Occurences de l'expression

En

pour DUFRESNY, Charles

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LA JOUEUSE (1699)

  1. Messieurs les Laquais, taisez-vous, je vous prie : laissez-là vos violons, il me faut un moment de silence. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  2. Voyons si mes cadences y paraîtront perlées là, là, là, ta, à, à, à, là, là... (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  3. Et s'il rend bien les ports de voix. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  4. Un Maître à chanter doit prendre tous ses avantages. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  5. Tu as beau crier, Lisette, Monsieur Orgon a défendu qu'on jouât dans ce salon-ci, on apportera en vain des cartes. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  6. Vous avez beau vous égosiller, Monsieur Triolet, Madame Orgon a défendu qu'on chante dans son salon. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Monsieur Orgon est le maître du Salon ; il tient à son appartement. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  8. Hé, ne voilà-t-il pas l'appartement de Madame Orgon ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  9. Le salon nous appartient. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  10. Effectivement la chose est problématique ; et quand Monsieur et Madame Orgon se sont fait séparer de corps et de biens, on devait régler en justice, si le salon serait pour la Musique de Monsieur, ou pour le jeu de Madame. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  11. C'est pour cela qu'ils ont fait couper leur ménage en deux. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  12. Mais je fais réflexion que nous ne chanterions pas ici en repos ; nous serions trop près de votre brelan. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  13. Ton amour est bien rancunier. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  14. Tu ne saurais me pardonner une petite infidélité de rien ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  15. De rien ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  16. Se marier en fraude avec une autre ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  17. Parce que l'envie de devenir assez riche pour t'épouser quelque jour, m'a fait accepter en mariage l'argent d'une femme vieille et infirme, tu appelles cela être marié ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  18. C'est toujours être marié que de n'être pas encore veuf. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  19. Je suis tous les jours en danger de l'être ; car ma femme est pulmonique, et ne se réjouit qu'à me quereller : une pulmonique criarde ne peut pas vivre longtemps. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  20. Fourbe, parjure, scélérat, si j'en croyais ma rage vindicative, je te dévisagerais. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  21. Çà, Lisette, sérieusement je te veux prier... (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  22. Et moi je te refuse sérieusement par avance, je ne veux pas seulement t'écouter ; ta présence m'inspire une fureur qui ne finira qu'avec la vie de ta femme. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  23. Quand j'y fais réflexion, je suis bien aise que Lisette n'ait pas écouté la confidence que je voulais lui faire ; il ne faut jamais se fier à une femme qu'on a une fois offensée. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  24. Mais adressons-nous à l'autre fille de chambre de Madame Orgon : depuis qu'elle est Musicienne de Monsieur, elle n'a plus aucune liaison avec mon ennemie. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  25. La voici notre Musicienne. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  26. Serviteur à Mademoiselle Frosine ; nous voilà enfin de retour Monsieur Orgon et moi. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  27. Pendant que vous avez été à la campagne, J'ai retiré du Couvent une jeune écolière. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  28. Non les joueuses n'ont de tendresse ni pour mari, ni pour enfants. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  29. Imaginez-vous cette pauvre petite innocente, que notre joueuse a laissé au Couvent depuis son enfance, je la lui amène ; elle ne quitte pas seulement le jeu pour l'embrasser : j'en suis si piquée... car j'aime la petite Jacinte d'inclination... (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  30. C'est apparemment pour la marier, qu'on la retire du couvent ? (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  31. Oui, sa mère dit hautement qu'elle l'a promise en mariage ; mais elle ne veut point dire à qui, c'est un mystère impénétrable. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  32. Je vous dirai en confidence que je sais un bon parti pour mon écolière. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  33. Justement. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  34. Ce Chevalier est riche en fond de terres, il les donnera en mariage à Jacinte ; mais il a besoin pour dégager ces terres, du petit argent comptant qu'on donne à Jacinte : c'est un parti fort avantageux pour elle, en un mot, car il est vieux. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  35. C'est ce qu'il y a de bon ; car il est si vieux et Jacinte si jeune, qu'il achèvera bientôt de vieillir avec elle. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  36. Il m'a mis dans ses intérêts enfin. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  37. Il vous a promis, m'a-t-il dit, un petit présent comme à moi. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  38. Il m'a prié d'exhorter mon écolière, à vouloir bien être mariée par raison. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  39. Il y a de mes confrères qu'on paye, pour inspirer de l'amour à leurs écolières ; cela est défendu, cela : mais j'inspirerai de la raison à la mienne, cela m'est permis, quoique ce ne soit pas mon métier. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  40. Je crains bien, que quelque jeune étourdi ne lui ait inspiré autre chose. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  41. Je la soupçonne aussi de n'être pas insensible. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  42. Ce matin en la menaçant de son couvent, je l'ai trouvée rêveuse ; ses petites naïvetés étaient moins gaies, mais plus spirituelles qu'à l'ordinaire. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  43. Je remarquai moi l'autre jour en lui donnant leçon, qu'elle s'arrêtait sur les passages tendres ; et qu'elle faisait des soupirs qui n'étaient pas notés. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  44. Aidez-moi à sonder son coeur ; je lui ai donné malicieusement, une chanson tendre à étudier. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  45. Bon, bon, nous verrons si elle l'exprimera naturellement. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  46. Une jeune innocente, qui n'a jamais vu que son Cloître, est bien étourdie de se trouver dans la maison d'une mère qui donne à jouer. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  47. Frosine, je viens d'avoir bien peur. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  48. Je cherchais ma mère ; on m'a dit, elle est là-dedans qui joue : bon, bon, ai-je dit, elle en sera de meilleure humeur ; car quand on joue, je croyais moi que c'était comme au Couvent à la récréation, on joue pour se divertir, mais j'ai vu que le jeu de ma mère, c'était une querelle : on faisait un tintamarre, et tout d'un coup on a fait silence ; ma mère tenait des cartes, et elle en tirait une tout doucement, tout doucement : dès qu'elle a été retournée, il y a eu une femme qui a fait un cri, et la querelle a recommencée : on a refait silence, et ma mère a retourné une autre carte ; c'est à celle-là que j'ai eu bien peur : c'était des hommes comme des ivrognes ; et un autre (qui faisait le possédé avec des grimaces de rage) est venu de toute sa force enfoncer un carreau de vitre avec sa tête qui a passé à travers : ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  49. Frosine, comment ma mère peut-elle vivre dans un enfer comme cela ? (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  50. Je vous l'avais bien dit, Mademoiselle ; il y a quelque différence entre la maison de votre mère, et un couvent. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  51. Vous entendrez ici une harmonie bizarre ; le bruit des carrosses, avec le son des Violons ; les Musiciens fredonnent, et les chevaux hennissent. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  52. On entend hurler les joueurs, et glapir les musiciennes ; ronfler les bassons, et brailler les joueuses ; enfin l'on entend ici que préluder, disputer, accorder, quereller, jurer, et chanter. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  53. Je ne puis revenir de ma frayeur. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  54. Je crois que j'en ai entendu une qui jurait. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  55. Si ma mère ne voit que de ces compagnies-là, j'aime beaucoup ma mère, mais je serais bien fâchée de demeurer avec elle. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  56. C'est pour cela, Frosine, que je souhaite d'être mariée bien vite. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  57. Çà, mademoiselle, il y a longtemps que je ne vous ai entendu chanter, j'en meurs d'envie. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  58. Oh vraiment oui, je l'ai apprise tout d'un coup. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  59. C'est que les paroles en sont naturelles ! (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  60. Ce qui est naturel s'apprend si vite. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  61. La timide et sensible Hortense, v.1 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  62. Loin de dire ce qu'elle pense, v.3 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  63. N'ose penser ce qu'elle sent. v.4 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  64. La timide et sensible Hortense. v.5 (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  65. Recommencez cela, Mademoiselle, vous n'avez pas exprimé à ma fantaisie. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  66. Oui, comme si vous sentiez naître l'amour. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  67. Loin de dire ce qu'elle pense, v.7 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  68. N'ose penser ce qu'elle sent. v.8 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  69. Vous exprimez bien que vous n'osez ; mais il faut chanter comme si vous sentiez ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  70. Ce que je sens. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  71. Il n'y a pas ce que je sens, il y a ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  72. Ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  73. Plus tendrement. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  74. Ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  75. Encore plus de tendresse. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  76. En voilà assez, Monsieur Triolet. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  77. Oui elle en a sa suffisance. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  78. Ah, voilà mon beau-père qui me va faire encore chanter ; je vais l'éviter, Frosine, car je ne suis pas en humeur de musique. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  79. Elle a une autre musique en tête, comme vous voyez. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  80. Qu'est-ce donc, mes enfants, ma femme ne veut pas qu'on chante dans ce salon-ci ? (Acte 1, scène 6, ORGON)
  81. Allons donc faire notre concert là-dedans ; je ne dispute jamais contre elle, une joueuse est trop forte en dispute. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  82. Je conviens que c'est l'affaire de Madame ; cependant vous êtes le beau-père. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  83. Je ne me mêle point des affaires de ma femme ; et pourvu qu'elle choisisse à sa fille un mari qui soit honnête homme, je n'ai rien à lui dire. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  84. Elle ne l'est pas de sa dot heureusement car feu son premier mari. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  85. (Hé, je me serais bien passé d'être le second) feu son premier mari donc a laissé vingt mille écus à Jacinte : j'en suis dépositaire, Monsieur Triolet, je les ai en argent comptant dans mon coffre, et je voudrais être débarrassé de l'argent et de la fille ; car l'un et l'autre inquiètent trop ceux qui les gardent. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  86. Ha, ha, oui vraiment, il est riche et honnête homme ; oui, oui, je le veux bien si ma femme le veut. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  87. Mais songeons au plus pressé, allez vite accorder votre clavecin, Monsieur Triolet, car Madame la Marquise va venir, elle veut entendre votre cantate, cette Marquise-là est une Marquise de bonne humeur, avec qui j'ai fait connaissance à la campagne, d'où je viens. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  88. Il faut que je me fasse la violence de parler d'affaires à ma femme. (Acte 1, scène 7, ORGON)
  89. Hé bien, Lisette, as-tu averti ma femme ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  90. De venir ici ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  91. Car je ne veux point entrer dans son brelan. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  92. Elle va venir ici, Monsieur. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  93. Ne trouves-tu pas plaisant que depuis mon retour de la campagne, je n'aie encore pu parvenir à l'honneur de saluer ma femme ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  94. Mais que ne vient-elle donc ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  95. Elle ne donnera pas une demie heure, à l'établissement de sa fille ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  96. Elle a présentement une occupation bien importante ; c'est à elle de faire la main, elle viendra vous parler dès qu'elle aura eu le coupe-gorge. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  97. En attendant, Monsieur, je voudrais vous prier de protéger un homme que je veux proposer tantôt à Madame pour Jacinte : c'est un jeune homme aimable, qui est fils unique d'une mère très riche, et qui n'a plus de mari ; ce jeune homme-là s'appelle Dorante. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  98. On dit qu'il est fort honnête homme ce Dorante-là, et je consens qu'il épouse Jacinte, si ma femme le veut, s'entend. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  99. Je tâcherai de lui faire vouloir ; mais elle ne veut point me dire à qui elle destine Jacinte ; il y a là-dessous un mystère que je ne comprends point, ne pourriez-vous pénétrer ?... (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  100. Je ne veux point pénétrer, cela donnez trop de peine, mais, je serais ravi de faire alliance avec cette Marquise : nous avons fait amitié à la campagne d'où je viens, nous nous sommes bien réjouis ; c'est une femme de mon caractère, un caractère mêlé, moitié folie, moitié raison, n'aimant que le plaisir ; c'est une humeur folâtre, vive, charmante enfin, car elle est toute opposée à l'humeur de ma femme. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  101. Comme vous courrez, Madame la Marquise, vous ne me donnez pas seulement le loisir d'aller au-devant de vous. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  102. Bonjour, monsieur Orgon, bonjour ; permettez-moi que j'achève de demander à mon Laquais, à combien de personnes j'ai promis d'aller passer l'après-midi avec elles. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  103. Que Monsieur votre oncle, ce vieux Chevalier vous viendra prendre à quinze heures pour l'Opéra. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  104. Il y a Madame la Présidente, qui vous attend à cinq heures pour aller à la Comédie. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  105. En trois endroits à la même heure, l'aimable femme. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  106. Je veux avoir des plaisirs à choisir à toutes les heures du jour, j'ai si peur de m'ennuyer. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  107. T'ennuies-tu déjà ici ? (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  108. Je ne m'ennuie jamais où vous êtes, ma mère. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  109. Il est poli ce jeune homme-là ; nous vivons ensemble comme un frère et une soeur. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  110. Je m'y trompe bien moi-même ; comment pourrais-je ne pas croire que je suis jeune ? (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  111. Il y a si longtemps qu'on me le dit ; je le croirai tant qu'on me le dira, et peut-être encore après. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  112. Voilà un fils que je vais marier pourtant, et c'est ce qui le rend chagrin ; car je lui destine une femme riche qui n'est pas belle : c'est un mariage de raison. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  113. Un mariage de raison, est un mariage bien triste, Madame. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  114. Oui, mais je veux être obéie ; je suis une méchante mère, quoique la meilleure femme du monde : heureusement, mon fils a bon esprit, il regardera ce mariage-là du bon côté ; il n'y a que manière d'envisager les choses : le veuvage par exemple m'eût affligé le reste de mes jours, si je n'y eusse envisagé qu'un mari perdu ; j'y vois la liberté retrouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  115. Je ne connais point encore la personne à qui vous me destinez ; je vous demanderai du temps pour examiner, pour me résoudre. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  116. Non, non, je veux finir au plutôt, tu es trop lent dans tes résolutions ; je ne fus pas si longtemps à me résoudre moi, quand j'épousai ton père. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  117. À la vérité, je m'en suis repentie ; feu mon mari était jeune, noble, plein d'esprit, charmant de sa personne, et pas un sou avec. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  118. Je lui fis sa fortune parce qu'il m'adorait, mais il ne m'adorait que parce que je lui faisais sa fortune : il devint bientôt ingrat, Monsieur Orgon, car ce fils unique-là, a toujours été l'unique. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  119. Si ma mère voulait bien entrer, je suis impatient d'entendre le concert. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  120. Je vous réjouirais bien, si je vous contais les miens : une femme joueuse fournit des sujets de chagrin qui ne laissent pas d'être plaisants. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  121. Un jour au retour d'un voyage, ma femme avait joué ses pierreries, ses dentelles ; je la trouvai en linge uni ; c'est par vertu, me dit-elle, je suis dans la réforme : elle avait par réforme aussi troqué mes tapisseries de damas, contre dix cadis, et ma vaisselle d'argent, contre de la faïence, cela fit que nous séparâmes de corps et de biens, mais trop tard. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  122. On devrait toujours commencer par se séparer, pour conserver l'union dans un ménage. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  123. Je vais toujours entrer au concert, ma mère. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  124. Quelle impatience ! (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  125. Entrons, je vous ferai voir aussi la fille de ma femme, dont je vous ai parlé à la campagne. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  126. Je meurs d'envie de la voir. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  127. Elle chante passablement, et je vous ferai entendre là-dedans quelques chansons sur un sujet qu'on ne met guères en Musique, c'est sur le jeu. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  128. N'allez-vous pas d'abord voir Madame Orgon, et perdre de l'argent avec elle pour gagner son amitié ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  129. Je vais tâcher moi de déterminer Madame en votre faveur. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  130. Oui, oui, nous rentrerons tout à l'heure au Concert ; mais vous n'y avez été guère attentive ; vos yeux y ont eu plus de plaisir que vos oreilles, parlez-moi franchement. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  131. Tu sais que j'ai bien plus confiance en toi qu'en Lisette, oui je me sens toute soulagée d'être seule avec toi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  132. Je n'osai jamais te parler hier de quelque chose ; j'en avais bien envie pourtant. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  133. Vous venez de regarder là-dedans un jeune homme, qui n'aura pas diminué votre envie. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  134. Dis-moi la tienne, je te dirai la mienne après. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  135. La plaisante chose, Frosine, c'est justement ce que je voudrais savoir de toi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  136. Je croyais que c'était à vous à me l'apprendre. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  137. Tu ne m'entends pas, Frosine : je sais bien sans toi que Dorante me plaît ; mais je veux que tu m'apprennes, si ce que je sens, c'est proprement ce qu'on appelle amour dans les romans, car j'ai lu des romans où j'étais. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  138. Je vois bien que vous avez de l'érudition. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  139. Mon_Dieu, je sais bien que j'aime un peu, ce n'est pas là ce que je te demande ; mais comme cela ne fait que commencer, je veux que tu m'aides à connaître, si ce sera quelque jour une de ces passions, comme j'ai lu qu'il y en a, qui feraient mourir une fille de chagrin, si elle n'épousait pas celui qu'elle aime. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  140. Quand vous lisez ces amours-là, aviez-vous bien envie de voir la fin du roman ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  141. Oui, Frosine, mais hier, je ne pus jamais aller jusqu'au bout ; car en lisant je rêvai tant à Dorante, que j'avais les yeux sur le livre, et si je ne lisais rien... (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  142. Que penses-tu de cela, Frosine. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  143. Ce que j'en pense ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  144. Oui, car je n'ai vu Dorante que trois ou quatre fois au Couvent, où il venait voir une parente. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  145. Hé bien par exemple je le regardai tant la première fois, que dès la seconde je n'osai plus le regarder, crois-tu que ce soit-là de l'amour, Frosine ? (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  146. Tout à l'heure encore, cette Marquise m'a parlé de Dorante, moi pour lui cacher ce plaisir qu'elle me faisait, je me renfrognais le visage, je me mordais les lèvres : je crois que si c'eut été Dorante lui-même, je n'aurais jamais pu me retenir : crois-tu que ce soit là de l'amour, Frosine ? (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  147. Dorante ne m'a encore pu dire que de petits mots devant le monde, mais en sortant l'autre jour il me donna en cachette ce billet. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  148. Je me serais bien gardée de recevoir un billet tendre ; mais il me dit tout bas que c'était une chanson, qu'il ne voulait pas que personne vit que moi ; je te prie en lisant ces tendresses-là, d'examiner si elles sont sincères, je ne me connais point à cela moi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  149. Il n'est pas question de cela, Mademoiselle, il s'agit d'oublier entièrement un homme que vous ne sauriez jamais épouser : car enfin dans la situation de vos affaires, étant fille d'une mère ruinée, et Dorante dépendant d'une mère intéressée, il est impossible... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  150. Mais les voilà qui vont chez votre mère, Dorante vient ici ; croyez-moi, Mademoiselle, évitez-le puisqu'il ne vous est plus permis de l'aimer. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  151. Oui, ma mère, je vous ai dit que Madame Orgon meurt d'envie de lier amitié avec vous. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  152. Venez Jacinte, venez : oui, Monsieur Orgon, je l'aime déjà de tout mon coeur. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  153. Je prends aussi la liberté de vous aimer déjà beaucoup. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
  154. Vous avez donc bien du goût pour moi ? (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  155. Madame Orgon, vous attend chez elle, Madame. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  156. Non, non, madame, je l'ai fait avertir de venir ici ; il ne convient point que vous entriez dans une tabagie de joueurs. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  157. Allons donc l'attendre dans votre appartement. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  158. Elle n'y viendrait pas non plus, son appartement et le mien sont comme deux pays ennemis ; ce salon-ci est neutre, restons-y. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  159. Vous ne rendez jamais visite à votre femme ? (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  160. Quel moment prendrais-je pour lui rendre visite ? (Acte 2, scène 2, ORGON)
  161. Toujours ou dans la Salle du jeu ou dans son lit : je n'entre point là moi. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  162. Çà, en attendant ma femme, chantons quelque chose Frosine. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  163. Oui, oui, car je ne l'ai pas bien entendue là-dedans, j'ai toujours causé avec Jacinte : j'aime beaucoup la musique moi, mais je ne veux pas qu'elle m'empêche de causer, c'est l'usage d'entendre ainsi les concerts, la symphonie ne sert à présent que de basse continue à la conversation. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  164. Un peu de silence, si vous voulez qu'elle chante. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  165. Je vous défends de plaire à mon fils, Mademoiselle, car je veux le marier à une riche laide ; il reculera tant qu'il pourra, parce qu'elle est laide, et je presserai tant que je pourrai parce qu'elle est riche. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  166. Et les Amants, oui je ne veux entendre chanter que sur ce ton-là. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  167. Un Amant bien traité dans son premier transport, v.10 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  168. Dialogue en duo. v.18 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  169. Un Amant bien traité dans son premier transport. v.19 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  170. Lorsqu'un calme ennuyeux endort le dieu des vents v.27 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  171. Les discours, les serments v.30 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  172. Je m'aperçois bien que vous êtes revenu de la campagne, mon mari ; il y avait longtemps que je n'avais entendu chanter : vous allez reprendre votre train de musique. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  173. Tant que le jour dure on en a la tête rompue ; on croit au moins qu'en jouant la nuit on pourra jouer tranquillement ; point du tout, c'est un réveillon de clavecins, de violons... (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  174. je ne saurais avoir ici un laquais raisonnable, tous jouent du violon jusqu'à mon petit dragon ; il étudie une maudite ouverture d'Opéra qu'il recommence vingt fois en une heure, et c'est justement celle de toutes les ouvertures qui me porte plus malheur dès que je l'ai entendue : je tenais les cartes, j'allais faire une main complète, j'entends le violon, c'est l'ouverture maudite. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  175. Je suis perdue, ai-je dit, ma carte va venir, cela n'a pas manqué : l'ouverture recommence, je tire ma carte, et j'ai le coupe-gorge, Monsieur, j'ai le coupe-gorge. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  176. Voilà un beau récitatif pour mettre en Musique. (Acte 2, scène 3, ORGON)
  177. Je ne m'attendais pas à la sortie que vous venez de faire sur nous. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  178. Hier encore je fus portée au flambeau ; ce maudit homme-là sait que sa présence m'est fatale, et il a la rage de se venir mettre sur le dos de ma chaise, c'est un écumeurs de jouissances, il a la face blême et longue d'une toise ; dès que je le vois, ma carte est en l'air. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  179. Non, Madame, c'est moi qui vous laisserai libre ; pardonnez un premier mouvement. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  180. Vos premiers mouvements me font craindre les seconds. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  181. Je ne reconnais plus ma femme ; car avant que le jeu lui eût aigri l'humeur, elle était polie, gracieuse, enjouée, aussi je l'aimais... (Acte 2, scène 3, ORGON)
  182. Ce sont toujours les hommes qui commencent le divorce ; entendez-vous Jacinte ; mais rentrons chez vous, Monsieur Orgon ; je vous estime, Madame je vous honore : mais votre caractère est si opposé au mien que nous ne pourrons jamais avoir aucune liaison. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  183. Entendez-vous mon fils ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  184. Cela va bien pour nous, allons chanter là-dedans, Madame. (Acte 2, scène 3, FROSINE)
  185. Je vous rejoins dans un moment. (Acte 2, scène 3, ORGON)
  186. C'est un mystère dont vous ne m'avez pas encore voulu faire confidence. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  187. Je suis obligée de tenir l'affaire secrète, j'ai des raisons de famille. (Acte 2, scène 4, LA-JOUEUSE)
  188. Vous voyez qu'il me presse de me déclarer sue le mariage de ma fille ; mais comme je vous le dis hier, il m'est de dernière importance, qu'on ne sache point aujourd'hui les engagements que j'ai avec vous. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  189. Je vous ai gardé là-dessus un secret inviolable, je n'en ai pas même parlé à Lisette ; mais quand me permettrez-vous donc de déclarer mon amour à votre charmante fille ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  190. Non, je vous le défends, un jour est bientôt passé. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  191. Quel supplice pour moi de laisser encore tout un jour ignorer à Jacinte, le plus tendre amour, la plus violente passion. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  192. Mais je vous jure aussi que je romprais l'affaire dès à présent... (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  193. Si je pouvais soupçonner que Jacinte se doutât seulement que je la destine à vous. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  194. J'entre aveuglement dans vos raisons. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  195. À propos, Monsieur, je ne me souviens plus combien vous me prêtâtes hier. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  196. Attendez. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  197. Attendez, vous dis-je. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  198. Venez donc, j'ai autre chose à vous dire. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  199. hélas rien pour ainsi dire, d'avoir la complaisance de rester un moment pour me consoler ; car j'ai un faible moi, quand il m'est arrivé des malheurs au jeu, il me semble que je suis soulagée quand je puis les conter à un ami. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  200. Mais je dis en parler seulement pour en parler. (Acte 2, scène 6, LA JOUEUSE)
  201. Les plaintes soulagent, cela est naturel. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  202. Les plaintes soulagent, mais à qui se plaindre, les joueurs sont des barbares, et les amis n'entrent point dans les afflictions du jeu ; ils vous accablent de remontrances, au lieu de vous consoler. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  203. Ne croyez point au moins que mes plaintes soient des préambules d'emprunt ; non, Monsieur, non, loin de vous emprunter, je songe à vous rendre. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  204. J'ai encore quelque argent à votre service. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  205. Je n'imagine rien, je vais vous chercher de l'argent chez moi. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  206. Je ne souffrirai point que vous alliez exprès chez vous pour me chercher de l'argent. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  207. En ce cas-là, je vous laisse aller ; mais que ce ne soit point exprès pour moi au moins, car je trouverai tantôt ici assez d'amis. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  208. Je serai de retour dans un moment. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  209. Voilà mon mari de retour ; que deviendrais-je s'il allait s'apercevoir ?... (Acte 2, scène 7, LA-JOUEUSE)
  210. Mais en vingt-quatre heures ma fortune peut changer ; j'ai remarqué que le bonheur m'attend toujours à la dernière pistole, je suis pourtant bien par-delà ; attendons ici l'argent de Dorante. (Acte 2, scène 7, LA JOUEUSE)
  211. Tout est tranquille dans la Salle de jeu, car il n'y a plus personne ; les trois dés viennent de finir, et les grands acteurs du lansquenet ne sont pas encore arrivés ; cela fait un entracte. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  212. Pendant que vous êtes dans l'inaction, Madame, voulez-vous que nous régions nos petits comptes ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  213. Savez-vous bien que vous me devez tous les soupers que vous avez donnés depuis trois mois ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  214. Bon, tu nous donnes de plaisants soupers ; ils ne me font point d'honneur, on ne voit rien de propre, rien en ordre. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  215. Rien en ordre, rien de propre ! (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  216. Est-ce ma faute, Madame, si les joueurs acharnés à leur table, n'y veulent point d'autre nappe que le tapis vert ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  217. On prend du sel avec le coin d'une carte, et on voit courir à la ronde un chapon en l'air ; chacun en arrache son lopin, comme quand on tire l'oie : celui-ci boit d'une main, et joue de l'autre ; l'un avale en gémissant, l'autre mâche en jurant ; celui-ci mange les cartes avec son pain ; et l'autre avale sa rage avec un verre de vin ; quel ordre puis-je mettre à tout cela moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  218. Enfin je veux bien te passer cet article-là, ce qui est dépensé est dépensé, le reste c'est pour toi je te le donne. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  219. Comment donc, Madame, j'ai tout avancé, vous ne m'avez rien donné ; et le reste c'est pour moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  220. Tà, tà, quoi ne reçois-tu pas l'argent des cartes ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  221. Parlons à présent de Jacinte, dont le mariage me tient au coeur. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  222. J'ai plus de naturel que tu ne penses, Lisette, j'aime tendrement ma fille. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  223. Çà, dites-moi donc enfin à qui vous la destinez ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  224. Et raisonnons solidement là-dessus. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  225. Volontiers, raisonnons, et pesons bien toutes choses ; car hors ma passion du jeu, j'ai du jugement et de la tête, Lisette, et de la tête ; consultons donc la raison et ma tendresse maternelle. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  226. La raison et la tendresse maternelle, veulent que vous donniez Jacinte à un homme qui en soit amoureux ; parce que l'amour suppléera au peu de bien qu'elle a, ainsi il faut examiner... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  227. Lisette n'est-ce pas à six heures que les gros joueurs doivent venir ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  228. Hé, Madame, que votre tendresse maternelle m'écoute. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  229. Il me semble que j'entends un carrosse ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  230. Non, c'est une charrette, je vous prie donc de faire attention à une chose... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  231. Il passe encore ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  232. Il passe encore. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  233. Je vois pourtant un homme qui monte, il faut que j'aille faire ma partie : écoute, Lisette, tu aimes ma fille, vois ce qu'il faut faire pour son bien, tout ce que tu feras sera bien fait. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  234. Sa tendresse maternelle a la rage du jeu ; allons voir avec Dorante les mesures qu'il faut prendre avec cet esprit-là. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  235. Peut-on rien voir de plus ridicule ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  236. Vous montez les degrés avec un fracas, vous venez d'un air empressé, comme si vous étiez un joueur, un coupeur ; je crois que c'est quelqu'un, et ce n'est que Monsieur Triolet. (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  237. Je suis fâché, Madame, de n'être que moi ; vous devinez apparemment à ma mine, que je viens vous demander de l'argent. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  238. Est-ce que je vous dois de l'argent, monsieur Triolet ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  239. N'en doutez point, Madame ; depuis deux ans, j'élève votre fille dans les principes du beau chant ; ce sont deux années d'éducation que vous me devez. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  240. Les conjonctures du lansquenet m'ont rendue insolvable, cependant je m'acquitterai si vous voulez. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  241. Cinquante louis, justement. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  242. Voulez-vous les jouer en trois rafles comptées ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  243. Ce sera cent ou rien. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  244. En tous cas, Monsieur Orgon, m'a promis de me payer à votre refus. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  245. Parlons d'autre chose, Madame : comme c'est moi qui ménage secrètement avec vous le mariage du riche Chevalier et de votre fille, il me presse de vous presser, vos délais, vos retardements l'alarment. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  246. L'alarment ! (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  247. L'alarment, ne vous ai-je pas donné ma parole ? (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  248. Apprenez, Monsieur Triolet, que ma parole... (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  249. Mais j'aperçois Dorante, c'est de l'argent qu'il m'apporte. (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  250. Ce billet tendre de Dorante, que j'ai promis à Jacinte. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  251. Hé bien ? (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  252. Je n'ose le donner moi-même à la Marquise, elle est babillarde ; ni son fils, ni Jacinte ne me le pardonneraient jamais. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  253. Attendez, il me vient une idée... (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  254. Trouvez moyen de le faire voir à la Marquise, je vais lui chercher moi des chansons qu'elle demande. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  255. Trouverai-je une plume et de l'encre dans votre chambre ? (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  256. Les affaires de notre vieux Chevalier vont à merveilles ; la Marquise ne consentira point que Dorante pense à Jacinte, elle se déclare si fort contre les mariages d'amour, qu'elle demande des chansons. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  257. Tenez. (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  258. En est-ce-là une contre l'amour ? (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  259. Attendez : je viens de la noter exprès sur la déclaration d'amour de Dorante à Jacinte... (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  260. J'entends. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  261. Elle vient. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  262. C'est en bémol, toure loure, loure tou. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  263. Il en a tant, ti ta tan, ti ta tan. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  264. Il m'apprend une chanson contre l'amour. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  265. Pardon, si elle n'est pas bien notée ; Frosine a tiré le premier mauvais papier qu'elle a trouvé dans sa poche. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  266. Lisez les paroles pendant qu'elle vous les chantera. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  267. L'amour viendra peut-être ; v.33 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  268. L'Hymen le fera disparaître : v.35 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  269. L'amour viendra peut-être. v.38 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  270. L'Hymen est fils d'un enfant, v.39 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  271. L'Hymen vieillit en naissant, v.41 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  272. Fait mourir en se jouant v.44 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  273. Ce papier vient de la poche de Frosine. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  274. Voilà un billet bien impertinent. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  275. Frosine a toujours plein les poches d'impertinences. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  276. Oui, charmante Jacinte, je renonce au mariage que ma mère me propose, et rien ne pourra m'empêcher de me donner à vous. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  277. Je suis perdue : c'est un billet que j'ai pris à Jacinte, rendez-le moi, Madame. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  278. Non, non ; ai-je bien lu ? (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  279. Rien ne pourra m'empêcher... (Acte 3, scène 2, LA MARQUISE)
  280. Ho je l'empêcherai bien moi. (Acte 3, scène 2, LA MARQUISE)
  281. Je vais marier aujourd'hui mon fils à ma fantaisie ; ou je le déshérite, et je le ferai encore déshériter par le vieux Chevalier notre parent. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  282. Allons rendre compte au Chevalier... (Acte 3, scène 3, TRIOLET)
  283. Mais en passant il faut aller apprendre mon retour à ma femme ; il faudra l'embrasser ; quelle corvée ! (Acte 3, scène 3, TRIOLET)
  284. Laide, vieille, querelleuse, squelette mourante, qui n'est plus en vie que par la langue... (Acte 3, scène 3, TRIOLET)
  285. J'apprends que vous voulez marier Jacinte à un de vos amis ; Je vous déclare que je suis ravie de pouvoir me venger de vous sur cet ami-là : dites-moi donc vite quel est celui que vous protégez ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  286. Afin que je détruise toutes les prétentions qu'il peut avoir pour Jacinte. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  287. Tu ne me donnes pas envie de t'apprendre qui c'est. (Acte 3, scène 4, TRIOLET)
  288. Hé je m'en doute bien, traître ; c'est peut-être ce vieux Chevalier enrhumé qui a la poitrine fêlée ; car je le viens de voir là avec Frosine : tenez, tenez, le voilà qui vient à pas comptés, toujours toussant ; je vais bien voir tout à l'heure, si c'est là le rival de Dorante. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  289. Venez-vous ici nous donner une petite bassette, Monsieur le Chevalier ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  290. Oui, Lisette, oui, heu, je vais un peu tailler ces femmes : il y a longtemps que je n'ai taillé, que j'en suis malade : pour me guérir, je vais voir si Madame Orgon veut ponter. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  291. Mais il me semble que vous avez été longtemps sans venir ici ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  292. Oui je me suis mis au lait, car les veilles, les disputes, les jurements nous ruinent la poitrine à nous autres joueurs ; vous devriez vous mettre au lait vous autres Musiciens. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  293. Oui : car nous nous ruinons la poitrine en tant de façons... (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  294. Il faut que je vous enseigne ma manière de prendre le lait ; car il y a manière de prendre le lait, heu, il y a manière de prendre le lait, heu. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  295. Je m'en trouve fort bien, heu, fort bien, mais je dis fort bien, heu, heu, heu. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  296. C'est que je l'ai quitté hier ; ce n'est rien que cela. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  297. Cela est de bon sens. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  298. Cela ne se dit point encore. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  299. Je vous apprends que votre femme est malade, car on vint vous chercher : c'était je crois il y a trois jours. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  300. Et qu'elle ne pouvait pas vivre encore deux heures. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  301. Je le croirais bien. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  302. Je vais tailler là-dedans, avec quelques pistoles qui me restent. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  303. Si la femme de Triolet est morte, j'aurai la survivance : mais à propos cette mort nous découvrira peut-être des choses qui changeront bien les affaires de Jacinte. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  304. Oui si les soupçons que j'ai sont véritables, la petite Jacinte est à plaindre : elle vient à moi, voyons ce qu'elle veut me dire. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  305. Volontiers : mais c'est Frosine qui vous conseille ordinairement. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  306. Elle me conseille de ne point parler à Dorante, de ne plus l'aimer ; y a-t-il rien de si ridicule que de conseiller une chose impossible ? (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  307. Voilà une Frosine de bien mauvais conseil : pour être de bon conseil, il ne faut jamais conseiller que ce qui fait plaisir. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  308. Je sais bien qu'il faut de la raison, Lisette, mais je n'ai rien à me reprocher ; car depuis le moment que j'ai commencé à m'apercevoir que j'aimais Dorante, je n'ai pas pu cesser de l'aimer. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  309. Effectivement, on ne sait comment faire ; car on ne peut chasser l'amour dans un coeur avant qu'il y soit entré ; et dès qu'il est entré, il n'est plus temps. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  310. Il est toujours temps d'écouter son devoir : mais Lisette, mon devoir est d'obéir à ma mère ; et ma mère veut bien que j'aime Dorante. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  311. Je vous conseille donc de l'aimer, je conseille à Dorante de vous aimer, et je vous conseillerais quasi de vous aimer, tant que vos mères fussent obligées de hâter le contrat de mariage ; car cette affaire-ci presse. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  312. Je vois bien qu'il faut qu'elle presse, car ma mère a promis pour demain... (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  313. Oui, Lisette ; elle a donné secrètement parole à Dorante. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  314. C'est que ma mère lui a défendu ; car j'ai écouté tantôt, et ma mère lui a dit, oui, Dorante, je vous donne ma parole d'honneur que demain Jacinte sera votre femme. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  315. Sa mort sera peut-être un grand événement pour vous ; et vous apprendrez des malheurs... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  316. Ne songez à présent qu'au bonheur d'épouser Dorante,... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  317. Quoi qu'il en soit votre mariage ne dépend plus que de la Marquise, je vais travailler de concert avec Dorante, à la faire au plus vite consentir à votre mariage. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  318. Hé, Monsieur le Chevalier, ne me quittez pas ; donnez-moi encore trois tailles. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  319. Quoi vous aurez la cruauté de me laisser de l'argent ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  320. Hé vous n'en avez plus. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  321. N'est-ce pas de l'argent que ma parole ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  322. Insatiable, car je vous gagne jusqu'à votre dernier sou, ne devez-vous pas être contente de moi ? (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  323. Quel contentement ! (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  324. Ce sont des égards qui m'impatientent, qui me désespèrent ; car enfin puisque c'est moi qui vous prie... (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  325. Oui, je vous en prie, ruinez-moi. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  326. Hé je vous en conjure, ruinez-moi, abîmez-moi, que je vous ai cette obligation-là. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  327. Je n'aime point les injures, je m'en vais. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  328. Je veux que vous exécutiez la parole que vous m'avez donnée, c'est le moyen d'avoir de l'argent ; car outre ce que je vous gagne, je vous prêterai quatre cent louis d'or en terminant... (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  329. Puisque la voilà, je veux que vous lui disiez en ma présence qu'elle sera ma femme. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  330. Mais vous serez contente de mon choix je crois. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  331. Très contente, ma mère. (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  332. Je l'ai si bien élevée. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  333. Effectivement voilà une obéissance aveugle : çà concluons, je vous garderai le secret, mais je veux des assurances. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  334. Pour des assurances, je vous en donnerai, et de si grandes ;... (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  335. Car enfin je vous ferai mon billet. (Acte 3, scène 9, LA JOUEUSE)
  336. Je vous ai déjà dit que ce la ne valait rien. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  337. Comment donc ? (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  338. J'ai encore consulté mon Avocat ; il dit qu'une mère ne peut point promettre sa fille par un billet, cela ne vaut rien. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  339. Vous n'entendez pas. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  340. Cela ne vaut rien : heu, faire son billet !... (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  341. Hé bien, je vous ferai un contrat dans les formes ; nous irons secrètement chez mon Notaire. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  342. En ce cas-là, je n'ai que cent pistoles sur moi ; je vais voir si un de mes amis qui est de mes parents a trois cents louis à me prêter. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  343. Je l'ai vu entrer là-dedans mon parent. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  344. Mais Dorante ne veut plus me prêter qu'en terminant, et je ne puis terminer avec lui à cause de sa mère. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  345. Je viens vous avertir, madame, que ma mère est fort irritée contre moi, et ainsi pour me donner le loisir de ménager... (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  346. Et pourquoi n'allez-vous pas au-devant de votre parent ? (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  347. Hé le voilà, le parent que je cherche. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  348. Comment dites-vous ? (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  349. C'est Dorante à qui je veux emprunter de l'argent pour vous. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  350. Empruntez-en à quelque autre, pour raison. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  351. Je n'ai que lui pour emprunter ; c'est mon parent, il est discret, nous pouvons lui dire mon mariage. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  352. Gardez-vous-en bien. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  353. Je le viens de voir parler à votre fille... (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  354. Tu nous vois ici en affaire, mon cher parent. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  355. C'est une affaire de lansquenet. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  356. Mais pour jouer j'ai besoin de deux cents louis, les as-tu là ? (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  357. Tu es mon héritier, je te laisserai tout mon bien en mourant, il est juste que tu me prêtes de l'argent pendant ma vie. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  358. Vous en gagnâtes bien hier comme cela : on en mettait dix sur une carte, Monsieur le Chevalier. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  359. Il est vrai que j'ai joué heureusement. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  360. Je te rendrai cela au plus tard par mon testament. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  361. À propos ta mère vient de me dire là en pensant qu'elle veut te marier ? (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  362. À loisir, c'est bien dit : tu auras tout loisir de chercher, tu es jeune. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  363. Cela ne me fâche point, au contraire, vous me préférez, la préférence flatte. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  364. Et de plus emprunter de l'argent à son rival pour épouser sa Maîtresse, c'est un ragoût qui me pique. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  365. Oui, oui, mon héritier n'osera pas se venger de moi sue ma femme ; car il a intérêt que je meure sans enfants, et tant pis pour lui s'il était assez fou pour se déshériter lui-même. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  366. Il faut bien engager ma fille à cet homme-ci, avant que mon mari s'aperçoive de ce que j'ai perdu en son absence. (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
  367. Oui, Madame, oui par tout ce que je viens d'avoir l'honneur de vous dire, vous pouvez être sûre que le vieux Chevalier veut épouser Jacinte. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  368. Rien n'est plus vrai ; vous savez que je ne mens jamais. (Acte 4, scène 1, ORGON)
  369. Je vous crois, Monsieur Orgon, je vous crois ; et cela m'inquiète, cela m'alarme, j'en tremble de peur. (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  370. Comment donc ! (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  371. Ne savez-vous pas que le Chevalier est notre proche parent, et qu'il en hérite ? (Acte 4, scène 1, LA MARQUISE)
  372. Il me vient une idée... (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  373. Madame de peur que le Chevalier n'épouse Jacinte, prévenez secrètement ce mariage en faisant épouser Jacinte à votre fils. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  374. L'expédient serait bon, si Jacinte était riche, mais elle n'a rien n'est-ce pas ? (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  375. Qu'appelez-vous elle n'a rien ? (Acte 4, scène 2, ORGON)
  376. Tenez, tenez, voyez si ce n'est pas quelque chose que ces charmes-là ? (Acte 4, scène 2, ORGON)
  377. Je viens vous retrouver Madame, parce que je m'ennuyais de ne vous plus voir. (Acte 4, scène 2, JACINTE)
  378. Jacinte m'a gagné le coeur, vous avez gagné mon amitié, mais ce n'est pas là une dot : çà parlons raisonnablement, je n'ai présentement que ma table à donner, mon fils sera riche si je meurs quelque jour ; mais il faut qu'il vive pendant que je vivrai : voyons combien donne-t-on à Jacinte ? (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  379. Si ce n'est que l'argent qui arrête, j'ai dans mon coffre vingt mille écus en espèces et quelques pierreries assez belles. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  380. Ha, ha, c'est quelque chose que cela, mais c'est bien peu pour mon fils. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  381. Joignez à cela la succession que vous perdriez en laissant Jacinte au Chevalier, vous verrez que vous y gagnez. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  382. Les femmes les moins raisonnables se laissent persuader, il n'y a qu'à prendre le moment ; allons, embrassez-moi ma bru. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  383. Courons vite apprendre à Dorante son bonheur. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  384. Doucement... (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  385. Je lui dirai ce qu'il lui faudra dire ; mais tenez ceci secret, jusqu'à ce que j'ai obligé Madame Orgon à congédier d'elle-même le Chevalier. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  386. Elle est prudente : il faut ménager la succession du Chevalier. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  387. Je vous rendrai réponse avant une demie heure. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  388. Une demie heure est bien longue, Monsieur Orgon, à quoi emploierons-nous ce temps-là ? (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
  389. Voulez-vous que Jacinte vous chante cette cantate qui devait faire le sujet d'un divertissement que nous ne vous donnerons point ? (Acte 4, scène 3, ORGON)
  390. Ha, ha, ha, j'aperçois bien un autre sujet de divertissement, c'est Monsieur Triolet en habit de veuvage. (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
  391. Il revient de l'enterrement de sa femme. (Acte 4, scène 3, ORGON)
  392. Oui Lisette m'a dit que cette mort m'apprendrait des malheurs terribles. (Acte 4, scène 3, JACINTE)
  393. Je ne puis voir sans rire un maître à chanter en deuil. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  394. Cela serait trop cru ; mais je l'y ferai peut-être venir naturellement, par amour propre. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  395. Je ne paraîtrais pas ici en l'état où je suis sans un besoin d'argent très pressant qui m'a fait passer par ici en revenant de rendre les derniers devoirs... (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  396. Nous faisions ici chanter Jacinte, et vous l'interrompez par votre deuil ; ne lui donnez de l'argent que quand elle aura chanté. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  397. On ne vous presse point d'entendre Jacinte ; mais laissez-nous nous réjouir, et je vous donnerai de l'argent après. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  398. Je meurs d'envie d'entendre la cantate : ne dites-vous pas qu'elle est de Monsieur ? (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  399. Vous en serez charmée, c'est le chef-d'oeuvre des Cantates. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  400. On en parle dans le monde comme d'un miracle de composition. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  401. Cela est vrai, mais dispensez-moi d'être présent. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  402. Commencez donc Jacinte. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  403. Feignant d'être insensible au mal qu'elle causait, v.48 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  404. Pour irriter encore un feu qui lui plaisait. v.50 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  405. Ce chant-là n'exprime pas bien à ma fantaisie. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  406. Hé, c'est qu'elle n'entre pas dans l'esprit. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  407. Recommencez pour voir, Mademoiselle ? (Acte 4, scène 4, ORGON)
  408. Plus tristement cela. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  409. Feignant d'être insensible au mal qu'elle causait, v.53 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  410. Plus gaiement, aïe, plus gaiement. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  411. Cela est bien mieux. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  412. Pour irriter encore un feu qui lui plaisait. v.57 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  413. Quelle différence ! (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  414. Au reste, Mademoiselle, et souvenez-vous d'animer. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  415. L'imprudente en fit trop ; une fureur soudaine v.58 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  416. Ne songeant plus qu'à se venger, v.60 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  417. Ce n'est point cela, Mademoiselle, ce n'est point cela ; vous chanter tout à contresens. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  418. Ne songeant plus qu'à se venger, v.68 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  419. Son expression serait bien plus gaie, s'il n'avait perdu la pauvre défunte. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  420. Pour adoucir la rechute d'affliction, il faut lui aller chercher de l'argent. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  421. Je crois que la voilà qui vient, Monsieur Triolet. (Acte 4, scène 5, JACINTE)
  422. C'en est donc fait ? (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  423. Comment donc ? (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  424. C'est Madame Orgon, qui a mis ce diamant en gage chez la défunte, et je devine où elle l'a pris. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  425. Que dites-vous donc là ensemble ? (Acte 4, scène 5, JACINTE)
  426. Mademoiselle, je crains bien qu'il n'y ait plus de mariage pour vous. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  427. Allons donc vite, car il faut que je revienne pour être payé. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  428. Ma mère vient de me dire en deux mots que je serais heureux, mais qu'elle ne voulait pas s'expliquer davantage ; j'ai couru vous chercher, je suis sûr de votre mère : mais, belle Jacinte, que votre joie réponde à la mienne ; c'est peu que tout m'assure votre main, si vous ne me la donnez vous-même. (Acte 4, scène 6, DORANTE)
  429. Laissez-moi, Monsieur, car Lisette dit que notre mariage n'est pas encore assuré. (Acte 4, scène 6, JACINTE)
  430. Et je vous dis moi que rien n'est plus sûr. (Acte 4, scène 6, DORANTE)
  431. Oui, charmante Jacinte, si vous m'aimez, rien ne peut plus nous séparer, oui je suis sûr de mon bonheur. (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  432. Doucement. (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  433. Je m'en vais, car cette plaisanterie-là me chagrine. (Acte 4, scène 7, JACINTE)
  434. Sa peur t'a fait trembler : tu es donc bien amoureux, mon héritier ? (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  435. Je ne vous fait plus mystère de mon amour, mais n'en parlez point encore, je vous prie ; c'est un mariage sûr, j'ai parole de madame Orgon. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  436. Oui : mais j'ai une parole en parchemin moi, en parchemin. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  437. Heureusement pour toi, je n'ai plus que deux ou trois ans peut-être, heu, à tousser dans ce monde : je te laisserai là une jolie veuve au moins. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  438. On ne sait jamais si vous parlez sérieusement. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  439. Veux-tu venir voir le contrat ? (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  440. Mon mariage avec Jacinte te fera du bien ; car je dégagerai des terres qui sont les effets de ma succession, et Jacinte sera un effet de plus que je te laisserai. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  441. Console-toi, je te laisserai ma veuve et mes biens en bon état rien ne dépérira. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  442. Ah, c'en est trop, éclaircissons enfin ?... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  443. Elle en a bien donné deux. (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  444. Il n'y a que ma femme capable de vouloir faire deux gendres à la fois avec une fille unique. (Acte 4, scène 9, ORGON)
  445. Je ne suis plus maître de mon ressentiment. (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  446. Venez me féliciter, Monsieur, venez me féliciter. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  447. Prenez part à ma joie, mon cher mari ; je viens de faire six mains complètes, avec le réjouissances, les paris doubles, triples, rien ne tenait devant moi ; j'ai gagné jusqu'à m'en lasser, mais avec une légèreté, une rapidité ; je suis comblée de plaisir, Monsieur, transportée ! (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  448. En vérité, Madame... (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  449. Avouez, mon mari, que votre musique est un plaisir fade en comparaison des miens ? (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  450. Hé, à propos vous avez raison, Monsieur, vous me faites souvenir des obligations que je vous ai ; j'ai mis exprès dans une bourse ce que vous m'avez prêté. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  451. Il est bien question de cela ! (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  452. Vous lui ferez reprendre mon mari, je conçois qu'il a raison d'être fâché : vous êtes amoureux, Monsieur, mais je suis femme de probité ; j'avais promis ma fille à un autre. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  453. Vous m'avez prêté de l'argent, je vous ai prêté ma parole, je la reprends en vous rendant votre argent ; nous voilà quittes. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  454. Puis-je entendre de pareils discours ! (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  455. On perd la raison avec l'argent, on la regagne de même, je me vois un fonds de raison solide... (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  456. Je vais voir avec votre mère, les mesures qu'il faut prendre contre cette folle-là. (Acte 4, scène 10, ORGON)
  457. Mon désespoir m'inspire l'unique moyen qui puisse la mettre à la raison ; il faut tout risquer. (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  458. Vous voilà débarrassés d'eux ; je leur ai fait croire à tous que notre contrat était signé afin que nous puissions finir en repos. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  459. Il fallait tantôt finir de bonne grâce : mais vous vouliez voir la dot, disiez-vous, voir la dot, avant que de signer : dans l'adversité, je vous aurais donné ma fille, mais à présent j'ai des vues bien plus élevées. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  460. La prospérité vous a bien élevée depuis tantôt. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  461. La fortune a ses retours : vous m'avez refuser de jouer, vous aviez trop de considération pour moi, trop d'égards, disiez-vous, trop d'égards, vous ne vouliez point me ruiner, et moi je ne veux point ruiner votre santé : le mariage ne vous convient plus, mon cher Chevalier. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  462. Courage, profitez bien de ce rayon de fortune. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  463. Je vais être toute environnée de rayons. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  464. Adieu, vous êtes trop brillante pour moi, Je prendrai mieux mon temps. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  465. Je les brusque exprès tous deux, pour éloigner le mariage de ma fille, qui m'embarrasserait fort à présent. (Acte 4, scène 12, LA-JOUEUSE)
  466. Aïe, reprenons un peu haleine ? (Acte 4, scène 12, LA JOUEUSE)
  467. J'aime la tranquillité et le silence. (Acte 4, scène 12, LA JOUEUSE)
  468. Combien voilà que je regagne en beaux louis d'or : l'or me rafraîchit le sang, comme de l'eau de poulet ; je sens couler cet or-là dans mes veines : quelle volupté ! (Acte 4, scène 12, LA JOUEUSE)
  469. Viens, Lisette, viens m'amuser ; en attendant que les joueurs piqués, aient fait recrue d'argent pour me l'apporter ; Fais-moi quelques récits agréables, tu es de si bon entretien : ne sais-tu point de nouvelles, Lisette ? (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  470. Votre mari n'a encore rien vu : mais si vous ne me faites la confidence entière : je vais l'avertir. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  471. Je ne te cacherai rien, Lisette, je vais te dire premièrement comment j'ai attrapé en l'absence de mon mari, la clef... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  472. Il ne m'importe comment, je ne suis en peine que des vingt mille écus qui étaient avec le Diamant, dans le coffre où je l'ai vu mettre par votre mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  473. Patience. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  474. D'abord, je ne voulais qu'emprunter cent louis à mon mari, sans qu'il le sût. (Acte 4, scène 13, LA JOUEUSE)
  475. J'ouvre le coffre, je prends un sac de mille francs : Quand je l'ouvre pour jouer, admire le malheur... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  476. Vous n'en eûtes pas la force : l'argent est lourd à reporter. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  477. Dès que je vis la dot entamée, il fallut bien en reprendre encore ; on ne regagne pas avec rien, Lisette. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  478. Il faudra que tu m'aides : quand tout le monde dormira, nous remettrons tout dans le même arrangement où je l'ai trouvé ; car j'ai observé exactement jusqu'à la différence des espèces : j'ai eu l'attention, d'arranger dans mon armoire les sacs à mesure que je les vidais, avec les bordereaux, les étiquettes ; j'ai tout mis dans un ordre... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  479. Ce qui m'inquiète moi ; c'est que les joueurs ne reviennent point. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  480. Pendant qu'elle a encore de l'argent, allons au plus vite avertir le mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  481. Voilà déjà en papier trente cinq mille francs, on m'en doit douze, et l'argent comptant. (Acte 4, scène 14, LA-JOUEUSE)
  482. Oui j'ai à peu près les vingt mille écus de ma fille ; mais en les remettant il ne me resterait rien pour moi ; à quoi me servirait donc le bonheur où je me sens ? (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  483. J'aimerais autant rien. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  484. Il faut pourtant ménager la dot de ma fille ; je ne veux pas lui faire tort d'un denier. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  485. Ne risquons donc que mille louis, je trouverai bien à emprunter de quoi les remplacer ; si je gagne c'est du bien pour ma fille, et si je perds... (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  486. mais je regagnerai assurément. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  487. Voilà nos acteurs, je sens un redoublement de joie qui me pronostique un gain sûr : Oui la fortune m'attend là-dedans, courons à la fortune ? (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  488. Je ne me suis jamais laissé entamer au chagrin ; mais j'avoue que ce coup m'accable : malheureuse femme ! (Acte 5, scène 1, ORGON)
  489. Prendre vingt mille écus dans mon coffre ! (Acte 5, scène 1, ORGON)
  490. À peine puis-je croire ce que je viens de voir. (Acte 5, scène 1, ORGON)
  491. Nous ne l'avons que trop vu ; elle n'a pas laissé seulement de quoi me payer. (Acte 5, scène 1, TRIOLET)
  492. Mais, Monsieur prenez donc votre résolution, profitez du temps ! (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  493. Madame était encore en gain tout à l'heure, elle joue gros jeu là-dedans. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  494. Allons voir si je pourrai de gré ou de force, retirer d'elle, ce qu'elle n'a pas encore perdu. (Acte 5, scène 1, ORGON)
  495. Parle, rends-nous service, mon cher Triolet, je t'en conjure par tout l'amour que tu as pour moi. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  496. Ha, tu me caresses à présent, tu as changé ta fureur en amour, et moi j'ai changé mon amour en fierté, je suis à présent un riche veuf ; tu n'es plus un parti pour moi. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  497. Tu as toujours été le principal sujet de mon attention, je n'avais épousé la défunte que par parenthèse. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  498. Reprenons donc le fil de notre amour, mets-là ta main ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  499. Non, mon veuvage est encore trop frais. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  500. Je n'entrerai en possession que la semaine prochaine. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  501. Qu'as-tu à me confier en secret, parle vite ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  502. C'est que j'ai encore entre les mains pour dix mille francs de pierreries à Jacinte. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  503. Hélas c'est une ressource bien faible ! (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  504. Ma femme avait donné mile écus dessus ; il faut voir comment nous les retirerons sans nous faire d'affaires. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  505. Pour le coup rien ne peut plus empêcher mon bonheur ; car ma mère a dit tantôt, qu'elle se contente de la dot de Jacinte ? (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  506. Monsieur Orgon vient de trouver son coffre vide ; notre joueuse a perdu au jeu la dot de Jacinte. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  507. Quelle surprise est la mienne ! (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  508. Voilà pour dix mille francs de pierreries, sur quoi ma femme a donné mille écus ; si vous voulez faire ce présent-là à Jacinte en me rendant. (Acte 5, scène 3, TRIOLET)
  509. Ceci aidera toujours à déterminer ma mère ; tenez, Monsieur Triboulet, voilà trois cent louis dans cette bourse. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  510. Je ne m'attendais pas à un tel événement ; mais rien ne m'empêchera d'épouser Jacinte. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  511. C'est ce qu'on vient de dire à votre mère : là-dessus elle s'est emportée... (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  512. La voilà qui vient vous prévenir par des menaces : évitez les premiers mouvements d'une femme vive ; elle va jeter feu et flamme. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  513. Je viens de consoler cette pauvre petite Jacinte, elle me fait compassion ; je crois qu'elle t'en fait encore plus qu'à moi ? (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  514. Je ne m'opposerai point à des sentiments si beaux, si héroïques : tu croyais peut-être que j'allais crier, fulminer, tempêter, non, mon fils, non, tu me vois raisonnable, douce, tranquille. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  515. Le Ciel en soit loué. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  516. Je te jure que je n'ai pas la moindre émotion de colère ; et voici le parti que la raison m'a fait prendre... (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  517. Avant que de prendre un parti, je vous prie de m'écouter. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  518. Je n'ai que quatre mots à te dire, et je te les dirai doucement, bonnement, cordialement, comme une bonne mère : tu t'imagines que je te cache quelque fiel sous cette douceur ; non,je te jure, et je ne suis point fâchée que tu te maries follement, au contraire, j'en suis bien aise, car cela justifiera certaines démarches que je médite depuis longtemps : je n'osais rompre avec toi la première, je ne cherchais qu'un prétexte, tu me le fournis, tu m'autorises, cela est heureux ! (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  519. Le Ciel me préserve d'avoir une telle pensée ; moi, déshériter un fils unique, un fils que j'aime tendrement, où je prends un parti bien plus convenable à mon humeur. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  520. Oui, mon cher enfant, je me remarie ; cette manière de déshériter, est bien plus réjouissante que l'autre. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  521. D'accord : mais tout en riant, je suivrai mon petit penchant, comme tu suis le tien, cela sera réciproque. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  522. Cela serait différent : j'ai pour moi une passion violente. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  523. Je t'en offre autant, mon fils, je t'en offre autant ; oui, j'aime depuis peu un grand garçon jeune et bien fait ; oh tu verras quel homme c'est, il t'aura plutôt déshérité que tu n'y auras pensé. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  524. Vous êtes la maîtresse : mais je vous ai laissé parler, sans vous interrompre le plaisir de me menacer ; me permettez-vous à présent de m'expliquer ? (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  525. Adieu, mon fils, ton beau-père m'attend, je suis pressée. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  526. Ton beau-père m'attend, je ne veux pas faire attendre un joli homme. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  527. Il n'y a rien à espérer. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  528. Il est ridicule de rien fonder sur son gain ou sur sa perte. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  529. Mes enfants le beau spectacle que je viens de voir là-dedans. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  530. Madame est-elle en gain ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  531. C'est une représentation composée des plus grands acteurs : on met mille louis sur une carte, toute la table est inondée d'un flux et reflux d'or roulant. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  532. Et Madame en a-t-elle beaucoup devant elle ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  533. Ce sont des bonnes fiches pourtant, il ne faut qu'un clin d'oeil pour l'enrichir, elle est aux prises contre un joueur respectable, et fort estimé dans Paris, c'est un gros boeuf, mais un gros boeuf riche, et bête à l'avenant, il joue tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut, il joue pour se faire des amis, par galanterie ; il oublie les cartes des femmes, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  534. J'attends qu'elle perde pour en avoir raison ; la perte au jeu rend les femmes traitables. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  535. Elle jette le flambeau, elle renverse tout... (Acte 5, scène 5, TRIOLET)
  536. Elle vient de se côté-ci comme un tourbillon. (Acte 5, scène 5, TRIOLET)
  537. Que n'es-tu en vie. (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
  538. Si elle m'allait prendre pour le valet de pique ? (Acte 5, scène 6, TRIOLET)
  539. Tu n'as pas un sou, Madame Orgon, ma mie... joue à présent, joue, joue donc, joue, joue, joue, ma mignonne... joue enragée, joue, joue ton bien, le bien de ta fille, oh joue, toi toi-même... (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
  540. Je me vois six mille louis d'or de gain, et je ne suis pas contente ; je veux tout engloutir, je suis insatiable... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  541. J'en suis marie... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  542. Ravie d'être au désespoir, ravie d'être enragée... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  543. Je n'en puis plus. (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  544. L'orage est passé, profitons du moment... (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  545. On revient de loin quelquefois. (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  546. Que deviendrai-je ? (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  547. Monsieur, vous me rendriez peut-être la vie, car on n'a pas encore quitter le jeu. (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  548. La partie sera finie quand nous reviendrons ; si vous vouliez me confier l'argent ? (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  549. C'en est donc fait, voilà la dot de Jacinte perdue ? (Acte 5, scène 8, ORGON)
  550. Rien, rien, allons. (Acte 5, scène 8, LA-JOUEUSE)
  551. Est-ce qu'elle consentirait ?... (Acte 5, scène 9, ORGON)
  552. Quand elle voudrait je ne veux plus me marier, puisque je n'ai rien à donner à Dorante. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  553. Elle vous vient plutôt dire qu'elle le déshéritera, s'il veut vous épouser. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  554. Madame, si vous voulez vous fâcher contre Dorante, je ne vous en donnerai point sujet, remenez-moi à mon couvent. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  555. Ne me parlez plus, ne pensez plus à moi, remenez-moi à mon Couvent. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  556. Pour vous parer dans votre Couvent, voilà vos pierreries. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  557. Comment donc ? (Acte 5, scène 9, ORGON)
  558. Conte un peu à Monsieur Orgon, tout ce que tu m'as dit, et ensuite Jacinte s'en ira si elle veut. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  559. Il y a quelques jours, Monsieur, que sous prétexte de jouer, je m'introduisis chez Madame Orgon ; je la trouvai jouant un jeu terrible ; cela m'affligea par rapport à Jacinte ; je risquai cent louis, m'imaginant jouer pour Jacinte, contre une mère qui la ruinait, Jacinte joua de bonheur sous ma main, j'avais déjà gagné deux mille louis quand sa mère m'a manqué de parole : le désespoir m'a fait jouer contre elle à quitte ou à double ; en un mot Jacinte a dans cette bourse en billet et en argent, la dot que sa mère a perdue. (Acte 5, scène 9, DORANTE)
  560. Qu'entends-je ? (Acte 5, scène 9, ORGON)
  561. Vous diriez bien oui pour être mariée peut-être ? (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  562. Je vais faire venir un Notaire. (Acte 5, scène 9, ORGON)
  563. En attendant le Notaire, réjouissez-nous un peu Monsieur Triboulet. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  564. La bienséance ne veut pas... (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  565. Je vous ferai donc seulement le récit d'un petit divertissement, qu'on pourrait faire ; mais qui n'est pas encore fait. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  566. Ce serait un poème Tragicomique ; le Théâtre représenterait le temple du malheur ; on y verrait le désespoir ; force joueurs poignardés, se poignardant ; voilà le tragique cela. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  567. Un choeur infernal de jurements, et d'imprécations ; ce Choeur-là ferait frémir, et c'est le but du Poème qu'Aristote demande. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  568. À l'égard du Comique les femmes joueuses en fourniraient de reste. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  569. J'oublie un sacrifice au Dieu des Brelans, où les hommes sacrifient leur temps, leur santé, leur probité, leur gloire ; et les femmes sacrifient... (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  570. Je vois sortir des enfers l'affreuse Bassette, suivie du Pharaon : Bassette fatale, quatrième Parque filant avec le pouce la vie, ou la mort des aventuriers. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  571. C'est leur sacrificateur qui égorge en taillant, et l'on voit les victimes expirer en pontant. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  572. Comme il nous manque ici des danses, je fais une entrée de douze dupes enfants de famille vêtus comme des Colonels, et de douze Gascons délabrés. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  573. Les deux entrées se réunissent et les Gascons dépouillent les enfants de Paris ; mais nus comme la main : cela serait du spectacle. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  574. Vous y verriez du grand, du merveilleux, du sublime ; car il y aurait un air Italien avec un Vaudeville. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  575. Écoutez bien mon Vaudeville, car c'est tout ce que vous aurez de mon Opéra du jeu. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)

