-moi donc l'honneur de vous vaincre ; que votre amour soit le prix du mien, et non pas un pur don de votre faiblesse : n'avilissez point votre coeur par l'impatience qu'il aurait de se rendre ; et pour vous achever l'idée de ce que vous devez être, n'oubliez pas qu'en nous aimant tous deux, vous devenez, s'il est possible, encore plus comptable de ma vertu que je ne la suis moi-même. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  350. Il faut donc se rendre à ce qui vous plaît, Madame ? (Acte 4, scène 5, LE COURTISAN)
  351. Oui, si vous voulez que je vous aime. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  352. Arrêtez, de grâce, je sens que je vous mépriserais. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  353. Tout bellement ; tenez voute amour à deux mains : vous allez comme une brouette. (Acte 4, scène 5, BLAISE)
  354. Vous me forcerez à vous quitter. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  355. Que ne dites-vous que vous en serez bien aise ? (Acte 4, scène 5, BLAISE)
  356. Vous ne sauriez donc vous vaincre ? (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  357. Adieu, je vous quitte ; mon penchant ne serait plus raisonnable. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  358. Madame, écoutez-moi : quoique vous vous en alliez, vous voyez bien que je ne vous arrête point ; et assurément vous devez, ce me semble, être contente de mon indifférence. (Acte 4, scène 5, LE COURTISAN)
  359. Quand même vous vous en iriez tout à fait, j'aurais le courage de ne vous point rappeler. (Acte 4, scène 5, LE COURTISAN)
  360. Ne bougez pas ; consarvez voute dignité humaine ; aussi bian, je vous tians par le pourpoint. (Acte 4, scène 6, BLAISE)
  361. Je vous parmets de me conter ça à moi, et il n'y a pas de mal à l'aimer en cachette ; ça est honnête ; et mêmement ils disont ici que pus en aime sans le dire, et pus ça est biau ; car en souffre biaucoup, et c'est cette souffrance-là qui est daigne de nous, disont-ils. (Acte 4, scène 6, BLAISE)
  362. Je vous la rabroue, faut voir ! (Acte 4, scène 6, BLAISE)
  363. Je vas tout à cette heure vous enseigner un bon exemple. (Acte 4, scène 6, BLAISE)
  364. Boutez-vous : là, sans mot dire. (Acte 4, scène 6, BLAISE)
  365. Monsieur de Fontignac, ou êtes un fin marle, vous voulez me prendre sans vart. (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  366. J'ai compté sur l'amitié que vous avez pour Fontignac. (Acte 4, scène 7, L'INSULAIRE)
  367. vous en défendez point. (Acte 4, scène 7, FONTIGNAC)
  368. Jé sais qu'ellé vous plaît, cetté tendre et charmante fille. (Acte 4, scène 7, FONTIGNAC)
  369. Mais, en vérité, taisez-vous donc, vous n'y songez pas. (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  370. Mon dessein n'est pas de vous faire de la peine : et s'il est vrai que vous ne puissiez avoir du retour... (Acte 4, scène 7, L'INSULAIRE)
  371. Qué tant dé mérite vous touche ! (Acte 4, scène 7, FONTIGNAC)
  372. En avez-vous assez vu ? (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  373. L'ami Blaise, j'entends qué Monsieur vous encourage. (Acte 4, scène 7, FONTIGNAC)
  374. Ce coeur, pisque vous le voulez tant, ou avez bian fait de le prendré, car, jarnicoton ! (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  375. Je ne vous l'aurais pas baillé. (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  376. Je n'étais sortie que pour vous éprouver, et vous n'avez que trop bien soutenu cette épreuve. (Acte 4, scène 8, FLORIS)
  377. Vous n'êtes pas encore si malade. (Acte 4, scène 8, BLAISE)
  378. Mes alarmes que vous ne haïssez point ? (Acte 4, scène 8, FLORIS)
  379. Expliquez-vous plus clairement. (Acte 4, scène 8, FLORIS)
  380. Ils me disent que vous m'aimez. (Acte 4, scène 8, FLORIS)
  381. Les en avouez-vous ? (Acte 4, scène 8, FLORIS)
  382. Vous le voyez bien. (Acte 4, scène 8, LE COURTISAN)
  383. Vous n'irez pas lé chercher, car il entre. (Acte 4, scène 8, FONTIGNAC)
  384. Oui, Seigneur, mettez le comble à vos bienfaits : je vous ai mille obligations ; joignez-y encore la grâce de m'accorder votre fils. (Acte 4, scène 9, LA COMTESSE)
  385. Vous lui faites honneur, et je suis charmé que vous l'aimiez. (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)
  386. Mais c'est pourtant à vous à décider, mon fils ; aimez-vous Madame ? (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)
  387. J'ai besoin de la même grâce, mon père, et je vous demande Alvarès. (Acte 4, scène 9, FLORIS)
  388. Vous m'avez tantôt présenté une requête, Fontignac ; je vous la rends toute brandie pour noute amie Spinette. (Acte 4, scène 9, BLAISE)
  389. Que dites-vous à ça ? (Acte 4, scène 9, BLAISE)
  390. Puissent les dieux vous combler de leurs faveurs ! (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)
  391. Quelqu'uns de vos camarades languissent encore dans leur malheur ; je vous exhorte à ne rien oublier pour les en tirer. (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)
  392. Que des fêtes à présent annoncent la joie que nous avons de vous voir devenus raisonnables. (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)
  393. Livrez-vous, jeunes coeurs, au dieu de la tendresse ; v.1 (Acte 4, scène 10, LEGRAND)
  394. Vous pouvez, sans faiblesse, v.2 (Acte 4, scène 10, LEGRAND)
  395. Ne vous défend pas d'être amants, v.5 (Acte 4, scène 10, LEGRAND)
  396. Chez vous, Messieurs les courtisans, v.84 (Acte 4, scène 10, QUINAULT)
  397. Vous, dont l'heureux génie v.94 (Acte 4, scène 10, MADEMOISELLE QUINAULT)
  398. Chez vous, des nains ne sont point des géants. v.97 (Acte 4, scène 10, MADEMOISELLE QUINAULT)
  399. Par vous est applaudie, v.99 (Acte 4, scène 10, MADEMOISELLE QUINAULT)
  400. Vous contraindrez, par vos leçons, v.101 (Acte 4, scène 10, MADEMOISELLE QUINAULT)

LA JOIE IMPRÉVUE (1760)

  1. Fasse le ciel, Monsieur, que votre chagrin vous profite, et vous apprenne à mener une vie plus raisonnable ! (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  2. Non, Monsieur, il faut que je vous parle, cela est de conséquence. (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  3. Il y a quinze jours que vous êtes à Paris... (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  4. Patience, Monsieur votre père vous a envoyé pour acheter une charge : l'argent de cette charge était en entier entre les mains de votre banquier, de qui vous avez déjà reçu la moitié, que vous avez jouée et perdue ; ce qui fait, par conséquent, que vous ne pouvez plus avoir que la moitié de votre charge ; et voilà ce qui est terrible. (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  5. Doucement, Monsieur ; c'est qu'actuellement j'ai une charge aussi, moi, laquelle est de veiller sur votre conduite et de vous donner mes conseils. (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  6. Votre conduite, vous la voyez, elle est détestable ; mes conseils, vous les avez méprisés, vos fonds sont entamés, la moitié de votre argent est partie, et voilà mon dépôt dans le plus déplorable état du monde : il faut pourtant que j'en rende compte, et c'est ce qui fait ma douleur. (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  7. Soyez sûr que c'est le diable qui vous parle à l'oreille. (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  8. Quant à votre amour pour elle, j'y consens, j'y donne mon approbation ; je vous dirai même que le plaisir de voir Lisette qui la suit a extrêmement adouci les afflictions que vous m'avez données, je n'aurais pu les supporter sans elle ; il n'y a qu'une chose qui m'intrigue : c'est que la mère de Constance, quand elle se promène ici avec sa fille, et que vous les abordez, ne me paraît pas fort touchée de votre compagnie, sa mine s'allonge, j'ai peur qu'elle ne vous trouve un étourdi ; vous êtes pourtant un assez joli garçon, assez bien fait mais, de temps en temps, vous avez dans votre air je ne sais quoi... qui marquerait... une tête légère... (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  9. Vous entendez bien ? (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  10. Ce valet ne voulait pas que je vous visse. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  11. Est-ce que vous avez affaire ? (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  12. Je vais dîner en ville, et je n'ai pas voulu partir sans vous voir. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  13. Ne reviendrez-vous pas ce soir ici pour être au bal ? (Acte 1, scène 2, DAMON)
  14. Mais j'ai compté que ce soir vous me donneriez ma revanche. (Acte 1, scène 2, DAMON)
  15. Monsieur, il fait si beau : Partez, Monsieur le Chevalier, et ne revenez pas, nos affaires ont grand besoin de votre absence ; il y a tant de châteaux dans les champs, amusez-vous à en ruiner quelqu'un. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  16. Chevalier, encore une fois, je vous attends ce soir. (Acte 1, scène 2, DAMON)
  17. Vous parlerai-je franchement ? (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  18. Je ne joue jamais qu'argent comptant, et vous me dites hier que vous n'en aviez plus. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  19. Que cela ne vous arrête point, je n'ai qu'un pas à faire pour en avoir. (Acte 1, scène 2, DAMON)
  20. Monsieur, cet argent qui est à deux pas d'ici, n'est pas à vous, il est à Monsieur votre père, et vous savez bien que son intention n'est pas que Monsieur le Chevalier y ait part ; il ne lui en destine pas une obole. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  21. Monsieur, je suis sûr que vous perdrez. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  22. Vous savez bien que je ne me trompe pas. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  23. Je dis qu'il perdra, vous êtes un si habile homme, que vous jouez à coup sûr. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  24. Il n'y a pas de mal à dire que vous perdrez, quand c'est la vérité. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  25. C'est que vous avez du coeur, et lui de l'adresse. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  26. Arrêtez, Monsieur, on nous a interrompus, je ne vous ai pas quand je veux, et mes ordres portent aussi, attendu cette légèreté d'esprit dont je vous ai parlé, que je tiendrai la main à ce que vous exécutiez tout ce que Monsieur votre père vous a dit de faire, et voici un petit agenda où j'ai tout écrit. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  27. Nous n'en avons plus que les débris ; vous ne vous êtes que trop ressouvenu d'elle, et voilà l'article de mon mémoire le plus maltraité. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  28. Monsieur, comme vous en rapporterez le reste de votre argent, je vous demande en grâce que je le voie avant que vous le jouiez, je serais bien aise de lui dire adieu. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  29. Mais, ma mie, je ne comprends pas votre scrupule ; n'êtes-vous pas convenue avec moi que je suis aimable ? (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  30. Il y a quelques jours qu'il lui échappa qu'elle avait des vues, et c'est sur quoi nous raisonnions tantôt, Constance et moi, de façon qu'elle est fort inquiète, et de temps en temps, nous sommes toutes deux tentées de vous laisser là. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  31. Gardez-vous en bien ; je suis d'avis même que nous vous donnions, mon maître et moi, chacun notre portrait, que vous regarderez, pour vaincre la tentation de nous quitter. (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  32. Pour ce qui est de nos parents, nous ne leur avons, depuis notre arrivée, écrit que deux petites lettres, où il n'a pu être question de vous, ma fille : à la première, nous ne savions pas seulement que vos beautés étaient au monde ; nous ne l'avons su qu'une heure avant la seconde ; mais à la troisième, on mandera qu'on les a vues, et à la quatrième, qu'on les adore. (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  33. En ce cas-là, si vous voulez, nous pourrons aller encore plus vite qu'elle. (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  34. Vous la marchandez ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  35. Non, ma mie, non, on n'y voit qu'un échantillon de mes bonnes qualités, tout le monde en convient ; informez-vous. (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  36. Comme vous êtes ici, pour ainsi dire, en fraude, je vous prenais pour une copie de vous-même... (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  37. Monsieur, j'ai bien de la joie à vous revoir, mais votre accueil est triste ; vous n'avez pas l'air aussi serein qu'à votre ordinaire. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  38. Ma foi, je n'en suis pas plus content que vous ; mais vous savez donc nos aventures ? (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  39. Oui, je les sais, oui, il y a quinze jours que vous êtes ici, et il y en a autant que j'y suis ; je partis le lendemain de votre départ, je vous ai rattrapé en chemin, je vous ai suivi jusqu'ici, et vous ai fait observer depuis que vous y êtes ; c'est moi qui ai dit au banquier de ne délivrer à mon fils qu'une partie de l'argent destiné à l'acquisition de sa charge, et de le remettre pour le reste ; on m'a appris qu'il a joué, et qu'il a perdu. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  40. Monsieur, puisque vous savez tout, vous savez sans doute que ce n'est pas ma faute. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  41. Monsieur, si vous saviez les remontrances que je lui ai faites ! (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  42. Ce jardin-ci m'en est témoin, il m'a vu pleurer, Monsieur : mes larmes apparemment ne sont pas touchantes ; car votre fils n'en a tenu compte, et je conviens avec vous que c'est un étourdi, un évaporé, un libertin qui n'est pas digne de vos bontés. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  43. Non, Monsieur, je vous dis que le jeu l'ennuie ; il y bâille, même en y gagnant : vous le trouverez un peu changé, car il vous craint, il vous aime. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  44. Cet enfant-là a pour vous un amour qui n'est pas croyable. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  45. Voilà qui est fait, Monsieur, je vous le garantis rangé pour le reste de sa vie, il m'a juré qu'il ne jouerait plus qu'une fois. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  46. Oui, Monsieur, rien qu'une fois, parce qu'il vous aime ; il veut rattraper son argent, afin que vous n'ayez pas le chagrin de savoir qu'il l'a perdu ; il n'y a rien de si tendre ; et ce que je vous dis là est exactement vrai. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  47. Et moi, vous m'y verrez à six heures frappantes. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  48. Ma foi, Monsieur, vous êtes bien servi ; sans doute qu'on vous aura parlé aussi de ma tendresse... (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  49. Ah, que vous êtes charmant ! (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  50. Pardonnez mon transport, c'est l'amour qui le cause ; il ne tiendra qu'à vous de faire notre fortune. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  51. Un peu moins que vous ne pensez ; ne me retenez pas, Monsieur, je ne saurais rester : votre homme sait les nouvelles, qu'il vous les dise. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  52. Oui, Monsieur : voilà ce qui le réjouit, il n'est plus permis à Constance de vous dire le moindre mot, on vous prie de la laisser en repos, vous êtes proscrit, tout entretien nous est interdit avec vous, et même, en vous parlant, je fais actuellement un crime. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  53. Oui, Monsieur, c'est une bagatelle ; Madame Dorville ne sait ce qu'elle dit, ni de qui elle parle ; je vous retiens ce soir à souper chez elle. (Acte 1, scène 8, PASQUIN)
  54. Monsieur, ne lui trouvez-vous pas dans les yeux quelque chose d'égaré ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  55. Voici Madame que je vois de loin se promener ; adieu, Monsieur, je vous quitte, et je vais la joindre. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  56. Non, je vous attends ici ; allez vite, nous nous amuserions l'un et l'autre, et il n'y a point de temps à perdre ; tenez, prenez ce paquet que je viens de recevoir du facteur, il est de votre père. (Acte 1, scène 9, PASQUIN)
  57. Avez-vous parlé à ce garçon de ce que je vous ai dit ? (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  58. Par ce garçon, n'est-ce pas moi que vous entendez, Madame ? (Acte 1, scène 10, PASQUIN)
  59. Oui, je sais ce dont il est question, et j'en ai instruit mon maître ; mais ce n'est pas là votre dernier mot, Madame, vous changerez de sentiment ; je prends la liberté de vous le dire, nous ne sommes pas si mal dans votre esprit. (Acte 1, scène 10, PASQUIN)
  60. Vous êtes bien hardi, mon ami ; allez, passez votre chemin. (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  61. Madame, je vous demande pardon ; mais je ne passe point, je reste, je ne vais pas plus loin. (Acte 1, scène 10, PASQUIN)
  62. Ma fille, vous aurait-il entendu dire quelque chose qui ait pu lui donner cette idée ? (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  63. Je me persuade que non, vous êtes trop bien née pour cela. (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  64. C'est que Damon vous aura dit, sans doute, quelques galanteries ? (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  65. Peut-être même vous a-t-il parlé d'amour ? (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  66. Taisez-vous. (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  67. Et vous en avez badiné ? (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  68. Comme il s'expliquait d'une façon très respectueuse, et de l'air de la meilleure foi ; que, d'ailleurs, j'étais le plus souvent avec vous, et que je ne prévoyais pas que vous me défendriez de le voir, je n'ai pas cru devoir me fâcher contre un si honnête homme. (Acte 1, scène 10, CONSTANCE)
  69. Constance, il était temps que vous ne le vissiez plus. (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  70. Monsieur, vous êtes instruit de mes intentions, et j'espérais que vous y auriez plus d'égard. (Acte 1, scène 11, MADAME DORVILLE)
  71. Retirez-vous, Constance. (Acte 1, scène 11, MADAME DORVILLE)
  72. Retirez-vous donc. (Acte 1, scène 11, MADAME DORVILLE)
  73. Voilà la première fois que vous me le dites. (Acte 1, scène 11, CONSTANCE)
  74. Je suis si mortifié du trouble que je cause ici, que je ne songeais pas à vous rendre cette lettre, Madame. (Acte 1, scène 11, DAMON)
  75. À moi, Monsieur, et de quelle part, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 11, MADAME DORVILLE)
  76. Oui, Monsieur, vous pouvez continuer de nous voir, je vous le permets ; je ne saurais m'en dispenser avec le fils d'un si honnête homme. (Acte 1, scène 11, MADAME DORVILLE)
  77. Suivez-moi dans cette autre allée, Lisette, j'ai à vous parler. (Acte 1, scène 11, MADAME DORVILLE)
  78. Non, Madame, il vaut mieux que je me retire pour vous laisser libre. (Acte 1, scène 11, DAMON)
  79. Vous venez de le désespérer. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  80. Si vous me consultez, je lui donne ma voix ; je le choisirais pour moi. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  81. Je vous promets le secret ; il faut que Pasquin soit instruit, et qu'il ait eu ses raisons pour m'avoir tu ce qu'il sait ; je ne m'étonne plus que mes injures l'aient tant diverti ; je lui ai donné la comédie, et je prétends qu'il me la rende. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  82. La voici qui vient vous trouver, et je vais vous aider à la tromper. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  83. Je disais à Lisette que je vais vous marier. (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  84. Oui, et depuis que Madame m'a confié ses desseins, je suis fort de son sentiment ; je trouve que le parti vous convient. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  85. Je dois m'intéresser à ce qui vous regarde, et puis on m'a fait l'honneur de me communiquer les choses. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  86. Vous êtes jolie ! (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  87. Qu'avez-vous, ma fille ? (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  88. Vous me paraissez triste. (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  89. Qui est-ce qui vous parle ? (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  90. Mais je vous excuse. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  91. À l'aigreur que vous montrez, Constance, on dirait que vous regrettez Damon... (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  92. Vous ne répondez rien ? (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  93. Mais je l'aurais trouvé assez à mon gré, si vous me l'aviez permis, au lieu que je ne connais pas l'autre. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  94. Vous me fatiguez. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  95. Damon vous plaît, ma fille ? (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  96. Je m'en suis doutée, vous l'aimez. (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  97. Quand elle l'aimerait, Madame, vous connaissez sa soumission, et vous n'avez pas de résistance à craindre. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  98. Y a-t-il rien de plus méchant que vous ? (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  99. Ne dissimulez point, ma fille, on peut ou hâter ou retarder le mariage dont il s'agit ; parlez nettement : est-ce que vous aimez Damon ? (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  100. Vous mentez, je ne vous ai jamais dit que je l'aimais, mais seulement qu'il était aimable : vous m'en avez dit mille biens vous-même ; et puisque ma mère veut que je m'explique avec franchise, j'avoue qu'il m'a prévenue en sa faveur. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  101. Je ne demande pourtant pas que vous ayez égard à mes sentiments, ils me sont venus sans que je m'en aperçusse. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  102. Je les aurais combattus, si j'y avais pris garde, et je tâcherai de les surmonter, puisque vous me l'ordonnez ; il aurait pu devenir mon époux, si vous l'aviez voulu ; il a de la naissance et de la fortune, il m'aime beaucoup ; ce qui est avantageux en pareil cas, et ce qu'on ne rencontre pas toujours. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  103. Celui que vous me destinez feindra peut-être plus d'amour qu'il n'en aura ; je n'en aurai peut-être point pour lui, quelque envie que j'aie d'en avoir ; cela ne dépend pas de nous. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  104. Vous rejetez Damon, vous préférez l'autre, je l'épouserai. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  105. La seule grâce dont j'ai besoin, c'est que vous m'accordiez du temps pour me mettre en état de vous obéir d'une manière moins pénible. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  106. Quand vous aurez vu le futur, vous ne serez peut-être pas fâchée qu'on expédie, et mon avis n'est pas qu'on recule. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  107. Ma mère, je vous conjure de la faire taire, elle abuse de vos bontés ; il est indécent qu'un domestique se mêle de cela. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  108. Adieu ; promenez-vous, je vous laisse. (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  109. Si vous rencontrez Damon, je vous permets de souffrir qu'il vous aborde ; vous me paraissez si raisonnable que ce n'est pas la peine de vous rien défendre là-dessus. (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  110. À la bonne heure, mais je n'aime point le silence, je vous en avertis ; si je ne parle, je m'en vais, vous ne pourrez rester seule, il faudra que vous vous retiriez, et vous ne verrez point Damon ; ainsi, discourons, faites-vous cette petite violence. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  111. Parlez, je ne vous en empêche pas ; mais ne vous attendez pas que je vous réponde. (Acte 1, scène 14, CONSTANCE)
  112. Ce n'est pas là mon compte ; il faut que vous me répondiez. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  113. J'aurai le chagrin de me marier au gré de ma mère ; mais j'aurai le plaisir de vous mettre dehors. (Acte 1, scène 14, CONSTANCE)
  114. C'est à cause de cela que vous me garderez. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  115. Allons, je ne veux plus me promener, vous n'avez qu'à me suivre. (Acte 1, scène 14, CONSTANCE)
  116. Constance, je vous revois donc encore ! (Acte 1, scène 15, DAMON)
  117. Auriez-vous part à la défense qu'on m'a faite ? (Acte 1, scène 15, DAMON)
  118. Ne vous adressez point à elle, Damon, elle est votre ennemie et la mienne. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  119. Vous dites que vous m'aimez, vous ne savez pas encore que j'y suis sensible ; mais le temps nous presse, et je vous l'avoue. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  120. Je vous défends de m'interrompre. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  121. Sur tout ce que vous m'avez dit, vous êtes un parti convenable ; votre père a sans doute quelques amis à Paris, allez les trouver, engagez-les à parler à ma mère. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  122. Quand elle vous connaîtra mieux, peut-être vous préférera-t-elle. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  123. Point de mouvements, croyez-moi, tout est fait, tout est conclu, je vous parle en amie. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  124. Il ne me servirait à rien d'avoir recours à des amis, on vous a promise d'un côté, et on m'a engagé d'un autre : Voici ce que m'écrit mon père. (Acte 1, scène 15, DAMON)
  125. J'arrive incessamment à Paris, mon fils ; je compte que les affaires de votre charge sont terminées, et que je n'aurai plus qu'à remplir un engagement que j'ai pris pour vous, et qui est de terminer votre mariage avec une des plus aimables filles de Paris. (Acte 1, scène 15, DAMON)
  126. Il ne serait pas difficile de vous le montrer. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  127. Depuis que vous y êtes : figurez-vous qu'il n'est pas arrivé un moment plus tôt ni plus tard. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  128. Il se montre aussi hardiment que vous, et n'a pas moins de coeur que vous. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  129. Point d'emportement, Damon ; je vous quitte : peut-être qu'elle nous trompe pour nous épouvanter ; il est du moins certain que je n'ai point vu ce rival. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  130. Non, Monsieur ; restez en repos sur ma parole, je suis pour vous, et j'y ai toujours été : je plaisante, je ne saurais vous dire pourquoi ; mais ne vous désespérez pas, tout ira bien, très bien, c'est moi qui vous le dis ; moi, vous dis-je, tranquillisez-vous, partez. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  131. Adieu, vous êtes à nous, vos personnes nous appartiennent ; il faut qu'on nous en fasse la délivrance, ou que le diable vous emporte, et nous aussi. (Acte 1, scène 16, PASQUIN)
  132. Je n'en sais rien ; et en quelque endroit qu'il soit, il ferait mieux de s'y tenir, il y serait mieux qu'avec vous ; mais il ne tardera pas : attendez. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  133. Vous êtes bien alerte, vous. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  134. Cela vous plaît à dire ; ce sera lui qui jouera ; tout le hasard sera de son côté, toute la fortune du vôtre ; vous ne jouez pas, vous, vous gagnez. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  135. Du bonheur ; ce n'est pas là votre fort, vous êtes trop sage pour en avoir affaire. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  136. Point du tout, je vous devine. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  137. Monsieur, c'est vous ? (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  138. Je commence à vous deviner mieux. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  139. Ne restez pas ici avec lui, de peur que le Chevalier, qui va sans doute arriver, ne vous trouve ensemble. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  140. C'est vous, Chevalier, je commençais à m'impatienter : hâtons-nous de passer dans le cabinet qui est à côté de la salle. (Acte 1, scène 18, DAMON)
  141. Oui, Monsieur, jouez hardiment, je me dédis ; vous ne sauriez perdre, vous avez affaire au plus beau joueur du monde. (Acte 1, scène 18, PASQUIN)
  142. Non, il va venir, et vous m'êtes consigné ; j'ai ordre de vous tenir compagnie, en attendant qu'il vienne. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  143. Et vous, Monsieur le Chevalier, êtes-vous bien riche ? (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  144. Je viens de tirer votre horoscope, et je m'étais trompé tantôt : mon maître perdra peut-être, mais vous ne gagnerez point. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  145. Je ne saurais vous l'expliquer, les astres ne m'en ont pas dit davantage ; ce qu'on lit dans le ciel est écrit en si petit caractère ! (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  146. Vous verrez, vous verrez : tenez, je déchiffre encore qu'aujourd'hui vous devez rencontrer sur votre chemin un fripon qui vous amusera, qui se moquera de vous, et dont vous serez la dupe. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  147. Non, mais qui vous empêchera d'avoir celui de mon maître. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  148. J'aperçois aussi, dans votre étoile, un domino qui vous portera malheur ; il sera cause d'une méprise qui vous sera fatale. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  149. Il est même écrit que vous vous impatienterez. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  150. Non, Monsieur, j'ai ordre de rester ici avec vous. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  151. Monsieur le Chevalier, je vous cherche pour vous dire un mot. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
  152. Une belle dame, riche et veuve, et qui est dans une des salles du bal, voudrait vous parler. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
  153. À vous-même. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
  154. Cet entretien-là peut vous mettre en jolie posture ; il y a longtemps qu'on vous connaît ; on est sage, on vous aime, on a vingt-cinq mille livres de rente, et vous pouvez mener tout cela bien loin. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
  155. Monsieur, vous avez donné parole à mon maître ; il va venir avec un sac plein d'or, et cela se gagne encore plus vite qu'une femme ; que la veuve attende. (Acte 1, scène 20, PASQUIN)
  156. Qu'est-ce donc que cet impertinent qui vous retient ? (Acte 1, scène 20, LISETTE)
  157. Soubrette d'aventurière, vous ne l'aurez point, votre action est contre la police. (Acte 1, scène 20, PASQUIN)
  158. On insulte ma maîtresse, et vous le souffrez, et vous ne venez pas ! (Acte 1, scène 20, LISETTE)
  159. Arrêtez, je vous suis. (Acte 1, scène 20, LE CHEVALIER)
  160. Je vous avertis qu'il y a ici d'autres joueurs qui le guettent. (Acte 1, scène 20, PASQUIN)
  161. D'où sortez-vous donc ? (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  162. Je vous attendais. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  163. Ce n'est donc pas contre vous que j'ai joué ? (Acte 1, scène 21, DAMON)
  164. Non, votre fourbe de valet m'a dit que vous n'étiez pas arrivé. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  165. Ce n'est pas la peine, je vous amusais aussi, moi. (Acte 1, scène 21, LISETTE)
  166. Qui êtes-vous, masque ? (Acte 1, scène 21, DAMON)
  167. Que vous importe ? (Acte 1, scène 21, MONSIEUR ORGON)
  168. Vous n'avez point à vous plaindre, j'ai joué avec honneur. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR ORGON)
  169. Mais après tout ce que j'ai perdu, vous ne sauriez me refuser de jouer encore cent louis sur ma parole. (Acte 1, scène 21, DAMON)
  170. Je n'irai point vous jeter dans l'embarras où vous seriez, si vous les perdiez. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR ORGON)
  171. Vous êtes jeune, vous dépendez apparemment d'un père ; je me reprocherais de profiter de l'étourdissement où vous êtes, et d'être, pour ainsi dire, le complice du désordre où vous voulez vous jeter ; j'ai même regret d'avoir tant joué ; votre âge et la considération de ceux à qui vous appartenez devaient m'en empêcher : croyez-moi, Monsieur ; vous me paraissez un jeune homme plein d'honneur, n'altérez point votre caractère par une aussi dangereuse habitude que l'est celle du jeu, et craignez d'affliger un père, à qui je suis sûr que vous êtes cher. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR ORGON)
  172. Vous m'arrachez des larmes, en me parlant de lui ; mais je veux savoir avec qui j'ai joué : êtes-vous digne du discours que vous me tenez ? (Acte 1, scène 21, DAMON)
  173. Jugez-en vous-même. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR ORGON)
  174. Mon père, je vous demande pardon. (Acte 1, scène 21, DAMON)
  175. J'oublie tout, mon fils ; si cette scène-ci vous corrige, ne craignez rien de ma colère ; je vous connais, et ne veux vous punir de vos fautes qu'en vous donnant de nouveaux témoignages de ma tendresse ; ils feront plus d'effet sur votre coeur que mes reproches. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR ORGON)
  176. Mon père, laissez-moi encore vous jurer à genoux que je suis pénétré de vos bontés ; que vos ordres, que vos moindres volontés me seront désormais sacrés ; que ma soumission durera autant que ma vie, et que je ne vois point de bonheur égal à celui d'avoir un père qui vous ressemble. (Acte 1, scène 21, DAMON)
  177. Voilà qui est fort touchant ; mais j'allais lui donner sa revanche ; j'offre de vous la donner à vous-même. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  178. Oui, Madame, c'est moi-même ; et j'allais dans le moment me faire connaître ; je m'étais fait un plaisir de vous surprendre. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR ORGON)
  179. Ma fille, saluez Monsieur, il est le père de l'époux que je vous destine. (Acte 1, scène 22, MADAME DORVILLE)
  180. Non, ma mère, vous êtes trop bonne pour me le donner ; et je suis obligée de dire naturellement à Monsieur que je n'aimerai point son fils. (Acte 1, scène 22, CONSTANCE)
  181. Plus que jamais, je vous assure que votre fils l'épousera. (Acte 1, scène 22, MADAME DORVILLE)
  182. Vous me sacrifierez donc, ma mère ? (Acte 1, scène 22, CONSTANCE)
  183. Allons, mon fils, je vous croyais plus heureux. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR ORGON)
  184. Demain, Madame, j'aurai l'honneur de vous voir chez vous. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR ORGON)
  185. Belle Constance, ignoriez-vous que Damon est mon fils ? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR ORGON)
  186. Vous voyez bien qu'ils sont assez d'accord ; ce n'est pas la peine de rentrer dans le bal, je pense, allons souper chez moi. (Acte 1, scène 22, MADAME DORVILLE)

L'ÉPREUVE (1740)

  1. Je viens de mettre pied à terre à la première hôtellerie du village, j'ai demandé le chemin du château suivant l'ordre de votre lettre, et me voilà dans l'équipage que vous m'avez prescrit. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. De ma figure, qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Y reconnaissez-vous votre valet de chambre, et n'ai-je pas l'air un peu trop seigneur ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  4. Je n'ai rencontré qu'un petit garçon dans la cour, et vous avez paru. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. À présent, que voulez-vous faire de moi et de ma bonne mine ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  6. Ma foi, Monsieur, je soutiens que vous êtes encore plus aimable qu'elle. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  7. Pour cette fille que vous aimez ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Nous serons donc trois, vous traitez cette affaire-ci comme une partie de piquet. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. Je vous entends bien, quand je l'aurai épousée. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  10. Je n'ai vu cette Lisette-là que deux ou trois fois ; mais comme elle était jolie, je lui en ai conté tout autant de fois que je l'ai vue, et cela vous grave dans l'esprit d'une fille. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  11. Allons, je ressemblerai, voilà tout, mais dites-moi, Monsieur, souffririez-vous un petit mot de représentation ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  12. Quoique à la fleur de votre âge, vous êtes tout à fait sage et raisonnable, il me semble pourtant que votre projet est bien jeune. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  13. Doucement, vous êtes le fils d'un riche négociant qui vous a laissé plus de cent mille livres de rente, et vous pouvez prétendre aux plus grands partis ; le minois dont vous parlez là est-il fait pour vous appartenir en légitime mariage ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  14. Riche comme vous êtes, on peut se tirer de là à meilleur marché, ce me semble. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  15. Si elle vous aime ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  16. Mais vous, qui en savez plus qu'elle, que ne mettez-vous un petit mot d'amour en avant, il ne gâterait rien ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  17. Mettez-vous à la place d'une fille, et ouvrez les yeux, vous verrez pourquoi, il y a cent à parier contre un que je plairai. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  18. Si vous jouez de malheur, souvenez-vous que je vous l'ai prédit. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  19. Je vous salue, Monsieur Lucidor. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  20. Comment vous va ? (Acte 1, scène 2, MA?TRE BLAISE)
  21. Vous avez bonne maine à cette heure. (Acte 1, scène 2, MA?TRE BLAISE)
  22. Faut convenir que voute maladie vous a bian fait du proufit ; vous velà, morgué ! (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  23. Je vous en suis obligé. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  24. Vous avez raison d'y prendre quelque intérêt, je voudrais pouvoir vous être utile à quelque chose. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  25. Voirement, cette utilité-là est belle et bonne ; et je vians tout justement vous prier de m'en gratifier d'une. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  26. Vous savez bian, Monsieur, que je fréquente chez Madame Argante, et sa fille Angélique, alle est gentille, au moins. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  27. C'est, ne vous déplaise, que je vourais avoir sa gentillesse en mariage. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  28. Vous aimez donc Angélique ? (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  29. Cette criature-là m'affole, j'en pards si peu d'esprit que j'ai ; quand il fait jour, je pense à elle ; quand il fait nuit, j'en rêve ; il faut du remède à ça, et je vians envars vous à celle fin, par voute moyen, pour l'honneur et le respect qu'on vous porte ici, sauf voute grâce, et si ça ne vous torne pas à importunité, de me favoriser de queuques bonnes paroles auprès de sa mère, dont j'ai itou besoin de la faveur. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  30. Je vous entends, vous souhaitez que j'engage Madame Argante à vous donner sa fille. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  31. Et Angélique vous aime-t-elle ? (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  32. Ni bon, ni mauvais ; au surplus, comme je crois que Madame Argante a peu de bien, que vous êtes fermier de plusieurs terres, fils de fermier vous-même... (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  33. Vous me faites là un vilain tour avec voute avisement, Monsieur Lucidor ; velà qui m'est bian rude, bian chagrinant et bian traître. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  34. Moi qui avais tant de peur que vous ne mouriez, c'était bian la peine de venir vingt fois demander : Comment va-t-il, comment ne va-t-il pas ? (Acte 1, scène 2, MA?TRE BLAISE)
  35. Velà-t-il pas une santé qui m'est bian chanceuse, après vous avoir mené moi-même ceti-là qui vous a tiré deux fois du sang, et qui est mon cousin, afin que vous le sachiez, mon propre cousin gearmain ; ma mère était sa tante, et jarni ! (Acte 1, scène 2, MA?TRE BLAISE)
  36. Ce n'est pas bian fait à vous. (Acte 1, scène 2, MA?TRE BLAISE)
  37. Votre parenté avec lui n'ajoute rien à l'obligation que je vous ai. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  38. Sans compter que c'est cinq bonnes mille livres que vous m'ôtez comme un sou, et que la petite aura en mariage. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  39. Calmez-vous, est-ce cela que vous en espérez ? (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  40. Je vous en donne douze pour en épouser une autre et pour vous dédommager du chagrin que je vous fais. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  41. Oui, je vous les promets, sans vous ôter cependant la liberté de vous présenter pour Angélique ; au contraire, j'exige même que vous la demandiez à Madame Argante, je l'exige, entendez-vous ; car si vous plaisez à Angélique, je serais très fâché de la priver d'un homme qu'elle aimerait. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  42. Les bras m'en tombont, je ne saurais me ravoir ; allons, Monsieur, boutez-vous là, que je me prosterne devant vous, ni pus ni moins que devant un prodige. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  43. Il n'est pas nécessaire, point de compliments, je vous tiendrai parole. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  44. Dites-moi, roi que vous êtes, si, par aventure, Angélique me chérit, j'aurons donc la femme et les douze mille francs avec ? (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  45. Ce n'est pas tout à fait cela, écoutez-moi, je prétends, vous dis-je, que vous vous proposiez pour Angélique, indépendamment du mari que je lui offrirai ; si elle vous accepte, comme alors je n'aurai fait aucun tort à votre amour, je ne vous donnerai rien ; si elle vous refuse, les douze mille francs sont à vous. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  46. Alle me refusera, Monsieur, alle me refusera ; le ciel m'en fera la grâce, à cause de vous qui le désirez. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  47. Prenez garde, je vois bien qu'à cause des douze mille francs, vous ne demandez déjà pas mieux que d'être refusé. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  48. Je mets cependant encore une condition à notre marché, c'est que vous feigniez de l'empressement pour obtenir Angélique, et que vous continuiez de paraître amoureux d'elle. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  49. Oui, Monsieur, je serons fidèle à ça, mais j'ons bonne espérance de n'être pas daigne d'elle, et mêmement j'avons opinion, si alle osait, qu'alle vous aimerait pus que parsonne. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  50. Vous me surprenez, je ne m'en suis pas aperçu, vous vous trompez ; en tout cas, si elle ne veut pas de vous, souvenez-vous de lui faire ce petit reproche-là, je serais bien aise de savoir ce qui en est, par pure curiosité. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  51. An n'y manquera pas ; an li reprochera devant vous, drès que Monsieur le commande. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  52. Et comme je ne vous crois pas mal à propos glorieux, vous me ferez plaisir aussi de jeter vos vues sur Lisette, que, sans compter les douze mille francs, vous ne vous repentirez pas d'avoir choisi, je vous en avertis. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  53. Mais je vous ordonne une chose ; c'est de ne lui dire que vous l'aimez qu'après qu'Angélique se sera expliquée sur votre compte ; il ne faut pas que Lisette sache vos desseins auparavant. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  54. Laissez faire à Blaise, en li parlant, je li dirai des propos où elle ne comprenra rin ; la velà, vous plaît-il que je m'en aille ? (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  55. Rien ne vous empêche de rester. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  56. Je viens d'apprendre, Monsieur, par le petit garçon de notre vigneron, qu'il vous était arrivé une visite de Paris. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  57. Dans quel appartement du château souhaitez-vous qu'on le loge ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  58. Voici un homme qui est de bonne volonté pour elle, qui a grande envie de l'épouser, et je lui demandais si elle avait de l'inclination pour lui ; qu'en pensez-vous ? (Acte 1, scène 3, LUCIDOR)
  59. Oui, de queul avis êtes-vous touchant ça, belle brunette, m'amie ? (Acte 1, scène 3, MAÎTRE BLAISE)
  60. Autant que j'en puis juger, mon avis est que jusqu'ici elle n'a rien dans le coeur pour vous. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  61. Ce n'est pas que vous ne valiez votre prix, Monsieur Blaise, mais je crains que Madame Argante ne vous trouve pas assez de bien pour sa fille. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  62. Pus vous allez, mieux vous dites. (Acte 1, scène 3, MAÎTRE BLAISE)
  63. Vous me faites rire avec votre air joyeux. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  64. Le biau brin de fille que vous êtes ! (Acte 1, scène 3, MAÎTRE BLAISE)
  65. Vous êtes un très grand devin ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  66. Dès que vous vous mêlez de l'établir, je pense bien qu'elle s'en tiendra là. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  67. Adieu, Lisette, je vais faire un tour dans la grande allée ; quand Angélique sera venue, je vous prie de m'en avertir. (Acte 1, scène 3, LUCIDOR)
  68. Soyez persuadée, à votre égard, que je ne m'en retournerai point à Paris sans récompenser le zèle que vous m'avez marqué. (Acte 1, scène 3, LUCIDOR)
  69. Vous avez bien de la bonté, Monsieur. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  70. Un coeur magnifique, un coeur tout d'or ; au surplus, comment vous portez-vous, Mademoiselle Lisette ? (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  71. Que voulez-vous dire avec votre compliment, Maître Blaise ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  72. Vous tenez depuis un moment des discours bien étranges. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  73. Oui, j'ons des manières fantasques, et ça vous étonne, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  74. Que vous êtes agriable ! (Acte 1, scène 4, MA?TRE BLAISE)
  75. Que vous êtes original avec votre agréable ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  76. Comme il regarde ; en vérité, vous extravaguez. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  77. Tout au contraire, c'est ma prudence qui vous contemple. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  78. Que le ciel vous bénisse. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  79. Que me voulez-vous ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  80. C'est se moquer que de vous entendre ; on dirait que vous m'en contez ; je sais bien que vous êtes un fermier à votre aise, et que je ne suis pas pour vous, de quoi s'agit-il donc ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  81. De m'acouter sans y voir goutte, et de dire à part vous : Ouais ! (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  82. Vous ne me dites rien d'intelligible. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  83. Voilà qui est bien particulier ; ne recherchez-vous pas Angélique ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  84. Faut que vous vous y perdiais. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  85. Mais pourquoi me trouver si agréable ; par quel accident le remarquez-vous plus qu'à l'ordinaire ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  86. Jusqu'ici vous n'avez pas pris garde si je l'étais ou non, croirai-je que vous êtes tombé subitement amoureux de moi ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  87. Je ne vous en empêche pas. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  88. Je ne dis pas que je vous aime. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  89. Que dites-vous donc ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  90. Je ne vous dis pas que je ne vous aime point ; ni l'un ni l'autre, vous m'en êtes témoin ; j'ons donné ma parole, je marche droit en besogne, voyez-vous, il n'y a pas à rire à ça ; je ne dis rien, mais je pense, et je vais répétant que vous êtes agriable ! (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  91. Je vous regarde à mon tour et, si je me figurais pas que vous êtes timbré, en vérité, je soupçonnerais que vous ne me haïssez pas. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  92. soupçonnez, croyez, persuadez-vous, il n'y aura pas de mal, pourvu qu'il n'y ait pas de ma faute, et que ça vianne de vous toute seule sans que je vous aide. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  93. Et mêmement, à vous permis de m'aimer, par exemple, j'y consens encore ; si le coeur vous y porte, ne vous retenez pas, je vous lâche la bride là-dessus ; il n'y aura rian de pardu. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  94. Dame, je sis bridé, mais ce n'est pas comme vous, je ne saurais parler pus clair ; voici venir Angélique, laissez-moi li toucher un petit mot d'affection, sans que ça empêche que vous soyez gentille. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  95. Il n'y a pas d'apparence, il veut auparavant vous marier dans l'opulence, à ce qu'il dit. (Acte 1, scène 5, MAÎTRE BLAISE)
  96. Me marier, Monsieur Blaise, et à qui donc, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  97. Je vous rapporte ses propres termes. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  98. Je le crois bien, ce serait là un beau mystère, vous n'êtes qu'un homme des champs, vous. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  99. Stapendant j'ons mes prétentions itou, mais je ne me cache pas, je dis mon nom, je me montre, en publiant que je suis amoureux de vous, vous le savez bian. (Acte 1, scène 5, MAÎTRE BLAISE)
  100. Me velà pour vous en aviser derechef, vous souciez-vous un peu de ça, Mademoiselle Angélique ? (Acte 1, scène 5, MAÎTRE BLAISE)
  101. Prenez-y garde, au moins, car je vais me douter, sans façon, que je vous plais. (Acte 1, scène 5, MAÎTRE BLAISE)
  102. Je ne vous le conseille pas, Monsieur Blaise ; car il me semble que non. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  103. Bon ça ; velà qui se comprend ; c'est pourtant fâcheux, voyez-vous, ça me chagraine ; mais n'importe, ne vous gênez pas, je reviendrai tantôt pour savoir si vous désirez que j'en parle à Madame Argante, ou s'il faudra que je m'en taise ; ruminez ça à part vous, et faites à votre guise, bonjour. (Acte 1, scène 5, MAÎTRE BLAISE)
  104. Que vous êtes avenante ! (Acte 1, scène 5, MA?TRE BLAISE)
  105. c'est un conteur de sornettes qui ne convient pas à une fille comme vous. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  106. Et que soupçonnez-vous ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  107. Ne serait-ce pas lui, par hasard, que vous vous imaginez être l'homme en question, tout grand seigneur qu'il est par ses richesses ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  108. Quand ce ne serait qu'un de ses amis, ce serait toujours une grande affaire ; à propos, il m'a recommandé d'aller l'avertir quand vous seriez venue, et il m'attend dans l'allée. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  109. Y a-t-il longtemps que vous êtes ici, Angélique ? (Acte 1, scène 7, LUCIDOR)
  110. Non, Monsieur, il n'y a qu'un moment que je sais que vous avez envie de me parler, et je la querellais de ne me l'avoir pas dit plus tôt. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  111. Oui, j'ai à vous entretenir d'une chose assez importante. (Acte 1, scène 7, LUCIDOR)
  112. Il n'y a pas de nécessité que vous restiez. (Acte 1, scène 7, LUCIDOR)
  113. À quoi songez-vous donc en me considérant si fort ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  114. Je songe que vous embellissez tous les jours. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  115. Ce n'était pas de même quand vous étiez malade. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  116. À propos, je sais que vous aimez les fleurs, et je pensais à vous aussi en cueillant ce petit bouquet ; tenez, Monsieur, prenez-le. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  117. Je ne le prendrai que pour vous le rendre, j'aurai plus de plaisir à vous le voir. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  118. Vous ne répondez jamais rien que d'obligeant. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  119. Cela est si aisé avec de certaines personnes ; mais que me voulez-vous donc ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  120. Vous donner des témoignages de l'extrême amitié que j'ai pour vous, à condition qu'avant tout, vous m'instruirez de l'état de votre coeur. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  121. Je ne vous en dirai rien de nouveau ; ôtez notre amitié que vous savez bien, il n'y a rien dans mon coeur, que je sache, je n'y vois qu'elle. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  122. Vos façons de parler me font tant de plaisir, que j'en oublie presque ce que j'ai à vous dire. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  123. Vous oublierez donc toujours, à moins que je ne me taise ; je ne connais point d'autre secret. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  124. Et je vois quelquefois bien des jeunes gens du pays qui vous font la cour ; lequel de tous distinguez-vous parmi eux ? (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  125. Confiez-moi ce qui en est comme au meilleur ami que vous ayez. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  126. Je ne sais pas, Monsieur, pourquoi vous pensez que j'en distingue, des jeunes gens qui me font la cour ; est-ce que je les remarque ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  127. Je vous crois, Angélique. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  128. Je ne me souciais d'aucun quand vous êtes venu ici, et je ne m'en soucie pas davantage depuis que vous y êtes, assurément. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  129. Êtes-vous aussi indifférente pour maître Blaise, ce jeune fermier qui veut vous demander en mariage, à ce qu'il m'a dit ? (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  130. Si vous ne haïssez pas de me parler, je vous le rends bien, ma chère Angélique : quand je ne vous vois pas, vous me manquez, et je vous cherche. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  131. Vous ne cherchez pas longtemps, car je reviens bien vite, et ne sors guère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  132. Quand vous êtes revenue, je suis content. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  133. Oui, mais malheureusement vous n'êtes pas de notre village, et vous retournerez peut-être bientôt à votre Paris, que je n'aime guère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  134. Qu'importe que j'y retourne ou non, puisqu'il ne tiendra qu'à vous que nous y soyons tous deux ? (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  135. C'est que je vous destine un mari qui y demeure. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  136. Ah çà, ne me trompez pas, au moins, tout le coeur me bat ; loge-t-il avec vous ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  137. Il l'aura, Monsieur Lucidor, il l'aura, il l'a déjà ; je l'aime autant que vous, ni plus ni moins. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  138. Vous aurez le sien, Angélique, je vous en assure, je le connais ; c'est tout comme s'il vous le disait lui-même. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  139. Que de l'humeur dont il est, vous allez le rendre heureux ! (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  140. Je vous promets bien qu'il ne sera pas heureux tout seul. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  141. Le plaisir que me fait ce mariage ne me permet pas de différer davantage ; mais avant que je vous quitte, acceptez de moi ce petit présent de noce que j'ai droit de vous offrir, suivant l'usage, et en qualité d'ami ; ce sont de petits bijoux que j'ai fait venir de Paris. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  142. Et moi je les prends, parce qu'ils y retourneront avec vous, et que nous y serons ensemble ; mais il ne fallait point de bijoux, c'est votre amitié qui est le véritable. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  143. Mademoiselle, êtes-vous instruite ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  144. À qui vous marie-t-on ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  145. À lui, dites-vous ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  146. Je n'ai vu que Monsieur Lucidor, et ce n'est pas lui qui vous épouse. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  147. Je reviens, belle Angélique ; en allant chez votre mère, j'ai trouvé Monsieur qui arrivait, et j'ai cru qu'il n'y avait rien de plus pressé que de vous l'amener ; c'est lui, c'est ce mari pour qui vous êtes si favorablement prévenue, et qui, par le rapport de nos caractères, est en effet un autre moi-même ; il m'a apporté aussi le portrait d'une jeune et jolie personne qu'on veut me faire épouser à Paris. (Acte 1, scène 10, LUCIDOR)
  148. Jetez les yeux dessus : comment le trouvez-vous ? (Acte 1, scène 10, LUCIDOR)
  149. Adieu, je vous laisse ensemble, et je cours chez Madame Argante. (Acte 1, scène 10, LUCIDOR)
  150. Êtes-vous contente ? (Acte 1, scène 10, LUCIDOR)
  151. Mademoiselle, l'étonnante immobilité où je vous vois intimide extrêmement mon inclination naissante ; vous me découragez tout à fait, et je sens que je perds la parole. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
  152. Mademoiselle est immobile, vous muet, et moi stupéfaite ; j'ouvre les yeux, je regarde, et je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  153. Allez-vous me dire aussi que ce sera pour une autre fois ? (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  154. Monsieur, excusez-moi ; mais n'avez-vous jamais été à Paris chez une Madame Dorman, où j'étais ? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  155. Je ne dis plus mot, mais j'avoue que je vous ai pris pour Frontin, et il faut que je me fasse toute la violence du monde pour m'imaginer que ce n'est point lui. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  156. Que c'était vous, dis-je. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  157. Vous me lassez à la fin. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  158. je veux dire, ce n'est pas vous ? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  159. Je crois que le plus court est d'en rire moi-même ; allez, ma fille, un homme moins raisonnable et de moindre étoffe se fâcherait ; mais je suis trop au-dessus de votre méprise, et vous me divertiriez beaucoup, n'était le désagrément qu'il y a d'avoir une physionomie commune avec ce coquin-là. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  160. Monsieur, n'y ayez point de regret ; celui pour qui je vous prenais est un garçon fort aimable, fort amusant, plein d'esprit et d'une très jolie figure. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  161. Ce n'est rien, je commence à m'y faire : ce n'est pas à moi à qui vous parlez. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  162. Vous avez raison, il en valait bien la peine. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  163. Voilà qui est bien particulier ; à chaque fois que vous parlez, il me semble l'entendre. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  164. Vraiment, il n'y a rien là de surprenant ; dès qu'on se ressemble, on a le même son de voix, et volontiers les mêmes inclinations ; il vous aimait, dites-vous, et je ferais comme lui, sans l'extrême distance qui nous sépare. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  165. Tant d'amour sera récompensé, ma belle enfant, je vous le prédis ; en attendant, vous ne perdrez pas tout, je m'intéresse à vous et je vous rendrai service ; ne vous mariez point sans me consulter. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  166. Allons, vous abusez de ma bonté ; il est temps que je me retire. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  167. Au même état où vous étiez tantôt. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  168. Ne me direz-vous point ce que peut signifier le tant pis que vous dites en riant ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  169. En tout cas, j'ai un avis à vous donner ; c'est qu'Angélique ne paraît pas disposée à accepter le mari que Monsieur Lucidor lui destine, et qui est ici, et que si, dans ces circonstances, vous continuez à la rechercher, apparemment vous l'obtiendrez. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  170. Croyez-vous ? (Acte 1, scène 13, MAÎTRE BLAISE)
  171. Vous m'impatientez avec vos tant mieux si tristes, vos tant pis si gaillards, et le tout en m'appelant ma grande fille et mon poulet ; il faut, s'il vous plaît, que j'en aie le coeur net, Monsieur Blaise : pour la dernière fois, est-ce que vous m'aimez ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  172. Vous vous moquez donc de moi ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  173. Avez-vous toujours dessein de demander Angélique en mariage ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  174. Et si on vous la refuse, en serez-vous fâché ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  175. En vérité, dans l'incertitude où vous me tenez de vos sentiments, que voulez-vous que je réponde aux douceurs que vous me dites ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  176. Mettez-vous à ma place. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  177. Boutez-vous à la mienne. (Acte 1, scène 13, MAÎTRE BLAISE)
  178. Car si vous êtes de bonne foi, si effectivement vous m'aimez... (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  179. Vous jugez bien que je n'aurai pas le coeur ingrat. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  180. Qu'en ferez-vous ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  181. Voilà Madame Argante et Monsieur Lucidor ; il est apparemment question du mariage d'Angélique avec l'amant qui lui est venu ; la mère voudra qu'elle l'épouse ; et si elle obéit, comme elle y sera peut-être obligée, il ne sera plus nécessaire que vous la demandiez ; ainsi, retirez-vous, je vous prie. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  182. C'est pourtant douze mille francs qui vous fâchent. (Acte 1, scène 13, MAÎTRE BLAISE)
  183. Monsieur, ne vous rebutez point, il n'est pas possible qu'Angélique ne se rende, il n'est pas possible. (Acte 1, scène 14, MADAME-ARGANTE)
  184. Lisette, vous étiez présente quand Monsieur a vu ma fille ; est-il vrai qu'elle ne l'ait pas bien reçu ? (Acte 1, scène 14, MADAME ARGANTE)
  185. Vous verrez, Monsieur, vous verrez... (Acte 1, scène 14, MADAME-ARGANTE)
  186. Vous avez beau dire, on a eu tort de m'exposer à cette aventure-ci ; il est fâcheux à un galant homme, à qui tout Paris jette ses filles à la tête, et qui les refuse toutes, de venir lui-même essuyer les dédains d'une jeune citoyenne de village, à qui on ne demande précisément que sa figure en mariage. (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  187. Approchez, Mademoiselle, approchez, n'êtes-vous pas bien sensible à l'honneur que vous fait Monsieur, de venir vous épouser, malgré votre peu de fortune et la médiocrité de votre état ? (Acte 1, scène 15, MADAME-ARGANTE)
  188. Vous ne m'avez pas encore regardé, fille aimable, vous n'avez point encore vu ma personne, vous la rebutez sans la connaître ; voyez-la pour la juger. (Acte 1, scène 15, FRONTIN)
  189. Vous êtes trop heureuse, Mademoiselle, il faut que vous soyez née coiffée. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  190. Vous n'en êtes que plus rare ; allons, Mademoiselle, reprenez haleine, et prononcez. (Acte 1, scène 15, FRONTIN)
  191. Monsieur, je ne vous connais point. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  192. Étourdie, ingrate que vous êtes ! (Acte 1, scène 15, MADAME-ARGANTE)
  193. Madame Argante, vous avez le dialogue d'une rudesse insoutenable. (Acte 1, scène 15, FRONTIN)
  194. Je sors, je ne pourrais pas me retenir, mais je la déshérite, si elle continue de répondre aussi mal aux obligations que nous vous avons, Messieurs. (Acte 1, scène 15, MADAME-ARGANTE)
  195. En vérité, Mademoiselle, on ne saurait vous excuser ; attendez-vous qu'il vienne un prince ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  196. Vous savez, belle Angélique, que je vous ai d'abord consulté sur ce mariage ; je n'y ai pensé que par zèle pour vous, et vous m'en avez paru satisfaite. (Acte 1, scène 16, LUCIDOR)
  197. A cette heure que ma mère n'y est plus, et que je suis un peu plus hardie, il est juste que je parle à mon tour, et je commence par vous, Lisette ; c'est que je vous prie de vous taire, entendez-vous ; il n'y a rien ici qui vous regarde ; quand il vous viendra un mari, vous en ferez ce qu'il vous plaira, sans que je vous en demande compte, et je ne vous dirai point sottement, ni que vous êtes née coiffée, ni que vous êtes trop heureuse, ni que vous attendez un prince, ni d'autres propos aussi ridicules que vous m'avez tenus, sans savoir ni quoi, ni qu'est-ce. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  198. Vous êtes honnête homme, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  199. Vous ne voudrez pas causer du chagrin à une fille qui ne vous a jamais fait de mal, cela serait cruel et barbare. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  200. C'est bien fait, je vous dirai donc, Monsieur, que je serais mortifiée s'il fallait vous aimer, le coeur me le dit ; on sent cela ; non que vous ne soyez fort aimable, pourvu que ce ne soit pas moi qui vous aime ; je ne finirai point de vous louer quand ce sera pour une autre ; je vous prie de prendre en bonne part ce que je vous dis là, j'y vais de tout mon coeur ; ce n'est pas moi qui ai été vous chercher, une fois ; je ne songeais pas à vous, et si je l'avais pu, il ne m'en aurait pas plus coûté de vous crier : Ne venez pas ! (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  201. que de vous dire : Allez-vous-en. (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
  202. Comme vous me le dites ? (Acte 1, scène 16, FRONTIN)
  203. Mais que vous importe ? (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  204. Vous ne manquerez pas de filles ; quand on est riche, on en a tant qu'on veut, à ce qu'on dit, au lieu que naturellement je n'aime pas l'argent ; j'aimerais mieux en donner que d'en prendre ; c'est là mon humeur. (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
  205. Elle est bien opposée à la mienne ; à quelle heure voulez-vous que je parte ? (Acte 1, scène 16, FRONTIN)
  206. Vous êtes bien honnête ; quand il vous plaira, je ne vous retiens point, il est tard, à cette heure, mais il fera beau demain. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  207. vous avez bon courage ! (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  208. Il n'est pas si aisé de vous quitter, Angélique ; mais je vous débarrasserai de lui. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  209. Ne vous en mêlez pas. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  210. Vous porter guignon, avec les intentions que j'ai ! (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  211. Et qu'avez-vous à reprocher à mon amitié ? (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  212. Dites-moi de quoi vous vous plaignez. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  213. Où sont les reproches que je vous fais ? (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  214. Me voyez-vous fâchée ? (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
  215. Je suis très contente de vous ; vous en agissez on ne peut pas mieux ; comment donc ! (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
  216. Vous m'offrez des maris tant que j'en voudrai ; vous m'en faites venir de Paris sans que j'en demande : y a-t-il rien là de plus obligeant, de plus officieux ? (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
  217. Il est vrai que je laisse là tous vos mariages ; mais aussi il ne faut pas croire, à cause de vos rares bontés, qu'on soit obligé, vite et vite, de se donner au premier venu que vous attirerez de je ne sais où, et qui arrivera tout botté pour m'épouser sur votre parole ; il ne faut pas croire cela, je suis fort reconnaissante, mais je ne suis pas idiote. (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
  218. Quoi que vous en disiez, vos discours ont une aigreur que je ne sais à quoi attribuer, et que je ne mérite point. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  219. Qu'est-ce que c'est que cette science que vous avez ? (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  220. Écoutez, Lisette, je suis naturellement douce et bonne ; un enfant a plus de malice que moi ; mais si vous me fâchez, vous m'entendez bien ? (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
  221. Je vous promets de la rancune pour mille ans. (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
  222. Si vous ne vous plaignez pas de moi, reprenez donc ce petit présent que je vous avais fait, et que vous m'avez rendu sans me dire pourquoi. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  223. Vous voilà bien embarrassé ; gardez cela pour cette charmante beauté dont on vous a apporté le portrait. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  224. C'est-à-dire que vous ne voulez pas que je songe à vous marier, et que, malgré ce que vous m'avez dit tantôt, il y a quelque amour secret dont vous me faites mystère. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  225. Je requiers la parmission d'interrompre, pour avoir la déclaration de voute darnière volonté, Mademoiselle, retenez-vous voute amoureux nouviau venu ? (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  226. Me retenez-vous, moi ? (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  227. Une fois, deux fois, me voulez-vous ? (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  228. Êtes-vous sourd, Maître Blaise ? (Acte 1, scène 18, LISETTE)
  229. Elle vous dit que non. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
  230. Ah çà, Monsieur, je vous prends à témoin comme quoi je l'aime, comme quoi alle me repousse, que, si elle ne me prend pas, c'est sa faute, et que ce n'est pas sur moi qu'il en faut jeter l'endosse. (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  231. Li-même, n'ons-je pas vu que vous pleuriez quand il fut malade, tant vous aviez peur qu'il ne devînt mort ? (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  232. Je ne croirai jamais ce que vous dites là ; Angélique pleurait par amitié pour moi ? (Acte 1, scène 18, LUCIDOR)
  233. Comment, vous ne croirez pas ! (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  234. Vous ne seriez pas un homme de bien de le croire. (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
  235. Passons, passons là-dessus ; car, à vous parler franchement, je l'ai cru de même. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
  236. Vous aussi, Lisette ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  237. Vous m'accablez, vous me déchirez. (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
  238. Que vous ai-je fait ? (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
  239. Mais en vérité, Angélique, vous n'êtes pas raisonnable ; ne voyez-vous pas que ce sont nos petites conversations qui ont donné lieu à cette folie qu'on a rêvée, et qu'elle ne mérite pas votre attention ? (Acte 1, scène 18, LUCIDOR)
  240. Monsieur, c'est par discrétion que je ne vous ai pas dit ma pensée ; mais je vous aime si peu, que, si je ne me retenais pas, je vous haïrais, depuis ce mari que vous avez mandé de Paris ; oui, Monsieur, je vous haïrais, je ne sais trop même si je ne vous hais pas, je ne voudrais pas jurer que non, car j'avais de l'amitié pour vous, et je n'en ai plus ; est-ce là des dispositions pour aimer ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  241. Je suis honteux de la douleur où je vous vois, avez-vous besoin de vous défendre, dès que vous en aimez un autre, tout n'est-il pas dit ? (Acte 1, scène 18, LUCIDOR)
  242. Oui, c'est lui, je vous dis que c'est lui ! (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  243. Par votre foi, est-ce ma personne qui vous a pris le coeur ? (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  244. Oui, c'est vous, malhonnête que vous êtes ! (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  245. Si vous ne m'en croyez pas, je ne m'en soucie guère. (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
  246. Et pis, vous m'avez rebuté d'abord, j'ai compté là-dessus, moi, je me sis arrangé autrement. (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  247. Accommodez-vous, benêt. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  248. Ce n'est pas là ce qui embarrassera, et j'aplanirai tout ; puisque vous avez le bonheur d'être aimé, Maître Blaise, je donne vingt mille francs en faveur de ce mariage, je vais en porter la parole à Madame Argante, et je reviens dans le moment vous en rendre la réponse. (Acte 1, scène 18, LUCIDOR)
  249. Adieu, Angélique, j'aurai enfin la satisfaction de vous avoir mariée selon votre coeur, quelque chose qu'il m'en coûte. (Acte 1, scène 18, LUCIDOR)
  250. Ce Monsieur Lucidor est un grand marieur de filles ; à quoi vous déterminez-vous, Maître Blaise ? (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  251. Je dis qu'ous êtes toujours bian jolie, mais que ces vingt mille francs vous font grand tort. (Acte 1, scène 19, MAÎTRE BLAISE)
  252. Est-ce que vous aviez quelque dessein pour elle ? (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  253. Sur ce pied-là, vous ne m'aimez pas. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  254. Si fait da : ça m'avait un peu quitté, mais je vous r'aime chèrement à cette heure. (Acte 1, scène 19, MAÎTRE BLAISE)
  255. À cause de vous, et pour l'amour d'eux. (Acte 1, scène 19, MAÎTRE BLAISE)
  256. Vous avez donc intention de les recevoir ? (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  257. Et moi je vous déclare que, si vous les prenez, que je ne veux point de vous. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  258. Il y aurait trop de lâcheté à vous de prendre de l'argent d'un homme qui a voulu me marier à un autre, qui m'a offensée en particulier en croyant que je l'aimais, et qu'on dit que j'aime moi-même. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  259. Mais acoutez donc le bon sens, si je ne prends pas les vingt mille francs, vous me pardrez, vous ne m'aurez point, voute mère ne voura point de moi. (Acte 1, scène 19, MAÎTRE BLAISE)
  260. Si elle ne veut point de vous, je vous laisserai. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  261. Ainsi vous n'avez qu'à venir tous deux l'en remercier. (Acte 1, scène 20, LUCIDOR)
  262. Point du tout ; il y a un autre vartigo qui la tiant ; elle a de l'aversion pour le magot de vingt mille francs, à cause de vous qui les délivrez : alle ne veut point de moi si je les prends, et je veux du magot avec alle. (Acte 1, scène 20, MAÎTRE BLAISE)
  263. Laissez-nous, vous autres. (Acte 1, scène 20, LUCIDOR)
  264. Oui, je vous le garantis. (Acte 1, scène 20, LUCIDOR)
  265. Que le ciel vous conserve en joie ; je vous fiance donc fillette. (Acte 1, scène 20, MAÎTRE BLAISE)
  266. Vous pleurez, Angélique ? (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  267. À l'égard de votre mère, ne vous en inquiétez pas, je la calmerai ; mais me laisserez-vous la douleur de n'avoir pu vous rendre heureuse ? (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  268. On ne m'a point entendue me vanter que vous m'aimiez, quoique je l'eusse pu croire aussi bien que vous, après toutes les amitiés et toutes les manières que vous avez eues pour moi, depuis que vous êtes ici, je n'ai pourtant pas abusé de cela ; vous n'en avez pas agi de même, et je suis la dupe de ma bonne foi. (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
  269. Quand vous auriez pensé que je vous aimais, quand vous m'auriez cru pénétré de l'amour le plus tendre, vous ne vous seriez pas trompée. (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  270. Et pour achever de vous ouvrir mon coeur, je vous avoue que je vous adore, Angélique. (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  271. Angélique, sans la haine que vous m'avez déclarée, et qui m'a paru si vraie, si naturelle, j'allais me proposer moi-même. (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  272. Mais qu'avez-vous donc encore à soupirer ? (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  273. Vous dites que je vous hais, n'ai-je pas raison ? (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
  274. Le voici, Angélique ; et je vous le donne. (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  275. Qu'en ferai-je, si vous n'y êtes plus ? (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
  276. Et si je restais, si je vous demandais votre main, si nous ne nous quittions de la vie ? (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  277. Vous m'aimez donc ? (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  278. Vous me transportez, Angélique. (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  279. Vous êtes aux genoux de ma fille, je pense ? (Acte 1, scène 22, MADAME-ARGANTE)
  280. Oui Madame, et je l'épouse dès aujourd'hui, si vous y consentez. (Acte 1, scène 22, LUCIDOR)
  281. Je suis de si bonne composition, que ce sera moi qui vous verserai à boire à table. (Acte 1, scène 22, FRONTIN)
  282. Ma reine, puisque vous aimiez tant Frontin, et que je lui ressemble, j'ai envie de l'être. (Acte 1, scène 22, FRONTIN)
  283. Je vous l'expliquerai tout à l'heure ; qu'on fasse venir les violons du village, et que la journée finisse par des danses. (Acte 1, scène 22, LUCIDOR)
  284. Qu'aucun soupçon ne vous émeuve ; v.3 (Acte 1, scène 23, MADAME-ARGANTE)
  285. Vous qui courez après l'hymen, v.13 (Acte 1, scène 23, FRONTIN)
  286. Vous qui tenez dans vos filets v.25 (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  287. Vous croyez prendre, et l'on vous prend. v.28 (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  288. Gardez-vous d'un coeur qui se rend v.29 (Acte 1, scène 23, LISETTE)

LES SINCÈRES (1747)

  1. Monsieur Frontin, puisque je vous trouve, vous m'épargnez la peine de parler à votre maître de la part de ma maîtresse. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Dites-lui qu'actuellement elle achève une lettre qu'elle voudrait bien qu'il envoyât à Paris porter avec les siennes, entendez-vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Je reste donc pour prendre mes mesures, suivant le temps qu'il vous plaira de prendre pour vous déterminer. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. De conversation, il ne faut pas en attendre, je vous en avertis ; je m'appelle Frontin le Taciturne. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. Bien vous en prend, car je suis muette. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. Coiffée comme vous l'êtes, vous aurez de la peine à me le persuader. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  7. Oui, vous vous taisez en parlant. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Tenez, je vous vois venir ; abrégeons, comment me trouvez-vous ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. Je ne vous trouve rien. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  10. Je dis, que pensez-vous de ma figure ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  11. Mais est-ce que vous en avez une ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  12. Auriez-vous par hasard dans l'esprit que je songe à vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  13. Vous pouvez vous vanter que vous êtes pour moi tout comme si vous n'étiez pas au monde. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  14. Et moi, comment me trouvez-vous, à mon tour ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  15. Vous venez de me voler ma réponse. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  16. Vous êtes jolie, dit-on. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  17. Vous êtes mon homme ; voilà ce que je demandais. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  18. Vous me rassurez, mon mérite m'avait fait peur. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  19. Je voudrais pourtant de votre part quelque chose de plus sûr que l'indifférence ; il serait à souhaiter que vous aimassiez ailleurs. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  20. Dubois, que Monsieur Dorante a laissé à Paris, et auprès de qui vous n'êtes qu'un magot, a toute mon inclination ; prenez seulement garde à vous. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  21. Il y a bien des choses dans ce portrait-là : en gros, je te dirai qu'elle est vaine, envieuse et caustique ; elle est sans quartier sur vos défauts, vous garde le secret sur vos bonnes qualités ; impitoyablement muette à cet égard, et muette de mauvaise humeur ; fière de son caractère sec et formidable qu'elle appelle austérité de raison ; elle épargne volontiers ceux qui tremblent sous elle, et se contente de les entretenir dans la crainte. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  22. Assez sensible à l'amitié, pourvu qu'elle y prime : il faut que son amie soit sa sujette, et jouisse avec respect de ses bonnes grâces : c'est vous qui l'aimez, c'est elle qui vous le permet ; vous êtes à elle, vous la servez, et elle vous voit faire. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  23. Généreuse d'ailleurs, noble dans ses façons ; sans son esprit qui la rend méchante, elle aurait le meilleur coeur du monde ; vos louanges la chagrinent, dit-elle ; mais c'est comme si elle vous disait : Louez-moi encore du chagrin qu'elles me font. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  24. Aussi me brusquait-elle ; je la trouvais aigre, acariâtre : Que vous êtes gauche ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  25. Laissez-moi ; vous ne savez ce que vous faites. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  26. Je le devinai : c'est que c'était une coquette qui voulait l'être sans que je le susse, et qui prétendait que je le fusse pour elle ; son intention, ne vous déplaise, était que je fisse violence à la profonde indifférence qu'elle affectait là-dessus. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  27. Si, pour paraître franc, il fallait mentir, il mentirait : c'est un homme qui vous demanderait volontiers, non pas : M'estimez-vous ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  28. Mais : Etes-vous étonné de moi ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  29. Ordinairement, vous fâchez les autres en leur disant leurs défauts ; vous le chatouillez, lui, vous le comblez d'aise en lui disant les siens ; parce que vous lui procurez le rare honneur d'en convenir ; aussi personne ne dit-il tant de mal de lui que lui-même ; il en dit plus qu'il n'en sait. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  30. Voulez-vous qu'il parle de vous en meilleurs termes que de son ami ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  31. Brouillez-vous avec lui, la recette est sûre ; vanter son ami, cela est trop peuple : mais louer son ennemi, le porter aux nues, voilà le beau ! (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  32. L'autre jour, un homme contre qui il avait un procès presque sûr vint lui dire : Tenez, ne plaidons plus, jugez vous-même, je vous prends pour arbitre, je m'y engage. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  33. C'est-à-dire que vous êtes né menteur ; chacun a ses talents. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  34. Monsieur, Lisette a un mot à vous dire. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  35. Madame la Marquise vous prie de n'envoyer votre commissionnaire à Paris qu'après qu'elle lui aura donné une lettre. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  36. Je vous dis qu'elle vous prie de n'envoyer votre messager qu'après qu'il aura reçu une lettre d'elle. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  37. Me voyez-vous, Ergaste ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  38. Oui, voilà qui est fini, vous dis-je, j'entends. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  39. Qu'entendez-vous ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  40. Madame, je vous demande pardon ; je croyais parler à Lisette. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  41. Souhaitez-vous que je vous laisse seul et que je passe sur la terrasse ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  42. Comme il vous plaira, Madame. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  43. Toujours de la sincérité ; mais avant que je vous quitte, dites-moi, je vous prie, à quoi vous rêvez tant ; serait-ce à moi, par hasard ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  44. Vous l'aimez donc ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  45. Ergaste, entre nous, je serais assez fondée à vous appeler infidèle. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  46. Vous-même ; il est certain que vous m'aimiez avant que de venir ici. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  47. Vous m'excuserez, Madame. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  48. J'avoue que vous ne me l'avez pas dit ; mais vous avez eu des empressements pour moi, ils étaient même fort vifs. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  49. Et si je ne vous avais pas amené chez la Marquise, vous m'aimeriez actuellement. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  50. Je ne vous blâme point ; je n'ai rien à disputer à la Marquise, elle l'emporte en tout sur moi. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  51. Lui trouvez-vous plus d'esprit qu'à moi ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  52. Non, vous en avez pour le moins autant qu'elle. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  53. En quoi me la préférez-vous donc ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  54. C'est que, si elle vient à m'aimer, je m'en fierai plus à ce qu'elle me dira, qu'à ce que vous m'auriez dit. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  55. Me croyez-vous fausse ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  56. Non ; mais vous êtes si gracieuse, si polie ! (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  57. Mais il n'est plus question du passé ; voici la Marquise, ma présence vous gênerait, et je vous laisse. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  58. vous voici, Ergaste ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  59. j'ai le coeur affadi des douceurs de Dorante que je quitte ; je me mourais déjà des sots discours de cinq ou six personnes d'avec qui je sortais, et qui me sont venues voir ; vous êtes bien heureux de ne vous y être pas trouvé. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  60. Et moi, j'en connais une ; devinez-vous qui c'est ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  61. C'est vous, Marquise ; où voulez-vous que je la prenne ailleurs ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  62. Eh bien, vous êtes l'homme dont je vous parle ; aussi m'avez-vous prévenue d'une estime pour vous, d'une estime... (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  63. Quand je dis vous, Marquise, c'est sans faire réflexion que vous êtes là ; je vous le dis comme je le dirais à un autre. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  64. Je vous le raconte. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  65. Comme de mon côté je vous cite sans vous voir ; c'est un étranger à qui je parle. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  66. Oui, vous m'avez surpris ; je ne m'attendais pas à un caractère comme le vôtre. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  67. Voir qu'il ne vous échappe jamais un mot à votre avantage ! (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  68. Vous qui parlez, faites-vous autre chose que de vous critiquer sans cesse ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  69. Imaginez-vous qu'il n'a précisément qu'un objet dans la pensée, c'est de se montrer ; quand il rit, quand il s'étonne, quand il vous approuve, c'est qu'il se montre. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  70. Ce n'est rien de tout cela qu'il veut faire, c'est qu'il se montre ; c'est qu'il vous dit : Regardez-moi. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  71. Remarquez mes gestes et mes attitudes ; voyez mes grâces dans tout ce que je fais, dans tout ce que je dis ; voyez mon air fin, mon air leste, mon air cavalier, mon air dissipé ; en voulez-vous du vif, du fripon, de l'agréablement étourdi ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  72. Il dirait volontiers à tous les amants : N'est-il pas vrai que ma figure vous chicane ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  73. À l'indifférente : Vous n'y tenez point, je vous réveille, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  74. À la prude : Vous me lorgnez en dessous ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  75. À la vertueuse : Vous résistez à la tentation de me regarder ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  76. Je voudrais bien que le personnage vous entendît. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  77. Il sait de bonne part qu'elle est triste, qu'elle est changée ; il est même question de pleurs : elle ne l'a pourtant vu que deux fois ; et ce que je vous dis là, je vous le rends un peu plus clairement qu'il ne l'a conté. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  78. Vous avez raison. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  79. À côté de lui était une nouvelle mariée, d'environ trente ans, de ces visages d'un blanc fade, et qui font une physionomie longue et sotte ; et cette nouvelle épousée, telle que je vous la dépeins, avec ce visage qui, à dix ans, était antique, prenait des airs enfantins dans la conversation ; vous eussiez dit d'une petite fille qui vient de sortir de dessous l'aile de père et de mère ; figurez-vous qu'elle est toute étonnée de la nouveauté de son état ; elle n'a point de contenance assurée ; ses innocents appas sont encore tout confus de son aventure ; elle n'est pas encore bien sûre qu'il soit honnête d'avoir un mari ; elle baisse les yeux quand on la regarde ; elle ne croit pas qu'il lui soit permis de parler si on ne l'interroge ; elle me faisait toujours une inclination de tête en me répondant, comme si elle m'avait remerciée de la bonté que j'avais de faire comparaison avec une personne de son âge ; elle me traitait comme une mère, moi, qui suis plus jeune qu'elle, ah, ah, ah ! (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  80. De près de trois, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  81. Vous ! (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  82. Madame, a-t-il repris, vous n'êtes pas reconnaissable ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  83. Je vous en défie, je vous reconnus du premier coup d'oeil à votre air de tête. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  84. Oui, Madame, à je ne sais quoi de noble et d'aisé qui ne pouvait appartenir qu'à vous ; et puis vous ôtâtes un gant ; et comme, grâce au ciel, nous avons une main qui ne ressemble guère à d'autres, en la voyant je vous nommai. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  85. Et cette main sans pair, si vous l'aviez vue, Monsieur, est assez blanche, mais large, ne vous déplaise, mais charnue, mais boursouflée, mais courte, et tient au bras le mieux nourri que j'aie vu de ma vie. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  86. Je vous en parle savamment ; car la grosse dame au grand air de tête prit longtemps du tabac pour exposer cette main unique, qui a de l'étoffe pour quatre, et qui finit par des doigts d'une grosseur, d'une brièveté, à la différence de ceux de la petite fille de trente ans qui sont comme des filets. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  87. Notre cercle finissait par un petit homme qu'on trouvait si plaisant, si sémillant, qui ne dit rien et qui parle toujours ; c'est-à-dire qu'il a l'action vive, l'esprit froid et la parole éternelle : il était auprès d'un homme grave qui décide par monosyllabes, et dont la compagnie paraissait faire grand cas ; mais à vous dire vrai, je soupçonne que tout son esprit est dans sa perruque : elle est ample et respectable, et je le crois fort borné quand il ne l'a pas ; les grandes perruques m'ont si souvent trompée que je n'y crois plus. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  88. Grâce au ciel, la visite a été courte, je n'aurais pu la soutenir longtemps, et je viens respirer avec vous. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  89. Quelle différence de vous à tout le monde ! (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  90. Mais dites sérieusement, vous êtes donc un peu content de moi ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  91. Prenez garde, car je vous crois à la lettre ; vous répondez de ma raison là-dessus, je vous l'abandonne. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  92. Vous, Ergaste ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  93. Vous êtes un homme admirable : vous me diriez que je suis parfaite que je n'en appellerais pas : je ne parle pas de la figure, entendez-vous ? (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  94. De celle-là, vous vous en passeriez bien, vous l'avez de trop. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  95. Vous me charmez, Ergaste, vous me charmez... (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  96. À propos, vous envoyez à Paris ; dites à votre homme qu'il vienne chercher une lettre que je vais achever. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  97. Suivez Madame, elle va vous donner une lettre, que vous remettrez à celui que je fais partir pour Paris. (Acte 1, scène 5, ERGASTE)
  98. C'est vous, Lisette ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  99. Sur ce pied-là, vous ne vous aimez donc pas, vous autres ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  100. Vous l'avez dit, Madame ; mon amour est de sa façon. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  101. Laissons là ce détail ; vous aimez toujours ma maîtresse ; dans le fond elle ne vous haïssait pas, et c'est vous qui l'épouserez, je vous la donne. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  102. Vous me le transportez, Frontin ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  103. Et que savez-vous si je voudrai de lui ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  104. Vous parlez fort mal, Lisette ; ce que j'ai répondu à Frontin ne signifie rien contre Ergaste, que je regarde comme un des hommes les plus dignes de l'attachement d'une femme raisonnable. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  105. Halte-là, faquin ; prenez garde à ce que vous direz de Madame la Marquise. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  106. Allez, Lisette ; vous êtes une impertinente avec vos airs méprisants contre un homme dont je prends le parti, et votre maîtresse elle-même me fera raison du peu de respect que vous avez pour moi. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  107. Vous dis-je. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  108. J'ai prononcé de même sur ces deux articles, et Monsieur s'emporte ; il dit que sans vous la dispute finirait sur mes épaules ; je vous laisse mon bon droit à soutenir, et je me retire avec votre suffrage. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  109. Au reste, j'étais venu savoir si vous n'avez rien à mander à Paris, où j'envoie un de mes gens qui va partir ; peut-il vous être utile ? (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  110. Je le chargerai d'un petit billet, si vous le voulez bien. (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  111. Allons, Madame, vous me le donnerez à moi-même. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  112. Où allez-vous donc, tous deux ? (Acte 1, scène 10, MARQUISE)
  113. Que vous êtes à plaindre ! (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  114. Mais soupirez-vous quand je n'y suis point, Dorante ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  115. J'ai dans l'esprit que vous me gardez vos langueurs. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  116. Madame, n'abusez point du pouvoir de votre beauté : ne vous suffit-il pas de me préférer un rival ? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  117. Pouvez-vous encore avoir la cruauté de railler un homme qui vous adore ? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  118. L'expression est grande et magnifique assurément : mais je lui trouve un défaut ; c'est qu'elle me glace, et vous ne la prononcez jamais que je ne sois tentée d'être aussi muette qu'une idole. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  119. Vous me désespérez, fut-il jamais d'homme plus maltraité que je le suis ? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  120. Dorante, vous n'êtes pas indigne qu'on vous aime ; vous avez de tout, de l'honneur, de la naissance, de la fortune, et même des agréments ; je dirai même que vous m'auriez peut-être plu ; mais je n'ai jamais pu me fier à votre amour ; je n'y ai point de foi, vous l'exagérez trop ; il révolte la simplicité de caractère que vous me connaissez. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  121. M'aimez-vous beaucoup ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  122. Ne m'aimez-vous guère ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  123. Faites-vous semblant de m'aimer ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  124. Le moyen d'en juger mieux, à travers toutes les emphases ou toutes les impostures galantes dont vous l'enveloppez ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  125. Je ne sais plus que soupirer, dites-vous. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  126. Un homme qui aime une femme raisonnable ne dit point : Je soupire ; ce mot n'est pas assez sérieux pour lui, pas assez vrai ; il dit : Je vous aime ; je voudrais bien que vous m'aimassiez ; je suis bien mortifié que vous ne m'aimiez pas : voilà tout, et il n'y a que cela dans votre coeur non plus. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  127. Vous n'y verrez, ni que vous m'adorez, car c'est parler en poète ; ni que vous êtes désespéré, car il faudrait vous enfermer ; ni que je suis cruelle, car je vis doucement avec tout le monde ; ni peut-être que je suis belle, quoique à tout prendre il se pourrait que je la fusse ; et je demanderai à Ergaste ce qui en est ; je compterai sur ce qu'il me dira ; il est sincère : c'est par là que je l'estime ; et vous me rebutez par le contraire. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  128. Vous me poussez à bout ; mon coeur en est plus croyable qu'un misanthrope qui voudra peut-être passer pour sincère à vos dépens, et aux dépens de la sincérité même. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  129. À mon égard, je n'exagère point : je dis que je vous adore, et cela est vrai ; ce que je sens pour vous ne s'exprime que par ce mot-là. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  130. Jouissez à loisir de la froide et orgueilleuse tranquillité avec laquelle il vous aime. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  131. Je suis charmé de vous trouver seule, Marquise ; je ne m'y attendais pas. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  132. Je viens d'écrire à mon frère à Paris ; savez-vous ce que je lui mande ? (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  133. Ce que je ne vous ai pas encore dit à vous-même. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  134. Que je vous aime. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  135. Que je croyais ne vous pas déplaire. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  136. Je vous reconnais à cette réponse franche. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  137. Si c'était le contraire, je vous le dirais tout aussi uniment. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  138. À ma première lettre, si vous voulez, je manderai tout net que je vous épouserai bientôt. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  139. Attendez ; laissez-moi respirer : en vérité, vous allez si vite que je me suis crue mariée. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  140. Sans difficulté ; mais, dites-moi, Ergaste, vous êtes homme vrai : qu'est-ce que c'est que votre amour ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  141. Vous avez raison ; aussi vous aimé-je de tout mon coeur. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  142. Je vous crois. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  143. N'avez-vous jamais rien aimé plus que moi ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  144. Très possible, je vous en réponds ; rien n'empêche que vous n'aimiez encore davantage : je n'ai qu'à être plus aimable et cela ira plus loin ; passons. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  145. Laquelle de nous deux vaut le mieux, de celle que vous aimiez ou de moi ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  146. Votre incertitude décide ; comptez aussi que vous l'aimiez plus que moi. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  147. Vous rêvez ; n'aime-t-on pas toujours les gens à proportion de ce qu'ils sont aimables ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  148. Et dès qu'elle l'était plus que je ne la suis, qu'elle avait plus de grâces, il a bien fallu que vous l'aimassiez davantage ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  149. mais c'est ce qui est indécis, et si indécis, que je penche à croire que vous en avez bien autant. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  150. Penchez-vous, vraiment ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  151. Cela est considérable ; mais savez-vous à quoi je penche, moi ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  152. Je vous dis que je n'en veux point, que j'y renonce. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  153. Ne vous travaillez plus à nous évaluer ; mettez-vous l'esprit en repos ; je lui cède, j'en ferai un astre, si vous voulez. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  154. votre badinage me charme ; il en sera donc ce qu'il vous plaira ; l'essentiel est que je vous aime autant que je l'aimais. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  155. Vous me faites bien de la grâce ; quand vous en rabattriez, je ne m'en plaindrais pas. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  156. Vous avez paru, ce me semble, avoir quelque inclination pour Araminte ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  157. Je fais grand cas d'elle ; comment la trouvez-vous ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  158. À qui de nous deux, amour à part, donneriez-vous la préférence ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  159. Pour vous, Marquise, vous plaisez plus qu'elle. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  160. Mais de quoi riez-vous donc ? (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  161. Franchement, c'est que vous êtes un mauvais connaisseur, et qu'à dire vrai, nous ne sommes belles ni l'une ni l'autre. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  162. Visions, vous dis-je ; pas plus belles l'une que l'autre. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  163. Vous me faites pitié ! (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  164. Et si je vous disais qu'il y a mille gens qui trouvent quelque chose de baroque dans son air ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  165. Oui, Monsieur, du baroque ; mais on s'y accoutume, et voilà tout ; et quand je vous accorde que nous n'avons pas plus de beauté l'une que l'autre, c'est que je ne me soucie guère de me faire tort ; mais croyez que tout le monde la trouvera encore plus éloignée d'être belle que moi, tout effroyable que vous me faites. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  166. Moi, je vous fais effroyable ? (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  167. Je ne vous écoute pas, vous voyez de travers ; ainsi changeons de discours, et laissons là Araminte. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  168. Ce n'est pas la peine de vous demander ce que vous pensiez de la différence de nos esprits, vous ne savez pas juger. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  169. Vous biaisez ici, c'est vain et emporté que vous voulez dire. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  170. À qui en voulez-vous ? (Acte 1, scène 13, MARQUISE)
  171. À Monsieur, Madame ; je viens vous avertir d'une chose, Monsieur. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  172. Vous savez que tantôt Frontin a osé dire à Dorante même qu'Araminte était beaucoup plus belle que ma maîtresse ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  173. Oui, Madame, et Frontin vous mettait bien au-dessous d'Araminte, elle présente et moi aussi. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  174. Oui, Madame ; sur quoi Frontin dit donc que vous êtes arrivé, Monsieur ; que vous avez demandé à Dorante de quoi il se plaignait, et que, l'ayant su, vous avez extrêmement loué son avis, je dis l'avis de Frontin ; que vous y avez applaudi, et déclaré que Dorante était un flatteur ou n'y voyait goutte ; voilà ce que cet effronté publie, et j'ai cru qu'il était à propos de vous informer d'un discours qui ne vous ferait pas honneur, et qui ne convient ni à vous ni à Madame. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  175. Oui ; et j'ai même ajouté, par une estime particulière pour vous, que vous seriez de mon avis vous-même. (Acte 1, scène 13, ERGASTE)
  176. Vous m'excuserez. (Acte 1, scène 13, MARQUISE)
  177. Voilà où l'oracle s'est trop avancé ; je ne justifierai point votre estime : j'en suis fâchée ; mais je connais Araminte, et je n'irai point confirmer aussi une décision qui lui tournerait la tête ; car elle est si sotte : je gage qu'elle vous aura cru, et il n'y aurait plus moyen de vivre avec elle. (Acte 1, scène 13, MARQUISE)
  178. Monsieur, vous m'avez rendu compte de votre coeur ; il est juste que je vous rende compte du mien. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  179. Ma première inclination a d'abord été mon mari, qui valait mieux que vous, Ergaste, soit dit sans rien diminuer de l'estime que vous méritez. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  180. Et de Dorante, que m'en direz-vous, Madame ? (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  181. Qu'il est plus doux, plus complaisant, qu'il a la mine un peu plus distinguée, et qu'il pense plus modestement de lui que vous ; mais que vous plaisez davantage. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  182. Il vous en a fallu un des plus déterminés pour pouvoir m'aimer avec de si terribles défauts, qui sont peut-être vrais, dont je vous suis obligé de m'avertir, mais que je ne savais guère. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  183. Vous me l'apprenez, et je vous rends instruction pour instruction. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  184. Je tâcherai d'en profiter ; tout ce que je crains, c'est qu'un homme aussi commun, et qui vaut si peu, ne vous rebute. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  185. Dès que vous pardonnez à mes désagréments, il est juste que je pardonne à la petitesse de votre mérite. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  186. Vous me rassurez. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  187. Ne trouvez-vous pas que le temps se brouille ? (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  188. Je suis d'avis de vous laisser ; vous me paraissez rêver. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  189. Non, c'est que je m'ennuie ; ma sincérité ne vous choquera pas. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  190. Je vous en remercie, et je vous quitte ; je suis votre serviteur. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  191. À propos, quand vous écrirez à votre frère, n'allez pas si vite sur les nouvelles de notre mariage. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  192. Que dites-vous d'Ergaste ? (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  193. Toute la terre s'accorde à dire que vous êtes une des plus jolies femmes de France, je vous épargne le mot de belle, et toute la terre en a menti. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  194. Vous m'impatientez. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  195. Je sais bien qu'il y a des minois d'un mérite incertain, qui semblent jolis aux uns, et qui ne le semblent pas aux autres ; et si vous aviez un de ceux-là, qui ne laissent pas de distinguer beaucoup une femme, j'excuserais votre méfiance. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  196. Quand on me donna à vous, que me dit-on ? (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  197. Vous allez servir une dame charmante. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  198. Quand je vous vis, comment vous trouvai-je ? (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  199. Ceux qui viennent ici, ceux qui vous rencontrent, comment vous trouvent-ils ? (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  200. vous avez un furieux penchant à vous rabaisser, je n'y saurais tenir ; la petite opinion que vous avez de vous est insupportable. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  201. Tenez, il vous est venu tantôt compagnie ; il y avait des hommes et des femmes. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  202. J'étais dans la salle d'en bas quand ils sont descendus, j'entendais ce qu'ils disaient ; ils parlaient de vous, et précisément de beauté, d'agréments. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  203. Vous me feriez mourir ; la porte était fermée sur moi. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  204. Monsieur, prétendez-vous que je vous passe encore vos soupirs, vos je vous adore ; vos enchantements sur ma personne ? (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  205. Venez-vous encore m'entretenir de mes appas ? (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  206. J'ai interrogé un homme vrai pour achever de vous connaître, j'ai vu Ergaste ; allez savoir ce qu'il pense de moi ; il vous dira si je dois être contente du sot amour-propre que vous m'avez supposé par toutes vos exagérations. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  207. Allez, Monsieur, il vous apprendra que Madame est laide. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  208. Et moi, Madame, je vous déclare que ce n'est plus ni vous ni vos grâces que je défends ; vous êtes fort libre de penser de vous ce qu'il vous plaira, je ne m'y oppose point ; mais je ne suis ni un adulateur ni un visionnaire, j'ai les yeux bons, j'ai le jugement sain, je sais rendre justice ; et je soutiens que vous êtes une des femmes du monde la plus aimable, la plus touchante, je soutiens qu'il n'y aura point de contradiction là-dessus ; et tout ce qui me fâche en le disant, c'est que je ne saurais le soutenir sans faire l'éloge d'une personne qui m'outrage, et que je n'ai nulle envie de louer. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  209. Mais comment se peut-il qu'Ergaste me trouve difforme et vous charmante ? (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  210. Parlez, Madame, car je suis piqué ; c'est votre sincérité que j'interroge : vous êtes-vous jamais présentée nulle_part, au spectacle, en compagnie, que vous n'ayez fixé les yeux de tout le monde, qu'on ne vous y ait distinguée ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  211. Oui, Madame, oui, je m'en fierai à ce que vous en savez, je ne vous crois pas capable de me tromper. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  212. Madame, pourquoi me condamnez-vous donc ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  213. Mais cet Ergaste est si hypocondre, qu'il a l'extravagance de trouver Araminte mieux que vous. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  214. Taisez-vous, vous êtes un fripon ; peu s'en faut que je ne me redresse aussi, moi. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  215. Je parle d'elle, Madame, et non pas de vous. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  216. Oui, quand on vous y force. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  217. Ce n'est pas pour moi, c'est pour vous ; je ne demande pas mieux que d'avoir tort pour être satisfaite de votre caractère. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  218. Ce n'est pas que vous n'ayez vos défauts ; vous en avez, car je suis sincère aussi, moi, sans me vanter de l'être. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  219. Mais vous me charmez, Dorante ; je ne vous connaissais pas. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  220. Ces défauts, je veux que vous me les disiez, au moins. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  221. Est-il permis, par exemple, avec une figure aussi distinguée que la vôtre, et faite au tour, est-il permis de vous négliger quelquefois autant que vous le faites ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  222. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  223. Tant pis ; ce matin encore vous marchiez toute courbée, pliée en deux comme une femme de quatre-vingts ans, et cela avec la plus belle taille du monde. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  224. J'ai eu mille fois envie de vous dire comme aux enfants : Tenez-vous droite. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  225. Vous ferez fort bien ; je ne vous rendais pas justice, Dorante : et encore une fois il faut vous connaître ; je doutais même que vous m'aimassiez, et je résistais à mon penchant pour vous. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  226. Oui, j'y résistais : mais j'ouvre les yeux, et tout à l'heure vous allez être vengé. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  227. Voulez-vous bien qu'il le remplisse de votre nom et du mien, Dorante ? (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  228. Vous me transportez, Madame ! (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  229. Marquise, je viens rire avec vous d'un discours sans jugement, qu'un valet a tenu, et dont je sais que vous êtes informée. (Acte 1, scène 17, ARAMINTE)
  230. Je vous dirais bien que je le désavoue, mais je pense qu'il n'en est pas besoin ; vous me faites apparemment la justice de croire que je me connais, et que je sais à quoi m'en tenir sur pareille folie. (Acte 1, scène 17, ARAMINTE)
  231. Que je ne vous gêne point. (Acte 1, scène 17, ARAMINTE)
  232. Ne parlez-vous pas de ce qui s'est passé tantôt devant vous, Madame ? (Acte 1, scène 17, MARQUISE)
  233. Il n'y a plus qu'à vous féliciter de votre bonne fortune. (Acte 1, scène 17, MARQUISE)
  234. C'est donc par modestie que vous vous méfiez de son jugement ; car il vous a traitée plus favorablement que moi : il a décidé que vous plaisiez davantage, et je changerais bien mon partage contre vous. (Acte 1, scène 17, ARAMINTE)
  235. Oui-da ; je sais qu'il vous trouve régulière, mais point touchante ; c'est-à-dire que j'ai des grâces, et vous des traits : mais je n'ai pas plus de foi à mon partage qu'au vôtre ; je dis le vôtre (elle se lève après avoir plié son billet) parce qu'entre nous nous savons que nous ne sommes belles ni l'une ni l'autre. (Acte 1, scène 17, MARQUISE)
  236. Je croirais assez la moitié de ce que vous dites. (Acte 1, scène 17, ARAMINTE)
  237. Madame, vous faut-il quelqu'un pour donner votre billet ? (Acte 1, scène 17, DORANTE)
  238. Souhaitez-vous que j'appelle ? (Acte 1, scène 17, DORANTE)
  239. Pardonnez si je vous quitte, Madame ; j'en agis sans façon. (Acte 1, scène 17, MARQUISE)
  240. Je ne sais si je dois me présenter devant vous. (Acte 1, scène 18, ERGASTE)
  241. Je ne sais pas trop si je dois vous regarder moi-même ; mais d'où vient que vous hésitez ? (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  242. J'avoue que vous avez bien des défauts. (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  243. Auriez-vous le courage de me les passer ? (Acte 1, scène 18, ERGASTE)
  244. Vous êtes un homme si particulier ! (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  245. Un enfant sait mieux ce qu'il vaut, se connaît mieux que vous ne vous connaissez. (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  246. Défiant sur le bien qu'on vous veut jusqu'à en être ridicule. (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  247. Toujours concluant que vous déplaisez. (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  248. Et par là toujours ennemi de vous-même : en voici une preuve ; je gage que vous m'aimiez, quand vous m'avez quittée ? (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  249. Et qui plus est, c'est que vous m'aimez encore, c'est que vous n'avez pas cessé d'un instant. (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  250. Tenez, Monsieur, voilà ce qu'on vous envoie. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  251. Dans son cabinet, d'où elle vous fait ses compliments. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  252. Vous n'êtes pas au fait de mon caractère ; je ne suis peut-être pas mieux au fait du vôtre ; quittons-nous, Monsieur, actuellement nous n'avons point d'autre parti à prendre. (Acte 1, scène 19, ERGASTE)
  253. Ce n'est pas la peine ; vous l'allez voir paraître, et je ne suis envoyée que pour vous préparer sur votre disgrâce. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  254. Madame, j'ai encore une chose à vous dire. (Acte 1, scène 20, ERGASTE)
  255. mais vous êtes bien hardi ; vous avez donc compté que je vous pardonnerais ? (Acte 1, scène 20, ARAMINTE)
  256. Cela est vrai, et je ne vous aime plus ; mais quand le notaire viendra, nous verrons. (Acte 1, scène 20, ARAMINTE)
  257. Ergaste, ce que je vais vous dire vous surprendra peut-être ; c'est que je me marie, n'en serez-vous point fâché ? (Acte 1, scène 21, MARQUISE)
  258. Ce que vous voyez vous le dit. (Acte 1, scène 21, MARQUISE)
  259. Vous vous mariez ! (Acte 1, scène 21, MARQUISE)
  260. Ceci vous l'apprend, Marquise. (Acte 1, scène 21, ERGASTE)
  261. C'est Araminte que vous épousez ? (Acte 1, scène 21, MARQUISE)
  262. Je ne vous aimais pas non plus, Ergaste, je ne vous aimais pas ; je me trompais, tout mon penchant était pour Dorante. (Acte 1, scène 21, MARQUISE)
  263. Et tout mon coeur ne sera jamais qu'à vous. (Acte 1, scène 21, DORANTE)
  264. Et jamais vous ne sortirez du mien. (Acte 1, scène 21, ERGASTE)

LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD (1730)

  1. Mais encore une fois, de quoi vous mêlez-vous, pourquoi répondre de mes sentiments ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  2. C'est que j'ai cru que, dans cette occasion-ci, vos sentiments ressembleraient à ceux de tout le monde ; Monsieur votre père me demande si vous êtes bien aise qu'il vous marie, si vous en avez quelque joie : moi je lui réponds qu'oui ; cela va tout de suite ; et il n'y a peut-être que vous de fille au monde, pour qui ce oui-là ne soit pas vrai ; le non n'est pas naturel. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Le mariage aurait donc de grands charmes pour vous ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  4. Taisez-vous, allez répondre vos impertinences ailleurs, et sachez que ce n'est pas à vous à juger de mon coeur par le vôtre... (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  5. Je vous dis que, si elle osait, elle m'appellerait une originale. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  6. Vous travaillez à me fâcher, Lisette. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  7. Ce n'est pas mon dessein ; mais dans le fond voyons, quel mal ai-je fait de dire à Monsieur Orgon que vous étiez bien aise d'être mariée ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  8. Quoi, vous n'épouserez pas celui qu'il vous destine ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  9. On dit que votre futur est un des plus honnêtes du monde, qu'il est bien fait, aimable, de bonne mine, qu'on ne peut pas avoir plus d'esprit, qu'on ne saurait être d'un meilleur caractère ; que voulez-vous de plus ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  10. Monsieur un tel a l'air d'un galant homme, d'un homme bien raisonnable, disait-on tous les jours d'Ergaste : Aussi l'est-il, répondait-on ; je l'ai répondu moi-même ; sa physionomie ne vous ment pas d'un mot. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  11. Oui, fiez-vous-y à cette physionomie si douce, si prévenante, qui disparaît un quart_d_heure après pour faire place à un visage sombre, brutal, farouche, qui devient l'effroi de toute une maison. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  12. Je gèle au récit que vous m'en faites ; mais Tersandre, par exemple ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  13. Il venait l'autre jour de s'emporter contre sa femme ; j'arrive, on m'annonce, je vois un homme qui vient à moi les bras ouverts, d'un air serein, dégagé, vous auriez dit qu'il sortait de la conversation la plus badine ; sa bouche et ses yeux riaient encore. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  14. C'est un mari ; vous ne deviez pas finir par ce mot-là, il me raccommode avec tout le reste. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  15. Dorante vient pour t'épouser ; dans le dernier voyage que je fis en province, j'arrêtai ce mariage-là avec son père, qui est mon intime et mon ancien ami ; mais ce fut à condition que vous vous plairiez à tous deux, et que vous auriez entière liberté de vous expliquer là-dessus ; je te défends toute complaisance à mon égard : si Dorante ne te convient point, tu n'as qu'à le dire, et il repart ; si tu ne lui convenais pas, il repart de même. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  16. Un duo de tendresse en décidera, comme à l'Opéra : "Vous me voulez, je vous veux, vite un notaire" ; ou bien : "M'aimez-vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  17. Pour moi, je n'ai jamais vu Dorante, il était absent quand j'étais chez son père ; mais sur tout le bien qu'on m'en a dit, je ne saurais craindre que vous vous remerciiez ni l'un ni l'autre. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  18. Je suis pénétrée de vos bontés, mon père, vous me défendez toute complaisance, et je vous obéirai. (Acte 1, scène 2, SILVIA)
  19. Mais si j'osais, je vous proposerais, sur une idée qui me vient, de m'accorder une grâce qui me tranquilliserait tout à fait. (Acte 1, scène 2, SILVIA)
  20. Moi, Monsieur, vous savez qui je suis, essayez de m'en conter, et manquez de respect, si vous l'osez ; à cette contenance-ci, voilà un échantillon des bons airs avec lesquels je vous attends, qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  21. Hem, retrouvez-vous Lisette ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  22. Hâtez-vous, et qu'on donne le mot à toute la maison. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  23. Et moi je vais à ma toilette, venez m'y coiffer, Lisette, pour vous accoutumer à vos fonctions ; un peu d'attention à votre service, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  24. Vous serez contente, Marquise, marchons. (Acte 1, scène 2, SILVIA)
  25. Oui, mon frère ; mais je n'ai pas le temps de m'arrêter, j'ai des affaires sérieuses, et mon père vous les dira : je vous quitte. (Acte 1, scène 3, SILVIA)
  26. Ne l'amusez pas, Mario, venez, vous saurez de quoi il s'agit. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  27. Je commence par vous recommander d'être discret sur ce que je vais vous dire, au moins. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  28. Viendra-t-il en partie de masque, lui donnerez-vous le bal ? (Acte 1, scène 4, MARIO)
  29. "Je ne sais au reste ce que vous penserez d'une imagination qui est venue à mon fils ; elle est bizarre, il en convient lui-même, mais le motif est pardonnable et même délicat ; c'est qu'il m'a prié de lui permettre de n'arriver d'abord chez vous que sous la figure de son valet, qui de son côté fera le personnage de son maître." (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  30. Pour moi, qui m'en fie bien à ce que vous m'avez dit de votre aimable fille, j'ai consenti à tout en prenant la précaution de vous avertir, quoiqu'il m'ait demandé le secret de votre côté ; vous en userez là-dessus avec la future comme vous le jugerez à propos..." Voilà ce que le père m'écrit. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  31. Qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ORGON)
  32. Savez-vous rien de plus particulier que cela ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ORGON)
  33. Que me conseillez-vous, Mario, avertirai-je votre soeur ou non ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ORGON)
  34. Et vous, mon frère, vous savez de quoi il s'agit apparemment, comment me trouvez-vous ? (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  35. Monsieur, il vient d'arriver un domestique qui demande à vous parler ; il est suivi d'un crocheteur qui porte une valise. (Acte 1, scène 5, UN-VALET)
  36. Monsieur, vous avez sans doute reçu de nos nouvelles, j'appartiens à Monsieur Dorante, qui me suit, et qui m'envoie toujours devant vous assurer de ses respects, en attendant qu'il vous en assure lui-même. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  37. Vous avez bien de la bonté, je fais du mieux qu'il m'est possible. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  38. Ne vous fâchez pas, Mademoiselle, ce que dit Monsieur ne m'en fait point accroire. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  39. Mais il me semble que ce nom de Mademoiselle qu'il te donne est bien sérieux ; entre gens comme vous, le style des compliments ne doit pas être si grave, vous seriez toujours sur le qui-vive ; allons, traitez-vous plus commodément, tu as nom Lisette, et toi mon garçon, comment t'appelles-tu ? (Acte 1, scène 6, MARIO)
  40. Bourguignon, Monsieur, pour vous servir. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  41. Vous me jouez, mon frère. (Acte 1, scène 6, SILVIA)
  42. Courage, mes enfants, si vous commencez à vous aimer, vous voilà débarrassés des cérémonies. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR-ORGON)
  43. Oh, doucement, s'aimer, c'est une autre affaire ; vous ne savez peut-être pas que j'en veux au coeur de Lisette, moi qui vous parle. (Acte 1, scène 6, MARIO)
  44. Oui, le prenez-vous sur ce ton-là, et moi, je veux que Bourguignon m'aime. (Acte 1, scène 6, SILVIA)
  45. Mons_Bourguignon, vous avez pillé cette galanterie-là quelque part. (Acte 1, scène 6, MARIO)
  46. Vous avez raison, Monsieur, c'est dans ses yeux que je l'ai prise. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  47. Mon fils, vous perdrez votre procès ; retirons-nous, Dorante va venir, allons le dire à ma fille ; et vous, Lisette, montrez à ce garçon l'appartement de son maître. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR-ORGON)
  48. Monsieur, vous me faites trop d'honneur. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  49. Ah, te voilà, Bourguignon ; mon porte-manteau et toi, avez-vous été bien reçus ici ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  50. Vous voulez dire Monsieur Orgon et sa fille, sans doute, Monsieur ? (Acte 1, scène 8, SILVIA)
  51. Bourguignon, on est homme de mérite à bon marché chez vous, ce me semble ? (Acte 1, scène 8, SILVIA)
  52. Que dites-vous là à mon valet, la belle ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  53. Et ma femme aussi, je vous prie ; mais avant que de partir, dites-moi une chose, vous qui êtes si jolie, n'êtes-vous pas la soubrette de l'hôtel ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  54. Vous l'avez dit. (Acte 1, scène 8, SILVIA)
  55. C'est fort bien fait, je m'en réjouis : croyez-vous que je plaise ici, comment me trouvez-vous ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  56. Je vous trouve... plaisant. (Acte 1, scène 8, SILVIA)
  57. Bon, tant mieux, entretenez-vous dans ce sentiment-là, il pourra trouver sa place. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  58. Vous êtes bien modeste de vous en contenter, mais je vous quitte, il faut qu'on ait oublié d'avertir votre beau-père, car assurément il serait venu, et j'y vais. (Acte 1, scène 8, SILVIA)
  59. Mon cher Monsieur, je vous demande mille pardons de vous avoir fait attendre ; mais ce n'est que de cet instant que j'apprends que vous êtes ici. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  60. Vous êtes le maître, et moi votre serviteur. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  61. Je suis, je vous assure, charmé de vous voir, et je vous attendais avec impatience. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  62. Je serais d'abord venu ici avec Bourguignon ; mais quand on arrive de voyage, vous savez qu'on est si mal bâti, et j'étais bien aise de me présenter dans un état plus ragoûtant. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  63. Vous y avez fort bien réussi ; ma fille s'habille, elle a été un peu indisposée ; en attendant qu'elle descende, voulez-vous vous rafraîchir ? (Acte 1, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  64. Bourguignon, ayez soin de vous, mon garçon. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  65. J'ai à vous entretenir un moment. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  66. De vous dire l'état où sont les choses, parce qu'il est important que vous en soyez éclairci, afin que vous n'ayez point à vous plaindre de moi. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  67. Vous avez consenti au déguisement de Mademoiselle Silvia, moi-même je l'ai trouvé d'abord sans conséquence, mais je me suis trompée. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  68. Monsieur, on a de la peine à se louer soi-même, mais malgré toutes les règles de la modestie, il faut pourtant que je vous dise que si vous ne mettez ordre à ce qui arrive, votre prétendu gendre n'aura plus de coeur à donner à Mademoiselle votre fille ; il est temps qu'elle se déclare, cela presse, car un jour plus tard, je n'en réponds plus. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  69. Non ; mais vous ne vous méfiez pas assez des miens, je vous avertis qu'ils vont leur train, et que je ne vous conseille pas de les laisser faire. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  70. Je vous en fais mes compliments, Lisette. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-ORGON)
  71. Nous y voilà ; vous plaisantez, Monsieur, vous vous moquez de moi, j'en suis fâchée, car vous y serez pris. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  72. Je vous le répète encore, le coeur de Dorante va bien vite ; tenez, actuellement je lui plais beaucoup, ce soir il m'aimera, il m'adorera demain ; je ne le mérite pas, il est de mauvais goût, vous en direz ce qu'il vous plaira ; mais cela ne laissera pas que d'être ; voyez-vous, demain je me garantis adorée. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  73. Eh bien, que vous importe : s'il vous aime tant, qu'il vous épouse. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-ORGON)
  74. Vous ne l'en empêcheriez pas ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  75. Ah, je vous retrouve, merveilleuse dame, je vous demandais à tout le monde ; serviteur, cher beau-père, ou peu s'en faut. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  76. Serviteur : Adieu, mes enfants, je vous laisse ensemble ; il est bon que vous vous aimiez un peu avant que de vous marier. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  77. J'ai de la peine à croire qu'il vous en coûte tant d'attendre, Monsieur, c'est par galanterie que vous faites l'impatient, à peine êtes-vous arrivé ! (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  78. Vous vous trompez, prodige de nos jours, un amour de votre façon ne reste pas longtemps au berceau ; votre premier coup d'oeil a fait naître le mien, le second lui a donné des forces et le troisième l'a rendu grand garçon ; tâchons de l'établir au plus vite, ayez soin de lui puisque vous êtes sa mère. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  79. Trouvez-vous qu'on le maltraite, est-il si abandonné ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  80. Tenez donc, petit importun, puisqu'on ne saurait avoir la paix qu'en vous amusant. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  81. Allons, arrêtez-vous, vous êtes trop avide. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  82. Mais est-il possible que vous m'aimiez tant ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  83. Je ne me soucie pas de ce qui est possible, moi ; mais je vous aime comme un perdu, et vous verrez bien dans votre miroir que cela est juste... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  84. Monsieur, pourrais-je vous entretenir un moment ? (Acte 2, scène 4, DORANTE)
  85. Voyez ce qu'il vous veut, Monsieur. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  86. Je n'ai qu'un mot à vous dire. (Acte 2, scène 4, DORANTE)
  87. Oui, mon ami, ne vous inquiétez pas, et retirez-vous. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  88. Madame, sans lui j'allais vous dire de belle choses, et je n'en trouverai plus que de communes à cette heure, hormis mon amour qui est extraordinaire. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  89. Et croyez-vous que cela vienne ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  90. La question est vive ; savez-vous bien que vous m'embarrassez ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  91. Que voulez-vous ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  92. Je suis du sentiment que vous le pouvez en conscience. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  93. Mais, que me demandez-vous ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  94. Dites-moi un petit brin que vous m'aimez ; tenez, je vous aime, moi, faites l'écho, répétez, Princesse. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  95. Eh bien, Monsieur, je vous aime. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  96. Vous m'aimez, cela est admirable ! (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  97. J'aurais lieu à mon tour d'être étonnée de la promptitude de votre hommage ; peut-être m'aimerez-vous moins quand nous nous connaîtrons mieux. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  98. Vous me croyez plus de qualités que je n'en ai. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  99. Et vous, Madame, vous ne savez pas les miennes ; et je ne devrais vous parler qu'à genoux. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  100. Souvenez-vous qu'on n'est pas les maîtres de son sort. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  101. Pour moi, mon coeur vous aurait choisi, dans quelque état que vous eussiez été. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  102. Puis-je me flatter que vous êtes de même à mon égard ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  103. Hélas, quand vous ne seriez que Perrette ou Margot, quand je vous aurais vue, le martinet à la main, descendre à la cave, vous auriez toujours été ma Princesse. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  104. Pour les fortifier de part et d'autre, jurons-nous de nous aimer toujours, en dépit de toutes les fautes d'orthographe que vous aurez faites sur mon compte. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  105. J'ai plus d'intérêt à ce serment-là que vous, et je le fais de tout mon coeur. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  106. Arrêtez-vous, je ne saurais vous souffrir dans cette posture-là, je serais ridicule de vous y laisser ; levez-vous. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  107. Que voulez-vous, Lisette ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  108. J'aurais à vous parler, Madame. (Acte 2, scène 6, SILVIA)
  109. Retournez-vous-en, ma fille. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  110. Ne pouvez-vous pas revenir dans un moment, Lisette ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  111. Madame, je vous assure que cela est pressé. (Acte 2, scène 6, SILVIA)
  112. Je vous trouve admirable de ne pas le renvoyer tout d'un coup, et de me faire essuyer les brutalités de cet animal-là. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  113. Fort bien ; mais puisqu'il n'y est plus, écoutez-moi comme votre maîtresse : vous voyez bien que cet homme-là ne me convient point. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  114. Vous n'avez pas eu le temps de l'examiner beaucoup. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  115. Êtes-vous folle avec votre examen ? (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  116. Apparemment que mon père n'approuve pas la répugnance qu'il me voit, car il me fuit, et ne me dit mot ; dans cette conjoncture, c'est à vous à me tirer tout doucement d'affaire, en témoignant adroitement à ce jeune homme que vous n'êtes pas dans le goût de l'épouser. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  117. Vous ne sauriez ! (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  118. Et qu'est-ce qui vous en empêche ? (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  119. Il vous l'a défendu ! (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  120. Eh bien, je vous charge de lui dire mes dégoûts, et de l'assurer qu'ils sont invincibles ; je ne saurais me persuader qu'après cela il veuille pousser les choses plus loin. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  121. Il me déplaît, vous dis-je, et votre peu de zèle aussi. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  122. Donnez-vous le temps de voir ce qu'il est, voilà tout ce qu'on vous demande. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  123. Son valet qui fait l'important ne vous aurait-il point gâté l'esprit sur son compte ? (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  124. Je crois qu'il est homme à vous avoir conté des histoires maladroites, pour faire briller son bel esprit. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  125. À qui en avez-vous ? (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  126. D'où vous vient la manie d'imputer à ce garçon une répugnance à laquelle il n'a point de part ? (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  127. Car enfin, vous m'obligez à le justifier ; il n'est pas question de le brouiller avec son maître, ni d'en faire un fourbe, pour me faire, moi, une imbécile qui écoute ses histoires. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  128. Oh, Madame, dès que vous le défendez sur ce ton-là, et que cela va jusqu'à vous fâcher, je n'ai plus rien à dire. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  129. Qu'est-ce que c'est que le ton dont vous dites cela vous-même ? (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  130. Qu'entendez-vous par ce discours, que se passe-t-il dans votre esprit ? (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  131. Je dis, Madame, que je ne vous ai jamais vue comme vous êtes, et que je ne conçois rien à votre aigreur. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  132. Eh bien, si ce valet n'a rien dit, à la bonne heure, il ne faut pas vous emporter pour le justifier, je vous crois, voilà qui est fini, je ne m'oppose pas à la bonne opinion que vous en avez, moi. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  133. Voyez-vous le mauvais esprit, comme elle tourne les choses ! (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  134. Quelle finesse entendez-vous à ce que je dis ? (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  135. Moi, je vous querelle pour lui ! (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  136. Vous me manquez de respect jusque-là ! (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  137. Qu'est-ce que cela veut dire, à qui parlez-vous ? (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  138. Je n'en sais rien, mais je ne reviendrai de longtemps de la surprise où vous me jetez. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  139. Elle a des façons de parler qui me mettent hors de moi ; retirez-vous, vous m'êtes insupportable, laissez-moi, je prendrai d'autres mesures. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  140. Comme ces gens-là vous dégradent ! (Acte 2, scène 8, SILVIA)
  141. Mais, à propos de tes adieux, il me reste encore une chose à savoir : vous partez, m'as-tu dit, cela est-il sérieux ? (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  142. C'est bien dommage de vous interrompre, cela va à merveille, mes enfants, courage ! (Acte 2, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  143. Vous vous convenez parfaitement bien tous deux ; mais j'ai à te dire un mot, Lisette, et vous reprendrez votre conversation quand nous serons partis : vous le voulez bien, Bourguignon ? (Acte 2, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  144. Allez, et tâchez de parler de votre maître avec un peu plus de ménagement que vous ne faites. (Acte 2, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  145. Vous-même, Monsieur Bourguignon ; vous ne brillez pas trop dans le respect que vous avez pour votre maître, dit-on. (Acte 2, scène 10, MARIO)
  146. Adieu, adieu ; vous vous justifierez une autre fois. (Acte 2, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  147. Eh, bien, Silvia, vous ne nous regardez pas, vous avez l'air tout embarrassé. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR-ORGON)
  148. Je suis, grâce au ciel, comme à mon ordinaire ; je suis fâchée de vous dire que c'est une idée. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  149. Quelque chose dans votre tête, à la bonne heure, mon frère ; mais, pour dans la mienne, il n'y a que l'étonnement de ce que vous dites. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  150. Avec quel air mystérieux vous me dites cela, mon frère ! (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  151. Gardez-vous-en bien, ma fille, je viens ici pour vous le recommander. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR-ORGON)
  152. Puisque j'ai eu la complaisance de vous permettre votre déguisement, il faut, s'il vous plaît, que vous ayez celle de suspendre votre jugement sur Dorante, et de voir si l'aversion qu'on vous a donnée pour lui est légitime. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR ORGON)
  153. Vous ne m'écoutez donc point, mon père ! (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  154. Je vous dis qu'on ne me l'a point donnée. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  155. J'essuie des expressions bien étranges ; je n'entends plus que des choses inouïes, qu'un langage inconcevable ; j'ai l'air embarrassé, il y a quelque chose, et puis c'est le galant Bourguignon qui m'a dégoûtée, c'est tout ce qui vous plaira, mais je n'y entends rien. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  156. Courage, mon frère, par quelle fatalité aujourd'hui ne pouvez-vous me dire un mot qui ne me choque ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  157. Quel soupçon voulez-vous qui me vienne ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  158. Avez-vous des visions ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  159. Instruisez-moi, je vous en conjure ; cela est-il sérieux, me joue-t-on, se moque-t-on de moi ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  160. On accuse ce valet, et on a tort ; vous vous trompez tous, Lisette est une folle, il est innocent, et voilà qui est fini ; pourquoi donc m'en reparler encore ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  161. Ah çà, parlons sérieusement, quand finira la comédie que vous donnez sur mon compte ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  162. Mais, mon père, je vous demande grâce pour le valet. (Acte 2, scène 11, MARIO)
  163. Mais, Monsieur, je vous fais d'abord mes excuses de tout ce que mes discours ont pu avoir d'irrégulier dans nos entretiens. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  164. M'aimez-vous jusque-là ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  165. J'entends quelqu'un, patientez encore sur l'article de votre valet, les choses n'iront pas si vite, nous nous reverrons, et nous chercherons les moyens de vous tirer d'affaire. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  166. Duquel parlez-vous donc ? (Acte 2, scène 13, MARIO)
  167. De lui, vous dis-je, je viens de l'apprendre tout à l'heure, il sort, il me l'a dit lui-même. (Acte 2, scène 13, SILVIA)
  168. Vous ne m'entendez donc pas ? (Acte 2, scène 13, SILVIA)
  169. Venez, sortons d'ici, allons trouver mon père, il faut qu'il le sache ; j'aurais besoin de vous aussi, mon frère : il me vient de nouvelles idées, il faudra feindre de m'aimer, vous en avez déjà dit quelque chose en badinant ; mais surtout gardez bien le secret, je vous en prie... (Acte 2, scène 13, SILVIA)
  170. Hélas, Monsieur, mon très honoré maître, je vous en conjure. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  171. Je ne les refuse point, si je les mérite ; mais quand je les aurai reçus, permettez-moi d'en mériter d'autres : voulez-vous que j'aille chercher le bâton ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  172. Accommodons-nous : cette demoiselle m'adore, elle m'idolâtre ; si je lui dis mon état de valet, et que, nonobstant, son tendre coeur soit toujours friand de la noce avec moi, ne laisserez-vous pas jouer les violons ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  173. Arrêtez, Bourguignon, j'ai un mot à vous dire. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  174. Vous en contez à Lisette ? (Acte 3, scène 2, MARIO)
  175. Comment reçoit-elle ce que vous lui dites ? (Acte 3, scène 2, MARIO)
  176. Non ; mais qu'est-ce que cela vous fait ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  177. Où prenez-vous vos termes ? (Acte 3, scène 2, MARIO)
  178. Vous avez le langage bien précieux pour un garçon de votre espèce. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  179. C'est apparemment avec ces petites délicatesses-là que vous attaquez Lisette ; cela imite l'homme de condition. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  180. Je vous assure, Monsieur, que je n'imite personne ; mais sans doute que vous ne venez pas exprès pour me traiter de ridicule, et vous aviez autre chose à me dire, nous parlions de Lisette, de mon inclination pour elle et de l'intérêt que vous y prenez. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  181. Pourquoi faudrait-il que vous le sussiez, Monsieur ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  182. Ma foi, je vous crois, car Bourguignon, tout Bourguignon qu'il est, n'est pas même content que vous soyez le sien. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  183. Il faudra bien ; mais Monsieur, vous l'aimez donc beaucoup ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  184. Oui, je crois que je suis au fait ; et sur ce pied-là vous êtes aimé sans doute ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  185. Vous ne vous attendez pas à être loué par vos propres rivaux, peut-être ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  186. Vous m'étonnez, Monsieur, Lisette ne sait donc pas vos desseins ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  187. Qu'avez-vous, Monsieur, vous me paraissez ému ? (Acte 3, scène 3, SILVIA)
  188. Il est triste, est-ce que vous le querelliez ? (Acte 3, scène 3, SILVIA)
  189. Monsieur m'apprend qu'il vous aime, Lisette. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  190. Et me défend de vous aimer. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  191. Il me défend donc de vous paraître aimable ? (Acte 3, scène 3, SILVIA)
  192. Du moins ne te le répétera-t-il pas quand je serai présent ; retirez-vous, Bourguignon. (Acte 3, scène 3, MARIO)
  193. Avez-vous de l'inclination pour Monsieur ? (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  194. Ne me trompez-vous pas ? (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  195. Vous ne demandez peut-être pas mieux ? (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  196. Vous ne m'aviez pas dit cet amour-là, Lisette. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  197. De quoi riez-vous, Mario ? (Acte 3, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  198. Mais que vous a-t-il dit dans le petit entretien que vous avez eu tête à tête avec lui ? (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  199. Hélas, mon frère, je vous avoue que j'ai lieu d'être contente. (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  200. Sentez-vous cette paix douce qui se mêle à ce qu'elle dit ? (Acte 3, scène 4, MARIO)
  201. Vous ne me passez rien. (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  202. Vous n'aurez point à vous plaindre de moi, ma fille, j'acquiesce à tout ce qui vous plaît. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  203. Ah, Monsieur, si vous saviez combien je vous aurai d'obligation ! (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  204. Dorante et moi, nous sommes destinés l'un à l'autre, il doit m'épouser ; si vous saviez combien je lui tiendrai compte de ce qu'il fait aujourd'hui pour moi, combien mon coeur gardera le souvenir de l'excès de tendresse qu'il me montre ! (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  205. si vous saviez combien tout ceci va rendre notre union aimable ! (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  206. Il ne pourra jamais se rappeler notre histoire sans m'aimer, je n'y songerai jamais que je ne l'aime, vous avez fondé notre bonheur pour la vie, en me laissant faire ; c'est un mariage unique ; c'est une aventure dont le seul récit est attendrissant ; c'est le coup de hasard le plus singulier, le plus heureux, le plus... (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  207. Monsieur, vous m'avez dit tantôt que vous m'abandonniez Dorante, que vous livriez sa tête à ma discrétion ; je vous ai pris au mot, j'ai travaillé comme pour moi, et vous verrez de l'ouvrage bien fait, allez, c'est une tête bien conditionnée. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  208. Que voulez-vous que j'en fasse à présent, Madame me la cède-t-elle ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  209. Ma fille, encore une fois, n'y prétendez-vous rien ? (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-ORGON)
  210. Vous voulez bien que je l'épouse, Monsieur le veut bien aussi ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  211. Moi aussi, et je vous en remercie tous. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  212. Enfin, ma reine, je vous vois et je ne vous quitte plus, car j'ai trop pâti d'avoir manqué de votre présence, et j'ai cru que vous esquiviez la mienne. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  213. Il faut vous avouer, Monsieur, qu'il en était quelque chose. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  214. Comment donc, ma chère âme, élixir de mon coeur, avez-vous entrepris la fin de ma vie ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  215. Et vous ne devez point douter de ma tendresse. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  216. Mais vous me pressiez sur notre mariage, et mon père ne m'avait pas encore permis de vous répondre ; je viens de lui parler, et j'ai son aveu pour vous dire que vous pouvez lui demander ma main quand vous voudrez. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  217. Avant que je la demande à lui, souffrez que je la demande à vous ; je veux lui rendre mes grâces de la charité qu'elle aura de vouloir bien entrer dans la mienne qui en est véritablement indigne. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  218. Je ne refuse pas de vous la prêter un moment, à condition que vous la prendrez pour toujours. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  219. Chère petite main rondelette et potelée, je vous prends sans marchander, je ne suis pas en peine de l'honneur que vous me ferez, il n'y a que celui que je vous rendrai qui m'inquiète. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  220. Vous m'en rendrez plus qu'il ne m'en faut. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  221. Ah que nenni, vous ne savez pas cette arithmétique-là aussi bien que moi. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  222. Le présent qu'il vous a fait ne le ruinera pas, il est bien mesquin. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  223. C'est que vous ne le voyez pas au grand jour. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  224. Vous ne sauriez croire combien votre modestie m'embarrasse. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  225. Enfin, Monsieur, faut-il vous dire que c'est moi que votre tendresse honore ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  226. Eh, je me connais bien aussi, et je n'ai pas là une fameuse connaissance, ni vous non plus, quand vous l'aurez faite ; mais c'est là le diable que de me connaître, vous ne vous attendez pas au fond du sac. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  227. D'où vient me dites-vous cela ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  228. Vous m'inquiétez : est-ce que vous n'êtes pas ?... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  229. Vous m'ôtez ma couverture. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  230. En un mot, qui êtes-vous ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  231. N'avez-vous jamais vu de fausse monnaie ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  232. Savez-vous ce que c'est qu'un louis d'or faux ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  233. Haïssez-vous la qualité de soldat ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  234. Qu'appelez-vous un soldat ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  235. Hélas, Madame, si vous préfériez l'amour à la gloire, je vous ferais bien autant de profit qu'un monsieur. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  236. Ah, que mon amour vous promet de reconnaissance ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  237. Quand je lui ai dit que je m'appelais Arlequin, et que j'avais un habit d'ordonnance : Eh bien mon ami, m'a-t-elle dit, chacun a son nom dans la vie, chacun a son habit, le vôtre ne vous coûte rien, cela ne laisse pas que d'être gracieux. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  238. Par la ventrebleu, voulez-vous gager que je l'épouse avec la casaque sur le corps, avec une souguenille, si vous me fâchez ? (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  239. Je veux bien que vous sachiez qu'un amour de ma façon n'est point sujet à la casse, que je n'ai pas besoin de votre friperie pour pousser ma pointe, et que vous n'avez qu'à me rendre la mienne. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  240. Vous m'en direz des nouvelles. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  241. Non ; peut-être a-t-elle passé devant mes yeux, mais un honnête homme ne prend pas garde à une chambrière : Je vous cède ma part de cette attention-là. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  242. Bonjour, Lisette, je vous recommande Bourguignon, c'est un garçon qui a quelque mérite. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  243. Où étiez-vous donc, Monsieur ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  244. Depuis que j'ai quitté Mario, je n'ai pu vous retrouver pour vous rendre compte de ce que j'ai dit à Monsieur Orgon. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  245. J'ai eu beau décrier votre valet et prendre sa conscience à témoin de son peu de mérite, j'ai eu beau lui représenter qu'on pouvait du moins reculer le mariage, il ne m'a pas seulement écoutée ; je vous avertis même qu'on parle d'envoyer chez le notaire, et qu'il est temps de vous déclarer. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  246. N'approuvez-vous pas mon idée ? (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  247. Comme je ne sais pas vos raisons, je ne puis ni les approuver, ni les combattre ; et ce n'est pas à moi à vous les demander. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  248. Il vous est aisé de les soupçonner, Lisette. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  249. Mais je pense, par exemple, que vous avez du dégoût pour la fille de Monsieur Orgon. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  250. Ne voyez-vous que cela ? (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  251. Ni le courage d'en parler ; car vous n'auriez rien d'obligeant à me dire : adieu Lisette. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  252. Prenez garde, je crois que vous ne m'entendez pas, je suis obligée de vous le dire. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  253. Quoi, sérieusement, vous partez ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  254. Vous avez bien peur que je ne change d'avis. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  255. Que vous êtes aimable d'être si bien au fait ! (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  256. Restez, je vous prie, j'ai encore quelque chose à vous dire. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  257. J'ai de la peine à partir sans vous avoir convaincue que je n'ai pas tort de le faire. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  258. Eh, Monsieur, de quelle conséquence est-il de vous justifier auprès de moi ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  259. Ce n'est pas la peine, je ne suis qu'une suivante, et vous me le faites bien sentir. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  260. Est-ce à vous à vous plaindre, vous qui me voyez prendre mon parti sans me rien dire ? (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  261. Hum, si je voulais, je vous répondrais bien là-dessus. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  262. Mario vous aime. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  263. Vous êtes sensible à son amour, je l'ai vu par l'extrême envie que vous aviez tantôt que je m'en allasse ; ainsi, vous ne sauriez m'aimer. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  264. qui est-ce qui vous l'a dit ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  265. Je ne saurais vous aimer ! (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  266. Qu'en savez-vous ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  267. Vous décidez bien vite. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  268. Eh bien, Lisette, par tout ce que vous avez de plus cher au monde, instruisez-moi de ce qui en est, je vous en conjure. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  269. Laissez-moi, tenez, si vous m'aimez, ne m'interrogez point. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  270. Vous ne craignez que mon indifférence, et vous êtes trop heureux que je me taise. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  271. Que vous importent mes sentiments ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  272. Non, et vous me le répétez si souvent que je vous crois ; mais pourquoi m'en persuadez-vous, que voulez-vous que je fasse de cette pensée-là, Monsieur ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  273. Je vais vous parler à coeur ouvert. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  274. Vous m'aimez, mais votre amour n'est pas une chose bien sérieuse pour vous ; que de ressources n'avez-vous pas pour vous en défaire ! (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  275. La distance qu'il y a de vous à moi, mille objets que vous allez trouvez sur votre chemin, l'envie qu'on aura de vous rendre sensible, les amusements d'un homme de votre condition, tout va vous ôter cet amour dont vous m'entretenez impitoyablement ; vous en rirez peut-être au sortir d'ici, et vous aurez raison. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  276. Qui voulez-vous que mon coeur mette à votre place ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  277. Savez-vous bien que si je vous aimais, tout ce qu'il y a de plus grand dans le monde ne me toucherait plus ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  278. Jugez donc de l'état où je resterais, ayez la générosité de me cacher votre amour : moi qui vous parle, je me ferais un scrupule de vous dire que je vous aime, dans les dispositions où vous êtes. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  279. L'aveu de mes sentiments pourrait exposer votre raison, et vous voyez bien aussi que je vous les cache. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  280. En vérité, ne mériteriez-vous pas que je les prisse, ne faut-il pas être bien généreuse pour vous dissimuler le plaisir qu'ils me font, et croyez-vous que cela puisse durer ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  281. Vous m'aimez donc ? (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  282. Non, non ; mais si vous me le demandez encore, tant pis pour vous. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  283. Et Mario, vous n'y songez donc plus ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  284. Non, Lisette ; Mario ne m'alarme plus, vous ne l'aimez point, vous ne pouvez plus me tromper, vous avez le coeur vrai, vous êtes sensible à ma tendresse : je ne saurais en douter au transport qui m'a pris, j'en suis sûr, et vous ne sauriez plus m'ôter cette certitude-là. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  285. Oh, je n'y tâcherai point, gardez-là, nous verrons ce que vous en ferez. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  286. Ne consentez-vous pas d'être à moi ? (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  287. Quoi, vous m'épouserez malgré ce que vous êtes, malgré la colère d'un père, malgré votre fortune ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  288. Mon père me pardonnera dès qu'il vous aura vue, ma fortune nous suffit à tous deux, et le mérite vaut bien la naissance : ne disputons point, car je ne changerai jamais. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  289. Savez-vous bien que vous me charmez, Dorante ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  290. Enfin, j'en suis venue à bout ; vous... (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  291. Vous ne changerez jamais ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  292. Ah, mon père, vous avez voulu que je fusse à Dorante : venez voir votre fille vous obéir avec plus de joie qu'on n'en eut jamais. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  293. Vous son père, Monsieur ? (Acte 3, scène 9, DORANTE)
  294. Après cela, je n'ai plus rien à vous dire ; vous m'aimez, je n'en saurais douter, mais à votre tour jugez de mes sentiments pour vous, juger du cas que j'ai fait de votre coeur par la délicatesse avec laquelle j'ai tâché de l'acquérir. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  295. Connaissez-vous cette lettre-là ? (Acte 3, scène 9, MONSIEUR-ORGON)
  296. Voilà par où j'ai appris votre déguisement, qu'elle n'a pourtant su que par vous. (Acte 3, scène 9, MONSIEUR ORGON)
  297. Je ne saurais vous exprimer mon bonheur, Madame ; mais ce qui m'enchante le plus, ce sont les preuves que je vous ai données de ma tendresse. (Acte 3, scène 9, DORANTE)
  298. Il ne vous la pardonne pas, il vous en remercie. (Acte 3, scène 9, DORANTE)
  299. Vous avez perdu votre rang, mais vous n'êtes point à plaindre, puisque Arlequin vous reste. (Acte 3, scène 9, ARLEQUIN)
  300. Je n'y perds pas ; avant notre connaissance ; votre dot valait mieux que vous ; à présent, vous valez mieux que votre dot. (Acte 3, scène 9, ARLEQUIN)

LA PROVINCIALE (1750)

  1. Vraiment, il est bien temps de venir : je n'ai plus le loisir de vous entretenir ; il y a une heure que je vous attends, et que vous devriez être ici. (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  2. Ne vous fâchez pas. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  3. Et c'est cette femme-là, sans doute, avec qui je vous rencontrai avant-hier à midi dans la boutique de ce marchand, où j'étais moi-même avec ces deux dames ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. Vous comprenez à présent pourquoi j'affectai tant de vous connaître et de vous saluer ; pourquoi je vous glissai à l'oreille de la lorgner beaucoup, et de vous trouver le même jour au Luxembourg, où je serais avec elle, et d'y continuer vos lorgneries. (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  5. Vous me dîtes aussi d'envoyer La Ramée le lendemain à votre hôtel, à l'heure de votre dîner, sous prétexte de savoir à quelle heure je pourrais vous voir aujourd'hui. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  6. Que La Ramée entrât dans la salle où nous dînions, Madame La Thibaudière et moi ; qu'elle le reconnût pour l'avoir vu la veille avec vous, et qu'elle se doutât que vous ne vouliez venir me parler que pour tâcher de la voir encore, comme en effet elle s'en est doutée. (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  7. Je vous le disais bien ; c'est elle-même ! (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  8. Et je ne vous ai pas dit la moitié de ce qu'il faut que vous sachiez. (Acte 1, scène 1, MADAME L?PINE)
  9. Contentez-vous à présent de la saluer en homme qui ne vient voir que moi. (Acte 1, scène 1, MADAME L?PINE)
  10. Ne vous inquiétez point. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  11. Je vous cherchais, Madame Lépine, pour vous emmener avec moi. (Acte 1, scène 2, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  12. Mais vous avez compagnie, et je ne veux point vous déranger. (Acte 1, scène 2, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  13. Quant à moi, je ne sache rien qui m'arrange tant que le plaisir de vous voir. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  14. Cela est fort galant, Monsieur, mais vous pouvez avoir quelque chose à vous dire ; je suis pressée, et je crois devoir vous laisser en liberté. (Acte 1, scène 2, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  15. Elle me paraît faite pour la lettre que je lui ai écrite, en supposant que je ne la visse pas chez vous, et qu'elle ne refusera pas de prendre de votre main. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  16. Oui, mais elle va revenir, et je ne veux pas qu'elle vous retrouve. (Acte 1, scène 3, MADAME LÉPINE)
  17. Laissez-moi seulement La Ramée, que je vais instruire de ce qu'il est bon que vous sachiez. (Acte 1, scène 3, MADAME L?PINE)
  18. Il ira vous rejoindre, et vous reviendrez ensemble. (Acte 1, scène 3, MADAME L?PINE)
  19. Souvenez-vous de nos conventions après le succès de cette aventure-ci, au moins. (Acte 1, scène 3, MADAME LÉPINE)
  20. Pouvez-vous vous méfier de moi ? (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  21. Monsieur, Monsieur, un autre petit mot, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 3, LA RAMÉE)
  22. Vous oubliez un règlement pour moi. (Acte 1, scène 3, LA RAMÉE)
  23. Vous allez attaquer un coeur novice dont vous aurez le pillage ; vous serez les chefs de l'action : regardez-moi comme un soldat qui demande sa paye. (Acte 1, scène 3, LA RAMÉE)
  24. Ne craignez rien : ce n'est qu'une petite réflexion dont je vous avise. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  25. Vous verrez ! (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  26. Vous verrez ! (Acte 1, scène 4, LA RAM?E)
  27. Il est parfait, vous dis-je ; il est écrit sous ma dictée ; bien entendu que ladite Marquise soit assez folle pour le soutenir. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  28. Le succès dépend de l'état où vous avez mis sa tête. (Acte 1, scène 4, LA RAM?E)
  29. Et le Chevalier, à propos, l'avez-vous fait de grande maison, tout fils de bourgeois qu'il est ? (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  30. Et en quelle qualité êtes-vous avec elle ? (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  31. On peut vous appeler un ambigu. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  32. Je vous en fournirai une, moi... (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  33. Sont-ce là tous les outils qu'il vous faut ?... (Acte 1, scène 4, LA RAM?E)
  34. Quand voulez-vous celui-là ? (Acte 1, scène 4, LA RAM?E)
  35. Vous serez servie. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  36. N'avez-vous plus rien à me dire ? (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  37. Vous avez une lettre du Chevalier à rendre à la Marquise... (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  38. Oserais-je en toute humilité vous en confier une pour mon petit compte ? (Acte 1, scène 4, LA RAM?E)
  39. Non, c'est une porte plus bas ; c'est à Cathos dont je ne sais le nom que de tout à l'heure, à ce petit minois de femme de chambre, qui était avec vous chez ce marchand, qui me parut niaise, mais jolie, et avec qui, par inspiration, j'ébauchai une petite conversation de regards, où elle joua assez bien sa partie ; et hier, quand le Chevalier m'envoya chez vous, en redescendant, je la trouvai sur la porte d'un entre-sol, où je repris le fil du discours par un : Votre valet très humble, Mademoiselle, et par une ou deux révérences, aussi bien troussées, soutenues d'un déhanchement aussi parfait !... (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  40. Nous venons encore de nous entre-saluer ici ; et à l'exemple de mon maître, dont vous rendrez le billet, voici un petit bout de papier que j'ai écrit, et que je vous supplierai de lui remettre par la même commodité. (Acte 1, scène 4, LA RAM?E)
  41. Monsieur de la Ramée, vous me manquez de respect. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  42. Vous êtes si fort au-dessus de cette puérile délicatesse-là ; vous êtes si serviable !... (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  43. Mais à quoi vous conduira cet amour-là ? (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  44. Je ne m'attends pas qu'on ait rien remboursé à Cathos ; mais si vous vouliez, chemin faisant, la mettre un peu en goût d'être du bel air avec moi, je n'aurai point de régiment à acheter, mais j'aurai quelque payement à faire, et tout m'est bon : je glanerai ; ce qui viendra, je le prendrai. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  45. À l'égard de votre papier, faites-lui votre commission vous-même, puisque la voilà qui vient ; et puis, partez pour rejoindre votre maître. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  46. Vous allez voir mon aisance. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  47. Vous avez donc encore du monde ? (Acte 1, scène 5, CATHOS)
  48. Et il m'en reste encore un dont l'objet de mes soupirs aura, s'il vous plaît, la bonté de me défaire. (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  49. Vous n'ignorez pas l'objet que j'aime ! (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  50. Et ce garçon si couru, c'est vous qui l'avez attrapé. (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  51. Je ne cours pourtant pas trop fort ; et vous me contez des fleurettes, Monsieur. (Acte 1, scène 5, CATHOS)
  52. Palsambleu, beauté sans pair, vous avez lu dans mes yeux que je vous adore, et je requiers de pouvoir en lire autant dans les vôtres. (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  53. Vous m'avez promis dans un regard ou deux que je n'attendrais pas, et je suis impatient. (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  54. C'est ce que vous verrez dans cette petite épître qui vous entretiendra de moi jusqu'à mon retour, et que je n'ai pu qu'adresser à Mademoiselle, Mademoiselle en blanc, faute d'être instruit de votre nom. (Acte 1, scène 5, LA RAM?E)
  55. Comment vous appelle-t-on, mes amours, afin que je l'écrive ? (Acte 1, scène 5, LA RAM?E)
  56. Il n'y a qu'à mettre Cathos, pour vous servir, si j'en suis capable. (Acte 1, scène 5, CATHOS)
  57. Madame Lépine, je vous demande pardon de la liberté que je prends devant vous, mais ce petit minois m'étourdit ; il est céleste, il m'égare ; il s'agit d'amour, et cela passe partout... (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  58. N'est-ce pas Cathos que vous dites, charme de ma vie ? (Acte 1, scène 5, LA RAM?E)
  59. Prenez, Charlotte, prenez cette lettre, et souvenez-vous que c'est Charlot de la Ramée qui vous la présente, et qui brûle d'en avoir réponse. (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  60. Hé bien, je vous fais crédit jusqu'à tantôt. (Acte 1, scène 6, LA RAMÉE)
  61. À qui donc parlez-vous de faire crédit ici ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR LORMEAU)
  62. Madame, ne m'apprendrez-vous pas ce que c'est que ce marquisat ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR LORMEAU)
  63. Madame Lépine, voulez-vous que je vous dise ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR LORMEAU)
  64. Je crois que vous me gâtez la maîtresse et la servante. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR LORMEAU)
  65. Vous ne mesurez pas vos discours ; et ces termes-là ne conviennent pas à une femme comme moi. (Acte 1, scène 6, MADAME LÉPINE)
  66. Vous êtes en de bonnes mains à ce qui me semble, et vous me paraissez déjà fort avancée. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR LORMEAU)
  67. À cela près, que me voulez-vous ? (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  68. Est-il vrai que vous avez changé de nom ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  69. De qui tenez-vous cela ? (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  70. De Cathos, qui m'a voulu faire accroire que vous avez pris le nom de Marquise de la Thibaudière. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  71. Allez, Monsieur, rassurez-vous, nous n'en serons pas moins bons parents... (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  72. À propos, vous vis-je hier ? (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  73. Comment vous portez-vous aujourd'hui ? (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  74. Vous voyez, assez bien, Dieu merci... (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  75. Lequel aimez-vous le mieux ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  76. Il s'ensuit donc que vous êtes la veuve Riquet. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  77. Que devenez-vous aujourd'hui ? (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  78. Avez-vous des nouvelles de mon affaire ? (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  79. Oui, Marquise ; et je venais vous dire que je vous amènerai tantôt la personne avec qui je travaille à vous marier, pour vous éviter le procès que vous auriez ensemble touchant votre succession ; c'est un homme de distinction qui vous donnera un assez beau rang. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  80. Mais, de grâce, ne changez rien aux manières que vous aviez il n'y a pas plus de huit jours ; et laissez là les pratiques galantes, et la coutume des comtesses, marquises et duchesses... (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  81. Savez-vous bien, au reste, que vous venez de m'étonner, Marquise ? (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  82. Je vous admire ! (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  83. Vous avez eu tout à l'heure des façons de parler aussi distinguées, d'un aussi bon ton, des tours d'une finesse et d'une ironie d'un aussi bon goût qu'il y en ait à la cour. (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  84. Vous excellerez, Marquise, vous excellerez. (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  85. C'est à vous à qui j'en ai l'obligation. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  86. Vous me charmez ! (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  87. Il faut que je vous embrasse, Marquise, je n'y saurais tenir ; voilà un dégoût qui part du sentiment le plus exquis, et que vous avez sans le secours de personne, ce qui est particulier... (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  88. Oui, vous avez raison : Cathos ne vaut rien, il rappelle son ménage de province. (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  89. Allons, plus de Cathos, entendez-vous ? (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  90. Cathos, je vous fais Lisette. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  91. Vous croyez donc, Madame Lépine, que je puis à présent me produire ? (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  92. Au moment où nous parlons, vous faites peut-être plus de bruit que vous ne pensez. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  93. Je sais un cavalier des plus aimables, qui vous donne actuellement la préférence sur nombre de femmes, qui en sont bien piquées. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  94. Voyez-vous cette lettre-là qu'on est venu tantôt à genoux me prier de vous rendre ? (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  95. En voyez-vous une qu'on m'a donnée seulement debout, mais avec des civilités ? (Acte 1, scène 8, CATHOS)
  96. Je serais curieuse de savoir sur quoi vous fondez cette opinion-là. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  97. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  98. Renvoyez un billet vous seriez perdue ; il n'y aurait plus de réputation à espérer pour vous. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  99. À Paris, manquez-vous de moeurs ? (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  100. On en rit, et on vous le pardonne. (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  101. Manquez-vous d'usage ? (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  102. Vous n'en revenez point, vous êtes noyée. (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  103. Non : pourvu que vous répondiez aussi hardiment, tout ira bien. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  104. Je vous ai cru étonnée, j'ai craint une rechute. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  105. Si vous me piquez, j'en ferai deux. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  106. Allons, voilà la mienne ouverte, et si je ne la lis, ni ne réponds, je vous prends à témoin que c'est que je ne sais ni lire ni écrire. (Acte 1, scène 8, CATHOS)
  107. Eh bien, Marquise, êtes-vous contente du style du Chevalier ? (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  108. Le Chevalier, qui sait son monde, vous traite en femme instruite. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  109. Êtes-vous comme moi, Marquise ? (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  110. Je n'ai fait que vous voir, et je me meurs ; je ne saurais plus vivre ; dites, ma reine, en quel état êtes-vous ? (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  111. Je m'en doute bien ; mon coeur ne serait pas parti si vite, si le vôtre avait dû vous rester. (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  112. C'est ici une affaire de sympathie ; notre étoile était de nous aimer : hâtons-nous de la remplir ; j'ai besoin de vous voir ; vous m'attendez sans doute. (Acte 1, scène 8, MADAME L?PINE)
  113. Que dites-vous de cette étoile qui veut que je l'aime ? (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  114. Gardez-vous en bien ! (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  115. Madame, voici Monsieur Derval que je vous présente. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR LORMEAU)
  116. On ne peut rien ajouter à l'empressement qu'il avait de vous voir. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR LORMEAU)
  117. Vous êtes bien galant, Monsieur... (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  118. Je vois que vous tenez une lettre, qui demande peut-être une réponse prompte. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR-DERVAL)
  119. Nous ne voulons point vous gêner, Madame. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR-DERVAL)
  120. Vous plaisantez ; vous ne vous en vanteriez pas. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR LORMEAU)
  121. Vous voilà donc bien épouvanté, notre cher parent ? (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  122. Je vous avertis que Monsieur Lormeau n'entend point raillerie là-dessus. (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  123. Mais je craignais que ce fût quelque jeune étourdi qui eût eu l'impertinence de vous écrire. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR LORMEAU)
  124. S'il vous faut un Caton, ce n'en est pas un. (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  125. Vous ne songez pas, Madame, que ce billet doux peut inquiéter Monsieur Derval. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR LORMEAU)
  126. De quelle inquiétude provinciale nous parlez-vous là ? (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  127. Quand il vous plaira, Monsieur. (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  128. On vous a renversé l'esprit, cousine. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR LORMEAU)
  129. Croyez-vous ? (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  130. Mais qu'en dites-vous, Madame Lépine ? (Acte 1, scène 10, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  131. Avez-vous envie de l'aimer, d'être amoureuse de votre mari ? (Acte 1, scène 10, MADAME LÉPINE)
  132. Je crois vous l'avoir déjà dit. (Acte 1, scène 10, MADAME LÉPINE)
  133. Mon enfant, quand vous parlez à votre maîtresse, ce n'est pas à vous à l'appeler Marquise tout court ; c'est un manque de respect. (Acte 1, scène 11, MADAME LÉPINE)
  134. Dites-lui Madame, entendez-vous ? (Acte 1, scène 11, MADAME L?PINE)
  135. C'est-à-dire que c'est sous ce nom-là que vous devez la servir, et que les étrangers doivent la demander. (Acte 1, scène 11, MADAME LÉPINE)
  136. Eh bien, qu'on donne ordre là-bas que tous mes gens vous appellent Mademoiselle. (Acte 1, scène 11, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  137. Je vous en charge, Colin. (Acte 1, scène 11, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  138. Et vous, au lieu de Colin, soyez Jasmin, petit garçon, et achevez ce que vous veniez me dire. (Acte 1, scène 11, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  139. Bellement, Monsieur ! lui ai-je fait ; je vais voir si c'est sa volonté que vous entriez. (Acte 1, scène 11, VALET-COLIN)
  140. Qui êtes-vous d'abord ?... (Acte 1, scène 11, VALET COLIN)
  141. Je voulais vous le conseiller. (Acte 1, scène 11, MADAME LÉPINE)
  142. Tranquillisez-vous ; un moment de conversation raccommodera tout. (Acte 1, scène 12, MADAME LÉPINE)
  143. À l'égard du billet, vous y répondrez. (Acte 1, scène 12, MADAME L?PINE)
  144. Vous me serez témoin que j'ai eu dessein d'y répondre, sans qu'il m'en ait coûté le moindre scrupule... (Acte 1, scène 12, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  145. vous m'en serez témoin. (Acte 1, scène 12, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  146. Aussi bien ai-je encore quelques préparations essentielles à vous donner. (Acte 1, scène 12, MADAME LÉPINE)
  147. Vous voici donc, Marquise ? (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  148. À propos de coeur, Marquise, j'ai à vous quereller... (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  149. Vous me boudez déjà, Chevalier ? (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  150. Madame Lépine a sans doute eu la bonté de vous remettre certain billet pressant ; et cependant vous êtes en arrière ; il ne m'est pas venu de revanche. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  151. D'où vient cela, je vous prie ? (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  152. Deux heures, vous dis-je ! (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  153. Serait-ce que vous me tenez rigueur ? (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  154. Il n'est pas croyable que mon billet ait été pour vous un sujet de scandale ; votre sagesse sait vivre apparemment, et n'est ni bourgeoise ni farouche. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  155. Vous allez jusqu'à l'injure. (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  156. Mais au surplus, le billet est charmant, il m'a réjouie, il m'a plu, vous me plaisez vous-même plus que vous ne méritez dans ce moment-ci, petit mutin que vous êtes ! (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  157. Et pour vous punir de vos mauvais propos, notre entretien ne sera pas long. (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  158. Je vous quitte tout à l'heure pour aller vous répondre... (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  159. Voyez, je vous prie, ce qu'il veut dire avec sa femme de qualité qui recule. (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  160. Pardon à mon tour : votre conduite est d'une aisance incontestable ; on ne saurait moins disputer le terrain que vous ne le faites, ni se présenter de meilleure grâce à une affaire de coeur ; et je vais, en réparation de mes soupçons, annoncer à la ville et aux faubourgs que vous êtes la beauté de l'Europe la plus accessible et la plus légère de scrupules et de modestie populaire. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  161. Vous me devez cette justice-là, au moins. (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  162. Ne suis-je pas en avance avec vous d'un certain poulet ? (Acte 1, scène 15, LA RAMÉE)
  163. Ce n'est pas la modestie qui me tient ; je ne recule pas plus qu'une Marquise : mais il faut du temps, et vous n'avez qu'à vous en aller un peu, vous aurez votre affaire toute griffonnée. (Acte 1, scène 15, CATHOS)
  164. Griffonnez, brunette ; je vous donne vingt minutes pour m'exprimer vos transports. (Acte 1, scène 15, LA RAMÉE)
  165. Avec soixante francs de monnaie, vous en serez quitte. (Acte 1, scène 15, CATHOS)
  166. J'aime à vous voir mépriser cette somme-là : cela sent la soubrette de cour, qui ne s'effraye de rien. (Acte 1, scène 15, LA RAMÉE)
  167. Je vous rejoins incessamment. (Acte 1, scène 15, LA RAMÉE)
  168. Ah çà, notre chère dame, pendant que nous sommes seules, ouvrons le billet ; vous savez bien que vous m'avez promis de le lire ? (Acte 1, scène 16, CATHOS)
  169. Vantez-vous-en, mignonne : le minois que vous portez est le plus subtil filou que je connaisse ; il lui a suffi de jouer un instant de la prunelle, pour escamoter mon coeur. (Acte 1, scène 16, MADAME LÉPINE)
  170. Mais, à propos de coeur, si vous avez perdu le vôtre, n'en soyez point en peine ; c'est moi qui l'ai trouvé, m'amie Cathos. (Acte 1, scène 16, MADAME LÉPINE)
  171. Je vous l'ai soufflé pendant que vous rafliez le mien. (Acte 1, scène 16, MADAME L?PINE)
  172. Savez-vous qu'il ne ment pas d'un mot, Madame Lépine ? (Acte 1, scène 16, CATHOS)
  173. Or çà, la réponse, vous me la ferez donc ? (Acte 1, scène 16, CATHOS)
  174. Avez-vous écrit, Marquise ? (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  175. Oui, j'ai brouillé bien du papier, et n'ai rien fini ; je ne suis pas assez sûre du ton sur lequel il faut que je le prenne, et je vous prie de me donner quelques avis là-dessus. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  176. Quel papier tenez-vous là, Cathos ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  177. Vivez, Chevalier, vivez, lui dirai-je, vous me faites peur, mon cher enfant ; je vous défends de mourir : il faut m'aimer. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  178. Si la mienne entend que je vous le rende, eh bien, qu'à cela ne tienne, on vous le rendra, Monsieur, on vous le rendra ; et deux étoiles n'en auront pas le démenti. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  179. Qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  180. On vous le rendra, Monsieur, on vous le rendra. (Acte 1, scène 17, CATHOS)
  181. vous jouez de bonheur. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  182. soyez en repos là-dessus ; tout le monde saura qu'il vous aime, et, qui plus est, que vous l'aimez. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  183. Si vous y serez ! (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  184. Oui, certes ; vous préserve le ciel de n'y être pas ! (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  185. s'il n'était pas indiscret, je ne vous l'aurais pas donné. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  186. C'est son heureuse indiscrétion qui vous fera connaître, qui vous mettra en spectacle. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  187. Vous n'y êtes plus ? (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  188. On sait bien qu'une provinciale ou qu'une petite bourgeoise ne s'en accommoderait pas ; et vous n'avez qu'à voir si vous voulez qu'on dise que vous fuyez le Chevalier ; qu'une intrigue vous fait peur ; que vous vous en faites un monstre. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  189. Vous n'avez qu'à voir. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  190. Vous me faites trembler ! (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  191. Vous avez raison... (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  192. Voyez, je vous prie ! (Acte 1, scène 17, CATHOS)
  193. Si on ne dit pas que vous êtes amoureuse, c'est tant pis pour votre honneur... (Acte 1, scène 17, CATHOS)
  194. Mais, êtes-vous bien sûre qu'il se vantera de son amour ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  195. Vous me rassurez. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  196. En deux mots, voici un modèle que vous suivrez. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  197. J'arrive ; je vous salue ; je m'arrête. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  198. Vous êtes encore plus belle que vous ne l'étiez il y a une heure ; un coeur ne sait que devenir avec vous, vous ne le ménagez pas, vous l'excédez ; il en faudrait une douzaine pour y suffire. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  199. Est-il vrai, Chevalier, ne me trompez-vous point ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  200. Êtes-vous de bonne foi ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  201. M'aimez-vous autant que vous le dites ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  202. Vous aimer, Marquise, vous n'y songez pas. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  203. Est-ce qu'on vous aime ? (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  204. Eh non, ma reine, on vous idolâtre. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  205. Doucement, vous n'y êtes plus. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  206. Avec une politesse aisée, tranquille et riante, qui ravalera ses charmes, qui marquera le peu de souci que vous en avez, et la supériorité des vôtres. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  207. Jalouse avec fracas, vous dis-je : point de mollesse là-dessus. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  208. Que les bégueles ne s'y frottent pas avec Madame : elle vous les revirerait... (Acte 1, scène 17, CATHOS)
  209. Il y a une chose que j'omettais, et qui vous mettrait tout d'un coup au pair de tout ce qu'il y a de plus distingué en fait de femmes à la mode, et qui est même nécessaire, qui met le sceau à la bonne renommée... (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  210. Ne plaignez-vous pas l'argent ? (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  211. Vous ne le dépenserez pas : on vous le rendra presque de la main à la main. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  212. C'est une voie que je vous ouvrais pour abréger. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  213. N'en parlons plus, vous dis-je. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  214. Puisque la grande distinction ne vous tente pas, il n'y a qu'à aller plus terre à terre. (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  215. Mais laissons ce que cela répand d'éclat ; contentons-nous d'une célébrité médiocre : vous serez au second rang parmi les subalternes. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  216. Comme vous voudrez, Marquise ; j'ai fait l'acquit de ma conscience. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  217. Tout ce que vous avez dit pour elle est donc aussi pour moi ? (Acte 1, scène 18, CATHOS)
  218. Vous dites que tous vos enseignements à Madame me regardent aussi. (Acte 1, scène 18, CATHOS)
  219. Je vous les détignonnerai. (Acte 1, scène 18, CATHOS)
  220. Dame, passez-vous-en, mon cher homme ; je ne sais faire que des pieds de mouche, et j'aime mieux vous donner mon écriture en paroles ; il n'y a pas tant de façon. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  221. Il dit que ma mine vous a filouté, j'en suis bien aise ; c'est queussi, queumi. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  222. Vous demandez la jouissance de mon coeur, et vous l'aurez. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  223. Vous voilà déjà, Monsieur ? (Acte 1, scène 20, LA RAMÉE)
  224. Vous êtes-vous fait annoncer ? (Acte 1, scène 20, LA RAMÉE)
  225. Direz-vous encore qu'on vous tient rigueur ? (Acte 1, scène 21, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  226. Y verrai-je que vous m'aimez ? (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  227. Que vous n'aimez que moi ? (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  228. Vous y verrez vos questions résolues. (Acte 1, scène 21, MADAME LÉPINE)
  229. Vous me transportez, Marquise ! (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  230. Vous me pénétrez ! (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  231. C'est l'Amour même qui vous les a dictées ; c'est lui qui vous a tenu la main. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  232. On vous le permet, remerciez-la. (Acte 1, scène 21, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  233. Je vous y prends, Monsieur !... (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  234. Voilà donc pour qui vous me négligez ? (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  235. Comptez-vous sur son coeur, Madame ? (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  236. Vous êtes si dangereuse que je ne sais plus qu'en penser. (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  237. Je vous avertis que j'ai sur lui des droits, qui me paraissent un peu meilleurs que les vôtres. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  238. Et c'est vous qui êtes obligée de le venir enlever de chez moi, le petit fuyard ! (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  239. Contez-nous la sûreté de vos droits ; je compatis beaucoup à la fatigue qu'ils vous causent. (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  240. Prenez la peine de vous asseoir, Madame ; vous en gronderez plus à votre aise, et nous en écouterons plus poliment la triste histoire de vos droits. (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  241. Eh non, Madame ; je n'ai pas dessein de vous rendre visite. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  242. On est venu chez moi pour une affaire de la dernière conséquence qui vous regarde, et qui doit absolument finir aujourd'hui. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  243. C'est de votre régiment dont il est question ; un autre presse pour l'acheter ; son argent est tout prêt, m'a-t-on dit ; on diffère, par amitié pour vous, de conclure avec lui jusqu'à ce soir ; c'est notre ami le Maquis qui est venu m'en informer. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  244. Vous avez encore dix ou douze mille écus à donner, et je les ai chez mon notaire, où l'on nous attend pour terminer le marché... (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  245. Savez-vous bien que je me fâcherai à la fin ? (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  246. Et vous, Mons de la Ramée, qui vous amusez ici à tourner la tête de ce petit oison de chambrière, qu'on détale, et qu'on marche devant moi tout à l'heure, pour aller payer ce marchand de vin avec l'argent que je porte et qu'un huissier vous demande ! (Acte 1, scène 22, MARTON)
  247. Avec l'argent que vous portez, bavarde ? (Acte 1, scène 22, CATHOS)
  248. Ha, votre cornette vous pèse ! (Acte 1, scène 22, CATHOS)
  249. et vous voulez qu'on vous détignonne... (Acte 1, scène 22, CATHOS)
  250. Chevalier, congédiez cette femme-là, je vous prie. (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  251. Vous avez besoin de dix mille écus, m'a-t-on dit, et non pas de douze, comme elle prétend. (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  252. Ne vous inquiétez pas, nous tâcherons de vous les faire. (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  253. Vous me mortifiez. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  254. Gardez votre argent, je vous conjure. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  255. Partons, vous dis-je. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  256. Retirez-vous... (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  257. Et vous, n'insistez point, Comtesse. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  258. N'êtes-vous pas honteux de me mettre en parallèle avec une femme qui parle de marchander un régiment comme on marchande une pièce de toile ? (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  259. Vous n'avez guère de coeur. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  260. Votre emportement décide : vous insultez Madame ; et pour la venger, j'avouerai que je l'aime, et c'est son argent que j'accepte. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  261. Sont-ce des billets que vous avez dans le portefeuille ? (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
  262. Ma cousine, voici les soeurs de Monsieur Derval, qu'il vous amène, et qui ont voulu vous prévenir... (Acte 1, scène 23, MONSIEUR LORMEAU)
  263. Et que faites-vous de ce portefeuille ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR LORMEAU)
  264. Le connaissez-vous ? (Acte 1, scène 23, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  265. Fripons que vous êtes ! (Acte 1, scène 23, MONSIEUR LORMEAU)
  266. Non, Monsieur, nous ne sommes que des fourbes ; je vous le jure ! (Acte 1, scène 23, LA RAMÉE)
  267. Soyez vous-même notre arbitre dans les discussions que nous avons ensemble, Monsieur... (Acte 1, scène 23, MADAME LA THIBAUDIÈRE)

LE PRINCE TRAVESTI (1727)

  1. Je vous demandais, Hortense. (Acte 1, scène 1, LA-PRINCESSE)
  2. Vous me paraissez bien agitée, Madame. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  3. Ma chère Hortense, depuis un an que vous êtes absente, il m'est arrivé une grande aventure. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  4. Hier au soir en arrivant, quand j'eus l'honneur de vous revoir, vous me parûtes aussi tranquille que vous l'étiez avant mon départ. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  5. Cela est bien différent, et je vous parus hier ce que je n'étais pas ; mais nous avions des témoins, et d'ailleurs vous aviez besoin de repos. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  6. Que vous est-il donc arrivé, Madame ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  7. Car je compte que mon absence n'aura rien diminué des bontés et de la confiance que vous aviez pour moi. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  8. Le sang nous unit ; je sais votre attachement pour moi, et vous me serez toujours chère ; mais j'ai peur que vous ne condamniez mes faiblesses. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  9. Croyez-moi Madame ; il faut vivre avec les autres, et avoir du moins moitié raison et moitié folie, pour lier commerce ; avec cela vous nous ressemblerez un peu ; car pour nous ressembler tout à fait, il ne faudrait presque que de la folie ; mais je ne vous en demande pas tant. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  10. Que ne dites-vous : J'aime, voilà mon plaisir ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  11. Car elle est faite comme un plaisir, cette peine que vous dites. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  12. Non, je vous assure ; elle m'embarrasse beaucoup. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  13. Mais vous êtes aimée, sans doute ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  14. Comment, vous croyez voir ! (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  15. Celui qui vous aime met-il son amour en énigme ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  16. Madame, que ne lui donnez-vous un pouvoir plus ample ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  17. Sans lui dire précisément : Expliquez-vous mieux, ne pouvez-vous lui glisser la valeur de cela dans quelque regard ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  18. Il faudra pourtant bien que ce reste-là s'en aille avec le reste, si vous voulez vous éclaircir. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  19. Vous avez entendu parler de Lélio ? (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  20. Jeune, aimable, vaillant, généreux et sage, cet homme-là vous a donné son coeur ; vous lui avez rendu le vôtre en revanche, c'est coeur pour coeur, le troc est sans reproche, et je trouve que vous avez fait là un fort bon marché. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  21. Comptons ; dans cet homme-là vous avez d'abord un amant, ensuite un ministre, ensuite un général d'armée, ensuite un mari, s'il le faut, et le tout pour vous ; voilà donc quatre hommes pour un, et le tout en un seul, Madame ; ce calcul-là mérite attention. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  22. Vous êtes toujours badine. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  23. Mais cet homme qui en vaut quatre, et que vous voulez que j'épouse, savez-vous qu'il n'est, à ce qu'il dit, qu'un simple gentilhomme, et qu'il me faut un prince ? (Acte 1, scène 2, LA PRINCESSE)
  24. Madame, il vous faut un prince ou un homme qui mérite de l'être, c'est la même chose ; un peu d'attention, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  25. Jeune, aimable, vaillant, généreux et sage, Madame, avec cela, fût-il né dans une chaumière, sa naissance est royale, et voilà mon Prince ; je vous défie d'en trouver un meilleur. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  26. Croyez-moi, je parle quelquefois sérieusement ; vous et moi nous restons seules de la famille de nos maîtres ; donnez à vos sujets un souverain vertueux ; ils se consoleront avec sa vertu du défaut de sa naissance. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  27. Vous avez raison, et vous m'encouragez ; mais, ma chère Hortense, il vient d'arriver ici un ambassadeur de Castille, dont je sais que la commission est de demander ma main pour son maître ; aurais-je bonne grâce de refuser un prince pour n'épouser qu'un particulier ? (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  28. Si vous aurez bonne grâce ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  29. Hortense, je vous en croirai ; mais j'attends un service de vous. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  30. Je ne saurais me résoudre à montrer clairement mes dispositions à Lélio ; souffrez que je vous charge de ce soin-là, et acquittez-vous-en adroitement dès que vous le verrez. (Acte 1, scène 2, LA PRINCESSE)
  31. À la charge que, quand vous aurez épousé cet honnête homme-là, il y aura dans votre histoire un petit article que je dresserai moi-même, et qui dira précisément : "Ce fut la sage Hortense qui procura cette bonne fortune au peuple ; la Princesse craignait de n'avoir pas bonne grâce en épousant Lélio ; Hortense lui leva ce vain scrupule, qui eût peut-être privé la république de cette longue suite de bons princes qui ressemblèrent à leur père." Voilà ce qu'il faudra mettre pour la gloire de mes descendants, qui, par ce moyen, auront en moi une aïeule d'heureuse mémoire. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  32. Mais, ma chère Hortense, vous parlez de vos descendants ; vous n'avez été qu'un an avec votre mari, qui ne vous a pas laissé d'enfants, et toute jeune que vous êtes, vous ne voulez pas vous remarier ; où prendrez-vous votre postérité ? (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  33. Imaginez-vous ce que c'est que d'être humiliée, rebutée, abandonnée, et vous aurez quelque légère idée de tout ce qui compose la douleur d'une jeune femme alors. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  34. En vérité, tout est perdu quand vous perdez cela. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  35. Madame, cet homme dont vous étiez l'idole, concevez qu'il ne vous aime plus ; et mettez-vous vis-à-vis de lui ; la jolie figure que vous y ferez ! (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  36. Lui parlez-vous, toutes ses réponses sont des monosyllabes, oui, non ; car le dégoût est laconique. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  37. L'approchez-vous, il fuit ; vous plaignez-vous, il querelle ; quelle vie ! (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  38. Vous ne tiendrez pas votre colère, et je chercherai de quoi vous réconcilier avec les hommes. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  39. L'homme dont je vous parle, accompagné de trois autres, vint à mes cris, et fondit sur mes voleurs, qu'il contraignit à prendre la fuite. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  40. Il me vient une idée pour vous ; ne saurait-il pas qui est son maître ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  41. Tout juste, vous l'avez deviné, Madame. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  42. Depuis qu'il vous a parlé tantôt, je l'ai perdu de vue dans cette peste de maison, et, ne vous déplaise, je me suis aussi perdu, moi. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  43. Si vous vouliez bien m'enseigner mon chemin, vous me feriez plaisir ; il y a ici un si grand tas de chambres, que j'y voyage depuis une heure sans en trouver le bout. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  44. Si vous louez tout cela, cela vous doit rapporter bien de l'argent, pourtant. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  45. Que vous êtes riches, vous autres Princes ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  46. Mais n'est-ce pas encore une autre impertinence que je fais, de raisonner avec vous comme avec ma pareille ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  47. Je ris toujours ; que voulez-vous ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  48. Vous vous amusez à être riches, vous autres, et moi je m'amuse à être gaillard ; il faut bien que chacun ait son amusette en ce monde. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  49. Il me paie bien, me nourrit bien, m'habille bien honnêtement et de belle étoffe, comme vous voyez ; me donne par-ci par-là quelques petits profits, sans ceux qu'il veut bien que je prenne, et qu'il ne sait pas ; et, comme cela, je passe tout bellement ma vie. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  50. Est-ce que vous savez une meilleure condition pour moi, Madame ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  51. Je ne sais pas quelle mine ils ont, s'ils sont nobles ou vilains, gentilshommes ou laboureurs : mais que vous aviez l'air d'un enfant d'honnêtes gens. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  52. Après cela elle m'a dit : Je vous salue. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  53. Et moi je lui ai dit : Vous me faites trop de grâces. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  54. Dans la vie il y a tant de fripons, tant de vauriens qui courent par le monde pour fourber l'un, pour attraper l'autre, et qui ont bonne mine comme vous. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  55. Je vous crois un honnête garçon, moi. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  56. Vous me payez bien, je n'ai pas besoin d'autre caution ; et au cas que vous soyez quelque bohémien, pardi ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  57. Au moins vous êtes un bohémien de bon compte. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  58. Tenez, d'un autre côté, je m'imagine quelquefois que vous êtes quelque grand seigneur ; car j'ai entendu dire qu'il y a eu des princes qui ont couru la prétantaine pour s'ébaudir, et peut-être que c'est un vertigo qui vous a pris aussi. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  59. Personne n'a si bon coeur que vous, et il m'est avis que c'est là la marque d'un prince. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  60. Cette étude-là ne vous apprendra que misère ; ce n'était pas la peine de courir la poste pour aller étudier toute cette racaille. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  61. Qu'est-ce que vous ferez de cette connaissance des hommes ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  62. Vous n'apprendrez rien que des pauvretés. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  63. Cela vous gâtera. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  64. Vous ne serez plus si bon enfant quand vous serez bien savant sur cette race-là. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  65. En voyant tant de canailles, par dépit canaille vous deviendrez. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  66. Me reconnaissez-vous, Madame ? (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  67. Me fuirez-vous encore ? (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  68. Vous déplais-je tant, que vous ne puissiez au moins supporter ma vue ? (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  69. Monsieur, la conversation commence d'une manière qui m'embarrasse ; je ne sais que vous répondre ; je ne saurais vous dire que vous me plaisez. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  70. Je ne serais pas assez modeste si je vous disais que vous l'êtes trop, mais de quoi s'agit-il ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  71. Je vous estime, je vous ai une grande obligation ; nous nous retrouvons ici, nous nous reconnaissons ; vous n'avez pas besoin de moi, vous avez la Princesse ; que pourriez-vous me vouloir encore ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  72. Vous demander la seule consolation de vous ouvrir mon coeur. (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  73. Je vous consolerais mal ; je n'ai point de talents pour être confidente. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  74. Vous, confidente, Madame ! (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  75. Vous ne voulez pas m'entendre. (Acte 1, scène 6, L?LIO)
  76. Non, je suis naturelle ; et pour preuve de cela, vous pouvez vous expliquer mieux, je ne vous en empêche point, cela est sans conséquence. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  77. Madame, le chagrin que j'eus en vous quittant, il y a sept ou huit mois, ne vous a point appris mes sentiments ? (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  78. Le chagrin que vous eûtes en me quittant ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  79. Que ne m'en coûta-t-il pas pour vous quitter, vous que j'aurais voulu ne quitter jamais, et dont il faudra pourtant que je me sépare ? (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  80. C'est là ce que vous entendiez ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  81. En vérité, je suis confuse de vous avoir demandé cette explication-là, je vous prie de croire que j'étais dans la meilleure foi du monde. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  82. Je vois bien que vous ne voudrez jamais en apprendre davantage. (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  83. Vous ne m'avez donc point oubliée ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  84. Non, Madame, je ne l'ai jamais pu ; et puisque je vous revois, je ne le pourrai jamais... (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  85. Mais quelle était mon erreur quand je vous quittai ! (Acte 1, scène 6, L?LIO)
  86. Je crus recevoir de vous un regard dont la douceur me pénétra ; mais je vois bien que je me suis trompé. (Acte 1, scène 6, L?LIO)
  87. Et que pensiez-vous, Madame, en me gardant ainsi ? (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  88. Je pensais apparemment que je vous devais la vie. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  89. J'aurais de la peine à vous rendre compte de cela ; j'étais pénétrée du service que vous m'aviez rendu, de votre générosité ; vous alliez me quitter, je vous voyais triste, je l'étais peut-être moi-même ; je vous regardai comme je pus, sans savoir comment, sans me gêner ; il y a des moments où des regards signifient ce qu'ils peuvent, on ne répond de rien, on ne sait point trop ce qu'on y met ; il y entre trop de choses, et peut-être de tout. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  90. Eh que vous importe de le savoir, puisque j'en souffrirai tout seul ? (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  91. ôtez-moi donc mon coeur, ôtez-moi ma reconnaissance, ôtez-vous vous-même... (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  92. Que vous dirai-je ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  93. Il est vrai que votre pitié m'est bien due ; j'ai plus d'un chagrin ; vous ne m'aimerez jamais, et vous m'avez dit que vous étiez mariée. (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  94. Faites comme vous pourrez, je ne suis pas mal intentionnée... (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  95. Mais supposons que je vous aime, n'y a-t-il pas une princesse qui croit que vous l'aimez, qui vous aime peut-être elle-même, qui est la maîtresse ici, qui est vive, qui peut disposer de vous et de moi ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  96. Je ne vous dirai plus rien ; vous m'avez demandé la consolation de m'ouvrir votre coeur, et vous me trompez ; au lieu de cela, vous prenez la consolation de voir dans le mien. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  97. J'oubliais à vous informer d'une chose : la Princesse vous aime, vous pouvez aspirer à tout ; je vous l'apprends de sa part, il en arrivera ce qu'il pourra. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  98. De grâce, Madame, arrêtez-vous un instant. (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  99. La Princesse elle-même vous aurait chargée de me dire... (Acte 1, scène 8, L?LIO)
  100. Voilà de grands transports ; mais je n'ai pas charge de les rapporter ; j'ai dit ce que j'avais à vous dire, vous m'avez entendue ; je n'ai pas le temps de le répéter, et je n'ai rien à savoir de vous. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  101. Et moi, Madame, ma réponse à cela est que je vous adore, et je vais de ce pas la porter à la Princesse. (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  102. Y songez-vous ? (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  103. Si elle sait que vous m'aimez, vous ne pourrez plus me le dire, je vous en avertis. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  104. Vous avez raison de vous fâcher ! (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  105. La vivacité qui vient de me prendre vous fait beaucoup de tort ! (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  106. Il doit vous rester de violents chagrins ! (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  107. Que voulez-vous que je fasse de ces sentiments-là ? (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  108. Que vous les honoriez d'un peu de retour. (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  109. Votre rang est d'être un homme aimable et vertueux, et c'est là le plus beau rang du monde ; mais je vous dis encore une fois que cela est résolu ; je ne vous aimerai point, je n'en conviendrai jamais. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  110. Moi, vous aimer... (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  111. Vous accorder mon amour pour vous empêcher de régner, pour causer la perte de votre liberté, peut-être pis ! (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  112. Mon coeur vous ferait là de beaux présents ! (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  113. Non, Lélio, n'en parlons plus, donnez-vous tout entier à la Princesse, je vous le pardonne ; cachez votre tendresse pour moi, ne me demandez plus la mienne, vous vous exposeriez à l'obtenir, je ne veux point vous l'accorder, je vous aime trop pour vous perdre, je ne peux pas vous mieux dire. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  114. J'obéirai, je me conduirai comme vous voudrez ; je ne vous demande plus qu'une grâce ; c'est de vouloir bien, quand l'occasion s'en présentera, que j'aie encore une conversation avec vous. (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  115. Je vous en conjure. (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  116. Soit ; perdez-vous donc, puisque vous le voulez. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  117. Puis-je avoir l'honneur de vous dire un mot ? (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  118. Vous me faites honneur. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  119. Sur ce pied-là, je prendrai la liberté de vous prier d'une chose. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  120. Vous savez que le premier secrétaire d'État de la Princesse vient de mourir, et je vous avoue que j'aspire à sa place ; dans le rang où je suis ; je n'ai plus qu'un pas à faire pour la remplir ; naturellement elle me paraît due ; il y a vingt-cinq ans que je sers l'État en qualité de conseiller de la Princesse ; je sais combien elle vous estime et défère à vos avis, je vous prie de faire en sorte qu'elle pense à moi ; vous ne pouvez obliger personne qui soit plus votre serviteur que je le suis. (Acte 1, scène 10, FR?D?RIC)
  121. On sait à la cour en quels termes je parle de vous. (Acte 1, scène 10, FR?D?RIC)
  122. Vous y dites donc beaucoup de bien de moi ? (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  123. Je vous le répète encore. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  124. D'où vient que vous me tenez ce discours ? (Acte 1, scène 10, FR?D?RIC)
  125. Oui, vous soutenez cela à merveille ; l'admirable homme de cour que vous êtes ! (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  126. Je ne vous comprends pas. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  127. C'est que le service que vous me demandez ne vaut pas qu'un honnête homme, pour l'obtenir, s'abaisse jusqu'à trahir ses sentiments. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  128. Et par où jugez-vous que l'amitié dont je vous parle ne soit pas vraie ? (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  129. Vous me haïssez, vous dis-je, je le sais, et ne vous en veux aucun mal ; il n'y a que l'artifice dont vous vous servez que je condamne. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  130. Je vois bien que quelqu'un de mes ennemis vous aura indisposé contre moi. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  131. C'est de la Princesse elle-même que je tiens ce que je vous dis ; et quoiqu'elle ne m'en ait fait aucun mystère, vous ne le sauriez pas sans vos compliments. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  132. J'ignore si vous avez craint la confiance dont elle m'honore ; mais depuis que je suis ici, vous n'avez rien oublié pour lui donner de moi des idées désavantageuses, et vous tremblez tous les jours, dites-vous, que je ne sois un espion gagé de quelque puissance, ou quelque aventurier qui s'enfuira au premier jour avec de grandes sommes, si on le met en état d'en prendre. (Acte 1, scène 10, L?LIO)
  133. Si vous appelez cela de l'amitié, vous en avez beaucoup pour moi ; mais vous aurez de la peine à faire passer votre définition. (Acte 1, scène 10, L?LIO)
  134. Puisque vous êtes si bien instruit, je vous avouerai franchement que mon zèle pour l'État m'a fait tenir ces discours-là, et que je craignais qu'on ne se repentît de vous avancer trop ; je vous ai cru suspect et dangereux ; voilà la vérité. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  135. Vous me charmez de me parler ainsi ! (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  136. Vous ne vouliez me perdre que parce que vous me soupçonniez d'être dangereux pour l'État ? (Acte 1, scène 10, L?LIO)
  137. Vous êtes louable, Monsieur, et votre zèle est digne de récompense ; il me servira d'exemple. (Acte 1, scène 10, L?LIO)
  138. Vous avez craint qu'on ne m'avançât, parce que vous me croyez un espion ; et moi je craindrais qu'on ne vous fît ministre, parce que je ne crois pas que l'État y gagnât ; ainsi je ne parlerai point pour vous... (Acte 1, scène 10, L?LIO)
  139. Ne m'en louez-vous pas aussi ? (Acte 1, scène 10, L?LIO)
  140. Vous êtes fâché. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  141. Non, en homme d'honneur, je ne suis pas fait pour me venger de vous. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  142. Vous êtes jeune, la Princesse vous estime, et j'ai une fille aimable, qui est un assez bon parti. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  143. Vous n'y pensez pas, mon cher Monsieur. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  144. Ce mariage-là serait une conspiration contre l'État, il faudrait travailler à vous faire ministre. (Acte 1, scène 10, L?LIO)
  145. Vous refusez l'offre que je vous fais ! (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  146. Je vous demande grâce pour elle ; j'ai pitié de la victime que vous voulez sacrifier à votre ambition ; c'est trop aimer la fortune. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  147. Je crois offrir ma fille à un homme d'honneur ; et d'ailleurs vous m'accusez d'un plaisant crime, d'aimer la fortune ! (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  148. Vous avez bien de la fierté. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  149. Ne vous flattez pas tant ; on peut tomber de plus haut que vous n'êtes, et la Princesse verra clair un jour. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  150. Ah vous voilà dans votre figure naturelle, je vous vois le visage à présent ; il n'est pas joli, mais cela vaut toujours mieux que le masque que vous portiez tout à l'heure. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  151. Je vous cherchais, Lélio. (Acte 1, scène 11, LA-PRINCESSE)
  152. Vous êtes de ces personnes que les souverains doivent s'attacher ; il ne tiendra pas à moi que vous ne vous fixiez ici, et j'espère que vous accepterez l'emploi de mon premier secrétaire d'État, que je vous offre. (Acte 1, scène 11, LA PRINCESSE)
  153. Vous faites mieux qu'un autre tout ce que vous voulez faire ; et quand votre présence sera nécessaire à l'armée, vous choisirez pour exercer vos fonctions ici ceux que vous en jugerez les plus capables : ce que vous ferez n'est pas sans exemple dans cet État. (Acte 1, scène 11, LA-PRINCESSE)
  154. Madame, vous avez d'habiles gens ici, d'anciens serviteurs, à qui cet emploi convient mieux qu'à moi. (Acte 1, scène 11, LÉLIO)
  155. La supériorité de mérite doit l'emporter en pareil cas sur l'ancienneté de services ; et d'ailleurs Frédéric est le seul que cette fonction pouvait regarder, si vous n'y étiez pas ; mais il m'est affectionné, et je suis sûre qu'il se soumet de bon coeur au choix qui m'a paru le meilleur. (Acte 1, scène 11, LA-PRINCESSE)
  156. Frédéric, soyez ami de Lélio ; je vous le recommande. (Acte 1, scène 11, LA PRINCESSE)
  157. Lélio, donnez-moi la main pour m'y conduire ; vous y verra-t-on, Frédéric ? (Acte 1, scène 11, LA PRINCESSE)
  158. Comptez, vous, Monseigneur le conseiller ; n'est-ce pas trois sols que je perds ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  159. Le brave conseiller que vous êtes ! (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  160. Vous méritez bien une cabriole. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  161. Quand j'ai dit que le diable emporte les fripons ; je ne vous comptais pas, au moins. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  162. Vous avez l'air d'un bon homme ; mais vous êtes trop vieux. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  163. Oui, vous mourrez bientôt, et vous me laisseriez orphelin de votre amitié. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  164. Tenez, vous avez raison ; mais on sait bien ce qu'on quitte, et l'on ne sait pas ce que l'on prend. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  165. Ma prudence dit que vous avez raison ; je suis debout, et vous me faites asseoir ; cela vaut mieux. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  166. Vous me traitez comme votre enfant ; il n'y a pas à tortiller à cela. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  167. Voilà une pleine boutique de vivres, d'argent et de friandises ; par la sanguenne, vous m'aimez beaucoup, pourtant ! (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  168. Je vous regarde comme mon père. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  169. J'aime mieux vous faire mon billet comme quoi j'aurai reçu cette fille à compte ; je ne plaiderai pas contre mon écrit. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  170. Ne parlons point de votre argent, il est fort bon, je n'ai rien à lui dire ; mais, tenez, j'ai opinion que vous voulez me donner un office de fripon ; car qu'est-ce que vous voulez faire des paroles du seigneur Lélio, mon maître, là ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  171. Il y a de la malice là-dessous ; vous avez l'air d'un sournois ; je m'en vais gager dix sols contre vous, que vous ne valez rien. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  172. Allez, vous ne devriez pas tenter un pauvre garçon, qui n'a pas plus d'honneur qu'il lui en faut, et qui aime les filles. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  173. Par la mardi, vous êtes bien méchant, d'avoir été trouver l'invention de cette fille. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  174. Vous êtes vieux comme le père à trétous, et moi je m'appelle le cadet Arlequin. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  175. Je passe mon chemin sans penser à mal, et puis vous venez à l'encontre de moi pour m'offrir des filles, et puis vous me donnez une pistole pour trois sols : est-ce que cela se fait ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  176. Moi, je prends cela, parce que je suis honnête, et puis vous me fourbez encore avec je ne sais combien d'autres pistoles que j'ai dans ma poche, et que je ferai venir en témoignage contre vous, comme quoi vous avez mitonné le coeur d'un innocent, qui a eu sa conscience et la crainte du bâton devant les yeux, et qui sans cela aurait trahi son bon maître, qui est le plus brave et le plus gentil garçon, le meilleur corps qu'on puisse trouver dans tous les corps du monde, et le factotum de la Princesse ; cela se peut-il souffrir ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  177. Je ne vous ferai pas bon marché, prenez-y garde. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  178. Voyez comme je me carre avec vous ! (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  179. Allons, présentez-moi votre requête, appelez-moi un peu Monseigneur, pour voir comment cela fait ; je suis Frédéric à cette heure, et vous, vous êtes Arlequin. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  180. Quand j'étais Arlequin, vous faisiez le gros dos avec moi ; à cette heure que c'est vous qui l'êtes, je veux prendre ma revanche. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  181. Allons, consolez-vous ; je suis las de faire le glorieux, cela est trop sot ; il n'y a que vous autres qui puissiez vous accoutumer à cela. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  182. Avez-vous encore de cet argent jaune ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  183. J'aurai un commis ; et pour l'argent qu'il m'en coûtera, vous me donnerez une bonne pension de cent écus par an. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  184. Dans un quart_d_heure je suis à vous. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  185. Mon bijou, j'ai fait une offense envers vos grâces, et je suis d'avis de vous en demander pardon, pendant que j'en ai la repentance. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  186. Un si joli garçon que vous est-il capable d'offenser quelqu'un ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  187. Qu'avez-vous fait ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  188. Voulez-vous que je m'en accuse à genoux, ou bien sur mes deux jambes ? (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  189. Je ne veux ni vous battre ni vous voir à genoux ; je me contenterai de savoir ce que vous avez dit. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  190. M'amie, vous n'êtes point assez rude, mais je sais mon devoir. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  191. Levez-vous donc, mon cher ; je vous ai déjà pardonné. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  192. Vous avez dit ?... (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  193. J'ai dit que vous n'étiez qu'une guenon. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  194. Pourquoi donc m'aimez-vous, si vous me trouvez telle ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  195. Ne vous ai-je pas dit que j'étais un misérable ? (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  196. Vous ne me connaissiez pas dans ce temps-là ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  197. Vous ne m'aviez jamais vue ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  198. Ne me trouvez-vous pas de votre goût à présent ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  199. Vous êtes délicieuse. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  200. Vous ne m'avez pas insultée ; et, quand cela serait, y a-t-il de meilleure réparation que l'amour que vous avez pour moi ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  201. Quand je vous regarde, je me trouve si sot ! (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  202. Tant mieux, je suis bien aise que vous m'aimiez ; car vous me plaisez beaucoup, vous.. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  203. Vous me faites mourir d'aise. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  204. Mais, est-il bien vrai que vous m'aimiez ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  205. Tenez, je vous aime... (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  206. Mais qui diantre peut dire cela, combien je vous aime ?... (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  207. Vous voulez m'épouser ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  208. Je ne badine point ; je vous recherche honnêtement, par-devant notaire. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  209. Vous êtes tout à moi ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  210. Comme un quarteron d'épingles que vous auriez acheté chez le marchand. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  211. Vous avez envie que je sois heureuse ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  212. Je voudrais pouvoir vous entretenir fainéante toute votre vie : manger, boire et dormir, voilà l'ouvrage que je vous souhaite. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  213. Mon ami, il faut que je vous avoue une chose ; j'ai fait tirer mon horoscope il n'y a pas plus de huit jours. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  214. Vous passâtes dans ce moment-là, et on me dit : Voyez-vous ce joli brunet qui passe ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  215. Il vous aimera. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  216. Le seigneur Frédéric lui proposera de le servir contre un inconnu ; il refusera d'abord de le faire, parce qu'il s'imaginera que cela ne serait pas bien ; mais vous obtiendrez de lui ce qu'il aura refusé au seigneur Frédéric ; et de là, s'ensuivra pour vous deux une grosse fortune, dont vous jouirez mariés ensemble. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  217. Vous m'aimez déjà, vous voulez m'épouser ; la prédiction est bien avancée ; à l'égard de la proposition du seigneur Frédéric, je ne sais ce que c'est ; mais vous savez bien ce qu'il vous a dit ; quant à moi, il m'a seulement recommandé de vous aimer, et je suis en bon train de cela, comme vous voyez.. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  218. Je vous aime, cela est vrai ; je veux vous épouser, cela est encore vrai, et véritablement le seigneur Frédéric m'a proposé d'être un fripon ; je n'ai pas voulu l'être, et pourtant vous verrez qu'il faudra que j'en passe par là ; car quand une chose est prédite, elle ne manque pas d'arriver. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  219. Prenez garde : on ne m'a pas prédit que le seigneur Frédéric vous proposerait une friponnerie ; on m'a seulement prédit que vous croiriez que c'en serait une. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  220. Gardez ce que vous avez reçu. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  221. Vous avez raison. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  222. Gagnons, ma mie, gagnons, cela est juste, Arlequin est à vous, tournez-le, virez-le à votre fantaisie, je ne m'embrasse plus de lui, la prédiction m'a transporté à vous, elle sait bien ce qu'elle fait, il ne m'appartient pas de contredire à son ordonnance, je vous aime, je vous épouserai, je tromperai Monsieur Lélio, et je m'en gausse, le vent me pousse, il faut que j'aille, il me pousse à baiser votre menotte, il faut que je la baise. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  223. Apparemment ; mais allons trouver le seigneur Frédéric, pour vous réconcilier avec lui. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  224. Je viens vous demander ma petite fortune. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  225. C'est que le seigneur Frédéric m'a promis tout plein mes poches d'argent, si je lui contais un peu ce que vous êtes, et tout ce que je sais de vous ; il m'a bien recommandé le secret, et je suis obligé de le garder en conscience ; ce que j'en dis, ce n'est que par manière de parler. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  226. Voulez-vous que je lui rapporte toutes les babioles qu'il demande ? (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  227. Vous savez que je suis pauvre ; l'argent qui m'en viendra, je le mettrai en rente ou je le prêterai à usure. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  228. Ne vous gênez point, parlez-moi sans façon ; je vous laisse la liberté ; rien de force. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  229. Il vous a semblé la vérité, Madame ; et quand cela ne serait pas, je ne suis pas là pour vous dédire. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  230. Ma chère Hortense, apparemment que ma rêverie est contagieuse ; car vous devenez rêveuse aussi bien que moi. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  231. Que voulez-vous, Madame ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  232. Je vous vois rêver, et cela me donne un air pensif ; je vous copie de figure. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  233. Vous copiez si bien, qu'on s'y méprendrait. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  234. Quant à moi, je ne suis point tranquille ; le rapport que vous me faites de Lélio ne me satisfait pas. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  235. Un homme à qui vous avez fait apercevoir que je l'aime, un homme à qui j'ai cru voir du penchant pour moi, devrait, à votre discours, donner malgré lui quelques marques de joie, et vous ne me parlez que de son profond respect ; cela est bien froid. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  236. Mais, Madame, ordinairement le respect n'est ni chaud ni froid ; je ne lui ai pas dit crûment : La Princesse vous aime ; il ne m'a pas répondu crûment : J'en suis charmé ; il ne lui a pas pris des transports ; mais il m'a paru pénétré d'un profond respect. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  237. Vous êtes femme d'esprit ; lui avez vous senti quelque surprise agréable ? (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  238. Vous êtes fort contente de lui, Hortense ; N'y aurait-il rien d'équivoque là-dessous ? (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  239. Comment feriez-vous pour dire autrement ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  240. Je suis satisfaite de ce qu'il m'a répondu sur votre chapitre ; l'aimez-vous mieux de cette façon-là ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  241. Ne vous fâchez point ; je suis dans une situation d'esprit qui mérite un peu d'indulgence. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  242. Je crains tout, je soupçonne tout ; je crois que j'ai été jalouse de vous, oui de vous-même, qui êtes la meilleure de mes amies, qui méritez ma confiance, et qui l'avez. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  243. Vous êtes aimable, Lélio l'est aussi ; vous vous êtes vu tous deux ; vous m'avez fait un rapport de lui qui n'a pas rempli mes espérances ; je me suis égarée là-dessus ; j'ai vu mille chimères ; vous étiez déjà ma rivale. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  244. Où est l'estime que j'ai pour vous, la justice que je dois vous rendre ? (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  245. Me reconnaissez-vous ? (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  246. Écoutez ; je n'ai pas tant de tort ; tantôt pendant que nous étions à cette fête, Lélio n'a presque regardé que vous, vous le savez bien. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  247. Hé bien, vous n'en convenez pas ; cela est mal entendu, par exemple ; il semblerait qu'il y a du mystère ; n'ai-je pas remarqué que les regards de Lélio vous embarrassaient, et que vous n'osiez pas le regarder, par considération pour moi sans doute ?... (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  248. Vous ne me répondez pas ? (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  249. C'est que je vous vois en train de remarquer, et si je réponds, j'ai peur que vous ne remarquiez encore quelque chose dans ma réponse ; cependant je n'y gagne rien, car vous faites une remarque sur mon silence. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  250. En vérité, je n'ose pas me remuer ; j'ai peur que vous n'y trouviez un équivoque. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  251. Encore une fois, je me condamne ; mais vous n'êtes pas mon amie pour rien ; vous êtes obligée de me supporter ; j'ai de l'amour, en un mot, voilà mon excuse. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  252. Mais, Madame, c'est plus mon amour que le vôtre ; de la manière dont vous le prenez, il me fatigue plus que vous ; ne pourriez-vous me dispenser de votre confidence ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  253. Hortense, je vous croyais plus d'attachement pour moi ; et je ne sais que penser, après tout, du dégoût que vous témoignez. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  254. Quand je répare mes soupçons à votre égard par l'aveu franc que je vous en fais, mon amour vous déplaît trop ; je n'y comprends rien ; on dirait presque que vous en avez peur. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  255. Les remarques me suivent, je n'y saurais tenir ; vous me désespérez, je vous tourmente, toujours je vous fâcherai en parlant, toujours je vous fâcherai en ne disant mot : je ne saurais donc me corriger ; voilà une querelle fondée pour l'éternité ; le moyen de vivre ensemble, j'aimerais mieux mourir. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  256. Vous me trouvez rêveuse ; après cela il faut que je m'explique. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  257. Lélio m'a regardée, vous ne savez que penser, vous ne me comprenez pas, vous m'estimez, vous me croyez fourbe ; haine, amitié, soupçon, confiance, le calme, l'orage, vous mettez tout ensemble, je m'y perds, la tête me tourne, je ne sais où je suis ; je quitte la partie, je me sauve, je m'en retourne ; dussiez-vous prendre encore mon voyage pour une finesse.. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  258. Non, ma chère Hortense, vous ne me quitterez point ; je ne veux point vous perdre, je veux vous aimer, je veux que vous m'aimiez ; j'abjure toutes mes faiblesses ; vous êtes mon amie, je suis la vôtre, et cela durera toujours. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  259. Madame, cet amour-là nous brouillera ensemble, vous le verrez ; laissez-moi partir ; comptez que je le fais pour le mieux. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  260. Non, ma chère ; je vais faire arrêter tous vos équipages, vous ne vous servirez que des miens ; et, pour plus de sûreté, à toutes les portes de la ville vous trouverez des gardes qui ne vous laisseront passer qu'avec moi. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  261. Nous irons quelquefois nous promener ensemble ; voilà tous les voyages que vous ferez ; point de mutinerie ; je n'en rabattrai rien. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  262. À l'égard de Lélio, vous continuerez de le voir avec moi ou sans moi, quand votre amie vous en priera. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  263. Car tout est égal avec vous. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  264. Que voulez-vous que je fasse dans la compagnie d'un homme avec qui toute fonction de mes deux yeux est interdite ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  265. Voilà tout ce qu'on en peut faire, et rien de tout cela ne vous convient. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  266. D'ailleurs, s'il a toujours ce profond respect qui n'est pas de votre goût, vous vous en prendrez à moi, vous me direz encore : Cela est bien froid ; comme si je n'avais qu'à lui dire : Monsieur, soyez plus tendre. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  267. Ainsi son respect, ses yeux et les miens, voilà trois choses que vous ne me passerez jamais. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  268. Je ne sais si, pour vous accommoder, il me suffirait d'être aveugle, sourde et muette ; je ne serais peut-être pas encore à l'abri de votre chicane. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  269. Toute cette vivacité-là ne me fait point de peur ; je vous connais : vous êtes bonne, mais impatiente ; et quelque jour, vous et moi, nous rirons de ce qui nous arrive aujourd'hui. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  270. Souffrez que je m'éloigne pendant que vous aimez. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  271. Ne m'en parlez plus, vous m'affligez. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  272. Voici Lélio, qu'apparemment Arlequin aura averti de ma part ; prenez de grâce, un air moins triste ; je n'ai qu'un mot à lui dire ; après l'instruction que vous lui avez donnée, nous jugerons bientôt de ses sentiments, par la manière dont il se comportera dans la suite. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  273. Arlequin m'a dit que vous souhaitiez me parler. (Acte 2, scène 6, LÉLIO)
  274. Je vous attendais, Lélio ; vous savez quelle est la commission de l'ambassadeur du roi de Castille, qu'on est convenu d'en délibérer aujourd'hui. (Acte 2, scène 6, LA-PRINCESSE)
  275. Frédéric s'y trouvera ; mais c'est à vous seul à décider. (Acte 2, scène 6, LA PRINCESSE)
  276. Il s'agit de ma main que le roi de Castille demande ; vous pouvez l'accorder ou la refuser. (Acte 2, scène 6, LA PRINCESSE)
  277. Je ne vous dirai point quelles seraient mes intentions là-dessus ; je m'en tiens à souhaiter que vous les deviniez. (Acte 2, scène 6, LA PRINCESSE)
  278. J'ai quelques ordres à donner ; je vous laisse un moment avec Hortense, à peine vous connaissez-vous encore, elle est mon amie, et je suis bien aise que l'estime que j'ai pour vous ait son aveu. (Acte 2, scène 6, LA PRINCESSE)
  279. Enfin, Madame, il est temps que vous décidiez de mon sort, il n'y a point de moments à perdre. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  280. Vous venez d'entendre la Princesse ; elle veut que je prononce sur le mariage qu'on lui propose. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  281. La conjoncture est pressante ; que résolvez-vous en ma faveur ? (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  282. Il faut que je me dérobe d'ici incessamment ; mais vous, Madame, y resterez-vous ? (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  283. Je puis vous offrir un asile où vous ne craindrez personne. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  284. Oserai-je espérer que vous consentiez aux mesures promptes et nécessaires ?... (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  285. Non, Monsieur, n'espérez rien, je vous prie ; ne parlons plus de votre coeur, et laissez le mien en repos ; vous le troublez, je ne sais ce qu'il est devenu ; je n'entends parler que d'amour à droite et à gauche, il m'environne ; il m'obsède, et le vôtre, au bout du compte, est celui qui me presse le plus. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  286. Madame, c'en est donc fait, mon amour vous fatigue, et vous me rebutez ? (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  287. Si vous cherchez à m'attendrir, je vous avertis que je vous quitte ; je n'aime point qu'on exerce mon courage. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  288. Madame, il ne vous en faut pas beaucoup pour résister à ma douleur. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  289. Il n'est que trop vrai que vous pouvez m'écouter sans aucun risque. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  290. Je suis plus difficile en vérités que vous ; et ce qui est trop vrai pour vous ne l'est pas assez pour moi. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  291. Je crois que j'irais loin avec vos sûretés, surtout avec un garant comme vous ! (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  292. En vérité, Monsieur, vous n'y songez pas : il n'est que trop vrai ! (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  293. Si cela était si vrai, j'en saurais quelque chose ; car vous me forcez, à vous dire plus que je ne veux, et je ne vous le pardonnerai pas. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  294. Si vous sentez quelque heureuse disposition pour moi, qu'ai-je fait depuis tantôt qui puisse mériter que vous la combattiez ? (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  295. Ce que vous avez fait ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  296. Pourquoi me rencontrez-vous ici ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  297. Qu'y venez-vous chercher ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  298. Vous êtes arrivé à la cour ; vous avez plu à la Princesse, elle vous aime ; vous dépendez d'elle, j'en dépends de même ; elle est jalouse de moi : voilà ce que vous avez fait, Monsieur, et il n'y a point de remède à cela, puisque je n'en trouve point.. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  299. La Princesse est jalouse de vous ? (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  300. Oui, très jalouse : peut-être actuellement sommes-nous observés l'un et l'autre ; et après cela vous venez me parler de votre passion, vous voulez que je vous aime ; vous le voulez, et je tremble de ce qui en peut arriver : car enfin on se lasse. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  301. J'ai beau vous dire que cela ne se peut pas, que mon coeur vous serait inutile ; vous ne m'écoutez point, vous vous plaisez à me pousser à bout. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  302. Vous ne me ménagez point ; aime-t-on les gens quand on les persécute, quand ils sont plus à plaindre que nous, quand ils ont leurs chagrins et les nôtres, quand ils ne nous font un peu de mal que pour éviter de nous en faire davantage ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  303. Je refuse de vous aimer : qu'est-ce que j'y gagne ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  304. Vous imaginez-vous que j'y prends plaisir ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  305. Vous êtes un ingrat ; vous devriez me remercier de mes refus, vous ne les méritez pas. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  306. Dites-moi, qu'est-ce qui m'empêche de vous aimer ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  307. N'êtes-vous pas aimable ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  308. Ne m'aimez-vous pas assez ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  309. Que vous manque-t-il ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  310. Vous n'êtes pas raisonnable. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  311. Je vous refuse mon coeur avec le péril qu'il y a de l'avoir ; mon amour vous perdrait. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  312. Voilà pourquoi vous ne l'aurez point ; voilà d'où me vient ce courage que vous me reprochez. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  313. Et vous vous plaignez de moi, et vous me demandez encore que je vous aime, expliquez-vous donc, que me demandez-vous ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  314. Que vous faut-il ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  315. Qu'appelez-vous aimer ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  316. Je ne périrais pas seule, et le don que je vous en ferais me coûterait mon époux ; et je ne veux pas mourir, en perdant un homme comme vous. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  317. Madame, prêtez-moi, de grâce, un moment d'attention, je vais vous instruire. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  318. Arrêtez, Lélio ; j'envisage un malheur qui me fait frémir ; je ne sache rien de si cruel que votre obstination ; il me semble que tout ce que vous me dites m'entretient de votre mort. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  319. Je vous avais prié de laisser mon coeur en repos, vous n'en faites rien ; voilà qui est fini ; poursuivez, je ne vous crains plus. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  320. Je me suis d'abord contentée de vous dire que je ne pouvais pas vous aimer, cela ne vous a pas épouvanté ; mais je sais des façons de parler plus positives, plus intelligibles, et qui assurément vous guériront de toute espérance. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  321. Voici donc, à la lettre, ce que je pense, et ce que je penserai toujours : c'est que je ne vous aime point, et que je ne vous aimerai jamais. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  322. Je ne sortirai point de là ; je ne vous aime point, vous ne me plaisez point. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  323. Si je savais une manière de m'expliquer plus dure, je m'en servirais pour vous punir de la douleur que je souffre à vous en faire. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  324. Je ne pense pas qu'à présent vous ayez envie de parler de votre amour ; ainsi changeons de sujet. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  325. La seule espérance d'être uni pour jamais avec vous m'arrêtait encore ici ; je m'étais flatté, je l'avoue ; mais c'est bien peu de chose que l'intérêt que l'on prend à un homme à qui l'on peut parler comme vous le faites. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  326. Quand je vous apprendrais qui je suis, cela ne servirait de rien ; vos refus n'en seraient que plus affligeants. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  327. Adieu, Madame ; il n'y a plus de séjour ici pour moi ; je pars dans l'instant, et je ne vous oublierai jamais. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  328. Que me voulez-vous, Madame ? (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  329. Je n'en sais rien ; vous êtes au désespoir, vous m'y mettez, je ne sais encore que cela. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  330. Vous me haïrez si je ne vous quitte. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  331. Je ne vous hais plus quand vous me quittez. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  332. Vous voyez bien les conseils qu'il me donne ; vous partez, je vous rappelle ; je vous rappellerai, si je vous renvoie ; mon coeur ne finira rien. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  333. Madame, ne me renvoyez plus ; nous échapperons aisément à tous les malheurs que vous craignez ; laissez-moi vous expliquer mes mesures, et vous dire que ma naissance... (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  334. Ne serez-vous pas arrêté ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  335. Adieu ; je vous dois la vie ; je ne vous devrai rien, si vous ne sauvez la vôtre. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  336. Vous dites que vous m'aimez ; non, je n'en crois rien, si vous ne partez. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  337. Partez donc, ou soyez mon ennemi mortel ; partez, ma tendresse vous l'ordonne ; ou restez ici l'homme du monde le plus haï de moi, et le plus haïssable que je connaisse. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  338. Je partirai donc, puisque vous le voulez ; mais vous prétendez me sauver la vie, et vous n'y réussirez pas. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  339. Vous me rappelez donc à votre tour ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  340. J'aime autant mourir que de ne vous plus voir. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  341. Voyons donc les mesures que vous voulez prendre.? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  342. Vous m'aimez beaucoup, je le sais bien ; passons votre reconnaissance, nous dirons cela une autre fois. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  343. Que n'ai-je, au lieu d'une couronne qui m'attend, l'empire de la terre à vous offrir ?. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  344. Vous êtes né prince ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  345. Mais vous n'avez qu'à me garder votre coeur, vous ne me donnerez rien qui le vaille ; achevons. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  346. Vous m'informerez tantôt de vos résolutions. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  347. Et moi, je ne crains plus rien ; je me sens l'imprudence la plus tranquille du monde ; vous me l'avez donnée, je m'en trouve bien ; c'est à vous à me la garantir, faites comme vous pourrez. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  348. Tout ira bien, Madame ; je ne conclurai rien avec l'Ambassadeur pour gagner du temps ; je vous reverrai tantôt. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  349. Vous sentirez, j'en suis sûr, jusqu'où va l'audace de ses espérances. (Acte 2, scène 8, FRÉDÉRIC)
  350. Vous savez, Monsieur, ce qui m'amène ici, et votre habileté me répond du succès de ma commission. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  351. Vous n'ignorez pas les justes droits que les rois de Castille prétendent avoir sur une partie de cet État, par les alliances... (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  352. Nous n'avons qu'à relire aussi les alliances passées, vous verrez qu'il y aura quelqu'une de vos provinces qui nous appartiendra. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  353. Vos peuples sont fatigués ; mille occasions vous ont prouvé que vos ressources sont inégales aux nôtres. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  354. La paix que nous venons de faire avec vous, vous la devez à des circonstances qui ne se rencontreront pas toujours. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  355. Je n'en vois point qui puissent justifier cette grande inégalité de forces dont vous parlez. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  356. Vous ne vous êtes soutenus que par des secours étrangers. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  357. Ces mêmes secours dans bien des occasions vous ont aussi rendu de grands services ; et voilà comment subsistent les Etats : la politique de l'un arrête l'ambition de l'autre. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  358. Etes-vous sûr, Monsieur, qu'ils voudront bien passer sous une domination étrangère, et peut-être se soumettre aux coutumes d'une nation qui leur est antipathique ? (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  359. Y pensez-vous, Monsieur ? (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  360. S'il faut les opprimer pour les rendre tranquilles, comme vous l'entendez, ce n'est pas de leur souveraine que doit leur venir un pareil repos ; il n'appartient qu'à la fureur d'un ennemi de leur faire un présent si funeste. (Acte 2, scène 8, L?LIO)
  361. Vous voyez des preuves de ce que je vous ai dit. (Acte 2, scène 8, FRÉDÉRIC)
  362. Me permettez-vous de vous parler à coeur ouvert ? (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  363. Vous êtes le maître. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  364. Vous êtes ici dans une belle situation, et vous craignez d'en sortir, si la Princesse se marie ; mais le Roi mon maître est assez grand seigneur pour vous dédommager, et j'en réponds pour lui. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  365. De grâce, ne citez point ici le Roi votre maître ; soupçonnez-moi tant que vous voudrez de manquer de droiture, mais ne l'associez point à vos soupçons. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  366. Quand nous faisons parler les princes, Monsieur, que ce soit toujours d'une manière noble et digne d'eux ; c'est un respect que nous leur devons, et vous me faites rougir pour le roi de Castille. (Acte 2, scène 8, L?LIO)
  367. Une discussion là-dessus nous mènerait trop loin ; il ne me reste qu'un mot à vous dire ; et ce n'est plus le roi de Castille, c'est moi qui vous parle à présent. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  368. On m'a averti que je vous trouverais contraire au mariage dont il s'agit, tout convenable, tout nécessaire qu'il est, si jamais la Princesse veut épouser un prince. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  369. On a prévu les difficultés que vous faites, et l'on prétend que vous avez vos raisons pour les faire, raisons si hardies que je n'ai pu les croire, et qui sont fondées, dit-on, sur la confiance dont la Princesse vous honore. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  370. Vous m'allez encore parler à coeur ouvert, Monsieur, et si vous m'en croyez, vous n'en ferez rien ; la franchise ne vous réussit pas ; le Roi votre maître s'en est mal trouvé tout à l'heure, et vous m'inquiétez pour la Princesse. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  371. N'importe ; je serai bien aise de voir jusqu'où va la lâche inimitié de ceux dont je blesse ici les yeux, que vous connaissez comme moi, et à qui j'aurais fait bien du mal si j'avais voulu, mais qui ne valent pas la peine qu'un honnête homme se venge. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  372. Un homme d'esprit comme vous, dont la fortune est déjà si prodigieuse, et qui la mérite, ne saurait avoir des sentiments aussi périlleux que ceux qu'on vous attribue. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  373. La Princesse n'est sans doute que l'objet de vos respects ; mais le bruit qui court sur votre compte vous expose, et pour le détruire, je vous conseillerais de porter la Princesse à un mariage avantageux à l'État. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  374. Je vous suis très obligé de vos conseils, Monsieur ; mais j'ai regret à la peine que vous prenez de m'en donner. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  375. Quand je verrai votre nouvelle méthode bien établie, je vous promets de la suivre. (Acte 2, scène 8, L?LIO)
  376. S'il ne s'achève pas, si vous en détournez la Princesse par des motifs qu'elle ne sait pas, faites du moins qu'à son tour ce prince ignore les secrètes raisons qui s'opposent en vous à ce qu'il souhaite ; la vengeance des princes peut porter loin ; souvenez-vous-en. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  377. Encore une fois, je ne rejette point votre proposition, nous l'examinerons plus à loisir ; mais si les raisons secrètes que vous voulez dire étaient réelles, Monsieur, je ne laisserais pas que d'embarrasser le ressentiment de votre prince. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  378. Il serait plus difficile de se venger de moi que vous ne pensez. (Acte 2, scène 8, L?LIO)
  379. De vous ? (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  380. Doucement ; vous ne savez pas à qui vous parlez. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  381. Laissez là ce que vous êtes, et soyez sûr que vous me devez respect. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  382. Soit ; et moi je n'ai, si vous le voulez, que mon coeur pour tout avantage ; mais les égards que l'on doit à la seule vertu sont aussi légitimes que les respects que l'on doit aux princes ; et fussiez-vous le roi de Castille même, si vous êtes généreux, vous ne sauriez penser autrement. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  383. Je ne vous ai point manqué de respect, supposé que je vous en doive ; mais les sentiments que je vous montre depuis que je vous parle méritaient de votre part plus d'attention que vous ne leur en avez donné. (Acte 2, scène 8, L?LIO)
  384. Cependant je continuerai à vous respecter, puisque vous dites qu'il le faut, sans pourtant en examiner moins si le mariage dont il s'agit est vraiment convenable. (Acte 2, scène 8, L?LIO)
  385. La manière dont vous venez de lui parler me fait présumer bien des choses ; peut-être sous le titre d'Ambassadeur nous cachez-vous... (Acte 2, scène 9, FRÉDÉRIC)
  386. Que dites-vous de cet homme-là ? (Acte 2, scène 9, FRÉDÉRIC)
  387. Cependant, si nous ne le renversons, vous ne pouvez réussir ; ne joindrez-vous pas vos efforts aux nôtres ? (Acte 2, scène 9, FRÉDÉRIC)
  388. Ne vous en fiez pas à vous : vous haïssez Lélio, et la haine entend mal à faire des maximes d'honneur. (Acte 2, scène 9, L'AMBASSADEUR)
  389. Je vous quitte, j'ai quelques dépêches à faire, nous nous reverrons tantôt. (Acte 2, scène 9, L'AMBASSADEUR)
  390. Monsieur le conseiller, il y a longtemps que je galope après vous ; vous êtes plus difficile à trouver qu'une botte de foin dans une aiguille. (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  391. Je vous ai été chercher au palais, dans les salles, dans les cuisines ; je trottais par-ci, je trottais par-là, je trottais partout ; et y allons vite, et boute et gare. (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  392. N'avez-vous pas vu le seigneur Frédéric ? (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  393. Et puis je cours encore, patati, patata ; je jure, je rencontre un porteur d'eau, je renverse son eau : N'avez-vous pas vu le seigneur Frédéric ? (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  394. J'y rentre, je trouve du vin, je bois chopine, je m'apaise, et puis je reviens ; et puis vous voilà. (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  395. Pourquoi est-ce que vous laissez votre bourse à la maison ? (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  396. Si j'avais su cela, je ne vous aurais pas trouvé ; car, pendant que j'y suis, il faut que je vous tienne. (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  397. Cet argent promis m'envoie des scrupules ; si vous pouviez me donner des gages ; ce petit diamant qui est à votre doigt, par exemple ? (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  398. Vous êtes honnête homme, et votre bague aussi. (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  399. Or donc, tantôt, Monsieur Lélio, qui vous méprise que c'est une bénédiction, il parlait à lui tout seul... (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  400. Je n'aurais pas cru qu'il dût penser comme vous le dites. (Acte 2, scène 11, LA-PRINCESSE)
  401. Que faites-vous de son valet ici ? (Acte 2, scène 11, LA-PRINCESSE)
  402. Quand vous êtes arrivée, Madame, il venait, disait-il, me déclarer quelque chose qui vous concerne, et que le zèle qu'il a pour vous l'oblige de découvrir. (Acte 2, scène 11, FRÉDÉRIC)
  403. C'est que, voyez-vous, Madame, il n'y a mardi point de chanson à cela, je suis bon serviteur de Votre Principauté. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  404. Eh quoi Madame, pouvez-vous prêter l'oreille aux discours de pareilles gens ? (Acte 2, scène 11, HORTENSE)
  405. Je n'entends ni à dia ni à huau, quand on ne vous rend pas la révérence qui vous appartient. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  406. Dame, quand on vous parle, à vous autres, ce n'est pas le tout que d'ôter son chapeau, il faut bien mettre en avant quelque petite faribole au bout. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  407. Vous saurez donc, avec votre permission, que tantôt j'écoutais Monsieur Lélio, qui faisait la conversation des fous, car il parlait tout seul. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  408. Or, ne vous déplaise, il ne savait pas que j'étais là ; il se virait, je me virais ; c'était une farce. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  409. En vérité, Madame, vous m'étonnez. (Acte 2, scène 11, HORTENSE)
  410. Je suis donc venu comme un honnête garçon, et voilà que je vous découvre le pot aux roses : peut-être que je ne vous dis pas les mots, mais je vous dis la signification du discours, et le tout gratis, si cela vous plaît. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  411. Madame, vous m'avez dit quelquefois que je présumais mal de Lélio ; voyez l'abus qu'il fait de votre estime. (Acte 2, scène 11, FRÉDÉRIC)
  412. Taisez-vous ; je n'ai que faire de vos réflexions. (Acte 2, scène 11, LA-PRINCESSE)
  413. Madame, c'est un valet qui vous parle, et qui cherche à se sauver ; je ne sais ce qu'il veut dire. (Acte 2, scène 11, FRÉDÉRIC)
  414. Allez, je vous ai bien dit que vous ne valiez rien, et vous ne m'avez pas voulu croire. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  415. Il va vous en imposer, Madame. (Acte 2, scène 11, FRÉDÉRIC)
  416. Taisez-vous, vous dis-je ; je veux qu'il parle. (Acte 2, scène 11, LA-PRINCESSE)
  417. Je bataillais, je bataillais comme un César ; vous m'auriez mangé de plaisir en voyant mon courage ; à la fin je suis chu. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  418. Il me doit encore une pension de cent écus par an, et j'ai déjà reçu la fillette, que je ne puis pas vous montrer, parce qu'elle n'est pas là ; sans compter une prophétie qui a parlé, à ce qu'ils disent, de mon argent, de ma fortune et de ma friponnerie. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  419. Madame, si vous voyiez sa face, vous seriez ravie ; avec cette créature-là, il faut que l'honneur d'un homme plie bagage, il n'y a pas moyen. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  420. Vous qui êtes une princesse, si on vous donnait tant d'argent, de pensions, de bagues, et un joli garçon, est-ce que vous y pourriez tenir ? (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  421. Je verrai ce que je dois faire de vous, Frédéric ; mais vous êtes le plus indigne et le plus lâche de tous les hommes. (Acte 2, scène 11, LA PRINCESSE)
  422. Voulez-vous que je vous suive, Madame ? (Acte 2, scène 11, HORTENSE)
  423. Non, Madame, restez, je suis bien aise d'être seule ; mais ne vous écartez point. (Acte 2, scène 11, LA-PRINCESSE)
  424. Et puis après cela fiez-vous aux prophéties ! (Acte 2, scène 12, ARLEQUIN)
  425. Vous n'avez jamais paru me vouloir du mal ; dans la situation où m'a mis un zèle imprudent pour les intérêts de la Princesse, puis-je espérer de vous une grâce ? (Acte 2, scène 12, FRÉDÉRIC)
  426. Oui-da, Monsieur, faut-il demander qu'on vous ôte la vie, pour vous délivrer du malheur d'être détesté de tous les hommes ? (Acte 2, scène 12, HORTENSE)
  427. Voilà, je pense, tout le service qu'on peut vous rendre, et vous pouvez compter sur moi. (Acte 2, scène 12, HORTENSE)
  428. Que vous ai-je fait, Madame ? (Acte 2, scène 13, FRÉDÉRIC)
  429. Mon maître bien-aimé, venez que je vous baise les pieds, je ne suis pas digne de vous baiser les mains. (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  430. Vous savez bien le privilège que vous m'avez donné tantôt ; eh bien ce privilège est ma perdition : pour deux ou trois petites miettes de paroles que j'ai lâchées de vous à la Princesse, elle veut que je garde la chambre ; et j'allais faire mes fiançailles. (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  431. Votre valet, payé par Frédéric, a rapporté à la Princesse ce qu'il vous a entendu dire dans un moment où vous vous croyiez seul. (Acte 2, scène 13, HORTENSE)
  432. Que vous aimiez certaine dame ; que vous aviez peur que la Princesse ne vous l'eût vu regarder pendant la fête, et ne vous l'ôtât, si elle savait que vous l'aimiez. (Acte 2, scène 13, HORTENSE)
  433. Non ; mais apparemment on la connaît bien ; et voilà l'obligation que vous avez à Frédéric, dont les présents ont corrompu votre valet. (Acte 2, scène 13, HORTENSE)
  434. Oui, Monsieur, je vous l'avouerai encore une fois, j'ai cru bien servir l'État et la Princesse en tâchant d'arrêter votre fortune ; suivez ma conduite, elle me justifie. (Acte 2, scène 13, FRÉDÉRIC)
  435. Je vous ai prié de travailler à me faire premier ministre, il est vrai ; mais quel pouvait être mon dessein ? (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  436. Non, Monsieur ; trente années d'exercice m'ont rassasié d'emplois et d'honneurs, il ne me faut que du repos ; mais je voulais m'assurer de vos idées, et voir si vous aspiriez vous-même au rang que je feignais de souhaiter. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  437. Pour achever de vous pénétrer, je vous ai offert ma fille ; vous l'avez refusée ; je l'avais prévu, et j'ai tremblé du projet dont je vous ai soupçonné sur ce refus, et du succès que pouvait avoir ce projet même. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  438. Car enfin, vous avez la faveur de la Princesse, vous êtes jeune et aimable, tranchons le mot, vous pouvez lui plaire, et jeter dans son coeur de quoi lui faire oublier ses véritables intérêts et les nôtres, qui étaient qu'elle épousât le roi de Castille. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  439. Voilà ce que j'appréhendais, et la raison de tous les efforts que j'ai fait contre vous. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  440. Vous m'avez cru jaloux de vous, quand je n'étais inquiet que pour le bien public. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  441. Je ne vous le reproche pas : les vues jalouses et ambitieuses ne sont que trop ordinaires à mes pareils ; et ne me connaissant pas, il vous était permis de me confondre avec eux, de méconnaître un zèle assez rare, et qui d'ailleurs se montrait par des actions équivoques. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  442. Peut-être êtes-vous digne qu'ils réussissent, et la manière dont vous en userez avec moi dans l'état où je suis, l'usage que vous ferez de votre crédit auprès de la Princesse, enfin la destinée que j'éprouverai, décidera de l'opinion que je dois avoir de vous. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  443. Si je ne péris pas, au contraire, mon estime, ma reconnaissance et mes satisfactions vous attendent. (Acte 2, scène 13, FR?D?RIC)
  444. Je vous sauverai si je puis, Frédéric ; vous me faites du tort ; mais l'honnête homme n'est pas méchant, et je ne saurais refuser ma pitié aux opprobres dont vous couvre votre caractère. (Acte 2, scène 13, LÉLIO)
  445. Adieu, Lélio ; peut-être à votre tour aurez-vous besoin de la mienne. (Acte 2, scène 13, FRÉDÉRIC)
  446. Vous l'avez prévu, Madame, mon amour vous met dans le péril, et je n'ose presque vous regarder. (Acte 2, scène 14, LÉLIO)
  447. L'on va peut-être me séparer d'avec vous, et vous ne voulez pas me regarder, ni voir combien je vous aime ! (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  448. Montrez-moi du moins combien vous m'aimez, je veux vous voir. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  449. Je vous adore. (Acte 2, scène 14, LÉLIO)
  450. J'en dirai autant que vous, si vous le voulez ; cela ne tient à rien ; je ne vous verrai plus, je ne me gêne point, je dis tout. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  451. Mais qu'il est traversé ; cependant, Madame, ne vous alarmez point, je vais déclarer qui je suis à la Princesse, et lui avouer... (Acte 2, scène 14, LÉLIO)
  452. Lui dire qui vous êtes !... (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  453. Je vous le défends ; c'est une âme violente, elle vous aime, elle se flattait que vous l'aimiez, elle vous aurait épousé, tout inconnu que vous lui êtes ; elle verrait à présent que vous lui convenez. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  454. Vous êtes dans son palais sans secours, vous m'avez donné votre coeur, tout cela serait affreux pour elle ; vous péririez, j'en suis sûre ; elle est déjà jalouse, elle deviendrait furieuse, elle en perdrait l'esprit ; elle aurait raison de le perdre, je le perdrais comme elle, et toute la terre le perdrait. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  455. Je sens cela ; mon amour le dit ; fiez-vous à lui, il vous connaît bien. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  456. Se voir enlever un homme comme vous ! (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  457. Vous ne savez pas ce que c'est ; j'en frémis, n'en parlons plus. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  458. Laissez-vous gouverner ; réglons-nous sur les événements, je le veux. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  459. Peut-être allez-vous être arrêté ; ne restons point ici, retirons-nous ; je suis mourante de frayeur pour vous ; mon cher Prince, que vous m'avez donné d'amour ! (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  460. N'importe, je vous le pardonne, sauvez-vous, je vous en promets encore davantage. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  461. Je vous obéis ; mais si l'on s'en prend à vous, vous devez me laisser faire. (Acte 2, scène 14, LÉLIO)
  462. Il semble que vous vous défiez de moi, Arlequin ; vous ne m'apprenez rien de ce qui vous regarde. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  463. La Princesse vous a tantôt envoyé chercher ; est-elle encore fâchée contre nous ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  464. Tout comme il vous plaira, ai-je dit, je n'ai rien à vous commander, ma bonne dame. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  465. Madame, dormez en repos, et tenez-vous gaillarde ; vous voyez le premier homme du monde pour donner une bourde, vous ne la donneriez pas mieux que moi ; car je mens à faire plaisir, foi de garçon d'honneur. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  466. Vous avez pris le billet ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  467. Et vous l'avez porté à Hortense ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  468. Hé bien, à quoi vous a conduit cette réflexion-là ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  469. Avez-vous dit à Hortense que ce billet venait de la Princesse, et non pas de Monsieur Lélio ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  470. Vous l'avez deviné, ma mie. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  471. Et vous croyez qu'Hortense est de concert avec la Princesse, et qu'elle lui rendra compte de votre sincérité ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  472. Qu'elle vous a recommandé de lui rendre ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  473. Et qu'en ferez-vous donc ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  474. Il faut absolument le remettre à la Princesse, Arlequin, n'y manquez pas ; son intention n'était pas que vous avouassiez que ce billet venait d'elle ; par bonheur que votre aveu n'a servi qu'à persuader à Hortense qu'elle pouvait se fier à vous ; peut-être même ne vous aurait-elle pas donné un billet pour Lélio sans cela ; votre imprudence a réussi ; mais encore une fois, remettez la réponse à la Princesse, elle ne vous pardonnera qu'à ce prix. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  475. J'entends du bruit, c'est peut-être elle qui vient pour vous le demander. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  476. Adieu ; vous me direz ce qui en sera arrivé. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  477. Vous verrez que la lettre aura passé par ce trou-là. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  478. Je me rends à vos ordres, Madame, on m'a dit que vous vouliez me parler. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  479. Vous jugez bien que, dans l'état où je suis, j'ai besoin de consolation, Hortense ; et ce n'est qu'à vous seule à qui je puis ouvrir mon coeur. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  480. Madame, j'ose vous assurer que vos chagrins sont les miens. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  481. Je vous ai confié mon secret comme à la seule amie que j'aie au monde ; Lélio ne m'aime point, vous le savez. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  482. Votre amitié pour moi vous fournit des motifs de consolation bien faibles, ou vous êtes bien distraite ! (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  483. Vous oubliez pourtant les obligations que je vous ai ; lui, n'oser me dire qu'il m'aime ! (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  484. Ne l'avez-vous pas informé de ma part des sentiments que j'avais pour lui ? (Acte 3, scène 5, LA PRINCESSE)
  485. Je parlais pour une princesse ; la matière était délicate, je vous aurai peut-être un peu trop ménagée, je me serai expliquée d'une manière obscure, Lélio ne m'aura pas entendue et ce sera ma faute. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  486. Je crains, à mon tour, que votre ménagement pour moi n'ait été plus loin que vous ne dites ; peut-être ne l'avez-vous pas entretenu de mes sentiments ; peut-être l'avez-vous trouvé prévenu pour une autre ; et vous, qui prenez à mon coeur un intérêt si tendre, si généreux, vous m'avez fait un mystère de tout ce qui s'est passé ; c'est une discrétion prudente, dont je vous crois très capable. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  487. Je lui ai dit que vous l'aimiez, Madame, soyez-en persuadée. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  488. Vous lui avez dit que je l'aimais, et il ne vous a pas entendue, dites-vous ? (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  489. Madame, je puis vous être importune en ce moment-ci ; je me retirerai, si vous voulez. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  490. C'est moi qui vous suis à charge ; notre conversation vous fatigue, je le sens bien ; mais cependant restez, vous me devez un peu de complaisance. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  491. Madame, si vous lisiez dans mon coeur, vous verriez combien vous m'inquiétez. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  492. Il ne me reste plus qu'à découvrir ma rivale, et cela va être fait ; vous auriez pu me la faire connaître, sans doute ; mais vous la trouvez trop coupable, et vous avez raison. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  493. Mais en avez-vous une, ma chère Princesse ? (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  494. Ne serait-ce pas moi que vous soupçonneriez encore ? (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  495. Lélio, disiez-vous tantôt, m'a regardée pendant la fête, Arlequin en dit autant, vous me condamnez là-dessus, vous n'envisagez que moi : voilà comment l'amour juge. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  496. Mais mettez-vous l'esprit en repos ; souffrez que je me retire, comme je le voulais. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  497. Je suis prête à partir tout à l'heure, indiquez-moi l'endroit où vous voulez que j'aille, ôtez-moi la liberté, s'il est nécessaire, rendez-la ensuite à Lélio, faites-lui un accueil obligeant, rejetez sa détention sur quelques faux avis ; montrez-lui dès aujourd'hui plus d'estime, plus d'amitié que jamais, et de cette amitié qui le frappe, qui l'avertisse de vous étudier ; et dans trois jours, dans vingt-quatre heures, peut-être saurez-vous à quoi vous en tenir avec lui. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  498. Vous voyez comment je m'y prends avec vous ; voilà, de mon côté, tout ce que je puis faire. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  499. Je vous offre tout ce qui dépend de moi pour vous calmer, bien mortifiée de n'en pouvoir faire davantage. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  500. Et que serait-ce donc que votre coeur, si vous étiez coupable après cela ? (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  501. Calmez-vous, j'attends des preuves incontestables de votre innocence. (Acte 3, scène 5, LA PRINCESSE)
  502. Souvenez-vous que vous êtes généreuse. (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  503. Arlequin est le seul par qui je puisse vous avertir de ce que j'ai à vous dire, tout dangereux qu'il est peut-être de s'y fier ; il vient de me donner une preuve de fidélité, sur laquelle je crois pouvoir hasarder ce billet pour vous, dans le péril où vous êtes. (Acte 3, scène 6, LA-PRINCESSE)
  504. Demandez à parler à la Princesse, plaignez-vous avec douleur de votre situation, calmez son coeur, et n'oubliez rien de ce qui pourra lui faire espérer qu'elle touchera le vôtre... (Acte 3, scène 6, LA PRINCESSE)
  505. Devenez libre, si vous voulez que je vive ; fuyez après, et laissez à mon amour le soin d'assurer mon bonheur et le vôtre. (Acte 3, scène 6, LA PRINCESSE)
  506. Et c'est vous qui m'arrachez la mienne. (Acte 3, scène 6, LA-PRINCESSE)
  507. Arrêtez un moment, Madame, je suis moins coupable que vous ne pensez... (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  508. Elle ne m'écoute point ; cher Prince, qu'allez-vous devenir... (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  509. Je me meurs, c'est moi, c'est mon amour qui vous perd ! (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  510. Mon sort sera-t-il de vous faire périr ? (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  511. Seigneur, je vous demande un moment d'entretien. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  512. Je le sais, et je n'ai qu'un mot à vous dire. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  513. Je vous apprends que vous allez remplir la place de Lélio. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  514. Vous haïssez Lélio, il ne mérite plus votre haine, il est à plaindre aujourd'hui. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  515. Moins que vous ne croyez, Seigneur ; c'est un homme estimable, plein d'honneur. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  516. Vous ne le connaissez pas, soyez persuadé qu'il n'avait nulle intention de vous nuire. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  517. Laissons donc cela, Seigneur ; mais me croyez-vous sincère ? (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  518. Oui, Madame, très sincère, c'est un titre que je ne pourrais vous disputer sans injustice ; tantôt, quand je vous ai demandé votre protection, vous m'avez donné des preuves de franchise qui ne souffrent pas un mot de réplique. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  519. Je vous regardais alors comme l'auteur d'une intrigue qui m'était fâcheuse ; mais achevons. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  520. La Princesse a des desseins contre Lélio, dont elle doit vous charger ; détournez-la de ces desseins ; obtenez d'elle que Lélio sorte dès à présent de ses Etats ; vous n'obligerez point un ingrat. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  521. Ce service que vous lui rendrez, que vous me rendrez à moi-même, le fruit n'en sera pas borné pour vous au seul plaisir d'avoir fait une bonne action, je vous en garantis des récompenses au-dessus de ce que vous pourriez vous imaginer, et telles enfin que je n'ose vous le dire. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  522. Que l'État s'en saisisse, de ces biens dont vous parlez, si on les lui trouve. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  523. Si vous saviez de qui vous parlez, vous changeriez bien de langage ; je n'ose en dire plus, je jetterais peut-être Lélio dans un nouveau péril. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  524. Quoi qu'il en soit, les avantages que vous trouveriez à le servir n'ont point de rapport à sa fortune présente ; ceux dont je vous entretiens sont d'une autre sorte, et bien supérieurs. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  525. Je vous le répète : vous ne ferez jamais rien qui puisse vous en apporter de si grands, je vous en donne ma parole ; croyez-moi, vous m'en remercierez. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  526. Madame, modérez l'intérêt que vous prenez à lui ; supprimez des promesses dont vous ne remarquez pas l'excès, et qui se décréditent d'elles-mêmes. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  527. Si, avant que d'en venir là, elle m'avait demandé mon avis, ce qu'elle a fait, j'aurais cru, je vous jure, être obligé en conscience de lui conseiller de le faire ; cela posé, vous voyez quel est mon devoir dans cette occasion-ci, Madame, la conséquence est aisée à tirer. (Acte 3, scène 7, FR?D?RIC)
  528. Très aisée, seigneur Frédéric ; vous avez raison ; dès que vous me renvoyez à votre conscience, tout est dit ; je sais quelle espèce de devoirs sa délicatesse peut vous dicter. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  529. Sur ce pied-là, Madame, loin de conseiller à la Princesse de laisser échapper un homme aussi dangereux que Lélio, et qui pourrait le devenir encore, vous approuverez que je lui montre la nécessité qu'il y a de m'en laisser disposer d'une manière qui sera douce pour Lélio, et qui pourtant remédiera à tout. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  530. Je serais curieuse, seigneur Frédéric, de savoir par quelles voies vous rendriez Lélio suspect ; voyons, de grâce, jusqu'où l'industrie de votre iniquité pourrait tromper la Princesse sur un homme aussi ennemi du mal que vous l'êtes du bien ; car voilà son portrait et le vôtre. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  531. Vous vous emportez sans sujet, Madame ; encore une fois, cachez vos chagrins sur le sort de cet inconnu ; ils vous feraient tort, et je ne voudrais pas que la Princesse en fût informée. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  532. Vous êtes du sang de nos souverains ; Lélio travaillait à se rendre maître de l'État ; son malheur vous consterne : tout cela amènerait des réflexions qui pourraient vous embarrasser. (Acte 3, scène 7, FR?D?RIC)
  533. Allez, Frédéric, je ne vous demande plus rien ; vous êtes trop méchant pour être à craindre ; votre méchanceté vous met hors d'état de nuire à d'autres qu'à vous-même ; à l'égard de Lélio, sa destinée, non plus que la mienne, ne relèvera jamais de la lâcheté de vos pareils. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  534. Madame, je crois que vous voudrez bien me dispenser d'en écouter davantage ; je puis me passer de vous entendre achever mon éloge. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  535. Voici Monsieur l'Ambassadeur, et vous me permettrez de le joindre. (Acte 3, scène 7, FR?D?RIC)
  536. Seigneur, daignez m'accorder une grâce ; je vous la demande avec la confiance que l'Ambassadeur d'un roi si vanté me paraît mériter. (Acte 3, scène 8, HORTENSE)
  537. Vous en dirai-je encore plus, Seigneur ? (Acte 3, scène 8, HORTENSE)
  538. Lélio m'est cher, c'est aveu que je donne au péril où il est ; le temps vous prouvera que j'ai pu le faire. (Acte 3, scène 8, HORTENSE)
  539. Sauvez Lélio, Seigneur, engagez la Princesse à vous le confier ; vous serez charmé de l'avoir servi, quand vous le connaîtrez, et le roi de Castille même vous saura gré du service que vous lui rendrez. (Acte 3, scène 8, HORTENSE)
  540. Oui, Madame, la confiance que vous avez en moi me fait honneur, je ferai tous mes efforts pour la rendre heureuse. (Acte 3, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  541. Madame, puis-je espérer que vous voudrez bien obliger le roi de Castille ? (Acte 3, scène 9, L'AMBASSADEUR)
  542. Ce prince, en me chargeant des intérêts de son coeur auprès de vous, m'a recommandé encore d'être secourable à tout le monde ; c'est donc en son nom que je vous prie de pardonner à Lélio les sujets de colère que vous pouvez avoir contre lui. (Acte 3, scène 9, L'AMBASSADEUR)
  543. Rien de plus beau que ce que fait Monsieur l'Ambassadeur pour Lélio, Madame ; mais je m'expose encore à vous dire qu'il y a du risque à le rendre libre. (Acte 3, scène 9, FRÉDÉRIC)
  544. Souhaitez-vous que je revienne, Madame ? (Acte 3, scène 9, FRÉDÉRIC)
  545. La prière que vous me faites aurait suffi, Monsieur, pour m'engager à rendre la liberté à Lélio, quand même je n'y aurais pas été déterminée ; mais votre recommandation doit hâter mes résolutions, et je ne l'envoie chercher que pour vous satisfaire. (Acte 3, scène 10, LA-PRINCESSE)
  546. Lélio, je croyais avoir à me plaindre de vous ; mais je suis détrompée. (Acte 3, scène 11, LA-PRINCESSE)
  547. Pour vous faire oublier le chagrin que je vous ai donné, vous aimez Hortense, elle vous aime, et je vous unis ensemble. (Acte 3, scène 11, LA PRINCESSE)
  548. Pour vous, Monsieur, qui m'avez prié si généreusement de pardonner à Lélio, vous pouvez informer le Roi votre maître que je suis prête à recevoir sa main et à lui donner la mienne. (Acte 3, scène 11, LA PRINCESSE)
  549. J'ai grande idée d'un prince qui sait se choisir des ministres aussi estimables que vous l'êtes, et son coeur... (Acte 3, scène 11, LA PRINCESSE)
  550. Madame, il ne me siérait pas d'en entendre davantage ; c'est le roi de Castille lui-même qui reçoit le bonheur dont vous le comblez. (Acte 3, scène 11, L'AMBASSADEUR)
  551. Vous, Seigneur ! (Acte 3, scène 11, LA-PRINCESSE)
  552. Pour moi, Madame, il ne me reste plus qu'à vous jurer une reconnaissance éternelle. (Acte 3, scène 11, LÉLIO)
  553. Vous trouverez dans le prince de Léon tout le zèle qu'il eut pour vous en qualité de ministre ; je me flatte qu'à son tour le roi de Castille voudra bien accepter mes remerciements. (Acte 3, scène 11, L?LIO)
  554. Prince, votre rang ne me surprend point : il répond aux sentiments que vous m'avez montrés. (Acte 3, scène 11, LE-ROI-DE-CASTILLE)