LA NOCE INTERROMPUE (1699)

  1. Par la mort, non pas de mon âme, Monsieur_le_Comte et Madame le Comtesse se moquent-ils de faire attendre si longtemps un homme comme moi ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  2. Parbleu si Monsieur_le_Comte est Seigneur du Village, j'en suis le Notaire Royal. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  3. Mais Monsieur le Tabellion, pourvu que ma Mère boute là son nom, je serons mariés de reste ; à quoi tient-il donc. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  4. Taisez-vous benêt ; à qui il tient, dit-il, à quoi il tient ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  5. Il ne tient qu'à vous commère de soussigner dès maintenant ; pourquoi nous difficulter sur des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  6. Oui certes sur des bagatelles, sur des riens. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  7. La filleule de Madame_la_Comtesse n'a rien que les huit cent francs que Monsieur_le_Comte a promis ; l'argent ne vient point, et vous appelez cela des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  8. Il me vient une belle pensée là-dessus. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  9. Signez toujours, gnia point d'argent, c'est comme qui dirait, buvez toujours, allons compère, buvez toujours ; mais il n'y a point de vin : ça ne fait rien, buvez toujours : or, il faut voir le vin, et puis on boit. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  10. Vla une belle sentence ! (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  11. Il faut voir l'argent, et puis on signe. (Acte 1, scène 1, LA M?RE)
  12. Il faut voir le vin, et puis on boit : la belle pensée. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  13. J'aime aussi les belles pensées ; et en effet pour la consommation d'une affaire... je requiers. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  14. Est-ce encore une belle pensée ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  15. Oui ; c'est que vous êtes un fat de parler d'affaire pendant que je bois ; je veux boire en musique moi. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  16. Allons Monsieur le Musicien, chantez-nous un air de chose là, quelque air en rond. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  17. Un air grave, ou gai, vite ou lent ? (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  18. Je veux la mesure Saint-Denis, c'est la meilleure. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  19. Je sais un vieil air qui convient à une noce ; car il parle d'amour, de vin et d'argent. (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  20. D'argent ! (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  21. L'argent, l'amour et le vin, v.1 (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  22. Sans cesse l'un à l'autre ils se prêtent la main ; v.3 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  23. L'argent, l'amour etc. v.6 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  24. Dieu merci vla l'argent qui vient ! (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  25. N'est-ce pas huit cents livres que Monsieur_le_Comte vous a promis ? (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  26. Huit cents livres, oui. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  27. Huit cents livres ; bon. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  28. En quelle espèce de monnaie ? (Acte 1, scène 2, LE-TABELLION)
  29. Cela est bon, vous dis-je ; Monsieur_le_Comte m'abandonne l'ordre, mais nos finances sont courtes ; la vente de ses fruits n'a pas donné, il n'y a point de fond dans nos coffres, il n'y a que des pommes. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  30. Je me doutais bien que l'argent ne viendrait point. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  31. Je vous donne à choisir, prenez des pommes, ou la parole de Monsieur_le_Comte ; nous n'avons point d'autre fond. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  32. Point de noce ventrebleu ! (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  33. J'ordonne que vous ferez la noce, ou je ferai quelque enterrement. (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  34. Mais mon frère le Corporal, voulez-vous que votre neveu épouse une fille sans argent ? (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  35. Je me moque bien d'argent : suffit que c'est mon neveu, et que je le fais mon héritier. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  36. Vous n'avez rien. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  37. D'accord : et je dois quelque chose ; mais ma valeur, et ma gloire ne doive rien à personne. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  38. Va Lucas tu auras ma charge de Soldat, je t'en donne la survivance : (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  39. De la pudeur... cela est vrai, donnez-lui rien que votre main à baiser ; il n'y a point là de pudeur à craindre. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  40. En attendant la noce, allons boire. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  41. Adieu la Noce, serviteur ; hé bien, la Fiancée, serez-vous encore muette ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  42. La Noce vous affligeait, la rupture de la Noce ne vous rend pas plus gaie ; qu'avez-vous donc ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  43. Pour peu que je vous presse vous m'allez tout avouer ; car vous n'avez tout juste que l'âge qu'il faut pour aimer, vous êtes encore trop jeune pour savoir cacher votre amour. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  44. Ne laissez pas de me conter en rougissant l'aventure qui vous arriva l'autre jour ; il m'en est arrivé une aussi, je vous la conterai sans rougir, quand vous m'aurez conté la vôtre. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  45. Ah mon pauvre Adrien, qu'une fille souffre quand elle n'ose parler ; j'en meure d'envie depuis hier, j'en étouffe. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  46. À présent que le mariage est rompu, je parlerais de reste ; mais à qui me fier, n'ayant ni père ni mère ? (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  47. Je le hais trop lui, pour lui demander conseil ; et il n'y a point de fille dans ce Village-ci, qui ait assez d'esprit pour être ma confidente. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  48. Je suis fâché de ne me pas appeler Lisette ou Margoton ; mais puisque Madame_la_Comtesse n'a point d'autre femme de chambre que moi, j'ai droit de confidence sur sa filleule ; parlez. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  49. Je vais donc te conter mon aventure. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  50. L'autre jour comme je me promenais seule dans le petit bois, j'aperçus un homme sur notre mur ; il se laissa tomber dans l'allée, j'eus peur d'abord, mais sitôt que je l'eus regardé, je te l'avoue, je n'eus plus peur de lui : je fis pourtant réflexion qu'une fille sage devait s'enfuir, je voulus courir. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  51. Et les jambes vous manquèrent ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  52. Peut-être bien ; mais ce qui m'arrêta, c'est qu'il me cria d'un ton languissant : Ah ! (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  53. Charmante personne, ayez pitié de moi, je suis blessé : je crus bien qu'il faisait cela exprès, mais je ne le laissai pas d'en avoir compassion ; il fit un grand soupir, sa tête tomba sur l'herbe, comme s'il eut été mort. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  54. J'allais le questionner sur le sujet de sa mort ; mais il se mit à fuir dans le fond du bois, parce que Monsieur_le_Comte venait par une autre allée : je me mis à fuir aussi ; car depuis que Monsieur_le_Comte a tant d'envie d'être seul avec moi, je crains toujours de m'y trouver. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  55. Et en le fuyant ne fûtes-vous point vous cacher du mort ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  56. Non assurément, je ne l'ai point vu depuis ; mais il m'a écrit force billets si tendres, que j'ai eu la patience de les relire tous cinq ou six fois. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  57. Voilà une fille qui aime bien la lecture ! (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  58. J'ai lu ses billets avec plaisir ; mais enfin écrire tendrement, soupirer, faire le mort, escalader un mur, cela ne suffit pas pour faire un honnête homme ; qu'en dis-tu ? (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  59. Avant que de vous rien dire, je veux vous conter mon aventure. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  60. Hier au soir, en rentrant dans le Château, j'aperçus l'homme du petit bois, qui courait après moi tout hors d'haleine, et ne pouvant parler, il gesticulait, et en gesticulant il me mit quelques louis d'or dans la main. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  61. Monsieur, lui dis-je, si vous avez l'éloquence aussi belle que le geste, vous me persuaderez tout ce qu'il vous plaira : en effet il me persuada qu'il vous aimait, et conclut qu'il vous demanderait au Comte et à la Comtesse : doucement, lui dis-je, c'est une couple d'animaux féroces, incapables d'entendre raison ; ils s'entr'appellent mon bichon, ma bichonne, et ce sont deux dogues qui se montrent les dents vingt fois par jour ; toutes leurs conversations commencent par des caresses, et finissent par des coups de poing. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  62. Je lui dis pis que pendre de notre Maître, et ne lui dis pas le quart de ce qui en est. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  63. Il est... mais le Comte et la Comtesse viennent, allez m'attendre là-dedans. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  64. Ça, comment ferai-je pour annoncer à ce brutal, que la Noce est interrompue ! (Acte 1, scène 4, ADRIEN)
  65. Il se va prendre à moi, de ce qu'on ne veut pas recevoir sa parole pour argent comptant. (Acte 1, scène 4, ADRIEN)
  66. Oui certes, les Noces de Nanette me ramènent l'idée des nôtres. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  67. Combien y a-t-il, mon coeur ? (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  68. Il y a bien trente-cinq années que nous faisons la félicité l'un de l'autre. (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  69. Je vous cherche, Adrien. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  70. Allez vite panser ma jument, que j'aille tuer du gibier pour la Noce. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  71. C'est moi qui ai besoin de vous, Adrien, venez m'habiller pour la Noce. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  72. Mais, mon aimable Comtesse, vous aviez une servante à vous toute seule, elle vous a quittée, Adrien n'est qu'à moi. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  73. Si faut-il que ma jument soit pansée ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  74. Parlez à moi, Adrien ? (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  75. J'avais laissé sur ma toilette le fer de ma coiffure, qu'en avez-vous fait. (Acte 1, scène 5, LA COMTESSE)
  76. Ô quand le maréchal aura ferré ma jument, il travaillera pour vous ; ne l'amusez point, Madame ; vous empêchez toujours que le service ne se fasse. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  77. Monsieur, considérez, que je compose seul tout votre domestique ; je ne puis pas être en même temps à la chambre et à l'écurie, à la cuisine et au cabinet, faire les affaires de Monsieur, et le lit de Madame, et la jument par-dessus le marché ; je ne puis pas servir trois maîtres à la fois ; mais heureusement je me tirerai d'affaire aujourd'hui, en ne vous obéissant ni à l'un ni à l'autre. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  78. Comment donc ? (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  79. Est-ce que je n'ai pas mandé le Notaire et les parents de Lucas ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  80. Oui, Monsieur ; le contrat était dressé, les parents d'accord, les Violons d'accord aussi, la nappe mise, le vin tiré, on n'attendait que vos huit cents francs : je leur ai offert votre parole, et sur votre parole tout a disparu. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  81. Comment donc maraud, ils ne veulent pas... (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  82. Ce n'est pas ma faute s'ils ne veulent pas. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  83. Ils ne veulent pas se fier à ma parole, Monsieur le coquin ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  84. Est-ce que ma parole n'est pas bonne, double chien ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  85. Ce n'est pas moi, vous dis-je ; vous savez bien que je m'y fie moi, à votre parole ? (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  86. Et vous n'avez jamais payé mes gages que verbalement. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  87. Voilà des parents bien insolents, de ne se pas fier à la parole de leur Seigneur, de leur maître, qui peut les ruiner par sa puissance ! (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  88. J'aperçois Lucas, je suis sûr que d'un seul mot je le ferai consentir au mariage. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  89. Tout est perdu, ils vont contraindre Lucas à renouer la Noce ; ne trouverai-je point quelque expédient pour la rompre... Attendez ? (Acte 1, scène 6, ADRIEN)
  90. Je reviens, Adrien, je reviens te parler, pendant que mon époux est enfermé avec Lucas. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  91. J'ai aussi quelque chose à vous dire, qu'il n'est pas bon que Monsieur_le_Comte entende. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  92. Vous savez, Madame, que je prends toujours votre parti contre lui, dans les petits chamaillis domestiques, qui se mêlent parfois à vos caresses. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  93. Je t'entends : tu veux parler de Nanette, c'est sur cela que je viens te consulter, et absolument je veux éloigner cette petite créature. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  94. Votre présence lui inspire tant d'amour, qu'il ne caressera jamais Nanette devant vous ; mais sitôt que vous avez le dos tourné, il oublie vos charmes. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  95. Quoi qu'il en soit, il est bon de prévenir les choses qu'on craint le moins, et ce mariage-ci me tranquillise l'esprit : car Lucas emmène Nanette bien loin. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  96. Monsieur_le_Comte vous a fait accroire cela pour ne vous point effaroucher ; mais je vous avertis moi, que dès le lendemain des Noces il fera Lucas son Fermier, et Nanette sa Concierge. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  97. Il en aura le démenti ; c'est moi qui dois disposer de Nanette, son père me l'a laissée en mourant, c'est ma filleule : n'ai-je pas raison, mon pauvre Adrien, n'ai-je pas raison ? (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  98. La raison est souvent du côté du plus faible, et c'est tout comme s'il avait tort ; mais Madame, laissez-moi rêver si je ne pourrais point adroitement dégoûter Lucas d'épouser Nanette. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  99. Point de ménagement avec un volage. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  100. Non quand je me représente qu'un époux unique veut avoir deux inclinations, je ne peux plus me contenir. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  101. Je vais m'opposer ouvertement à ce mariage, et mettre ma filleule dans un couvent. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  102. Nanette dans un Couvent ! (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
  103. Cela serait fâcheux ; car point de Nanette pour Dorante, point de fortune pour moi ; mais commençons toujours par rompre le mariage. (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
  104. Vous hasardez d'être vu, pourquoi ne me pas attendre au rendez-vous ? (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  105. L'impatience m'a pris : mais on ne peut nous surprendre, j'ai fermé les portes. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  106. Dis-moi, Adrien, l'aimable Nanette a-t-elle compris mes billets ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  107. Est-elle insensible à mon amour ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  108. Je suppose même, pour abréger matière, qu'elle est aussi folle que vous ; mais les choses n'en sont pas plus avancées. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  109. Je vous l'ai déjà dit, l'amour de Monsieur_le_Comte, ou plutôt sa convoitise pour Nanette, et la jalousie de la Comtesse vous sont également contraires : car ou la femme l'enfermera pour son profit, ou le mari pour le sien la mariera à un sot. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  110. Fort bien. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  111. Tant pis vraiment. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  112. Je ne craignais que l'indifférence de Nanette : si elle m'aime, mon bonheur est certain. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  113. Je ne vous comprends pas. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  114. Oui, Adrien, selon le projet que j'ai imaginé, la jalousie de la Comtesse, et les mauvais desseins du Comte serviront à faire réussir le mien. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  115. Je prétends que le Comte me prie d'épouser Nanette, et que la Comtesse en soit ravie (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  116. Je vois là bien des impossibilités, sans compter celle de faire vouloir une même chose à deux époux, qui se contredisent depuis quarante ans. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  117. Tu sauras premièrement que j'ai le talent d'être bon Comédien, et voici le rôle que je jouerai... (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  118. On ouvre cette porte, sauvez-vous par l'autre, et allez m'attendre dans le petit bois. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  119. Adrien, ne sais-tu point comment ma femme a pu deviner mes desseins ? (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  120. Si je veux établir Nanette, c'est parce que feu son père m'a bien servi. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  121. Vous aimiez le père, vous faites du bien à la fille, cela est naturel. (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  122. Quoi qu'il en soit, je me ris ce la colère de ma femme, et dès ce matin je conclus l'affaire. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  123. Adrien faites revenir le Notaire, et tout l'appareil de la Noce. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  124. Dans les villages on ne peut manger que ce qu'on a ; mon garde-chasse n'a tué aujourd'hui que des lièvres, mettez-en trois sur la soupe, marinez-en, farcissez-en bref déguisez-les de génie pour composer un repas diversifié, un repas fin. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  125. Je mettrai vos lièvres à quatre services ; j'en ferai même des compotes pour le fruit. (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  126. N'en doutez point, Lucas, en dépit de ma femme je vous ferai mon Fermier ; c'est assez que vous et moi soyons d'accord. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  127. Je sais bien que votre volonté est toujours d'accord avec ce qu'ou voulez ; mais je disais moi, que de prendre une femme pour rian, et une ferme pour pu qu'à ne vaut, c'est trop de parte en un jour. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  128. Tout mon vaillant est dans votre départenance, vous pouvez me ruiner ; mais quand on prend une Ferme ce n'est pas pour y pardre. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  129. Ce n'est pas pour y gagner aussi ; cependant j'augmenterai votre lot de force droits seigneuriaux, cens et rentes, redevances ; quelques poules, par exemple, qui me sont dues par des vassaux ; tu me donneras seulement quelques chapons gras. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  130. Tu auras encore droit de pêche dans mon étang de la grenouillère, et tu me fourniras de poisson. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  131. Du poisson pour des grenouilles ! (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  132. La la doucement. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  133. Puisque vous êtes si tenant, si dur, nous adoucirons les choses ; ne vous inquiétez de rien, ne pensez qu'à Nanette, c'est un trésor ; allez vite lui redonner votre foi, je vais réduire ma femme. (Acte 1, scène 11, LE COMTE)
  134. C'est un tyran que ce Monsieur_le_Comte ; c'est une tyranne itou que Nanette, qui me tyrannise la çarvelle, et sera peut-être bian pis, car Adrian viant de lâcher queuques paroles : il faut que je le fasse encore jaser. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
  135. Hé, bien compère Lucas, votre marché est-il conclu ? (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  136. C'est-à-dire qu'on vous fait épouser la ferme malgré vous, et que vous prenez Nanette à bail ; car Monsieur_le_Comte s'en réserve la propriété. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  137. N'y a rien à gagner su ste farme-ci ; n'y aurait-il point queuque chose à pardre sue Nanette ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  138. Enfin vous allez achever la Noce. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  139. J'ai peur que Monsieur_le_Comte ne l'ait commencée. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  140. En bonne conscience, Monsieur Adrian, Nanette n'a-t-elle rian bouté du sian parmi le dévargondage de Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  141. Il a peut-être calculé qu'il fallait dater votre mariage d'aujourd'hui : quelques jours plutôt ou plus tard, décident quelque fois de la réputation d'une nouvelle mariée. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  142. J'entends cette date-là. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  143. Morguenne je serais quasiment d'avis d'attendre encor queuque huit ou neuf mois pour voir ; mais tenez drès que j'aurai l'oeil sur sa biauté, je serai pressé. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  144. J'y tâche aussi ; mais l'amour prend le mord aux dents. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  145. Jarnigué l'amour en aura menti ; je m'enfuis, vous direz à Monsieur_le_Comte que je veux du temps pour m'aviser. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  146. Je suis au désespoir, mon pauvre Adrien, Monsieur_le_Comte veut que j'épouse Lucas ; Madame_la_Comtesse veut me mettre au couvent, et moi je veux toute autre chose. (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  147. Dorante et moi nous venons de conclure que vous devez obéir à Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  148. Il veut que vous épousiez un paysan et nous y consentons. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  149. Je lui proposai l'autre jour un Fermier de mes parents ; il vient d'arriver ; il est riche, jeune, bien bâti... (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  150. Parles-tu sérieusement ? (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  151. Très sérieusement. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  152. Venez, venez voir mon Paysan. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  153. Regardez-le bien. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  154. Vous saurez pourquoi il s'est déguisé ainsi ; mais répétez un peu ce que vous venez de me dire, que vous mourrez plutôt que d'être à un autre qu'à Dorante. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  155. Je n'ai rien dit. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  156. Vous ne dites rien encore de ce qu'il vous baise la main. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  157. Vous avez tort, Monsieur, de me prendre la main sans m'en avertir. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  158. Craignez-vous de mentir ? (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  159. L'amour muet est celui qui ment le moins. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  160. Ah répétez-le encore, je vous en conjure, parlez ? (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  161. Je prévois que vous aurez souvent des conversations muettes. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  162. Ça pensons ; mais finissons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  163. Pensez au rôle que vous devez jouer avec Monsieur_le_Comte, je vais avertir Madame_la_Comtesse du dessein que nous avons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  164. Hé bien, puisqu'il vous a vu ensemble, commencez à faire votre rôle de benêt ; tournez le dos à Nanette comme un sot là ; Vous Nanette, baissez modestement les yeux ; et allez-vous-en de ce côté-là. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  165. Vous voyez ce benêt qui baille-là aux corneilles, c'est le plus (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  166. Plaisant original... Premièrement, je vous dirai que c'est ce jeune Fermier de mes parents que je vous proposai l'autre jour. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  167. Fort bien ; mais que faisait-il avec Nanette ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  168. Je vais vous conter... Et je vous dirai ensuite qu'il prend votre ferme sans marchander, et Nanette sans argent ; pour (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  169. Effectivement il me paraît bon enfant. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  170. Benêt tout à fait. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  171. Il sera docile, humble, respectueux pour votre qualité, et il aura une confiance aveugle et cordiale en vous et en sa femme. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  172. Je ne prétendrais pas en abuser. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  173. Je le sais bien, Monsieur ; mais vous ne laisseriez pas d'être fâché qu'un jaloux vînt vous interrompre, quand vous seriez en train de dire de jolies choses. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  174. Bon jour, mon enfant, bon jour : votre cousin dit que vous avez envie d'être mon Fermier. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  175. Il est bien bête. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  176. À ta considération, Adrien, j'écoute ses propositions : mais il faut que quelqu'un m'en réponde. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  177. Hé oui ; car il est dans ma poche mon répondant ; c'est le meilleur répondant que l'argent : quand il répond, il paye, il paye. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  178. Les manières de cet homme-là m'accommodent assez ; je souhaite qu'il s'accommode de Nanette. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  179. Si c'est cela que vous appelez jolie, à le bonne heure ; mais je ne vise guère à la joliveté des filles moi ; car pour ce qu'il m'en faut ce n'est pas la peine : voyez-vous tout mon plaisir est de bian mettre une farme en valeur. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  180. Ne consentirez-vous pas à la prendre pour femme ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  181. Hé mais si c'est votre plaisir que je la prenne, je la prendrai bian. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  182. À propos, Monseigneur, j'oubliais à vous avertir d'une chose ; c'est qu'il faudra que je fasse de petits voyages à mon pays de temps en temps. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  183. Je veux que vous soyez sédentaire. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  184. Je ne peux pas ; mais je laisserai ma femme à ma place pour avoir soin que vous soyez content. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  185. En ce cas-là, j'aime mieux en souffrir un peu. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  186. Ça, Adrien, pour pouvoir faire la Noce en paix, il faut faire croire à Madame_la_Comtesse que cet homme-ci emmènera Nanette bien loin. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  187. Laissez-moi prévenir Madame_la_Comtesse, je me charge d'obtenir son consentement (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  188. Lucas me vient de déclarer qu'il ne veut point épouser Nanette, et moi je vous déclare que je vais l'enfermer. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  189. Doucement, doucement. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  190. Oublions la petite altercation qu'il y a entre nous, mes complaisances vont te fermer la bouche, et dissiper tes craintes. (Acte 1, scène 17, LE COMTE)
  191. Il ne suffit pas d'être fidèle à ce qu'on aime, il ne faut pas même fatiguer son imagination par les moindres soupçons jalouX. Pour te contenter enfin je donne Nanette à ce jeune amoureux, qui l'emmènera demain, et je donnerai ma ferme à Lucas, à la charge qu'il restera garçon. (Acte 1, scène 17, LE COMTE)
  192. Es-tu contente ? (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  193. À Dieu ne plaise que je te commédise jamais en rien, j'exécuterai ce que tu souhaites sitôt que tu auras exécuté ce que tu me promets. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  194. À demain l'autre affaire, ne pensons aujourd'hui qu'au mariage. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  195. Je t'en prie, commence par signer le Contrat. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  196. Je t'en conjure, commence par le Bail. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  197. Et je veux voir clair, moI. Tu prétends que Nanette reste céans. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  198. Osez-vous m'offenser ainsi ? (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  199. Je ne sais ce qui me tient. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  200. Hé, Monsieur, allez-vous-en ; laissez-moi lui faire entendre raison. (Acte 1, scène 17, ADRIEN)
  201. Je vais faire venir le Notaire ; et si vous ne signez, je me séparerai de corps et de biens, de corps et de biens. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  202. J'empêcherai bien ce divorce. (Acte 1, scène 17, ADRIEN)
  203. Hé, Madame, il y a une heure que je vous fais signe de consentir à tout. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  204. Moi, consentir. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  205. Que cet homme-ci n'est point un Fermier, que c'est un riche Cavalier, amoureux de Nanette, qui s'est déguisé ainsi pour l'emmener avec votre consentement. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  206. Tenez, Madame. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  207. Vous pouvez faire mon bonheur, Madame, et le vôtre aussi en me donnant Nanette. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
  208. Car enfin on peut emprunter une veste. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  209. Trop heureux que vous ayez quelque confiance en moi. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
  210. Voilà Monsieur_le_Comte qui revient, ne faites pas semblant de rien. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  211. Oui, ma femme, je suis le Maître, et je savais bien que je vous mettrais à la raison. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  212. Tu m'as menacée d'une séparation ; te séparer de moi, mon cher mari ! (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  213. Tu m'attendris, pourvu que tu ne me contredises point. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  214. Je te demande bien pardon de mes brusqueries. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  215. On accuse les femmes de commencer les querelles, mais elles sont aussi les premières à revenir ; j'ai toujours eu pour toi une tendresse prévenante. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  216. Je te préviendrai dorénavant ; mais je te prie... (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  217. N'achève pas, ma complaisance serait imparfaite, si tu avais seulement la peine de me répéter tes volontés. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  218. Tu souhaites que ce garçon-là épouse Nanette, qu'il soit ton Fermier, qu'elle soit ta Concierge, j'y consens volontiers. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  219. Va je te le revaudrai. Vous entendez bien, Bertran, Madame_la_Comtesse vous donne Nanette en mariage, puissiez-vous vous chérir tous deux aussi tendrement, que nous nous chérissons ma femme et moi. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  220. Parguenne, Monsieur_le_Comte, vla la Noce que je vous ramène, comme vous m'avez commandé. (Acte 1, scène 20, LUCAS)
  221. Allons là-dedans signer le contrat, et nous reviendrons après nous réjouir. (Acte 1, scène 20, LE-COMTE)
  222. Commencez toujours. (Acte 1, scène 20, LE COMTE)
  223. Vous êtes bienheureux, Monsieur Lucas, d'avoir évité les inconvénients de la Noce ; car on vous avait déjà mis à la tête du Vaudeville de Village, qu'on chante à tous les mariages qui se font : tenez, tenez, les entendez-vous ? (Acte 1, scène 21, ADRIEN)
  224. Et prend à tes frais, v.14 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  225. Bientôt tu mettras, v.24 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  226. En croyant vider sa futaille, v.25 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  227. Bientôt tu rajeuniras ; v.30 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  228. Tu ne l'entends pas ; v.34 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  229. Crois qu'en certain cas, v.44 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  230. Mais par malheur il exige souvent v.49 (Acte 1, scène 23, LE-COMTE)
  231. En cas de moi je ne veux pas v.52 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  232. Ça troublerait si fort sa bienséance, v.55 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  233. Sa maintenance, v.56 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  234. Sa continence, v.57 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  235. Qu'en lui faisant la révérence, v.58 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  236. Ça mes enfants, la Noce ne sera plus interrompue, le Contrat est signé, ne pensons qu'à nous réjouir. (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  237. Monsieur, je me suis fait paysan pour obtenir Nanette, je suis redevenu cavalier pour vous en remercier. (Acte 1, scène 24, DORANTE)
  238. À moi mes gens, mes vassaux. (Acte 1, scène 24, LE-COMTE)
  239. Vous n'avez point d'autre vassal que moi ; je suis à présent vassal de Monsieur. (Acte 1, scène 24, ADRIEN)
  240. D'un Valet de Gentilhommière, v.60 (Acte 1, scène 24, LA-COMTESSE)
  241. À ces Lucrèces de renom, v.66 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  242. Pour une innocente Bergère, v.70 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  243. Nous sommes dupés, mon mouton ; mais console-toi ; si on t'enlève Nanette, tu retrouveras en moi une consolation légitime. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)

LES MAL-ASSORTIS (1693)

  1. Quand un gouverneur prend possession de cette île ; il est obligé de se marier ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Ma foi, c'est acheter trop cher un gouvernement. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Mais, comment voulez-vous que je choisisse ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Je n'en connais encore aucune. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Est-ce que vous avez ici, comme à Paris, de ces rues marchandes, où l'on trouve des filles en magasin ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. Non, mais la loi ordonne que vous choisissiez entre les filles du dernier gouverneur, quand il y en a. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  7. Par bonheur, le gouverneur défunt en a laissé douze, dont je suis l'aînée et la gouvernante. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  8. Enfin ma maison est une pépinière, où vous en trouverez de toutes les espèces. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  9. J'ai, entre autre, une jeune plante nommée Isabelle, où j'ai pris soin de greffer la sagesse la plus à l'épreuve. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  10. Hon, tous les arbres qu'on greffe ne reprennent pas, et la sagesse d'une fille est semblable à ces petites branches mal nourries qu'on veut enter sur un arbre trop fort, le plus souvent la sève les étouffe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  11. Mais, dites-moi un peu ce qui a donné lieu à la coutume dont il s'agit, et quel intérêt vous avez que les gouverneurs se marient ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  12. En voici la raison. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  13. C'est que le plus beau des privilèges de nos habitants est fondé sur ce mariage ; c'est en sa faveur qu'ils jouissent des mal-assortis. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  14. C'est que tous les époux mal-assortis, c'est-à-dire, qui ne sont pas contents l'un de l'autre, auront permission aujourd'hui de se plaindre à vous, et vous aurez le pouvoir de les faire troquer de femmes et de maris, si vous le jugez à propos. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  15. Oh, je jugerai toujours à propos de démarier les mal-assortis ; car j'en sais les conséquences. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  16. Mais deux choses m'embarrassent en ceci. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  17. La première, pourquoi en faveur d'un si beau droit votre île n'est pas plus peuplée ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  18. C'est qu'on n'y reçoit point de Français, et surtout de Parisiens, qui déserteraient leur ville pour venir jouir d'un nouveau privilège. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  19. La seconde difficulté que je trouve, c'est que tout le temps de mon gouvernement ne suffira pas, si je suis obligé d'écouter ceux qui sont mal mariés. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  20. Oh, c'est ce qui vous trompe, car nos peuples sont de si bons sens, que tel qui a une femme jalouse, laide, capricieuse et coquette, ne veut point changer, de peur de trouver pis, et vous n'aurez peut-être aujourd'hui que cinq ou six mal-assortis à juger. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  21. Mais à propos ; je viens de m'aviser, que sans aller choisir dans votre pépinière, je me contenterais... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  22. Je serais bien folle de me marier, puisque j'ai déjà par devers moi le plus grand avantage qu'attire après lui le mariage le plus heureux. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  23. Avez-vous de beaux enfants, bien conditionnés ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  24. Comment est-ce que je ne l'ai pas deviné ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  25. Comment donc ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  26. Oh, je vois bien à sa physionomie, que s'il est capable de gouverner des filles, ce n'est pas tant par les bonnes qualités qu'il a, que pour celles qui lui manquent. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  27. Ma foi, je n'en sais rien. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  28. N'importe, c'est pour un secret que mesdemoiselles vos soeurs m'envoient vous dire tout bas à l'oreille à quelqu'un de vous deux. C'est que monsieur le gouverneur n'aille pas les voir que dans une petite demi-heure, parce qu'elles ne sont pas encore prêtes. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  29. L'une attend ses cheveux qui sont chez la coiffeuse, l'autre, deux ou trois dents qu'on achève de limer ; celle-ci, sa couturière, qui lui fait une gorge de satin ; l'autre répète sa leçon devant un miroir. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  30. Tant y a qu'il leur faut encore quelque temps pour achever tous leurs exercices. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  31. Il n'est pas encore tout à fait nuit : et cinq heures du soir, c'est la plus belle heure de la toilette. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  32. Monsieur, allons dans mon appartement, je vais achever de vous instruire des cérémonies des mal-assortis. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  33. Ah, je suis bien aise que vous soyez plus diligente que vos sours ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  34. Hélas, mon soin est bien différent de celui de mes sours ! (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  35. Elles cherchent dans leur toilette des charmes qu'elles n'ont point, et je voudrais pouvoir cacher ceux que le ciel m'a donnés. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  36. Oh, les filles n'aiment guère à se cacher : et si elles étaient toutes faites comme vous, elles amèneraient bientôt la mode de s'habiller l'été avec du réseau. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  37. Je n'en ai point encore vu dans les affiches : mais je m'imagine, que si on pouvait composer quelque pommade douce avec de la poudre à canon, s'en couvrir le visage, et y mettre le feu... mais je ne l'ai pas encore éprouvé. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  38. Oh, je voudrais bien être laide pour déplaire au gouverneur : mais je serais bien aise de redevenir belle, pour plaire à Léandre. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  39. Quand elle est une fois fanée, il n'y a plus rien à refaire. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  40. La vertu est justement tout comme les médecins, qui ne guérissent que des maladies qu'on n'a point. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  41. Oh, mon pauvre ami, s'il faut absolument que j'épouse le gouverneur, je ne verrai plus Léandre. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  42. Quoi, ce Léandre, si beau, si bien fait, qui se démène comme un coq, et se campe comme un cheval de manège, vous ne le verrez jamais ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  43. Non, mais je m'enfermerai quelquefois dans ma chambre, et je l'aimerai toute seule sans qu'il y soit. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  44. Est-ce qu'il ne me sera pas permis de prendre plaisir à penser à lui, malgré moi ? (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  45. Prendre plaisir malgré vous ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  46. Oh, il n'y a point de concordance à cette phrase-là : prendre plaisir malgré vous ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  47. Quand il me viendra dans l'esprit, je secouerai la tête, je me rongerai les ongles, je fermerai les yeux et les oreilles. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  48. Hé bien, quand je serai lasse de combattre, je m'endormirai, afin de l'oublier tout à fait. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  49. Les songes sont bien malins. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  50. Voilà vos soeurs qui m'appellent, je m'en vais vitement plier leur toilette, afin que le gouverneur qui va venir, ne voie pas tout cet attelage-là. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  51. Je n'en puis plus. (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  52. Si mes soeurs me voyaient : elles en voudraient avoir de même. (Acte 1, scène 4, LA-FILLE)
  53. Je suis venu par l'escalier dérobé, afin de surprendre ces filles dans leur naturel, avant qu'elles aient le temps de se falsifier : car sitôt qu'une femme a le loisir de se préparer à recevoir visite, ma foi, les plus connaisseurs ne sauraient juger ni de son sein, ni de sa taille. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  54. J'ai toujours ouï dire, que pour bien juger d'un tableau, il faut le voir sans bordure, et un cheval tout nu par le licol. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  55. Est-ce qu'on surprend ainsi une fille, avant qu'elle ait le temps de... (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  56. Cela est bien aisé à dire, quand on a vu mille choses. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  57. En vérité, monsieur, c'est un crime contre la bienséance. (Acte 1, scène 5, LA FILLE)
  58. Ce crime-là porte sa pénitence. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  59. Ce n'est pas par ces badineries-là qu'on prétend plaire ; on a mille autres qualités. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  60. Je vous laisse en liberté. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  61. Vraiment, il est bien temps quand on a fait la faute. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  62. Il y a mille femmes scrupuleuses, qui prendraient mal les choses : mais pour moi qui ai l'intention bonne... (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  63. Puisque vous me l'ordonnez, je serai à vous dans un moment. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  64. Nò, nò, non, che non prendo marito v.1 (Acte 1, scène 5, AUTRE-FILLE)
  65. C'est que vous ne vous connaissez pas en tailles fines. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  66. Je me défie de ces filles qui se piquent d'embonpoint, et qui sont toujours en déshabillé. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  67. Croyez-moi, monsieur le gouverneur, vous seriez heureux avec une femme comme moi, qui ne sait ce que c'est que d'engendrer de la mélancolie. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  68. Non, mais vous savez ce que c'est que d'engendrer de la joie. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  69. Franchement, je n'ai point envie de vous prendre. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  70. Ma foi, vous faites bien ; car quand vous le voudriez, je ne le voudrais pas. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  71. Apparemment qu'elle est jolie, car elle minaude. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  72. Je vous dis que je ne suis pas en jour. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  73. Hé bien, mettez-moi dans le point de vue. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  74. Hé bien, monsieur, parmi ces charmantes soeurs, en avez-vous trouvé quelqu'une qui vous convienne ? Votre cour s'est-il déterminé ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  75. Franchement, madame, j'aime mieux renoncer au gouvernement, que de me marier ; votre famille est trop laide. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  76. Apparemment qu'il ne l'a pas encore vue. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  77. Celle-ci lui fera revenir le coeur. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  78. Monsieur le gouverneur, tournez-vous ; en voici une qui vous plaira sans doute. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  79. Madame, je l'épouse, et me tiens trop heureux de l'avoir. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  80. Mais, ma soeur, pourquoi contraindre monsieur à me choisir entre des soeurs qui sont plus aimables que moi ? (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  81. Leur mérite, ma foi, n'a pas besoin d'examen, il saute aux yeux d'abord. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  82. Madame, je m'en tiens à celle-ci, et je la choisis pour ma femme. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  83. Faites-le changer de sentiment. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  84. Oh, ne craignez rien, je ne suis pas changeant. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  85. Oui, j'en mourrai. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  86. Comment ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  87. Elle en mourra ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  88. Oh, il faut que les femmes modèrent leur joie. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  89. Il me vient une pensée pour le dégoûter de moi ; je vais lui faire accroire... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  90. Hé bien, charmante pouponne, je vais vous rendre heureuse. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  91. Monsieur, puisque vous voulez me rendre heureuse, je ne puis sans ingratitude vous rendre malheureux, et je me crois obligée de vous avertir que j'ai mille défauts, que vous ne pourrez jamais supporter. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  92. Cela me vient le mieux du monde ; car mon médecin m'a ordonné, à cause de ma bile, de donner tous les matins à jeun trois ou quatre soufflets à quelqu'un ; et cette recette nous guérira tous deux, moi de ma bile, et vous de vos caprices. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  93. Monsieur, j'ai une autre maladie bien plus dangereuse. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  94. Toutes les nuits je suis sujette à des rêves furieux, qui allument la rage dans mon âme ; j'égratigne, je mords, j'assassine, et j'étouffai l'autre jour dans mes bras... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  95. Dites, dites, je suis tout disposé à vous entendre. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  96. Mais, monsieur, pourquoi vous obstiner à prendre une malheureuse ? (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  97. Ô Hymen, protecteur du chagrin domestique, v.8 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  98. Je ne viens point pour soustraire à ta main malfaisante v.16 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  99. Cette troupe dolente v.17 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  100. Puisqu'en brisant leurs noeuds je les assujettis v.19 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  101. À prendre d'autres chaînes. v.20 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  102. Il est vrai que souvent le changement des peines v.21 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  103. Tu les verras demain plus malheureux encore v.24 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  104. Qu'ils ne l'étaient hier. Ma bile s'évapore, v.25 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  105. Ô Hymen ! Mais pardonne-moi. v.26 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  106. Ou tôt ou tard dans tes fers on s'engage : v.28 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  107. Et moi tout le premier je viens te rendre hommage, v.29 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  108. En ma droite je tiens l'heureuse destinée : v.39 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  109. Ma gauche livre le tourment. v.40 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  110. Celle-ci, par malheur, s'ouvre facilement, v.41 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  111. Seigneur, puisqu'en faveur de votre mariage, v.43 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  112. On peut troquer de femme en dépit de l'usage... v.44 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  113. Mais grâce à sa laideur, j'ai bien peu de pratique. v.47 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  114. Des vieux doyens de confrérie, v.51 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  115. Vidaient mes muids jusqu'à la lie. v.52 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  116. Mais depuis que cette guenon v.53 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  117. Il faut avoir chez soi, pour se rendre fameux, v.61 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  118. Audience, monsieur, audience, audience ! v.63 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  119. Patience, madame, un peu de patience, v.64 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  120. En m'arrêtant si près de mon époux. v.69 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  121. C'est un grand supplice entre nous : v.70 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  122. Il est bourru, fourbe, avare, menteur. v.77 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  123. Laissez-moi l'entendre. v.80 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  124. Vous pourrez vous défendre v.81 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  125. J'attendrai donc longtemps. v.82 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  126. Oui, oui, je parlerai, et l'on verra comment v.83 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  127. Il prétend me faire la loi, v.86 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  128. Monsieur me parle de tendresse, v.89 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  129. Et veut prendre avec moi des familiarités. v.90 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  130. Il a grand tort, et je vois clairement v.98 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  131. Que vous vivez tous deux célibatiquement : v.99 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  132. Hier au soir je voulais en toute liberté, v.102 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  133. Toute la troupe en joie, on voit pour mon malheur v.104 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  134. Arriver ce benêt, comme un écornifleur, v.105 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  135. Se plante effrontément à table avecque nous. v.108 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  136. Cette impudence est sans seconde : v.109 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  137. Ne savent point leur monde. v.111 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  138. Cependant cette chamarrure v.115 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  139. Ne revient qu'à cinq cents écus : v.116 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  140. Et si c'est un argent que j'ai pris sur mon compte. v.118 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  141. De vous voir un habit qui ne lui coûte rien. v.120 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  142. Les marchands sont contents, je les paye du mien. v.121 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  143. Quand la femme fournit à de telles dépenses, v.122 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  144. J'en sais plus qu'il n'en faut. v.124 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  145. Ma foi, vous tenez plus du boeuf que du stoïque, v.127 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  146. Bon ! Je les entends tous les jours, v.129 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  147. Faites-moi le plaisir de la prendre pour vous. v.132 (Acte 2, scène 1, LE PROCUREUR)
  148. Mais qui dans peu de jours en aura la coiffure. v.135 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  149. À moi, qui d'un sergent suis l'unique héritière ! v.139 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  150. Franchement, je ne connais guère v.141 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  151. Ni votre père ni le mien, v.142 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  152. Mais je crois que je vous vaux bien. v.143 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  153. Vraiment, il ferait beau me voir cabaretière, v.144 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  154. Des mouvements de son visage, v.152 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  155. Et ce tendre patelinage v.153 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  156. Tout cela franchement, fait plus de mal au cour v.155 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  157. Je crois que vous prenez vos roses et vos lys v.162 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  158. Chez le même épicier où je prends mes rubis. v.163 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  159. D'avoir une femme qui vous convienne. v.169 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  160. Je l'aime encor mieux que la mienne. v.170 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  161. Apprenez aujourd'hui, v.171 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  162. Toute la plaine Saint-Denis. v.183 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  163. Qui savent leur métier ! v.186 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  164. Qu'ils vont mettre tous deux de talents en usage ! v.187 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  165. Une vieille, dont la bourse est vide, et un jeune homme qui se cure les dents ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  166. Vous, vous vous plaignez apparemment qu'il ne vous a pas donné l'emploi de vos deniers ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  167. Une vieille qui achète la tendresse d'un jeune homme, doit s'attendre, que dès le lendemain du marché, il portera chez sa voisine l'argent et la marchandise. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  168. Il y a longtemps que j'attends ce jour bienheureux. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  169. Je m'en suis douté, en voyant la rondeur de la jardinière : car la terre d'un jardinier est toujours plus fertile qu'une autre. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  170. Vous me faites plus d'honneur qu'il ne m'en est dû. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  171. En est-ce à lui l'honneur ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  172. Je ne dis pas cela ; mais je suis son jardinier, et il y a quelque temps qu'il vint me trouver, et qu'il me dit : maître Ambroise, en récompense de tes services, je te veux faire un présent... (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  173. Oui, maître Ambroise, je te donne en mariage la fille de mon concierge... (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  174. Comme il n'avait pas accoutumé de me faire de si grands présents, je me doutai de sa ruse, et je dis en moi-même : je l'attraperai. (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  175. Je vous entends. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  176. C'est-à-dire que vous voulûtes voir, si malgré votre absence... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  177. Oh, l'absence ou la présence ne fait rien à la chose, et le mariage va toujours son train. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  178. Cela ne vous doit pas surprendre. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  179. Vous qui êtes jardinier, vous devez savoir que les fruits semés sur couche, viennent souvent avant la saison. (Acte 2, scène 3, LA JARDINI?RE)
  180. Monsieur, il dit qu'il n'y a que quinze jours qu'il est de retour, mais il faut qu'il y ait davantage, car le temps m'a bien duré. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  181. Écoutez, la faute de votre femme est une faute d'ignorance, car si elle avait su calculer, comme vous, les jours et les mois, elle aurait si bien pris ses mesures, que vous ne vouS seriez aperçu de rien, et il ne faut pas déshonorer une femme, parce qu'elle ne sait pas l'arithmétique. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  182. Si vous voulez que je garde ma femme, défendez donc à monsieur de venir chez moi. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  183. Gardez-vous-en bien, c'est un homme de qualité qui trouverait fort mauvais qu'on lui fît ce compliment-là. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  184. Ce serait manquer de politesse que de vous opposer à l'honneur que monsieur veut bien vous faire. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  185. Par son bois se met en crédit. v.198 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  186. On voit souvent sortir un noble rejeton : v.200 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  187. Ce troc-ci est bien aisé à faire. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  188. Je vous l'adjuge, tâchez de regagner avec elle, ce que vous avez dépensé à la vieille. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  189. C'est aux jardiniers qu'il faut donner les terres en friche, et une vieille ne doit point vous embarrasser. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  190. Vous trouverez le secret de la rajeunir, comme un vieux poirier, en lui coupant la tête : aussi bien une vieille sans argent, n'a plus que faire au monde. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  191. Monsieur, en faveur de la fête, v.203 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  192. Je viens présenter ma requête. v.204 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  193. C'est pour troquer d'époux que vous venez ici ; v.205 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  194. Vraiment, monsieur, si j'étais refusée, v.207 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  195. Son discours sent un peu le déclin de la lune. v.220 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  196. Hélas je n'en n'ai qu'une. v.222 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  197. En aimant mon mari six mois sont écoulés, v.223 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  198. Hon ! Ce n'est point cela qui vous rend malheureuse. v.225 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  199. Apprenez-moi le hic de cet aimable époux. v.227 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  200. Cependant il faudrait savoir de votre époux, v.235 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  201. Il consentira qu'on le tue, v.238 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  202. Il est bien malheureux v.240 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  203. Autre déguisement. v.243 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  204. Je viens secrètement v.244 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  205. Et je pourrais faire serment v.247 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  206. Qu'elle m'aime fidèlement. v.248 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  207. Cependant, puisqu'il faut avouer ma faiblesse, v.249 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  208. Je ne puis supporter l'excès de sa tendresse, v.250 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  209. Et je viens vous prier v.251 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  210. Je ne m'attendais pas à ce sujet de plainte. v.253 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  211. N'avez-vous point, pour briser ce lien, v.255 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  212. Comptez-vous donc pour rien v.257 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  213. D'adorer une femme au moins en apparence, v.259 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  214. Enfin d'être auprès d'elle v.262 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  215. Je sais bien qu'une épouse fidèle v.263 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  216. Mais après tout, il faut prendre courage. v.266 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  217. Vingt ou trente ans de mariage v.267 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  218. Je n'en crois rien, monsieur ; la froideur conjugale v.270 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  219. Depuis six mois a mis ma patience à bout. v.273 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  220. La plaisante aventure ! v.275 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  221. Comment vous nomme-t-on ? v.277 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  222. Justement. La chose est avérée, v.278 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  223. Je veux m'en divertir. Écoutez-moi tous deux. v.280 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  224. Croyez que celle-ci remplira votre attente ; v.283 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  225. Et du moment qu'elle vous connaîtra, v.285 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  226. Je vous réponds de son indifférence. v.286 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  227. A pour but de changer, pour changer seulement, v.288 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  228. Vous consentiriez aisément v.289 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  229. À l'hymen que je vous propose : v.290 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  230. Et je veux absolument v.292 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  231. Que sans résister un moment, v.293 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  232. Vous vous preniez tous deux. v.294 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  233. Rien n'est plus à la mode, v.299 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  234. Qui se connaissent moins que vous. v.301 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  235. Allons, allons, de peur que ce mari, dont vous êtes lasse, et que cette femme qui vous aime si tendrement, ne viennent s'opposer au troc, il faut vous marier promptement. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  236. Allons, donnez-vous la main, je vous marie dès à présent. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  237. Hymen, pour aujourd'hui faites cesser les plaintes, v.302 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  238. Fermez bien cette main si pleine de malheurs ; v.303 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  239. Et changez vos chaînes en fleurs. v.305 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  240. Pour vous bien réjouir, songez combien d'époux v.308 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  241. Vont vous porter envie, v.309 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  242. Et voudraient, comme vous, v.310 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  243. Goûter en un seul jour les charmes du veuvage, v.311 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  244. Mais bien souvent, en moins d'un jour, v.315 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  245. Sa flamme se change en fumée. v.316 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  246. Tu dis qu'en troquant de femme, v.317 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  247. Toi, tu le penses dans l'âme : v.319 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  248. Je crains bien que le plus fin v.322 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  249. Du marché ne se repente, v.323 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  250. En regrettant sa catin. v.324 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  251. Si jamais la tienne attrape v.335 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  252. C'est bien troquer en matoise v.344 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  253. Le chat revient au fromage, v.348 (Acte 2, scène 5, LE-JARDINIER)
  254. Vaut bien mieux que le pain mollet, v.351 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  255. En faveur de notre fête, v.352 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  256. Combien d'époux à l'envi, v.353 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  257. Sans me présenter requête, v.354 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)

LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ (1715)

  1. Et l'autre à moi, Girard. J'ose bien me promettre v.3 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  2. Que la liste des lots me vient dans cette lettre. v.4 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  3. Justement : mon cousin, imprimeur à Paris, v.5 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  4. Et de vous, j'obtiendrai la fille de Lucas. v.9 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  5. J'attends monsieur Argan, pourquoi ne vient-il pas ? v.10 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  6. Avec ceci, j'espère obtenir ma Lisette, v.11 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  7. Au fond, c'est pour son bien ; je vous ai fait comprendre v.15 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  8. Que cela l'obligeant à me faire son gendre, v.16 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  9. Mon cher cousin, avant que d'avoir distribué les listes que j'imprime pour la grande loterie, je vous envoie deux listes fausses et faites exprès, où j'ai mis en gros caractères : le gros lot pour Lucas, cent mille francs, avec la devise et le numéro ; c'est ce que vous m'avez demandé pour plaisanter dans votre village, en faisant croire à votre émule, le fermier Lucas, qu'il a le gros lot de cent mille francs. (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  10. C'est que monsieur Argan me doit venir trouver. v.18 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  11. Bientôt dans le château ce voisin va se rendre. v.19 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  12. J'ai de l'impatience. v.20 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  13. Eh ! Devez-vous en prendre ? v.20 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  14. Vous ne vous piquez pas de l'aimer tendrement ; v.21 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  15. C'est un vieux épouseur qu'on attend froidement. v.22 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  16. Je voudrais lui payer cent mille écus de rente. v.27 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  17. Avec feu mon mari, doyen de ce baillage. v.31 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  18. Celle que du village on va prendre à Paris. v.34 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  19. Reparlons de Lisette et reprenons querelle : v.35 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  20. Par droit de voisinage et droit de parenté, v.37 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  21. Vous travaillez encore à la rendre coquette ? v.39 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  22. Langage de Paris ; c'est la rendre parfaite. v.40 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  23. Belle perfection ! Hélas ! Bien mal lui prit v.41 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  24. Et lui rendre le coeur plus faux et plus superbe. v.43 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  25. À neuf ans, elle était déjà coquette en herbe ; v.44 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  26. Je n'ai fait que tourner son naturel en bien, v.45 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  27. Afin que sa beauté ne tournât pas à rien, v.46 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  28. Je veux que Lisette ait le moyen d'être sage. v.48 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  29. J'ai joint à ses talents tout ce que j'ai d'acquis. v.50 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  30. Tant de perfections en ont fait un prodige, v.51 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  31. Mais en coquetterie. v.52 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  32. Par coquette, j'entends une fille très sage, v.55 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  33. Profite du moment qu'elle a su ménager, v.58 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  34. C'est celle qui soutient l'épreuve la plus rude. v.63 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  35. La coquette a des droits bien plus hauts que la prude : v.64 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  36. Une prude en sa vie épouse un homme, ou deux ; v.66 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  37. Mais l'habile coquette, en n'épousant personne, v.67 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  38. Par sa sagesse enfin fait durer les plaisirs. v.70 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  39. J'ai beau m'en plaindre au père ; hélas ! Ma plainte est vaine. v.72 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  40. Tu brigues ma parente, et tu n'es qu'un pied-plat. v.74 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  41. Dois-je à Lucas respect ? Il m'en devrait peut-être ; v.76 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  42. Et qu'un receveur soit le gendre d'un fermier, v.78 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  43. Je vois avec regret ton projet en déroute ; v.80 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  44. Lisette se repent d'avoir eu des égards, v.81 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  45. Et n'en veut plus, dit-elle, avoir pour des Girards ; v.82 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  46. Enfin, le père fier, et la fille cruelle, v.83 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  47. Trouvent que ta fortune est encor trop nouvelle ; v.84 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  48. Tu dois en tout pays trouver des coeurs ingrats : v.85 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  49. Maltôtier de village, encor dans les regrats ; v.86 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  50. Mais pendant quelque temps, agiote, grappille, v.87 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  51. Contrôle, rogne, en plain pille et repille ; v.88 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  52. À force d'encaisser, de compter, d'escompter, v.89 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  53. Tu pourras parvenir à te faire écouter. v.90 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  54. En mon absence, hélas ! Qu'est-il donc survenu ? v.94 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  55. J'ouvre les yeux enfin. Lucas vient, je vous laisse. v.95 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  56. Tu t'enfuis toujours d'moi, quand est-c'que j't'attraperai ? v.98 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  57. Toujours fortune en tête ? v.99 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  58. Oui ; c'est qu'a m'fait envie. v.99 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  59. J'ai labouré trente ans ; après trente ans, me vla. v.102 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  60. Que les autre'à leur tour labourissent pour moi ? v.106 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  61. À quitte ou double aussi j'ai joué, car ça m'ennuie, v.111 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  62. C'est placer de l'argent très prudemment. v.113 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  63. Vous la ferez bientôt, Lucas, pour votre fille, v.115 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  64. Et l'amour du baron augmente. v.116 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  65. Il en pétille, v.116 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  66. A cmence à s'éguiser. v.118 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  67. N'a pas, comme tu sais, grand esprit en partage. v.120 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  68. N'faut pas dir'c'est un sot, car tout l'mond'el'sait bien : v.121 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  69. Mais Lisett'nous écoute. Eh vien, ma fille, eh vien. v.122 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  70. Madame m'disait là, q'ton esprit la contente, v.123 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  71. Mon père, je ne sais que ce qu'elle m'apprend. v.125 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  72. Tant pis, ma fill', tant pis. Car quand la terr'ne rend v.126 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  73. Je m'en suis fait aimer, je suis obéissante, v.131 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  74. Et je voudrais, afin que vous fussiez contente, v.132 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  75. Qu'il m'épousât bien vite. Ainsi c'est pour cela, v.133 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  76. Mettez en oeuvre enfin mes dernières leçons. v.138 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  77. Voyant trop minauder en croit moins qu'il n'en voit. v.142 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  78. Loin de le rebuter charment sa passion, v.146 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  79. Je comprends qu'à moitié vot'bell'prédicature, v.148 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  80. Lisette m'entend bien. v.150 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  81. Pas tant que vous pensez : v.150 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  82. Vous m'avez bien appris, me parlant de ces mines, v.151 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  83. Que celles qui les font, sont des femmes bien fines ; v.152 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  84. Vous vous trompez ; en rien je ne puis me contraindre. v.156 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  85. Quand je veux dire un mot, contraire à ma pensée, v.159 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  86. Si le baron pouvait, par un tendre retour, v.161 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  87. Il est journalier, quinteux dans la tendresse, v.163 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  88. On pensa profiter de son jour de faiblesse. v.164 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  89. Son bon jour : mais l'accès pourra bien lui reprendre ; v.167 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  90. Pour le faire signer, c'est ce qu'il faut attendre. v.168 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  91. C'est la feinte ; feignez un violent amour. v.170 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  92. Je veux me marier aussi bien que Lisette. v.172 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  93. De n'savoir pas encore ben feindre d'la feintise. v.176 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  94. Tu dis trop c'que tu pense, et c'est un défaut qu'ça ; v.177 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  95. Faut avoir la vertu d'mentir par-ci par-là. v.178 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  96. Si je suis sotte encor, je ne le suis plus guère. v.180 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  97. Je sais feindre bien mieux que la veuve ne croit, v.181 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  98. J'ai de la ruse encor, bien plus qu'elle n'en voit ; v.182 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  99. Si je lui dis toujours que je suis innocente, v.183 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  100. Oh ! Tu fais ben c'qu'a t'dit, et je ne m'plains pu d'toi. v.186 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  101. Vous allez voir comment je veux faire fortune. v.187 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  102. Il est vrai, c'en est une ; v.188 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  103. Ha, ha, j'vois ben qu'tu veux, v.189 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  104. Afin qu'un n'te manque pas, en avoir putôt deux. v.190 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  105. Mais l'autre a moins de bien, c'est là ce qui me fâche. v.192 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  106. Quoique la veuve dise : ah ! J'ai bien des chagrins ! v.194 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  107. Des discours, qu'il me tient, je ne suis point contente ; v.195 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  108. Je l'ai tant fait parler en faisant l'innocente... v.196 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  109. Non, pour le mariage il n'entend point raison ; v.197 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  110. Il dit qu'il veut rester encre dix ans garçon. v.198 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  111. Rester garçon encor, garçon ! Oh ! Oh ! Queux drille ! v.199 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  112. À l'entendre parler, les amours d'un seigneur, v.201 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  113. Aux filles comme moi, font encor trop d'honneur. v.202 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  114. Ôte aux filles toujours pu d'honneur qui n'en baille. v.204 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  115. L'un a beaucoup de bien, mais il me trompera ; v.205 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  116. L'autre n'en a pas tant, mais il m'épousera. v.206 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  117. Le chasser ? Ah ! Gardez-vous en bien. v.209 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  118. Laissez-le être amoureux, cela ne gâte rien ; v.210 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  119. Si les autres manquaient et lui qui fit fortune, v.211 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  120. C'est ben dit ; en vla donc tras pour une ? v.212 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  121. S'il m'épouse, la veuve aura bien du chagrin. v.214 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  122. Ce qui va bien plus vous étonner, v.217 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  123. Par là j'aurai les biens qu'on voulait lui donner : v.218 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  124. Ah ! Jarni ventrebille ! v.219 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  125. Puis-je faire autrement ? J'avais dit non d'abord, v.221 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  126. Et j'aurais bien voulu ne lui point faire tort ; v.222 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  127. Qu'il faut bien profiter de ma jeunesse ; et d'une, v.224 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  128. L'autre leçon qu'encor hier elle me fit ; v.225 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  129. J'en suis au désespoir ; au fond, j'ai le coeur bon. v.229 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  130. En cas de tras amants, v'la c'ment l'trio s'arrange. v.232 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  131. L'baron vaut mieux qu'Argan, il a six fois pu d'bien. v.233 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  132. Argan vaut mieux qu'Girard ; Girard vaut mieux que rien. v.234 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  133. C'est comme rien, oui ; mais à l'égard des deux autres, v.235 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  134. Il faut tenir secrets mes desseins et les vôtres. v.236 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  135. Faut bien du s'gret, oui, car d'ces deux bons épouseux, v.237 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  136. Gni'en aurait pu pas un, s'ils savaient qu'ils sont deux. v.238 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  137. Monsieur_le_Baron rentre. v.239 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  138. Oui, ç'à j'm'en vas donc faire v.239 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  139. Feignez d'être bien en colère. v.240 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  140. Il t'épous'ra morgué, car le v'la tout pensif. v.242 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  141. Criez bien fort, et puis sortez sans lui parler. v.245 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  142. Oui, j'veux quitter not'maître, et j'm'en vas m'en aller. v.246 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  143. J'ly ai dit Tantôt, j'm'en vas. v.248 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  144. Aussi ben te v'la grande, et c'est eun' cruauté ; v.249 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  145. À Paris en mariage on vend mieux sa jeunesse ; v.251 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  146. Oui, j't'enmène à Paris, et drès demain, car ça presse. v.252 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  147. Et j'n'entends pu raison, drès qu'j'ai là mon toupet. v.254 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  148. J'sis fâché de l'quitter, mais morgué j'm'en console. v.255 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  149. Est-il devenu fou ? Que peut-il donc vouloir ? v.257 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  150. Je ne vous verrai plus, j'en suis au désespoir. v.258 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  151. Il voudrait tout d'un coup devenir grand seigneur. v.261 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  152. Vous serez avec moi comme mon propre enfant. v.265 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  153. Oh ! Que ce n'est pas là, monsieur, ce qu'il entend. v.266 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  154. Il veut me payer moins de la ferme je pense ? v.267 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  155. Il veut bien autre chose. v.268 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  156. Oui, quelque récompense ? v.268 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  157. Ce jour-là ma tendresse v.272 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  158. De mon amour enfin vous aurez un sûr gage. v.275 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  159. Oui, je vous fais serment. v.281 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  160. Ne jurez pas pour moi, je vous crois bonnement : v.282 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  161. Non, il va m'emmener, c'est de quoi je suis sûre. v.284 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  162. Non, non. Je me fais fort de retenir Lucas. v.285 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  163. Non, ce n'est qu'un trompeur, qui me croit innocente. v.287 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  164. Il faut prendre au plutôt l'amant de ma parente ; v.288 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  165. Il n'a guère de bien ; c'était mon pis-aller : v.289 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  166. Mais il vient du jardin encor me reparler. v.290 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  167. Continuons ; J'ai fait la naïve et la tendre, v.291 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  168. Oui, Lisette va se rendre. v.292 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  169. Qu'elle est belle en rêvant ! Que de charmes je vois ! v.293 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  170. Elle soupire !... Hon, je sens que c'est pour moi. v.294 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  171. Ah ! Vous m'avez bien surprise. v.295 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  172. Je rêvais... que je viens d'avoir trop de franchise, v.296 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  173. Mais que vous m'aimerez bientôt. v.299 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  174. De ce que vous pensez, je vous demande excuse ; v.300 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  175. Manquez-en, je le veux ; l'amour trop circonspect v.302 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  176. N'obtient rien. v.303 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  177. Mais je n'ose en dire davantage ; v.303 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  178. Encouragez-moi donc ! v.304 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  179. Je vous l'ai dit cent fois, mille fois en moi-même. v.308 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  180. En vous-même ? v.309 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  181. Je veux vous emmener en secret à Paris, v.314 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  182. Car d'abord en secret ici je vous épouse : v.315 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  183. Cachons tout à la veuve, elle en serait jalouse : v.316 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  184. Je vous épouserai sans qu'elle en sache rien, v.317 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  185. Au lieu d'elle, en un mot, vous aurez tout mon bien. v.318 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  186. Ah ! Je ne veux que vous, rien que votre personne : v.319 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  187. Donnez-lui votre bien. v.320 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  188. Nous deux et nos enfants, de quoi donc vivrons-nous ? v.321 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  189. Je n'en veux point pour moi, mais il en faut pour vous. v.322 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  190. Allez vite. Attendez, le mariage est fait. v.325 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  191. Qu'ai-je entendu ! J'en suis muette de surprise. v.327 (Acte 1, scène 10, LA VEUVE)
  192. Devait bien m'empêcher d'en contracter un autre : v.331 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  193. Mais si vous compreniez combien Lisette m'aime, v.335 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  194. Épousez-la, monsieur, de bon coeur j'y consens. v.337 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  195. Car elle refusait mon bien que je lui donne, v.340 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  196. N'en voulant que pour moi... Mais j'ai tort doublement v.341 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  197. Vous trahir, vous fâcher ! Je devais prudemment v.342 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  198. J'ai tort, cent fois tort : mais elle sera ma femme. v.344 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  199. Je n'en puis revenir, ce coup est assommant ; v.345 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  200. J'excuse Argan au fond. Il aime aveuglément ; v.346 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  201. Moi, j'ai bien mérité que Lisette me trompe : v.347 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  202. De monsieur le baron, j'entrouvre ainsi la lettre : v.352 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  203. En fausseté. v.355 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  204. Fort bien : mais laissez-moi digérer mon dépit. v.358 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  205. Lisette impunément m'aura joué ce tour ? v.361 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  206. J'étais donc le jouet de son apprentissage ? v.363 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  207. J'ai cru qu'elle n'avait de malice en partage, v.364 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  208. Que ce que j'en semais dans mon instruction, v.365 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  209. Quelque grain seulement pour la perfection. v.366 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  210. Je devais par moi-même être bien informée, v.367 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  211. Qu'en un coeur féminin la malice semée, v.368 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  212. Profite, multiplie, et croit comme chiendent. v.369 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  213. En malice Lisette est fertile, et pourtant v.370 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  214. Je l'aime, je l'adore, et j'en ferai ma femme. v.371 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  215. Mais que dis-je ? Je dois me souvenir, Madame, v.372 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  216. Sur lui je vous demande au moins la préférence. v.383 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  217. Soit : mais achève-moi du moins la confidence ? v.384 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  218. Qu'elle accepte et qu'Argan voie qu'elle s'engage. v.388 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  219. Il vient. v.395 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  220. Ma sûreté, je saurai bien la prendre. v.395 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  221. Je reviens de la poste, et j'ai l'honneur de rendre v.396 (Acte 2, scène 2, GIRARD)
  222. À monsieur, ce qu'il m'a chargé d'en retirer. v.397 (Acte 2, scène 2, GIRARD)
  223. Je lui tiens lieu de mère : v.399 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  224. Je vous la garantis, tendre, sage et sincère, v.400 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  225. Et vous avez celui de n'en vouloir point faire. v.403 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  226. Je veux bien l'épouser, qui vous dit le contraire ? v.404 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  227. Je suis irrésolu, moi-même je m'en blâme. v.408 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  228. Oui, justement, c'est la liste. v.411 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  229. A vu, là, sur mon front, grosse somme d'argent, v.413 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  230. Que je dois, m'a-t-il dit, gagner en un instant. v.414 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  231. Les numéros, les noms ; et je n'en vois pas un. v.418 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  232. Qu'est-ce donc ? D'où vous vient cette douleur subite ? v.420 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  233. Lucas, cent mille francs. v.421 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  234. Mais, voyons, relisons ; est-ce bien là son mot ? v.422 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  235. Ô sort, injuste sort, d'enrichir des Lucas ? v.426 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  236. Je n'en puis revenir, son bonheur me désole. v.427 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  237. Hé bien ? v.430 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  238. De ce que le hasard vient d'enrichir Lisette ? v.431 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  239. La fortune au contraire en favori vous traite ; v.432 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  240. Pour de l'argent, et sans être amoureux v.434 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  241. D'accord : cent mille francs acquitteraient mes dettes ; v.436 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  242. Oui, mais dans le moment il faudrait l'épouser v.438 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  243. Qu'elle croie devoir tout à votre tendresse. v.440 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  244. Mais pendant qu'il l'ignore, il faut brider le sot ; v.442 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  245. Qu'il donne par contrat tous ses biens à Lisette. v.443 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  246. Biens présents, à venir. v.444 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  247. Je dirai que je prends Lisette sans un sou. v.445 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  248. Vos pleurs m'ont attendri, Lisette ; je me rends : v.449 (Acte 2, scène 4, LE BARON)
  249. Le parti du contrat est celui que je prends ; v.450 (Acte 2, scène 4, LE BARON)
  250. Voudraient-ils me tromper, car je n'y comprends rien ? v.453 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  251. Un éclaircissement ici sera fort bien. v.454 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  252. Que m'apprend donc Girard ; mais c'est votre ordinaire v.456 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  253. Et souvent sur l'amour je vous ai vu gascon : v.457 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  254. La preuve de cela, c'est que j'en fais ma femme. v.459 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  255. Girard, en le disant, ne m'a point troublé l'âme. v.460 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  256. Par vos grands biens d'abord vous voulez l'éblouir : v.461 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  257. Décidez entre nous pour finir la dispute. v.467 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  258. Répétez-le cent fois, vous m'aimez tendrement. v.469 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  259. Moi, vous dire cela ? Je n'ai garde vraiment. v.470 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  260. Mais sans vous offenser, monsieur, je vous dirai v.473 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  261. Que je n'ai point d'amour pour vous, ni n'en aurai. v.474 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  262. Quoi ? Comment ? v.475 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  263. Qu'entends-je ! v.479 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  264. Quel mensonge ! v.479 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  265. Je connais mon voisin : sans doute c'est en songe v.480 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  266. Qu'il vous a vue en pleurs et pousser des soupirs. v.481 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  267. À son âge, en dormant, on se fait des plaisirs. v.482 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  268. J'enrage. v.485 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  269. Il préfère vos biens ; pour lui vous valez mieux : v.486 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  270. Mais d'ailleurs je la crois ; au fond quelle apparence v.487 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  271. Que Lisette qui dit toujours ce qu'elle pense, v.488 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  272. Eh ! Comment ? v.493 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  273. C'est en vain v.494 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  274. Que vous croyez encor le secret nécessaire. v.495 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  275. Parlez ; je vous permets de parler librement. v.497 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  276. Si vous me permettez de parlez franchement, v.498 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  277. Mais je n'y comprends rien ; parlez net, je le veux. v.501 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  278. Je n'en veux ménager aucun, je vous assure, v.503 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  279. Et vous le voyez bien. v.504 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  280. Car tenez, j'aime mieux cent fois ma liberté v.505 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  281. En un mot, vous voulez tous les deux m'épouser : v.510 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  282. C'est bien aussi le vôtre. v.512 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  283. C'est bien dit : plus d'amour. v.513 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  284. Elle a cent mille francs pourtant que je regrette. v.514 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  285. Tenez-vous à l'écart, nous allons lui parler. v.515 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  286. Eh bien, monsieur ? v.516 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  287. Faire venir chez vous tout à l'heure un notaire ? v.517 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  288. Je vais en terminant vous ôter un rival. v.520 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  289. Non, je n'y comprends rien. v.521 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  290. Ni moi ; mais la prudence v.521 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  291. Je pense... v.522 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  292. Oui, sur ce que j'ai vu, j'ai fort bien fait je crois ; v.523 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  293. Je reviens seulement par curiosité... v.528 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  294. En vous voyant fâché, permettez-moi de rire. v.530 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  295. J'entends bien ; mais pourquoi v.535 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  296. J'ai puni ce menteur, j'en avais bien envie. v.538 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  297. Patience. Il voulait aujourd'hui v.539 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  298. S'ils savaient tous les deux que je vous puisse aimer, v.543 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  299. Ils diraient au baron de me faire enfermer. v.544 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  300. Vraiment j'aurais tout gâté le mystère, v.545 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  301. Vous avez fort bien fait : oui, vous avez raison ; v.547 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  302. Oui, je vois que la feinte est utile et prudente. v.549 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  303. J'ai cru bien faire au moins. v.550 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  304. Je ne m'aveugle point, clairement je le vois, v.551 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  305. D'esprit ? Je n'en ai guère. v.553 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  306. L'amour m'en a donné plus qu'à mon ordinaire. v.554 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  307. Il faut secrètement... v.555 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  308. J'irai seule en secret dans un moment chez vous. v.556 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  309. Il vient ; laissez-moi, car je tremble, v.557 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  310. Que le baron et lui ne nous voient ensemble. v.558 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  311. Rattrapons l'autre encore, il revient me parler. v.560 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  312. Faut qu'a sai d'venu folle, et c'qu'on dit'là m'étonne v.561 (Acte 2, scène 7, LUCAS)
  313. Vous venez d'encourir mon indignation. v.563 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  314. Ah ! Que je devrais bien vaincre ma passion ! v.564 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  315. Comment donc à votre âge avoir déjà l'audace v.565 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  316. De me démentir... moi, me soutenir en face v.566 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  317. Oui, je l'ai soutenu, v.567 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  318. Sans doute il vous est survenu v.568 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  319. Quelque vapeur qui trouble et bon sens et mémoire. v.569 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  320. Car enfin, sans cela, comment pourrais-je croire v.570 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  321. Qu'après l'ardent amour que vous m'avez montré ?... v.571 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  322. Encor ? Je suis outré. v.572 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  323. Vous m'avez dit cent fois et devant votre père... v.573 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  324. Je m'en repens si fort, j'en ai tant de dépit, v.576 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  325. Moi, je vous aimerais ? J'aurais bien peu de coeur. v.583 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  326. Oui, vraiment ; ai-je tort ? v.588 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  327. Allons tout doucement. v.591 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  328. Oh ! J'en doute. v.592 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  329. Comment ? v.592 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  330. Je n'en crois rien, mon père. v.594 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  331. A n'croira point la noc', tant qu'l'lendemain sai v'nu. v.595 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  332. On me trompe, je crois. Premièrement j'ai vu v.596 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  333. Au désespoir ; et puis elle vient m'embrasser, v.599 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  334. Sait que je la trompais, et vient me caresser ! v.600 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  335. Si la veuve et Girard, qui savent bien ruser, v.603 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  336. Avaient dit au baron : feignez de l'épouser, v.604 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  337. Afin qu'elle y consente, et qu'Argan s'en dégoûte ? v.605 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  338. T'as d'l'esprit, mais en cas d'affaire de famille, v.613 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  339. Oh, mon troisièm'conseil, c'est qu't'en fasse à ta tête. v.618 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  340. Oui, j'entends. v.619 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  341. Tatigué ! Ça sra ben. J'épous'rons chacun l'nôtre. v.622 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  342. Tu prendras l'pu hâtif ; c'est hasard à la blanque. v.625 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  343. Monsieur Argan m'attend ; j'y cours. v.627 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  344. Mais, qu'ment d'un seul cerveau peut-ell'tirer tout çà ? v.628 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  345. Mornongoi son esprit s'rait déjà l'pèr'du mien. v.631 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  346. Emparons-nous du père et je ne risque rien ; v.632 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  347. Car sans lui le baron ne saurait rien conclure. v.633 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  348. De cette fausse liste, en faisant la lecture, v.634 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  349. Rendra bien. v.638 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  350. Fort ben ! Mais montrez-moi donc mieux. v.640 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  351. Pour un lecteur avare, ô la belle pensée, v.641 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  352. Eh ! J'n'y vois rien par là. v.644 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  353. Morbleu ! Je ne vois rien. v.647 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  354. Non, ce n'est rien du tout. v.649 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  355. Composons, vous n'avez rien peut-être. v.650 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  356. Je vous donne cent francs, à tout hasard. v.651 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  357. Retirer mon argent c'est ma seule ressource. v.654 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  358. Des zéros ? J'en voudrais voir là tant que d'grains d'sable. v.657 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  359. J'ai ben peur. v.661 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  360. Oui, dizaine, centaine. v.666 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  361. J'n'en peu d'joye. v.668 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  362. En marge, à Lucas le gros lot. v.668 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  363. Cent mille francs ! v.671 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  364. Cent mille francs ! v.672 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  365. Combien nous boirons chez Lucas ! v.672 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  366. Girard, ah ! J'crois qu'j'en mourrai d'aise. v.674 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  367. À propos, voulez-vous être encore fermier ? v.676 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  368. Je vois bien qu'en effet la question est folle. v.678 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  369. Ainsi, de votre bail rendez-moi possesseur : v.679 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  370. Il ne vous convient plus, vous serez grand seigneur, v.680 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  371. Qu'aillent bian vite, bian vite. v.684 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  372. Mais d'abord en passant entrons chez le notaire v.685 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  373. Pour me céder ce bail, entendez-vous compère ? v.686 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  374. Oui, j'n'en veux pu pour moi, j'vous laiss'rai tous mes baux, v.687 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  375. J'm'en vas bian à Paris en avoir de pu biaux. v.688 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  376. Je vous prouverai tout, pouvez-vous en douter ? v.689 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  377. Mais restez un moment du moins pour m'écouter. v.690 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  378. En amour les moments sont chers pour un vieillard. v.693 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  379. Et de vous repentir d'une sottise faite : v.696 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  380. Eh ! Pouvez-vous rester dans votre aveuglement. v.701 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  381. Je vous prouve qu'ici tantôt en un moment v.702 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  382. Au baron comme à vous elle a tendu le piège, v.703 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  383. En se raccommodant, par le même manège. v.704 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  384. Simplicité traîtresse, et mensonges naïfs ; v.705 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  385. Elle a su lui donner de l'amour sans en prendre, v.707 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  386. Elle fait de sang-froid le discours le plus tendre, v.708 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  387. Et feint effrontément un timide embarras, v.709 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  388. Pleurs qui vont droit au coeur, et qui n'en partent pas. v.710 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  389. Elle abuse en un mot de son faible et du vôtre, v.711 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  390. En trouverait encore une pour un troisième. v.715 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  391. Vous l'avez dit vingt fois, mais après la centième v.716 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  392. Il vous faudrait encor les preuves... v.717 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  393. J'aperçois justement le baron et Lucas : v.718 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  394. Tenez-vous à l'écart ; vous pourrez voir peut-être v.719 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  395. Non seulement Lucas vous préférer son maître, v.720 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  396. Hé bien ? v.722 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  397. Patience. v.723 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  398. Lucas en grand seigneur est métamorphosé. v.726 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  399. Il n'a plus rien d'humain que la forme et l'orgueil : v.729 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  400. Dédaignant de parler ou parlant par sentence, v.731 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  401. Il croit qu'on applaudit jusques à son silence :; v.732 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  402. Saluant de la tête, enfin, bouffi, gonflé, v.733 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  403. Lucas est devenu subitement enflé v.734 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  404. Oui, j'apprends avec plaisir v.741 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  405. Quoiqu'ma forteune asteur soit bien pu haut qu'la vôtre, v.743 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  406. Je le vois bien, Lucas. v.745 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  407. Mais qu'a vien'donc, ste chais', j'n'aim'point qu'on m'fasse attendre. v.751 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  408. À vos ordres bientôt les chevaux vont se rendre. v.752 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  409. Attendons-les ici. Hola, laquais, hola, des sièges. v.753 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  410. Il m'vient d'bel'chose en tête. v.755 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  411. En m'voyant tout Paris va m'faire fête, v.756 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  412. Pendant que j'srai dans l'grain, j'verai crier famine, v.759 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  413. Car mon ardent amour... v.761 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  414. D'affaire à bain gagner : j'ach'trai tout c'qu'est à vendre. v.763 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  415. Mais pour vous anoblir, il faut monsieur pour gendre. v.764 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  416. Lisette nous attend. v.765 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  417. Pour régler un article il n'attendait que vous, v.769 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  418. Nous en sommes déjà convenus entre nous. v.770 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  419. Ah ! J'crois que j'm'en souviens. v.771 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  420. Vraiment c'est tout à l'heure. v.771 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  421. Comment ! v.774 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  422. Qu'entends-je là ! v.774 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  423. Souvenez-vous, Lucas, que je fus votre maître. v.776 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  424. Lucas, souvenez-vous que c'est bien de l'honneur, v.777 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  425. Belle alliance, avoir pour gendre son seigneur. v.778 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  426. Oh ! C'est l'argent qui fait les pu biaux alliages. v.779 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  427. J'veux rien qu'vos héritages. v.780 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  428. Ça n'serai pas tout à moi, si vous étais mon gendre ; v.783 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  429. Métavis qu'vaudrait mieux, qu'ou voulissiais me l'vendre. v.784 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  430. Vous vous moquez je crois ! Vous vendre mon château ? v.785 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  431. Il est tout délabré, j'en ferai faire un pu biau. v.786 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  432. Il est devenu fol ! v.787 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  433. La terr'm'enoblira, c'est ell'qu'est à ma guise. v.788 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  434. Vou...tandis qu'à Paris, j'frai grossir mon argent, v.789 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  435. Vous frais valoir la terr', toujours en attendant. v.790 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  436. Ah ! C'est trop d'insolence. v.791 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  437. Monsieur, modérez-vous, je vous promets vengeance. v.792 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  438. Ce pti gentilhomiau, comm'ça fait l'entendu, v.793 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  439. Ça doit d'l'argent partout, et ça croit qu'tout l'est dû : v.794 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  440. Nous avons fait le tout, Monsieur, pour votre bien. v.797 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  441. Mais pour vous mieux venger ne dites encor rien. v.798 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  442. À vous trouver mon père, on a bien de la peine, v.800 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  443. J'entends crier partout, le gros lot à Lucas ; v.802 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  444. Ce sont des compliments que chacun me vient faire ; v.803 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  445. On dit cent mille francs, serait-il vrai, mon père ? v.804 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  446. Cent mille francs ! v.805 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  447. Cent mille francs ! v.806 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  448. Hé bien, me fuyez-vous ? Parlez ? v.806 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  449. Répondez-moi du moins, reprenez vos esprits, v.810 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  450. Cela ne coûte rien, débarrassez-moi. v.814 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  451. Son père la démasque, et le sot opulent v.818 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  452. Je m'engage avec vous. v.822 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  453. C'est ce qui nous convient pour un bon mariage ; v.823 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  454. L'amour est inquiet, et s'ennuie en ménage. v.824 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  455. Vous auriez eu nos biens, vous serez confondus. v.825 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  456. Laiss'-les dir', t'en auras trois fois pus, quat'fois pus. v.826 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  457. D'leux terre à not'argent, tiens vla la différence ; v.828 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  458. Mais mon argent bouté dans la grande aventure, v.831 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  459. Ça renflera d'abord, et pi comme une enflure v.832 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  460. Mais vous avez assez brillé pour votre argent ; v.842 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  461. Cent mille francs en l'air. v.843 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  462. Cent mille francs pour rire. v.843 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  463. Que disent-ils ? Comment ! v.844 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  464. Tien, tien, lis... c'est ici... pour Lucas le gros lot. v.845 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  465. Vous n'avez rien. v.849 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  466. Mais rien, ce qui s'appelle rien. v.849 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  467. J'ai fait la fausse liste, et je m'en trouve bien ; v.850 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  468. Mon amour vous en fait les offres héroïques : v.852 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  469. Je vous rends tout Lisette. v.853 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  470. Mais je suis en un jour moi seul plus amoureux. v.857 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  471. Qu'ils ne le peuvent être en un mois tous les deux. v.858 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  472. Ils n'auraient pu sans doute acquérir la jeunesse ; v.859 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  473. Mais noblesse s'acquiert, aussi bien que richesse. v.860 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  474. Qui mettiez mon esprit tout sens dessus dessous, v.862 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  475. En me disant qu'il faut de la coquetterie. v.863 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  476. De mes mauvais conseils la peur m'a bien punie. v.864 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  477. J'en conviens, j'avais tort. v.865 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  478. Non, je n'aurais jamais pensé qu'à vous sans elle : v.867 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  479. Et si j'avais suivi ma pente naturelle v.868 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  480. Par tendresse d'abord, je vous aurais choisi. v.869 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  481. Eh ! Choisissez-moi donc ? Lucas consentez-y. v.870 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  482. Deux fois... ouf, en langue muette, v.871 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  483. Valent un oui. v.872 (Acte 1, scène 5, GIRARD)

LE DÉPART DES COMÉDIENS (1694)

  1. Demeurez attentifs à nos comiques voix ; v.4 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Je viens vous raconter les malheurs de ma bourse. v.5 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Ô renouveau fatal, qui fais couler nos pleurs ! v.11 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Pendant qu'on voit briller les parterres de fleurs, v.12 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Oui, le printemps qui vient peupler les arbrisseaux v.15 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. De mille différents oiseaux, v.16 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  7. Tranquillement dans nos plafonds. v.19 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  8. Le printemps vient enfin désoler nos cassettes. v.22 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  9. Qu'êtes-vous devenus, jeunes foudres de guerre, v.25 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  10. Qui rend en plein hiver nos moissons abondantes, v.30 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  11. Vient piétiner notre terrain ; v.32 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  12. En y semant quelques paroles, v.33 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  13. À présent nous semons dans la concavité. v.35 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  14. Je le prouverais au Docteur entêté, v.39 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  15. Que ma bourse est vide en été. v.40 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  16. Depuis six mois entiers, à peine le dimanche v.41 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  17. Aussi faute d'émolument v.43 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  18. On voit que le relâchement v.44 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  19. Mezzetin s'en va voyager, v.46 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  20. Pasquariel nous fait enrager ; v.48 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  21. Notre caissier s'endort en faisant la recette, v.50 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  22. À quoi diantre s'amuse Arlequin, pendant que la troupe tient conseil sur les affaires présentes ? (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  23. Je racontais nos malheurs aux échos et aux bois d'alentour. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  24. Tu ferais bien mieux de chercher quelque remède à nos maux. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  25. Nous prendrions notre mal en patience, si nous pouvions avoir ici tous les jours une consultation de cinq à six cents médecins. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  26. J'en sais bien la raison : c'est qu'on donne de l'argent à ceux-là ; et ceux-ci au contraire payent à la porte le droit de dire leur avis. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  27. C'est pour cela qu'ils le disent si librement. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  28. Mon pauvre Arlequin, puisque la saison de l'été est si contraire au tempérament des comédiens, puisque nous sommes desséchés, atténués, languissants, agonisants ; en un mot puisque nous sommes abandonnés des médecins, il faut tirer le rideau, c'est-à-dire fermer notre théâtre, et prendre congé de la compagnie. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  29. Avant que de mourir, nous avons encore l'émétique, et la petite bagatelle que nous jouons sera peut-être un émétique salutaire. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  30. L'émétique le plus fin n'a point de vertu en automne. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  31. En un mot, il faut quitter le jeu quand il ne vaut pas la chandelle. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  32. Doucement. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  33. Ce n'est pas que, si on jouait la comédie à l'aveuglette, cela nous ferait peut-être venir plus de monde. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  34. L'auditeur a plus d'attention quand il ne voit goutte. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  35. Oui, mais j'aurais peur qu'on ne fût si recueilli dans les loges, que l'attention ne passât pas les barreaux. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  36. Tous nos acteurs sont résolus de quitter la comédie, et de faire valoir chacun leur petit talent en particulier. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  37. Ils vont tous passet en revue devant toi, afin que tu choisisses avec qui tu veux t'associer. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  38. La revue ne sera pas complète ; car nous avons bien des déserteurs. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  39. Laide guenon qui sollicite, v.59 (Acte 1, scène 3, LÉANDRE)
  40. Hé bien, quel parti avez-vous pris, monsieur Léandre ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  41. Pour moi, je crois qu'il est bon que chacun s'en tienne au métier de ses pères, quoi qu'en disent nos guerriers bourgeois. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  42. Tu sais que dans notre famille nous sommes tous amoureux de père en fils, et comme j'excelle à ce métier-là, je vais montrer en ville à faire l'amour méthodiquement. (Acte 1, scène 4, L?ANDRE)
  43. Les grands seigneurs l'achètent tout fait. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  44. Je sais qu'à présent l'amour est moins un métier qu'une marchandise ; mais enfin, il faut toujours de l'art pour tromper une jeune innocente avec de faux serments : pour fasciner les yeux d'une mère, en la mettant de toutes les parties de plaisir : pour donner le change à un rival, et gagner l'amitié et la confidence des maris qui ont de jolies femmes. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  45. Je le veux bien, moi, à condition que vous composerez les règles, et moi je les exercerai ; quand les écolières en vaudront la peine, vous donnerez les premières leçons, et je donnerai les dernières. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  46. Je vois bien que tu es un ignorant. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  47. Quand les premières leçons sont bonnes, les dernières en dépendent. (Acte 1, scène 4, L?ANDRE)
  48. Ho, point, point ; chacun a son talent auprès des dames. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  49. Celui-ci prélude galamment, celui-là entre en matière, l'autre en sort avec honneur. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  50. Les petits abbés, par exemple, sont admirables pour ébaucher une conversation galante : mais vivent les officiers pour donner la dernière main. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  51. Je vois bien que tu as de bons principes, et si tu veux t'associer avec moi, nous ferons bien valoir le commerce. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  52. Dans le commerce de tendresse les associés ne s'accordent guères, et chacun fait sa main de son côté, sans rien rapporter à la masse. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  53. Pour vous, monsieur, on dit que vous allez vivre de vos rentes. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  54. Je voudrais bien m'associer avec vous, j'ai du talent pour cela : mais il est défendu à un comédien italien de se reposer avant l'âge de six vingt ans ; et ce n'est que par tolérance que Scaramouche s'est retiré à quatre-vingt-quatorze. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  55. Et vous, mademoiselle, qu'allez-vous devenir ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  56. Jeune et gentille, v.63 (Acte 1, scène 5, LA-CHANTEUSE)
  57. Bientôt elle parviendra ; v.65 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  58. J'en connais une, v.66 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  59. Les affaires de la troupe ne vont pas trop bien : mais heureusement j'ai du talent d'ailleurs. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  60. Un homme qui a de l'entremetture et de l'entregent, ne saurait manquer de rien. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  61. Arlequin, j'ai trouvé une bonne condition, veux-tu en être de moitié ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  62. Je m'en vais servir dans une bonne maison, je te veux faire mon aide de camp. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  63. Fort bien cela. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  64. C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  65. C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis aussi la mienne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  66. On l'appelle madame la marquise d'Argent-filé. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  67. D'Argent-filé ? (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  68. C'est justement la mienne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  69. Comment maraud, tu vas sur mes brisées ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  70. Là, là, là, doucement. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  71. Et moi, j'y suis entrée de la main d'un joli homme. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  72. Hé bien, vous la servirez tous deux. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  73. Oui-da, il y a moyen de s'accommoder, aussi bien tu es délicate et fluette, tu ne peux pas tout faire : et je servirai, moi, pour la grosse besogne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  74. C'est-à-dire que chacun porte son plat, et qu'on fait tout cuire en ville. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  75. J'aurais envie d'être portier, j'ai étudié pour cela : car un jour dans notre village, il me prit de quitter la robe pour l'épée ; j'étais bedeau, je me fis suisse. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  76. Pendant que l'un entre par celle-ci, l'autre sort par celle-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  77. Mais le profit n'est pas égal : car celui qui entre, et qui meurt d'envie de voir Madame, paye grassement ; mais celui qui sort, voudrait souvent retenir ce qu'il a donné en entrant. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  78. Tel donne en entrant chez une coquette, qui aurait besoin qu'on lui donnât en sortant. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  79. Pour ce qui est des habits, je prendrai les jupes, et tu garderas les manteaux. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  80. Je le veux bien. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  81. Que prétendez-vous faire pour vous enrichir ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  82. Rien. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  83. Rien ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  84. Rien du tout. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  85. Faire rien serait un excellent emploi, s'il y avait des appointements. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  86. Je ne ferai rien, vous dis-je ; et si, je gagnerai plus que pas un de la troupe. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  87. Apprenez-moi votre secret. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  88. Je me lèverai tous les jours à dix heures ; et de là jusqu'à midi, je tiendrai conseil à ma toilette sur les ajustements de l'habit du jour. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  89. Oui : mais ces ajustements de l'habit du jour, où les prendrez-vous, si vous n'avez point de métier pour les gagner. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  90. Où je les prendrai ? (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  91. Où je les prendrai ! (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  92. Je vois bien que tu ne te connais pas en physionomie. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  93. Ah, ah, je vous entends. C'est-à-dire, vous dépenserez les libéralités de quelque vieille dupe, qui se sera fort mal à propos coiffée de votre noire peau. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  94. À midi, je prendrai un consommé. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  95. Je vous quitte de ce détail-là ; je sais par coeur le journal coquet d'un comédien distingué. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  96. Mais, faites-vous réflexion que nous fermons le théâtre, et qu'en France on oublie bien vite ce qu'on n'a plus devant les yeux ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  97. Croyez-moi, quelque mérite qu'ait un acteur, il cesse de briller quand le théâtre ne le met plus en vogue. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  98. Le mérite le plus caché est celui que les dames recherchent avec le plus d'empressement. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  99. Il est certain négoce où l'on perd beaucoup en quittant boutique. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  100. On n'a que faire d'enseigne, quand on est bien achalandé. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  101. Quand on trafique des colifichets, et qu'on n'a que des babioles à vendre, il faut étaler en place marchande pour en avoir le débit. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  102. En un mot, je ne veux point m'associer avec vous. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  103. Va, va, je n'ai que faire de ta société ; je trouverai bien dans Paris quelque illustre associé qui m'apprendra le fin du commerce. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  104. Je suis retenu auprès d'une comtesse. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  105. Est-ce en qualité de singe ou de doguin ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  106. Non : c'est pour lui apprendre la langue. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  107. Non, c'est la langue des mines agréables, gentilles, et mignonnes. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  108. C'est une mère langue, une langue vivante : car les vieilles minaudent aussi volontiers que les jeunes. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  109. Faites-moi voir dans votre grammaire quelque dialogue entre une femme et un officier, qui se parlent d'une loge à l'autre. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  110. Arrêtez-vous, je n'en veux pas voir davantage. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  111. Voulez-vous prendre un conseil d'ami ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  112. C'est de vous en aller à la campagne, et tâcher de vous louer pour épouvantail en quelque chènevière : car tant que vous resterez dans la troupe, vous volerez la part, et vous ferez fuir les spectateurs. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  113. À le bien prendre, vous n'êtes propre à rien. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  114. Je m'en vais avec ma soeur jouer l'opéra en vendange. (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
  115. Comment donc ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  116. Voyant qu'il n'y a plus rien à faire à la comédie, nous nous en allons jouer un opéra à la campagne. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  117. Si vous voulez vous associer à nous, tenez, voilà toutes nos machines. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  118. Bon : et en faut-il savoir pour chanter à l'opéra ? (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
  119. Tenez, le voilà. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  120. Sentez-vous le plaisir qui règne dans mon âme ? v.71 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  121. Je le veux bien. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  122. Qu'il rend mon destin glorieux ! v.75 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  123. Tout cela va fort bien : mais certaine Sténobée jalouse, pria Amisodar de prier tous les cinquante mille diables de former un monstre de peinture et de carton, pour dévorer Bellérophon. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  124. Hé bien, v.85 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  125. Les dieux prêtent l'oreille, v.86 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  126. Vous m'entendez bien. v.87 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  127. Chut, chut, gardez tous un silence extrême, v.88 (Acte 1, scène 9, LA-PRÊTRESSE)
  128. Il vous entend, il va parler lui-même. v.90 (Acte 1, scène 9, LA PR?TRESSE)
  129. Vous l'avez entendu, je n'ai rien à vous dire, v.97 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  130. Je plains vos déplaisirs, avec vous j'en soupire : v.98 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  131. Mais rien n'est préférable v.99 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  132. Allez-vous-en au diable, v.101 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  133. Le monstre redouble sa rage. Le voilà qui vient, sauvez-vous. (Acte 1, scène 9, LE-SACRIFICATEUR)
  134. Voilà qui est fait, je vais avec vous autres. Allons jouer l'opéra aux vendanges. Prenons auparavant congé de ces messieurs. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  135. Qui veniez nous voir le dimanche. v.108 (Acte 1, scène 9, COLOMBINE)
  136. Trouvaient ici leurs places franches. v.110 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  137. Adieu gens de robe et finance. v.112 (Acte 1, scène 9, LA-CHANTEUSE)
  138. Vous pouvez vendre vos sifflets, v.113 (Acte 1, scène 9, PIERROT)
  139. Revenez tous encor demain, v.115 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  140. Voir partir la troupe dolente. v.116 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  141. J'ai bien des choses à vous dire. v.120 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  142. Votre argent nous fera bien rire. v.122 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)

LE CHEVALIER JOUEUR (1697)