LES FAUSSES CONFIDENCES (1738)

  1. Ayez la bonté, Monsieur, de vous asseoir un moment dans cette salle ; Mademoiselle_Marton est chez Madame et ne tardera pas à descendre. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Je vous suis obligé. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  3. Si vous voulez, je vous tiendrai compagnie, de peur que l'ennui ne vous prenne ; nous discourrons en attendant. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Je vous remercie ; ce n'est pas la peine, ne vous détournez point. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  5. Voyez, Monsieur, n'en faites pas de façon : nous avons ordre de Madame d'être honnête, et vous êtes témoin que je le suis. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. Non, vous dis-je, je serai bien aise d'être un moment seul. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  7. Oui, je vous guettais. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  8. Non : mais voici l'heure à peu près qu'il vous a dit qu'il arriverait. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  9. Il est essentiel que les domestiques ici ne sachent pas que je vous connaisse. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  10. Vous n'avez rien dit de notre projet à Monsieur_Remy, votre parent ? (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  11. Laissons cela, Monsieur ; tenez, en un mot, je suis content de vous ; vous m'avez toujours plu ; vous êtes un excellent homme, un homme que j'aime ; et si j'avais bien de l'argent, il serait encore à votre service. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  12. Eh bien, vous vous en retournerez. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  13. Tournez-vous un peu, que je vous considère encore ; allons, Monsieur, vous vous moquez, il n'y a point de plus grand seigneur que vous à Paris : voilà une taille qui vaut toutes les dignités possibles, et notre affaire est infaillible, absolument infaillible ; il me semble que je vous vois déjà en déshabillé dans l'appartement de Madame. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  14. Vous êtes actuellement dans votre salle et vos équipages sont sous la remise. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  15. Vous en avez bien soixante pour le moins. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  16. Tant mieux pour vous, et tant pis pour elle. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  17. Si vous lui plaisez, elle en sera si honteuse, elle se débattra tant, elle deviendra si faible, qu'elle ne pourra se soutenir qu'en épousant ; vous m'en direz des nouvelles. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  18. Vous l'avez vue et vous l'aimez ? (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  19. Vous m'impatientez avec vos terreurs : eh que diantre ! (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  20. Un peu de confiance ; vous réussirez, vous dis-je. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  21. Je m'en charge, je le veux, je l'ai mis là ; nous sommes convenus de toutes nos actions ; toutes nos mesures sont prises ; je connais l'humeur de ma maîtresse, je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis, et on vous aimera, toute raisonnable qu'on est ; on vous épousera, toute fière qu'on est, et on vous enrichira, tout ruiné que vous êtes, entendez-vous ? (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  22. Quand l'amour parle, il est le maître, et il parlera : adieu ; je vous quitte ; j'entends quelqu'un, c'est peut-être Monsieur_Remy ; nous voilà embarqués poursuivons. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  23. À propos, tâchez que Marton prenne un peu de goût pour vous. L'amour et moi nous ferons le reste. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  24. Bonjour, mon neveu ; je suis bien aise de vous voir exact. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  25. La connaissez-vous ? (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  26. Non, monsieur, pourquoi me le demandez-vous ? (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  27. Marton a d'ailleurs une vieille parente asthmatique dont elle hérite, et qui est à son aise ; vous allez être tous deux dans la même maison ; je suis d'avis que vous l'épousiez : qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  28. Eh bien, je vous avertis d'y penser ; tâchez de lui plaire. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  29. Vous n'avez rien, mon neveu, je dis rien qu'un peu d'espérance. Vous êtes mon héritier ; mais je me porte bien, et je ferai durer cela le plus longtemps que je pourrai, sans compter que je puis me marier : je n'en ai point d'envie ; mais cette envie-là vient tout d'un coup : il y a tant de minois qui vous la donnent ; avec une femme on a des enfants, c'est la coutume ; auquel cas, serviteur au collatéral. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  30. Ainsi, mon neveu, prenez toujours vos petites précautions, et vous mettez en état de vous passer de mon bien, que je vous destine aujourd'hui, et que je vous ôterai demain peut-être. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  31. Vous avez raison, Monsieur, et c'est aussi à quoi je vais travailler. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  32. Je vous y exhorte. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  33. Voici Mademoiselle_Marton : éloignez-vous de deux pas pour me donner le temps de lui demander comment elle vous trouve. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  34. Je suis fâchée, Monsieur, de vous avoir fait attendre ; mais j'avais affaire chez Madame. (Acte 1, scène 4, MARTON)
  35. Que pensez-vous de ce grand garçon-là ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  36. Par quelle raison, Monsieur_Remy, faut-il que je vous le dise ? (Acte 1, scène 4, MARTON)
  37. C'est de lui dont j'ai parlé à Madame pour intendant, et je suis charmé qu'il vous revienne : il vous a déjà vue plus d'une fois chez moi quand vous y êtes venue ; vous en souvenez-vous ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  38. Savez-vous ce qu'il me dit la première fois qu'il vous vit ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  39. Voyez comme il vous regarde ; vous ne feriez pas là une si mauvaise emplette. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  40. Vous importunez Mademoiselle, Monsieur. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  41. Je suis content, vous voilà d'accord. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  42. ça, mes enfants, je vous fiance, en attendant mieux. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  43. Je vous laisse le soin de présenter votre futur à Madame. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  44. Est-ce à vous à qui il en veut ? (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
  45. Non, Madame, c'est à vous-même. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  46. C'est qu'il a souhaité que je vous parlasse auparavant. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  47. C'est le neveu de Monsieur_Remy, celui qu'il vous a proposé pour homme d'affaires. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  48. Et que voulez-vous qu'on dise ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
  49. Vous ne sauriez mieux choisir. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  50. Êtes-vous convenue du parti que vous lui faites ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
  51. Monsieur_Remy m'a chargée de vous en parler. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  52. Monsieur Dorante, Madame vous attend. (Acte 1, scène 7, MARTON)
  53. Un de mes amis me parla avant-hier d'un intendant qu'il doit m'envoyer aujourd'hui ; mais je m'en tiens à vous. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  54. J'espère, Madame, que mon zèle justifiera la préférence dont vous m'honorez, et que je vous supplie de me conserver. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  55. Vous êtes au fait des affaires apparemment ; vous y avez travaillé ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  56. C'est-à-dire que vous êtes un homme de très bonne famille, et même au-dessus du parti que vous prenez ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  57. Je ne sens rien qui m'humilie dans le parti que je prends, Madame ; l'honneur de servir une dame comme vous n'est au-dessous de qui que ce soit, et je n'envierai la condition de personne. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  58. Mes façons ne vous feront point changer de sentiment. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  59. Vous trouverez ici tous les égards que vous méritez ; et si, dans les suites, il y avait occasion de vous rendre service, je ne la manquerai point. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  60. C'est une chose qui me blesse, surtout dans les personnes de son âge ; car vous n'avez que trente ans tout au plus ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  61. Ce qu'il y a de consolant pour vous, c'est que vous avez le temps de devenir heureux. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  62. On vous montrera l'appartement que je vous destine ; s'il ne vous convient pas, il y en a d'autres, et vous choisirez. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  63. Il faut aussi quelqu'un qui vous serve et c'est à quoi je vais pourvoir. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  64. Arlequin, vous êtes à présent à Monsieur ; vous le servirez ; je vous donne à lui. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  65. Comment, Madame, vous me donnez à lui ! (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  66. Il faut que vous ayez mon service, puisque j'aurai vos gages ; autrement je friponnerais, Madame. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  67. Vous voyez bien que cela méritait explication. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  68. Voici votre marchande qui vous apporte des étoffes, Madame. (Acte 1, scène 8, UN-DOMESTIQUE)
  69. Monsieur, j'ai à vous parler d'une affaire ; ne vous éloignez pas. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  70. Oh ça, Monsieur, nous sommes donc l'un à l'autre, et vous avez le pas sur moi ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  71. Je serai le valet qui sert, et vous le valet qui serez servi par ordre. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  72. Monsieur, ne payerez-vous rien ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  73. Vous a-t-on donné ordre d'être servi gratis ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  74. Pardi, Monsieur, je ne vous coûterai donc guère ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  75. S'il ne faut que boire afin qu'elle soit bonne, tant que je vivrai, je vous la promets excellente. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  76. Vous avez lieu d'être satisfait de l'accueil de Madame ; elle paraît faire cas de vous, et tant mieux, nous n'y perdons point. (Acte 1, scène 10, MARTON)
  77. Mais voici Madame Argante ; je vous avertis que c'est sa mère, et je devine à peu près ce qui l'amène. (Acte 1, scène 10, MARTON)
  78. Êtes-vous arrêté, Monsieur ? (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  79. Et de chez qui sortez-vous ? (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  80. De chez vous ! (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  81. Vous allez donc faire ici votre apprentissage ? (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  82. Je vous réponds de lui ; c'est l'homme qu'il nous faut. (Acte 1, scène 10, MARTON)
  83. Connaissez-vous Monsieur_le_Comte_Dorimont ? C'est un homme d'un beau nom ; ma fille et lui allaient avoir un procès ensemble au sujet d'une terre considérable, il ne s'agissait pas moins que de savoir à qui elle resterait, et on a songé à les marier, pour empêcher qu'ils ne plaident. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  84. Il ne s'agit pas de ce que vous en pensez. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  85. Gardez votre petite réflexion roturière, et servez-nous, si vous voulez être de nos amis. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  86. De dire à ma fille, quand vous aurez vu ses papiers, que son droit est le moins bon ; que si elle plaidait, elle perdrait. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  87. Vous n'y êtes point ; ce n'est pas là ce qu'on vous dit ; on vous charge de lui parler ainsi, indépendamment de son droit bien ou mal fondé. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  88. C'est moi qui suis sa mère, et qui vous ordonne de la tromper à son avantage, entendez-vous ? (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  89. Oui, il y a quelque différence ; et je suis fâchée de n'avoir pas eu le temps de vous prévenir sur son humeur brusque. (Acte 1, scène 11, MARTON)
  90. Elle est extrêmement entêtée de ce mariage, comme vous voyez. (Acte 1, scène 11, MARTON)
  91. Au surplus, que vous importe ce que vous direz à la fille, dès que la mère sera votre garant ? (Acte 1, scène 11, MARTON)
  92. Vous n'aurez rien à vous reprocher, ce me semble ; ce ne sera pas là une tromperie. (Acte 1, scène 11, MARTON)
  93. Vous m'excuserez : ce sera toujours l'engager à prendre un parti qu'elle ne prendrait peut-être pas sans cela. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  94. Oh ça, il y a une petite raison à laquelle vous devez vous rendre ; c'est que Monsieur_le_Comte me fait présent de mille écus le jour de la signature du contrat ; et cet argent-là, suivant le projet de Monsieur_Remy, vous regarde aussi bien que moi, comme vous voyez. (Acte 1, scène 11, MARTON)
  95. Tenez, Mademoiselle_Marton, vous êtes la plus aimable fille du monde ; mais ce n'est que faute de réflexion que ces mille écus vous tentent. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  96. Mais vous aimez votre maîtresse : et si elle n'était pas heureuse avec cet homme-là, ne vous reprocheriez-vous pas d'y avoir contribué pour une si misérable somme ? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  97. Ma foi, vous avez beau dire : d'ailleurs, le Comte est un honnête homme, et je n'y entends point de finesse. (Acte 1, scène 11, MARTON)
  98. Voilà Madame qui revient, elle a à vous parler. (Acte 1, scène 11, MARTON)
  99. Je me retire ; méditez sur cette somme, vous la goûterez aussi bien que moi. (Acte 1, scène 11, MARTON)
  100. Vous avez donc vu ma mère ? (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  101. Elle me l'a dit, et voudrait bien que j'en eusse pris un autre que vous. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  102. Oui, mais ne vous embarrassez point, vous me convenez. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  103. Parlons de ce que j'ai à vous dire ; mais que ceci soit secret entre nous, je vous prie. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  104. Je n'hésite point non plus à vous donner ma confiance. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  105. C'est que si, dans votre procès, vous avez le bon droit de votre côté, on souhaite que je vous dise le contraire, afin de vous engager plus vite à ce mariage ; et j'ai prié qu'on m'en dispensât. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
  106. Faites toujours de même, et ne vous choquez point de ce que ma mère vous a dit ; je la désapprouve : a-t-elle tenu quelque discours désagréable ? (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  107. Et voilà pourquoi aussi je ne veux pas qu'on vous chagrine, et j'y mettrai bon ordre. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  108. Vous ne seriez pas en repos ! (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  109. On aura de mauvais procédés avec vous, parce que vous en avez d'estimables ; cela serait plaisant ! (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  110. Madame, par toute la reconnaissance que je vous dois, n'y prenez point garde : je suis confus de vos bontés, et je suis trop heureux d'avoir été querellé. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
  111. Madame la Marquise se porte mieux, Madame et vous est fort obligée... fort obligée de votre attention. (Acte 1, scène 13, DUBOIS)
  112. Madame, on m'a chargé aussi de vous dire un mot qui presse. (Acte 1, scène 13, DUBOIS)
  113. Il m'est recommandé de ne vous parler qu'en particulier. (Acte 1, scène 13, DUBOIS)
  114. Je n'ai point achevé ce que je voulais vous dire ; laissez-moi, je vous prie, un moment, et revenez. (Acte 1, scène 13, ARAMINTE)
  115. Savez-vous à qui vous avez affaire ? (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  116. Et c'est Monsieur_Remy qui vous l'envoie : hélas ! (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  117. Le bon homme, il ne sait pas qui il vous donne ; c'est un démon que ce garçon-là. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  118. N'avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse ? (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  119. Vous m'excuserez ; pour ce qui est de l'objet, il n'y a rien à dire. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  120. J'ai l'honneur de la voir tous les jours ; c'est vous, Madame. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  121. Il vous adore ; il y a six mois qu'il n'en vit point, qu'il donnerait sa vie pour avoir le plaisir de vous contempler un instant. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  122. Vous avez dû voir qu'il a l'air enchanté, quand il vous parle. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  123. Vous ne croiriez pas jusqu'où va sa démence ; elle le ruine, elle lui coupe la gorge. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  124. Il est bien fait, d'une figure passable, bien élevé et de bonne famille ; mais il n'est pas riche ; et vous saurez qu'il n'a tenu qu'à lui d'épouser des femmes qui l'étaient, et de fort aimables, ma foi, qui offraient de lui faire sa fortune et qui auraient mérité qu'on la leur fît à elles-mêmes : il y en a une qui n'en saurait revenir, et qui le poursuit encore tous les jours ; je le sais, car je l'ai rencontrée. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  125. Madame, ce fut un jour que vous sortîtes de l'Opéra, qu'il perdit la raison ; c'était un vendredi, je m'en ressouviens ; oui, un vendredi ; il vous vit descendre l'escalier, à ce qu'il me raconta, et vous suivit jusqu'à votre carrosse ; il avait demandé votre nom, et je le trouvai qui était comme extasié ; il ne remuait plus. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  126. Point du tout, il n'y avait plus de ressource : ce bon sens, cet esprit jovial, cette humeur charmante, vous aviez tout expédié ; et dès le lendemain nous ne fîmes plus tous deux, lui, que rêver à vous, que vous aimer ; moi, d'épier depuis le matin jusqu'au soir où vous alliez. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  127. C'est chez Madame celle-ci, c'est chez Madame celle-là ; et sur cet avis, nous allions toute la soirée habiter la rue, ne vous déplaise, pour voir Madame entrer et sortir, lui dans un fiacre, et moi derrière, tous deux morfondus et gelés ; car c'était dans l'hiver ; lui, ne s'en souciant guère ; moi, jurant par-ci par-là pour me soulager. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  128. Je lui fis accroire que vous étiez à la campagne, il le crut, et j'eus quelque repos. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  129. Mais n'alla-t-il pas, deux jours après, vous rencontrer aux Tuileries, où il avait été s'attrister de votre absence. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  130. Oui ; mais vous ferez un incurable, Madame. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  131. Premièrement, il ne vous dira mot ; jamais vous n'entendrez parler de son amour. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  132. Il a un respect, une adoration, une humilité pour vous, qui n'est pas concevable. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  133. Est-ce que vous croyez qu'il songe à être aimé ? (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  134. Il dit que dans l'univers il n'y a personne qui le mérite ; il ne veut que vous voir, vous considérer, regarder vos yeux, vos grâces, votre belle taille ; et puis c'est tout : il me l'a dit mille fois. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  135. Madame, je vous suis dévoué pour la vie. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  136. Oui, Monsieur ; de quoi vous parlais-je ? (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  137. Je me remets ; je vous disais qu'on veut nous marier. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  138. Oui, Madame, et vous alliez, je crois, ajouter que vous n'étiez pas portée à ce mariage. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  139. J'avais envie de vous charger d'examiner l'affaire, afin de savoir si je ne risquerais rien à plaider ; mais je crois devoir vous dispenser de ce travail ; je ne suis pas sûre de pouvoir vous garder. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  140. Madame, vous avez eu la bonté de me rassurer là-dessus. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  141. Oui ; mais je ne faisais pas réflexion que j'ai promis à Monsieur_le_Comte de prendre un intendant de sa main ; vous voyez bien qu'il ne serait pas honnête de lui manquer de parole ; et du moins faut-il que je parle à celui qu'il m'amènera. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  142. Mais, oui, je tâcherai que vous restiez ; je tâcherai. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  143. Vous m'ordonnez donc de vous rendre compte de l'affaire en question ? (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  144. Attendons ; si j'allais épouser le Comte, vous auriez pris une peine inutile. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  145. Vous viendrez les prendre, et je vous les donnerai. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  146. Marton vous cherche pour vous montrer l'appartement qu'on vous destine. (Acte 1, scène 16, DUBOIS)
  147. J'ai dit que j'allais vous avertir. (Acte 1, scène 16, DUBOIS)
  148. Comment vous traite-t-on ? (Acte 1, scène 16, DUBOIS)
  149. Elle opine tout doucement à vous garder par compassion : elle espère vous guérir par l'habitude de la voir. (Acte 1, scène 16, DUBOIS)
  150. Madame est bonne et sage ; mais prenez garde, ne trouvez-vous pas que ce petit galant-là fait les yeux doux ? (Acte 1, scène 17, DUBOIS)
  151. J'aurais soin de vous les faire trouver meilleures. (Acte 1, scène 17, DUBOIS)
  152. Non, Madame, vous ne risquez rien ; vous pouvez plaider en toute sûreté. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  153. J'ai même consulté plusieurs personnes, l'affaire est excellente ; et si vous n'avez que le motif dont vous parlez pour épouser Monsieur_le_Comte, rien ne vous oblige à ce mariage. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  154. Il ne serait pas juste de vous sacrifier à la crainte de l'affliger. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  155. Mais avez-vous bien examiné ? (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  156. Vous me disiez tantôt que mon état était doux et tranquille ; n'aimeriez-vous pas mieux que j'y restasse ? (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  157. N'êtes-vous pas un peu trop prévenu contre le mariage, et par conséquent contre Monsieur_le_Comte ? (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  158. En tout cas, si je l'épouse, et qu'il veuille en mettre un autre ici à votre place, vous n'y perdrez point ; je vous promets de vous en trouver une meilleure. (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  159. J'avais encore une petite chose à vous dire, Madame. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  160. À propos, il m'a dit, ce me semble, qu'il avait été à vous quelque temps ? (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  161. Celui-ci dit beaucoup de bien de vous, et voilà tout. (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  162. Je viens vous remercier de la bonté que vous avez eue de prendre mon neveu à ma recommandation. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  163. Je n'ai pas hésité, comme vous l'avez vu. (Acte 2, scène 2, ARAMINTE)
  164. Je vous rends mille grâces. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  165. Ne m'aviez-vous pas dit qu'on vous en offrait un autre ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  166. Tant mieux ; car je viens vous demander celui-ci pour une affaire d'importance. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  167. Mais, Monsieur_Remy, ceci est un peu vif ; vous prenez assez mal votre temps, et j'ai refusé l'autre personne. (Acte 2, scène 2, ARAMINTE)
  168. Vous ne savez ce que vous dites. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  169. Il faut pourtant sortir ; vous allez voir. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  170. Tenez, Madame, jugez-en vous-même ; voici de quoi il est question : c'est une dame de trente-cinq ans, qu'on dit jolie femme, estimable, et de quelque distinction ; qui ne déclare pas son nom ; qui dit que j'ai été son procureur ; qui a quinze mille livres de rente pour le moins, ce qu'elle prouvera ; qui a vu Monsieur chez moi, qui lui a parlé, qui sait qu'il n'a pas de bien, et qui offre de l'épouser sans délai. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  171. Et la personne qui est venue chez moi de sa part doit revenir tantôt pour savoir la réponse, et vous mener tout de suite chez elle. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  172. Viendrez-vous ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  173. Entendez-vous ce que je vous dis, qu'elle a quinze mille livres de rente ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  174. Entendez-vous ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  175. Le sot coeur, mon neveu ; vous êtes un imbécile, un insensé ; et je tiens celle que vous aimez pour une guenon, si elle n'est pas de mon sentiment, n'est-il pas vrai, Madame, et ne le trouvez-vous pas extravagant ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  176. Voyez pourtant, Dorante, tâchez de vaincre votre penchant, si vous le pouvez. (Acte 2, scène 2, ARAMINTE)
  177. Vous trouvez donc cela raisonnable, Madame ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  178. Je vous laisse, parlez-lui vous-même. (Acte 2, scène 2, ARAMINTE)
  179. Je viens d'apprendre que vous étiez ici. (Acte 2, scène 3, MARTON)
  180. Dites-nous un peu votre sentiment ; que pensez-vous de quelqu'un qui n'a point de bien, et qui refuse d'épouser une honnête et fort jolie femme, avec quinze mille livres de rente bien venants ? (Acte 2, scène 3, MONSIEUR REMY)
  181. Voilà le rêveur ; et pour excuse, il allègue son coeur que vous avez pris ; mais comme apparemment il n'a pas encore emporté le vôtre, et que je vous crois encore à peu près dans tout votre bon sens, vu le peu de temps qu'il y a que vous le connaissez, je vous prie de m'aider à le rendre plus sage. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR REMY)
  182. Assurément vous êtes fort jolie, mais vous ne le disputerez point à un pareil établissement ; il n'y a point de beaux yeux qui vaillent ce prix-là. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR REMY)
  183. Monsieur_Remy, c'est de Dorante que vous parlez ? (Acte 2, scène 3, MARTON)
  184. Tout juste, et vous êtes trop généreuse pour le souffrir. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR REMY)
  185. Vous vous trompez, Monsieur, je l'aime trop moi-même pour l'en empêcher, et je suis enchantée : oh ! (Acte 2, scène 3, MARTON)
  186. Dorante, que je vous estime ! (Acte 2, scène 3, MARTON)
  187. Je n'aurais pas cru que vous m'aimassiez tant. (Acte 2, scène 3, MARTON)
  188. Je ne fais que vous le montrer, et vous en êtes déjà coiffée ! (Acte 2, scène 3, MONSIEUR REMY)
  189. Que je vous ai d'obligation, Dorante ! (Acte 2, scène 3, MARTON)
  190. Non, Mademoiselle, aucune ; vous n'avez point de gré à me savoir de ce que je fais ; je me livre à mes sentiments, et ne regarde que moi là-dedans. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  191. Vous ne me devez rien ; je ne pense pas à votre reconnaissance. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  192. Vous me charmez : que de délicatesse ! (Acte 2, scène 3, MARTON)
  193. Il n'y a encore rien de si tendre que ce que vous me dites. (Acte 2, scène 3, MARTON)
  194. Adieu, la belle enfant ; je ne vous aurais, ma foi, pas évaluée ce qu'il vous achète. Serviteur, idiot, garde ta tendresse, et moi ma succession. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR REMY)
  195. C'est le Comte, celui dont je vous ai parlé, et qui doit épouser Madame. (Acte 2, scène 3, MARTON)
  196. Je vous laisse donc ; il pourrait me parler de son procès : vous savez ce que je vous ai dit là-dessus, et il est inutile que je le voie. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  197. Vous voilà donc revenu, Monsieur ? (Acte 2, scène 4, MARTON)
  198. Allez, ne vous inquiétez point, c'est un galant homme ; et si la mère n'en est pas contente, c'est un peu de sa faute ; elle a débuté tantôt par le brusquer d'une manière si outrée, l'a traité si mal, qu'il n'est pas étonnant qu'elle ne l'ait point gagné. (Acte 2, scène 4, MARTON)
  199. Imaginez-vous qu'elle l'a querellé de ce qu'il est bien fait. (Acte 2, scène 4, MARTON)
  200. Ne serait-ce point lui que je viens de voir sortir d'avec vous ? (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  201. Mademoiselle, voilà un homme qui en demande un autre ; savez-vous qui c'est ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  202. Ma foi, je n'en sais rien ; c'est de quoi je m'informe à vous. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  203. Qui cherchez-vous ? (Acte 2, scène 6, MARTON)
  204. N'est-ce pas vous, Monsieur_le_Comte ? (Acte 2, scène 6, MARTON)
  205. Et chez qui vous a-t-on dit que vous le trouveriez ? (Acte 2, scène 6, MARTON)
  206. Vous avez mal fait de parler de ce portrait devant lui. (Acte 2, scène 7, MARTON)
  207. Je sais qui vous cherchez ; c'est le neveu de Monsieur_Remy, de chez qui vous venez. (Acte 2, scène 7, MARTON)
  208. Avez-vous remarqué le portrait ? (Acte 2, scène 7, MARTON)
  209. Vous n'avez qu'à me remettre la boîte ; vous le pouvez en toute sûreté ; vous lui ferez même plaisir. (Acte 2, scène 7, MARTON)
  210. Vous voyez que je suis au fait. (Acte 2, scène 7, MARTON)
  211. Ayez donc, je vous prie, le soin de la lui rendre quand il sera venu. (Acte 2, scène 7, LE-GARÇON)
  212. Il y a encore une bagatelle qu'il doit dessus, mais je tâcherai de repasser tantôt, et s'il n'y était pas, vous auriez la bonté d'achever de payer. (Acte 2, scène 7, LE-GARÇON)
  213. Retirez-vous vite. (Acte 2, scène 7, MARTON)
  214. Mademoiselle, n'avez-vous pas vu ici quelqu'un qui vient d'arriver ? (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  215. Que vous êtes aimable, Dorante ! (Acte 2, scène 8, MARTON)
  216. Je serais bien injuste de ne pas vous aimer. (Acte 2, scène 8, MARTON)
  217. Point de mystère ; je la tiens, vous dis-je, et je ne m'en fâche pas. (Acte 2, scène 8, MARTON)
  218. Je vous la rendrai quand je l'aurai vue. (Acte 2, scène 8, MARTON)
  219. Retirez-vous, voici Madame avec sa mère et le Comte ; c'est peut-être de cela qu'ils s'entretiennent. (Acte 2, scène 8, MARTON)
  220. Ce n'est rien, Madame ; je vous dirai ce que c'est : je l'ai démêlé après que Monsieur_le_Comte est parti ; il n'a que faire de s'alarmer. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  221. Il n'y a rien là qui vous intéresse. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  222. Comment le savez-vous, Mademoiselle ? (Acte 2, scène 9, LE COMTE)
  223. Vous n'avez point vu le portrait. (Acte 2, scène 9, LE COMTE)
  224. Mais quand je vous dis que Madame n'y est pour rien, ni vous non plus. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  225. Si vous êtes instruite, dites-nous donc de quoi il est question ; car je veux le savoir. (Acte 2, scène 9, ARAMINTE)
  226. Il ne faut pourtant pas vous fâcher, ma fille. (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANTE)
  227. Monsieur_le_Comte vous aime, et un peu de jalousie, même injuste, messied pas à un amant. (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANTE)
  228. Comme il vous plaira, Monsieur ; mais j'ai entendu ce que vous vouliez dire, et je crains un peu ce caractère d'esprit-là. (Acte 2, scène 9, ARAMINTE)
  229. Pourquoi non, s'il vous plaît ? (Acte 2, scène 9, MARTON)
  230. Et qui est-ce qui a fait cette dépense-là pour vous ? (Acte 2, scène 9, ARAMINTE)
  231. Un très aimable homme qui m'aime, qui a de la délicatesse et des sentiments, et qui me recherche ; et puisqu'il faut vous le nommer, c'est Dorante. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  232. Vous nous trompez ; depuis qu'il est ici, a-t-il eu le temps de vous faire peindre ? (Acte 2, scène 9, ARAMINTE)
  233. Je n'ai pas encore ouvert la boîte, mais c'est moi que vous y allez voir. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  234. Par quel hasard avez-vous cru que c'était vous ? (Acte 2, scène 9, ARAMINTE)
  235. Vous faites le fâché, l'étonné, Monsieur_le_Comte ; il y a eu quelque malentendu dans les mesures que vous avez prises ; mais vous ne m'abusez point ; c'est à vous qu'on apportait le portrait. (Acte 2, scène 9, ARAMINTE)
  236. Un homme dont on ne sait pas le nom, qu'on vient chercher ici, c'est vous, Monsieur, c'est vous. (Acte 2, scène 9, ARAMINTE)
  237. Oui, oui, c'est Monsieur : à quoi bon vous en défendre ? (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANTE)
  238. Dans les termes où vous en êtes avec ma fille, ce n'est pas là un si grand crime ; allons, convenez-en. (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANTE)
  239. À qui en avez-vous donc ? (Acte 2, scène 10, MARTON)
  240. Vous autres ? (Acte 2, scène 10, MARTON)
  241. Quel sujet avez-vous donc de quereller ? (Acte 2, scène 10, ARAMINTE)
  242. Apprenez-nous ce que c'est que ce mot que vous diriez contre Dorante ; il serait bon de savoir ce que c'est. (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANTE)
  243. Vous m'excuserez, ma fille ; ce n'est point là sa place, et il n'y a qu'à l'ôter ; votre intendant se passera bien de ses contemplations. (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANTE)
  244. Vous avez raison. (Acte 2, scène 10, ARAMINTE)
  245. Retirez-vous tous deux. (Acte 2, scène 10, ARAMINTE)
  246. Cet homme-là ne m'a jamais plu un instant, ma fille ; vous le savez, j'ai le coup d'oeil assez bon, et je ne l'aime point. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  247. Croyez-moi, vous avez entendu la menace que Dubois a faite en parlant de lui, j'y reviens encore, il faut qu'il ait quelque chose à en dire. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  248. Je suis persuadée que ce petit monsieur-là ne vous convient point ; nous le voyons tous ; il n'y a que vous qui n'y prenez pas garde. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  249. Qu'est-ce donc que vous voyez, et que je ne vois point ? (Acte 2, scène 11, ARAMINTE)
  250. Que vous êtes aveugle ! (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  251. Il vous déplaira ; je ne vous en dis pas davantage, en attendant de plus fortes preuves. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  252. Quant à moi, Madame, j'avoue que j'ai craint qu'il ne me servît mal auprès de vous, qu'il ne vous inspirât l'envie de plaider, et j'ai souhaité par pure tendresse qu'il vous en détournât. (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  253. Il aura pourtant beau faire, je déclare que je renonce à tout procès avec vous ; que je ne veux pour arbitre de notre discussion que vous et vos gens d'affaires, et que j'aime mieux perdre tout que de rien disputer. (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  254. Je garde le silence sur Dorante ; je reviendrai simplement voir ce que vous pensez de lui, et si vous le congédiez, comme je le présume, il ne tiendra qu'à vous de prendre celui que je vous offrais, et que je retiendrai encore quelque temps. (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  255. Je ferai comme Monsieur, je ne vous parlerai plus de rien non plus, vous m'accuseriez de vision, et votre entêtement finira sans notre secours. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  256. Je compte beaucoup sur Dubois que voici, et avec lequel nous vous laissons. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  257. On m'a dit que vous vouliez me parler, Madame ? (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  258. Il n'y a rien de plus facile à raccommoder : ce rapport sera que des gens qui le connaissent m'ont dit que c'était un homme incapable de l'emploi qu'il a chez vous ; quoiqu'il soit fort habile, au moins : ce n'est pas cela qui lui manque. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  259. Je viens, Madame, vous demander votre protection. (Acte 2, scène 13, DORANTE)
  260. Je suis dans le chagrin et dans l'inquiétude : j'ai tout quitté pour avoir l'honneur d'être à vous, je vous suis plus attaché que je ne puis le dire ; on ne saurait vous servir avec plus de fidélité ni de désintéressement ; et cependant je ne suis pas sûr de rester. (Acte 2, scène 13, DORANTE)
  261. J'en suis consterné ; je tremble que vous ne cédiez à leur inimitié pour moi, et j'en serais dans la dernière affliction. (Acte 2, scène 13, DORANTE)
  262. Tranquillisez-vous ; vous ne dépendez point de ceux qui vous en veulent ; ils ne vous ont encore fait aucun tort dans mon esprit, et tous leurs petits complots n'aboutiront à rien ; je suis la maîtresse. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  263. Il ne vous manquera pas ; mais je vous conseille une chose : ne leur paraissez pas si alarmé, vous leur feriez douter de votre capacité, et il leur semblerait que vous m'auriez beaucoup d'obligation de ce que je vous garde. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  264. Je vous sais bon gré de votre attachement et de votre fidélité ; mais dissimulez-en une partie, c'est peut-être ce qui les indispose contre vous. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  265. Vous leur avez refusé de m'en faire accroire sur le chapitre du procès ; conformez-vous à ce qu'ils exigent ; regagnez-les par là, je vous le permets : l'événement leur persuadera que vous les avez bien servis ; car toute réflexion faite, je suis déterminée à épouser le Comte. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  266. Le Comte croira que vous y avez contribué ; je le lui dirai même, et je vous garantis que vous resterez ici ; je vous le promets. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  267. Il n'y en aura aucune, ne vous embarrassez pas, et écrivez le billet que je vais vous dicter ; il y a tout ce qu'il faut sur cette table. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  268. Pour le Comte, qui est sorti d'ici extrêmement inquiet, et que je vais surprendre bien agréablement par le petit mot que vous allez lui écrire en mon nom. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  269. Vous n'allez pas à la table ? (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  270. À quoi rêvez-vous ? (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  271. Êtes-vous prêt à écrire ? (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  272. Vous n'en trouvez point ! (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  273. En voilà devant vous. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  274. Écrivez. Hâtez-vous de venir, Monsieur ; votre mariage est sûr... Avez-vous écrit ? (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  275. Vous ne m'écoutez donc pas ? (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  276. Votre mariage est sûr ; Madame veut que je vous l'écrive, et vous attend pour vous le dire. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  277. Je vous ai assuré que vous le gagneriez, Madame : douteux, il ne l'est point. (Acte 2, scène 13, DORANTE)
  278. Non, Monsieur, je suis chargé de sa part de vous assurer que la seule justice qu'elle rend à votre mérite la détermine. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  279. Mais, Madame, vous n'aviez aucune inclination pour lui. (Acte 2, scène 13, DORANTE)
  280. Achevez, vous dis-je... (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  281. Je crois que la main vous tremble ! (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  282. Vous paraissez changé. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  283. Vous trouvez-vous mal ? (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  284. Vous direz à Dubois qu'il la lui porte. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  285. Je suis bien aise, Madame, de trouver Monsieur ici ; il vous confirmera tout de suite ce que j'ai à vous dire. (Acte 2, scène 14, MARTON)
  286. Vous avez offert en différentes occasions de me marier, Madame ; et jusqu'ici je ne me suis point trouvée disposée à profiter de vos bontés. (Acte 2, scène 14, MARTON)
  287. Aujourd'hui Monsieur me recherche ; il vient même de refuser un parti infiniment plus riche, et le tout pour moi ; du moins me l'a-t-il laissé croire, et il est à propos qu'il s'explique ; mais comme je ne veux dépendre que de vous, c'est de vous aussi, Madame, qu'il faut qu'il m'obtienne : ainsi, Monsieur, vous n'avez qu'à parler à Madame. (Acte 2, scène 14, MARTON)
  288. Si elle m'accorde à vous, vous n'aurez point de peine à m'obtenir de moi-même. (Acte 2, scène 14, MARTON)
  289. Vous avez fait là un très bon choix : c'est une fille aimable et d'un excellent caractère. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  290. Vous ne songez point à elle ! (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  291. Elle dit que vous l'aimez, que vous l'aviez vue avant de venir ici. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  292. C'est une erreur où Monsieur_Remy l'a jetée sans me consulter ; et je n'ai point osé dire le contraire, dans la crainte de m'en faire une ennemie auprès de vous. (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  293. Vous avez tort. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  294. Elle vous aurait peut-être empêchée de me recevoir, et mon indifférence lui en dit assez. (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  295. Mais dans la situation où vous êtes, quel intérêt aviez-vous d'entrer dans ma maison, et de la préférer à une autre ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  296. Je trouve plus de douceur à être chez vous, Madame. (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  297. Voyez-vous souvent la personne que vous aimez ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  298. Et ne devez-vous pas l'épouser ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  299. Elle vous aime, sans doute ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  300. Je ne vous interroge que par étonnement. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  301. Elle ignore que vous l'aimez, dites-vous, et vous lui sacrifiez votre fortune ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  302. Comment, avec tant d'amour, avez-vous pu vous taire ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  303. Que prétendez-vous avec cet amour pour une personne qui ne saura jamais que vous l'aimez ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  304. Que prétendez-vous ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  305. Oubliez-vous que vous êtes ici ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  306. Est-ce que vous l'avez fait faire ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  307. Madame, songez que j'aurais perdu mille fois la vie, avant d'avouer ce que le hasard vous découvre. (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  308. Revenez-en, je vous le pardonne. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  309. Elle vous a vu. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  310. Elle vous a vu, vous dis-je : laissez-moi, allez-vous-en : vous m'êtes insupportable. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  311. Retirez-vous. (Acte 2, scène 17, DUBOIS)
  312. À quoi songez-vous ? (Acte 2, scène 17, DUBOIS)
  313. Elle n'est qu'à deux pas : voulez-vous tout perdre ? (Acte 2, scène 17, DUBOIS)
  314. Dans le jardin, vous dis-je ; je vais m'y rendre. (Acte 2, scène 17, DUBOIS)
  315. Je ne vous écoute plus. (Acte 2, scène 17, DUBOIS)
  316. Non, vous dis-je ; ne perdons point de temps. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  317. Vous êtes bien assuré qu'Arlequin ne connaît pas ce quartier-là ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  318. Lui avez-vous bien recommandé de s'adresser à Marton ou à moi pour savoir ce que c'est ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  319. Ne voyez-vous pas bien qu'elle triche avec moi, qu'elle me fait accroire que vous ne lui avez rien dit ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  320. Je lui apprendrai à vouloir me souffler mon emploi de confident pour vous aimer en fraude. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  321. Vous repentez-vous de l'effet qu'elle a produit ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  322. Voulez-vous qu'elle soit de bonne humeur avec un homme qu'il faut qu'elle aime en dépit d'elle ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  323. Vous vous emparez de son bien, de son coeur ; et cette femme ne criera pas ! (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  324. Allez vite, plus de raisonnements : laissez-vous conduire. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  325. Oui, je sais bien que vous l'aimez : c'est à cause de cela que je ne vous écoute pas. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  326. Êtes-vous en état de juger de rien ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  327. Allons, allons, vous vous moquez ; laissez faire un homme de sang-froid. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  328. Partez, d'autant plus que voici Marton qui vient à propos, et que je vais tâcher d'amuser, en attendant que vous envoyiez Arlequin. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  329. Oui ; vous parlez de ce regard que je lui vis jeter sur elle. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  330. Vous avez bien trouvé votre homme ! (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  331. Je vous demande pardon de la comparaison : mais c'est pour vous mettre l'esprit en repos. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  332. Le diable n'y perd rien, ni moi non plus ; car je vous entends. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  333. Point du tout, je vous jure. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  334. Vous n'irez pas loin. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  335. Ne sauriez-vous pas où demeure la rue du Figuier, Mademoiselle ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  336. C'est que mon camarade, que je sers, m'a dit de porter cette lettre à quelqu'un qui est dans cette rue, et comme je ne la sais pas, il m'a dit que je m'en informasse à vous ou à cet animal-là ; mais cet animal-là ne mérite pas que je lui en parle, sinon pour l'injurier. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  337. Vous êtes une fille de bonne amitié, Mademoiselle. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  338. Vous êtes bien bonne d'épargner de la peine à ce fainéant-là. (Acte 3, scène 3, DUBOIS)
  339. Tenez, Mademoiselle ; vous me rendez un service qui me fait grand bien. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  340. Oui, je vous recommande l'exactitude à cause de Monsieur Dorante, qui mérite toutes sortes de fidélités. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  341. Si vous le rencontrez, ne lui dites point qu'un autre galope à ma place. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  342. Eh bien, Marton, qu'avez-vous appris de Dubois ? (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
  343. Rien que ce que vous saviez déjà, Madame, et ce n'est pas assez. (Acte 3, scène 4, MARTON)
  344. Je doute que vous réussissiez si nous n'apprenons rien de nouveau : mais je tiens peut-être son congé, moi qui vous parle... (Acte 3, scène 4, MARTON)
  345. Voici Monsieur_Remy : je n'ai pas le temps de vous en dire davantage, et je vais m'éclaircir. (Acte 3, scène 4, MARTON)
  346. Bonjour, ma nièce, puisque enfin il faut que vous la soyez. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  347. Savez-vous ce qu'on me veut ici ? (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  348. C'est donc vous, Monsieur le Procureur ? (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  349. Oui, Madame, je vous garantis que c'est moi-même. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  350. Et de quoi vous êtes-vous avisé, je vous prie, de nous embarrasser d'un intendant de votre façon ? (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  351. C'est que nous nous serions bien passés du présent que vous nous avez fait. (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  352. Madame, s'il n'est pas à votre goût, vous êtes bien difficile. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  353. Tout votre neveu qu'il est, vous nous ferez un grand plaisir de le retirer. (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  354. Ce n'est pas à vous que je l'ai donné. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  355. Mais, Madame, dès qu'il n'est pas à vous, il me semble qu'il n'est pas essentiel qu'il vous plaise. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  356. On n'a pas mis dans le marché qu'il vous plairait, personne n'a songé à cela ; et, pourvu qu'il convienne à Madame Araminte, tout doit être content. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  357. Mais vous avez le ton bien rogue, Monsieur_Remy. (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  358. Doucement, Monsieur le Procureur, doucement : il me paraît que vous avez tort. (Acte 3, scène 5, LE COMTE)
  359. Comme vous voudrez, Monsieur_le_Comte, comme vous voudrez ; mais cela ne vous regarde pas. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  360. Vous savez bien que je n'ai pas l'honneur de vous connaître, et nous n'avons que faire ensemble, pas la moindre chose. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  361. Que vous me connaissiez ou non, il n'est pas si peu essentiel que vous le dites que notre neveu plaise à Madame. (Acte 3, scène 5, LE COMTE)
  362. Est-ce que vous ne lui imposerez pas silence ? (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  363. Savez-vous bien qu'il y a cinquante ans que je parle, Madame Argante ? (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  364. Il y a donc cinquante ans que vous ne savez ce que vous dites. (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  365. On dirait que vous vous querellez. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  366. Nous ne sommes pas fort en paix, et vous venez très à propos, Madame : il s'agit de Dorante ; avez-vous sujet de vous plaindre de lui ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR REMY)
  367. Vous êtes-vous aperçue qu'il ait manqué de probité ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR REMY)
  368. Au discours que Madame en tient, ce doit pourtant être un fripon, dont il faut que je vous délivre, et on se passerait bien du présent que je vous ai fait, et c'est un impertinent qui déplaît à Monsieur qui parle en qualité d'époux futur ; et à cause que je le défends, on veut me persuader que je radote. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR REMY)
  369. Je suis bien éloignée de vous traiter si mal. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  370. Il y a là-bas, m'a-t-on dit, un homme d'affaires que vous avez amené pour moi. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  371. Oui, ma fille, c'est moi qui ai prié Monsieur de le faire venir pour remplacer celui que vous avez et que vous allez mettre dehors : je suis sûre de mon fait. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  372. Paix ; vous avez assez parlé. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  373. Vous dites que vous le garderez : vous n'en ferez rien. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  374. Il restera, je vous assure. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  375. Point du tout ; vous ne sauriez. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  376. Seriez-vous d'humeur à garder un intendant qui vous aime ? (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  377. À qui voulez-vous donc qu'il s'attache ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR REMY)
  378. À vous, à qui il n'a pas affaire ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR REMY)
  379. Quand je vous dis qu'il vous aime, j'entends qu'il est amoureux de vous, en bon français ; qu'il est ce qu'on appelle amoureux ; qu'il soupire pour vous ; que vous êtes l'objet secret de sa tendresse. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  380. Mais dès que vous devinez de pareils secrets, que ne devinez-vous que tous mes gens sont comme lui ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  381. Monsieur_Remy, vous qui me voyez assez souvent, j'ai envie de deviner que vous m'aimez aussi. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  382. Vos gens ne vous font pas peindre, vos gens ne se mettent point à contempler vos portraits, vos gens n'ont point l'air galant, la mine doucereuse. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  383. J'ai laissé passer le bonhomme à cause de vous, au moins ; mais le bonhomme est quelquefois brutal. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR REMY)
  384. En vérité, ma mère, vous seriez la première à vous moquer de moi, si ce que vous dites me faisait la moindre impression ; ce serait une enfance à moi que de le renvoyer sur un pareil soupçon. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  385. Vous lui trouvez l'air galant, dites-vous ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  386. Je vous demande pardon, Madame, si je vous interromps. (Acte 3, scène 7, DORANTE)
  387. J'ai lieu de présumer que mes services ne vous sont plus agréables, et dans la conjoncture présente, il est naturel que je sache mon sort. (Acte 3, scène 7, DORANTE)
  388. Vous le savez, Madame. (Acte 3, scène 7, DORANTE)
  389. Il y a quelqu'un ici que vous avez envoyé chercher pour occuper ma place. (Acte 3, scène 7, DORANTE)
  390. Désabusez-vous : ce n'est point moi qui l'ai fait venir. (Acte 3, scène 7, ARAMINTE)
  391. Marton vous a tenu un fort sot discours. (Acte 3, scène 7, ARAMINTE)
  392. Allez, Dorante, tenez-vous en repos ; fussiez-vous l'homme du monde qui me convînt le moins, vous resteriez : dans cette occasion-ci, c'est à moi-même que je dois cela ; je me sens offensée du procédé qu'on a avec moi, et je vais faire dire à cet homme d'affaires qu'il se retire ; que ceux qui l'ont amené sans me consulter le remmènent, et qu'il n'en soit plus parlé. (Acte 3, scène 7, ARAMINTE)
  393. Ne vous pressez pas de le renvoyer, Madame ; voilà une lettre de recommandation pour lui, et c'est Monsieur Dorante qui l'a écrite. (Acte 3, scène 8, MARTON)
  394. La lettre est de Monsieur, vous dis-je. (Acte 3, scène 8, MARTON)
  395. Je vous conjure, mon cher ami, d'être demain sur les neuf heures du matin chez vous ; j'ai bien des choses à vous dire ; je crois que je vais sortir de chez la dame que vous savez ; elle ne peut plus ignorer la malheureuse passion que j'ai prise pour elle, et dont je ne guérirai jamais. (Acte 3, scène 8, LE COMTE)
  396. De la passion, entendez-vous, ma fille ? (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  397. Fille de la maison, cela vous regarde. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  398. Vous êtes à la veille de vous embarquer, et je suis déterminé à vous suivre. (Acte 3, scène 8, LE COMTE)
  399. En avez-vous le coeur net, ma fille ? (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  400. Vous ne la niez point ? (Acte 3, scène 8, ARAMINTE)
  401. Retirez-vous. (Acte 3, scène 8, ARAMINTE)
  402. C'est de l'amour qu'il a ; ce n'est pas d'aujourd'hui que les belles personnes en donnent et, tel que vous le voyez, il n'en a pas pris pour toutes celles qui auraient bien voulu lui en donner. (Acte 3, scène 8, MONSIEUR REMY)
  403. Accommodez-vous, au reste ; je suis votre serviteur, Madame. (Acte 3, scène 8, MONSIEUR REMY)
  404. Allez-vous-en, vous prenez mal votre temps pour me faire des questions. (Acte 3, scène 8, ARAMINTE)
  405. Mais, ma fille, elle a raison ; c'est Monsieur_le_Comte qui vous en répond, il n'y a qu'à le prendre. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  406. Vous êtes le maître d'interpréter, Monsieur ; mais je n'en veux point. (Acte 3, scène 8, ARAMINTE)
  407. Vous vous expliquez là-dessus d'un air de vivacité qui m'étonne. (Acte 3, scène 8, LE COMTE)
  408. Mais en effet, je ne vous reconnais pas. Qu'est-ce qui vous fâche ? (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  409. On ne vous entend point. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  410. Non, Monsieur, je vous suis. Ma fille, je retiens Monsieur_le_Comte ; vous allez venir nous trouver apparemment. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  411. Vous n'y songez pas, Araminte ; on ne sait que penser. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  412. Enfin, Madame, à ce que je vois, vous en voilà délivrée. (Acte 3, scène 9, DUBOIS)
  413. Qu'il devienne tout ce qu'il voudra à présent, tout le monde a été témoin de sa folie, et vous n'avez plus rien à craindre de sa douleur ; il ne dit mot. (Acte 3, scène 9, DUBOIS)
  414. Vous auriez trop ri de le voir soupirer ; il m'a pourtant fait pitié : je l'ai vu si défait, si pâle et si triste, que j'ai eu peur qu'il ne se trouve mal. (Acte 3, scène 9, DUBOIS)
  415. Que ne le secouriez-vous ? (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  416. Je ne suis venu que pour dire une chose ; c'est que je pense qu'il demandera à vous parler, et je ne conseille pas à Madame de le voir davantage ; ce n'est pas la peine. (Acte 3, scène 9, DUBOIS)
  417. Ne vous embarrassez pas, ce sont mes affaires. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  418. En un mot, vous en êtes quitte, et cela par le moyen de cette lettre qu'on vous a lue et que Mademoiselle_Marton a tirée d'Arlequin par mon avis ; je me suis douté qu'elle pourrait vous être utile, et c'est une excellente idée que j'ai eue là, n'est-ce pas, Madame ? (Acte 3, scène 9, DUBOIS)
  419. C'est à vous que j'ai l'obligation de la scène qui vient de se passer ? (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  420. Ne vous présentez plus devant moi. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  421. Il fallait m'obéir ; je vous avais dit de ne plus vous en mêler ; vous m'avez jetée dans tous les désagréments que je voulais éviter. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  422. C'est vous qui avez répandu tous les soupçons qu'on a eus sur son compte, et ce n'est pas par attachement pour moi que vous m'avez appris qu'il m'aimait ; ce n'est que par le plaisir de faire du mal. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  423. Il m'importait peu d'en être instruite, c'est un amour que je n'aurais jamais su, et je le trouve bien malheureux d'avoir eu affaire à vous, lui qui a été votre maître, qui vous affectionnait, qui vous a bien traité, qui vient, tout récemment encore, de vous prier à genoux de lui garder le secret. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  424. Vous l'assassinez, vous me trahissez moi-même. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  425. Il faut que vous soyez capable de tout, que je ne vous voie jamais, et point de réplique. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  426. La manière dont vous m'avez renvoyée, il n'y a qu'un moment, me montre que je vous suis désagréable, Madame, et je crois vous faire plaisir en vous demandant mon congé. (Acte 3, scène 10, MARTON)
  427. Je vous le donne. (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  428. Comme vous voudrez. (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  429. Point d'explication, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  430. Est-ce que vous êtes fâchée de vous en aller ? (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  431. Après les bienfaits dont vous m'avez comblée, que ferais-je auprès de vous, à présent que je vous suis suspecte, et que j'ai perdu toute votre confiance ? (Acte 3, scène 10, MARTON)
  432. Mais que voulez-vous que je vous confie ? (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  433. Inventerai-je des secrets pour vous les dire ? (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  434. Il est pourtant vrai que vous me renvoyez, Madame, d'où vient ma disgrâce ? (Acte 3, scène 10, MARTON)
  435. Vous me demandez votre congé, je vous le donne. (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  436. Madame, pourquoi m'avez-vous exposée au malheur de vous déplaire ? (Acte 3, scène 10, MARTON)
  437. J'ai persécuté par ignorance l'homme du monde le plus aimable, qui vous aime plus qu'on n'a jamais aimé. (Acte 3, scène 10, MARTON)
  438. Pourquoi avez-vous eu la cruauté de m'abandonner au hasard d'aimer un homme qui n'est pas fait pour moi, qui est digne de vous, et que j'ai jeté dans une douleur dont je suis pénétrée ? (Acte 3, scène 10, MARTON)
  439. Rien ne m'est si cher que vous. (Acte 3, scène 10, MARTON)
  440. J'aurais bien de la peine à vous le dire ; car je suis dans une détresse qui me coupe entièrement la parole, à cause de la trahison que Mademoiselle_Marton m'a faite. (Acte 3, scène 11, ARLEQUIN)
  441. Monsieur Dorante vous demande à genoux qu'il vienne ici vous rendre compte des paperasses qu'il a eues dans les mains depuis qu'il est ici. (Acte 3, scène 11, ARLEQUIN)
  442. Le voulez-vous, Madame ? (Acte 3, scène 11, ARLEQUIN)
  443. Parlez-lui, Madame, je vous laisse. (Acte 3, scène 11, MARTON)
  444. Vous ne me répondez point, Madame ? (Acte 3, scène 11, ARLEQUIN)
  445. Je n'ose presque paraître devant vous. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  446. Je m'en fie bien à vous. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  447. Et j'ai de l'argent à vous remettre. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  448. Quand il vous plaira, Madame, de le recevoir. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  449. Vous me le donnerez. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  450. Ne serait-il pas temps de vous l'apporter ce soir ou demain, Madame ? (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  451. Demain, dites-vous ! (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  452. Comment vous garder jusque-là, après ce qui est arrivé ? (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  453. De tout le temps de ma vie que je vais passer loin de vous, je n'aurais plus que ce seul jour qui m'en serait précieux. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  454. On sait que vous m'aimez, et l'on croirait que je n'en suis pas fâchée. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  455. À quoi vous sert de l'avoir ? (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  456. Vous savez peindre. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  457. Mais vous n'êtes pas raisonnable. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  458. Madame, je vais être éloigné de vous. Vous serez assez vengée. N'ajoutez rien à ma douleur. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  459. Vous donner mon portrait ! songez-vous que ce serait avouer que je vous aime ? (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  460. Que vous m'aimez, Madame ! (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  461. Modérez votre joie : levez-vous, Dorante. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  462. Vous allez me l'ôter, mais n'importe, il faut que vous soyez instruite. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  463. Que voulez-vous dire ? (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  464. Dans tout ce qui s'est passé chez vous, il n'y a rien de vrai que ma passion qui est infinie, et que le portrait que j'ai fait. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  465. Tous les incidents qui sont arrivés partent de l'industrie d'un domestique qui savait mon amour, qui m'en plaint, qui par le charme de l'espérance, du plaisir de vous voir, m'a pour ainsi dire forcé de consentir à son stratagème ; il voulait me faire valoir auprès de vous. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  466. Voilà, Madame, ce que mon respect, mon amour et mon caractère ne me permettent pas de vous cacher. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  467. Si j'apprenais cela d'un autre que de vous, je vous haïrais sans doute ; mais l'aveu que vous m'en faites vous-même dans un moment comme celui-ci, change tout. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  468. Ce trait de sincérité me charme, me paraît incroyable, et vous êtes le plus honnête homme du monde. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  469. Après tout, puisque vous m'aimez véritablement, ce que vous avez fait pour gagner mon coeur n'est point blâmable : il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire, et on doit lui pardonner lorsqu'il a réussi. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  470. Monsieur_le_Comte, il était question de mariage entre vous et moi, et il n'y faut plus penser : vous méritez qu'on vous aime ; mon coeur n'est point en état de vous rendre justice, et je ne suis pas d'un rang qui vous convienne. (Acte 3, scène 13, ARAMINTE)
  471. Je vous entends, Madame, et sans l'avoir dit à Madame (Acte 3, scène 13, LE COMTE)
  472. Je songeais à me retirer ; j'ai deviné tout ; Dorante n'est venu chez vous qu'à cause qu'il vous aimait ; il vous a plu ; vous voulez lui faire sa fortune : voilà tout ce que vous alliez dire. (Acte 3, scène 13, LE COMTE)
  473. Vous êtes bien généreux ; envoyez-moi quelqu'un qui en décide, et ce sera assez. (Acte 3, scène 13, ARAMINTE)
  474. Qu'il soit votre mari tant qu'il vous plaira ; mais il ne sera jamais mon gendre. (Acte 3, scène 13, MADAME ARGANTE)

LE LEGS (1736)

  1. La démarche que vous allez faire auprès du Marquis m'alarme. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  2. Je ne risque rien, vous dis-je. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  3. Je suis sûre qu'il a de l'inclination pour la Comtesse ; d'ailleurs, il est déjà assez riche par lui-même ; voilà encore une succession de six cent mille francs qui lui vient, à laquelle il ne s'attendait pas ; et vous croyez que, plutôt que d'en distraire deux cent mille, il aimera mieux m'épouser, moi qui lui suis indifférente, pendant qu'il a de l'amour pour la Comtesse, qui peut-être ne le hait pas, et qui a plus de bien que moi ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  4. Mais à quoi jugez-vous que la Comtesse ne le hait pas ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  5. J'ai peur que l'événement ne vous trompe. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  6. Ce n'est pas un petit objet que deux cent mille francs qu'il faudra qu'on vous donne si l'on ne vous épouse pas ; et puis, quand le Marquis et la Comtesse s'aimeraient, de l'humeur dont ils sont tous deux, ils auront bien de la peine à se le dire. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  7. Non, vous dis-je. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  8. Peut-être même feindra-t-il de consentir à notre union ; mais que cela ne vous épouvante pas. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  9. Vous n'êtes point assez riche pour m'épouser avec deux cent mille francs de moins ; je suis bien aise de vous les apporter en mariage. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  10. Retirez-vous. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  11. Que souhaitez-vous de nous, Madame ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. Rien que vous ne puissiez me dire sans blesser la fidélité que vous devez, vous au Marquis, et vous à la Comtesse. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  13. Nos services vous sont acquis. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  14. Prenez ; je vous le donne, quoi qu'il arrive. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  15. Voilà pour vous, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  16. Je ne prétends vous engager à rien et voici de quoi il est question ; le Marquis, votre maître, vous estime, Lépine ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  17. Je remarque qu'il vous confie aisément ce qu'il pense. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  18. Vous, Lisette, vous êtes sur le même ton avec la Comtesse ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  19. Et soupçonnez-vous qu'il l'aime ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  20. Et vous, Lisette, quel est votre sentiment sur la Comtesse ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  21. Je diffère avec vous de pensée. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  22. Vous, Lépine, voudriez-vous exciter le Marquis à le déclarer à la Comtesse ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  23. Et vous, Lisette, disposer la Comtesse à se l'entendre dire. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  24. Madame, permettez que je vous rende votre argent. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  25. C'est qu'il me semble que voilà précisément le service que vous exigez de moi, et c'est précisément celui que je ne puis vous rendre. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  26. J'ai la volonté de vous être utile. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  27. Oui, je vous servirai, Madame, je vous servirai. (Acte 1, scène 2, L?PINE)
  28. Vous me surprenez, Lisette, d'autant plus que je m'imaginais que vous pouviez vous aimer tous deux. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  29. J'espère que vous passerez toujours de même. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  30. Voilà ce que j'avais à vous dire. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  31. Adieu, Lisette ; vous ferez ce qu'il vous plaira ; je ne vous demande que le secret. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  32. J'ai affaire, et je vous laisse. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  33. Doucement, Mademoiselle, retardez d'un moment ; je trouve à propos de vous informer d'un petit accident qui m'arrive. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  34. Je vous en offre autant ; c'est tout au plus si je connais actuellement la vôtre. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  35. Son discours a fait que mes yeux se sont arrêtés dessus vous plus attentivement que de coutume. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  36. Et vous êtes jolie, sandis, oh ! (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  37. Ma foi, Monsieur de Lépine, vous êtes galant, oh ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  38. À mon exemple, envisagez-moi, je vous prie ; faites-en l'épreuve. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  39. Tenez, je vous regarde. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  40. Est-ce là ce Lépine, que vous connaissiez ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  41. N'y voyez-vous rien de nouveau ? (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  42. Que vous dit le coeur ? (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  43. Aujourd'hui même il m'a confié qu'il méditait de vous communiquer ses sentiments. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  44. Vous me direz que nos gens sont étranges personnes, et je vous l'accorde. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  45. Le Marquis, homme tout simple, peu hasardeux dans le discours, n'osera jamais aventurer la déclaration ; et des déclarations, la Comtesse les épouvante ; femme qui néglige les compliments, qui vous parle entre l'aigre et le doux, et dont l'entretien a je ne sais quoi de sec, de froid, de purement raisonnable. (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  46. Il ne sera jamais à propos de lui dire : "Je vous aime", à moins qu'on ne le lui dise à propos de rien. (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  47. Qu'en me voyant votre camarade, vous me rendrez votre mari par la douce habitude de me voir. (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  48. Parlez, êtes-vous d'accord ? (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  49. Mademoiselle, est-ce mon amour qui vous déplaît ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  50. En peu de mots vous dites beaucoup ; mais considérez l'occurrence. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  51. Je vous prédis que nos maîtres se marieront ; que la commodité vous tente. (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  52. Je vous prédis qu'ils ne se marieront point. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  53. Ma maîtresse, comme vous dites fort habilement, tient l'amour au-dessous d'elle ; et j'aurai soin de l'entretenir dans cette humeur, attendu qu'il n'est pas de mon petit intérêt qu'elle se marie. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  54. Ma condition n'en serait pas si bonne, entendez-vous ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  55. Ainsi, quelque jolie que je sois, continuez de n'en rien voir ; laissez là la découverte que vous avez faite de mes grâces, et passez toujours sans y prendre garde. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  56. Tenez-vous donc pour incurable. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  57. Me donnez-vous votre dernier mot ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  58. Vous calculez ; moi de même. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  59. Selon vous, il ne faut pas que nos gens se marient ; il faut qu'ils s'épousent, selon moi, je le prétends. (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  60. Je vous aime, et vous me refusez le réciproque. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  61. Vous ne l'aurez pas, sandis ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  62. vous voici, Lisette ! (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  63. Je suis bien aise de vous trouver. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  64. Je vous suis obligée, Monsieur ; mais je m'en allais. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  65. Vous vous en alliez ? (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  66. J'avais pourtant quelque chose à vous dire. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  67. Êtes-vous un peu de nos amis ? (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  68. Vous me faites plaisir, Lisette ; je fais beaucoup de cas de vous aussi. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  69. Vous me paraissez une très bonne fille, et vous êtes à une maîtresse qui a bien du mérite. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  70. Ne vous parle-t-elle jamais de moi ? (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  71. Que vous en dit-elle ? (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  72. Qu'appelez-vous aimer, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  73. Est-ce de l'amour que vous entendez ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  74. Je vous demande pardon, Monsieur, mais il fallait rêver tout le contraire. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  75. Je ne puis rien pour vous, en vérité. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  76. Te convenait, je vous ferais un fort bon parti à tous les deux. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  77. Derechef, recueillez-vous là-dessus, Mademoiselle. (Acte 1, scène 4, LÉPINE)
  78. Si je parlais de vos sentiments à ma maîtresse, vous avez beau dire que le nom n'y fait rien, je me brouillerais avec elle, je vous y brouillerais vous-même. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  79. Ne la connaissez-vous pas ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  80. Monsieur, ne vous déconfortez pas. (Acte 1, scène 4, LÉPINE)
  81. Du récit de Mademoiselle, n'en tenez compte, elle vous triche. (Acte 1, scène 4, L?PINE)
  82. Adieu, gentille personne, je vous chéris ni plus ni moins ; gardez-moi votre coeur, c'est un dépôt que je vous laisse. (Acte 1, scène 5, LÉPINE)
  83. Adieu, mon pauvre Lépine ; vous êtes peut-être de tous les fous de la Garonne le plus effronté, mais aussi le plus divertissant. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  84. Bon, votre procès, une affaire de mille francs, voilà quelque chose de bien considérable pour vous ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  85. Avez-vous envie de vous remarier ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  86. Pourquoi me dites-vous cela ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  87. Ne vous fâchez pas ; je ne veux que vous divertir. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  88. Ce pourrait être quelqu'un de Paris qui vous aurait fait une confidence ; en tout cas, ne me le nommez pas. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  89. Il faut pourtant que vous connaissiez celui dont je parle. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  90. Revenons au mari que j'ai à vous donner, celui qui brûle pour vous, et que vous avez enflammé de passion... (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  91. Vous le devinez. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  92. Vous l'appelez benêt ; moi je vais le flatter ; c'est un soupirant qui a l'air fort simple, un air de bon homme. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  93. Y êtes-vous ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  94. Ma foi, Madame, je vous le rends comme je le vois. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  95. N'en riez-vous pas ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  96. Au reste, il n'y a qu'à vous en défaire tout doucement. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  97. Pourvu que vous ne l'ayez pas brusqué, pourtant ; il fallait y prendre garde ; c'est un ami que je veux conserver, et vous avez quelquefois le ton dur et revêche, Lisette ; il valait mieux le laisser dire. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  98. Il voulait que je vous parlasse en sa faveur. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  99. Et je lui ai répondu que je ne pouvais pas m'en mêler, que je me brouillerais avec vous si je vous en parlais, que vous me donneriez mon congé, que vous lui donneriez le sien. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  100. Et même est-ce que je vous aurais donné le vôtre ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  101. Vous savez bien que non. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  102. C'est un ennemi que vous m'allez faire d'un des hommes du monde que je considère le plus, et qui le mérite le mieux. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  103. il était si simple de vous en tenir à lui dire : "Monsieur, je ne saurais ; ce ne sont pas là mes affaires ; parlez-en vous-même." Je voudrais qu'il osât m'en parler, pour raccommoder un peu votre malhonnêteté. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  104. non, Madame ; il était impossible de vous en débarrasser à moins de frais. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  105. Faut-il que vous l'aimiez, de peur de le fâcher ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  106. Voulez-vous être sa femme par politesse, lui qui doit épouser Hortense ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  107. Je ne lui ai rien dit de trop, et vous en voilà quitte. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  108. Mais je l'aperçois qui vient en rêvant ; évitez-le, vous avez le temps. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  109. Après les discours que vous lui avez tenus, il croirait que je les ai dictés. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  110. Madame, je suis d'avis de rester auprès de vous ; cela m'arrive souvent, et vous en serez plus à abri d'une déclaration. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  111. Il faudrait donc vous avoir toujours à mes côtés ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  112. Je suis à vous dans l'instant ; je n'ai qu'à donner cette lettre à un laquais. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  113. Non, Lisette ; c'est une lettre de conséquence, et vous me ferez plaisir de la porter vous-même, parce que, si le courrier est passé, vous me la rapporterez, et je l'enverrai par une autre voie. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  114. Allez, vous dis-je. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  115. Les domestiques sont haïssables ; il n'y a pas jusqu'à leur zèle qui ne vous désoblige. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  116. C'est toujours de travers qu'ils vous servent. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  117. Madame, Monsieur_le_Marquis vous a vue de loin avec Lisette. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
  118. Il demande s'il n'y a point de mal qu'il approche ; il a le désir de vous consulter, mais il se fait le scrupule de vous êtes importun. (Acte 1, scène 8, L?PINE)
  119. Vous l'allez voir dans la minute. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
  120. D'où vient donc la cérémonie que vous faites, Marquis ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  121. Vous n'y songez pas. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  122. Madame, vous avez bien de la bonté ; c'est que j'ai bien des choses à vous dire. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  123. Effectivement, vous me paraissez rêveur, inquiet. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  124. Vous avez encore moins besoin de tout cela, que je n'ai d'envie de vous être bonne à quelque chose. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  125. Il ne tient qu'à vous de m'être excellente, si vous voulez. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  126. Manquez-vous de confiance ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  127. Je vous prie, ne me ménagez point ; vous pouvez tout sur moi, marquis ; je suis bien aise de vous le dire. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  128. J'ai grande peur que vous ne résistiez à la tentation. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  129. Vous ne comptez pas assez sur vos amis ; car vous êtes si réservé, si retenu ! (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  130. Je fais de mon mieux pour vous l'ôter, comme vous voyez. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  131. Vous savez dans quelle situation je suis avec Hortense, que je dois l'épouser ou lui donner deux cent mille francs. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  132. Oui, et je me suis aperçue que vous n'aviez pas grand goût pour elle. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  133. Elle a quelque chose de trop arrangé pour vous. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  134. Vous y êtes ; elle songe trop à ses grâces. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  135. Vous ne trouverez que cela partout, Marquis. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  136. Hors chez vous. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  137. vous plaisez sans y penser, ce n'est pas votre faute. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  138. Vous ne savez pas seulement que vous êtes aimable ; mais d'autres le savent pour vous. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  139. J'en connais qui ne vous disent pas tout ce qu'ils songent. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  140. Quelques amis comme vous, sans doute ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  141. Voilà bien de quoi ; vous n'en aurez encore de longtemps. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  142. Je vous suis obligée du petit compliment que vous me faites en passant. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  143. Vous qui ne voulez pas que j'aie encore des amis ! (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  144. Est-ce que vous n'êtes pas le mien ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  145. Vous m'excuserez ; mais quand je serais autre chose, il n'y aurait rien de surprenant. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  146. Je veux pourtant croire que je suis aimable, puisque vous le dites. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  147. Charmante, et je serais bien heureux si Hortense vous ressemblait ; je l'épouserais d'un grand coeur ; et j'ai bien de la peine à m'y résoudre. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  148. Je le crois ; et ce serait encore pis si vous aviez de l'inclination pour une autre. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  149. Vous aimez ailleurs ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  150. Et vous êtes-vous doutée de la personne ? (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  151. Non ; mais vous me la direz. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  152. Vous me feriez grand plaisir de la deviner. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  153. Pourquoi m'en donneriez-vous la peine, puisque vous voilà ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  154. C'est que vous ne connaissez qu'elle ; c'est la plus aimable femme, la plus franche... (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  155. Vous parlez de gens sans façon ? (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  156. Épousez-la, Marquis, épousez-la, et laissez là Hortense ; il n'y a point à hésiter, vous n'avez point d'autre parti à prendre. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  157. Je vous parle à coeur ouvert. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  158. Regardez-moi dans cette occasion-ci comme une autre vous-même. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  159. Ce qui me plaît en vous, c'est votre franchise, qui est une qualité admirable. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  160. Comment vous sauver ces deux cent mille francs ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  161. Oui-da, vous pouvez le tenter. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  162. Vous supposez qu'elle vous refusera ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  163. Je n'en sais rien ; vous n'êtes pas un homme à dédaigner. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  164. Vous me flattez, vous encouragez ma franchise. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  165. Je vous encourage ! (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  166. Mais en êtes-vous encore là ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  167. Mettez-vous donc dans l'esprit que je ne demande qu'à vous obliger, qu'il n'y a que l'impossible qui m'arrêtera, et que vous devez compter sur tout ce qui dépendra de moi. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  168. Ne perdez point cela de vue, étrange homme que vous êtes, et achevez hardiment. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  169. Vous voulez des conseils, je vous en donne. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  170. Quand nous en serons à l'article des grâces, il n'y aura qu'à parler ; elles ne feront pas plus de difficulté que le reste, entendez-vous ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  171. Vous me ravissez d'espérance. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  172. Si Hortense allait vous prendre au mot ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  173. Mais, Marquis, est-ce qu'elle ne sait pas que vous l'aimez ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  174. En vérité, c'est la pousser trop loin, et, toute amie des bienséances que je suis, je ne vous approuve pas ; ce n'est pas se rendre justice. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  175. Vous me conseillez donc de lui en parler ? (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  176. Peut-être vous attend-elle. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  177. Vous dites qu'elle est sensée ; que craignez-vous ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  178. Si vous saviez qui c'est, vous ne m'exhorteriez pas tant. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  179. Que vous êtes heureuse de n'aimer rien, et de mépriser l'amour ! (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  180. Non, certes, et il y a tel homme à qui je pardonnerais de m'aimer s'il me l'avouait avec cette simplicité de caractère que je louais tout à l'heure en vous. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  181. Vous avez la plus belle santé ! (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  182. L'air de la ville vous fait de même l'oeil le plus vif, le teint le plus frais ! (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  183. Mais savez-vous bien que vous me dites des douceurs sans y penser ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  184. Gardez-les pour la personne que vous aimez. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  185. Si c'était vous, il n'y aurait que faire de les garder. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  186. Est-ce une déclaration d'amour que vous me faites ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  187. De quoi vous avisez-vous donc de m'entretenir de ma santé ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  188. Ce n'est que façon de parler : je dis seulement qu'il est fâcheux que vous ne vouliez ni aimer, ni vous remarier, et que j'en suis mortifié, parce que je ne vois pas de femme qui peut convenir autant que vous. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  189. Mais je ne vous en dis mot, de peur de vous déplaire. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  190. Mais encore une fois, vous me parlez d'amour. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  191. Je ne me trompe pas : c'est moi que vous aimez, vous me le dites en termes exprès. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  192. Hé bien, oui, quand ce serait vous, il n'est pas nécessaire de se fâcher. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  193. Calmez-vous ; prenez que je n'aie rien dit. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  194. Vous êtes bien singulier. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  195. Et vous de bien mauvaise humeur. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  196. À qui en avez-vous ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  197. Je vous demande à qui vous parlez ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  198. Je ne dirai plus mot ; êtes-vous contente ? (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  199. Si vous vous mettez en colère contre tous ceux qui me ressemblent, vous en querellerez bien d'autres. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  200. Et qui est-ce qui vous querelle ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  201. La manière dont vous me refusez n'est pas douce. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  202. Allez, vous rêvez. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  203. Avec la qualité d'original dont vous venez de m'honorer tout bas, il ne me manquait plus que celle de rêveur ; au surplus, je ne m'en plains pas. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  204. Je ne vous conviens point ; qu'y faire ? (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  205. Monsieur_le_Marquis, je vous prie, ne vous en allez pas ; nous avons à nous parler, et Madame peut être présente. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  206. Comme vous voudrez, Madame. (Acte 1, scène 11, LE MARQUIS)
  207. Vous savez ce dont il s'agit ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  208. Vous me surprenez ! (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  209. Je me flattais que vous seriez le premier à rompre le silence. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  210. Il est humiliant pour moi d'être obligée de vous prévenir. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  211. Avez-vous oublié qu'il y a un testament qui nous regarde ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  212. Oui, Madame, oui ; il faut que je vous épouse, cela est vrai. (Acte 1, scène 11, LE MARQUIS)
  213. Eh bien, Monsieur, à quoi vous déterminez-vous ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  214. Je ne vous cache point que vous avez un rival ; c'est le Chevalier, qui est parent de Madame, que je ne vous préfère pas, mais que je préfère à tout autre, et que j'estime assez pour en faire mon époux si vous ne devenez pas le mien ; c'est ce que je lui ai dit jusqu'ici ; et comme il m'assure avoir des raisons pressantes de savoir aujourd'hui même à quoi s'en tenir, je n'ai pu lui refuser de vous parler. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  215. Que voulez-vous que je lui dise ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  216. Ma main est à vous, si vous la demandez. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  217. Vous me faites bien de la grâce ; je la prends, Mademoiselle. (Acte 1, scène 11, LE MARQUIS)
  218. N'êtes-vous pas assez aimable pour cela ? (Acte 1, scène 11, LE MARQUIS)
  219. Et vous m'aimez ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  220. Qui est-ce qui vous dit le contraire ? (Acte 1, scène 11, LE MARQUIS)
  221. Il est vrai, c'était de vous dont il m'entretenait ; il songeait à vous proposer ce mariage. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
  222. Et vous disait-il aussi qu'il m'aimait ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  223. D'où vient donc, Monsieur_le_Marquis, me l'avez-vous laissé ignorer depuis six semaines ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  224. Quand on aime, on en donne quelques marques, et dans le cas où nous sommes, vous aviez droit de vous déclarer. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  225. Vous êtes bien modeste. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  226. Il accepte ma main, mais de mauvaise grâce ; ce n'est qu'une ruse, ne vous effrayez pas. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  227. Vous m'inquiétez. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  228. Je n'ai pas dû m'attendre que Monsieur_le_Marquis pût consentir à vous perdre. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  229. Oui, Chevalier, je l'épouse ; la chose est conclue, et le ciel vous destine à une autre qu'à moi. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  230. J'entends ; il avait oublié de vous le dire. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  231. que ne m'avertissiez-vous, Comtesse ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  232. J'ai cru quelquefois qu'il vous aimait vous-même. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  233. Vous me désespérez, Marquis. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  234. J'en suis fâché, mais mettez-vous à ma place ; il y a un testament, vous le savez bien ; je ne peux pas faire autrement. (Acte 1, scène 12, LE MARQUIS)
  235. Sans le testament, vous n'aimeriez peut-être pas autant que moi. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  236. Vous me pardonnerez, je n'aime que trop. (Acte 1, scène 12, LE MARQUIS)
  237. Vous avez raison. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  238. Il vous épousera. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  239. Vous gâtez tout. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  240. Vous m'excuserez ; vous n'êtes pas convaincu, vous ne l'êtes pas ; et comme il faut, m'avez-vous dit, que vous alliez demain à Paris pour y prendre des mesures nécessaires en cette occasion-ci, vous voudriez, avant que de partir, savoir bien précisément s'il ne vous reste plus d'espoir ? (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  241. Voilà ce que c'est ; vous avez besoin d'une entière certitude ? (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  242. Mais il me paraît que vous lui faites accroire qu'il la demande ; je suis persuadée qu'il ne s'en soucie pas. (Acte 1, scène 12, LA COMTESSE)
  243. Allez-vous envoyer Lépine, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  244. Comme il vous plaira. (Acte 1, scène 12, LE MARQUIS)
  245. Je vous en prie, Marquis. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  246. Vous aurez la bonté d'attendre à demain, Monsieur le Chevalier ; vous n'êtes pas si pressé ; votre fantaisie n'est pas d'une espèce à mériter qu'on se gêne tant pour elle ; ce serait ce soir ici un embarras qui nous dérangerait. (Acte 1, scène 12, LA COMTESSE)
  247. Où allez-vous ? (Acte 1, scène 13, LA COMTESSE)
  248. Ne le savez-vous pas ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
  249. Il n'y a qu'à vous taire ; car si celui de Monsieur est mort, le mien l'est aussi. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
  250. Il me semble qu'il n'y a pas longtemps que vous lui avez écrit, Madame. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  251. Lépine ira se préparer pendant que vous écrirez. (Acte 1, scène 14, HORTENSE)
  252. Est-ce que vous êtes mort aussi ? (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  253. Vous dirai-je le vrai, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
  254. Monsieur traite avec vous de sa ruine ; vous ne l'aimez point, Madame ; j'en ai connaissance, et ce mariage ne peut être que fatal ; je me ferais un reproche d'y avoir part. (Acte 1, scène 14, L?PINE)
  255. Vous l'entendez. (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  256. Comment voulez-vous que je m'y prenne avec cet opiniâtre ? (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  257. çà, vous allez faire votre billet ; j'en vais écrire un qu'on laissera chez moi en passant. (Acte 1, scène 15, HORTENSE)
  258. Oui-da ; mais consultez-vous ; si par hasard vous ne m'aimiez pas, tant pis ; car j'y vais de bon eu. (Acte 1, scène 15, LE MARQUIS)
  259. Vous le poussez trop. (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
  260. Chevalier, vous voyez bien qu'il ne m'est plus permis de vous écouter. (Acte 1, scène 15, HORTENSE)
  261. Adieu, Mademoiselle ; je vais me livrer à la douleur où vous me laissez. (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
  262. Vous voulez que cette fille-là m'aime ? (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  263. Non ; mais elle est assez mutine pour vous épouser. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
  264. Que cela ne vous retienne pas ; je vous les prêterai, moi ; je les ai à Paris. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
  265. Je vous rends mille grâces. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  266. Voulez-vous bien revenir ? (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  267. J'ai un petit mot à vous communiquer. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  268. Vous me rappelez aussi ; dois-je en tirer un bon augure ? (Acte 1, scène 17, LE CHEVALIER)
  269. Je croyais que vous alliez écrire. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  270. Mais c'est que j'ai une proposition à vous faire, et qui est tout à fait raisonnable. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  271. Vous m'avez donc trompée ? (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  272. Votre amour n'est pas aussi vrai que vous me l'avez dit. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  273. Que diantre voulez-vous ? (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  274. On prétend aussi que vous ne m'aimez point ; cela me chicane. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  275. Je ne vous aime pas encore, mais je vous aimerai. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  276. Partageons le différend en deux ; il y a deux cent mille francs sur le testament ; prenez-en la moitié, quoique vous ne m'aimiez pas, et laissons là tous les notaires, tant vivants que morts. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  277. Vous n'y pensez pas, Monsieur ; cent mille francs ne peuvent entrer en comparaison avec l'avantage de vous épouser, et vous ne vous évaluez pas ce que vous valez. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  278. Ma foi, je ne les vaux pas quand je suis de mauvaise humeur, et je vous annonce que j'y serai toujours. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  279. Vous ne voulez donc pas ? (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  280. Allons notre chemin ; vous serez mariée. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  281. Et moi je dirai que je vous aime ; qui est-ce qui me prouvera le contraire dès que je vous accepte ? (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  282. Je soutiendrai que c'est vous qui ne m'aimez pas, et qui même, dit-on, en aime une autre. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  283. Je vous épouserai, Monsieur ; il n'y a que cela à dire. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  284. J'en aurai le plaisir ; il faudra bien que l'amour vous vienne ; et, pour début de mariage, je prétends, s'il vous plaît, que Monsieur le Chevalier ait la bonté d'être notre ami de loin. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  285. Taisez-vous. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  286. Pour votre contrat, je vous certifie que vous irez le signer où il vous plaira, mais que ce ne sera pas chez moi. (Acte 1, scène 17, LA COMTESSE)
  287. C'est s'égorger que se marier comme vous faites, et je ne prêterai jamais ma maison pour une si funeste cérémonie ; vos fureurs iront se passer ailleurs, si vous le trouvez bon. (Acte 1, scène 17, LA COMTESSE)
  288. N'importe, vous y consentirez, Monsieur. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  289. Je vous quitte. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  290. Qu'en pensez-vous, vous qui aimez Hortense, vous qu'elle aime ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  291. Le mariage ne vous fait-il pas trembler ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  292. Vous qui êtes né généreux, Chevalier, et qui avez du pouvoir sur elle, retenez-la ; faites-lui, par pitié, entendre raison, si ce n'est par amour. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  293. Je suis sûre qu'elle ne marchande si vilainement qu'à cause de vous. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  294. Que voulez-vous que j'y fasse, Comtesse ? (Acte 1, scène 18, LE MARQUIS)
  295. Que dites-vous ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  296. Il faut que j'aie mal entendu ; car je vous estime. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  297. Je dis que je ne puis rien là-dedans, et que c'est ma tendresse qui me défend de la résoudre à ce que vous souhaitez. (Acte 1, scène 18, LE CHEVALIER)
  298. Et par quel trait d'esprit me prouverez-vous la justesse de ce petit raisonnement-là ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  299. On ne peut vous répondre qu'en haussant les épaules. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  300. Est-ce vous qui me parlez, Chevalier ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  301. Vous avez donc l'âme mercenaire aussi, mon petit cousin ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  302. Je ne m'étonne plus de l'inclination que vous avez l'un pour l'autre. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  303. Oui, vous êtes digne d'elle ; vos coeurs sont bien assortis. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  304. Monsieur, ne prononcez pas seulement le mot de tendresse ; vous le profanez. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  305. Vous me scandalisez, vous dis-je. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  306. Vous êtes mon parent malheureusement, mais je ne m'en vanterai point. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  307. N'avez-vous pas de honte ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  308. Vous parlez de votre fortune, je la connais ; elle vous met fort en état de supporter le retranchement d'une aussi misérable somme que celle dont il s'agit, et qui ne peut jamais être que mal acquise. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  309. Moi qui vous estimais ! (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  310. Vous pouvez vous retirer ; je n'ai plus rien à vous dire. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  311. Le billet va partir ; vous avez encore trois heures à entretenir Hortense, après quoi j'espère qu'on ne vous verra plus. (Acte 1, scène 18, LE MARQUIS)
  312. Pour vous, Comtesse, quand vous y penserez bien sérieusement, vous excuserez votre parent et vous lui rendrez plus de justice. (Acte 1, scène 18, LE CHEVALIER)
  313. Monsieur, délivrez-vous d'elle et donnez-lui les deux cent mille francs. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  314. Ne vous ai-je pas dit que j'ai justement la moitié de cette somme-là toute prête ? (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  315. À l'égard du reste, on tâchera de vous la faire. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  316. Si vous aviez voulu de moi, à la bonne heure ; mais dès qu'il n'y a rien à faire, je retiens la demoiselle ; elle serait trop chère à renvoyer. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  317. Prenez donc garde, vous parlez comme eux. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  318. Seriez-vous capable de sentiments si mesquins ? (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  319. Il vaudrait mieux qu'il vous en coûtât tout votre bien que de la retenir, puisque vous ne l'aimez pas, Monsieur. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  320. À l'exception de vous, toute femme m'est égale ; brune, blonde, petite ou grande, tout cela revient au même, puisque je ne vous ai pas, que je ne puis vous avoir, et qu'il n'y a que vous que j'aimais. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  321. Voyez donc comment vous ferez ; car enfin, est-ce une nécessité que je vous épouse à cause de la situation désagréable où vous êtes ? (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  322. je ne dis pas que ce soit une nécessité ; vous me faites plus ridicule que je ne le suis. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  323. Je sais bien que vous n'êtes obligée à rien. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  324. Ce n'est pas votre faute si je vous aime, et je ne prétends pas que vous m'aimiez ; je ne vous en parle point non plus. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  325. Vous faites fort bien, Monsieur ; votre discrétion est tout à fait raisonnable ; je m'y attendais, et vous avez tort de croire que je vous fais plus ridicule que vous ne l'êtes. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  326. Tout le mal qu'il y a, c'est que j'épouserai cette fille-ci avec un peu plus de peine que je n'en aurais eu sans vous. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  327. Voilà toute l'obligation que je vous ai. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  328. Adieu, Marquis ; vous vous en allez donc gaillardement comme cela, sans imaginer d'autre expédient que ce contrat extravagant ! (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  329. J'ai le contentement que vous avez approuvé mon refus de partir. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  330. Il vous a semblé que j'étais un serviteur excellent ; Madame, ce sont les termes de la louange dont votre justice m'a gratifié. (Acte 1, scène 21, L?PINE)
  331. Je sais au demeurant que Monsieur_le_Marquis vous aime ; Lisette le sait ; nous l'avions même priée de vous en toucher deux mots pour exciter votre compassion, mais elle a craint la diminution de ses petits profits. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  332. Elle prétend que votre état de veuve lui rapporte davantage que ne ferait votre état de femme en puissance d'époux, que vous lui êtes plus profitable, autrement dit, plus lucrative. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  333. Cette prudence ne vous rit pas, elle vous répugne ; votre belle âme de comtesse s'en scandalise ; mais tout le monde n'est pas comtesse ; c'est une pensée de soubrette que je rapporte. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  334. Mademoiselle, vous allez trouver le temps orageux ; mais ce n'est qu'une gentillesse de ma façon pour obtenir votre coeur. (Acte 1, scène 22, LÉPINE)
  335. C'est donc vous ? (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  336. Que vous a dit le Marquis ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  337. Vous méritez bien que je l'épouse ! (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  338. Je ne sais pas en quoi je le mérite ; mais ce qui est de certain, c'est que, toute réflexion faite, je venais pour vous le conseiller. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  339. Vous me surprenez. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  340. Oui, vous ne gagneriez plus tant avec moi si j'avais un mari, avez-vous dit à Lépine. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  341. Vous ne savez pas qu'il m'aime, Madame ; que par là il a intérêt que vous épousiez son maître ; et, comme j'ai refusé de vous parler en faveur du Marquis, Lépine a cru que je le desservais auprès de vous ; il m'a dit que je m'en repentirais ; et voilà comme il s'y prend ! (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  342. Mais, en bonne foi, me reconnaissez-vous au discours qu'il me fait tenir ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  343. M'en aimerez-vous moins quand vous serez mariée ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  344. En serez-vous moins bonne, moins généreuse ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  345. Et enfin, je pense si différemment, que je venais actuellement, comme je vous l'ai dit, tâcher de vous porter au mariage en question, parce que je le juge nécessaire. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  346. Voilà qui est bien, je vous crois. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  347. Je ne savais pas que Lépine vous aimait ; et cela change tout, c'est un article qui vous justifie. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  348. Oui ; mais on vous prévient bien aisément contre moi, Madame ; vous ne rendez guère justice à mon attachement pour vous. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  349. Un homme avec qui vous aurez l'agrément d'avoir un ami sûr, sans avoir de maître. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  350. Vos affaires vous fatiguent. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  351. Vous en avez des instants de mauvaise humeur qui nuisent à votre santé. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  352. Procureurs, avocats, fermiers, le Marquis vous délivrerait de tous ces gens-là. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  353. Savez-vous bien que c'est peut-être le seul homme qui vous convienne ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  354. Vous ne vous sentez point de l'éloignement pour lui ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  355. Si, pour vous marier, vous attendez qu'il vous en vienne, vous resterez toujours veuve ; et à proprement parler, ce n'est pas lui que je vous propose d'épouser, c'est son caractère. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  356. Et puis, voyez le service que vous lui rendrez chemin faisant, en rompant le triste mariage qu'il va conclure plus par désespoir que par intérêt ! (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  357. Ne vous a-t-il pas parlé de son amour ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  358. En un mot, je le déteste, je suis furieuse contre son amour ; voilà d'où il part ; moyennant quoi je ne saurais le désabuser sans lui dire : Monsieur, vous ne savez ce que vous dites. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  359. C'est une autre affaire : vous avez raison ; ce n'est point ce que je vous conseille non plus, et il n'y a qu'à le laisser là. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  360. J'y pensais : c'est ce que j'allais vous dire. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  361. Voulez-vous que j'en parle à Lépine, et que je lui insinue de l'encourager ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  362. Apparemment, ce n'est pas vous qui vous en avisez, c'est moi. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  363. Comme il vous plaira, Madame. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  364. Je vous quitte pour chercher Lépine, mais ce n'est pas la peine ; je vois le Marquis, et je vous laisse. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  365. On dit que vous souhaitez me parler, Comtesse ? (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  366. Il n'a voulu que vous rendre service ; il craint que vous ne le congédiiez, et vous m'obligerez de le garder ; c'est une grâce que vous ne me refuserez pas, puisque vous dites que vous m'aimez. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  367. Vraiment oui, je vous aime, et ne vous aimerai encore que trop longtemps. (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  368. Je ne vous en empêche pas. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  369. Je vous en défierais, puisque je ne saurais m'en empêcher moi-même. (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  370. Plus que vous ne pensez. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  371. Ma foi, je pense que je voudrais ne vous avoir jamais vue. (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  372. Que vous êtes impatientant avec votre haine ! (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  373. Quelles preuves avez-vous de la mienne ? (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  374. Vous n'en avez que de ma patience à écouter la bizarrerie des discours que vous me tenez toujours. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  375. Vous ai-je jamais dit un mot de ce que vous m'avez fait dire, ni que vous me fâchiez, ni que je vous hais, ni que je vous raille ? (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  376. Toutes visions que vous prenez, je ne sais comment, dans votre tête, et que vous vous figurez venir de moi ; visions que vous grossissez, que vous multipliez à chaque fois que vous me répondez ou que vous croyez me répondre ; car vous êtes d'une maladresse ! (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  377. Ce n'est non plus à moi que vous répondez, qu'à qui ne vous parla jamais ; et cependant Monsieur se plaint ! (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  378. Oui, vous pouvez être persuadé qu'il n'y a rien de si original que vos conversations avec moi, de si incroyable ! (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  379. Vous allez voir. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  380. Tenez ; vous dites que vous m'aimez, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  381. Et je vous crois. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  382. Mais voyons, que souhaiteriez-vous que je vous répondisse ? (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  383. Parbleu, vous le savez de reste. (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  384. Allez, Monsieur, je ne vous aimerai jamais, non, jamais. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  385. Tant pis, Madame, tant pis ; je vous prie de trouver bon que j'en sois fâché. (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  386. Quelle chicane vous me faites ! (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  387. Madame, je vous aime ; qu'en pensez-vous ? (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  388. et encore une fois, qu'en pensez-vous ? (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  389. Vous le voulez bien ? (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  390. Mais vous baisez la main de la Comtesse, ce me semble ? (Acte 1, scène 25, HORTENSE)
  391. Oui ; c'est pour la remercier du peu de regret que j'ai aux deux cent mille francs que je vous donne. (Acte 1, scène 25, LE MARQUIS)
  392. Et moi, sans compliment, je vous remercie de vouloir bien les perdre. (Acte 1, scène 25, HORTENSE)
  393. Que je vous embrasse, Marquis. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
  394. Vous n'attendrez plus. (Acte 1, scène 25, LA COMTESSE)

LA RÉUNION DES AMOURS (1732)

  1. Soyez le bienvenu, mon ancien, le dieu des soupirs timides et des tendres langueurs ; je vous salue. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  2. Le compliment est sec ; mais je vous le pardonne. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  3. Vous ne devez ma retraite qu'à l'indignation qui m'a saisi, quand j'ai vu que les hommes étaient capables de vous souffrir. (Acte 1, scène 1, L'AMOUR)
  4. C'est-à-dire que vous n'avez fui que parce que vous étiez glorieux : et vous êtes un héros fuyard. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  5. Je n'ai rien à vous répondre. (Acte 1, scène 1, L'AMOUR)
  6. Ne vous fâchez point, mon confrère. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  7. Dans le fond, je vous plains. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  8. Vous me dites des injures : mais votre état me désarme. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  9. Que venez-vous faire ici ? (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  10. Est-ce que vous vous ennuyez dans votre solitude ? (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  11. Voulez-vous de l'emploi ? (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  12. Je vous en donnerai. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  13. Je vous donnerai votre petite provision de flèches ; car celles que vous avez là dans votre carquois ne valent plus rien... (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  14. Voyez-vous ce dard-là ? (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  15. Entre vous et moi, de votre temps les amants n'étaient que des benêts ; ils ne savaient que languir, que faire des hélas, et conter leurs peines aux échos d'alentour. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  16. Allons, dit-on, je vous aime ; voyez ce que vous pouvez faire pour moi, car le temps est cher ; il faut expédier les hommes. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  17. Vous ne faisiez que des sots, que des imbéciles ; moi je ne fais que des gens de courage. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  18. Allons, déterminez-vous. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  19. J'ai besoin de commis ; voulez-vous être le mien ? (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  20. Sur-le-champ je vous donne de l'emploi. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  21. Ne rougissez-vous point du récit que vous venez de faire ? (Acte 1, scène 1, L'AMOUR)
  22. Que voulez-vous dire ? (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  23. Elle a sa charge, et moi la mienne ; elle est faite pour régir l'univers, et moi pour l'entretenir, déterminez-vous, vous dis-je : mais je ne vous prends qu'à condition que vous quitterez je ne sais quel air de dupe que vous avez sur la physionomie. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  24. Avec un Amour aussi poltron que vous, il faudrait qu'un tendron fît tous les frais de la défaite. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  25. Éviteriez-vous... (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  26. Je suis d'avis de vous égayer le coeur d'une de mes flèches, pour vous ôter cet air timide et langoureux. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  27. Gare que je vous rende aussi fol que moi ! (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  28. Et moi, si vous tirez, je vous rendrai sage. (Acte 1, scène 1, L'AMOUR)
  29. Non pas, s'il vous plaît, j'y perdrais, et vous y gagneriez. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  30. Allez, petit libertin que vous êtes, votre audace ne m'offense point, et votre empire touche peut-être à sa fin. (Acte 1, scène 1, L'AMOUR)
  31. Vous voilà, seigneur Cupidon ! (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  32. Bonjour, Plutus ; seigneur Mercure, il y a aujourd'hui assemblée générale et c'est vous qui avez averti tous les dieux, de la part de Jupiter, de se trouver ici. (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  33. Où vouliez-vous que je vous prisse ? (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  34. Vous êtes un coureur qu'on ne saurait attraper. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  35. Vous biaisez, Mercure : Parlez-moi franchement. (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  36. J'avais ordre exprès de vous oublier tout net. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  37. Et de qui l'aviez-vous reçu ? (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  38. Apparemment que c'est elle qui vous a aussi chargé du soin d'aller chercher le dieu de la tendresse, lui dont on ne se ressouvenait plus ? (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  39. Vous l'avez dit, et ma commission portait même de lui faire de grands compliments. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  40. Point d'étourderie ; Jupiter est le maître : on pourrait bien vous casser, car on n'est pas trop content de vous. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  41. De quoi peut-on se plaindre, je vous prie ? (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  42. Par exemple, il n'y a plus de tranquillité dans le mariage ; vous ne sauriez laisser la tête des maris en repos ; vous mettez toujours après leurs femmes quelque chasseur qui les attrape. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  43. Et moi, je vous dis que mes chasseurs ne poursuivent que ce qui se présente. (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  44. Vous direz ce qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  45. Ce n'est point à moi à vous donner des leçons ; mais prenez-y garde : ce sont les hommes, ce sont les femmes qui crient, qui disent que c'est vous qui passez les contrats de la moitié des mariages. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  46. Après cela, ce sont des vieillards que vous donnez à expédier à de jeunes épouses, qui ne les prennent vivants que pour les avoir morts, et qui, au détriment des héritiers, ont tout le profit des funérailles. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  47. Ce sont de vieilles femmes dont vous videz le coffre pour l'achat d'un mari fainéant, qu'on ne saurait ni troquer ni revendre. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  48. Ce sont des malices qui ne finissent point ; sans compter votre libertinage : car Bacchus, dit-on, vous fait faire tout ce qu'il veut ; Plutus, avec son or, dispose de votre carquois ; pourvu qu'il vous donne, toute votre artillerie est à son service, et cela n'est pas joli ; ainsi, tenez-vous en repos, et changez de conduite. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  49. Puisque vous m'exhortez à changer, vous avez donc envie de vous retirer, seigneur Mercure ? (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  50. À quoi donc voulez-vous que je m'occupe ? (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  51. Oubliez-vous que c'est moi qui met tout en mouvement, que c'est moi qui donne la vie ; qu'il faut dans ma charge un fond inépuisable de bonne humeur, et que je dois être à moi seul plus sémillant, plus vivant que tous les dieux ensemble ? (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  52. Adieu, adieu, je vous rejoindrai. (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  53. Qu'avez-vous, seigneur Apollon ? (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  54. Vous avez l'air sombre. (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  55. Je vous apprends qu'elle va bientôt l'amener ici, Cupidon. (Acte 1, scène 4, APOLLON)
  56. Vous entendre raisonner tous les deux sur la nature de vos feux, pour juger lequel de vos dons on doit préférer dans cette occasion ici : et c'est de quoi même je suis chargé de vous informer. (Acte 1, scène 4, APOLLON)
  57. Croyez-moi pourtant, allez vous préparer pendant quelques moments. (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  58. Que vous importe à vous ? (Acte 1, scène 5, MERCURE)
  59. Quand son rival reviendrait à la mode, vous n'en inspirerez pas moins ceux qui chanteront leurs maîtresses. (Acte 1, scène 5, MERCURE)
  60. que voulez-vous donc qu'on chante ? (Acte 1, scène 5, MERCURE)
  61. vous avez raison. (Acte 1, scène 5, MERCURE)
  62. Vous y êtes ; et il faut avouer que la poésie galante a bien plus de prise en pareil cas. (Acte 1, scène 5, APOLLON)
  63. Levez-vous, je le veux... (Acte 1, scène 5, APOLLON)
  64. Sentez-vous la gaieté, la commodité de ces objets-là ? (Acte 1, scène 5, APOLLON)
  65. Et dont la poésie ne vous coûte rien. (Acte 1, scène 5, MERCURE)
  66. Peut-on vous demander de qui vous parliez, Déesse ? (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  67. De vous. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  68. Et qu'en disiez-vous donc ? (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  69. Mais vous êtes bien hardi d'interroger la Vérité. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  70. Vous y tenez-vous ? (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  71. Que disiez-vous de moi ? (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  72. Il ne vous en coûtera pas plus de savoir le reste. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  73. Vos dons sont excellents ; j'en disais du bien ; mais vous ne leur ressemblez pas. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  74. C'est que vous flattez, que vous mentez, et que vous êtes un corrupteur des âmes humaines. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  75. Doucement, s'il vous plaît ; comme vous y allez ! (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  76. Vous rougissez ; mais ce n'est pas de vos vices ; ce n'est que du reproche que je vous en fais. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  77. N'admirez-vous pas son discernement ? (Acte 1, scène 6, MERCURE)
  78. Déesse, vous me poussez à bout. (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  79. Je vous définis. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  80. Vengez-vous en vous corrigeant. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  81. Du métier vénal et mercenaire que vous faites. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  82. Tenez, de toutes les eaux de votre Hippocrène, de votre Parnasse et de votre bel esprit, je n'en donnerais pas un fétu ; non plus que de vos neuf Muses, qu'on appelle les chastes soeurs, et qui ne sont que neuf vieilles friponnes que vous n'employez qu'à faire du mal. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  83. Si vous êtes le dieu de l'éloquence, de la poésie, du bel esprit, soutenez donc ces grands attributs avec quelque dignité. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  84. Car enfin, n'est-ce pas vous qui dictez tous les éloges flatteurs qui se débitent ? (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  85. Vous êtes si accoutumé à mentir que, lorsque vous louez la vertu, vous n'avez plus d'esprit, vous ne savez plus où vous en êtes. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  86. J'ai remarqué que la fiction vous réussit mieux que le reste. (Acte 1, scène 6, MERCURE)
  87. Je vous dis qu'il n'y a rien de si plat que lui, quand il ne ment pas. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  88. Il vous fait un monceau de toutes les vertus, et puis vous les jette à la tête : Tiens, prends, enivre-toi d'impertinences et de chimères. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  89. Mais enfin tant qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  90. Il me les faut pourtant en nombre égal, ou bien vous n'êtes pas un dieu d'honneur. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  91. En un mot, il y a mille épîtres où vous vous écriez : Que votre modestie se rassure, Monseigneur. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  92. De bonne foi, me les fourniriez-vous ? (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  93. Mais, Mercure, approuvez-vous tout ce qu'elle me dit là ? (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  94. je ne vous trouve pas si coupable qu'elle le croit. (Acte 1, scène 6, MERCURE)
  95. En un mot, vous masquez tout. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  96. Et ce qu'il y a de plaisant, c'est que ceux que vous travestissez prennent le masque que vous leur donnez pour leur visage. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  97. Je connais une très laide femme que vous avez appelée charmante Iris. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  98. C'est sur ce pied-là qu'elle se montre ; et la charmante Iris est une guenon qui vous ferait peur. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  99. Je vous pardonnerais tout cela, cependant, si vos flatteries n'attaquaient pas jusqu'aux princes ; mais pour cet article-là, je le trouve affreux. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  100. Je l'avoue, il me semble que vous avez raison. (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  101. Au reste, Apollon, tout ce que je vous dis là ne signifie pas que je vous craigne. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  102. Vous savez aujourd'hui de quel Prince il est question. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  103. Faites tout ce qu'il vous plaira ; la Sagesse et moi, nous remplirons son âme d'un si grand amour pour les vertus, que vos flatteurs seront réduits à parler de lui comme j'en parlerai moi-même. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  104. C'en est fait, je me rends, Déesse, et je me raccommode avec vous. (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  105. Allons, je vous consacre mes veilles. (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  106. Vous fournirez les actions au Prince, et je me charge du soin de les célébrer. (Acte 1, scène 6, APOLLON)
  107. Seigneur Apollon, je vous félicite de vos louables dispositions. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  108. Voilà ce qui fait qu'on ne doit pas désespérer de vous, seigneur Mercure. (Acte 1, scène 7, APOLLON)
  109. Vous n'auriez pas mal fait de me communiquer ce que vous avez à dire. (Acte 1, scène 8, APOLLON)
  110. J'aurais pu vous fournir quelque chose de bon ; mais vous ne consultez personne. (Acte 1, scène 8, APOLLON)
  111. Monsieur de la Poésie, vous me manquez de respect. (Acte 1, scène 8, CUPIDON)
  112. Vous croyez avoir autant d'esprit que moi, je pense ? (Acte 1, scène 8, CUPIDON)
  113. Taisez-vous aussi. (Acte 1, scène 8, CUPIDON)
  114. Vous savez, Cupidon, de quel emploi Jupiter m'a chargée. (Acte 1, scène 9, MINERVE)
  115. Peut-être vous plaindrez-vous du secret que je vous ai fait de notre assemblée : mais je croyais vos feux trop vifs. (Acte 1, scène 9, MINERVE)
  116. L'un de vous deux doit avoir quelque droit sur son coeur, mais la raison doit primer sur tout ; et vous êtes accusé de ne la ménager guère. (Acte 1, scène 9, MINERVE)
  117. Vous me faites plaisir. (Acte 1, scène 9, MINERVE)
  118. Allons, Cupidon, je vous écouterai, malgré les défauts qu'on vous reproche. (Acte 1, scène 10, MINERVE)
  119. Je ne suis venue ici que pour vous écouter. (Acte 1, scène 10, MINERVE)
  120. Vous êtes l'ancien, vous ; parlez le premier. (Acte 1, scène 10, MINERVE)
  121. Sage Minerve, vous devant qui je m'estime heureux de réclamer mes droits... (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  122. Je croirais manquer de respect et faire outrage à vos lumières, si je vous soupçonnais capable d'hésiter entre lui et moi. (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  123. Qui êtes-vous, pour oser me disputer quelque chose ? (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  124. Vous, qui n'avez pour attribut que le vice, digne héritage d'une origine aussi impure que la vôtre ? (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  125. Vous, à qui les devoirs les plus sacrés servent de victimes ? (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  126. Vous, qu'on ne peut honorer qu'en immolant la vertu ? (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  127. Funeste auteur des plus honteuses flétrissures des hommes, qui, pour récompense à ceux qui vous suivent, ne leur laissez que le déshonneur, le repentir et la misère en partage : osez-vous vous comparer à moi, au dieu de la plus noble, de la plus estimable, de la plus tendre des passions et j'ose dire, de la plus féconde en héros ? (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  128. Est-ce que vous croyez que la terre ne se passera pas bien de ces messieurs-là ? (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  129. Je vous en atteste vous-même. (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  130. Vous ne savez pas cela, vous ; vous n'êtes point philosophe. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  131. Minerve, toute la nature est intéressée à ce que vous renvoyiez ce vieux garçon-là. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  132. Prenez garde à ce que vous allez faire. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  133. Tenez, mon ami, je veux bien encore vous parler raison. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  134. Vous me reprochez ma naissance, parce qu'elle n'est pas méthodique, et qu'il y manque une petite formalité, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  135. Mon enfant, c'est en quoi elle est excellente, admirable ; et vous n'y entendez rien. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  136. Et cet enfant-là, je vous prie, y avait-il rien de plus sage que de lui donner pour père et pour mère des parents joyeux qui le fissent naître sans cérémonie dans le sein de la joie ? (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  137. Mais, dites-vous, vous êtes le dieu du vice ? (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  138. En voilà assez ; croyez-moi : retirez-vous. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  139. Je suspends encore mon jugement entre vous deux. (Acte 1, scène 10, MINERVE)
  140. Venez, Déesse ; nous avons besoin de vous ici. (Acte 1, scène 11, MINERVE)
  141. Vous savez les motifs de notre assemblée. (Acte 1, scène 11, MINERVE)
  142. Je viens d'entendre leurs raisons ; mais je ne déciderai la chose qu'après que vous l'aurez examinée vous-même. (Acte 1, scène 11, MINERVE)
  143. Que chacun d'eux vous fasse sa déclaration. (Acte 1, scène 11, MINERVE)
  144. Vous me direz, après, laquelle vous aura paru du caractère le plus estimable ; et je jugerai par là lequel de leurs dons peut entraîner le moins d'inconvénients dans l'âme du Prince. (Acte 1, scène 11, MINERVE)
  145. Adieu, je vous laisse ; et vous me ferez votre rapport. (Acte 1, scène 11, MINERVE)
  146. Dites-moi, Déesse, ne vaudrait-il pas mieux que nous vous tirassions chacun un petit coup de dard ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  147. Vous jugeriez mieux de ce que nous valons par nos coups. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  148. Et d'ailleurs, je veux vous écouter de sang-froid, sans le secours d'aucune impression étrangère. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  149. Allons, je vous entends. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  150. Le pas est réglé entre vous. (Acte 1, scène 12, MERCURE)
  151. Qu'il vous glace d'abord, je vous réchaufferai après. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  152. Commencez, je vous écoute. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  153. Permettez-moi, Madame, de vous demander un moment d'entretien. (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  154. Je vous demande pardon ; mais je suis l'Amour et le respect m'a toujours fait bâiller. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  155. Je vous disais, Madame, que mon respect a réduit mes sentiments à se taire. (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  156. Ils n'ont osé se produire que dans mes timides regards ; mais il n'est plus temps de feindre, ni de vous dérober votre victime. (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  157. Je sais tout ce que je risque à vous déclarer ma flamme. (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  158. Vous allez accabler un téméraire ; mais, Madame, au milieu du courroux qui va vous saisir, souvenez-vous du moins que ma témérité n'a jamais passé jusqu'à l'espérance, et que ma respectueuse ardeur... (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  159. Vous sentez bien qu'on m'arrête au milieu d'une période assez touchante, et qui avait quelque dignité. (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  160. Voulez-vous que je continue, Déesse ? (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  161. Je vois bien ce que vous savez faire. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  162. A vous, Cupidon. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  163. Non, Déesse adorable, ne m'exposez point à vous dire que je vous aime. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  164. Vous regardez ceci comme une feinte ; mais vous êtes trop aimable ; et mon coeur pourrait s'y méprendre. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  165. Je vous dis la vérité ; ce n'est pas d'aujourd'hui que vous me touchez. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  166. pourquoi ne m'aimeriez-vous pas ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  167. Que veut dire ce penchant qui me porte à vous, s'il annonce pas que vous y serez sensible ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  168. Je sens que tout mon coeur vous est dû. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  169. N'avez-vous pas quelque répugnance à me refuser le vôtre ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  170. Aimable Vertu, me fuyez-vous toujours ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  171. Vous ne me connaissez pas. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  172. C'est l'Amour à vos genoux qui vous parle. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  173. Il est soumis : il ne veut que vous fléchir. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  174. Je vous aime, je vous le dis ; vous m'entendez ; mais vos yeux ne me rassurent pas. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  175. quel plaisir, vous me l'accordez. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  176. Finissez, Cupidon ; je vous défends de parler davantage. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  177. Déesse, pour m'expliquer comme lui, vous plaît-il d'écouter encore deux ou trois petites périodes de conséquence ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  178. Quoi, voulez-vous continuer ? (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  179. Mais vous vous en allez et ne décidez rien. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  180. Adieu, Mercure, je vous quitte, et je vais la suivre. (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  181. Je la tenais déjà par la main, toute Vertu qu'elle est : et si elle me donnait encore un quart_d_heure d'audience, je vous la garantirais mal nommée. (Acte 1, scène 13, CUPIDON)
  182. Oui ; mais la Vertu est sage, et vous fuit. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  183. Il n'y en a point d'autre avec un fripon comme vous. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  184. Vous me donnez des épithètes ! (Acte 1, scène 13, CUPIDON)
  185. Vous vous familiarisez, petit commensal ! (Acte 1, scène 13, CUPIDON)
  186. vous vous fâchez ? (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  187. Mais qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 13, CUPIDON)
  188. Vous êtes un étourdi. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  189. Vous ne l'avez que trop battu ; et je crains que vous n'ayez paru trop fort. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  190. Vous égratignez, en jouant, jusqu'à la Vertu même ? (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  191. On ne vous choisira pas pour la cérémonie présente. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  192. Vous êtes trop remuant. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  193. Vous mettriez la Ville et la Cour sur un joli ton. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  194. Je suis sûr que c'est Minerve qui va venir vous donner votre congé. (Acte 1, scène 13, MERCURE)
  195. Cupidon, la Vertu décidait contre vous ; et moi-même j'allais être de son sentiment, si Jupiter n'avait pas jugé à propos de vous réunir, en vous corrigeant, pour former le coeur du Prince. (Acte 1, scène 14, MINERVE)
  196. Avec votre confrère, l'âme est trop tendre, il est vrai ; mais avec vous, elle est trop libertine. (Acte 1, scène 14, MINERVE)
  197. Il fait souvent des coeurs ridicules ; vous n'en faites que de méprisables. (Acte 1, scène 14, MINERVE)
  198. Il égare l'esprit ; mais vous ruinez les moeurs. (Acte 1, scène 14, MINERVE)
  199. Il n'a que des défauts, vous n'avez que des vices. (Acte 1, scène 14, MINERVE)
  200. Unissez-vous tous deux : rendez-le plus vif et plus passionné ; et qu'il vous rende plus tendre et plus raisonnable : et vous serez sans reproche. (Acte 1, scène 14, MINERVE)
  201. Au reste, ce n'est pas un conseil que je vous donne ; c'est un ordre de Jupiter que je vous annonce. (Acte 1, scène 14, MINERVE)
  202. Je vous apprendrai à n'être plus si sot ; et vous m'apprendrez à être plus sage. (Acte 1, scène 14, CUPIDON)

LA FEMME FIDÈLE (1750)