  1. Te voilà : je te trouve admirable ; tu m'as donné rendez-vous ici pour voir une pièce nouvelle, et on me vient de dire que c'est le Joueur ; belle nouveauté ! (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  2. Ce que tu as vu n'est pas assurément... (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  3. Je l'ai vu, je l'ai vu, allons-nous-en, je ne saurais voir une pièce deux fois. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  4. Il y a une Angélique, une suivante, un Valet et un joueur aussi dans le Joueur qu'on va représenter ; cependant il est différent de celui que tu as vu. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  5. Deux Comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages ; dis-moi, dans celle-ci ne parle-t-on pas d'un portrait ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  6. Belle conséquence ! (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  7. Je te dis que j'ai entendu lire cette pièce-ci, et je la trouve très différente de l'autre. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  8. Voyons donc cette différence. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  9. Premièrement je me souviens que l'autre finit par un mariage. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  10. On sait bien qu'il faut... (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  11. Hé bien, c'est donc la même chose ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  12. Malheureusement pour toi celle-ci commence, aussi bien que l'autre, par le Valet et la Suivante, sitôt que tu les verras paraître, tu sortiras sans les écouter, en criant tout haut : c'est la même chose, c'est la même chose ; et il faut l'écouter pour voir si c'est la même chose. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  13. Ma foi, je n'attendrai pas qu'on ait commencé pour sortir, à moins que tu ne me prouves ces prétendues différences. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  14. Il y en a beaucoup, l'autre était en vers, celle-ci est en prose. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  15. Des vers ou de la prose, est-ce que je prends garde à cela ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  16. De la manière dont tu entends ordinairement la Comédie, en prose ou vers c'est tout un pour toi : tu causes tant que la pièce dure, tu ris seulement quand tu entends rire le parterre, sans se soucier si ces plaisanteries sont du sujet ou non. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  17. Je ne veux écouter que les endroits qui me font rire. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  18. Pour ces endroits fins et délicats, qui font plaisir sans faire rire, tu n'y fais nullement attention. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  19. Et pourquoi de l'attention ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  20. Je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne ; je veux pouvoir causer, me divertir à droit et à gauche, sortir au milieu d'une scène, revenir à la fin d'une autre ; et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse pour mon argent. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  21. Voilà le goût de nos jeunes étourdis ; mais les gens de bon sens entrent dans le sujet, on veut des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations intéressantes et bien ménagées, des expressions vives et naturelles, et de la gaîté sans immodestie. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  22. Oh je veux un peu de gros sel ; là, de ces équivoques claires qui réveillent la joie ; y a-t-il de cela dans ce Joueur-ci ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  23. Je prétendais seulement te prouver que toutes ces parties sont traitées différemment dans les deux pièces, et qu'à le bien prendre, elles n'ont rien de semblable que le fond du sujet, et deux ou trois idées de Scènes qui se sont trouvées dans des mémoires que l'un des deux auteurs a dérobés à l'autre. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  24. Ma foi toutes ces distinctions me brouillent la cervelle ; je veux du nouveau tout pur. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  25. Je me suis attaché à des différences plus essentielles. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  26. C'est-à-dire que ton Maître a couché au lansquenet. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  27. Le Chevalier est un jeune homme bien morigéné ! (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  28. Avoue qu'il est incommode de loger en même maison avec des femmes qui ont intérêt d'examiner notre conduite ! (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  29. Ma Maîtresse lui avait défendu de jouer. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  30. Que m'importe ; en tous cas, s'il manque la jeune, le vieille ne le manquera pas ; elle fera bien, car mon maître sera quelque jour un riche parti. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  31. On se soucie bien de son patrimoine, quand on a des talents pour les grandes fortunes. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  32. De l'air déterminé dont il joue, il est homme à gagner cent mille écus en trois coups de dés ; cela s'appelle un grand parti ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  33. À la vérité ton Dorante a plus de bien en fonds ; mais les biens en fonds ont des bornes, et le casuel d'un joueur n'en a point. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  34. En cas d'Amant, ce qui est à faire vaut mieux que ce qui est fait. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  35. Mon Maître ne se pique point de ces niaiseries-là ; mais en récompense, c'est le plus ensorcelant petit scélérat, un tour de scélératesse si galant, que les femmes ont du plaisir à se laisser tromper par lui. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  36. J'espère qu'Angélique reviendra de ce plaisir-là. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  37. Elle n'en reviendra qu'après les noces. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  38. Si je la puis rattraper dans quelque moment raisonnable. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  39. Si mon maître la peut rattraper dans quelque moment déraisonnable ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  40. Mais que nos Amants se brouillent ou qu'ils se raccommodent, ce sont des scènes qui me réjouissent et qui ne m'intéressent point du tout ; ma foi, nous sommes faits pour rire tout bas des folies de nos maîtres : nos maîtres sont faits pour nous payer et pour nous donner la Comédie. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  41. Le personnage qui me réjouit le plus céans, c'est la vieille Comtesse, elle croit cacher sa fragilité à l'abri de l'air sévère dont sa philosophie est ombragée ; elle nomme affection fraternelle son amour pour mon maître : et toi, quel beau nom donnes-tu aux services que tu rends à l'amour masqué de cette héroïne de vertu ? (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  42. J'avoue qu'elle me fait des présents lorsque je réussis à brouiller Angélique avec le Chevalier ; mais puisqu'elle me cache l'intention de sa libéralité, je prétends que mon gain est honnête. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  43. Quand la pauvre Comtesse a donné ici un appartement au Chevalier, je lui dis bien que le voisinage était dangereux, la bonne Dame croyait que le danger ne serait que pour elle ; mais en ces occasions périlleuses, la plus jeune est la plus exposée. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  44. Avant que vous sortiez, Madame, voyons donc au moins à prendre une heure pour terminer mes affaires ; depuis huit jours que je vous presse, je ne saurais tirer de vous que des exhortations. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  45. Je sais ce qu'une pupille doit à sa tutrice ; mais enfin... (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  46. Je ne vous dis plus rien. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  47. Que je blâme nos Lois d'avoir placé la majorité si près de l'enfance ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  48. Car enfin, qu'est-ce que c'est encore qu'une fille à vingt-cinq ans ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  49. Encore ! (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  50. Oui, la Loi devrait défendre aux filles, de disposer de leur coeur avant l'âge de quarante ans. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  51. Une fille n'est point en âge de raison, que l'âge des désirs ne soit passé. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  52. Les désirs sont de tout âge, Madame, et vous désirez retarder mon mariage en retardant mes affaires ; voulez-vous les terminer, ou non ? (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  53. Un devoir indispensable m'appelle en Ville, je vais exhorter à la patience une femme qui a épousé un Joueur. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  54. En l'exhortant à la patience vous l'impatientez beaucoup : j'avoue que je suis à bout, Madame ; et puisque vous ne voulez pas finir, je terminerai, moi, dès ce soir avec le Chevalier. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  55. Elle extravague, Nérine, je ne puis plus supporter ses égarements ; se peut-il que la figure d'un petit écervelé d'homme cause de si grands désordres dans une âme raisonnable ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  56. Tu vois, Nérine, le procédé de la Comtesse ; heureusement je ne dépends plus d'elle. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  57. Non, non, vous n'avez plus d'autre tuteur que l'amour, vos affaires sont en bonne main. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  58. Assurément vous êtes une fille majeure, c'est-à-dire maîtresse de vos caprices, et l'âge de raison vous autorise à faire une folie. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  59. Car vous ne vous rencontrerez jamais ensemble, et vous serez levée tous les jours avant qu'il revienne se coucher ; avec un homme réglé vous mèneriez une vie unie, ennuyeuse et languissante ; la vie d'un joueur est bien plus diversifiée ; diversité dans l'humeur; vous le verrez enragé, bourru dans l'adversité, brutal et méprisant dans la prospérité : diversité dans votre ménage ; abondance, disette, tantôt en carrosse, tantôt à pied ; quitter le premier appartement pour loger au quatrième étage : diversité dans les emmeublements ; aujourd'hui le velours, demain la serge, et après-demain les quatre murailles : la diversité réjouit les femmes. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  60. Tais-toi, je ne suis pas en humeur d'écouter tes extravagances. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  61. Vous êtes encore moins en humeur d'écouter mes raisons. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  62. Nérine, le Chevalier doit venir ce matin. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  63. Il ne vous aime que quand il a perdu son argent : au moment que je vous parle il travaille à devenir amoureux. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  64. Que signifient donc tes réponses ambiguës ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  65. Si je vous exagérais les charmes de votre amant, cela serait clair ; mais ses défauts sont des énigmes que vous ne voulez point entendre. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  66. On serait bien reçu, par exemple, à vous dire qu'il a passé la nuit au jeu ? (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  67. Je ne le verrais de ma vie, après les serments qu'il me fit l'autre jour. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  68. Vous fîtes l'autre jour des serments de ne le plus aimer ; jugez de ses serments par les vôtres, vous l'aimez encore à la rage, et il rejoue de même. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  69. On te l'a dit ainsi ; mais tout le monde est prévenu contre lui. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  70. C'est vous qui êtes prévenue contre tout le monde. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  71. À t'entendre parler, on croirait que j'aurais perdu l'esprit. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  72. Et à vous voir agir on en serait convaincu, préférer un petit fourbe à Dorante qui a pour vous une amitié sincère, mais une amitié de la bonne espèce ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  73. Tu t'es trompée, Nérine, je te l'ai déjà dit, Dorante est trop sage pour avoir de l'amour, et trop sincère pour cacher si longtemps une passion ; en tous cas, j'en serais au désespoir, car je l'estime infiniment, et je ne pourrais pas le rendre heureux. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  74. Que j'achève au moins de vous convaincre, qu'il est encore au jeu. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  75. Dorante, Dorante, vous deviez différer votre départ désespéré jusqu'à ce que votre Rival fût en possession... (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  76. mais si je fais ce raisonnement-là, un homme amoureux pourrait l'avoir fait aussi : voyons si par hasard... (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  77. Monsieur, que je vous sais bon gré d'être encore ici ! (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  78. J'oubliai hier de prendre congé de la Comtesse. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  79. J'entends bien ; hé ! (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  80. Avouez la vérité, vous l'avez vu sortir avant que d'entrer. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  81. Je suis pressé de partir, j'ai trente lieues à faire aujourd'hui. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  82. Je voulais que vous fussiez témoin de la rupture ; mais vous êtes pressé de partir : partez donc vite, Monsieur, vous avez trente lieues à faire aujourd'hui. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  83. Un coeur droit est plus tendre qu'un autre. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  84. Écoute, Nérine, ne t'avise pas en présence d'Angélique de faire ces mauvaises plaisanteries. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  85. Je ne plaisante jamais sur l'amour ; malepeste ce n'est pas un jeu, et j'ai pris mon sérieux pour dire à ma maîtresse que vous étiez sérieusement amoureux d'elle. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  86. Ça, venez lui confirmer la vôtre. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  87. Que va-t-elle penser de moi ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  88. Que vous en valez mille fois mieux, d'avoir de l'amour. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  89. Elle a pris la chose parfaitement bien. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  90. Hé bien, ne la voyez point ; si vous ne profitez de son dépit, le Chevalier saura bien profiter du retour, et quand le contrat sera signé, il saura bien mieux encore mettre à profit les tendres moments. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  91. Ma Chère, lui dira-t-il, je suis abîmé, vous pouvez me sauver l'honneur et la vie, en signant seulement votre nom. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  92. Signez seulement une obligation de vingt mille francs. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  93. Cet argent-là perdu, reproches, brouilleries, raccommodement ; la pauvre victime signera une vente : enfin quand elle aura consommé toute sa dot en raccommodements, le cher fourbe ne se souciera plus de se raccommoder, et voilà le désespoir. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  94. Voyez-la donc pour prévenir toutes ces désolations. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  95. Ce n'est plus qu'en s'exposant qu'on fait fortune auprès des femmes. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  96. Je ne connais plus que cet homme-là qui soit poltron en amour. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  97. Entends-tu ? (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  98. Si Monsieur le Chevalier veut entrer dans notre appartement, qu'on lui dise qu'il n'y a personne. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  99. Mon maître monte à grands pas, nous allons voir une belle scène de raccommodement. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  100. Ton maître aura le loisir d'étudier son rôle ; car Angélique est sortie, et ne reviendra que ce soir. (Acte 2, scène 2, NÉRINE)
  101. Irai-je encore ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  102. Attends donc. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  103. Va-t'en au diable avec ton manteau. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  104. Avant-hier je perdis cinq cent louis, douze cent hier, aujourd'hui mille. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  105. Va-t'en voir chez la Marquise si on joue encore. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  106. Il est neuf heures, Monsieur, et toutes les femmes réglées sortent du Lansquenet dès cinq heures du matin, pour s'aller coucher de bonne heure. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  107. Je suis pourtant bien piqué ; ha Frontin ! (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  108. Vous allez donc être bien tendre ; car la tendresse vous vient à mesure que l'argent s'en va. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  109. Quoi sans m'attendre ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  110. Dans le fond, je n'ai pas grand tort, je lui ai promis de ne plus jouer quand je serai marié ; mais je ne le suis pas encore. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  111. Ai-je de l'argent ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  112. Elle craint qu'en vous prêtant sans emploi, sa conscience n'y soit engagée ; elle vous prêterait pour payer vos créanciers. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  113. De l'argent pour payer mes créanciers, j'aimerais autant rien. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  114. Non, Monsieur, mais elle va rentrer ; attendez-la au passage, votre présence dissipera ses scrupules. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  115. Je suis abîmé ; j'en ai l'obligation à un homme, un homme, Frontin, un seul homme qui me suit partout. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  116. Est-ce un de ces joueurs prudents qui ne donnent rien au hasard ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  117. Comment donc vous a-t-il abîmé. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  118. Il a la rage de me porter malheur en s'appuyant sur le dos de ma chaise. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  119. Les Lansquenets sont pleins de ces visages climatériques, dont l'aspect change l'ordre des cartes ; rien n'est plus certain. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  120. Qui court les rues, c'est sur la pauvreté ; je suis curieux de voir tout ce qui s'écrit sur la pauvreté ; car il me revient sans cesse dans l'idée, que nous mourrons tous deux sur un fumier. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  121. Mais le philosophe indigent v.2 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  122. C'est de chercher de l'argent. v.4 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  123. Mourut sans en avoir envie : v.6 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  124. Quand il a perdu son argent. v.8 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  125. Mais, Monsieur, au lieu de m'écouter vous méditez sur le portrait de votre maîtresse ; auriez-vous quelque remords d'avoir gardé si longtemps ce portrait, malgré tous les diamants qui l'environnent ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  126. La Comtesse tarde trop, je n'ai pas le loisir d'être si longtemps sans argent ; je perds peut-être le moment de bonheur. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  127. Frontin, il y a longtemps que je suis curieux de savoir ce que peuvent valoir ces diamants-là, va-t'en chez l'Orfèvre, et ... (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  128. J'entends monter... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  129. C'est la Comtesse, commencez votre rôle ordinaire ; paraissez accablé, outré, hébété par le chagrin ; surtout, écoutez patiemment la mercuriale, songez que l'argent est au bout. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  130. Madame, venez consoler mon maître, il est dans un accablement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  131. Vous oubliez l'argent, c'est ce qui va au fond du gouffre. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  132. Non, madame, vous avez trop de bonté de vouloir bien... (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  133. Nous aimons vos remontrances pour le bon effet qu'elles produisent. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  134. Je dois vous la cacher, ce n'est rien. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  135. C'est Angélique qui cause tous nos maux, nous voudrions bien nous en dépêtrer. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  136. Encore un coup, je vous commande de vous taire. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  137. Je me tairai, Madame, de peur de chagriner mon maître, je me contenterai de vous faire voir un mémoire instructif. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  138. C'en est trop, donnez-moi tout à l'heure ce mémoire que je le déchire en présence de Madame. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  139. Je le veux voir absolument. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  140. Écoutez, Frontin, si vous parlez seulement du mémoire, je vous chasserai comme un coquin. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  141. Voilà l'humeur de mon maître, il ne sait ce que c'est que d'emprunter ; cependant il a des créanciers qui le persécutent ; cela l'obligerait, comme je vous ai dit, à précipiter son mariage avec Angélique, dont il n'est presque plus amoureux ; il ne l'a jamais aimée que superficiellement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  142. Entre nous, Madame, toute la solidité du coeur de ce jeune homme-là est pour vous, il le dit bien dans ses moments de prudence : je devrais, dit-il, me laisser entraîner au penchant vertueux que je me sens pour Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  143. Il t'a parlé en ces termes ! (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  144. Tout au moins, madame, tout au moins ; oui, je crois qu'il reviendrait de son premier entêtement s'il avait le temps de se reconnaître ; or afin qu'il ait le temps de se reconnaître, mon avis serait que vous lui fissiez tenir adroitement l'argent nécessaire pour se reconnaître. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  145. Vous-même ; fi, ces dettes-là sont d'une espèce libertine, des dettes de garçons, une femme régulière ne doit point entrer dans un détail si déréglé. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  146. Mémoire déréglé des dettes envenimées de Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  147. Premièrement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  148. Pour gages, profits et deniers prêtés à mon Maître dans ses mauvais jours. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  149. Plus, quatre-vingt Louis d'or neufs pour une partie de paume ébauchée : vous ne sauriez l'achever vous-même, Madame ; il faut qu'il mette argent sous corde, mais il vous rendra cela sous la Galerie ; je lui sers de second, nous avons quatre jeux à un, quarante-cinq à rien, une chasse au pied, et notre bisque à prendre ; vous gagnerez à coup sûr. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  150. Plus, 200 livres à quatre-vingt treize Quidams pour nous avoir coiffé, chauffé, ganté, parfumé, rasé, médicamenté, voituré, porté, alimenté, désaltéré, etc. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  151. Une Dame prudente ne doit point paraître dans des payements qui concernent l'entretien d'un joli homme. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  152. Il y a encore un article ; parole donnée pour cent pistoles d'honneur à mademoiselle Mimi, Lingère du Palais : vous verrez que c'est pour ses appointements ; mais vous devez ignorer, et payer la pauvre fille incognito par mon ministère si vous voulez. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  153. Ha, Ha, je vous prends sur le fait : apparemment tu négocies quelque emprunt ? (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  154. Madame si vous m'en voulez croire... (Acte 2, scène 6, N?RINE)
  155. Ne viens point interrompre les affaires de Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  156. Je vous demande en grâce... (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  157. Donnez-lui cent pistoles, je vous en conjure. (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  158. Encore une conjuration, car il me faut deux cent pistoles. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  159. Non ; je ne donne point d'argent pour jouer, ma conscience... (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
  160. Frontin laisse-moi amollir la conscience de Madame, va nous attendre dans sa chambre. (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  161. C'est justement pour le corriger de son plus grand défaut que vous devez lui donner de l'argent. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  162. Comment l'entends-tu donc ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  163. Quand il aura de l'argent il continuera de jouer, en continuant de jouer il cessera de plaire à Angélique, et plaire à Angélique est le plus grand défaut qu'il ait, n'est-ce pas Madame ? (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  164. Tu es folle, Nérine, je ne veux point donner de l'argent pour jouer. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  165. Vous ne devez point avoir cette intention-là, d'accord ; vous lui en donnerez seulement dans la vue de rompre un mauvais mariage. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  166. Je me crois obligée d'empêcher l'union de ces deux jeunes têtes, ce serait trop de faiblesse ensemble. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  167. Effectivement le Chevalier est faible, il faudrait l'unir à quelque femme forte, forte comme vous par exemple. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  168. Nérine, votre insolence. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  169. Je ne dis pas cela par insolence ; je suis persuadée que vous n'avez jamais aimée, pas même défunt votre mari : savez-vous que dans la sévérité de la morale votre conscience vous obligerait quasi à épouser ce jeune homme-là pour le mettre dans le bon chemin. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  170. À travers tes plaisanteries déréglées, je ne laisse pas d'entrevoir en toi un fond de morale qui me plaît. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  171. Pendant que je suis en train de vous plaire, je vous apprendrai que Dorante, cet homme que je croyais presque aussi sage que vous, Dorante est amoureux d'Angélique. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  172. Ne craignez rien, je ne jugerai pas de votre coeur par le sien, cela est tout différent ; voici notre nouvel amant. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  173. J'allais vous faire part, Madame, d'une conversation que je viens d'avoir avec Angélique. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  174. La pauvre enfant me fait une vraie compassion, cela est si jeune et si fragile. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  175. Qu'on serait parfait en ce monde si on n'était ni homme ni femme ! (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  176. Parlez de vous, Madame ; pour moi je n'ai point la force de cacher ma passion sous de grands motifs, j'ai pris le parti d'avouer mon amour, et d'agir comme si je n'en avais point. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  177. En un mot, je prendrai les intérêts d'Angélique sans rien cacher au Chevalier de tout ce que je conseillerai contre lui. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  178. Il faut accorder la sincérité avec la prudence. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  179. Assurément, et vous gâteriez tout avec votre probité gauloise : entrez chez Madame elle vous donnera des leçons d'une probité d'usage qui est bien plus sûre que l'autre. (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  180. À dire vrai, Dorante, vous prenez là un parti qui me fait trembler ; le conseil que vous allez donner à Angélique me paraît dangereux. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  181. J'en prends l'événement sur moi, pourvu que vous me laissiez agir seul : encore un coup, elle est en garde contre vos conseils, ne paraissez point. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  182. Allez donc sans moi, je ne veux rien gâter. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  183. J'ai bien peur que le Chevalier n'accepte, il s'apercevra peut-être du panneau qu'on lui veut tendre. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  184. Madame, je viens de mettre en campagne un certain Marquis, il fera merveille à ma considération. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  185. Il n'est Marquis que par habitude ; il y a si longtemps qu'il prend cette qualité, qu'on ose plus lui demander pourquoi : autrefois c'était un de ces aventuriers qui se font appeler Marquis dans les Auberges ; parce que leur nom propre y est décrié. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  186. Ce Marquis-là est fort estimé, quoiqu'il soit sans nom, et quand les Ducs le voient l'argent à la main, ils le placent à côté d'eux préférablement aux femmes de qualité qui veulent jouer sur leur parole ; en un mot, il est de la connaissance du Chevalier, et il m'a promis de l'engager à rejouer. (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  187. Nérine, je ne veux point avoir de part à ce désordre, et quoique ce soit pour un bien... (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
  188. Tout le bien sera sur votre compte, et je prends le désordre sur moi. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  189. Frontin m'attend encore, je n'ai pas voulu lui donner l'argent en présence de Dorante. (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
  190. Tout ceci commence à prendre un bon train, pourvu que notre petit scélérat ne trouve pas le moyen de se faire écouter ; ah ! (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  191. Le voici, empêchons-le d'entrer chez nous. (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  192. Je viens de courir toute la Ville, sans pouvoir terminer une seule affaire ; il faut convenir que les hommes sont devenus d'un difficile commerce. (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  193. Ce n'est pas la faute des emprunteurs, ils ne demandent que la facilité du commerce. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  194. La Comtesse est-elle encore ici ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  195. Qu'elle n'a pas envie d'être sitôt de retour. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  196. Pour vous excuser j'ai menti tout de mon mieux. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  197. Je ne mens jamais moi. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  198. Parle sincèrement, elle est en colère ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  199. Vous avez beau l'offenser, il faut toujours qu'elle en vienne à vous demander pardon, mais quoique vous ayez tort, vous ne laissez pas de lui pardonner. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  200. Elle y est Chevalier, elle y est ; je n'ai pas envie de vous en faire mystère. (Acte 4, scène 4, DORANTE)
  201. Je viens de m'entretenir avec elle. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  202. À ce qui me paraît, on vous favorise, cependant vous n'êtes qu'ami, dites-vous, et vous faites profession de ne pas dire une chose pour l'autre. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  203. mais vous plaisantez, et si vous avez de l'amour pour ma Maîtresse, vous êtes trop prudent pour me l'avouer. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  204. Non seulement je l'avoue, mais j'allais vous chercher pour vous le déclarer. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  205. Sur pareilles matières le sérieux est encore pis ; quoi ! (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  206. Tous ces beaux conseils que vous donniez à Angélique étaient dictés par la jalousie ? (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  207. Je ne me pique de rien ; mais voici mon procédé qui vous paraîtra plus singulier encore que l'aveu de mon amour. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  208. Angélique avait résolu de différer votre mariage, c'est moi seul qui lui fais changer de résolution ; en un mot, elle m'a promis de vous épouser incessamment. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  209. Moins héroïque qu'il ne vous paraît : il est vrai, je viens de lui conseiller de vous offrir sa main, mais elle ne vous l'offrira qu'à des conditions. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  210. Ces conditions apparemment sont d'une nature à rompre l'affaire. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  211. Parlez en honnête homme ; souhaitez-vous que je les accepte ? (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  212. Si je le souhaite, je n'en sais rien, Chevalier ; je vous ai dit que j'aime, je n'ose répondre de mes sentiments, mais au moins je vous réponds de ma conduite. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  213. En un mot, j'ai mis votre bonheur entre vos mains, c'est tout ce que j'ai dû faire pour Angélique, pour vous, et pour moi ; elle vient, je vous laisse ensemble. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  214. Je crains que vous n'en disiez plus que vous ne voudrez. (Acte 4, scène 6, NÉRINE)
  215. Je veux l'apprendre par vous-même... (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  216. La manière de s'excuser est tendre. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  217. Vous parlez de tendresse, vous, est-ce que vous la connaissez ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  218. Je ne connais guère la vôtre, du moins, faire ce qui me déplaît le plus, mépriser mes volontés, violer vos serments... (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  219. Il est bien question d'entrer dans ces petits détails, pendant que vous manquez au fond de la tendresse : quoi, Madame, vous savez la passion de Dorante, et vous avez encore de la confiance en lui ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  220. Vous lui avez plus d'obligation, que vous ne pensez. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  221. Qu'entends-je ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  222. Peut-on plus cruellement m'offenser ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  223. Pardon, je croyais que c'était vous qui m'aviez offensée. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  224. J'avoue que je ne m'attendais pas à être querellée, je croyais que vous étiez au désespoir d'avoir joué. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  225. Moi, Madame, je serais bien fâchée de ne l'avoir pas fait. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  226. Oui, je suis ravi d'avoir connu jusqu'où peut aller l'acharnement du jeu sur un homme : j'ai éprouvé cette nuit... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  227. Non, ces coups-là n'arrivent qu'à moi ; cela m'a donné une horreur pour le jeu, et c'est cette horreur qui me charme, puisqu'elle vous répond de ma conduite à venir ; ah ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  228. Madame, il fallait cela pour me guérir entièrement du jeu. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  229. Si jusqu'à présent vous n'avez pu me sacrifier seulement votre passion pour le jeu... (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  230. C'est bien de même, Madame, c'est bien de même ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  231. Cela est tout différent, d'accord. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  232. Ce que vous exigez de moi est un si petit sacrifice, qu'en vérité vous ne devriez pas y faire attention, et je ne me fais pas un mérite auprès de vous de ne point jouer ; au contraire vous me faites un vrai plaisir de me le défendre : naturellement je hais le jeu, moi ; l'oisiveté seule me faisait chercher cet amusement ; mais hélas ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  233. Je serai si pleinement occupé du plaisir d'être à vous.... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  234. Cependant, Chevalier, si vous vouliez... (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  235. Non, madame, je vous quitte, il faut se faire violence ; adieu mon unique plaisir. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  236. Rendez-vous ce soir chez moi, nous verrons si je puis faire votre bonheur... (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  237. Adieu tout votre bonheur, adieu ; car en allant jouer ces deux cents pistoles, vous perdez à coup sûr cinquante mille écus qui vous attendent ce soir. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  238. Courage, Monsieur, courage ; quelle gloire pour un Joueur converti de triompher l'argent à la main de la rage de l'aller perdre. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  239. J'avoue que je me laissais entraîner moins par inclination que par habitude. (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  240. Tant que vous aurez entre vos mains cet objet de tentation... (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  241. Tu as raison ; tiens, va-t'en le porter. (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  242. C'est Monsieur_le_Marquis ; hé de quel pays venez-vous donc ? (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  243. Des mois entiers sans visiter les bassettes ! (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  244. je viens de me mettre au lait à une de mes terres ; les veilles, qheu, les disputes, qheu, les jurements nous ruinent la poitrine, à nous autres Joueurs ; vous devriez aussi vous mettre au lait. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  245. Le lait est un grand remède, qheu, je m'en trouve fort bien, qheu ; mais je vous dis fort bien, qheu, q, fort bien, q, fort bien, q, fort bien. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  246. En arrivant j'apprends une grande nouvelle. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  247. L'argent me touche peu ; c'est un mariage d'inclination. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  248. Pour la beauté, ou pour l'argent, c'est toujours inclination. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  249. Pas encore qu'heu... (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  250. Pour moi qui aime la vie réglée, je vais m'établir solidement. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  251. Je ne vois point d'établissement plus solide, que de ponter qu'heu... contre une certaine dupe qui taille chez la Baronne ; c'est un gros boeuf qu'heu... qu'heu.... riche et bête à l'avenant, il taille tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  252. On vous veut tenter ; Monsieur_le_Marquis au lait a fleuré la bourse. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  253. Si vous étiez d'humeur à vous enrichir. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  254. C'est une tonne d'or que ce gros faquin-là, jamais Banquier n'a taillé plus libéralement ? (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  255. En un mot comme en mille je ne joue plus, je ne veux plus jouer. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  256. Cela s'appelle n'être bon à rien qu'heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  257. bon à rien ; je vais donc courir les spectacles. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  258. Non qu'heu... non un spectacle bien plus magnifique. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  259. Quatre de nos plus gros acteurs vont commencer une représentation la plus éblouissante ; ils ont cavé chacun trois mille louis d'or, qu'heu ; je suis curieux de voir douze mille louis d'or sur un tapis ; cela ne se voit pas tous les jours. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  260. La représentation en sera pathétique, mais je vous jure... (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  261. C'est prudemment fait, pour en avoir le plaisir il ne faut être que spectateur. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  262. Pour moi on me permet de perdre ma centaine, et je la risquerai... douze mille louis d'or... en or, d'or, d'or, en or, d'or. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  263. C'est un spectacle où vous n'entrerez jamais sans payer. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  264. Quand je le verrais, je ne serais point tenté. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  265. Je le crois, vous êtes un homme sage, vous, et je vous empêcherai bien d'être tenté, je vous défends de manier la carte, vous êtes trop malheureux heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  266. Allons, allons, je vous empêcherai bien, allons, allons. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  267. Je vous dis qu'il joue encore au moment que je vous parle avec ce Marquis enrhumé qui l'est venu prendre ici. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  268. Partez vite pendant que vous êtes raisonnable ; car si vous le voyez votre raison partira, et vous resterez pour les gages. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  269. Fais avertir Dorante que je veux encore lui parler. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  270. Ma foi emmenez-le avec vous à la campagne, vous l'épouserez là pour vous désennuyer. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  271. Je sens bien que Dorante ferait mon bonheur, si je pouvais être heureuse sans le Chevalier. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  272. Vous prononcez encore ce nom-là d'un ton à ne partir d'aujourd'hui. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  273. Va, fais mettre les chevaux au carrosse, je vais prendre congé de la Comtesse. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  274. Que je vous embrasse, ma chère enfant ! (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  275. On vient de m'apprendre vos résolutions généreuses, je suis charmée. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  276. Comment donc, encore du chagrin ; ne devez-vous pas être ravie ? (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  277. Je craignais tantôt de m'être attirée votre haine ; mais je vois bien que vous n'avez point de passion. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  278. Quoi qu'il en soit, Madame, je suis très sensible à votre amitié ; je crains seulement de ne la pas mériter autant que vous le pensez. (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  279. L'éloignement fortifiera votre sagesse ; éloignez-vous, mon cher coeur, fuyez la cause de vos égarements. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  280. Je veux bien me charger d'apprendre moi-même à ce petit indigne-là, que vous rompez avec lui pour jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  281. Mais, vous, Madame, pour prévenir ma rechute, vous feriez-vous la violence d'épouser le Chevalier ? (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  282. Mais s'il n'y avait que cet expédient ? (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  283. En vérité je crois que je devrais le faire. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  284. Oui, Madame, je vois clairement ce que je n'avais fait que soupçonner. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  285. On ne soupçonne point une vertu aussi établie que la mienne ; et quand on me le verrait épouser, on ne devrait rien soupçonner, et il faudrait croire que je le ferais pour un bien. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  286. Ce serait pour votre bien. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  287. Pour écouter tranquillement vos sottises. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  288. Mon départ vous exposerait peut-être à certaine passion, dont vous seriez moins maîtresse que de votre colère ; vous avez vos vues pendant mon absence ; vous voulez que je parte, et moi je ne veux plus partir. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  289. À vous entendre, ma petite mignonne, vous n'avez qu'à paraître pour plaire ; cependant vous n'avez pas dans le coeur du Chevalier toute la part dont vous vous flattez. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  290. Au moins la part que j'y ai, ne me coûte rien. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  291. Vous n'avez pas assez d'esprit pour railler, vous avez tort de vous en mêler. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  292. On peut plaire plus solidement par de certains mérites, où vous n'arriverez jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  293. Sans l'avoir vu, la résolution s'en est allée ; quand vous le verrez adieu la sagesse. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  294. Je me suis trop déclarée ; la jalousie a rallumé plus d'amour que la colère n'en avait éteint. (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  295. Quel parti prendre ? (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  296. En offrant tout mon bien au Chevalier peut-être que... (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  297. mais s'il me refuse, j'aurai perdu en vain cette réputation de vertu... (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  298. En tout cas j'imagine un moyen de tirer quelque gloire du pas que je vais faire. (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  299. Oui, Madame, je viens de gagner jusqu'à m'en lasser ; j'ai fait sept mains complètes avec des cartes de reprise, réjouissances, doubles, triples, rien ne tenait devant moi, Madame : la ronde était de douze coupeurs, je prend couleur au seize de couche et de belle, à partie forcée, Madame, je suis laissé d'abord à carte simple, ma main vient, je fais le provençale, on coupe, je donne, ma droite est portée au chandelier, écoutez ceci, Madame... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  300. J'ignore le langage des Joueurs, mais je veux m'en instruire pour vous faire plaisir ; Angélique n'aurait pas tant de complaisance : je suis fâchée de vous apprendre qu'elle ne veut plus vous voir. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  301. Pour peu qu'elle vous aimât, elle n'exigeait point que vous vous privassiez du jeu, qui dans le fond n'est qu'un délassement d'esprit tolérable. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  302. Au reste, Chevalier, je suis ravie d'avoir contribué à votre gain en vous prêtant... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  303. L'argent de Madame vous a porté bonheur, ne le méconnaissez pas. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  304. Les deux cents pistoles que tu m'a données, c'est Madame qui... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  305. Ne t'ai-je pas défendu en présence de Madame de parler du mémoire ? (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  306. C'est une faute de jugement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  307. Voici de quoi vous rendre. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  308. Écoutez, Madame, il y a des argents heureux. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  309. Je veux encore gagner avec le vôtre. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  310. Le jeu me doit cent mille écus, et je les gagnerai dans peu ; j'ai attrapé la veine. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  311. Frontin m'a expliqué vos sentiments, et... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  312. Prenons patience, Madame, quand la perte l'aura humilié, il nous traitera tous deux plus respectueusement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  313. Votre vanité vous fait prendre à la lettre... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  314. Je voulais seulement connaître votre ingratitude... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  315. On sait le mépris que j'ai pour les hommes, et je n'en connais point de si méprisables que vous. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  316. Voici la fille de votre Lingère et Madame Brusquan ; les Créanciers sont des animaux d'un instinct admirable, ils sentent l'argent d'une lieue loin. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  317. Bonjour, Monsieur, bonjour ; le Portier m'a dit que vous ne parliez à personne, cela m'a fait croire que vous aviez de l'argent. (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  318. En voilà, Dieu merci ; si vous ne me payez, je vais faire la diablesse. (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  319. Monsieur, ma mère vous supplie très humblement de vous souvenir d'elle à votre commodité. (Acte 5, scène 6, BABICHE)
  320. Vingt-huit, vingt-neuf et trente. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  321. Si je vous incommode, moi, je m'en irai. (Acte 5, scène 6, BABICHE)
  322. Je suis bien en peine, laquelle des deux sera plutôt payée ; l'une par brutalité, l'autre par douceur. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  323. Vous prenez mal votre temps, je n'ai pas un sol. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  324. Ne voyez-vous pas que c'est de l'argent du jeu, si je lui dérobais seulement une pistole, je reperdrais tout, vous ne voudriez pas me ruiner. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  325. Écoutez, Madame Brusquan, j'ai d'autres fonds destinés pour mes créanciers ; dans peu de temps il me sera dû quelque petite partie d'une petite rente... (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  326. La petite partie de la petite rente sont de petites raisons... (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  327. Je ne saurais entendre jurer des femmes, adieu Monsieur. (Acte 5, scène 6, BABICHE)
  328. Écoutez, je sais que vous faites ici l'amoureux d'une Mademoiselle Angélique, je m'en vais carillonner chez elle... (Acte 5, scène 7, MADAME-BRUSQUAN)
  329. Doucement, Madame, doucement. (Acte 5, scène 7, DORANTE)
  330. Mais, Monsieur Dorante, voulez-vous me répondre de trois cents livres ? (Acte 5, scène 7, MADAME-BRUSQUAN)
  331. Vous voyez l'insolence, j'allais payer cette créature-là, si elle avait pris le parti de la douceur ; et je la payerai dans peu, seulement pour dégager votre parole. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  332. Qu'est-ce donc, Chevalier, j'apprends qu'Angélique a rompu de nouveau avec vous. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  333. J'obtiendrai facilement pardon, quand on gagne on n'a pas tort ; et je n'aurais pas joué sans un pressentiment sûr. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  334. On ne refuse point à gagner sûrement deux mille louis d'or. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  335. Elle s'en payera ; elle est trop raisonnable, je crois qu'elle s'en payera ; en tout cas l'état d'un garçon aisé a de quoi consoler. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  336. L'indifférence où je vous vois pour Angélique m'autorise à vous donner un avis. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  337. Si quelque revers de fortune que vous ne prévoyez pas vous redonnait de l'empressement pour le mariage, vous avez une ressource, j'ai remarqué dans la Comtesse des dispositions pour vous ; elle est beaucoup plus riche qu'Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  338. Convenez de bonne foi qu'Angélique n'eût pas été fort heureuse avec vous. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  339. Comment donc n'eût pas été ? (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  340. J'espère bien qu'elle le sera ; je vous conseille de la plaindre, la pauvre enfant sera fort à plaindre avec des aubaines comme cela... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  341. Vous pouvez attendre Angélique en secondes noces ; je suis usé moi par le jeu, je mourrai quelque jour, et pour lors Angélique fera une très jolie veuve. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  342. Vous devenez bien insultant dans la prospérité ; allez, tous vos procédés vous rendent indignes d'avoir des amis, et je vous déclare que je ne vous ménagerai pas plus que vous ménagez Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  343. Il faut convenir que le jeu est une charmante chose. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  344. Je vais commencer par me faire un revenu sûr. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  345. Cependant vous devriez... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  346. Je prétends bien la voir aujourd'hui. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  347. La séance ne sera pas encore finie. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  348. Entre neuf et dix. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  349. Bon à dix heures, on commence la grosse partie chez l'Abbé. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  350. À onze heures, aussi c'est bien tard. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  351. Courons à la fortune, la fortune nous attend, courons, courons à la fortune. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  352. La fortune nous attend... (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  353. elle nous attend à l'Hôpital. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  354. Il faut avouer que le jeu est une passion bien abominable. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  355. Vos deux mille Louis d'or sont partis ; mais en récompense il vous est revenu de la douceur d'esprit et de la morale. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  356. Je serais à demi consolé, si le Marquis me rapportait le portrait qu'il m'a gagné ; il m'a promis de venir me le mettre sur une carte contre un petit contrat qui me reste encore là-haut. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  357. J'entends le Marquis, il monte à ma chambre. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  358. Va dire à Angélique que je suis dans un instant au rendez-vous qu'elle m'a donné, je vais regagner son portrait. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  359. Vous m'aviez été promis pour mes salaires, peut-être qu'en ce moment mon contrat est facé. (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  360. Oh je suis lasse de suivre votre colère de chambre en chambre ; vous entrez chez la Comtesse pour lui parler, et vous en ressortez sans lui avoir rien dit ; vous appelez Dorante, puis vous lui tournez le dos. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  361. Marcher à grands pas, rester immobile, pâlir, rougir, fureur, tendresse, enrager, soupirer, la crise est violente, je souhaite qu'elle tourne à bien ; en vérité les discours de ce petit vilain-là, votre portrait joué, le rendez-vous manqué, tout cela devrait bien vous déterminer. (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  362. Mépris, fourberie, mensonge. (Acte 5, scène 3, ANGÉLIQUE)
  363. Il fuyait le péril, lorsqu'un Marquis déterré s'est opiniâtré à le poursuivre les cartes à la main ; Laissez-moi, dit mon maître, on m'attend pour signer un contrat de mariage. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  364. Mauvaise excuse, dit le Marquis, mêlant malicieusement les cartes à nos yeux : au jeu comme en amour, l'objet triomphe des résolutions, vous le savez, Madame. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  365. Par exemple, si vous voyez mon maître à vos genoux, l'objet... je vais faire venir... l'objet. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  366. Et vous serez assez lâche pour l'attendre ? (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  367. Non, Nérine, c'est Dorante que j'attends ; que ne vient-il m'aider à vaincre un reste de passion qui m'agite encore malgré moi ? (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
  368. Venez Dorante, venez m'aider à haïr le Chevalier autant qu'il le mérite, ne le ménagez plus, vous ne sauriez me plaire qu'en me parlant de son ingratitude. (Acte 5, scène 5, ANGÉLIQUE)
  369. Si vous craignez ma faiblesse, prévenez-la donc, je vous l'ai déjà dit : servez-vous du pouvoir que vous avez sur mon esprit ; ma raison, mon estime, mon coeur même, tout se déclare en votre faveur ; parlez, je suis à vous, si vous voulez. (Acte 5, scène 5, ANGÉLIQUE)
  370. Non, Madame, non, je ne veux point qu'un engagement précipité vous expose aux retours d'une passion mal éteinte ; et je serais au désespoir que vous manquassiez d'être heureuse avec lui, si vous pouvez l'être. (Acte 5, scène 5, DORANTE)
  371. Si vous voyiez mon maître en l'état où il est, vous lui pardonneriez par pitié. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  372. C'est pour le coup, Madame, qu'il achève de rompre entièrement avec le jeu, c'était pour regagner votre portrait ; et mâsse sans plus a-t-il dit, car on m'attend, de sans plus en sans plus, le combat s'est échauffé ; mon maître affaibli par l'ennemi, est étendu sur son canapé sans pouls, sans mouvement... (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  373. Et sans argent. (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
  374. S'est-il écrié, déchirant tendrement un jeu de cartes : va dire à l'adorable Angélique que je suis un misérable, un scélérat indigne. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  375. Voilà les premières paroles de vérité qui soient sorties de sa bouche. (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
  376. Va, dis à ton maître qu'il ne se présente jamais devant moi. (Acte 5, scène 6, ANGÉLIQUE)
  377. Commencez à vous servir du conseil que je vous ai donné, pour connaître le fond du coeur de cet homme-là. (Acte 5, scène 6, DORANTE)
  378. Frontin, dis donc à ton maître qu'il vienne me trouver. (Acte 5, scène 6, ANGÉLIQUE)
  379. Ils ont machiné quelque chose contre mon maître, je voudrais bien voir comment il s'en tirera. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  380. Oui monsieur, c'est me couper la gorge que de me quitter sur ma perte ; je perds cinq cent pistoles de suite contre un portrait que je veux r'avoir. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  381. Ma poitrine ; qu'heu, ma poitrine ; la vie m'est plus chère que l'argent, qu'heu, qu'heu. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  382. Il faut dormir, Monsieur, il est permis de dormir, dormez Monsieur dormez dormez, mais, tenez-moi jeu seulement le reste de la nuit. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  383. Vous êtes insatiable, qu'heu ; je vous gagne cinq cent pistoles sur votre parole, ne devez-vous pas être content. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  384. Frontin apporte un flambeau ; Monsieur, me va faire la grâce de me donner encore une taille. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  385. Je vous en conjure, abîmez-moi. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  386. Il s'en va... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  387. Hon, que n'es-tu en vie. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  388. Tu viens quatre fois quatre fois sonica sonica. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  389. Un homme vient me trouver, me gagne tout mon bien, cela est-il naturel ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  390. Joue Chevalier mon ami, joue mon enfant, joue mon coeur. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  391. Joue maraud, joue traître, joue enragé maudit ; tu as joué ton bien, ton sang, ô joue-toi, toi-même... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  392. J'en suis ravi, j'en suis ravi... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  393. J'en suis ravi... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  394. Je ga...gne... deux... mille pistoles, et je ne veux pas quitter ; oui deux mille pistoles, tu les gagnais, et tu n'es pas content, insatiable !... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  395. Tout est perdu, Angélique vient d'entrer, elle aura entendu le poignard, allons Monsieur, il faut jouer ici de tête. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  396. Fort bien. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  397. Que Angélique est heureuse d'être aimée si sincèrement ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  398. Non : je veux éviter sa présence ; peut-être qu'elle aurait assez de tendresse pour me pardonner, je ne mérite plus qu'elle me pardonne ; il faut que le désespoir... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  399. Vous avez bien fait de parler, il allait se désespérer : hé ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  400. Monsieur, ne vous désespérez pas, attendez que j'aie été quérir de la lumière. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  401. Vous vous attendrissez ; mais souvenez-vous du conseil de Dorante. (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  402. Chevalier en quel état vous réduisez-vous ? (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  403. Vous avez encore la faiblesse de m'arrêter ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  404. Voici le fait ; Mademoiselle veut bien que vous disposiez de sa personne, mais elle ne veut pas que vous puissiez disposer de son bien. (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  405. Ah, charmante Angélique, je ne veux posséder que vous ; trop heureux de vous donner cette preuve de mon amour et de mon désintéressement. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  406. Mais je fais réflexion que vous manquez de confiance en moi, et vous dites que vous m'aimez.... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  407. Non, non, et plus j'examine votre proposition, plus ma délicatesse en est blessée. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  408. Venez guérir la délicatesse de Monsieur. (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  409. Par délicatesse d'amour, Monsieur veut ruiner sa maîtresse, et elle lui propose grossièrement une séparation de biens... (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  410. Pour moi si j'estimais un homme, je le rendrais maître absolu de tout ce que je possède. (Acte 5, scène 10, LA COMTESSE)
  411. Hé bien, Chevalier, acceptez-vous ma proposition ? (Acte 5, scène 10, ANGÉLIQUE)
  412. Non, mademoiselle, non, vous n'avez que l'intérêt en vue, et moi c'est le coeur seul que je demande. (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  413. C'est l'argent seul que Monsieur demande. (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  414. C'est par votre conseil, Dorante, que je me suis désabusée, sans vous j'eusse été malheureuse, il est juste que je vous rende heureux. (Acte 5, scène 10, ANGÉLIQUE)
  415. Je n'en suis point jaloux, je suis si pénétré des bontés de Madame_la_Comtesse... (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  416. Vous avez entendu ce que je viens de dire, je ne m'en dédis point ; oui Chevalier, je sacrifierais tout pour un homme que j'estimerais, mais vous vous êtes rendu indigne de mon estime, cherchez une autre dupe que moi. (Acte 5, scène 11, LA COMTESSE)

LE NÉGLIGENT (1692)

  1. À qui en as-tu ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  2. Monsieur, il parle en chantant ; il a d'abord commencé par me dire : (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  3. On me l'avait bien dit, que c'était un homme extraordinaire ; et que je ne serais pas fâché de l'entretenir. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  4. Vraiment il vous faut des gens extraordinaires. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  5. À cela près qu'il vienne. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  6. Je le prierai de retrancher la musique de ses conversations ; mais pour la Poésie, il faudra la lui passer ; car les vers lui sont si naturels, (à ce qu'on dit) qu'ils lui échappent malgré qu'il en ait. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  7. Si l'Opéra se soutient encore dix ans, la contagion de la musique gagnera la masse du sang des Français : on ne parlera plus qu'en chantant, et l'on ne marchera dans les rues que par pirouettes, et par caprioles. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  8. Je voudrais bien voir cela avant que de mourir. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  9. Si le chant devenait si commun, l'Opéra ne serait plus recherché. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  10. Au contraire, si tout le monde parlait en chantant, l'Opéra deviendrait une chose naturelle ; et cela n'en serait pas plus mal. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  11. Tais-toi, folle, et fais entrer ce bel esprit ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  12. J'en aurai l'obligation : v.2 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
  13. Monsieur, trêve de compliments ; ils réussissent mal en musique, et vous me ferez plaisir de laisser là votre récitatif. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  14. Ils sont si rares en ce temps-ci. v.8 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
  15. Mademoiselle Fanchon, allez voir là-dedans si ma soeur est en compagnie. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  16. Autre original dont il va se coiffer, comme il a fait de vingt autres : heureusement c'est un poète malaisé ; pour de l'argent il nous rendra service. (Acte 1, scène 2, FANCHON)
  17. Monsieur, je suis surpris que vous ayez fait une comédie en prose, puisque vous avez tant de facilité à faire des vers. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  18. Cette facilité ne fait rien à la chose, v.11 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  19. Et voici comme je m'y prends. v.14 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  20. D'abord pour ne me point gêner l'esprit, j'ébauche grossièrement mon sujet en vers alexandrins, et petit à petit en léchant mon ouvrage je corromps avec soin la cadence des Vers, et je par... viens enfin à réduire le tout en prose natu... relle. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  21. Vous croyez donc qu'une comédie est plus parfaite en prose qu'en vers ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  22. Oui sans doute ; et il n'est point naturel qu'on parle en vers dans une Comédie ; à moins que la Scène ne fût au Parnasse, qu'on y fit parler Clio, ou l'amoureuse Erato, avec Virgile, le Tasse, ou moi. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  23. J'entre dans vos raisons ; mais revenons à votre comédie : voulez-vous que je vous dise sincèrement ce que j'en pense ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  24. J'avoue qu'elle est singulière et assez bien conduite. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  25. Je ne m'en défends point ; et je tiens qu'on ne peut réussir sur le Théâtre, qu'en suivant Molière pas à pas. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  26. Cependant, Monsieur, quand j'ai commencé à exceller, je n'avais jamais lu Molière. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  27. Tant pis pour moi de ce qu'il y a eu un Molière ; et plût au ciel qu'il ne fût venu qu'après moi. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  28. Vous avez tort de n'être pas venu le premier. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  29. Assurément, je me serais emparé aussi bien que lui, et que ceux qui l'ont précédé... (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  30. Au lieu qu'il faut fixer à présent sur les diminutifs de caractères, dont le comique est imperceptible au goût d'à présent, surtout au goût usé, qui n'est plus piqué que par des plaisanteries au gros sel, au poivre et au vinaigre. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  31. Je conviens que les caractères et les plaisanteries sont aussi usés que le goût. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  32. Molière a bien gâté le théâtre. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  33. Si l'on donne dans son goût, bon, dit aussitôt le critique, cela est pillé, c'est Molière tout pur : s'en écarte-t-on un peu, oh ! (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  34. Il est vrai que le siècle est extrêmement prévenu pour lui. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  35. Surprendra davantage. v.20 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  36. Qu'en dites-vous, Monsieur ? Cela réussira ; v.21 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  37. N'ont point encore paru sur la scène française. v.24 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  38. J'attraperai bien le siècle : je vais me jeter dans les pièces allégoriques, dans les moeurs étrangères et barbares. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  39. Cela serait nouveau : mais vous ne feriez pas la fortune des Comédiens. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  40. Les ridicules ne s'y renouvellent que trop, la mode en change en France, comme d'habits. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  41. Encore un coup, Monsieur, il y a plus de fous que jamais. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  42. Tient toujours lieu d'habileté, v.26 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  43. Il blâme tout et ne sait rien, v.29 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  44. Car sans dire un seul mot, en secouant la tête v.31 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  45. D'un air Pyrrhonien, v.32 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  46. Il prétend réfuter le Théologien, v.33 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  47. Le Philosophe, et le Physicien. v.34 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  48. On ne voit plus de ces extravagances brillantes, dignes d'être copiées sur le Théâtre ; il faut quelque mérite au moins pour exceller en extravagances. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  49. Les Marquis de Molière, par exemple, ne réjouissaient-ils pas par leurs turlupinades spirituelles, leurs contorsions, et leurs habits ridicules ; mais pour nos Marquis modernes, ils sont sérieusement impertinents. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  50. L'autre avec un visage morne et un air décontenancé, affecte une nonchalance d'esprit fort ; (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  51. En vérité, mettre des ridicules de cette espèce sur le Théâtre, ne serait-ce pas un guet-apens contre le plaisir du Public ? (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  52. Un habile Auteur tirerait encore du sel de ces caractères, tout insipides qu'ils vous paraissent. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  53. Lorsqu'elle sait artistement v.35 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  54. Pencher le corps et tortiller la tête, v.36 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  55. Ou de son Éventail ouvert nonchalamment v.37 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  56. Du temps de Molière une précieuse était divertissante ; elle avait de la mémoire pour retenir de grands mots, quelque feu d'imagination pour les arranger plaisamment ; mais à présent, une précieuse est une maîtresse passée... (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  57. Avec cela et cinq ou six mots en vogue, elle soutient la conversation tout un jour. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  58. Que faut-il davantage pour entretenir, des cavaliers qui pour la plupart ne savent parler d'autre chose que de la sève d'un vin de champagne, des trois dés ou du lansquenet, ou tout au plus du détail de leur Régiment. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  59. Tous les Originaux d'aujourd'hui sont fades ; mais si ma comédie ne vous plaît pas, j'en ai une autre toute pleine de Scènes de tendresse, qui trouvent passage jusqu'au fond du coeur, et qui... (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  60. Une Comédie de tendresse ! (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  61. Depuis que la débauche a fait un calus sur le coeur des jeunes gens, la tendresse les fait bailler ; ils écoutent les équivoques grossières, et ne rient que des mots significatifs. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  62. Pour les remuer il faudrait traiter l'amour sur le théâtre, comme ils le traitent dans le monde ; leur imagination va d'abord au dénouement. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  63. Mais, Monsieur, il se trouve encore des Cavaliers, qui ont conservé la politesse, et la galanterie de Voiture. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  64. Ils sont donc aussi vieux que lui ; l'on ne voit point aujourd'hui de jeunes gens galants ; pour des femmes galantes, Paris en fournit assez. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  65. Domptaient la Prude. v.44 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  66. Mais à présent, toutes les intrigues se ressemblent. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  67. C'est l'argent qui fait le noeud de l'intrigue, et le plus ou le moins, fait le dénouement. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  68. Monsieur, vous m'avez commandé de vous faire souvenir de sortir pour vos affaires. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  69. Que tu es importune ; laisse-moi en repos. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  70. Ce sont des affaires de rien. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  71. Oui : un petit procès où il ne s'agit que de deux cent mille livres ; si Monsieur le perd il est ruiné, ce n'est qu'une bagatelle comme vous voyez. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  72. Il y a plus d'un an que ce procès-là dure, il n'a pas encore vu son Procureur. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  73. On ne connaît que trop tôt ces gens-là. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  74. Un homme de bon sens peut-il raisonner ainsi ! Hé, partez, mort de ma vie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  75. Encore un petit mot. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  76. Quelle négligence ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  77. Monsieur pendant que j'irai... où cette Coquine-là veut que j'aille... (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  78. Rêvez un peu si vous ne pourriez pas accommoder au théâtre une idée qui me vient dans l'esprit. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  79. Imaginez-vous un homme comme moi, qui a besoin d'une Comédie ; un Auteur comme vous vient lui en proposer une. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  80. Je vous entends. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  81. J'enrage ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  82. Je ne trouve point votre Comédie à mon goût ; vous soutenez qu'elle est bonne, cela fait naître une contestation ; si vous voulez c'est celle que nous venons d'avoir ensemble, vous n'avez qu'à la mettre sur le papier, voilà déjà un prologue tout fait. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  83. Supposé donc que moi, Oronte, entêté des Comédies où les portraits dominent, je vous en demande une toute de Portraits. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  84. Pour cet effet, je vous prie de passer une après-dînée chez moi ; il y vient toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  85. J'ai une soeur qui donne à jouer, plusieurs personnes me rendent visite. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  86. Si tous ces caractères étaient plaisants, on en pourrait faire quelque chose ; mais il n'y aurait dans cette Comédie ni union ni action. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  87. Pour l'intrigue, c'est une vraie affaire de femme, je la fournirai moi, ne vous en mettez pas en peine. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  88. Oui-da, si Fanchon voulait, elle est assez habile en fait d'intrigue, pour donner de bons mémoires. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  89. Je m'en charge, vous dis-je, et d'entretenir Monsieur pendant votre absence ; il ne s'ennuiera pas sur ma parole. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  90. Je reviendrai le plutôt qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  91. Ho çà, puisqu'il s'agit de travailler ensemble, quoique je ne me sois chargé que de l'intrigue, voulez-vous que je vous donne deux bons caractères ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  92. Qu'est-ce que c'est qu'un négligent ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  93. La négligence n'est point un ridicule qui convienne au Théâtre. (Acte 1, scène 5, LE PO?TE)
  94. Le vôtre, par exemple, est plus Théâtral ; si vous vouliez accepter trente pistoles pour feindre d'être amoureux de Bélise, afin de s'emparer de son esprit, et de ménager son consentement en faveur d'un jeune homme que j'ai pris en ma protection ; vous joueriez ainsi un des premiers personnages de votre comédie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  95. Est-ce que trente pistoles ne suffisent pas pour dérégler un poète ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  96. Mais il faudrait savoir quel est le jeune homme en question ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  97. Tu me réponds de trente pistoles pour le servir ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  98. Oui, je vous en réponds. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  99. Il m'en viendra donc soixante de cette affaire. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  100. Comment ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  101. Il m'en a déjà donné trente pour la même chose. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  102. Oui c'est lui qui par le moyen d'un de ses Intimes, m'a produit à Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  103. Je suis un poète né, mon enfant ; mais je n'ai fait le musicien que pour paraître plus extraordinaire, et m'insinuer par là plus aisément dans l'esprit de Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  104. Allons venez lui faire la révérence, je me charge de vous présenter ; et je m'assure qu'elle sera folle de vous, quand elle vous aura ouï chanter une conversation ou deux. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  105. Ça songeons à nous bien réjouir aujourd'hui, et surtout plus d'affaires, la vie est trop courte pour perdre du temps. (Acte 2, scène 1, ORONTE)
  106. Monsieur, je vous demande pardon ; mais comptez que je ne vous donnerai pas un moment de repos, votre procès est prêt d'être jugé, et je ne veux pas vous voir ruiné par votre négligence. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  107. Premièrement je ne saurais le perdre ; le Marquis le sollicite, j'ai la justice pour moi, ma partie est un misérable qui n'a pas de quoi poursuivre, et puis, je viens de chez mon procureur. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  108. Le ciel en soit loué. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  109. Oh bien, m'en voilà quitte. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  110. Assurément : que vous a-t-il dit ? (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  111. Il venait de sortir. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  112. Non, dont je suis bien aise ; car je n'aime point à parler d'affaires. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  113. J'y retournerai au premier jour, je n'ai garde d'y manquer, cette affaire-là me tient trop à coeur. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  114. Je vous en ferai bien souvenir. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  115. Je l'ai présenté à Madame votre soeur ; il est avec elle dans la salle, où il examine parmi un assez bon nombre d'originaux qui composent la compagnie, ceux qu'il croit les plus propres pour votre comédie. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  116. Bon, bon, je vais demander à ma soeur comment elle le trouve, et si elle est contente de sa conversation. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  117. Monsieur, voilà un billet de la part de Monsieur Serrefort votre Procureur, il vient de rentrer chez lui comme vous en sortiez. (Acte 2, scène 3, LE-CLERC)
  118. Je viens de passer chez lui. (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  119. Il faut absolument que je vous parle aujourd'hui ; il se machine quelque chose contre vos intérêts ; votre rapporteur presse de produire, et le vent du bureau n'est pas bon pour vous. (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  120. Vous vous laisserez surprendre. (Acte 2, scène 3, FANCHON)
  121. Quoi, je n'aurai pas un moment de repos ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  122. Je n'entendrai parler que procès, que procureur ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  123. L'incommode chose que des gens d'affaires ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  124. Allons il en faut sortir de manière ou d'autre : Fanchon pour ce coup je m'en vais chez lui. (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  125. Il me fait bien plaisir de me laisser seule, car Dorante m'a fait signe de venir ici. (Acte 2, scène 3, FANCHON)
  126. Il achève de faire des mines à la tante et à la nièce d'un bout de la salle à l'autre : depuis que tu es sortie, ils me donnent tous trois la Comédie. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  127. Dorante fait une mine à la nièce : la tante se l'approprie et riposte aussitôt : Dorante reprend son sérieux : la nièce prend ce sérieux pour elle, et le lui reproche par ses minauderies enfantines : la tante s'en aperçoit : la nièce rougit de pudeur : Dorante pour la consoler lui décoche à la dérobée des oeillades louches, que la tante guette au passage. (Acte 2, scène 5, LE PO?TE)
  128. Enfin tout ce petit manège m'a paru fort divertissant ; mais Dorante est trop amoureux pour se contenter de cela. (Acte 2, scène 5, LE PO?TE)
  129. Quand pourrai-je savoir certainement, ce que les regards d'Angélique ne me font entendre qu'à demi ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  130. Je vous découvrirais bien ses petits sentiments ; mais vous m'avez la mine d'être de nos beaux à la mode, qui sont insupportables dès qu'on leur a fait entrevoir le moindre penchant pour eux. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  131. Non, Fanchon, les bontés des Dames augmentent ma tendresse, et ne flattent point ma vanité. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  132. Oh, Phénix tant qu'il vous plaira : je connais les allures des jeunes gens. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  133. Si une fille se déclare d'abord, fi c'est une coquette ; les fait-elle un peu languir, ils la plantent là. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  134. Il est vrai que la galanterie est devenue un mauvais métier pour les honnêtes filles. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  135. Ne jugez pas de mes manières par celles des autres, et ne crains point de m'apprendre... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  136. Non, ma chère Fanchon, j'ai pour ta charmante Maîtresse, la passion la plus tendre, la plus pure, la plus violente... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  137. Vous êtes bienheureux que nous n'ayons pas de temps à perdre. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  138. Ma chère Fanchon, quand pourras-tu me ménager un moment d'entretien ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  139. C'est à quoi je vais songer. Cachez-vous un moment dans ce cabinet ; (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  140. Et vous, passez dans cette chambre, où j'aurai soin de vous mener Bélise : disposez-vous à faire chacun une belle déclaration d'amour, (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  141. Vous en vers, (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  142. Et vous en prose. Pour vous, quand vous verrez Angélique seule, vous n'aurez qu'à l'aborder, au moins elle n'est pas avertie de tout ceci, prenez vos mesures là-dessus... (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  143. Mais j'entends la voix de Bélise, entrons. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  144. Pourquoi donc me faire venir ici, ma tante ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  145. Et qu'avez-vous à me dire, que vous ne vouliez pas que mon oncle entende ? (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  146. Ma tante, qu'ai-je fait, vous voilà furieusement en colère. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  147. Moi en colère ! (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  148. En colère moi ! (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  149. C'est une passion brutale que la colère, qui n'a jamais déplacé mon âme de son assiette, et vous expliquez mal un simple mouvement de zèle. (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  150. Mais vraiment je vous trouve bien impertinente de me dire à mon nez ces sottises-là ; suis-je capable de dire des injures ? Vous êtes une extravagante à qui je dis poliment ses vérités. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  151. Quoique vous vous piquiez de politesse, vous ne les dites pas civilement. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  152. Elle n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  153. Écoutez ma petite nièce, je veux bien vous en avertir, quand Dorante vient ici, il n'est pas difficile de juger qu'il n'y vient que pour moi, et je viens pourtant de m'apercevoir que vous vous attribuez ses regards et ses visites... (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  154. Et pourquoi, ma tante, ne voulez-vous pas que je les prenne pour moi ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  155. Croyez-vous avoir droit de l'emporter, parce que votre visage a été fait avant le mien ? (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  156. Hé bien, ne voilà-t-il pas ma petite ridicule avec sa jeunesse ; apprenez sotte que vous êtes, qu'il n'y a point d'homme raisonnable qui puisse s'attacher à une petite créature comme vous, dont le coeur et l'esprit ne sont pas encore au monde. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  157. Oh, je vous assure que je sais bien qu'il faut être jeune pour plaire aux hommes. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  158. Oui, à mille étourdis qui ne s'attachent qu'à l'apparence, eau dehors, à la superficie d'une femme ; mais appelez-vous cela des hommes ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  159. Hé bien. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  160. Vous avez beau me défendre de lui plaire, cela ne dépend pas de moi. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  161. Mais vraiment vous ne lui plaisez point ; et sans aigreur, je veux bien vous désabuser ; il faut vous apprendre à vous connaître en vraie passion. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  162. Ne remarquez-vous pas que quand les regards de Dorante rencontre les miens, il baisse aussitôt la vue, et prend un sérieux qui marque la naissance d'une passion violente, mais respectueuse ; au contraire s'il lui arrive de jeter les yeux sur vous par hasard, ou par politesse, il reprend dans le moment même cet air enjoué et badin : marque infaillible de la tranquillité du coeur. (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  163. Hé bien ma tante, vous avez beau dire, j'explique cela tout autrement (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  164. C'est que vous n'avez pas d'esprit, ma pauvre enfant, et voilà justement ce qui fait que Dorante ne vous aime point ; car enfin c'est l'esprit qui attache un homme ; c'est de mon esprit qu'il est amoureux. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  165. Et moi, ma tante, je ne comprends pas qu'un homme puisse aimer une femme, rien que pour son esprit. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  166. Et fi, fi, fi ; la plaisante chose qu'une passion qui dépend de l'arrangement d'un visage et du quantième de l'âge ! (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  167. Oui, vous dites que vous méprisez la beauté ; mais cependant ?... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  168. Hé bien cependant ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  169. Oui, par propreté, par bienséance ; mais mes agréments tirent peu de secours de ces bagatelles. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  170. Je le vois bien : mais moi je suis bien aise d'être jeune et jolie, d'avoir de beaux yeux, une belle bouche, un teint vermeil. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  171. À l'école, à l'école, vous dis-je, il faut étudier trente ans l'amour avant que d'en parler. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  172. Ce bel esprit qui vient de vous faire la révérence... (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  173. Hé bien. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  174. Il extravague, Madame, il est tout feu dans cette chambre où il se tourmente comme un possédé ; il se promène à grands pas, il se mord les doigts, fronce le sourcil, se donne de grands coups sur le front, parle tout seul, et de temps en temps il reprend un air gai, fait trois ou quatre cabrioles, et puis il griffonne je ne sais pas quoi sur ses tablettes. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  175. Enfin s'il n'est pas tout à fait fou, je crois qu'il ne s'en faut guères du moins, et je n'oserais dire ce que je soupçonne. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  176. Hé bien, Madame, je crois qu'il est amoureux de vous. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  177. Cela se pourrait-il bien ? (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  178. Oui, Madame, et j'ai entendu même certains mots d'amour, d'adorable, de mourir ! (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  179. Oui vraiment, il y a du mourir dans son affaire ; il en était là quand je suis venue. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  180. Il faut empêcher cela, Fanchon ; je veux bien qu'on m'aime, mais mourir chez moi, cela ne me plairait pas. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  181. Vraiment oui, je crois qu'il en a bien envie. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  182. Hé bien ma tante, vous aimez tant le surnaturel, prenez ce bel esprit, et me laissez Dorante. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  183. Oh, je gagerais bien que si, moi. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  184. Taisez-vous, vous dis-je, encore une fois, et m'attendez-là ; je vais revenir : au moins, ne vous avisez pas d'entrer là-dedans sans moi... (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  185. Fanchon me fait signe, je ne comprends rien à tout ceci ; mais il faut qu'elle ait ses raisons... (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  186. Je vieillirai comme elle, mais je voudrais bien savoir si je deviendrai ridicule comme elle. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  187. Je ne puis plus souffrir son humeur, j'aime mieux aller dans un Couvent ; mais dans ce Couvent je ne verrai plus Dorante. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  188. Ma tante est là au moins... mais quand elle n'y serait pas, je n'aime pas qu'on me vienne ainsi surprendre. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  189. Hé pourriez-vous me pardonner, si je négligeais un moment si difficile à ménager ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  190. Peut-être n'aurai-je de ma vie une occasion si favorable pour vous apprendre... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  191. Ne m'apprenez rien, je ne veux rien apprendre de vous. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  192. Je ne puis dissimuler davantage, j'ai entendu... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  193. Ah ce n'était pas cela que je disais : mais vous vous repentirez de votre curiosité, et cela sera cause que je ne vous regarderai de ma vie. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  194. Je vous défends de me voir. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  195. En vérité, je ne vous comprends point. (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  196. Quoi, vous vous quereller déjà mes enfants ? (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  197. On voit bien que vous êtes destinés pour être mari et femme. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  198. Allez vous désespérer là-dedans, la tante va revenir. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  199. Elle me défend... (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  200. Et moi je vous permets tout, ne vous mettez pas en peine, allez-vous-en seulement qu'on ne vous voie pas ensemble. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  201. Quelle violence ! (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  202. Laissez-moi vous fuir, Monsieur, vous commencez à m'embarrasser. (Acte 2, scène 10, BÉLISE)
  203. Je ne sais ce que je dis ; je ne sais ce que je fais ; je ne comprends plus rien à tout ce que vous me dites. (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  204. Un coeur qui n'aima jamais rien ; v.54 (Acte 2, scène 10, LE-POÈTE)
  205. Je n'en suis pas surpris, Madame. (Acte 2, scène 10, LE PO?TE)
  206. Il n'y a pas moyen de tenir là contre, il faut abandonner la place. (Acte 2, scène 10, BÉLISE)
  207. Oui, je vous quitte, et je vous défends de me suivre ; ou tout au moins, je vous commande de me donner le temps de me remettre. (Acte 2, scène 10, BÉLISE)
  208. Dorante a-t-il eu le temps d'entretenir Angélique ? (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
  209. Je n'ai pu lui en ménager davantage, et la bonne tante est trop vive pour une longue conversation. (Acte 2, scène 12, LE PO?TE)
  210. Vous avez fait de grands progrès sur son esprit : songez à continuer de manière que vous en puissiez disposer absolument ; c'est tout le service que nous voulons de vous. (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  211. Est-ce là le Marquis en question ? (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
  212. Il n'a que le mauvais de ce pays-là, les faux airs, le patelinage, et la gueuserie : allez-vous en rejoindre la tante, et moi je vais sonder un peu... (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  213. Mon Intendant n'est-il pas venu me chercher ici ? (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  214. Oh vraiment oui, Monsieur, nous avons servi en même maison ; je l'ai vu laquais chez un homme qui l'avait été. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  215. Ce gueux-là est à présent plus riche que moi. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  216. Le coquin a fait ses affaires aux dépens des miennes ; mais je suis né pour cela, moi ; je fais la fortune de tout le monde. (Acte 2, scène 13, LE MARQUIS)
  217. Oh palsambleu, Fanchon, je veux faire la tienne, et je te marierai à Florentin, l'élite de mes valets de chambre. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  218. Je ne mériterai jamais, Monsieur, que vous preniez le soin de me marier. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  219. Ce fera quelque jour un bon parti que ce Florentin. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  220. C'est de l'argent comptant. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  221. Quelle charge lui achèterez-vous de cet argent ? (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  222. J'en suis persuadée ; mais voici votre Intendant apparemment, il a quelque réponse à vous rendre ; je vous laisse. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  223. Hé bien, Monsieur, je suis fait pour vous attendre comme vous voyez ; m'apportez-vous de l'argent encore ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  224. Je n'ai pu trouver que cent pistoles, et pour les avoir il a fallu faire mon billet de deux mille livres. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  225. Fort bien, Monsieur, fort bien ! (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  226. Vous m'accommodez bien vraiment, vous me ruinez, vous m'obérez, vous êtes un joli jeune homme ! (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  227. Si vous trouvez que l'intérêt soit trop fort, je vais reporter les cents pistoles. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  228. Je ne vous dis pas cela, Monsieur, je ne vous dis pas cela, j'ai besoin d'argent ; cependant vous m'assassinez, vous me coupez la gorge. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  229. Je ne vous en dis rien, Monsieur, voilà qui est fini, je le veux bien comme cela : je me ruine pour vous faire plaisir, ne suis-je pas le maître ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  230. En vérité, Monsieur, si vos affaires sont dans un si grand désordre, vous n'en devez accuser que vous-même. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  231. Oui, je suis un chien, un bourreau, vous avez raison ; mais si vous vouliez cependant... (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  232. Il n'y a point de moyens dont vous ne vous avisiez pour vous endetter. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  233. Cela est vrai, cela est vrai, Monsieur, il me faut de l'argent, je vous avoue mon faible. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  234. Vous avez pris depuis huit jours chez quatre marchands différents, vingt pièces de velours pour un carrosse que vous avez fait doubler de maroquin. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  235. Pour cela je n'ai pas le moindre tort ; je prends des étoffes pour me doubler un Carrosse, je change de dessein, les étoffes me restent, je les joue, je le troque, je les donne. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  236. Que diable vouliez-vous que j'en fisse ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  237. Je suis accablé de mille créanciers, qui jettent feu et flamme contre vous ; qui disent que vous leur ferez faire banqueroute. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  238. Hé bien, qu'ils fassent, qu'ils fassent. Mais voilà des marauds bien insolents ; de quoi ces gueux-là s'avisent-ils, de négocier avec des gens de qualité, quand ils n'ont pas de fonds pour faire des avances ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  239. Votre Tailleur m'a pensé désespérer ce matin. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  240. Hé bien, Monsieur, ne payez point ; il ne faut pas payer, ne payez point. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  241. Mon mariage avec la petite nièce de ce logis, me va mettre en argent comptant. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  242. Vous ne m'avez point encore parlé de ce dessein. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  243. Mais ce n'est point l'amour qui fait les mariages des gens de qualité. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  244. On ne lui a point encore parlé. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  245. Il n'en sait rien. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  246. Voilà des noces bien avancées ! (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  247. Mais j'ai un secret infaillible pour le faire consentir ; il se repose sur mes soins de la conduite de son procès, je gouverne son Rapporteur, tous les Juges sont mes Intimes, j'achète les droits de sa Partie, et je fais juger l'affaire à mon avantage : jugez si la nièce me peut manquer ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  248. Mais Monsieur Oronte n'est pas en état de donner ces deux cent mille livres à sa nièce ; il ne lui resterait plus de quoi vivre, et il faut considérer... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  249. Vous avez de la conscience, Monsieur l'Intendant. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  250. Un petit faquin de Bourgeois n'est-il pas trop heureux d'avoir la vie et le vêtement ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  251. Faut-il que la canaille fasse figure, pendant qu'un homme comme moi a ses morceaux taillés ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  252. Mais enfin... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  253. Mais enfin, il me semble que je fais bien les choses, et en homme d'honneur j'épouserai la nièce. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  254. Entre nous je m'accommoderais bien de l'argent, sans me charger de la fille ; mais il y aurait quelque petite chose à dire à cela, et il faut empêcher de parler le petit monde, et puis, je crois que je suis amoureux. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  255. J'y ai pourvu, je connais son faible ; un rien suffit pour le détourner des affaires les plus sérieuses, et je lui détache des curieux de plusieurs espèces, qui jusqu'à la fin du procès (quelque avis qu'on lui donne) l'empêcheront d'y faire attention. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  256. Ce maudit Tailleur, il faut qu'il m'ait vu entrer ici, ou qu'il ait reconnu là-bas votre Carrosse. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  257. Comment morbleu, on n'est pas en sûreté chez ses amis ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  258. Monsieur, comme votre Intendant me renvoie toujours à vous, et que vous me renvoyez toujours à lui, pardonnez si vous sachant ensemble, je viens vous importuner jusques dans cette maison. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  259. Il n'y a pas de mal à cela, mon homme, j'écoute tout le monde en quelque lieu que ce soit ; qe quoi s'agit-il ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  260. C'est de l'argent que vous demandez apparemment ? (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  261. Hé ventrebleu, Monsieur, que ne contentez-vous cet homme-là ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  262. C'est une peine d'avoir affaire à des Intendants, il n'est rien tel que de s'adresser aux Maîtres. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  263. Je ne vous recommande autre chose tous les jours, Monsieur, que de contenter les petits ouvriers. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  264. Je le savais bien, moi, que c'était votre faute. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  265. Vous savez bien, Monsieur... (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  266. Palsambleu, je sais, je sais, qu'il faut contenter ce pauvre diable. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  267. Voilà un honnête Gentilhomme ! (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  268. Comment voulez-vous que je fasse ? (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  269. Je n'ai pas d'argent. (Acte 2, scène 15, L INTENDANT)
  270. Mais je ne vous dis pas de payer, je vous dis de contenter ; contentez, vous dis-je, est-ce que je ne me fais pas comprendre ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  271. Me contenter sans me payer ? (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  272. Ma foi, Monsieur, je l'en défie. (Acte 2, scène 15, LE TAILLEUR)
  273. Mais, Monsieur, qu'on me paye du moins ce que je vous ai fourni depuis la dernière campagne, car les parties n'en sont point arrêtées. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  274. Un mémoire de huit années n'est pas encore mûr. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  275. Il faut commencer par payer le vieux. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  276. Des créanciers, Monsieur ! Avec ces animaux-là, il faudrait toujours avoir l'argent à la main. (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  277. Non vraiment, cela est du plus moderne. Écoutez, bon homme, il faut s'accommoder au temps, les dépenses sont grandes. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  278. Vous passez pourtant tous les Étés à Paris ; mais tout au moins qu'on me donne quelque chose, je prendrai tout ce qu'on voudra. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  279. Voilà parler cela. Vous devenez raisonnable. Hé bien, puisque vous prenez les choses du bon côté ; d'honneur vous aurez de l'argent, quand je devrais vous payer moi-même sur mes menus plaisirs. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  280. Palsambleu, vous êtes un maraud bien curieux. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  281. Ce sera en me livrant mon habit brodé, et mon surtout de chasse. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  282. Fort bien. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  283. Il faudra que j'avance encore cela. Quelle misère ! (Acte 2, scène 15, LE TAILLEUR)
  284. Il me demande de l'emploi, je lui en ferai donner par un partisan de mes intimes, qui est le filleul de ma nourrice. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  285. Vous avez l'âme bienfaisante. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  286. Hé à propos, cela me fait souvenir d'une chose, Monsieur l'Intendant ; montez dans mon Carrosse, et allez chez la grosse Comtesse, savoir des nouvelles de l'affaire que je lui ai recommandée. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  287. N'y a-t-il rien de particulier à lui dire ? (Acte 2, scène 16, L-INTENDANT)
  288. Il ne faut que retenir ce qu'elle vous dira, et venir me rendre réponse. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  289. Hé bien, mon cher, avez-vous fait affaire avec ces Troqueurs que je vous ai envoyés ? (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  290. Ils m'ont amusé jusqu'à présent ; et ils m'avaient fait oublier d'aller chez mon Procureur ; mais je m'y en vais de ce pas. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  291. Allez, allez, mon cher, c'est fort bien fait de songer à ses affaires. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  292. Je veux une fois dans ma vie vaincre ma négligence. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  293. Je t'empêcherai bien de la vaincre. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  294. Hé, Monsieur Oronte, je songe que mon Intendant pourrait prendre ce soin. Je vais lui ordonner d'y aller. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  295. Non, non, Monsieur, puisque me voilà en humeur, j'irai bien moi-même. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  296. Monsieur, Monsieur Oronte ; au moins je fais solliciter votre procès par des femmes de conséquence : les premiers mobiles de la robe s'en mêlent, mon cher, et... (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  297. Êtes-vous content de moi ? (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  298. On peut dormir en repos sur ma parole ? (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  299. Je me confie entièrement à vous. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  300. Ne saurait-il attendre un moment ? (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  301. Non vraiment, gardez-vous bien de laisser échapper ce hasard. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  302. Je vais y envoyer de ce pas. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  303. On lui a écrit un billet pour son Procès, il allait sortir pour y donner ordre, un maudit curieux de porcelaine l'a entraîné dans son cabinet, et il n'y a pas moyen d'avoir raison de lui... (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  304. Il faut qu'il soit diablement amoureux de la petite fille, puisqu'il se donne tant de mouvements pour les intérêts du bon homme. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  305. Pour cela je n'en doute point ; un joli homme comme lui ne saurait manquer de pratique ; le temps est bon. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  306. Songe à ce qu'il te recommande : pour moi je vais le retrouver en enrageant ; car je doute qu'il a encore quelque autre commission à me donner. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  307. Je perds là sottement mon argent, sans avoir le moindre plaisir. (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
  308. Te voilà, Fanchon, est-ce que nous n'aurons pas bientôt ici nos gros joueurs, le Comte, le Chevalier, le Baron et notre Sénéchal ?... (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  309. Mais je trouble un tête à tête ; je pense, eh ! (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  310. Fauchon tu es trop égrillarde, tu n'auras pas mon Florentin. (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
  311. Vous en voulez furieusement à cette Fanchon-là, Monsieur Licandre ? (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  312. Les beaux esprits courent après les corps quelquefois. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  313. Hé, allons, allons ne vous en défendez point. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  314. La substance qui pense, n'ôte rien à la substance étendue. (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  315. On voit bien, Monsieur, que... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  316. La science est dans le sang. v.60 (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  317. Et décide en maître, du sort et de la réputation d'un pauvre Auteur qui aura travaillé toute sa vie à franchir les épines et les ronces dont le Parnasse est environné. (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  318. Mais parbleu, le petit Apollon devrait bien faire défricher les avenues de ce Parnasse ; car avant qu'un Poète ait traversé toutes ses ronces et ses épines, son manteau doit être bien déchiré, hé, hé. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  319. Sans rancune, Monsieur Licandre ; car enfin je révère les doctes, et ma folie est les belles lettres ; je dévore les conversations savantes. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  320. Je me donne au diable, vous me ferez bien plaisir. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  321. Monsieur Licandre, vous autres... entre vous autres, lequel estimez-vous le plus de Virgile ou d'Homère ? (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  322. Ce Parallèle est délicat, et pour vous dire mon sentiment, Homère... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  323. Vous partez Renaud, vous partez. v.69 (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  324. Ou si vous aimez mieux que nous envisagions ces deux grands hommes, trait pour trait ? (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  325. Oui, c'est fort bien dit, trait pour trait. v.71 (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  326. Je commence par ordre... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  327. Adieu, Monsieur Licandre, vous pouvez courir la Fanchon, on vous l'abandonne. Nous en dirons une autre fois davantage. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  328. En vérité Monsieur, je suis vivement pénétré de votre douleur. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  329. Quoi qu'il fût toujours en Province, il avait l'honneur d'être connu de la Cour. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  330. Quatre-vingt treize ans ou environ. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  331. Si cet homme eut vécu, il serait parvenu aux grandes charges. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  332. Une mort imprévue comme la sienne recule terriblement sa famille. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  333. J'en suis inconsolable, je vous assure. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  334. Il m'aimait tendrement, Monsieur. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  335. Mais j'entends la voix de la Comtesse. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  336. Je me souviendrai toute ma vie de ses dernières paroles : mon fils, me dit-il, en me serrant la main, ayez toujours... (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  337. Cet homme-là est bien touché de la mort de mon père ! (Acte 3, scène 4, LE S?N?CHAL)
  338. Madame, voilà un pauvre orphelin que je vous présente, qui n'a que vingt-cinq mille écus de revenu. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
  339. Je prends part à votre affliction, Monsieur le Sénéchal. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  340. Ce m'est une consolation bien grande, Madame, qu'une personne... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  341. Monsieur le Sénéchal, je veux entamer la succession. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
  342. Nous commencerons quand il vous plaira, j'ai sur moi la valeur de douze cent pistoles. (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  343. Vieilles nippes du défunt apparemment ? (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  344. Ha, ha, j'en ai trouvé d'assez bonnes, Madame. (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  345. En vérité je suis tout à fait sensible à la douleur qu'il a de la mort de son père. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  346. Entrez là-dedans, Monsieur le Sénéchal, nous allons vous suivre. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  347. Hé bien, la bonne Comtesse, en quel état sont nos affaires ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  348. Voici huit cent louis d'or que je t'apporte, il en faut encore deux cents pour faire la somme nécessaire pour acheter les droits du procès. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  349. C'est de l'argent comptant, pourvu que je tienne la carte, car j'ai de l'ascendant sur lui. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  350. Quand nous aurons fait notre somme, nous irons ensemble chez le Notaire, où nous trouverons la partie du bon homme Oronte, qui nous y attend. J'ai tout disposé... (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  351. Quand une fois cette affaire sera terminée, nous gagnerons le Procès en vingt quatre heures. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  352. Qu'elle prend de soins, cette grosse personne ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  353. Épouse la petite nièce, mon pauvre Marquis, épouse la petite nièce ; si elle ne t'accommode pas dans la suite nous la mettrons dans un couvent. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  354. On a dit à Madame que vous étiez ici, elle va quitter le jeu pour vous venir recevoir. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  355. C'est trop de politesse, il faut la prévenir. (Acte 3, scène 7, LA-COMTESSE)
  356. Demeure, coquine, demeure, j'ai une confidence à te faire. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  357. Je suis dans le goût de te faire un petit présent, ma chère bonne, en seras-tu fâchée ? (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  358. Pourvu que vous n'exigiez de moi, rien autre chose que de recevoir, je suis toute à votre service. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  359. Ça je suis amoureux de la petite nièce, il faut que tu m'en fasses aimer. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  360. J'en mourrai quitte sur ma parole. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  361. On meurt subitement quelquefois. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  362. De peur d'accident, voilà dix pistoles que je te prie de dépenser en bagatelles. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  363. Il faut bien que tu m'en répondes, c'est ton affaire. Je vais voir le jeu de la Comtesse, si nous ruinons le Sénéchal, ta fortune est faite. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  364. Il faut que j'aime bien l'argent pour en recevoir de la main de cet homme-là. (Acte 3, scène 9, FANCHON)
  365. Ah, ma chère Fanchon, j'ai bien des nouvelles à t'apprendre ! (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  366. Et qui te surprendront. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  367. Hé bien ? (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  368. C'est une chose bien difficile à imaginer. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  369. Il le trahit et il est d'intelligence avec sa partie. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  370. Je m'en suis toujours bien doutée. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  371. Plus par hasard que par mes soins, j'ai découvert quelques-unes de ses menées, et j'ai mis Lolive aux trousses de son Intendant, qui apparemment est en mouvement dans cette affaire, afin de tâcher à m'éclaircir mieux de certaines choses que ne fais que soupçonner. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  372. L'affaire est en bonnes mains, et votre Lolive n'est pas un sot. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  373. Je vais le chercher, il faut absolument qu'il vienne avec moi chez mon oncle. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  374. Monsieur je vous cherche avec empressement pour vous dire... (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  375. Monsieur, je viens de voir la plus belle porcelaine ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  376. Il s'agit de bien autre chose. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  377. Il faut se mettre à genoux devant cette urne-là. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  378. Monsieur, n'avez-vous rien appris de votre procès ? (Acte 3, scène 11, FANCHON)
  379. Rien du tout : je vais chercher dans mon cabinet quelque chose digne d'être troqué contre cette Urne. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  380. Il faudrait bien mieux que vous allassiez... (Acte 3, scène 11, FANCHON)
  381. Non : je n'irai nulle_part que je n'aie fait ce troc assurément. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  382. N'ai-je rien... (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  383. Vous avez pourtant des affaires bien plus pressantes. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  384. Je viens d'apprendre qu'un de mes oncles est votre Rapporteur ; et selon ce que j'ai ouï dire, assurément le Marquis vous fourbe. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  385. Je vous en avais averti. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  386. J'entrevois justement... (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  387. Oui, oui, oui, je me souviens... (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  388. Que j'ai quelque part un fort beau buste antique dépareillé, qui fera bien mon affaire. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  389. Quel entêtement ! (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  390. Quelle négligence ! (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  391. Il faut en avertir Bélise si je n'y puis pas mettre ordre moi-même. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  392. Insolente ! (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  393. Oui, Monsieur, quand vous devriez me tuer, je ne puis m'empêcher de vous le dire, il faut être absolument fou, pour abandonner comme vous faites, le soin des affaires les plus importantes. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  394. Vous n'avez l'esprit rempli que de colifichets, de bagatelles, et vous vous laissez mener par le nez par le Marquis qui vous fourbe. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  395. Comment diantre ? (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  396. Pendant que le gros jeu qui se joue occupe l'attention de tout le monde, dérobons-nous à la cohue, et profitons mutuellement des charmes de notre esprit. Je vous prie à quoi rêvez-vous ? (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  397. Fanchon, Fanchon, ma chère Fanchon, viens écouter ce petit impromptu, je te prie. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  398. Sagesse, prudence, raison. v.76 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  399. Prudence ! (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  400. On ne trouve rien de tout cela dans la jeunesse. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  401. C'est un abus épouvantable d'aimer de jeunes enfants de vingt ou vingt-cinq ans. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  402. Fi à cet âge là, une fille ne sait pas encore ce qu'on lui demande. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  403. Ce n'est qu'en Automne, v.84 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  404. On n'y peut pas tenir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  405. Hé bien, Fanchon, après cela peut-on se soucier d'être jeune ? (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  406. Ce n'est qu'en Automne, v.86 (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  407. Ma foi, Madame, ce n'est pas d'aujourd'hui que j'en suis dégoûtée, fi : la jeunesse c'est une infidèle qui nous abandonne, mais la vieillesse c'est une amie constante qui ne nous quitte qu'avec la vie. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  408. Comment entendez-vous cet automne-là, Monsieur Licandre ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  409. Bon cela ; car pour l'âge je ne suis encore qu'au commencement de mon été. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  410. C'est un été bien sec, que cet été-là. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  411. Que l'esprit engage v.89 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  412. Dites au Printemps, Madame, dites au Printemps ; je soutiendrai toujours malgré le sot usage. (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  413. Il n'y a rien de plus vrai dans le fond, et personne n'en veut convenir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  414. Il faut avouer qu'en France on a le goût bien dépravé. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  415. C'est l'impatience naturelle des Français, il n'y a que les fruits précoces qui leur font plaisir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  416. Vous, vous êtes le premier français en qui j'ai trouvé du bon goût, de la délicatesse, et je vous assure que vous êtes aussi le seul... (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  417. Je ne puis vous exprimer ce que je sens, aide-moi, Fanchon, je te prie. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  418. Petit ingrat, que vous m'avez peu ménagée ; pourquoi me montrer à la fois tant d'esprit et tant de tendresse ? (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  419. Fort bien. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  420. Je le crois bien, Madame. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  421. Je vous en assure. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  422. Cependant tant que Dorante sera libre, je ne serai point sans inquiétude. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  423. Vous n'exigez point cela, mais je vous l'accorde ; qu'on y fasse consentir mon frère, je ferai là-dessus ce qu'il faudra. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  424. Tenez-vous donc, quelqu'un vient : vous me faites rougir, petit badin. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  425. Rentrons dans la salle, Monsieur Licandre, rentrons dans la salle ; ma raison a besoin d'une grosse compagnie pour ne pas se fourvoyer davantage. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  426. On a bien de la peine à gagner soixante pistoles. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  427. Hé, plût au ciel, qu'elles fussent déjà gagnées, et qu'il ne fût plus question que de les payer ! (Acte 3, scène 2, FANCHON)
  428. Il devrait être ici il y a une heure, je l'ai mis sur les voies de l'Intendant du Marquis, pour tâcher de découvrir quelque chose. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  429. Puisque Lolive doit venir, nous n'avons qu'à l'attendre. (Acte 3, scène 3, FANCHON)
  430. Mais savez-vous qu'Oronte est sorti avec un Italien, et qu'on ne sait où il est ? (Acte 3, scène 3, FANCHON)
  431. Si nous avons besoin de lui, comment faire ? (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  432. Hé bien, Lolive, as-tu quelques nouvelles à m'apprendre ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  433. J'ai fait fort exactement... enfin vous voyez comme je me suis sacrifié pour votre service. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  434. Je pense qu'il est ivre, Fanchon ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  435. Vous pensez fort juste. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  436. Comment coquin ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  437. Doucement, s'il vous plaît, vous serez content, ne faites point de bruit. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  438. Je m'en vais vous le dire. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  439. En vous quittant j'ai rencontré Monsieur de la Flèche, un de mes intimes amis, Gentilhomme suivant du Marquis, qui lui portait une lettre de la part de l'Intendant. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  440. Hé bien ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  441. Patience. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  442. Il m'a d'abord mené chez Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  443. Hé, sors-en bourreau, sors-en. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  444. Mais, Monsieur de la Flèche est un petit brutal qui n'en use pas bien avec elle. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  445. Si la patience m'échappe une fois... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  446. Il lui a donné vingt coups de pieds dans le ventre à ma barbe ; et tout cela, Monsieur, pour une bagatelle, une petite erreur de calcul. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  447. Madame la Flèche dit qu'elle est grosse de quatre mois ; il n'y en a que trois que Monsieur de la Flèche est marié, il y a de l'erreur de calcul, comme vous voyez ; mais pour cela, faut-il battre une femme ! (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  448. Je te casserai la tête assurément, si tu ne... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  449. Ne vous emportez pas, il faut en tirer ce qu'on pourra. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  450. Regarde-moi entre deux yeux, et écoute-moi bien. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  451. Il a une apoplexie qui lui durera plus de vingt-quatre heures, et j'en suis un peu menacé, moi. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  452. Mais enfin, ne t'a-t-il rien appris ? (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  453. Mais encore. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  454. À la première bouteille,... il n'a rien dit. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  455. Fort bien. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  456. Vous verrez que vous me brouillez, car je ne possède pas trop bien l'histoire, mais tant va qu'enfin je lui ai attrapé une lettre que Monsieur l'Intendant écrivait à Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  457. Êtes-vous content ? (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  458. Oui parbleu j'en ai une : voyez ce qu'elle chante. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  459. Hé bien, que dis-tu de moi, mon adorable. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  460. Qu'en faveur de la lettre, je te pardonne de t'être enivré. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  461. Ça, je m'en vais me coucher, quand j'aurai bu un coup, s'entend. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  462. Fusses-tu bien endormi. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  463. À propos, si nous devenons jamais mari et femme, point d'erreur de calcul, je te prie. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  464. Cette lettre m'apprend les projets du Marquis, et m'instruit de se qu'il faut faire pour les rendre inutiles. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  465. Adieu, Compte que dans peu de moments nous serons au-dessus de nos affaires. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  466. Si j'avais quelque chose à lui dire, Monsieur, je ne craindrais pas que vous en fussiez le témoin, mais je n'ai rien à négocier. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  467. Ah je le crois, jeune et bien fait comme vous êtes, on va droit au coeur de la belle, et l'on ne prend point les chemins détournés de la négociation. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  468. Qu'entendez-vous par là, Monsieur ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  469. Ce que j'entends ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  470. Mais j'entends que vous avez un de ces gros mérites qui emportent tout de haute lutte. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  471. Vous devriez donc songer, mon cher, que quand on trouve en son chemin un homme de ma qualité... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  472. Il est dangereux de me disputer le terrain, je vous en avertis. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  473. Ouais, Dorante est bien pacifique. (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  474. Vous ne m'entendez pas peut-être ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  475. Il n'y a rien de plus clair que ce que vous dites. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  476. Je suis pourtant bien aise de vous l'expliquer mieux, et de vous dire net, que si je vous vois davantage mettre le pied dans ce logis... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  477. Si jamais il vous arrive de regarder seulement la porte... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  478. Je vous apprendrai, mon petit Monsieur, de quel bois je me chauffe. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  479. Prenez-y garde, et soyez sage. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  480. Vous serez content je vous en assure ; mais je vous prie que j'aie l'honneur de vous dire un mot en particulier. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  481. En particulier ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  482. Eh bien, quel est ce beau secret ? (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  483. Il faut cacher à cette fille, ces sortes de petits démêlés, elle s'effrayerait, ferait du bruit, et l'on divulguerait cette aventure. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  484. Fort bien, fort bien. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  485. Vous êtes prudent, mon petit Monsieur, j'en suis ravi, le diable m'emporte... (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  486. Il y a des temps et des lieux pour tout, et j'aurai l'occasion de vous faire voir peut-être que l'épée d'un simple Gentilhomme comme moi, vaut quelquefois bien celle d'un Marquis comme vous. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  487. Parbleu ce compliment me donne un extrême plaisir ; cela me faisait peine de vous voir mollir, et je suis ravi de vous trouver un brave homme ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  488. Car enfin vous avez du mérite d'ailleurs. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  489. Et moi je serais bien fâché que vous ne le fussiez pas. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  490. Écoutez : je me connais un peu en vraie valeur, et pour peu que je tâte un homme, et que je lui serre le bouton, je vois bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  491. Allez, Monsieur, je suis content de vous. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  492. Quand deux braves hommes sont sûrs l'un de l'autre, ils en battraient bien quatre, ha, ha. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  493. En vérité vous êtes trop fanfaron pour un homme de qualité. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  494. Vous prenez mal les choses. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  495. Fanchon, je prends ce moment-ci, pour m'entretenir avec toi. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  496. Approchez, approchez, la charmante, la toute aimable Fanchon... les grands airs l'éblouissent. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  497. L'amour prend quelquefois plaisir à mettre de plein pied, le héros et la houlette. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  498. Si Monsieur_le_Marquis est aussi redoutable aux dames qu'aux cavaliers, on peut dire que c'est un héros à deux mains bien dangereuses ; tenez-vous bien en garde au moins. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  499. Va, va, Fanchon, je suis en sûreté ; Monsieur_le_Marquis m'épargnera. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  500. Je veux être déshonoré si je ne m'applaudis davantage de l'avoir emporté d'assaut ce petit coeur mutin, que d'avoir enfoncé seul quatre escadrons de cavalerie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  501. Sais-tu bien Fanchon, que cet enfant-là avec sa simplicité pastorale et bourgeoise va traîner après son char vingt Marquises et autant de Duchesses que je lui sacrifie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  502. Ces sacrifices-là ne vous coûtent rien. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  503. Oui, Princesse, vous voyez à vos pieds le Gentilhomme de France le plus tendre, le plus brûlant, le plus chaud, le plus... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  504. J'ai des chevaux, morbleu, qui éclaboussent le fantassin de cent pas. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  505. Combien les louez-vous par jour ? (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  506. Écoutez la belle, pendant que je suis en humeur de faire une folie avec vous, hâtons la noce : je suis sujet aux réflexions et... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  507. Fanchon a raison, il me faut prendre au pied levé en cas de mariage. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  508. Je pense que vous parlez de mariage ? (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  509. La pauvre enfant ! (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  510. Je croyais que ce mot-là la ferait revenir de l'agonie. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  511. Du tabac, courage, courage la belle ; une fille revient de bien loin avec un homme comme moi. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  512. Vous parlez d'une manière qui me fait peine à entendre. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  513. Nous autres gens de qualité, nous avons pourtant le talent de parler aux Dames bon Français. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  514. Ho, ce français-là est bien corrompu. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  515. Je vois bien qu'il faut que je me fasse entendre à elle à force de magnificence. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  516. J'ai déjà fait votre maison ; J'ai arrêté un grand Maure, deux Coureurs, un petit Nain, trois brodeuses et quatre Valets de chambre ; je supprime les Damoiselles, fi cela est bourgeois en diable, hé bien bichonne, me suis-je rendu intelligible ? (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  517. Ce n'est point tout cela qui fait venir l'amour. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  518. Oh oui, il y a terriblement de solide dans cet homme-là ! (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  519. Allons, fanfan, commencez à entrer en possession ; donnez-moi votre main, donnez, vous dis-je. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  520. La pudeur, la pudeur, vous voulez donc que je la prenne moi-même ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  521. Diantre il est dangereux de lui disputer le terrain je vous en avertis. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  522. Je serais bien fâchée d'avoir quelque chose à démêler avec lui. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  523. Quand Monsieur tâte quelqu'un, et qu'il lui serre le bouton, il voit bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  524. J'ai tout perdu mon argent. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESSE)
  525. Allons-nous-en. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  526. Il faut qu'il m'ait filouté ; je m'en vais l'attendre au bout de la rue, je m'en vais l'étrangler, je m'en vais me jeter dans la rivière. (Acte 3, scène 9, LA-COMTESSE)
  527. Allez, je m'en vais vous suivre, ouf. (Acte 3, scène 9, LE-MARQUIS)
  528. Victoire, victoire, Monsieur_le_Marquis, prenez part à ma joie, je viens de ruiner la Comtesse : il faut avouer que j'ai joué d'un grand bonheur. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  529. Comment donc ? (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  530. En vérité je suis vivement pénétré de votre douleur. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  531. J'en suis inconsolable. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  532. Et si vous ne me prêtez présentement mille pistoles, il faut que je m'aille pendre. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  533. Je vous jure que j'en serais au désespoir. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  534. C'est une science admirable que la chimie ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  535. Encore un petit degré de feu, le grand oeuvre était accompli. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  536. Encore une réjouissance gagnée, nos mille pistoles étaient complètes. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  537. Mais tout cela s'en est allé en fumée. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  538. Mais tout cela s'en est allé au diable ; fortune, fortune ! (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  539. Hé je te fixerai assurément. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  540. Il ne faut que de l'argent, c'est de la besogne taillée pour mon Intendant. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  541. Que vous venez à propos. Je viens de perdre mille pistoles ; je perds deux cent mille livres si vous ne me prêtez tout à l'heure mille pistoles. (Acte 3, scène 11, LE MARQUIS)
  542. Mille pistoles, je ne vous en demande pas davantage, mon cher, mon tout adorable Monsieur Oronte, mille pistoles me rachèteront la vie. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  543. Cessez, Monsieur_le_Marquis, de vous embarrasser pour trouver cet argent. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  544. Je sais pourquoi vous en avez besoin et je viens vous dire que l'affaire est faite. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  545. Comment, Monsieur ? (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  546. Vous aviez commencé un marché, votre Intendant vient de le conclure, et moi j'ai compté l'argent chez le Notaire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  547. J'écoute, et je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 12, LE-POÈTE)
  548. Vous êtes bien informé de mes affaires, Monsieur Dorante ; mais enfin vous êtes galant homme. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  549. Parbleu mon cher, vous m'avez prévenu, je vous l'avoue. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  550. Voyez par ce billet de son Intendant, l'usage qu'il en voulait faire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  551. Comment donc, un billet de mon Intendant ! (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  552. Palsambleu cela est fort plaisant, on me joue donc, je pense ? (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
  553. Vouloir m'emprunter de l'argent pour vous approprier mon bien. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  554. Oh pour le coup vous avez raison, cela est indigne, et des gens comme moi n'ont jamais d'honneur à se mêler des affaires bourgeoises ; serviteur, Messieurs, serviteur. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  555. Ne parlons point de cela, Monsieur, vos affaires sont finies, donnez-vous tout entier aux occupations qui vous font plaisir. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  556. Quels remerciements ? (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  557. Monsieur, sans déguisement vous pouvez faire tout mon bonheur, je suis amoureux de votre nièce, elle m'aime. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  558. Je vous la donne, et vous assure le bien que vous m'avez conservé. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  559. Notre Comédie ne sera pas mauvaise, nous avons eu assez de matière, et vous fournissez un dénouement comme je l'aurais souhaité. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)
  560. Vous m'avez bien de l'obligation, car un mariage c'est encore des affaires. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  561. Au moins c'est à condition que je n'entendrai parler ni de Notaire, ni d'Articles, ni de Contrat ; je ne veux plus avoir la tête rompue de toutes ces bagatelles, je ne me mêlerai que du ballet et des divertissements de la noce. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  562. Voilà-t-il pas encore signer, signer, signer. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  563. Vous pouvez vous en dispenser : on mettra dans le contrat, et ledit sieur Oronte attendu sa qualité de troqueur et de négligent, a déclaré ne savoir écrire ni signer. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)
  564. Allons là-dedans faire part de cette aventure à ma soeur. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  565. Je vous livre son consentement. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)

L'ESPRIT DE CONTRADICTION (1700)

  1. La, là, doucement. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  2. Qua vous conterdise rou son son sou, vous qui êtes son mari, ça est naturel ça, mais y n'est pas naturel qu'a vienne conterdire mon jardin. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  3. Patience, Lucas, patience. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  4. Al arrache ce que j'ai planté, a replante ce que j'ai arraché, quand je greffe du Bon-Crequin, a di que c'est de la Bargamote ; là où j'ai planté des Choux, a veut qu'il y vienne des Raves, n'y a rien dont a ne s'avise pour ale à rebours de moi ; hier a vlait pour avoir des preunes pu grosses, qu'on les semi su couche comme des melons , je crois, Gueu me pardonne , qu'a me fera bentos planter des citrouilles en espalier. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  5. Gnia pu de conseil dan ma tête, drès que j'ai disputé avec Madame, ça me met en friche moi et mon jardin, epi c'est que a me vient de bailler mon congé. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  6. Tu ne sortiras point, va, je te soutiendrai. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  7. Comment me souquinriais vous contre elle, qu'on ne pouvé pas vous y souteni vous-même, ne vous dis je pas toujou qu'ous ete trop docile, drès qu'à veut queuque chose, vous dite ouy , drès qua vois qu'ou dite oui, a dit on, et vous le dite itou , épi a redit oui par controvarse, et vous le voulez bian. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  8. Si c'était son plaisir da ; mais gna rien à crainde, son humeur est trop reveche pour ça : tantia, Monsieur , qu'en cas de votre fille, si je nétais pu cian, comment feriais-vous, car gn'y à que moi qui a assez d'entendement pour faire revirer l'esprit de vote femme ; vous n'y entendérian-vous ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  9. Je conviens que tu as plus d'imagination que moi, et plus de bon sens que bien des Philosophes qui n'en ont point. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  10. Tené, Monsieur, il a des paysans qui ont la Philosophie d'avoir de l'esprit en argent, ma Philosophie à moi, c'est de gouvarner la vie du monde par mon mequé de jardinier ; vous ulé marier vote fille, par parenthèse ; vous ne savez ce qui en sera ; mais moi j'ai vu tout ça dans mon jardinage,car j'ai dit, quand Madame vient dans mon jardin, et qu'al voit qu'eun abre est d'humeur à profiter au soleil, a le plante à l'ombre. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  11. Ô, si a voit que sa fille est d'humeur à profiter en mariage, a la plantera dans un couvent. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  12. Tu me l'as fort bien dit , si ma fille veut être mariée, il ne faut pas qu'elle fasse, mine d'y penser, ni moi non plus. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  13. Madame m'a voulu faire jaser là-dessus ; mais Lucas, m'a-t-elle dit, queque tu penses de ce mariage-là ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  14. Je n'en sais rian, Madame. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  15. La v'la qui vient dans c't'allée-cy ; laisse-moi me racommoder tout seul. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  16. Je vais t'attendre sous ce berceau. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  17. Je serais morgué bien fâché de quitter ce bourgeois-ci, sa bourgeoiserie est pu argenteuse que ben des gentilhommeries que li a. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  18. Venez-vous de vous mettre sous la protection de mon Mari ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  19. Allons, vite , venez me rendre les clefs, et que je vous paye vos gages. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  20. Je fuis bien fiché de vous quitter. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  21. Rien, rien. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  22. Ça, Madame, je vas vous rendre vos clefs. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  23. Je ne peu pu me retenir, aussi ben me vla tou chassé, je ne vous crains pu. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  24. C'est pour ça que je m'en vas. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  25. Vous vous en irez quand j'en aurai un autre. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  26. Vous attendrez au moins jusqu'à demain. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  27. Demain vous ne sériais pu en train de me chasser, je veux vous quitter. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  28. On ne requint point les gens malgré eux, et vous éte d'eun humeur.... (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  29. Ouais, mon humeur est donc bien terrible! (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  30. Tanquîa que j'en soufre trop. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  31. Morgué nani, je sais bian que ce n'est pas par malice qu'ou faîte endever tout le monde , mais c'est que vote volonté est du naturel des hiboux, a ne va jamais de compagnée avec la volonté des autres. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  32. C'est une étrange chose que la prévention ; car il n'y a guère de femme qui contredise moins que moi. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  33. On n'en a guère, c'est vrai. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  34. Je ne contredis jamais, à le bien prendre ; mais c'est que je n'aime point qu'on me contredise ; par exemple, je me fuis fâchée contre toi pour ton obstination , pourquoi t'obstines-tu à me cacher ce que je veux découvrir ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  35. Il t'a fait confidence sans doute du dessein qu'il a pour Angélique. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  36. Il m'en a dit queuque petite chose. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  37. Je me doute ben itou de la pensée de Mademoiselle Angélique. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  38. Je sais ben encore mon avis a moi su tout ça. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  39. Hé bien Lucas ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  40. Mais ni de ma pensée ni de celle de Monsieur, ni de celle de vote fille , je ne vous en dirai non pu qu'il en pleut. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  41. Lucas, je t'en prie, dis-moi... (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  42. Vous n'en fçaurais rain vous di-je car je vous vois veni, vous été tantôt su le oui, tantôt su le non. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  43. Je la marierai, je né la marierai pas, qu'en dit-il, qu'en dit-elle, et tou ça jusqu'à ce qu'ou voyais tous les chemins que les autres enfilerons, pour en prendre eun tout de guingouois qui ne ravienne à pas eun de ceux-là. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  44. Au contraire, je suis toujours dans le bon chemin, et chacun se détourne de moi par malice ; en un mot, je sais qu'on a céans quelque dessein contraire au mien : mais j'aperçois ma fille, il faut que je lui reparle encore. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  45. Hola, Angélique, hola, venez un peu ici. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  46. Vous parler encore ma fille. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  47. J'ai tous les sujets du monde de me plaindre de vous, car vous n'êtes qu'une dissimulée ; mais je suis bonne et raisonnable, et avant que de disposer de vous de manière ou d'autre, je veux bien encore consulter votre inclination ; parlez-moi donc sincèrement une fois en votre vie, voulez vous être mariée ou non ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  48. Vous en avez pourtant, avouez-le moi ; je n'ai en vue que vôtre satisfaction, ouvrez-moi votre coeur ; là , parlez naturellement, vous imaginez-vous que le mariage puisse rendre une fille heureuse. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  49. Je vois quelques femmes qui se louent de leur état. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  50. Je commence à vous entendre. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  51. Mais j'en vois beaucoup qui s'en plaignent. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  52. Je ne vous entends plus : dites-moi un peu, vous avez vu cette nouvelle mariée, qui va de porte en porte se faire applaudir du choix qu'elle a fait, écoutez-vous ses discours avec plaisir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  53. Oui vraiment, ma mère. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  54. C'est-à-dire que vous ne voulez point risquer de prendre un mari. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  55. Car enfin vous envisagez le mariage, ou comme un bien, ou comme un mal ; ou vous le souhaitez, ou vous le craignez. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  56. Je ne le souhaite ni ne le crains ; je n'ai fait là-dessus que de simples réflexions, fur lesquelles je n'ai pris aucun parti, les raisons pour et contre me paraissent à peu près égales ; c'est ce qui a suspendu mon choix jusqu'à présent. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  57. Cette suspension commence à m'impatienter, et vous ayez trop d'esprit pour rester dans une situation si indolente. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  58. Mes raisons pour le mariage deviendraient les plus fortes ; car la raison du devoir me ferait oublier toutes les raisons contraires. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  59. Je n'y puis plus tenir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  60. Elle n'en démordra pas, non... (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  61. Quel acharnement ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  62. Oui, oui, oui, car je veux que vous ayez une volonté, et vous n'en voulez point avoir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  63. On dira encore que j'aI tort ; cependant, c'est vous, oui, c'est votre esprit qu'on peut appeler vraiment un esprit de contradiction ; je ne puis plus vivre avec vous : une fille comme cela est un vrai fléau domestique, je veux m'en défaire absolument. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  64. Oui, Mademoiselle, je vous marierai dès aujourd'hui, voilà deux partis qui se présentent, Valère d'un côté, Monsieur Thibaudois de l'autre, je ne vous ferai pas l'honneur non de vous donner le choix, vous épouserez celui des deux que je jugerai à propos. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  65. Je vais pourtant consulter encore votre père ; si ses idées sont raisonnables, j'y donnerai les mains , mais si elles ne le sont pas, hon ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  66. Quelle violence il faut que je me fasse ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  67. Sincère comme je le suis naturellement, d'être contrainte à dissimuler avec tout le monde. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
  68. Cependant je n'ose me confier à personne, dans la situation où je vois les choses. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
  69. Voici encore, Mademoiselle, et j'ai résolu de ne point retourner à Paris que vous ne vous soyez expliquée avec moi. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  70. Je vous l'avoue, vos manières ont mis ma patience à bout ; je suis outré, non, je ne me possède plus, quand je pense que depuis le temps que je viens céans, ni mon amour, ni mon respect, ni mes prières, ni mes reproches, n'ont encore pu vous arracher une seule parole, sur quoi je puisse tabler... (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  71. Quand je vous parle de la plus violente passion qui fut jamais, vous m'écoutez avec une tranquillité, une indolence incompréhensible : car enfin on témoigne aux gens ou de la reconnaissance ou du mépris, ou de la pitié, ou de la colère. (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  72. Que dois- je donc juger d'un silence si obstiné ! (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  73. Vous devez juger que je suis prudente, et rien plus. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  74. Mais enfin approuvez-vous mon amour, ou si vous le condamnez ? (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  75. Je n'en sais rien. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  76. Vous ne vous êtes point encore aperçu que j'eusse aucune inclination pour vous ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  77. Non vraiment, mais cela ne suffit pas. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  78. Cela suffit pour moi, car j'ai intérêt d'être impénétrable à vôtre curiosité ; ne vous ai-je pas dit déjà, que j'ai formé certain projet pour mon établissement, et que suivant ce projet, il ne faut pas que ma mère sache, si je vous aime , ou si j'en aime un autre : il faut que mon père l'ignore aussi, et par conséquent, que vous l'ignoriez vous-même : car si vous le saviez, mon père, ma mère, et tous ceux qui vous voient, en seraient bientôt instruits. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  79. Vous me croyez donc bien indiscret. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  80. Non, mais votre vivacité vous tient lieu d'indiscrétion. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  81. Je sais modérer cette vivacité, par exemple au moment que je vous parle je me possède plus que vous ne pensez, et je vous jure qu'un mot d'éclaircissement, oui un seul mot de votre bouche va me rendre aussi tranquille que vous. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  82. C'est ce que vous n'osez me dire, qu'entends-je ? (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  83. J'en mourrais de plaisir, oui, mon bonheur serait si grand ! (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  84. Que vous iriez le publier aussitôt, voila comment vos transports de joie, ou vos désespoirs outrés pourraient divulguer mon secret s et dès que ma mère saurait le choix que je veux faire, elle en ferait un contraire à coup sîr ; ainsi trouvez bon que je vous laisse ignorer mes desseins. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  85. Je ne les ignore plus, ingrate, et puisqu'il faut vous le dire, je viens d'apprendre céans que vous épousez aujourd'hui Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  86. C'est pour cela que je suis revenu sur mes pas. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  87. He bien, retournez-vous-en. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  88. Et c'est ce qui m'a fait comprendre toute votre politique, je vois que vous m'avez ménagé jusqu'à présent, parce que je suis ami de votre mère ; vous craignez qu'irrité par vos refus, je n'empêche ce mariage. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  89. Je vous serais trop galant homme pour empêcher un établissement avantageux pour moi. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  90. Non, cruelle, non, ne craignez rien, si vous pouvez être heureuse avec un autre, j'en mourrai de douceur, mais je ne m'y opposerai point. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  91. Vous pourriez traverser mes desseins, mais s'il est vrai que je n'ai point d'inclination pour vous, vous ne la ferez pas venir à force de me chagriner ; prenez donc le parti qui me convient, ne voyez aujourd'hui ni mon père ni ma mère, je vous ai défendu de paraître ici, retirez-vous, je vous prie. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  92. J'obéis aveuglement, mais si vous me trompez.... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  93. Je ne vous tromperai point, car je ne vous promets rien. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  94. Ô pour me dire des injures attendez que je les ai méritées, je les mériterai peut-être bientôt, ne vous impatientez point. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  95. Réjouis-toi, ma fille, réjouis-toi, tu seras mariée selon mes désirs, je triomphe, et je l'emporterai enfin sur ma femme. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  96. Ah, mon père, je crains bien. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  97. Je l'emporterai, te dis-je, car elle vient de me proposer d'elle-même ce que je veux, et je n'ai pas fait mine de le souhaiter, de peur qu'elle ne change de dessein. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  98. Si la pensée est venue d'elle, l'exécution suivra bientôt. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  99. Oui, ma fille, les gros biens de Monsieur Thibaudois plaisent à ma femme comme à moi. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  100. En effet, un riche négociant est un trésor pour une fille comme toi qui n'a pas d'amourette en tête. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  101. Je pardonne la grossièreté en faveur de la franchise. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  102. On trouve qu'il n'a point d'esprit, je trouve moi qu'il en aurait beaucoup, s'il pouvait seulement se désacoûtumer, de dire à tort et à travers des choses où il n'y a ni rime ni raison. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  103. Il a encore une autre mauvaise habitude, c'est de tutoyer tout le monde ; il tutoie jusqu'à des femmes qu'il n'aura jamais vues. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  104. Hé ben, voisin, hé ben , hé ben, ta femme dit donc que... (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  105. Mais que dit-elle donc cette femme, ha te voila, toi fille, hé ben,hé ben, quand épouserons-nous ? (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  106. Cela n'est pas encore fait. (Acte 1, scène 8, ORONTE)
  107. Quin vla des bagues à mes doigts prends la plus grosse. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  108. Nous n'en sommes pas encore là. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  109. Il faut prendre des mesures. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  110. Prenons, prenons... (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  111. Pendant que vous délibérez , il est à propos que je me tienne auprès de ma mère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  112. Cela presse, oui, attends, attends, je veux te voir encore, cela m'égaye, parlons de choses et d'autres, conte moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  113. Tu es bien gentille dea, conte-moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  114. Ho je veux que tu me contes, he ben je t'aime de tout mon coeur dea, conte moi un peu ça. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  115. Vous m'aimez, je vous en suis fort obligée, voila le conte fini. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  116. Voila le conte fini, he ben comment fais-tu ce conte-là, conte-moi donc... (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  117. Ça raisonnons un peu sur la manière dont nous nous y prendrons pour tourner l'esprit de ma femme ; car c'est la grande difficulté de notre affaire. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  118. Non vraiment ; car... (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  119. Avez-vous quelque expédient pour faire que... (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  120. Oui, oui, va, je ferai cela ; dis-moi comment vas- tu faire ? (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  121. Tu tu tu es un pauvre génie, gn'y a rien de si aisé. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  122. Rien de si aisé ; car enfin comment t'y prendras-tu ? (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  123. Je n'en sais rien. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  124. Je vois bien que nous sommes aussi habiles l'un que l'autre pour imaginer ; mais par bonheur, j'ai un jardinier à qui il vient les meilleures pensées du monde, c'est une bonne tête. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  125. J'ai de la tête aussi moi, fais venir l'homme nous imaginerons. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  126. Hé bien, Lucas, rêves-tu à notre affaire, as-tu fait réflexion sur ce que je t'ai dit ? (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  127. Monsieu que vla, veut bain de Mademoiselle Angélique, a veut ben de ly, Madame le veu ben, vous le voulez ben, et moi itou, vla ques don fait. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  128. Assurément. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  129. C'est bien pense cela. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  130. Fort bien, Lucas. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  131. Vla de biaux avis qu'ous avé-là, fau vous faire Conseillé de Village, vous opinerais par écho ; je dis don moi, que la volonté de vote femme, est comme eune giroite, qui voudrait toujou se torner à l'encontre du vent, fau donc faire semblant que le vent vient d'aval, pour qu'a tourne d'amont ; ô ! (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  132. L'y a doux vents qui soufflons su Mademoiselle Angélique, Monsieur deun côté, et ce Valère de l'autre , gna don qu'à dire à vote femme, que c'est Valère que nous voulons, et a nous baillera sti-ci par opposite ; via ma sentence. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  133. Il y a cent écus pour Lucas, vla le noeud. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  134. Faut faire deux noeuds pour que ça quienne, mais il y a encore une cérémonie, pour mettre Madame ben en humeur de s'ostiner à ça. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  135. Nous prendrons le moment, notre notaire a le mot, le Contrat est tout prêt. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  136. Oui, mais pour qu'a le fine ben vue, fau qu'a le sine de rage ; et j'ai le secret pour l'agacer, c'est comme quand a vient pour argoter sur mon jardin, je fais semblant de ne dire mot, je ratisse ma bêche, a s'ostine su ma contenance, je secoue la tête, a pren ça pour des paroles, et a dispute contre ; le feu s'i boute, et quand sa conterdition est allumée, si vous l'y aliais soutenir qu al est honnête femme, a vous dirait, qu'ous en avé menti ; mais la via. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  137. Je vas l'ostiner, epi vous viendrais tout d'un coup l'y demander Valère. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  138. Tu étais là encore avec mon mari, il t'a dit apparemment lequel il veut choisir pour gendre, ou de Valère, ou de Monsieur Thibaudois que je lui ai proposé. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  139. Quoi, tu me soutiendras qu'un établissement solide, que les gros biens de Monsieur Thibaudois ne sont pas préférables ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  140. J'enrage quand j'entends raisonner ainsi. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  141. Faux raisonnement que tout cela. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  142. Ô bien, je lui déclare que malgré lui... (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  143. Il le prend sur ce ton là ; je lui ferai bien voir... (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  144. Ô c'en est trop, mon mari, vous me contrecarrez, vous m insultez, vous, m'outragez. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  145. Je voudrais bien savoir où vous prenez toutes les extravagances que vous venez de me dire. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  146. Je n'ai encore rien dit. (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  147. Il faut être bien obstiné pour me soutenir... (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  148. Il est vrai que je venais pour vous parler. (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  149. Me soutenir sans raison, sans jugement, que Monsieur Thibaudois ne convient pas à ma fille ? (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  150. Non, Monsieur, Valère n'a que faire de se présenter a moi. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  151. Tenez vous prêt pour signer. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  152. Hé bien ! (Acte 1, scène 13, ORONTE)
  153. N'ai-je pas tenu bon ? (Acte 1, scène 13, ORONTE)
  154. Ô parguenne pour cette fois-ci, a fera vote volonté, et sera la première fois de sa vie. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  155. Je m'en vas voir, et pi je reviendrons encor crier que je voulons Valère, afin qu'a sine vitement pour l'autre. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  156. J'ai tout entendu, j'étais là sous ce berceau avec le notaire ; il vient d'arriver, il est temps qu'il paraisse. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
  157. Voilà les choses au point où je les souhaitais et les mesures que je prends, pourront réussir. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  158. Examinons ce que tout ceci deviendra. (Acte 1, scène 15, ANG?LIQUE)
  159. Dis-moi donc, mon enfant, de quelle part m'apportes-tu ce billet ? (Acte 1, scène 16, MADAME ORONTE)
  160. À qui appartiens-tu ? (Acte 1, scène 16, MADAME ORONTE)
  161. On m'a défendu de vous dire tout cela, et afin que vous ne me faisiez point parler malgré moi, je m'enfuis au plus vite. (Acte 1, scène 16, LE-LAQUAIS)
  162. Je vous donne avis que votre fille est d'intelligence avec Monsieur Thihaudois, quelle veut épouser ; et pour vous faire signer leur contrat, ils ont un Notaire en main, qui se doit trouver chez. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  163. Justement, c'est ce Notaire que j'ai vu là avec Angélique ; l'avis est bon. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  164. En un mot votre mari doit feindre de ne vouloir point de Monsieur Thibaudois afin que vous vous déterminez pour lui. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  165. Courage, Monsieur, crions ben fort que je ne voulons point Monsieur Tbibaudois, afin qua nous le baille pu vite. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  166. Je veux bien que vous sachiez que... (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  167. Vous dites que vous voulez Monsieur Thibaudois pour gendre, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  168. Al en en veut un pu délicat. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  169. Ce n'est ni la volonté de ma fille, ni la mienne, qui doit décider, c'est la vôtre, mon mari, et là-dessus, comme sur toute autre chose, vous êtes le maître. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  170. En un mot, ma femme, vous m'avez proposé Monsieur Thibaudois, et moi je n'en veux point. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  171. C'est à moi d'en avoir pour un mari que j'aime, et que je respecte... (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  172. Vous plaisantez, et je vous dis très sérieusement que Monsieur Thibaudois n'est point de mon goût. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  173. Votre goût détermine le mien, et je ne pense plus à Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  174. Poussons ferme, c'est que la contredition n'est pas encore en branle. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  175. Vote parole, a va et vient comme l'air du temps. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  176. Vous en allez voir l'exécution. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  177. Vous n'en ferez qu'à vôtre tête. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  178. Pour vous prouver ma sincérité, et ma soumission, je vais de ce pas défendre à Monsieur Thibaudois de mettre jamais le pied dans votre maison. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  179. Il faut être bien malheureux , la seule fois de sa vie qu'elle ne me contredit point , c'est pour me contredire. (Acte 1, scène 19, ORONTE)
  180. Hon, fau que li ai la queuque chose, je me doute quasiment. (Acte 1, scène 20, LUCAS)
  181. Hé bien ! (Acte 1, scène 21, THIBAUDOIS)
  182. Hé bien Lucas , on va finer le contrat, c'est de l'argent qu'il faudra que je te baille. (Acte 1, scène 21, THIBAUDOIS)
  183. Je m'en vas voir encore tout ça, moi-même, attendez-moi là. (Acte 1, scène 21, LUCAS)
  184. J'aime pourtant bien cette petite Angélique : mais je me moque de cela, si je ne l'épouse pas, j'ai de quoi en épouser quatre autres. (Acte 1, scène 22, THIBAUDOIS)
  185. Hé ben, hé ben , pauvre fille, te voila mal, tu ne seras point mariée. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  186. Cela te sache donc, j'en fuis bien aise ; c'est que tu m'aimes, et c'est bien fait ; ne pleure point, va ne pleure point, tu m'auras. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  187. Allez donc vous joindre à mon père, secondez-le bien, parlez ensemble à ma mère, priez-la, pressez-la. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  188. Ce que je viens d'entendre, et ce que vous m'avez dit tantôt, votre affectation à me renvoyer, le Notaire que j'ai vu ; tout enfin me prouve assez votre trahison ; mais vous ne méritez pas que j'en fois assez touché pour vous la reprocher. (Acte 1, scène 23, VALÈRE)
  189. Je prends le parti à du mépris et du silence. (Acte 1, scène 23, VAL?RE)
  190. N'attendez pas de moi, ni des emportements, ni des reproches, ingrate ; non, perfide ! (Acte 1, scène 23, VAL?RE)
  191. Rien du tout, Monsieur Thibaudois : je voudrais bien savoir, Monsieur, de quel droit vous venez m'injurier ? (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  192. Premièrement mon père peut-il balancer, entre les richesses de Monsieur, et le peu de bien que vous avez ? (Acte 1, scène 23, ANG?LIQUE)
  193. Quin, vois-tu la main que je lui baille, ces cinq doigts-là valent tous les contrats d'un Officier d'épée. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  194. Ses bons mots me touchent plus que toutes vos mines de désespéré. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  195. J'ai ouï dire que les femmes n'aiment point les affligés, il me fait pitié pourtant, va mon Capitaine, va. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  196. Pour te consoler je te prêterai de l'argent. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  197. Défais-toi de cet homme-là, baille-lui son congé , et viens me retrouver. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  198. Votre procédé me paraît si outré, que je pourrais vous soupçonner de feindre : je ne m'en flatte pas ; mais enfin , s'il était vrai que vous eussiez affecté de parler ainsi en présence de Monsieur Thibaudois... (Acte 1, scène 24, VALÈRE)
  199. Justifiez-vous donc, ou convenez que vous m'avez trahi ; parlez, nous sommes seuls. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
  200. Je vous parlerai à vous seul, comme je vous a parlé en la présence de Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 25, ANGÉLIQUE)
  201. Mon père veut que je l'épouse, et je vous déclare que j'en suis ravie. (Acte 1, scène 25, ANG?LIQUE)
  202. Je ne puis plus me contenir ; plus de ménagements, je vais trouver votre mère. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
  203. Madame, avez-vous entendu ? (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  204. Je suis trahi, Madame, car enfin , il n'est plus temps de vous cacher mon amour pour une ingrate, vous voyez comme elle me traite. (Acte 1, scène 26, VAL?RE)
  205. J'entre dans votre situation, car je me conforme volontiers aux sentiments des autres. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  206. Non, après le procédé d'Angélique, je ne veux jamais entendre prier d'elle. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  207. Je vous l'avouerai, je n'avais nulle envie de vous proposer ma fille. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  208. Vous me la proposeriez en vain. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  209. Mais pour vous prouver à vous qui êtes un homme raisonnable, que la raison seule me détermine ; il me prendrait envie de vous offrir... (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  210. Je refuse vos offres, Madame, je ne fuis pas homme à violenter les inclinations. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  211. Que j'aurais de plaisir à vous venger de mon mari, de ma fille, de tout le monde enfin ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  212. Il n'en sera rien. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  213. Quoi ma mère, vous voudriez m'engager malgré moi ? (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
  214. Malgré vous, ma fille, ne vous souvient-il plus que vous n'avez point de volonté ? (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  215. Quand je vous parlais ainsi je ne parlais pas sincèrement, pourquoi voulez-vous empêcher un riche établissement que je trouve avec Mr Thibaudois ? (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
  216. Monsieur a plus de bien que vous n"en méritez. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  217. Ma mère, je vous en conjure. (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
  218. Taisez-vous, je sais toutes vos menées, le Notaire m'a tout dit ; vouloir me trahir, m'exposer à faire la volonté d'un mari ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  219. Vous prononcez cela bien naturellement. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  220. Comme je le sens, ingrate. (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
  221. Et comme je le souhaitais, car pour vous le faire prononcer d'un ton à le persuader à ma mère, il a bien fallu vous le faire sentir vivement ; vous ne l'auriez pas si bien trompée, si je ne vous avais trompé vous-même. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  222. Pour faire consentir ma mère à ce que je souhaitais, il a fallu laisser aussi mon père dans l'erreur, il a agi naturellement ; et quand j'ai vu qu'ils étaient tous pour Monsieur Thibaudois, j'en ai fait avertir ma mère, afin qu'elle fût contre ; un billet inconnu l'a instruite du complot, c'est ce billet qui a excité sa contradiction, voyant tout le monde contre vous, elle a pris votre parti, pour contredire tout le monde, et veut vous contraindre à m'épouser, pour vous contredire aussi. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  223. Ce que j'entends est-il bien vrai ? (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
  224. Mon malheur m'accablait , mon bonheur m'éblouit, je ne le vois pas encore. (Acte 1, scène 27, VAL?RE)
  225. Je crains quelque transport de joie indiscrète ; non, Valère, ne soyez point encore convaincu que je vous aime. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  226. Quelqu'un vient, feignons encore. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  227. Non, morgué, ce ne serait pas malgré vous ; car serait de bon coeur qu'ou l'épouseriais, mais ça ne sera pas pourtant ; car je me sis douté qu'ou maniganciais l'amour ensemble, et que vous faisiais semblant de faire semblant, vote mère aloi baillé ladedan, oui, mais je l'ai averti qu'ou la trompiais. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  228. Sera peut vous le malheur, car Madame va revouloir, ce qua vouloir, de van qua su, qu'ou vouliais li faire vouloir , tanquia que je li ai dit tout ça moi, car Monsieur Thibaudois me baille cent écus. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  229. Hé, maraut, que ne m'en demandais-tu deux cents ? (Acte 1, scène 28, VALÈRE)
  230. Il n'est pu temps, Madame sait tout, stanpendant si je voyais là vote argent, i ne serait pu vrai que Madame sait tout, car morgué a ne sait rien. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  231. Tiens, voila ma bourse. (Acte 1, scène 28, VALÈRE)
  232. Et via Madame qui revient, je iras vous épauler. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  233. Vené don vite, Madame, vla des jeunes gens qui se querellont, vené vite les séparer, je les ai trouvez qui se disiont rage , ils se disputiont tant,que j'ai cru qu'ils étaient déja mariés ensemble. (Acte 1, scène 29, LUCAS)
  234. Il faut être bien insolent. (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  235. Vous voilà encore céans, Monsieur, sortez tout à l'heure. (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  236. Va va , je suis plus complaisant que toi, tu me chasses, je m'en vas. (Acte 1, scène 29, THIBAUDOIS)
  237. Un benet, un sot... (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  238. En vérité ma femme... (Acte 1, scène 30, ORONTE)
  239. Si j'osais, Madame, vous représenter. (Acte 1, scène 30, LE-NOTAIRE)
  240. Donnez ce contrat, et que je commence par signer. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  241. Signez, Monsieur mon mari, signez, ou bien.... (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  242. Quand je signerai , cela ne fera rien , car vous ne ferez pas signer Valère de force. (Acte 1, scène 30, ORONTE)
  243. Je vous avais ben dit, Madame, qui s'aimaient l'un l'autre. (Acte 1, scène 31, LUCAS)
  244. Oui, mais je déshérite ma fille ; je ne veux jamais voir mon gendre ; je me sépare d'avec mon mari, je ferai pendre le Notaire et Lucas, je fuis désespérée. (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)
  245. Nous la ferons revenir à force de soumissions. (Acte 1, scène 31, VALÈRE)