  1. Qu'est-ce qui vous a dit mon nom, bonhomme ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  2. Et qu'est-ce que vous voulez ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  3. Vous venez donc chercher quelqu'un ici ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  4. Le pauvre Monsieur_le_Marquis, je savons bian qu'il est défunt, vous ne nous apprenez rian de nouviau, il y a déjà queuque temps que j'avons reçu le darnier certificat de son trépassement. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  5. Le certificat, dites-vous ? (Acte 1, scène 2, LE MARQUIS)
  6. Il ne vous aura pas dit les circonstances. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  7. Je ne dis pas qu'alle vous étouffit vous autres, puisque vous velà ; je dis tant seulement qu'alle tuit Monsieur_le_Marquis. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  8. C'est l'effet de votre bonté : car vous paraissez bian caduc et bien cassé. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  9. Vous avez donc été tous deux pris des Turcs, votre valet et vous, avec note maître ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  10. Comment, vous ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  11. Boutez-vous là, que je vous contemple... (Acte 1, scène 2, COLAS)
  12. Il n'y a barbe qui tienne ; à cette heure que j'y regarde, je vais parier que vous êtes le défunt du grand-oncle. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  13. Défunt vous-même ! (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  14. C'est li, vous dis-je... (Acte 1, scène 2, COLAS)
  15. C'est encore vous ! (Acte 1, scène 2, COLAS)
  16. Comme vous velà faits ! (Acte 1, scène 2, COLAS)
  17. D'où viant vous ajancer comme ça des barbes de grands-pères ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  18. Il est certain qu'alle vous aime autant que ça se peut pour un trépassé, et drès qu'alle vous varra, qu'alle vous touchera, mon avis est qu'il y aura de la pâmoison dans la revoyance. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  19. Que voulez-vous, nout'maître !... (Acte 1, scène 2, COLAS)
  20. Mon enfant, qu'est-ce que c'est que ça, queu train menez-vous donc ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  21. Oh ! si vous êtes défunt, tenez-vous-y. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  22. Enfilez ce chemin, il y a au bout ma cabane où vous vous nicherez. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  23. Oui, Monsieur, ne vous embarrassez pas. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  24. Colas, avec qui êtes-vous ? (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  25. Est-ce là où vous avez été captif ? (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  26. Y avez-vous demeuré longtemps ? (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  27. C'est un pays où Monsieur_le_Marquis d'Ardeuil est mort ; peut-être l'avez-vous connu ? (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  28. Mon mari était donc avec vous ? (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  29. Entendez-vous, ma mère ? (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  30. Dorante, n'êtes-vous pas pénétré de ce qu'il dit là ? (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  31. Que ne vous retirez-vous, puisqu'on vous le dit ? (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANTE)
  32. Que venez-vous faire ici ? (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANTE)
  33. Je vais l'aller voir et je vous rapporterai ce qu'il m'aura dit, Madame. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  34. Refuser de recevoir un homme qui a été l'ami de mon mari, et qui vient exprès ici pour m'en parler, vous n'y songez pas, Dorante ; ce n'est point là me connaître. (Acte 1, scène 3, LA MARQUISE)
  35. Tout ceci n'aboutira qu'à vous replonger dans vos tristesse, ma fille. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
  36. Je ne vous conçois pas : y a-t-il de la raison à aimer ce qui chagrine, et ne voyez-vous pas d'ailleurs que vous affligez Dorante ? (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
  37. Vous vous trompez, Dorante, et je ne vous épouserais pas si votre attachement pour moi ne m'avait point touchée. (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  38. Mais de quoi vous plaignez-vous ? (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  39. Ce n'est point un amant, c'est un époux que je regrette ; vous l'avez connu, vous m'avez avoué vous-même qu'il méritait mes regrets ; ne lui enviez point mes larmes, elles ne prennent rien sur les sentiments que j'ai pour vous : vous êtes peut-être le seul homme du monde à qui je puisse consentir de me donner après avoir été à lui, et vous devez être content. (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  40. Vous vous trompez, Monsieur, ce n'est point moi que ceci regarde, c'est ma fille que voici. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  41. Venez, Monsieur, j'aurais à me plaindre de vous. (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  42. Vous étiez bien en droit de regarder la maison de Monsieur_le_Marquis comme la vôtre, et de descendre ici tout d'un coup, sans s'arrêter dans le village. (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  43. Je vous rends mille grâces, Madame. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  44. Vous soupirez, Monsieur, vous le regrettez aussi. (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  45. Toutes ses infortunes ont été les miennes, et je ne puis même jeter les yeux sur vous, Madame, sans me sentir pénétré de toutes les tendresses dont il m'a chargé en mourant de vous assurer. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  46. Je vous demande pardon si je m'attendris moi-même ; je trouble peut-être quelque engagement nouveau : il me semble que ma commission n'est pas ici au gré de tout le monde. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  47. À vous dire vrai, Monsieur, voilà Monsieur, à qui vous auriez fait grand plaisir de la négliger : il va épouser ma fille, mettez-vous à sa place. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  48. Vous ne sauriez croire combien vous m'affligez, ma mère, vous ne vous y prenez pas bien, vous me désespérez. (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  49. Non, Monsieur, que rien ne vous retienne ; ne m'épargnez point, répétez-moi tous les discours du Marquis, toutes ses tendresses qui me seront éternellement chères, et pardonnez à l'amitié que ma mère a pour moi la répugnance qu'elle a à vous entendre. (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  50. Remettons plutôt ce qui me reste à vous dire, Madame ; vous serez peut-être seule une autre fois, et je reviendrai. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  51. Eh non, Monsieur, achevons ; que peut-il vous rester tant ? (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  52. Le Marquis l'aimait beaucoup, il vous l'a dit, il est mort en vous le répétant, ce doit être là tout, il ne saurait guère y en avoir davantage. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  53. Voici toujours un portrait qui est de vous, Madame, qu'il emporta d'ici en vous quittant, qu'il m'a recommandé de vous rendre, que nos patrons, tout barbares qu'ils sont, n'ont pas eu la cruauté d'arracher à sa tendresse, et qu'il a conservé mille fois plus chèrement que sa vie. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  54. Dorante, souffrez que je vous laisse, je ne saurais à présent en écouter davantage ; j'ai besoin de quelque moment de liberté ; et vous, Monsieur, demeurez quelques jours ici pour vous reposer, ne me refusez pas cette grâce : je vais donner des ordres pour cela... (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  55. Ne me confierez-vous pas ce portrait, Madame ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  56. Il m'est échappé de vous dire qu'il vous priait de ne le donner à personne. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  57. Vous avez bien de la mémoire, Monsieur. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  58. Ne voyez-vous pas que vous l'affligez, Monsieur, avec vos narrations ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  59. Vous réjouissez-vous à faire pleurer ma fille ? (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  60. Vous avez les façons bien algériennes ! (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  61. Ah ça, Monsieur, après tout, vous avez l'air d'un galant homme ; à votre âge, on a eu le temps de le devenir, et je crois que vous l'êtes. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  62. Vous me rendez justice, Madame. (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  63. Si mon maître voulait, vous le verriez encore mieux. (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  64. Vous avez dit à ma fille que vous aviez encore à lui parler. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  65. Ne vous reprocheriez-vous pas d'être venu nous troubler pour satisfaire aux injustes fantaisies d'un mort ? (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  66. Vous avez raison ; mais heureusement Monsieur n'a rien à craindre ; on a, ce me semble, beaucoup de tendresse pour lui. (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  67. Figurez-vous que depuis dix ans nous n'osons pas prononcer son nom devant elle ; qu'elle a vécu dans l'accablement pendant près de huit ans, qu'elle a refusé vingt mariages meilleurs que celui du Marquis. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  68. Mais enfin il n'est plus, et si vous connaissiez Monsieur, vous verriez qu'elle ne perd pas au change. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  69. Vous me rendrez ainsi le plus grand service du monde. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  70. Mais à quoi donc se réduit ce que vous avez à lui dire ? (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  71. Je vous demande de la supprimer, Monsieur ; vous risquez de me perdre en la rendant. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  72. Le ciel nous aurait fait une grande grâce de vous laisser à Alger. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  73. Voilà, je vous l'avoue, un étrange mort, avec sa misérable lettre ! (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  74. Vous me traitez bien mal, Madame. (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  75. Impertinent, vous en mériteriez sans votre âge. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  76. Eh bian, noute maître, j'ons vu que vous parliez à Madame. (Acte 1, scène 7, COLAS)
  77. N'avez-vous pas eu contentement d'elle ? (Acte 1, scène 7, COLAS)
  78. Je vous avartis qu'alle se lamente là-bas dans ce petit cabinet de vardure, alle a la face toute trempée : j'ons vu ses deux yeux qui vont quasiment comme des arrosoirs, c'est une piquée. (Acte 1, scène 7, COLAS)
  79. Monsieur, n'êtes-vous pas l'homme d'Alger ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  80. Je vais vous montrer votre appartement, Monsieur, si vous souhaitez vous y retirer. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  81. Scapin, vous irez chercher mes hardes. (Acte 1, scène 8, LE MARQUIS)
  82. Tenez, bonhomme, velà cette demoiselle Lisette que vous charchez. (Acte 1, scène 9, COLAS)
  83. Arrêtez-vous donc, petit garçon ; faut-il badiner comme ça avec la barbe du vieux monde ? (Acte 1, scène 9, COLAS)
  84. Je n'ai qu'une oreille à vous abattre. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
  85. Vous voilà, bonhomme, nous vous cherchons. (Acte 1, scène 12, MADAME ARGANTE)
  86. Non, pas trop bon, car on ne vous entend pas. (Acte 1, scène 13, MADAME ARGANTE)
  87. Que voulez-vous qu'on fasse ? (Acte 1, scène 13, MADAME ARGANTE)
  88. Vous avez pourtant su nous taxer d'honnêtes gens. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  89. Comme il vous plaira. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  90. Je vous demande pardon, Madame, et je me retire. (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  91. Je croyais Madame la Marquise avec vous. (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  92. Approchez, Monsieur, vous n'êtes point de trop : votre valet nous parlait du Marquis qu'il a vu mort. (Acte 1, scène 14, MADAME ARGANTE)
  93. Sans doute avez-vous d'autres raisons que votre valet pour être de ce sentiment-là. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
  94. Mais, Scapin, vous n'y pensez pas ? (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  95. Vous êtes un fripon, Scapin. (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  96. Vous ne vous en portez pas plus mal. (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  97. Vous, mon bon homme, vous m'avez l'air de méditer pour essayer de vous dédire. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
  98. Et vous, Monsieur, vous avez tout l'air d'un aventurier qui par son industrie veut prolonger ici un séjour qui l'accommode. (Acte 1, scène 14, MADAME ARGANTE)
  99. Quittez le château, Monsieur, nous vous donnerons de l'argent pour faire votre voyage. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
  100. Comment donc, radoteur, vous prenez le ton de maître ? (Acte 1, scène 14, MADAME ARGANTE)
  101. Vous en apprendrez plus que moi. (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  102. Eh bien, Monsieur, nous voici seuls, et vous pouvez en liberté me parler de mon mari ; ne prenez point garde à ma douleur, elle m'est mille fois plus chère que tous les plaisirs du monde. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  103. Quel motif avez-vous pour me cacher le reste ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  104. Ce que vous voulez savoir n'est fait que pour une épouse qui serait restée veuve, Madame. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  105. Monsieur, comment avez-vous le courage de me tenir ce discours, dans l'attendrissement où vous me voyez ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  106. Vous allez cependant donner votre main à un autre, Madame, et ce n'est point à moi à y trouver à redire ; mais je ne saurais m'empêcher d'être sensible à la consternation où il en serait lui-même... (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  107. J'aime votre sensibilité, et je la respecte, mais vous n'êtes pas instruit ; c'est l'ami de mon mari même que je vais prendre pour juge : ne vous imaginez pas que mon coeur soit coupable ; que le vôtre ne gémisse point, le Marquis n'est point trompé. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  108. Il est question d'un mariage, Madame, et, suivant toute apparence, vous ne vous mariez pas sans amour. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  109. Attendez, Monsieur, il faut s'expliquer ; oui, les apparences peuvent être contre moi ; mais laissez-moi vous dire ; je mérite bien qu'on m'écoute. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  110. Vous me trouvez prête à terminer un mariage, et je ne vous dis pas que je haïsse celui que j'épouse ; non, je ne le hais point, j'aurais tort : c'est un honnête homme. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  111. Mais pensez-vous que je l'épouse avec une tendresse dont mon mari pût se plaindre ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  112. Et vous l'épousez ? (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  113. Non, je conçois même par ce détail que vous seriez bien aise de revoir le Marquis. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  114. Je n'hésiterai donc plus à vous donner cette lettre ; elle ne viendra point mal à propos, elle vous convient encore. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  115. Oui, Madame, et qu'il vous écrivit en mourant. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  116. Madame, je commence à craindre de vous avoir trop attendrie. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  117. Je me meurs, chère épouse, et je n'ai pas deux heures à vivre ; je vais perdre le plaisir de vous aimer. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  118. C'est le seul bien qui me restait, et c'est après vous le seul que je regrette. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  119. Consolez-vous, vivez, mais restez libre ; c'est pour vous que je vous en conjure : personne ne saurait le prix de votre coeur. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  120. Comment, Monsieur, il vivait donc encore quand vous l'avez quitté ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  121. Mais vous n'êtes donc sûr de rien, il a donc pu en revenir ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  122. Vous êtes son ami, Monsieur, l'abandonnerez-vous ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  123. Vous souhaitez donc qu'il vive ? (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  124. Il va venir dans un instant, et vous l'allez voir. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  125. Vous êtes après lui ce qui me sera le plus cher. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  126. Non, je vous suis aussi cher qu'il vous l'est lui-même. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  127. Qui êtes-vous ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  128. Ma fille, je vous avertis que nous faisons arrêter cet homme-là qui refuse par pur intérêt de certifier que le Marquis est mort. (Acte 1, scène 17, MADAME ARGANTE)

L'ÉCOLE DES MÈRES (1732)

  1. Oui, vous voilà fort bien déguisé, et avec cet habit-là, vous disant mon cousin, je crois que vous pouvez paraître ici en toute sûreté ; il n'y a que votre air qui n'est pas trop d'accord avec la livrée. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Je crois que vous devez être content du zèle avec lequel je vous sers : je m'expose à tout, et ce que je fais pour vous n'est pas trop dans l'ordre ; mais vous êtes un honnête homme ; vous aimez ma jeune maîtresse, elle vous aime ; je crois qu'elle sera plus heureuse avec vous qu'avec celui que sa mère lui destine, et cela calme un peu mes scrupules. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Et pourquoi pensez-vous qu'elle vous trompe ? (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  4. MonsIEUR de La Ramée, je vous avertis que j'aime Lisette, et que je veux l'épouser tout seul. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  5. Que ne le disiez-vous ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  6. En ce cas-là, je vous pardonne votre figure, et je suis tout à vous. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  7. Je le crois, mais qu'espérez-vous de cette entrevue ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  8. Angélique est une Agnès élevée dans la plus sévère contrainte, et qui, malgré son penchant pour vous, n'aura que des regrets, des larmes et de la frayeur à vous donner : est-ce que vous avez dessein de l'enlever ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  9. Et dont l'extrémité ne vous ferait pas grand-peur, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  10. Ne vous inquiétez de rien, je n'ai point envie d'enlever Angélique, et je ne veux que l'exciter à refuser l'époux qu'on lui destine : mais la nuit s'approche, où me retirerai-je en attendant le moment où je verrai Angélique ? (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  11. Comme on ne sait encore qui vous êtes, en cas qu'on vous fît quelques questions, au lieu d'être mon parent, soyez celui de Frontin, et retirez-vous dans sa chambre, qui est à côté de cette salle, et d'où Frontin pourra vous amener, quand il faudra. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. Allez tout à l'heure ; car il faut que je prévienne Angélique, qui assurément sera charmée de vous voir, mais qui ne sait pas que vous êtes ici, et à qui je dirai d'abord qu'il y a un domestique dans la chambre de Frontin qui demande à lui parler de votre part : mais sortez, j'entends quelqu'un qui vient. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  13. Non, restez : c'est la mère d'Angélique, elle vous verrait fuir, il vaut mieux que vous demeuriez. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  14. Madame, c'est un garçon de condition, comme vous voyez, qui m'est venu voir, et à qui je m'intéresse parce que nous sommes fils des deux frères ; il n'est pas content de son maître, ils se sont brouillés ensemble, et il vient me demander si je ne sais pas quelque maison dont il pût s'accommoder... (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  15. Sa physionomie est assez bonne ; chez qui avez-vous servi, mon enfant ? (Acte 1, scène 3, MADAME-ARGANTE)
  16. Eh bien, je parlerai de vous à Monsieur Damis, qui pourra vous donner à ma fille ; demeurez ici jusqu'à ce soir, et laissez-nous. (Acte 1, scène 3, MADAME-ARGANTE)
  17. Ma fille vous dit assez volontiers ses sentiments, Lisette ; dans quelle disposition d'esprit est-elle pour le mariage que nous allons conclure ? (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  18. Madame, elle n'oserait vous en marquer, quand elle en aurait ; c'est une jeune et timide personne, à qui jusqu'ici son éducation n'a rien appris qu'à obéir. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  19. Mais enfin, vous paraît-elle contente ? (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  20. Vous savez qu'à peine ose-t-elle lever les yeux, tant elle a peur de sortir de cette modestie sévère que vous voulez qu'elle ait ; tout ce que j'en sais, c'est qu'elle est triste. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  21. Qu'entendez-vous avec votre prodige ? (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  22. Vous avez de sottes idées, Lisette ; les inspirez-vous à ma fille ? (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  23. C'est qu'elle ne sera point de l'humeur dont vous dites, cette humeur-là n'existe nulle_part. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  24. Taisez-vous ; je ne sais de quoi je m'avise de vous écouter. (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  25. Vous m'interrogez, et je vous réponds sincèrement. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  26. Il n'est pas besoin de l'aller chercher, Madame, la voilà qui passe, et je vous laisse. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  27. Venez, Angélique, j'ai à vous parler. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  28. Que souhaitez-vous, ma mère ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  29. Vous voyez, ma fille, ce que je fais aujourd'hui pour vous ; ne tenez-vous pas compte à ma tendresse du mariage avantageux que je vous procure ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  30. Je ferai tout ce qu'il vous plaira, ma mère. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  31. Je vous demande si vous me savez gré du parti que je vous donne ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  32. Ne trouvez-vous pas qu'il est heureux pour vous d'épouser un homme comme Monsieur Damis, dont la fortune, dont le caractère sûr et plein de raison, vous assurent une vie douce et paisible, telle qu'il convient à vos moeurs et aux sentiments que je vous ai toujours inspirés ? (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  33. Vous me l'ordonnez donc ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  34. Voyez, n'êtes-vous pas satisfaite de votre sort ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  35. Je vous dispense des révérences ; dites-moi ce que vous pensez. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  36. Oui : comment regardez-vous le mariage en question ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  37. Je vous demande pardon ; je n'y songeais pas, ma mère. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  38. Eh bien, songez-y donc, et souvenez-vous qu'ils me déplaisent. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  39. Je vous demande quelles sont les dispositions de votre coeur dans cette conjoncture-ci. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  40. Ce n'est pas que je doute que vous soyez contente, mais je voudrais vous l'entendre dire vous-même. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  41. Et pourquoi ne répondriez-vous pas à ma fantaisie ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  42. C'est que ce que je dirais vous fâcherait peut-être. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  43. Est-ce que vous n'êtes point de mon sentiment ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  44. Etes-vous plus sage que moi ? (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  45. Et qu'y avez-vous donc, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  46. Ce mariage ne vous plaît donc pas ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  47. Il vous déplaît ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  48. Car je commence à vous entendre : c'est-à-dire, ma fille, que vous n'avez point de volonté ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  49. J'en aurai pourtant une, si vous le voulez. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  50. Il n'est pas nécessaire ; vous faites encore mieux d'être comme vous êtes ; de vous laisser conduire, et de vous en fier entièrement à moi. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  51. Oui, vous avez raison, ma fille ; et ces dispositions d'indifférence sont les meilleures. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  52. Aussi voyez-vous que vous en êtes récompensée ; je ne vous donne pas un jeune extravagant qui vous négligerait peut-être au bout de quinze jours, qui dissiperait son bien et le vôtre, pour courir après mille passions libertines ; je vous marie à un homme sage, à un homme dont le coeur est sûr, et qui saura tout le prix de la vertueuse innocence du vôtre. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  53. Oui, grâces à mes soins, je vous vois telle que j'ai toujours souhaité que vous fussiez ; comme il vous est familier de remplir vos devoirs, les vertus dont vous allez avoir besoin ne vous coûteront rien ; et voici les plus essentielles ; c'est, d'abord, de n'aimer que votre mari. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  54. Vous n'en devez point avoir d'autres que ceux de Monsieur Damis, aux volontés de qui vous vous conformerez toujours, ma fille ; nous sommes sur ce pied-là dans le mariage. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  55. C'est une espèce de loi qu'on nous a imposée ; et qui dans le fond nous fait honneur, car entre deux personnes qui vivent ensemble, c'est toujours la plus raisonnable qu'on charge d'être la plus docile, et cette docilité-là vous sera facile ; car vous n'avez jamais eu de volonté avec moi, vous ne connaissez que l'obéissance. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  56. Vous lui devez encore plus qu'à moi, Angélique, et je suis sûre qu'on n'aura rien à vous reprocher là-dessus. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  57. Je vous laisse, songez à tout ce que je vous ai dit ; et surtout gardez ce goût de retraite, de solitude, de modestie, de pudeur qui me charme en vous ; ne plaisez qu'à votre mari, et restez dans cette simplicité qui ne vous laisse ignorer que le mal. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  58. Eh bien, Mademoiselle, à quoi en êtes-vous ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  59. Qu'avez-vous dit à votre mère ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  60. Vous épouserez donc Monsieur Damis ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  61. Oui, mais vous n'en serez pas moins sa femme. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  62. Mais avec ces sentiments-là, que ne refusez-vous courageusement Damis ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  63. Il est encore temps ; vous êtes d'une vivacité étonnante avec moi, et vous tremblez devant votre mère. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  64. Voyez, je vous prie, de quel air on m'habille ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  65. Je m'en fie bien à vous. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  66. Si elle pouvait vous entendre et jouir du fruit de sa sévérité ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  67. Vous aimez Eraste ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  68. Il y a ici un domestique à lui qui a une lettre à vous rendre de sa part. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  69. Modérez cet empressement-là ; cachez-en du moins une partie à Eraste : si par hasard vous lui parliez, il y aurait du trop. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  70. Le valet de Monsieur Eraste vous apporte une lettre que voici, Madame. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  71. On dit que vous vous mariez ce soir. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  72. Si vous concluez sans me permettre de vous voir, je ne me soucie plus de la vie. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
  73. Vous ne voulez point que je meure, et vous vous mariez, Angélique ! (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
  74. C'est vous, Eraste ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  75. À quoi vous déterminez-vous donc ? (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
  76. Je ne sais ; je suis trop émue pour vous répondre. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  77. Levez-vous. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
  78. Mon désespoir vous touchera-t-il ? (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
  79. Est-ce que vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  80. Il m'a paru que vous m'aimiez un peu. (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
  81. Non, non, il vous a paru mieux que cela ; car j'ai dit bien franchement que je vous aime : mais il faut m'excuser, Eraste, car je ne savais pas que vous étiez là. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  82. Est-ce que vous seriez fâchée de ce qui vous est échappé ? (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
  83. Au contraire, je suis bien aise que vous l'ayez appris sans qu'il y ait de ma faute ; je n'aurai plus la peine de vous le cacher. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  84. Prenez garde qu'on ne vous surprenne. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  85. Il a raison ; je crois que quelqu'un vient ; retirez-vous, Madame. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  86. Mais je crois que vous n'avez pas eu le temps de me dire tout. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  87. Madame, je n'ai encore fait que vous voir et j'ai besoin d'un entretien pour vous résoudre à me sauver la vie. (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
  88. Oui, Frontin et moi nous aurons soin de tout : vous allez vous revoir bientôt ; mais retirez-vous. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  89. d'où le connaissez-vous ? (Acte 1, scène 8, )
  90. Vous vous trompez ; ne vous déconcertez pas. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  91. Mais comment appelez-vous Monsieur ? (Acte 1, scène 8, CHAMPAGNE)
  92. Vous importe-t-il de savoir que je m'appelle La Ramée ? (Acte 1, scène 8, ÉRASTE)
  93. Et pourquoi est-ce que vous portez ce visage-là ? (Acte 1, scène 8, CHAMPAGNE)
  94. Cela est vrai ; mais qu'il appartienne à ce qu'il voudra, je ne m'en soucie guère ; chacun a le sien ; il n'y a que vous, Mademoiselle Lisette, qui n'avez celui de personne, car vous êtes plus jolie que tout le monde : il n'y a rien de si aimable que vous. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  95. Monsieur Frontin, ce que j'en dis, c'est en cas que vous n'aimiez pas Lisette, comme cela peut arriver ; car chacun n'est pas du même goût. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  96. vous dis-je ; car je l'aime. (Acte 1, scène 9, FRONTIN)
  97. Et vous, Mademoiselle Lisette ? (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  98. Vous venez sans doute d'arriver, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  99. Il y a déjà bonne compagnie assemblée chez moi, c'est-à-dire, une partie de ma famille, avec quelques-uns de nos amis, car pour les vôtres, vous n'avez pas voulu leur confier votre mariage. (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  100. Mon fils même ne sait rien de mon dessein : et c'est à cause de cela que je vous ai prié de vouloir bien me donner le nom de Damis, au lieu de celui d'Orgon, qu'on mettra dans le contrat. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR-DAMIS)
  101. Vous êtes le maître, Monsieur ; au reste, il n'appartient point à une mère de vanter sa fille ; mais je crois vous faire un présent digne d'un honnête homme comme vous. (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  102. Il est vrai que les avantages que vous lui faites... (Acte 1, scène 11, MADAME ARGANTE)
  103. Madame, n'en parlons point, je vous prie ; c'est à moi à vous remercier toutes deux, et je n'ai pas dû espérer que cette belle personne fît grâce au peu que je vaux. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR-DAMIS)
  104. Pour de la vertu, vous lui rendez justice. (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  105. Mais, Monsieur, on vous attend ; vous savez que j'ai permis que nos amis se déguisassent, et fissent une espèce de petit bal tantôt ; le voulez-vous bien ? (Acte 1, scène 11, MADAME ARGANTE)
  106. Comme il vous plaira, Madame. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR-DAMIS)
  107. Oserais-je auparavant vous prier d'une chose, Madame ? (Acte 1, scène 11, MONSIEUR-DAMIS)
  108. J'y consens, Monsieur, on ne peut vous le refuser dans la conjoncture présente ; et ce n'est pas apparemment pour éprouver le coeur de ma fille ? (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  109. Il n'est pas encore temps qu'il se déclare tout à fait ; il doit vous suffire qu'elle obéit sans répugnance ; et c'est ce que vous pouvez dire à Monsieur, Angélique ; je vous le permets, entendez-vous ? (Acte 1, scène 11, MADAME ARGANTE)
  110. Enfin, charmante Angélique, je puis donc sans témoins vous jurer une tendresse éternelle : il est vrai que mon âge ne répond pas au vôtre. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  111. Cependant on me flatte que vous acceptez ma main sans répugnance. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  112. Et elle vous a permis de me le confirmer vous-même. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  113. Est-ce par modestie, est-ce par dégoût que vous me refusez l'aveu que je demande ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  114. Que me dites-vous là ! (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  115. Vous ne me répondez rien ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR DAMIS)
  116. Vous n'auriez donc rien de favorable à me répondre ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  117. Parlez-moi franchement : est-ce que vous me haïssez ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  118. Vous embarrassez encore mon savoir-vivre. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  119. Seriez-vous bien aise, si je vous disais oui ? (Acte 1, scène 12, ANG?LIQUE)
  120. Vous pourriez dire non. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  121. J'aurais cru que vous vous contentiez de ne pas m'aimer. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  122. Si vous vous en contentez, et moi aussi, et s'il n'est pas malhonnête d'avouer aux gens qu'on ne les aime point, je ne serai plus embarrassée. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  123. Et vous me l'avoueriez ! (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  124. Tant qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  125. Vous pouvez vous en fier à moi ; je sais mieux cela que ma mère, elle a pu se tromper ; mais, pour moi, je vous dis la vérité. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  126. Qui est que vous ne m'aimez point ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  127. Du tout ; je ne saurais ; et ce n'est pas par malice, c'est naturellement : et vous, qui êtes, à ce qu'on dit, un si honnête homme, si, en faveur de ma sincérité, vous vouliez ne me plus aimer et me laisser là, car aussi bien je ne suis pas si belle que vous le croyez, tenez, vous en trouverez cent qui vaudront mieux que moi. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  128. Mon intention, assurément, n'est pas qu'on vous contraigne. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  129. Ce que vous dites là est bien raisonnable, et je ferai grand cas de vous si vous continuez. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  130. Si vous me l'aviez demandé, je vous l'aurais dit. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  131. Que vous êtes bon et obligeant ! (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  132. N'allez pourtant pas dire à ma mère que je vous ai confié que je ne vous aime point, parce qu'elle se mettrait en colère contre moi ; mais faites mieux ; dites-lui seulement que vous ne me trouvez pas assez d'esprit pour vous, que je n'ai pas tant de mérite que vous l'aviez cru, comme c'est la vérité ; enfin, que vous avez encore besoin de vous consulter : ma mère, qui est fort fière, ne manquera pas de se choquer, elle rompra tout, notre mariage ne se fera point, et je vous aurai, je vous jure, une obligation infinie. (Acte 1, scène 12, ANG?LIQUE)
  133. Non, Angélique, non, vous êtes trop aimable ; elle se douterait que c'est vous qui ne voulez pas, et tous ces prétextes-là ne valent rien ; il n'y en a qu'un bon ; aimez-vous ailleurs ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  134. Sur ce pied-là, je n'ai point d'excuse ; j'ai promis de vous épouser, et il faut que je tienne parole ; au lieu que, si vous aimiez quelqu'un, je ne lui dirais pas que vous me l'avez avoué ; mais seulement que je m'en doute. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  135. Doutez-vous-en donc. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  136. Mais il n'est pas possible que je m'en doute si cela n'est pas vrai ; autrement ce serait être de mauvaise foi ; et, malgré toute l'envie que j'ai de vous obliger, je ne saurais dire une imposture. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  137. Allez, allez, n'ayez point de scrupule, vous parlerez en homme d'honneur. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  138. Vous aimez donc ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  139. Mais ne me trahissez-vous point, Monsieur Damis ? (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  140. Que je vous aimerais, si vous n'aviez que vingt ans ! (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  141. Monsieur, je viens de la part de Madame vous dire qu'on vous attend avec Mademoiselle. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  142. Et où avez-vous connu celui qui vous plaît ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  143. Ne m'en demandez pas davantage ; puisque vous ne voulez que vous douter que j'aime, en voilà plus qu'il n'en faut pour votre probité, et je vais vous annoncer là-haut. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  144. Volontiers, Monsieur ; mais on est impatient de vous voir. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  145. Vous marchandez ma fidélité ; mais je suis dans mon jour d'esprit, il n'y a rien à faire, je sens combien il faut être discret. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  146. Je résisterais à ce que vous dites, mais ce que vous tenez m'entraîne, et je me rends. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  147. Vous me demandez un détail que j'ignore ; il n'y a que Lisette qui soit parfaitement instruite dans cette intrigue-là. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  148. Prenez garde, vous ne sauriez la condamner sans me faire mon procès. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  149. Vous avez raison ; attendez, quelques amis de la maison qui sont là-haut, et qui veulent se déguiser après souper pour se divertir, ont fait apporter des dominos qu'on a mis dans le petit cabinet à côté de la salle, voulez-vous que je vous en donne un ? (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  150. Je cours vous le chercher, car l'heure approche. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  151. Tenez, Monsieur, voilà tout votre attirail, jusqu'à un masque : c'est un visage qui ne vous donnera que dix-huit ans, vous ne perdrez rien au change ; ajustez-vous vite ; bon ! (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  152. Mettez-vous là et ne remuez pas ; voilà les lumières éteintes, bonsoir. (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  153. Mais vous prenez donc cette commission-là à crédit ? (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  154. Tenez, Monsieur, marchez et promenez-vous du mieux que vous pourrez en attendant. (Acte 1, scène 15, FRONTIN)
  155. J'entends remuer du taffetas ; est-ce vous, Angélique, est-ce vous ? (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
  156. C'est vous-même. (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
  157. Angélique, me condamnerez-vous à mourir de douleur ? (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
  158. Vous m'avez dit tantôt que vous m'aimiez ; vos beaux yeux me l'ont confirmé par les regards les plus aimables et les plus tendres ; mais de quoi me servira d'être aimé, si je vous perds ? (Acte 1, scène 16, ?RASTE)
  159. Au nom de notre amour, Angélique, puisque vous m'avez permis de me flatter du vôtre, gardez-vous à ma tendresse, je vous en conjure par ces charmes que le ciel semble n'avoir destinés que pour moi ; par cette main adorable sur qui je vous jure un amour éternel. (Acte 1, scène 16, ?RASTE)
  160. Taisez-vous, petit sot. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR-DAMIS)
  161. Vous me fuyez ! (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
  162. Je ne vous fuis point, me voilà. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  163. Ne venez-vous pas de me dire tout ce qu'il y a de plus cruel ? (Acte 1, scène 17, ÉRASTE)
  164. Il faut que vous ayez mal entendu, Eraste : est-ce qu'on méprise les gens qu'on aime ? (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  165. En effet, rêvez-vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 17, LISETTE)
  166. Je n'y comprends donc rien ; mais vous me rassurez, puisque vous me dites que vous m'aimez ; daignez me le répéter encore. (Acte 1, scène 17, ÉRASTE)
  167. Vraiment, ce n'est pas là l'embarras, et je vous le répéterais avec plaisir, mais vous le savez bien assez. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  168. Mais je vais comme le coeur me mène, sans y entendre plus de finesse ; j'ai du plaisir à vous voir, et je vous vois, et s'il y a de ma faute à vous avouer si souvent que je vous aime, je la mets sur votre compte, et je ne veux point y avoir part. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  169. Que vous me charmez ! (Acte 1, scène 18, ÉRASTE)
  170. Si ma mère m'avait donné plus d'expérience ; si j'avais été un peu dans le monde, je vous aimerais peut-être sans vous le dire ; je vous ferais languir pour le savoir ; je retiendrais mon coeur, cela n'irait pas si vite, et vous m'auriez déjà dit que je suis une ingrate ; mais je ne saurais la contrefaire. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  171. Mettez-vous à ma place ; j'ai tant souffert de contrainte, ma mère m'a rendu la vie si triste ! (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
  172. Je suis si lasse de les cacher, que, lorsque je suis contente, et que je le puis dire, je l'ai déjà dit avant que de savoir que j'ai parlé ; c'est comme quelqu'un qui respire, et imaginez-vous à présent ce que c'est qu'une fille qui a toujours été gênée, qui est avec vous, que vous aimez, qui ne vous hait pas, qui vous aime, qui est franche, qui n'a jamais eu le plaisir de dire ce qu'elle pense, qui ne pensera jamais rien de si touchant, et voyez si je puis résister à tout cela. (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
  173. Est-ce là le fruit des soins que je me suis donné pour vous former à la vertu ? (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
  174. Vous plaindre d'une éducation qui m'occupait tout entière ! (Acte 1, scène 18, MADAME ARGANTE)
  175. Vous voyez bien qu'on ne me recevrait pas au couvent. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR-DAMIS)
  176. c'est vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 19, MADAME-ARGANTE)
  177. Ce fripon-là, c'est mon fils, à qui, tout bien examiné, je vous conseille de donner votre fille. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR-DAMIS)
  178. Approchez, Eraste ; tout ce que j'ai entendu vient de m'ouvrir les yeux sur l'imprudence de mes desseins ; conjurez Madame de vous être favorable, il ne tiendra pas à moi qu'Angélique ne soit votre épouse. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR-DAMIS)
  179. Que je vous ai d'obligation, mon père ! (Acte 1, scène 19, ÉRASTE)
  180. Nous pardonnerez-vous, Madame, tout ce qui vient de se passer ? (Acte 1, scène 19, ?RASTE)
  181. Allons, Monsieur, je suivrai vos conseils, et me conduirai comme il vous plaira. (Acte 1, scène 19, MADAME-ARGANTE)
  182. Sur ce pied-là, le divertissement dont je prétendais vous amuser, servira pour mon fils. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR-DAMIS)
  183. Vous qui sans cesse à vos fillettes v.1 (Acte 1, scène 20, CHANTEURS DU VAUDEVILLE)
  184. Mamans, de l'erreur où vous êtes v.3 (Acte 1, scène 20, CHANTEURS DU VAUDEVILLE)
  185. Vous ne pouvez d'un jeune coeur v.7 (Acte 1, scène 20, CHANTEURS DU VAUDEVILLE)
  186. Vous qui sans cesse, etc. v.10 (Acte 1, scène 20, CHANTEURS DU VAUDEVILLE)
  187. Je vous prie v.38 (Acte 1, scène 20, CHANTEURS DU VAUDEVILLE)

LE PRÉJUGE VAINCU (1746)

  1. Que me voulez-vous donc, Monsieur de Lépaine, en me tirant comme ça à l'écart ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Comme vous demandez ça ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Grand marci de la patience, mais vous avez là de furieuses volontés, Monsieur de Lépaine ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Ce n'est pas qu'on ne soyais agriable, mais mon rang me le défend ; je vous en informe, tout ce qui est comme vous n'est pas mon pareil, à ce que m'a dit ma maîtresse. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. Je sais bien ce que je fais, fiez-vous à moi. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
  6. Procureur fiscal, dites-vous ? (Acte 1, scène 1, L?PINE)
  7. Stapendant vous ne sarvez qu'un bourgeois. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  8. J'en serais consentante si vous ne vous en retourniais pas bientôt à Paris, vous autres. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  9. Courage, mes enfants, vous ne vous haïssez pas, ce me semble ? (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  10. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  11. J'aurai soin de vous deux. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  12. Fâchez-la, ça vous pardonne ; aimez-la, ça vous chérit : il n'y a point de bonté qu'alle ne possède ; c'est une marveille, une admiration du monde, une raison, une libéralité, une douceur !... (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  13. Vous l'aimez, dites-vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  14. Je vous avise qu'alle s'en doute. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  15. Mais il vous fâchera s'il s'enhardit, ce li dis-je. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  16. Faut pas vous tromper. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  17. Ce n'est pas que vous ne li plaisiais. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  18. S'il n'y avait que son coeur, je vous dirais : Il vous attend, il n'y a qu'à le prenre ; mais cette gloire est là qui le garde ; ce sera elle qui gouvarnera ça, et faudrait trouver queuque manigance. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  19. D'un autre bourgeois ainsi que vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  20. Peut-être qu'alle vous excuserait, vous, maugré la bourgeoisie ; mais n'y aura pas de marci pour un pareil à vous ; alle dégrignera vote homme, alle dira que c'est du fretin. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  21. Oui, je comprends, ce ne sera pas vous qui aurez eu les injures, ce sera l'autre ; et pis, quand alle saura que c'est vous... (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  22. Et de dire : C'est une autre histoire, je ne parlais pas de vous. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  23. Ce tornant-là me plait ; et même faut d'abord que je vous en procure des injures, à celle fin que ça vous profite après. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  24. Allez-vous-en, Monsieur, pour me bailler le temps de la dépiter envars vous. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  25. À propos, Monsieur, faut itou que vous li touchiais une petite parole sur ce que Lépaine me recharche ; j'ai ma finesse à ça, que je vous conterai. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  26. Vous n'avez pas la barlue, Madame, et il y a bian des nouvelles. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  27. C'est Monsieur Dorante li-même, qui s'enquierre comment vous va le coeur, et si parsonne ne l'a prins ; c'est mon galant Lépaine qui demande après le mien. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  28. Ce n'est pas la peine de vous ressouvenir de ça, vous velà exempte de mémoire. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  29. Il n'a que faire de renoncer : il ne vous veut pas. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  30. Oui, d'un je ne sais qui, d'un mari tout prêt qu'il a en main, et qu'il désire de vous présenter par-devant notaire. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  31. Je sis tout ébahie, car j'ons vu des mines d'amoureux, et il en avait une pareille ; je vous prends à témoin. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  32. Encore, s'il parlait pour son compte, je li pardonnerais quasiment ; car je le trouvais joli, comme vous le trouviais itou, à ce qu'on m'avez dit. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  33. Cette reconnaissance-là, alle vous aurait menée à la noce, ni pus ni moins. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  34. S'il retourne à moi, je vous li garde son petit fait... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  35. Et je vous recommande le maître. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  36. Oserais-je, sans être importun, Madame, vous demander un instant d'entretien ? (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  37. pouvez-vous l'être avec nous ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  38. D'une proposition que Monsieur_le_Marquis m'a permis de vous faire, qu'il vous rend la maîtresse d'accepter ou non, mais dont j'hésite à vous parler, et que je vous conjure de me pardonner, si elle ne vous plaît pas. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  39. Je ne l'avais pas priée de vous prévenir ; mais c'est de cela même, Madame. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  40. Je vous promets de l'oublier. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  41. Dorante, si c'est de bonne foi que vous avez craint de me fâcher, la manière dont je m'explique doit vous arrêter, ce me semble, et je vous le répète encore, parlons d'autre chose. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  42. Je me tais, Madame, pénétré de douleur de vous avoir déplu. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  43. Vos expressions sont trop fortes, vous parlez de cela comme du plus grand des malheurs ! (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  44. C'en est un très grand pour moi, Madame, que vous avoir déplu. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  45. Vous ne connaissez ni mon attachement ni mon respect. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  46. Je vous déclare, moi, que vous me désespérerez, si vous ne vous consolez pas. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  47. Consolez-vous donc par politesse, et changeons de matière. (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  48. Aurons-nous le plaisir de vous avoir encore ici quelque temps ? (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  49. Comptez-vous y faire un peu de séjour ? (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  50. Et moi, trop enchantée de vous y voir pendant toute la mienne. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  51. Je n'ose plus vous répondre, Madame. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  52. Vous avez une douleur profonde pour avoir pensé à un mariage dont je me contente de rire. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  53. Vous montrez une tristesse mortelle, parce que je vous empêche de répéter ce que Lisette m'a déjà dit. (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  54. Vous succomberez sous tant de chagrins ; il n'y va pas moins que de votre vie, s'il faut vous en croire. (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  55. Souffrirez-vous que je parle, Madame ? (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  56. Il n'y a rien de moins incroyable que le plaisir infini que j'aurais à vous voir toujours ; rien de plus croyable que l'extrême confusion que j'ai de vous avoir indisposé contre moi ; rien de plus naturel que d'être touché autant que je le suis de ne pouvoir du moins me justifier auprès de vous. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  57. je les sais, vos justifications, vous les mettriez en plusieurs articles, et je vais vous les réduire en un seul ; c'est que celui que vous me proposez est extrêmement riche. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  58. Sans doute, je vous dis qu'il est riche : c'est la même chose. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  59. Daignez vous ressouvenir que je suis riche aussi, et que je mérite qu'on les distingue. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  60. Cela ne vous regarde pas, Dorante, et je vous excepte ; mais que vous me disiez qu'il est honnête homme, il ne lui manquerait plus que de ne pas l'être. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  61. Je vous crois. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  62. Croyez-moi, Dorante, vous estimez trop les biens : et le bon usage que vous faites des vôtres vous excuse. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  63. Car la plupart de ces gens-là sont des espèces, vous le savez. (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  64. Madame, épargnez-moi, je vous prie. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  65. Vous m'avez promis d'oublier mon tort, et je compte sur cette bonté-là dans ce moment même. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  66. Pour vous prouver que je n'y songe plus, j'ai envie de vous prier de rester encore avec nous quelque temps ; vous me verrez peut-être incessamment mariée. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  67. Et vous l'aimez, Madame ? (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  68. J'oubliais de vous prévenir sur une chose, Madame. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  69. Lépine, à qui je destine une récompense de ses services, voudrait épouser Lisette, et je lui défendrai d'y penser, si vous me l'ordonnez. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  70. vous voilà, Dorante ? (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  71. Vous avez sans doute proposé à ma fille le mariage dont vous m'avez parlé ? (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  72. L'acceptez-vous, Angélique ? (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  73. Vous m'avez laissé la liberté d'en décider, à ce que m'a dit Monsieur, et vous avez bien prévu, je pense, que je ne l'accepterais pas. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  74. Dès que c'est Dorante qui le propose ce ne peut être qu'un de ses amis, et par conséquent un homme très estimable qui doit d'ailleurs avoir un rang, et que vous auriez pu épouser avec l'approbation de tout le monde. (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  75. Cependant ce sont là de ces choses sur lesquelles il est juste que vous restiez la maîtresse. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  76. La vérité est que je n'aurais pas cru avoir besoin d'excuse auprès de vous, mon père, et je m'imaginais que vous aimeriez mieux me voir au Baron, qu'il ne tient qu'à moi d'épouser s'il gagne son procès. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  77. Il l'a gagné, ma fille, le voilà en état de se marier, et vous serez contente. (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  78. Il me mande qu'il vient vous offrir sa fortune, et nous le verrons peut-être ce soir. (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  79. Vous m'aviez paru jusqu'ici très médiocrement prévenue en sa faveur, vous avez changé. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  80. Puisse-t-il mériter la préférence que vous lui donnez ! (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  81. Si vous voulez lire sa lettre, la voilà. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  82. Je pourrais être de trop dans ce moment-ci, Monsieur, et je vous laisse seuls. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  83. Non, Dorante, je n'ai rien à dire, et je n'aurais d'ailleurs aucun secret pour vous. (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  84. Il aime tendrement Angélique, dites-vous ? (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  85. Ici, dites-vous ? (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  86. Son nom, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  87. Vous ne risquez rien à nous le dire. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  88. C'est vous ? (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  89. Dorante, que je vous regrette ! (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  90. Je ne vous en veux point, Dorante ; j'en suis bien éloignée, je vous assure. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  91. Vous voyez à présent, Madame, que ma douleur tantôt n'était point exagérée, et qu'il n'y avait rien de trop dans mes expressions. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  92. Vous avez raison, je me trompais. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  93. Sans son inclination pour le Baron, je suis persuadé qu'Angélique vous rendrait justice dans cette occurrence-ci ; mais il ne me reste plus que l'autorité de père, et vous n'êtes pas homme à vouloir que je l'emploie. (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  94. Monsieur, de quoi parlez-vous ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  95. Suis-je digne que Madame vous entende seulement prononcer ces mots-là pour moi ! (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  96. Je ne vous accuse de rien, et je me retire. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  97. Que j'aurais été content de vous voir mon gendre ! (Acte 1, scène 6, LE-MARQUIS)
  98. C'est une qualité qui, de toutes façons, aurait fait le bonheur de ma vie, mais qui n'aurait pu rien ajouter à l'attachement que j'ai pour vous. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  99. Je vous crois Dorante, et je ne saurais douter de votre amitié, j'en ai trop de preuves, mais je vous en demande encore une. (Acte 1, scène 6, LE-MARQUIS)
  100. Je n'ai, au reste, qu'une simple complaisance à vous demander ; puis-je me flatter de l'obtenir ? (Acte 1, scène 6, LE-MARQUIS)
  101. De quoi n'êtes-vous pas le maître avec moi ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  102. Adieu, je vous reverrai tantôt. (Acte 1, scène 6, LE-MARQUIS)
  103. Je vous guettons, Monsieur. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  104. Moquez-vous de son Baron, je sais le fond et le tréfond. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  105. Gageons qu'alle a été bian rudanière envars vous, bian ridicule et malhonnête. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  106. Je vous dis que je me suis nommé, et que son refus subsiste. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  107. Allez-vous-en, de peur qu'alle ne vous rencontre. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  108. Vous velà bian pensive. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  109. C'est que vous avez bian rabroué le freluquet n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  110. vous l'avez appelé petit monsieur : et un petit monsieur, c'est justement et à point un freluquet ; il n'y a pas pus à pardre ou à gagner sur l'un que sur l'autre. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  111. Point à vous plaindre de li ! (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  112. Où est-ce qu'elle est donc cette pénétration, pisqu'il a prins la licence d'aller vous déclarer je vous aime, maugré vote importance ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  113. Est-ce qu'ous êtes obligée d'honorer cet homme, à cause qu'il vous aime ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  114. Est-ce que son inclination vous commande ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  115. Il vous l'a déclaré par un tour ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  116. Quand vous auriez su d'abord que c'était li, c'était vote intention d'être suparbe, vous l'auriez rabroué pas moins. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  117. Ça est biau et mêmement vénérable, mais vote père est bonhomme ; il ne voudrait pas vous bailler de petites gens en mariage. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  118. Faut donc qu'il ne s'y connaisse pas, pisqu'il désire que vous épousiais un homme comme ça. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  119. Est-ce que vous allez être sa Baronne ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  120. Faut vous tirer de là, coûte qui coûte. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  121. C'est que je sais que vous ne l'aimez pas. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  122. Monsieur, Monsieur de Lépaine, approchez-vous vers Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  123. Vous le savez bien, Madame, vous qui nous renvoyez tous deux, mon maître et moi, comme de trop minces personnages ; ce qui fait que nous partons. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
  124. Mais vous nous poignardez ; et c'est la valeur de deux meurtres que vous vous reprocherez quelque jour. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
  125. Cela se passera par les chemins ; vous garirez au grand air. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  126. Vous me considérez trop pour ça, et je m'en vais. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  127. Restez, Lisette, je vous défends de sortir : j'ai quelque chose à vous dire. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  128. Que vous êtes haïssable ! (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  129. N'est-on pas bien récompensée de l'intérêt qu'on prend à vous ? (Acte 1, scène 9, ANG?LIQUE)
  130. Êtes-vous folle de ne pas prendre cet homme-là ? (Acte 1, scène 9, ANG?LIQUE)
  131. Je me reprocherais toute ma vie de vous avoir fait manquer votre fortune. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  132. Soyons ruinées, Madame, et toujours glorieuses ; jamais d'humilité, c'est une pensée que je tians de vous. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  133. Vous m'avez dit : Garde ta morgue et ton rang, et je les garde. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  134. Si c'est mal fait, je vous en charge. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  135. M'aimez-vous, Lisette ? (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  136. Si je vous aime ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  137. Il ne tient qu'à vous de le retarder, en vous mariant avantageusement. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  138. Ce n'est même que sous prétexte de votre mariage que j'envoie chercher Dorante ; et si votre refus continue, je ne vous verrai de ma vie. (Acte 1, scène 9, ANG?LIQUE)
  139. Baillez-moi l'exemple ; amendez-vous, je m'amende. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  140. Il vous est commandé de l'attendre ici. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  141. Oui, Monsieur ; je vous défends de partir, par un ordre de sa part. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
  142. Et si vous partez, alle renonce à moi, parce que ce sera ma faute. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  143. Et il va être mon homme, pour à celle fin que vous restiais. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  144. Et vous êtes un méchant homme de vouloir vous en aller, pour la faire bouder par son père. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  145. Expliquez-moi donc ce que cela signifie, vous autres. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  146. Souvenez-vous que vous languissez, n'oubliez pas que vous êtes mourant. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
  147. Éclaircissez-moi, mettez-moi au fait, je ne vous entends pas. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  148. Vous me laissez dans une furieuse inquiétude. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
  149. Je vous cherchais, Dorante, et je viens vous sommer de la parole que vous m'avez donnée tantôt, vous ne savez pas que j'ai encore une fille, une cadette qui vaut bien son aînée. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
  150. Cette cadette, il faut que vous la connaissiez. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
  151. Tout ce que je vous demande, c'est de la voir ; je n'en exige pas davantage. (Acte 1, scène 12, LE MARQUIS)
  152. Voilà la complaisance à laquelle vous vous êtes engagé : vous ne pouvez vous en dédire. (Acte 1, scène 12, LE MARQUIS)
  153. Je venais vous parler, mon père, et je ne suis point fâchée que Dorante soit présent à ce que j'ai à vous dire. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
  154. Je sais jusqu'où va l'amitié que mon père a pour vous ; et si vous vous étiez nommé, les choses se seraient passées différemment ; il n'aurait pas été question de mes répugnances ; ma tendresse pour lui les aurait fait taire, ou me les aurait ôtées, Monsieur ; il n'a tenu qu'à vous de lui épargner la douleur où je l'ai vu de mon refus ; je n'aurais pas eu celle de lui avoir déplu, et je ne l'ai chagriné que par votre faute. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
  155. Eh non, ma fille ; vous ne m'avez point déplu ; ôtez-vous cela de l'esprit. (Acte 1, scène 13, LE-MARQUIS)
  156. Il est vrai que Dorante m'est cher, mais je ne saurais vous savoir mauvais gré d'avoir fait un autre choix. (Acte 1, scène 13, LE MARQUIS)
  157. Vous m'excuserez, mon père, vous ne voulez pas me le dire, et vous me ménagez ; mais vous étiez très mécontent de moi. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
  158. Je vous répète que c'est une chimère. (Acte 1, scène 13, LE-MARQUIS)
  159. Très mécontent, vous dis-je ; je sais à quoi m'en tenir là-dessus, et mon parti est pris. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
  160. De grâce, achevez, à quoi vous déterminez-vous ? (Acte 1, scène 13, DORANTE)
  161. Laissons cela, Angélique ; il n'est pas question ici de consulter mon goût, vous êtes destinée à un autre : c'est au Baron ; vous l'aimez, et voilà qui est fini. (Acte 1, scène 13, LE-MARQUIS)
  162. Non, mon père, je ne l'épouserai pas non plus, puisque je sais qu'il ne vous plaît point. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
  163. Vous l'épouserez, et je vous l'ordonne. (Acte 1, scène 13, LE-MARQUIS)
  164. Savez-vous à quoi j'ai pensé ? (Acte 1, scène 13, LE MARQUIS)
  165. Vous avez une soeur, j'ai exigé qu'il la vît : j'ai eu de la peine à l'y résoudre, il a fallu abuser un peu du pouvoir que j'ai sur lui : mais enfin j'ai obtenu que nous irions la voir demain, et peut-être l'arrêtera-t-elle. (Acte 1, scène 13, LE MARQUIS)
  166. Venez, j'ai dans mon cabinet un portrait d'elle que je veux vous montrer, et qui, de l'aveu de tout le monde, ne la flatte pas. (Acte 1, scène 13, LE-MARQUIS)
  167. Monsieur, il vient de venir un homme que vous avez, dit-il, envoyé chercher pour le Baron, et qui attend dans la salle. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  168. Vous restez donc, Monsieur ? (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  169. Lépine m'a averti que vous aviez à me parler ; et j'allais me rendre à vos ordres, si Monsieur_le_Marquis ne m'avait pas arrêté. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  170. Il est vrai, Monsieur, j'avais à vous appendre que je consentais à son mariage avec Lisette. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  171. Il faut avouer que vous vous êtes bien mal conduit dans tout ceci. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  172. Oui, Monsieur, vous me proposez. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  173. Un inconnu que je refuse, sans savoir que c'est vous ; quand vous vous nommez, il n'est plus temps. (Acte 1, scène 15, ANG?LIQUE)
  174. J'ai dit que j'avais de l'inclination pour un autre, et là-dessus, vous allez voir ma soeur. (Acte 1, scène 15, ANG?LIQUE)
  175. Madame, j'y vais malgré moi, vous le savez, Monsieur_le_Marquis veut que je le suive. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  176. Daignez me défendre de lui tenir parole, je vous le demande en grâce. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  177. J'ai besoin du plaisir de vous obéir, pour avoir la force de lui résister. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  178. Je le veux bien, à condition pourtant qu'il ne saura pas que je vous le défends. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  179. Il ne faut pas que vous partiez non plus : du moins je ne le voudrais pas, car mon père m'imputerait votre départ. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  180. Je ne l'épouserai point, je vous le promets. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  181. Vous me le promettez ? (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  182. Je ne vous retiendrais pas, si je voulais l'épouser. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  183. Vous pouvez parler. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  184. Levez-vous, Dorante. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  185. Vous avez triomphé d'une fierté que je désavoue, et mon coeur vous en venge. (Acte 1, scène 15, ANG?LIQUE)
  186. Oui, mon père, je suis charmée de l'y voir, et je crois que vous n'en serez pas fâché. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)

LE TRIOMPHE DE L'AMOUR (1732)

  1. Mais, Princesse, faites-moi la grâce tout entière ; si vous voulez me donner un régal bien complet, laissez-moi le plaisir de vous interroger moi-même à ma fantaisie. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  2. D'abord, vous quittez votre cour et la ville, et vous venez ici avec peu de suite, dans une de vos maisons de campagne, où vous voulez que je vous suive. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  3. Et comme vous savez que, par amusement, j'ai appris à peindre, à peine y sommes-nous quatre ou cinq jours, que, vous enfermant un matin avec moi, vous me montrez deux portraits, dont vous me demandez des copies en petit et dont l'un est celui d'un homme de quarante-cinq ans, et l'autre celui d'une femme d'environ trente-cinq, tous deux d'assez bonne mine. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  4. Laissez-moi dire : quand ces copies sont finies, vous faites courir le bruit que vous êtes indisposée, et qu'on ne vous voit pas ; ensuite vous m'habillez en homme, vous en prenez l'attirail vous-même ; et puis nous sortons incognito toutes deux dans cet équipage-là, vous, avec le nom de Phocion, moi, avec celui d'Hermidas, que vous me donnez ; et après un quart_d_heure de chemin, nous voilà dans les jardins du philosophe Hermocrate, avec la philosophie de qui je ne crois pas que vous ayez rien à démêler. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  5. Que voulez-vous faire de lui ? (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  6. Que voulez-vous faire de moi ? (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  7. Vous l'aurez donc bientôt en votre pouvoir. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  8. Vous, Madame ! (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  9. vous n'en ferez rien, je vous jure ; je ne le souffrirai jamais : comment donc ? (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  10. Oui ; mais, Madame, si, sous votre habit d'homme, Hermocrate allait reconnaître cette dame à qui il a parlé dans la forêt, vous jugez bien qu'il ne vous gardera pas chez lui. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  11. Et cette soeur qui est avec lui, et dont apparemment l'humeur doit être austère, consentira-t-elle au séjour d'un étranger aussi jeune et d'aussi bonne mine que vous ? (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  12. Mais, Madame, il faudra que vous les trompiez tous deux ; car j'entends ce que vous voulez dire ; cet artifice-là ne vous choque-t-il pas ? (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  13. Parlez donc, vous autres hommes, vous êtes donc des femmes ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  14. Mes mignonnes, avant que de vous en aller, il faudra bien, s'il vous plaît, que nous comptions ensemble : je vous ai d'abord pris pour deux fripons ; mais je vous fais réparation : vous êtes deux friponnes. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  15. Et par-dessus le marché, un honnête homme, qui n'a jamais laissé passer de contrebande ; ainsi vous êtes une marchandise que j'arrête, je vais faire fermer les portes. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  16. Prouvez-moi mon repentir, et je vous lâche. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  17. Allez, gracieuses personnes, ayez bon courage ; je vous offre mes services. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  18. Vous avez perdu votre coeur ; faites vos diligences pour en attraper un autre ; si on trouve le mien, je le donne. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  19. Ce n'est pas par ici qu'on entre ; noute maître m'a enchargé à ce que parsonne ne se promène dans le jardrin ; par ainsi, vous n'avez qu'à vous en retorner par où vous êtes venus, pour frapper à la porte du logis. (Acte 1, scène 3, DIMAS)
  20. Vous parlez à une personne riche et d'importance. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  21. Contre qui criez-vous ? (Acte 1, scène 4, AGIS)
  22. Vous arrivez à propos, Seigneur, pour me débarrasser de lui. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  23. Allez, Dimas, vous avez tort, retirez-vous, et courez avertir Léontine qu'un étranger de considération souhaiterait parler à Hermocrate. (Acte 1, scène 4, AGIS)
  24. Je vous demande pardon, Seigneur, de l'accueil rustique de cet homme-là ; Hermocrate lui-même vous en fera ses excuses ; et vous êtes d'une physionomie qui annonce les égards qu'on vous doit. (Acte 1, scène 4, AGIS)
  25. Il est vrai, Seigneur, que ce jardinier m'a traité brusquement ; mais vos politesses m'en dédommagent ; et si ma physionomie, dont vous parlez, vous disposait à me vouloir du bien, je la croirais en effet la plus heureuse du monde ; et ce serait, à mon gré, un des plus grands services qu'elle pût me rendre. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  26. Il ne mérite pas que vous l'estimiez tant, mais, tel qu'il est, elle vous l'a rendu, Seigneur ; et quoiqu'il n'y ait qu'un instant que nous nous connaissions, je vous assure qu'on ne saurait être aussi prévenu pour quelqu'un que je le suis pour vous. (Acte 1, scène 4, AGIS)
  27. Mais, Seigneur, puis-je vous demander pour qui mon amitié se déclare ? (Acte 1, scène 4, AGIS)
  28. Pour quelqu'un qui vous en jurerait volontiers une éternelle. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  29. Qu'avez-vous à exiger d'Hermocrate ? (Acte 1, scène 4, AGIS)
  30. Avez-vous besoin de lui ? (Acte 1, scène 4, AGIS)
  31. Sa réputation m'attirait ici ; je ne voulais, quand je suis venu, que l'engager à me souffrir quelque temps auprès de lui ; mais depuis que je vous connais, ce motif le cède à un autre encore plus pressant ; c'est celui de vous voir le plus longtemps qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  32. Et que devenez-vous après ? (Acte 1, scène 4, AGIS)
  33. Je n'en sais rien, vous en déciderez ; je ne consulterai que vous. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  34. Je vous conseillerai de ne me perdre jamais de vue. (Acte 1, scène 4, AGIS)
  35. Tenez, Madame, velà le damoisiau dont je vous parle, et cet autre étourniau est de son équipage. (Acte 1, scène 5, DIMAS)
  36. On m'a dit, Seigneur, que vous demandiez à parler à Hermocrate mon frère ; il n'est pas actuellement ici. (Acte 1, scène 5, LÉONTINE)
  37. Pouvez-vous, en attendant qu'il revienne, me confier ce que vous avez à lui dire ? (Acte 1, scène 5, L?ONTINE)
  38. Je n'ai à l'entretenir de rien de secret, Madame ; il s'agit d'une grâce que j'ai à obtenir de lui, et je compterai d'avance l'avoir obtenue, si vous voulez bien me l'accorder vous-même. (Acte 1, scène 5, PHOCION)
  39. Expliquez-vous, Seigneur. (Acte 1, scène 5, LÉONTINE)
  40. Je m'appelle Phocion, Madame ; mon nom peut vous être connu ; mon père, que j'ai perdu il y a plusieurs années, l'a mis en quelque réputation. (Acte 1, scène 5, PHOCION)
  41. Il est vrai, Seigneur, qu'à vous voir, vous paraissez bien digne de cette hospitalité vertueuse que vous avez reçue ailleurs ; mais il ne sera pas possible à Hermocrate de s'honorer du plaisir de vous l'offrir ; d'importantes raisons, qu'Agis sait bien, nous en empêchent ; je voudrais pouvoir vous les dire, elles nous justifieraient auprès de vous. (Acte 1, scène 5, LÉONTINE)
  42. Non, mais vous savez mieux qu'un autre que cela ne se peut pas, Agis, et que nous nous sommes fait une loi nécessaire de ne partager notre retraite avec personne. (Acte 1, scène 5, LÉONTINE)
  43. J'ai pourtant promis au seigneur Phocion de vous y engager ; et ce ne sera pas violer la loi que nous nous sommes faite, que d'en excepter un ami de la vertu. (Acte 1, scène 5, AGIS)
  44. Madame, serez-vous inflexible à d'aussi louables intentions que les miennes ? (Acte 1, scène 5, PHOCION)
  45. Hermocrate vous fléchira, Madame. (Acte 1, scène 5, AGIS)
  46. Madame, je n'insisterai plus ; mais oserais-je vous demander un moment d'entretien secret ? (Acte 1, scène 5, PHOCION)
  47. Seigneur, je suis fâchée des efforts inutiles que vous allez faire ; puisque vous le voulez pourtant, j'y consens. (Acte 1, scène 5, LÉONTINE)
  48. Daignez vous éloigner pour un instant. (Acte 1, scène 5, PHOCION)
  49. Puisque vous ne pouvez, Madame, vous rendre à la prière que je vous ai faite, il n'est plus question de vous en presser ; mais peut-être m'accorderez-vous une autre grâce, c'est de vouloir bien me donner un conseil qui va décider de tout le repos de ma vie. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  50. Celui que je vous donnerai, Seigneur, c'est d'attendre Hermocrate, il est meilleur à consulter que moi. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  51. Non, Madame, dans cette occasion-ci, vous me convenez encore mieux que lui. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  52. J'ai besoin d'une raison moins austère que compatissante ; j'ai besoin d'un caractère de coeur qui tempère sa sévérité d'indulgence, et vous êtes d'un sexe chez qui ce doux mélange se trouve plus sûrement que dans le nôtre ; ainsi, Madame, écoutez-moi, je vous en conjure par tout ce que vous avez de bonté. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  53. Je ne sais ce que présage un pareil discours, mais la qualité d'étranger exige des égards ; ainsi parlez, je vous écoute. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  54. Il y a quelques jours que, traversant ces lieux en voyageur, je vis près d'ici une dame qui se promenait, et qui ne me vit point ; il faut que je vous la peigne, vous la reconnaîtrez peut-être, et vous en serez mieux au fait de ce que j'ai à vous dire. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  55. Je ne sais de qui vous parlez, Seigneur, cette dame-là m'est inconnue, et c'est sans doute un portrait trop flatteur. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  56. Celui que j'en garde dans mon coeur est mille fois au-dessus de ce que je vous peins là, Madame. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  57. Je vous ai dit que je passais pour aller plus loin ; mais cet objet m'arrêta, et je ne le perdis point de vue, tant qu'il me fut possible de le voir. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  58. Seigneur, dispensez-moi d'écouter le reste, je ne sais ce que c'est que l'amour, et je vous conseillerais mal sur ce que je n'entends point. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  59. De grâce, laissez-moi finir, et que ce mot d'amour ne vous rebute point ; celui dont je vous parle ne souille point mon coeur, il l'honore, c'est l'amour que j'ai pour la vertu qui allume celui que j'ai pour cette dame ; ce sont deux sentiments qui se confondent ensemble ; et si j'aime, si j'adore cette physionomie si aimable que je lui trouve, c'est que mon âme y voit partout l'image des beautés de la sienne. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  60. Encore une fois, Seigneur, souffrez que je vous quitte ; on m'attend, et il y a longtemps que nous sommes ensemble. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  61. Pénétré des mouvements dont je vous parle, je promis avec transport de l'aimer toute ma vie, et c'était promettre de consacrer mes jours au service de la vertu même. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  62. Figurez-vous, Madame, un coeur tremblant et confondu devant elle, dont elle a sans doute aperçu la tendresse et la douleur, et qui du moins espérait de lui inspirer une pitié généreuse ; tout m'est refusé, Madame ; et dans cet état accablant, c'est à vous à qui j'ai recours, je me jette à vos genoux, et je vous confie mes plaintes. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  63. Que faites-vous, Seigneur ? (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  64. L'avis des dieux est dans votre coeur, croyez-en ce qu'il vous inspire. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  65. C'est peut-être l'ennemi de mon repos que vous voulez que je consulte. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  66. Et serez-vous moins tranquille, pour être généreuse ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  67. Phocion, vous aimez la vertu, dites-vous ; est-ce l'aimer que de venir la surprendre ? (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  68. Appelez-vous la surprendre, que l'adorer ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  69. Je vous ai consacré ma vie, j'aspire à l'unir à la vôtre ; ne m'empêchez pas de le tenter, souffrez-moi quelques jours ici seulement, c'est à présent la seule grâce qui soit l'objet de mes souhaits ; et si vous me l'accordez, je suis sûr d'Hermocrate. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  70. Vous souffrir ici, vous qui m'aimez ! (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  71. Voulez-vous que mon coeur s'égare ? (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  72. Que venez-vous faire ici, Phocion ? (Acte 1, scène 6, L?ONTINE)
  73. Faudra-t-il que je vous aime, moi qui n'ai jamais aimé ? (Acte 1, scène 6, L?ONTINE)
  74. Car enfin vous me flattez en vain ; vous êtes jeune, vous êtes aimable, et je ne suis plus ni l'un ni l'autre. (Acte 1, scène 6, L?ONTINE)
  75. Peut-être me les faites-vous regretter ! (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  76. De quoi sert ce que vous dites là, Léontine ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  77. Convaincrez-vous mes yeux de ce qui n'est pas ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  78. Espérez-vous me persuader avec ces grâces ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  79. Avez-vous pu jamais être plus aimable ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  80. Oui, j'y consens, toute charmante que vous êtes, votre jeunesse va se passer, et je suis dans la mienne ; mais toutes les âmes sont du même âge. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  81. Vous savez ce que je vous demande ; je vais en presser Hermocrate, et je mourrai de douleur si vous ne m'êtes pas favorable. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  82. Voici Hermocrate qui vient, et je vous servirai, en attendant que je me détermine. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  83. Est-ce là le jeune étranger dont vous me parlez ? (Acte 1, scène 7, HERMOCRATE)
  84. Vous voyez, Hermocrate, le fils de l'illustre Phocion, que son estime pour vous amène ici ; il aime la sagesse, et voyage pour s'instruire ; quelques-uns de vos pareils se sont fait un plaisir de le recevoir quelque temps chez eux ; il attend de vous le même accueil ; il le demande avec un empressement qui mérite qu'on s'y rende ; j'ai promis de vous y engager, je le fais, et je vous laisse ensemble... (Acte 1, scène 7, LÉONTINE)
  85. Je regarde comme des bienfaits ces instances qu'on vous fait pour moi, Seigneur ; jugez de ma reconnaissance pour vous, si elles ne sont pas inutiles. (Acte 1, scène 7, PHOCION)
  86. Je vous rends grâces, Seigneur, de l'honneur que vous me faites : un disciple tel que vous ne me paraît pas avoir besoin d'un maître qui me ressemble ; cependant, pour en mieux juger, j'aurais confidemment quelques questions à vous faire. (Acte 1, scène 7, HERMOCRATE)
  87. Ou je me trompe, Seigneur, ou vous ne m'êtes pas inconnu. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  88. Ce n'est pas sans raison que j'ai voulu vous parler en secret ; j'ai des soupçons dont l'éclaircissement ne demande point d'éclat ; et c'est à vous à qui je l'épargne. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  89. Vous ne vous appelez point Phocion. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  90. Celui dont vous prenez le nom est actuellement à Athènes, je l'apprends par une lettre de Mermécides. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  91. Ce n'est pas là tout ; c'est que ce nom supposé est la moindre erreur où vous voulez nous jeter. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  92. Je ne vous entends point, Seigneur. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  93. Cet habit-là n'est pas le vôtre, avouez-le, Madame, je vous ai vue ailleurs. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  94. Vous dites vrai, Seigneur. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  95. Les témoins, comme vous voyez, n'étaient pas nécessaires, du moins ne rougissez-vous que devant moi. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  96. Moi, qui entrevois ce projet, je n'y vois cependant rien de si convenable à l'innocence des moeurs de votre sexe, rien dont vous puissiez vous applaudir ; l'idée de venir m'enlever Agis, mon élève, d'essayer sur lui de dangereux appas, de jeter dans son coeur un trouble presque toujours funeste, cette idée-là, ce me semble, n'a rien qui doive vous dispenser de rougir, Madame. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  97. Est-ce ma physionomie qui vous les inspire, et les mérite-t-elle ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  98. Et faut-il que ce soit vous qui me fassiez cet outrage ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  99. Mais ce n'est pas à lui à qui le mien en veut ; celui que je cherche est plus difficile à surprendre, il ne relève point du pouvoir de mes yeux, mes appas ne feront rien sur lui ; vous voyez que je ne compte point sur eux, que je n'en fais pas ma ressource ; je ne les ai pas mis en état de plaire ; et je les cache sous ce déguisement parce qu'ils me seraient inutiles. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  100. Mais ce séjour que vous voulez faire chez moi, Madame, qu'a-t-il de commun avec vos desseins, si vous ne songez pas à Agis ? (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  101. Seigneur, épargnez à votre vertu le regret d'avoir offensé la mienne ; n'abusez point contre moi des apparences d'une aventure peut-être encore plus louable qu'innocente, que vous me voyez soutenir avec un courage qui doit étonner vos soupçons, et dont j'ose attendre votre estime, quand vous en saurez les motifs. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  102. Ne me parlez donc plus d'Agis ; je ne songe point à lui, je le répète : en voulez-vous des preuves incontestables ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  103. Elles ne ménageront point la fierté de mon sexe ; mais je n'en apporte ici ni la vanité ni l'industrie : j'y viens avec un orgueil plus noble que le sien, vous le verrez, Seigneur. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  104. Vous le savez, Seigneur, et je viens de vous le dire ; je ne m'expliquerais pas mieux en nommant Hermocrate. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  105. Vous êtes instruit, Seigneur. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  106. Non, Madame, je n'écoute plus rien, toute justification est inutile, vous n'avez rien à craindre de mes idées ; calmez vos inquiétudes là-dessus ; mais, de grâce, laissez-moi. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  107. Vous attaquez une âme solitaire et sauvage, à qui l'amour est étranger ; ma rudesse doit rebuter votre jeunesse et vos charmes, et mon coeur en un mot ne pourrait rien pour le vôtre. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  108. Je vous ai dit que je vous aime, voulez-vous que je reste en proie à l'injure que me ferait ce discours-là, si je ne m'expliquais pas ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  109. Vous paraître estimable est le seul avantage où j'aspire, le seul salaire dont mon coeur soit jaloux : qu'est-ce qui vous empêcherait de m'entendre ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  110. Je n'ai rien de redoutable que des charmes humiliés par l'aveu que je vous fais, qu'une faiblesse que vous méprisez, et que je vous apporte à combattre. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  111. Oui, Seigneur, je vous aime ; mais ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas ici d'un penchant ordinaire ; cet aveu que je vous fais, il ne m'échappe point, je le fais exprès : ce n'est point à l'amour à qui je l'accorde, il ne l'aurait jamais obtenu ; c'est à ma vertu même à qui je le donne. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  112. Je vous dis que je vous aime, parce que j'ai besoin de la confusion de le dire ; parce que cette confusion aidera peut-être à me guérir ; parce que je cherche à rougir de ma faiblesse pour la vaincre : je viens affliger mon orgueil pour le révolter contre vous. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  113. Je ne vous dis point que je vous aime, afin que vous m'aimiez ; c'est afin que vous m'appreniez à ne plus vous aimer moi-même. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  114. Haïssez, méprisez l'amour, j'y consens ; mais faites que je vous ressemble. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  115. Enseignez-moi à vous ôter de mon coeur, défendez-moi de l'attrait que je vous trouve. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  116. Je ne demande point d'être aimée, il est vrai, mais je désire de l'être ; ôtez-moi ce désir ; c'est contre vous-même que je vous implore. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  117. Madame, voici le secours que je vous donne ; je ne veux point vous aimer : que cette indifférence-là vous guérisse, et finissez un discours où tout est poison pour qui l'écoute. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  118. À quoi me renvoyez-vous ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  119. Est-ce ainsi que vous répondez au généreux courage avec lequel je vous expose ma situation ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  120. Soit ; mais laissez-moi le temps de vous trouver des défauts, et souffrez que je continue. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  121. Que m'allez-vous dire encore ? (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  122. J'avais entendu parler de vous ; tout le public est plein de votre nom. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  123. Je m'appelle Aspasie ; et ce fut dans ces solitudes où je vivais comme vous, maîtresse de moi-même, et d'une fortune assez grande, avec l'ignorance de l'amour, avec le mépris de tous les efforts qu'on faisait pour m'en inspirer. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  124. Ce fut donc dans ces solitudes où je vous rencontrai, vous promenant aussi bien que moi ; je ne savais qui vous étiez d'abord, cependant, en vous regardant, je me sentis émue ; il semblait que mon coeur devinait Hermocrate. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  125. Au nom de cette vertu que vous chérissez, Aspasie, laissons là ce discours ; abrégeons, quels sont vos desseins ? (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  126. Ce récit vous paraît frivole, il est vrai ; mais le soin de rétablir ma raison ne l'est pas. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  127. Mais le soin de garantir la mienne doit m'être encore plus cher ; tout sauvage que je suis, j'ai des yeux, vous avez des charmes, et vous m'aimez. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  128. J'ai des charmes, dites-vous ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  129. Seigneur, est-ce que vous les voyez, et craignez-vous de les sentir ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  130. Puisque vous les évitez, vous en avez donc peur ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  131. Vous ne m'aimez pas encore ; mais vous craignez de m'aimer : vous m'aimerez, Hermocrate, je ne saurais m'empêcher de l'espérer. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  132. Vous me troublez, je vous réponds mal, et je me tais. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  133. Seigneur, retirons-nous, marchons, rejoignons Léontine ; j'ai dessein de demeurer quelque temps ici, et vous me direz tantôt ce que vous aurez résolu là-dessus. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  134. Allez donc, Aspasie ; je vous suis. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  135. Voute affaire est faite ; pas pus tard que tantôt, je vous apportons toute sa pensée. (Acte 1, scène 9, DIMAS)
  136. Venez çà, vous dis-je ; depis que ces nouviaux venus sont ici, il n'y a pas moyan de vous parler ; vous êtes toujours à chuchoter à l'écart avec ce marmouset de valet. (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  137. Vous dites ça comme s'il en pleuvait ; avez-vous bian de quoi ? (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  138. Vous êtes un fin marle ; mais, morgué ! (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  139. Bon, bon, ne savons-je pas qu'ou avez de la finance de rencontre, je vous ons vu tantôt compter voute somme. (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  140. voirement, c'est bian pis ; faut qu'il se doute de toute la manigance ; car il m'a enchargé de faire ici le renard en tapinois, pour à celle fin de défricher la pensée de ces deux parsonnes dont il a doutance par rapport à l'intention qu'alles avont, dont il est en peine d'avoir connaissance au juste, vous entendez bian ? (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  141. N'appriandez rin de ce renard-là ; il n'y a tant seulement qu'à voir ce que vous voulez que je li dise. (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  142. Vous ! (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  143. Peut-être que vous n'en savez rin. (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  144. Cette étourderie-là n'est pas à bon marché, je vous en avartis. (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  145. Combien avez-vous reçu de cette dame, tant en monnaie qu'en grosses pièces ? (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  146. Ca ne vous conviant pas, à vous qui êtes un apprentif docteux ; mais tenez, velà qu'alles viannent ; faites avancer l'espèce. (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  147. Ne vous gênez point ; car je suis un babillard, Madame. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  148. Non, Madame, ne vous découragez point ; dans votre projet vous avez besoin d'ouvriers, il n'y a qu'à gagner aussi le jardinier, n'est-il pas vrai, Dimas ? (Acte 2, scène 2, HERMIDAS)
  149. Qu'il vous suffise que je vous ferai riches tous deux : mais parlons de ce qui m'amenait ici, et qui m'inquiète : Hermocrate m'a promis tantôt de me garder quelque temps ici ; cependant je crains qu'il n'ait changé de sentiment ; car il est actuellement en grande conversation, sur mon compte, avec Agis et sa soeur, qui veulent que je reste. (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  150. L'ami, faut que la prudence vous coupe à présent la langue sur tout ça. (Acte 2, scène 2, DIMAS)
  151. Si tu n'as rien dit, je ne crains rien, vous saurez de Corine à quoi j'en suis avec le philosophe et sa soeur ; et vous, Corine, puisque Dimas est des nôtres, partagez entre Arlequin et lui ce qu'il y aura à faire ; il s'agit à présent d'entretenir les dispositions du frère et de la soeur. (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  152. Nous réussirons, ne vous inquiétez pas. (Acte 2, scène 2, HERMIDAS)
  153. J'aperçois Agis ; vite, retirez-vous, vous autres ; et surtout prenez garde qu'Hermocrate ne nous surprenne ensemble. (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  154. Je vous cherchais, mon cher Phocion, et vous me voyez inquiet ; Hermocrate n'est plus si disposé à consentir à ce que vous souhaitez ; je n'ai encore été mécontent de lui qu'aujourd'hui ; il n'allègue rien de raisonnable ; ce n'est point encore moi qui l'ai pressé sur votre chapitre, j'étais seulement présent quand sa soeur lui a parlé pour vous : elle n'a rien oublié pour le déterminer, et je ne sais ce qu'il en sera ; car une affaire qui demandait Hermocrate, et qui l'occupe actuellement, a interrompu leur entretien ; mais, cher Phocion, que ce que je vous dis là ne vous rebute pas ; pressez-le encore, c'est un ami qui vous en conjure ; je lui parlerai moi-même, et nous pourrons le vaincre. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  155. vous m'en conjurez, Agis ? (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  156. Vous trouvez donc quelque douceur à me voir ici ? (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  157. Je n'y attends plus que l'ennui, quand vous n'y serez plus. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  158. Il n'y a plus que vous qui m'y arrêtez aussi. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  159. Mille fois plus que je ne saurais vous le dire. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  160. Laissez-moi vous en demander une preuve : voilà la première fois que je goûte le charme de l'amitié ; vous avez les prémices de mon coeur, ne m'apprenez point la douleur dont on est capable quand on perd son ami. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  161. Moi, vous l'apprendre, Agis ! (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  162. Écoutez le reste : souvenez-vous que vous m'avez dit qu'il ne tiendrait qu'à moi de vous voir toujours ; et sur ce pied-là voici ce que j'imagine. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  163. Je ne saurais si tôt quitter ces lieux, d'importantes raisons, que vous saurez quelque jour, m'en empêchent ; mais vous, Phocion, qui êtes le maître de votre sort, attendez ici que je puisse décider du mien ; demeurez près de nous pour quelque temps ; vous y serez dans la solitude, il est vrai ; mais nous y serons ensemble, et le monde peut-il rien offrir de plus doux que le commerce de deux coeurs vertueux qui s'aiment ? (Acte 2, scène 3, AGIS)
  164. Oui, je vous le promets, Agis. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  165. Après ce que vous venez de dire, je ne veux plus appeler le monde que les lieux où vous serez vous-même. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  166. Je suis content : les dieux m'ont fait naître dans l'infortune ; mais puisque vous restez, ils s'apaisent, et voilà le signal des faveurs qu'ils me réservent. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  167. Écoutez aussi, Agis, au milieu du plaisir que j'ai de vous voir si sensible, il me vient une inquiétude ; l'amour peut altérer bientôt de si tendres sentiments ; un ami ne tient point contre une maîtresse. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  168. Vous ne me connaissez pas ; mon éducation, mes sentiments, ma raison, tout lui ferme mon coeur ; il a fait les malheurs de mon sang, et je hais, quand j'y songe, jusqu'au sexe qui nous l'inspire. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  169. Cet aveu change tout entre nous, Seigneur : je vous ai promis de demeurer en ces lieux ; mais la bonne foi me le défend, cela n'est plus possible, et je pars : vous auriez quelque jour des reproches à me faire ; je ne veux point vous tromper, et je vous rends jusqu'à l'amitié que vous m'aviez accordée. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  170. Quel étrange langage me tenez-vous là, Phocion ! (Acte 2, scène 3, AGIS)
  171. Qu'ai-je dit qui puisse vous déplaire ? (Acte 2, scène 3, AGIS)
  172. Rassurez-vous, Agis ; vous ne me regretterez point ; vous avez craint de connaître ce que c'est que la douleur de perdre un ami ; je vais l'éprouver bientôt ; mais vous ne la connaîtrez point. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  173. Vous êtes toujours le mien, Seigneur, mais je ne suis plus le vôtre ; je ne suis qu'un des objets de cette haine dont vous parliez tout à l'heure. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  174. Non, Seigneur ; cet habit vous abuse, il vous cache une fille infortunée qui échappe sous ce déguisement à la persécution de la Princesse. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  175. Je vous y ai rencontré, vous m'avez offert votre amitié, je vous ai vu digne de toute la mienne ; la confiance que je vous marque est une preuve que je vous l'ai donnée, et je la conserverai malgré la haine qui va succéder à la vôtre. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  176. Dans l'étonnement où vous me jetez, je ne saurais plus moi-même démêler ce que je pense. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  177. Et moi, je le démêle pour vous : adieu, Seigneur. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  178. Hermocrate souhaite que je me retire d'ici ; vous m'y souffrez avec peine ; mon départ va vous satisfaire tous deux, et je vais chercher des coeurs dont la bonté ne me refuse pas un asile. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  179. Vous me haïssez, Seigneur. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  180. Non, vous dis-je, arrêtez, Aspasie ; vous êtes dans un état que je plains : je me reprocherais de n'y avoir pas été sensible ; et je presserai moi-même Hermocrate, s'il le faut, de consentir à votre séjour ici, vos malheurs m'y obligent. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  181. Ainsi vous n'agirez plus que par pitié pour moi : que cette aventure me décourage ! (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  182. Je ne vous le conseille pas ; Madame ; il faut que le coeur et la main se suivent. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  183. J'ai toujours entendu dire que le sort le plus triste est d'être uni avec ce qu'on n'aime pas, que la vie alors est un tissu de langueurs ; que la vertu même, en nous secourant, nous accable ; mais peut-être sentez-vous que vous aimerez volontiers celui qu'on vous propose. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  184. Prenez-y donc garde ; surtout si quelque secret penchant vous prévenait pour un autre ; car peut-être aimez-vous ailleurs, et ce serait encore pis. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  185. Non, vous dis-je ; je vous ressemble ; je n'ai jusqu'ici senti mon coeur que par l'amitié que j'ai eu pour vous, et si vous ne me retiriez pas la vôtre, je ne voudrais jamais d'autre sentiment que celui-là. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  186. Sur ce pied-là, ne vous exposez pas à revoir la Princesse ; car je suis toujours le même. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  187. Vous m'aimez donc encore ? (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  188. Toujours, Madame, d'autant plus qu'il n'y a rien à craindre ; puisqu'il ne s'agit entre nous que d'amitié, qui est le seul penchant que je puisse inspirer, et le seul aussi, sans doute, dont vous soyez capable. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  189. Seigneur, personne n'est plus digne que vous de la qualité d'ami : celle d'amant ne vous convient que trop ; mais ce n'est pas à moi à vous le dire. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  190. Voici, je pense, un domestique qui vous cherche : Hermocrate n'est peut-être plus occupé ; souffrez que je vous quitte pour aller le joindre. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  191. Hermocrate n'a point paru ; mais sa soeur vous cherche, et a demandé au jardinier où vous étiez : elle a l'air un peu triste, apparemment que le philosophe ne se rend pas. (Acte 2, scène 4, HERMIDAS)
  192. Vous serez charmée de mon savoir-faire. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  193. J'allais vous trouver, Madame : on m'a appris ce qui se passe ; Hermocrate veut se dédire de la grâce qu'il m'avait accordée, et je suis dans un trouble inexprimable. (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  194. Oui, Phocion ; Hermocrate, par une opiniâtreté qui me paraît sans fondement, refuse de tenir la parole qu'il m'a donnée : vous m'allez dire que je le presse encore ; mais je viens vous avouer que je n'en ferai rien. (Acte 2, scène 5, LÉONTINE)
  195. Vous n'en ferez rien, Léontine ? (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  196. Et vous appelez cela retrouver la raison ? (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  197. Ma tendresse aura borné mes vues ; je n'aurai cherché qu'à vous la dire, je vous l'aurai dite, je me serai mis hors d'état de guérir jamais, j'aurai même espéré de vous toucher, et vous voulez que je vous quitte ! (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  198. Non, Léontine, cela n'est pas possible ; c'est un sacrifice que mon coeur ne saurait plus vous faire : moi, vous quitter ! (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  199. Où voulez-vous que j'en trouve la force ? (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  200. Me l'avez-vous laissée ? (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  201. C'est à votre vertu même à qui je parle, c'est elle que j'interroge ; qu'elle soit juge entre vous et moi. (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  202. Je suis chez vous ; vous m'y avez souffert ; vous savez que je vous aime ; me voilà pénétré de la passion la plus tendre ; vous me l'avez inspirée, et je partirais ! (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  203. Léontine, demandez-moi ma vie, déchirez mon coeur, ils sont tous deux à vous ; mais ne me demandez point des choses impossibles. (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  204. Suis-je obligée, moi, de soutenir cette foule d'expressions passionnées qui vous échappent ? (Acte 2, scène 5, LÉONTINE)
  205. Non, Phocion ; c'est de l'amour que vous voulez m'inspirer, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 5, L?ONTINE)
  206. Ce n'est pas la douleur d'en avoir que vous voulez que je sente, et je ne sentirais que cela : ainsi, retirez-vous, je vous en conjure, et laissez-moi dans l'état où je suis. (Acte 2, scène 5, L?ONTINE)
  207. De grâce, ménagez-moi, Léontine ; je m'égare à la seule idée de partir ; je ne saurais plus vivre sans vous : je vais remplir ces lieux de mon désespoir ; je ne sais plus où je suis ! (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  208. Et parce que vous êtes désolé, il faut que je vous aime ? (Acte 2, scène 5, LÉONTINE)
  209. Est-ce que vous me haïssez ? (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  210. Le seigneur Hermocrate m'a ordonné d'examiner votre conduite, parce qu'il ne vous connaît point. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  211. Dites-lui qu'il se retire, Madame, je vous en prie. (Acte 2, scène 6, PHOCION)
  212. Si vous vous en allez sans promettre de parler pour moi, je ne réponds plus de ma raison. (Acte 2, scène 6, PHOCION)
  213. Plus nécessaire que vous ne pensez, Madame ; vous ne savez pas à qui vous avez affaire : ce Monsieur-là n'est pas si friand de la sagesse que des filles sages ; et je vous avertis qu'il veut déniaiser la vôtre. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  214. Que vous êtes heureux d'être ici !... (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  215. Voyez comme il s'en soucie ; il vous donnera le supplément, si vous voulez. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  216. La voix vous manque, ma chère maîtresse ; Votre coeur prend congé de la compagnie, on le pille actuellement, et je vais faire venir le seigneur Hermocrate à votre secours. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  217. Que la sagesse s'accommode ; mariez-vous ; il y aura encore de la place pour elle : le métier de brave femme a bien son mérite. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  218. Adieu, Madame ; n'oubliez pas la discrétion de votre petit serviteur, qui vous fait ses compliments, et qui ne dira mot. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  219. Tout ceci me paraît un songe : Voyez à quoi vous m'exposez ; mais qui vient encore ? (Acte 2, scène 6, LÉONTINE)
  220. Je vous apporte ce que vous m'avez demandé, Seigneur ; voyez si vous en êtes content ; il serait encore mieux si j'avais travaillé d'après la personne présente. (Acte 2, scène 7, HERMIDAS)
  221. C'est apparemment d'un portrait dont vous parlez, Seigneur ? (Acte 2, scène 7, LÉONTINE)
  222. Donnez, Seigneur, j'observerai ce que vous dites là. (Acte 2, scène 7, HERMIDAS)
  223. Puisque vous avez vos raisons pour ne le pas montrer, je n'insiste plus. (Acte 2, scène 7, LÉONTINE)
  224. Le voilà, Madame ; vous me le rendrez, au moins. (Acte 2, scène 7, PHOCION)
  225. Je ne veux jamais vous perdre de vue ; la moindre absence m'est douloureuse, ne durât-elle qu'un moment ; et ce portrait me l'adoucira ; cependant vous le gardez. (Acte 2, scène 7, PHOCION)
  226. Je ne devrais pas vous le rendre ; mais tant d'amour m'en ôte le courage. (Acte 2, scène 7, LÉONTINE)
  227. Cet amour ne vous en inspire-t-il pas un peu ? (Acte 2, scène 7, PHOCION)
  228. De quelle joie vous me comblez ! (Acte 2, scène 7, PHOCION)
  229. Est-il donc arrêté que je vous aimerai ? (Acte 2, scène 7, LÉONTINE)
  230. Je resterai donc, et vous parlerez à Hermocrate. (Acte 2, scène 7, PHOCION)
  231. Adieu, Phocion, ne vous inquiétez pas ; je me charge du consentement de mon frère. (Acte 2, scène 7, LÉONTINE)
  232. Non, mais j'allions vous rendre compte à son sujet. (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  233. Par ma foi, c'est de vous, et pis d'un garçon qui n'est qu'une fille. (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  234. Vous connaissez bian Phocion ? (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  235. Velà qui est fait, Corine ; il n'y a pus de guarison pour moi, ma mie ; je l'aime trop, cet homme-là, je ne saurais pu que faire ni que dire : Eh mais pourtant, Madame, vous êtes si belle ! (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  236. Mais que vous dit-il, quand vous li parlez, Madame ? (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  237. Mais je vous plains, ce me fait-il. (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  238. n'avez-vous pas honte ? (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  239. Je sis d'avis que vous guarissiez cet enfant-là, noute maître, en tombant itou malade pour elle, et pis la prenre pour minagère ; car en restant garçon ; ça entarre la lignée d'un homme, et ce serait dommage de l'entarrement de la vôtre. (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  240. Li, il prétend vous garder. (Acte 2, scène 10, DIMAS)
  241. Et pis, il ne prétend pas que vous restiais. (Acte 2, scène 10, DIMAS)
  242. Vous l'avez deviné, car le velà qui arrive. (Acte 2, scène 10, DIMAS)
  243. Grand marci à vous. (Acte 2, scène 10, DIMAS)
  244. Aspasie, vous me fuyez quand je vous aborde ? (Acte 2, scène 11, AGIS)
  245. C'est que je me suis tantôt aperçue que vous me fuyiez aussi. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  246. Il y a une personne que j'aime ; mais j'ignore si ce que je sens pour elle est amitié ou amour ; car j'en suis là-dessus à mon apprentissage ; et je venais vous prier de m'instruire. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  247. Cela ne vous est pas difficile ; quand vous êtes venue ici, vous savez que je n'aimais rien. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  248. Oui, et depuis que j'y suis, vous n'avez vu que moi. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  249. Oui, c'est vous, Aspasie, et je vous demande à quoi j'en suis. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  250. Les raisons qui m'ont fait conclure que vous m'aimiez, ne nous sont-elles pas communes, et ne pouvez-vous pas conclure tout seul ? (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  251. Il est vrai que vous n'aviez point encore aimé quand vous êtes arrivée. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  252. Je ne suis plus de même, et je n'ai vu que vous. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  253. Aviez-vous tantôt de la peine à m'éviter ? (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  254. Ne m'évitiez-vous pas à cause que vous aviez le coeur troublé, avec des sentiments que vous n'osiez pas me dire ? (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  255. Me voilà ; vous me pénétrez à merveille. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  256. Oui, vous voilà ; mais je vous avertis que votre coeur n'en ira pas mieux ; et que voilà encore des yeux qui ne me pronostiquent rien de bon là-dessus. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  257. Ils vous regardent avec un grand plaisir ; avec un plaisir qui va jusqu'à l'émotion. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  258. Allons, allons, c'est de l'amour ; il est inutile de vous interroger davantage. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  259. Je donnerais ma vie pour vous ; j'en donnerais mille, si je les avais. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  260. Mais je vous ai dit ce qui se passe dans mon coeur, ne saurais-je point ce qui se passe dans le vôtre ? (Acte 2, scène 11, AGIS)
  261. D'ailleurs, vous n'êtes déjà que trop tendre, que trop embarrassé de votre tendresse, et si je vous disais mon secret, ce serait encore pis. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  262. Vous avez parlé de mes yeux ; il semble que les vôtres m'apprennent que vous n'êtes pas insensible. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  263. Pour de mes yeux, je n'en réponds point ; ils peuvent bien vous dire que je vous aime ; mais je n'aurai pas à me reprocher de vous l'avoir dit, moi. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  264. Oui, cela est vrai ; vous l'avez deviné, et ce n'est pas ma faute. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  265. Et le seigneur Hermocrate qui vous gouverne... (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  266. Cependant il faut que je le voie avant qu'il vous parle ; car il pourrait bien vous renvoyer dès aujourd'hui, et nous avons besoin d'un peu de temps pour voir ce que nous ferons. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  267. C'est bien dit, Agis ; allez-y dès ce moment ; il faudra bien nous retrouver, car j'ai bien des choses à vous dire. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  268. Je vous laisse, aimable Aspasie, et vais travailler pour votre séjour ici ; Hermocrate ne sera peut-être plus occupé. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  269. Vous paraissez donc enfin, Hermocrate ? (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  270. Pour dissiper le penchant qui m'occupe, n'avez-vous imaginé que l'ennui où vous me laissez ? (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  271. Il ne vous réussira pas, je n'en suis que plus triste, et n'en suis pas moins tendre. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  272. Différentes affaires m'ont retenu, Aspasie ; mais il ne s'agit plus de penchant ; votre séjour ici est désormais impraticable ; il vous ferait tort ; Dimas sait qui vous êtes. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  273. Vous, dirai-je plus ? (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  274. Il sait le secret de votre coeur ; il vous a entendu ; ne nous fions ni l'un ni l'autre à la discrétion de ses pareils. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  275. Il y va de votre gloire, il faut vous retirer. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  276. Eh dans quel état me renvoyez-vous ? (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  277. Qu'avez-vous fait pour me guérir ? (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  278. Que votre trouble finisse à ce que je vais vous dire. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  279. Vous m'avez cru sage ; vous m'avez aimé sur ce pied-là : je ne le suis point. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  280. Un vrai sage croirait en effet sa vertu comptable de votre repos ; mais savez-vous pourquoi je vous renvoie ? (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  281. C'est que j'ai peur que votre secret n'éclate, et ne nuise à l'estime qu'on a pour moi ; c'est que je vous sacrifie à l'orgueilleuse crainte de ne pas paraître vertueux, sans me soucier de l'être ; c'est que je ne suis qu'un homme vain, qu'un superbe, à qui la sagesse est moins chère que la méprisable et frauduleuse imitation qu'il en fait. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  282. Seigneur, n'avez-vous que cette industrie-là contre moi ? (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  283. Vous augmentez mes faiblesses en exposant l'opprobre dont vous avez l'impitoyable courage de couvrir les vôtres. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  284. Vous dites que vous n'êtes point sage ! (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  285. Et vous étonnez ma raison par la preuve sublime que vous me donnez du contraire ! (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  286. M'avez-vous cru susceptible de tous les ravages que l'amour fait dans le coeur des autres hommes ? (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  287. Reconnaissez-vous Hermocrate à ce portrait ? (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  288. Vous parlez de ma gloire : en est-il qui vaille celle de vous avoir causé le moindre des mouvements que vous dites ? (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  289. Non, c'en est fait, Seigneur, je ne vous demande plus le repos de mon coeur ; vous me le rendez par l'aveu que vous me faites ; vous m'aimez, je suis tranquille et charmée. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  290. Vous me garantissez notre union. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  291. Il me reste un mot à vous dire, et je finis par là. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  292. Je révélerai votre secret ; je déshonorerai cet homme que vous admirez ; et son affront rejaillira sur vous-même, si vous ne partez. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  293. Seigneur, je pars : mais je suis sûre de ma vengeance ; puisque vous m'aimez, votre coeur me la garde. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  294. Jouissez, si vous voulez, d'une sagesse sauvage, dont mon infortune va vous assurer la durée cruelle. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  295. Je suis venue vous demander du secours contre mon amour ; vous ne m'en avez point donné d'autre que m'avouer que vous m'aimiez ; c'est après cet aveu que vous me renvoyez ; après un aveu qui redouble ma tendresse ! (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  296. Les dieux détesteront cette même sagesse conservée aux dépens d'un jeune coeur que vous avez trompé, dont vous avez trahi la confiance, dont vous n'avez point respecté les intentions vertueuses, et qui n'a servi que de victime à la férocité de vos opinions. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  297. Vous me désolez, et vous voulez que je me taise ! (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  298. Vous m'attendrissez plus que vous ne pensez ; mais n'éclatez point. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  299. Rendez-moi donc cela ; de quel droit le retenez-vous ? (Acte 2, scène 13, HERMIDAS)
  300. Que veut dire le bruit que vous faites ? (Acte 2, scène 13, HERMOCRATE)
  301. Ce n'était point des mots ni des paroles, c'était un visage qu'il écrivait ; et ce visage-là, c'était vous, Seigneur Hermocrate. (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  302. Votre propre visage, à l'exception qu'il est plus court que celui que vous portez ; le nez que vous avez ordinairement tient lui seul plus de place que vous tout entier dans ce minois : Est-ce qu'il est permis de rapetisser la face des gens, de diminuer la largeur de leur physionomie ? (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  303. Tenez, regardez la mine que vous faites là-dedans. (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  304. N'oubliez pas de vous faire rendre les deux tiers de votre visage. (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  305. Pourquoi m'avez-vous donc peint ? (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  306. Vous me faites trop d'honneur. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  307. Taisez-vous, Corine. (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  308. Que dites-vous, Aspasie ? (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  309. Eh, comment à présent voulez-vous que je l'ignore ? (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  310. Brisons là-dessus ; vous me faites rougir. (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  311. Corine, pourquoi avez-vous été surprise ? (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  312. Vous triomphez, Aspasie ; vous l'emportez, je me rends. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  313. Sur ce pied-là, je vous pardonne la confusion dont ma victoire me couvre. (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  314. Reprenez ce portrait, il vous appartient, Madame. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  315. Rien ne doit vous empêcher de le reprendre. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  316. Sur ce pied-là, vous devez estimer le mien, et le voilà ; marquez-moi qu'il vous est cher. (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  317. Me trouvez-vous assez humilié ? (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  318. Je ne vous dispute plus rien. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  319. C'est l'instant où je triomphe, dites-vous ; ne le laissons pas perdre, il est précieux : vos yeux me regardent avec une tendresse que je voudrais bien qu'on recueillît, afin d'en conserver l'image. (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  320. Vous ne voyez point vos regards, ils sont charmants, Seigneur. (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  321. Seigneur, un peu de côté, je vous prie ; daignez m'envisager. (Acte 2, scène 14, HERMIDAS)
  322. À quoi me réduisez-vous ? (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  323. Vous le voulez, Aspasie ? (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  324. Je venais vous prier, Seigneur, de nous laisser Phocion pour quelque temps ; mais j'augure que vous y consentez, et qu'il est inutile que je vous en parle. (Acte 2, scène 15, AGIS)
  325. Vous souhaitez donc qu'il reste, Agis ? (Acte 2, scène 15, HERMOCRATE)
  326. Je vous avoue que j'aurais été très fâché qu'il partît, et que rien ne saurait me faire tant de plaisir que son séjour ici ; on ne saurait le connaître sans l'estimer, et l'amitié suit aisément l'estime. (Acte 2, scène 15, AGIS)
  327. J'ignorais que vous fussiez déjà si charmés l'un de l'autre. (Acte 2, scène 15, HERMOCRATE)
  328. Peut-être que j'interromps la conversation que vous avez ensemble, et c'est à quoi j'attribue la froideur avec laquelle vous m'écoutez ; ainsi je me retire. (Acte 2, scène 15, AGIS)
  329. Je ne sais ce que j'en dois croire ; depuis qu'il est avec moi, je n'ai rien vu qui l'intéressât tant que vous : vous connaît-il ? (Acte 2, scène 16, HERMOCRATE)
  330. Lui avez-vous découvert qui vous êtes, et m'abuseriez-vous ? (Acte 2, scène 16, HERMOCRATE)
  331. Seigneur, vous me comblez de joie : Vous m'avez dit que vous aviez été jaloux ; il ne me restait plus que le plaisir de le voir moi-même, et vous me le donnez : mon coeur vous remercie de l'injustice que vous me faites. (Acte 2, scène 16, PHOCION)
  332. Il s'agit pourtant de me justifier : Agis n'est pas loin, je le vois encore ; qu'il revienne, rappelons-le, Seigneur ; je vais le chercher moi-même ; je vais lui parler, et vous verrez si je mérite vos soupçons. (Acte 2, scène 16, PHOCION)
  333. Non, Aspasie, je reconnais mon erreur ; votre franchise me rassure ; ne l'appelez pas, je me rends ; il ne faut pas encore que l'on sache que je vous aime : laissez-moi le temps de disposer tout. (Acte 2, scène 16, HERMOCRATE)
  334. J'y consens : voici votre soeur, et je vous laisse ensemble. (Acte 2, scène 16, PHOCION)
  335. vous voilà, mon frère ; je vous demande à tout le monde. (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  336. Que me voulez-vous, Léontine ? (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  337. À quoi en êtes-vous avec Phocion ? (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  338. Êtes-vous toujours dans le dessein de le renvoyer ? (Acte 2, scène 17, L?ONTINE)
  339. Il m'a tantôt marqué tant d'estime pour vous, il m'en a dit tant de bien, que je lui ai promis qu'il resterait, et que vous y consentiriez ; je lui en ai donné ma parole : son séjour sera court, et ce n'est pas la peine de m'en dédire. (Acte 2, scène 17, L?ONTINE)
  340. Non, Léontine ; vous savez mes égards pour vous, et je ne vous en dédirai point : dès que vous avez promis, il n'y a plus de réplique ; il restera tant qu'il voudra, ma soeur. (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  341. Je vous rends grâce de votre complaisance, mon frère ; et en vérité Phocion mérite bien qu'on l'oblige. (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  342. Vous avez raison ; on y a des moments de tristesse. (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  343. Je m'y ennuie souvent moi-même ; j'ai le courage de vous le dire. (Acte 2, scène 17, L?ONTINE)
  344. Qu'appelez-vous courage ? (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  345. Et vous, qui êtes aimable et plus jeune que moi, je ne suis pas en peine de vous non plus. (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  346. Oui, mon frère, peu de jeunes gens vont de pair avec vous ; et le don de votre coeur ne sera pas négligé. (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  347. Et moi, je vous assure qu'on n'attendra pas d'avoir le vôtre pour vous donner le sien. (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  348. Vous ne seriez donc pas étonné que j'eusse quelques vues ? (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  349. J'ai toujours été surpris que vous n'en eussiez pas. (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  350. Mais, vous qui parlez, pourquoi n'en auriez-vous pas aussi ? (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  351. J'ai quelques ordres à donner, et je vous suis. (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  352. Oui, Madame ; Dimas, sans savoir pourquoi, m'a fourni un homme à qui je les ai remises ; et comme la distance d'ici au château est petite, vous aurez bientôt des nouvelles. (Acte 3, scène 1, HERMIDAS)
  353. Mais quel ordre donnez-vous au seigneur Ariston, à qui s'adressent vos lettres ? (Acte 3, scène 1, HERMIDAS)
  354. Mais vous n'êtes pas quitte de Léontine ; la voilà qui vous cherche. (Acte 3, scène 1, HERMIDAS)
  355. J'ai un mot à vous dire, mon cher Phocion ; le sort en est jeté ; nos embarras vont finir. (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  356. Je vous ai dit que c'est un spectacle que je ne voulais pas donner ici, mais les mesures que nous avons prises ne me paraissent pas décentes ; vous avez envoyé chercher un équipage, qui doit nous attendre à quelques pas de la maison, n'est-il pas vrai ? (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  357. Ne vaudrait-il pas mieux, au lieu de nous en aller ensemble, que je partisse la première, et que je me rendisse à la ville en vous attendant ? (Acte 3, scène 2, L?ONTINE)
  358. Oui-da, vous avez raison ; partez, c'est fort bien dit. (Acte 3, scène 2, PHOCION)
  359. Je vais dès cet instant me mettre en état de cela, et dans deux heures je ne serai pas ici ; mais, Phocion, hâtez-vous de me suivre. (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  360. Commencez par me quitter, pour vous hâter vous-même. (Acte 3, scène 2, PHOCION)
  361. Que d'amour ne me devez-vous pas ! (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  362. Je sais que le vôtre est impayable, mais ne vous amusez point. (Acte 3, scène 2, PHOCION)
  363. Il n'y avait que vous dans le monde capable de m'engager à la démarche que je fais. (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  364. La démarche est innocente, et vous n'y courez aucun hasard ; allez vous y préparer. (Acte 3, scène 2, PHOCION)
  365. Et puissiez-vous y répondre par le vôtre car votre lenteur m'impatiente. (Acte 3, scène 2, PHOCION)
  366. Je vous avoue que je ne sais quoi de triste s'empare quelquefois de moi. (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  367. Ne vous impatientez plus, je pars : car voici mon frère, que je ne veux point voir dans ce moment-ci. (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  368. Hermocrate, je vous croyais occupé à vous arranger pour votre départ. (Acte 3, scène 3, PHOCION)
  369. Charmante Aspasie, si vous saviez combien je suis combattu ! (Acte 3, scène 3, HERMOCRATE)
  370. Si vous saviez combien je suis lasse de vous combattre ! (Acte 3, scène 3, PHOCION)
  371. On n'est jamais sûr de rien avec vous. (Acte 3, scène 3, PHOCION)
  372. Votre coeur fait bien des façons, Hermocrate ; soyez agité tant que vous voudrez ; mais partez, puisque vous ne voulez pas faire le mariage ici. (Acte 3, scène 3, PHOCION)
  373. Il me reste encore une chose à vous dire, et qui m'embarrasse beaucoup. (Acte 3, scène 3, HERMOCRATE)
  374. Vous ne finissez rien, il y a toujours un reste. (Acte 3, scène 3, PHOCION)
  375. Vous confierai-je tout ? (Acte 3, scène 3, HERMOCRATE)
  376. Je vous ai abandonné mon coeur, et je vais être à vous, ainsi il n'y a plus rien à vous cacher. (Acte 3, scène 3, HERMOCRATE)
  377. Vous avez entendu parler de Cléomène ; Agis est son fils, échappé de la prison dès son enfance. (Acte 3, scène 3, HERMOCRATE)
  378. S'il n'y avait pas un trône à gagner en pardonnant, vous auriez raison, mais le prix du pardon gâte tout ; quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas de cela. (Acte 3, scène 3, HERMOCRATE)
  379. Voilà, je pense, tout ce que vous avez à me dire ; allez prendre vos mesures pour partir. (Acte 3, scène 3, PHOCION)
  380. Je vous saluons, Madame. (Acte 3, scène 4, DIMAS)
  381. Que me voulez-vous ? (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  382. comme dit stautre, vous avons-je fait de bonne besogne ? (Acte 3, scène 4, DIMAS)
  383. Oui, vous m'avez bien servie tous deux. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  384. Et voute ouvrage à vous, est-il avancé ? (Acte 3, scène 4, DIMAS)
  385. Fort bien ; puisqu'il vous attend, ne nous pressons pas. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  386. Tantôt vous étiez garçon, ce qui n'était pas vrai ; tantôt vous étiez une fille, ce que je ne savons pas. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  387. Des portraits pour attraper les visages que vous donneriez pour rien, et qui ont pris le barbouillage de leur mine pour argent comptant. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  388. Mais achèverez-vous ? (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  389. Combian voulez-vous bailler de la finale ? (Acte 3, scène 4, DIMAS)
  390. Ne vous ai-je pas promis de faire votre fortune ? (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  391. Mes enfants, vous êtes des insolents. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  392. Vous me fâchez ; et voici ma réponse. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  393. C'est que, si vous me nuisez, si vous n'êtes pas discrets, je vous ferai expier votre indiscrétion dans un cachot. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  394. Vous ne savez pas qui je suis ; et je vous avertis que j'en ai le pouvoir. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  395. Si au contraire vous gardez le silence, je tiendrai toutes les promesses que je vous ai faites. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  396. Quant à présent, retirez-vous, je vous l'ordonne ; et réparez votre faute par une prompte obéissance. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  397. Je vous retrouve donc, Aspasie, et je puis un moment vous parler en liberté. (Acte 3, scène 5, AGIS)
  398. J'ai presque haï Hermocrate et Léontine de toute l'amitié qu'ils vous marquent ; mais qui est-ce qui ne vous aimerait pas ? (Acte 3, scène 5, AGIS)
  399. Que vous êtes aimable, Aspasie, et qu'il m'est doux de vous aimer ! (Acte 3, scène 5, AGIS)
  400. Que je me plais à vous l'entendre dire, Agis ! (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  401. Vous saurez bientôt, à votre tour, de quel prix votre coeur est pour le mien. (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  402. Je ne vous ai pas tout dit, Agis ; vous ne me connaissez pas encore. (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  403. Je connais vos charmes ; je connais la douceur des sentiments de votre âme, rien ne peut m'arracher à tant d'attraits, et c'en est assez pour vous adorer toute ma vie. (Acte 3, scène 5, AGIS)
  404. Mais plus il m'est cher, et plus je crains de le perdre ; je vous ai déguisé qui j'étais, et ma naissance vous rebutera peut-être. (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  405. vous ne savez pas qui je suis moi-même, ni tout l'effroi que m'inspire pour vous la pensée d'unir mon sort au vôtre. (Acte 3, scène 5, AGIS)
  406. De qui parlez-vous, Agis ? (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  407. Quelle princesse haïssez-vous tant ? (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  408. Je ne vous laisse que pour un moment, Agis, et je reviens dès qu'il vous aura quitté. (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  409. Ma destinée avec vous ne dépend plus que d'un mot. (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  410. Vous me haïssez, sans le savoir pourtant. (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  411. On ne me donne pas le temps de vous en dire davantage. (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  412. Arrêtez, Prince, il faut que je vous parle... (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  413. Je ne sais par où commencer ce que j'ai à vous dire. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  414. Ce que vous n'auriez peut-être jamais imaginé ; ce que j'ai honte de vous avouer ; mais ce que, toute réflexion faite, il faut pourtant vous apprendre. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  415. Que vous serait-il donc arrivé ? (Acte 3, scène 7, AGIS)
  416. Vous savez ce que je pensais de la passion qu'on appelle amour. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  417. Et il me semble que vous exagériez un peu là-dessus. (Acte 3, scène 7, AGIS)
  418. Oui, cela se peut bien ; mais que voulez-vous ? (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  419. Il n'en faut pas douter, vous tombiez dans l'excès. (Acte 3, scène 7, AGIS)
  420. Vous avez raison ; je pense comme vous ; car que ne disais-je pas ? (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  421. Un sentiment qui pourrait bien se venger un jour du mépris que vous en avez fait. (Acte 3, scène 7, AGIS)
  422. Vous m'en menacez trop tard. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  423. Faut-il vous dire tout ? (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  424. Préparez-vous à me voir changer bientôt d'état, à me suivre, si vous m'aimez : je pars aujourd'hui, et je me marie. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  425. Et moi je vous en félicite : il vous manquait de connaître ce que c'était que le coeur. (Acte 3, scène 7, AGIS)
  426. Si vous saviez au reste avec quel excès d'amour, avec quelle industrie de passion on est venu me surprendre, vous augureriez mal d'un coeur qui ne se serait pas rendu. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  427. Je veux qu'on se retire ; je crois même que c'est à vous à qui on en veut ; on me jure que non. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  428. Pour me convaincre, on me dit : Je vous aime ; en doutez-vous ? (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  429. Ma main, ma fortune, tout est à vous avec mon coeur : donnez-moi le vôtre ou guérissez le mien ; cédez à mes sentiments, ou apprenez-moi à les vaincre ; rendez-moi mon indifférence, ou partagez mon amour ; et l'on me dit tout cela avec des charmes, avec des yeux, avec des tons qui auraient triomphé du plus féroce de tous les hommes. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  430. Je viens vous avertir d'une petite absence que je vais faire à la ville, mon frère. (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  431. Hé chez qui allez-vous donc, Léontine ? (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  432. Vous partez, mon frère ! (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  433. Hé chez qui allez-vous à votre tour ? (Acte 3, scène 8, L?ONTINE)
  434. Il est assez particulier que nous y ayons tous deux affaire ; vous vous souvenez de ce que vous m'avez dit tantôt : votre voyage ne cache-t-il pas quelque mystère ? (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  435. Voilà une question qui me ferait douter des motifs du vôtre ; vous vous souvenez aussi des discours que vous m'avez tenus ? (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  436. Dès que vous parlez sur ce ton-là, je n'aurai pas moins de franchise que vous ; je ne vais point chez Criton. (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  437. Hé bien, je vous en offre autant. (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  438. Tant mieux, Hermocrate, et grâce à notre mutuelle confidence, je crois que celui que j'aime et moi, nous nous épargnerons les frais du départ : il est ici, et puisque vous savez tout, ce n'est pas la peine de nous aller marier plus loin. (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  439. Vous avez raison, et je ne partirai point non plus ; nos mariages se feront ensemble, car celle à qui je me donne est ici aussi. (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  440. Celui pour lequel vous me parliez tantôt ? (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  441. Vous l'épousez, dites-vous ? (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  442. Vous n'y rêvez pas ? (Acte 3, scène 8, L?ONTINE)
  443. Mais ne vous trompez-vous pas ? (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  444. Voici le sien, le reconnaissez-vous ? (Acte 3, scène 8, L?ONTINE)
  445. Vous aussi, Agis ? (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  446. Mais qu'avez-vous, Agis ? (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  447. Vous ne me regardez pas ? (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  448. Que venez-vous faire ici ? (Acte 3, scène 9, AGIS)
  449. Qui de nous trois doit vous épouser, d'Hermocrate, de Léontine ou de moi ? (Acte 3, scène 9, AGIS)
  450. Je vous entends ; tout est découvert. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  451. N'avez-vous pas votre portrait à me donner, comme aux autres ? (Acte 3, scène 9, AGIS)
  452. Les autres n'auraient pas eu ce portrait, si je n'avais pas eu dessein de vous donner la personne. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  453. Je ne sais de quels noms vous appeler. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  454. Laissez-moi, vous dis-je. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  455. Non, je ne vous quitte plus ; craignez d'être le plus ingrat de tous les hommes, si vous ne m'écoutez pas. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  456. Moi, que vous avez trompé ! (Acte 3, scène 9, AGIS)
  457. C'est pour vous que j'ai trompé tout le monde, et je n'ai pu faire autrement ; tous mes artifices sont autant de témoignages de ma tendresse, et vous insultez, dans votre erreur, au coeur le plus tendre qui fut jamais. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  458. Je ne suis point en peine de vous calmer ; tout l'amour que vous me devez, tout celui que j'ai pour vous, vous ne le savez pas. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  459. Vous m'aimerez, vous m'estimerez, vous me demanderez pardon. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  460. J'ai tout employé pour abuser des coeurs dont la tendresse était l'unique voie qui me restait pour obtenir la vôtre, et vous étiez l'unique objet de tout ce qu'on m'a vu faire. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  461. Puis-je vous en croire, Aspasie ? (Acte 3, scène 9, AGIS)
  462. Dimas et Arlequin, qui savent mon secret, qui m'ont servie, vous confirmeront ce que je vous dis là ; interrogez-les, mon amour ne dédaigne pas d'avoir recours à leur témoignage. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  463. Ce que vous me dites là est-il possible, Aspasie ? (Acte 3, scène 9, AGIS)
  464. On n'a donc jamais tant aimé que vous le faites. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  465. Ce n'est pas là tout ; cette Princesse, que vous appelez votre ennemie et la mienne... (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  466. S'il est vrai que vous m'aimiez, peut-être un jour vous fera-t-elle pleurer ma mort ; elle n'épargnera pas le fils de Cléomène. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  467. Je suis en état de vous rendre l'arbitre de son sort. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  468. Disposez vous-même de sa vie ; c'est son coeur ici qui vous la livre. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  469. Vous Léonide, Madame ? (Acte 3, scène 9, AGIS)
  470. Je vous disais que vous ignoriez tout mon amour, et le voilà tout entier. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  471. Je ne puis plus vous exprimer le mien. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  472. Et celui-ci, fourbe que vous êtes ? (Acte 3, scène 10, LÉONTINE)
  473. Voulez-vous que je les reprenne, et que je vous rende les vôtres ? (Acte 3, scène 10, PHOCION)
  474. Qui êtes-vous ? (Acte 3, scène 10, HERMOCRATE)
  475. Je vais vous les dire, mais laissez-moi parler à Corine qui vient à nous. (Acte 3, scène 10, PHOCION)
  476. Noute maître, je vous avartis qu'il y a tout plain d'hallebardiers au bas de noute jardrin ; et pis des soudards et pis des carrioles dorées. (Acte 3, scène 11, DIMAS)
  477. Il est temps de partir ; vos gardes vous attendent. (Acte 3, scène 11, PHOCION)
  478. Vous, Hermocrate, et vous, Léontine, qui d'abord refusiez tous deux de me garder, vous sentez le motif de mes feintes : je voulais rendre le trône à Agis, et je voulais être à lui. (Acte 3, scène 11, PHOCION)
  479. Sous mon nom j'aurais peut-être révolté son coeur, et je me suis déguisée pour le surprendre ; ce qui n'aurait encore abouti à rien, si je ne vous avais pas abusés vous-mêmes. (Acte 3, scène 11, PHOCION)
  480. Au reste, vous n'êtes point à plaindre, Hermocrate ; je laisse votre coeur entre les mains de votre raison. (Acte 3, scène 11, PHOCION)
  481. Pour vous, Léontine, mon sexe doit avoir déjà dissipé tous les sentiments que vous avait inspirés mon artifice. (Acte 3, scène 11, PHOCION)

LA SURPRISE DE L'AMOUR (1723)