LA RÉCONCILIATION NORMANDE (1719)

  1. Pendant que je marchais rêvant profondément, v.1 (Acte 1, scène 1, NÉRINE)
  2. Angélique est entrée en quelque appartement ; v.2 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  3. Attendons. Voici donc l'hôtel de Normandie ! v.4 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  4. À Paris rendez-vous, des illustres Normands ! v.5 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  5. Attendez. v.13 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  6. Je ne puis pas attendre, tout va bien. v.13 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  7. Je n'en dirai rien. v.14 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  8. Les premiers mouvements d'espérance et de joie. v.16 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  9. Marchez donc lentement, v.17 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  10. Car vous avez encor tout à craindre. v.18 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  11. Comment ? v.18 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  12. En un seul jour aimant, et perdant son amour, v.26 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  13. Pour un amour nouveau le retrouvant ensuite ; v.27 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  14. Du couvent tout exprès on vient de me tirer, v.34 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  15. Elle vient de Rouen, mon oncle de Lyon, v.37 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  16. Nous verrons ; mais enfin pour ma dot ils me cèdent v.43 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  17. Leur terre près du Mans pour laquelle ils se plaident, v.44 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  18. Les frères sans plaider quelquefois se haïssent ; v.47 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  19. Par les procès aussi quelques frères s'aigrissent. v.48 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  20. Procès engendre haine, il est vrai ; cependant v.49 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  21. Nul Généalogiste encor jusqu'à présent v.50 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  22. N'a pu nous bien prouver, si là-bas vers le Maine v.51 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  23. Tout cela va finir, j'attends un bon succès, v.54 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  24. Comment peut-on haïr ? Hélas ! Quelle folie v.56 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  25. De se remplir le coeur de fiel et de venin ! v.57 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  26. Il n'est pas naturel de haïr. Car enfin, v.58 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  27. On se fait plus de mal que l'on en fait aux autres. v.59 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  28. Des parents se haïr ! Pour revenir aux nôtres, v.60 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  29. Oh ! Je croirais bien, qu'absents v.62 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  30. Ils ne se sont haïs que par réminiscence ; v.63 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  31. Mais leur fiel s'aigrira bientôt par la présence : v.64 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  32. Nature a mis en eux de ces antipathies v.68 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  33. Qu'on voit en quelques-uns pour les chats, les souris, v.69 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  34. Et que les femmes ont souvent pour leurs maris. v.70 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  35. Comme il n'est pas bien sûr que l'on me le destine, v.76 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  36. Je devrais lui cacher encor mes sentiments ! v.77 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  37. Il est bien temps d'avoir de tels ménagements ! v.78 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  38. Croyez-vous qu'il ignore encor votre tendresse ? v.79 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  39. Qui l'en aurait instruit ? v.80 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  40. Comme on a de l'amour souvent sans le savoir, v.81 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  41. On le déclare aussi souvent sans le vouloir. v.82 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  42. Vous voir hors du Couvent, malgré sa dureté, v.85 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  43. Le jour du rendez-vous pour l'accord arrêté ! v.86 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  44. Votre oncle et votre tante apparemment conviennent v.87 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  45. De vous rendre aujourd'hui tous vos biens qu'ils retiennent ? v.88 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  46. J'ai si bien, sans m'ouvrir, prévenu, ménagé v.90 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  47. L'esprit e votre tante, en faisant connaissance, v.91 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  48. Qu'elle doit aujourd'hui me faire confidence v.92 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  49. Elle me fit hier cent offres gracieuses v.95 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  50. Qui, par rapport à vous, me furent précieuses. v.96 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  51. Puis-je enfin obtenir un aveu de tendresse ? v.99 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  52. Mon_Dieu... l'essentiel, c'est que leur haine cesse. v.100 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  53. Ah ! L'essentiel, c'est le coeur, les sentiments ; v.101 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  54. Il est temps de répondre à mes empressements. v.102 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  55. Pourquoi dans ces moments, où j'ose me flatter, v.105 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  56. Vous plaisez-vous encore à me laisser douter ? v.106 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  57. Car je n'ose expliquer pour moi votre silence. v.107 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  58. Si le frère et la soeur sont pour vous, patience ; v.108 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  59. Car comment voulez-vous qu'on dise qu'on vous aime, v.111 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  60. Pendant que rien n'est sûr ? v.112 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  61. Jugez-en par vous-même ; v.112 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  62. Vous m'enchantez. v.114 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  63. Point de ces sentiments renflés par des paroles, v.115 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  64. Elle n'a point appris au couvent les grands rôles. v.116 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  65. Pas encor. Votre bonheur dépend v.117 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  66. Je le désire encor plus que je ne l'espère. v.120 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  67. À l'égard de la soeur, cent fois je vous l'ai dit, v.125 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  68. Ensuite les retient, puis les déguise après ; v.134 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  69. Elle est en même temps indiscrète et prudente, v.135 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  70. En riant elle pousse une vengeance à bout, v.137 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  71. Çà, Dorante, il faut donc, pour agir prudemment, v.141 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  72. Ne point paraître encor de concert. v.142 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  73. Non vraiment. v.142 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  74. Pour ne rien hasarder, il faut que je l'attende. v.144 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  75. Éloignez-vous, Dorante, elle vient. v.145 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  76. Tu vois bien v.145 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  77. Que tu dois sans raison que je ne pense à rien ? v.146 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  78. J'ai pensé la première à faire fuir Dorante. v.147 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  79. Rare effet de l'amour ! Il vous rendra prudente. v.148 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  80. Par prudence il faudra louer ce Chevalier, v.149 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  81. Paraître bien contente. v.151 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  82. Observons le moment que ce nuage noir v.153 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  83. Attendons. v.154 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  84. Quand il lui vient soudain quelque lueur de joie. v.155 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  85. Malgré ma haine, enfin il faut que je le voie. v.156 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  86. Ce nuage en effet v.157 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  87. Est bien noir. v.158 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  88. Devient un peu plus gaie. v.161 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  89. Au chevalier enfin j'ai donné ma parole ; v.164 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  90. J'ai deux cent mille écus, je me contenterai, v.166 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  91. Tu me prends entre deux passions, v.169 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  92. À Rouen avec vous contractait mariage. v.176 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  93. Nérine en le nommant redouble mes remords. v.177 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  94. Si c'en est un encore. v.179 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  95. Ensuite je prendrai tes conseils, et j'espère v.180 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  96. Pour elle, elle en voudrait, il est vrai, de pareils. ; v.186 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  97. Je ne te voyais pas ; viens vite m'embrasser. v.189 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  98. Enfin pour toi je vais m'intéresser, v.190 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  99. Non, non, dis franchement les choses. v.192 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  100. Je te vois rarement, je ne te donne guère. v.196 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  101. Sûrement ; v.197 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  102. Mais de mon frère il faut l'aveu premièrement : v.198 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  103. Convenir de nos faits, c'est la première chose. v.199 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  104. Suffit... Oui... Tu seras très contente de moi. v.202 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  105. Je ne te haïssais que par prévention : v.205 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  106. En te voyant j'ai cru toujours voir feu ton père ; v.207 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  107. Pour nous entre-haïr. v.209 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  108. La haine dans Rouen distingua vos parents ; v.210 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  109. Se reconnaissaient tous à cet air de famille. v.212 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  110. Enfin cet air de haine entre mon frère et moi v.213 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  111. Va disparaître. Mais entrez ma nièce... et toi, v.214 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  112. Entre aussi ; tu sauras tantôt ma politique, v.215 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  113. Il faut qu'avec l'arbitre encore je m'explique, v.216 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  114. J'ai peur. Le chevalier vient m'épouser ici ; v.218 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  115. J'apprendrai trop tôt que j'adore Dorante. v.219 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  116. Je reviens vous parler. v.220 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  117. Eh bien, Monsieur Pyrante ? v.220 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  118. Votre frère, Madame, arrive et vient exprès, v.221 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  119. Il vient de me marquer la même impatience v.223 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  120. Que vous me témoignez sincèrement, je pense, v.224 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  121. De vous bien embrasser d'abord ; et dès ce soir, v.225 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  122. Et ne rien témoigner, pas même à votre frère, v.231 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  123. Je dois être aussi neutre, en qualité d'arbitre, v.235 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  124. Et pour vous réunir, presque juge entre vous, v.237 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  125. Pour laquelle on plaidait ; j'y consens, plus de guerre. v.240 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  126. Cette terre pourtant vaut deux cent mille francs. v.241 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  127. Aura ses biens, je dis ses biens, car franchement v.245 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  128. Vous ne les auriez pu garder qu'injustement. v.246 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  129. De nos plaideurs manceaux les maximes m'étonnent ! v.247 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  130. Ce qu'ils n'usurpent pas, ils disent qu'ils le donnent ! v.248 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  131. Nous convenons des faits, laissons à part les mots. v.249 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  132. Homme très renommé, marquis, plaideur habile : v.252 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  133. Silence. Mais j'entends quereller, c'est mon frère. v.255 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  134. Je prendrais mal mon temps, j'essuierais sa colère. v.256 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  135. Et moi, de mon côté je sens un mouvement... v.257 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  136. J'entre chez moi, Monsieur, amusez-le un moment : v.258 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  137. Pour le bien embrasser, je me sens trop émue. v.259 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  138. Ceci ne promet pas une tendre entrevue. v.260 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  139. Je joindrais ma soeur, mais je sens dans le moment v.261 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  140. Un fiel qui fait en moi certain soulèvement... v.262 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  141. Pour me tranquilliser, il me faut bien une heure. v.263 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  142. Mais comme il fut toujours ennemi de ma soeur, v.273 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  143. Le choix que j'en ai fait la mettrait en fureur. v.274 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  144. Soyez discret, silence enfin sur Procinville ; v.275 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  145. En cherchant un logis je vais calmer ma bile ; v.276 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  146. Je reviens dans une heure. v.277 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  147. Ainsi, sans le savoir, ils sont d'accord entre eux. v.278 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  148. Cette affaire demande et secret, et prudence ! v.280 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  149. Est ennemi du frère, et le frère au contraire v.283 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  150. Dit qu'il est ennemi de sa soeur. Quel mystère ! v.284 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  151. Je ne le comprends pas. v.285 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  152. Un postillon en noir surprend Monsieur Pyrante. v.287 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  153. Falaise, c'est mon nom ; si ma langue éloquente, v.288 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  154. Réussissaient autant dans un éloge en grand, v.290 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  155. Qu'en petits plaidoyers, brillants de médisance, v.291 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  156. J'en ai l'air, je le suis, et j'avouerai de plus v.298 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  157. Afin d'avoir de vous audience propice. v.304 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  158. Au Mans, je fus jadis substitut d'un sergent ; v.305 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  159. Du sieur de Procinville ici je suis agent. v.306 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  160. Venez-vous me parler de sa part ? v.307 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  161. Patience. v.307 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  162. Il viendra demain ; mais je l'égale en science ; v.308 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  163. Nous avons de jeunesse ensemble plaidaillé, v.309 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  164. Il a gagné cent prix dans des combats douteux. v.314 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  165. Il me laissa bien loin dans la même carrière ; v.316 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  166. Et je ne suis enfin, avec tout mon acquis, v.317 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  167. Aussi suis-je chargé de vous bien mettre au fait. v.325 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  168. J'entends. Tous deux séparément v.333 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  169. Me donnant par écrit un bon consentement, v.334 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  170. Se fera sûrement ; c'est mon unique objet, v.337 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  171. Il venait aujourd'hui, sa chaise s'est brisée, v.339 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  172. J'arrive à toute jambe ici pour prévenir v.341 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  173. Enfin, je puis les réunir. v.342 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  174. C'est à quoi mon ministère engage. v.343 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  175. Je dirai pis que pendre au frère de la soeur ; v.345 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  176. Et disant mal des deux je ne suis point menteur, v.346 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  177. Et me bien rafraîchir, en buvant, la mémoire v.348 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  178. Des manceaux documents d'un maître très sensé. v.349 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  179. Pateliner l'arbitre ; eh j'ai bien commencé, v.350 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  180. Prendre les souterrains, tournevirer Nérine ; v.352 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  181. Manoeuvre plus obscure encore que le jargon. v.354 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  182. Je viens exprès du Mans enfin pour être traître, v.355 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  183. Je vais tenir ici la place de mon maître. v.356 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  184. Le grand homme en intrigue ! On peut dire pourtant v.357 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  185. Qu'il n'est pas un parfait fripon, mais cependant v.358 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  186. Il croit en probité les excès ridicules : v.359 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  187. Les sots veulent, dit-il, mettre un tas de scrupules v.360 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  188. Entre la probité solide, et l'intérêt ; v.361 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  189. En tout cas cet ami nous en garantira, v.368 (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  190. Quoique enjoué, badin, il est prudent et sage. v.369 (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  191. Je veux l'appartement que j'eus l'autre voyage. v.370 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  192. Préparez-le-moi vite, il me convient. Eh bien ! v.371 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  193. Tristes déjà tous deux pour un mot, sur un rien, v.372 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  194. Dans cette affaire-ci j'agirai puissamment ; v.375 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  195. Mais faites comme moi, traitons ceci gaiement. v.376 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  196. J'ai toujours l'âme en joie, heureux don de nature ! v.377 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  197. J'y joins même quelque art, car dans une aventure v.378 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  198. J'élude l'ennuyeux, je saisis l'amusant, v.380 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  199. Sans bien, pour secouer cette idée importune, v.382 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  200. Tout en riant, mon cher, tu m'avais attristé ; v.384 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  201. De cette paix, Monsieur, tout mon bonheur dépend ; v.387 (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  202. Ils me rendent mes biens en se réunissant. v.388 (Acte 2, scène 2, ANG?LIQUE)
  203. Mon ami prend sur lui tout ce qui nous regarde, v.389 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  204. Et que d'abord on songe à les bien réunir. v.391 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  205. En attendant, sachez que voulant qu'on finisse, v.393 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  206. Je contrains la Marquise à vous rendre justice. v.394 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  207. Car je n'épouse point en fraude votre tante, v.397 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  208. La famille sous main en est très consentante : v.398 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  209. Ils me regardent, moi, comme un mari tuteur. v.400 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  210. Ils savent l'ascendant que j'ai sur la Marquise, v.401 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  211. Sa passion pour moi la rend bonne et soumise, v.402 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  212. Sensée, indifférente. Amitié de sang-froid v.403 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  213. Et je m'en servirai, car épousant la tante. v.405 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  214. Oncle par conséquent de la nièce charmante, v.406 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  215. Je te fais mon neveu, respecte un oncle en moi ; v.407 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  216. Qu'on ne peut expier qu'en mariant la nièce. v.410 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  217. Comme de la Marquise il n'est rien qu'il n'obtienne, v.413 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  218. Oh ! Qu'à cela ne tienne. v.414 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  219. À la nièce d'abord je fais rendre les biens, v.415 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  220. Et la tante par moi conservera les siens. v.416 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  221. Elle veut un mari jeune, qui n'ayant rien, v.419 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  222. Frustre ses héritiers en mangeant tout son bien ; v.420 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  223. En vous déshéritant plus sobrement qu'un autre : v.422 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  224. Économe des biens, dont pourtant je vivrai, v.423 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  225. Pour vos enfants, à vous je les conserverai. v.424 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  226. La Marquise de tout me fait encor mystère ; v.425 (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  227. Éloignez-vous tous deux, je vois venir son frère. v.426 (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  228. À ton amour, mon cher, chez moi va t'en rêver, v.428 (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  229. Cet homme a là-dedans vu ma tante en secret, v.431 (Acte 2, scène 4, ANGÉLIQUE)
  230. L'apparence en est grande. v.433 (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
  231. Parure à double entente, on ne sait ce qu'il est. v.435 (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
  232. Vous faites pour la nièce un excellent acquêt ; v.436 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  233. Tels étaient ses aïeux, la terreur des humains, v.439 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  234. Exploits enregistrés dans les greffes du Mans. v.443 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  235. Conquérant renommé surtout en procédures, v.445 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  236. Et pour nous de la nièce enfin rendez-vous maître ; v.449 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  237. Moi, j'observerai tout sans rien faire connaître ; v.450 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  238. Pour les espionner je jouerai bien mon jeu. v.451 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  239. Que vois-je ? Vous voilà hors du Couvent, ma nièce ? v.453 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  240. Pardon si d'en sortir elle a la hardiesse ; v.454 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  241. Mais le désir d'hymen, subtil comme le vent, v.455 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  242. S'est par malheur glissé jusques dans son couvent, v.456 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  243. Quand elle est à Paris, enfin vous la hantez ? v.460 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  244. Ma foi, très rarement elle hante sa tante. v.461 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  245. Taisez-vous, insolente. v.462 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  246. Quel esprit ! Quelle humeur ! Et le coeur endurci. v.464 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  247. Je dis que par malice je pense, v.465 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  248. Oui par pure vengeance. v.466 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  249. La vengeance n'est pas son unique motif, v.467 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  250. Tu lui rends bien justice ! En cela je t'estime. v.469 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  251. Va, je t'en aime mieux. v.471 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  252. Parce qu'elle est la vôtre, ainsi qu'on voit souvent v.475 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  253. Une femme de bien haïr son propre enfant, v.476 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  254. Parce que son mari peut-être en est le père. v.477 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  255. Ah ! Je ne veux de vous rien que votre amitié. v.480 (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  256. Mais ma tante, je crois, vient au-devant de vous. v.483 (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  257. Cette entrevue aura parfaite réussite. v.485 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  258. Ma tante vient à vous. v.488 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  259. Bon. Ils vont s'aimer, je pense. v.489 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  260. Ah ! Quelle violence ! v.490 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  261. Qu'entre mon frère et moi, ce jour-ci renouvelle v.493 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  262. Que plus longtemps, encor secondant mes désirs v.495 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  263. Le Ciel comble ma soeur de biens et de plaisirs. v.496 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  264. Et quelques démêlés qu'on ait vus entre nous, v.500 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  265. À votre probité je rends toujours justice. v.501 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  266. Mais je voudrais aussi vous en demander une. v.509 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  267. De pouvoir sur le champ contentant son désir, v.511 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  268. Rendre grâce pour grâce, et plaisir pour plaisir. v.512 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  269. Je le suis, je m'en pique. v.513 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  270. Vous devez l'avouer, et moi j'en conviendrai, v.516 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  271. La même humanité, les mêmes sentiments v.519 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  272. Nous viennent d'émouvoir tous deux en même temps, v.520 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  273. Attendrissons nos coeurs en faveur d'Angélique ; v.522 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  274. Ne la contraignons point de rester au couvent. v.523 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  275. C'est à quoi je rêvais tantôt en arrivant ; v.524 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  276. Oui, faisons-lui du bien. v.525 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  277. Du bien, c'est ma pensée. v.525 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  278. Réflexion sensée ! v.526 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  279. Que ce procès nourrit la discorde entre nous. v.527 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  280. Faisons-en à ma nièce un don, je vous en prie. v.530 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  281. J'allais vous en prier, d'honneur, dans le moment. v.531 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  282. De nos prétentions... v.532 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  283. Justement. v.532 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  284. De tous nos sentiments voyez la convenance ! v.534 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  285. J'admire que de coeur... là... nous nous prévenions ! v.535 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  286. Justement ! Je le veux, même je vous en prie. v.538 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  287. Il est juste qu'elle ait un établissement ; v.539 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  288. Oui, sans retardement. v.540 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  289. Assurément, mon frère : v.542 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  290. Car le choix du mari vous est indifférent ? v.543 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  291. Oui : qu'importe, pourvu que le mari qu'on prend v.544 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  292. Soit un homme de bien. v.545 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  293. C'est cela, qu'il convienne. v.545 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  294. Il me doit convenir, de quelque part qu'il vienne, v.546 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  295. Je prendrai volontiers le soin de la pourvoir. v.551 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  296. Donnez-moi seulement par écrit un pouvoir. v.552 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  297. Non, donnez-le moi, vous, je suis prudent et sage. v.553 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  298. Oh ! Je veux m'en charger. v.555 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  299. Je m'en charge, vous dis-je, et de plus je le dois. v.556 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  300. Moi, j'ai promis ma nièce, et me suis engagé. v.559 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  301. Cet arrangement fait n'est que pure malice. v.561 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  302. Pour ne point consentir à l'homme que je veux. v.563 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  303. Ce trait de mon frère est bien digne. v.566 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  304. En vain donc j'avais mis, pour avoir l'union, v.567 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  305. Entre nous le chemin de Paris à Lyon. v.568 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  306. Et pour venir la rompre après cinq ans d'absence, v.569 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  307. De Lyon vous prenez exprès la diligence. v.570 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  308. Ah ! J'ai bien vu d'abord, v.572 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  309. Tantôt en arrivant, que nièce et gouvernante v.573 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  310. Avaient fait contre moi leur brigue avec la tante. v.574 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  311. Ah ! C'est une rupture à n'y plus revenir. v.576 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  312. Mais faut-il sur un rien... v.577 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  313. Oui, ventrebleu, j'en jure... v.577 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  314. Oui, j'en fais serment... v.578 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  315. À les raccommoder j'ai bien pris de la peine. v.581 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  316. Qui fût mon ennemi. v.584 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  317. Fort bien. Ne pas goûter une passion pleine, v.586 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  318. Vous aimeriez autant presque n'en point avoir. v.587 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  319. Haïssez, j'y consens. Car j'ai bien su prévoir v.588 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  320. J'imagine un moyen pour pourvoir Angélique v.590 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  321. Qui pourra nous venger d'un frère... v.591 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  322. Vengeons-nous. v.591 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  323. Cent choses. v.592 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  324. Aussi bien que l'amour, la haine a sa douceur : v.596 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  325. Un fiel bien ménagé coule de veine en veine, v.597 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  326. À longs traits, avec art, comme l'amour enfin, v.599 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  327. Prend racine, s'étend (la terre en est si bonne !) v.601 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  328. C'est en passant qu'on aime, on hait plus constamment. v.604 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  329. Que de gêne en amour ! Précaution, mystère... v.609 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  330. Il est souvent trompeur ; la haine est plus sincère. v.610 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  331. Tel vous aime, dit-il ; n'en croyez rien, il ment, v.611 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  332. Vous dit-on qu'on vous hait ? Croyez-le aveuglément. v.612 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  333. En aimant, le plaisir c'est d'être aimé de même, v.613 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  334. Peu d'amours mutuels, encore moins de constants, v.615 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  335. Comment ? v.618 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  336. Mais je songe à mon frère encor. Quelle fureur ! v.619 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  337. Ah ! Ma fureur s'apaise, et se change en douceur. v.620 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  338. Mes sens étaient troublés... troublés par la colère. v.622 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  339. Et cet objet après avoir calmé les sens, v.623 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  340. J'entends. v.625 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  341. Il est charmant. Tiens, vois, Nérine... je l'adore. v.625 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  342. Oui, Madame. Je vois votre frère en fureur ; v.628 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  343. C'est à quoi je rêvais ; car j'y prends part pour vous. v.631 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  344. Vous voulûtes hier, Madame, qu'entre nous v.632 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  345. Commençât l'union d'une amitié sincère, v.633 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  346. Entrons. v.635 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  347. Mais, ou rentrons, ou sortons. v.636 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  348. J'enrage. v.639 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  349. La luette, la langue, elle a tout entrepris : v.640 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  350. Venez boire. v.641 (Acte 2, scène 8, N?RINE)
  351. Qu'entends-je ? v.643 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  352. Dans les biens jusqu'au cou. Voyez, épousez-la. v.644 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  353. Que devient Angélique ? v.645 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  354. Le coup est bien cruel ! v.647 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  355. De penser. v.650 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  356. Le bel accord, mon cher, que l'entrevue opère ! v.653 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  357. Ils ne se verront plus, l'arbitre en désespère ; v.654 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  358. Il faudra les gagner chacun séparément, v.655 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  359. Vous autres gagnerez l'oncle facilement. v.656 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  360. Qu'en exigeant... v.658 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  361. Pour un autre que vous, son coeur s'est attendri. v.660 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  362. Car je me repentais d'avoir donné ma foi v.664 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  363. Presque publiquement à la folle Marquise ; v.665 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  364. Ainsi son changement à changer m'autorise. v.666 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  365. J'attends de la Marquise un refus éclatant, v.671 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  366. J'observe exactement un traité conjugal. v.675 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  367. Entre vous le débat, voilà votre rival. v.676 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  368. Palsambleu l'incident me fait rire ! v.677 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  369. J'en suis fâché pour toi. Ha, ha ! Tu vas me dire v.678 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  370. Qu'il n'est pas trop sensé de rire en pareil cas ; v.679 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  371. De prompts expédients que ma gaieté m'inspire : v.681 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  372. De la tante les biens de la nièce... on le peut, v.683 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  373. L'arbitre le prétend, la famille le veut ; v.684 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  374. Alors en gagnant l'oncle, on mariera la nièce v.685 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  375. Entrons chez moi tous trois. v.688 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  376. Je sens que malgré moi pour lui je me chagrine. v.690 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  377. Il est en ville ; donne ; v.693 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
  378. Je la lui rends tantôt, à lui-même, en personne, v.694 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  379. Il doit venir chez nous, je la lui remettrai. v.695 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  380. D'où vient cette lettre. Mais pensons à ce qui presse. v.697 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  381. Vouloir bien épouser la Marquise. Oui, ce tour v.699 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  382. Pour lui faire livrer les biens qu'elle retient : v.703 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  383. Dorante vient ; v.704 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
  384. Morbleu, sur notre idée il n'est point prévenu, v.707 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
  385. N'étant instruit de rien, qu'aura-t-il répondu ? v.708 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
  386. J'entends. v.711 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  387. Quel plaisir de servir des gens intelligents ! v.712 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
  388. Vous l'aimerez de plus j'en ai donné ma parole, v.717 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  389. Je ne puis consentir v.719 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  390. Équivoquez, et laissez-moi mentir ; v.720 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  391. En lui parlant, songez à la nièce charmante, v.721 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  392. Soupirez pour la nièce en parlant à la tante, v.722 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  393. Que ce qu'il m'en disait soit éloge perdu, v.727 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  394. Je voudrais que de loin vous l'eussiez entendu. v.728 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  395. Au jeune cavalier tout ce qu'il ne sent pas, v.731 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  396. De vos immenses biens ; car il est généreux. v.736 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  397. Je vous permets d'aimer mes grands biens, car du reste v.741 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  398. Je jure que les biens qu'aujourd'hui vous m'offrez v.743 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  399. Vous trouvez donc en moi plus que de la richesse ? v.746 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  400. Il faut bien, puisqu'en vous il voit de la beauté, v.747 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  401. Votre enjouement d'hier le charma. v.749 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  402. Reprenons la gaieté d'hier, car on hasarde ; v.750 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  403. On dit tout en riant, on s'explique bien mieux, v.751 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  404. Disons donc que rien n'est d'un plus heureux présage v.753 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  405. Que lorsqu'en quatre jours on fait un mariage ; v.754 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  406. Cela prouve un rapport, que je vois entre nous, v.755 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  407. Et qu'on voit rarement, monsieur, dans deux époux. v.756 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  408. Pour l'âge, nous n'avons pas tant de convenance, v.758 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  409. Mais je ne vieillis point, et vous deviendrez vieux, v.759 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  410. Et pour épouse alors je vous conviendrai mieux. v.760 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  411. M'aimeriez-vous un peu ? Parlez ouvertement, v.763 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  412. Je vous ai dit qu'il faut premièrement, v.764 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  413. Oui, scrupules, j'en ai. v.766 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  414. Voir la famille en paix. v.777 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  415. Oui, je voudrais bien voir la famille contente. v.778 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  416. Comme en vous épousant il frustre de vos biens v.779 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  417. Une nièce, il veut voir qu'on lui rende les siens ; v.780 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  418. La mienne enfin vaincue... v.791 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  419. Ah ! Fuyez promptement. v.791 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  420. Je vois venir... sauvez-vous. Hem. v.792 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  421. Comment. v.792 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  422. À présent je respire, v.793 (Acte 3, scène 5, NÉRINE)
  423. Ô Dieux ! Qu'il vient à contretemps ! v.795 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  424. Lui, sitôt de retour ! Nérine tous mes sens v.796 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  425. Se glacent. v.797 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  426. Çà, pendant qu'à Dorante elle pense, v.797 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  427. J'aurai de l'épouser facilement dispense ; v.798 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  428. Profitons du moment ; mettons-là dans son tort. v.799 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  429. J'ai des raisons. Je tremble. Ah ! La triste aventure ! v.802 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  430. Dissimulons encor. v.803 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  431. Madame. L'autre jour je vous dis en partant v.804 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  432. Que je ne reviendrais pas sitôt ; mais je pense v.805 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  433. Que vous me saurez gré de mon impatience. v.806 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  434. Je ne vous prierai point cependant de me dire v.810 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  435. Ce qui se passe en vous. Nous nous sommes promis v.811 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  436. D'être en nous mariant moins mariés, qu'amis. v.812 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  437. Ainsi ne nous rendons nul compte l'un à l'autre v.814 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  438. Ni de nos sentiments, ni de nos actions. v.815 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  439. Ma présence pourrait ranimer sa colère, v.818 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  440. Justement ! v.821 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  441. Vous craignez qu'il ne nous voie ensemble. v.821 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  442. Oui. C'est de cette peur seulement que je tremble. v.822 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  443. La prudence le veut. v.824 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  444. Que quand vous aurez fait l'affaire essentielle. v.825 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  445. Oui, l'accommodement. v.826 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  446. Quand j'en aurai nouvelle, v.826 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  447. Je viendrai. Nous n'avons rien qui presse entre nous ; v.827 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  448. Pour signer ce contrat nous avions rendez-vous, v.828 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  449. Nous devons dans deux jours signer, prenons en quatre. v.830 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  450. Il faut bien quinze jours. v.831 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  451. N'ont ni tant d'ardeur, ni tant de violence, v.833 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  452. Qu'un mois même nous fit maigrir d'impatience. v.834 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  453. Vous plaisantez toujours, mais sérieusement : v.835 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  454. Vous m'avez souvent dit, et très sincèrement v.836 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  455. Que vous ne promettiez à ma vive tendresse v.837 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  456. Rendra plus convenable, v.842 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  457. Plus égale entre nous l'union. v.843 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  458. Pour rendre plus aisé le noeud qui nous engage. v.845 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  459. En sorte, Chevalier, que notre mariage v.846 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  460. N'est quasi qu'un prétexte à se voir librement. v.847 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  461. Et qui ne nous oblige à rien précisément. v.848 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  462. Non, car au fonds ce n'est encor qu'une promesse. v.849 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  463. Presque en l'air. v.853 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  464. En l'air, car supposé que l'un change... v.853 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  465. L'autre n'est point en droit de le trouver étrange. v.854 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  466. Vous êtes, j'en conviens, d'un charmant caractère. v.857 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  467. Il n'approfondit rien, c'est un homme adorable ! v.861 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
  468. Ah ! Je viens de haïr... v.864 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  469. Eh bien, mon cher ! v.865 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  470. Je viens de haïr votre frère, v.865 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  471. Et donner en secret votre nièce à mon maître ? v.869 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  472. Je contente par là ma haine et mon amour ; v.871 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  473. Ma haine, en la masquant, en prenant le grand tour ; v.872 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  474. Car j'oblige ton maître à bien plaider mon frère : v.873 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  475. Ce procès que je cède, et c'est bien peu de temps, v.876 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  476. Pourra-t-il en former quelque autre. v.877 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  477. Le père des procès n'en pourrait faire naître ? v.878 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  478. Tenant le bout du fil du moindre procillon, v.880 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  479. Je m'accrois, je m'étends, j'anticipe, j'évince, v.882 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  480. J'envahis, et le tout avec formalité v.883 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  481. Par droit de bienséance, et droit de voisinage. v.886 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  482. En gagnant par justice, on, a rarement tort ; v.887 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  483. Puisqu'à perdre la bonne en plaidant on s'expose. v.890 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  484. Car enfin après tout, qui sait en certain cas v.891 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  485. Si la terre d'autrui ne m'appartiendra pas, v.892 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  486. Un juge bien payé verra plus clair que moi. v.895 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  487. Vous poursuivrez mon frère, et j'en rirai dans l'âme, v.897 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  488. J'en aurai le plaisir sans en avoir le blâme. v.898 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  489. En faisant cette paix, que je me vengerai ! v.899 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  490. M'en voilà quitte, enfin je me réconcilie. v.901 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  491. Se réconcilier, veut dire en Normandie, v.902 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  492. Se le donner plus beau pour vexer l'ennemi. v.903 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  493. Il s'est fait fort d'avoir en blanc sa signature. v.905 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  494. Avec un frère au fond il faut bien vivre en paix. v.907 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  495. Pour son bien, pour la mettre un jour à la raison. v.916 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  496. Enfin je fais la paix autant qu'il est en moi. v.920 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  497. Retentons souterrains, et chicanes secrètes... v.922 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  498. Il le faut pour son bien, dites-vous. v.923 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  499. Tant de plaideurs dévots disent : Fasse le ciel v.924 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  500. Qu'un arrêt foudroyant rende un tel raisonnable. v.925 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  501. En conscience on peut plaider à l'amiable. v.926 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  502. Depuis huit jours ici cette lettre m'attend, v.928 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  503. Dans quel étonnement me jette la Marquise ! v.930 (Acte 3, scène 10, NÉRINE)
  504. Ah ! J'enrage : éclatons, plaignons-nous à son frère. v.933 (Acte 3, scène 10, N?RINE)
  505. Je cède tous les biens ; et pour ma nièce, moi, v.936 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  506. J'ai choisi pour époux en secret Procinville : v.937 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  507. N'en dit mot à ma soeur. Chut ! v.938 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  508. J'en reste immobile ! v.938 (Acte 3, scène 10, NÉRINE)
  509. Au seul nom de mon maître un noir chagrin lui prend. v.939 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  510. Feignons encor. v.942 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  511. Ils veulent Procinville en secret tous les deux. v.943 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  512. Mais à propos la lettre, il se pourrait bien faire v.946 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  513. Qu'il est bien fait v.948 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  514. Du moins en soupirant soulageons notre coeur. v.952 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  515. Est-ce ainsi que tu viens me surprendre ? v.953 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  516. Tu viens donc de m'entendre ? v.954 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  517. Tu me prends sur le fait ; car qui te croyait-là ? v.955 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  518. En même temps... v.957 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  519. S'expliquent. v.961 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  520. M'est cher comme le tien. v.962 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  521. Au Marquis, comme à toi. Dis-moi donc franchement... v.963 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  522. Oui, tout ce que je sais. Et toi sincèrement v.964 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  523. Quel tour a pris ton maître en trompant soeur et frère ? v.966 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  524. Oh ! Ma jeune maîtresse est bien plus indiscrète. v.970 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  525. Elle emploie à haïr sa sensibilité. v.976 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  526. Elle tient de la tante à moitié, tout du frère, v.977 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  527. On voit passer la haine au Mans de père en fils, v.980 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  528. Comme à Paris l'amour passe de mère en fille. v.981 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  529. Hon ! La nièce, je crois, tient peu de sa famille. v.982 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  530. Ah ciel ! Entre ses mains v.983 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  531. Par aventure... v.985 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  532. Eh bien ? v.986 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  533. En un jour v.988 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  534. Se sentir l'un pour l'autre autant de sympathie. v.989 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  535. Hon ! J'ai bien peur. v.992 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  536. Je vais la rendre au Comte. À tantôt la tendresse. v.994 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  537. Elle ment en disant que cette nièce hait, v.996 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  538. Pourrait bien détromper la tante. v.998 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  539. Tout en oeuvre v.999 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  540. Un seul mot de toi, mais nettement... v.999 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  541. Un de toi, mais naïf, dis-moi tout uniment... v.1000 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  542. Langage de soubrette en cas d'amour un non v.1004 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  543. Bien souvent veut dire, oui. v.1005 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  544. Ah ! J'enrage. v.1006 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  545. Au couvent d'Angélique il est allé s'instruire. v.1014 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  546. Pour la dernière fois, hélas, je viens vous voir ; v.1015 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  547. Elle était bien tranquille, et j'étais avec elle, v.1017 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  548. Et te rechasse après, et me prends par le bras, v.1019 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  549. Et voit en moi la peur, le trouble et l'embarras. v.1020 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  550. Elle l'a soutenu, moi le niant toujours, v.1023 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  551. Peut-être dans mes yeux, car nous sortions d'ensemble : v.1025 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  552. N'y pouvant plus tenir, car encore j'en tremble, v.1026 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  553. Je me suis dérobée à ses emportements, v.1027 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  554. En fuyant à travers de ces appartements. v.1028 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  555. Je le crois ; son amour est un amour tenace. v.1033 (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  556. Comme on l'y laisse en paix, il y reste longtemps. v.1035 (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  557. Quoi nul expédient ? v.1036 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  558. J'y rêve, j'en attends. v.1036 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  559. Auriez-vous la vertu de bien faire un mensonge. v.1042 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  560. J'entends quelqu'un, sors, toi cours amuser v.1043 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  561. Elle sait votre amour, elle est bien pénétrante. v.1045 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  562. Chimère, elle n'a vu nul homme à son couvent. v.1048 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  563. J'entends. v.1053 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  564. Essayez de m'aimer presque réellement ; v.1055 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  565. Prenez-moi pour Dorante, il faut du sentiment. v.1056 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  566. J'épousais votre tante, et je crains sa vengeance. v.1058 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  567. Vous savez que votre oncle est mon grand ennemi, v.1059 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  568. Ainsi vous comprenez qu'à la soeur comme au frère v.1061 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  569. De votre amour il faut encor faire mystère. v.1062 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  570. Cachez-le bien au moins. Tout haut répondez-moi v.1063 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  571. Avoir imprudemment laissé voir ma tendresse ; v.1065 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  572. Fort bien. Mais il faut dire mieux. v.1067 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  573. Attendrissez ces yeux. v.1068 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  574. Votre tendre douleur augmente encor vos charmes. v.1069 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  575. Il lui prend la main pour la baiser. v.1074 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  576. La main en est, il faut du pathétique. v.1075 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  577. Oh ! Fuyez à présent. v.1078 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  578. Je m'en étais doutée. v.1080 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  579. Ah ! Qu'elle est imprudente ! v.1080 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  580. Tous deux également vous êtes indiscrets, v.1081 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  581. Ah ! Rien n'échappe aux yeux des mères et des tantes ; v.1083 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  582. L'expérience, hélas, les rend trop pénétrantes. v.1084 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  583. Vous m'allez quereller en mon particulier. v.1085 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  584. Il faut bien l'avouer ; je soupirais pour elle, v.1087 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  585. Pris en flagrant délit, m'avouant infidèle, v.1088 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  586. Me voilà bien honteux. Que vous me haïrez ! v.1089 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  587. Allons, buvez d'intelligence. v.1091 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  588. Honte bue à présent, ma foi, sur l'inconstance. v.1092 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  589. Il faut vous l'avouer, j'en aime un autre : ainsi v.1094 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  590. Paraît dans un moment favorable pour vous : v.1097 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  591. Je suis bonne indulgente, et je dois filer doux, v.1098 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  592. En effet il finit vos gênes, vos contraintes. v.1103 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  593. Cet éclaircissement a fait cesser nos feintes. v.1104 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  594. Renchérissant sur vous je voulais la quinzaine ; v.1108 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  595. Nous nous donnions beau jeu pour notre changement. v.1109 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  596. J'ai senti des remords jusques à ce moment. v.1110 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  597. Je respire à présent. v.1112 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  598. L'agréable aventure ! v.1112 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  599. Voilà le bon esprit. Ne se rien reprocher ; v.1113 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  600. Se bien rendre le change au lieu de se fâcher ; v.1114 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  601. Çà, madame, à présent j'aurai votre suffrage ? v.1119 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  602. À Procinville enfin, elle est presque donnée. v.1124 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  603. Monsieur qui le connaît, m'en a fait la peinture : v.1127 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  604. Dans la ville du Mans il s'établit ensuite, v.1131 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  605. Là les plus fins Manceaux admiraient sa conduite ; v.1132 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  606. Ce fut là qu'on en vit quelques échantillons : v.1133 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  607. Il les empâtait bien, et de ces nourritures v.1136 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  608. Il en tirait de bons et gros procès du Mans. v.1137 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  609. Et c'est cet ennemi des accommodements, v.1138 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  610. Vous trahissait sous main en servant votre frère. v.1140 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  611. Pour et contre agissant, plaideur à deux envers, v.1141 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  612. En face il vous caresse, et vous bat à revers : v.1142 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  613. Tenez, reconnaissez ici son écriture. v.1143 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  614. À médire de vous sa plume est éloquente ! v.1147 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  615. En vieux titres aussi sa plume est élégante ; v.1148 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  616. On veut bien lui passer sa roture ; v.1152 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  617. Tourmentant ses voisins, injuste, usurpateur... v.1154 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  618. C'est l'homme qu'en secret avait choisi mon frère ! v.1155 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  619. Comment tromper mon frère ? Il sera difficile v.1159 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  620. De le désentêter du traître Procinville. v.1160 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  621. C'est à quoi nous allons rêver. Faisons si bien v.1161 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  622. Que de notre complot il ne soupçonne rien. v.1162 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  623. Rentrez, je vous rejoins. v.1169 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  624. Notre affaire n'est pas encore décidée. v.1172 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  625. Voyons si tout à l'heure il a bien pris le change, v.1176 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  626. S'il me croit bien l'amant d'Angélique. v.1177 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  627. Viens çà. v.1178 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  628. Comment, traître, v.1180 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  629. C'est comme un propre. Enfin on va vous chicaner. v.1186 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  630. Mon maître sait ravoir son bien en bonne guerre, v.1187 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  631. Il sait bien par retrait rentrer dans une terre ; v.1188 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  632. Oui, vous l'épousez mal, mon maître y rentrera. v.1189 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  633. Je pourrais bien ici te couper les oreilles. v.1192 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  634. Pour me les rendre après je vous fais assigner. v.1193 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  635. Il faut l'attendre ici. De moi je puis répondre. v.1196 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  636. Je gagne trop d'argent à servir un fripon, v.1197 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  637. Pour n'être pas fidèle, et ne pas tenir bon. v.1198 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  638. Je croyais la charmer, cet homme apparemment v.1201 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  639. Plus libéral encor que je ne suis charmant, v.1202 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  640. La paye bien, le reste est pure bagatelle ; v.1203 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  641. Et tâchons d'animer sa vengeance brutale. v.1208 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  642. D'une lettre, monsieur, vous êtes fort en peine, v.1211 (Acte 4, scène 7, UN-LAQUAIS)
  643. Que tiens-tu ? v.1213 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  644. Fort bien. « Sur le complot que nous faisons tous deux... » v.1218 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  645. « Hon, hon... Soyez discret, prudent. » Mot inutile. v.1219 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  646. Que je ne sais pas être aussi prudent que vous ? v.1221 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  647. « Il faut... hon, hon... il faut faire un acte entre nous. v.1222 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  648. D'ailleurs, on me menace. Hon, hon, hon... J'ai bien peur... » v.1226 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  649. On ment. « On dit... hon, hon... » C'est pour vous faire pièce. v.1228 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  650. Soupçons normands. « Je crois... je n'en crois rien, vous dis-je. v.1231 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  651. Informez-vous... hon, hon... je prétends et j'exige... » v.1232 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  652. Vous êtes obstiné. « Je soutiens qu'on a vu... » v.1233 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  653. Oh ! Je vous soutiens, moi... « J'en suis bien convaincu... » v.1234 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  654. C'est qu'il connaît la soeur. Ah ! Qu'il a bien raison ; v.1238 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  655. Comment ? v.1239 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  656. Heureusement morbleu je n'ai rien délivré. v.1245 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  657. De sa conquête enfin l'amant sera sevré ; v.1246 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  658. En procès, comme au jeu, plus on mêle la carte, v.1248 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  659. Et plus le gain devient légitime, loyal. v.1249 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  660. C'est proprement frauder les droits de la justice, v.1251 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  661. Envoyons tout au diable, et la Nièce au couvent. v.1254 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  662. Le Chevalier se moque, il nous fait trop attendre ; v.1255 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  663. Il nous quitte incertain du parti qu'il doit prendre, v.1256 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  664. Il fulmine, et ne veut rien finir aujourd'hui. v.1258 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  665. J'en tremble. v.1263 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  666. Vous comprenez bien ? v.1265 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  667. J'attends le Chevalier. v.1266 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  668. Pour finir promptement, prendre d'autres mesures. v.1267 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  669. Il faut sans doute en prendre de plus sûres. v.1268 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  670. Prenons-en volontiers ; imaginez-les nous, v.1269 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  671. Quel autre expédient ?... v.1271 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  672. Je suis bien malheureuse ? v.1271 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  673. Voilà de bons avis, et je m'en servirai. v.1274 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  674. Ils ne savent qu'aimer, l'amour les rend si bêtes ! v.1276 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  675. De leurs tendres soupirs, et de leurs chagrins noirs, v.1277 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  676. On ne tirerait pas une once de prudence, v.1279 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  677. J'entends... C'est mon oncle, je pense. v.1280 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  678. Quoi donc ! Il crie, il jure, il menace, quel bruit ! v.1281 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  679. Oui, plus j'y pense, et plus ma colère s'augmente. v.1283 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  680. Têtebleu ; ventrebleu, de l'amour pour Dorante ! v.1284 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  681. En nous voyons ensemble, v.1287 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  682. Il s'irrite encore plus. v.1288 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  683. C'est un torrent de bile. v.1292 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  684. Où veut-il en venir ? v.1296 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  685. Qu'en veut-il faire ? Hélas ! v.1298 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  686. Et bien, monsieur. v.1299 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  687. Quoi donc ! Vous hésitez ; je pense l'un et l'autre. v.1300 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  688. Ha, ha... J'entrevois...Bon, je devine, je crois. v.1301 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  689. Ma soeur à cinquante ans devenir amoureuse ! v.1303 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  690. Oh ! Je m'en vengerai. v.1304 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  691. La vengeance est heureuse. v.1304 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  692. Moins de remerciements, plus de discrétion, v.1310 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  693. De vous entretenir elle est impatiente. v.1312 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  694. Le Chevalier m'apprend cet amour de ma soeur. v.1313 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  695. Le Chevalier et moi nous étions en froideur ; v.1314 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  696. En public je m'étais même mis en colère, v.1315 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  697. De ce qu'il devenait malgré moi mon beau-frère ; v.1316 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  698. À présent je le vais aimer de tout mon coeur ; v.1317 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  699. Car tout ceci le fait renoncer à ma soeur, v.1318 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  700. Car elle va rester veuve entre deux amours, v.1321 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  701. Mais surtout son amour pour Dorante vous venge : v.1324 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  702. Elle croit le tenir, l'amour, qui porte à faux, v.1325 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  703. Est bien piquant. v.1326 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  704. S'il m'avait entendu ? J'ai la voix éclatante : v.1328 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  705. Il écoute encor. v.1329 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  706. Ah ! S'il avait entendu v.1329 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  707. Entendre quelques mots, car j'étais en colère. v.1331 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  708. Au Chevalier veut bien accorder Angélique, v.1335 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  709. Vous criez, en faisant un serment authentique. v.1336 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  710. Qu'en vain nous espérons de vous ce tendre amant, v.1337 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  711. Oui, je fais un serment... v.1338 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  712. À ton maître je fais un serment authentique. v.1339 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  713. Et moi, je fais serment, oui, j'en jure ma foi, v.1341 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  714. Nous mourrons au Couvent, et votre nièce et moi, v.1342 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  715. Et nous ne savons pas engraissez des chapons. v.1346 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  716. Laissons-la criailler, allez chez moi m'attendre. v.1347 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  717. C'est pour nous en défaire. v.1348 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  718. Ah ! Que c'est bien l'entendre. v.1348 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  719. Tu m'adorais tantôt, faux amant, renégat. v.1350 (Acte 5, scène 5, NÉRINE)
  720. Ce n'est que menu grain, nous nous en engraissons. v.1354 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  721. Me trahir en affaire ! En intrigue, encore passe, v.1355 (Acte 5, scène 5, NÉRINE)
  722. Mais en amour ? Hélas ! Je t'ai cru dans la nasse. v.1356 (Acte 5, scène 5, N?RINE)
  723. Amants Falaisiens ne sont pas si constants. v.1358 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  724. Mon amour reviendra peut-être, mon coeur vole, v.1359 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  725. Va, vient, reva, revient, tout comme ma parole. v.1360 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  726. Car d'objet en objet, souvent du blanc au noir v.1361 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  727. Nous pouvons à présent dresser nos batteries. v.1364 (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
  728. Ha, ha, ha, ha, fort bien, ha, ha, qu'elle est plaisante v.1367 (Acte 5, scène 7, LA MARQUISE)
  729. À l'arbitre en secret là-dessus il s'explique. v.1372 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  730. Mais si la tromperie en quelque cas s'excuse, v.1375 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  731. C'est quand on fait donner un ennemi qui ruse v.1376 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  732. Dans le piège malin, que lui-même nous tend : v.1377 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  733. Entre eux tous paraîtrait comme un niais étrange, v.1381 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  734. Dans un pays, où tous biaisent pour s'arranger : v.1382 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  735. En affaire, en amour, en guerre, en marchandise, v.1383 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  736. Même en morale on farde à présent la franchise. v.1384 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  737. Qui ne trompe jamais, sera souvent trompé. v.1386 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  738. Qu'en croyant vous punir, il va combler nos voeux. v.1389 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  739. Vous avez pris enfin l'expédient unique, v.1391 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  740. Fût-il ami du Comte en secret et le vôtre. v.1395 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  741. Vous cesseriez tous deux encor de le vouloir. v.1397 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  742. Sur ce Marquis Manceau vous l'avez bien fait voir, v.1398 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  743. Tous deux vous excluez à présent Procinville ; v.1400 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  744. Le ciel en soit loué, car c'est un malheureux ; v.1401 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  745. Vous parlez à merveille, et vous rendez justice. v.1404 (Acte 5, scène 7, NÉRINE)
  746. Je viens à vous, ma soeur, v.1405 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  747. Dire que je vous aime, en un mot, me contraindre ; v.1408 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  748. Car je ne sais pas bien au fond comment m'y prendre v.1411 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  749. Pour vous persuader une amitié bien tendre. v.1412 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  750. Nous nous gênions tantôt en nous tendant les bras. v.1413 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  751. Oui, cet expédient ne nous réussit pas. v.1414 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  752. Raccommodons-nous seulement par prudence. v.1415 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  753. Pour éviter le blâme, enfin par bienséance. v.1416 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  754. Afin qu'on puisse dire, en parlant bien de vous, v.1417 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  755. Ils se haïssent mais ils vivent bien ensemble. v.1419 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  756. Celui qui de si loin nous fait venir tous deux, v.1421 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  757. C'est la famille. Enfin nous secondons ses voeux, v.1422 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  758. Nous n'avons d'autre but à présent l'un et l'autre v.1427 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  759. Vous l'excluez enfin dans vos donations. v.1429 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  760. Pour finir entre nous ces altercations, v.1430 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  761. Ne nous en point mêler c'est un trait de sagesse, v.1432 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  762. Que vous nous épargnez de tourment l'un et l'autre. v.1436 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  763. Nous verrons qui des deux tiendra mieux sa promesse. v.1440 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  764. Vous me dispenserez d'être le spectateur v.1441 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  765. Je sors, je n'aurais pas assez de retenue, v.1444 (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  766. Amenez-nous v.1445 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  767. Il viendra, ma soeur, trop tôt pour vous. v.1446 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  768. Il est bien fait, charmant, son amant ; il enchante. v.1447 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  769. Non, Nérine, sois présente, v.1448 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  770. Quand les miens tournent bien, je ris moi quelquefois. v.1453 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  771. D'autres même en riront. v.1455 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  772. Nous allons donc bien rire. v.1455 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  773. Je vous vois tous contents : à monsieur il faut dire v.1456 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  774. Pour augmenter sa joie encore d'un degré, v.1457 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  775. Je vous en sais bon gré ; v.1458 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
  776. Apprenez donc d'abord, monsieur, que votre soeur v.1462 (Acte 5, scène 10, LA MARQUISE)
  777. Vous croyez m'affliger, mais non, ma joie augmente, v.1464 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
  778. Je veux tout rompre, moi, je n'entends point raison. v.1466 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  779. Je voulais différer d'un moment vos chagrins, v.1469 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  780. Ah ! J'entends. C'est mon frère, v.1472 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  781. Car je viens en guettant être témoin moi-même ! v.1476 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  782. Enfin heureusement je viens tout à propos, v.1478 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  783. Ne leur délivrez rien, vous êtes bien nantie. v.1479 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  784. Ma foi tu viens trop tard, et la dot est partie. v.1480 (Acte 5, scène 11, NÉRINE)
  785. Comment ! Je n'entends pas cela. v.1482 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  786. Je viens de marier votre amant à ma nièce. v.1483 (Acte 5, scène 11, LE COMTE)
  787. Venez, monsieur, venez : de grâce laissons-la. v.1486 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  788. Je ne vous réponds rien. v.1489 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  789. Moi, j'ai pris mon parti, Dorante a pris le sien. v.1490 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  790. Je lui tiens lieu de mère. v.1492 (Acte 5, scène 11, NÉRINE)
  791. Nous n'avons pu pour vous en faire qu'un neveu. v.1493 (Acte 5, scène 11, NÉRINE)
  792. Ah ! Mon maître pour vous va mettre tout en feu, v.1494 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  793. Mettre en combustion leurs biens de Normandie ; v.1495 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  794. Mon maître à ses voisins pire qu'un incendie ; v.1496 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  795. Va venger en plaidant votre amour méprisé. v.1497 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  796. Mon seul soulagement dans tout ce que je vois. v.1502 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)
  797. C'est de tourner en fiel cet amour qui me gêne ; v.1503 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)
  798. Oui, je vais me livrer toute entière à la haine. v.1504 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)

LE JALOUX HONTEUX (1708)

  1. Ce Château-ci me paraît assez beau ; je ne m'étonne pas si Monsieur le Président aime mieux y loger qu'à la Ville. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  2. C'est comme s'il logeait à la Ville ; il n'y a qu'un quart de lieue de la Ville de Rennes, à ce Château-ci. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Monsieur le Président me dit hier de me rendre ici de grand matin, il croyait y coucher apparemment ; mais cette grande affaire où nous travaillâmes ensemble, l'aura obligé de coucher à Rennes. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  4. Celui-ci ne quitte sa femme, que pour aller juger ; on dit même qu'il est inquiet en jugeant ; et des connaisseurs ont deviné qu'il est jaloux, parce qu'il ne dort jamais à l'Audience. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. Tu m'as surpris, en m'apprenant qu'il est jaloux ; car il n'en a pas la réputation. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  6. Je le crois bien, Monsieur ; ce n'est pas un jaloux déclaré, c'est un jaloux honteux de l'être : ce n'est pas un jaloux à l'Italienne, c'est un jaloux à la Française. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  7. Mais, Frontin, comment as-tu pu connaître son faible, en deux ou trois fois que je t'ai envoyé ici ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  8. Comment ai-je connu le vôtre, dans le moment que vous m'avez parlé de Lucie ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. À peine avez-vous ouvert la bouche pour me parler de la charmante Lucie, que j'ai connu l'amour prudent dont vous brûlez pour les grosses héritières, et l'ardeur sensée que vous avez pour les successions. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  10. Mais dis-moi, Frontin, as-tu mis la confidente dans nos intérêts ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  11. Pas encore ; c'est une Lisette inaccessible ; une Lisette surnaturelle ; car elle n'aime point les Frontins. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  12. Je n'ai pu encore séduire que le coeur d'une jeune petite Jardinière nommée Hortence, qui est simple, innocente ; et son innocence est devenue amoureuse de moi. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  13. Une jeune innocente ne nous sera bonne à rien. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  14. Il est question ici d'augmenter la jalousie que le Président a déjà conçue contre votre jeune rival ; et Hortence sera toute propre à cet usage. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  15. Tu n'as donc pu savoir s'il aime Lucie, et s'il en est aimé ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  16. C'est ici un coup de partie, Frontin ; car les prétentions de Damis, jointes aux droits de la Pupille, et au crédit de Monsieur son tuteur, absorberaient la succession de la défunte ; en un mot, ma fortune dépend de cette affaire-ci. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  17. Et ma fortune dépend de la vôtre, Monsieur. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  18. Nos conventions sont faites. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  19. Je vous mettrai à votre aise avec Lucie, et vous me mettrez à mon aise avec Hortence. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  20. Je l'ai demandée en entrant : mais il est si matin que ni la Présidente, ni Lucie, ni Lisette n'ont point encore paru ; elles dorment toutes, apparemment ; mais non, Lisette ne dort pas ; je la vois venir, bien éveillée. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  21. J'ai encore les yeux si endormis... qu'à peine pourrais-je regarder un jeune homme. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  22. Peut-on avoir un moment d'entretien avec vous ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  23. Il est trop matin ; mon appétit de parler n'est pas encore ouvert. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  24. Et qui êtes en négociation avec Monsieur le Président ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  25. Justement. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  26. Pour obtenir ma Maîtresse en mariage ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  27. Encore un mot. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  28. Vous êtes bien vive, bien inquiète ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  29. Mais encore, Mademoiselle la paresseuse, ne pourrait-on pas aiguillonner votre paresse. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  30. Je vais vous dire quatre mots, pour vous épargner la peine d'en dire mille. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  31. Il n'y a que l'autorité de Monsieur le Président, qui puisse obliger ma Maîtresse à vous épouser. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  32. Or, pour l'épouser par force, vous n'avez que faire ni de son consentement, ni du mien. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  33. Je sais que ta Maîtresse a toujours envisagé le mariage comme l'écueil de la liberté ; mais je suis d'un caractère si aisé à vivre, si doux, si facile, qu'elle ne trouvera avec moi ni gêne, ni contrainte. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  34. Je me doute bien qu'elle serait moins liée, moins engagée, et pour ainsi dire, moins mariée avec vous qu'avec un jeune homme ; mais c'est toujours être mariée (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  35. Il y a longtemps que j'écoute, et je vous aurais déjà quitté : mais c'est que je voudrais bien que ce fut vous qui me quittassiez, parce que voilà l'appartement de Madame la Présidente : elle ne veut voir personne ici en l'absence de Monsieur le Président ; et comme c'est lui seul qui peut vous servir auprès de sa nièce, je vous prie d'aller l'attendre dans son appartement, qui est de l'autre côté du Château. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  36. Nous ne voulons point incommoder Madame la Présidente. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  37. Voilà déjà un Monsieur Argan qui me déplaît beaucoup ; et si c'est une nécessité que ma Maîtresse se marie, j'aimerais encore mieux....Mais je ne sais ce que j'aimerais mieux ; car ce jeune Damis que j'ai vu à Rennes, est trop joli homme pour n'être pas scélérat. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  38. Je crains pourtant que ma Maîtresse n'ait du goût pour lui, avant d'être sûre qu'il en ait pour elle. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  39. Elle n'ose m'avouer son amour, après m'avoir paru si prévenue, contre tous ces petits traîtres-là : elle est honteuse de se retrouver femme, après avoir été si raisonnable. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  40. Entrons dans sa chambre : elle m'a pourtant dit de ne l'éveiller qu'à neuf heures... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  41. Il n'importe, je lui dirai que sa montre retarde ; je ferai sonner sa pendule à réveil : mais je crains bien que l'idée de Damis n'ait prévenu le réveille-matin... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  42. Quelle diligence, Mademoiselle ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  43. Quelle diligence ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  44. Dis-moi, Lisette, crois-tu que la Présidente soit éveillée ? (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  45. Son appartement est-il ouvert ? (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  46. On n'y entrera pas si tôt : nous avons tout le temps de faire des réflexions, sur le mariage dont vous êtes menacée. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  47. Nous attendons, ce matin, des nouvelles de Monsieur le Président. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  48. Quand on attend des nouvelles de mariage, on ne dort point ; ou si on dort, on fait des songes fiévreux, qui vous réveillent en sursaut : on voit des fantômes. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  49. Ne dites-vous point hier, en vous couchant, certaines paroles magiques, qui font voir en rêve, celui qu'on doit épouser ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  50. Je conviens que j'ai été toute la nuit inquiète : mais si ce mariage-ci- me donne de l'inquiétude, c'est qu'il m'obligera peut-être à quitter la Présidente. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  51. Je ne m'étonne pas que vous aimiez si tendrement Madame la Présidente. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  52. Quand on a renoncé à l'amour, on est bien plus sensible à l'amitié. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  53. Et comme il faut absolument qu'une fille soupire ; l'amitié la fait soupirer, au défaut de l'amour. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  54. Je te vois venir, Lisette. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  55. C'est moi qui veux vous voir venir ; et je ne vous parlerai pas la première se quelqu'un. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  56. Mais encore ? (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  57. Parlons de votre tendre amitié, pour Madame la Présidente... (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  58. Vous vous déclarez bien vite ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  59. Je n'en suis pas encore tout à fait sûre ; mais je m'en doutai dès l'autre jour. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  60. Je m'en doutai moi aussi, en voyant Damis si aimable. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  61. Tu sais que je prends ordinairement plaisir à me déchaîner contre le mariage : tu sais que sans donner dans le ridicule de celles qui jurent de ne se marier jamais, je ne laissais pas de plaisanter celles qui se mariaient : mais, l'autre jour j'en voulus plaisanter une ; et mes plaisanteries me parurent à moi-même si insipides, si fades... (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  62. Autre soupçon que j'ai de mon changement. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  63. Tu nous reproches quelquefois à la Présidente et à moi, que notre amitié est outrée en beaux sentiments : en effet, avant que d'avoir vu Damis, je faisais à le Présidente des sacrifices ; je renonçais pour elle au mariage cent fois par jour ; mille amants d'un côté, et mon amie de l'autre, elle l'emportait sans balancer. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  64. Et à présent, l'amour l'emporterait-il sur l'amitié ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  65. Je suis sincère, je crois que la réflexion serait pour l'amitié ; mais le premier mouvement serait pour l'amour. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  66. Mais à présent, que vous voilà quasi persuadée de votre tendresse pour Damis, dites-moi la vérité. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  67. Croyez-vous en être aimée ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  68. Quelles preuves en avez-vous ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  69. Il m'aime, te dis-je ; car la première fois qu'il me vit chez cette tante entre deux âges, qui s'est accoutumée de jeunesse à plaire, et qui ne saurait s'accoutumer à croire qu'elle ne plaît plus. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  70. Hé bien, Mademoiselle, chez cette tante ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  71. Je remarquai que pendant toute la soirée, Damis affecta de vouloir plaire à ma tante plutôt qu'à moi ; il ne parla quasi qu'à elle ; à peine me regarda-t-il. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  72. Mais Madame la Présidente m'a parlé d'une certaine déclaration d'amour, que Damis lui fit le même soir au bal. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  73. Quand j'y fais réflexion, je tremble de peur, que ce ne soit la Présidente qu'il aime. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  74. Si tu en savais les circonstances ! (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  75. Passer en un moment d'un excès de confiance, à un excès de crainte ; croire sur un rien être aimée, et sur un autre rien, croire ne l'être pas ; voilà la femme, et la femme qui aime. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  76. Mais je m'y suis trompée sans doute ; car je n'ai pas osé les soutenir assez longtemps, pour en tirer des conséquences bien sûres. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  77. J'entends ouvrir chez Madame ; son inquiétude la rend aussi diligente que vous. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  78. J'allais à votre appartement, ma chère amie. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  79. J'avais envie de vous prévenir, Madame. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  80. Vous avez encore mis aujourd'hui l'habit fatal ? (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  81. Mais contez-moi donc l'aventure de ces deux habits semblables. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  82. Pourquoi pestâtes-vous tant contre moi toutes deux, en revenant du Bal ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  83. Vous me querellâtes de vous avoir fait prendre cette pièce d'étoffe ; je n'y avais point entendu finesse : vous craigniez d'être reconnue au Bal par vos habits ordinaires ; vous ne vouliez point de mascarade : deux habits neufs et un masque sur le nez, vous faisaient un déguisement. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  84. Contons-lui l'aventure de la déclaration équivoque ; elle en jugera. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  85. Voici le fâcheux de l'aventure. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  86. Damis cherchait au Bal, à parler à une de vous deux ; savoir laquelle, c'est la question : soit que la ressemblance de nos habits l'ait trompé, ou qu'elle lui ait servi de prétexte pour me parler : le fait est qu'étant masquée, j'entendis à mes oreilles le déclaration d'amour la plus passionnée. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  87. Mon mari était derrière ; je m'étais démasquée brusquement ; mon mari se démasquant aussi, Damis fut fort surpris, et nous demeurâmes tous trois immobiles. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  88. Damis voulut parler, mais mon mari tourna la chose en plaisanterie ; et galamment à son ordinaire, refusa d'entrer en explication. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  89. Nous ne savons encore qu'en croire ; et cette incertitude, nous désole toutes deux également : car je crains autant d'être aimée, qu'elle craint de ne l'être pas. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  90. Vous en serez quittes pour le faire expliquer. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  91. Cela rend suspecte la déclaration qu'il faisait en ma faveur. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  92. J'entends bien. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  93. Quand il ne vous aimerait pas, il feindrait à présent de vous aimer, pour les cent mille écus dont vous héritâtes hier, par cette mort qui m'a tant réjouie ; car il est permis de se réjouir de la mort de cette vieille Plaideuse, qui, à quatre-vingt-dix ans, menaçait d'en plaider encore trente, pour ruiner deux familles. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  94. Mais à propos de défunte, il y a là un autre héritier de cette Plaideuse, et qui prétend aussi vous épouser par accommodement. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  95. Tu me fais trembler, si c'était celui-ci dont mon Oncle parle dans sa lettre ; il n'en propose qu'un pour ce mariage. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  96. Lisette, je vous ai défendu... (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  97. Suspendons nos jugements ; mon mari nous expliquera sa lettre. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  98. Il m'écrit qu'il ne reviendra que ce soir. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  99. Il reviendra donc ce matin ; car il vous mande toujours une heure avant son retour, qu'il ne reviendra de longtemps. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  100. Encore ? (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  101. Quoi, Lisette, les Valets parlent de sa jalousie ? (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  102. Ils en parlent encore tout bas ; mais quand les valets parlent d'une chose tout bas, toute la Ville en parle bientôt tout haut. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  103. C'est ce que je crains tant : car enfin, la jalousie d'un mari fait toujours tort à la réputation d'une femme. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  104. Il y a peu de gens assez équitables, pour croire un homme jaloux, sans s'imaginer qu'il a sujet de l'être. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  105. En effet, rien n'est plus rare qu'un Jaloux qui a tort ; les femmes prennent tant de soin de fonder la jalousie de leurs maris ! (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  106. Voilà votre petite Hortence qui vous écoute. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  107. Comment souffrez-vous que Monsieur mette auprès de vous une petite espionne, qui lui rapporte mot pour mot tout ce que vous dites. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  108. Allez là-dedans, Hortence ; allez donc. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  109. Je ne suis pas une importune ; c'est que je vous viens dire qu'il y a là-bas un Monsieur, qui dit qu'il s'appelle Monsieur Damis. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
  110. Damis vient ici ? (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  111. Vous n'y pensez pas ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  112. En l'absence de Monsieur ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  113. Rentrons donc. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  114. Viens Lisette ; que je te dise de quelle manière il faut lui parler, pour découvrir ses sentiments. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  115. Thibaut me dit qu'il y a des hommes, c'est comme des sorciers, qui ont de la maladie dans leurs paroles : faut que ça soit, car quand Frontin me parlait hier, j'étais tout je ne sais comment. (Acte 1, scène 7, HORTENCE)
  116. Dites-moi, je vous prie, la belle enfant, ne pourrais-je point parler à Lisette ? (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  117. Je viens de l'appartement de Monsieur le Président, on m'a renvoyé à celui-ci. (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  118. Je m'en vais vous dire tout, tout de suite. (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  119. C'est que comme j'étais dans la cour, j'ai vu le Carrosse ; vous avez ouvert la fenêtre du Carrosse, j'ai entendu, c'est Monsieur Damis ; je l'ai venu dire à tout le monde ; Elles se sont enfuies, et puis... (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  120. Et puis voilà Thibaut, qui me guette, et qui m'a défendu de parler à des hommes. (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  121. Je vous prie de dire à Lisette que je l'attends. (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  122. Je m'en vas lui dire. (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  123. Croyez-vous que Monsieur le président ?... (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  124. Revienne bientôt de Rennes ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  125. Je vous en félicite. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  126. Je ne suis point honteux d'être jaloux, moi, je le dis à tout le monde, afin qu'on ne touche point à mon Hortence. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  127. Mais mon enfant, je m'étonne que Monsieur le Président souffre un Jaloux chez lui ; étant d'une humeur si opposée à la jalousie. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  128. Mais il ne laisse pas de me consoler de mes tristesses ; et par compassion, il veut absolument que je lui aille conter tout ce qui m'a donné de la jalousie ; et que je lui dise tous ceux qui vont et viennent ici dedans pour me faire du chagrin, quand il n'y est pas. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  129. Mes soupçons seraient-ils véritables ! (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  130. Le Président serait-il jaloux ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  131. Par affection pour vous, il est fâché qu'en son absence, il vienne ici compagnie ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  132. Il sera donc fâché que je sois venu ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  133. C'est moi qui en suis fâché ; car pour Monsieur, il vous recevrait à bras ouverts. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  134. Çà Monsieur Thibaut, j'étais venu ici pour lui parler d'une affaire de conséquence, vous lui direz au moins que je suis ressorti dans le moment. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  135. Il ne se met pas en peine de cela : car quelquefois, quand ma petite Hortence, que j'ai dressée à rapporter à Monsieur et à moi, tout ce qui se dit céans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  136. Oh je dis donc, que quand Hortence dit à Monsieur ceux qui sont venus, il ne l'écoute pas le plus souvent ; il n'y a que la naïveté d'Hortence, qui le réjouit là-dedans. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  137. J'en suis persuadé. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  138. Oh, Monsieur je vous disais donc, moi, que je vous demande en grâce. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  139. Je vous prie de ne plus parler à mon Hortence, et de me la laisser tout comme elle est. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  140. Cela me prend d'abord-là, entre les deux yeux, comme un coup de marteau ; et cela me fait après un battement de coeur... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  141. et après, cela me monte comme un feu, qui me brûle le visage en dedans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  142. et après, cela me redescend comme un glaçon, qui me donne la colique... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  143. Lisette tarde bien à venir. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  144. Vous verrez qu'il va négocier avec Lisette, pour mon Hortence. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  145. Tâchons de voir et d'entendre toute leur manigance, pour m'en plaindre à Monsieur. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  146. Je ne vous conseille point de rester ici pendant l'absence du Président. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  147. S'il vous trouvait à son arrivée, cela augmenterait les soupçons qu'il a déjà conçus contre vous. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  148. Mais il sait bien que j'ai affaire à lui. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  149. Vous reviendrez quand il sera de retour. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  150. Je ne comprends pas, qu'il pût me faire mauvais accueil. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  151. Vraiment, je sais qu'il vous fera bon accueil ; c'est sa femme seule qui vous fera mauvaise mine : car elle aime le Président, quoiqu'il soit son mari ; et cet amour lui fait haïr tous ceux, qui peuvent lui donner de l'ombrage. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  152. S'il entre ici quelques jolis hommes, c'est la femme seule qui fonce le sourcil ; et pendant que le mari s'efforce de les gracieuser en enrageant, la femme leur fait la moue de bon coeur. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  153. Elle leur tourne le dos, quand il leur tend le bras, parce qu'elle voit qu'il ride le front en leur souriant, et qu'il ne caresse que ceux dont il craint que sa femme ne soit caressées. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  154. Au portrait que tu m'en fais, je comprends qu'il est prudent de ne le pas attendre ici ; je vais à l'hôtellerie, jusqu'à ce qu'il soit arrivé : mais puisqu'il est trop matin pour voir Lucie, donne-lui au moins ce billet. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  155. Et dis-lui bien, que je la convaincrai de la sincérité de mon amour. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  156. Je vous le répète encore ; c'est la difficulté : car comment voulez-vous prouver que c'est Lucie que vous aimez ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  157. Je le prouverai, en la demandant en mariage. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  158. Vouloir épouser, ne prouve point qu'on aime ; et surtout en cette occasion. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  159. Vous fîtes l'autre jour au Bal une déclaration à la Présidente ; le lendemain Lucie devient une grosse héritière ; cela rend votre explication équivoque entre l'amour et l'intérêt. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  160. Vous ne l'avez point encore prouvé, à moi. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  161. Tiens, prend cela, en attendant mieux. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  162. Je le prends ; mais cela ne me persuade point. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  163. Hé, laissons la plaisanterie : rien n'est plus facile, te dis-je, que de prouver ma tendresse à Lucie. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  164. L'on voit bien quand le coeur... (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  165. D'accord, mais enfin, l'amour se prouve... (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  166. Comment ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  167. Prouvez au moins votre prudence, en sortant au plus vite. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  168. Tu me feras avertir quand le Président sera de retour. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  169. Ces petits Messieurs-là parlent tous aussi tendrement les uns que les autres. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  170. Ce qui les rend plus_ou_moins croyables, c'est le plus_ou_moins de faiblesse de la femme qui les écoute. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  171. Il m'a paru que vous avez rebuté le Concurrent de mon Maître : par cette raison, vous devriez nous favoriser. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  172. Mademoiselle Lisette, voilà Monsieur venu. (Acte 2, scène 3, HORTENCE)
  173. Hé bien, charmante Hortence, voilà donc Monsieur le Président arrivé ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  174. Je l'ai vu qui venait sans qu'on le voie, par les fossés, dans le Château ; et puis par toutes les petites portes, avec ses petites clefs il est monté tout doucement : car comme il est matin, il dit qu'il a peur d'éveiller Madame, parce qu'il l'aime bien. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  175. Hé, où est-il à présent ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  176. Oui ; et Madame a couru le voir, et ils sont tous seuls l'un avec l'autre ; et je m'en suis venu être aussi toute seule avec vous. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  177. Hé, je voudrais bien que ce fût comme Monsieur et Madame ; car je vous aime tendrement. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  178. Je m'en suis doutée drès hier : car vous me parliez, et vous mêliez, avec vos paroles, des yeux, du soupir, et de petits tremblements ; ça était si joli. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  179. Cela sera bien plus joli, quand j'aurai le loisir ; mais à présent il faut que vous fassiez, ce que je vous prierai de faire pour mon Maître. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  180. Il faut pourtant que vous me rendiez service ; car jusqu'à présent vous ne m'aimez pas mieux que Thibaut. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  181. Je ne peux pas bien vous dire ; car je l'aime d'une façon, et je vous aime, d'une autre : ce n'est pas de même enfin. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  182. Expliquez-moi cette différence ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  183. La différence ? (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  184. Li a déjà, que je l'aime d'accoutumance, petit à petit, depuis que j'étais petite ; et vous, ça est venu pu vite, ça est encore pu fort. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  185. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  186. Hé bien, la différence ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  187. Tenez, imaginez-vous, quand il est avec moi, et qu'il me prend la main, je n'y prends pas garde seulement : mais quand vous me l'avez prise hier, je l'ai retirée au plus vite ; car j'étais si troublée, que je ne savais pourquoi. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  188. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  189. Je ne l'aime pus du tout pour être mariée avec lui ; et que je vous aimerais cent fois mieux pour ça que lui. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  190. Que si j'avais le temps, vous m'expliqueriez cela encore un peu plus clairement ; mais répondez-moi, charmante Hortence, c'est vous qui reportez tout à Monsieur le Président ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  191. Si vous m'aimez mieux que Thibaut, vous m'aimez mieux aussi que Monsieur le Président ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  192. Oh oui, je vous aime mieux que de l'argent qu'il me donne. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  193. Promettez-moi deux choses ; premièrement, de ne dire à personne que vous m'aimez ; ensuite de rapporter à Monsieur le Président, tout ce que je vous dirai de lui dire. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  194. Eh ben ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  195. Je vous promets tout ça : mais comme Monsieur le Président n'a pas été ici pendant hier, drès qui sera tout seul, je m'en vas ly dire tou ce que Madame a fait : le voulez-vous bien ? (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  196. Je vous le permets, ç condition que vous lui direz ensuite ce que je viens de voir ; c'est que ce Monsieur Damis, qui vous a parlé, vient de donner un papier à Lisette. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  197. Et sans faire semblant de rien, vous quitterez Lisette, pour voir ce qu'elle fera de ce papier. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  198. Je verrai ben ça, car je me fourre partout. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  199. Vous viendrez me rendre réponse, et je vous dirai ce qu'il faudra faire. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  200. Mais Monsieur vient à son appartement ; je vais avertir Monsieur Argan mon Maître. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  201. Je vous demande pardon, Madame, laissez-moi rire de vos questions, avant que d'y répondre sérieusement. (Acte 2, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  202. Permettez-moi de rire, Madame, je vous prie, je suis en humeur aujourd'hui de me réjouir ; et l'heureux accommodement que je viens de terminer, nous doit inspirer à tous de la gaîté. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  203. Permettez-moi donc de rire un peu, de la conversation que nous venons d'avoir ensemble. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  204. Je ne trouve rien de risible dans notre conversation. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  205. Depuis le moment de votre arrivée, vous m'avez fait un détail de la mort subite d'une vieille plaideuse, et de la manière dont les Juges veulent accommoder deux familles par un mariage : que trouvez-vous de plaisant à tout cela ? (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  206. Le plaisant que j'y trouve, Madame, c'est que pendant tout ce long détail, vous ne m'avez questionné que sur un seul article. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  207. J'ai pris plaisir à vous voir, sur cet article seul, une curiosité excessive, retenue par la crainte de paraître trop curieuse. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  208. Chaque fois que j'ai parlé d'un héritier que nos arbitres veulent marier à Lucie, vous m'avez demandé d'un ton curieux et retenu : cet héritier, Monsieur, quel homme est-ce ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  209. Puis un moment après : Monsieur, cet héritier a-t-il du mérite ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  210. Moi, prenant plaisir à continuer d'autres détails, sans répondre à vos questions sur l'héritier, et vous, les y faisant retomber à tout propos : l'héritier est-il jeune ou vieux ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  211. L'héritier est-il bien fait ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  212. Si je plaisante quelquefois avec vous des petites inquiétudes que je vous vois, ce n'est qu'entre nous autres, au moins. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  213. Je craindrais hors votre nièce et moi quelqu'un s'en aperçût. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  214. Ne craignez point qu'il vienne jamais dans l'idée de personne, que je sois un mari inquiet : il n'y a que vous et ma nièce qui vous mettiez ces visions en tête ; et je blâme fort les précautions que vous prenez là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  215. Pourquoi, par exemple, vouloir vous renfermer dans un Château ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  216. Encore, si vous y receviez des compagnies de plaisir, si vous attiriez ici les jeunes gens de la Ville de Rennes... (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  217. C'est à vous à les y amener, si cela vous fait plaisir. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  218. J'irai vous amener des gens qui ne vous conviendront point ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  219. J'aime mieux vous en laisser le choix. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  220. Me soupçonner d'un vice que je déteste, que j'ai en horreur ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  221. Quoi qu'il en soit, vous ne sauriez blâmer mon goût pour la solitude ; et pour mettre en repos l'esprit d'un mari, qu'on aime, on ne saurait prendre trop de précautions. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  222. Par plaisir, imaginez-vous un peu par quel moyen. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  223. Pour imaginer des moyens de tromper, il faut être femme : pour moi, je n'imagine rien. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  224. Mais encore ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  225. Je suis un enfant là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  226. Il faut passer par votre chambre, pour entrer dans la mienne ; car j'ai fait condamner toutes les portes de dégagement. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  227. N'y a –t-il pas de fenêtres ? (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  228. Pour recevoir une visite par les fenêtres, il faudrait que je fusse un moment sans vous. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  229. Rarement : mais en cas de surprise, où cacher un galant ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  230. Vous vous avisez d'y penser pourtant. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  231. Vous me dérangez mes tiroirs, mes boites ; vos mains sont plus souvent dans mes poches, que dans les vôtres ; où pourrais-je seulement cacher un billet ? (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  232. Vous n'imaginez rien, vous avez l'esprit bouché, vous n'êtes qu'un enfant ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  233. Ce sont des plaisanteries que je vous dis ; ne voyez-vous pas que je suis en humeur de plaisanter sur tout ? (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  234. Mais parlons sérieusement, je vais satisfaire votre curiosité. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  235. Madame dit que vous êtes impatiente de savoir le choix qu'on a fait pour vous ? (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  236. Quelle complaisance pour votre amie, d'avouer que vous avez impatience d'être mariée, vous qui êtes si prévenue contre le mariage ! (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  237. Mon impatience n'est point d'être mariée ; c'est seulement de savoir à qui vous voulez me marier. (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  238. Je ne veux plus vous tenir en suspens, Madame, il y a deux héritiers... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  239. Patience, ma nièce. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  240. Pour satisfaire votre curiosité, Madame, je vous dirai que nos arbitres qui n'envisagent dans ce mariage que la solidité d'un accommodement, pour pacifier deux familles, penchent beaucoup pour le plus âgé des deux, qui est Monsieur Argan. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  241. Doucement, ma nièce. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  242. Ne vous alarmez point, Madame, car je suis, moi, pour l'autre héritier, qui est Damis ; parce qu'il me paraît que la convenance des âges, doit être de quelque considération dans un mariage. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  243. Ne vous fâchez point, Madame, je vois bien ce qui convient à Lucie. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  244. Damis est fait à peindre, Damis a de l'esprit, de l'enjouement ; enfin Madame, Damis... (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  245. Mais, Monsieur, comme c'est à Lucie que vous donnez un époux, c'est à elle à qui vous devez en faire le portrait. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  246. Je vous dirai donc, ma nièce, que j'ai eu une forte dispute contre nos arbitres ; et je leur ai opposé mille raisons pour Damis, et je leur en opposerai encore : car enfin, Madame, à toute rigueur, j'aimerais encore mieux sacrifier un peu de nos intérêts, au plaisir d'avoir dans ma famille un mérite brillant, comme celui de Damis ; et d'ailleurs, un jeune homme dans notre société, égayerait un peu cette vie triste, que vous avez résolu de mener, Madame ; cela vous obligerait à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  247. Non, Monsieur, rien ne peut plus m'obliger à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  248. Il faudrait bien par complaisance pour de jeunes mariés... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  249. Je n'en aurai pas même pour vous là-dessus ; et de plus Lucie se séparera de nous, dès qu'elle aura un mari. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  250. En un mot, monsieur, je vous prie de n'avoir nul égard à moi dans le choix que vous ferez. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  251. Madame a raison, vous avez des vues trop étendues. (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  252. C'est vous qui les étendez, ma nièce. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  253. Mais plaisanterie à part, je prendrai fortement le parti de Damis : il faut cependant ménager Monsieur Argan pour nos intérêts ; disposez-vous je vous prie, à le bien recevoir ; nous devons au moins payer de politesse, l'empressement qu'il a de rechercher notre alliance. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  254. Nous allons l'attendre dans mon appartement. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  255. Je vais vous le mener à l'instant, j'ai quelques ordres à donner à Thibaut. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  256. J'ai bien remarqué que Lucie était tranquille, indifférente ; et que ma femme seule était, dans l'impatience de savoir, si Damis entrera dans ma famille. (Acte 2, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  257. Après cela n'ai-je pas raison de croire, que mes soupçons du bal étaient bien fondés ? (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  258. Mais Thibaut va peut-être encore me donner quelques lumières. (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  259. Je viens à vous, monsieur, je viens à vous, vous êtes toute ma consolation. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  260. Tu me parais inquiet, agité ; tu sais la part que je prends à tes chagrins, qu'as-tu donc ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  261. Ne serait-il point venu en mon absence, quelqu'un pour traverser ton mariage ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  262. Ne me cache rien, tu as eu sans doute quelque sujet de jalousie ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  263. Il est venu ici un homme... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  264. Hé bien, un homme te fait-il peur ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  265. Le nom ne fait rien à la chose. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  266. Oui, Monsieur ; mais c'est que si vous aviez vu comme il est bien fait, c'est un grand homme qui a une mine... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  267. Ton récit m'ennuie... (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  268. Hé bien ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  269. Pour voir comment, et par où... car... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  270. Par où, comment, car ; que voulais-tu voir ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  271. Je voulais voir, je n'en sais rien ; mais comme je suis jaloux, je veux toujours tout voir, pour voir si je ne verrai point... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  272. Je veux tout voir enfin. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  273. J'ai vu premièrement qu'Hortence allait et venait, et tournait et retournait ; et c'est qu'elle cherchait ce jeune homme qui l'attendait ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  274. Aussitôt pour empêcher ça, je lui ai dit que j'étais jaloux ; n'ai-je pas bien fait, Monsieur ? (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  275. Fort bien. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  276. Après cela, comme il me tournait de fil en aiguille, comme pour savoir si vous étiez jaloux aussi... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  277. Je vois bien que ta jalousie nuit aux desseins qu'il a sur Hortence. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  278. Oui, car j'ai entendu après, qu'il disait à Lisette des mots tout bas, et des mots tout haut ; il faisait des hélas par secousses : ses soupçons me désolent, disaient-il ; hé je t'en conjure, favorise mon amour. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  279. Et après, Lisette lui a dit, allez-vous-en, car il ne faut pas que Monsieur le Président vous trouve ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  280. Je n'en puis douter, il vient pour voir ma femme, c'est elle qu'il aime. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  281. C'est mon Hortence qu'il aime. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  282. Je m'en vais vous dire. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  283. C'est que pour voir où il était, je me suis souvenu d'une invention que vous me donnâtes un jour, quand vous me dîtes qu'il y avait un homme caché ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  284. Patience, Monsieur. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  285. J'ai donc pris, comme vous me dîtes l'autre fois, la petite chienne de Madame, qui est accoutumée à aboyer ; quand elle sens quelqu'un de dehors, dans le Château ; et avec la petite chienne sous mon bras, j'ai fait la chasse partout, pour trouver le gîte, comme vous m'avez appris. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  286. Et quand j'ai été à un petit coin où on ne voit goutte, la chienne a aboyé, Monsieur. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  287. Il faut bien dire ; car il s'en est allé bien vite, et il est sorti du Château. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  288. Tâchons de faire affaire avec lui, et promptement, afin que Damis n'ait plus de prétexte pour venir ici. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  289. S'il n'en vient que comme lui au Château, mon Hortence sera pour moi tout seul. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  290. En un mot, Mademoiselle comprend bien, par la situation des affaires, que c'est son avantage de m'épouser ? (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  291. Excusez-moi, Monsieur, je n'entends point les affaires. (Acte 3, scène 1, LUCIE)
  292. Nous déciderons la chose, dans l'Assemblée qu'on tiendra demain. (Acte 3, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  293. Je vais toujours disposer mes amis à soutenir mes droits ; je laisse ici Frontin, afin que vous m'écriviez ce soir, la résolution de Mademoiselle. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  294. Je reviens vous parler, dès que j'aurai reconduit Monsieur. (Acte 3, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  295. Je te laisse ici à dessein, pour achever d'irriter la jalousie du Président contre Damis. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  296. Je vous en rendrai bien compte. (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  297. Quand vous lui prouveriez que Damis aimerait douze Lucies, il craindrait encore que vous ne fussiez la treizième. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  298. Donne-nous donc quelque expédient, pour lui ôter ses soupçons. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  299. Ôtez-lui un soupçon, il lui en viendra vingt autres ; car la source en est dans sa tête. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  300. En un mot ; s'il n'était que jaloux, nous serions perdus ; mais heureusement, il est honteux d'être jaloux. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  301. Faites-lui sentir qu'on devine ses vues, il n'osera peut-être les suivre plus loin. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  302. Oui, Madame, la jalousie est le noeud de la difficulté, il faut que la honte en fasse le dénouement. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  303. La honte a autant de pouvoir sur les hommes que sur nous : si la honte rend quelques femmes modestes, ne rend-elle pas quelques guerriers hardis ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  304. Oui, oui, souvent la honte fait avancer les poltrons, comme elle fait reculer les femmes. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  305. Ce ne sera pas moi ; je crains trop d'augmenter ses soupçons, en affectant de les lui reprocher. (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  306. Je lui ferai voir que je démêle ses motifs et ses craintes : je lui dirai franchement, que je ne veux point de Monsieur Argan, que j'aime Damis... (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  307. Et quoique je n'en sois pas sûre, je lui dirai que Damis m'aime aussi. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  308. À propos, son billet est-il tendre ? (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  309. Je l'ai lu ; mais la tendresse sur le papier ne prouve rien. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  310. J'ai lu des Romans si tendres ! (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  311. Non, non, je m'en souviens, je l'ai mis dans mon tiroir. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  312. Mon mari revient, je vous laisse avec lui. (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  313. Il n'aura point de réplique, je veux le rendre muet. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  314. Je viens de reconduire notre homme : je n'ai pas voulu lui ôter toute espérance parce que nous avons besoin de lui ; mais je vous promets... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  315. Vous me promettez ce que vous ne me tiendrez pas. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  316. Voulez-vous que je vous parle franchement et librement, à mon ordinaire ? (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  317. Je crois avoir démêlé vos motifs, pour choisir un homme tel que Monsieur Argan : Je vais vous dire là-dessus tout ce que je pense. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  318. Tout ce que vous pensez, et tout ce que vous ne pensez pas même ; car par complaisance pour ma femme, vous m'allez redire tout ce qu'elle vient de vous dicter. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  319. Il faut convenir que vous avez d'étranges préventions. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  320. C'est vous qui êtes prévenue pour elle ; vous prenez son parti avec une vivacité... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  321. Ses intérêts sont les vôtres ; vous ne voyez que par ses yeux, et elle parle souvent par votre bouche ; vous êtes son écho. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  322. Non, Monsieur, je ne suis point son écho, et je vais vous parler avec une liberté qu'elle n'aurait pas prise assurément. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  323. Je sais mot pour mot tout ce que la Présidente vient de vous inspirer : j'ai tant étudié ma femme ! (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  324. Par exemple, sur l'aventure du Bal, je devinai qu'elle vous prierait, de me venir répéter syllabe pour syllabe, la même justification qu'elle m'avait faite ; et cela ne manqua pas. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  325. Je ne réponds point à cela, de peur de m'impatienter ; car si nous vous eussions conté l'aventure différemment : elles se sont coupées, eussiez-vous dit : nos relations sont conformes : elle m'a dicté la mienne, dites-vous. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  326. Rien ; car je n'en eus jamais. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  327. Vous vous imaginez que je suis soupçonneux, parce que je suis pénétrant : vous ne faites point de différence entre soupçonner, et avoir de la pénétration d'esprit. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  328. Vous m'allez dire, par exemple, que je suis le maître de choisir, entre les deux héritiers. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  329. Je vous devine, comme vous voyez ; et vous m'allez dire encore, que Monsieur Argan ne vous convient point. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  330. C'est ce que j'allais vous représenter. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  331. Et vous me représenterez encore, que Damis vous convient mieux, qu'il vous estime, qu'il vous aime, qu'il n'adore que vous. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  332. D'accord ; c'est ce que je voulais vous apprendre. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  333. Vous m'apprendrez aussi, qu'étant persuadée, convaincue de la sincérité de son amour, votre coeur n'a pu se défendre... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  334. Il faut bien vous l'avouer, puisque cela est vrai. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  335. Et ensuite vous m'avouerez confidemment, que vous avez pour l'autre une antipathie, une aversion, une haine... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  336. Hé bien, oui, oui, oui, oui ; j'aime l'un, et je hais l'autre. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  337. Vous voyez que je suis au fait, comme si j'avais été derrière la Présidente, quand elle vous a fait votre leçon. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  338. Vous me mettez dans une impatience... (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  339. J'ai malheureusement l'art de pénétrer les vérités qui ne sont pas vraies. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  340. La patience m'échappera. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  341. Vous avez oublié, pour me persuader, de me dire que Damis est venu ici en mon absence vous faire une déclaration d'amour. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  342. Si je savais qu'il y fût venu, je vous le dirais aussi. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  343. Mais j'aurais beau vous dire qu'il serait venu ici pour moi, vous croiriez qu'il y serait venu pour votre femme. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  344. Sérieusement, ma nièce, votre zèle pour ma femme vous fera devenir folle. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  345. C'est vous qui me la feriez devenir : je n'y puis plus tenir, et je vous déclare en un mot, que s'il le faut absolument, Monsieur, je me sacrifierai à ma nécessité de ce mariage : mais vous me permettrez de m'en éclaircir moi-même. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  346. Ne balançons plus : allons à Rennes prévenir les mesures que Lucie pourrait prendre. (Acte 3, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  347. Mais Damis est venu ici en mon absence, et Lucie n'en sait rien ! (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  348. C'est donc pour ma femme seule qu'il y est venu. (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  349. C'est moi, Monsieur, qui ai vu qu'ous étiais tout seul avec personne ; et comme je ne vous ai pas encore dit cette fois-ci, ce que Madame a fait tandis qu'ous n'y étiais pas, je vians vous le dire, comme à l'accoutumée. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  350. C'est toi qui lui ordonnes de me venir toujours rompre la tête des choses dont je n'ai que faire. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  351. C'est que ces petits dialogues vous amusent, et j'en fais mon profit. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  352. J'ai bien de la complaisance ! (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  353. Hier au matin, drès que Madame a été du haut en bas du lit, elle a pris ses pantoufles, et pis al a commencé par aller vouar à son miroir, comment a se portait ; après elle s'est mise à tourné, viré, ouvrir tous ses tiroirs, et pis les reframer, ravoindre trois fois la même chose, et pis la resserrer ; Hortence, me faut-ci ; Hortence me faut ça, va-t-en me quérir ci, et pis ne bouge : donne-moi ça ; et pi, je n'en veux pu : tantia que n'y a rien à vous dire là-dessus ; car c'est comme si al n'avait rien fait pendant tras heures. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  354. Après, al a été bientôt coiffée ; car ce n'est pu comme quand al avait des cheveux, qui tenaient à sa tête ; à steure a n'a qu'à prendre sa perruque à dentelle ; a met ça comme un étui, coque ; et pi vla qu'est fait. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  355. Après, al a couru bien vite à la ruelle du lit, al a tiré le rideau su elle, et pi al s'est baissée... (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  356. Je ne veux plus rien savoir. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  357. Thibaut a bien envie de le savoir. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  358. J'ai vu que j'entendais cogner à la fenêtre par en dehors. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  359. Hé bien ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  360. Et vla tout d'un coup que c'était la petite guenon du Fermier, qui s'est jetée sur Madame pour la caresser. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  361. Hé bien, n'y a-t-il plus rien ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  362. L'y a encore, que tout à l'heure tantôt, j'ai vu Monsieur Damis qui donnait un papier à Lisette. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  363. Pour Hortence, Monsieur : il aura deviné que cette petite coquine-là sait lire. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  364. Voilà ce que c'est d'apprendre à lire aux filles. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  365. Il faut suivre cela de près ; viens avec moi Thibaut. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  366. Mais je dirai à Monsieur le Président tantôt queuque chose, pour que Thibaut n'achève pas d'être marié avec moi. (Acte 3, scène 6, HORTENCE)
  367. Hé bien, charmante personne, avez-vous dit à Monsieur le Billet ?... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  368. Je m'en vas vous dire. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  369. C'est que comme j'ai entré dans la chambre de Lucie, al avait le visage su sa main, et son bra sur sa table, et pui le papier qual tenait, et pui a lisait, lisait ; et pui al soupirait, soupirait ; et pui a parlait à elle toute seule ; et pui a regardait en bas sans branlé ; et pui a disait des mots bien fort en haut. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  370. À la fin al a mis le papier dans son petit tiroir, et pui a s'en est allée comme une effarée, qu'a n'a pas vu que j'étais derrière, et moi qui fouille partout, j'ai fouillé le papier du tiroir, et tenez le voilà. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  371. Je ne vois rien là qui ne soit équivoque... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  372. Tenez, Hortence, allez sans faire semblant de rien, porter ce Billet à Monsieur le Président, et dites que vous l'avez trouvé à terre ; car Mademoiselle Lucie vous gronderait, si elle savait que vous l'avez pris dans son tiroir. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  373. Cela me va faire courir bien vite. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  374. Il ne faut rien négliger de ce qui peut irriter le jaloux, contre le rival de mon maître. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  375. En attendant, je m'en vas voir si je lirai bien dedans. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  376. Mais en vla trop dans ce grand papier. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  377. Je n'aurai pas l'esprit d'entendre ça tout à la fois. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  378. Faut recommencer petit à petit. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  379. Mon... amour... aura-t-il pu... se faire entendre... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  380. N'y a là que soupirs que j'entends... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  381. Oui, c'est que quand on aime très bien, ça étouffe. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  382. Car... la présence d'un jaloux... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  383. Vois-tu ton Hortence, qui lit un papier ? (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  384. Voilà comme on punit la curiosité des jaloux, des esprits travers comme toi, des ridicules, des extravagants, qui s'imaginent que tout ce qui se dit, tout ce qui s'écrit, tout ce qui se fait, est écrit, et dit, et fait pour leur femme. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  385. Tu enrages, et j'en suis ravie ; car mon plus grand plaisir est de faire enrager les jaloux. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  386. Vous en parlez bien à votre aise, Monsieur. (Acte 4, scène 2, THIBAUT)
  387. Ne lui dirai-je pas bien ce qu'il contenait ? (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  388. Qui a vu une déclaration d'amour, en a vu mille. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  389. Çà, Lisette, va un peu dire à Madame, qu'elle ne viendra qu'après midi me trouver à Rennes ; je lui laisse le carrosse, et je vais monter à cheval. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  390. Je sui bien aise de tirer quelque coup de fusil dans mon Parc, en allant à Rennes. (Acte 4, scène 2, LE PR?SIDENT)
  391. Hortence ? (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  392. Tu lisais ce papier ; mais je parie que tu n'as rien compris à ce que tu as lu. (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  393. Si fait, Monsieur ; car l'y a des mots que j'entends bien, et pis d'autres où je n'entends goutte. (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
  394. Oui : nous verrons bien si tu as de l'esprit. (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  395. Tu entends ce mot-là ? (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  396. Hé, il a encore... (Acte 4, scène 3, LE PR?SIDENT)
  397. L'y a dans le papier encore du soupir, l'y a du regard, l'y a qu'il veut la voir toute seule, et pis du jaloux. (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
  398. Qu'entends-je ? (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  399. C'est sans doute un Rendez-vous qu'il donne à ma Femme, pour Rennes. (Acte 4, scène 3, LE PR?SIDENT)
  400. Hortence, allez vite auprès de ma femme, de peur qu'elle n'ait besoin de vous. (Acte 4, scène 3, LE PR?SIDENT)
  401. En réunissant les morceaux, je verrai... (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  402. Tu es encore là, Thibaut ? (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  403. Tu veux être sûr qu'Hortence te trahit. (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  404. Que tu es insensé ! (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  405. De chercher avec tant d'empressement ce qui va te désespérer. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  406. Cela me fera enrager, mais cela me contente. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  407. Prends bien garde d'en oublier au moins. (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  408. Tiens, en voilà encore quelque morceau là-bas. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  409. Ne pensez pas vous moquer, je n'en veux pas perdre une syllabe. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  410. C'en est trop aussi, tu vas te creuser la cervelle, à recoller des morceaux de papier ; tu vas les arranger de travers : je veux t'ôter cette occasion de chagrin ; donne-moi cela. (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  411. Va dire à ma Femme que tu vois, qu'elle aille m'attendre dans sa chambre. (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  412. Je ne veux pas la voir en la situation où je me sens ; je ne me posséderais pas, et il faut dissimuler, pour pouvoir ensuite la convaincre... (Acte 4, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  413. Si j'éclate que dira toute la Province attentive sur un homme comme moi, dans les premières places d'un Parlement ? (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  414. Je perdrai l'estime et la confiance ; car enfin ; usage, injuste usage, tu attaches à l'idée de jaloux celle de bizarre, de capricieux, d'extravagant. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  415. Mais je crains pis encore ; c'est le ridicule, ce ridicule qui fait mépriser jusqu'aux vertueux, ce ridicule qui avilit plus un homme, que tous les vices. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  416. Non, j'aimerais encore mieux être trahi en secret par une femme, que convaincu publiquement d'être jaloux. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  417. Mais pour éviter ces deux malheurs, oui, je puis facilement... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  418. Elle vient à moi. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  419. Aurai-je bien la force... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  420. Sans doute le rendez-vous est pris pour Rennes... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  421. Hé bien, Madame, vous voulez donc partir ? (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  422. Lisette vient de me dire qu'un billet déchiré... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  423. Franchement, Madame, je commence à me lasser de vous voir toujours agitée, toujours inquiète ; vouloir sans cesse prévenir ou détruire des soupçons que je n'ai point. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  424. Je vous vois toujours attentive à justifier vos démarches innocentes : croyez-vous que cela ne me fatigue pas, Madame ?... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  425. Quoi qu'il en soit ? (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  426. Suis-je un homme à éclaircissement ? (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  427. Non, car vos préventions les rendent inutiles : mais je veux que vous approfondissiez... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  428. Vous craindriez, en approfondissant, de guérir le tourment dans lequel vous vous plaisez. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  429. Je vais me disposer à partir pour Rennes. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  430. Laissons cela : peut-on entrer dans des minuties ?... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  431. Lisette m'a dit qu'elle l'a déchiré en cet endroit. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  432. Voyons si on pourrait, en ramassant ?... (Acte 4, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  433. J'en suis ravie, Monsieur, vous vous convaincrez en particulier, de ce que vous auriez honte d'examiner avec moi. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  434. Elle veut vous fuir, je voulais la retenir, comme vous avez vu. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  435. Je n'ai fait nulle attention. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  436. C'était sur l'aventure du Bal, dont nous plaisantâmes tant vous et moi. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  437. Elle s'avisa d'en être sérieusement blessée. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  438. Elle n'a pas pu prendre mal une méprise si visible. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  439. Si visible ; c'est justement sur quoi je la raillais. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  440. Mais je ne puis lui faire comprendre, que c'est Lucie à qui vous pensiez parler d'amour. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  441. Elle n'a seulement qu'à vouloir s'éclaircir. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  442. J'ai vu, j'ai compris, je sais que vous aimez Lucie, vous me l'avez dit ; mais elle n'écoute rien. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  443. Est-il rien de plus plaisant ? (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  444. Mais le ridicule de cela, c'est qu'elle croirait faire un crime de vous voir ; et sa vertu alarmée en vous voyant, m'a pensé faire mourir de rire. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  445. Car enfin, il est bon qu'une femme ait de la vertu ; mais trop, est trop aussi. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  446. Mais ce qui me fait plaisir, c'est de vous voir si bien persuadé de mon amour pour Lucie : cela doit vous déterminer à me préférer à Monsieur Argan. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  447. La grâce que je vous demande, Monsieur, c'est de vous déclarer dès aujourd'hui ou pour ou contre moi ; car on m'a dit que vous vous déclarâtes pour moi il y a quelques mois, avant qu'il fût question encore de mariage. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  448. Mon conseil m'a fait voir clairement, qu'il ne pouvait y avoir du changement que de votre part ; et que si vous ne vous déclarez pas aujourd'hui pour moi, c'est une preuve que vous êtes contre. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  449. Il prend mal la chose ; car examinons, s'il vous plaît... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  450. Permettez-moi de n'entrer dans aucun détail ; vous savez que je suis instruit à fond de l'affaire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  451. Voulez-vous que nous allions ensemble à Rennes ? (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  452. On m'a bien dit que si vous aviez changé de sentiment, vous hésiteriez... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  453. Vous me feriez soupçonner, que par complaisance pour Madame votre épouse, vous entreriez dans les raisons qu'elle croit avoir de m'éloigner d'elle. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  454. Voulez-vous venir à Rennes ? (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  455. Je ne puis aller aujourd'hui à Rennes ; j'ai des raisons particulières... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  456. Ce sont apparemment les raisons de Madame la Présidente ; et vous entrez dans ses soupçons injustes. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  457. J'en suis persuadé. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  458. Consentez donc aujourd'hui ?... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  459. Je ne le vois que trop : Madame la Présidente est prévenue contre moi ; et les préventions seules vous déterminent. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  460. Permettez-moi de vous dire, que vous vous mettez en tête des visions... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  461. Elles sont fondées, ces visions ; et celles de Madame la Présidente ne le sont pas, juste ciel ! (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  462. Dans le moment que je sens pour Lucie, l'amour le plus tendre, l'ardeur la plus vive, me soupçonner !... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  463. Faites paraître seulement Lucie : en lui disant que le l'adore, ma passion, mon respect, mes paroles, mon silence, mes transports, tout prouvera également la sincérité de mon amour. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  464. Non, la prévention la plus aveugle sera contrainte d'ouvrir les yeux. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  465. Vous déployez inutilement votre éloquence, pour prouver un amour dont je n'ai pas le moindre doute. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  466. Faites-la-moi donc venir, cette charmante nièce, et je croirai... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  467. Oh pour cela, non : plus je suis persuadé de la violence de votre passion, et moins je dois l'exposer à vous voir, avant que d'être sûr de votre mariage. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  468. Ce refus me prouve encore que vous êtes sûr du contraire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  469. Je vois que vous ne reviendrez jamais de vos préventions. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  470. Je n'ai plus rien à ménager ; je vais de ce pas à Rennes tenter toutes les voies..., je suis au désespoir. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  471. Il faut convenir qu'il a bien joué cela. (Acte 4, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  472. Vos autres carrosses sont à Rennes, et j'ai fait seller votre Anglais. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  473. Je verrai bien ; car son carrosse était tout à l'heure dans la cour. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  474. Est-ce que vous avez déjà congédié un de nos prétendants ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  475. Oui vraiment, je ne sais pas ce que vous lui avez dit ; mais il vient de passer brusquement près de moi. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  476. Pour toute réponse, il enfonce son chapeau, ne fait qu'un saut de notre perron, ouvre lui-même la portière du carrosse, et s'élance dans le fond avec une rage muette... (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  477. Vous n'avez qu'à regarder du côté de l'avenue, vous verrez encore son carrosse, il va à bon train. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  478. Mais vous voilà en équipage de cheval, est-ce que vous allez à Rennes ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  479. Dès que le carrosse sera raccommodé, elle viendra. (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
  480. Tenez, la voilà qui vous attend au passage. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  481. J'ai quelquefois des vivacités d'imagination, pour faire des portraits d'après rien, qui ne laissent pas de ressembler. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  482. Oui, je suis sûre, que de la manière dont j'ai dépeint Damis montant en carrosse, le Président ne devinera pas que le carrosse est parti à vide. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  483. Çà, prenons nos mesures. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  484. Voilà notre Amant caché ici, il faut que je lui ménage un éclaircissement avec Lucie ; elle a raison de vouloir éprouver, si Damis l'aime sincèrement. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  485. Comment faire, pour m'échapper d'elles ? (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  486. Si elles me suivent à Rennes, elles rompront les mesures que j'y veux prendre contre Damis. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  487. Écoute, Thibaut, j'ai une affaire importante à Rennes ; je veux partir, sans que ma femme ni Lucie s'en aperçoivent. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  488. Hé bien, Monsieur, j'ai fait tenir un cheval à la petite porte du jardin. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  489. Fort bien. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  490. Mais je viens de leur dire que nous partirions tous ensemble, dans deux heures, et que j'allais m'enfermer dans mon cabinet, pour examiner un procès. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  491. Ce qui m'embarrasse, c'est qu'on m'observe pour voir de loin si j'entrerai, comme j'ai dit, dans mon cabinet. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  492. Attends... (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  493. Prends vite ce manteau, mets ce chapeau, cache-toi le visage, tiens : voilà la clef de mon cabinet, entre dedans comme si c'était moi, elles y seront trompées. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  494. Cachons-nous bien le nez... (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  495. Monsieur le Président, ne vous en allez pas encore ; car il faut que je vous dise queuque chose avant qu'ou ni soyais pu. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  496. C'est que Frontin m'a dit comme ça, qu'il a vu ce Monsieur Damis dans le petit cabinet, qui s'est caché tout en cachette. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  497. Fort bien, fort bien. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  498. Attendez que je vous dise à st'heure queuque chose pour moi et Thibaut ? (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  499. Hé bien. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  500. C'est que comme je n'oserais dire à Thibaut que je ne l'aime pu, je vous le dis à vous, Monsieur le Président, sans qu'il le sache ; afin qu'ou ly disiais de n'être pu du tout mon mari. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  501. Vous dites ça, parce qu'ou soutenez Thibaut ; mais c'est Thibaut qui est un maussade, un bourru, un jaloux. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  502. Hé bien, je lui commanderai de n'être plus jaloux. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  503. Oui, mais vous ne li commanderais pas de n'être pu si vieux, ni si laid ; et j'aime bien mieux Frontin, qui est tout comme il me plaît, sans qu'ou li commandiais. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  504. J'enrage... (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  505. Mais il faut entrer dans le cabinet. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  506. Comme Monsieur le président parle creux ! (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  507. Il est enrhumé d'être jaloux. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  508. Hé bien, ma chère petite femme, avez-vous dit à Monsieur le Président que Damis est caché ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  509. Fort bien ; il va être enragé contre Damis ; cela fera la fortune de mon Maître, il fera la mienne, et je ferai la vôtre. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  510. Tenez, tenez, vla Monsieur le Président qui nous guette. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  511. Mais il me semble qu'il n'a point l'air du Président. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  512. Le Président serait-il parti ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  513. Toutes mes mesures seraient rompues ; il faut éclaircir la chose. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  514. Tenez, tenez, il n'avance ni ne recule. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  515. Pour le faire avancer, en cas que ce soit Thibaut, je vais faire semblant de vous baiser la main. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  516. Avance-t-il, ma chère Hortence ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  517. Non pas encore. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  518. Arrêtez à st'heure, car le voilà qui vient. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  519. Vous êtes bien insolent, vous ! (Acte 5, scène 4, THIBAUT)
  520. Vous êtes donc Monsieur le Président, qui allez examiner un Procès dans le cabinet ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  521. C'est ste coquine-là qui est cause que je serai querellé ; j'entage. (Acte 5, scène 4, THIBAUT)
  522. J'enrage aussi qu'il soit parti, voilà mon coup manqué. (Acte 5, scène 4, FRONTIN)
  523. Je viens de le voir passer, et on m'a dit qu'un cheval l'attendait là-bas. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  524. Le voilà parti enfin ; que ferons-nous donc ? (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  525. Partons en diligence ; allons à Rennes nous informer, examiner, parler aux Juges. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  526. J'en conviens ; mais que pouvons-nous faire ? (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  527. Il faut avoir un éclaircissement avec Damis ; et quand je serai sûre qu'il m'aime, je joindrai mes amis aux siens, et je lèverai le masque contre mon oncle. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  528. Hé je vous en conjure, que je voie seulement l'effet que votre présence et la mienne feront sur lui. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  529. J'examinerai son abord, ses discours, ses manières, sa contenance, ses yeux, tout enfin ; et s'il fait tant que de me dire qu'il m'aime, je l'aime trop pour ne pas démêler s'il parlera contre son coeur. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  530. Mais quoi qu'il en soit, je ne veux point absolument me trouver où sera Damis. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  531. Hé, je vous en prie, restons. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  532. Il me vient une idée ; que Lucie le voie seule. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  533. Écoutez-moi, j'imagine un moyen d'éprouver Damis bien plus sûrement. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  534. Quel moyen, Lisette ? (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  535. Hé bien ? (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  536. Que Mademoiselle prenne votre écharpe et votre coiffe. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  537. Je t'entends, Lisette. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  538. S'il vous voyait comme Lucie, il jouerait peut-être si bien le passionné, qu'il vous rendrait crédule. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  539. J'entends ; mais il faudra me cacher le visage, en baissant mes coiffes. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  540. Sans doute, et cela représentera naïvement une Présidente vertueuse, que la pudeur accompagnerait encore, quoique la vertu fût déjà bien loin. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  541. Elle parlera bas : en parlant bas, et en glapissant, toutes les voix de femmes se ressemblent. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  542. Voici le moment qui va m'assurer peut-être de mon malheur. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  543. J'avais tantôt quelque confiance ; je trouvais des raisons pour me flatter d'être aimée : mais plus l'éclaircissement approche, plus je crains. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  544. Cependant Damis tarde beaucoup. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  545. S'il aimait la Présidente, il serait déjà ici. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  546. Que s'il pouvait m'aborder avec indifférence, froidement, que cette froideur me plairait ! (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  547. Mais si je trouve dans son abord de la tendresse, que je serai malheureuse ! (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  548. Mais pourquoi la Présidente veut-elle me parler plutôt que Lucie ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  549. Lucie a, pour ne vous point voir, des raisons que la Présidente vous va dire. (Acte 5, scène 7, LISETTE)
  550. Cette entrevue m'embarrasse. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  551. Il sent peut-être pour la Présidente le même trouble qui m'empêche d'aller à lui. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  552. C'est la Présidente qu'il aime. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  553. Madame, après le malheur que j'ai eu de vous faire une affaire au bal, en vous prenant pour Lucie, vous avez raison de ne me voir qu'avec peine, et de ne vous pas laisser voir : mais ce qui m'étonne, c'est que malgré cette juste répugnance, vous vous exposiez à me parler. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  554. Serait-ce qu'elle me défend de penser à elle ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  555. Votre silence m'annonce mon malheur. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  556. Par quel endroit ai-je pu lui déplaire ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  557. A-t-elle eu du dépit de l'aventure qui m'attira votre colère. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  558. Non, Monsieur, non ; mais vous seriez bien étonné, si je avouais que votre déclaration du bal ne m'a point irritée contre vous. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  559. Je n'ai pas bien entendu. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  560. Je vous le répète encore ; une femme n'est point fâchée de plaire. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  561. C'est apparemment pour m'éprouver, que... (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  562. Du moins, vous n'en serez pas témoin longtemps ; je vous laisse, Madame. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  563. Encore un mot. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  564. Au bal vous fûtes fâché de me voir, après avoir cru parler à Lucie ; seriez-vous dédommagé de ce chagrin, si croyant à présent parler à la Présidente, je vous faisais voir Lucie ? (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  565. Tenez, Monsieur, voyez si l'avis que je vous ai donné est faux. (Acte 5, scène 8, FRONTIN)
  566. Rien ne peut plus troubler ce bonheur, que la jalousie cruelle de Monsieur le Président... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  567. Ses soupçons me désespèrent ; mais êtes-vous résolue d'avoir pour lui des égards ? (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  568. Je vous déclare moi, que je n'en aurai plus. (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  569. Dans l'extrémité où ses soupçons me jettent, je vous permets... (Acte 5, scène 8, LUCIE)
  570. C'en est trop. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  571. On me retient, on me trahit... (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  572. Monsieur le Président, reconnaissez-moi. (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  573. Encore, ma femme ! (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  574. J'ai pris l'écharpe de Madame, pour éprouver Damis ; c'est moi qu'il aime, vous n'en pouvez douter. (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  575. Pardonnez à l'amour qui m'a fait revenir, pour m'assurer le coeur de Lucie. (Acte 5, scène 9, DAMIS)
  576. Hé bien êtes-vous désabusé ? (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  577. La bizarrerie des événements, prouve bien qu'il ne faut rien croire sur les apparences. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  578. Laissez-moi revenir à moi, et reprendre ma raison. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  579. Je vois bien que Lucie sera pour Damis. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  580. Tâchons de nous assurer Hortence... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  581. Monsieur, comme je vous vois touché, cela me touche aussi de repentir. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  582. Vous aimez Madame, Monsieur aime Lucie, et moi j'aime Hortence. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  583. Il faut vous avouer ma fourberie : fourberie vertueuse pourtant ; car je servais mon Maître, en faisant agir les ressorts qui ont rendu Monsieur jaloux. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  584. Damis aurait raison de publier ma jalousie, si je le rendais malheureux. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  585. Gardez-moi tous le secret, je vous en conjure ; j'avoue mon faible, je me croirais déshonoré, si on savait ce qui fait ma honte. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  586. Pour m'obliger aussi au secret, il faut me fermer la bouche avec Hortence. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)