  1. Pardi, cela me fait tout le contraire, à moi, quand ces émotions-là me prennent, c'est alors que ma résolution branle : enseignez-moi donc à en faire mon profit comme vous. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  2. Et moi, Monsieur, je vous assure que je vous aime cent fois plus aussi que de coutume, à cause que vous avez la bonté de m'aimer tant : je ne veux plus voir de femmes, non plus que vous ; cela n'a point de conscience, j'ai pensé crever de l'infidélité de Margot, les passe-temps de la campagne, votre conversation et la bonne nourriture m'ont un peu remis, je n'aime plus cette Margot, seulement quelquefois son petit nez me trotte encore dans la tête : mais quand je ne songe point à elle, je n'y gagne rien, car je pense à toutes les femmes en gros, et alors les émotions de coeur, que vous dites viennent me tourmenter ; je cours, je saute, je chante, je danse, je n'ai point d'autre secret pour me chasser cela, mais ce secret-là n'est que de l'onguent miton-mitaine ; je suis dans un grand danger, et puisque vous m'aimez tant, ayez la charité de me dire comment je ferai, pour devenir fort quand je suis faible. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  3. Eh, mon cher enfant, la vipère n'ôte que la vie ; Femmes, vous nous ravissez notre raison, notre liberté, notre repos, vous nous ravissez à nous-mêmes, et vous nous laissez vivre, ne voilà-t-il pas des hommes en bel état après, des pauvres fous, des hommes troublés, ivres de douleur ou de joie, toujours en convulsion, des esclaves, et à qui appartiennent ces esclaves ? (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  4. Le coeur d'une femme se donne sa secousse à lui-même, il part sur un mot qu'on dit, sur un mot qu'on ne dit pas, sur une contenance : elle a beau vous avoir dit qu'elle aime, le répète-t-elle vous l'apprenez toujours, vous ne le saviez pas encore : ici par une impatience, par une froideur, par une imprudence, par une distraction, en baissant les yeux, en les relevant, en sortant de sa place, en y restant, enfin c'est de la jalousie, du calme, de l'inquiétude, de la joie, du babil, et du silence de toutes couleurs, et le moyen de ne pas s'enivrer du plaisir que cela donne ; le moyen de se voir adorer sans que la tête vous tourne, pour moi, j'étais tout aussi sot que les autres amants ; je me croyais un petit prodige, mon mérite m'étonnait : ah, qu'il est mortifiant d'en rabattre, c'est aujourd'hui ma bêtise qui m'étonne, l'homme prodigieux a disparu, et je n'ai trouvé qu'une dupe à la place. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  5. Eh bien, Monsieur, queussi, queumi, voilà mon histoire, j'étais tout aussi sot que vous : vous faites pourtant un portrait qui fait venir l'envie de l'original. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  6. Bon, bon, c'est que vous voulez m'attraper peut-être. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  7. Monsieur, c'est que je voulions vous parler d'une petite affaire. (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  8. C'est que, ne vous déplaise... (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  9. Mais vous vous fâcherez. (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  10. Monsieur, vous avez dit, il y a queuque temps, que vous ne vouliez pas que j'eussions de galants. (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  11. Je vians pourtant vous demander un petit privilège. (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  12. Est-ce que vous croyez que je sommes comme vos girouettes de Paris, qui tournent à tout vent. (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  13. Allez, allez, si quelqu'un de nous deux se plante là, ce sera li qui me plantera, et non pas moi. à tout hasard, notre monsieur, donnez-moi tant seulement une petite parmission de mariage, c'est pour ça que j'avons prins la liberté de vous attaquer. (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  14. Oui, Monsieur, voilà tout fin dret ce que c'est, et Jacqueline a itou queuque doutance que vous vourez bian de votre grâce, et pour l'amour de son sarvice, et de stilà de son père et de sa mère, qui vous ont tant sarvi quand ils n'étient pas encore défunts, tant y a, Monsieur excusez l'importunance, c'est que je sommes pauvres, et tout franchement, pour vous le couper court... (Acte 1, scène 3, PIERRE)
  15. C'est donc, ne vous en déplaise, que je voulons nous marier, et, comme ce dit l'autre, ce n'est pas le tout qu'un pourpoint, s'il n'y a des manches ; c'est ce qui fait, si vous parmettez que je vous le disions en bref... (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  16. C'est que j'avons queuque espérance que vous nous baillerez queuque chose en entrée de ménage. (Acte 1, scène 3, JACQUELINE)
  17. Vous avez entendu parler de cette comtesse qui a acheté depuis un an cette belle maison près de la vôtre ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  18. Eh bien, on m'a dit que cette comtesse est ici, et qu'elle veut vous parler : j'ai mauvaise opinion de cela. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  19. Que le ciel vous maintienne dans cette bonne disposition. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  20. Hélas, Monsieur, j'espère en vous et en votre assistance. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  21. Un petit mot, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  22. Oserait-on vous demander d'où vient cette férocité qui vous prend à vous et à votre maître ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  23. Remarquez-vous qu'il n'ose nous regarder, Madame : allons, allons, levez la tête, et rendez-nous compte de la sottise que vous venez de faire. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  24. Ce n'est pas votre faute, c'est la nature qui vous a bâties comme cela, et moi j'ai fait voeu aussi. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  25. Je le vois là qui m'attend, je m'en vais l'appeler ; Monsieur, Madame dit qu'elle ne se soucie point de vous : vous n'avez qu'à venir, elle veut vous dire un mot. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  26. Madame, puis-je vous rendre quelque service ? (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  27. Monsieur, je vous demande pardon de la liberté que j'ai prise ; mais il y a le neveu de mon fermier qui cherche en mariage une jeune paysanne de chez vous. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  28. Ils ont peur que vous ne consentiez pas à ce mariage, ils m'ont priée de vous engager à les aider de quelque libéralité, comme de mon côté j'ai dessein de le faire. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  29. Voilà, Monsieur, tout ce que j'avais à vous dire quand vous vous êtes retiré. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  30. Madame, j'aurai tous les égards que mérite votre recommandation, et je vous prie de m'excuser si j'ai fui ; mais je vous avoue que vous êtes d'un sexe avec qui j'ai cru devoir rompre pour toute ma vie : cela vous paraîtra bien bizarre. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  31. Je ne chercherai point à me justifier ; car il me reste un peu de politesse, et je craindrais d'entamer une matière qui me met toujours de mauvaise humeur, et si je parlais, il pourrait, malgré moi m'échapper des traits d'une incivilité qui vous déplairait, et que mon respect vous épargne. (Acte 1, scène 7, L?LIO)
  32. Mort_de_ma_vie, Madame, est-ce que ce discours-là ne vous remue pas la bile ? (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  33. Allez, Monsieur, tous les renégats font mauvaise fin : vous viendrez quelque jour crier miséricorde et ramper aux pieds de vos maîtres, et ils vous écraseront comme un serpent. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  34. Si Madame n'était pas présente, je vous dirais franchement, que je ne vous crains, ni ne vous aime. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  35. Ne vous gênez point, Monsieur. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  36. Tout ce que nous disons ici ne s'adresse point à vous ; regardons-nous comme hors d'intérêt. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  37. Et sur ce pied-là, peut-on vous demander ce qui vous fâche si fort contre les femmes ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  38. Madame, dispensez-moi de vous le dire ; c'est un récit que j'accompagne ordinairement de réflexions où votre sexe ne trouve pas son compte. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  39. Je vous devine, c'est une infidélité qui vous a donné tant de colère. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  40. Votre maîtresse cessa-t-elle de vous aimer, pour en aimer un autre ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  41. En doutez-vous, Madame ? (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  42. Vous eûtes un successeur ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  43. Comment, cela vous étonne ? (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  44. Voilà pourtant les femmes, et ces actions doivent vous mettre en pays de connaissance. (Acte 1, scène 7, L?LIO)
  45. J'ai cru d'abord moi, qu'elle n'avait fait que se dégoûter de vous, et de l'amour, et je lui pardonnais en faveur de cela, la sottise qu'elle avait eue de vous aimer. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  46. Quand je dis vous, je parle des hommes en général. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  47. Je suis de votre sentiment, cette femme-là est tout à fait méprisable ; amant pour amant, il valait autant que vous déshonorassiez sa raison qu'un autre. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  48. Je vous avoue, que je ne m'attendais pas à cette chute-là. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  49. Courage Monsieur, vous voilà tout déferré : décochez-lui-moi quelque trait bien hétéroclite, qui sente bien l'original. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  50. Vous avez fait des merveilles d'abord. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  51. Elle ne fera pas fortune chez vous. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  52. On voit bien que vous êtes fâchée, Madame. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  53. Mais y songez-vous ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  54. Monsieur, vous êtes bien curieux d'être humilié dans vos confrères. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  55. Si je parlais, vous seriez tout étonné de vous trouver de cent piques au-dessous de nous. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  56. Vous demandez ce que votre espèce a de comique, qui, pour se mettre à son aise a eu besoin de se réserver un privilège d'indiscrétion, d'impertinence, et de fatuité, qui suffoquerait, si elle n'était babillarde, si sa misérable vanité n'avait pas ses coudées franches, s'il ne lui était pas permis de déshonorer un sexe qu'elle ose mépriser pour les mêmes choses, dont l'indigne qu'elle est, fait sa gloire. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  57. Fiez-vous à moi, Monsieur, vous ne connaissez pas votre misère, j'oserai vous le dire : vous voilà bien irrité contre les femmes ; je suis peut-être, moi, la moins aimable de toutes. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  58. Tout hérissé de rancune que vous croyez être, moyennant deux ou trois coups d'oeil flatteurs qu'il m'en coûterait, grâce à la tournure grotesque de l'esprit de l'homme, vous m'allez donner la comédie. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  59. Je vous défie de me faire payer ce tribut de folie-là. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  60. Ma foi, Madame, cette expérience-là vous porterait malheur. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  61. Madame, peu de femmes sont aussi aimables que vous, vous l'êtes tout autant que je suis sûr que vous croyez l'être ; mais s'il n'y a que la comédie dont vous parlez qui puisse vous réjouir, en ma conscience, vous ne rirez de votre vie. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  62. En ma conscience, vous me la donnez tous les deux, la comédie, cependant si j'étais à la place de Madame, le défi me piquerait, et je ne voudrais pas en avoir le démenti. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  63. Non, la partie ne me pique point, je la tiens gagnée ; mais comme à la campagne il faut voir quelqu'un, soyons amis pendant que nous y resterons, je vous promets sûreté, nous nous divertirons, vous à médire des femmes, et moi à mépriser les hommes. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  64. On n'a qu'à vous en croire, les hommes tireront à l'orient, les femmes à l'occident, cela fera de belles productions, et nos petits-neveux auront bon air. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  65. Eh morbleu, pourquoi prêcher la fin du monde, cela coupe la gorge à tout : soyons raisonnables, condamnez les amants déloyaux, les conteurs de sornettes, à être jetés dans la rivière, une pierre au col, à merveille : enfermez les coquettes entre quatre murailles ; fort bien, mais les amants fidèles, dressez-leur de belles et bonnes statues pour encourager le public ; vous riez adieu, pauvres brebis égarées : pour moi, je vais travailler à la conversion d'Arlequin. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  66. À votre égard, que le ciel vous assiste, mais il serait curieux de vous voir chanter la palinodie, je vous y attends. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  67. Je vous quitte, Monsieur, j'ai quelque ordre à donner, n'oubliez pas de grâce ma recommandation pour ces paysans. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  68. Ne me trompé-je point, est-ce vous que je vois, Madame_la_Comtesse ? (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  69. Que trouvez-vous donc là de si étrange ? (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  70. Songez-vous à tous les millions de femmes qu'il y a dans le monde, au couchant, au levant, au septentrion, au midi, Européennes, Asiatiques, Africaines, Américaines, blanches, noires, basanées, de toutes les couleurs ? (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  71. Madame, n'appelez point cette faiblesse-là, ridicule, ménageons les termes, il peut venir un jour où vous serez bien aise de lui trouver une épithète plus honnête. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  72. Eh bien il vous tournera : c'est si peu de chose que l'esprit, après tout, il n'est pas encore sûr que la nature vous ait absolument manquée. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  73. Hélas peut-être jouez-vous de votre reste aujourd'hui. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  74. Combien voyons-nous de choses qui sont d'abord merveilleuses, et qui finissent par faire rire : je suis un homme à pronostic, voulez-vous que je vous dise, tenez, je crois que votre merveilleux est à fin de terme. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  75. Vous vous trompez, Monsieur, vous vous trompez. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  76. Monsieur_le_Baron, je vous prie badinez tant qu'il vous plaira, mais ne me mettez point en jeu. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  77. Je ne badine point, Madame, je vous le cautionne garrotté à votre char, il vous aime de ce moment-ci, il a obéi. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  78. La peste, vous ne le verriez pas hors du cercle ; il avait plus de peur qu'Antiochus. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  79. Madame, vous pouvez me donner des rivaux tant qu'il vous plaira, mon amour n'est point jaloux. (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  80. Vous montrez là certaine impatience qui pourra venir à bien : faisons-la profiter par un petit tour de cercle. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  81. Baron, ne lisez jamais d'histoire, puisqu'elle ne vous apprend que des polissonneries. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  82. Je vous demande pardon, mais vous aimerez s'il vous plaît, Madame, Lélio est mon ami, et je ne veux point lui donner de maîtresse insensible. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  83. Vous seriez fort à plaindre, Monsieur, si mes sentiments ne vous étaient indifférents. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  84. Vous ne savez pas encore combien il est tendre. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  85. Oh, Madame, nous aurons l'honneur, Lélio et moi, de vous reconduire jusque chez vous. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  86. Comme vous voilà rouge, Madame. (Acte 1, scène 8, COLOMBINE)
  87. Qu'avez-vous donc tous deux ? (Acte 1, scène 8, COLOMBINE)
  88. Pour ne point tomber dans vos pattes, race de chats que vous êtes ; si vous étiez de bonnes gens, nous ne serions pas venus nous rendre ermites. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  89. Il n'y a plus de bon temps pour moi et c'est vous qui en êtes la cause, et malgré tout cela il ne s'en faut de rien que je ne t'aime. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  90. Vous voilà pourtant bien rêveuse. (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  91. Hum, il y a du Lélio : votre taciturnité n'est pas si belle que je le pensais ; la mienne, à vous dire le vrai, n'est pas plus méritoire. (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  92. Oh pour du mal, il n'y en a pas, mais je croyais que vous ne disiez mot par pure paresse de langue, et je trouvais cela beau dans une femme : car on prétend que cela est rare. (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  93. Mais pourquoi jugez-vous qu'il n'est pas nécessaire que vous voyiez si souvent Lélio ? (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  94. Le chemin de tout le monde, quand on a affaire aux gens, c'est d'aller leur parler, mais cela n'est pas commode, le plus court est de l'entretenir de loin, vraiment on s'entend bien mieux : lui parlerez-vous avec une sarbacane, ou par procureur ? (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  95. Mademoiselle Colombine, vos fades railleries ne me plaisent point du tout ; je vois bien les petites idées que vous avez dans l'esprit. (Acte 2, scène 1, LA COMTESSE)
  96. Je me doute moi, que vous ne vous doutez pas des vôtres, mais cela viendra. (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  97. Taisez-vous. (Acte 2, scène 1, LA COMTESSE)
  98. Mais aussi de quoi vous avisez-vous de prendre un si grand tour pour parler à un homme. (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  99. Monsieur, soyons amis tant que nous resterons ici, nous nous amuserons, vous à médire des femmes, moi à mépriser les hommes, (voilà ce que vous lui avez dit tantôt), est-ce que l'amusement que vous avez choisi ne vous plaît plus ? (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  100. Je vous conseille de lui répondre sur une carte, cela sera bien aussi drôle. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  101. « Je prévois que cela vous gênerait, et moi à qui il n'ennuie pas d'être seule, je serais fâchée de vous contraindre ! » (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  102. Vous avez raison, Madame, je vous remercie de votre attention. (Acte 2, scène 2, L?LIO)
  103. « Vous savez la prière que je vous ai faite tantôt au sujet du mariage de nos jeunes gens, je vous prie de vouloir bien me marquer là-dessus quelque chose de positif. » (Acte 2, scène 2, L?LIO)
  104. Volontiers, Madame, vous n'attendrez point ! (Acte 2, scène 2, L?LIO)
  105. Par la morbleu, j'ai peur que ce tour-là ne vous joue d'un mauvais tour. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  106. Eh bien, Monsieur, faites-vous réponse ? (Acte 2, scène 2, COLOMBINE)
  107. Oui, ma chère enfant, j'y cours : vous pouvez lui dire, puisqu'elle choisit le papier pour le champ de bataille de nos conversations, que j'en ai près d'une rame chez moi, et que le terrain ne me manquera de longtemps. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  108. Vous êtes distrait, Monsieur, vous me dites que vous courez faire réponse, et vous voilà encore ? (Acte 2, scène 2, COLOMBINE)
  109. C'est-à-dire que vous êtes bien charmé du parti que prend ma maîtresse. (Acte 2, scène 2, COLOMBINE)
  110. Emmenez-moi avec vous ; car je ne me fie point à elle. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  111. Laissez-moi en repos, Mademoiselle_Colombine, promenez-vous d'un côté, et moi d'un autre, sinon je m'enfuirai, car je réponds tout de travers. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  112. Savez-vous bien, Monsieur le butor, que je vous trouve à mon gré, et qu'il faut que vous soupiriez pour moi ? (Acte 2, scène 3, COLOMBINE)
  113. Monsieur, vous voilà. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  114. Vous en parlez bien à votre aise : elle a la malice de me dire qu'elle me haïra. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  115. Monsieur ne l'avez-vous pas faite un peu trop fière ? (Acte 2, scène 4, COLOMBINE)
  116. Écoutez, je vous parle en amie. (Acte 2, scène 4, COLOMBINE)
  117. Les plus courtes folies sont les meilleures : l'homme est faible, tous les philosophes du temps passé nous l'ont dit, et je m'en fie bien à eux : vous vous croyez leste et gaillard, vous n'êtes point cela ; ce que vous êtes est caché derrière tout cela : si j'avais besoin d'indifférence et qu'on en vendît, je ne ferais pas emplette de la vôtre, j'ai bien peur que ce ne soit une drogue de charlatan, car on dit que l'Amour en est un, et franchement vous m'avez tout l'air d'avoir pris de son Mithridate. (Acte 2, scène 4, COLOMBINE)
  118. Vous vous agitez, vous allez et venez, vous riez du bout des dents, vous êtes sérieux tout de bon : tout autant de symptômes d'une indifférence amoureuse. (Acte 2, scène 4, COLOMBINE)
  119. Je pars ; mais mon avis est que vous avez la vue trouble ; attendez qu'elle s'éclaircisse, vous verrez mieux votre chemin ; n'allez pas vous jeter dans quelque ornière, vous embourber dans quelque pas : quand vous soupirerez, vous serez bien aise de trouver un écho qui vous réponde : n'en dites rien, ma maîtresse est étourdie du bateau, la bonne dame bataille, et c'est autant de battu ; motus, Monsieur, je suis votre servante. (Acte 2, scène 4, COLOMBINE)
  120. Parbleu, Madame_la_Comtesse, vos manières sont tout à fait de mon goût, je les trouve pourtant un peu sauvages ; car enfin, l'on n'écrit pas à un homme de qui l'on n'a pas à se plaindre : je ne veux plus vous voir, vous me fatiguez, vous m'êtes insupportable, et voilà le sens du billet, tout mitigé qu'il est. (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  121. Cela ne vaut pas la peine d'être si content, à moins qu'on ne soit fâché : tenez-vous ferme, mon cher maître, car si vous tombez, me voilà à bas. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  122. Monsieur, ne me parlez plus d'elle, car, voyez-vous, j'ai dans mon esprit qu'elle est amoureuse, et j'enrage. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  123. Eh, mon maître, ce n'est pas la peine que vous fassiez ce chemin-là pour moi, je ne mérite pas cela, et il vaut mieux que j'aime que de vous coûter tant de dépense. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  124. De qui parlez-vous ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  125. De Colombine : ce n'était donc pas à cause d'elle que vous vouliez me mener à Constantinople ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  126. Je croyais que c'était pour moi que vous vouliez voyager. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  127. Si fait, j'ai remarqué qu'elle vous aimera bientôt. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  128. Et je remarque que vous l'aimerez aussi. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  129. Bon, et vous partez demain pour Paris. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  130. Vous : il n'y a qu'un moment, mais c'est que la mémoire vous faille, comme à moi : voulez-vous que je vous dise, il est bien aisé de voir que le coeur vous démange ; vous parlez tout seul, vous faites des discours qui ont dix lieues de long, vous voulez vous en aller en Turquie, vous mettez vos bottes, vous les ôtez, vous partez, vous restez, et puis du noir, et puis du blanc : pardi, quand on ne sait ni ce qu'on dit ni ce qu'on fait, ce n'est pas pour des prunes : et moi, que ferai-je après, quand je vois mon maître qui perd l'esprit ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  131. Mais encore une fois, je vous dis que Colombine m'attrapera, je le sens bien. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  132. Par la mardi, vous parlez d'or, vous m'ôtez plus de cent pesant de dessus le corps, et vous prenez bien la chose. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  133. Je ne veux pas l'aimer, mais si j'ai tant de peine à me retenir, adieu panier je me laisserai aller ; si vous m'en croyez vous ferez de même : être amoureux et ne l'être pas, ma foi, je donnerai le choix pour un liard. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  134. C'est misère : j'aime mieux la misère gaillarde que la misère triste : adieu, je vais travailler pour vous. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  135. Monsieur, si je deviens amoureux, je veux avoir la consolation que vous le soyez aussi, afin qu'on dise toujours : tel valet, tel maître : je ne m'embarrasse pas d'être un ridicule, pourvu que je vous ressemble ; si la comtesse vous aime, je viendrai vitement vous le dire, afin que cela vous achève : par bonheur que vous êtes déjà bien avancé, et cela me fait un grand plaisir. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  136. Je vians vous demander mon congé. (Acte 2, scène 6, JACQUELINE)
  137. Morbleu, je n'entends parler que d'amour, eh, laissez-moi respirer, vous autres ! (Acte 2, scène 6, LÉLIO)
  138. Vous me laissez, faites comme il vous plaira, j'ai la tête remplie de femmes et de tendresses : ces maudites idées-là me suivent partout, elles m'assiègent, Arlequin d'un côté, les folies de la Comtesse de l'autre, et toi aussi. (Acte 2, scène 6, L?LIO)
  139. Monsieur, c'est que je vians vous dire que je veux m'en aller. (Acte 2, scène 6, JACQUELINE)
  140. Voilà qui est fait, j'en suis si soûle, si soûle, que je n'en veux plus entendre parler ; et je vians pour cet effet vous demander mon congé. (Acte 2, scène 6, JACQUELINE)
  141. Oh parbleu, c'en est trop, Madame vous m'avez fait l'honneur de m'écrire qu'il était inutile de nous revoir, et j'ai trouvé que vous pensiez juste ; mais je prendrai la liberté de vous représenter, que vous me mettez hors d'état de vous obéir. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  142. Le moyen de ne vous point voir, je me trouve près de vous, Madame, vous venez jusqu'à moi : je me trouve irrégulier sans avoir tort. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  143. Hélas Monsieur, je ne vous voyais pas : après cela, quand je vous aurais vu, je ne me ferais pas un grand scrupule d'approcher de l'endroit où vous êtes, et je ne me détournerais pas de mon chemin à cause de vous, je vous dirai cependant que vous outrez les termes de mon billet, il ne signifiait pas, haïssons-nous, soyons-nous odieux : si vos dispositions de haine ou pour toutes les femmes, ou pour moi vous l'ont fait expliquer comme cela, et si vous le pratiquez comme vous l'entendez, ce n'est pas ma faute. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  144. Je vous plains beaucoup de m'avoir vue, vous souffrez apparemment, et j'en suis fâchée, mais vous avez le champ libre, voilà de la place pour fuir, délivrez-vous de ma vue. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  145. Quant à moi, Monsieur, qui ne vous hais ni ne vous aime, qui n'ai ni chagrin ni plaisir à vous voir, vous trouverez bon que j'aille mon train, que vous me soyez un objet parfaitement indifférent, et que j'agisse tout comme si vous n'étiez pas là : je cherche mon portrait, j'ai besoin de quelques petits diamants qui en ornent la boîte ; je l'ai prise pour les envoyer démonter à Paris, et Colombine à qui je l'ai donné pour le remettre à un de mes gens qui part exprès, l'a perdu ; voilà ce qui m'occupe, et si je vous avais aperçu là, il ne m'en aurait coûté que de vous prier très froidement et très poliment de vous détourner. Peut-être même, m'aurait-il pris fantaisie de vous prier de chercher avec moi, puisque vous vous trouvez là : car je n'aurais pas deviné que ma présence vous affligeait ; à présent que je le sais, je n'userai point d'une prière incivile : fuyez vite, Monsieur, car je continue. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  146. Madame, je ne veux point être incivil non plus, et je reste, puisque je puis vous rendre service, je vais chercher avec vous. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  147. Ah non, Monsieur, ne vous contraignez pas ; allez-vous-en, je vous dis que vous me haïssez, je vous l'ai dit, vous n'en disconvenez point : allez-vous-en donc, ou je m'en vais. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  148. Quoi vous revenez ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  149. Oui, Madame, je reviens, j'ai quelque chose à vous dire, et puisque vous voilà, ce sera un billet d'épargné et pour vous et pour moi. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  150. C'est que le neveu de votre fermier ne doit plus compter sur Jacqueline : Madame, cela doit vous faire plaisir, car cela finit le peu de commerce forcé que nous avons ensemble. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  151. Vous êtes bien difficile, Monsieur, et vos expressions sont bien naïves ! (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  152. Pourquoi donc, s'il vous plaît, Jacqueline ne veut-elle pas de ce jeune homme ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  153. Je vous le demande, Madame, cela n'est point à mon usage, et vous le définiriez mieux que moi. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  154. Vous pourriez cependant me rendre un bon compte de celui-ci, si vous vouliez : il est de votre ouvrage apparemment ; je me mêlais de leur mariage, cela vous fatiguait, vous avez tout arrêté : je vous suis obligée de vos égards. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  155. Oui, Monsieur, il n'était pas nécessaire de vous y prendre de cette façon-là, cependant je ne trouve point mauvais que le peu d'intérêt que j'avais à vous voir fût à charge : je ne condamne point dans les autres ce qui est en moi, et sans le hasard qui nous rejoint ici, vous ne m'auriez vue de votre vie, si j'avais pu. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  156. Non, Monsieur, de votre vie ; et pourquoi en douteriez-vous ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  157. En vérité, je ne vous comprends pas ! (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  158. Vous avez rompu avec les femmes, moi avec les hommes : vous n'avez pas changé de sentiments, n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  159. Y songez-vous ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  160. Oh mettez-vous dans l'esprit que mon opiniâtreté vaut bien la vôtre, et que je n'en démordrai point. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  161. Eh Madame, vous m'en avez accablé de preuves d'opiniâtreté ; ne m'en donnez plus, voilà qui est fini. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  162. Je ne songe à rien, je vous assure. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  163. Qu'appelez-vous, Monsieur, vous ne songez à rien ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  164. Mais du ton dont vous le dites, il semble que vous vous imaginez m'annoncer une mauvaise nouvelle ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  165. Eh bien, Monsieur, vous ne m'aimerez jamais, cela est-il si triste ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  166. Oh je le vois bien, je vous ai écrit qu'il ne fallait plus nous voir, et je veux mourir si vous n'avez pris cela pour quelque agitation de coeur ; assurément vous me soupçonnez de penchant pour vous. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  167. Vous m'assurez que vous n'en aurez jamais pour moi : vous croyez me mortifier, vous le croyez, Monsieur_Lélio, vous le croyez, vous dis-je, ne vous en défendez point. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  168. J'espérais que vous me divertiriez en m'aimant : vous avez pris un autre tour, je ne perds point au change, et je vous trouve très divertissant comme vous êtes. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  169. Ma foi, Madame, nous ne nous ennuierons donc point ensemble, si je vous réjouis, vous n'êtes point ingrate : vous espériez que je vous divertirais, mais vous ne m'aviez pas dit que je serais diverti. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  170. Écoutez, Monsieur, vous m'avouerez qu'un homme à votre place, qui se croit aimé, surtout quand il n'aime pas, se met en prise ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  171. Je ne pense point que vous m'aimez, Madame, vous me traitez mal, mais vous y trouvez du goût : n'usez point de prétexte, je vous ai déplu d'abord ; moi spécialement je l'ai remarqué, et si je vous aimais, de tous les hommes qui pourraient vous aimer, je serais peut-être le plus humilié, le plus raillé, et le plus à plaindre. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  172. D'où vous vient cette idée-là ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  173. Vous vous trompez, je serais fâchée que vous m'aimassiez ; parce que j'ai résolu de ne point aimer : mais quelque chose que j'aie dit, je croirais du moins devoir vous estimer. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  174. Vous êtes injuste, je ne suis pas sans discernement : Mais à quoi bon faire cette supposition, que si vous m'aimiez je vous traiterais plus mal qu'un autre ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  175. La supposition est inutile, puisque vous n'avez point envie de faire l'essai de mes manières, que vous importe ce qui en arriverait ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  176. Cela vous doit être indifférent ; vous ne m'aimez pas ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  177. Je vous prie, point de menace, Madame : vous m'avez tantôt offert votre amitié, je ne vous demande que cela, je n'ai besoin que de cela : ainsi vous n'avez rien à craindre. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  178. Puisque vous n'avez besoin que de cela, Monsieur, j'en suis ravie, je vous l'accorde, j'en serai moins gênée avec vous. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  179. Moins gênée ; ma foi Madame, il ne faut pas que vous la soyez du tout, et tout bien pesé, je crois que nous ferons mieux de suivre les termes de votre billet. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  180. Oh de tout mon coeur : allons, Monsieur, ne nous voyons plus : je fais présent de cent pistoles au neveu de mon fermier ; vous me ferez savoir ce que vous voulez donner à la fille, et je verrai si je souscrirai à ce mariage, dont notre rupture va lever l'obstacle que vous y avez mis : soyons-nous inconnus l'un à l'autre ; j'oublie que je vous ai vu : je ne vous reconnaîtrai pas demain. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  181. Et moi, Madame, je vous reconnaîtrai toute ma vie, je ne vous oublierai point, vos façons avec moi, vous ont gravé pour jamais dans ma mémoire. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  182. Vous m'y donnerez la place qu'il vous plaira, je n'ai rien à me reprocher, mes façons ont été celles d'une femme raisonnable. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  183. Morbleu, Madame, vous êtes une dame raisonnable, à la bonne heure, mais accordez donc cette lettre avec vos premières honnêtetés et avec vos offres d'amitié : cela est inconcevable, aujourd'hui votre ami, demain rien. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  184. Pour moi, Madame, je ne vous ressemble pas, et j'ai le coeur aussi jaloux en amitié, qu'en amour : ainsi nous ne nous convenons point. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  185. Adieu, Monsieur, vous parlez d'un air bien dégagé, et presque offensant, si j'étais vaine : cependant, et si j'en crois Colombine, je vaux quelque chose, à vos yeux mêmes. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  186. Un moment : vous êtes de toutes les dames que j'ai vues celle qui vaut le mieux, je sens même que j'ai du plaisir à vous rendre cette justice-là : Colombine vous en a dit davantage ; c'est une visionnaire, non seulement sur mon chapitre, mais encore sur le vôtre:: Madame, je vous en avertis, ainsi n'en croyez jamais au rapport de vos domestiques. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  187. Que dites-vous, Monsieur ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  188. Colombine vous aurait fait entendre... (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  189. Que me voulez-vous ? Madame. (Acte 2, scène 8, COLOMBINE)
  190. Si vous ne voulez rien, je m'en retourne. (Acte 2, scène 8, COLOMBINE)
  191. Parlez ? Quels discours avez-vous tenus à Monsieur sur mon compte ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  192. Je vous trouve bien hardie d'oser, suivant votre petite cervelle, tirer de folles conjectures de mes sentiments ; et je voudrais bien vous demander sur quoi vous avez compris que j'aime Monsieur, à qui vous l'avez dit? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  193. Je vous jure que je l'ai cru comme je l'ai dit, et je l'ai dit pour le bien de la chose. (Acte 2, scène 8, COLOMBINE)
  194. C'était pour abréger votre chemin à l'un et à l'autre, car vous y viendrez tous deux. (Acte 2, scène 8, COLOMBINE)
  195. Cela ira là, et si la chose arrive, je n'aurai fait aucun mal : à votre égard, Madame, je vais vous expliquer sur quoi j'ai pensé que vous aimiez. (Acte 2, scène 8, COLOMBINE)
  196. Je vous défends de parler. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  197. Je suis honteux d'être la cause de cette explication-là, mais vous pouvez être persuadée que ce qu'elle a pu me dire ne m'a fait aucune impression : non, Madame, vous ne m'aimez point, et j'en suis convaincu, et je vous avouerai même dans le moment où je suis, que cette conviction m'est nécessaire : je vous laisse. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  198. Si nos paysans se raccommodent, je verrai ce que je puis faire pour eux : puisque vous vous intéressez à leur mariage, je me ferai un plaisir de le hâter, et j'aurai l'honneur de vous porter tantôt ma réponse, si vous me le permettez. (Acte 2, scène 8, L?LIO)
  199. Tous les diamants y sont, rien n'y manque, hors le portrait que Monsieur_Lélio a gardé : c'est un grand bonheur que vous ayez trouvé cela ; je vous rends la boîte, il est juste que vous la donniez vous-même à Madame_la_Comtesse : adieu, je suis pressée. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  200. Eh là, là, ne vous en allez pas si vite, je suis de si bonne humeur. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  201. Je vous ai dit ce que je pensais de ma maîtresse à l'égard de votre maître : Bonjour. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  202. Eh bien, dites à cette heure ce que vous pensez de moi, hé, hé, hé. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  203. Je pense de vous, que vous m'ennuieriez si je restais plus longtemps. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  204. Vous me traitez de Monsieur, cela est-il honnête ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  205. Mais vous m'amusez, laissez-moi : que voulez-vous que je fasse ici ? (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  206. Arlequin par-ci, Arlequin par-là ; me demander comme tantôt, si je vous aime : que sait-on ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  207. Peut-être je vous répondrai que oui. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  208. Si fait, si fait ; fiez-vous y pour voir. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  209. Non, vous haïssez trop les femmes. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  210. Il faudra donc que je me tienne pendant ce temps-là les bras croisés à vous voir venir, moi. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  211. Voyez-moi venir dans la posture qu'il vous plaira, que m'importe que vos bras soient croisés ou ne le soient pas ? (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  212. Je vous entends, vous m'aimez, j'en suis fâchée, mon ami : le Ciel vous assiste ! (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  213. Vous voilà, a-t-on trouvé mon portrait ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  214. Je viens de rencontrer Arlequin, ne vous a-t-il point parlé ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  215. Vous ne l'avez pas vu ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  216. Vous êtes donc aveugle ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  217. Avez-vous dit au cocher de mettre les chevaux au carrosse ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  218. Et pourquoi, s'il vous plaît ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  219. Faut-il tant de fois vous répéter les choses ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  220. Vous êtes une grande raisonneuse ! (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  221. Qui diantre savait que vous voulussiez partir pour aller quelque part : mais je m'en vais avertir le cocher. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  222. Je vous dis qu'il est trop tard. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  223. Peut-on vous demander où vous vouliez aller Madame ? (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  224. Rassurez-vous, Madame, je crois maintenant qu'il n'en est rien. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  225. Je vous trouve plaisante de me venir dire, qu'il n'en est rien ; vous de qui je sais la chose en partie. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  226. Vous êtes faite aujourd'hui pour m'impatienter. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  227. Non, d'aujourd'hui vous ne m'avez répondu que des impertinences. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  228. Je vous dis encore une fois que cet homme-là m'aime, et que je vous trouve ridicule de me disputer cela ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  229. Prenez-y garde, vous me répondrez de cet amour-là, au moins ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  230. Eh, que vous importe qu'il vous aime ? (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  231. En vérité, je vous admire dans vos récits ! (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  232. Monsieur Lélio vous aime, Madame, j'en suis certaine, votre billet l'a piqué, il l'a reçu en colère, il l'a lu de même, il a pâli, il a rougi. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  233. Quelles si grandes mesures avez-vous donc prises, Madame ? (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  234. Au bout du compte tant mieux s'il ne vous aime point. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  235. Oh vous croyez que cela va comme votre tête, avec votre tant mieux : il serait à souhaiter qu'il m'aimât, pour justifier le reproche que je lui en ai fait, je suis désolée d'avoir accusé un homme d'un amour qu'il n'a pas : mais si vous vous êtes trompée, pourquoi Lélio m'a-t-il fait presque entendre qu'il m'aimait ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  236. Me prenez-vous pour une bête ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  237. Que signifie le discours qu'il m'a tenu en me quittant : Madame vous ne m'aimez point, j'en suis convaincu, et je vous avouerai que cette conviction m'est absolument nécessaire ; n'est-ce pas tout comme s'il m'avait dit, je serais en danger de vous aimer, si je croyais que vous puissiez m'aimer vous-même ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  238. Allez, allez, vous ne savez ce que vous dites, c'est de l'amour que ce sentiment-là. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  239. Oh je vous prie, gardez votre belle interprétation, je n'en suis point curieuse, je vois d'ici qu'elle ne vaut rien. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  240. Vous savez que Monsieur_Lélio fuit les femmes ! (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  241. Cela posé, examinons ce qu'il vous dit : vous ne m'aimez pas, Madame, j'en suis convaincu, et je vous avouerai que cette conviction m'est absolument nécessaire ; c'est-à-dire pour rester où vous êtes, j'ai besoin d'être certain que vous ne m'aimez pas, sans quoi je décamperais, c'est une pensée désobligeante, entortillée dans un tour honnête, cela me paraît assez net. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  242. Il vous aimait peut-être, et je lui avais dit que vous pourriez l'aimer ; mais vous vous êtes fâchée, et j'ai détruit mon ouvrage : j'ai dit tantôt à Arlequin que vous ne songiez nullement à lui : que j'avais voulu flatter son maître pour me divertir, et qu'enfin Monsieur_Lélio était l'homme du monde que vous aimeriez le moins. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  243. De quoi vous mêlez-vous, Colombine, si monsieur Lélio a du penchant pour moi ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  244. De quoi vous avisez-vous d'aller mortifier un homme à qui je ne veux point de mal ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  245. En vérité, vous avez juré de me désobliger ! (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  246. Tenez, Madame, dussiez-vous me quereller, vous aimez cet homme à qui vous ne voulez point de mal ? (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  247. Oui, vous l'aimez. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  248. Retirez-vous. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  249. Je vous demande pardon. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  250. Retirez-vous, vous dis-je, j'aurai soin demain de vous payer et de vous renvoyer à Paris. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  251. Madame, il n'y a que l'intention de punissable ; et je fais serment que je n'ai eu nul dessein de vous fâcher ; je vous respecte et je vous aime, vous le savez. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  252. Colombine, je vous passe encore cette sottise-là : observez-vous bien dorénavant. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  253. Je vous l'avoue, une seule chose me chagrine : c'est de m'apercevoir que vous manquez de confiance pour moi, qui ne veux savoir vos secrets que pour vous servir ; de grâce, ma chère maîtresse, ne me donnez plus ce chagrin-là, récompensez mon zèle pour vous, ouvrez-moi votre coeur, vous n'en serez point fâchée. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  254. Je crois que oui : mais d'où vient vous faire un si grand monstre de cela, eh bien, vous aimez, voilà qui est bien rare ! (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  255. Vous avez l'équivalent de cela. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  256. Madame, mon maître m'a dit que vous avez perdu une boîte de portrait ; je sais un homme qui l'a trouvée ; de quelle couleur est-elle ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  257. La voilà, Madame, un autre que vous ne la verrait pas, mais vous êtes une femme de bien. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  258. Vivent les revanches, le Ciel vous soit en aide. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  259. C'est pour vous mirer quand il ne vous voit plus : il dit que ce portrait ressemble à une cousine qui est morte, et qu'il aimait beaucoup : il m'a défendu d'en rien dire, et de vous faire accroire qu'il est perdu ; mais il faut bien vous donner de la marchandise pour votre argent. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  260. De ce drôle de cousin : mon maître croit bonnement qu'il garde le portrait à cause de la cousine ; et il ne sait pas que c'est à cause de vous, cela est risible, il fait des quiproquos d'apothicaire. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  261. Je vous dis que la cousine est un conte à dormir debout. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  262. De ce côté-là : vous le trouverez sans faute, à droite ou à gauche. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  263. C'est bien à vous à vous apercevoir de cela ; n'avez-vous pas dessein de vivre en sauvage, de quoi vous plaignez-vous ? (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  264. La question est singulière, Mademoiselle_Colombine ; voilà donc le penchant que vous lui connaissez pour moi. (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  265. Partir sans me dire adieu, et vous voulez que je sois un homme de bon sens, et que je m'accommode de cela, moi ! (Acte 3, scène 4, L?LIO)
  266. Si elle ne vous a pas dit adieu, c'est qu'entre amis on en agit sans façon. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  267. Je vois bien que je ne ferai rien par la feinte, il vaut mieux vous parler franchement. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  268. Monsieur, Madame_la_Comtesse ne part pas, elle attend pour se déterminer qu'elle sache si vous l'aimez, ou non ; mais dites-moi naturellement vous-même ce qui en est, c'est le plus court ? (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  269. Oui, si vous le pensez. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  270. Eh bien, dites que vous l'aimez. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  271. Vous voyez donc bien que cela est embarrassant. (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  272. Adieu, je vous entends, je lui rendrai compte de votre indifférence, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  273. Vous décidez bien cela à la légère ; en savez-vous plus que moi ? (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  274. Déterminez-vous donc. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  275. Vous me mettez dans une désagréable situation. (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  276. Vous me faites pitié. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  277. Oui, et vous êtes un étrange homme, de ne m'avoir pas confié que vous l'aimiez. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  278. Ce n'est pas ma faute, je vous en avais averti. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  279. Ah vous voilà dans le ton, songez à dire toujours de même, entendez-vous monsieur de l'ermitage ? (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  280. Rien, sinon que je vous ai donné la question, et que vous avez jasé dans vos souffrances : tenez vous gai, l'homme indifférent, tout ira bien. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  281. Je ne vous dispute point cela. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  282. Vous dites une chanson, et je l'accompagne : ne vous fâchez pas, j'ai de bonnes nouvelles à vous apprendre ; cette Comtesse vous aime, et la voilà qui vient vous donner le dernier coup à vous. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  283. Monsieur, vous devez savoir ce qui m'amène ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  284. Madame, je m'en doute du moins, et je consens à tout : nos paysans se sont raccommodés et je donne à Jacqueline autant que vous donnez à son amant : c'est de quoi j'allais prendre la liberté de vous informer. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  285. Je vous suis obligée de finir cela, Monsieur, mais j'avais quelque autre chose à vous dire ; bagatelle pour vous, et assez importante pour moi. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  286. C'est mon portrait, qu'on m'a dit que vous avez, et je viens vous prier de me le rendre, rien ne vous est plus inutile. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  287. Madame, il est vrai qu'Arlequin a trouvé une boîte de portrait que vous cherchiez ; je vous l'ai fait remettre sur-le-champ ; s'il vous a dit autre chose, c'est un étourdi, et je voudrais bien lui demander où est le portrait dont il parle ? (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  288. Vous ne savez ce que vous dites. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  289. Si fait, Monsieur, vous vous souvenez bien que vous lui avez parlé tantôt, je vous l'ai vu mettre après dans la poche du côté gauche. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  290. Cherchez, Monsieur, peut-être avez-vous oublié que vous l'avez tenu ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  291. Ah, Madame, vous pouvez m'en croire. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  292. Le voulez-vous, Madame ? (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  293. C'est que vous vouliez le garder, à cause, disiez-vous, qu'il ressemblait à une cousine qui est morte, et moi,qui suis fin, je vous disais que c'était à cause qu'il ressemblait à Madame, et cela était vrai. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  294. Voilà Monsieur qui me menace derrière vous. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  295. Madame, vous me feriez bien du plaisir de l'obliger à vous dire qu'il vous aime, il n'aura pas plus tôt avoué cela, qu'il me pardonnera. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  296. Eh, Madame, je vous assure que je ne lui veux aucun mal, il faut qu'il ait l'esprit troublé : retire-toi et ne nous romps plus la tête de tes sots discours. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  297. Je vous prie Madame de n'être point fâchée de ce que j'avais votre portrait, j'étais dans l'ignorance. (Acte 3, scène 6, L?LIO)
  298. Il n'y a personne qui ne se persuade là-dessus que je vous aime. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  299. Je l'aurais cru moi-même, si je ne vous connaissais pas. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  300. Quand vous le croiriez encore, je ne vous estimerais guère moins clairvoyante. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  301. Mais, voudriez-vous que j'eusse cette erreur-là ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  302. Moi, Madame : vous êtes la maîtresse. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  303. Et vous le maître, Monsieur. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  304. Je vous reconnais : l'alternative est bien de vous, Madame ! (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  305. Et que trouvez-vous donc qu'il signifie ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  306. Ce qu'apparemment vous n'avez pas pensé. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  307. Vous ne me le pardonneriez jamais. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  308. Monsieur Lélio, expliquez-vous, et ne vous attendez pas que je vous devine. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  309. Me voilà expliqué, m'entendez-vous ? (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  310. Vous ne répondez rien ; vous avez raison : mes extravagances ont combattu trop longtemps contre vous, et j'ai mérité votre haine. (Acte 3, scène 6, L?LIO)
  311. Levez-vous, Monsieur. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  312. Je suis contente de vous, Monsieur_Lélio. (Acte 3, scène 6, COLOMBINE)
  313. Ne vous mettez en peine de rien, mes enfants, j'aurai soin de votre noce. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  314. D'être aux champs pour l'amour de vous. v.20 (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)

L'ILE DES ESCLAVES (1725)

  1. Cherchons, il n'y a pas de mal à cela ; mais reposons-nous auparavant pour boire un petit coup d'eau-de-vie : j'ai sauvé ma pauvre bouteille, la voilà ; j'en boirai les deux tiers, comme de raison, et puis je vous donnerai le reste. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Je vous plains de tout mon coeur, cela est juste. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Ah, ah, ah, Monsieur_Iphicrate, la drôle d'aventure ; je vous plains, par ma foi, mais je ne saurais m'empêcher d'en rire. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Je t'en prie, je t'en prie ; comme vous êtes civil et poli ; c'est l'air du pays qui fait cela. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Badin, comme vous tournez cela. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. Mon cher patron, vos compliments me charment ; vous avez coutume de m'en faire à coups de gourdin qui ne valent pas ceux-là ; et le gourdin est dans la chaloupe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  7. Oh cela se peut bien, chacun a ses affaires ; que je ne vous dérange pas ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  8. Ah ah, vous parlez la langue d'Athènes ; mauvais jargon que je n'entends plus. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  9. Arrêtez, que voulez-vous faire ? (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  10. Vous vous trompez, et l'on vous apprendra à corriger vos termes. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  11. Prenez cette épée, mon camarade, elle est à vous. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  12. Que le ciel vous tienne gaillard, brave camarade que vous êtes ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  13. Comment vous appelez-vous ? (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  14. Est-ce mon nom que vous demandez ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  15. Quoi donc, vous n'en avez pas ? (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  16. Changez de nom à présent ; soyez le seigneur Iphicrate à votre tour ; et vous, Iphicrate, appelez-vous Arlequin, ou bien Hé. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  17. Souvenez-vous en prenant son nom, mon cher ami, qu'on vous le donne bien moins pour réjouir votre vanité, que pour le corriger de son orgueil. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  18. Dans ce moment-ci, il peut vous dire tout ce qu'il voudra. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  19. Arlequin, votre aventure vous afflige, et vous êtes outré contre Iphicrate et contre nous. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  20. Ne vous gênez point, soulagez-vous par l'emportement le plus vif ; traitez-le de misérable, et nous aussi, tout vous est permis à présent : mais ce moment-ci passé, n'oubliez pas que vous êtes Arlequin, que voici Iphicrate, et que vous êtes auprès de lui ce qu'il était auprès de vous : ce sont là nos lois, et ma charge dans la République est de les faire observer en ce canton-ci. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  21. Vous me donnez la liberté de lui dire ce qu'il me plaira, ce n'est pas assez ; qu'on m'accorde encore un bâton. (Acte 1, scène 2, IPHICRATE)
  22. Monsieur, je suis esclave aussi, moi, et du même vaisseau ; ne m'oubliez pas, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 2, CLÉANTHIS)
  23. Non, ma belle enfant ; j'ai bien connu votre condition à votre habit, et j'allais vous parler de ce qui vous regarde, quand je l'ai vu l'épée à la main : laissez-moi achever ce que j'avais à dire. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  24. Tâchez de vous calmer ; vous savez qui nous sommes, sans doute. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  25. Je pense donc que vous savez qui nous sommes. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  26. Nous ne nous vengeons plus de vous, nous vous corrigeons ; ce n'est plus votre vie que nous poursuivons, c'est la barbarie de vos coeurs que nous voulons détruire ; nous vous jetons dans l'esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu'on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l'avoir été. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  27. Votre esclavage, ou plutôt votre cours d'humanité, dure trois ans, au bout desquels on vous renvoie, si vos maîtres sont contents de vos progrès : et si vous ne devenez pas meilleurs, nous vous retenons par charité pour les nouveaux malheureux que vous iriez faire encore ailleurs, et par bonté pour vous, nous vous marions avec une de nos citoyennes. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  28. Remerciez le sort qui vous conduit ici ; il vous remet en nos mains, durs, injustes et superbes ; vous voilà en mauvais état, nous entreprenons de vous guérir ; vous êtes moins nos esclaves que nos malades, et nous ne prenons que trois ans pour vous rendre sains ; c'est-à-dire, humains, raisonnables et généreux pour toute votre vie. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  29. Au reste, ne cherchez point à vous sauver de ces lieux, vous le tenteriez sans succès, et vous feriez votre fortune plus mauvaise : commencez votre nouveau régime de vie par la patience. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  30. Quant à vous, mes enfants, qui devenez libres et citoyens, Iphicrate habitera cette case avec le nouvel Arlequin, et cette belle fille demeurera dans l'autre ; vous aurez soin de changer d'habit ensemble, c'est l'ordre. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  31. Passez maintenant dans une maison qui est à côté, où l'on vous donnera à manger si vous en avez besoin. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  32. Je vous apprends, au reste, que vous avez huit jours à vous réjouir du changement de votre état ; après quoi l'on vous donnera, comme à tout le monde, une occupation convenable. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  33. Allez, je vous attends ici. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  34. Et vous autres, restez. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  35. J'ai aussi des surnoms ; vous plaît-il de les savoir ? (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  36. Impertinente que vous êtes ! (Acte 1, scène 3, EUPHROSINE)
  37. Effectivement, elle vous prend sur le fait. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  38. Que voulez-vous que je lui réponde, dans l'étrange aventure où je me trouve ? (Acte 1, scène 3, EUPHROSINE)
  39. Faites cela, je le veux ; taisez-vous, sotte ! (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  40. Modérez-vous, Euphrosine. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  41. Et vous, Cléanthis, ne vous abandonnez point à votre douleur. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  42. Je ne puis changer nos lois, ni vous en affranchir : je vous ai montré combien elles étaient louables et salutaires pour vous. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  43. Mais comme vous êtes d'un sexe naturellement assez faible, et que par là vous avez dû céder plus facilement qu'un homme aux exemples de hauteur, de mépris et de dureté qu'on vous a donnés chez vous contre leurs pareils ; tout ce que je puis faire pour vous, c'est de prier Euphrosine de peser avec bonté les torts que vous avez avec elle, afin de les peser avec justice. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  44. Mais, notre bon ami, au bout du compte, vous parlez de son sexe ; elle a le défaut d'être faible, je lui en offre autant ; je n'ai pas la vertu d'être forte. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  45. Faut-il que vous m'exposiez à les entendre ? (Acte 1, scène 3, EUPHROSINE)
  46. Allons, Euphrosine, modérez-vous. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  47. Que voulez-vous que je vous dise : quand on a de la colère, il n'y a rien de tel pour la passer, que de la contenter un peu, voyez-vous ; quand je l'aurai querellée à mon aise une douzaine de fois seulement, elle en sera quitte ; mais il me faut cela. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  48. Il faut que ceci ait son cours ; mais consolez-vous, cela finira plus tôt que vous ne pensez. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  49. J'espère, Euphrosine, que vous perdrez votre ressentiment, et je vous y exhorte en ami. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  50. Venons maintenant à l'examen de son caractère : il est nécessaire que vous m'en donniez un portrait qui se doit faire devant la personne qu'on peint, afin qu'elle se connaisse, qu'elle rougisse de ses ridicules, si elle en a, et qu'elle se corrige. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  51. Nous avons là de bonnes intentions, comme vous voyez. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  52. Je vous prie, Monsieur, que je me retire, et que je n'entende point ce qu'elle va dire. (Acte 1, scène 3, EUPHROSINE)
  53. Ma chère Dame, cela n'est fait que pour vous ; il faut que vous soyez présente. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  54. Vaine minaudière et coquette, voilà d'abord à peu près sur quoi je vais vous interroger au hasard. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  55. Je vous félicite du petit embarras que cela vous donne ; vous sentez, c'est bon signe, et j'en augure bien pour l'avenir : mais ce ne sont encore là que les grands traits ; détaillons un peu cela. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  56. En quoi donc, par exemple, lui trouvez-vous les défauts dont nous parlons ? (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  57. Partout, à toute heure, en tous lieux ; je vous ai dit de m'interroger ; mais par où commencer, je n'en sais rien, je m'y perds ; il y a tant de choses, j'en ai tant vu, tant remarqué de toutes les espèces, que cela me brouille. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  58. Non, il y a remède à tout : vous allez voir. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  59. Comment vous portez-vous, Madame ? (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  60. Et cela veut dire : Messieurs, figurez-vous que ce n'est point moi, au moins ; ne me regardez pas, remettez à me voir ; ne me jugez pas aujourd'hui ; attendez que j'aie dormi. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  61. Vous en êtes aux deux tiers ; et j'achèverai, pourvu que cela ne vous ennuie pas. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  62. Vous souvenez-vous d'un soir où vous étiez avec ce cavalier si bien fait ? (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  63. J'étais dans la chambre ; vous vous entreteniez bas ; mais j'ai l'oreille fine : vous vouliez lui plaire sans faire semblant de rien ; vous parliez d'une femme qu'il voyait souvent. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  64. Cette femme-là est aimable, disiez-vous ; elle a les yeux petits, mais très doux ; et là-dessus vous ouvriez les vôtres, vous vous donniez des tons, des gestes de tête, de petites contorsions, des vivacités. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  65. Vous réussîtes pourtant, le cavalier s'y prit ; il vous offrit son coeur. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  66. À moi ? lui dîtes-vous. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  67. Oui, Madame, à vous-même, à tout ce qu'il y a de plus aimable au monde. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  68. Continuez, folâtre, continuez, dites-vous, en ôtant vos gants sous prétexte de m'en demander d'autres. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  69. Mais vous avez la main belle ; il la vit ; il la prit, il la baisa ; cela anima sa déclaration ; et c'était là les gants que vous demandiez. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  70. Cela suffit, Euphrosine, promenez-vous un moment à quelques pas de nous, parce que j'ai quelque chose à lui dire ; elle ira vous rejoindre ensuite. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  71. Adieu, notre bon ami ; je vous ai diverti, j'en suis bien aise. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  72. Une autre fois je vous dirai comme quoi Madame s'abstient souvent de mettre de beaux habits, pour en mettre un négligé qui lui marque tendrement la taille. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  73. Mais je vous ai prié de nous laisser. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  74. Je sors, et tantôt nous reprendrons le discours, qui sera fort divertissant ; car vous verrez aussi comme quoi Madame entre dans une loge au spectacle, avec quelle emphase, avec quel air imposant, quoique d'un air distrait et sans y penser ; car c'est la belle éducation qui donne cet orgueil-là. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  75. Vous verrez comme dans la loge on y jette un regard indifférent et dédaigneux sur des femmes qui sont à côté, et qu'on ne connaît pas. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  76. Cette scène-ci vous a un peu fatiguée ; mais cela ne vous nuira pas. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  77. Vous êtes des barbares. (Acte 1, scène 4, EUPHROSINE)
  78. Nous sommes d'honnêtes gens qui vous instruisons ; voilà tout : il vous reste encore à satisfaire à une petite formalité. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  79. Celle-ci est moins que rien ; je dois faire rapport de tout ce que je viens d'entendre, et de tout ce que vous m'allez répondre. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  80. Convenez-vous de tous les sentiments coquets, de toutes les singeries d'amour-propre qu'elle vient de vous attribuer ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  81. Si vous en convenez, cela contribuera à rendre votre condition meilleure : je ne vous en dis pas davantage. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  82. On espérera que, vous étant reconnue, vous abjurerez un jour toutes ces folies qui font qu'on n'aime que soi, et qui ont distrait votre bon coeur d'une infinité d'attentions plus louables. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  83. Si au contraire vous ne convenez pas de ce qu'elle a dit, on vous regardera comme incorrigible, et cela reculera votre délivrance. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  84. Voyez, consultez-vous. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  85. Oui, je vous la garantis aux conditions que je vous dis. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  86. Quoi, vous me conseillez de mentir ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  87. Déterminez-vous ; une liberté très prochaine est le prix de la vérité. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  88. Allons, ne ressemblez-vous pas au portrait qu'on a fait ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  89. Par-ci, par-là, n'est point votre compte : avouez-vous tous les faits ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  90. Hâtez-vous ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  91. Vous faut-il une réponse si exacte ? (Acte 1, scène 4, EUPHROSINE)
  92. Je ne vous demande pas votre âge. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  93. Et c'est ce qui fait que le portrait vous ressemble. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  94. Vous trouvez aussi le portrait un peu risible, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  95. Allez rejoindre Cléanthis ; je lui rends déjà son véritable nom, pour vous donner encore des gages de ma parole. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  96. Ne vous impatientez point, montrez un peu de docilité, et le moment espéré arrivera. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  97. Je m'en fie à vous. (Acte 1, scène 4, EUPHROSINE)
  98. Réjouissez-vous, mon camarade. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  99. Êtes-vous content d'Arlequin ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  100. Vous me réjouissez moi-même. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  101. Je suis charmé de vous voir satisfait d'Arlequin. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  102. Vous n'aviez pas beaucoup à vous plaindre de lui dans son pays apparemment ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  103. Je vous aime de ce caractère, et vous me touchez. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  104. C'est-à-dire que vous jouirez modestement de votre bonne fortune, et que vous ne lui ferez point de peine ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  105. À cause que je suis le maître : vous avez raison. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  106. Oh n'importe, je vois bien que vous n'êtes point méchant. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  107. Ne vous épouvantez point de ce que je vais dire. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  108. Mon camarade, vous avez de la malice ; vous demandez la comédie. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  109. Il ne s'agit que d'une bagatelle ; j'en ai demandé autant à la jeune fille que vous avez vue, sur le chapitre de sa maîtresse. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  110. Eh bien, tout ce qu'elle vous a dit, c'était des folies qui faisaient pitié, des misères, gageons ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  111. Eh bien, je vous en offre autant, ce pauvre jeune garçon n'en fournira pas davantage ; extravagance et misère, voilà son paquet ; n'est-ce pas là de belles guenilles pour les étaler ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  112. Vous n'avez plus maintenant qu'à certifier pour véritable ce qu'il vient de dire. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  113. Vous-même ; la dame de tantôt en a fait autant ; elle vous dira ce qui l'y a déterminée. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  114. Croyez-moi, il y va du plus grand bien que vous puissiez souhaiter. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  115. Voulez-vous que je m'avoue un ridicule ? (Acte 1, scène 5, IPHICRATE)
  116. N'avez-vous que cela à me dire ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  117. Vous avez fort bien fait, vous n'y perdrez rien. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  118. Adieu, vous saurez bientôt de mes nouvelles. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  119. Seigneur Iphicrate, peut-on vous demander de quoi vous riez ? (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  120. Si vous voulez voir une coquette de son propre aveu, regardez ma suivante. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  121. Je crains que cela ne vous fasse bâiller, j'en bâille déjà. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  122. Si je devenais amoureux de vous, cela amuserait davantage. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  123. Soupirez pour moi, poursuivez mon coeur, prenez-le si vous pouvez, je ne vous en empêche pas ; c'est à vous à faire vos diligences, me voilà, je vous attends : mais traitons l'amour à la grande manière ; puisque nous sommes devenus maîtres, allons-y poliment, et comme le grand monde. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  124. Je suis d'avis d'une chose ; que nous disions qu'on nous apporte des sièges pour prendre l'air assis, et pour écouter les discours galants que vous m'allez tenir : il faut bien jouir de notre état, en goûter le plaisir. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  125. Tenez, tenez, promenons-nous plutôt de cette manière-là, et tout en conversant vous ferez adroitement tomber l'entretien sur le penchant que mes yeux vous ont inspiré pour moi. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  126. Et vous, n'épargnez point les mines. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  127. Remarquez-vous, Madame, le clarté du jour ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  128. Comment, vous lui ressemblez ? (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  129. Qu'avez-vous donc, vous défigurez notre conversation ? (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  130. Monsieur, vous êtes galant, vous vous promenez avec moi, vous me dites des douceurs ; mais finissons, en voilà assez, je vous dispense des compliments. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  131. Et moi, je vous remercie de vos dispenses. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  132. Vous m'allez dire que vous m'aimez, je le vois bien ; dites, Monsieur, dites ; heureusement on n'en croira rien. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  133. Vous êtes aimable, mais coquet, et vous ne persuaderez pas. (Acte 1, scène 6, CL?ANTHIS)
  134. Faut-il m'agenouiller, Madame, pour vous convaincre de mes flammes, et de la sincérité de mes feux ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  135. Mais ceci devient sérieux : laissez-moi, je ne veux point d'affaire ; levez-vous. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  136. Faut-il vous dire qu'on vous aime ? (Acte 1, scène 6, CL?ANTHIS)
  137. Oh vous riez, vous gâtez tout. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  138. Ah, ah, par ma foi, vous êtes bien aimable, et moi aussi. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  139. Savez-vous bien ce que je pense ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  140. Premièrement, vous ne m'aimez pas, sinon par coquetterie, comme le grand monde. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  141. Pas encore, mais il ne s'en fallait plus que d'un mot, quand vous m'avez interrompue. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  142. Et vous, m'aimez-vous ? (Acte 1, scène 6, CL?ANTHIS)
  143. Comment trouvez-vous mon Arlequin ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  144. Mais que dites-vous de ma suivante ? (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  145. Je vous prendrais bien, moi, si je n'aimais pas votre suivante un petit brin plus que vous. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  146. Conseillez-lui aussi de l'amour pour ma petite personne, qui, comme vous voyez, n'est pas désagréable. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  147. Vous allez être content ; je vais appeler Cléanthis, je n'ai qu'un mot à lui dire : éloignez-vous un instant et revenez. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  148. Vous parlerez ensuite à Arlequin pour moi ; car il faut qu'il commence ; mon sexe, la bienséance et ma dignité le veulent. (Acte 1, scène 6, CL?ANTHIS)
  149. Ils le veulent, si vous voulez ; car dans le grand monde on n'est pas si façonnier ; et sans faire semblant de rien, vous pourriez lui jeter quelque petit mot bien clair à l'aventure pour lui donner courage, à cause que vous êtes plus que lui ; c'est l'ordre. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  150. Effectivement, dans le cas où je suis, il pourrait y avoir de la petitesse à m'assujettir à de certaines formalités qui ne me regardent plus ; je comprends cela à merveille ; mais parlez-lui toujours, je vais dire un mot à Cléanthis ; tirez-vous à quartier pour un moment. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  151. Approchez, et accoutumez-vous à aller plus vite, car je ne saurais attendre. (Acte 1, scène 7, CLÉANTHIS)
  152. Venez çà, écoutez-moi : un honnête homme vient de me témoigner qu'il vous aime ; c'est Iphicrate. (Acte 1, scène 7, CLÉANTHIS)
  153. Eh qu'avez-vous fait de l'amour de ceux qui vous aimaient ? (Acte 1, scène 7, CLÉANTHIS)
  154. Vous voilà bien étourdie ! (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  155. Est-ce le mot d'amour qui vous effarouche ? (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  156. Vous le connaissez tant cet amour ! (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  157. Vous n'avez jusqu'ici regardé les gens que pour leur en donner ; vos beaux yeux n'ont fait que cela, dédaignent-ils la conquête du seigneur Iphicrate ? (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  158. Il ne vous fera pas de révérences penchées ; vous ne lui trouverez point de contenance ridicule, d'airs évaporés : ce n'est point une tête légère, un petit badin, un petit perfide, un joli volage, un aimable indiscret ; ce n'est point tout cela ; ces grâces-là lui manquent à la vérité ; ce n'est qu'un homme franc, qu'un homme simple dans ses manières, qui n'a pas l'esprit de se donner des airs ; qui vous dira qu'il vous aime, seulement parce que cela sera vrai : enfin ce n'est qu'un bon coeur, voilà tout ; et cela est fâcheux, cela ne pique point. (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  159. Mais vous avez l'esprit raisonnable, je vous destine à lui, il fera votre fortune ici, et vous aurez la bonté d'estimer son amour, et vous y serez sensible, entendez-vous ; vous vous conformerez à mes intentions, je l'espère, imaginez-vous même que je le veux. (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  160. Que me voulez-vous ? (Acte 1, scène 8, EUPHROSINE)
  161. Eh, eh, eh, ne vous a-t-on pas parlé de moi ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  162. Laissez-moi, je vous prie. (Acte 1, scène 8, EUPHROSINE)
  163. Eh pensez ce qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 8, EUPHROSINE)
  164. M'entendez-vous un peu ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  165. Ne mentez point ; on vous a communiqué les sentiments de mon âme, rien n'est plus obligeant pour vous. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  166. Vous me trouvez un peu nigaud, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  167. Mais cela se passera ; c'est que je vous aime, et que je ne sais comment vous le dire. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  168. Vous ? (Acte 1, scène 8, EUPHROSINE)
  169. Vous êtes si belle, il faut bien vous donner son coeur, aussi bien vous le prendriez de vous-même. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  170. Reine, je suis bien tendre, mais vous ne voyez rien ; si vous aviez la charité d'être tendre aussi, oh ! (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  171. Je ne le serai jamais tant que vous en êtes digne. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  172. Bon, bon, à qui est-ce que vous contez cela ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  173. Vous êtes digne de toutes les dignités imaginables : un Empereur ne vous vaut pas ni moi non plus ; mais me voilà, moi, et un Empereur n'y est pas ; et un rien qu'on voit, vaut mieux que quelque chose qu'on ne voit pas. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  174. Qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  175. Ne dites donc point comme cela, mon cher patron , si j'avais été votre pareil, je n'aurais peut-être pas mieux valu que vous : c'est à moi à vous demander pardon du mauvais service que je vous ai toujours rendu. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  176. Quand vous n'étiez pas raisonnable, c'était ma faute. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  177. Laissez-moi, je n'ai que faire de vous entendre gémir. (Acte 1, scène 10, CLÉANTHIS)
  178. Qu'est-ce que cela signifie, Seigneur Iphicrate ; pourquoi avez-vous repris votre habit ? (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  179. Expliquez-moi donc ce que je vois ; il semble que vous lui demandiez pardon ? (Acte 1, scène 10, CLÉANTHIS)
  180. Je me repens de mes sottises, lui des siennes ; repentez-vous des vôtres, Madame Euphrosine se repentira aussi ; et vive l'honneur après ! cela fera quatre beaux repentirs, qui nous feront pleurer tant que nous voudrons. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  181. Ah, ma chère Cléanthis, quel exemple pour vous ! (Acte 1, scène 10, EUPHROSINE)
  182. Dites plutôt quel exemple pour nous, Madame, vous m'en voyez pénétré. (Acte 1, scène 10, IPHICRATE)
  183. Fi, que cela est vilain, de n'avoir eu pour tout mérite que de l'or, de l'argent et des dignités : c'était bien la peine de faire tant les glorieux : où en seriez-vous aujourd'hui, si nous n'avions pas d'autre mérite que cela pour vous ? (Acte 1, scène 10, CLÉANTHIS)
  184. Voyons, ne seriez-vous pas bien attrapés ? (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  185. Il s'agit de vous pardonner ; et pour avoir cette bonté-là, que faut-il être, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  186. Vous étiez tout cela ; en valiez-vous mieux ? (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  187. Entendez-vous, Messieurs les honnêtes gens du monde ? (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  188. Voilà avec quoi l'on donne les beaux exemples que vous demandez, et qui vous passent : Et à qui les demandez-vous ? (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  189. À de pauvres gens que vous avez toujours offensés, maltraités, accablés, tout riches que vous êtes, et qui ont aujourd'hui pitié de vous, tout pauvres qu'ils sont. (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  190. Estimez-vous à cette heure, faites les superbes, vous aurez bonne grâce ! (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  191. Allez, vous devriez rougir de honte. (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  192. Approchez, Madame Euphrosine, elle vous pardonne, voici qu'elle pleure, la rancune s'en va, et votre affaire est faite. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  193. Hélas,comment en aviez-vous le courage ! (Acte 1, scène 10, CLÉANTHIS)
  194. Mais voilà qui est fait, je veux bien oublier tout ; faites comme vous voudrez ; si vous m'avez fait souffrir, tant pis pour vous ; je ne veux pas avoir à me reprocher la même chose, je vous rends la liberté ; et s'il y avait un vaisseau, je partirais tout à l'heure avec vous : voilà tout le mal que je vous veux ; si vous m'en faites encore, ce ne sera pas ma faute. (Acte 1, scène 10, CL?ANTHIS)
  195. Êtes-vous contente, Madame ? (Acte 1, scène 10, IPHICRATE)
  196. Mettez-vous à genoux pour être encore meilleure qu'elle. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  197. Que vois-je, vous pleurez, mes enfants, vous vous embrassez ! (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)
  198. Vous ne voyez rien, nous sommes admirables ; nous sommes des Rois et des Reines ; enfin finale, la paix est conclue, la vertu a arrangé tout cela ; il ne nous faut plus qu'un bateau et un batelier pour nous en aller : et si vous nous les donnez, vous serez presque aussi honnêtes gens que nous. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  199. Et vous, Cléanthis, êtes-vous du même sentiment ? (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)
  200. Je n'ai que faire de vous en dire davantage, vous voyez ce qu'il en est. (Acte 1, scène 11, CLÉANTHIS)
  201. Vous me charmez, embrassez-moi aussi, mes chers enfants ; c'est là ce que j'attendais. (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)
  202. Et vous Iphicrate, vous Euphrosine, je vous vois attendris, je n'ai rien à ajouter aux leçons que vous donne cette aventure. (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)
  203. Vous avez été leurs maîtres, et vous en avez mal agi ; ils sont devenus les vôtres, et ils vous pardonnent ; faites vos réflexions là-dessus. (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)
  204. La différence des conditions n'est qu'une épreuve que les dieux font sur nous : je ne vous en dis pas davantage. (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)
  205. Vous partirez dans deux jours, et vous reverrez Athènes. (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)
  206. Que la joie à présent, et que les plaisirs succèdent aux chagrins que vous avez sentis, et célèbrent le jour de votre vie le plus profitable. (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)

LA MÈRE CONFIDENTE (1735)

  1. Vous venez sans Angélique, Lisette ? (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  2. Elle arrivera bientôt, elle est avec sa mère, je lui ai dit que j'allais toujours devant, et je ne me suis hâtée que pour avoir avec vous un moment d'entretien, sans qu'elle le sache. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Ah ça, Monsieur, nous ne vous connaissons, Angélique et moi, que par une aventure de promenade dans cette campagne. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Vous êtes tous deux aimables, l'amour s'est mis de la partie, cela est naturel ; voilà sept ou huit entrevues que nous avons avec vous, à l'insu de tout le monde ; la mère, à qui vous êtes inconnu, pourrait à la fin en apprendre quelque chose, toute l'intrigue retomberait sur moi : terminons ; Angélique est riche, vous êtes tous deux d'une égale condition, à ce que vous dites ; engagez vos parents à la demander pour vous en mariage ; il n'y a pas même de temps à perdre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. Vous auriez de la peine à trouver un meilleur parti, au moins. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. Je ne vous entends pas. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  7. Vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  8. Vous m'avez trompée, Monsieur. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  9. Cela ne se fait pas, vous dis-je, que diantre voulez-vous qu'on fasse de vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  10. Vraiment Angélique vous épouserait volontiers, mais nous avons une mère qui ne sera pas tentée de votre légitime, et votre amour ne nous donnerait que du chagrin. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  11. Vous êtes séduisant ; voilà une façon d'aimer qui commence à m'intéresser, je me persuade qu'Angélique serait bien avec vous. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  12. Vous lui ferez donc sa fortune aussi bien qu'à moi, mais, Monsieur, vous n'avez rien, dites-vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  13. Cela est dur, n'héritez-vous de personne, tous vos parents sont-ils ruinés ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  14. que ne parlez-vous donc ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  15. d'où vient me faire peur avec vos tristes récits, pendant que vous en avez de si consolants à faire ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  16. Monsieur, vous m'impatientez avec votre situation ; en vérité, vous êtes insupportable, tout est désolant avec vous, de quelque côté qu'on se tourne. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  17. Non, vous avez un malheur qui me pique et que je veux vaincre ; mais retirez-vous, voici Angélique qui arrive, je ne lui ai pas dit que vous viendriez ici, quoiqu'elle s'attende bien de vous y voir ; vous reparaîtrez dans un instant et ferez comme si vous arriviez, donnez-moi le temps de l'instruire de tout, j'ai à lui rendre compte de votre personne, elle m'a chargée de savoir un peu de vos nouvelles, laissez-moi faire. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  18. Je désespérais que vous vinssiez, Madame. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  19. Il faut pourtant le quitter, car il ne vous convient pas. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  20. Ou vous plaisantez, ou la tête vous tourne. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  21. Vous parlez juste ; mais nous avons une mère, allez la consulter sur cette bagatelle-là, pour voir un peu ce qu'elle vous répondra ; demandez-lui si elle sera d'avis de vous donner Dorante. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  22. Non pas, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  23. vous en direz tant que vous me tenterez. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  24. Vous êtes tous deux les plus aimables enfants du monde, car il refuse aussi, à cause de vous, une veuve très riche, à ce qu'on dit. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  25. Allons, Madame, il faut que vous épousiez cet homme-là, le ciel vous destine l'un à l'autre, cela est visible. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  26. Rappelez-vous votre aventure : nous nous promenons toutes deux dans les allées de ce bois. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  27. Qu'y faisiez-vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  28. Vous lisiez. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  29. Il vous salue, nous le saluons, le lendemain, même promenade, mêmes allées, même rencontre, même inclination des deux côtés, et plus de livres de part et d'autre ; cela est admirable ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  30. Je vous en défierais. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  31. C'est que vous ne voulez jamais que ce qui lui plaît. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  32. Est-ce que vous tremblez déjà ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  33. Ne l'êtes-vous pas pour vous deux ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  34. Attendez, je vais vous le dire. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  35. Est-ce que tu lui as donné rendez-vous ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  36. Vous n'y songez pas, Lisette ; il croira que c'est moi qui le lui ai fait donner. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  37. Non, non, c'est toujours avec moi qu'il les prend, et c'est vous qui les tenez sans le savoir. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  38. Il a fort bien fait de ne m'en rien dire, car je n'en aurais pas tenu un seul ; et comme vous m'avertissez de celui-ci, je ne sais pas trop si je puis rester avec bienséance, j'ai presque envie de m'en aller. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  39. Je crois que vous avez raison. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  40. Une autre fois, quand vous lui direz de venir, du moins ne m'avertissez pas, voilà tout ce que je vous demande. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  41. Je ne vous attendais pas, au moins, Dorante. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  42. Je ne sais que trop que c'est à Lisette que j'ai l'obligation de vous voir ici, Madame. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  43. Je lui ai pourtant dit que vous viendriez. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  44. Taisez-vous, Lisette. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  45. Me voyez-vous à regret, Madame ? (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  46. Non, Dorante, si j'étais fâchée de vous voir, je fuirais les lieux où je vous trouve, et où je pourrais soupçonner de vous rencontrer. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  47. Pour cela, Monsieur, ne vous plaignez pas ; il faut rendre justice à Madame : il n'y a rien de si obligeant que les discours qu'elle vient de me tenir sur votre compte. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  48. Pourquoi ne saurait-il pas que vous êtes charmée que tout le monde l'aime et l'estime ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  49. Y a-t-il du mal à lui dire le plaisir que vous vous proposez à le venger de la fortune, à lui apprendre que la sienne vous le rend encore plus cher ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  50. Je vous avoue qu'elle est bien étourdie. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  51. Je n'ai que mon coeur à vous offrir, il est vrai, mais du moins n'en fut-il jamais de plus pénétré ni de plus tendre. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  52. Adieu, Dorante, nous nous reverrons, je me sauve, retirez-vous aussi. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  53. Ils profiteront bian avec vous, car vous les sifflez comme un charme, Mademoiselle Lisette. (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  54. Vous tirez donc voute révérence en paroles, vous convarsez depuis un quart_d_heure, appelez-vous ça un coup de chapiau ? (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  55. Je vous baille donc la parfarence ; redites voute chance, alle sera pu bonne ce coup-ci que l'autre, d'abord c'est une rencontre, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  56. Courez donc tant que vous pourrez, ce que vous attraperez, c'est pour vous ; je n'y prétends rin, pourvu que j'attrape itou. (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  57. parsonne de si agriable à rencontrer que vous. (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  58. Que vos parsonnes se tiennent en paix, je vous garantis des passants une lieue à la ronde. (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  59. Vous m'avez fait de grandes promesses en cas que les choses réussissent ; mais comment réussiront-elles ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  60. Angélique est une héritière, et je sais les intentions de la mère, quelque tendresse qu'elle ait pour sa fille, qui vous aime, ce ne sera pas à vous à qui elle la donnera, c'est de quoi vous devez être bien convaincu ; or, cela supposé, que vous passe-t-il dans l'esprit là-dessus ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  61. Mais ne pourriez-vous pas en même temps songer à faire durer ce plaisir ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  62. Je vous le demande. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  63. vous y rêverez ! (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  64. Il n'y a qu'un petit inconvénient à craindre, c'est qu'on ne marie votre maîtresse pendant que vous rêverez à la conserver. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  65. Je vous tiens donc pour mort. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  66. N'imaginez-vous rien ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  67. Gagnez pays, mes bons amis, sauvez-vous, velà l'ennemi qui s'avance. (Acte 1, scène 6, LUBIN)
  68. Vite, cachez-vous dans le bois, je me retire. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  69. Vous me baillez donc une charge d'espion ? (Acte 1, scène 7, LUBIN)
  70. Oui, ça est fort lucratif ; mais c'est qu'ou venez un peu tard, noute maîtresse, car je sis retenu pour vous espionner vous-même. (Acte 1, scène 7, LUBIN)
  71. Quand Mademoiselle Angélique parle en cachette à son amoureux, c'est moi qui regarde si vous ne venez pas. (Acte 1, scène 7, LUBIN)
  72. Ceci est sérieux ; mais vous êtes bien hardi, Lubin, de vous charger d'une pareille commission. (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  73. Ça empêche-t-il que vous ne veniez, ou non ? (Acte 1, scène 7, LUBIN)
  74. Ce sera moiquié plus de besogne avec vous qu'avec eux. (Acte 1, scène 7, LUBIN)
  75. Je vous demandais à Lubin, ma fille. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  76. Avez-vous à me parler, Madame ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  77. Oui ; vous connaissez Ergaste, Angélique, vous l'avez vu souvent à Paris, il vous demande en mariage. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  78. Vous le verrez bientôt, il doit venir ici, et s'il ne vous accommode pas, vous ne l'épouserez pas malgré vous, ma chère enfant, vous savez bien comme nous vivons ensemble. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  79. Je me flatte que vous n'en doutez pas, assurément. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  80. Voilà un mot qui ne me convient point, ordonnez, et je vous obéirai. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  81. Je n'ai point d'ordre à vous donner, ma fille ; je suis votre amie, et vous êtes la mienne, et si vous me traitez autrement, je n'ai plus rien à vous dire. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  82. Allons, ma mère, je me rends, vous me charmez, j'en pleure de tendresse, voyons, quelle est cette grâce que vous me demandez ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  83. Je vous l'accorde d'avance. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  84. Vous, la confidente de votre fille ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  85. Il est difficile d'espérer ce que vous dites là. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  86. Soit, vous l'exigez de trop bonne grâce, j'y consens, je vous dirai tout. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  87. C'est que vous commencez par une furieuse question. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  88. Vous ne me le pardonnerez pas. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  89. Vous m'avez demandé si on avait attaqué mon coeur ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  90. Vous aimez ? (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  91. C'est pourtant elle qui me répond ; mais rassurez-vous, car je badine. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  92. Vous m'excuserez, c'est l'air que vous avez pris qui m'a alarmée ; mais je n'ai plus peur ; oui, j'aime, c'est un penchant qui m'a surpris. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  93. Non vraiment, ne reprenez rien, je vous prie, ceci doit être un secret pour vous en cette qualité-là, et je compte que vous ne savez rien, au moins, vous me l'avez promis. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  94. Vous me faites trembler. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  95. Est-ce que vous me croyez capable de manquer de sagesse ? (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  96. Ma chère mère, ma chère amie, vous avez raison, vous m'ouvrez les yeux, vous me couvrez de confusion ; Lisette m'a trahie, et je romps avec le jeune homme ; que je vous suis obligée de vos conseils ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  97. Madame, il vient d'arriver un homme qui demande à vous parler. (Acte 1, scène 8, LUBIN)
  98. Permettez-moi de rêver un instant, et ne vous embarrassez point ; s'il y est, et qu'il ose paraître, je le congédierai, je vous assure. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  99. C'est voute galant qui vous la mande. (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  100. Reprenez-la, encore une fois, et retirez-vous. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  101. Je vous dis qu'il faut qu'alle demeure, à celle fin que vous la lisiais, ça m'est enjoint, et à vous aussi ; il y a dedans un entretien pour tantôt, à l'heure qui vous fera plaisir, et je sis enchargé d'apporter l'heure à Lisette, et non pas la lettre. (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  102. Ramassez-la, car je n'ose, de peur qu'en ne me voie, et pis vous me crierez la réponse tout bas. (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  103. Arrivez donc, il y a pu d'une heure que je sis à l'affût de vous. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  104. Que vous ne bougiais d'ici, Lisette m'a dit de vous le commander. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  105. T'a-t-elle dit l'heure qu'Angélique a prise pour notre rendez-vous ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  106. Non, alle vous contera ça. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  107. C'est tout par rapport à vous, mais il y a un restant par rapport à moi. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  108. J'entends qu'il y a des scrupules qui me tourmentont sur vos rendez-vous que je protège, j'ons queuquefois la tentation de vous torner casaque sur tout ceci, et d'aller nous accuser tretous. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  109. Tu rêves, et où est le mal de ces rendez-vous ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  110. Moi itou, et tellement honnête, qu'il n'y aura pas moyen d'être un fripon, si on ne me soutient le coeur, par rapport à ce que j'ons toujours maille à partie avec ma conscience ; il y a toujours queuque chose qui cloche dans mon courage ; à chaque pas que je fais, j'ai le défaut de m'arrêter, à moins qu'on ne me pousse, et c'est à vous à pousser. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  111. Est-ce que vous me faites itou voute rapporteux auprès d'elle ? (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  112. Contre vous, Monsieur ? (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  113. Pas le mot, ni pour ni contre, je fais ma main, et velà tout, faut pas mêmement que vous sachiez ça. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  114. Velà Lisette, intarrogez-la, je retorne à ma place pour vous garder. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  115. Oui, la voici, Lubin me l'a rendue, j'ignore quelle fantaisie lui a pris, mais il est vrai qu'elle est de fort mauvaise humeur, je n'ai pu m'expliquer avec elle à cause du monde qu'il y avait au logis, mais elle est triste, elle m'a battu froid, et je l'ai trouvée toute changée ; je viens pourtant de l'apercevoir là-bas, et j'arrive pour vous en avertir ; attendons-la, sa rêverie pourrait bien tout doucement la conduire ici. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  116. J'allais me retirer, Madame, Lisette vous le dira : je n'avais garde de me montrer ; le mépris que vous avez fait de ma lettre m'apprend combien je vous suis odieux. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  117. j'en suis quitte à moins ; pour indifférent, passe, et très indifférent ; quant à votre lettre, je l'ai reçue comme elle le méritait, et je ne croyais pas qu'on eût droit d'écrire aux gens qu'on a vus par hasard ; j'ai trouvé cela fort singulier, surtout avec une personne de mon sexe : m'écrire, à moi, Monsieur, d'où vous est venue cette idée, je n'ai pas donné lieu à votre hardiesse, ce me semble, de quoi s'agit-il entre vous et moi ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  118. De rien pour vous, Madame, mais de tout pour un malheureux que vous accablez. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  119. Voilà des expressions aussi déplacées qu'inutiles, et je vous avertis que je ne les écoute point. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  120. De grâce, Madame, n'ajoutez point la raillerie aux discours cruels que vous me tenez, méprisez ma douleur, mais ne vous en moquez pas, je ne vous exagère point ce que je souffre. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  121. Vous m'empêchez de parler à Lisette, Monsieur, ne m'interrompez point. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  122. Peut-on, sans être trop curieuse, vous demander à qui vous en avez ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  123. A vous, et je ne suis venue ici que parce que je vous cherchais, voilà ce qui m'amène. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  124. Voulez-vous que je me retire, Madame ? (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  125. Comme vous voudrez, Monsieur. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  126. Attendez pourtant ; puisque vous êtes là, je serai bien aise que vous sachiez ce que j'ai à vous dire : vous m'avez écrit, vous avez lié conversation avec moi, vous pourriez vous en vanter, cela n'arrive que trop souvent, et je serais charmée que vous appreniez ce que j'en pense. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  127. Me vanter, moi, Madame, de quel affreux caractère me faites-vous là ? (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  128. Je ne réponds rien pour ma défense, je n'en ai pas la force ; si ma lettre vous a déplu, je vous en demande pardon, n'en présumez rien contre mon respect, celui que j'ai pour vous m'est plus cher que la vie, et je vous le prouverai en me condamnant à ne vous plus revoir, puisque je vous déplais. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  129. Je vous ai déjà dit que je m'en tenais à l'indifférence. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  130. Voyons, puisque c'est mon tour pour être grondée ; je ne saurais me vanter de rien, moi, je ne vous ai écrit ni rencontré, quel est mon crime ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  131. Dites-moi, il n'a pas tenu à vous que je n'eusse des dispositions favorables pour Monsieur, c'est par vos soins qu'il a eu avec moi toutes les entrevues où vous m'avez amenée sans me le dire, car c'est sans me le dire, en avez-vous senti les conséquences ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  132. Si, de votre côté, vous êtes de ces filles intéressées qui ne se soucient pas de faire tort à leurs maîtresses pourvu qu'elles y trouvent leur avantage, que ne risquerais-je pas ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  133. Je répondrai, moi, je n'ai pas perdu la parole : si Monsieur est un homme d'honneur à qui vous faites injure, si je suis une fille généreuse, qui ne gagne à tout cela que le joli compliment dont vous m'honorez, où en est avec moi votre reconnaissance, hem ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  134. D'où vient donc que vous avez si bien servi Dorante, quel peut avoir été le motif d'un zèle si vif, quels moyens a-t-il employés pour vous faire agir ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  135. Je crois vous entendre : vous gageriez, j'en suis sûre, que j'ai été séduite par des présents ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  136. Gagez, Madame, faites-moi cette galanterie-là, vous perdrez, et ce sera une manière de donner tout à fait noble. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  137. Dans vos transports, vous m'avez promis d'être extrêmement reconnaissant, si jamais vous aviez le bonheur d'être à Madame, il faut convenir de cela. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  138. Je serais la première à vous donner moi-même. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  139. J'entre dans votre douleur, Monsieur, mais faites comme moi, je n'avais que de bonnes intentions : j'aime ma maîtresse, tout injuste qu'elle est, je voulais unir son sort à celui d'un homme qui lui aurait rendu la vie heureuse et tranquille, mes motifs lui sont suspects, et j'y renonce ; imitez-moi, privez-vous de votre côté du plaisir de voir Angélique, sacrifiez votre amour à ses inquiétudes, vous êtes capable de cet effort-là. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  140. Retirez-vous pour un moment. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  141. Adieu, Madame ; je vous quitte, puisque vous le voulez ; dans l'état où vous me jetez, la vie m'est à charge, je pars pénétré d'une affliction mortelle, et je n'y résisterai point, jamais on n'eut tant d'amour, tant de respect que j'en ai pour vous, jamais on n'osa espérer moins de retour ; ce n'est pas votre indifférence qui m'accable, elle me rend justice, j'en aurais soupiré toute ma vie sans m'en plaindre, et ce n'était point à moi, ce n'est peut-être à personne à prétendre à votre coeur ; mais je pouvais espérer votre estime, je me croyais à l'abri du mépris, et ni ma passion ni mon caractère n'ont mérité les outrages que vous leur faites. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  142. J'aperçois par là-bas un passant qui viant envars nous, voulez-vous qu'il vous regarde ? (Acte 2, scène 4, LUBIN)
  143. Il y a du brit dans le ménage, je m'en retorne donc, je vas me mettre pus près par rapport à ce que je m'ennuie d'être si loin, j'aime à voir le monde, vous me sarvirez de récriation, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 4, LUBIN)
  144. Vous avez furieusement maltraité Dorante ! (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  145. Oui, vous avez raison, j'en suis fâchée, mais laissez-moi, car je suis outrée contre vous. (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  146. Vous savez si je le mérite. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  147. C'est vous qui êtes cause que je me suis accoutumée à le voir. (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  148. Je n'avais pas dessein de vous rendre un mauvais service, et cette aventure-ci n'est triste que pour lui ; avez-vous pris garde à l'état où il est ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  149. Cela est aisé à dire à qui ne se soucie pas de lui, mais vous savez avec quelle tendresse il vous aime. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  150. Et vous prétendez que je ne m'en soucie pas, moi ? (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  151. Que vous êtes méchante ! (Acte 2, scène 5, ANG?LIQUE)
  152. Que voulez-vous que j'en croie ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  153. Je vous vois tranquille, et il versait des larmes en s'en allant. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  154. vous l'avez congédié. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  155. Quelle perte vous faites ! (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  156. Oui, c'est moi qui parle, mais c'est elle qui vous demande. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  157. Que souhaitez-vous d'un homme dont vous ne pouvez plus supporter la vue ? (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  158. Il y a une grande apparence que vous vous trompez. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  159. Vous ne m'estimez plus. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  160. Plaignez-vous, je vous laisse dire, car je suis un peu dans mon tort. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  161. Vous me rendez la vie. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  162. J'aime mieux vous entendre. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  163. Vous n'y perdez pas. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  164. Ne vous défiez donc jamais d'un coeur qui vous adore. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  165. Oui, Dorante, je vous le promets, voilà qui est fini ; excusez tous deux l'embarras où se trouve une fille de mon âge, timide et vertueuse ; il y a tant de pièges dans la vie ! (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  166. Savez-vous bien que ma mère me propose un époux que je verrai peut-être dans un quart_d_heure ? (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  167. Je ne vous disais pas tout ce qui m'agitait, il m'était bien permis d'être fâcheuse, comme vous voyez. (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  168. Angélique, vous êtes toute mon espérance. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  169. Mais si vous avouiez votre amour à cette mère qui vous aime tant, serait-elle inexorable ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  170. Il n'y a qu'à supposer que vous avez connu Monsieur à Paris, et qu'il y est. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  171. Vous consentirez donc d'être à un autre ? (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  172. Vous me faites trembler. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  173. Je m'égare à la seule idée de vous perdre, et il n'est point d'extrémité pardonnable que je ne sois tenté de vous proposer. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  174. Tendre, si elle l'était tant, vous gênerait-elle là-dessus ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  175. Avec le bien que vous avez, vous n'avez besoin que d'un honnête homme, encore une fois. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  176. Belle Angélique, si vous avez tout l'amour que j'ai, vous auriez bientôt pris votre parti, ne me demandez point ce que je pense, je me trouble, je ne sais où je suis. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  177. Angélique, voulez-vous que je meure ? (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  178. Non, levez-vous et parlez, je vous l'ordonne. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  179. Si j'avais des trésors à vous offrir, je vous le dirais plus hardiment. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  180. Je vous ai forcé de parler, et je n'ai que ce que je mérite ; (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  181. Je ne vous reconnais pas à cela, Dorante, je me passerai mieux de bonheur que de vertus, me proposer d'être insensée, d'être méprisable ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  182. Je ne vous aime plus. (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  183. Vous ne m'aimez plus ! (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  184. Adieu, belle Angélique, je ne survivrai pas à la menace que vous m'avez faite. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  185. Mais, Dorante, êtes-vous raisonnable ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  186. Ce qu'il vous propose est hardi, mais ce n'est pas un crime. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  187. Ma chère Angélique, je vous perds. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  188. Concevez-vous ce que c'est que vous perdre ? (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  189. Et si vous m'aimez un peu, n'êtes-vous pas effrayée vous-même de l'idée de n'être jamais à moi ? (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  190. Et parce que vous êtes vertueuse, en avez-vous moins de droit d'éviter un malheur ? (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  191. Nous aurions le secours d'une dame qui n'est heureusement qu'à un quart de lieue d'ici, et chez qui je vous mènerais. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  192. Et vite, et vite, qu'on s'éparpille ; velà ce grand monsieur que j'ons vu une fois à Paris, cheux vous, et qui ne parle point. (Acte 2, scène 7, LUBIN)
  193. C'est peut-être celui à qui ma mère me destine, fuyez, Dorante, nous nous reverrons tantôt, ne vous inquiétez point. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  194. Je suis votre serviteur, Madame ; je devance Madame votre mère, qui est embarrassée, elle m'a dit que vous vous promeniez. (Acte 2, scène 8, ERGASTE)
  195. Vous le voyez, Monsieur. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  196. Et je me suis hâté de venir vous faire la révérence. (Acte 2, scène 8, ERGASTE)
  197. Cela vous plaît à dire. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  198. Vous êtes plus belle que jamais. (Acte 2, scène 8, ERGASTE)
  199. Vous êtes bien modeste. (Acte 2, scène 8, ERGASTE)
  200. Bonsoir, Monsieur ; je vous dis bonsoir, parce que je m'endors, ne trouvez-vous pas qu'il fait un temps pesant ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  201. Vous vous en retournez sans doute ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  202. Faites, Monsieur, ne vous gênez pas. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  203. Vous me le permettez donc ? (Acte 2, scène 8, ERGASTE)
  204. Ne vous pressez point, quand on a des commissions, il faut y mettre tout le temps nécessaire, n'avez-vous que celle-là ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  205. Et moi, je ne vous conseille pas de lui en parler, vous ne ferez que la révolter davantage, et elle se hâterait de conclure. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  206. Vous, contre cette mère qui dit qu'elle vous aime tant ? (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  207. Retirez-vous, je crois qu'elle vient. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  208. J'y vais, Madame, mais vous me paraissez triste, j'ai eu peur que vous ne fussiez fâchée contre moi. (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  209. Contre vous ? (Acte 2, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  210. Est-ce que vous le méritez, Lisette ? (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANTE)
  211. Je veux marier ma fille à Ergaste, vous le savez, et je crains souvent qu'elle n'ait quelque chose dans le coeur ; mais vous me le diriez, n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  212. Je n'en doute pas ; allez, je connais votre fidélité, Lisette, je ne m'y trompe pas, et je compte bien vous en récompenser comme il faut ; dites à ma fille que je l'attends. (Acte 2, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  213. Pisque vous êtes pressée, je mettrons tout en un tas. (Acte 2, scène 11, LUBIN)
  214. Lisette m'a dit que vous me demandiez, ma mère. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  215. Je vous en dirai volontiers encore, car je l'estime, mais je ne l'aime point, et l'estime et l'indifférence vont fort bien ensemble. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  216. C'est que je vous trompe. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  217. Vous allez frémir : on m'a parlé d'enlèvement. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  218. Voilà encore ce qui m'afflige dans l'aveu que je vous fais, c'est que vous allez le mépriser vous-même, il est perdu : vous n'étiez déjà que trop prévenue contre lui, et cependant il n'est point si méprisable ; permettez que je le justifie : je suis peut-être prévenue moi-même ; mais vous m'aimez, daignez m'entendre, portez vos bontés jusque-là. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  219. Vous croyez que c'est un jeune homme sans caractère, qui a plus de vanité que d'amour, qui ne cherche qu'à me séduire, et ce n'est point cela, je vous assure. (Acte 2, scène 12, ANG?LIQUE)
  220. Il a tort de m'avoir proposé ce que je vous ai dit ; mais il faut regarder que c'est le tort d'un homme au désespoir, que j'ai vu fondre en larmes quand j'ai paru irritée, d'un homme à qui la crainte de me perdre a tourné la tête ; il n'a point de bien, il ne s'en est point caché, il me l'a dit, il ne lui restait donc point d'autre ressource que celle dont je vous parle, ressource que je condamne comme vous, mais qu'il ne m'a proposée que dans la seule vue d'être à moi, c'est tout ce qu'il y a compris ; car il m'adore, on n'en peut douter. (Acte 2, scène 12, ANG?LIQUE)
  221. Vous m'accablez. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  222. Tout le bonheur de ma vie ; ayez la bonté de lui dire aussi que ce n'est point la quantité de biens qui rend heureuse, que j'en ai plus qu'il n'en faudrait avec Dorante, que je languirais avec un autre : rapportez-lui ce que je vous dis là, et que je me soumets à ce qu'elle en décidera. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  223. Vous le dirai-je ? (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  224. Je ne sais, mais ce que vous inspire votre tendresse m'est d'un bon augure. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  225. Voute fille a reparti que c'était une honte, qu'alle vous parlerait, vous émouverait, vous embrasserait les jambes ; et pis chacun a tiré de son côté, et moi du mian. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  226. Je vas donc courir après elle, mais faut que chacun soit content, je sis leur commissionnaire itou à ces enfants, quand vous arriverez, leur dirai-je que vous venez ? (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  227. Je vous entends, rien que queuqu'un, sans nommer parsonne, je ferai voute affaire, noute maîtresse : enfilez le taillis stanpendant que je reste pour la manigance. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  228. Y a-t-il longtemps que vous êtes ici ? (Acte 3, scène 2, ERGASTE)
  229. Restez-vous là, Monsieur ? (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  230. La civilité ne vous le parmet pas. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  231. C'est que vous me portez de l'incommodité, j'ons besoin de ce chemin-ci pour une confarence en cachette. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  232. C'est à moi à savoir ça tout seul, si je vous disais oui, nous le saurions tous deux. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  233. Cette ressemblance, ne faut pas que vous l'aperceviez de près, si vous êtes honnête. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  234. Par la sambille, allez donc oublier ce que vous savez déjà, comment instruire un homme qui est aussi savant que moi ? (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  235. Gageons que vous savez itou qu'alle est amoureuse de li ? (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  236. Oui, parce que vous le saviez ; mais transportez-vous plus loin, faites-li place, et gardez le secret, Monsieur, ça est de conséquence. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  237. Bon, vous êtes homme de parole, mais dites-moi, avez-vous souvenance de connaître un certain Monsieur Ergaste, qui a l'air d'être gelé, et qu'on dirait qu'il ne va ni ne grouille, quand il marche ? (Acte 3, scène 3, LUBIN)
  238. Jarniguienne, ne m'amusez pas, je n'ons pas le temps de vous acouter dire, je sis pressé d'aller avartir Angélique, ne démarrez pas. (Acte 3, scène 3, LUBIN)
  239. Me trompé-je, est-ce vous, Monsieur ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  240. Par quelle aventure vous trouvé-je dans ce pays-ci ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  241. J'y ai quelques amis que j'y suis venu voir ; mais qu'y venez-vous faire vous-même ? (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  242. Vous m'avez tout l'air d'y être en bonne fortune ; je viens de vous y voir parler à un domestique qui vous apporte quelque réponse, ou qui vous y ménage quelque entrevue. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  243. Je ferais scrupule de vous rien déguiser, il y est question d'amour, Monsieur, j'en conviens. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  244. Vous avez donc accès chez la mère ? (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  245. Cet engagement-là ne vous réussira pas, Dorante, vous y perdez votre temps, car Angélique est extrêmement riche, on ne la donnera pas à un homme sans bien. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  246. Vous l'a-t-elle dit positivement ? (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  247. C'est beaucoup, mais il vous reste encore un autre inconvénient : c'est qu'on dit que sa mère a pour elle actuellement un riche parti en vue. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  248. Il faut du moins qu'il soit bien peu délicat s'il épouse une fille qui ne pourra le souffrir ; et puisque vous le connaissez, Monsieur, ce serait en vérité lui rendre service, aussi bien qu'à moi, que de lui apprendre combien on le hait d'avance. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  249. Vous ne savez pas encore le parti qu'il prendra. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  250. Du caractère dont je le connais, je ne crois pas qu'il voulût vous ôter la vôtre, ni que vous fussiez d'humeur à attaquer la sienne ; et si vous lui disiez poliment vos raisons, je suis persuadé qu'il y aurait égard ; voulez-vous le voir ? (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  251. C'est risquer beaucoup, peut-être avez-vous meilleure opinion de lui qu'il ne le mérite. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  252. Rien de plus aisé, car le voilà tout porté pour vous entendre. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  253. C'est vous, Monsieur ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  254. Vous l'avez dit, mon neveu. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  255. Je suis confus de ce qui m'est échappé, et vous avez raison, votre vie est bien en sûreté. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  256. La vôtre ne court pas plus de hasard, comme vous voyez. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  257. Elle est plus à vous qu'à moi, je vous dois tout, et je ne dispute plus Angélique. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  258. L'attendez-vous ici ? (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  259. Point du tout, allez votre chemin, ma façon d'aimer est plus tranquille que la vôtre, j'en suis plus le maître, et je me sens touché de ce que vous me dites. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  260. Vous me laissez la liberté de poursuivre ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  261. Liberté tout entière, continuez, vous dis-je, faites comme si vous ne m'aviez pas vu, et ne dites ici à personne qui je suis, je vous le défends bien. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  262. Voici Angélique, elle ne m'aperçoit pas encore, je vais lui dire un mot en passant, ne vous alarmez point. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  263. Ce n'est pas la peine de vous retirer, Madame ; je suis instruit, je sais que Monsieur vous aime, qu'il n'est qu'un cadet, Lubin m'a tout dit, et mon parti est pris. (Acte 3, scène 5, ERGASTE)
  264. Je finis par un mot, m'aimez-vous ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  265. M'estimez-vous ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  266. Si je vous aime ! (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  267. Vous dites que le temps presse, et vous faites des questions inutiles ! (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
  268. Achevez de m'en convaincre ; j'ai une chaise au bout de la grande allée, la dame dont je vous ai parlé, et dont la maison est à un quart de lieue d'ici, nous attend dans le village, hâtons-nous de l'aller trouver, et vous rendre chez elle. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  269. Dorante, ne songez plus à cela, je vous le défends. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  270. Vous voulez donc me dire un éternel adieu ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  271. Encore une fois je vous le défends ; mettez-vous dans l'esprit que, si vous aviez le malheur de me persuader, je serais inconsolable ; je dis le malheur, car n'en serait-ce pas un pour vous de me voir dans cet état ? (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  272. Savez-vous à quoi je me suis engagée ? (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  273. À vous montrer à une dame de mes parentes. (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
  274. Et vous lui avez confié notre amour ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  275. Et jusqu'où l'avez-vous instruite ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  276. La fuite même que je vous ai proposée ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  277. Et vous appelez cela une ressource ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  278. Et vous hésitez encore de me suivre ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  279. Venez, Angélique, au nom de notre amour ; venez, ne nous quittons plus, sauvez-moi ce que j'aime, conservez-vous un homme qui vous adore. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  280. De grâce, laissez-moi, Dorante ; épargnez-moi cette démarche, c'est abuser de ma tendresse : en vérité, respectez ce que je vous dis. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  281. Vous nous avez trahis ; il ne nous reste qu'un moment à nous voir, et ce moment décide de tout. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  282. Il faut donc vous quitter pour jamais. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  283. Vous ne m'aimez point. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  284. Pouvez-vous le dire ? (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  285. Contre moi, contre Dorante et contre vous, qui nous séparerez peut-être. (Acte 3, scène 8, ANGÉLIQUE)
  286. Lubin est venu dire que c'était vous. (Acte 3, scène 8, ANG?LIQUE)
  287. Dorante s'est sauvé, il se meurt, et je vous conjure qu'on le rappelle, puisque vous voulez lui parler. (Acte 3, scène 8, ANG?LIQUE)
  288. Est-ce que vous êtes itou la tante de voute fille ? (Acte 3, scène 8, LUBIN)
  289. Que je ne vous sois point suspecte, Madame ; je suis du secret, et vous allez tirer ma maîtresse d'une dépendance bien dure et bien gênante, sa mère aurait infailliblement forcé son inclination. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
  290. Pour vous, Madame, ne vous faites pas un monstre de votre fuite. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
  291. Que peut-on vous reprocher, dès que vous fuyez avec Madame ? (Acte 3, scène 9, LISETTE)
  292. Retirez-vous. (Acte 3, scène 9, MADAME-ARGANTE)
  293. Ma mère, songez que je me suis ôté tous les moyens de vous déplaire, et que cette pensée vous attendrisse un peu pour nous. (Acte 3, scène 9, ANGÉLIQUE)
  294. Approchez, Dorante, Madame n'a que de bonnes intentions, je vous ai dit que j'étais sa nièce. (Acte 3, scène 10, ANGÉLIQUE)
  295. Je vous croyais avec Madame votre mère. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  296. Allez, allez, n'appréhendez rin pus, je la défie de vous surprendre ; alle pourra arriver, si le guiable s'en mêle. (Acte 3, scène 10, LUBIN)
  297. Monsieur, ma nièce m'a tout conté, rassurez-vous : il me paraît que vous êtes inquiet. (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  298. Comment le trouvez-vous, ma mère ? (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  299. Je ne viens ici que pour écouter vos raisons sur l'enlèvement dont vous parlez à ma nièce. (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  300. Prenez garde, Monsieur ; votre désespoir de la perdre pourrait être suspect d'intérêt ; et quand vous dites que non, faut-il vous en croire sur votre parole ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  301. L'amour seul vous fait agir, soit ; mais vous êtes, m'a-t-on dit, un honnête homme, et un honnête homme aime autrement qu'un autre ; le plus violent amour ne lui conseille jamais rien qui puisse tourner à la honte de sa maîtresse, vous voyez, reconnaissez-vous ce que je dis là, vous qui voulez engager Angélique à une démarche aussi déshonorante ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  302. Pouvez-vous être content de votre coeur ; et supposons qu'elle vous aime, le méritez-vous ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  303. Je ne viens point ici pour me fâcher, et vous avez la liberté de me répondre, mais n'est-elle pas bien à plaindre d'aimer un homme aussi peu jaloux de sa gloire, aussi peu touché des intérêts de sa vertu, qui ne se sert de sa tendresse que pour égarer sa raison, que pour lui fermer les yeux sur tout ce qu'elle se doit à elle-même, que pour l'étourdir sur l'affront irréparable qu'elle va se faire ? (Acte 3, scène 11, MADAME ARGANTE)
  304. Appelez-vous cela de l'amour, et la puniriez-vous plus cruellement du sien, si vous étiez son ennemi mortel ? (Acte 3, scène 11, MADAME ARGANTE)
  305. Madame, permettez-moi de vous le dire, je ne vois rien dans mon coeur qui ressemble à ce que je viens d'entendre. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  306. Et de quel poids, s'il vous plaît, serait cette foi mutuelle dont vous parlez ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  307. Vous vous croiriez donc mariés, parce que, dans l'étourderie d'un transport amoureux, il vous aurait plu de vous dire : Nous le somme ? (Acte 3, scène 11, MADAME ARGANTE)
  308. Songez-vous que de pareils engagements déshonorent une fille ! (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  309. Dorante, que vous étiez coupable ! (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  310. Madame, je me livre à vous, à vos conseils, conduisez-moi, ordonnez, que faut-il que je devienne, vous êtes la maîtresse, je fais moins cas de la vie que des lumières que vous venez de me donner ; et vous, Dorante, tout ce que je puis à présent pour vous, c'est de vous pardonner une proposition qui doit vous paraître affreuse. (Acte 3, scène 11, ANG?LIQUE)
  311. N'en doutez pas, chère Angélique ; oui, je me rends, je la désavoue ; ce n'est pas la crainte de voir diminuer mon estime pour vous qui me frappe, je suis sûr que cela n'est pas possible ; c'est l'horreur de penser que les autres ne vous estimeraient plus, qui m'effraye ; oui, je le comprends, le danger est sûr, Madame vient de m'éclairer à mon tour : je vous perdrais, et qu'est-ce que c'est que mon amour et ses intérêts, auprès d'un malheur aussi terrible ? (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  312. Oui, je l'avais instruite, ses bontés, ses tendresses m'y avaient obligée, elle a été ma confidente, mon amie, elle n'a jamais gardé que le droit de me conseiller, elle ne s'est reposée de ma conduite que sur ma tendresse pour elle, et m'a laissée la maîtresse de tout, il n'a tenu qu'à moi de vous suivre, d'être une ingrate envers elle, de l'affliger impunément, parce qu'elle avait promis que je serais libre. (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  313. Quel respectable portrait me faites-vous d'elle ! (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  314. Tout amant que je suis, vous me mettez dans ses intérêts même, je me range de son parti, et me regarderais comme le plus indigne des hommes, si j'avais pu détruire une aussi belle, aussi vertueuse union que la vôtre. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  315. Ma mère, lui dirai-je qui vous êtes ? (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  316. Oui, belle Angélique, vous avez raison. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  317. Abandonnez-vous toujours à ces mêmes bontés qui m'étonnent, et que j'admire ; continuez de les mériter, je vous y exhorte, que mon amour y perde ou non, vous le devez, je serais au désespoir, si je l'avais emporté sur elle. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  318. Ma fille, je vous permets d'aimer Dorante. (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  319. Vous, Madame, la mère d'Angélique ! (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  320. C'est elle-même ; en connaissez-vous qui lui ressemble ? (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  321. Mon mariage avec Angélique était comme arrêté, mais j'ai fait quelques réflexions, je craindrais qu'elle ne m'épousât par pure obéissance, et je vous remets votre parole. (Acte 3, scène 12, ERGASTE)
  322. Ce n'est pas tout, j'ai un époux à vous proposer pour Angélique, un jeune homme riche et estimé : elle peut avoir le coeur prévenu, mais n'importe. (Acte 3, scène 12, ERGASTE)
  323. Je vous suis obligée, Monsieur ; ma mère n'est pas pressée de me marier. (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  324. Mon parti est pris, Monsieur, j'accorde ma fille à Dorante que vous voyez. (Acte 3, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  325. Il n'est pas riche, mais il vient de me montrer un caractère qui me charme, et qui fera le bonheur d'Angélique ; Dorante, je ne veux que le temps de savoir qui vous êtes. (Acte 3, scène 12, MADAME ARGANTE)
  326. Je vais vous le dire, Madame, c'est mon neveu, le jeune homme dont je vous parle, et à qui j'assure tout mon bien. (Acte 3, scène 12, ERGASTE)
  327. Ne vous avais-je pas promis qu'Angélique n'épouserait pas un homme sans bien ? (Acte 3, scène 12, ERGASTE)

LA COMMÈRE (1741)

  1. Puisqu'on dit que Madame_Alain va revenir, ce n'est pas la peine de remonter chez vous pour redescendre après ; nous n'avons qu'à l'attendre ici en devisant. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  2. Que j'ai de contentement quand je vous regarde ! (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  3. Et si je me réjouis tant de notre mariage, ce n'est pas à cause du bien que vous avez et de celui que je n'ai pas, au moins. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  4. Il est donc bien vrai que vous m'aimez un peu, La Vallée ? (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  5. Mais votre âge, où le mettez-vous donc ? (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  6. Vous voyez ce que je fais pour vous, mon cher enfant. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  7. Je vois que vous avez levé un habit qui me fait brave comme un marquis ; je vois que je m'appelais Jacob quand nous nous sommes connus, et que depuis quinze jours vous avez eu l'invention de m'appeler votre cousin, Monsieur_de_la_Vallée. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  8. Vraiment, que n'avez-vous point fait ! (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  9. Finalement, je vous dois mon nom, ma braverie, ma parenté, mon beau langage, ma politesse, ma bonne mine ; et puis vous m'allez prendre pour votre homme comme si j'étais un bourgeois de Paris. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  10. Dites que je vous épouse, La Vallée, et non pas que je vous prends pour mon homme ; cette façon de parler ne vaut rien. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  11. Je vous fais bien excuse, Mademoiselle : oui, vous m'épousez. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  12. Vous me donnez votre coeur qui en vaut quatre comme le mien. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  13. Si vous m'aimez, je suis assez payée. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  14. Je vous crois ; mais pourquoi regardez-vous tant Agathe, lorsqu'elle est avec nous ? (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  15. Oui, ma bonne parente, afin que le parent vous revoie plus vite. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  16. Êtes-vous revenue ? (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  17. C'est vous, Monsieur_de_la_Vallée. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  18. Vous avez l'air bien gai ; qu'avez-vous donc ? (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  19. C'est que je vous vois. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  20. Il me semble en effet depuis que nous nous connaissons, que vous aimez assez à me voir. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  21. Vous avez raison, Mademoiselle_Agathe, j'aime cela tout à fait. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  22. Mais vous parlez de mon oeil gai. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  23. Apparemment de ce que je vous vois aussi. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  24. Est-ce que par hasard je vous plais un peu, Mademoiselle_Agathe ? (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  25. Dites, qu'en pensez-vous, Monsieur_de_la_Vallée ? (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  26. C'est signe que vous m'aimez mieux que lui, mon mouton. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  27. Vous venez de l'avoir. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  28. Parlez à ma mère si vous voulez l'avoir tant que vous voudrez. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  29. Vous l'attendez ? (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  30. Vous faites fort bien, car Monsieur_Dumont y songe. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  31. Ma mère, Monsieur_de_la_Vallée vous demande. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  32. Il a à vous entretenir de mariage, et votre volonté sera la mienne. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  33. Que souhaitez-vous ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  34. Discourir, comme elle vous le dit, d'amour et de mariage. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  35. Je ne croyais pas que vous songiez à Agathe ; je me serais imaginé autre chose. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  36. Voyez-vous cette petite fille ! (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  37. Sans doute qu'elle ne vous hait pas ; elle fait comme sa mère. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  38. Je vous entends à cette heure ! (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  39. Et encore qu'entendez-vous, Madame_Alain ? (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  40. Vous avez tant dit que mon humeur et mes manières vous revenaient, vous êtes toujours si folâtre autour de moi que cela s'entend de reste. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  41. Je me suis bien doutée que vous m'en vouliez et je n'en suis pas fâchée. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  42. Pour ce qui est dans le cas de vous en vouloir, il est vrai... (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  43. Que vous vous portez si bien, que vous êtes si fraîche... (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  44. Vous n'êtes qu'un enfant qui a grandi. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  45. Et cet enfant vous plaît, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  46. Je suis franche et je vous avoue que vous êtes fort à mon gré aussi ; ne vous en êtes-vous pas aperçu ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  47. Si vous aviez seulement dix ans de plus, cependant, tout n'en irait que mieux ; car vous êtes bien jeune. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  48. Quel âge avez-vous ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  49. Ne vous pressez pas ; je m'en accommode comme ils sont ; ils ne me font pas plus de peur aujourd'hui qu'ils ne m'en feront demain ; et après tout, un mari de vingt ans avec une veuve de trente-cinq vont bien ensemble, fort bien ; ce n'est pas là l'embarras, surtout avec un mari aussi bien fait que vous et d'un caractère aussi doux. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  50. Point du tout, vous m'excuserez ! (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  51. Très bien fait, vous dis-je, et très aimable. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  52. Arrêtez-vous donc, Madame_Alain ; ne prenez pas la peine de me louer, il y aura trop à rabattre, en vérité, vous me confondez. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  53. Arrangeons-nous, puisque vous m'aimez. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  54. À votre âge, on est bien vivant ; vous avez l'air de l'être plus qu'un autre, et je ne le suis pas mal aussi, moi qui vous parle. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  55. J'ai assez de bien de mon chef ; j'ai ma mère qui en a aussi, une grand-mère qui n'en manque pas, un vieux parent dont j'hérite et qui en laissera ; et pour peu que vous en ayez, on se soutient en prenant quelque charge ; on roule. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  56. Qu'est-ce que c'est que vous avez de votre côté ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  57. Que voulez-vous dire par là ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  58. Je n'en ai pourtant pas davantage ; vous en contentez-vous, Madame_Alain ? (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  59. C'est ce que je voulais savoir avant de m'aviser, car pour vous aimer, ce serait besogne faite. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  60. Est-ce que vous n'avez pas au moins quelque héritage ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  61. Est-ce que cette demoiselle_Habert, votre cousine qui vous aime tant, ne pourrait pas vous avancer quelque chose ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  62. Dites-vous pas que votre cousine vous épouse ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  63. Je vous l'apprends, et c'est de quoi elle a à vous entretenir. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  64. N'allez pas lui dire que je vous donnais la préférence, elle est jalouse, et vous me feriez tort. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  65. Vous vîtes encore hier Madame_Remy ici. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  66. Et ce n'était pas ma faute ; mais je n'en ai jamais dit le mot à personne, et ce n'est pas même pour vous l'apprendre que je le dis, c'est seulement pour vous montrer qu'on sait se taire. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  67. Mais parlez donc, Monsieur_de_la_Vallée, vous qui m'aimez tant, vous aimez là une fille bien ancienne, entre nous. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  68. Que je vous plains ! (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  69. La voilà, prenez garde à ce que vous direz. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  70. J'apprends là une nouvelle qui me fait plaisir ; on dit que vous vous mariez. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  71. Sans doute ; est-ce que Monsieur_de_la_Vallée ne vous l'a pas dit ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE HABERT)
  72. Vous vous aimez donc, que cela est plaisant ! (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  73. Que trouvez-vous de si plaisant à ce mariage, Madame ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE HABERT)
  74. Que voulez-vous que j'y trouve, moi ? (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  75. Vous aimez ce garçon : c'est bien fait. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  76. S'il n'a que vingt_ans, ce n'est pas votre faute, vous le prenez comme il est ; dans dix il en aura trente et vous dix de plus, mais qu'importe ! (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  77. On a de l'amour ; on se contente ; on se marie à l'âge qu'on a ; si je pouvais vous ôter les trois-quarts du vôtre, vous seriez bientôt du sien. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  78. Qu'appelez-vous du sien ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE HABERT)
  79. Rêvez-vous, Madame_Alain ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE HABERT)
  80. Savez-vous que je n'ai que quarante_ans tout au plus ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE HABERT)
  81. Calmez-vous ! (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  82. C'est qu'on s'y méprend à la mine qu'ils vous donnent. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  83. Vous vous moquez ! (Acte 1, scène 4, LA VALLEE)
  84. Vous êtes toujours sur le qui-vive. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  85. Mort de ma vie, en valez-vous moins pour être un peu mûre ? (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  86. Vous l'épousez ; après, que faut-il que je fasse ? (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  87. Qu'allez-vous faire ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE HABERT)
  88. Comme vous criez, Madame ! (Acte 1, scène 5, JAVOTTE)
  89. On n'a pas le temps de vous répondre. (Acte 1, scène 5, JAVOTTE)
  90. Que vous plaît-il ? (Acte 1, scène 5, JAVOTTE)
  91. N'entrez point non plus sans que je vous appelle, entendez-vous ? (Acte 1, scène 5, MADAME ALAIN)
  92. Madame_Alain, pour informer cette fille que j'ai une confidence à vous faire ? (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE HABERT)
  93. Pensez-vous qu'elle aille se douter de quelque chose ? (Acte 1, scène 6, MADAME ALAIN)
  94. Eh bien, si vous avez la moindre inquiétude là-dessus, il y a bon remède ; ne vous embarrassez pas. (Acte 1, scène 6, MADAME ALAIN)
  95. Que me voulez-vous donc, Madame ? (Acte 1, scène 7, JAVOTTE)
  96. La peine d'autrui ne vous coûte guère. (Acte 1, scène 7, JAVOTTE)
  97. Taisez-vous et faites attention à ce qu'on vous dit, sans tant de raisonnements. (Acte 1, scène 7, MADAME ALAIN)
  98. vous devez avoir l'esprit en repos à présent. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  99. Mais ne raccommodez plus rien, je vous prie. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  100. Vous jouez de bonheur ; une muette et moi, c'est tout un. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  101. Vous m'en donnez une étrange preuve ; pourquoi me le dire ? (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  102. C'est pour vous rassurer. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  103. Par quel motif cachez-vous votre mariage ? (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  104. Je ne savais pas que vous aviez une soeur, par exemple. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  105. S'il vient ici quelque femme vous demander, je commencerai par dire : "Êtes-vous sa soeur ou non ?" (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  106. Vous devez absolument ignorer qui je suis. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  107. On vous demanderait à vous comment vous savez que cette chère enfant a une soeur. (Acte 1, scène 8, LA VALLEE)
  108. Vous avez raison, j'ignore tout, je laisserai dire. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  109. Non ; nous ne sommes pas trop cousins non plus, voyez-vous. (Acte 1, scène 8, LA VALLEE)
  110. C'est que vous ne l'êtes pas du tout. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  111. Mais n'admirez-vous pas comme on se prévient ? (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  112. J'avais déjà trouvé un air de famille entre vous deux. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  113. Qu'appréhendez-vous de votre soeur ? (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  114. En vertu de ce qu'ils diront que vous faites une folie, que la tête vous baisse, que sais-je ? (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  115. Vous me prenez donc pour une folle. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  116. Je vous excuse, moi ; je compatis à l'état de votre coeur et vous ne m'entendez pas. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  117. Je sais bien que vous êtes sage. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  118. Je signerai que vous l'êtes. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  119. Je vous reconnais pour telle, mais pour preuve que vous ne l'êtes pas, ils apporteront vos amours, qu'ils traiteront de ridicules ; votre dessein d'épouser qu'ils traiteront d'enfance ; ils apporteront une quarantaine d'années qui, malheureusement, en paraissent cinquante ; ils allégueront son âge à lui et mille mauvaises raisons que vous êtes en danger d'essuyer comme bonnes. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  120. Écoutez-moi, est-ce que j'ai dessein de vous fâcher ? (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  121. Ce n'est que par zèle, en un mot, que je vous épouvante. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  122. Mais, Madame_Alain, vous alléguez l'âge de ma cousine. (Acte 1, scène 8, LA VALLEE)
  123. Où voulez-vous qu'on le prenne ? (Acte 1, scène 8, LA VALLEE)
  124. Car vous m'impatientez, vous autres. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  125. On est pour vous et vous criez comme des troublés. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  126. Oui, je vous le soutiens, on dira que c'est la grand-mère qui épouse le petit-fils, et par conséquent radote. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  127. Vous n'êtes encore qu'au berceau par rapport à elle, afin que vous le sachiez ; oui, au berceau, mon mignon, il est inutile de se flatter là-dessus. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  128. De grâce, Madame, laissons cette matière-là, je vous en conjure. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  129. D'accord, mais il n'y aura point de mal que le reste y tienne, à condition que vous le mériterez, Monsieur_de_la_Vallée. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  130. Traitez votre femme en bon mari, comme elle s'y attend ; ne vous écartez point d'elle, et ne la négligez pas sous prétexte qu'elle est sur son déclin. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  131. Je vous disais que j'ai quitté ma soeur. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  132. Je ne l'ai pas informée de l'endroit où j'allais demeurer ; vous voyez même que je ne sors guère de peur de la rencontrer ou de trouver quelques gens de connaissance qui me suivent. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  133. Voulez-vous bien vous charger de me les avoir ? (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  134. Les voulez-vous pour demain ? (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  135. Réjouissez-vous ; je vais dans l'instant travailler pour vous. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  136. Chère dame, que vous allez m'être obligeante ! (Acte 1, scène 8, LA VALLEE)
  137. Surtout, Madame_Alain, qu'on ne soupçonne point, par ce que vous direz, que c'est pour moi que vous envoyez chercher ces messieurs. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  138. Pas même les notaires ne sauront pour qui c'est que lorsqu'ils seront ici ; encore n'en diront-ils rien après si vous voulez. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  139. Je vous réponds d'un qui est jeune, un peu mon allié, qui venait ici du temps qu'il était clerc, et qui nous gardera bien le secret, car je lui en garde un qui est d'une conséquence... (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  140. Je vous dirai une autre fois ce que c'est ; faites m'en souvenir. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  141. Et puis notre témoin sera Monsieur_Remy, ce marchand attenant ici et que vous voyez quelquefois chez moi. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  142. Que souhaitez-vous, ma mère ? (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  143. Allez-vous-en tout à l'heure chez Monsieur_Remy le prier de venir ici sur-le-champ. (Acte 1, scène 9, MADAME ALAIN)
  144. Tâchez même de l'amener avec vous. (Acte 1, scène 9, MADAME ALAIN)
  145. Et si Monsieur_Remy me demande ce que vous voulez, que lui dirai-je ? (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  146. Hâtez-vous, de peur qu'il ne sorte, afin qu'on termine aujourd'hui. (Acte 1, scène 9, MADAME ALAIN)
  147. Vous êtes la maîtresse, ma mère. (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  148. J'espère que vous me continuerez l'honneur de votre amitié, et plus à présent que jamais. (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  149. Je n'ai nulle envie de vous l'ôter et je vous remercie du redoublement de la vôtre. (Acte 1, scène 9, MADEMOISELLE HABERT)
  150. Vous êtes bien en humeur de complimenter, ce me semble. (Acte 1, scène 9, MADAME ALAIN)
  151. Partez-vous ? (Acte 1, scène 9, MADAME ALAIN)
  152. Je vous salue, Mademoiselle. (Acte 1, scène 9, LA VALLEE)
  153. Je vous aime bien ; vous m'avez tenu parole. (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  154. Comme il vous plaira. (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  155. Vous êtes un honnête homme. (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  156. C'est qu'elle croit que vous l'épousez. (Acte 1, scène 10, MADAME ALAIN)
  157. Vous verrez qu'elle a remarqué mon oeil amoureux sur la cousine, et puis une fille, quand on parle du notaire, voit toujours un mari au bout. (Acte 1, scène 10, LA VALLEE)
  158. Mes enfants, je vous quitte, mais c'est pour vous servir au plus tôt. (Acte 1, scène 10, MADAME ALAIN)
  159. Je vous demande pardon de la peine. (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE HABERT)
  160. Vous allez donc enfin être à moi, mon cher La Vallée. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  161. Vous ne sauriez douter de ma joie. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  162. Elle n'ira pas loin, et dès que vous m'aimez, je suis né coiffé. (Acte 1, scène 11, LA VALLEE)
  163. S'imaginerait-elle que vous l'aimez ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  164. Vous n'en êtes pas capable... (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  165. Vous avez bien fait. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE HABERT)
  166. Je serais bien fâchée de vous déplaire en rien, Mademoiselle. (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  167. J'ai trouvé chez lui Monsieur_Dumont, que vous connaissez bien, Monsieur_de_la_Vallée. (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  168. Oui, ce jeune monsieur qui me fait la cour et que je vous ai dit qui me recherchait, et comme je disais à Monsieur_Remy que ma mère aurait passé chez lui si elle n'avait pas été chez des notaires, il m'a dit avec des mines doucereuses dont j'ai pensé rire de tout mon coeur : "Mademoiselle, n'approuvez-vous pas que nous ayons au premier jour affaire à lui pour nous-mêmes et que j'en parle à Madame_Alain ?" (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  169. On ne saurait en trop avoir pour vous, belle Agathe. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE HABERT)
  170. Je m'estime bien glorieuse que vous m'en ayez trouvé, allez, Mademoiselle. (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  171. Je vous avais bien dit que Monsieur_Remy ne tarderait pas. (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  172. Si je vous avais dit qu'elle est sortie, vous ne seriez peut-être pas venu si tôt. (Acte 1, scène 13, AGATHE)
  173. J'ai à vous parler. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  174. Nous allons vous laisser avec Monsieur. (Acte 1, scène 14, MADEMOISELLE HABERT)
  175. Vous nous ferez avertir quand vous aurez besoin de nous. (Acte 1, scène 14, MADEMOISELLE HABERT)
  176. Monsieur_Remy, y a-t-il longtemps que vous êtes ici ? (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  177. J'arrive, mais y eût-il une heure, elle serait bien employée puisque je vous vois. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  178. Toujours des douceurs ; vous recommencez toujours. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  179. C'est que vous ne cessez pas d'être aimable. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  180. Je vous demande un petit service pour une affaire que je tiens cachée. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  181. D'un mariage, où je vous prie d'être témoin. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  182. Je n'aiderai jamais personne à vous épouser. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  183. À qui en avez-vous, Monsieur l'emporté ? (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  184. Il n'y a pourtant que vous deux à marier dans la maison. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  185. Raisonnablement parlant, vous dites assez vrai. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  186. Serait-ce pour cette demoiselle_Habert à qui vous avez loué depuis trois semaines ? (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  187. Je vous entends ; c'est pour elle. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  188. Je pourrais vous le dire puisqu'on va signer le contrat, et que vous y serez, mais je ne parle pas. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  189. Pas plus que vous et moi. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  190. Au reste, vous soupez ici, je vous en avertis. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  191. Dans un instant je suis à vous. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  192. Agathe, retirez-vous. (Acte 1, scène 15, MADAME ALAIN)
  193. C'est à vous de me gouverner là-dessus. (Acte 1, scène 15, AGATHE)
  194. Messieurs, il est question d'un contrat de mariage pour les deux personnes que vous voyez, et Monsieur_Remy, qui est connu de vous, Monsieur_Thibaut, va servir de témoin. (Acte 1, scène 16, MADAME ALAIN)
  195. N'auriez-vous pas un consentement de parents ? (Acte 1, scène 16, LE-NOTAIRE)
  196. Vous n'êtes pas d'ici apparemment. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR-THIBAUT)
  197. Cela me paraît en bonne forme, et puis nous nous en rapportons à Madame_Alain dès que c'est chez elle que vous vous mariez. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR-THIBAUT)
  198. Messieurs, je vous salue. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR REMY)
  199. Madame, j'ai un petit mot à vous dire à quartier, avec la permission de la compagnie. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR REMY)
  200. C'est vous qui avez deviné. (Acte 1, scène 17, MADAME ALAIN)
  201. Je ne vous ai rien dit. (Acte 1, scène 17, MADAME ALAIN)
  202. Au mot de secret, un jeune monsieur qui venait pour une maison que je vends m'a prié de l'amener chez vous. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR REMY)
  203. Il vous apprendra, dit-il, des choses singulières que vous ne savez pas. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR REMY)
  204. Il m'attend en bas, et je vais le chercher si vous le voulez. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR REMY)
  205. Messieurs, je vous demande pardon, mais passez je vous prie pour un quart_d_heure dans le cabinet. (Acte 1, scène 17, MADAME ALAIN)
  206. Il va monter un homme qui, je crois, veut m'entretenir de vous. (Acte 1, scène 17, MADAME ALAIN)
  207. Retirez-vous, Mademoiselle, et vous, Monsieur, de la porte du cabinet, vous jetterez un coup d'oeil sur l'homme qui va entrer. (Acte 1, scène 17, MADAME ALAIN)
  208. S'il ne vous connaît pas, vous serez mon parent, comme vous étiez celui de Mademoiselle. (Acte 1, scène 17, MADAME ALAIN)
  209. Monsieur_de_la_Vallée, vous ne serez point de trop. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  210. Monsieur, vous pouvez dire devant lui ce qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  211. On dit que vous avez chez vous une demoiselle qui va se marier incognito. (Acte 1, scène 18, LE-NEVEU)
  212. Défiez-vous de ce gaillard-là, cousine. (Acte 1, scène 18, LA VALLEE)
  213. Où sont ces choses singulières que vous devez m'apprendre, qui, apparemment, ne lui sont pas favorables ? (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  214. et je conclus que vous n'êtes pas son ami autant que vous le dites. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  215. Et que vous ne marchez pas droit en besogne. (Acte 1, scène 18, LA VALLEE)
  216. Vous m'excuserez, Madame. (Acte 1, scène 18, LE-NEVEU)
  217. Mettez-vous à ma place. (Acte 1, scène 18, LE-NEVEU)
  218. Ne dois-je point savoir avant de vous les confier si la personne qui loge chez vous est celle que je cherche ? (Acte 1, scène 18, LE NEVEU)
  219. Ne cherchez-vous pas une jeune fille ? (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  220. Vous m'en avez tout l'air. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  221. Nous n'avons pas ce qu'il vous faut. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  222. Vous voyez bien que rien ne se rapporte. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  223. Le coeur me dit que vous me coupez la gorge. (Acte 1, scène 18, LA VALLEE)
  224. Il faut que vous vous contentiez de Mademoiselle_Habert, qui a peur de son côté et que je vais rassurer, en l'avertissant qu'elle n'a rien à craindre. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  225. D'avec qui sortez-vous ? (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE HABERT)
  226. Ne rougissez-vous pas de votre fourberie ? (Acte 1, scène 20, MADAME ALAIN)
  227. Écoutez-moi et ne vous fâchez pas. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  228. Vous n'avez rien à vous reprocher. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  229. Profitez au contraire de l'occasion qu'elle vous offre de rendre service à d'honnêtes gens et ne vous prêtez plus à un mariage aussi ridicule et aussi disproportionné que l'est celui-ci. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  230. Taisez-vous, Jacob. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  231. Je vous réponds qu'on arrange cette famille-là bien malhonnêtement, Madame_Alain, et que sans la crainte du bruit et le respect de votre maison et du cabinet où il y a du monde... (Acte 1, scène 20, LA VALLEE)
  232. Que diriez-vous, mon petit ami ? (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  233. Pouvez-vous nier que vous êtes arrivé à Paris avec un voiturier, frère de votre mère ? (Acte 1, scène 20, LE NEVEU)
  234. Quand vous crieriez jusqu'à demain, je ne ferai point d'esclandre. (Acte 1, scène 20, LA VALLEE)
  235. Quelles balivernes vous écoutez là ! (Acte 1, scène 20, LA VALLEE)
  236. Vous raisonnez, je pense. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  237. Jugez, Madame, vous qui êtes une femme respectable, et qui savez ce que c'est que des gens de famille... (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  238. Je ne m'en cache pas, vous me touchez. (Acte 1, scène 20, MADAME ALAIN)
  239. Je vais parler à Mademoiselle_Habert en attendant que vous ameniez sa soeur. (Acte 1, scène 20, MADAME ALAIN)
  240. Vous êtes notre ressource et nous nous reposons sur vos soins, Madame. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  241. Que vous dit le coeur ? (Acte 1, scène 21, LA VALLEE)
  242. Ce n'est pas vous que je blâme, Jacob ; mais il n'y a pas moyen d'être, pour un petit berger. (Acte 1, scène 21, MADAME ALAIN)
  243. Messieurs, vous pouvez revenir ici. (Acte 1, scène 21, MADAME ALAIN)
  244. Que voulez-vous dire ? (Acte 1, scène 22, MADEMOISELLE HABERT)
  245. C'est la besogne du parent que vous savez. (Acte 1, scène 22, LA VALLEE)
  246. Ne m'entendez-vous pas, ma chère amie ? (Acte 1, scène 22, MADAME ALAIN)
  247. Ce n'est pas là un parti pour vous, Mademoiselle_Habert. (Acte 1, scène 22, MADAME ALAIN)
  248. Si vous êtes Mademoiselle_Habert, je connais votre neveu. (Acte 1, scène 22, L-AUTRE-NOTAIRE)
  249. Monsieur, arrêtez un instant, je vous en supplie. (Acte 1, scène 22, MADEMOISELLE HABERT)
  250. Souffrez que je vous dise un mot avant qu'il nous quitte. (Acte 1, scène 22, MADEMOISELLE HABERT)
  251. Rien qu'un mot, pour vous raccommoder l'esprit. (Acte 1, scène 22, LA VALLEE)
  252. Vous me vouliez tant de bien ; souvenez-vous-en. (Acte 1, scène 22, LA VALLEE)
  253. Il n'est point encore sûr que vous ayez affaire de moi. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR-THIBAUT)
  254. Je vous en conjure. (Acte 1, scène 22, MADEMOISELLE HABERT)
  255. Que je vous plains, ma chère Mademoiselle_Habert ! (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  256. Ce neveu qui paraît vous aimer est d'une tristesse... (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  257. Est-il possible que vous vous déterminiez à me chagriner sur les rapports d'un homme qui vous doit être suspect, qui a tant d'intérêt à les faire faux, qui est mon neveu enfin, et de tous les neveux le plus avide ? (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE HABERT)
  258. Ne reconnaissez-vous pas les parents ? (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE HABERT)
  259. Pouvez-vous vous y méprendre, avec autant d'esprit que vous en avez ? (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE HABERT)
  260. Remplie de sens commun comme vous l'êtes. (Acte 1, scène 23, LA VALLEE)
  261. Calmez-vous, Mademoiselle_Habert ; vous m'affligez. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  262. Il approuve que vous vous mariez, il n'y a que Jacob qui le fâche, et il n'a pas tort. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  263. Jacob est joli garçon, un bon garçon, je suis de votre avis ; ce n'est pas que je le méprise, on est ce qu'on est, mais il y a une règle dans la vie ; on a rangé les conditions, voyez-vous ; je ne dis pas qu'on ait bien fait, c'est peut-être une folie, mais il y a longtemps qu'elle dure, tout le monde la suit, nous venons trop tard pour la contredire. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  264. C'est la mode ; on ne la changera pas, ni pour vous ni pour ce petit bonhomme. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  265. Vous ne vous êtes pas défendu. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  266. Vous êtes donc une vigneronne. (Acte 1, scène 23, LA VALLEE)
  267. Votre mari était fils de gens de rien ; vous avez perdu votre honneur en l'épousant. (Acte 1, scène 23, LA VALLEE)
  268. Mais, Monsieur_de_la_Vallée, vous n'avez rien dit de cela devant lui. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  269. Allez vous tranquilliser dans votre chambre, et que Monsieur_de_la_Vallée ne s'écarte pas. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  270. Je veux que votre soeur vous trouve mariée, et je vais pourvoir à tout ce qu'il vous faut. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  271. Allez, vous en serez content. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  272. J'ai quelque chose à vous dire, ma mère. (Acte 1, scène 24, AGATHE)
  273. Vous prenez bien votre temps ! (Acte 1, scène 24, MADAME ALAIN)
  274. Que vous est-il arrivé avec votre air triste ? (Acte 1, scène 24, MADAME ALAIN)
  275. Venez-vous m'annoncer quelque désastre ? (Acte 1, scène 24, MADAME ALAIN)
  276. J'ai un billet à écrire, et vous me parlerez après. (Acte 1, scène 24, MADAME ALAIN)
  277. Vous voyez que je vous tiens parole, Madame. (Acte 1, scène 25, MONSIEUR-THIBAUT)
  278. Vous me faites grand plaisir. (Acte 1, scène 25, MADAME ALAIN)
  279. Je vous laisse pour un instant. (Acte 1, scène 25, MADAME ALAIN)
  280. J'ai empêché Monsieur_Remy de sortir, mais si vous en avez envie, je vais vous ouvrir la porte ; vous vous en irez tant qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  281. Vous êtes fâchée. (Acte 1, scène 25, MONSIEUR-THIBAUT)
  282. Est-ce que ce mariage vous déplaît ? (Acte 1, scène 25, MONSIEUR THIBAUT)
  283. À vous, peut-être ? (Acte 1, scène 25, MONSIEUR-THIBAUT)
  284. Vous croyez donc que j'aurais écouté un homme de rien ! (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  285. On voit bien à la colère où vous êtes que vous ne vous souciez pas de lui. (Acte 1, scène 25, MONSIEUR-THIBAUT)
  286. Je soupçonne que vous vous moquez de moi, Monsieur_Thibaut. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  287. Vous auriez grand tort. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  288. J'avoue aussi que je suis fâchée, mais vous verrez que j'ai raison. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  289. Je dirai tout devant vous à ma mère. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  290. Savez-vous ce que j'ai fait ? (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  291. Je lui ai écrit que vous le priez de venir. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  292. Vous, ma fille ? (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  293. Est-ce que le neveu vous a aussi gâté l'esprit ? (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  294. Vous avez là un plaisant historien. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  295. De quoi vous embarrassez-vous ? (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  296. Il m'a fait entendre qu'il allait vous parler pour moi. (Acte 1, scène 26, AGATHE)
  297. Allez, vous êtes une sotte, ma fille. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  298. Il m'a dit que c'est qu'il n'a pu vous désabuser sans trahir son secret, et vous y avez donné comme une étourdie. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  299. Que ne la retiriez-vous, Mademoiselle ! (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  300. Apprenez aussi, soit dit entre nous, que La Vallée songeait si peu à vous que c'est moi qu'il aime, qu'il m'épouserait si j'étais femme à vous donner un beau-père. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  301. Vous, ma mère ? (Acte 1, scène 26, AGATHE)
  302. C'est à mon refus qu'il se donne à Mademoiselle_Habert, qui, heureusement pour lui, s'imagine qu'il l'aime, et à qui je vous défends d'en parler, puisque le jeune homme n'a rien. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  303. Oui, je l'ai refusé, quoiqu'il m'ait baisé la main aussi bien qu'à vous, et de meilleur coeur, ma fille. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  304. Retirez-vous ; tenez-vous là-bas et renvoyez toutes les visites. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  305. C'est que sans lui, qui a dit au neveu de Mademoiselle_Habert qu'elle était chez moi, ce neveu ne serait point venu ici débiter mille faussetés qui ont produit la scène que vous avez vue. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  306. Je puis vous le dire, à vous. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  307. Avez-vous encore les quatre mille livres ? (Acte 1, scène 27, MONSIEUR-THIBAUT)
  308. Nous voilà donc parvenus à pouvoir vous marier, Mademoiselle. (Acte 1, scène 28, MADAME ALAIN)
  309. Vous me devez mille écus que je vous prêtai il y a six mois ; depuis quinze jours ils sont échus ; je vous en ai accordé six autres, mais comme j'en ai besoin, je vous avertis que, sans vous incommoder, sans débourser un sol, vous êtes en état de me payer à présent. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR-THIBAUT)
  310. Le joli tour d'esprit que vous me jouez là ! (Acte 1, scène 28, MADAME ALAIN)
  311. Moi qui vous ai parlé de cela de si bonne foi ! (Acte 1, scène 28, MADAME ALAIN)
  312. Vous ne m'avez pas demandé le secret. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR-THIBAUT)
  313. Et je vous paierai, Monsieur, je vous paierai, mais priez Madame_Alain de vous garder mieux le secret qu'elle n'a fait à ma femme, et qu'elle ne dise pas à d'autres qu'à moi que vous faites accroire à Monsieur_Constant, dont vous allez épouser la fille, que votre charge est à vous, pendant que vous vous disposez à la payer des deniers de la dot. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR REMY)
  314. Il me reste encore quelque chose de la mienne et vous n'en êtes pas quitte, Monsieur_Remy. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR-THIBAUT)
  315. Dites aussi à Madame_Alain de ne pas divulguer les présents ruineux que vous faites à de jolies femmes. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR THIBAUT)
  316. N'y a-t-il personne ici pour vous aider ? (Acte 1, scène 28, MADAME ALAIN)
  317. Je n'ai qu'un mot à répondre : vous n'aurez plus de présents, Madame_Alain. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR REMY)
  318. Si vous vous en allez, emportez donc les marchandises_de_contrebande que Madame_Alain vous a caché dans l'armoire de sa salle. (Acte 1, scène 28, LA VALLEE)
  319. Vos mille écus vous seront rendus, Monsieur_Thibaut. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR REMY)
  320. C'est ce qu'on a su dans la maison par le neveu de ma nièce Mademoiselle_Habert, qui, en s'en allant, a dit votre pays, votre nom, ce qui a fait que je vous ai reconnu tout d'un coup, et je l'avais bien dit que vous feriez un jour quelque bonne trouvaille, car il n'était pas plus grand que ça quand je quittai le pays, mais vous saurez, Messieurs et Mesdames, que c'était le plus beau petit marmot du canton. (Acte 1, scène 29, JAVOTTE)
  321. Je vous salue, ma nièce. (Acte 1, scène 29, JAVOTTE)
  322. Je ne sais qui vous êtes. (Acte 1, scène 29, LA VALLEE)
  323. Vous ne savez pas qui je suis, Giroux ? (Acte 1, scène 29, JAVOTTE)
  324. Prenez garde que je ne dise à Mademoiselle ma nièce que vous faisiez l'amour à Mademoiselle_Agathe. (Acte 1, scène 29, JAVOTTE)
  325. Ne vous avais-je pas recommandé de n'en rien dire ? (Acte 1, scène 29, AGATHE)
  326. D'où le savez-vous, caqueteuse ? (Acte 1, scène 29, MADAME ALAIN)
  327. C'est vous qui me l'avez dit, ma mère, et même qu'il ne se souciait pas de Mademoiselle. (Acte 1, scène 29, AGATHE)
  328. C'est en passant que vous me l'avez dit aussi, souvenez-vous-en. (Acte 1, scène 29, MONSIEUR-THIBAUT)
  329. C'est un quiproquo qui vous brouille. (Acte 1, scène 29, LA VALLEE)
  330. Je vous dis qu'il faut que nous raisonnions là-dessus. (Acte 1, scène 29, LA VALLEE)
  331. Messieurs, discourez un instant pour vous amuser, en attendant que je la regagne. (Acte 1, scène 29, LA VALLEE)
  332. Aussi bien est-ce vous, maudite fille, qui m'attirez des reproches ? (Acte 1, scène 29, MADAME ALAIN)
  333. Pardi, Monsieur_Thibaut, vous êtes une franche commère avec vos quatre mille livres que vous êtes venu nous dégoiser là si mal à propos. (Acte 1, scène 29, MADAME ALAIN)
  334. N'avez-vous pas honte ? (Acte 1, scène 29, MADAME ALAIN)
  335. Puisse le ciel vous aimer assez pour vous rendre muette ! (Acte 1, scène 29, MONSIEUR-THIBAUT)
  336. Vous verrez que c'est moi qui ai tort. (Acte 1, scène 29, MADAME ALAIN)
  337. Quand j'aurai vidé votre armoire, je vous achèverai aussi mes compliments. (Acte 1, scène 29, MONSIEUR REMY)

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L'HEUREUX STRATAGÈME (1733)

  1. Point du tout, Monsieur, c'est vous qui charmez les autres. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  2. C'est bian fait à vous ; moi, je me couvre toujours ; ce n'est pas mal fait non pus. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  3. Comment vous va, Monsieur Dorante ? (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  4. J'ons vu le temps que vous étiez mince ; mais, morgué ! (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  5. Vous velà bian en char. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  6. Dont je savons qu'ou êtes consentant, à cause qu'alle est femme de chambre de Madame_la_Comtesse qui va vous prendre itou pour son homme. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  7. C'est ce qui fait, ne vous déplaise, que je venons vous prier d'une grâce. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  8. Par la morgué, ce que j'entends là me dérange de vous remarcier, tant je sis surprins et stupéfait. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  9. Un brave homme comme vous, qui a une mine de prince, qui a le coeur de m'offrir de l'argent, se voir délaissé de la propre parsonne de sa maîtresse !... (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  10. Vous plaît-il que je l'exhortise ? (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  11. Velà ce que je li dirais, voyez-vous ! (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  12. J'ons barcé cette enfant-là, entendez-vous ? (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  13. Beaucoup de chagrin pour vous, et à cause de cela, quantité de chagrin pour moi ; car un bon domestique va comme son maître. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  14. Qui est-ce qui vous fâche ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  15. Je n'ai rien à dire ; c'est que je devine que vous serez affligé, et je vous pronostique votre douleur. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  16. Monsieur, je ne sais pas comment vous l'entendez, mais votre tranquillité m'étonne ; et si vous n'y prenez garde, ma maîtresse vous échappera. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  17. Sans doute : le Chevalier ne la quitte point ; il l'amuse, il la cajole, il lui parle tout bas ; elle sourit : à la fin le coeur peut s'y mettre, s'il n'y est déjà ; et cela m'inquiète, Monsieur ; car je vous estime ; d'ailleurs, voilà un garçon qui doit m'épouser, et si vous ne devenez pas le maître de la maison, cela nous dérange. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  18. Je l'aperçois qui vient, elle est seule ; retirez-vous, Monsieur, laissez-moi lui parler. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  19. Je veux savoir ce qu'elle a dans l'esprit ; je vous redirai notre conversation ; vous reviendrez après. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  20. Mais il dit qu'il n'a pas lieu d'être content, et je crois qu'il dit assez juste : qu'en pensez-vous, Madame ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  21. S'il vous aime ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  22. Vous savez bien qu'il n'a point changé. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  23. Est-ce que vous ne l'aimez plus ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  24. Qu'appelez-vous plus ? (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  25. Je vous ai pourtant entendu dire que c'était le plus aimable homme du monde. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  26. Je vous ai vue l'attendre avec empressement. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  27. Tout cela est vrai ; nous y voilà : je le distinguais, vous dis-je, et je le distingue encore ; mais rien ne m'engage avec lui ; et comme il te parle quelquefois, et que tu crois qu'il m'aime, je venais te dire qu'il faut que tu le disposes adroitement à se tranquilliser sur mon chapitre. (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  28. Et le tout en faveur de Monsieur le chevalier Damis, qui n'a vaillant qu'un accent gascon qui vous amuse ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  29. Que vous avez le coeur inconstant ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  30. Avec autant de raison que vous en avez, comment pouvez-vous être infidèle ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  31. Car on dira que vous l'êtes. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  32. Madame, que dites-vous là ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  33. Comme vous êtes aguerrie là-dessus ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  34. Je ne vous croyais pas si désespérée : un coeur qui trahit sa foi, qui manque à sa parole ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  35. De la manière dont vous tournez cette affaire-là, je crois, de bonne foi, que vous avez raison. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  36. Sans doute ; avec ces Messieurs-là, voilà comment il faudrait vivre ; si vous les en croyez, il n'y a plus pour vous qu'un seul homme, qui compose tout votre univers ; tous les autres sont rayés, c'est autant de mort pour vous, quoique votre amour-propre n'y trouve point son compte, et qu'il les regrette quelquefois : mais qu'il pâtisse ; la sotte fidélité lui a fait sa part, elle lui laisse un captif pour sa gloire ; qu'il s'en amuse comme il pourra, et qu'il prenne patience. (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  37. Madame, j'arrive, et vous me fuyez ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  38. C'est vous, Dorante ! (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  39. Je ne vous fuis point, je m'en retourne. (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  40. On vous avertira, s'il vous en vient. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  41. Souffrez que je vous parle de mon amour. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  42. Madame, de l'air dont vous m'écoutez, je vois bien que je vous ennuie. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  43. À vous dire vrai, votre prélude n'est pas amusant. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  44. Qu'êtes-vous devenue pour moi ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  45. Vous me désespérez. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  46. Dorante, quand quitterez-vous ce ton lugubre et cet air noir ? (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  47. Faut-il que je vous aime encore, après d'aussi cruelles réponses que celles que vous me faites ! (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  48. Avec quel goût prononcez-vous cela ! (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  49. Que vous auriez été un excellent héros de roman ! (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  50. Ingrate que vous êtes ! (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  51. D'où vous vient de la colère, Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  52. De quoi vous plaignez-vous, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  53. Est-ce de l'amour que vous avez pour moi ? (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  54. Ce n'est pas un crime de vous paraître aimable. (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  55. Est-ce de l'amour que vous voudriez que j'eusse, et que je n'ai point ? (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  56. Ce n'est pas ma faute, s'il ne m'est pas venu ; il vous est fort permis de souhaiter que j'en aie ; mais de venir me reprocher que je n'en ai point, cela n'est pas raisonnable. (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  57. Les sentiments de votre coeur ne font pas la loi du mien ; prenez-y garde : vous traitez cela comme une dette, et ce n'en est pas une. (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  58. Soupirez, Monsieur, vous êtes le maître, je n'ai pas droit de vous en empêcher ; mais n'exigez pas que je soupire. (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  59. Accoutumez-vous à penser que vos soupirs ne m'obligent point à les accompagner des miens, pas même à m'en amuser : je les trouvais autrefois plus supportables ; mais je vous annonce que le ton qu'ils prennent aujourd'hui m'ennuie ; réglez-vous là-dessus. (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  60. Vous ne m'aimez donc plus ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  61. Je ne me ressouviens pas trop de vous avoir aimé. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  62. Je vous jure, ma foi, que je ne m'en ressouviendrai de ma vie non plus. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  63. En tout cas, vous n'oublierez qu'un rêve. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  64. Lisette, m'abandonnez-vous ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  65. Ce n'est pas qu'on ne vous estime ; mais l'ennui s'y met : il vaudrait autant être vieille, et cela vous fait tort. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  66. Vous ne m'entendez pas ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  67. Monsieur, on vous distingue. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  68. Vous étiez fort aimable aussi : m'entendez-vous à cette heure ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  69. Vous me paraissez bien affligé, Dorante. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  70. Pourrais-je vous demander un moment d'entretien ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  71. Comme il vous plaira ; j'avais même envie de vous parler sur ce qui nous vient d'arriver. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  72. Nous voilà tous trois sur le pavé : car vous y êtes aussi, vous, Madame. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  73. Vous le voyez, Madame. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  74. N'imaginez-vous rien à faire dans cette occasion-ci ? (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  75. Pourquoi n'est-ce pas vous que j'aime ? (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  76. La réponse n'est pas flatteuse, mais vous me la devez dans l'état où vous êtes. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  77. Madame, je vous demande pardon ; je ne sais ce que je dis : je m'égare. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  78. Ne vous fatiguez pas à l'excuser, je m'y attendais. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  79. Vous êtes aimable, sans doute, il n'est pas difficile de le voir, et j'ai regretté cent fois de n'y avoir pas fait assez d'attention ; cent fois je me suis dit... (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  80. Plus vous continuerez vos compliments, plus vous me direz d'injures : car ce ne sont pas là des douceurs, au moins. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  81. Laissons cela, vous dis-je. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  82. Je n'ai pourtant recours qu'à vous, Marquise. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  83. Vous avez raison, il faut que je vous aime : il n'y a que ce moyen-là de punir la perfide que j'adore. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  84. Non, Dorante, je sais une manière de nous venger qui nous sera plus commode à tous deux. Je veux bien punir la Comtesse, mais, en la punissant, je veux vous la rendre, et je vous la rendrai. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  85. Et sans qu'il vous en coûte la peine de m'aimer. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  86. Comme il vous plaira. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  87. Attendez pourtant ; je vous dispense d'amour pour moi, mais c'est à condition d'en feindre. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  88. De tout mon coeur, je tiendrai toutes les conditions que vous voudrez. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  89. Vous aimait-elle beaucoup ? (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  90. Était-elle persuadée que vous l'aimiez de même ? (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  91. Je vous dis que je l'adore, et qu'elle le sait. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  92. Mais du Chevalier, qui vous a quittée et qui l'aime, qu'en ferons-nous ? (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  93. Si elle croit ne vous plus aimer, elle se trompe encore ; il n'y a que sa coquetterie qui vous néglige. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  94. Voilà tout ce que j'en ai : mais il y a là-bas un coquin qui demande à parler à Madame ; voulez-vous qu'il entre, ou que je le batte ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  95. La vilaine connaissance que vous avez là, Madame ! (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  96. Mais si vous ne vous sentez pas le courage d'écouter d'un air différent ce qu'il pourra nous dire, allez-vous-en. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
  97. Restez, cela vous amusera. (Acte 1, scène 12, LA MARQUISE)
  98. Dès que je vous eus promis, Madame, d'observer ce qui se passerait entre mon maître et la Comtesse, je me mis en embuscade... (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  99. Il n'en reste pas vestige, il ne sait pas qui vous êtes. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  100. Non, non, la vérité est à plus de mille lieues de ce que vous dites. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  101. Figurez-vous deux coeurs qui partent ensemble ; il n'y eut jamais de vitesse égale : on ne sait à qui appartient le premier soupir, il y a apparence que ce fut un duo. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  102. Autant qu'il sé peut, disait mon maître, autant qu'il sé peut, à millé charmés près qué j'adore en vous, qué lé peintre né peut qué remarquer, qui font lé désespoir dé son art, et qui né rélèvent qué du pinceau dé la nature. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  103. Allons, allons, vous me flattez, disait la Comtesse, en le regardant d'un oeil étincelant d'amour-propre ; vous me flattez. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  104. vous dégrade moi-même, en parlant dé vos charmés : sandis ! (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  105. Aucune expression n'y peut atteindre ; vous n'êtes fidélément rendue qué dans mon coeur. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  106. La Marquise et vous ! (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  107. Vous m'en occuperiez mille dé coeurs, si jé les avais ; mon amour ne sait où sé mettre, tant il surabonde dans mes paroles, dans mes sentiments, dans ma pensée ; il sé répand partout, mon âme en régorge. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  108. Quand la Comtesse retirait la main, il se jetait sur la peinture ; quand elle redemandait la peinture, il reprenait la main : lequel mouvement, comme vous voyez, faisait cela et cela, ce qui était tout à fait plaisant à voir. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  109. Ne parlez-vous pas, Monsieur ? (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  110. Il n'y a point dé mais ; ma vie est à vous, lé portrait à moi ; qué chacun gardé sa part... (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  111. C'est donc vous qui le gardez ; ce n'est pas moi qui le donne, au moins... (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  112. Jé m'en fais responsable, c'est moi qui lé prends ; vous né faites qué m'accorder dé lé prendre... (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  113. Nous ne pouvons plus douter de leur secrète intelligence ; mais si vous jouez toujours votre personnage aussi mal, nous ne tenons rien. (Acte 1, scène 13, LA MARQUISE)
  114. Et moi, je vous laisse. (Acte 1, scène 15, LA MARQUISE)
  115. Nous n'avons pas eu le temps de digérer notre idée ; mais en attendant, souvenez-vous que vous m'aimez, qu'il faut qu'on le croie, que voici votre rival, et qu'il s'agit de lui paraître indifférent. (Acte 1, scène 15, LA MARQUISE)
  116. Je n'ai pas le temps de vous en dire davantage. (Acte 1, scène 15, LA MARQUISE)
  117. Fiez-vous à moi, je jouerai bien mon rôle. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  118. Que c'est fort bien fait à vous. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
  119. Monsieur, vous n'y songez pas ; il faut revoir la Marquise, entretenir son amour, sans quoi vous êtes un homme mort, enterré, anéanti dans sa mémoire. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
  120. Vous en riez ! (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
  121. Oui, mais j'ai peur que dans cette dernière, vous n'y mouriez un beau matin de mort subite. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
  122. Mais voici Lisette ; vous devriez me procurer la faveur de sa maîtresse auprès d'elle. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
  123. Monsieur, Madame vous demande. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
  124. Ma charmante, je vous aime : vous voilà aussi savante que moi. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  125. Mon garçon, courage, vous n'y perdez rien ; vous voilà plus savant que vous n'étiez. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
  126. Je vais dire à ma maîtresse que vous venez, Monsieur. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
  127. Vous avez raison, votre aventure a bonne mine : la Comtesse vous aime ; vous êtes Gascon, moi Manceau, voilà de grands titres de fortune. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  128. Si j'avais le choix des cautions, je vous dispenserais d'être la mienne. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  129. Une douzaine, si vous voulez. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  130. Assurément ; il n'y a que le mien qui ait la préférence, comme de raison : d'abord moi, ensuite vous ; voilà comme cela est arrangé dans mon esprit ; et puis le reste du monde va comme il peut. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  131. Mais, Monsieur, ce chapitre-là ne vous regarde pas : c'est de l'amour que j'ai pour elle, et vous n'avez que faire d'amour, vous n'en voulez point. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  132. Monsieur, vous avez là des volontés qui ne ressemblent guère aux miennes : pourquoi ne nous accordons-nous pas aujourd'hui comme hier ? (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  133. Monsieur, que ne parlez-vous ? (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  134. Ne craignez rien, il n'y aura là-dedans que la Marquise et moi de malhonnêtes : c'est elle qui me fait présent de Marton, c'est moi qui la prends ; c'est vous qui nous laissez faire. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  135. Avez-vous instruit votre valet, Dorante ? (Acte 2, scène 2, LA MARQUISE)
  136. Je vous dis que, si vous tenez bon, vous la verrez pleurer de douleur. (Acte 2, scène 2, LA MARQUISE)
  137. Je l'attends aux larmes : êtes-vous contente ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  138. Je ne réponds de rien, si vous n'allez jusque-là. (Acte 2, scène 2, LA MARQUISE)
  139. Et moi, j'ai un petit dessein, quand vous l'aurez quittée. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  140. Fiez-vous à moi. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  141. Je viens vous trouver moi-même, Marquise : comme vous me demandez un entretien particulier, il s'agit apparemment de quelque chose de conséquence. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  142. Je n'ai pourtant qu'une question à vous faire, et comme vous êtes naturellement vraie, que vous êtes la franchise, la sincérité même, nous aurons bientôt terminé. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  143. Je vous entends : vous ne me croyez pas trop sincère ; mais votre éloge m'exhorte à l'être, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  144. À cela près, le serez-vous ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  145. Pour commencer à l'être, je vous dirai que je n'en sais rien. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  146. Si je vous demandais : Le Chevalier vous aime-t-il ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  147. Me diriez-vous ce qui en est ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  148. Non, Marquise, je ne veux pas me brouiller avec vous, et vous me haïriez si je vous disais la vérité. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  149. Je vous donne ma parole que non. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  150. Vous ne pourriez pas me la tenir, je vous en dispenserais moi-même : il y a des mouvements qui sont plus forts que nous. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  151. Mais pourquoi vous haïrais-je ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  152. N'a-t-on pas prétendu que le Chevalier vous aimait ? (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  153. Nous y voilà ; et peut-être l'avez-vous pensé vous-même ? (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  154. Et après cela, j'irais vous dire qu'il m'aime ! (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  155. Vous ne me le conseilleriez pas. (Acte 2, scène 3, LA COMTESE)
  156. Je voudrais l'avoir perdu : je souhaite de tout mon coeur qu'il vous aime. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  157. Sur ce pied-là, vous n'avez donc qu'à rendre grâce au ciel ; vos souhaits ne sauraient être plus exaucés qu'ils le sont. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  158. Je vous certifie que j'en suis charmée. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  159. Vous me rassurez ; ce n'est pas qu'il n'ait tort ; vous êtes si aimable qu'il ne devait plus avoir des yeux pour personne : mais peut-être vous était-il moins attaché qu'on ne l'a cru. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  160. Non, il me l'était beaucoup ; mais je l'excuse : quand je serais aimable, vous l'êtes encore plus que moi, et vous savez l'être plus qu'une autre. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  161. Vous n'êtes point si charmée, Marquise ; je vous disais bien que vous me manqueriez de parole : vos éloges baissent. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  162. Je ne songeais pas à vous appeler coquette. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  163. Mais, de bonne foi, ne l'êtes-vous pas un peu ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  164. Oui-da ; mais ce n'est pas assez qu'un peu : ne vous refusez pas le plaisir de me dire que je la suis beaucoup, cela n'empêchera pas que vous ne la soyez autant que moi. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  165. Je réussirai quand je voudrai, Comtesse ; vous le verrez, cela n'est pas difficile ; et le Chevalier ne vous serait peut-être pas resté, sans le peu de cas que j'ai fait de son coeur. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  166. Voulez-vous gager que cette aventure-ci n'humiliera point le mien, si je veux ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  167. Espérez-vous regagner le Chevalier ? (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  168. Si vous le pouvez, je vous le donne. (Acte 2, scène 3, LA COMTESE)
  169. Vous l'aimez, sans doute ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  170. Pas mal ; mais je vais l'aimer davantage, afin qu'il vous résiste mieux. On a besoin de toutes ses forces avec vous. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  171. Ne craignez rien, je vous le laisse. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  172. Je ne combats qu'à cette condition-là, afin que vous n'ayez rien à me dire. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  173. Rien à vous dire ! (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  174. Vous comptez donc l'emporter ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  175. Écoutez, je jouerais à plus beau jeu que vous. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  176. J'avais aussi beau jeu que vous, quand vous me l'avez ôté ; je pourrais donc vous l'enlever de même. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  177. Et peut-on vous demander ce que c'est ? (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  178. Marquise, m'opposerez-vous encore des scrupules ?... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  179. Madame, je vous demande pardon, je me trompe ; j'ai cru de loin voir tout à l'heure la Marquise ici, et dans ma préoccupation je vous ai prise pour elle. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  180. Il n'y a pas grand mal, Dorante : mais quel est donc ce scrupule qu'on vous oppose ? (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  181. Mais dans cette suite de conversation, sur quoi tombait ce scrupule dont vous vous plaigniez ? (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  182. Je veux que vous me le disiez. (Acte 2, scène 5, LA COMTESE)
  183. Je vous dis, Madame, que ce n'est qu'une bagatelle dont j'ai peine à me ressouvenir moi-même. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  184. Je m'attends que vous avez eu la discrétion de ne le lui avoir pas dit, peut-être ? (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  185. Non, mais on a quelquefois celui d'être vrai. Et que voulait-elle faire de ce qu'elle vous demandait ? (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  186. Curiosité pure, vous dis-je... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  187. Pour un homme d'esprit, vous vous tirez mal d'affaire, Dorante ; car il y a quelque mystère là-dessous. (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  188. Je vois bien que je ne réussirais pas à vous persuader le contraire, Madame ; parlons d'autre chose. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  189. À propos de curiosité, y a-t-il longtemps que vous n'avez reçu de lettres de Paris ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  190. Madame, vous revenez encore à cette bagatelle-là ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  191. Je m'imaginais pourtant avoir plus de pouvoir sur vous. (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  192. Vous en aurez toujours beaucoup, Madame ; et si celui que vous y aviez est un peu diminué, ce n'est pas ma faute. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  193. Je me sauve pourtant, dans la crainte de céder à celui qui vous reste. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  194. Cadédis, vous mé parlez dé la fin du siècle ! (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  195. Vous n'avez pas remarqué leurs mouvements comme moi ? (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  196. Je vous dis que ces gens-là sont outrés ; voulez-vous les pousser à bout ? (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  197. Ces gens-là ont pu se flatter que nous les aimions, il faut les ménager ; je n'aime à faire de mal à personne : ni vous non plus, apparemment ? (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  198. Vous n'avez pas le coeur dur, je pense ? (Acte 2, scène 6, LA COMTESE)
  199. Mais, pour les accoutumer, il faut qué jé vive ; et jé vous défie dé mé garder vivant, vous né mé conduirez pas au terme. (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  200. Savez-vous qu'on dit qu'ils s'arrangent ? (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  201. De quel arrangement parlez-vous ? (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  202. Vous avez quelquefois des tournures si gasconnes, que je n'y comprends rien. (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  203. Voulez-vous dire qu'ils s'aiment ? (Acte 2, scène 6, LA COMTESE)
  204. Exprimez-vous comme un autre. (Acte 2, scène 6, LA COMTESE)
  205. Monsieur, si vous me prouvez que ces gens-là s'aiment, qu'ils sentent de la douceur à se voir ; si vous me le prouvez, je vous épouse demain, je vous épouse ce soir. (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  206. Voyez l'intérêt que je vous donne à la preuve. (Acte 2, scène 6, LA COMTESE)
  207. En cé cas, irez-vous en avant ? (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  208. vous tiens, et jé vous informe qué la Marquise a donné charge à Frontin dé nous examiner, dé lui apporter un état dé nos coeurs ; et j'avais oublié dé vous lé dire. (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  209. Voilà d'abord une commission qui ne vous donne pas gain de cause : s'ils nous oubliaient, ils ne s'embarrasseraient guère de nous. (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  210. Madame peut vous épouser en toute sûreté : de désespoir, je n'en vois pas l'ombre. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  211. vous gagne dé marché fait : cé soir vous êtes mienne. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  212. Vous m'excuserez, Madame, le désespoir est connaissable. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  213. Il vous dit vrai. J'ai tantôt rencontré Dorante, jé lui ai dit : J'aime la Comtessé, j'ai passion pour elle. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  214. Vous êtes son rival, Monsieur ; voulez-vous qu'il aille vous faire confidence de sa douleur ? (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  215. vous assure qu'il était riant, et qué la paix régnait dans son coeur. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  216. Je lui crois pourtant l'âme plus tendre que vous, soit dit en passant. (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  217. Frontin, m'ont-ils dit tantôt en parlant de vous deux, s'aiment-ils un peu ? (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  218. En voulez-vous davantage ? (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  219. Sachez qu'ils s'aiment, et qu'ils m'ont dit eux-mêmes de vous l'apprendre. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  220. Vous voyez bien ce qui en est, Chevalier ; ils se consolent tant, qu'ils veulent nous rendre jaloux ; et ils s'y prennent avec une maladresse bien digne du dépit qui les gouverne. (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  221. Ne vous l'avais-je pas dit ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESE)
  222. Par ma foi, j'y suis : c'est qu'ils ont envie de vous mettre en peine. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  223. Point du tout : ne vous alarmez point ; Dorante s'est trop mal conduit pour mériter des égards... (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  224. Il m'est revenu que vous retardiez votre mariage avec le Chevalier, par ménagement pour moi. Je vous suis obligée de l'attention, mais je n'en ai pas besoin. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  225. Concluez, Comtesse, plutôt aujourd'hui que demain ; c'est moi qui vous en sollicite. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  226. Attendez donc, Marquise ; dites-moi s'il est vrai que vous vous aimiez, Dorante et vous, afin que je m'en réjouisse. (Acte 2, scène 8, LA-COMTESE)
  227. Réjouissez-vous hardiment ; la nouvelle est bonne. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  228. Oui, Comtesse ; hâtez-vous de finir. (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  229. C'est une petite requête que je vous présente, et qui tend à vous prier qu'il vous plaise d'ôter Lisette à Arlequin, et d'en faire un transport à mon profit. (Acte 2, scène 9, FRONTIN)
  230. Approchez, Lisette ; et vous aussi, maître Blaise. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  231. Votre fille devait épouser Arlequin ; mais si vous la mariez, et que vous soyez bien aise d'en disposer à mon gré, vous la donnerez à Frontin ; entendez-vous, maître Blaise ? (Acte 2, scène 10, LA COMTESE)
  232. Il s'agit que je venons vous crier marci. (Acte 2, scène 10, BLAISE)
  233. Mon père vous le dira, Madame. (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  234. C'est, ne vous déplaise, Madame, qu'Arlequin est un mal-appris ; mais que les pus mal-appris de tout ça, c'est Monsieur Dorante et Madame la Marquise, qui ont eu la finesse de manigancer la volonté d'Arlequin, à celle fin qu'il ne voulît pus d'elle ; maugré qu'alle en veuille bian, comme je me doute qu'il en voudrait peut-être bian itou, si an le laissait vouloir ce qu'il veut, et qu'an n'y boutît pas empêchement. (Acte 2, scène 10, BLAISE)
  235. En disant, comme ça, que faut qu'ils s'épousient à Paris, a mijaurée et li, dans l'intention de porter dommage à noute enfant, qui va choir en confusion de cette malice, qui n'est rien qu'un micmac pour affronter noute bonne renommée et la vôtre, Madame, se gobarger de nous trois ; et c'est touchant ça que je venons vous demander justice. (Acte 2, scène 10, BLAISE)
  236. Il faudra bien tâcher de vous la faire. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  237. Allez, Lisette, ne vous affligez pas : laissez la Marquise proposer tant qu'elle voudra ses Martons ; je vous en rendrai bon compte, car c'est cette femme-là, que je ménageais tant, qui m'attaque là-dedans. (Acte 2, scène 10, LA COMTESE)
  238. Ne vous embarrassez pas. (Acte 2, scène 10, LA COMTESE)
  239. On y remédiera, vous dis-je. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  240. Comtesse, je vous écoute, l'oreille vous entend, l'esprit né vous saisit point ; jé né vous conçois pas. (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  241. N'êtes-vous pas éprise dé Frontin ? (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  242. Allez, vous autres, retirez-vous, et laissez-moi faire. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  243. Reposez-vous sur moi. Voici Dorante ; je vais lui en parler tout à l'heure. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  244. je vais vous faciliter le moyen de croire, moi. (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  245. Vous connaissez sa prudence... (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  246. Vous êtes un opiniâtre louangeur ! (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  247. Monsieur, cette femme que vous louez tant, jalouse de moi parce que le Chevalier la quitte, comme si c'était ma faute, va, pour m'attaquer pourtant, chercher de petits détails qui ne sont pas en vérité dignes d'une incomparable telle que vous la faites, et ne croit pas au-dessous d'elle de détourner un valet d'aimer une suivante. (Acte 2, scène 11, LA COMTESE)
  248. Parce qu'elle sait que nous voulons les marier, et que je m'intéresse à leur mariage, elle imagine, dans sa colère, une Marton qu'elle jette à la traverse ; et ce que j'admire le plus dans tout ceci, c'est de vous voir vous-même prêter les mains à un projet de cette espèce ! (Acte 2, scène 11, LA COMTESE)
  249. Vous-même, Monsieur ! (Acte 2, scène 11, LA COMTESE)
  250. Pensez-vous que la Marquise ait cru vous offenser ? (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  251. Qu'il me soit venu dans l'esprit, à moi, que vous vous y intéressez encore ? (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  252. Laissez-nous, Monsieur le Chevalier, vous direz votre sentiment quand on vous le demandera. (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  253. Dorante, qu'il ne soit plus question de cette petite intrigue-là, je vous prie ; car elle me déplaît. (Acte 2, scène 11, LA COMTESE)
  254. Je me flatte que c'est assez vous dire. (Acte 2, scène 11, LA COMTESE)
  255. La Marquise n'est pas loin, il n'y a qu'à la prier de votre part de venir ici, vous lui en parlerez. (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  256. Est-il nécessaire que vous la consultiez là-dessus ? (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  257. Qu'elle approuve ou non, c'est à vous à qui je parle, à vous à qui je dis que je veux qu'il n'en soit rien, que je le veux, Dorante, sans m'embarrasser de ce qu'elle en pense. (Acte 2, scène 11, LA COMTESE)
  258. Monsieur, vous hésitez entre elle et moi ! (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  259. Songez-vous à ce que vous faites ? (Acte 2, scène 11, LA COMTESE)
  260. C'est à moi, sur ce pied-là, à vous prier d'excuser le ton dont je l'ai pris, il ne me convenait point. (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  261. J'étais pourtant venu pour savoir une chose ; voudriez-vous bien m'en instruire, Madame ? (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  262. Vous savez celle-ci, Madame. (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  263. Vous destinez-vous bientôt au Chevalier ? (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  264. Quand aurons-nous la joie de vous voir unis ensemble ? (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  265. Cette joie-là, vous l'aurez peut-être ce soir, Monsieur. (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  266. Comtesse, votre jardiner m'apprend que vous êtes fâchée contre moi : je viens vous demander pardon de la faute que j'ai faite sans le savoir ; et c'est pour la réparer que je vous amène ce garçon-cI. Arlequin, quand je vous ai promis Marton, j'ignorais que Madame pourrait s'en choquer, et je vous annonce que vous ne devez plus y compter. (Acte 2, scène 12, LA MARQUISE)
  267. Je vous donne quittance ; mais on dit que Blaise est venu vous demander justice contre moi, Madame : je ne refuse pas de la faire bonne et prompte ; il n'y a qu'à appeler le notaire ; et s'il n'y est pas, qu'on prenne son clerc, je m'en contenterai. (Acte 2, scène 12, ARLEQUIN)
  268. Renvoyez votre valet, Monsieur ; et vous, Madame, je vous invite à lui tenir parole : je me charge même des frais de leur noce ; n'en parlons plus. (Acte 2, scène 12, LA-COMTESE)
  269. C'est vous, Monsieur le Chevalier, qui êtes cause de tout ce tapage-là ; vous avez mis tous nos amours sens dessus dessous. (Acte 2, scène 12, ARLEQUIN)
  270. Si vous n'étiez pas ici, moi et mon maître, nous aurions bravement tous deux épousé notre Comtesse et notre Lisette, et nous n'aurions pas votre Marquise et sa Marton sur les bras. (Acte 2, scène 12, ARLEQUIN)
  271. Si ses extravagances vous amusent, dites-lui qu'il approche ; il parle de trop loin. (Acte 2, scène 12, LA-COMTESE)
  272. Les meilleures du monde, assurément, et vous êtes trop bonne. (Acte 2, scène 12, LA-COMTESE)
  273. Marquise, je vous apprends une chose, c'est que la Comtesse et le Chevalier se marient peut-être ce soir. (Acte 2, scène 12, DORANTE)
  274. Allons, Comtesse, que je vous embrasse avant de partir. (Acte 2, scène 12, LA MARQUISE)
  275. Adieu, Chevalier, je vous fais mes compliments ; à tantôt. (Acte 2, scène 12, LA MARQUISE)
  276. Vous êtes fort regretté, à ce que je vois, on faisait grand cas de vous. (Acte 2, scène 13, LA-COMTESE)
  277. Changez-vous d'avis ? (Acte 2, scène 13, LE CHEVALIER)
  278. Qué pensez-vous ? (Acte 2, scène 13, LE CHEVALIER)
  279. il faudra que vous m'y serviez... (Acte 2, scène 13, LA-COMTESE)
  280. Je vous le dirai tantôt. (Acte 2, scène 13, LA COMTESE)
  281. Ne vous inquiétez point, je vais y rêver. (Acte 2, scène 13, LA COMTESE)
  282. Il est même nécessaire que vous ne me voyiez pas si tôt. (Acte 2, scène 13, LA COMTESE)
  283. Quand j'aurai besoin de vous, je vous en informerai. (Acte 2, scène 13, LA COMTESE)
  284. Quelle est votre méthode à vous, Monsieur ? (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  285. Non, Monsieur ; c'est une question qui vient à propos, et que je vous fais tout en devisant. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  286. Oui, si vous m'aimez encore ; sinon, nous sommes uniformes. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  287. Tant que je peux : mais pas autrement qu'en lui parlant contre vous ; car je voudrais qu'elle ne vous aimât pas ; je vous l'avoue, je ne trompe personne. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  288. Vous ne vous tiendrez pas parole. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  289. Ne savez-vous pas, Monsieur, qu'il y a des haines qui ne s'en vont point qu'on ne les paie ? (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  290. Non, Monsieur ; je vous volerais votre argent. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  291. Non ; mais je vous dirai bien ce que je voudrais qu'elle projetât, c'est tout ce que je sais. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  292. En êtes-vous curieux ? (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  293. Vous nous l'avez déjà dit en plus de dix façons, ma belle. (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  294. Par exemple, j'ai le dessein de vous quitter, si vous n'avez pas celui de me quitter vous-même. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  295. Monsieur, venez que je vous parle. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  296. Oui : c'est Lisette qui demande Monsieur, et il n'est pas à propos que vous le sachiez, Madame. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  297. Voyez ce que c'est, Dorante ; mais que je vous dise un mot auparavant. (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  298. Sans doute, et vous voyez combien elle est agitée. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  299. Et vous brûlez d'envie de vous rendre ! (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  300. Nous touchons au terme, et nous manquons notre coup, si vous allez si vite. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  301. Ne vous y trompez point, les mouvements qu'on se donne sont encore équivoques ; il n'est pas sûr que ce soit de l'amour ; j'ai peur qu'on ne soit plus jalouse de moi que de votre coeur ; qu'on ne médite de triompher de vous et de moi, pour se moquer de nous deux. Toutes nos mesures sont prises ; allons jusqu'au contrat, comme nous l'avons résolu ; ce moment seul décidera si on vous aime. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  302. Elle est pourtant raisonnable et je m'y exposerai, je vous le promets. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  303. Je soutiens moi-même un personnage qui n'est pas fort agréable, et qui le sera encore moins sur ces fins-ci, car il faudra que je supplée au peu de courage que vous me montrez ; mais que ne fait-on pas pour se venger ? (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  304. Monsieur, quelle est donc cette conjoncture où vous êtes avec elle ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  305. Vous, l'épouser ! (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  306. Donnez-vous le temps de respirer. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  307. Que vous êtes changé ! (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  308. Vous ressouvenez-vous que j'appartiens à Madame_la_Comtesse, Monsieur ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  309. L'avez-vous oubliée elle-même ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  310. C'est pourtant de sa part que je viens vous dire qu'elle souhaite vous parler. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  311. Monsieur, il faut qu'elle vous parle ; elle le veut. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  312. Et voici moi qui vous en supplie à deux genoux. Allez, Monsieur, cette bonne dame est amendée ; je suis persuadé qu'elle vous dira d'excellentes choses pour le renouvellement de votre amour. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  313. Rien, sinon que je crois qu'elle vous aime toujours. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  314. C'en serait trop, si vous parliez d'après elle ; et l'envie qu'elle aurait de me voir en ce cas-là, serait en vérité trop maligne. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  315. Que Madame_la_Comtesse m'ait abandonné, qu'elle ait cessé de m'aimer, comme vous me l'avez dit vous-même, passe : je n'étais pas digne d'elle ; mais qu'elle cherche de gaieté de coeur à m'engager dans une démarche qui me brouillerait peut-être avec la Marquise, ah ! (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  316. C'en est trop, vous dis-je ; et je ne la verrai qu'avec la personne que je vais rejoindre. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  317. Non ; il vous prie de l'excuser, parce qu'il dit que cet entretien fâcherait la Marquise, qu'il va épouser. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  318. Que dites-vous ? (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  319. Oui, Madame, et il est persuadé que vous entrerez dans cette bonne raison qu'il apporte. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  320. De lui-même ; mais de Dorante qui ne vous aime plus. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  321. Imaginez-vous même que Dorante soupçonne que vous ne voulez le voir que pour inquiéter la Marquise et le brouiller avec elle. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  322. Êtes-vous folle ? (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  323. Je la sais de vous-même. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  324. D'abord vous avez nié que c'en fût une, parce que vous n'aimiez pas Dorante, disiez-vous ; ensuite vous m'avez prouvé qu'elle était innocente ; enfin, vous m'en avez fait l'éloge, et si bien l'éloge, que je me suis mise à vous imiter, ce dont je me suis bien repentie depuis. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  325. Pourquoi donc n'avez-vous rien épargné de cruel pour vous ôter Dorante ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  326. Je vous le disais bien, avant que vous m'eussiez gagnée. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  327. Voilà ce que vous me coûtez ! (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  328. Ne perdez point le temps à vous affliger, Madame. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  329. Dorante ne sait pas que vous l'aimez encore. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  330. Le laissez-vous à la Marquise ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  331. Voulez-vous tâcher de le ravoir ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  332. Essayez, faites quelques démarches, puisqu'il a droit d'être fâché, et que vous êtes dans votre tort. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  333. Calmez-vous donc, Madame ; vous êtes dans une désolation qui m'afflige. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  334. Travaillons à le ramener, et ne crions point inutilement contre lui. Commencez par rompre avec le Chevalier ; voilà déjà deux fois qu'il se présente pour vous voir, et que je le renvoie. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  335. Qu'en voulez-vous faire ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  336. Madame, savez-vous bian ce qui se passe ici ? (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  337. Vous avise-t-on d'un tabellion qui se promène là-bas dans le jardin avec Monsieur Dorante et cette Marquise, et qui dit comme ça qu'il leur apporte un chiffon de contrat qu'ils li ont commandé, pour à celle fin qu'ils y boutent leur seing par-devant sa parsonne ? (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  338. Qu'est-ce que vous dites de ça, Madame ? (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  339. Ils disont itou qu'il fera le contrat pour quatre ; ceti-là de voute ancien amoureux avec la Marquise ; ceti-là de vous et du Chevalier, voute nouviau galant. (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  340. Et vous, Madame ? (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  341. J'allons vous ratisser ce biau notaire et sa paperasse ni pus ni moins que mauvaise harbe. (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  342. Vous dites que vous le haïssez ! (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  343. Madame, j'ons vu le temps qu'il me chérissait : estimez-vous que je sois bon pour li parler ? (Acte 3, scène 7, BLAISE)
  344. Est-ce ainsi qué vous m'avertissez dé venir ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  345. Quel est lé motif dé l'absence qué vous m'avez ordonnée ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  346. Vous né mé mandez pas, vous mé laissez en langueur ; jé mé mande moi-même. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  347. J'allais vous envoyer chercher, Monsieur. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  348. Qué déterminez-vous ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  349. Ils mé délèguent pour vous y inviter. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  350. Ratifiez mon impatience ; songez qué l'amour gémit d'attendre, qué les besoins du coeur sont pressés, qué les instants sont précieux, qué vous m'en dérobez d'irréparables, et qué jé meurs. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  351. Non signifie non : je veux vous raccommoder avec la Marquise. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  352. Mais c'est vous qué j'aime, Madame ! (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  353. Mais c'est moi qui ne vous aime point, Monsieur ; je suis fâchée de vous le dire si brusquement ; mais il faut bien que vous le sachiez. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  354. Vous mé raillez, sandis ! (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  355. Je vous parle très sérieusement. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  356. Vous devez vous être aperçu de mes sentiments. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  357. J'ai toujours différé le mariage dont vous parlez, vous le savez bien. (Acte 3, scène 8, LA COMTESE)
  358. Comment n'avez-vous pas senti que je n'avais pas envie de conclure ? (Acte 3, scène 8, LA COMTESE)
  359. Lé comble dé mon bonheur, vous l'avez rémis à cé soir. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  360. L'avez-vous vue, comme je vous l'ai recommandé tantôt ? (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  361. Vous vous trompez ; Monsieur, je crois vous l'avoir dit. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  362. Je n'ai point d'autre parti à vous offrir que de retourner à elle, et je me charge de vous réconcilier. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  363. Je vous le garantis éternel. (Acte 3, scène 8, LISETTE)
  364. Si fait, par ce chemin-là vous pouvez vous en retournez chez vous. (Acte 3, scène 8, LISETTE)
  365. J'attends réponse d'une lettre ; vous saurez le reste quand je l'aurai reçue : différez votre départ jusque-là. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  366. Madame, mon maître et Madame la Marquise envoient savoir s'ils ne vous importuneront pas : ils viennent vous prononcer votre arrêt et le mien ; car je n'épouserai point Lisette, puisque mon maître ne veut pas de vous. (Acte 3, scène 9, ARLEQUIN)
  367. Ce que je vais leur dire va vous mettre au fait, Chevalier ; ce ne sera point ma faute, si vous n'êtes pas content. (Acte 3, scène 9, LA-COMTESE)
  368. Je ne vois rien encore qui nous annonce un mariage avec le Chevalier : quand vous proposez-vous donc d'achever son bonheur ? (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  369. Quand il vous plaira, Madame ; c'est à vous à qui je le demande ; son bonheur est entre vos mains ; vous en êtes l'arbitre. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  370. Si je le suis, vous l'épouserez dès aujourd'hui, et vous nous permettrez de joindre notre mariage au vôtre. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  371. Arrive-t-il quelqu'un pour vous épouser ? (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  372. Oui, Comtesse, Madame me fait l'honneur de me donner sa main ; et comme nous sommes chez vous, nous venons vous prier de permettre qu'on nous y unisse. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  373. Non, Monsieur, non : l'honneur serait très grand, très flatteur ; mais j'ai lieu de penser que le ciel vous réserve un autre sort. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  374. Laissez-moi parler, Madame, je demande audience : écoutez-moi. Il est temps de vous désabuser, Chevalier : vous avez cru que je vous aimais ; l'accueil que je vous ai fait a pu même vous le persuader ; mais cet accueil vous trompait, il n'en était rien : je n'ai jamais cessé d'aimer Dorante, et ne vous ai souffert que pour éprouver son coeur. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  375. Il vous en a coûté des sentiments pour moi ; vous m'aimez, et j'en suis fâchée : mais votre amour servait à mes desseins. (Acte 3, scène 10, LA COMTESE)
  376. Vous avez à vous plaindre de lui, Marquise, j'en conviens : son coeur s'est un peu distrait de la tendresse qu'il vous devait ; mais il faut tout dire. (Acte 3, scène 10, LA COMTESE)
  377. La faute qu'il a faite est excusable, et je n'ai point à tirer vanité de vous l'avoir dérobé pour quelque temps ; ce n'est point à mes charmes qu'il a cédé, c'est à mon adresse : il ne me trouvait pas plus aimable que vous ; mais il m'a cru plus prévenue, et c'est un grand appât. (Acte 3, scène 10, LA COMTESE)
  378. Quant à vous, Dorante, vous m'avez assez mal payée d'une épreuve aussi tendre : la délicatesse de sentiments qui m'a persuadée de la faire, n'a pas lieu d'être trop satisfaite ; mais peut-être le parti que vous avez pris vient-il plus de ressentiment que de médiocrité d'amour : j'ai poussé les choses un peu loin ; vous avez pu y être trompé ; je ne veux point vous juger à la rigueur ; je ferme les yeux sur votre conduite, et je vous pardonne. (Acte 3, scène 10, LA COMTESE)
  379. Je pense qu'il n'est plus temps, Madame, du moins je m'en flatte ; ou bien, si vous m'en croyez, vous serez encore plus généreuse ; vous irez jusqu'à lui pardonner les noeuds qui vont nous unir. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  380. Et moi, Dorante, vous me perdez pour jamais si vous hésitez un instant. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  381. Il né tient qu'à moi d'user dé réprésailles, et dé dire à Madame_la_Comtesse : Vous mé trompiez, jé vous trompais. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  382. Voici lé compte juste ; vous avez contrefait dé l'amour, dites-vous, Madame ; jé n'en valais pas davantage ; mais votre estime a surpassé mon prix. Né rétranchez rien du fatal honneur qué vous m'avez fait : jé vous aimais, vous mé lé rendiez cordialement. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  383. Du moins l'avez-vous cru. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  384. J'achève : jé vous aimais, un peu moins qué Madame. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  385. Jé m'explique : elle avait dé mon coeur une possession plus complète, jé l'adorais ; mais jé vous aimais, sandis ! (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  386. Je ne daigne pas répondre à ce que vous dites sur mon comte, Chevalier : c'est le dépit qui vous l'arrache, et je vous ai dit mes intentions, Dorante ; qu'il n'en soit plus parlé, si vous ne les méritez pas. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  387. Tâchez tous deux de nous oublier encore : vous savez comment cela fait, et cela vous doit être plus aisé cette fois-ci que l'autre. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  388. Oui, Madame, si vous nous le permettez. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  389. Nous espérons même que le vôtre accompagnera celui-ci. Et vous, Chevalier, ne signerez-vous pas ? (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  390. Rendez-vous à présent ; vous êtes aimé, Dorante. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  391. Levez-vous. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  392. Et n'a jamais cessé de vous aimer. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  393. C'est elle à qui je devrai votre coeur, si vous me le rendez, Comtesse ; elle a tout conduit. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  394. Que de chagrin vous m'avez donné ! (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  395. Comment avez-vous pu feindre si longtemps ? (Acte 3, scène 10, LA COMTESE)
  396. Je vous ai l'obligation d'être heureuse et raisonnable. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  397. Quant à vous, Chevalier, je vous conseille de porter votre main ailleurs ; il n'y a pas d'apparence que personne vous en défasse ici. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  398. Non, Marquise, j'obtiendrai sa grâce ; elle manquerait à ma joie et au service que vous m'avez rendu. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  399. Jé né vous démandais qu'un termé ; lé reste est mon affaire. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  400. Épousez-vous Arlequin, Lisette ? (Acte 3, scène 11, FRONTIN)
  401. Lisette, je vous donne six mois pour revenir à moi. (Acte 3, scène 11, FRONTIN)

LE PETIT MAÎTRE CORRIGÉ (1739)

  1. Eh bien, Madame, quand sortirez-vous de la rêverie où vous êtes ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
  2. Vous m'avez appelé, me voilà, et vous ne me dites mot. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  3. Eh vraiment, je le sais bien, on n'attend plus que votre oncle pour terminer ce mariage ; d'ailleurs, Rosimond, votre futur, n'est arrivé que d'hier, et il faut vous donner patience. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  4. Madame, vous en parlez bien à votre aise. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  5. Je ne suis pas de ce sentiment-là, ni vous non plus ; non, tel que vous le voyez il vous aime ; ne l'ai-je pas fait rougir hier, moi, parce que je le surpris comme il vous regardait à la dérobée attentivement ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
  6. Je m'y connais : cet homme-là vous aime, vous dis-je, et il n'a garde de s'en vanter, parce que vous n'allez être que sa femme ; mais je soutiens qu'il étouffe ce qu'il sent, et que son air de petit-maître n'est qu'une gasconnade avec vous. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  7. Par hasard, n'auriez-vous pas eu la pensée que vous l'aimez aussi ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
  8. Mon maître m'envoie savoir comment vous vous portez, Madame, et s'il peut ce matin avoir l'honneur de vous voir bientôt ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  9. Que vous n'en savez rien, Madame ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  10. Mais à propos de fantaisie, savez-vous bien que votre minois en est une, et des plus piquantes ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  11. Avez-vous des amants ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  12. Elle est d'une ingénuité charmante ; écoutez, nos maîtres vont se marier ; vous allez venir à Paris, je suis d'avis de vous épouser aussi ; qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  13. Je ne suis pas assez aimable pour vous. (Acte 1, scène 3, MARTON)
  14. Je crains le nombre de vos maîtresses, car je vais gager que vous en avez autant que votre maître qui doit en avoir beaucoup ; nous avons entendu dire que c'était un homme fort couru, et vous aussi sans doute ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
  15. Et votre maître et vous, continuerez-vous d'avoir des maîtresses quand vous serez nos maris ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
  16. Tenez, il est bon de vous mettre là-dessus au fait. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  17. À Paris c'est de même ; mais la fidélité de Paris n'est point sauvage, c'est une fidélité galante, badine, qui entend raillerie, et qui se permet toutes les petites commodités du savoir-vivre ; vous comprenez bien ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  18. Vous avez raison, je lui trouve effectivement comme une vapeur d'amour pour elle. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  19. Croyez-vous ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
  20. Il y a dans son coeur un étonnement qui pourrait devenir très sérieux ; au surplus, ne vous inquiétez pas, dans les amourettes on n'aime qu'en passant, par curiosité de goût, pour voir un peu comment cela fera ; de ces inclinations-là, on en peut fort bien avoir une demi-douzaine sans que le coeur en soit plus chargé, tant elles sont légères. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  21. Quoi, là-bas, votre maître et vous, vous n'avez encore donné votre coeur à personne ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
  22. Que non, les agréments l'y accoutumeront ; les amourettes en passant sont amusantes ; mon maître passera, votre maîtresse de même, je passerai, vous passerez, nous passerons tous. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  23. J'entre si bien dans ce que vous dites, que mon coeur a déjà passé avec vous. (Acte 1, scène 3, MARTON)
  24. Je suis charmée de vous trouver là, Marton, je vous cherchais ; que disiez-vous à Frontin ? (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  25. Parliez-vous de mon fils ? (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  26. Je voulais vous demander ses sentiments, dites-les-moi, vous les savez sans doute, et vous me les apprendrez plus librement qu'elle ; sa politesse me les cacherait, peut-être, s'ils n'étaient pas favorables. (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  27. Oui, vous m'avez parlé d'une vapeur de tendresse, qu'il lui a pris pour elle ; mais une vapeur se dissipe. (Acte 1, scène 4, MARTON)
  28. D'après qui répétez-vous tant d'extravagances ? (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  29. Car vous n'êtes pas folle, et vous ne les imaginez pas sur-le-champ. (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  30. Non, Madame, il n'y a qu'un moment que je sais ce que je vous dis là, c'est une instruction que vient de me donner Frontin sur le coeur de son maître, et sur l'agréable économie des mariages de Paris. (Acte 1, scène 4, MARTON)
  31. Vous êtes un sot, taisez-vous ; vous pensez bien, Marton, que mon fils n'a nulle_part à de pareilles extravagances ; il a de l'esprit, il a des moeurs, il aimera Hortense, et connaîtra ce qu'elle vaut ; pour toi, je te recommanderai à ton maître, et lui dirai qu'il te corrige. (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  32. Doucement, vous redevenez fat. (Acte 1, scène 5, MARTON)
  33. Je n'ai rien vu de si joli que vous, Marton ; il n'y a point de femme à la cour qui ne s'accommodât de cette figure-là. (Acte 1, scène 6, ROSIMOND)
  34. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
  35. Je l'ai vue aussi, Monsieur, Marton était présente, et j'allais vous rendre réponse. (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  36. Je vous trouve très curieux à voir aussi, Monsieur, mais je n'ai pas le temps de rester. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  37. Monsieur, comme je demandais si vous pouviez la voir dans une heure, elle m'a dit qu'elle n'en savait rien. (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  38. Point du tout, je vous rends fidèlement la réponse. (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  39. Précisément ce qu'il vous rapporte, Monsieur, qu'elle n'en savait rien. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  40. Je n'en suis pas mieux instruite que vous. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  41. Monsieur, ne vous trompez-vous pas ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
  42. Auriez-vous quelque chose à me dire ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
  43. Vous êtes une étourdie, Comtesse. (Acte 1, scène 6, ROSIMOND)
  44. Que dites-vous là, vous autres ? (Acte 1, scène 6, ROSIMOND)
  45. Nous disons, Monsieur, que c'est quelque jolie femme qui vous écrit par amourette. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  46. Oui, mais la mémoire vous revient quand je pars. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  47. Tout ce que je puis pour votre service, c'est de régaler Hortense de l'honneur que vous lui faites de vous ressouvenir d'elle. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  48. Oh, que non, Monsieur, malpeste vous ne la connaissez pas ; c'est qu'elle se moque. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  49. Elle m'a demandé si vous aviez des maîtresses. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  50. Oui, Monsieur, et j'ai dit que non, que vous étiez un garçon sage, réglé. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  51. Vous ne peignez pas en beau, à ce que je vois ? (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  52. Consolez-vous, je vous ai peint à votre goût, c'est-à-dire, en laid. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  53. Oui, en petit aimable ; j'ai mis une troupe de folles qui courent après vos bonnes grâces ; je vous en ai donné une demi-douzaine qui partageaient votre coeur. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  54. Combien en voulez-vous donc ? (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  55. Non, vous ne vous trompiez point, ce n'est pas de quoi je me plains ; mais c'est que ce n'est pas par hasard qu'on vous a fait ces questions-là. (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  56. C'est Hortense qui vous les a fait faire, et il aurait été plus prudent de la tranquilliser sur pareille matière, et de songer que c'est une fille de province que je vais épouser, et qui en conclut que je ne dois aimer qu'elle, parce qu'apparemment elle en use de même. (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  57. Peut-être qu'elle ne vous aime pas. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  58. Il fallait le soupçonner, c'était le plus sûr ; mais passons : est-ce là tout ce qu'elle vous a dit ? (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  59. Elle m'a encore demandé si vous aimiez Hortense. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  60. C'est qu'il m'a semblé que vous l'aimiez. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  61. Que vous aurez grand besoin d'une leçon de Marton ! (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  62. Monsieur, je crois qu'elle vous voit. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  63. Ma foi, Monsieur, si vous me consultez, ce respect-là ne vaut pas le diable. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  64. C'est sans doute à cause de votre réponse de tantôt ; vous ne saviez pas quand vous pourriez le voir. (Acte 1, scène 8, MARTON)
  65. J'y cours, Madame, et je lui ferai grand plaisir, car il vous aime de tout son coeur. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  66. Il ne vous en dira peut-être rien, à cause de sa dignité de joli homme. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  67. Il y a des règles là-dessus ; c'est une faiblesse : excusez-la, Madame, je sais son secret, je vous le confie pour son bien ; et dès qu'il vous l'aura dit lui-même, oh ! (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  68. C'est de moi qu'il tient tout le bon sens qu'il vous montre. (Acte 1, scène 8, MARTON)
  69. Je l'en ai vu déconcerté, quoiqu'il ait feint d'en badiner, et vous voyez bien que c'est de pur dépit qu'il se retire. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  70. Courage, Madame, vous réussirez, vous dis-je ; voilà déjà d'assez bons petits mouvements qui lui prennent ; je crois qu'il est bien embarrassé. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  71. J'ai mis le valet à la raison, je l'ai réduit : vous réduirez le maître. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  72. Continuez ; ce n'est pas avec des yeux comme les vôtres qu'on manque son coup ; vous le verrez. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  73. Mais prétendez-vous qu'il soit tout d'un coup comme un autre ? (Acte 1, scène 9, MARTON)
  74. Voilà toujours votre père à sa place ; il a peut-être à vous parler, et je vous laisse. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  75. Vous savez combien il m'aime, et les égards qu'on lui doit ; laissons-le achever les affaires qui le retiennent ; différons de quelques jours pour lui en donner le temps. (Acte 1, scène 10, HORTENSE)
  76. Née ce que je suis, et avec la fortune que j'ai, il serait difficile que j'en fisse un mauvais ; vous pouvez choisir. (Acte 1, scène 10, HORTENSE)
  77. Biens, naissance, rang, crédit à la cour : vous trouvez tout ici avec une figure aimable, assurément. (Acte 1, scène 10, CHRISANTE)
  78. Et à quel âge voulez-vous qu'on l'ait jeune ? (Acte 1, scène 10, CHRISANTE)
  79. Marquis, je disais à Hortense que mon frère tarde beaucoup, et que nous nous impatienterons à la fin, qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 11, CHRISANTE)
  80. Je me rends à vos ordres, Madame ; on m'a dit que vous me demandiez. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  81. Vous avez raison, oui, j'ai chargé Frontin de vous prier, de ma part, de revenir ici ; mais comme vous n'êtes pas revenu sur-le-champ, parce qu'apparemment on ne vous a pas trouvé, je ne m'en ressouvenais plus. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  82. Mais à propos de distraction, pouvez-vous me voir à présent, Madame ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  83. Y êtes-vous bien déterminée ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  84. Tantôt vous ne saviez pas si vous le pouviez, m'a-t-on dit ; et peut-être est-ce encore de même ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  85. Vous ne demandiez à me voir qu'une heure après, et c'est une espèce d'avenir dont je ne répondais pas. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  86. Je me rappelle ma commission, c'est moi qui ai tort, et je vous en demande pardon. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  87. Si vous saviez combien le séjour de Paris et de la cour nous gâtent sur les formalités, en vérité, Madame, vous m'excuseriez ; c'est une certaine habitude de vivre avec trop de liberté, une aisance de façons que je condamne, puisqu'elle vous déplaît, mais à laquelle on s'accoutume, et qui vous jette ailleurs dans les impolitesses que vous voyez. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  88. Je n'ai pas remarqué qu'il y en ait dans ce que vous avez fait, Monsieur, et sans avoir vu Paris ni la cour, personne au monde n'aime plus les façons unies que moi : parlons de ce que je voulais vous dire. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  89. Vous, Madame, quoi ! (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  90. De la beauté, des grâces, avec ce caractère d'esprit-là, et cela dans l'âge où vous êtes ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  91. Vous me surprenez ; avouez-moi la vérité, combien ai-je de rivaux ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  92. Tout ce qui vous voit, tout ce qui vous approche, soupire : ah ! (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  93. Je viens vous enlever : convenons qu'elle y fait une perte irréparable. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  94. Quel secret ceux qui vous voyent ont-ils, pour n'être que vos amis, avec ces yeux-là ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  95. Ne m'interrompez plus, je vous prie. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  96. Mais à propos de respect, n'y manquerais-je pas un peu, moi qui ai pensé dire que je vous aime ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  97. Doucement, Monsieur, je renonce à vous parler. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  98. C'est que sérieusement vous êtes belle avec excès ; vous l'êtes trop, le regard le plus vif, le plus beau teint ; ah ! (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  99. Remerciez-moi, vous êtes charmante, et je n'en dis presque rien ; la parure la mieux entendue ; vous avez là de la dentelle d'un goût exquis, ce me semble. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  100. À laquelle des deux questions voulez-vous que je réponde d'abord ? (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  101. Comme il vous plaira. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  102. Attendez, la dentelle est passable ; de cet après-midi le hasard en décidera ; de notre mariage, je ne puis rien en dire, et c'est de quoi j'ai à vous entretenir, si vous voulez bien me laisser parler. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  103. Voilà tout ce que vous me demandez, je pense ? (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  104. Je voulais vous dire au contraire qu'il serait bon de le différer, Monsieur. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  105. Oui, Monsieur, qu'en pensez-vous ? (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  106. Moi, ma foi, Madame, je ne pense point, je vous épouse. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  107. C'est une autre affaire ; la difficulté ne me regarderait point : il est vrai que j'espérais, Madame, j'espérais, je vous l'avoue. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  108. En tout cas, je vous demande la préférence. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  109. Quelqu'un vient ; faites réflexion à ce que je vous dit, Monsieur. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  110. Vous voilà, Comtesse. (Acte 1, scène 13, ROSIMOND)
  111. Où avez-vous pris ce garçon-là, Comtesse ? (Acte 1, scène 13, ROSIMOND)
  112. Vous voulez bien que je vous le présente ? (Acte 1, scène 13, DORIMÈNE)
  113. Tel que vous le voyez, je vous le donne pour une espèce de sage qui fait peu de cas de l'amour : de l'air dont il vous regarde pourtant, je ne le crois pas trop en sûreté ici. (Acte 1, scène 13, ROSIMOND)
  114. Sur ce pied-là, sauvez-vous, Dorante, sauvez-vous. (Acte 1, scène 13, DORIMÈNE)
  115. Non, sérieusement, je ne plaisante point ; je vous dis qu'il est frappé, je vois cela dans ses yeux ; remarquez-vous comme il rougit ? (Acte 1, scène 13, ROSIMOND)
  116. Parbleu, je voudrais bien qu'il soupirât, et je vous le recommande. (Acte 1, scène 13, ROSIMOND)
  117. Doucement, il m'appartient ; c'est une espèce d'infidélité qu'il me ferait ; car je l'ai amené, à moins que vous ne teniez sa place, Marquis. (Acte 1, scène 13, DORIMÈNE)
  118. Venez, Marquis, donnez-moi la main, vous êtes mon chevalier. (Acte 1, scène 14, DORIMÈNE)
  119. Et vous, Madame, voilà le vôtre. (Acte 1, scène 14, DORIM?NE)
  120. Je vous suis, Messieurs. (Acte 1, scène 14, HORTENSE)
  121. Non, vous dis-je, point d'amour et beaucoup de folies ; mais puisque vous êtes pressée, nous en parlerons tantôt. (Acte 1, scène 15, MARTON)
  122. Monsieur l'impertinent, vous avez beau faire, vous deviendrez charmant sur ma parole, je l'ai entrepris. (Acte 1, scène 15, MARTON)
  123. Avançons encore quelques pas, Monsieur, pour être plus à l'écart, j'aurais un mot à vous dire ; vous êtes l'ami de mon fils, et autant que j'en puis juger, il ne saurait avoir fait un meilleur choix. (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  124. Il n'est pas aussi raisonnable que vous me paraissez l'être, et je voudrais bien que vous m'aidassiez à le rendre plus sensé dans les circonstances où il se trouve ; vous savez qu'il doit épouser Hortense ; nous n'attendons que l'instant pour terminer ce mariage ; d'où vient, Monsieur, le peu d'attention qu'il a pour elle ? (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  125. Je viens de le voir avec Dorimène, il ne la quitte point depuis qu'elle est ici ; et vous, Monsieur, vous ne quittez point Hortense. (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  126. Sans doute, et je ne vous désapprouve pas ; mais ce n'est pas à Dorimène à qui il faut que mon fils fasse aujourd'hui la sienne ; et personne ici ne doit montrer plus d'empressement que lui pour Hortense. (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  127. Sa conduite est ridicule, elle peut choquer Hortense, et je vous conjure, Monsieur, de l'avertir qu'il en change ; les avis d'un ami comme vous lui feront peut-être plus d'impression que les miens ; vous êtes venu avec Dorimène, je la connais fort peu ; vous êtes de ses amis, et je souhaiterais qu'elle ne souffrît pas que mon fils fût toujours auprès d'elle ; en vérité, la bienséance en souffre un peu ; elle est alliée de la maison où nous sommes, mais elle est venue ici sans qu'on l'y appelât ; y reste-t-elle ? (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  128. Si elle partait, je n'en serais pas fâchée, et je lui en aurais obligation ; pourriez-vous le lui faire entendre ? (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  129. Je vous le demande en grâce, Monsieur, et je vous recommande les intérêts de mon fils et de votre ami. (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  130. Mais vous cherchez Rosimond, Madame ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  131. Tant pis, cela n'est pas amusant, il vous en reste encore un air froid et raisonnable, qui me gagnerait si nous restions ensemble ; je vais faire un tour sur la terrasse : allez, Dorante, allez dire à Rosimond que je l'y attends. (Acte 2, scène 2, DORIMÈNE)
  132. Un moment, Madame, je suis chargé d'une petite commission pour vous ; c'est que je vous avertis que la Marquise ne trouve pas bon que vous entreteniez le Marquis. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  133. Eh bien, vous verrez que je l'en trouverai meilleur. (Acte 2, scène 2, DORIMÈNE)
  134. Je n'en ai pas douté : mais ce n'est pas là tout ; je suis encore prié de vous inspirer l'envie de partir. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  135. Je pense qu'il n'y perdra pas : et vous, je veux aussi que vous nous aidiez à le débarrasser de cette petite fille ; je me propose un plaisir infini de ce qui va arriver ; j'aime à déranger les projets, c'est ma folie ; surtout, quand je les dérange d'une manière avantageuse. (Acte 2, scène 2, DORIMÈNE)
  136. Adieu ; je prétends que vous épousiez Hortense, vous. (Acte 2, scène 2, DORIM?NE)
  137. Voilà ce que j'imagine ; réglez-vous là-dessus, entendez-vous ? (Acte 2, scène 2, DORIM?NE)
  138. En vérité vous me faites pitié ! (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  139. Avec cette opinion-là sur mon compte, valez-vous la peine qu'on vous désabuse ? (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  140. Moi qui vous parle, suis-je plus à l'abri de la méchante humeur de ma mère ? (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  141. Dites-vous vrai ? (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  142. Êtes-vous bien sûr au moins que je pense comme il faut ? (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  143. J'en boude, et si vous continuez, j'en serai au désespoir. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  144. Il faudra bien, puisqu'on le veut : nous l'épouserons ma mère et moi, si vous ne nous l'enlevez pas. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  145. Je vous le conseille ! (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  146. De la passion, Monsieur, des mouvements pour me divertir, s'il vous plaît. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  147. Vous l'aimez, Monsieur l'écolier : ceci est sérieux, je vous défends de lui plaire. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  148. Dans la grande allée, où elle se promène, Monsieur, elle vous demandait tout à l'heure. (Acte 2, scène 1, MARTON)
  149. Monsieur, j'aurais un mot à vous dire. (Acte 2, scène 1, MARTON)
  150. D'une lettre que j'ai trouvée, Monsieur, et qui est apparemment celle que vous avez tantôt reçue de Frontin. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  151. Ne pouviez-vous pas le voir vous-même ? (Acte 2, scène 5, ROSIMOND)
  152. Non, Monsieur, je ne sais pas lire, et d'ailleurs, vous en aviez gardé l'enveloppe. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  153. Et ce sont eux qui vous ont dit que la lettre m'appartenait ? (Acte 2, scène 5, ROSIMOND)
  154. Vraiment oui, Monsieur, ils n'ont pu juger qu'elle était à vous que sur la lecture qu'ils en ont fait. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  155. Rien, Monsieur, elle n'a pas paru y faire attention : mais comme on m'a chargé de vous la rendre, voulez-vous que je dise que vous ne l'avez pas reconnue ? (Acte 2, scène 5, MARTON)
  156. L'offre est obligeante et je l'accepte ; j'allais vous en prier. (Acte 2, scène 5, ROSIMOND)
  157. De tout mon coeur, je vous le promets, quoique ce soit une précaution assez inutile, comme je vous dis, car ma maîtresse ne vous en parlera seulement pas. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  158. Vous l'a-t-elle dit, Marton ? (Acte 2, scène 5, ROSIMOND)
  159. Plus de dix fois, Monsieur, et vous le savez bien, elle vous l'a dit à vous-même. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  160. Il est vrai qu'on est presque sûr d'être aimé quand on vous ressemble, aussi ma maîtresse vous aurait-elle épousé d'abord assez volontiers : mais je ne sais, il y a eu du malheur, vos façons l'ont choquée. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  161. Monsieur, à qui le dites-vous ? (Acte 2, scène 5, MARTON)
  162. Je suis persuadée qu'elles sont toutes des meilleures : mais, tenez, malgré cela je vous avoue moi-même que je ne pourrais pas m'empêcher d'en rire si je ne me retenais pas, tant elles nous paraissent plaisantes à nous autres provinciales ; c'est que nous sommes des ignorantes. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  163. Adieu, Monsieur, je vous salue. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  164. Monsieur, ne prenez pas garde à ce que nous en pensons : je vous dis que tout nous y paraît comique. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  165. Vous savez bien que vous avez peur de faire l'amoureux de ma maîtresse, parce qu'apparemment cela ne serait pas de bonne grâce dans un joli homme comme vous ; mais comme Hortense est aimable et qu'il s'agit de l'épouser, nous trouvons cette peur-là si burlesque ! (Acte 2, scène 5, MARTON)
  166. Qu'il n'y a point de comédie qui nous divertisse tant ; car il est sûr que vous auriez plu à Hortense si vous ne l'aviez pas fait rire : mais ce qui fait rire n'attendrit plus, et je vous dis cela pour vous divertir vous-même. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  167. Vous avez raison, Monsieur, je suis votre servante. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  168. Seriez-vous encore curieux d'une de nos folies ? (Acte 2, scène 5, MARTON)
  169. Dès que Dorante et Dorimène sont arrivés ici, vous avez dit qu'il fallait que Dorante aimât ma maîtresse, pendant que vous feriez l'amour à Dorimène, et cela à la veille d'épouser Hortense ; Monsieur, nous en avons pensé mourir de rire, ma maîtresse et moi ! (Acte 2, scène 5, MARTON)
  170. Ne dites mot, je vous prie. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  171. Monsieur, n'en prenez pas la peine ; ce ne serait pas en contrefaisant le benêt que vous feriez revenir les bonnes dispositions où ma maîtresse était pour vous ; ce que je vous dis sous le secret, au moins ; mais vous ne réussiriez, ni comme benêt ni comme comique. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  172. Que devenez-vous donc, Marquis ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  173. On ne sait où vous prendre ? (Acte 2, scène 6, DORIM?NE)
  174. Est-ce votre future qui vous occupe ? (Acte 2, scène 6, DORIM?NE)
  175. Oui, je m'occupais des reproches qu'on me faisait de mon indifférence pour elle, et je vais tâcher d'y mettre ordre ; elle est là-bas avec Dorante, y venez-vous ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  176. Quand est-ce donc que cette indifférence qu'on vous reproche pour elle lui fera prendre son parti ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  177. Vous me querellez aussi ! (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  178. Dites-moi, que voulez-vous qu'on fasse ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  179. C'est l'amour que vous avez pour moi, c'est le vôtre, c'est le mien qui en décideront, s'il vous plaît. (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  180. Vous ne mettrez pas des volontés de parents en parallèle avec des raisons de cette force-là, sans doute, et je veux demain que tout cela finisse. (Acte 2, scène 6, DORIM?NE)
  181. Le terme est court, on aurait de la peine à faire ce que vous dites là ; je désespère d'en venir à bout, moi, et vous en parlez bien à votre aise. (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  182. Je vous trouve admirable ! (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  183. Nous sommes à Paris, je vous perds deux jours de vue ; et dans cet intervalle, j'apprends que vous êtes parti avec votre mère pour aller vous marier, pendant que vous m'aimez, pendant qu'on vous aime, et qu'on vient tout récemment, comme vous le savez, de congédier là-bas le Chevalier, pour n'avoir de liaison de coeur qu'avec vous ? (Acte 2, scène 6, DORIM?NE)
  184. Non, Monsieur, vous ne vous marierez point : n'y songez pas, car il n'en sera rien, cela est décidé ; votre mariage me déplaît. (Acte 2, scène 6, DORIM?NE)
  185. Je le passerais à un autre ; mais avec vous ! (Acte 2, scène 6, DORIM?NE)
  186. Je ne suis pas de cette humeur-là, je ne saurais ; vous êtes un étourdi, pourquoi vous jetez-vous dans cet inconvénient ? (Acte 2, scène 6, DORIM?NE)
  187. Vous m'édifiez beaucoup, vous êtes un petit garçon bien obéissant. (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  188. Que je vous reconnais bien à ces tendres inconsidérations-là ! (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  189. Ayons pourtant un peu plus de flegme ici ; car que lui direz-vous ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  190. Que vous m'aimez ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  191. Voilà qui va fort bien ; mais vous ressouvenez-vous que vous êtes en province, où il y a des règles, des maximes de décence qu'il ne faut point choquer ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  192. Je vous épouserai, Monsieur, j'ai du bien, de la naissance, qu'on nous marie ; c'est peut-être le vrai moyen de me guérir d'un amour que vous ne méritez pas que je conserve. (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  193. Y songez-vous ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  194. Que vous a fait l'amour pour le pousser à bout ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  195. Mais que vous veut Frontin ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  196. Monsieur, j'ai un mot à vous dire. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  197. Monsieur, Madame est de trop ; la moitié de ce que j'ai à vous dire est contre elle. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  198. Eh bien, Monsieur, ce que j'ai à vous dire, c'est que Madame ici nous portera malheur à tous deux. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  199. Oui, Monsieur, si vous ne changez pas de façon, nous ne tenons plus rien. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  200. Pendant que Madame vous amuse, Dorante nous égorge. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  201. Je défie qu'on la place mieux ; si vous entendiez là-bas comme il se démène, comme les déclarations vont dru, comme il entasse les soupirs, j'en ai déjà compté plus de trente de la dernière conséquence, sans parler des génuflexions, des exclamations : Madame, par-ci, Madame, par-là ! (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  202. Vous riez ? (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  203. Monsieur, on sait bien que Madame a des mains ; mais je vous trouve toujours en arrière. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  204. Non, Monsieur, elle m'a corrigé, j'étais petit-maître aussi bien qu'un autre ; je ne voulais pas aimer Marton que je dois épouser, parce que je croyais qu'il était malhonnête d'aimer sa future ; mais cela n'est pas vrai, Monsieur, fiez-vous à ce que je dis, je n'étais qu'un sot, je l'ai bien compris. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  205. Faites comme moi, j'aime à présent de tout mon coeur, et je le dis tant qu'on veut : suivez mon exemple ; Hortense vous plaît, je l'ai remarqué, ce n'est que pour être joli homme, que vous la laissez là, et vous ne serez point joli, Monsieur. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  206. Marquis, que veut-il donc dire avec son Hortense, qui vous plaît ? (Acte 2, scène 7, DORIMÈNE)
  207. Quel travers vous donne-t-il là ? (Acte 2, scène 7, DORIM?NE)
  208. Que voulez-vous qu'il ait vu ? (Acte 2, scène 7, ROSIMOND)
  209. On veut que je l'épouse, et je l'épouserai ; d'empressement, on ne m'en a pas vu beaucoup jusqu'ici, je ne pourrai pourtant me dispenser d'en avoir, et j'en aurai parce qu'il le faut : voilà tout ce que j'y sache ; vous allez bien vite. (Acte 2, scène 7, ROSIMOND)
  210. Parle-t-il du billet que je vous ai envoyé ici de chez moi ? (Acte 2, scène 7, DORIMÈNE)
  211. Ne vous embarrassez pas, voici Hortense et Dorante qui s'avancent, et qui paraissent s'entretenir avec assez de vivacité. (Acte 2, scène 7, ROSIMOND)
  212. Monsieur, si vous ne m'en croyez pas, cachez-vous un moment derrière cette petite palissade, pour entendre ce qu'ils disent, vous aurez le temps, ils ne vous voient point. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  213. Il n'y aurait pas grand mal, le voulez-vous, Madame ? (Acte 2, scène 7, ROSIMOND)
  214. Je vous crois sincère, Dorante ; mais quels que soient vos sentiments, je n'ai rien à y répondre jusqu'ici ; on me destine à un autre. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  215. Je n'oserais vous demander s'il est aimé. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  216. Doucement, je n'hésite point à vous dire que non. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  217. Cela vous afflige-t-il ? (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  218. Je n'accorderai mon coeur qu'aux soins les plus tendres, qu'à tout ce que l'amour aura de plus respectueux, de plus soumis : il faudra qu'on me dise mille fois : je vous aime, avant que je le croie, et que je m'en soucie ; qu'on se fasse une affaire de la dernière importance de me le persuader ; qu'on ait la modestie de craindre d'aimer en vain, et qu'on me demande enfin mon coeur comme une grâce qu'on sera trop heureux d'obtenir. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  219. Vous êtes là, Madame ? (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  220. Eh oui, Madame, j'ai eu le plaisir de vous entendre ; vous peignez si bien ! (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  221. Je vous apprends en revanche que vous nous tirez d'un grand embarras ; Rosimond vous est indifférent, et c'est fort bien fait ; il n'osait vous le dire, mais je parle pour lui ; son pis-aller lui est cher, et tout cela vient à merveille. (Acte 2, scène 8, DORIM?NE)
  222. Comment donc, vous parlez pour moi ? (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  223. Finissons, je vous prie ; je ne reconnais point là mes sentiments. (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  224. Taisez-vous, Marquis ; votre politesse ici consiste à garder le silence ; imaginez-vous que vous n'y êtes point. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  225. Je vous dis qu'il n'est pas question de politesse, et que ce n'est pas là ce que je pense. (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  226. Votre coeur et le mien sont engagés, vous m'aimez. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  227. Qui est-ce qui ne vous aimerait pas ? (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  228. Vous avez beau m'interrompre, on ne vous écoute pas. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  229. Voudriez-vous l'épouser, Hortense, prévenu d'une autre passion ? (Acte 2, scène 8, DORIM?NE)
  230. Il faut qu'un mari vous aime, votre coeur ne s'en passerait pas ; ce sont vos usages, ils sont fort bons ; n'en sortez point, et travaillons de concert à rompre votre mariage. (Acte 2, scène 8, DORIM?NE)
  231. Parbleu, Mesdames, je vous traverserai donc, car je vais travailler à le conclure ! (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  232. Non, Monsieur, vous ne vous ferez point ce tort-là, ni à moi non plus. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  233. Je ne me souviens point de cela, et vous êtes un étourdi, qui me ferez des affaires avec Hortense. (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  234. Vous n'ignorez pas mes dispositions, et il ne s'agit point ici de compliments. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  235. Madame, faites-vous quelque attention à ce qu'on dit là ? (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  236. Je suis ravi de vous voir curieux ; c'est bien à vous à qui j'en dois rendre compte. (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  237. Je ne suis pas embarrassé de ma réponse : mais approuvez, je vous prie, que je mortifie sa curiosité. (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  238. Voulez-vous gager qu'il n'osera me l'avouer ? (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  239. M'aimez-vous, Marquis ? (Acte 2, scène 8, DORIM?NE)
  240. Et vous, Madame, serez-vous la seule qui ne m'en ferez point ? (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  241. Monsieur, je vous avertis que voilà votre mère avec Monsieur_le_Comte, qui vous cherchent, et qui viennent vous parler. (Acte 2, scène 9, FRONTIN)
  242. Adieu, je reviendrai savoir ce qu'ils vous auront dit. (Acte 2, scène 9, DORIMÈNE)
  243. Et moi je vous laisse penser à ce que vous leur direz. (Acte 2, scène 9, HORTENSE)
  244. Un moment, Madame ; que tout ce qui vient de se passer ne vous fasse aucune impression : vous voyez ce que c'est que Dorimène ; vous avez dû démêler son esprit et la trouver singulière. (Acte 2, scène 9, ROSIMOND)
  245. C'est une manière de petit-maître en femme qui tire sur le coquet, sur le cavalier même, n'y faisant pas grande façon pour dire ses sentiments, et qui s'avise d'en avoir pour moi, que je ne saurais brusquer comme vous voyez ; mais vous croyez bien qu'on sait faire la différence des personnes ; on distingue, Madame, on distingue. (Acte 2, scène 9, ROSIMOND)
  246. Hâtons-nous de conclure pour finir tout cela, je vous en supplie. (Acte 2, scène 9, ROSIMOND)
  247. Monsieur, je n'ai pas le temps de vous répondre ; on approche. (Acte 2, scène 9, HORTENSE)
  248. Vous n'y songez pas, Monsieur ! (Acte 2, scène 10, FRONTIN)
  249. Le diable, qui a bien des secrets, n'aurait pas celui de persuader les gens, s'il était à ma place ; d'ailleurs Marton sait qu'il est à vous. (Acte 2, scène 10, FRONTIN)
  250. Je le veux, Frontin, je le veux, je suis convenu avec Marton qu'elle dirait que je n'ai su ce que c'était ; ainsi, imaginez, faites comme il vous plaira, mais tirez-moi d'intrigue. (Acte 2, scène 10, ROSIMOND)
  251. Mon fils, Monsieur_le_Comte a besoin d'un éclaircissement, sur certaine lettre sans adresse, qu'on a trouvée et qu'on croit s'adresser à vous ? (Acte 2, scène 11, LA-MARQUISE)
  252. Dans la conjoncture où vous êtes, il est juste qu'on soit instruit là-dessus ; parlez-nous naturellement, le style en est un peu libre sur Hortense ; mais on ne s'en prend point à vous. (Acte 2, scène 11, LA MARQUISE)
  253. Ce n'est pourtant qu'à vous qu'on peut avoir écrit celle dont nous parlons, Monsieur_le_Marquis ; et j'ai dit même à Marton de vous la rendre. (Acte 2, scène 11, LE-COMTE)
  254. Vous l'a-t-elle rapportée ? (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  255. Non, non, on vous y parle à vous positivement, le nom de Marquis y est répété deux fois, et on y signe la Comtesse pour tout nom, ce qui pourrait convenir à Dorimène. (Acte 2, scène 11, LE-COMTE)
  256. Mais, oui, je me rappelle du Marquis dans cette lettre ; elle est, dites-vous, signée la Comtesse ? (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  257. D'une étourdie que vous connaissez, Monsieur ; de Lisette. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  258. Tenez Monsieur, je connais un garçon qui avait l'honneur d'être à vous pendant votre séjour à Paris, et qu'on appelait familièrement Monsieur_le_Comte. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  259. Vous étiez le premier, il était le second. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  260. Ce qu'il vous dit est vrai. (Acte 2, scène 11, ROSIMOND)
  261. Vous allez être au fait. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  262. Je vous ai dit que nous prenions vos titres. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  263. Oui, vous prenez le nom de vos maîtres. (Acte 2, scène 11, LE-COMTE)
  264. Oui, Monsieur, mais quand nos maîtres passent par le mariage, nous autres, nous quittons le célibat ; le maître épouse la maîtresse, et nous la suivante, c'est encore la règle ; et par cette règle que j'observerai, vous voyez bien que Marton me revient. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  265. N'en parlons plus, ce n'est pas même votre amour pour Dorimène qui m'inquiéterait ; je sais ce que c'est que ces amours-là : entre vous autre gens du bel air, souffrez que je vous dise que vous ne vous aimez guère, et Dorimène notre alliée est un peu sur ce ton-là. (Acte 2, scène 11, LE-COMTE)
  266. Pour vous, Marquis, croyez-moi, ne donnez plus dans ces façons, elles ne sont pas dignes de vous ; je vous parle déjà comme à mon gendre ; vous avez de l'esprit et de la raison, et vous êtes né avec tant d'avantages, que vous n'avez pas besoin de vous distinguer par de faux airs ; restez ce que vous êtes, vous en vaudrez mieux ; mon âge, mon estime pour vous, et ce que je vais vous devenir me permettent de vous parler ainsi. (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  267. Et je vous prie, mon fils, d'y faire attention. (Acte 2, scène 11, LA-MARQUISE)
  268. Approchez, Hortense, il n'est plus nécessaire d'attendre mon frère ; il me l'écrit lui-même, et me mande de conclure, ainsi nous signons le contrat ce soir, et nous vous marions demain. (Acte 2, scène 12, LE-COMTE)
  269. Mon père, souffrez que je me jette à vos genoux pour vous conjurer qu'il n'en soit rien ; je ne croyais pas qu'on irait si vite, et je devais vous parler tantôt. (Acte 2, scène 12, HORTENSE)
  270. Ma fille, je sens les motifs de votre refus ; c'est ce billet qu'on a perdu qui vous alarme ; mais Rosimond dit qu'il ne sait ce que c'est. (Acte 2, scène 12, LE-COMTE)
  271. Ne justifierez-vous pas ce que je dis là, Monsieur ? (Acte 2, scène 12, HORTENSE)
  272. Marton vous l'a vu recevoir, Monsieur. (Acte 2, scène 12, HORTENSE)
  273. On vous a dit de le rendre à Rosimond, l'avez-vous fait ? (Acte 2, scène 12, HORTENSE)
  274. Je n'ose vous dire que j'en ai reconnu l'écriture ; j'ai reçu de vos lettres, Madame. (Acte 2, scène 12, LE-COMTE)
  275. Vous jugez bien que je n'attendrai pas les explications ; qu'il les fasse. (Acte 2, scène 12, DORIMÈNE)
  276. Nous ne vous laisserons pas dans ce dessein-là, Marquise. (Acte 2, scène 12, LE-COMTE)
  277. Elle ne vous regrette guère, elle. (Acte 2, scène 13, FRONTIN)
  278. Il est, dit-on, dans une extrême agitation, il se fâche, il fait l'indifférent, à ce que dit Frontin ; il va trouver Dorimène, il la quitte ; quelquefois il soupire ; ainsi, ne vous rebutez pas, Madame ; voyez ce qu'il vous veut, et ce que produira le désordre d'esprit où il est ; allons jusqu'au bout. (Acte 3, scène 1, MARTON)
  279. Quel reproche ne vous feriez-vous pas un jour s'il s'en retournait ridicule ? (Acte 3, scène 1, MARTON)
  280. Je lui avais donné de l'amour, vous diriez-vous, et ce n'est pas là un présent si rare ; mais il n'avait point de raison, je pouvais lui en donner, il n'y avait peut-être que moi qui en fût capable ; et j'ai laissé partir cet honnête homme sans lui rendre ce service-là qui nous aurait tant accommodé tous deux. (Acte 3, scène 1, MARTON)
  281. Non, Madame, il n'y a encore rien de réglé là-dessus ; et en attendant, c'est par force qu'il demande à vous voir ; il ne saurait faire autrement : Il n'y a pas moyen qu'il s'en passe ; il faut qu'il vienne. (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  282. Tu l'as dit : c'est son coeur qui a besoin du vôtre, Madame ; qui voudrait l'avoir à bon marché ; qui vient savoir à quel prix vous le mettez, le marchander du mieux qu'il pourra, et finir par en donner tout ce que vous voudrez, tout ménager qu'il est ; c'est ma pensée. (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  283. C'est bien dit : Hâtez-vous de vous retirer, car je crois qu'il avance. (Acte 3, scène 2, MARTON)
  284. Monsieur, ne pouvez-vous pas me confier ce que vous lui voulez ? (Acte 3, scène 3, MARTON)
  285. Après tout ce qui s'est passé, il ne sied pas beaucoup, dit-elle, que vous ayez un entretien ensemble, elle souhaiterait se l'épargner ; d'ailleurs, je m'imagine qu'elle ne veut pas inquiéter Dorante qui ne la quitte guère, et vous n'avez qu'à me dire de quoi il s'agit. (Acte 3, scène 3, MARTON)
  286. Vous l'attendrez ici, Monsieur. (Acte 3, scène 3, MARTON)
  287. Souhaitez-vous qu'elle amène Dorante ? (Acte 3, scène 3, MARTON)
  288. Marquis, je viens vous avertir que je pars ; vous sentez bien qu'il ne me convient plus de rester, et je n'ai plus qu'à dire adieu à ces gens-ci. (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  289. Je retourne à ma terre ; de là à Paris où je vous attends pour notre mariage ; car il est devenu nécessaire depuis l'éclat qu'on a fait ; vous ne pouvez me venger du dédain de votre mère que par là ; il faut absolument que je vous épouse. (Acte 3, scène 4, DORIM?NE)
  290. Eh oui, Madame, on vous épousera : mais j'ai pour nous, à présent, quelques mesures à prendre, qui ne demandent pas que vous soyez présente, et que je manquerais si vous ne me laissez pas. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  291. Donnez-m'en la moindre idée, ne faites rien sans conseil : vous avez quelquefois besoin qu'on vous conduise, Marquis ; voyons le parti que vous prenez. (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  292. Vous me chagrinez. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  293. C'est que je veux ménager un raccommodement entre vous et ma mère. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  294. Ne vous embarrassez pas, c'est un mouvement qu'il faut que je me donne. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  295. Eh bien, il n'en sera que mieux que je sois présente, la preuve de votre amour en sera encore plus forte, quoique, à vrai dire, elle soit inutile ; ne sait-on pas que vous m'aimez ? (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  296. De grâce, Madame, allez-vous-en. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  297. Attendez donc ; ne pouvez-vous m'épouser qu'avec l'agrément de votre mère ? (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  298. Restez piquée, soit ; ne vous raccommodez point, ne m'épousez pas : mais retirez-vous pour un moment. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  299. Que vous êtes entêté ! (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  300. À qui vous adressez-vous ? (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  301. Puisque vous voulez le savoir, c'est Hortense que j'attends, et qui arrive, je pense. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  302. Je vous laisse donc, à condition que je reviendrai savoir ce que vous aurez conclu avec elle : entendez-vous ? (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  303. Non, tenez-vous en repos ; j'irai vous le dire. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  304. Madame, n'hésitez point à entretenir Monsieur_le_Marquis, il m'a assuré qu'il ne serait point question d'amour entre vous, et que ce qu'il a à vous dire ne concerne uniquement que Dorimène ; il m'en a donné sa parole. (Acte 3, scène 5, MARTON)
  305. Vous n'avez qu'à rester, Marton. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  306. Il ne s'agit plus de rien, Madame ; elle m'avait prié de vous engager à disposer l'esprit de ma mère en sa faveur, mais ce n'est pas la peine, cette démarche-là ne réussirait pas. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  307. J'avais à vous parler de son billet qu'on a trouvé, et je venais vous protester que je n'y ai point de part ; que j'en ai senti tout le manque de raison, et qu'il m'a touché plus que je ne puis le dire. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  308. C'est qu'assurément vous ne méritez pas la façon de penser qu'elle y a eu ; vous ne la méritez pas. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  309. Vous ne la méritez pas ? (Acte 3, scène 5, MARTON)
  310. Je vous jure, Monsieur, que je n'y ai point pris garde, et que je n'en agirai pas moins vivement dans cette occasion-ci. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  311. Vous n'avez plus rien à me dire, je pense ? (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  312. Notre entretien vous est si à charge que j'hésite de le continuer. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  313. Ne devez-vous pas être charmé, Monsieur, qu'on vous débarrasse d'un mariage où vous ne vous engagiez que par complaisance ? (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  314. J'avais cru pourtant vous avoir donné quelque preuve de délicatesse de sentiment. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  315. Il n'y a qu'à suivre ma conduite ; toutes vos attentions ont été pour Dorante, songez-y ; à peine m'avez-vous regardé : là-dessus, je me suis piqué, cela est dans l'ordre. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  316. J'ai paru manquer d'empressement, j'en conviens, j'ai fait l'indifférent, même le fier, si vous voulez ; j'étais fâché : cela est-il si désobligeant ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  317. Auriez-vous mieux aimé qu'on ne prît garde à rien ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  318. Et fit-on jamais aux gens les reproches que vous me faites, Madame ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  319. Vous vous plaignez si joliment, que je ne me lasserais point de vous entendre ; mais il et temps que je me retire. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  320. Mais, restez donc, Madame, vous ne me dites mot ; convenons de quelque chose. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  321. Où allez-vous ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  322. Vous me permettrez de vous retenir ! (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  323. Vous n'irez pas. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  324. Qu'elles restent brouillées, je ne veux point de Dorimène ; je n'en veux qu'à vous. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  325. Vous laisserez là Dorante, et il n'y a point ici, s'il vous plaît, d'autre raccommodement à faire que le mien avec vous ; il n'y en a point de plus pressé. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  326. Ah çà, voyons ; vous rendez-vous justice ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  327. Me la rendez-vous ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  328. Croyez-vous qu'on sente ce que vous valez ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  329. Vous-ne me répondez rien. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  330. Tenez, Madame, vous croyez peut-être que Monsieur_le_Marquis ne vous aime point, parce qu'il ne vous le dit pas bien bourgeoisement, et en termes précis ; mais faut-il réduire un homme comme lui à cette extrémité-là ? (Acte 3, scène 5, MARTON)
  331. Je vous garderai le secret. (Acte 3, scène 5, MARTON)
  332. Je m'en vais, car j'ai de la peine à voir qu'on vous maltraite. (Acte 3, scène 5, MARTON)
  333. Voici Dorimène qui approche, et à qui je vais confirmer tout ce que je vous ai promis ; et pour vous, et pour elle. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  334. Oui, Madame, et je l'assurais que mon père et moi n'oublierons rien pour réussir à ce que vous souhaitez. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  335. Ce n'est pas pour moi qu'il souhaite, Madame, et c'est bien malgré moi qu'il vous en a parlé. (Acte 3, scène 7, DORIMÈNE)
  336. Malgré vous ? (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  337. Il m'a pourtant dit que vous l'en aviez prié. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  338. Il est vrai que le motif de son obstination est si tendre, que je me serais rendue ; mais j'accours pour vous prier de laisser tout là. (Acte 3, scène 7, DORIMÈNE)
  339. Vous êtes un petit emporté. (Acte 3, scène 7, DORIMÈNE)
  340. Vous voyez, Madame, jusqu'où le dépit porte un coeur tendre. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  341. Elle est nécessaire ; il ne serait pas séant de vous marier sans l'aveu de Madame la Marquise, et nous allons agir mon père et moi, s'il ne l'a déjà fait. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  342. Non, Madame, je vous prie très sérieusement qu'il ne s'en mêle point, ni vous non plus. (Acte 3, scène 7, ROSIMOND)
  343. Et moi, je vous prie qu'il s'en mêle, et vous aussi, Hortense. (Acte 3, scène 7, DORIMÈNE)
  344. Êtes-vous content, petit ingrat ? (Acte 3, scène 7, DORIM?NE)
  345. Venez, Madame, hâtez-vous de grâce, nous avons laissé la Marquise avec quelques amis qui tâchent de la gagner. (Acte 3, scène 7, LE-COMTE)
  346. Le moment m'a paru favorable ; présentez-vous, Madame, et venez par vos politesses achever de la déterminer ; ce sont des pas que la bienséance exige que vous fassiez. (Acte 3, scène 7, LE COMTE)
  347. Suivez-nous aussi, ma fille ; et vous, Marquis, attendez ici, on vous dira quand il sera temps de paraître. (Acte 3, scène 7, LE COMTE)
  348. Je vous rends mille grâces de vos soins, Monsieur_le_Comte. (Acte 3, scène 7, DORIMÈNE)
  349. Adieu, Marquis, tranquillisez-vous donc. (Acte 3, scène 7, DORIM?NE)
  350. Je me charge de vous les venir dire. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  351. Et cet entretien que vous avez eu avec elle, il a donc mal fini ? (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  352. Je vous crois. (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  353. Je trouve que vous seriez charmant, si vous ne faisiez pas le petit agréable : ce sont vos agréments qui vous perdent. (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  354. On s'y moquait de nous la plupart du temps ; je l'ai fort bien remarqué, Monsieur ; les gens raisonnables ne pouvaient pas nous souffrir ; en vérité, vous ne plaisiez qu'aux Dorimènes, et moi aussi ; et nos camarades n'étaient que des étourdis ; je le sens bien à présent, et si vous l'aviez senti aussi tôt que moi, l'adorable Hortense vous aurait autant chéri que me chérit sa gentille suivante, qui m'a défait de toute mon impertinence. (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  355. Regardez-moi : Est-ce que vous me reconnaissez, par exemple ? (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  356. Comment vous portez-vous ? (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  357. Voilà comme vous m'aviez appris à faire, et cela me fatiguait ; au lieu qu'à présent je suis si à mon aise : Bonjour, Marton, comment te portes-tu ? (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  358. Monsieur, ma maîtresse que j'ai rencontrée en passant, comme elle vous quittait, m'a chargé de vous prier d'une chose qu'elle a oublié de vous dire tantôt, et dont elle n'aurait peut-être pas le temps de vous avertir assez tôt : C'est que Monsieur_le_Comte pourra vous parler de Dorante, vous faire quelques questions sur son caractère ; et elle souhaiterait que vous en dissiez du bien ; non pas qu'elle l'aime encore, mais comme il s'y prend d'une manière à lui plaire, il sera bon, à tout hasard, que Monsieur_le_Comte soit prévenu en sa faveur. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  359. À qui en avez-vous ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  360. Quel mal vous fait-on ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  361. Par quel intérêt refusez-vous d'obliger ma maîtresse, qui vous sert actuellement vous-même, et qui, en revanche, vous demande en grâce de servir votre propre ami ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  362. Je ne vous conçois pas ! (Acte 3, scène 9, MARTON)
  363. Vous ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  364. Voilà qui ne vaut rien, vous retombez. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  365. Oui, Monsieur, dites toujours : je l'adore ; ce mot-là vous portera bonheur. (Acte 3, scène 9, FRONTIN)
  366. Vous avez tort ; car il faut que je me fâche à mon tour. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  367. Est-ce que ma maîtresse se doute seulement que vous l'aimez ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  368. Il semblait que vous auriez eu peur de compromettre votre importance ; ce n'était pas la peine que votre coeur se développât sérieusement pour ma maîtresse, ni qu'il se mît en frais de sentiment pour elle. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  369. Trop heureuse de vous épouser, vous lui faisiez la grâce d'y consentir : je ne vous parle si franchement, que pour vous mettre au fait de vos torts ; il faut que vous les sentiez : c'est de vos façons dont vous devez rougir, et non pas d'un amour qui ne vous fait qu'honneur. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  370. Si vous saviez le chagrin que nous en avions, Marton et moi ; nous en étions si pénétrés... (Acte 3, scène 9, FRONTIN)
  371. Avec tout ce qui peut rendre un homme aimable, vous n'avez rien oublié pour vous empêcher de l'être. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  372. Souvenez-vous des discours de tantôt : j'en étais dans une fureur... (Acte 3, scène 9, MARTON)
  373. Oui, elle m'a dit que vous l'aviez scandalisée ; car elle est notre amie. (Acte 3, scène 9, FRONTIN)
  374. Avec la plus charmante et la plus raisonnable fille du monde, et je dirai même, la plus disposée d'abord à vous vouloir du bien. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  375. Me promettez-vous de rester comme vous êtes ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  376. Continuerez-vous d'être aussi aimable que vous l'êtes actuellement ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  377. Eh bien, portez-lui donc ce coeur tendre et repentant ; jetez-vous à ses genoux, et n'en sortez point qu'elle ne vous ait fait grâce. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  378. Doucement ; Dorante ne lui a plu qu'en s'efforçant de lui plaire, et vous lui avez plu d'abord. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  379. Cela est différent : c'est reconnaissance pour lui, c'était inclination pour vous, et l'inclination reprendra ses droits. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  380. Je la vois qui s'avance ; nous vous laissons avec elle. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  381. Et moi je meurs de douleur, et je renonce à tout, puisque je vous perds, Madame. (Acte 3, scène 10, ROSIMOND)
  382. Levez-vous, Rosimond ; ne vous troublez pas, et dites-moi ce que cela signifie. (Acte 3, scène 10, HORTENSE)
  383. Je ne mérite pas, Hortense, la bonté que vous avez de m'entendre ; et ce n'est pas en me flattant de vous fléchir, que je viens d'embrasser vos genoux. (Acte 3, scène 10, ROSIMOND)
  384. Non, je me fais justice ; je ne suis pas même digne de votre haine, et vous ne me devez que du mépris ; mais mon coeur vous a manqué de respect ; il vous a refusé l'aveu de tout l'amour dont vous l'aviez pénétré, et je veux, pour l'en punir, vous déclarer les motifs ridicules du mystère qu'il vous en a fait. (Acte 3, scène 10, ROSIMOND)
  385. Oui, belle Hortense, cet amour que je ne méritais pas de sentir, je ne vous l'ai caché que par le plus misérable, par le plus incroyable orgueil qui fût jamais. (Acte 3, scène 10, ROSIMOND)
  386. Triomphez donc d'un malheureux qui vous adorait, qui a pourtant négligé de vous le dire, et qui a porté la présomption, jusqu'à croire que vous l'aimeriez sans cela : voilà ce que j'étais devenu par de faux airs ; refusez-m'en le pardon que je vous en demande ; prenez en réparation de mes folies l'humiliation que j'ai voulu subir en vous les apprenant ; si ce n'est pas assez, riez-en vous-même, et soyez sûre d'en être toujours vengée par la douleur éternelle que j'en emporte. (Acte 3, scène 10, ROSIMOND)
  387. Enfin, Marquis, vous ne vous plaindrez plus, je suis à vous, il vous est permis de m'épouser ; il est vrai qu'il m'en coûte le sacrifice de ma fierté : mais, que ne fait-on pas pour ce qu'on aime ? (Acte 3, scène 11, DORIMÈNE)
  388. Votre père consent à mon bonheur, si vous y consentez vous-même, Madame. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  389. Vous ne me dites rien, Hortense ? (Acte 3, scène 11, ROSIMOND)
  390. Je n'aurai pas même, en partant, la triste consolation d'espérer que vous me plaindrez. (Acte 3, scène 11, ROSIMOND)
  391. Quoi, Rosimond, vous m'aimez ? (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  392. Répétez-vous une scène de comédie ? (Acte 3, scène 11, DORIMÈNE)
  393. Et vous n'aimez pas Dorimène ? (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  394. Elle est présente ; et je dis que je vous adore ; et je le dis sans être infidèle : approuvez que je n'en dise pas davantage. (Acte 3, scène 11, ROSIMOND)
  395. Comment donc, vous l'adorez ! (Acte 3, scène 11, DORIMÈNE)
  396. Vous ne m'aimez pas ? (Acte 3, scène 11, DORIM?NE)
  397. Adieu, belle Hortense ; ma présence doit vous être à charge. (Acte 3, scène 11, ROSIMOND)
  398. Puisse Dorante, à qui vous accordez votre coeur, sentir toute l'étendue du bonheur que je perds. (Acte 3, scène 11, ROSIMOND)
  399. Arrêtez, Rosimond ; ma main peut-elle effacer le ressouvenir de la peine que je vous ai faite ? (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  400. Je vous la donne. (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  401. Ne me sachez pas mauvais gré de ce qui s'est passé ; je vous ai refusé ma main, j'ai montré de l'éloignement pour vous ; rien de tout cela n'était sincère : c'était mon coeur qui éprouvait le vôtre. (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  402. Vous devez tout à mon penchant ; je voulais pouvoir m'y livrer, je voulais que ma raison fût contente, et vous comblez mes souhaits ; jugez à présent du cas que j'ai fait de votre coeur par tout ce que j'ai tenté pour en obtenir la tendresse entière. (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  403. Je vous annonce qu'il faudra l'enfermer au premier jour. (Acte 3, scène 11, DORIMÈNE)
  404. Mon père, c'est Rosimond qui m'aime, et que j'épouserai si vous le souhaitez. (Acte 3, scène 12, HORTENSE)
  405. Nous les destinions l'un à l'autre, Monsieur ; vous m'aviez demandé ma fille : mais vous voyez bien qu'il n'est plus question d'y songer. (Acte 3, scène 12, LE-COMTE)
  406. Vous n'avez rien à me reprocher, Dorante ; vous vouliez profiter des fautes de votre ami, et ce dénouement-ci vous rend justice. (Acte 3, scène 12, HORTENSE)

LA MÉPRISE (1739)

  1. Je vous dis, Monsieur, que je l'attends ici, je vous dis qu'elle s'y rendra, que j'en suis sûr, et que j'y compte comme si elle y était déjà. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. C'est que vous ne savez pas ce que je vaux, mais une fille ne s'y trompera pas : j'ai vu la friponne jeter sur moi de certains regards, qui n'en demeureront pas là, qui auront des suites, vous le verrez. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Mais, Monsieur, faut-il encore vous répéter que ses yeux me répondirent ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  4. Du mien, vous n'en avez pas fait à deux fois, vous me l'avez expédié d'un coup d'oeil ; en un mot, ma charmante, je t'adore : nous reviendrons demain ici, mon maître et moi, à pareille heure, ne manque point d'y mener ta maîtresse, afin qu'on donne la dernière main à cet amour-ci, qui n'a peut-être pas toutes ses façons ; moi, je m'y rendrai une heure avant mon maître, et tu entends bien que c'est t'inviter d'en faire autant ; car il sera bon de nous parler sur tout ceci, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. Vous m'excuserez. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  6. Comme il faut du temps pour dire des paroles et que nous étions très pressés, elle mit, ainsi que je vous l'ai dit, des regards à la place des mots, pour aller plus vite ; et se tournant de mon côté avec une douceur infinie : Oui, mon fils, me dit-elle, sans ouvrir la bouche, je m'y rendrai, je te le promets, tu peux compter là-dessus ; viens-y en pleine confiance, et tu m'y trouveras. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  7. Voilà ce qu'elle me dit ; et que je vous rends mot pour mot, comme je l'ai traduit d'après ses yeux. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Enfin je l'attends ; mais vous, Monsieur, pensez-vous que la maîtresse veuille revenir ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. Ç'aurait été indiquer adroitement un rendez-vous pour le lendemain. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  10. Oui, mais ce rendez-vous indiqué l'aurait peut-être empêché d'y revenir par raison de fierté ; au lieu qu'en ne parlant que du plaisir de la revoir, c'était simplement supposer qu'elle vient ici tous les jours, et lui dire que j'en profiterais, sans rien m'attribuer de la démarche qu'elle ferait en y venant. (Acte 1, scène 1, ERGASTE)
  11. Direz-vous que je rêve ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  12. Voyez-vous cette figure tendre et solitaire, qui se promène là-bas en attendant la mienne ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  13. Retirez-vous, Monsieur ; ne gênez point les intentions de ma belle. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  14. Promenez-vous d'un autre côté, je vais m'instruire de tout, et j'irai vous rejoindre. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  15. Que voulez-vous, Monsieur le Véritable ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  16. Que si ; vous me cherchiez, je vous cherchais ; vous me trouvez, je vous trouve ; et je défie que nous trouvions mieux. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  17. Comment vous portez-vous ?. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  18. Et vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  19. Vous êtes aussi galant que familier. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  20. Et vous, aussi ravissante qu'hypocrite ; mettons bas les façons, vivons à notre aise. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  21. Premièrement, qui êtes-vous, vous autres ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  22. Mais voyons, mes enfants, qui êtes-vous à votre tour ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  23. Continuons : vous êtes belles, après ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  24. Expliquons-nous ; l'amour en fait quelquefois, des orphelins ; êtes-vous de sa façon ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  25. Vous êtes assez aimables pour cela. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  26. Monsieur, comment vous expliquez-vous vous-même ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  27. Vous parlez du ton d'un suppliant, et c'est à nous à qui on présente requête. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  28. Je vous félicite, au reste, vous avez dans votre victoire un accident glorieux que je n'ai pas dans la mienne : on avait juré de garder le célibat, vous triomphez du serment. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  29. Oui, Monsieur, la vérité toute pure est que je suis adoré, parce qu'avec moi cela va un peu vite, et que vous êtes à la veille de l'être ; et je vous le prouve, car voilà votre future idolâtre qui vous cherche. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  30. Puisque le hasard vous offre encore à mes yeux, Madame, permettez que je ne perde pas le bonheur qu'il me procure. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  31. Que mon action ne vous irrite point, ne la regardez pas comme un manque de respect pour vous, le mien est infini, j'en suis pénétré : jamais on ne craignit tant de déplaire, mais jamais coeur, en même temps, ne fut forcé de céder à une passion ni si soumise, ni si tendre. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  32. Monsieur, je ne m'attendais pas à cet abord-là, et quoique vous m'ayez vue hier ici, comme en effet j'y étais, et démasquée, cette façon de se voir n'établit entre nous aucune connaissance, surtout avec les personnes de mon sexe ; ainsi, vous voulez bien que l'entretien finisse. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  33. Madame, arrêtez, de grâce, et ne me laissez point en proie à la douleur de croire que je vous ai offensée, la joie de vous retrouver ici m'a égaré, j'en conviens, je dois vous paraître coupable d'une hardiesse que je n'ai pourtant point ; car je n'ai su ce que je faisais, et je tremble devant vous à présent que je vous parle. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  34. Je ne puis vous écouter. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  35. Voulez-vous ma vie en réparation de l'audace dont vous m'accusez ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  36. Je vous l'apporte, elle est à vous ; mon sort est entre vos mains, je ne saurais plus vivre si vous me rebutez. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  37. Vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  38. J'explique ce que je sens, Madame ; je me donnai hier à vous ; je vous consacrai mon coeur, je conçus le dessein d'obtenir grâce du vôtre, et je mourrai s'il me la refuse. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  39. Mais enfin, plus j'y pense, et plus je vois qu'il faut que je me retire, Monsieur ; il n'y a pas moyen de se prêter plus longtemps à une conversation comme celle-ci, et je commence à avoir plus de tort que vous. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  40. De grâce, Madame, encore un mot qui décide de ma destinée, et je finis : me haïssez-vous ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  41. Sur quoi voudriez-vous que fût fondée ma haine ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  42. Vous m'êtes inconnu, Monsieur, attendez donc que je vous connaisse. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  43. Me sera-t-il permis de chercher à vous être présenté, Madame ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  44. Vous n'aviez qu'un mot à me dire tout à l'heure, vous me l'avez dit, et vous continuez, Monsieur. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  45. Je vous entends : vous ne voulez pas que je vous voie davantage ! (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  46. Mais en vérité, Monsieur, après m'avoir appris que vous m'aimez, me conseillerez-vous de vous dire que je veux bien que vous me voyiez ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  47. Vous m'avez demandé si je vous haïssais ; je vous ai répondu que non ; en voilà bien assez, ce me semble ; n'imaginez pas que j'aille plus loin. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  48. Quant aux mesures que vous pouvez prendre pour vous mettre en état de me voir avec un peu plus de décence qu'ici, ce sont vos affaires. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  49. Je ne m'opposerai point à vos desseins ; car vous trouverez bon que je les ignore, et il faut que cela soit ainsi : un homme comme vous a des amis, sans doute, et n'aura pas besoin d'être aidé pour se produire. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  50. Le comte de Belfort, dites-vous ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  51. Nos maisons sont voisines, apparemment qu'il nous viendra voir ; et c'est donc chez lui que vous êtes actuellement, Monsieur ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  52. Je le laissai hier donner quelques ordres après dîner, et je vins me promener dans les allées de ce petit bois, où j'aperçus du monde, je vous y vis, vous vous y démasquâtes un instant, et dans cet instant vous devîntes l'arbitre de mon sort. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  53. Dès que ce mariage vous est avantageux, la partie se renouera ; la dame est aimable, sans doute, et vous ferez vos réflexions. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  54. Non, Madame, mes réflexions sont faites, et je le répète encore, je ne vivrai que pour vous, ou je ne vivrai pour personne ; trouver grâce à vos yeux, voilà à quoi j'ai mis toute ma fortune, et je ne veux plus rien dans le monde, si vous me défendez d'y aspirer. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  55. Moi, Monsieur, je ne vous défends rien, je n'ai pas ce droit-là, on est le maître de ses sentiments ; et si le comte de Belfort, dont vous parlez, allait vous mener chez moi, je le suppose parce que cela peut arriver, je serais même obligée de vous y bien recevoir. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  56. Vous ne m'y souffrirez donc que par politesse ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  57. À vous dire vrai, Monsieur, j'espère bien n'agir que par ce motif-là, du moins d'abord, car de l'avenir, qui est-ce qui en peut répondre ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  58. Vous, Madame, si vous le voulez. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  59. Vous aspirez, dites-vous, à me rendre sensible ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  60. A la bonne heure ; personne n'y a réussi ; vous le tentez, nous verrons ce qu'il en sera ; mais je vous saurai bien mauvais gré, si vous y réussissez mieux qu'un autre. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  61. Je souhaite que vous ne vous trompiez pas ; cependant je crois qu'il sera bon, avec vous, de prendre garde à soi de plus près qu'avec un autre. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  62. Mais voici du monde, je serais fâchée qu'on nous vît ensemble : éloignez-vous, je vous prie. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  63. Il n'est point tard ; continuez-vous votre promenade, Madame ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  64. Et pourrais-je espérer, si l'occasion s'en présente, de vous revoir encore ici quelques moments ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  65. Si vous me trouvez seule et éloignée des autres, dès que nous nous sommes parlé et que, grâce à votre précipitation, la faute en est faite, je crois que vous pourrez m'aborder sans conséquence. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  66. Il est trop tard pour vous en plaindre : mais vous m'avez vue, séparons-nous ; car on approche. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  67. Je lui donne une espèce de rendez-vous, et j'ai peur de le tenir, qui pis est. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  68. Madame, je viens vous demander votre avis sur une commission qu'on m'a donnée. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  69. Voulez-vous avoir compagnie ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  70. C'est ce Monsieur Damis, qui est si amoureux de vous. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  71. Il ne vient par aucun côté, car il ne bouge, et c'est moi qui viens pour lui, afin de savoir où vous êtes. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  72. Lui dirai-je que vous êtes ici, ou bien ailleurs ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  73. Cela ne se peut pas, il faut bien que vous soyez en quelque endroit, il n'y a qu'à dire où vous voulez être. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  74. Je vous ai pourtant trouvée : comment ferons-nous ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  75. Vous avez raison ; quand on s'en va, on n'y est pas : cela est clair. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  76. Vous voilà, ma soeur ? (Acte 1, scène 6, CLARICE)
  77. Oui, je me promenais ; et vous, ma soeur ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  78. Et poursuivez-vous votre promenade ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  79. Comme il vous plaira. (Acte 1, scène 6, CLARICE)
  80. Vous me paraissez rêveuse. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  81. Oui, je rêvais, ces lieux-ci y invitent ; mais nous aurons bientôt compagnie ; Damis vous cherche, et vient par là. (Acte 1, scène 6, CLARICE)
  82. Sur ce pied-là je vous quitte. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  83. Vous savez combien il m'ennuie. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  84. Ne lui dites pas que vous m'avez vue. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  85. Vous ne m'entendez pas ? (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  86. Cet aimable jeune homme qui vous rendit hier un petit service de si bonne grâce. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  87. C'est qu'il vous cherche, et si vous voulez l'éviter, il ne faut pas rester ici. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  88. vous êtes pourtant bien reconnaissable ; et de l'air dont il vous lorgna hier, je vais gager qu'il vous voit encore ; ainsi prenons par là. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  89. Vous ne m'avez encore parlé de lui que trois ou quatre fois. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  90. Il n'y a pas de plaisir avec vous, vous devinez mot à mot ce qu'on pense. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  91. Si vous n'y étiez pas venue de vous-même, je devais vous y mener, moi. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  92. Mais vous êtes bien hardie de me le dire ! (Acte 1, scène 7, CLARICE)
  93. Je suis encore bien plus hardie que cela, c'est que je crois que vous y seriez venue. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  94. Sans doute, et vous auriez raison, car il est fort aimable, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  95. Et ce n'est pas là tout, c'est qu'il vous aime. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  96. Cela revient pourtant au même, car je renonce à savoir ce qu'il vous a dit, s'il faut vous interroger pour l'apprendre. (Acte 1, scène 7, CLARICE)
  97. J'avoue qu'il y a un peu de malice dans mon fait, mais ne vous fâchez pas, Ergaste vous adore, Madame. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  98. Si vous ne vous en souciez guère, ni moi non plus. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  99. Ne vous embarrassez pas que je m'en soucie, et allez toujours voir ce qu'on vous veut. (Acte 1, scène 8, CLARICE)
  100. Madame, c'est Monsieur_le_Marquis Ergaste qui aurait grande envie de vous faire encore révérence, et qui, comme vous voyez, vous en sollicite par le plus révérencieux de tous les valets. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  101. Lui dirai-je que vous n'êtes pas de cet avis-là ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  102. Avec quelle impatience n'attendais-je pas le moment de vous revoir encore ! (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  103. J'ai observé celui où vous étiez seule. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  104. Vous avez fort bien fait d'avoir cette attention-là, car nous ne nous connaissons guère. (Acte 1, scène 9, CLARICE)
  105. Quoi qu'il en soit, vous avez souhaité me parler, Monsieur ; j'ai cru pouvoir y consentir. (Acte 1, scène 9, CLARICE)
  106. Auriez-vous quelque chose à me dire ? (Acte 1, scène 9, CLARICE)
  107. Ce que mes yeux vous ont dit avant mes discours, ce que mon coeur sent mille fois mieux qu'ils ne le disent, ce que je voudrais vous répéter toujours : que je vous aime, que je vous adore, que je ne vous verrai jamais qu'avec transport. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  108. Vous m'avouerez, Monsieur, que vous ne mettez guère d'intervalle entre me connaître, m'aimer et me le dire ; et qu'un pareil entretien aurait pu être précédé de certaines formalités de bienséance qui sont ordinairement nécessaires. (Acte 1, scène 9, CLARICE)
  109. Je crois vous l'avoir déjà dit, Madame, je n'ai su ce que je faisais, oubliez une faute échappée à la violence d'une passion qui m'a troublé, et qui me trouble encore toutes les fois que je vous parle. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  110. Avec tout cela, Monsieur, convenez pourtant qu'il en faudra revenir à quelqu'une de ces formalités dont il s'agit, si vous avez dessein de me revoir. (Acte 1, scène 9, CLARICE)
  111. Le comte de Belfort doit vous rendre visite ce soir. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  112. C'est lui, Madame, chez qui il me semble vous avoir dit que j'étais. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  113. Je l'accompagnerai chez vous, Madame, il me l'a promis : s'engage-t-il à quelque chose qui vous me déplaise ? (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  114. Consentez-vous que je lui aie cette obligation ? (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  115. Je viens vous dire que je vois de loin une espèce de petit nègre qui accourt. (Acte 1, scène 10, FRONTIN)
  116. Si la belle vous donne cela pour de l'espérance, elle ne vous trompe pas. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
  117. Au reste, j'avais oublié de vous dire le meilleur. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
  118. Votre maîtresse a bien des grâces ; mais le plus beau de ses traits, vous ne le voyez point, il n'est point sur son visage, il est dans sa cassette. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
  119. Savez-vous bien que le coeur de Clarice est une emplette de cent mille écus, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
  120. Vous êtes mon homme ; c'est vous que je cherche. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  121. D'un discours malhonnête que j'ai ordre de vous tenir, et qui ne demande pas la cérémonie du chapeau. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  122. De la part d'une personne qui s'est moquée de vous. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  123. Voulez-vous que j'estropie le commissionnaire, Monsieur ? (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  124. Une dame qui ne fait point cas de vous. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  125. Vous lui avez parlé ici. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  126. Elle-même en original ; je lui ai aussi entendu marmotter entre ses dents que vous étiez un grand fourbe ; mais, comme elle ne m'a point commandé de vous le rapporter, je n'en parle qu'en passant. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  127. Oui-da, Monsieur ; esprit de femme et caprice : voilà tout ce que c'est ; qui dit l'un, suppose l'autre ; les avez-vous jamais vus séparés ? (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  128. N'êtes-vous pas un homme d'hier ? (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  129. Il parle de vous comme d'un enfant au maillot. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  130. J'entends que vous êtes ici d'hier. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  131. C'est vous qu'on n'estime pas ; vous voyez bien que le paquet est à votre adresse. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  132. On s'est un peu diverti de vous en passant, on vous a regardé comme une farce qui n'amuse plus. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  133. Il y a encore un petit reliquat, je ne vous ai donné que la moitié de votre affaire : j'ai ordre de vous dire... (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  134. Non pas, s'il vous plaît ; je ne dois pas vous les montrer : cela m'est défendu, parce qu'on s'est repenti d'y avoir écrit, à cause de la bienséance et de votre peu de mérite ; et on m'a crié de loin de les supprimer, et de vous expliquer le tout dans la conversation ; mais laissez-moi voir ce que j'oublie... (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  135. A propos, je ne sais pas lire ; lisez donc vous-même. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  136. Je viens de vous apercevoir aux genoux de ma soeur. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  137. Vous jouez fort bien la comédie : vous me l'avez donnée tantôt, mais je n'en veux plus. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  138. Je vous avais permis de m'aborder encore, et je vous le défends, j'oublie même que je vous ai vu. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  139. Grand merci ; quand je parle de chanson, c'est que j'en vais chanter une ; faites à votre aise, mon cavalier ; je n'ai jamais vu de fourbe si honnête homme que vous. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  140. J'aimerais mieux être le postillon du diable, qui vous emporte tous deux, vous et ce coquin, qui est la copie d'un fripon ! (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  141. Mais, Monsieur, vous avez vu des amants : devineriez-vous que cet homme-là en est un ? (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  142. Soyez tranquille, je vous rendrai bon compte de tout ceci par le moyen de Lisette. (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  143. N'avez-vous pas vu la soeur de Madame, Monsieur ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  144. Pourquoi vous fâcher ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  145. Je ne vous dis pas que vous lui ayez parlé, je vous demande si vous ne l'avez pas aperçue ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  146. Ma foi, Monsieur, si vous n'entendez rien à ce que je vous dis, je ne vois pas plus clair dans ce que vous me dites. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  147. Vous voilà dans un mouvement épouvantable à cause de la question du monde la plus simple que je vous fais. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  148. À qui en avez-vous ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  149. Qui est-ce qui vous en accuse ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  150. Où avez-vous pris qu'il s'agisse de cela ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  151. Le billet était fort inutile ; et je ne vous parle ici de cette soeur que parce que nous l'avons vue se promener ici près. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  152. Monsieur, vous me fâchez aussi, et vous ne me ferez pas accroire qu'il me soit rien échappé sur cet article-là ; il faut écouter ce qu'on vous dit, et répondre raisonnablement aux gens, et non pas aux visions que vous avez dans la tête. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  153. Dites-moi seulement si vous n'avez pas vu la soeur de Madame, et puis c'est tout. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  154. Ma foi, vous êtes sujet à des vapeurs, ou bien auriez-vous, par hasard, de l'antipathie pour le mot de soeur ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  155. Écoutez-moi, si vous le pouvez. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  156. Ma maîtresse a un mot à vous dire sur le comte de Belfort ; elle n'osait revenir à cause de cette soeur dont je vous parle, et qu'elle a aperçue se promener dans ces cantons-ci ; or, vous m'assurez ne l'avoir point vue. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  157. Je vous crois. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  158. Oui, Clarice elle-même, et j'arrive exprès pour vous en avertir. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  159. Qui est-ce qui vous fournit vos nouvelles, Monsieur ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  160. C'est que moi, qui sors de la mêlée, je vous en apporte d'un peu différentes. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  161. Ne voyez-vous pas bien que j'en porte le deuil d'avance ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  162. Tenez, jugez vous-même s'il peut en revenir. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  163. Je ne dis rien des ignominies qui ont accompagné notre disgrâce, et dont j'ai risqué de vous rapporter un certificat sur ma joue. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  164. Que vous a-t-elle dit, cette double soubrette ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  165. Ce que vous me dites là ne vaut pas le diable, ne vous fiez point à ce calme-là, vous en serez la dupe, Monsieur ; nous revenons houspillés, votre billet et moi : allez-vous-en, sauvez le corps de réserve. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  166. Qui êtes-vous ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  167. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  168. Allez, vous vous méprenez, retirez-vous, je ne connais point cela. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  169. Madame, que votre beauté ait pour agréable de m'entendre ; je parle pour un homme à demi mort, et peut-être actuellement défunt, qu'un petit nègre est venu de votre part assassiner dans des tablettes : et voici les mourantes lignes que vous adresse dans ce papier son douloureux amour. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  170. Je pleurais moi-même en lui tenant ces propos lugubres, on eût dit que vous étiez enterré, et que c'était votre testament que j'apportais. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  171. Quand j'ai vu cette action barbare, et le papier couché sur la poussière, je l'ai ramassé ; ensuite, redoublant de zèle, j'ai pensé que mon esprit devait suppléer au vôtre, et vous n'avez rien perdu au change. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  172. Je prends l'instant où ma soeur, qui se promène là-bas, est un peu éloignée, pour vous dire un mot, Monsieur. (Acte 1, scène 19, CLARICE)
  173. Vous devez, dites-vous, accompagner ce soir, au logis, le comte de Belfort : silence, s'il vous plaît, sur nos entretiens dans ce lieu-ci ; vous sentez bien qu'il faut que ma soeur et lui les ignorent. (Acte 1, scène 19, CLARICE)
  174. Vous reste-t-il encore quelque nouvelle injure à faire à ma tendresse ? (Acte 1, scène 19, ERGASTE)
  175. Vous m'étonnez ! (Acte 1, scène 19, CLARICE)
  176. Ne vous l'ai-je pas dit ? (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  177. C'est que vous lui parlez de votre soeur : il ne saurait entendre prononcer ce mot-là sans en être furieux ; je n'en ai pas tiré plus de raison tantôt. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  178. Vous verrez que nous aurons encore tort. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  179. N'approchez pas, Monsieur, plaidez de loin ; Madame a la main légère, elle me doit un soufflet, vous dis-je, et elle vous le paierait peut-être. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  180. En tout cas, je vous le donne. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  181. Expliquez donc cette énigme, Monsieur ; quelle injure vous a-t-on faite ? (Acte 1, scène 19, CLARICE)
  182. Madame, qu'appelez-vous énigme ? (Acte 1, scène 19, ERGASTE)
  183. À quoi puis-je attribuer cette contradiction dans vos manières, qu'au dessein formel de vous moquer de moi ? (Acte 1, scène 19, ERGASTE)
  184. Où ai-je vu cette soeur, à qui vous voulez que j'aie parlé ici ? (Acte 1, scène 19, ERGASTE)
  185. Ne voyez-vous pas bien que le mal est au timbre ? (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  186. Comment avez-vous reçu mon billet, Madame ? (Acte 1, scène 19, ERGASTE)
  187. Dans l'état où vous l'avez mis, je vous demande à présent ce qu'on en peut faire. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  188. Ergaste, je ne vous crois pas un insensé ; mais tout ce que vous me dites là ne peut être que l'effet d'un rêve ou de quelque erreur dont je ne sais pas la cause. (Acte 1, scène 19, CLARICE)
  189. Je vous avertis qu'Hortense approche, Madame. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  190. Oubliez-vous les tablettes ? (Acte 1, scène 20, FRONTIN)
  191. Vous venez de m'envoyer un billet, Monsieur, qui me fait craindre que vous ne tentiez de me parler, ou qu'il ne m'arrive encore quelque nouveau message de votre part, et je viens vous prier moi-même qu'il ne soit plus question de rien ; que vous ne vous ressouveniez pas de m'avoir vue, et surtout que vous le cachiez à ma soeur, comme je vous promets de le lui cacher à mon tour ; c'est tout ce que j'avais à vous dire, et je passe. (Acte 1, scène 21, HORTENSE)
  192. Vous vous connaissez donc ? (Acte 1, scène 22, CLARICE)
  193. Êtes-vous confondu ? (Acte 1, scène 22, HORTENSE)
  194. Vous ne me connaissez point ? (Acte 1, scène 22, CLARICE)
  195. Non, Madame, je ne vous vis jamais, j'en suis sûr, et je vous crois même une personne apostée pour vous divertir à mes dépens, ou pour me nuire. (Acte 1, scène 22, ERGASTE)
  196. Et je vous jure, Madame, par tout ce que j'ai d'honneur... (Acte 1, scène 22, ERGASTE)
  197. Ne jurez pas, ce n'est pas la peine, je ne me soucie ni de vous ni de vos serments. (Acte 1, scène 22, HORTENSE)
  198. Je ne vous connais point non plus. (Acte 1, scène 22, ERGASTE)
  199. Madame, je vous reconnais, c'est vous que j'adore. (Acte 1, scène 22, ERGASTE)
  200. Monsieur vous a sans doute abordée, Madame ; vos habits se ressemblent, et il vous aura pris pour Madame, à qui il parla hier. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
  201. Je vous demande mille pardons de ma méprise, Madame ; je ne suis pas capable de changer, mais personne ne rendrait l'infidélité plus pardonnable que vous. (Acte 1, scène 22, ERGASTE)
  202. L'aventure a bien fait de finir, j'allais vous croire échappés des Petites-Maisons. (Acte 1, scène 22, LISETTE)

LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI (1729)

  1. C'est donc une intrigue que vous conduisez tous deux ici, cette fille-là et toi ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Eh bien, m'avez-vous trouvé un domestique ? (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  3. Vous m'impatientez avec votre Demoiselle ; ne sauriez-vous m'appeler Monsieur ? (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  4. Je vous demande pardon, Mademoiselle... (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  5. Vous n'avez peut-être pas eu l'imprudence de lui dire qui j'étais ? (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  6. Monsieur, mettez-vous l'esprit en repos : je sais garder un secret. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  7. Souhaitez-vous que mon ami s'approche ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  8. Je ne trouve point à propos de vous en donner, vous pourriez les perdre. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  9. Voici votre commission, écoutez-moi : vous direz à ma soeur qu'elle ne soit point en peine de moi ; qu'à la dernière partie de bal où mes amies m'amenèrent dans le déguisement où me voilà, le hasard me fit connaître le gentilhomme que je n'avais jamais vu, qu'on disait être encore en province, et qui est ce Lélio avec qui, par lettres, le mari de ma soeur a presque arrêté mon mariage ; que, surprise de le trouver à Paris sans que nous le sussions, et le voyant avec une dame, je résolus sur-le-champ de profiter de mon déguisement pour me mettre au fait de l'état de son coeur et de son caractère ; qu'enfin nous liâmes amitié ensemble aussi promptement que des cavaliers peuvent le faire, et qu'il m'engagea à le suivre le lendemain à une partie de campagne chez la dame avec qui il était, et qu'un de ses parents accompagnait ; que nous y sommes actuellement, que j'ai déjà découvert des choses qui méritent que je les suive avant que de me déterminer à épouser Lélio ; que je n'aurai jamais d'intérêt plus sérieux. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  10. Faites venir ce domestique que vous avez arrêté ; dans un instant j'irai voir si vous êtes parti. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  11. Approchez ; comment vous appelez-vous ? (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  12. Comme vous voudrez, Monsieur ; Bourguignon, Champagne, Poitevin, Picard, tout cela m'est indifférent : le nom sous lequel j'aurais l'honneur de vous servir sera toujours le plus beau nom du monde. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  13. Je vous avoue que je ferais quelque difficulté de le dire, parce que dans ma famille je suis le premier du nom qui n'ait pas disposé de la couleur de son habit, mais peut-on porter rien de plus galant que vos couleurs ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  14. Cependant, Monsieur, j'aurai l'honneur de vous dire que je m'appelle Trivelin. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  15. Vous riez, je pense ? (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  16. C'est la joie que j'ai d'être à vous qui l'emporte sur la petite mortification que je viens d'essuyer. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  17. Je vous avertis, moi, que je vous renvoie, et que vous ne m'êtes bon à rien. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  18. Je ne vous suis bon à rien ! (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  19. Ce que vous dites là ne peut pas être sérieux. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  20. Retirez-vous. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  21. Non, vous m'avez piqué ; je ne vous quitterai point, que vous ne soyez convenu avec moi que je vous suis bon à quelque chose. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  22. Retirez-vous, vous dis-je. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  23. vous attendrai-je ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  24. Savez-vous bien, mon ami, que vous risquez beaucoup ? (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  25. Vraiment oui, je soutiens mon caractère : ne vous ai-je pas dit que j'étais opiniâtre ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  26. Oui, cruel ; c'est un reproche tendre que je vous fais. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  27. Continuez, vous n'y êtes pas ; j'en viendrai jusqu'aux soupirs ; vos rigueurs me l'annoncent. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  28. Vous rêvez, mon cavalier, vous délibérez ; votre ton baisse, vous devenez traitable, et nous nous accommoderons, je le vois bien. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  29. La passion que j'ai de vous servir est sans quartier ; premièrement cela est dans mon sang, je ne saurais me corriger. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  30. Ne gesticulez point de cette manière-là ; ce geste-là n'est point de votre compétence ; laissez là cette arme qui vous est étrangère : votre oeil est plus redoutable que ce fer inutile qui vous pend au côté. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  31. Masque, venons au fait ; je vous connais. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  32. Oui ; Frontin vous connaissait pour nous deux. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  33. Il m'a dit que vous étiez une fille, et voilà tout ; et moi je l'ai cru ; car je ne chicane sur la qualité de personne. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  34. Voyons ; pourquoi êtes-vous dans cet équipage-là ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  35. Je le crois bien ; si c'était pour cela, vous ne déguiseriez pas votre sexe ; ce serait perdre vos commodités. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  36. Quelle espèce de commission vous donne-t-elle auprès de ce Lélio ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  37. Vous m'avez l'air d'un bon vivant. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  38. Mon air ne vous ment pas d'un mot, et vous êtes fort bon physionomiste. (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  39. Chevalier, je vous cherchais. (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  40. Qu'avez-vous, Lélio ? (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  41. Je vous vois enveloppé dans une distraction qui m'inquiète. (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  42. Je vous dirai ce que c'est. (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  43. Qu'avez-vous ? (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  44. Puis-je vous être utile à quelque chose ? (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  45. Êtes-vous mon ami ? (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  46. Vous méritez que je vous dise non, puisque vous me faites cette question-là. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  47. Petit traître, vous êtes bien heureux d'avoir de si brillantes indignités sur votre compte. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  48. Il s'agit d'être infidèle, d'aller la trouver, de lui porter ton calcul, de lui dire : Madame, comptez vous-même, voyez si je me trompe. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  49. Tant mieux quand on vit mal avec elle ; cela vous dispense de la voir, c'est autant de gagné. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  50. Vous êtes trop cher, Monsieur Lélio, et j'aurai mieux que cela au même prix. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  51. Je vous laisse avec le Chevalier, il veut nous quitter ; son séjour ici l'embarrasse ; je crois qu'il vous craint ; cela est de bon sens, et je ne m'en inquiète point : je vous connais ; mais il est mon ami ; notre amitié doit durer plus d'un jour, et il faut bien qu'il se fasse au danger de vous voir ; je vous prie de le rendre plus raisonnable. (Acte 1, scène 9, LÉLIO)
  52. Chevalier, vous prenez de pareils prétextes pour nous quitter ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  53. Si vous nous disiez les véritables raisons qui pressent votre retour à Paris, on ne vous retiendrait peut-être pas. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  54. Ma foi, Lélio vous les a dites. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  55. Que vous vous défiez de votre coeur auprès de moi ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  56. Je m'y prendrais un peu tard ; est-ce que vous m'en avez donné le temps ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  57. En vérité, Chevalier, vous êtes bien à plaindre, et je ne savais pas que j'étais si dangereuse. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  58. Que si ; je ne vous dis rien là dont tous les jours votre miroir ne vous accuse d'être capable ; il doit vous avoir dit que vous aviez des yeux qui violeraient l'hospitalité avec moi, si vous m'ameniez ici. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  59. Je l'en défie ; il ne vous prêtera jamais rien. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  60. La nature y a mis bon ordre, et c'est elle qui vous a flattée. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  61. Comtesse, vous m'obligeriez beaucoup de me donner votre façon de voir ; car, avec la mienne, il n'y a pas moyen de vous rendre justice. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  62. Vous êtes bien galant. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  63. Cependant ne vous gênez point, Chevalier : quelque inclination, sans doute, vous rappelle à Paris, et vous vous ennuieriez, avec nous. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  64. Non, je n'ai point d'inclination à Paris, si vous n'y venez pas. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  65. À l'égard de l'ennui ; si vous saviez l'art de m'en donner auprès de vous, ne me l'épargnez pas, Comtesse ; c'est un vrai présent que vous me ferez ; ce sera même une bonté ; mais cela vous passe, et vous ne donnez que de l'amour ; voilà tout ce que vous savez faire. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  66. Nous ne pouvons avoir notre divertissement que tantôt, Madame ; mais en revanche, voici une noce de village, dont tous les acteurs viennent pour vous divertir. (Acte 1, scène 11, LÉLIO)
  67. Zeste, vous vient entre les bras. v.7 (Acte 1, scène 11, LE CHANTEUR)
  68. Le coeur vous faille, et c'est dommage. v.12 (Acte 1, scène 11, LE CHANTEUR)
  69. Non, Monsieur, je ne vous comprends point. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  70. Vous liez amitié avec le Chevalier, vous me l'amenez ; et vous voulez ensuite que je lui fasse mauvaise mine ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  71. Vous m'avez dit vous-même que c'était un homme aimable, amusant et effectivement j'ai jugé que vous aviez raison. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  72. Je ne sais que vous dire ; mais voilà un effectivement qui ne devrait pas se trouver là, par exemple. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  73. Vous me raillez, Madame. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  74. Voulez- vous que je respecte votre antipathie pour effectivement ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  75. Non, Madame ; mais il marque que vous êtes un peu trop persuadée du mérite du Chevalier. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  76. Oh il a tort, et le procès que vous lui faites est raisonnable, mais vous m'avouerez qu'il n'y a pas de mal à sentir suffisamment le mérite d'un homme, quand le mérite est réel ; et c'est comme j'en use avec le Chevalier. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  77. Je suis d'avis de ne dire plus mot, et d'attendre que vous m'ayez donné la liste des termes sans reproches que je dois employer, je crois que c'est le plus court ; il n'y a que ce moyen-là qui puisse me mettre en état de m'entretenir avec vous. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  78. Sentir, Madame, c'est le style du coeur, et ce n'est pas dans ce style-là que vous devez parler du Chevalier. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  79. Écoutez ; le vôtre ne m'amuse point ; il est froid, il me glace ; et, si vous voulez même, il me rebute. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  80. Quittons-nous, croyez-moi ; je parle mal, vous ne me répondez pas mieux ; cela ne fait pas une conversation amusante. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  81. Allez-vous, rejoindre le Chevalier ? (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  82. Lélio, pour prix des leçons que vous venez de me donner, je vous avertis, moi, qu'il y a des moments où vous feriez bien de ne pas vous montrer ; entendez-vous ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  83. Vous me trouvez donc bien insupportable ? (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  84. Épargnez-vous ma réponse ; vous auriez à vous plaindre de la valeur de mes termes, je le sens bien. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  85. Et moi, je sens que vous vous retenez ; vous me diriez de bon coeur que vous me haïssez. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  86. Non ; mais je vous le dirai bientôt, si cela continue, et cela continuera sans doute. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  87. Il semble que vous le souhaitez. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  88. Vous ne feriez pas languir mes souhaits. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  89. Vous me désolez, Madame. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  90. Arrêtez, Comtesse ; vous m'avez fait l'honneur d'accorder quelque retour à ma tendresse. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  91. Le beau détail où vous entrez là ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  92. Ce dédit vous chagrine ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  93. Que ne me disiez-vous cela sur-le-champ ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  94. Il y a une heure que vous biaisez pour arriver là. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  95. Pourquoi me déplaisez-vous donc ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  96. En quoi ai-je pu vous déplaire ? (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  97. Vous auriez de la peine à le dire vous-même. (Acte 2, scène 2, L?LIO)
  98. Vous êtes jaloux, premièrement. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  99. Autrefois vous me reprochiez que je ne l'étais pas assez ; vous me trouviez trop tranquille ; me voici inquiet, et je vous déplais. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  100. Achevez, Monsieur, concluez que je suis une capricieuse ; voilà ce que vous voulez dire, je vous entends bien. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  101. Le compliment que vous me faites est digne de l'entretien dont vous me régalez depuis une heure ; et après cela vous me demanderez en quoi vous me déplaisez ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  102. Mais je ne vous appelle pas capricieuse, Madame ; je dis seulement que vous vouliez que je fusse jaloux ; aujourd'hui je le suis ; pourquoi le trouvez-vous mauvais ? (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  103. Vous direz encore que vous ne m'appelez pas fantasque ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  104. Non, Monsieur, on n'a jamais dit à une femme ce que vous me dites là ; et je n'ai vu que vous dans la vie qui m'ayez trouvé si ridicule. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  105. Je chercherais volontiers à qui vous parlez, Madame ; car ce discours-là ne peut pas s'adresser à moi. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  106. Me voilà devenue visionnaire à présent ; continuez, Monsieur, continuez ; vous ne voulez pas rompre le dédit ; cependant c'est moi qui ne veux plus ; n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  107. Que d'industrie pour vous, sauver d'une question fort simple, à laquelle vous ne pouvez répondre ! (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  108. Je ne vous connaissais pas, Monsieur Lélio, je ne vous connaissais pas ; vous m'avez trompée. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  109. Je vous passerais de la jalousie ; je ne parle pas de la vôtre, elle n'est pas supportable ; c'est une jalousie terrible, odieuse, qui vient du fond du tempérament, du vice de votre esprit. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  110. Ce n'est pas délicatesse chez vous ; c'est mauvaise humeur naturelle, c'est précisément caractère. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  111. Ce n'est pas là la jalousie que je vous demandais ; je voulais une inquiétude douce, qui a sa source dans un coeur timide et bien touché, et qui n'est qu'une louable méfiance de soi-même ; avec cette jalousie-là, Monsieur, on ne dit point d'invectives aux personnes que l'on aime ; on ne les trouve ni ridicules, ni fourbes, ni fantasques ; on craint seulement de n'être pas toujours aimé, parce qu'on ne croit pas être digne de l'être. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  112. Mais cela vous passe ; ces sentiments-là ne sont pas du ressort d'une âme comme la vôtre. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  113. Chez vous, c'est des emportements, des fureurs, ou pur artifice ; vous soupçonnez injurieusement ; vous manquez d'estime ; de respect, de soumission ; vous vous appuyez sur un dédit ; vous fondez vos droits sur des raisons de contrainte. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  114. Et vous appelez cela de l'amour ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  115. Vous êtes en colère, mais vous reviendrez, car vous m'estimez dans le fond. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  116. Vous m'êtes chère ; le Chevalier vous aime ; ayez pour lui un peu plus de froideur ; insinuez-lui qu'il nous laisse, qu'il s'en retourne à Paris. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  117. Non, Monsieur ; vous m'en dispenserez, s'il vous plaît. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  118. Toute la subtilité possible n'empêchera pas un compliment d'être ridicule, quand il l'est, vous me le prouvez par le vôtre ; c'est un avis que je vous insinue tout doucement, pour vous donner un petit essai de ce que vous appelez manière insinuante. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  119. L'équipage où je suis ne prévient pas en ma faveur ; cependant, tel que vous me voyez, il y a là dedans le coeur d'un honnête homme, avec une extrême inclination pour les honnêtes gens. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  120. Moi-même, et je le dis avec un souvenir modeste, moi-même autrefois, j'ai été du nombre de ces honnêtes gens ; mais vous savez, Monsieur, à combien d'accidents nous sommes sujets dans la vie. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  121. Mais je coupe court ; ce petit préambule me servira, s'il vous plaît, à m'attirer un peu d'estime, et donnera du poids à ce que je vais vous dire. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  122. Vous savez que je fais la fonction de domestique auprès de Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  123. Que vous êtes différent de lui ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  124. À peine vous ai-je vu, vous ai-je entendu parler, que j'ai dit en moi-même : Ah quelle âme franche ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  125. Je suis fier, mais je suis pauvre, qualités, comme vous jugez bien, très difficiles à accorder. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  126. Vous y êtes ; les âmes généreuses ont cela de bon, qu'elles devinent ce qu'il vous faut et vous épargnent la honte d'expliquer vos besoins ; que cela est beau ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  127. Mais n'importe ; votre équité me rendra ce que votre économie me retranche, et je commence : Vous croyez le Chevalier votre intime et fidèle ami, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  128. Vous croyez que la Comtesse vous aime toujours ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  129. Oui, Monsieur ; vous n'avez ni ami ni maîtresse. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  130. La Comtesse ne vous aime plus, le Chevalier vous a escamoté son coeur : il l'aime, il en est aimé, c'est un fait ; je le sais, je l'ai vu, je vous en avertis ; faites-en votre profit et le mien. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  131. Tenez, je n'ai qu'à regarder une femme entre deux yeux, je vous dirai ce qu'elle sent et ce qu'elle sentira, le tout à une virgule près. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  132. Par exemple, tantôt, pendant que vous vous amusiez dans le jardin à cueillir des fleurs pour la Comtesse, je raccommodais près d'elle une palissade, et je voyais le Chevalier, sautillant, rire et folâtrer avec elle. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  133. Que vous êtes badin ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  134. Savez-vous ce qu'il signifiait ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  135. Que vous m'amusez agréablement, Chevalier ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  136. Que vous êtes aimable dans vos façons ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  137. Ne sentez-vous pas que vous me plaisez ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  138. Laissez-moi donc, disait-elle avec un visage indolent, qui ne faisait rien pour se tirer d'affaires, qui avait la paresse de rester exposé à l'injure ; mais, en vérité, vous n'y songez pas, ajoutait-elle ensuite. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  139. Et moi, tout en raccommodant ma palissade, j'expliquais ce vous n'y songez pas, et ce laissez-moi donc ; et je voyais que cela voulait dire : Courage, Chevalier, encore un baiser sur le même ton ; surprenez-moi toujours, afin de sauver les bienséances ; je ne dois consentir à rien ; mais si vous êtes adroit, je n'y saurais que faire ; ce ne sera pas ma faute. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  140. Arrêtez-vous... (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  141. Un coup d'éventail par là-dessus, coup galant qui signifie : Ne lâchez point ; l'éventail est saisi ; nouvelles pirateries sur la main qu'on tient ; l'autre vient à son secours ; autant de pris encore par l'ennemi : Mais je ne vous comprends point ; finissez donc. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  142. Vous en parlez bien à votre aise, Madame. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  143. Vous le voyez bien, Madame. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  144. Levez-vous donc. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  145. Me pardonnez-vous ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  146. Le procès en était là quand vous êtes venu, mais je crois maintenant les parties d'accord : Qu'en dites-vous ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  147. Et jusqu'où prétendez-vous donc que je la conduise pour vous persuader ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  148. Que dites-vous de la Comtesse ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  149. Ne l'auriez-vous pas épousé sans moi ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  150. Si vous aviez vu de quel air elle abandonnait sa main blanche au Chevalier !... (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  151. Eh bien, trouvez-vous que mon avis mérite salaire ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  152. Adieu, Monsieur, je suis votre serviteur ; que le ciel veuille vous combler des faveurs que je mérite ! (Acte 2, scène 4, TRIVELIN)
  153. Vous lui manquez de respect ; sachez qu'elle est charmante, adorable, digne de moi. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  154. M'aimerez-vous ? (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  155. Main ; et comme poliment j'ouvrais ma main avec lenteur : prenez donc, s'est-elle écriée, ce n'est là qu'un échantillon du coffre-fort que je vous destine ; alors je me suis rendu ; car un échantillon ne se refuse point. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  156. Où êtes-vous donc, petit louis d'or de mon âme ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  157. Je m'en vais vous chercher partout : Hi ! (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  158. Vous voilà, Chevalier sans pareil. (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  159. Fort bien, Monsieur Trivelin ; mais je vous cherchais pour vous dire que vous ne valez rien. (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  160. C'est bien peu de chose que rien : et vous me cherchiez tout exprès pour me dire cela ? (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  161. Vous voilà dans l'erreur de tout le monde. (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  162. Je voudrais bien savoir de quoi vous vous mêlez, d'aller dire à Monsieur Lélio que j'aime la Comtesse ? (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  163. Il vous a rapporté ce que je lui ai dit ? (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  164. Vous me faites plaisir de m'en avertir ; pour payer mon avis, il avait promis de se taire ; il a parlé, la dette subsiste. (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  165. De quoi vous plaignez-vous ? (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  166. Vous ne m'entendez point ; je ne puis me résoudre à vous dire le mot de l'énigme. (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  167. Je vous entends à merveille ; qu'à cela ne tienne. (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  168. Laissez-moi vous contempler, cassette de mon âme : qu'elle est jolie ! (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  169. M'aimerez-vous, petit homme ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  170. Allez votre chemin, et ne vous embarrassez de rien. (Acte 2, scène 7, TRIVELIN)
  171. Vous me paraissez bien triste, Madame ; qu'avez-vous ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  172. Je viens vous faire un compliment qui me déplaît ; mais je ne saurais m'en dispenser. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  173. Vous avez pu remarquer que je vous voyais ici avec plaisir ; et s'il ne tenait qu'à moi, j'en aurais encore beaucoup à vous y voir. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  174. J'entends ; je vous épargne le reste, et je vais coucher à Paris. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  175. Ne vous en prenez pas à moi, je vous le demande en grâce. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  176. Je n'examine rien ; vous ordonnez, j'obéis. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  177. Madame, je ne vaux pas la peine que vous vous excusiez, et vous êtes trop bonne. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  178. Non, vous dis-je ; et si vous voulez rester, en vérité vous êtes le maître. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  179. Vous ne risquez rien à me donner carte blanche ; je sais le respect que je dois à vos véritables intentions. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  180. Je vous dis de rester, je ne saurais aller plus loin ; aidez-vous. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  181. Adieu ; vous renvoyez mon coeur dans un terrible état. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  182. Allez, Monsieur ; je ne saurais attendre ; allez à Paris chercher des femmes qui s'expliquent plus précisément que moi, qui vous prient de rester en termes formels, qui ne rougissent de rien. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  183. Pour moi, je me ménage, je sais ce que je me dois ; et vous partirez, puisque vous avez la fureur de prendre tout de travers. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  184. Vous ferai-je plaisir de rester ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  185. Mais allez-vous-en, je suis lasse de tout faire. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  186. Je ne songeais pas, Madame, que je vais dans un pays où je puis vous rendre quelque service ; n'avez-vous rien à m'y commander ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  187. Oui-da ; oubliez que je souhaitais que vous restassiez ici ; voilà tout. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  188. Vous comprenez cela ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  189. En vérité, il n'y a pas moyen de s'étourdir sur les bontés qu'on a pour vous ; il faut se résoudre à les sentir, ou vous laisser là. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  190. Je vous aime, et ne présume rien en ma faveur. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  191. Je n'entends pas que vous présumiez rien non plus. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  192. Mais il faut bien observer ce qu'on vous dit. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  193. Mais aussi, que ne vous expliquez-vous franchement ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  194. Je pars, vous me retenez ; je crois que c'est pour quelque chose qui en vaudra la peine, point du tout ; c'est pour me dire : Je n'entends pas que vous présumiez rien non plus. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  195. Et moi, Madame, je n'entends point vivre comme cela ; je ne saurais, je vous aime trop. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  196. Vous avez là un amour bien mutin, il est bien pressé. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  197. Ce n'est pas ma faute, il est comme vous me l'avez donné. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  198. Voyons donc ; que voulez-vous ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  199. Vous plaire. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  200. Marchez, marchez ; on ne vous égarera pas. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  201. Hé par où devinez-vous cela ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  202. C'est que le vous crois volage. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  203. Vous m'avez fait peur ; j'ai cru votre soupçon plus grave ; mais pour volage, s'il n'y a que cela qui vous retienne, partons ; quand vous me connaîtrez mieux, vous ne me reprocherez pas ce défaut-là. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  204. Parlons raisonnablement : vous pourrez me plaire, je n'en disconviens pas ; mais est-il naturel que vous plaisiez tout d'un coup ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  205. Non ; mais si vous vous réglez avec moi sur ce qui est naturel, je ne tiens rien ; je ne saurais obtenir votre coeur que gratis. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  206. Si j'attends que je l'aie gagné, nous n'aurons jamais fait ; je connais ce que vous valez et ce que je vaux. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  207. Fiez-vous à moi ; je suis généreuse, je vous ferai peut-être grâce. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  208. Rayez le peut-être ; ce que vous dites en sera plus doux. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  209. C'est que j'ai voulu vous raccommoder avec lui. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  210. Venons au fait ; m'aimerez-vous ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  211. Mais, au bout du compte, m'aimez-vous, vous-même ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  212. Il y a si peu de temps que vous me connaissez, que je ne laisse pas que d'en être surprise. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  213. Vous, surprise ! (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  214. Il fait jour, le soleil nous luit ; cela ne vous surprend-il pas aussi ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  215. Madame, faut-il vous voir plus d'un moment pour apprendre à vous adorer ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  216. Je vous crois, ne vous fâchez point ; ne me chicanez pas davantage. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  217. Oui, Comtesse, je vous aime ; et de tous les hommes qui peuvent aimer, il n'y en a pas un dont l'amour soit si pur, si raisonnable, je vous en fais serment sur cette belle main, qui veut bien se livrer à mes caresses ; regardez-moi, Madame ; tournez vos beaux yeux sur moi, ne me volez point le doux embarras que j'y fais naître. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  218. En voilà assez ; rendez-moi ma main ; elle n'a que faire là ; vous parlerez bien sans elle. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  219. Vous me l'avez laissé prendre, laissez-moi la garder. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  220. Courage ; j'attends que vous ayez fini. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  221. Vous me faites oublier ce que j'avais à vous dire : je suis venue tout exprès, et vous m'amusez toujours. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  222. Revenons ; vous m'aimez, voilà qui va fort bien, mais comment ferons-nous ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  223. Lélio est jaloux de vous. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  224. Il a peur que vous ne m'aimiez. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  225. Il craint que je ne vous aime. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  226. Hé pourquoi ne m'aimeriez-vous pas ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  227. Il fallait lui dire que vous m'aimiez, pour le guérir de sa crainte. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  228. Ne m'avez-vous pas dit tout à l'heure que vous me ferez grâce ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  229. Je vous ai dit : Peut-être. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  230. Hé que faites-vous donc de mieux, si vous ne m'aimez pas ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  231. Me le conseillez-vous ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  232. Oui ; mais de votre coeur, qu'en ferez-vous après ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  233. De quoi vous mêlez-vous ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  234. Vous le saurez trop tôt. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  235. Qu'avez-vous ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  236. C'est que vous avez des longueurs qui me désespèrent. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  237. Mais vous êtes bien impatient, Chevalier ! (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  238. Personne n'est comme vous. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  239. Madame, on est ce que l'on peut quand on vous aime. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  240. Attendez ; je veux vous connaître mieux. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  241. Je suis vif, et je vous adore, me voilà tout entier ; mais trouvons un expédient qui vous mette à votre aise : si je vous déplais, dites-moi de partir, et je pars, il n'en sera plus parlé ; si je puis espérer quelque chose, ne me dites rien, je vous dispense de me répondre ; votre silence fera ma joie, et il ne vous en coûtera pas une syllabe. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  242. Vous ne sauriez prononcer à moins de frais. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  243. J'étais pourtant venue pour vous dire de nous quitter ; Lélio m'en avait prié. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  244. Tout beau, Monsieur Le Chevalier, tout beau ; laissons là Lélio, dites-vous ! (Acte 2, scène 9, LÉLIO)
  245. Vous le méprisez bien ! (Acte 2, scène 9, L?LIO)
  246. Grâces au ciel et à la bonté de Madame, il n'en sera rien, s'il vous plaît. (Acte 2, scène 9, L?LIO)
  247. Lélio, qui vaut mieux que vous, restera, et vous vous en irez. (Acte 2, scène 9, L?LIO)
  248. Que dites-vous de lui, Madame ? (Acte 2, scène 9, L?LIO)
  249. Que trouvez-vous de si étrange à mon procédé, Monsieur ? (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  250. Vous trouvez un rival ; eh bien ! (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  251. En êtes-vous étonné, si Madame n'a pas la complaisance de s'enfermer pour vous ; vos étonnements ont tout l'air d'être fréquents, et il faudra bien que vous vous y accoutumiez. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  252. Je n'ai rien à vous répondre ; Madame aura soin de me venger de vos louables entreprises. (Acte 2, scène 9, LÉLIO)
  253. Voulez-vous bien que je vous donne la main, Madame ? (Acte 2, scène 9, L?LIO)
  254. Car je ne vous crois pas extrêmement amusée des discours de Monsieur. (Acte 2, scène 9, L?LIO)
  255. Où voulez-vous que j'aille ? (Acte 2, scène 9, LA COMTESSE)
  256. J'aurai plus de partisans de mon goût que vous n'en aurez de vos reproches, Madame. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  257. Je n'aime pas les emportés ; je vous reverrai quand vous serez plus calme. (Acte 2, scène 9, LA COMTESSE)
  258. Vous le prendrez sur le ton qu'il vous plaira ; je vous en donne ma parole. (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  259. Je vous dis la vérité. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  260. Je vous le dis. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  261. Tant y a qu'il est ravissant, et qu'il fera aussi rafle de votre coeur, quand vous le connaîtrez. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  262. Allez, pour voir, lui dire : Je vous connais et je garderai le secret. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  263. Vous verrez si ce n'est pas un échantillon qui vous viendra sur-le-champ, et vous me direz si je suis fou. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  264. Vous me ruineriez, Monsieur, il ne me donnerait plus rien, ce charmant petit semblant d'homme, et je l'aime trop pour le fâcher. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  265. Ne pourriez-vous pas remettre cela ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  266. Je n'ai, ma foi, rien de nouveau à vous apprendre, au moins. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  267. Vous reprocheriez-vous la récompense que vous m'avez donnée tantôt ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  268. Je n'ai jamais vu de bienfait dans ce goût-là ; voulez-vous rayer ce petit trait-là de votre vie ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  269. Je vous disais bien que je n'étais pas en état de paraître en compagnie. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  270. Je n'ai vaillant qu'une réplique, qui est que je ne sais rien ; vous voyez bien que je ne vous ruinerai pas en interrogations. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  271. Sauriez-vous encore quelques coups de bâton à m'épargner ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  272. Il se dit cadet d'un aîné gentilhomme ; mais les titres, de cet aîné, je ne les ai point vus ; si je les vois jamais, je vous en promets copie. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  273. Je vous la promets, vous dis-je, je vous en donne ma parole ; il n'y a point de sûreté de cette force-là nulle_part. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  274. Ma foi, Monsieur, vous vous trompez, rien ne me coûte tant que mes devoirs ; plein de courage pour les vertus inutiles, je suis d'une tiédeur pour les nécessaires qui passe l'imagination ; qu'est-ce que c'est que nous ! (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  275. N'êtes-vous pas comme moi, Monsieur ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  276. Vous êtes clair. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  277. Vous me tuerez si je ne parle ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  278. Savez-vous bien que vous me feriez peur, sans votre physionomie d'honnête homme ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  279. En quelque endroit que nous nous rencontrions, Monsieur, je sais ôter mon chapeau de bonne grâce, je vous en garantis la preuve, et vous serez content de moi. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  280. Il y a une heure que je vous l'ai proposé. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  281. Vous serez de la partie dont je parle. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  282. Et moi, je ne suis point content de vous, et c'est avec vous que je veux m'égorger. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  283. Vous même. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  284. Point tant de raisons ; suivez-moi, vous dis-je. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  285. Je vous regarde comme un lâche si vous ne marchez. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  286. Oui, vous êtes aussi poltron qu'une femme. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  287. Lélio, je vous crois malade ; tant pis pour vous si vous ne l'êtes pas. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  288. Je vous dis que vous manquez de coeur, et qu'une quenouille siérait mieux à votre côté qu'une épée. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  289. Avec une quenouille, mes pareils vous battraient encore. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  290. Oui, vous avez quelque chose de fou dans le regard, et j'ai pu m'y tromper. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  291. Allons, allons ; mais que je sache du moins en vertu de quoi je vais vous rendre sage. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  292. Nous passons dans ce petit bois, je vous le dirai là. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  293. Vous me suivez donc ? (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  294. Qu'appelez-vous, je vous suis ? (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  295. Est-ce qu'il vous plairait à présent de prendre le transport au cerveau pour excuse ? (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  296. Je vous arracherais, morbleu, d'entre les mains des médecins, voyez-vous ! (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  297. Ne nous amusons point, vous dis-je, vous devriez être expédié. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  298. Je vous regarde comme un lâche si vous hésitez davantage. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  299. Vous êtes plus poltron qu'une femme. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  300. Masque vous-même ; vite au bois ! (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  301. Quoi qu'il en soit, je ne suis curieux de tuer personne ; je vous passe votre méprise ; mais elle vaut bien une excuse. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  302. Je vous demande pardon si je vous suis importun, Monsieur le Chevalier ; mais ce larron de Trivelin ne veut pas me rendre l'argent que vous lui avez donné pour moi. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  303. Vous m'avez ordonné de ne pas dire que vous étiez fille ; demandez à Monsieur Lélio si je lui en ai dit un mot ; il n'en sait rien, et je ne lui apprendrai jamais.. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  304. C'est donc comme cela que vous m'aimez ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  305. Eh bien, Monsieur le duelliste, qui se battra sans blesser les ordonnances, je vous crois, mais qu'avez-vous à répondre ? (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  306. Vous voilà bien déconcertée, ma mie. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  307. Il s'agit de savoir à qui vous en voulez ici. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  308. J'avais bien conduit tout cela ; rendez-moi justice ; je vous ai fait peur avec mon minois de coquette ; c'est le plus plaisant. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  309. Venons au fait ; j'ai eu l'imprudence de vous ouvrir mon coeur. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  310. Vous savez mes projets. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  311. J'aime surtout cet ermitage et cette laideur immanquable dont vous gratifierez votre épouse quinze jours après votre mariage ; il n'y a rien de tel. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  312. Qui êtes-vous ? (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  313. Je suis fille, assez jolie, comme vous voyez, et dont les agréments seront de quelque durée, si je trouve un mari qui me sauve le désert et le terme des quinze jours ; voilà ce que je suis, et, par-dessus le marché, presque aussi méchante que vous. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  314. Pour celui-là, je vous le cède. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  315. Vous avez tort ; vous méconnaissez vos forces. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  316. Qu'êtes-vous venue faire ici ? (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  317. Je m'explique : la brebis, c'est ma maîtresse ; les douze mille livres de rente, c'est son bien, qui produit ce calcul si raisonnable de tantôt ; et le loup qui eût dévoré tout cela, c'est vous, Monsieur. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  318. Non ; vous manquez votre proie ; voilà tout ; il est vrai qu'elle était assez bonne ; mais aussi pourquoi êtes-vous loup ? (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  319. On a su que vous étiez à Paris incognito ; on s'est défié de votre conduite. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  320. Là-dessus on vous suit, on sait que vous êtes au bal ; j'ai de l'esprit et de la malice, on m'y envoie ; on m'équipe comme vous me voyez, pour me mettre à portée de vous connaître ; j'arrive, je fais ma charge, je deviens votre ami, je vous connais, je trouve que vous ne valez rien ; j'en rendrai compte ; il n'y a pas un mot à redire. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  321. Vous êtes donc la femme de chambre de la demoiselle en question ? (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  322. Mais, dites-moi, vous repentez-vous du mal que vous vouliez faire, ou de celui que vous n'avez pas fait ? (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  323. Pourquoi consentir à jouer auprès d'elle le personnage que vous y faites ? (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  324. Vous cherchiez à gagner dix mille écus avec elle, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  325. Pour cet effet, vous réclamiez mon industrie ; et quand j'aurais conduit l'affaire près de sa fin, avant de terminer je comptais de vous rançonner un peu, et d'avoir ma part au pillage ; ou bien de tirer finement le dédit d'entre vos mains, sous prétexte de le voir, pour vous le revendre une centaine de pistoles payées comptant, ou en billets payables au porteur, sans quoi j'aurais menacé de vous perdre auprès des douze mille livres de rente, et de réduire votre calcul à zéro. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  326. J'ai manqué mon coup, j'en suis bien fâchée ; cependant vous me faites pitié, vous. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  327. Vous vient-il quelque idée ? (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  328. Tenez, je ne fais point l'hypocrite ici ; je ne suis pas, non plus que vous, à un tour de fourberie près. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  329. Je vous ouvre aussi mon coeur ; je ne crains pas de scandaliser le vôtre, et nous ne nous soucierons pas de nous estimer ; ce n'est pas la peine entre gens de notre caractère ; pour conclusion, faites ma fortune, et je dirai que vous êtes un honnête homme ; mais convenons de prix pour l'honneur que je vous fournirai ; il vous en faut beaucoup. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  330. Je veux deux mille écus, je n'en rabattrai pas un sou ; moyennant quoi, je vous laisse ma maîtresse, et j'achève avec la Comtesse. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  331. Si nous nous accommodons, dès ce soir j'écris une lettre à Paris, que vous dicterez vous-même ; vous vous y ferez tout aussi beau qu'il vous plaira, je vous mettrai à même. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  332. Quand le mariage sera fait, devenez ce que vous pourrez, je serai nantie, et vous aussi ; les autres prendront patience. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  333. Pour cette nippe-là, je vous la troquerai contre cinquante pistoles, si vous voulez. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  334. Mais mon argent, quand me le donnerez-vous ? (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  335. Mettez-moi le dédit en main ; je vous le rendrai tantôt pour votre billet. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  336. Quand j'aurai été quelque temps avec elle, revenez en colère la presser de décider hautement entre vous et moi ; et allez-vous-en, de peur qu'elle ne nous voie ensemble. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  337. J'allais vous trouver, Comtesse. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  338. Vous m'avez inquiétée, Chevalier. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  339. J'ai vu de loin, Lélio vous parler ; c'est un homme emporté ; n'ayez point d'affaire avec lui, je vous prie. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  340. Savez-vous qu'il se vante de vous obliger à me donner mon congé ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  341. Je lui ai promis qu'il l'aurait, et vous dégagerez ma parole. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  342. Vous n'êtes qu'un étourdi, Chevalier ; vous n'avez pas de raison. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  343. Que voulez-vous que j'en fasse avec de l'amour ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  344. Est-ce qu'il vous en reste encore de la raison, Comtesse ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  345. Me feriez-vous ce chagrin-là ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  346. Vous ne m'aimeriez guère. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  347. Vous voilà dans vos petites folies ; Vous savez qu'elles sont aimables, et c'est ce qui vous rassure ; il est vrai que vous m'amusez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  348. Quelle différence de vous à Lélio, dans le fond ! (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  349. Vous ne voyez rien. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  350. Mais revenons à Lélio ; je vous disais de le renvoyer aujourd'hui ; l'amour vous y condamne ; il parle, il faut obéir. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  351. Non ; vous n'oseriez. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  352. Non, vous dis-je ; je suis sûr de mon fait ; car vous m'aimez votre coeur est à moi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  353. J'en ferai ce que je voudrai, comme vous ferez du mien ce qu'il vous plaira ; c'est la règle, et vous l'observerez, c'est moi qui vous le dis. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  354. Je n'ai pas le moindre petit doute ; c'est une confiance que vous m'avez donnée ; et j'en use sans façon, comme vous voyez, et je conclus toujours que Lélio partira. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  355. Et vous n'y. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  356. Coeur révolté, vous rendrez-vous ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  357. Ne vous alarmez point ; c'est que je lui ai prêté de l'argent. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  358. Vous en aurait-il fait une reconnaissance qu'on n'ose produire en justice ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  359. Joignez-y un sergent ; vous voilà payée. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  360. Que voulez-vous donc que je vous dise ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  361. Tenez, Madame, il me semble que je le vois à vos genoux, que vous l'écoutez avec un plaisir, qu'il vous jure de vous adorer toujours, que vous le payez du même serment, que sa bouche cherche la vôtre, et que la vôtre se laisse trouver ; car voilà ce qui arrive ; enfin je vous vois soupirer ; je vois vos yeux s'arrêter sur lui, tantôt vifs, tantôt languissants, toujours pénétrés d'amour, et d'un amour qui croît toujours. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  362. Pourquoi faut-il que je vous aie cru raisonnable ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  363. Pourquoi vous ai-je vu ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  364. Est-ce que je mérite tout ce que vous me dites ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  365. Pouvez-vous vous plaindre de moi ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  366. Ne vous aimé-je pas assez ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  367. Lélio doit-il vous chagriner ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  368. L'ai-je aimé autant que je vous aime ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  369. Où est l'homme plus chéri que vous l'êtes ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  370. Et rien ne vous persuade ; et vous vous chagrinez ; vous n'entendez rien ; vous me désolez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  371. Que voulez-vous que nous devenions ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  372. Combien de choses tendres ne venez-vous pas de me dire ! (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  373. Mais pourquoi est-ce que je vous aime tant ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  374. Qu'avez-vous fait pour cela ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  375. C'est que vous êtes plus aimable qu'un autre, apparemment. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  376. Pour tout ce qui n'est pas comme vous, je le serais peut être assez ; mais je ne suis rien pour ce qui vous ressemble. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  377. Voilà ce que je ne vous dirai pas. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  378. Pourrez-vous soutenir un goût si sobre ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  379. Je vous le promets ; mais, que Lélio s'en aille. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  380. Souhaité qu'il prît son parti de lui-même, à cause du dédit ; ce serait dix mille écus que je vous sauverais, Chevalier ; car enfin, c'est votre bien que je ménage. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  381. Vous hésitez encore, vous avez peine à me le sacrifier ! (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  382. Qu'il vous manque encore de choses pour ne laisser rien à souhaiter à un homme comme moi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  383. Il ne me manquera plus rien, consolez-vous. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  384. Il vous manquera toujours pour moi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  385. Non ; je me rends ; je renverrai Lélio, et vous dicterez son congé. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  386. Lui direz-vous qu'il se retire sans cérémonie ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  387. Non, ma chère Comtesse, vous ne le renverrez pas. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  388. Il me suffit que vous y consentiez ; votre amour est à toute épreuve, et je dispense votre politesse d'aller plus loin ; c'en serait trop ; c'est à moi à avoir soin de vous, quand vous vous oubliez pour moi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  389. Je vous aime ; cela veut tout dire. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  390. M'aimer, cela n'est pas assez, Comtesse ; distinguez-moi un peu de Lélio ; à qui vous l'avez dit peut-être aussi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  391. Que voulez-vous donc que je vous dise ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  392. Un je vous adore ; aussi bien il vous échappera demain ; avancez-le-moi d'un jour ; contentez ma petite fantaisie, dites. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  393. Vous devriez être honteux d'exiger cela, au moins. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  394. Quand vous me l'aurez dit, je vous en demanderai pardon. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  395. Allons, mon cher amour, régalez ma tendresse de ce petit trait-là ; vous ne risquez rien avec moi ; laissez sortir ce mot-là de votre belle bouche ; voulez-vous que je lui donne un baiser pour l'encourager ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  396. Laissez-moi ; ne serez-vous jamais content ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  397. Je ne vous plaindrai rien quand il en sera temps. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  398. Vous êtes attendrie, profitez de l'instant ; je ne veux qu'un mot ; voulez-vous que je vous aide ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  399. Dites comme moi : Chevalier, je vous adore. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  400. Chevalier, je vous adore. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  401. Hé que craignez-vous que je vous demande ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  402. Vous ne finissez point. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  403. Taisez-vous : (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  404. J'obéis ; je suis de bonne composition, et j'ai pour vous un respect que je ne saurais violer. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  405. Je vous épouse ; en est-ce assez ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  406. Bien plus qu'il ne me faut, si vous me rendez justice. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  407. Je suis prête à vous jurer une fidélité éternelle, et je perds les dix mille écus de bon coeur. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  408. Non, vous ne les perdrez point, si vous faites ce que je vais vous dire. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  409. Lélio viendra certainement vous presser d'opter entre lui et moi ; ne manquez pas de lui dire que vous consentez à l'épouser. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  410. Je veux que vous le connaissiez à fond ; laissez-moi vous conduire, et sauvons le dédit ; vous verrez ce que c'est que cet homme-là. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  411. J'agirai comme vous le souhaitez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  412. Je ne viens point me plaindre, et je n'ai qu'un mot à vous dire. (Acte 3, scène 7, LÉLIO)
  413. J'aurais cependant un assez beau sujet de parler, et l'indifférence avec laquelle vous vivez avec moi, depuis que Monsieur, qui ne me vaut pas... (Acte 3, scène 7, L?LIO)
  414. Mes reproches sont raisonnables ; mais je vous déplais ; je me suis promis de me taire ; et je me tais, quoi qu'il m'en coûte. (Acte 3, scène 7, LÉLIO)
  415. Que ne pourrais-je pas vous dire ? (Acte 3, scène 7, L?LIO)
  416. Pourquoi me trouvez-vous haïssable ? (Acte 3, scène 7, L?LIO)
  417. Pourquoi me fuyez-vous ? (Acte 3, scène 7, L?LIO)
  418. Que vous ai-je fait ? (Acte 3, scène 7, L?LIO)
  419. Vous riez, Monsieur le Chevalier ; mais vous prenez mal votre temps, et je prendrai le mien pour vous répondre. (Acte 3, scène 7, LÉLIO)
  420. Remettez-vous, Lélio, et dites-moi tranquillement ce que vous voulez. (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  421. Vous prier de m'apprendre qui de nous deux il vous plaît de conserver, de Monsieur ou de moi. (Acte 3, scène 7, LÉLIO)
  422. Vous êtes vif, Lélio ; mais la cause de votre vivacité est pardonnable, et je vous veux plus de bien que vous ne pensez. (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  423. Chevalier, nous avons jusqu'ici plaisanté ensemble, il est temps que cela finisse ; vous m'avez parlé de votre amour, je serais fâchée qu'il fut sérieux ; je dois ma main à Lélio, et je suis prête, à recevoir la sienne. (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  424. Vous plaindrez-vous encore ? (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  425. Je vous dispense de me remercier, Lélio ; je suis sûre de la joie que je vous donne. (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  426. Voulez-vous bien que je me retire un moment pour la lire ? (Acte 3, scène 7, LA COMTESSE)
  427. Elle me prend au mot ; que dites-vous de ce qui se passe là ? (Acte 3, scène 8, LÉLIO)
  428. Mais ne me trompez-vous point ? (Acte 3, scène 8, LÉLIO)
  429. Ah, que dites-vous là ! (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  430. Je vous sers loyalement, ou je ne suis pas soubrette. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  431. Ce que nous voyons là peut venir d'une chose : pendant que nous nous parlions, elle me soupçonnait d'avoir quelque inclination à Paris ; je me suis contenté de lui répondre galamment là-dessus ; elle a tout d'un coup pris son sérieux ; vous êtes entré sur le champ ; et ce qu'elle en fait n'est sans doute qu'un reste de dépit, qui va se passer ; car elle m'aime. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  432. Si elle continue à vous offrir sa main, tout le remède que j'y trouve, c'est de lui dire que vous l'épouserez, quoique vous ne l'aimiez plus. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  433. Depuis quand êtes-vous si délicat ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  434. Est-ce que vous reculez pour un mauvais procédé de plus qui vous sauve dix mille écus ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  435. Je ne vous aime plus, Madame, cependant je veux vous épouser ; ne le voulez-vous pas ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  436. Ainsi, il n'est plus question de l'attendre, et nous finirons quand vous voudrez. (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  437. Ma foi, Madame, oserais-je vous parler franchement ? (Acte 3, scène 9, LÉLIO)
  438. Expliquez-vous ; ne m'aimez-vous plus ? (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  439. Et que signifie donc ce grand étalage de transports que vous venez de me faire ? (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  440. Il semblait que vous alliez mourir, si je n'y avais mis ordre. (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  441. Expliquez-vous, Madame ; je n'en puis plus, je souffre... (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  442. Ma foi, Madame, c'est que je croyais que je ne risquerais rien, et que vous me refuseriez. (Acte 3, scène 9, LÉLIO)
  443. Vous êtes un excellent comédien ; et le dédit, qu'en ferons-nous, Monsieur ? (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  444. Nous le tiendrons, Madame ; j'aurai l'honneur de vous épouser. (Acte 3, scène 9, LÉLIO)
  445. Vous m'épouserez, et vous ne m'aimez plus ! (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  446. Cela n'y fait de rien, Madame ; cela ne doit pas vous arrêter. (Acte 3, scène 9, LÉLIO)
  447. Allez, je vous méprise, et ne veux point de vous. (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  448. Et le dédit, Madame, vous voulez donc bien l'acquitter ? (Acte 3, scène 9, LÉLIO)
  449. Monsieur ne pourra guère vous en dire des nouvelles ; je ne crois pas qu'elle soit de sa connaissance. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  450. Mais il n'est pas juste qu'un misérable dédit vous brouille ensemble ; tenez, ne vous gênez plus ni l'un ni l'autre ; le voilà rompu. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  451. Ha, ha, ha, consolez-vous, Lélio ; il vous reste une demoiselle de douze mille livres de rente ; ha, ha ! (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  452. On vous a écrit qu'elle était belle ; on vous a trompé, car la voilà ; mon visage est l'original du sien. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  453. Je vous aurais mené assez loin, si j'avais pu vous tenir compagnie ; voilà bien de l'amour de perdu ; mais, en revanche, voilà une bonne somme de sauvée ; je vous conterai le joli petit tour qu'on voulait vous jouer. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  454. Je n'en connais point de plus triste que celui que vous me jouez vous-même. (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  455. Consolez-vous : vous perdez d'aimables espérances, je ne vous les avais données que pour votre bien. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  456. Regardez le chagrin qui vous arrive comme une petite punition de votre inconstance ; vous avez quitté Lélio moins par raison que par légèreté, et cela mérite un peu de correction. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  457. Vous me l'avez donnée de bon coeur, et j'en dispose en faveur de Trivelin et d'Arlequin. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  458. Voici les musiciens qui viennent vous donner la fête qu'ils ont promise. (Acte 3, scène 9, TRIVELIN)
  459. Savez-vous ce qu'il signifie ? v.16 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  460. Mesdames, vous allez conclure v.26 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  461. Elle est, je vous en avertis, v.30 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  462. Cent fois plus drôle, je vous jure. v.31 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  463. Voyez-la, puisque vous êtes ici. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  464. Vous partirez après ; ce sera toujours autant de pris. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)

LES SERMENTS INDISCRETS (1732)

  1. Cette idée-là vous dure encore ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  2. Non, Madame, je ne ferai point votre message ; Damis est l'époux qu'on vous destine ; vous y avez consenti ; tout le monde est d'accord : entre une épouse et vous, il n'y a plus qu'une syllabe de différence, et je ne rendrai point votre lettre ; vous avez promis de vous marier. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  3. Vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  4. Je vous en défie, Madame. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  5. Sans difficulté ; les vôtres vous condamnent à vivre en compagnie, par exemple. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  6. Examinez-vous : vous ne savez pas les difficultés de l'état austère que vous embrassez ; il faut avoir le coeur bien frugal pour le soutenir ; c'est une espèce de solitaire qu'une fille, et votre physionomie n'annonce point de vocation pour cette vie-là. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Je les connais un peu, ces messieurs-là ; je remarque que les hommes ne sont bons qu'en qualité d'amants, c'est la plus jolie chose du monde que leur coeur, quand l'espérance les tient en haleine ; soumis, respectueux et galants, pour le peu que vous soyez aimable avec eux, votre amour-propre est enchanté ; il est servi délicieusement ; on le rassasie de plaisirs, folie, fierté, dédain, caprices, impertinences, tout nous réussit, tout est raison, tout est loi ; on règne, on tyrannise, et nos idolâtres sont toujours à nos genoux. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  8. Mais les épousez-vous, la déesse s'humanise-t-elle, leur idolâtrie finit où nos bontés commencent. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  9. Pour moi, j'y mettrai bon ordre, et le personnage de déesse ne m'ennuiera pas, messieurs, je vous assure. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  10. Non pas, s'il vous plaît ; ce serait un meurtre ; il ne vieillira qu'avec le temps, et n'enlaidira qu'à force de durer ; je veux qu'il n'appartienne qu'à moi, que personne n'ait que voir à ce que j'en ferai, qu'il ne relève que de moi seule. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  11. Non, non, Lisette, je n'ai point envie d'être coquette ; mais il y a des moments où le coeur vous en dit, et où l'on est bien aise d'avoir les yeux libres, ainsi, plus de discussion ; va porter ma lettre à Damis, et se range qui voudra sous le joug du mariage ! (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  12. Madame, que vous me charmez ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  13. Que vous êtes une déesse raisonnable ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  14. je ne vous dis plus mot ; ne vous mariez point ; ma divinité subalterne vous approuve et fera de même. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  15. Mais de cette lettre que je vais porter, en espérez-vous beaucoup ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  16. Madame, voici un domestique qui demande à vous parler. (Acte 1, scène 3, LE VALET)
  17. J'ai l'honneur d'appartenir à Monsieur Damis, qui me charge d'avoir celui de vous faire la révérence. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  18. Vous avez eu le temps d'en faire quatre : allons, finissez. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  19. Il vous demande, Madame, un moment d'entretien avant que de paraître ici tantôt avec son père ; et j'ose vous assurer que cet entretien est nécessaire. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  20. Dites-nous, Monsieur le personnage, vous qui jugez cet entretien si important, vous en savez donc le sujet ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  21. Je suis homme, et je me tais ; je vous défie d'en faire autant. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  22. Il est à vous sur-le-champ, Madame ; il m'attend dans une des allées du bois. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  23. M'amie, vous ne m'arrêterez pas. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  24. Que ne m'avez-vous dit de lui donner votre lettre ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  25. Elle vous eût dispensée de voir son maître. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  26. J'entends quelqu'un ; cachez-vous, Madame. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  27. C'est sans doute ma maîtresse que vous cherchez, Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  28. Il est vrai, Monsieur ; mais elle a cru devoir se retirer, et m'a chargée de vous prier de sa part de me confier ce que vous voulez lui dire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  29. Soit, j'en serai même plus libre à vous dire mes sentiments, et vous me paraissez fille d'esprit. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  30. Vous avez l'air de vous y connaître trop bien pour que j'en appelle. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  31. Souvenez-vous que je représente l'original, et que je serai obligée de rougir pour lui. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  32. Quel motif avez-vous pour cela ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  33. Est-ce que vous aimez ailleurs ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  34. Que vous êtes aimable d'avoir si mauvaise opinion de notre esprit ! (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  35. Mais vous qui riez, est-ce que mes dispositions vous conviennent ? (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  36. Je vous dis que vous êtes un homme admirable. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  37. Ma foi, vous me charmez. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  38. Vous nous rachetez ; nous vous dispensons même de la bonté que vous avez de supposer quelques exceptions favorables parmi nous. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  39. Que le ciel vous le rende ; mais peut-on se fier à ce que vous dites là ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  40. Je vous avertis que ma maîtresse est aimable. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  41. Et moi je vous avertis que je ne m'en soucie guère : je suis à l'épreuve ; je ne crois pas votre maîtresse plus redoutable que tout ce que j'ai vu, sans lui faire tort, et je suis sûr que ses yeux seront d'aussi bonne composition que ceux des autres. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  42. Si je n'avais pas peur d'être ridicule, je vous recommanderais, pour vous piquer, de ne m'en pas manquer vous-même. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  43. Tenez, votre départ sera de toutes vos grâces celle qui nous touchera le plus ; êtes-vous content ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  44. Vous me rendrez justice ; de mon côté, je défie vos appas, et je vous réponds de mon coeur. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  45. Et moi du mien, Monsieur, je vous le promets, car je puis hardiment me montrer après ce que vous venez de dire ; allons, Monsieur, le plus fort est fait, nous n'avons à nous craindre ni l'un ni l'autre : vous ne vous souciez point de moi, je ne me soucie point de vous ; car je m'explique sur le même ton, et nous voilà fort à notre aise ; ainsi convenons de nos faits ; mettez-moi l'esprit en repos ; comment nous y prendrons-nous ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  46. J'ai une soeur qui peut plaire ; affectez plus de goût pour elle que pour moi ; peut-être cela vous sera-t-il aisé. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  47. Je m'en plaindrai, vous vous excuserez et vous continuerez toujours. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  48. Ce moyen-là vous convient-il ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  49. Ce sera comme vous voudrez ; vous savez mon secret ; vous êtes un honnête homme ; expédions. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  50. Nous ne barguignons pas, comme vous voyez ; nous allons rondement ; faites-vous de même ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  51. Faites-vous de même ?... (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  52. Voulez-vous divertir Monsieur à mes dépens ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  53. Votre apparition me déconcerte, je l'avoue ; je me suis expliqué d'une manière si libre, en parlant de personnes aimables, et surtout de vous, Madame ! (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  54. Vous m'étonnez ; je ne sache pas que vous ayez rien à vous reprocher. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  55. Serait-ce d'avoir promis que je ne vous paraîtrais pas redoutable ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  56. Est-ce que vous croyez ma vanité attaquée ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  57. Non, Monsieur, elle ne l'est point : supposez que j'en aie, que vous me trouviez redoutable ou non, qu'est-ce que cela dit ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  58. Le goût d'un homme seul ne décide rien là-dessus ; et de quelque façon qu'il se tourne, on n'en vaut ni plus ni moins ; les agréments n'y perdent ni n'y gagnent ; cela ne signifie rien ; ainsi, Monsieur, point d'excuse ; au reste, pourtant, si vous en voulez faire, si votre politesse a quelque remords qui la gêne, qu'à cela ne tienne, vous êtes bien le maître. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  59. Je ne doute pas, Madame, que tout ce que je pourrais vous dire ne vous soit indifférent ; mais n'importe, j'ai mal parlé, et je me condamne très sérieusement. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  60. Soit ; allons, Monsieur, vous vous condamnez, j'y consens. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  61. Votre prétendue future vaut mieux que tout ce que vous avez vu jusqu'ici ; il n'y a pas de comparaison, je l'emporte ; n'est-il pas vrai que cela va là ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  62. Car je me ferai sans façon, moi, tous les compliments qu'il vous plaira, ce n'est pas la peine de me les plaindre, ils ne sont pas rares, et l'on en donne à qui en veut. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  63. Il ne s'agit pas de compliments, Madame ; vous êtes bien au-dessus de cela, et il serait difficile de vous en faire. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  64. Celui-là est très fin, par exemple, et vous aviez raison de ne le vouloir pas perdre ; mais restons-en là, je vous prie ; car à la fin, tant de politesses me supposeraient un amour-propre ridicule, et ce serait une étrange chose qu'il fallût me demander pardon de ce qu'on ne m'aime point. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  65. Ce serait en m'aimant qu'on m'embarrasserait : mais grâce au ciel, il n'en est rien ; heureusement mes yeux se trouvent pacifiques ; ils applaudissent à votre indifférence ; ils se la promettaient, c'est une obligation que je vous ai, et la seule de votre part qui pouvait m'épargner une ingratitude ; vous m'entendez ; vous avez eu quelque peur des dispositions que je pouvais avoir ; mais soyez tranquille. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  66. Je me sauve, Monsieur, je vous échappe ; j'ai vu le péril, et il n'y paraît pas. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  67. Madame, oubliez un discours que je n'ai tenu tantôt qu'en plaisantant ; je suis de tous les hommes celui à qui il est le moins permis d'être vain, et vous de toutes les dames celle avec qui il serait le plus impossible de l'être ; vous êtes d'une figure qui ne permet ce sentiment-là à personne ; et si je l'avais, je serais trop méprisable. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  68. Ma foi, si vous le prenez sur ce ton-là, tous deux, vous ne tenez rien ; je n'aime point ce verbiage-là ; ces yeux pacifiques, ces apostrophes galantes à la figure de Madame, et puis des vanités, des excuses, où cela va-t-il ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  69. Ce n'est pas là votre chemin ; prenez garde que le diable ne vous écarte ; tenez, vous ne voulez point vous épouser : abrégeons, et tout à l'heure entre mes mains cimentez vos résolutions d'une nouvelle promesse de ne vous appartenir jamais ; allons, Madame, commencez pour le bon exemple, et pour l'honneur de votre sexe. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  70. La belle idée qu'il vous vient là ! (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  71. cela ne me siérait point, ce serait violer les devoirs d'un galant homme, et je ne perdrai point le respect, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  72. Vous l'épouserez par respect ; car ce n'est que du galimatias que toutes ces raisons-là ; j'en reviens à vous, Madame. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  73. Est-ce tout ce qu'il vous plaira ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  74. MONSIEUR vous dit qu'il est trop poli pour être naturel. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  75. Il vous attend. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  76. Terminons donc, s'il n'y a que cela qui vous arrête, Monsieur ; voici mes sentiments : je ne veux point être mariée, et je n'en eus jamais moins d'envie que dans cette occasion-ci ; ce discours est net et sous-entend tout ce que la bienséance veut que je vous épargne. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  77. Vous passez pour un homme d'honneur, Monsieur ; on fait l'éloge de votre caractère, et c'est aux soins que vous vous donnerez pour me tirer de cette affaire-ci, c'est aux services que vous me rendrez là-dessus que je reconnaîtrai la vérité de tout ce qu'on m'a dit de vous. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  78. Je puis avoir le coeur prévenu, je pense qu'en voilà assez, Monsieur, et que ce que je dis là vaut bien un serment de ne vous épouser jamais ; serment que je fais pourtant, si vous le trouvez nécessaire. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  79. Madame, c'en est fait, et vous n'avez rien à craindre. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  80. Je ne suis point de caractère à persécuter les dispositions où je vous vois ; elles excluent notre mariage ; et quand ma vie en dépendrait, quand mon coeur vous regretterait, ce qui ne serait pas difficile à croire, je vous sacrifierais et mon coeur et ma vie, et vous les sacrifierais sans vous le dire ; c'est à quoi je m'engage, non par des serments qui ne signifieraient rien, et que je fais pourtant comme vous si vous les exigez, vous, mais parce que votre coeur, parce que la raison, mon honneur et ma probité dont vous l'exigez, le veulent ; et comme il faudra nous voir, et que je ne saurais partir ni vous quitter sur-le-champ, si, pendant le temps que nous nous verrons, il m'allait par hasard échapper quelque discours qui pût vous alarmer, je vous conjure d'avance de n'y rien voir contre ma parole, et de ne l'attribuer qu'à l'impossibilité qu'il y aurait de n'être pas galant avec ce qui vous ressemble. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  81. Cela dit, je ne vous demande plus qu'une grâce ; c'est de m'aider à vous débarrasser de moi, et de vouloir bien que je n'essuie point tout seul les reproches de nos parents : il est juste que nous les partagions, vous les méritez encore plus que moi. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  82. Vous craignez plus l'époux que le mariage, et moi je ne craignais que le dernier. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  83. Adieu, Madame ; il me tarde de vous montrer que je suis du moins digne de quelque estime. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  84. Mais vous vous en allez sans prendre de mesures. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  85. En doutez-vous, Monsieur ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  86. Vous la connaissez. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  87. Elle tient de vous, premièrement. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  88. Il se plaint, dites-vous ! (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  89. Ma foi, Monsieur, comme vous voudrez : on m'a quelquefois dit que ma conversation en valait bien une autre, et j'y mettrai tout ce que j'ai de meilleur. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  90. Où en êtes-vous ? (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  91. Je vous menais en Champagne un instant après ; j'aime les pays de vignoble, moi. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  92. Monsieur, vous me parlez là d'un coeur qui mène une triste vie ; plus je vous regarde, et plus je m'y perds. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  93. Cet effronté qui vous fait un roman ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  94. Ne trouvez-vous pas cette fille-là bien revêche, Monsieur ? (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  95. Vous pensez, m'amie... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  96. Quelqu'un vient, je n'ai pas le temps de m'acquitter, mais vous n'y perdrez rien, petite fille. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  97. Je suis bien aise de vous trouver là, Frontin, surtout avec Lisette, qui rendra compte à ma soeur de ce que je vais vous dire ; voici plusieurs fois dans ce jour que j'évite Damis, qui s'obstine à me suivre, à me parler, tout destiné qu'il est à ma soeur ; et comme il ne se corrige point, malgré tout ce que je lui ai pu dire, je suis charmée qu'on sache mes sentiments là-dessus, et Lisette me sera témoin que je vous charge de lui rapporter ce que vous venez d'entendre, et que je le prie nettement de me laisser en repos. (Acte 2, scène 4, PHÉNICE)
  98. Non, Madame, je ne saurais ; votre commission n'est pas faisable ; je ne rapporte jamais rien que de gracieux à mon maître ; et d'ailleurs il n'est pas possible que le plus galant homme de la terre ait pu vous ennuyer. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  99. Doucement, Lisette ; personne n'est plus aimable que ma soeur ; mais que je la vaille ou non, ce n'est pas à vous à en décider. (Acte 2, scène 4, PHÉNICE)
  100. Je ne m'arrêtais pas ici pour lier conversation avec vous : mais en quoi, s'il vous plaît, serait-il si digne d'être moqué ? (Acte 2, scène 4, PHÉNICE)
  101. Si celui de Madame voulait s'aider, vous ne brilleriez guère. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  102. Vous parliez bien haut avec ma soeur, et je l'ai vu de loin comme en colère. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  103. Qu'avez-vous donc fait ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  104. Réjouissez-vous, Madame, nous vous débarrasserons de Damis. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  105. Fort bien, je gage que ce que vous me dites là me pronostique quelque coup d'étourdie. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  106. Ne craignez rien, vous ne demandez qu'un prétexte légitime pour le refuser, n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  107. J'ai travaillé à vous en donner un ; et j'ai si bien fait, que votre soeur est actuellement éprise de lui ; ce qui nous produira quelque chose. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  108. Si avec cela elle vient à l'aimer, vous pouvez vous retirer sans qu'on ait le mot à vous dire ; je vous défie d'imaginer rien de plus adroit : écoutez-moi. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  109. Supprimez l'éloge de votre adresse ; point de réponse qui aille à côté de ce qu'on vous demande : vous parlez de Damis, ne le quittez point ; finissons ce sujet-là. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  110. De quelle humeur êtes-vous donc aujourd'hui, Madame ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  111. Donnez-moi donc le temps de vous parler. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  112. Frontin, lui a-t-elle dit, votre maître ne s'adresse qu'à moi, quoique destiné à ma soeur ; on croit que j'y contribue, cela me déplaît, et je vous charge de l'en instruire. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  113. Gardez-vous-en bien. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  114. J'en ai senti tout l'avantage pour vous, de cette vanité-là ; je l'ai agacée, je l'ai piquée d'honneur ; mon ton vous aurait réjouie. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  115. Où avez-vous pris cela ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  116. Vous plaisantez, Lisette. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  117. Vous me choquez. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  118. Vous êtes une sotte. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  119. Taisez-vous. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  120. Là-dessus elle est partie avec des appas révoltés, qui se promettent bien de l'emporter sur les vôtres ; qu'en dites-vous ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  121. Que je vous ai mille obligations, que mon affront est complet, que ma soeur triomphe, que j'entends d'ici les airs qu'elle se donne, qu'elle va me croire attaquée de la plus basse jalousie du monde, et qu'on ne saurait être plus humiliée que je le suis. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  122. Vous me surprenez ! (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  123. N'avez-vous pas dit vous-même à Damis de paraître s'attacher à elle ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  124. Vous confondez grossièrement les idées, et dans un petit génie comme le vôtre, cela est à sa place. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  125. Mais refuser d'épouser un homme, ce n'est pas être jalouse de celle qu'il aime, entendez-vous ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  126. Cela change d'espèce ; et c'est cette distinction-là qui vous passe ; c'est ce qui fait que je suis trahie, que je suis la victime de votre petit esprit, que ma soeur est devenue sotte, et que je ne sais plus où j'en suis. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  127. A quoi m'exposez-vous ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  128. Vous ferez ce qu'il vous plaira ; mais j'ai cru que le plus sûr était d'engager votre soeur à aimer Damis, et peut-être Damis à l'aimer, afin que vous eussiez raison d'être fâchée et de le refuser. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  129. Vous ne sentez pas votre impertinence, dans quelque sens que vous la preniez ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  130. Pourquoi voulez-vous que ma soeur aime Damis ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  131. Vous a-t-on demandé cette perfidie-là contre elle ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  132. Y a-t-il de cruauté pareille au piège que vous lui tendez ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  133. Vous faites le malheur de sa vie, si elle y tombe ; vous êtes donc méchante ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  134. vous avez donc supposé que je l'étais ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  135. Vous me pénétrez d'une vraie douleur pour elle. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  136. Madame, ne vous alarmez point tant ; allez, consolez-vous ; car je crois que Damis l'aime, et qu'il s'y livre de tout son coeur. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  137. Voilà ce que c'est ; parce que vous ne savez plus que dire, les coeurs à donner ne vous coûtent plus rien, vous en faites bon marché, Lisette ! (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  138. Si Damis avait un parti à prendre, doutez-vous qu'il ne me préférât pas à ma soeur ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  139. Vous avez dû remarquer qu'il aurait moins d'éloignement pour moi que pour elle, assurément. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  140. Vous êtes donc aveugle, impertinente que vous êtes ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  141. Ce n'est pas que vous ne valiez mieux qu'elle ; mais tous les jours on laisse le plus pour prendre le moins. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  142. Vous êtes bien hardie de mettre l'exception à la place de la règle générale. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  143. il est inutile de tant crier ; je ne m'en mêlerai plus ; accommodez-vous, ce n'est pas moi qu'on menace de marier et vous n'avez qu'à dire vos raisons à ceux qui viennent ; défendez-vous à votre fantaisie. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  144. Ma fille, nous vous amenons, Monsieur Ergaste et moi, quelqu'un dont il faut que vous guérissiez l'esprit d'une erreur qui l'afflige : c'est Damis. (Acte 2, scène 7, ORGON)
  145. Vous savez nos desseins, vous y avez consenti ; mais il croit vous déplaire, et dans cette idée-là, à peine ose-t-il vous aborder. (Acte 2, scène 7, ORGON)
  146. Pour moi, Madame, malgré toute la joie que j'aurais d'un mariage qui doit m'unir de plus près à mon meilleur ami, je serais au désespoir qu'il s'achevât, s'il vous répugne. (Acte 2, scène 7, ERGASTE)
  147. Il est vrai, Madame, j'ai cru voir que je ne vous convenais point. (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  148. Peut-être aviez-vous envie de le voir. (Acte 2, scène 7, LUCILE)
  149. Dispute de délicatesse que tout cela ; rendez-vous plus de justice à tous deux. (Acte 2, scène 7, ORGON)
  150. MONSIEUR Ergaste, les gens de notre âge effarouchent les éclaircissements ; promenons-nous de notre côté ; pour vous, mes enfants, qui ne vous haïssez pas, je vous donne deux jours pour terminer vos débats ; après quoi je vous marie ; et ce sera dès demain, si on me raisonne. (Acte 2, scène 7, ORGON)
  151. Madame, dans ce qui vient de se passer, j'ai fait du mieux que j'ai pu ; j'ai tâché, dans mes réponses, de ménager vos dispositions et la bienséance ; mais que pensez-vous de ce qu'ils disent ? (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  152. Vous n'en savez rien, Damis ; voilà qui est à merveille ; mais je vous avertis d'y songer pourtant ; car je ne suis pas obligée d'avoir plus d'imagination que vous. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  153. Parbleu, Madame, je ne vous en demande pas au-delà de ce que j'en ai, non plus ; cela ne serait pas juste. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  154. Mais prenez donc garde ; si nous en manquons l'un et l'autre, comme il y a toute apparence, je vous prie de me dire où cela nous conduira. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  155. Le prenez-vous sur ce ton-là, Monsieur ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  156. Quelque chose de plus net, de plus positif, de plus clair ; nous verrons ne signifie rien ; nous verrons qu'on nous mariera, voilà ce que nous verrons : êtes-vous curieux de voir cela ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  157. Car votre tranquillité m'enchante ; d'où vous vient-elle ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  158. Que voulez-vous dire ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  159. Vous fiez-vous à ce que votre père et le mien voient que leur projet ne vous plaît pas ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  160. Vous pourriez vous y tromper. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  161. Je m'y tromperais sans difficulté ; car ils ne voient point ce que vous dites là. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  162. Qui est-ce qui croira que je ne vous aime pas, par exemple ? (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  163. Cela est vrai, vous verrez que tout le monde est aveugle ! (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  164. Cependant, Monsieur, comme il s'agit ici d'affaires sérieuses, voudriez-vous bien supprimer votre qui est-ce qui croira, qui n'est pas de mon goût, et qui a tout l'air d'une plaisanterie que je ne mérite pas. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  165. Car, que signifient, je vous prie, ces physionomies qu'on ne saurait soupçonner d'être indifférentes ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  166. Je vous le demande. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  167. De quoi voulez-vous qu'on les soupçonne ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  168. Vous vous trompez, Monsieur, il en faut tout rabattre ; j'ai mille preuves du contraire, et je ne suis point de ce sentiment-là. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  169. Tenez, j'en suis aussi peu que vous, qui vous divertissez à faire semblant d'en être ; et vous voyez ce que deviennent ces sortes de compliments quand on les presse. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  170. Il vous est fort aisé de les réduire à rien, parce que je vous laisse dire, et que moyennant quoi, vous en faites ce qui vous plaît ; mais je me tais, Madame, je me tais. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  171. Ne dirait-on pas que vous y entendez finesse, avec votre sérieux ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  172. Est-ce que vous avez envie de vous dédire ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  173. Ne vous ai-je pas dit, Madame, qu'il pourrait, dans la conversation, m'échapper des choses qui ne devaient point vous alarmer ? (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  174. Soyez donc tranquille ; vous avez ma parole, je la tiendrai. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  175. Vous y êtes aussi intéressé que moi. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  176. Non, Madame, toute différente : car enfin, je pourrais vous aimer. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  177. Mais je serais pourtant bien aise de savoir ce qui en est, à vous parler vrai. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  178. Voilà tous les engagements que vous m'avez fait prendre, et que je dois respecter de peur du reproche. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  179. Du reste, je suis parfaitement le maître, et je vous aimerai, s'il me plaît ; ainsi, peut-être que je vous aime, peut-être que je me sacrifie, et ce sont mes affaires. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  180. Je vous aimerai, s'il me plaît ; peut-être que je vous aime ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  181. Mais dans le fond, si vous m'aimiez avec cet air dégagé que vous avez, vous seriez assurément le plus grand comédien du monde, et ce caractère-là n'est pas des plus honnêtes à porter, entre vous et moi. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  182. Vous vous ennuyez, et moi aussi ; séparons-nous. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  183. Madame, il vient d'arriver compagnie, qui est dans la salle avec Monsieur Orgon, et il m'envoie vous dire qu'on va se mettre au jeu. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  184. Mais, Madame, la compagnie vous demande. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  185. Que la compagnie attende ; dites que vous ne me trouvez pas. (Acte 2, scène 9, LUCILE)
  186. Vous n'aimez donc pas le jeu, Madame ? (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  187. Je me sais bon gré de vous ressembler en cela. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  188. Ce n'est là ni une vertu ni un défaut ; mais, Monsieur, puisqu'il y a compagnie, que n'y allez-vous ? (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  189. Elle vous amuserait. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  190. Mais est-ce que vous restez avec moi ? (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  191. Si vous me le permettez. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  192. Vous n'avez pourtant rien à me dire. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  193. Il n'y a pas plus de six mois qu'un de mes amis et une personne qu'on voulait qu'il épousât, se sont trouvés tous deux dans le même cas que vous et moi : même résolution de ne point se marier, avant que de se connaître, même convention entre eux, mêmes promesses que moi de la défaire de lui. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  194. La dame en question était très aimable ; beaucoup moins que vous pourtant. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  195. Vous êtes bien galant. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  196. Non, je ne suis qu'historien exact ; au reste, Madame, je vous raconte ceci dans la bonne foi, pour nous entretenir et sans aucun dessein. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  197. Vous m'allez dire qu'il parla ? (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  198. Il n'eut garde à cause de la parole donnée, et il ne vit qu'un parti à prendre, qui est singulier ; ce fut de lui dire, comme je vous disais tout à l'heure, ou je vous aime, ou je ne vous aime pas, et d'ajouter qu'il ne s'enhardirait à dire la vérité que lorsqu'il la verrait elle-même un peu sensible ; je fais un récit, souvenez-vous en. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  199. La dame en question n'en jugea pas comme vous, Madame ; il est vrai qu'elle avait du penchant pour lui. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  200. Et le vilain ami que vous avez là ! (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  201. Prenez garde ; cette dame sentit que cette proposition, toute horrible qu'elle vous paraît, ne venait que de son respect et de sa crainte, et que son coeur n'osait se risquer sans la permission du sien ; l'aveu d'un amour qui eût déplu n'eût fait qu'alarmer la dame, et lui faire craindre que mon ami ne hâtât perfidement leur mariage ; elle sentit tout cela. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  202. J'oublierais le français, moi, s'il fallait dire je vous aime avant qu'on me l'eût dit. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  203. Il y a des manières qui valent des paroles ; on dit je vous aime avec un regard, et on le dit bien. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  204. Pour vous, Madame, vous ne rendriez que de l'indignation. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  205. Je crois que vous vous divertissez à mes dépens. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  206. Vous vous amusez, je pense, vous en avez tout l'air ; en vérité, vous êtes admirable ! (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  207. Adieu, Monsieur ; on dit que vous aimez ma soeur : terminez la désagréable situation où je me trouve, en l'épousant. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  208. Voilà tout ce que je vous demande. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  209. Je continuerai de feindre de la servir, Madame ; c'est tout ce que je puis vous promettre. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  210. Non, Monsieur, je vous l'avoue, je ne saurais plus souffrir le personnage que vous jouez auprès de moi, et je le trouve inconcevable : vous n'êtes venu que pour épouser ma soeur ; elle est aimable et vous ne lui parlez point ; ce n'est qu'à moi que vos conversations s'adressent. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  211. J'y comprendrais quelque chose si l'amour y avait part ; mais vous ne m'aimez point, il n'en est pas question. (Acte 3, scène 1, PH?NICE)
  212. Rien ne serait pourtant plus aisé que de vous aimer, Madame. (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  213. À la bonne heure ; mais rien ne serait plus inutile, et je ne serais pas en situation de vous écouter. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  214. Quoi qu'il en soit, ces façons-là ne me conviennent point ; je l'ai déjà marqué, je vous l'ai fait dire, et je vous demande en grâce de cesser vos poursuites ; car enfin vous n'avez pas dessein de me désobliger, je pense. (Acte 3, scène 1, PH?NICE)
  215. Sur ce pied-là, finissez donc, ou je vous y forcerai moi-même. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  216. Vous me défendrez donc de vous voir ? (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  217. Non, Monsieur ; mais on s'imagine que vous m'aimez ; vos façons l'ont persuadé à tout le monde ; et je ne le nierai pas, je ne paraîtrai point m'y déplaire, et je vous réduirai, peut-être ou à la nécessité de m'épouser en dépit de votre goût, ou à fuir en homme imprudent (j'adoucis le terme), en homme inexcusable, qui n'aura pas rougi de violer tous les égards, et de se moquer, tour à tour, de deux filles de condition, dont la moindre peut fixer le plus honnête homme : de sorte que vous risquez ou le sacrifice de votre coeur, ou la perte de votre réputation ; deux objets qui valent bien qu'on y pense. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  218. Mais, dites-moi, est-ce que vous n'aimez point ma soeur ? (Acte 3, scène 1, PH?NICE)
  219. Pourquoi donc ne vous accordez-vous pas ? (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  220. Ce sont vos affaires, et je m'en tiens à ce que je vous ai dit. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  221. Voici mon père avec ma soeur ; de grâce, retirez-vous, avant qu'ils puissent vous voir. (Acte 3, scène 1, PH?NICE)
  222. Non, ma fille, je n'ai jamais prétendu vous contraindre : quelque chose que vous me disiez, il est certain que vous ne l'aimez pas ; ainsi n'en parlons plus. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  223. Restez, Phénice, je vous cherchais, et j'ai un mot à vous dire. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  224. Mais, mon père, vous dirais-je que j'aime Damis ? (Acte 3, scène 2, LUCILE)
  225. Et si je vous disais que c'est de Lisette elle-même que je sais qu'il ne vous plaît pas, ma fille ? (Acte 3, scène 2, ORGON)
  226. Je vous dispense de ces considérations-là pour moi ; et pour trancher net, vous ne l'épouserez point : vos dégoûts pour lui n'ont été que trop marqués, et je le destine à votre soeur à qui son coeur se donne, et qui ne lui refuse pas le sien, quoiqu'elle aille de son côté me dire le contraire à cause de vous. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  227. Nous y voilà ; je savais votre réponse avant que vous me la fissiez ; je vous connais toutes deux : l'une, de peur de me fâcher, épouserait ce qu'elle n'aime pas ; l'autre, par retenue pour sa soeur, refuserait d'épouser ce qu'elle aime. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  228. Vous voyez bien que je suis au fait, et que je sais vous interpréter ; d'ailleurs, je suis bien instruit, et je ne me trompe pas. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  229. Parlez donc, vous voilà comme une statue. (Acte 3, scène 2, LUCILE)
  230. Prenez garde à ce que vous ferez, mon père ; vous vous méprenez sur ma soeur, et je lui vois presque la larme à l'oeil. (Acte 3, scène 2, LUCILE)
  231. Pour vous, mes enfants, plaignez-vous ; c'est moi qui ai tort : en effet, j'abuse du pouvoir que j'ai sur vous ; plaignez-vous, je vous le conseille, et cela soulage ; mais je ne veux pas vous entendre, vous m'attendririez trop : allez, sortez sans me répondre, et laissez-moi parler à Monsieur Ergaste, qui arrive. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  232. Vous voyez un homme consterné ; mon cher ami, je ne vois nulle apparence au mariage en question, à moins que de violenter des coeurs qui ne semblent pas faits l'un pour l'autre : je ne saurais cependant pardonner à mon fils d'avoir cédé si vite à l'indifférence de Lucile ; j'ai même été jusqu'à le soupçonner d'aimer ailleurs, et voici son valet à qui j'en parlais ; mais, soit que je me trompe, ou que ce coquin n'en veuille rien dire, tout ce qu'il me répond, c'est que mon fils ne plaît pas à Lucile, et j'en suis au désespoir. (Acte 3, scène 3, ERGASTE)
  233. Messieurs, un coquin n'est pas agréable à voir ; voulez-vous que je me retire ? (Acte 3, scène 3, FRONTIN)
  234. Ne vous fâchez pas, Monsieur Ergaste ; il y a remède à tout, et nous n'y perdrons rien, si vous voulez. (Acte 3, scène 3, ORGON)
  235. Entre vous et moi, mon fils a paru tout d'un coup pencher de ce côté-là. (Acte 3, scène 3, ERGASTE)
  236. À vous parler confidemment, ma cadette ne hait pas son penchant. (Acte 3, scène 3, ORGON)
  237. Vous y consentez ? (Acte 3, scène 3, ERGASTE)
  238. Vous me charmez ; est-ce une chose conclue ? (Acte 3, scène 3, ERGASTE)
  239. Je vous rends grâce ; souffrez à présent que je dise un mot à ce valet, et je vous rejoins sur-le-champ. (Acte 3, scène 3, ERGASTE)
  240. Je vous attends ; faites. (Acte 3, scène 3, ORGON)
  241. Allons, Monsieur, tant qu'il vous plaira ; ne m'épargnez point. (Acte 3, scène 4, FRONTIN)
  242. Je remarque que ce n'est qu'en baissant le ton que vous prononcez le terrible mot de déshériter ; vous en êtes effrayé vous-même ; la tendresse paternelle est admirable ! (Acte 3, scène 4, FRONTIN)
  243. Vous m'excuserez, le calcul arrange. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  244. Le premier, c'est qu'il ne veut plus entendre parler de vous. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  245. Mais ce n'est pas là l'essentiel ; le second, c'est qu'il vous déshérite. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  246. Il ne m'a pas chargé de vous le faire concevoir. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  247. Enfin le troisième, c'est que les deux premiers seront nuls si vous épousez Phénice. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  248. Ma commission ne porte point qu'on vous oblige ; on n'attaque point votre liberté, voyez-vous ; vous êtes le maître d'opter entre Phénice ou votre ruine, et l'on s'en rapporte à votre choix. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  249. C'est que, sur le penchant qu'on vous croit pour elle, on ne veut pas que vous balanciez à l'épouser, après le refus que vous avez paru faire de sa soeur. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  250. Monsieur, que n'avez-vous parlé ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  251. Mais, mes sentiments, quand ils seraient tels que vous les croyez, ne savez-vous pas bien les siens, Lisette ? (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  252. Ne vous y trompez pas ; depuis vos conventions, je ne la vois plus que triste et rêveuse. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  253. D'où vient cela, sinon de l'honneur que j'ai d'être à vous ? (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  254. Au moins, Monsieur, je vous demande le secret ; profitez-en, voilà tout. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  255. Je vous l'avoue, Lisette, tout ce que vous me dites là, si vous êtes sincère, pourrait m'être d'un bon augure ; et si j'osais soupçonner la moindre des dispositions dans son coeur... (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  256. Iriez-vous lui donner le vôtre ? (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  257. Monsieur, le beau présent que vous lui feriez là ! (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  258. Purs discours de mauvaise humeur qu'elle a tenu là, je vous assure. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  259. Soit : mais souvenez-vous qu'elle a exigé que je ne l'épousasse point ; qu'elle me l'a demandé par tout l'honneur dont je suis capable ; que c'est elle, peut-être, qui, pour se débarrasser tout à fait de moi, contribue aujourd'hui au nouveau mariage qu'on veut que je fasse ; en un mot, je ne sais qu'en penser moi-même. (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  260. Je puis me tromper, peut-être vous trompez-vous aussi ; et sans quelques preuves un peu moins équivoques de ses sentiments, je ne saurais me déterminer à violer les paroles que je lui ai données ; non pas que je les estime plus qu'elles valent ; elles ne seraient rien pour un homme qui plairait : mais elles doivent lier tout homme qu'on hait, et dont on les a exigées comme une sûreté contre lui. (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  261. J'ai à vous parler pour un moment, Damis ; notre entretien sera court ; je n'ai qu'une question à vous faire ; vous, qu'un mot à me répondre ; et puis je vous fuis, je vous laisse. (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  262. Vous n'y serez point obligée, Madame, et j'aurai soin de me retirer le premier. (Acte 3, scène 7, DAMIS)
  263. Le premier ou le dernier ; je vous donne la préférence : êtes-vous si pressé ? (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  264. Retirez-vous tout à l'heure : Lisette vous rendra ce que j'ai à vous dire. (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  265. Je prends donc ce parti comme celui qui vous convient le mieux, Madame. (Acte 3, scène 7, DAMIS)
  266. Mais vous n'y pensez pas ; revenez donc, Monsieur ; est-ce que la guerre est déclarée entre vous deux ? (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  267. Si vous saviez l'envie que j'ai de vous laisser là ! (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  268. Je n'en doute pas, Madame ; mais ce n'est pas à présent qu'il faut me fuir ; c'était dès le premier instant que vous m'avez vu, et que je vous déplaisais, qu'il fallait le faire. (Acte 3, scène 7, DAMIS)
  269. Vous fuir dès le premier instant ! (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  270. Mais quel est le travers qui vous prend à tous deux ? (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  271. Et vous, Monsieur, qui aimez ma maîtresse ; car vous l'aimez, je gage. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  272. Que vous êtes sotte ! (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  273. Vous me demandez à qui j'en veux. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  274. À vous deux, Madame, à vous deux. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  275. Oui, je voudrais de tout mon coeur ôter à Monsieur qui se tait, et dont le silence m'agite le sang, je voudrais lui ôter le scrupule du ridicule engagement qu'il a pris avec vous, que je me repens de vous avoir laissé prendre, et dont vous souffrez autant l'un que l'autre. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  276. Pour vous, Madame, je ne sais pas comment vous l'entendez ; mais si jamais un homme avait fait serment de ne me pas dire : Je vous aime, oh ! (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  277. Voilà à quoi je mettrais ma gloire, et non pas à me tenir douloureusement sur mon quant-à-moi, comme vous faites, et à me dire : Voyons ce qu'il dit, voyons ce qu'il ne dit pas ; qu'il parle, qu'il commence ; c'est à lui, ce n'est pas à moi ; mon sexe, ma fierté, les bienséances, et mille autres façons inutiles avec Monsieur qui tremble, et qui a la bonté d'avoir peur que son amour ne vous alarme et ne vous fâche. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  278. De quel pays venez-vous donc ? (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  279. Mort de ma vie, Monsieur, fâchez hardiment ; faites-nous cet honneur-là ; courage, attaquez-nous ; cette cérémonie-là fera votre fortune, et vous vous entendrez : car jusqu'ici on ne voit goutte à vos discours à tous deux ; il y a du oui, du non, du pour, du contre ; on fuit, on revient, on se rappelle, on n'y comprend rien. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  280. Adieu, j'ai tout dit ; vous voilà débrouillés, profitez-en. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  281. Au reste, elle ne me ménage pas plus que vous. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  282. Vous m'excuserez, je me mets à votre place ; il n'est point agréable de s'entendre dire de certaines choses en face. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  283. Est-ce l'idée qu'elle a que je vous aime, que vous trouvez si désagréable pour moi ? (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  284. Mais désagréable ; je ne dis pas que son erreur vous fasse injure ; mon humilité ne va pas jusque-là. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  285. Mais à propos de quoi cette folle-là vient-elle vous pousser là-dessus ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  286. A propos de la difficulté qu'elle s'imagine qu'il y a à ne vous pas aimer, cela est tout simple ; et si j'en voulais à tous ceux qui me soupçonneraient d'amour pour vous, j'aurais querelle avec tout le monde. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  287. Vous n'en auriez pas avec moi. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  288. Si vous me soupçonniez, vous ne seriez pas là ; vous fuiriez, vous déserteriez. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  289. Vous avez là des expressions bien gracieuses, et qui font un joli portrait de mon caractère ; j'aime assez l'esprit hétéroclite que cela me donne. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  290. J'ignore ce qu'on fait dans une situation où je ne suis pas ; et je crois que vous ne me donnerez jamais la peine de vous haïr. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  291. J'aurai pourtant un plaisir ; c'est que vous ne saurez point si je suis digne de haine à cet égard-là ; je dirai toujours : peut-être. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  292. Ce mot-là me déplaît, Monsieur, je vous l'ai déjà dit. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  293. Je ne m'en servirai plus, Madame, et si j'avais la liste des mots qui vous choquent, j'aurais grand soin de les éviter. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  294. Je vais vous dire où elle est, moi ; vous la trouverez dans la règle des égards qu'on doit aux dames ; vous y verrez qu'il n'est pas bien de vous divertir avec un peut-être, qui ne fera pas fortune chez moi, qui ne m'intriguera pas ; car je sais à quoi m'en tenir : c'est en badinant que vous le dites ; mais c'est un badinage qui ne vous sied pas ; ce n'est pas là le langage des hommes ; on n'a pas mis leur modestie sur ce pied-là. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  295. Parlons d'autre chose ; je ne suis pas venue ici sans motif ; écoutez-moi : vous savez, sans doute, qu'on veut vous donner ma soeur ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  296. On croit que vous l'aimez ; mais moi, qui ai réfléchi sur l'origine des empressements que vous avez marqués pour elle, je crains qu'on ne s'abuse, et je viens vous demander ce qui en est. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  297. Eh que vous importe, Madame ! (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  298. C'est que je m'intéresse à elle, Monsieur ; c'est que, si vous ne l'aimez pas, ce serait manquer de caractère, ce me semble, ce serait même blesser les lois de cette probité à qui vous tenez tant, que de l'épouser avec un coeur qui s'éloignerait d'elle. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  299. Pourquoi donc, Madame, avez-vous inspiré qu'on me la donne ? (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  300. Car j'ai tout lieu de soupçonner que vous en êtes cause, puisque c'est vous qui m'avez d'abord proposé de l'aimer ; au reste, Madame, ne vous inquiétez point d'elle, j'aurai soin de son sort plus sincèrement que vous ; elle le mérite bien. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  301. Qu'elle le mérite ou non, ce n'est pas son éloge que je vous demande, ni à vos imaginations que je viens répondre ; parlez, Damis, l'aimez-vous ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  302. Et moi, Madame, si vous lui dites que je ne l'aime point ; si vous exécutez un dessein qui ne tend qu'à me faire sortir d'ici avec la haine et le courroux de tout le monde ; si vous l'exécutez, trouvez bon qu'en revanche je retire toutes mes paroles avec vous, et que je dise à Monsieur Orgon que je suis prêt de vous épouser quand on le voudra, dès aujourd'hui, s'il le faut. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  303. Oui-da, Monsieur, le prenez-vous sur ce ton menaçant ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  304. Je sais le moyen de vous en faire prendre un autre. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  305. Allez votre chemin, Monsieur ; poursuivez ; je ne vous retiens pas. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  306. Allez pour vous venger, violer des promesses dont l'oubli ne serait tout au plus pardonnable qu'à quiconque aurait de l'amour. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  307. Courez vous punir vous-même, vous ne manquerez pas votre coup ; car je vous déclare que je vous y aiderai, moi. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  308. vous m'épouserez, dites-vous, vous m'épouserez ! (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  309. Je serai bien aussi vindicative que vous, et nous verrons qui se dédira de nous deux ; assurément le compliment est admirable ! (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  310. J'ai le coeur incapable de vous nuire ; mais laissez-moi me tirer de l'état où je suis ; contentez-vous de m'avoir déjà procuré ce qui m'arrive ; on ne m'offrirait pas aujourd'hui votre soeur, si, pour vous obliger, je n'avais pas paru m'attacher à elle, ou si vous n'aviez pas dit que je l'aimais. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  311. Souvenez-vous que j'ai servi vos dégoûts pour moi avec un honneur, une fidélité surprenante, avec une fidélité que je ne vous devais point, que tout autre, à ma place, n'aurait jamais eu, et ce procédé si louable, si généreux, mérite bien que vous laissiez en repos un homme qui peut avoir porté la vertu jusqu'à se sacrifier pour vous ; je ne veux pas dire que je vous aime ; non, Lucile, rassurez-vous ; mais enfin vous ne savez pas ce qui en est, vous en pourriez douter ; vous êtes assez aimable pour cela, soit dit sans vous louer ; je puis vous épouser, vous ne le voulez pas, et je vous quitte. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  312. En vérité, Madame, tant d'ardeur à me faire du mal récompense mal un service que tout le monde, hors vous, aurait soupçonné d'être difficile à rendre. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  313. vous ferez comme vous pourrez ; mais il faut m'entendre. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  314. Après ce que vous m'avez dit, je n'ai plus rien à savoir qui m'intéresse. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  315. Ni moi plus rien à vous répondre ; il n'y a qu'une chose qui m'étonne, et dont je ne devine pas la raison, c'est que vous osiez vous en prendre à moi d'un mariage que je vois qui vous plaît. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  316. A moins que ce ne soit ma soeur qui vous y engage, pour me cacher l'accord de vos coeurs et la part qu'elle a à un engagement que j'ai refusé, dont je ne voudrais jamais, et que je la trouve bien à plaindre de ne pas refuser elle-même. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  317. Monsieur, à quoi en êtes-vous ? (Acte 3, scène 9, FRONTIN)
  318. Oui, Monsieur, je lui ai dit que vous l'attendiez ici, et vous allez la voir arriver dans un instant. (Acte 4, scène 1, FRONTIN)
  319. je crois qu'il vous cherche. (Acte 4, scène 2, FRONTIN)
  320. Attendez ; je crois que vous ne m'avez pas dit de retenir sa réponse. (Acte 4, scène 2, FRONTIN)
  321. Monsieur, vous avez trop de bonté pour avoir tant de mémoire. (Acte 4, scène 2, FRONTIN)
  322. À vous préparer à la liberté que je vais prendre, Madame, en vous disant que vous êtes une de ces personnes privilégiées pour qui ce mouvement sympathique m'est venu. (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  323. Si vous saviez combien je m'intéresse à votre sort, à qui je vois prendre un si mauvais train... (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  324. Vous allez épouser Damis ? (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  325. Je vous avertis que vous ne pouvez en épouser que la moitié. (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  326. Vous n'en êtes pas quitte à si bon marché. (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  327. Ne sera-t-il pas trop malhonnête de vous l'avouer ? (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  328. C'est qu'ils ont d'abord débuté ensemble par un vertigo ; ils se sont liés mal à propos par je ne sais quelle convention de ne s'aimer ni de s'épouser, et ont délibéré que, pour faire changer de dessein aux pères, qu'on ferait semblant de vous trouver de son goût ; rien que semblant, vous entendez bien ? (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  329. Et comme le coeur de l'homme est variable, il se trouve aujourd'hui que leur coeur et leur convention ne riment pas ensemble, et qu'on est fort embarrassé de savoir ce qu'on fera de vous : vous entendez bien ? (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  330. Monsieur, que me voulez-vous ? (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  331. Je crois que vous le savez, Madame. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  332. Ignorez-vous que notre mariage est conclu ? (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  333. Je vous l'avais prédit ; cela ne pouvait pas manquer d'arriver. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  334. Je ne croyais pas que les choses dussent aller si loi, et je vous demande pardon d'en être cause. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  335. Vous vous moquez, je n'ai point de rancune à garder contre un homme qui va devenir mon époux. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  336. Ne me raillez point, Madame, je sais bien que ce n'est pas à moi à qui vous destinez cet honneur-là, dont je me tiendrais fort heureux. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  337. Si vous dites vrai, votre bonheur est sûr ; je vous promets que je n'y mettrai point d'obstacle. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  338. Ma foi, il ne me siérait pas d'y en mettre non plus, et je ne serais pas excusable, surtout après les empressements que j'ai marqués pour vous, Madame. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  339. Morbleu, je vous le garantis fait, s'il n'y a que moi qui l'empêche. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  340. Je vous crois. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  341. Écoutez, Madame, toute plaisanterie cessante, ne vous y fiez pas ; on a toujours du penchant de reste pour les personnes qui vous ressemblent, et je vous assure que je ne suis point embarrassé d'en avoir pour vous. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  342. Je vous avoue que je m'en flatte. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  343. Tenez, ne badinons point ; car je vous aimerai, je vous en avertis. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  344. Mais vous, Madame, il faudra que vous m'aimiez aussi, et vous m'aviez tantôt fait comprendre que vous aimiez ailleurs. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  345. Dans ce temps-là, vous épousiez ma soeur ; il ne m'était pas permis de vous voir, et je dissimulais. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  346. Encore une fois, faites-y vos réflexions ; vous comptez peut-être que je vous tirerai d'affaire, et vous vous trompez : n'attendez rien de mon coeur, il vous prendra au mot, je ne suis que trop disposé à vous le donner. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  347. Je vous aimerai, vous dis-je. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  348. Vous le voulez ? (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  349. Ma foi, Madame, puisqu'il faut l'avouer, je vous aime. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  350. Vous rougissez, Madame. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  351. Oui, Madame, mon coeur est à vous, et je n'ai souhaité de vous voir que pour vous éprouver là-dessus. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  352. Les circonstances où je me trouvais ont d'abord retenu mes sentiments, je n'osais vous en parler ; mais puisque ma situation est changée, qu'il ne s'agit plus de se contraindre, et que vous approuvez mon amour. (Acte 4, scène 5, DAMIS)
  353. Laissez-moi vous exprimer ma joie, et me dédommager par l'aveu le plus tendre... (Acte 4, scène 5, DAMIS)
  354. Ne rougissez point, ma fille ; vos sentiments sont avoués de votre père, et vous pouvez souffrir à vos genoux un homme que vous allez épouser. (Acte 4, scène 5, ORGON)
  355. Mon fils, je n'avais résolu de vous parler qu'à l'instant de votre mariage avec Madame ; vos procédés m'avaient déplu ; mais je vous pardonne, et je suis content ; les sentiments où je vous vois me réconcilient avec vous. (Acte 4, scène 5, ERGASTE)
  356. Adieu ; puissiez-vous vous aimer toujours de même ! (Acte 4, scène 5, ORGON)
  357. Damis, que dites-vous de cette aventure-ci ? (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  358. Il me semble que vous en êtes devenu tout triste. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  359. Il me paraît que vous n'en êtes pas trop gaie. (Acte 4, scène 6, DAMIS)
  360. J'ai d'abord été étourdie, je vous l'avoue ; mais je me suis remise en vous voyant fâché : votre chagrin m'a rassurée contre la comédie que vous avez jouée tout à l'heure. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  361. Vous vous seriez bien passé de l'opinion que vous venez de donner de vos sentiments, n'est-il pas vrai ? (Acte 4, scène 6, PH?NICE)
  362. Il n'y a en vérité rien de plus plaisant ; car après ce qu'on vient de voir, qui est-ce qui ne gagerait pas que vous m'aimez ? (Acte 4, scène 6, PH?NICE)
  363. Je vous trouve encore un peu l'air de victime. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  364. Tout comme il vous plaira, Madame. (Acte 4, scène 6, DAMIS)
  365. Tant mieux pour vous si vous m'aimez, au reste ; car mon parti est pris, et je ne vous refuserais pas, quand vous en aimeriez une autre, quand je ne vous aimerais pas moi-même. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  366. Et d'où pourrait vous venir cette étrange intrépidité-là ? (Acte 4, scène 6, DAMIS)
  367. C'est que si vous ne m'aimiez point, notre mariage ne se ferait point, parce que vous n'iriez point jusque-là ; c'est qu'en y consentant, moi, c'est une preuve d'obéissance que je donnerais à mon père à fort bon marché, et que par là je le gagnerais pour un mariage plus à mon gré, qui pourrait se présenter bientôt : vous voyez bien que j'aurais mon petit intérêt à vous laisser démêler cette intrigue ; ce qui vous serait aisé en retournant à ma soeur qui ne vous hait pas, et que je croyais que vous ne haïssiez pas non plus ; sans quoi, point de quartier. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  368. Qu'avez-vous ? (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  369. Ce que je vous dis là ne vous fait rien ; rappelez-vous donc que vous m'aimez. (Acte 4, scène 6, PH?NICE)
  370. Vous ne m'aimez pas vous-même. (Acte 4, scène 6, DAMIS)
  371. Ne vous embarrassez pas : j'ai de la vertu ; avec cela on a de l'amour quand il faut. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  372. Par tout ce que vous avez de plus cher, ne me laissez point dans l'état où je suis : je vous en conjure, ne vous y exposez pas vous-même. (Acte 4, scène 6, DAMIS)
  373. Damis, il y a aujourd'hui une fatalité sur vos tendresses ; voilà ma soeur qui vous voit baiser ma main. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  374. Je venais vous parler, ma soeur. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  375. Et moi, j'allais vous trouver dans le même dessein. (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  376. Est-ce que cet homme-là vous dit qu'il vous aime ? (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  377. De quel homme parlez-vous ? (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  378. Est-ce que vous en avez deux ? (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  379. Je ne vous connais que celui-là : encore vaudrait-il mieux que vous ne l'eussiez point. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  380. J'allais pourtant vous apprendre que nous serons mariés ce soir. (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  381. Et vous veniez exprès pour cela ! (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  382. La nouvelle est fort touchante pour une soeur qui vous aime. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  383. En vérité, vous m'étonnez ; car je croyais que vous vous en réjouiriez avec moi, parce que je vous en débarrasse. (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  384. Jamais sujet de réjouissance ne le fut moins pour moi, et vous ne savez ce que vous faites, sans compter qu'il ne sied pas tant à une fille de se réjouir de ce qu'elle se marie. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  385. Voulez-vous qu'on soit fâchée d'épouser ce que l'on aime ? (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  386. Je vous parle franchement. (Acte 4, scène 7, PH?NICE)
  387. C'est qu'il ne faut point aimer, Mademoiselle ; c'est que cela ne convient point non plus ; c'est qu'il y va de tout le repos de votre vie ; c'est que je vous persécuterai jusqu'à ce que vous ayez quitté cet amour-là ; c'est que je ne veux point que vous le gardiez, et vous ne le garderez point : c'est moi qui vous le dis, qui vous en empêcherai bien. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  388. Vous avez affaire à une amitié qui vous désolera plutôt que de vous laisser tomber dans ce malheur-là. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  389. Cet honnête homme ne vous aime pas, cependant il vous épouse. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  390. Damis qui se jette à mes genoux, que vous avez trouvé tout prêt à s'y jeter encore !... (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  391. Voilà une petite narration de bon goût que vous me faites là ; je ne vous conseille pas de la faire à d'autres qu'à moi. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  392. Mais enfin, d'où savez-vous qu'il ne m'aime point ? (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  393. Je vais vous dire d'où je le sais. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  394. Je ne l'ai point préparée, comme vous voyez. (Acte 4, scène 8, LUCILE)
  395. Lisette, dites sans façon ce que vous pensez : nous parlons de Damis ; croyez-vous qu'il aime ma soeur ? (Acte 4, scène 8, LUCILE)
  396. Non, certes, je ne le crois pas ; car je sais le contraire, et vous aussi, Madame. (Acte 4, scène 8, LISETTE)
  397. Entendez-vous ? (Acte 4, scène 8, LUCILE)
  398. Ai-je tort de trembler pour vous ? (Acte 4, scène 8, LUCILE)
  399. On dirait que Lisette vous épargne. (Acte 4, scène 8, PHÉNICE)
  400. Adieu, ma soeur, je vous quitte ; je pense que nous n'avons plus rien à nous dire. (Acte 4, scène 8, PHÉNICE)
  401. Vous n'êtes pas mal fière, ma soeur. (Acte 4, scène 8, LUCILE)
  402. On est bien payée des inquiétudes qu'on a pour vous. (Acte 4, scène 8, LUCILE)
  403. Elle ne craint point qu'on le lui enlève, dit-elle ; ma foi, Madame, je vous renonce si cela ne vous pique pas ; car enfin il est temps de convenir que Damis ne vous déplaît point, d'autant plus qu'il vous aime. (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  404. Quand il vous plaira que je le haïsse, la recette est immanquable, vous n'avez qu'à me dire que je l'aime. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  405. Mais il ne s'agit pas de cela ; je veux avoir raison de l'impertinent orgueil de ma soeur ; et je le puis, s'il est vrai que Damis m'aime, comme vous m'en êtes garant. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  406. Le succès de la commission que je vais vous donner roule tout entier sur cette vérité-là que vous me garantissez. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  407. Je vous charge donc d'aller trouver Damis comme de vous-même, entendez-vous ? (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  408. Car ne n'est pas moi qui vous y envoie, c'est vous qui y allez. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  409. Est-ce que vous ne le devinez-pas ? (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  410. Apparemment que vous n'y allez pas pour lui dire que je le hais : mais vous avez plus de malice que d'ignorance. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  411. Je lui ferai donc entendre que vous l'aimez ? (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  412. Oui, Mademoiselle, oui, que je l'aime, puisque vous me forcez à prononcer moi-même un mot qui m'est désagréable, et dont je ne me sers ici que par raison. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  413. Au reste, je ne vous indique rien de ce qui peut appuyer cette fausse confidence : vous êtes fille d'esprit, vous pénétrez les mouvements des autres ; vous lisez dans les coeurs ; l'art de les persuader ne vous manquera pas, et je vous prie de m'épargner une instruction plus ample. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  414. Il y a certaine tournure, certaine industrie que vous pouvez employer : vous aurez remarqué mes discours, vous m'aurez vue inquiète, j'aurai soupiré si vous voulez. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  415. Je ne vous prescris rien. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  416. Le peu que je vous en dis me révolte, et je gâterais tout si je m'en mêlais. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  417. Cependant persuadez Damis ; dites-lui qu'il vienne ; qu'il avoue hardiment qu'il m'aime ; que vous sentez que je le souhaite ; que les paroles qu'il m'a données ne sont rien : comme en effet ce ne sont que des bagatelles ; que je les traiterai de même ; et le reste. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  418. Allez, hâtez-vous ; il n'y a point de temps à perdre. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  419. Oubliez tout ce que je vous ai dit. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  420. Enfin, Madame, il n'est plus question de notre mariage ; vous voilà libre, et puisqu'il le faut, j'épouserai Phénice. (Acte 4, scène 10, DAMIS)
  421. Quoique le bonheur de vous plaire ne m'ait pas été réservé, puis-je du moins, Madame, au défaut des sentiments dont je n'étais pas digne, me flatter d'obtenir ceux de l'amitié que je vous demande ? (Acte 4, scène 10, DAMIS)
  422. Ce soin-là ne doit point vous occuper aujourd'hui, Monsieur, et je ferais scrupule de vous retenir plus longtemps. (Acte 4, scène 10, LUCILE)
  423. Notre mariage vous déplaît-il ? (Acte 4, scène 10, DAMIS)
  424. J'ai trouvé que vous ne me conveniez point, et je vous avoue que, si l'on m'en croyait, vous ne conviendriez pas mieux à Phénice, et peut-être même pourrais-je en dire ma pensée. (Acte 4, scène 10, LUCILE)
  425. Vous osez me parler encore ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  426. Je vous la refuse. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  427. Lisette, avez-vous vu mon père ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  428. Il m'a seulement dit qu'il vous parlerait. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  429. Vous verrez ce qu'il vous dira. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  430. Pouvez-vous être de ce sang-froid-là, dans les circonstances où je me trouve ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  431. Je suis peut-être plus fâchée que vous. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  432. Écoutez, vous auriez raison de l'être : je vous dois l'injure que j'essuie, et j'ai fait une triste épreuve de l'imprudence de vos conseils. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  433. Vous n'êtes point méchante ; mais, croyez-moi, ne vous attachez jamais à personne ; car vous n'êtes bonne qu'à nuire. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  434. Est-ce que vous croyez que je vous porte malheur ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  435. Est-ce que tout n'est pas plein de gens qui vous ressemblent ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  436. Vous n'avez qu'à voir ce qui m'arrive avec vous. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  437. Mais vous n'y songez pas, Madame. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  438. Lisette, vous en direz tout ce qu'il vous plaira, mais voilà des fatalités qui me passent et qui ne m'appartiennent point du tout. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  439. Et de là vous concluez que c'est moi qui vous les procure ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  440. N'est-ce pas vous qui avez renvoyé Damis ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  441. Depuis que nous sommes ensemble, avez-vous cessé de me parler des douceurs de je ne sais quelle liberté qui n'est que chimère ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  442. L'envie de faire de vos yeux ce qu'il vous plairait, sans en rendre compte à personne. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  443. Que vous importent-ils ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  444. Ils ne tombent que sur un homme que vous n'aimez point. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  445. Eh pourquoi donc vous êtes-vous efforcée de me persuader que je l'aimais ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  446. Vous vous trompiez. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  447. Rassurez-vous, Madame ; encore une fois vous ne l'aimez point. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  448. Vous verrez qu'elle en saura plus que moi. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  449. Que sais-je si je ne l'aurais pas aimé, si vous m'aviez laissée telle que j'étais, si vos conseils, vos préjugés, vos fausses maximes ne m'avaient pas infecté l'esprit ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  450. Ce n'est ni ma raison ni mon coeur qui m'ont conduit, c'est vous. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  451. Mais malheureusement vous êtes au monde ; et la destination de votre vie est d'être le fléau de la mienne. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  452. Le hasard vous place chez moi, et tout est renversé. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  453. Je vous disais tout à l'heure que vous n'aimiez pas Damis ; à présent je suis tentée de croire que vous l'aimez. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  454. Le moyen de s'en être empêchée avec vous ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  455. Oui, je l'aime, Mademoiselle ; êtes-vous contente ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  456. Oui, et je suis charmée de l'aimer pour vous mettre dans votre tort, et vous faire taire. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  457. Mort de ma vie, que ne le disiez-vous plus tôt ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  458. Vous nous auriez épargné bien de la peine à tous, et à Damis qui vous aime, et à Frontin et moi qui nous aimons aussi et qui nous désespérions ; mais laissez-moi faire, il n'y a encore rien de gâté. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  459. Oui, je l'aime, il n'est que trop vrai, et il ne me manquait plus que le malheur de n'avoir pu le cacher ; mais s'il vous en échappe un mot, vous pouvez renoncer à moi pour la vie. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  460. Vous ne voulez pas ?... (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  461. Non, je vous le défends. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  462. Mais, Madame, ce serait dommage, il vous adore. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  463. Madame, Damis n'a que faire de cette aventure-là pour être aimable : laissez-moi vous conduire. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  464. Vous savez ce que je vous ai défendu, Lisette. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  465. Je sors, car voilà votre père ; mais vous aurez beau dire, si Damis se voyait forcé d'épouser Phénice, ne vous attendez pas que je reste muette. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  466. Vous ne voulez pas voir le mariage de votre soeur ? (Acte 5, scène 3, ORGON)
  467. Vous ne le lui pardonnerez jamais ? (Acte 5, scène 3, ORGON)
  468. Vous demandez à vous retirer ? (Acte 5, scène 3, ORGON)
  469. MONSIEUR Ergaste, son fils, Phénice et moi, vous nous chagrinez tous : et de qui s'agit-il ? (Acte 5, scène 3, ORGON)
  470. De l'homme du monde qui vous est le plus indifférent ! (Acte 5, scène 3, ORGON)
  471. Eh que vous ai-je fait, ma fille ? (Acte 5, scène 3, ORGON)
  472. De quoi pouvez-vous vous plaindre ? (Acte 5, scène 3, ORGON)
  473. Ce n'est pas que je trouve mauvais que vous l'aimiez, assurément. (Acte 5, scène 3, LUCILE)
  474. Je sais bien qu'elle est aimable, et si vous ne l'aimiez pas, j'en serais très fâchée ; mais qu'on n'aime qu'elle, qu'on ne songe qu'à elle, qu'on la marie aux dépens du peu d'estime qu'on pouvait faire de mon esprit, de mon coeur, de mon caractère, je vous avoue, mon père, que cela est bien triste, et que c'est me faire payer bien chèrement son mariage. (Acte 5, scène 3, LUCILE)
  475. Si tu avais voulu de Damis, il ne serait pas à elle, ainsi te voilà hors d'intérêt ; et dans le fond, ton coeur t'a bien conduit : Damis et toi, vous n'étiez pas nés l'un pour l'autre. (Acte 5, scène 3, ORGON)
  476. Enfin, je n'ai rien à dire, et vous êtes le maître ; mais je devais l'épouser. (Acte 5, scène 3, LUCILE)
  477. Quoique Damis ne lui convienne point, on sait qu'il était venu pour elle, et elle croyait qu'on pouvait mieux faire que de vous le donner ; mais elle ne songe plus à cela, voilà qui est fini. (Acte 5, scène 4, ORGON)
  478. Croyez-moi, ma soeur, un peu moins de confiance ; s'il vous entendait, j'aurais peur qu'il ne vous prît au mot. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  479. Non, je parle à coup sûr ; il n'y a rien à craindre, je lui ai répété plus de vingt fois ce que je vous dis là. (Acte 5, scène 4, PHÉNICE)
  480. Si vous n'avez rien risqué à lui tenir ce discours, vous m'en avez quelque obligation ; mes manières n'ont pas nui à la constance qu'il a eue pour vous. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  481. Et moi je vous dis qu'il est mieux que vous ne vous en flattiez pas, Mademoiselle ; vous en serez plus attentive à lui plaire, et son amour aura besoin de ce secours-là. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  482. Qu'est-ce que c'est donc que cet air de dispute que vous prenez entre vous deux ? (Acte 5, scène 4, ORGON)
  483. Est-ce là comme vous répondez aux soins que je me donne pour vous voir unies ? (Acte 5, scène 4, ORGON)
  484. Mais vous voyez bien qu'on le prend sur un ton qui n'est pas supportable. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  485. On vous dit que si mon coeur le souhaitait, on n'aurait que faire de vous, et que la vanité de vos offres est bien inutile sur un objet qu'on vous ôterait avec un regard, si on en avait envie. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  486. Je vous croyais à toutes deux plus de respect pour moi. (Acte 5, scène 4, ORGON)
  487. Voilà ce que je demandais ; allons, mes enfants, réconciliez-vous, et soyez bonnes amies : voici Damis qui vient fort à propos. (Acte 5, scène 4, ORGON)
  488. Je crois, Monsieur, que vous êtes bien persuadé du désir extrême que j'avais de voir terminer notre mariage ; mais vous savez l'obstacle qu'y a apporté Madame ; et plutôt que de jeter le trouble dans une famille... (Acte 5, scène 5, DAMIS)
  489. Non, Damis, vous n'en jetterez aucun. (Acte 5, scène 5, ORGON)
  490. Je vous annonce que nous sommes tous d'accord, que nous vous estimons tous, et que mes filles viennent de s'embrasser tout à l'heure. (Acte 5, scène 5, ORGON)
  491. Que vous me divertissez tous deux, vous vous taisez, vous me regardez d'un oeil noir, ha ! (Acte 5, scène 6, PHÉNICE)
  492. il y est beaucoup pour moi, et il n'y est pas encore pour vous, j'en conviens ; mais cela va venir... (Acte 5, scène 6, PHÉNICE)
  493. Est-ce que vous me fuyez ? (Acte 5, scène 6, PHÉNICE)
  494. Approchez, vous dis-je, venez ici, et laissez-vous conduire ; allons, Monsieur, rendez hommage à votre vainqueur, et jetez-vous à ses genoux tout à l'heure... à ses genoux, vous dis-je : et vous, ma soeur, tenez-vous un peu fière ; ne lui tendez pas la main en signe de paix, mais ne la retirez pas non plus ; laissez-la aller, afin qu'il la prenne ; voilà mon projet rempli : adieu ; le reste vous regarde. (Acte 5, scène 6, PH?NICE)
  495. Que je vous adore depuis le premier instant, et que je n'osais vous le dire. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  496. Assurément, voilà qui est particulier ; mais levez-vous donc pour vous expliquer. (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  497. Si vous saviez combien j'ai souffert du silence timide que j'ai gardé, Madame ! (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  498. Non, je ne puis vous exprimer ce que devint mon coeur la première fois que je vous vis, ni tout le désespoir où je fus d'avoir parlé à Lisette comme j'avais fait. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  499. Je ne m'attendais pas à ce discours-là ; car vous me promîtes alors de rompre notre mariage. (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  500. Madame, je ne vous promis rien, souvenez-vous-en, je ne fis que céder à l'éloignement où je vous vis pour moi ; je ne me rendis qu'à vos dispositions, qu'au respect que j'avais pour elles, qu'à la peur de vous déplaire, et qu'à l'extrême surprise où j'étais. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  501. Je vous crois, mais j'admire la conjoncture où cela tombe ; car enfin, si j'avais su vos sentiments, que sais-je ? (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  502. Ils auraient pu me déterminer ; mais à présent, comment voulez-vous qu'on fasse ? (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  503. Vous verrez que notre histoire sera d'un ridicule qui me désole. (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  504. Je ne serai jamais à Phénice, je ne puis être qu'à vous seule, et si je vous perds, toute ma ressource est de fuir, de ne me montrer de ma vie, et de mourir de douleur. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  505. Cette extrémité-là serait terrible ; mais dites-moi, ma soeur sait donc que vous m'aimez ? (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  506. Il faut qu'on le lui ait dit, ou qu'elle l'ait soupçonné dans nos conversations, et qu'elle ait voulu m'encourager à vous le dire. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  507. Si elle a soupçonné que vous m'aimiez, je suis sûre qu'elle se sera doutée que j'y suis sensible. (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  508. Dans quel ravissement me jetez-vous ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  509. Allons, mon fils, hâtez-vous de combler ma joie, et venez signer votre bonheur. (Acte 5, scène 8, ERGASTE)
  510. Oui, Monsieur, à elle-même, qui ne le refusera pas ; mariez hardiment ; tantôt nous vous dirons le reste. (Acte 5, scène 8, LISETTE)
  511. Êtes-vous d'accord de ce qu'on dit là, ma fille ? (Acte 5, scène 8, ORGON)

LA COLONIE (1750)

  1. Ah çà, Madame Sorbin, ou plutôt ma compagne, car vous l'êtes, puisque les femmes de votre état viennent de vous revêtir du même pouvoir dont les femmes nobles m'ont revêtue moi-même ; donnons-nous la main, unissons-nous et n'ayons qu'un même esprit toutes les deux. (Acte 1, scène 1, ARTHÉNICE)
  2. Fort bien, vous sentez-vous en effet un courage qui réponde à la dignité de votre emploi ? (Acte 1, scène 1, ARTHÉNICE)
  3. Je vous garantis un nom immortel. (Acte 1, scène 1, ARTHÉNICE)
  4. Je vous dis que les hommes n'en reviendront jamais. (Acte 1, scène 1, MADAME SORBIN)
  5. Au surplus, vous qui m'exhortez, il y a ici un certain Monsieur Timagène qui court après votre coeur ; court-il encore ? (Acte 1, scène 1, MADAME SORBIN)
  6. Ah çà, vous savez bien que les hommes vont dans un moment s'assembler sous des tentes, afin d'y choisir entre eux deux hommes qui nous feront des lois ; on a battu le tambour pour convoquer l'assemblée. (Acte 1, scène 1, MADAME SORBIN)
  7. C'est qu'apparemment ils vont se rendre au Conseil ; souhaitez-vous que nous les appelions ? (Acte 1, scène 1, MADAME SORBIN)
  8. Pardon, belle Arthénice, je ne vous croyais pas si près. (Acte 1, scène 2, TIMAGÈNE)
  9. Eh là là, tout bellement, je veux vous voir, Monsieur Sorbin, bonjour ; n'avez-vous rien à me communiquer, par hasard ou autrement ? (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  10. Et vous, Timagène, que m'apprendrez-vous ? (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  11. Parle-t-on des femmes parmi vous ? (Acte 1, scène 2, ARTH?NICE)
  12. Patience, l'Affiche vous réveillera. (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  13. Dites-moi, Timagène, où allez-vous tous deux d'un air si pensif ? (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  14. Quoi, mon mari, vous allez faire des lois ? (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  15. Quoique vous soyez massif et d'un naturel un peu lourd, je vous ai toujours connu un très bon gros jugement qui viendra fort bien dans cette affaire-ci ; et puis je me persuade que ces Messieurs auront le bon esprit de demander des femmes pour les assister, comme de raison. (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  16. Pardi, Monsieur Sorbin, vous êtes un petit élu du peuple bien impoli ; mais par bonheur, cela se passera avec une Ordonnance, je dresserai des lois aussi, moi. (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  17. Vous, Madame ? (Acte 1, scène 2, TIMAGÈNE)
  18. Ah bien tant mieux, faites, amusez-vous, jouez une farce ; mais gardez-nous votre drôlerie pour une autre fois, cela est trop bouffon pour le temps qui court. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR SORBIN)
  19. Courage, on vous en donnera de la drôlerie. (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  20. Qui entendez-vous par nous ? (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  21. Et toujours des hommes et jamais de femmes, qu'en pensez-vous, Timagène ? (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  22. Vous ne l'entendez pas ? (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  23. Mais, Monsieur, vous me déplaisez là. (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  24. Vous m'affligez, Madame, si vous me laissez partir sans m'instruire de ce qui vous indispose contre moi. (Acte 1, scène 2, TIMAGÈNE)
  25. Partez, Monsieur, vous le saurez au retour de votre Conseil. (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  26. Le tambour vous dira le reste, ou bien le placard au son de la trompe. (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  27. Je viens à vous, vénérable et future belle-mère, vous m'avez promis la charmante Lina, et je suis bien impatient d'être son époux ; je l'aime tant, que je ne saurais plus supporter l'amour sans le mariage. (Acte 1, scène 4, PERSINET)
  28. Vous avez raison, c'est une fréquentation qui ne convient plus. (Acte 1, scène 4, MADAME SORBIN)
  29. Que faites-vous là, Persinet ? (Acte 1, scène 4, MADAME SORBIN)
  30. Je vous intercède, et j'accompagne ma nonpareille Lina. (Acte 1, scène 4, PERSINET)
  31. Retournez-vous en. (Acte 1, scène 4, MADAME SORBIN)
  32. Non, point de façon de se tenir, je n'en accorde point, écartez-vous, ne nous approchez pas jusqu'à la paix. (Acte 1, scène 4, MADAME SORBIN)
  33. Pourquoi donc le maltraitez-vous, ma mère ? (Acte 1, scène 5, LINA)
  34. Est-ce que vous ne voulez plus qu'il m'aime, ou qu'il m'épouse ? (Acte 1, scène 5, LINA)
  35. Vous savez, Lina, que les femmes jusqu'ici ont toujours été soumises à leurs maris. (Acte 1, scène 5, ARTHÉNICE)
  36. Que je ne vous entende plus proférer cette horreur-là, apprenez que nous nous révoltons. (Acte 1, scène 5, MADAME SORBIN)
  37. Ne vous emportez point, elle n'a pas été de nos délibérations, à cause de son âge, mais je vous réponds d'elle, dès qu'elle sera instruite. (Acte 1, scène 5, ARTHÉNICE)
  38. Je vous assure qu'elle sera charmée d'avoir autant d'autorité que son mari dans son petit ménage, et quand il dira, je veux, de pouvoir répliquer, moi, je ne veux pas. (Acte 1, scène 5, ARTH?NICE)
  39. Vénérables compagnes, le sexe qui vous a nommées ses chefs, et qui vous a choisies pour le défendre, vient de juger à propos dans une nouvelle délibération, de vous conférer des marques de votre dignité, et nous vous les apportons de sa part. (Acte 1, scène 6, UNE DES DEPUTÉES)
  40. Nous sommes chargées, en même temps de vous jurer pour lui une entière obéissance, quand vous lui aurez juré entre nos mains une fidélité inviolable ; deux articles essentiels auxquels on n'a pas songé d'abord. (Acte 1, scène 6, UNE DES DEPUT?ES)
  41. À vous, Madame Sorbin. (Acte 1, scène 6, ARTHÉNICE)
  42. Voici mes paroles : vous irez de niveau avec les hommes ; ils seront vos camarades, et non pas vos maîtres ; Madame vaudra partout Monsieur, ou je mourrai à la peine. (Acte 1, scène 6, MADAME SORBIN)
  43. Écoutez à présent ce que toutes les femmes que nous représentons vous jurent à leur tour. (Acte 1, scène 6, UNE-DES-DEPUTEES)
  44. On verra la fin du monde, la race des hommes s'éteindra avant que nous cession d'obéir à vos ordres ; voici déjà une de nos compagnes qui accourt pour vous reconnaître. (Acte 1, scène 6, UNE DES DEPUTEES)
  45. Embrassons-nous, mes amies ; notre serment mutuel vient de nous imposer de grands devoirs, et pour vous exciter à remplir les vôtres, je suis d'avis de vous retracer en ce moment une vive image de l'abaissement où nous avons langui jusqu'à ce jour ; nous ne ferons en cela que nous conformer à l'usage de tous les chefs de parti. (Acte 1, scène 7, ARTHÉNICE)
  46. Je vois Persinet qui passe, il est plus fort que moi, et il m'aidera si vous voulez. (Acte 1, scène 7, LINA)
  47. J'admire la liberté que vous prenez, petit garçon, ôtez-vous de là, on n'a plus besoin de vous. (Acte 1, scène 8, ARTHÉNICE)
  48. À la porte, vous dit-on. (Acte 1, scène 8, MADAME SORBIN)
  49. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 9, UNE DES FEMMES)
  50. On nous crie dès le berceau, vous n'êtes capables de rien, ne vous mêlez de rien, vous n'êtes bonnes à rien qu'à être sages ; on l'a dit à nos mères qui l'ont cru, qui nous le répètent ; on a les oreilles rebattues de ces mauvais propos ; nous sommes douces, la paresse s'en mêle, on nous mène comme des moutons. (Acte 1, scène 9, UNE DES FEMMES)
  51. Il faut qu'il y ait en nous une défiance bien louable de nos lumières pour avoir adopté ce jargon-là ; qu'on me trouve des hommes qui en disent autant d'eux ; cela les passe ; revenons au vrai pourtant : vous n'êtes qu'une femme, dites-vous ? (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  52. Que voulez-vous donc être pour être mieux ? (Acte 1, scène 9, ARTH?NICE)
  53. Si vous entendiez Persinet là-dessus, c'est lui qui est pénétré suivant nos mérites. (Acte 1, scène 9, LINA)
  54. Il est vrai qu'on nous traite de charmantes, que nous sommes des astres, qu'on nous distribue des teints de lis et de roses, qu'on nous chante dans les vers, où le soleil insulté pâlit de honte à notre aspect, et comme vous voyez, cela est considérable ; et puis les transports, les extases, les désespoirs dont on nous régale, quand il nous plaît. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  55. Oui, afin qu'ils soupirent plus que jamais à nos genoux, et qu'ils meurent de douleur de se voir rebutés ; voilà ce qu'on appelle une indignation de bon sens, et vous êtes dans le faux, Madame Sorbin, tout à fait dans le faux. (Acte 1, scène 9, UNE AUTRE FEMME)
  56. Ta, ta, ta, ta, je t'en réponds, embellissons-nous pour retomber ; de vingt galants qui se meurent à nos genoux, il n'y en a quelquefois pas un qu'on ne réchappe, d'ordinaire on les sauve tous ; ces mourants-là nous gagnent trop, je connais bien notre humeur, et notre ordonnance tiendra ; on se rendra laide, au surplus ce ne sera pas si grand dommage, Mesdames, et vous n'y perdrez pas plus que moi. (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  57. Doucement, cela vous plaît à dire, vous ne jouez pas gros jeu ; vous, votre affaire est bien avancée. (Acte 1, scène 9, UNE FEMME)
  58. Il n'est pas étonnant que vous fassiez si bon marché de vos grâces. (Acte 1, scène 9, UNE AUTRE)
  59. On ne vous prendra jamais pour un astre. (Acte 1, scène 9, UNE AUTRE)
  60. Tredame, ni vous non plus pour une étoile. (Acte 1, scène 9, LINA)
  61. Dites donc, vous autres pimbêches, est-ce que vous croyez être jolies ? (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  62. Mais, si nous vous ressemblons, qu'est-il besoin de s'enlaidir ? (Acte 1, scène 9, UNE AUTRE)
  63. Vous avez tort, ma bonne, et je trouve le projet de Madame Sorbin très sage. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  64. Ah, je le crois ; vous n'y avez pas plus d'intérêt qu'elle. (Acte 1, scène 9, UNE FEMME)
  65. Mais voyez ces guenons, avec leur vision de beauté ; oui, Madame Arthénice et moi, qui valons mieux que vous, voulons, ordonnons et prétendons qu'on s'habille mal, qu'on se coiffe de travers, et qu'on se noircisse le visage au soleil. (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  66. Que c'est bien dit ; oui, gardez tous vos affiquets, corsets, rubans, avec vos mines et vos simagrées qui font rire, avec vos petites mules ou pantoufles, où l'on écrase un pied qui n'y saurait loger, et qu'on veut rendre mignon en dépit de sa taille, parez-vous, parez-vous, il n'y a pas de conséquence. (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  67. Retirez-vous, vos serments vous lient, obéissez ; je romps la séance. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  68. Retirez-vous, vous dis-je, ou je vous ferai mettre aux arrêts. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  69. Vous le pouvez, je ne suis pas ailleurs. (Acte 1, scène 11, PERSINET)
  70. Lina, ma Lina, pourquoi me mettez-vous à une lieue d'ici ? (Acte 1, scène 11, PERSINET)
  71. Si vous n'avez pas compassion de moi, je n'ai pas longtemps à vivre, il me faut même actuellement un coup d'oeil pour me soutenir. (Acte 1, scène 11, PERSINET)
  72. Et moi je défie toutes les trompes et tous les placards du monde de vous empêcher d'être jolie. (Acte 1, scène 11, PERSINET)
  73. Toujours à vous, mon petit coeur. (Acte 1, scène 11, PERSINET)
  74. Non, Seigneur Timagène, nous ne pouvons pas mieux choisir ; le peuple n'a pas hésité sur Monsieur Sorbin, le reste des citoyens n'a eu qu'une voix pour vous, et nous sommes en de bonnes mains. (Acte 1, scène 12, HERMOCRATE)
  75. Messieurs, permettez l'importunité, je viens à vous, Monsieur Sorbin, les affaires d'État me coupent la gorge, je suis abîmé, vous croyez que vous aurez un gendre, et c'est ce qui vous trompe, Madame Sorbin m'a cassé tout net jusqu'à la paix ; on vous casse aussi, on ne veut plus des personnes de notre étoffe, toute face d'homme est bannie, on va nous retrancher à son de trompe, et je vous demande votre protection contre un tumulte. (Acte 1, scène 12, PERSINET)
  76. Que voulez-vous dire, mon fils ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR SORBIN)
  77. C'est une émeute, une ligue, un tintamarre, un charivari sur le gouvernement du royaume ; vous saurez que les femmes se sont mises tout en un tas pour être laides, elles vont quitter les pantoufles, on parle même de changer de robes, de se vêtir d'un sac, et de porter les cornettes de côté pour nous déplaire ; j'ai vu préparer un grand colloque, j'ai moi-même approché les bancs pour la commodité de la conversation, je voulais m'y asseoir, on m'a chassé comme un gredin, le monde va périr, et le tout à cause de vos lois, que ces braves Dames veulent faire en communauté avec vous, et dont je vous conseille de leur céder la moitié de la façon, comme cela est juste. (Acte 1, scène 12, PERSINET)
  78. Retirez-vous, jeune homme. (Acte 1, scène 12, HERMOCRATE)
  79. Vous le voyez. (Acte 1, scène 12, TIMAGÈNE)
  80. Ma femme est têtue, et je gage qu'elle a tout ameuté ; mais attendez-moi là, je vais voir ce que c'est, et je mettrai bon ordre à cette folie-là quand j'aurai pris mon ton de maître, je vous fermerai le bec à cela ; ne vous écartez pas, Messieurs. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR SORBIN)
  81. Messieurs, daignez répondre à notre question ; vous allez faire des règlements pour la République, n'y travaillerons-nous pas de concert ? (Acte 1, scène 13, ARTHÉNICE)
  82. À quoi nous destinez-vous là-dessus ? (Acte 1, scène 13, ARTH?NICE)
  83. C'est-à-dire, à vous marier quand vous serez filles, à obéir à vos maris quand vous serez femmes, et à veiller sur votre maison, on ne saurait vous ôter cela, c'est votre lot. (Acte 1, scène 13, UN AUTRE HOMME)
  84. Et vous, allez afficher l'Ordonnance à cet arbre. (Acte 1, scène 13, MADAME SORBIN)
  85. Voulez-vous bien vous expliquer, Madame ? (Acte 1, scène 13, TIMAGÈNE)
  86. Elle vous apprendra que nous voulons nous mêler de tout, être associées à tout, exercer avec vous tous les emplois, ceux de finance, de judicature et d'épée. (Acte 1, scène 13, ARTHÉNICE)
  87. Qu'on nous donne des armes, nous serons plus méchantes que vous ; je veux que dans un mois, nous maniions le pistolet comme un éventail, je tirai ces jours passés sur un perroquet, moi qui vous parle. (Acte 1, scène 13, MADAME SORBIN)
  88. Vous n'y songez pas, la gravité de la magistrature et la décence du barreau ne s'accorderaient jamais avec un bonnet carré sur une cornette. (Acte 1, scène 13, HERMOCRATE)
  89. Et ce ne sera pas la seule coiffure que nous tiendrons de vous... (Acte 1, scène 13, UN HOMME)
  90. C'est que notre esprit manque à la terre dans l'institution de ses lois, c'est que vous ne faites rien de la moitié de l'esprit humain que nous avons, et que vous n'employez jamais que la vôtre, qui est la plus faible. (Acte 1, scène 13, ARTHÉNICE)
  91. C'est que le mariage qui se fait entre les hommes et nous, devrait aussi se faire entre leurs pensées et les nôtres ; c'était l'intention des Dieux, elle n'est pas remplie, et voilà la source de l'imperfection des lois ; l'Univers en est la victime, et nous le servons en vous résistant. (Acte 1, scène 13, ARTHÉNICE)
  92. J'ai dit, il serait inutile de me répondre, prenez votre parti, nous vous donnons encore une heure, après quoi la séparation est sans retour, si vous ne vous rendez pas ; suivez-moi, Madame Sorbin, sortons. (Acte 1, scène 13, ARTH?NICE)
  93. Je vous trouve donc, Madame Sorbin, je vous cherchais. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  94. Finissez avec lui ; je vous reviens prendre dans le moment. (Acte 1, scène 14, ARTHÉNICE)
  95. Vraiment, je suis très charmé de vous voir, et vos déportements sont tout à fait divertissants. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  96. Oui, vous font-ils plaisir, Monsieur Sorbin ? (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  97. Vous avez dit à ce garçon que vous ne prétendiez plus fréquenter les gens de son étoffe, apprenez-nous un peu la raison que vous entendez par là. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  98. Oui-da, j'entends tout ce qui vous ressemble, Monsieur Sorbin. (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  99. Comment dites-vous cela, Madame la cornette ? (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  100. Doucement, Madame Sorbin, sied-il bien à une femme aussi sensée que vous l'êtes, de perdre jusque-là les égards qu'elle doit à son mari ? (Acte 1, scène 14, TIMAGÈNE)
  101. Vous dites que je lui dois, mais il me doit de même ; quand il me paiera, je le paierai, c'est de quoi je venais l'accuser exprès. (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  102. Vous voyez bien que cette entreprise ne saurait se soutenir. (Acte 1, scène 14, HERMOCRATE)
  103. Mais où irez-vous ? (Acte 1, scène 14, TIMAGÈNE)
  104. De quoi vivrez-vous ? (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  105. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  106. C'est une rage que cela, mais revenons au bon sens ; savez-vous, Madame Sorbin, de quel bois je me chauffe ? (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  107. À qui parlez-vous, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  108. Vous êtes, vous êtes... (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  109. Est-ce que vous croyez me faire trembler avec le catalogue de vos qualités que je sais mieux que vous ? (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  110. Je vous conseille de crier gare ; tenez, ne dirait-on pas qu'il est juché sur l'arc_en_ciel ? (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  111. Vous êtes l'élu des hommes, et moi l'élue des femmes ; vous êtes mon mari, je suis votre femme ; vous êtes le maître, et moi la maîtresse ; à l'égard du chef de famille, allons bellement, il y a deux chefs ici, vous êtes l'un, et moi l'autre, partant quitte à quitte. (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  112. Cependant le respect est un sot ; finissons, Monsieur Sorbin, qui êtes élu, mari, maître et chef de famille ; tout cela est bel et bon ; mais écoutez-moi pour la dernière fois, cela vaut mieux ; nous disons que le monde est une ferme, les Dieux là-haut en sont les Seigneurs, et vous autres hommes, depuis que la vie dure, en avez toujours été les fermiers tout seuls, et cela n'est pas juste, rendez-nous notre part de la ferme ; gouvernez, gouvernons ; obéissez, obéissons ; partageons le profit et la perte ; soyons maîtres et valets en commun ; faites ceci, ma femme ; faites ceci, mon homme ; voilà comme il faut dire, voilà le moule où il faut jeter les lois, nous le voulons, nous le prétendons, nous y sommes butées ; ne le voulez-vous pas ? (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  113. Je vous annonce, et vous signifie en ce cas, que votre femme, qui vous aime, que vous devez aimer, qui est votre compagne, votre bonne amie et non pas votre petite servante, à moins que vous ne soyez son petit serviteur, je vous signifie que vous ne l'avez plus, qu'elle vous quitte, qu'elle rompt ménage et vous remet la clef du logis ; j'ai parlé pour moi ; ma fille, que je vois là-bas et que je vais appeler, va parler pour elle. (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  114. La pauvre enfant tremble de ce que vous lui faites faire. (Acte 1, scène 15, TIMAGÈNE)
  115. Vous en dites la raison, c'est que ce n'est qu'une enfant : courage, ma fille, prononcez bien et parlez haut. (Acte 1, scène 15, MADAME SORBIN)
  116. Ma chère mère, mon avis, c'est, comme vous l'avez dit, que nous soyons dames et maîtresses par égale portion avec ces Messieurs ; que nous travaillions comme eux à la fabrique des lois, et puis qu'on tire, comme on dit, à la courte paille pour savoir qui de nous sera Roi ou Reine ; sinon, que chacun s'en aille de son côté, nous à droite, eux à gauche, du mieux qu'on pourra. (Acte 1, scène 15, LINA)
  117. Vous oubliez l'article de l'amant ? (Acte 1, scène 15, MADAME SORBIN)
  118. Ce n'est pas mon avis qu'on vous demande, c'est le vôtre. (Acte 1, scène 15, MADAME SORBIN)
  119. Oui, mais on m'a commandé de vous déclarer un adieu dont on ne verra ni le bout ni la fin. (Acte 1, scène 15, LINA)
  120. Je crois que vous avez envie de pleurer, Monsieur Sorbin ? (Acte 1, scène 16, HERMOCRATE)
  121. Si vous voulez voir de belles larmes et d'une belle grosseur, il n'y a qu'à regarder les miennes. (Acte 1, scène 16, PERSINET)
  122. C'est vous qui êtes le plus mutin de la bande, Seigneur Hermocrate ; car voilà Monsieur Sorbin qui est le meilleur_acabit d'homme ; voilà moi qui m'afflige à faire plaisir ; voilà le Seigneur Timagène qui le trouve bon ; personne n'est tigre, il n'y a que vous ici qui portiez des griffes, et sans vous, nous partagerions la ferme. (Acte 1, scène 16, PERSINET)
  123. Attendez, Messieurs, on en viendra à un accommodement, si vous le souhaitez, puisque les partis violents vous déplaisent ; mais il me vient une idée, voulez-vous vous en fier à moi ? (Acte 1, scène 16, HERMOCRATE)
  124. Soit, agissez, nous vous donnons nos pouvoirs. (Acte 1, scène 16, TIMAGÈNE)
  125. Courez, Persinet, rappelez-les, hâtez-vous, elles ne sont pas loin. (Acte 1, scène 16, HERMOCRATE)
  126. Voulez-vous que nous nous retirions ? (Acte 1, scène 16, TIMAGÈNE)
  127. Oui, mais comme nous avons la guerre avec les Sauvages de cette île, revenez tous deux dans quelques moments nous dire qu'on les voit descendre en grand nombre de leurs montagnes et qu'ils viennent nous attaquer, rien que cela ; vous pouvez aussi amener avec vous quelques hommes qui porteront des armes, que vous leur présenterez pour le combat. (Acte 1, scène 16, HERMOCRATE)
  128. Vous l'emportez, Madame, vous triomphez d'une résistance qui nous priverait du bonheur de vivre avec vous, et qui n'aurait pas duré longtemps si toutes les femmes de la Colonie ressemblaient à la noble Arthénice ; sa raison, sa politesse, ses grâces et sa naissance nous auraient déterminés bien vite ; mais à vous parler franchement, le caractère de Madame Sorbin, qui va partager avec vous le pouvoir de faire les lois, nous a d'abord arrêtés, non qu'on ne la croie femme de mérite à sa façon, mais la petitesse de sa condition, qui ne va pas ordinairement sans rusticité, disent-ils... (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)
  129. Ce n'est pas moi qui parle, je vous dis ce qu'on a pensé, on ajoute même qu'Arthénice, polie comme elle l'est, doit avoir bien de la peine à s'accommoder de vous. (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)
  130. Je ne vous conseille pas de la fâcher. (Acte 1, scène 17, ARTHÉNICE)
  131. Quant à moi, qui ne vous accuse de rien, je m'en tiens à vous dire de la part de ces Messieurs, que vous aurez part à tous les emplois, et que j'ai ordre d'en dresser l'acte en votre présence ; mais, voyez avant que je commence, si vous avez encore quelque chose de particulier à demander. (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)
  132. Comment donc, Madame Sorbin, vous supprimez les Nobles ? (Acte 1, scène 17, ARTHÉNICE)
  133. Vous, Hermocrate ? (Acte 1, scène 17, ARTHÉNICE)
  134. En vérité, elle raisonne comme Socrate ; rendez-vous, Madame, je vais écrire. (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)
  135. Je n'y consentirai jamais, je suis née avec un avantage que je garderai, s'il vous plaît, Madame l'Artisane. (Acte 1, scène 17, ARTHÉNICE)
  136. Eh allons donc, camarade, vous avez trop d'esprit pour être mijaurée. (Acte 1, scène 17, MADAME SORBIN)
  137. Allez vous justifier de la rusticité dont on vous accuse ! (Acte 1, scène 17, ARTHÉNICE)
  138. Taisez-vous donc, il m'est avis que je vois un enfant qui pleure après son hochet. (Acte 1, scène 17, MADAME SORBIN)
  139. Voyez-vous, nous autres petites femmes, nous ne changeons ni d'amant ni de mari, au lieu que des Dames, il n'en est pas de même, elles se moquent de l'ordre et font comme les hommes ; mais mon règlement les rangera. (Acte 1, scène 17, MADAME SORBIN)
  140. Que lui répondez-vous, Madame, et que faut-il que j'écrive ? (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)
  141. Madame, on vient d'apercevoir une foule innombrable de Sauvages qui descendent dans la plaine pour nous attaquer ; nous avons déjà assemblé les hommes ; hâtez-vous de votre côté d'assembler les femmes, et commandez-nous aujourd'hui avec Madame Sorbin, pour entrer en exercice des emplois militaires ; voilà des armes que nous vous apportons. (Acte 1, scène 18, TIMAGÈNE)
  142. Moi, je vous fais le Colonel de l'affaire. (Acte 1, scène 18, MADAME SORBIN)
  143. Sa sotte gloire me raccommode avec vous autres, viens, mon mari, je te pardonne, va te battre, je vais à notre ménage. (Acte 1, scène 18, MADAME SORBIN)
  144. Ne vous inquiétez point, Mesdames, allez vous mettre à l'abri de la guerre, on aura soin de vos droits dans les usages qu'on va établir. (Acte 1, scène 18, TIMAGÈNE)

LE DÉNOUEMENT IMPRÉVU (1727)

  1. Marguenne, arrêtez-vous donc ! (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  2. En sait bian qu'il faut parfois s'affliger ; mais faut y aller pus bellement que ça ; car moi, j'aime itou Lisette, voyez-vous ! (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  3. Quand je vous entends geindre, ça me gâte le courage. (Acte 1, scène 1, MAITRE PIERRE)
  4. Et c'est vous qui en êtes cause. (Acte 1, scène 1, MAITRE PIERRE)
  5. Mais pourquoi est-ce que Monsieur Argante, noute maître ; ne veut pas vous bailler sa fille ? (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  6. Vous avez une bonne métairie ici ; vous êtes un joli garçon, une bonne pâte d'homme, d'une belle et bonne profession ; vous plaidez pour le monde. (Acte 1, scène 1, MAITRE PIERRE)
  7. Il est bian vrai quou n'êtes pas chanceux, vous pardez vos causes ; mais que faire à ça ? (Acte 1, scène 1, MAITRE PIERRE)
  8. Est-ce que le futur est plus riche que vous ? (Acte 1, scène 1, MAITRE PIERRE)
  9. Pargué, je vous trouve pourtant fort gentil, moi. (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  10. Vartigué, laissez-moi faire ; je parlerons au père itou : il n'a qu'à venir, avec son sang noble, comme je vous le rembarrerai ! (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  11. Monsieur Dorante, vous avez du sang noble, c'est moi qui vous le dis ; ça se connaît aux pistoles que vous me pourmettez, et ça se prouvera tout à fait quand je les recevrons. (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  12. Mais velà son père : ôtez-vous de par ici ; tantôt je vous rendrons réponse. (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  13. Cette doutance-là, prenez que c'est une çartitude, vous n'y pardrez rian., (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  14. Et si ce n'est pas son envie de vous faire plaisir, est-ce que les volontés ne sont pas libres ? (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  15. Il vous dira qu'il ne dépend de parsonne. (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  16. Mais vous dépendez de moi, vous autres, et je vous défends de le voir et de lui parler. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  17. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  18. J'ons une langue, et je m'en sars ; tant que je l'aurai, je m'en sarvirai ; vous me chicanez avec la voute, peut-être que je vous lantarne avec la mienne. (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  19. Je vous chicane ! (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  20. C'est-à-dire, maître Pierre, que vous n'êtes pas content de ce que j'ai congédié Dorante ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGANTE)
  21. Je vous dis ! (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  22. Parguenne, et vous itou : tenez, j'use trop mon esprit après vous. (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  23. Voute farme, et tous les animaux qui en dépendont, me baillont moins de peine à gouvarner que vous tout seul ; par ainsi, prenez un autre farmier : je varrons un peu ce qu'il en sera, quand vous ne serez pus à ma charge. (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  24. Me quitter tout d'un coup dans l'embarras où je suis, et le jour même que je marie ma fille ; vous prenez bien votre temps, après toutes les bontés que j'ai eues pour vous ! (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  25. Si je comptions ensemble, vous m'en deveriez pus de deux douzaines : mais gardez-les, et grand bian vous fasse. (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  26. C'est que mes bonnes qualités sont entarrées avec vous ; c'est qu'ou voulez marier voute fille à voute tête, en lieu de la marier à la mienne ; et drès qu'ou ne voulez pas me complaire en ça, drès que ma raison ne vous sart de rian, et qu'ou prétendez être le maître par-dessus moi qui sis prudent, drès qu'ou allez toujours voute chemin maugré que je vous retienne par la bride, je pards mon temps cheux vous. (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  27. C'est ma fille qui vous fait parler, je le vois bien ; mais il n'en sera pourtant que ce que j'ai résolu ; elle épousera aujourd'hui celui que j'attends. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  28. Ça est vilain à voute âge de bailler comme ça dans la bagatelle ; en vous amuse comme un enfant avec un joujou. (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  29. Jamais je n'endurerai ça ; voyez-vous, Monsieur Dorante est amoureux de voute fille, alle est amoureuse de li ; il faut qu'ils voyont le bout de ça. (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  30. Ma mie, ce li disait-il, voute père veut donc vous bailler un autre homme que moi ? (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  31. Que dites-vous de ça ? (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  32. Mais si vous m'aimez bian, vous lui dirais quou ne le voulez pas. (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  33. Mais bref, à la parfin que ferez-vous ? (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  34. Que voulez-vous ? (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  35. De quoi parliez-vous ? (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  36. Là-dessus, à quoi vous déterminez-vous ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  37. Consentez-vous à ce qu'on vous propose ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  38. Qu'est-ce que c'est que la société entre nous autres honnêtes gens, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  39. Mettez-vous pour quelques instants de la coterie des fous revêches, et nous dirons nous autres : la tête lui a tourné. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  40. Je crois qu'effectivement vous avez raison. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  41. Il vaut mieux que vous épousiez ce jeune rustre que nous attendons. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  42. Que de repos vous allez avoir à la campagne ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  43. La manière les prendre est très aisée ; une face large, massive, en fait l'affaire ; et en moins d'un an vous aurez toutes ces mignardises convenables. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  44. Vous aurez parfois des galants houbereaux qui viendront vous rendre hommage, qui boiront du vin pur à votre santé ; mais avec des contorsions !... (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  45. Vous irez vous promener avec eux, la petite canne à la main, le manteau troussé de peur des crottes : ils vous aideront à sauter le fossé, vous diront que vous êtes adroite, remplie de charmes et d'esprit, avec tout plein d'équivoques spirituelles, qui brocheront sur le tout. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  46. Qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  47. Prenez votre parti, sinon je recommence, et je vous nomme tous les animaux de votre ferme, jusqu'à votre mari. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  48. Allons, vite, choisissez de quel genre de folie vous voulez le dégoûter ; il va venir, comme vous savez, et vous aimez Dorante, sans doute ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  49. Chemin faisant je rencontre de certains visages qui me remuent, et celui de Pierrot ne me remue point ; n'êtes-vous pas comme moi. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  50. Ils viennent quelquefois vous accabler d'un tas de sentiments langoureux qui ne font que vous affadir le coeur ; on n'oserait leur dire : Allez-vous-en, laissez-moi en repos, vous vous perdez. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  51. Qu'est-ce que c'est qu'un homme toujours tendre, toujours disant : Je vous adore ; toujours vous regardant avec passion ; toujours exigeant que vous le regardiez de même ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE ARGANTE)
  52. Peut-on sans cesse dire : Je vous aime ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE ARGANTE)
  53. Mais enfin, épouserez-vous le campagnard ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  54. Il est en chemin pour venir ici ; et moi, Mademoiselle Argante, je vians pour vous dire que ce garçon-là n'a pas encore trois jours à vivre. (Acte 1, scène 5, MAITRE-PIERRE)
  55. Il dit que vous refusez de me conserver votre main, et que vous ne voulez pas en venir à la seule ressource qui nous reste. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  56. Remettez-vous, j'extravaguerai ; la comédie va commencer ; êtes-vous content ? (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  57. Vous me rendez la vie, Madame ; mais de grâce l'amour seul a-t-il part à ce que vous allez faire ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  58. Ne savez-vous pas bien que je vous aime, quoique j'oublie quelquefois de vous le dire ? (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  59. Pourquoi l'oubliez-vous ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  60. Oui, cela va sans dire : retirons-nous ; je crois que votre père est revenu, vous pouvez l'attendre : mais il n'est pas à propos qu'il nous voie, nous autres. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  61. Adieu, Madame ; songez que mon bonheur dépend de vous. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  62. J'y penserai, j'y penserai ; allez-vous-en. (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  63. Que faites-vous là, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  64. Je vous défie pourtant de critiquer rien. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  65. Comme vous voilà faite ! (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  66. Je crois que vous plaisantez ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  67. Laissez là votre clavecin ; mon gendre arrive, et vous ne devez pas le recevoir dans un ajustement aussi négligé. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  68. Vous haussez les épaules, vous ne me croyez pas : je vous convaincrai, papa. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  69. Avez-vous dessein de me jouer ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  70. Qu'avez-vous donc ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  71. Vous m'appelez, je vous réponds ; vous vous fâchez, je vous laisse faire. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  72. Expliquez-vous. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  73. Je suis là, vous me voyez, je vous entends, que vous plaît-il ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  74. J'en pleurerai, si vous le jugez à propos. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  75. Vous ne vous vantez de rien ; mais je crois que vous n'en avez pas mal donné à mon grand-père : vous étiez bien sémillant. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  76. Taisez-vous, petite fille. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  77. Les petites filles n'obéissent point, mon père ; et puisque j'en suis une, je ferai ma charge, et me gouvernerai, s'il vous plaît, suivant l'épithète que vous me donnez. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  78. Calmez-vous, je me tais : voilà l'agrément qu'il y a d'avoir affaire à une personne raisonnable ! (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  79. Je ne sais où j'en suis, ni où elle prend tant d'impertinences : quoi qu'il en soit, finissons ; je n'ai qu'un mot à vous dire : préparez-vous à recevoir celui qui vient ici vous épouser. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  80. J'attends que vous ayez achevé votre chanson. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  81. Vous sortez du respect que vous me devez, ma fille. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  82. Je me retrouve : vous m'avez proposé, il y a quelques jours, un mariage qui m'a bouleversé la tête à force d'y penser : tout rompu qu'il est, je n'en saurais revenir, et il faut que j'en pleure. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  83. Me le proposeriez-vous s'il n'était pas avantageux ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  84. Et cependant je vous paie d'ingratitude. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  85. Continuez, allez votre train, mon père ; continuez, n'écoutez pas mes dégoûts, tenez ferme, point de quartier, courage ; dites : je veux ; grondez ; menacez, punissez ne m'abandonnez pas dans l'état où je suis : je vous charge de tout ce qui m'arrivera. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  86. Par ma foi, vous avez raison. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  87. Vous êtes une impertinente ; il vous épousera, je le veux, et vous obéirez. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  88. Vous aimez la raison, j'en ai de la plus rare. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  89. Je vous montrerai que je suis votre père. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  90. Je n'en ai jamais douté ; je vous dispense de la preuve, tranquillisez-vous. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  91. Vous me direz peut-être que je n'ai que vingt ans, et que vous en avez soixante. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  92. Soit, vous êtes plus vieux que moi ; je ne chicane point là-dessus ; j'aurai votre âge un jour ; car nous vieillissons tous dans notre famille. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  93. Je suis Monsieur Argante ; et vous êtes ma fille. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  94. Vous êtes jeune, étourdie, vive, charmante, comme moi. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  95. Et moi, je suis grave, sérieux, triste et sombre comme vous. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  96. Je vous ai donné des maîtres de clavecin, vous avez un gosier de rossignol, vous dansez comme à l'Opéra, vous avez du goût, de la délicatesse ; moi du souci et de l'avarice ; vous lisez des romans, des historiettes et des contes de fées ; moi des édits, des registres et des mémoires. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  97. Un vilain faune, un ours mal léché sort de sa tanière, se présente à moi, et vous demande en mariage. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  98. Vous croyez que je vais lui crier : va-t'en. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  99. L'accord fait, je viens vous trouver et nous avons là-dessus une conversation ensemble assez curieuse. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  100. Je vous dis : Ma fille ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  101. Que vous plaît-il, mon père ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  102. Me répondez-vous (car vous êtes civile et bien élevée ) : Je vous marie, ma fille. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  103. Me prenez-vous pour une guenuche ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  104. Ma fille, je veux que vous le preniez. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  105. À cette épithète de friponne, vous prenez votre sérieux ; vous vous armez de fermeté, et vous me dites : Vous êtes le maître, distinguo : pour les choses raisonnables, oui ; pour celles qui ne le sont pas, non. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  106. Vous voulez forcer le mien ; vous transgressez la loi. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  107. Vous mériteriez que je vous misse dans un couvent. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  108. Je pénètre vos desseins à présent, fille ingrate ; et vous vous imaginez que je serai la dupe de vos artifices ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR ARGANTE)
  109. Mais si tantôt j'ai lieu de me plaindre de votre conduite, vous vous en repentirez toute votre vie. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR ARGANTE)
  110. Voilà ma réponse : retirez-vous. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR ARGANTE)
  111. Donnez-moi le temps de vous faire la révérence, comme vous me l'auriez faite, si vous aviez été à ma place. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  112. Marchez, vous dis-je. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  113. Monsieur, il y a là-bas un valet qui demande à parler après vous. (Acte 1, scène 8, LE-DOMESTIQUE)
  114. Monsieur, je viens de dix lieues d'ici, vous dire que je suis votre serviteur. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  115. Je vous fais excuse ! (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  116. Vous d'un côté, et Mademoiselle votre fille d'un autre, vous méritez fort bien vos dix lieues ; ce n'est que chacun cinq. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  117. Qu'appelez-vous ma fille ? (Acte 1, scène 8, MONSIEUR-ARGANTE)
  118. Que si, Monsieur ; mais par galanterie il a jugé propos de se faire précéder par une espèce d'ambassade : il m'a donné même quelques petits intérêts à traiter avec vous. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  119. Vous ne savez pas ce que c'est que l'oreille d'une femme. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  120. Cette oreille-là, voyez-vous, d'une demi-lieue entend ce qu'on dit, et d'un quart de lieue ce qu'on va dire. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  121. La surdité lève tout scrupule ; et cela étant, je vous dirai sans façon que Monsieur Eraste va venir ; mais qu'il vous prie de ne point dire à sa future que c'est lui, parce qu'il se fait un petit ragoût de la voir sous le nom seulement d'un ami dudit Monsieur Eraste ; ainsi ce n'est point lui qui va venir, et c'est pourtant lui ; mais lui sous la figure d'un autre que lui : ce que je dis là n'est-il pas obscur ? (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  122. À présent je vais chercher mes ballots et les siens ; mais de grâce, avant que de partir, souffrez, Monsieur, que je vous recommande mon coeur ; il est sans condition, daignez lui en trouver une. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  123. Je vous attendais ici avec impatience, mon cher enfant. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR-ARGANTE)
  124. Crispin vous aura dit sans doute ce que je souhaite que vous m'accordiez ? (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  125. Monsieur, tout le monde me dit que Mademoiselle Argante est charmante et tout le monde apparemment ne se trompe pas ; ainsi quand je demande à la voir sous cet habit-ci, ce n'est pas pour vérifier si ce que l'on m'a dit est vrai ; mais peut-être, en m'épousant, ne fait-elle que vous obéir ; cela m'inquiète ; et je ne viens sous un autre nom l'assurer de mes respects, que pour tâcher d'entrevoir ce qu'elle pense de notre mariage. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  126. De grâce, n'y allez point ; je ne pourrais m'empêcher de soupçonner que vous l'auriez avertie. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  127. J'ai trouvé là-bas des ouvriers qui demandent à vous parler ; si vous vouliez bien vous y rendre pour quelque temps. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  128. Je vous en supplie. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  129. Il me suffira : que vous disiez à un domestique qu'un de mes amis ; qui m'a précédé, souhaiterait avoir l'honneur de lui parler. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  130. Que quelqu'un de vous deux aille dire à ma fille, que voici un des amis d'Eraste, et qu'elle descende. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR-ARGANTE)
  131. Je vous assure que je n'ai qu'un mot à lui dire. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  132. Je vous laisse pour vous satisfaire. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR-ARGANTE)
  133. Je vous ai une véritable obligation. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  134. Avec votre parmission, Monsieur l'ami de Monsieur le futur, en attendant que noute Demoiselle se requinque, agriez ma convarsation pour vous aider à passer un petit bout de temps. (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  135. Tenez, vous avez une philosomie de bonne apparence : j'esteme qu'ou êtes un bon compère ; velà ma pensée, parmettez la libarté. (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  136. De queu vacation êtes-vous avec cet habit noir ? (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  137. Tâtez-vous le pouls ou bian la bourse ? (Acte 1, scène 10, MAITRE PIERRE)
  138. Dépêchez-vous le corps ou les bians ? (Acte 1, scène 10, MAITRE PIERRE)
  139. Vous êtes donc médecin ? (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  140. Tant mieux pour vous, tant pis pour les autres ; et moi je sis le farmier d'ici, et ce n'est tant pis pour parsonne. (Acte 1, scène 10, MAITRE PIERRE)
  141. Acoutez : êtes-vous bian son ami à cet épouseux de fille ? (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  142. Mais adieu ; veci voute ratière qui viant ; ça va bian vous divartir. (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  143. Vous savez qu'on vous a destinés l'un à l'autre : mais il ne veut jouir du bonheur qu'on lui assure, qu'autant que votre coeur y souscrira : c'est un respect que le sien vous doit, et que vous méritez plus que personne : daignez donc, Madame, me confier ce que vous pensez là-dessus ; afin qu'il se conforme à vos volontés. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  144. Je n'en sais rien, je vous jure ; et malheureusement j'ai résolu de n'y penser que dans deux ans, parce que je veux me reposer. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  145. Vous lui donnez un terme bien long. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  146. Qu'il me ménage, et qu'il soit docile, entendez-vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  147. Mais à propos d'Eraste, me ferez-vous son portrait ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE ARGANTE)
  148. Il vous ressemble ! (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  149. Ma commission est faite, Madame ; je sais vos sentiments, dispensez-vous du désordre d'esprit que vous affectez ; un coeur comme le vôtre doit être libre, et mon ami sera au désespoir de l'extrémité où la crainte d'être à lui vous a réduite. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  150. On ne saurait désapprouver le parti que vous avez pris : l'autorité d'un père ne vous a laissé que cette ressource, et tout est permis pour se sauver du danger où vous étiez : mais c'en est fait ; livrez-vous au penchant qui vous est cher, et pardonnez à mon ami les frayeurs qu'il vous a données ; je vais l'en punir en lui disant ce qu'il perd. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  151. Avez-vous quelque chose à m'ordonner, Madame ? (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  152. Vous m'embarrassez. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  153. N'avez-vous que cela à me dire ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE ARGANTE)
  154. Voyez ; je vous écouterai volontiers, je n'ai plus de peur, vous m'avez rassurée. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE ARGANTE)
  155. Je ne devais dire ce que je pense sur Eraste que dans un certain temps ; et si vous voulez, j'abrégerai le terme. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  156. Vous le haïssez trop. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  157. Mais pourquoi en êtes-vous si fâché ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  158. Est-il vrai qu'il vous ressemble ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  159. Consolez-vous donc. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  160. Comment vous l'expliquer ?... (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  161. Dites à Eraste que je l'attends, si vous n'avez pas besoin de sortir pour cela. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE ARGANTE)
  162. Que d'amour il aura pour vous, Madame, s'il ose se flatter d'être bien reçu ! (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  163. Puis-je espérer que vous me ferez grâce ? (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  164. J'en ai peut-être trop dit : mais vous serez mon époux. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  165. Que ne vous ai-je connu plus tôt ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE ARGANTE)
  166. Est-il possible que je vous aie haï ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  167. A quoi songiez-vous de ne pas vous montrer ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE ARGANTE)
  168. Dites ce que c'est, et vous ne l'aurez plus. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  169. Vous vous gardiez, dit-on, pour un autre que moi. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  170. Vous demeurez à la campagne, et je ne l'aimais pas avant que je vous eusse connu ; il y a quatre ans que je connais Dorante ; l'habitude de le voir me l'avait rendu plus supportable que les autres hommes ; il me convenait, il aspirait à m'épouser, et dans tout ce que j'ai fait, je me gardais moins à lui, que je ne me sauvais du malheur imaginaire d'être à vous : voilà tout, êtes-vous content ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  171. Je vous adore ; et puisque vous haïssez la campagne, je ne saurais plus la souffrir. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  172. Si vous vouliez bien lui parler, mon père ; on lui doit un peu d'égard, et cela me tirerait d'embarras avec lui. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  173. Il m'avait pourmis cinquante pistoles, si vous deveniez sa femme : baillez-m'en tant seulement soixante, et je li ferai vos excuses. (Acte 1, scène 12, MAITRE-PIERRE)
  174. Je ne vous surfais pas. (Acte 1, scène 12, MAITRE PIERRE)

LA DISPUTE (1747)

  1. Où allons-nous, Seigneur, voici le lieu du monde le plus sauvage et le plus solitaire, et rien n'y annonce la fête que vous m'avez promise. (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  2. Je n'y comprends rien ; qu'est-ce que c'est que cette maison où vous me faites entrer, et qui forme un édifice si singulier ? (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  3. Que signifie la hauteur prodigieuse des différents murs qui l'environnent : où me menez-vous ? (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  4. À un spectacle très curieux ; vous savez la question que nous agitâmes hier au soir. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  5. Vous souteniez contre toute ma cour que ce n'était pas votre sexe, mais le nôtre, qui avait le premier donné l'exemple de l'inconstance et de l'infidélité en amour. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  6. Sans doute, Hermiane, je n'y trouve pas plus d'apparence que vous, ce n'est pas moi qu'il faut combattre là-dessus, je suis de votre sentiment contre tout le monde, vous le savez. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  7. Oui, vous en êtes par pure galanterie, je l'ai bien remarqué. (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  8. Il est vrai que je vous aime, et que mon extrême envie de vous plaire peut fort bien me persuader que vous avez raison, mais ce qui est de certain, c'est qu'elle me le persuade si finement que je ne m'en aperçois pas. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  9. Je n'estime point le coeur des hommes, et je vous l'abandonne ; je le crois sans comparaison plus sujet à l'inconstance et à l'infidélité que celui des femmes ; je n'en excepte que le mien, à qui même je ne ferais pas cet honneur-là si j'en aimais une autre que vous. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  10. J'en serai donc bientôt puni ; car je vais vous donner de quoi me confondre, si je ne pense pas comme vous. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  11. Que voulez-vous dire ? (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  12. Expliquez-vous, je ne vous entends point. (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  13. Pour bien savoir si la première inconstance ou la première infidélité est venue d'un homme, comme vous le prétendez, et moi aussi, il faudrait avoir assisté au commencement du monde et de la société. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  14. Nous allons y être ; oui, les hommes et les femmes de ce temps-là, le monde et ses premières amours vont reparaître à nos yeux tels qu'ils étaient, ou du moins tels qu'ils ont dû être ; ce ne seront peut-être pas les mêmes aventures, mais ce seront les mêmes caractères ; vous allez voir le même état de coeur, des âmes tout aussi neuves que les premières, encore plus neuves s'il est possible. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  15. Carise, et vous, Mesrou, partez, et quand il sera temps que nous nous retirions, faites le signal dont nous sommes convenus. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  16. Et vous, qu'on nous laisse. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  17. Vous excitez ma curiosité, je l'avoue. (Acte 1, scène 2, HERMIANE)
  18. Venez, Eglé, suivez-moi ; voici de nouvelles terres que vous n'avez jamais vues, et que vous pouvez parcourir en sûreté. (Acte 1, scène 3, CARISE)
  19. C'est toujours le même, mais vous n'en connaissez pas toute l'étendue. (Acte 1, scène 3, CARISE)
  20. Vous avez raison, et c'est ce qu'on appelle un ruisseau. (Acte 1, scène 3, CARISE)
  21. Non, c'est vous que vous y voyez tous les ruisseaux font cet effet-là. (Acte 1, scène 3, CARISE)
  22. Mais savez-vous bien que cela est très beau, que cela fait un objet charmant ? (Acte 1, scène 3, EGLÉ)
  23. Il est vrai que vous êtes belle. (Acte 1, scène 3, CARISE)
  24. Vous devez avoir eu bien du plaisir à me regarder, Mesrou et vous. (Acte 1, scène 3, EGLÉ)
  25. Promenez-vous à votre aise, je vous laisse pour rentrer dans votre habitation, où j'ai quelque chose à faire. (Acte 1, scène 3, CARISE)
  26. Savez-vous parler ? (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  27. Le plaisir de vous voir m'a d'abord ôté la parole. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  28. Vous me ravissez. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  29. Vous m'enchantez. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  30. Vous me plaisez aussi. (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  31. Pourquoi donc me défendez-vous d'avancer ? (Acte 1, scène 4, AZOR)
  32. Je ne vous le défends plus de bon coeur. (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  33. J'obéis, car je suis à vous. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  34. La voilà, c'est vous, qu'elle est bien faite ! (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  35. En vérité, vous êtes aussi belle que moi. (Acte 1, scène 4, EGL?)
  36. Je meurs de joie d'être auprès de vous, je me donne à vous, je ne sais pas ce que je sens, je ne saurais le dire. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  37. J'ai beau être auprès de vous, je ne vous vois pas encore assez. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  38. Tenez, le mien vous les donne ; êtes-vous plus contente ? (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  39. Vous êtes si mignonne, si délicate ! (Acte 1, scène 4, AZOR)
  40. Oui, mais je vous assure qu'il vous sied fort bien de ne l'être pas tant que moi, je ne voudrais pas que vous fussiez autrement, c'est une autre perfection, je ne nie pas la mienne, gardez-moi la vôtre. (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  41. Dites-moi, où étiez-vous quand je ne vous connaissais pas ? (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  42. Dans un monde à moi, où je ne retournerai plus, puisque vous n'en êtes pas, et que je veux toujours avoir vos mains ; ni moi ni ma bouche ne saurions plus nous passer d'elles. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  43. Ni mes mains se passer de votre bouche ; mais j'entends du bruit, ce sont des personnes de mon monde : de peur de les effrayer, cachez-vous derrière les arbres, je vais vous rappeler. (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  44. Oui, mais je vous perdrai de vue. (Acte 1, scène 4, AZOR)
  45. Non, vous n'avez qu'à regarder dans cette eau qui coule, mon visage y est, vous l'y verrez. (Acte 1, scène 4, EGLÉ)
  46. Eglé, je vous retrouve inquiète, ce me semble, qu'avez-vous ? (Acte 1, scène 5, CARISE)
  47. C'est qu'il y a une grande nouvelle ; vous croyez que nous ne sommes que trois, je vous avertis que nous sommes quatre ; j'ai fait l'acquisition d'un objet qui me tenait la main tout à l'heure. (Acte 1, scène 5, EGLÉ)
  48. Qui vous tenait la main, Eglé ! (Acte 1, scène 5, CARISE)
  49. Que n'avez-vous a appelé à votre secours ? (Acte 1, scène 5, CARISE)
  50. Je ne m'étonne point qu'il vous aime et que vous l'aimiez, vous êtes faits l'un pour l'autre. (Acte 1, scène 5, CARISE)
  51. Ils me l'ont dit, vous êtes fait exprès pour moi, moi faite exprès pour vous, ils me l'apprennent : voilà pourquoi nous nous aimons tant, je suis votre Eglé, vous mon Azor. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  52. Tenez, voilà ma main, consolez-vous d'avoir été caché. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  53. Mes enfants, je vous l'ai déjà dit, votre destination naturelle est d'être charmés l'un de l'autre. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  54. Mais il y a une chose à observer, si vous voulez vous aimer toujours. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  55. Au contraire, c'est qu'il faut de temps en temps vous priver du plaisir de vous voir. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  56. Oui, vous dis-je, sans quoi ce plaisir diminuerait et vous deviendrait indifférent. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  57. N'en riez pas, elle vous donne un très bon conseil, ce n'est qu'en pratiquant ce qu'elle vous dit là, et qu'en nous séparant quelquefois, que nous continuons de nous aimer, Carise et moi. (Acte 1, scène 6, MESROU)
  58. Vraiment, je le crois bien, cela peut vous être bon à vous autres qui êtes tous deux si noirs, et qui avez dû vous enfuir de peur la première fois que vous vous êtes vus. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  59. Tout ce que vous avez pu faire, c'est de vous supporter l'un et l'autre. (Acte 1, scène 6, AZOR)
  60. Et vous seriez bientôt rebutés de vous voir si vous ne vous quittiez jamais, car vous n'avez rien de beau à vous montrer ; moi qui vous aime, par exemple, quand je ne vous vois pas, je me passe de vous, je n'ai pas besoin de votre présence, pourquoi ? (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  61. C'est que vous ne me charmez pas ; au lieu que nous nous charmons, Azor et moi ; il est si beau, moi si admirable, si attrayante, que nous nous ravissons en nous contemplant. (Acte 1, scène 6, EGL?)
  62. La seule main d'Eglé, voyez-vous, sa main seule, je souffre quand je ne la tiens pas et quand je la tiens, je me meurs si je ne la baise, et quand je l'ai baisée, je me meurs encore. (Acte 1, scène 6, AZOR)
  63. L'homme a raison, tout ce qu'il vous dit là, je le sens ; voilà pourtant où nous en sommes, et vous qui. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  64. Parlez de notre plaisir, vous ne savez pas ce que c'est, nous ne le comprenons pas, nous qui le sentons, il est infini. (Acte 1, scène 6, EGL?)
  65. Nous ne vous proposons de vous séparer que deux ou trois heures seulement dans la journée. (Acte 1, scène 6, MESROU)
  66. Vous m'impatientez, Mesrou ; est-ce qu'à force de nous voir nous deviendrons laids ? (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  67. Non, mais vous cesserez de sentir que vous l'êtes. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  68. Peut-être alors que, rassasiés de vous voir, vous seriez tentés de vous quitter tous deux pour nous aimer. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  69. Azor et moi, nous nous aimons, voilà qui est fini, devenez beau tant qu'il vous plaira, que nous importe ? (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  70. Comme vous voudrez. (Acte 1, scène 6, MESROU)
  71. Entendez-vous ce qu'il dit, sa vie ? (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  72. Il est vrai qu'il vous adore. (Acte 1, scène 6, MESROU)
  73. Mesrou me comprend, je vous adore. (Acte 1, scène 6, AZOR)
  74. Mais il n'y a qu'un moyen de la conserver, c'est de nous en croire ; et si vous avez la sagesse de vous y déterminer, tenez, Eglé, donnez ceci à Azor, ce sera de quoi l'aider à supporter votre absence. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  75. Il faut opter, s'il vous plaît, je suis bien aise d'en garder un. (Acte 1, scène 6, MESROU)
  76. En ce cas-là je n'ai que faire de vous pour avoir Azor ; car j'ai déjà son portrait dans mon esprit, ainsi donnez-moi le mien, je les aurai tous deux. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  77. Adieu, nous reviendrons vous trouver dans quelque temps, mais, de grâce, songez aux petites absences. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  78. Oui, c'est vous, attendez donc, c'est nous deux, c'est moitié l'un et moitié l'autre ; j'aimerais mieux que ce fût vous toute seule, car je m'empêche de vous voir tout entière. (Acte 1, scène 7, AZOR)
  79. Je suis bien aise d'y voir un peu de vous aussi, vous n'y gâtez rien ; avancez encore, tenez-vous bien. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  80. Je vous sens bien, et je le trouve bon.. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  81. Vous nous dérangez, à présent je ne vois plus que moi, l'aimable invention qu'un miroir !. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  82. Ils ne veulent que notre bien, j'allais vous parler d'eux, et de ce conseil qu'ils nous ont donné. (Acte 1, scène 7, AZOR)
  83. Oui, mon Eglé, leur prédiction me fait quelque peur ; je n'appréhende rien de ma part, mais n'allez pas vous ennuyer de moi, au moins, je serais désespéré. (Acte 1, scène 7, AZOR)
  84. Prenez garde à vous-même, ne vous lassez pas de m'adorer, en vérité, toute belle que je suis, votre peur m'effraie aussi. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  85. Ce n'est pas à vous de trembler... (Acte 1, scène 7, AZOR)
  86. À quoi rêvez-vous ? (Acte 1, scène 7, AZOR)
  87. Si vous ne me prenez pas au mot, tout à l'heure je ne le voudrai plus. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  88. Tant pis, je vous déclare que le mien se passe. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  89. Vous pleurez ? (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  90. Êtes-vous une personne ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  91. N'avez-vous rien à me dire ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  92. Mais n'êtes-vous pas charmée de moi ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  93. De vous ? (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  94. Vous n'êtes pas bien aise de me voir ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  95. Vous me considérez, je me montre, et vous ne sentez rien ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  96. C'est que vous regardez ailleurs ; contemplez-moi un peu attentivement, là, comment me trouvez-vous ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  97. Mais qu'est-ce que c'est que vous ? (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  98. Est-il question de vous ? (Acte 1, scène 9, EGL?)
  99. Je vous dis que c'est d'abord moi qu'on voit, moi qu'on informe de ce qu'on pense, voilà comme cela se pratique, et vous voulez que ce soit moi qui vous contemple pendant que je suis présente ! (Acte 1, scène 9, EGL?)
  100. Eh bien, étonnez-vous donc ! (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  101. Vous ne m'entendez donc pas ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  102. On vous dit que c'est à la plus belle à attendre. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  103. On vous répond qu'elle attend. (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  104. Que me contez-vous là ? (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  105. Je ne me considère jamais que je ne sois enchantée, moi qui vous parle. (Acte 1, scène 9, EGL?)
  106. Il est vrai que vous êtes passable, et même assez gentille, je vous rends justice, je ne suis pas comme vous. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  107. Mais de croire que vous pouvez entrer en dispute avec moi, c'est se moquer, il n'y a qu'à voir. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  108. Mais c'est aussi en voyant, que je vous trouve assez laide. (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  109. C'est que vous me portez envie, et que vous vous empêchez de me trouver belle. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  110. Les eaux du ruisseau, qui se moquent de vous, m'apprendront qu'il n'y a rien de si beau que moi, et elles me l'ont déjà appris, je ne sais ce que c'est qu'un Mesrin, mais il ne vous regarderait pas s'il me voyait ; j'ai un Azor qui vaut mieux que lui, un Azor que j'aime, qui est presque aussi admirable que moi, et qui dit que je suis sa vie ; vous n'êtes la vie de personne, vous ; et puis j'ai un miroir qui achève de me confirmer tout ce que mon Azor et le ruisseau assurent ; y a-t-il rien de plus fort ? (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  111. vous avez aussi un miroir ! (Acte 1, scène 9, ADINE)
  112. À quoi vous sert-il ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  113. À vous regarder ? (Acte 1, scène 9, ADINE)
  114. Tenez, en voilà un meilleur, venez apprendre à vous connaître et à vous taire. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  115. Jetez les yeux sur celui-ci pour y savoir votre médiocrité, et la modestie qui vous est convenable avec moi. (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  116. Passez votre chemin : dès que vous refusez de prendre du plaisir à me considérer, vous ne m'êtes bonne à rien, je ne vous parle plus. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  117. Et moi, j'ignore que vous êtes là. (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  118. Que faites-vous donc là toutes deux éloignées l'une de l'autre, et sans vous parler ? (Acte 1, scène 10, CARISE)
  119. Que diriez-vous de ce fade objet, de cette ridicule espèce de personne qui aspire à m'étonner, qui me demande ce que je sens en la voyant, qui veut que j'aie du plaisir à la voir, qui me dit : Eh ! (Acte 1, scène 10, EGLÉ)
  120. Comment me trouvez-vous ? (Acte 1, scène 10, EGL?)
  121. Doucement, ne vous emportez point ; profitez plutôt du hasard qui vous a fait faire connaissance ensemble, unissons-nous tous, devenez compagnes, et joignez l'agrément de vous voir à la douceur d'être toutes deux adorées, Eglé par l'aimable Azor qu'elle chérit, Adine par l'aimable Mesrin qu'elle aime ; allons, raccommodez-vous. (Acte 1, scène 10, CARISE)
  122. Sortons d'ici, voilà l'heure de votre leçon de musique, je ne pourrai pas vous la donner si vous tardez. (Acte 1, scène 11, CARISE)
  123. Je vous suis, mais j'aperçois Mesrin, je n'ai qu'un mot à lui dire. (Acte 1, scène 11, ADINE)
  124. Vous venez de le quitter. (Acte 1, scène 11, CARISE)
  125. C'est vous, c'est mon Adine qui est revenue ; que j'ai de joie ! (Acte 1, scène 12, MESRIN)
  126. Si vous êtes belle ! (Acte 1, scène 12, MESRIN)
  127. Si vous êtes divine ! (Acte 1, scène 12, MESRIN)
  128. Oui, je n'en doute pas ; et cependant, vous, Carise et moi, nous nous trompons, je suis laide. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  129. Elle-même ; en vous quittant, j'ai trouvé une nouvelle personne qui est d'un autre monde, et qui, au lieu d'être étonnée de moi, d'être transportée comme vous l'êtes et comme elle devrait l'être, voulait au contraire que je fusse charmée d'elle, et sur le refus que j'en ai fait, m'a accusée d'être laide. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  130. Vous me mettez d'une colère ! (Acte 1, scène 12, MESRIN)
  131. M'a soutenu que vous me quitteriez quand vous l'auriez vue. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  132. Elle reviendra sans doute, et je veux absolument que vous la méprisiez, quand vous la trouverez, je veux qu'elle vous fasse peur. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  133. Point du tout, couleur indifférente ; elle a des yeux, comment vous dirai-je ? (Acte 1, scène 12, ADINE)
  134. Vous la reconnaîtrez bien. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  135. Ne vous embarrassez pas, et donnez-moi cette main. (Acte 1, scène 12, MESRIN)
  136. Prenez-la, c'est pour vous que je l'ai. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  137. Vous êtes pareille à moi, ce me semble ? (Acte 1, scène 13, AZOR)
  138. Vous êtes donc un homme ? (Acte 1, scène 13, AZOR)
  139. On vous a dit : est-ce que vous connaissez des personnes (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  140. Moi, c'est la même chose, d'où venez-vous ? (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  141. Oui-da ; vous me réjouissez, je me plais à vous voir sans que vous ayez des charmes. (Acte 1, scène 13, AZOR)
  142. Ni vous non plus ; je ne me soucie pas de vous, sinon que vous êtes bonhomme. (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  143. Voilà ce que c'est, je vous trouve de même, un bon camarade, moi un autre bon camarade, je me moque du visage. (Acte 1, scène 13, AZOR)
  144. Quoi donc, c'est par la bonne humeur que je vous regarde ; à propos, prenez-vous vos repas ? (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  145. Je le crois, camarade, car vous n'êtes rien du tout, ni moi non plus, auprès d'une autre mine que je connais, que nous mettrons avec nous, qui me transporte, et qui a des mains si douces, si blanches, qu'elle me laisse tant baiser ! (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  146. Tant mieux, je viens de quitter les miennes, et il faut que je vous quitte aussi pour une petite affaire ; restez ici jusqu'à ce que je revienne avec mon Adine, et sautons encore pour nous réjouir de l'heureuse rencontre. (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  147. En avez-vous plus que dans le vôtre ? (Acte 1, scène 14, EGLÉ)
  148. Je vous assure. (Acte 1, scène 14, MESRIN)
  149. C'est ce que nous disions, car il est tout à fait bon et joyeux ; je l'aime, non pas comme j'aime ma ravissante Eglé que j'adore, au lieu qu'à lui je n'y prends seulement pas garde, il n'y a que sa compagnie que je cherche pour parler de vous, de votre bouche, de vos yeux, de vos mains, après qui je languissais. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  150. Doucement, ce n'est pas ici votre blanche, c'est la mienne, ces deux mains sont à moi, vous n'y avez rien. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  151. Il n'y a pas de mal ; mais, à propos, allez vous-en, Azor, vous savez bien que l'absence est nécessaire, il n'y a pas assez longtemps que la nôtre dure. (Acte 1, scène 14, EGLÉ)
  152. Il y a je ne sais combien d'heures que je ne vous ai vue. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  153. Vous vous trompez, il n'y a pas assez longtemps que, vous dis-je ; je sais bien compter, et ce que j'ai résolu je le veux tenir. (Acte 1, scène 14, EGLÉ)
  154. Mais vous allez rester seule. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  155. Je crois que vous vous fâchez contre moi. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  156. Pourquoi m'obstinez-vous ? (Acte 1, scène 14, EGLÉ)
  157. Ne vous a-t-on pas dit qu'il n'y a rien de si dangereux que de nous voir ? (Acte 1, scène 14, EGL?)
  158. Je pars donc pour vous complaire, mais je serai bientôt de retour, allons, camarade, qui avez affaire, venez avec moi pour m'aider à passer le temps. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  159. Sans cela, je la désennuierais encore mieux que vous. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  160. À quoi rêvez-vous donc ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  161. Avez-vous du chagrin ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  162. Vous nous disiez tantôt qu'en fait d'amitié on ne sait ce peut arriver ? (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  163. Mais qu'avez-vous ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  164. Pourquoi fâchée contre vous ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  165. Je soupçonne que vous lui cherchez querelle. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  166. Vous n'avez qu'a me répondre toujours de même, je serai bientôt fâchée contre vous aussi. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  167. Vous êtes en effet de bien mauvaise humeur ; mais que vous a fait Azor ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  168. Nous convenons de nous séparer : il part, il revient sur-le-champ, il voudrait toujours être là ; à la fin, ce que vous lui avez perdit lui arrivera. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  169. Vous cesserez de l'aimer ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  170. Vous nous avez soutenu que cela ne se pouvait pas. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  171. Eglé, ce ne peut pas être son trop d'empressement à vous voir qui lui nuit auprès de vous, il n'y a pas assez longtemps que vous le connaissez. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  172. Vous ne dites pas son véritable tort, encore une fois. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  173. Non, mais il a craint que son camarade ne vous plût. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  174. Tenez, votre dégoût pour Azor ne vient pas de tout ce que vous dites là, mais de ce que vous aimez mieux à présent son camarade que lui. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  175. Croyez-vous ? (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  176. Vous pourriez bien avoir raison. (Acte 1, scène 15, EGL?)
  177. Dites-moi, ne rougissez-vous pas un peu de votre inconstance ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  178. Ce n'en est pas une, vous aviez tant promis de l'aimer constamment. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  179. Avouez que ces raisons-là ne sont point bonnes, vous les aviez tantôt réfutées d'avance. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  180. Vous vous méprenez encore là-dessus, ce n'est pas qu'il vaille mieux, c'est qu'il a l'avantage d'être nouveau venu. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  181. Ajoutez que ce nouveau venu vous aimera. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  182. Au lieu qu'Azor n'en est pas à vous aimer. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  183. Je gagerais bien que vous n'en êtes pas contente. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  184. Je vous défie de le dire. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  185. Consultez votre bon coeur, vous sentirez qu'il condamne votre inconstance. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  186. Vous n'écoutez donc pas ; mon bon coeur le condamne, mon bon coeur l'approuve, il dit oui, il dit non, il est de deux avis, il n'y a donc qu'a choisir le plus commode. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  187. Savez-vous le parti qu'il faut prendre ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  188. C'est de fuir le camarade d'Azor ; allons, venez ; vous n'aurez pas la peine de combattre. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  189. N'importe, efforcez-vous, courage ! (Acte 1, scène 15, CARISE)
  190. C'est que je vous le défends ; Mesrou et moi, nous devons avoir quelque autorité sur vous, nous sommes vos maîtres. (Acte 1, scène 16, CARISE)
  191. Je ne vous le commande plus, je vous en prie, et la belle Eglé joint sa prière à la mienne. (Acte 1, scène 16, CARISE)
  192. Retirons-nous, vous n'êtes pas encore sûre qu'il vous aime. (Acte 1, scène 16, CARISE)
  193. Que souhaitez-vous, le joli camarade ? (Acte 1, scène 16, EGLÉ)
  194. Vous voir, vous contempler, vous admirer, vous appeler mon âme. (Acte 1, scène 16, MESRIN)
  195. Vous voyez bien qu'il parle de son âme ; est-ce que vous m'aimez ? (Acte 1, scène 16, EGLÉ)
  196. M'aimez-vous aussi ? (Acte 1, scène 16, MESRIN)
  197. Carise, voila trop de qualités, il n'y a pas moyen de résister ; Mesrin, venez que je vous aime. (Acte 1, scène 16, EGLÉ)
  198. Avez-vous à vous plaindre d'elle ? (Acte 1, scène 16, MESROU)
  199. Si vous voulez, je sais le moyen de faire cesser leur affliction avec leur tendresse. (Acte 1, scène 16, CARISE)
  200. À sa contenance, on dirait qu'il devine le tort que vous lui faites. (Acte 1, scène 17, CARISE)
  201. Êtes-vous bien fâché, Azor ? (Acte 1, scène 17, EGLÉ)
  202. Comment savez-vous que j'aime Mesrin ? (Acte 1, scène 17, EGLÉ)
  203. Eglé vous aime, elle ne se soucie plus de moi ? (Acte 1, scène 17, AZOR)
  204. Tant mieux ; continuez, je ne me soucie plus de vous non plus, attendez-moi, je reviens. (Acte 1, scène 17, AZOR)
  205. Arrêtez donc, que voulez-vous dire, vous ne m'aimez plus, qu'est-ce que cela signifie ? (Acte 1, scène 17, EGLÉ)
  206. Tout à l'heure vous saurez le reste. (Acte 1, scène 17, AZOR)
  207. Vous le rappelez, je pense, eh ! (Acte 1, scène 18, MESRIN)
  208. Qu'avez-vous affaire à lui, puisque vous m'aimez ? (Acte 1, scène 18, MESRIN)
  209. Laissez-moi faire, je ne vous en aimerai que mieux, si je puis le ravoir, c'est seulement que je ne veux rien perdre. (Acte 1, scène 18, EGLÉ)
  210. Bonjour, la belle Eglé, quand vous voudrez vous voir, adressez-vous à moi, j'ai votre portrait, on me l'a cédé. (Acte 1, scène 19, ADINE)
  211. Tenez, je vous rends le vôtre, qui ne vaut pas la peine que je le garde. (Acte 1, scène 19, EGLÉ)
  212. Allons, Azor, venez que je vous parle. (Acte 1, scène 19, EGLÉ)
  213. Que vous lui parliez ! (Acte 1, scène 19, MESRIN)
  214. Passez ici, Mesrin, que faites-vous là, vous extravaguez, je pense. (Acte 1, scène 19, ADINE)
  215. Sans doute, il n'y en a pas une qui vous ressemble. (Acte 1, scène 20, MESLIS)
  216. C'est vous, Carise et Mesrou, tout cela est-il hommes ou femmes ? (Acte 1, scène 20, MESLIS)
  217. Il y a autant de femmes que d'hommes ; voilà les unes, et voici les autres ; voyez, Meslis, si parmi les femmes vous n'en verriez pas quelqu'une qui vous plairait encore plus que Dina, on vous la donnerait. (Acte 1, scène 20, CARISE)
  218. Ne l'aimez point, car vous ne l'aurez pas. (Acte 1, scène 20, MESLIS)
  219. Je vous remercie, elles ne me déplaisent point, mais je ne me soucie pas d'elles, il n'y a qu'une Dina dans le monde. (Acte 1, scène 20, MESLIS)
  220. Et vous, Dina, examinez. (Acte 1, scène 20, CARISE)
  221. On ne vous séparera pas ; allez, Carise, qu'on les mette à part et qu'on place les autres suivant mes ordres. (Acte 1, scène 20, LE PRINCE)
  222. Je vous prie, mettez-y quelque différence : votre sexe est d'une perfidie horrible, il change à propos de rien, sans chercher même de prétexte. (Acte 1, scène 20, HERMIANE)

ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR (1723)

  1. Vous soupirez, Madame, et malheureusement pour vous, vous risquez de soupirer longtemps si votre raison n'y met ordre ; me permettrez-vous de vous dire ici mon petit sentiment ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Le jeune homme que vous avez enlevé à ses parents est un beau brun, bien fait ; c'est la figure la plus charmante du monde ; il dormait dans un bois quand vous le vîtes, et c'était assurément voir l'Amour endormi ; je ne suis donc point surpris du penchant subit qui vous a pris pour lui. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  3. Oh sans doute ; cependant avant cette aventure, vous aimiez assez le grand enchanteur Merlin. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  4. C'est la pure nature ; mais il reste une petite observation à faire : c'est que vous enlevez le jeune homme endormi, quand peu de jours après vous allez épouser le même Merlin qui en a votre parole. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  5. Cela devient sérieux ; et entre nous, c'est prendre la nature un peu trop à la lettre ; cependant passe encore ; le pis qu'il en pouvait arriver, c'était d'être infidèle ; cela serait très vilain dans un homme, mais dans une femme, cela est plus supportable : quand une femme est fidèle, on l'admire ; mais il y a des femmes modestes qui n'ont pas la vanité de vouloir être admirées ; vous êtes de celles-là, moins de gloire, et plus de plaisir, à la bonne heure. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  6. C'est bien dit, poursuivons : vous portez le jeune homme endormi dans votre palais, et vous voilà à guetter le moment de son réveil ; vous êtes en habit de conquête, et dans un attirail digne du mépris généreux que vous avez pour la gloire, vous vous attendiez de la part du beau garçon à la surprise la plus amoureuse ; il s'éveille, et vous salue du regard le plus imbécile que jamais nigaud ait porté : vous vous approchez, il bâille deux ou trois fois de toutes ses forces, s'allonge, se retourne et se rendort : voilà l'histoire curieuse d'un réveil qui promettait une scène si intéressante. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  7. Vous sortez en soupirant de dépit, et peut-être chassée par un ronflement de basse-taille, aussi nourri qu'il en soit ; une heure se passe, il se réveille encore, et ne voyant personne auprès de lui, il crie : eh ! (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  8. À ce cri galant, vous rentrez ; l'Amour se frottait les yeux : que voulez-vous, beau jeune homme, lui dites-vous ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  9. Mais n'êtes-vous point surpris de me voir, ajoutez-vous ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  10. Depuis quinze jours qu'il est ici, sa conversation a toujours été de la même force ; cependant vous l'aimez, et qui pis est, vous laissez penser à Merlin qu'il va vous épouser, et votre dessein, m'avez-vous dit, est, s'il est possible, d'épouser le jeune homme ; franchement, si vous les prenez tous deux, suivant toutes les règles, le second mari doit gâter le premier. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  11. Quelle volupté de voir un homme aussi charmant me dire à mes pieds : je vous aime ! (Acte 1, scène 1, LA FÉE)
  12. Mais si le jeune homme n'est jamais, ni plus amoureux, ni plus spirituel, si l'éducation que vous tâchez de lui donner ne réussit pas, vous épouserez donc Merlin ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  13. Oh, je m'en serais bien douté, sans que vous me l'eussiez dit : femme tentée, et femme vaincue, c'est tout un. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  14. Eh bien, aimable enfant, vous me paraissez triste : y a-t-il quelque chose ici qui vous déplaise ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  15. je vous prie, ne riez pas, cela me fait injure, je l'aime, cela vous suffit pour le respecter. (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  16. Voulez-vous bien prendre votre leçon, mon cher enfant ? (Acte 1, scène 2, LA F?E)
  17. Voulez-vous prendre votre leçon, pour l'amour de moi ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  18. Vous me refusez si peu de chose, à moi qui vous aime ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  19. Voulez-vous que je vous la donne ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  20. Mon cher Arlequin, un beau garçon comme vous, quand une dame lui présente quelque chose, doit baiser la main en le recevant. (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  21. En voilà donc assez : nous allons tâcher de vous divertir. (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  22. Beau brunet, l'Amour vous appelle. v.1 (Acte 1, scène 3, CHANTEUR)
  23. Beau brunet, l'Amour vous appelle. v.2 (Acte 1, scène 3, CHANTEUR)
  24. Voyez-vous cet objet charmant, v.3 (Acte 1, scène 3, CHANTEUR)
  25. Vous répètent à tout moment : v.5 (Acte 1, scène 3, CHANTEUR)
  26. Beau brunet, l'Amour vous appelle. v.6 (Acte 1, scène 3, CHANTEUR)
  27. Qu'Atys en sache plus que vous ! v.10 (Acte 1, scène 3, CHANTEUSE)
  28. Cher Arlequin, ces tendres chansons ne vous inspirent-elles rien ? (Acte 1, scène 3, LA FÉE)
  29. Que sentez-vous ? (Acte 1, scène 3, LA F?E)
  30. C'est-à-dire qu'il soupire après sa collation ; mais voici un paysan qui veut vous donner le plaisir d'une danse de village, après quoi nous irons manger. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  31. Vous vous endormez, que faut-il donc faire pour vous amuser ? (Acte 1, scène 3, LA FÉE)
  32. Vous me fuyez, belle Silvia ? (Acte 1, scène 4, LE BERGER)
  33. Que voulez-vous que je fasse, vous m'entretenez d'une chose qui m'ennuie, vous me parlez toujours d'amour. (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  34. Je vous parle de ce que je sens. (Acte 1, scène 4, LE BERGER)
  35. Pour moi, je suis bien malheureuse : depuis que vous dites que vous soupirez pour moi, j'ai fait ce que j'ai pu pour soupirer aussi, car j'aimerais autant qu'une autre à être bien aise ; s'il y avait quelque secret pour cela, tenez, je vous rendrais heureux tout d'un coup, car je suis naturellement bonne. (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  36. pour de secret, je n'en sais point d'autre que celui de vous aimer moi-même. (Acte 1, scène 4, LE BERGER)
  37. Apparemment que ce secret-là ne vaut rien ; car je ne vous aime point encore, et j'en suis bien fâchée ; comment avez-vous fait pour m'aimer, vous ? (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  38. Moi, je vous ai vue : voilà tout. (Acte 1, scène 4, LE BERGER)
  39. Voyez quelle différence ; et moi, plus je vous vois et moins je vous aime. (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  40. Par exemple, à présent, je vous haïrais si vous restiez ici. (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  41. Je me retirerai donc, puisque c'est vous plaire, mais pour me consoler, donnez-moi votre main, que je la baise. (Acte 1, scène 4, LE BERGER)
  42. Vous êtes bien pressée ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  43. Je me retire, car je ne vous connais pas. (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  44. Vous ne me connaissez pas ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  45. Tant pis ; faisons connaissance, voulez-vous ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  46. Que vous êtes jolie ! (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  47. Vous êtes bien obligeant. (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  48. Vous êtes bien joli aussi, vous. (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  49. Tant mieux : où demeurez-vous ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  50. Je vous irai voir. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  51. Ce berger-là vous aime ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  52. Est-ce que vous l'aimez, vous ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  53. C'est bien fait, il faut n'aimer personne que nous deux ; voyez si vous le pouvez ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  54. Je ne mens jamais, mais où demeurez-vous aussi ? (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  55. Qu'est-ce que vous avez, ma chère amie ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  56. Allez, ne vous affligez pas, mon petit coeur. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  57. Vous m'aimerez donc toujours ? (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  58. Quand reviendrez-vous ? (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  59. Serez-vous ici sur le soir ? (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  60. Que voulez-vous, mon amant ? (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  61. Qu'est-ce que vous en faites ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  62. Et par où vous sert-il, afin que je le baise par là ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  63. Je crois qu'il joue au volant dans les prairies ; mais j'ai une nouvelle à vous apprendre. (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  64. Merlin est venu pour vous voir. (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  65. Merlin est au comble de la joie, il croit vous épouser incessamment. (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  66. Il reviendra, comment vous tirerez-vous d'affaire avec lui ? (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  67. N'en sentez-vous pas quelque remords de conscience ? (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  68. Madame, voulez-vous avoir la bonté de vouloir bien me dire comment on est quand on aime bien une personne ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  69. Est-ce que vous sentez tout ce que je dis là ? (Acte 1, scène 7, LA FÉE)
  70. Il jase, il est vrai, mais sa réponse ne me plaît pas : mon cher Arlequin, ce n'est donc pas de moi que vous parlez ? (Acte 1, scène 7, LA FÉE)
  71. Où avez-vous pris ce mouchoir ? (Acte 1, scène 7, LA FÉE)
  72. Tenez, Arlequin, je ne veux pas vous l'ôter, puisqu'il vous fait plaisir. (Acte 1, scène 7, LA FÉE)
  73. Vous me quittez ; où allez-vous ? (Acte 1, scène 7, LA F?E)
  74. Je vous avoue, Madame, que voici une aventure où je ne comprends rien, que serait-il donc arrivé à ce petit peste-là ? (Acte 1, scène 8, TRIVELIN)
  75. Une autre lui entendra dire ce je vous aime que j'ai tant désiré, et je sens qu'il méritera d'être adoré ; je suis au désespoir. (Acte 1, scène 8, LA FÉE)
  76. Vous voilà donc, mon petit coeur ? (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  77. Êtes-vous bien aise de me voir ? (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  78. Et moi, je ne veux pas que vous disiez comme cela. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  79. Allez, vous êtes une trompeuse. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  80. Vous m'aviez promis votre amitié. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  81. Je vous l'ai donnée. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  82. Tenez, voilà la mienne ; voyez si je ferai comme vous. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  83. Là, là, consolez-vous, mon amant, et baisez ma main puisque vous en avez envie ; baisez, mais écoutez, n'allez pas me demander combien je vous aime, car je vous en dirais toujours la moitié moins qu'il n'y en a. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  84. Cela n'empêchera pas que, dans le fond, je ne vous aime de tout mon coeur ; mais vous ne devez pas le savoir, parce que cela vous ôterait votre amitié, on me l'a dit. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  85. Tous ceux qui vous ont dit cela ont fait un mensonge : ce sont des causeurs qui n'entendent rien à notre affaire. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  86. Le coeur me bat quand je baise votre main et que vous dites que vous m'aimez, et c'est marque que ces choses-là sont bonnes à mon amitié. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  87. Cela se peut bien, car la mienne en va de mieux en mieux aussi ; mais n'importe, puisqu'on dit que cela ne vaut rien, faisons un marché de peur d'accident : toutes les fois que vous me demanderez si j'ai beaucoup d'amitié pour vous, je vous répondrai que je n'en ai guère, et cela ne sera pourtant pas vrai ; et quand vous voudrez me baiser la main, je ne le voudrai pas, et pourtant j'en aurai envie. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  88. M'aimez-vous beaucoup ? (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  89. Je sais pourtant que vous le voudriez bien. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  90. Plus que vous ; mais je ne veux pas le dire. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  91. Vous badinez, mon amant ? (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  92. Je vois bien que vous m'avez attrapée, mais j'en profite aussi. (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  93. Vous en savez déjà beaucoup ! (Acte 1, scène 12, LA FÉE)
  94. Je ne savais pourtant pas que vous étiez là. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  95. Qu'est-ce que vous voulez ? (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  96. Non, non ; je vous promets que j'aurai de l'esprit autant que vous le voudrez. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  97. Tenez, dans le fond, je vois bien que j'ai tort ; vous êtes belle et brave cent fois plus que l'autre, mais j'enrage. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  98. C'est que j'ai laissé prendre mon coeur par cette petite friponne qui est plus laide que vous. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  99. Allons, allons, je veux savoir cela ; car si elle me trompe, jarni, je vous caresserai, je vous épouserai devant ses deux yeux pour la punir. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  100. Oui ; mais vous êtes bien fine, si vous êtes là quand elle me parlera, vous lui ferez la grimace, elle vous craindra, et elle n'osera me dire rondement sa pensée. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  101. Vous êtes une sorcière, vous nous jouerez un tour comme tantôt, et elle s'en doutera : vous êtes au milieu du monde, et on ne voit rien. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  102. je ne veux point que vous trichiez ; faites un serment que vous n'y serez pas en cachette. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  103. N'importe, jurez toujours ; dame, puisque vous craignez, c'est que c'est le meilleur. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  104. Que voulez-vous, Madame ? (Acte 1, scène 16, TRIVELIN)
  105. Faites venir ici cette bergère, je veux lui parler ; et vous, prenez cette bague. (Acte 1, scène 16, LA FÉE)
  106. Quand j'aurai quitté cette fille, vous avertirez Arlequin de lui venir parler, et vous le suivrez sans qu'il le sache pour venir écouter leur entretien, avec la précaution de retourner la bague, pour n'être point vu d'eux ; après quoi, vous me redirez leur discours : entendez-vous ? (Acte 1, scène 16, LA F?E)
  107. Soyez exact, je vous prie. (Acte 1, scène 16, LA F?E)
  108. Madame, est-ce que vous voulez toujours me retenir de force ici ? (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  109. Écoutez-moi, petite fille, mille tourments vous sont préparés, si vous ne m'obéissez. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  110. vous n'avez qu'à dire. (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  111. Arlequin va paraître ici : je vous ordonne de lui dire que vous n'avez voulu que vous divertir avec lui, que vous ne l'aimez point, et qu'on va vous marier avec un berger du village ; je ne paraîtrai point dans votre conversation, mais je serai à vos côtés sans que vous me voyiez, et si vous n'observez mes ordres avec la dernière rigueur, s'il vous échappe le moindre mot qui lui fasse deviner que je vous aie forcée à lui parler comme je le veux, tout est prêt pour votre supplice. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  112. Il se mettra à pleurer, et je me mettrai à pleurer aussi : vous savez bien que cela est immanquable. (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  113. Vous osez me résister ! (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  114. N'avez-vous pas de conscience de me demander une chose impossible ? (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  115. Madame la Fée, vous n'avez qu'à le faire venir ; je m'en vais lui dire que je le hais, et je vous promets de ne point pleurer du tout ; je l'aime trop pour cela. (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  116. Si vous versez une larme, si vous ne paraissez tranquille, il est perdu, et vous aussi. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  117. Quand vous lui aurez parlé, je vous ferai reconduire chez vous, si j'ai lieu d'être contente : il va venir, attendez ici. (Acte 1, scène 17, LA F?E)
  118. On m'a fait venir ici pour vous parler ; j'ai hâte, qu'est-ce que vous voulez ? (Acte 1, scène 18, SILVIA)
  119. Est-ce vrai que vous m'avez fourbé ? (Acte 1, scène 18, ARLEQUIN)
  120. Là, là, remettez-vous, mon petit coeur : dites, êtes-vous une perfide ? (Acte 1, scène 18, ARLEQUIN)
  121. Allez-vous être la femme d'un vilain berger ? (Acte 1, scène 18, ARLEQUIN)
  122. Qu'allez-vous donc faire ? (Acte 1, scène 18, SILVIA)
  123. Il va se tuer; arrêtez-vous, mon amant ! (Acte 1, scène 18, SILVIA)
  124. J'ai été obligée de vous dire des menteries. (Acte 1, scène 18, SILVIA)
  125. Madame la Fée, pardonnez-moi en quelque endroit que vous soyez ici, vous voyez bien ce qui en est. (Acte 1, scène 18, SILVIA)
  126. Non, mes enfants, ce n'est pas la Fée ; mais elle m'a donné son anneau, afin que je vous écoutasse sans être vu. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  127. Ce serait bien dommage d'abandonner de si tendres amants à sa fureur : aussi bien ne mérite-t-elle pas qu'on la serve, puisqu'elle est infidèle au plus généreux magicien du monde, à qui je suis dévoué : soyez en repos, je vais vous donner un moyen d'assurer votre bonheur. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  128. Il faut qu'Arlequin paraisse mécontent de vous, Silvia ; et que de votre côté vous feigniez de le quitter en le raillant. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  129. Je vais chercher la Fée qui m'attend, à qui je dirai que vous vous êtes parfaitement acquittée de ce qu'elle vous avait ordonné : elle sera témoin de votre retraite. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  130. Pour vous, Arlequin, quand Silvia sera sortie, vous resterez avec la Fée, et alors en l'assurant que vous ne songez plus à Silvia infidèle, vous jurerez de vous attacher à elle, et tâcherez par quelque tour d'adresse, et comme en badinant, de lui prendre sa baguette ; je vous avertis que dès qu'elle sera dans vos mains, la Fée n'aura plus aucun pouvoir sur vous deux ; et qu'en la touchant elle-même d'un coup de la baguette, vous en serez absolument le maître. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  131. Pour lors, vous pourrez sortir d'ici et vous faire telle destinée qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  132. Je prie le ciel qu'il vous récompense. (Acte 1, scène 18, SILVIA)
  133. Quand j'aurai la baguette, je vous donnerai votre plein chapeau de liards. (Acte 1, scène 18, ARLEQUIN)
  134. Préparez-vous, je vais amener ici la Fée. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  135. Ma chère amie, la joie me court dans le corps ; il faut que je vous baise, nous avons bien le temps de cela. (Acte 1, scène 19, ARLEQUIN)
  136. Taisez-vous donc, mon ami, ne nous caressons pas à cette heure, afin de pouvoir nous caresser toujours : on vient, dites-moi bien des injures, pour avoir la baguette. (Acte 1, scène 19, SILVIA)
  137. Je crois, Madame, que vous aurez lieu d'être contente. (Acte 1, scène 20, TRIVELIN)
  138. Adieu, adieu, je m'en vais épouser mon amant : une autre fois ne croyez pas tout ce qu'on vous dit, petit garçon. (Acte 1, scène 20, SILVIA)
  139. Madame, voulez-vous que je m'en aille ? (Acte 1, scène 20, SILVIA)
  140. Je vous avais dit la vérité, comme vous voyez (Acte 1, scène 21, LA FÉE)
  141. Je me soucie bien de cela : c'est une petite laide qui ne vous vaut pas. (Acte 1, scène 21, ARLEQUIN)
  142. Allez, allez, à présent je vois bien que vous êtes une bonne personne. (Acte 1, scène 21, ARLEQUIN)
  143. Mon cher Arlequin, vous m'aimerez donc ? (Acte 1, scène 21, LA FÉE)
  144. Mais vous n'avez peut-être plus envie de moi, à cause que j'ai été si bête ? (Acte 1, scène 21, ARLEQUIN)
  145. Ma mie, que vous me plaisez ! (Acte 1, scène 21, ARLEQUIN)
  146. Moi, je vous donne ma personne, et puis cela encore. (Acte 1, scène 21, ARLEQUIN)
  147. Donnez, donnez-moi cette baguette, mon fils ; vous la casserez. (Acte 1, scène 21, LA FÉE)
  148. Tout beau, asseyez-vous là ; et soyez sage. (Acte 1, scène 21, ARLEQUIN)
  149. Vous me grondiez tantôt parce que je n'avais pas d'esprit ; j'en ai pourtant plus que vous. (Acte 1, scène 21, ARLEQUIN)
  150. Ma chère amie, voilà la machine ; je suis sorcier à cette heure ; tenez, prenez, prenez ; il faut que vous soyez sorcière aussi. (Acte 1, scène 22, ARLEQUIN)
  151. Vous êtes notre maîtresse, que voulez-vous de nous ? (Acte 1, scène 22, ESPRIT)
  152. Jarni, je vous apprendrai à vivre. (Acte 1, scène 22, ARLEQUIN)
  153. Bonjour, Madame, comment vous portez-vous ? (Acte 1, scène 22, SILVIA)
  154. Vous n'êtes donc plus si méchante ? (Acte 1, scène 22, SILVIA)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 35 textes (soit une présence dans 1,85 % des textes) dans lesquels il y a 10462 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 298,91 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Prologue Total
1 F?LICIE20200000202
2 FÉLICIE1000001
3 LA DOUBLE INCONSTANCE190211172000573
4 LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE20200000202
5 LES ACTEURS DE BONNE FOI17100000171
6 ANNIBAL57787397740379
7 LE TRIOMPHE DE PLUTUS16500000165
8 LE TRIOMPHE DE PLUTUS1000001
9 LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR152156114000422
10 L'H?RITIER DE VILLAGE17300000173
11 L'?LE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES1240114143011392
12 LA JOIE IMPR?VUE18600000186
13 L'?PREUVE28300000283
14 L'ÉPREUVE5000005
15 LES SINC?RES26400000264
16 LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD64105131000300
17 LA PROVINCIALE26700000267
18 LE PRINCE TRAVESTI18427793000554
19 LES FAUSSES CONFIDENCES151164159000474
20 LE LEGS39400000394
21 LA R?UNION DES AMOURS20200000202
22 LA FEMME FID?LE12800000128
23 L'?COLE DES M?RES18200000182
24 L'ÉCOLE DES MÈRES5000005
25 LE PR?JUGE VAINCU18600000186
26 LE TRIOMPHE DE L'AMOUR135216130000481
27 LA SURPRISE DE L'AMOUR89109115000313
28 L'ILE DES ESCLAVES20600000206
29 LA M?RE CONFIDENTE102122103000327
30 LA COMM?RE33700000337
31 L'HEUREUX STRATAG?ME128155118000401
32 LE PETIT MA?TRE CORRIG?122155129000406
33 LA M?PRISE20200000202
34 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI66190202000458
35 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI2040006
36 LES SERMENTS INDISCRETS84125108109850511
37 LA COLONIE14400000144
38 LE D?NOUEMENT IMPR?VU17400000174
39 LA DISPUTE22200000222
40 ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR14800000148
41 ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR6000006
42 LA SURPRISE DE L'AMOUR0010001
43 L'ÎLE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES0008008
  Total6106206317663571591110462

 

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