LES ADIEUX DES OFFICIERS (1693)

  1. Prends ta rapière, v.2 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  2. Laissez Mars et Vénus en paix. v.8 (Acte 1, scène 1, UN AMOUR)
  3. Vénus ne saurait consentir v.15 (Acte 1, scène 1, L-AMOUR)
  4. En partant. v.19 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  5. Mais sans tendresse, v.21 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  6. En passant. v.22 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  7. Ne permettez rien aux amants, v.23 (Acte 1, scène 1, L-AMOUR)
  8. Mon devoir m'arrache d'auprès de vous, charmante Vénus, il faut vous quitter dans le temps que votre coeur commençait à s'ébranler pour moi ; quel contretemps ! (Acte 1, scène 1, MARS)
  9. Hélas, je suis bien plus à plaindre que vous ! (Acte 1, scène 1, VÉNUS)
  10. J'ai tout à craindre de votre inconstance ; et une campagne endurcit bien le coeur d'un guerrier. (Acte 1, scène 1, V?NUS)
  11. Il faut, s'il vous plaît, abréger vos dialogues ; vous n'avez que le temps de venir payer votre hôtesse. Bellone a déjà endossé son habit de postillon, elle sera ici dans un moment avec votre chaise de poste. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  12. Va voir s'il ne manque rien à mon équipage, et laisse-moi profiter de quelques moments que la gloire veut bien accorder à ma tendresse. (Acte 1, scène 1, MARS)
  13. Votre équipage est complet, il ne vous manque rien que de l'argent ; mais, madame Vénus y pourvoira. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  14. À propos, pendant que je suis dans le magasin de Vulcain, je vais vous choisir deux bons éperons de longueur, car je me souviens que votre cheval est toujours rétif quand il faut sortir de Paris. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  15. Tes discours m'importunent ; retire-toi. (Acte 1, scène 1, MARS)
  16. À voir les cérémonies que votre cheval fait pour sortir des portes, on croirait que le pauvre animal ressent la moitié de la tendresse que vous avez pour madame. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  17. Hé, laisse-nous en paix. (Acte 1, scène 1, MARS)
  18. Vous souvient-il du tour qu'il vous joua en revenant de Flandres, comme nous sortions de cette hôtellerie... là... où vous devîntes amoureux de la servante ? (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  19. Laissez en paix, au moins pendant six mois, v.29 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  20. C'est le seul bien que vous leur puissiez faire, v.31 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  21. Rien n'est si doux v.32 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  22. Que votre absence : v.34 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  23. En récompense, v.36 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  24. Sont bien dangereux. v.37 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  25. Voilà Bellone qui va délivrer ma maison de ce grand pendard de Mars. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  26. Cependant, parce qu'il a de la bravoure, et que je suis naturellement poltron, j'ai mille complaisances pour lui. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  27. Il me prend pourtant envie de venger mon front sur le sien. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  28. Mais, non, c'est un brutal qui n'entend pas raillerie, différons la vengeance jusqu'à ce qu'il soit parti. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  29. Il aime tendrement ma femme, et je ne puis mieux me venger de lui, qu'en rossant ce qu'il aime. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  30. Pour le présent, le plus sûr est de travailler comme si de rien n'était. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  31. Vive la prudence v.38 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  32. Il voit qu'on l'offense, v.40 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  33. Vive la prudence v.46 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  34. Il voit qu'on l'offense, v.48 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  35. Mon petit fils, frappe donc plus doucement, si tu veux épargner ma tête. (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  36. Tu n'épargnes guères la mienne, toi, carogne. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  37. En vérité, monsieur Vulcain, vous n'avez guères de considération pour les femmes. (Acte 1, scène 2, MARS)
  38. Mais vraiment, vous ne songez pas que vous donnez des vapeurs à madame ? (Acte 1, scène 2, MARS)
  39. Si je lui donne des vapeurs, vous prenez bien soin de les guérir, vous. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  40. Monsieur Mars, je vous demande pardon, mais ma besogne presse, et j'ai une nouvelle baguette de Vulcain de commande, que je dois livrer aujourd'hui aux comédiens. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  41. Sitôt que vous les aurez emmenés à l'armée, il faudra mettre les baguettes de Vulcain aux vieilles ferrailles. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  42. Ce serait dommage de laisser inutile un instrument qui va chercher l'or jusques dans les entrailles de la terre. (Acte 1, scène 2, MARS)
  43. Les baguettes qui ne font que chercher l'or sont contrefaites, les véritables l'attirent ; et j'en connais une qui en trois mois a fait venir plus de vingt mille écus à l'hôtel de Bourgogne. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  44. J'ai trop la vogue pour m'amuser à parler gratis, et avec les Parisiens il faut battre le fer quand il est chaud. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  45. Tous ce que je puis faire pour adoucir le bruit des marteaux, c'est de chanter en travaillant. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  46. Madame, puisqu'il nous empêche de parler bas, il mériterait bien que vous me fissiez une déclaration d'amour, si haut qu'il l'entende. (Acte 1, scène 2, MARS)
  47. Que je n'entendrai rien v.57 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  48. De tout votre entretien. v.58 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  49. Je vois bien qu'il faut quitter la place. (Acte 1, scène 2, MARS)
  50. Il faut bien lui faire un peu d'amitié, pour le disposer à vous bien traiter en mon absence. (Acte 1, scène 2, MARS)
  51. Au moins je vous recommande de veiller un peu à la conduite de madame votre épouse, pendant mon voyage. (Acte 1, scène 2, MARS)
  52. Si vous voulez conserver sa réputation et la vôtre, gardez-vous bien de laisser entrer chez vous tous ces petits demi-dieux blondins et court-vêtus, qui n'attendent que mon départ pour venir fondre ici. (Acte 1, scène 2, MARS)
  53. Ma foi, monsieur Mars, un plumet comme vous décrie plus une femme en huit jours d'été, que tous ces messieurs-là en tout un hiver. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  54. Monsieur mon compère, ne prenez pas la peine... (Acte 1, scène 2, MARS)
  55. Il est bien juste que je vous coiffe par droit de représailles. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  56. Tu veux bien que j'aille le conduire jusqu'au Bourget. (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  57. Non, non, j'irai bien moi-même. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  58. Tu viens de nous dire que tu as de la besogne pressée ? (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  59. Le plus pressé de ma besogne c'est de le faire partir promptement. Songez seulement aux soins de votre ménage ; et pendant mon absence, mettez la paix entre vos deux enfants, qui se mangent le blanc des yeux ensemble. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  60. On a bien de la peine à trouver le moment v.59 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  61. De vous dire un mot seulement. v.60 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  62. M'a-t-on vu quelquefois refuser audience v.61 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  63. Rarement. Mais j'ai trop de prudence v.62 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  64. Est en affaire avec vous. v.64 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  65. Je parlerais en vain. v.65 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  66. Comment va l'amoureux empire ? v.67 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  67. Toujours de pis en pis, grâce à mon frère aîné. v.68 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  68. Sans agrément et sans adresse : v.71 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  69. De la belle tendresse. v.74 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  70. Charme le coeur, en lui donnant des lois, v.76 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  71. Vraiment, l'hymen et lui v.80 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  72. Sont bien mal ensemble aujourd'hui. v.81 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  73. Qui doivent au bonheur disposer le terrain : v.84 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  74. Il me prévient partout, disant que c'est l'usage. v.86 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  75. Vous savez que les miens ne servent plus de rien. v.88 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  76. Mon fils, je sais un moyen v.89 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  77. Seulement jusqu'à trente ans, v.92 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  78. D'apprendre l'art de la galanterie. v.94 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  79. Je le laisse avec vous, prenez un air sévère. v.96 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  80. Dieu vous garde, la maman : je vous trouve bien belle v.98 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  81. As-tu vendu tout l'équipage ? v.101 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  82. Vendu, moi ! v.102 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  83. Non, je l'ai mis en gage v.102 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  84. Et depuis que Bacchus en ville tient taverne, v.105 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  85. Il vend cher son vin de Falerne. v.106 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  86. Oh, que tu sens le vin ! v.109 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  87. Depuis que je m'enivre, v.110 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  88. Notre négoce en va bien mieux : v.111 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  89. Et j'attaque les coeurs en remplissant la panse. v.114 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  90. Qu'en faisant débauche avec elles, v.122 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  91. N'y sauraient faire brèches v.130 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  92. L'acier en est trop fin. v.131 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  93. Taisez-vous, je ne puis entendre vos folies. v.138 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  94. C'est de la part du dieu des richesses, qui voudrait bien vous rendre visite, pendant que votre mari n'y est pas. (Acte 1, scène 4, LE-LAQUAIS)
  95. Montrez-vous donc, Plutus ; car le dieu des richesses est un dieu inutile, tant qu'il reste enfermé sous la clef. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  96. Oh, vous êtes un peu plus aimable sous cette figure : mais si vous voulez me plaire vous vous rendrez encore plus palpable. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  97. On a bien de la peine à vous développer du métail ! Pour peu que vous fussiez galant, vous me feriez voir le fond du sac. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  98. Je serais contente de votre complaisance, si vous vouliez bien parler, et me faire part de cette douce éloquence que les sourds entendent, qui fait parler les muets, et soupirer les plus cruelles. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  99. On ne peut rien de plus galant que cette manière de s'exprimer : mais je sais que vous êtes le premier homme du monde pour soutenir une conversation suivie... (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  100. Et qu'on ne se lasse jamais de vous entendre parler : et j'ai appris d'un historien moderne, que vous écrivez des billets plus doux, plus persuasifs, et plus touchants que ceux de Voiture. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  101. À la fin vos libéralités pourraient bien alarmer ma vertu. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  102. Je vois bien que vous prétendez à mon amitié. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  103. A droit, aussi bien qu'eux, de rompre ses serments. v.150 (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  104. J'ai juré par le Styx, il est vrai, ce serment est inviolable pour les dieux : mais les déesses ont des privilèges, et moi surtout, à qui Pâris a donné la pomme, non pas pour ma beauté, comme disent les poètes ; mais seulement parce que je suis la déesse de l'amour. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  105. M'entendez-vous, Plutus, Plutus, mon cher Plutus ! (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  106. Voudriez-vous me punir sans m'entendre ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  107. Je ne vous ai que trop entendue, de par tous les diables, et il n'a tenu qu'à moi de voir... (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  108. Il est vrai que les apparences sont contre moi : mais... (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  109. En vérité il n'y a point de simple mortelle qui n'en fasse autant. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  110. Je n'en veux point à ce prix-là. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  111. Ne sais-tu pas que c'est une dupe qui paye d'avance, et qui achète, au prix des plus grandes faveurs, quelques minauderies coquettes qui ne tirent pas à conséquence ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  112. Il est charmé d'une oeillade louche qui va tomber sur son rival : il croit qu'il est le héros de tous les cadeaux qu'il donne, et prend pour une langueur amoureuse, l'ennui mortel que sa conversation me fait souffrir. (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  113. Oh, je connais bien la race Plutonique. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  114. Ce drôle-là sème en dieu libéral : mais il recueille en homme avare : et je suis bien trompé si les articles de la recette ne suivent de près ceux de la dépense. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  115. Dites-moi un peu, madame la coquette, quand vous avez rappelé Plutus sur le ton d'une marchande du palais, qui prend au mot un joli chaland : quelle marchandise prétendiez-vous lui livrer ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  116. Je prétendais l'amorcer avec de belles espérances, jusqu'à ce que Mars soit de revenu de l'armée, pour le faire déguerpir l'héritage, et faire en sorte qu'il ne reste à Plutus que l'honneur d'avoir fait les améliorations. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  117. Comment, coquine, tu oses encore me parler de ce maraud de Mars ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  118. Je m'en vais me faire séparer de corps et de biens d'avec toi. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  119. J'ai déjà donné ordre à Mercure d'assembler tous les dieux pour cela, il ne doit pas tarder à venir. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  120. Seigneur Vulcain, j'ai exécuté vos ordres ; je viens d'avertir les dieux de se trouver dans la salle de l'audience, ils sont déjà à la buvette. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  121. Nous n'en aurons pas beaucoup ; car la plupart sont allés jouer leur rôle à l'opéra. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  122. Çà, il faut vous mettre en état d'être jugé, avant que les dieux paraissent. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  123. Dans ces sortes de procès le mari est toujours le patient. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  124. Laissez-nous faire, sortez d'ici sans rien dire, et ne paraissez point que je ne vous avertisse. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  125. C'est un petit accès de pudeur qui lui vient de prendre. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  126. Elle dit que vous plaidiez pour elle, et que tout ce que vous ferez sera bien fait. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  127. Entre nous, elle sent bien que sa cause est véreuse. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  128. Les lauriers de ce triomphe là seront bien secs ; je crains bien que leurs feuilles ne tombent par terre, et qu'il ne vous en reste que le bois sur la tête. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  129. Mais j'entends messieurs qui commencent à tousser, le procès est à moitié jugé. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  130. La porte de l'audience s'ouvre. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  131. A souvent raison : v.156 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  132. Mais lorsqu'il court à l'audience v.157 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  133. Plus il prouve l'offense, v.159 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  134. Monsieur Momus, ne venez pas ici, par vos fades plaisanteries, troubler la gravité de nos juges, elle fait plus de la moitié de leur science. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  135. Un petit reste de musique, qui était demeuré en l'air. Je dis donc, messieurs... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  136. On ne veut pas se donner la peine d'entendre Vulcain ? (Acte 1, scène 8, JUNON)
  137. Les mortels ne sont pas si sots que de se plaindre, ils passent ces sortes d'affaires sous silence. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  138. Cela est vrai, ils se contentent de faire imprimer des factums. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  139. Monsieur Vulcain, criez, tempêtez, faites le diable à quatre, jusqu'à ce qu'on ait rendu justice. (Acte 1, scène 8, JUNON)
  140. Tous : donnez-vous-en bien de garde. Il n'y aurait personne pour faire exécuter la sentence. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  141. J'enrage quand je vois... (Acte 1, scène 8, JUNON)
  142. Taisez-vous, jalouse ; on voit bien que vous avez de la rancune contre les maris. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  143. Si vous vouliez du bien à Vulcain, vous lui conseilleriez de ne se point faire juger : car le mieux qui lui puisse arriver dans cette affaire, c'est d'avoir tort. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  144. Oui, je commence à comprendre que... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  145. Car pour avoir un arrêt contre ma femme, je n'ai que faire de venir ici, le public en prononcera plus que je ne voudrais. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  146. Il lui présente un boeuf et un mouton. v.161 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  147. Du boeuf laborieux la sotte patience, v.164 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  148. La plus grande consolation qu'on puisse donner à un mari affligé, c'est l'abondance des biens dans sa maison. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  149. J'ordonne donc que chacun vienne faire un présent à Vulcain, et lui donne un conseil convenable au présent qu'il fera. Je vais commencer. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  150. Ah, Jupiter pour récompense v.166 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  151. Enfin, quoique tu manques au devoir conjugal, v.172 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  152. Quelque présent v.176 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  153. Pour cet enfant. v.177 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  154. Bon, ceci lui convient. v.178 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  155. Vulcain, prends ces lunettes, v.179 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  156. Je crains que pour en voir seulement la moitié, v.181 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  157. Elles ne soient pas assez nettes. v.182 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  158. Mais ta Junon ; en faisant la diablesse, v.186 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  159. Te vend bien cher un chimérique honneur. v.187 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  160. Et bien souvent une fausse sagesse, v.188 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  161. L'Océan est bien flegmatique. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  162. Je te fais présent de ma toux. v.190 (Acte 1, scène 8, L-OCÉAN)
  163. Rien n'est plus souverain pour un mari jaloux v.191 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  164. Veut se cacher pour surprendre sa femme. v.193 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  165. Qu'en pareil cas leur gosier irrité, v.195 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  166. D'être pleinement convaincus v.199 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  167. Ce qui t'enrhume de la sorte, v.201 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  168. Te fait souvent coucher sur le pas de la porte, v.203 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  169. Pendant que le soleil dissipe ses ennuis. v.204 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  170. Ce dieu brûlant, pendant toute l'année, v.205 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  171. Mais un vieux fou qui prend jeune épousée, v.207 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  172. Il a beau faire, il n'en peut pas guérir. v.210 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  173. Et c'est à toi que je ferai présent v.215 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  174. Vous faites bien d'éviter les malheurs v.220 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  175. Il n'appartient qu'à Momus, et qu'à vous, v.224 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  176. Qui fit de cent façons ses preuves de sagesse. v.226 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  177. Dans le bain. Convenez avec sincérité v.230 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  178. Qu'il est peu de femme bien faite v.231 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  179. Je vous apprends qu'une vieille coquette v.233 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  180. Un cavalier en fut fort maltraité. v.236 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  181. Que la pudeur sied bien à la fillette v.237 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  182. Moi dans l'enfer, toi dans le mariage. v.241 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  183. Ton lot n'est pas égal au mien : v.243 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  184. Car si tous les cocus venaient me rendre hommage, v.244 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  185. Mon empire serait bien plus grand que le tien. v.245 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  186. De pleurer en secret v.250 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  187. Que chacun vienne remplir son verre, v.253 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  188. Maudit soit qui ne s'en munira, v.258 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  189. Contre un mal qui prend à la sourdine : v.259 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  190. Si vous ne l'avez il vous viendra. v.260 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  191. Faites-en encor tirer chopine, v.261 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  192. L'on trouvera bien qui le boira. v.262 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  193. Commence de troubler mon cerveau, v.264 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  194. En buvant quatre coups davantage, v.269 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  195. Que Vénus vient de faire à Vulcain, v.274 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  196. D'aller se venger chez son voisin v.276 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  197. Momus présente Vénus à Vulcain, et chante. v.283 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  198. Puisque ta Vénus est innocente, v.284 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  199. Et si tu prétendais en douter, v.287 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  200. Puisses-tu dans mon âme attendrie v.292 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  201. Quoiqu'un gros chien garde toujours ma porte, v.296 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  202. Je ne crois pas ma femme en sûreté, v.297 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  203. Puisque le vin t'a rendu raisonnable, v.302 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  204. S'il te revient quelque fâcheux présage, v.308 (Acte 1, scène 8, VÉNUS)
  205. Il faut finir, notre titre est entier. v.311 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  206. Si l'on pouvait enivrer l'épicier. v.313 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)

LE MARIAGE FAIT ET ROMPU (1721)

  1. Quand mon amour se flatte, en arrivant j'apprends, v.2 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Que deviendrai-je ?... Où vais-je ? Ah ! J'ai l'esprit troublé. v.5 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  3. Se rompt ; j'accours ; je crois qu'il sera temps encore ; v.7 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  4. Je viens me déclarer à celle que j'adore. v.8 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  5. J'eusse fait consentir sa tante et son tuteur : v.9 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  6. Attendez-moi tous là ; je vous donne audience, v.11 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  7. Après quelqu'un par où je veux qu'elle commence. v.12 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  8. Venez, monsieur, venez, je vous traite à merveille ; v.15 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  9. Par excellence on dit l'hôtesse de Marseille, v.16 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  10. Oui, par mer et par terre on vient loger chez moi : v.18 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  11. L'Europe y vient aussi boire avec l'Amérique. v.20 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  12. De trente nations il n'en fait qu'une à table. v.23 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  13. D'aimer un peu la douce et tendre rêverie ; v.27 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  14. C'est la plus belle, enfin, de mon hôtellerie. v.28 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  15. Est-il rien plus cruel ? Non.... v.29 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  16. Il faut vous en donner une dont le balcon v.30 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  17. Non encor ? Que faut-il qu'on vous donne ? v.32 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  18. Viendrait sur son balcon se plaindre, s'affliger ; v.34 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  19. À quoi tend ce discours ? v.40 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  20. Qu'en vous fuyant, de fuir elle était bien fâchée. v.44 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  21. Troubles, soupirs, mettons ces indices ensemble ; v.47 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  22. Aimeriez-vous un peu cette veuve ? J'en tremble. v.48 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  23. Elle est remariée à si peu que rien près. v.49 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  24. Car enfin, que sait-on ? Du moins je suis discrète. v.51 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  25. Puisque j'ai deviné, la confidence est faite. v.52 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  26. Trembler, pâlir, frémir, en signant le contrat ; v.61 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  27. De lui, plus qu'elle encore, aussitôt je dis rage : v.64 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  28. C'était le seul moyen d'adoucir ses douleurs. v.65 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  29. Lors, moitié par pitié de la voir fondre en pleurs, v.66 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  30. Je n'épargnerai rien. v.74 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  31. Elles ont cependant de la discrétion v.78 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  32. De me questionner ne prenez pas la peine. v.84 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  33. Il ne vous convient pas d'en être de moitié ; v.86 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  34. Un homme comme vous en s'intriguant déroge ; v.87 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  35. En m'intriguant bien, moi, je mérite un éloge. v.88 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  36. Tu me fermes la bouche ; apprends-moi seulement v.89 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  37. Qui peut avoir conclu ceci si promptement ; v.90 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  38. Car je n'en sais encore aucune circonstance. v.91 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  39. Homme d'un grand crédit; c'est un Président d'Aix, v.93 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  40. Mais un Président fait comme ils ne sont plus faits v.94 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  41. Qui ne dément jamais son grave caractère, v.96 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  42. Et régulier.... Je fus bien étonnée un soir, v.97 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  43. De le voir arriver en poste en manteau noir. v.98 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  44. Le fat ! Pardon du mot, mais je suis en colère v.99 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  45. Comme en toute autre : un air, un ton d'autorité, v.101 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  46. Sa prude Présidente en secret le préside. v.104 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  47. Que, tout homme qui prend une prude pour femme, v.107 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  48. Devient un sot monsieur, gouverné par madame. v.108 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  49. Et voilà l'ascendant qui nous perd aujourd'hui : v.109 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  50. Justement. Pour finir hier ce mariage, v.111 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  51. Ce Président tenait à sa femme un langage v.112 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  52. Marital, mais pourtant poliment absolu ; v.113 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  53. C'est par soumission qu'elle se rend maîtresse, v.116 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  54. Sitôt qu'elle lui fait humblement entrevoir v.117 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  55. Ah ! Je vois à présent le noeud de cette affaire : v.119 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  56. La Présidente aura ménagé pour son frère v.120 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  57. La pupille et les biens. v.121 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  58. Que je ferai trembler... Je n'en dirai pas plus. v.122 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  59. Sur un seul point fondant le projet que je tente, v.123 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  60. Je ferai déguerpir, morbleu, la Présidente. v.124 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  61. Le Président révère en elle la vertu. v.125 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  62. À quarante ans, dit-il, en avoir toujours eu ! v.126 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  63. Sa vertu cependant est bien plus jeune qu'elle. v.127 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  64. Ne pourraient empêcher votre amour de paraître. v.131 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
  65. D'avoir consenti... v.135 (Acte 1, scène 3, VALÈRE)
  66. Mais vous savez bien, Valère, v.135 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
  67. L'ascendant, qu'a sur moi le Président mon frère. v.136 (Acte 1, scène 3, LA TANTE)
  68. Mais séparons-nous, car je suis toujours en crainte. v.140 (Acte 1, scène 3, L'HÔTESSE)
  69. Çà, jusqu'à nouvel ordre, il faut premièrement v.141 (Acte 1, scène 3, L'H?TESSE)
  70. Que vous entriez, vous, dans cet appartement. v.142 (Acte 1, scène 3, L'H?TESSE)
  71. Que je serai contente v.143 (Acte 1, scène 4, LA-TANTE)
  72. Si tu peux me venger de notre Présidente ! v.144 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  73. Qu'elle serait confuse en cette occasion ! v.145 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  74. Qu'entends-je ? Ah ! Je suis hors de moi. v.153 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  75. Je vais sûrement voir rompre mon mariage. v.155 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  76. C'est d'un autre côté que mon bonheur viendra. v.158 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  77. Tu rêves ! Ton amour et ta douleur te troublent. v.159 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  78. Non ; ma joie est sensée, et mes transports redoublent : v.160 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  79. Car c'est un homme sage, et sensé qui le dit, v.161 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  80. Ce parent au notaire a dit en ma présence, v.163 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  81. Mon frère et le notaire, habiles gens tous deux... v.169 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  82. Mais, si ce qu'on te dit enfin se trouve faux ? v.173 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  83. J'en frémis. Ce sera le comble de mes maux. v.174 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  84. Mon amour pour Valère augmente cette haine ; v.176 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  85. Semble encore pour Valère augmenter mon amour. v.178 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  86. C'est de te retenir ici malgré mon frère. v.180 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  87. Je ne m'embarque point, ma tante, assurément. v.181 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  88. Ils viennent tous ; je vais leur parier fortement. v.182 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  89. Mais j'ai beau leur vouloir tenir tête, je n'ose : v.183 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  90. C'est un faible que j'ai, leur présence m'impose. v.184 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  91. Monsieur le Président me cherche, attendez tous. v.185 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  92. Ici, Président. v.186 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  93. Ah ! Présidente, c'est vous ? v.186 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  94. Ai-je tort, Président ? v.188 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  95. Non, jamais, Présidente. v.188 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  96. L'on a toujours raison quand on pense après vous. v.189 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  97. Jeune épouse, apprenez que dans la moindre idée v.191 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  98. Mon exemple en cela vous est d'un grand secours. v.193 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  99. En cela comme en tout. v.194 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  100. Déférence, respect, soumission entière. v.195 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  101. Comme au chef; mais respect qui doit être rendu. v.197 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  102. Oui, je respecte en vous et prudence et vertu. v.198 (Acte 1, scène 6, LE PR?SIDENT)
  103. C'est le mot. Je le répète encore ; v.200 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  104. Comme monsieur et moi nous vivons entre nous : v.202 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  105. Quelques jours, rien ne presse ; v.207 (Acte 1, scène 6, LA-TANTE)
  106. Encore faut-il bien qu'elle se reconnaisse. v.208 (Acte 1, scène 6, LA TANTE)
  107. À peine est-elle encor mariée. v.209 (Acte 1, scène 6, LA TANTE)
  108. Je ne l'exige point... et monsieur sait fort bien v.213 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  109. Que je n'ai ni désir, ni volonté sur rien. v.214 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  110. Il faut attendre. v.218 (Acte 1, scène 6, LA-VEUVE)
  111. Au fond, j'ai toujours bien pensé, v.218 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  112. Que vous n'auriez jamais une vive tendresse v.219 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  113. Mais c'est ce qui convient. Il est d'âge à former v.221 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  114. Ces noeuds où l'on ne peut trouver rien à blâmer : v.222 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  115. En ôtant tout soupçon qu'un amour excessif v.225 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  116. Oh ! Je viens d'inventer un souper de génie, v.227 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  117. Ma soeur la Présidente en veut : cela fait mal. v.230 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  118. J'ai mêlé tout ensemble, au festin qu'on apprête, v.232 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  119. Ma soeur, car vous voulez par vertu de l'ennui. v.237 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  120. Me trouble en m'animant. v.241 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  121. Car de si vifs transports ne vous conviennent pas. v.242 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  122. Il faut masquer l'amour, en jouir, et se taire. v.247 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  123. On vient de m'excéder, je n'y puis plus tenir : v.249 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  124. Ces manques de respect se devraient bien punir. v.250 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  125. On en manque pour vous, pour votre caractère, v.251 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  126. Monsieur, et pour le mien. Corriger un Notaire, v.252 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  127. Qui croit qu'un oui, qu'un non froidement prononcé, v.257 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  128. Que parler peu, suffit pour être bien sensé : v.258 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  129. Qui croit, en dédaignant ma féconde science, v.259 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  130. Arrêter d'un seul mot un torrent d'éloquence : v.260 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  131. Ce Glacignac, toujours zélé pour sa parente, v.263 (Acte 1, scène 8, LE-PRÉSIDENT)
  132. Je l'ai mise en billets que je livre aujourd'hui, v.266 (Acte 1, scène 8, LE PR?SIDENT)
  133. Même dès à présent ; la voilà toute prête. v.267 (Acte 1, scène 8, LE PR?SIDENT)
  134. S'il en connaît quelqu'une, au moins qu'il la désigne. v.271 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  135. C'est que comme parent il veut signer. v.272 (Acte 1, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  136. Qu'on les écoute, mais qu'ils ne soient pas suivis. v.274 (Acte 1, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  137. Qu'est-ce à dire, monsieur ? J'apprends par le notaire, v.275 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  138. Du contrat cépendant altèré la valeur. v.282 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  139. Faussement, qué dé veuve on lui donne lé nom. v.286 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  140. C'est uné bagatelle, un rien, uné vétille ; v.287 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  141. Je n'y comprends rien... v.292 (Acte 1, scène 9, LA-TANTE)
  142. Vous pouvez aller voir au port Damis en vie. v.295 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  143. De rire son sang-froid, ah, ah, me donne envie. v.296 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  144. Ma tante, parle-t-il sérieusement ? v.298 (Acte 1, scène 9, LA-VEUVE)
  145. Qu'entends-je ? v.299 (Acte 1, scène 9, LA-VEUVE)
  146. C'est donc là la rupture ? Ah ! Quel événement ! v.301 (Acte 1, scène 9, LA-TANTE)
  147. Mais vous nous annoncez cela tranquillement. v.302 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  148. Mauvaise, indifférente, et s'ils s'aiment, ou non ? v.305 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  149. Je venais pour signer à votré mariage. v.308 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  150. À l'oreille jé sens murmurer un bruit sourd, v.309 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  151. Bruit qui dévient bruyant à mésuré qu'il court. v.310 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  152. Damis, Damis, Damis ; dit-on, dé bouche en bouche ; v.311 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  153. Révivant en personne ; v.315 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  154. En lé voyant révivre, on s'émeut, on s'étonne : v.316 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  155. Moi qui crois tout possible, et né m'émeus dé rien, v.317 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  156. J'ai dit ; c'est lé cousis, il vit, jé lé veux bien. v.318 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  157. Allez, mais en tout cas, donnez-moi le contrat ; v.321 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  158. Je suis bien aise enfin de m'en rendre le maître, v.323 (Acte 1, scène 9, LE PR?SIDENT)
  159. Afin que le mari n'en puisse rien connaître. v.324 (Acte 1, scène 9, LE PR?SIDENT)
  160. Je ne puis revenir du coup. v.325 (Acte 1, scène 10, LA-VEUVE)
  161. Deux maris ! Je voudrais qu'ils fussent morts tous deux. v.326 (Acte 1, scène 10, LA-TANTE)
  162. Allons nous renfermer, je ne puis plus paraître. v.327 (Acte 1, scène 10, LA-VEUVE)
  163. Ce maudit revenant ainsi revivre en traître ! v.328 (Acte 1, scène 11, LIGOURNOIS)
  164. Ainsi venir m'ôter une veuve, et son bien ! v.329 (Acte 1, scène 11, LIGOURNOIS)
  165. Il faut bien lui céder le pas, c'est votre ancien. v.330 (Acte 1, scène 11, GLACIGNAC)
  166. Il nous en voudra mal. v.332 (Acte 1, scène 11, LA PRÉSIDENTE)
  167. Il ne convient qu'à vous de parler à Damis ; v.334 (Acte 1, scène 11, LA PRÉSIDENTE)
  168. Pour ne rien laisser voir de mon trouble secret, v.338 (Acte 1, scène 12, LA PRÉSIDENTE)
  169. Ce Damis n'est pas mort ! Fuyons-le promptement, v.341 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  170. Je serais exposée à son ressentiment. v.342 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  171. Et sa femme, et ses biens. Ô Ciel ! Dans sa colère, v.344 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  172. En ne le voyant pas, lui cacher qui je suis. v.346 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  173. Il ne peut pas savoir que je suis Présidente. v.347 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  174. Hélas ! Quand je l'aimai j'étais bien différente v.348 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  175. Que j'ai bien fait d'avoir pris parfois de faux noms ! v.350 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  176. Pour se faire par l'autre un renom de vertu ! v.353 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  177. C'est dans tout âge avoir très sensément vécu. v.354 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  178. Du mariage on vient m'annoncer la rupture, v.355 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  179. Et le mari cru mort revient : quelle aventure ! v.356 (Acte 2, scène 1, VAL?RE)
  180. Qui revient. v.358 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  181. Je viens rire d'abord, v.358 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  182. Et dans ce salon-ci j'attends ce mari double, v.360 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  183. J'entends qui vient doubler ce Ligournois fâcheux : v.361 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  184. Un mari c'était peu pour vous, en voilà deux ; v.362 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  185. Un amant tel que vous triompherait de trente. v.363 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  186. Vient-il ? v.365 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  187. Non pas encor, monsieur ; sans plaisanter, v.365 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  188. À ce mari d'abord je vais vous présenter. v.366 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  189. De votre main, monsieur, présentez-le à madame. v.368 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  190. C'est la règle à présent. v.369 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  191. Au manège qui rend nos maris adorables. v.371 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  192. Je vous explique ici très sérieusement v.373 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  193. Ce que ce mari fait pour vous en ce moment. v.374 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  194. Il revit, il revient exprès de l'autre monde, v.376 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  195. Et pour vous la donner ensuite il remourra. v.378 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  196. N'est-il pas bien honnête ? v.379 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  197. Je ne comprends rien ; mais par ta gaîté j'augure... v.380 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  198. J'augure bien, je crois ; mais que croire ? On me dit, v.381 (Acte 2, scène 1, VAL?RE)
  199. Qu'en public ce Damis... v.382 (Acte 2, scène 1, VAL?RE)
  200. Quoi ? Comment ?... v.383 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  201. L'image du défunt, qu'en public, moi j'affiche ; v.384 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  202. Un faux Damis enfin. Voilà ce grand secret. v.385 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  203. Voyons ; j'entends qu'il fait merveille, je le vois. v.390 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  204. Je ne sais où j'en suis ; en ceci tout m'étonne. v.391 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  205. L'entreprise est hardie, elle me fait trembler. v.394 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  206. Vous criez en chorus, Damis, Damis, Damis, v.397 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  207. Mon nom me coûte cher : tenez, mes bons amis, v.398 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  208. Allez tous en buvant raconter mon histoire, v.399 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  209. Mais pour le bien goûter il faut, ma foi, revivre ; v.403 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  210. Je ne puis revenir de mon étonnement. v.405 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  211. J'en accepte la preuve. v.408 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  212. Prends ces cent louis, mais vite, rassure-moi : v.409 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  213. Comment te prennent-ils pour Damis ? Et pourquoi... v.410 (Acte 2, scène 2, VAL?RE)
  214. Je suspends les transports de ma reconnaissance. v.411 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  215. Apprenez qu'il ne fut jamais de ressemblance v.412 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  216. Telle qu'entre Damis et moi : Caille jamais, v.413 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  217. Mieux que Damis ne vit le sien dans ma figure. v.415 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  218. Cela nous fit amis, compagnons d'aventure ; v.416 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  219. À Toulon je me donne à quelques gens de marque v.419 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  220. De ces marins oisifs que l'ennui rend friands v.422 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  221. D'entendre raconter, par conséquent de croire ; v.423 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  222. Leur faisant admirer mes fausses aventures, v.427 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  223. Nous abordons enfin, et je sors le dernier v.429 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  224. Mon Journal se grossit de cent et cent merveilles. v.432 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  225. Raconté, rajusté, corrigé, commenté, v.434 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  226. Qu'étant tous à présent auteurs de mon histoire, v.435 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  227. Je te promets, mon cher, une ample récompense ; v.440 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  228. Au port, te voilà donc rendu ? v.441 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  229. Voyant tout disposé pour ma brillante entrée, v.443 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  230. Car les gens du vaisseau l'avaient bien préparée, v.444 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  231. Je descends et je cours vers les plus empressés, v.445 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  232. Car ordinairement ce sont les moins sensés. v.446 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  233. Et chez moi le défunt très souvent venait boire. v.451 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  234. Je crois t'en redevoir encore quelque écu. v.454 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  235. L'espoir d'un peu d'argent, joint à la ressemblance, v.455 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  236. S'est emparé d'abord de sa réminiscence. v.456 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  237. Un autre devenu créancier à l'instant, v.457 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  238. Me reconnaît aussi pour en avoir autant ; v.458 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  239. Certain Gascon m'observe et me tient en brassière, v.459 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  240. Je le voyais tout prêt à me rompre en visière : v.460 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  241. Venez dîner chez moi, mon cher, n'y manquez pas. v.461 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  242. Oui ; mais je vois qu'ici ce public entre en foule. v.467 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  243. Mais s'il fallait qu'enfin quelqu'un te reconnût, v.470 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  244. Pour revoir ce Damis ils veulent tous entrer, v.473 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  245. Allons adroitement les faire retirer. v.474 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  246. Venez. v.475 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  247. Toi, reste là, je reviendrai te joindre. v.475 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  248. Oui, mais rejoins-moi promptement. v.477 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  249. Vous, je vais vous instruire un peu plus amplement. v.478 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  250. Eh ! Ne crains rien. v.480 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  251. Je n'en puis revenir ! Un projet si hardi, v.481 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  252. Me fait trembler, j'en suis encor tout étourdi ; v.482 (Acte 2, scène 2, VAL?RE)
  253. Qui vient-là ? v.485 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  254. Mes yeux dé plus en plus mé confirment qu'il a v.486 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  255. J'accepte le repas. Je tremble cependant, v.489 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  256. Car on m'a dit qu'il est parent du Président. v.490 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  257. Un cousis que j'avais, en trépassant, jé pense. v.491 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  258. Vous a par testament légué sa ressemblance. v.492 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  259. Oui, j'ai sur l'estomac encore une onde noire ; v.499 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  260. Oh ! Feu, feu... l'épithète m'offense. v.507 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  261. Dé tout il mé faisait exacté confidence. v.508 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  262. Comment ? v.509 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  263. J'étais, j'allai, n'est pas s'exprimer congrûment v.510 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  264. Ce badinage enfin cessera, je l'espère. v.516 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  265. Prouvez donc gravément qué vous étés Damis. v.517 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  266. Vous vous souvenez bien qu'il fut dé mes amis, v.518 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  267. Quoiqué parent ; un jour, vous en souvient sans doute, v.519 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  268. Or devinez combien jé lui prêtai d'argent ? v.521 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  269. Combien ? Je n'en ai pas le calcul bien présent, v.522 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  270. Car comme étourdiment j'emprunte, je m'endette, v.523 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  271. Étourdiment j'oublie, aussi ce qu'on me prête. v.524 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  272. Mais je me souviens bien que quand je vous hantais v.525 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  273. Avant que de prêter, il faut rendre. v.528 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  274. Ma bourse s'ouvre. Eh bien ! Que m'avez-vous prêté ? v.530 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  275. Justement, c'est la somme ; v.531 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  276. Je m'en souviens, fort bien ; et même en galant homme, v.532 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  277. Je vous rends sans quittance.... On aura son secours v.533 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  278. Pour de l'argent. v.534 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  279. Frère de lait, s'entend; tous deux la même mère, v.536 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  280. Immobilés tous deux ! Jé vous fixe en deux mots ; v.538 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  281. Parler très vivement à la veuvé ; et tant mieux, v.542 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  282. Je vous protégerai contre la présidenté. v.544 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  283. Commençons par vous rendre la somme v.547 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  284. J'emprunte en badinant, mais jé rends tout dé bon ; v.549 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  285. Car en ce cas, mon cher, jé né suis point Gascon. v.550 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  286. Non, elle s'en croit deux, deux, qu'en rêvant à vous, v.558 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  287. Dissipons promptement le chagrin qui l'accable. v.560 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  288. Ce mari qui m'avait trahie en cent façons v.561 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  289. Il faut donc le revoir ? Il le faut bien, allons.... v.562 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  290. Qu'il ne m'en puisse pas délivrer sans revivre ? v.564 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  291. Suspendez vos chagrins. v.565 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  292. Reprenez vos esprits, rassurez-vous, madame. v.567 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  293. Nous prouve qu'il pourra tromper nos gens. v.569 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  294. On en a plus de plaisir après. v.570 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  295. Quoi ? Qu'entends-je ? v.571 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  296. Ce n'est point le défunt, ni prenez plus le change. v.572 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  297. En cette occasion, v.573 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  298. Quelque femme de bien à conscience aisée, v.576 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  299. Blâmer le Président, le presser, le contraindre v.580 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  300. À rendre votre dot, à biffer le contrat : v.581 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
  301. Par avance je viens d'intimider ce fat. v.582 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
  302. Apprenez que d'ailleurs j'ai su tous ses secrets. v.585 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  303. Vous voyez son esprit en moi, comme ses traits. v.586 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  304. Je fus pendant deux ans son ami de voyage. v.587 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  305. Il me laissa gardien d'un nombre de papiers, v.589 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  306. Contrat de mariage ; enfin j'ai plein mes poches v.592 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  307. Servir à tout venant de preuve, et de témoin : v.594 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  308. Je ferais son histoire à sa famille en face ; v.595 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  309. Et l'histoire en défaut, le roman la remplace. v.596 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  310. Si Damis, en un mot, revenait aujourd'hui, v.597 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  311. Je lui soutiendrais, moi, morbleu, que je suis lui. v.598 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  312. Jouez bien votre jeu, le Président s'avance. v.599 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  313. Ah ! Vous risquez trop, je pense, v.600 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  314. Tenez bon. v.601 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  315. Hé ! Ne tient-il, morbleu, qu'à demander pardon, v.602 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  316. Fureur mal entendue ; v.604 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  317. C'est sur le Président, qui disposait de moi, v.605 (Acte 2, scène 6, LA VEUVE)
  318. Fort bien, fort bien ! Ma foi v.606 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  319. Riposter prestement, c'est un talent femelle. v.607 (Acte 2, scène 6, L'H?TESSE)
  320. Quoi ! C'est le Président qui vous rend infidèle ?... v.608 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  321. Ce Président rend donc public mon déshonneur ? v.610 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  322. J'entends le vaudeville, et tout Marseille crie : v.611 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  323. Tu sois le bienvenu, ta femme se marie. v.612 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  324. Ventrebleu ! v.613 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  325. Mais, monsieur, des gens nous avaient dit v.613 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  326. Qu'ils vous avoient vu mort. v.614 (Acte 2, scène 6, L'H?TESSE)
  327. Je n'y puis plus tenir. v.617 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  328. Séparez-vous en paix, v.617 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  329. Déférence, respect... v.623 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  330. Mais rancune tenante, v.623 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  331. Car ventrebleu !... v.624 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  332. Monsieur, en affaire importante, v.624 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  333. En décidant j'admets un ami pour témoin. v.626 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  334. Il expédie en bref : au fait, dot usurpée... v.628 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  335. Contrat de mariage en main... mari très prompt. v.629 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  336. Lisez... comptons... rendez... reste à venger l'affront. v.630 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  337. Il n'est point question d'affront, ni de vengeance. v.631 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  338. Monsieur le Président veut ici ma présence, v.632 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  339. De vouloir disposer des biens de votre femme, v.636 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  340. Veut les rendre. v.637 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  341. Passe pour revenir, et c'est par parenthèse v.640 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  342. Que j'accepte votre offre, et que je suis content: v.641 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  343. J'interromps mon courroux, monsieur le Président, v.642 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  344. Mais, morbleu, je reprends le fil de ma colère, v.644 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  345. En pensant qu'il existe un diffamant contrat ; v.645 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  346. Au gré de l'offensé, l'offense se répare ; v.647 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  347. Lacérer en public ce contrat scandaleux. v.650 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  348. Caprice en effet ; car de lui-même il s'annule, v.651 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  349. Contentons son désir. v.654 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  350. C'est minutie au fond qui m'est indifférente. v.655 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  351. Pour mettre les débris des biens en sûreté, v.658 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  352. Ils savent, profitant de ce qui nous afflige, v.663 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  353. Mettre, ainsi que nos biens, nos femmes en litige. v.664 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  354. Frère de votre femme : avec horreur je pense v.667 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  355. Qu'il puisse avoir par vous ma femme en survivance. v.668 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  356. Je vais prendre là-haut v.669 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  357. Le contrat, les billets, enfin ce qu'il vous faut. v.670 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  358. Messieurs, entrez toujours dans la salle prochaine : v.671 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  359. Je renonce sans peine v.672 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  360. À la dot, car sur mer je gagne assez d'argent. v.673 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  361. Le désir de vengeance est un désir urgent, v.674 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  362. Contentons-le. J'irai joindre après ma chaloupe ; v.675 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  363. Heureux qui fuit sa femme avec le vent en poupe ! v.676 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  364. J'ai bien mené ceci, prudence, fermeté, v.677 (Acte 2, scène 8, LE-PRÉSIDENT)
  365. Prévoyant tout, en tout de la formalité, v.678 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  366. Suivant exactement les lois les plus sévères. v.679 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  367. J'admire mon talent pour les grandes affaires, v.680 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  368. Prononçant, décidant, je suis content de moi. v.681 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  369. Que m'a causé tantôt ce grand événement. v.685 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  370. Enfin j'ai réfléchi de sang-froid, mûrement ; v.686 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  371. J'ai sans m'intimider, en traitant cette affaire, v.688 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  372. Gardé le décorum, et parlé hautement. v.689 (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  373. Comment ? v.690 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  374. Je crois avoir bien fait, parlez. v.691 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  375. D'accord; mais vous devez m'approuver amplement. v.693 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  376. Je veux, moi, je veux absolument v.694 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  377. Ne livrez rien encor. v.696 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  378. C'est ce que par prudence, v.696 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  379. Suspendez... v.698 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  380. À suspendre pour.... v.699 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  381. Ce doute m'est venu : parlez, je vous écoute. v.700 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  382. J'en ai quelque soupçon, il m'a dit certains mots... v.702 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  383. Qui devint le plus grand de tous mes ennemis, v.710 (Acte 2, scène 10, LA PRÉSIDENTE)
  384. S'il savait que c'est moi qui suis la Présidente, v.712 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  385. Il me perdrait d'honneur, pour se venger de moi... v.713 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  386. Le parti que je prends est le plus sûr, je crois. v.714 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  387. On ne vient point finir, ce contretemps m'étonne. v.719 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  388. À Damis avec joie ils ont fait une entrée ; v.728 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  389. Avec joie ils verraient leur Damis au carcan. v.729 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  390. Il me paraît Damis, mais assurons-nous-en ; v.730 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  391. Mais je ne puis rentrer, elle barre la porte. v.735 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  392. Morbleu, faisons du moins en sorte v.736 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  393. D'éluder l'embarras du questionnement. v.737 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  394. Monsieur, j'aurais besoin d'un éclaircissement, v.738 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  395. Je voudrais bien savoir... v.739 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  396. Avant de vous entendre, v.739 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  397. Madame, je voudrais d'abord par vous apprendre... v.740 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  398. Je veux sur une affaire un éclaircissement; v.745 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  399. Écoutez-moi, je vais m'énoncer clairement. v.746 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  400. Souffrez que le premier clairement je m'énonce. v.747 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  401. C'est éluder un peu grossièrement. v.749 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  402. Je n'élude point ; c'est que naturellement v.750 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  403. En conversation je prends mon avantage. v.751 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  404. Chacun a pour briller ses talents en partage. v.752 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  405. Tel, en répondant juste à chaque question, v.753 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  406. Fait voir modestement son érudition : v.754 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  407. À bien questionner moi je mets ma science. v.755 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  408. Ou c'est me mépriser ; car au premier venu v.757 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  409. En voyageant. v.759 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  410. Qui se vendront chez Jean Gilles Josse, à Lyon ; v.761 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  411. En plaisantant ainsi vous croyez m'éconduire: v.763 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  412. Je voudrais bien savoir de vous.... v.770 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  413. Fort bien. C'est fort bien préluder ! v.774 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  414. Jamais femme n'a fait questions plus sensées, v.775 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  415. J'y pourrais mettre encor plus de précision. v.777 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  416. Toutes vos questions sont sentences complètes : v.780 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  417. Un désir de lier connaissance entre nous. v.782 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  418. En femmes seulement, vingt milliers de visages ; v.788 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  419. Ils sont tous gravés là ; mais quoi ? Vous savez bien v.789 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  420. Que le plan d'un cerveau n'est pas plus grand que rien. v.790 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  421. Tant de traits différents, mêles avec les vôtres, v.792 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  422. Mais j'ai pour le présent une affaire pressée. v.795 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  423. N'éclatons pas d'abord ; mais en femme sensée, v.796 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  424. En démasquant le fourbe, assurons-nous de lui, v.797 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  425. Quoi ! C'est la Présidente ? v.803 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  426. Qu'entends-je ? v.803 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  427. Ces journaux, qu'en mourant lé défunt t'a rémis. v.806 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  428. Eh bien ? v.807 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  429. Jé pense et je répense... v.808 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  430. Mais je suis découvert ; pensez donc promptement; v.809 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  431. Les expédients sûrs mé viennent lentément ; v.810 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  432. Mais nous aurons main forté, en tout cas. v.811 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  433. Jé dirais bonnément : j'ai cru qué cé l'était ; v.814 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  434. Vraiment, non. C'est pourquoi, moi, je veux disparaître. v.816 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  435. Tenez ; mais je n'ai vu parmi ces noms d'emprunt v.818 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  436. Aucun de ceux, qu'a pris jadis la Présidente. v.819 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  437. Lisons tranquillement. v.821 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  438. Voici bien des billets, jé veux les liré tous v.822 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  439. Selon ceux qu'elle aimait, en changeant de pays, v.825 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  440. En intrigues d'amour, ce fut un vrai Protée. v.827 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  441. Voyons s'ils cadreraient au journal, aux billets. v.830 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  442. N'y trouverions-nous point une modeste Hortense v.831 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  443. Qui gagnait tous les coeurs par sa fine innocence, v.832 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  444. Quand les filles encor plaisaient par la pudeur ? v.833 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  445. Damis était du goût d'à présent, par malheur ; v.834 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  446. Sur son journal galant je n'ai point vu d'Hortense. v.835 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  447. De ce Protée en fille, autre histoire : en Provence, v.836 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  448. Tout enfonce, un Triton la prend sur son dos, nage, v.840 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  449. Elle était fière ; mais comment le refuser ? v.842 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  450. J'épouse, sauvez-moi, dit enfin la cruelle. v.844 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  451. Du moins dans son journal je n'en ai point de note. v.847 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  452. Attendez, attendez : la prude eut la marotte v.848 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  453. En Provence autrefois, mascarades champêtres, v.851 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  454. Nos amants en bergers chantaient au pied des Hêtres, v.852 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  455. Tiens, lis. v.854 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  456. L'écrituré sans doute est dé la Présidenté, v.855 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  457. Cette lettre vaut bien la peine de la lire. v.860 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  458. Dans celle-ci Damon est encore amoureux ; v.862 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  459. Parce qu'on l'a rendu trop tôt heureux peut-être. v.864 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  460. Justement ! On s'en plaint en champêtre jargon, v.865 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  461. Traître, parjure, tu dis que les bergers délicatement amoureux s'offensent du mot de contrat ; mais ce contrat, ne me le promis-tu pas, lorsque ta délicatesse exigea de la mienne que le don libre de nos coeurs précédât la signature ? (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  462. Que la signature le suive donc, ingrat ; que Damon et Silvie, après avoir suivi la loi des bergers, subissent enfin la loi du contrat ? (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  463. Il faut voir en secret cette Silvie antique : v.868 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  464. Faites le guet, pendant que je la contregage. v.872 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  465. Oui ; car en cas d'alarme on le ferait sauver. v.873 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  466. Allons ; mais qui la vient trouver ? v.874 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  467. Ah ! C'est le Président : morbleu, si je retarde, v.875 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  468. On vient à moi... risquons. Oui, le mari présent v.877 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  469. Rendra le coup plus vif, plus fort et plus pressant. v.878 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  470. Mais en public du moins je veux qu'il se rétracte. v.879 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  471. Qu'apprends-je ici, monsieur ? Jouer un rôle indigne ! v.884 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  472. Je me tiens criminel, si je suis condamné v.886 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  473. En un mot, je souscris à sa décision : v.889 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  474. Mais la prenant pour juge avec soumission, v.890 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  475. Je puis, sans l'offenser, récuser sa mémoire. v.891 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  476. Vous souvient-il d'un fait, (il est à votre gloire) v.892 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  477. Elle se charge encor de la vertu d'autrui. v.901 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  478. Monsieur vous connaît bien, j'en conviens avec lui. v.902 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  479. Bien mieux qu'elle ne croit. v.903 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  480. Je ris de souvenir, vous-même en allez rire, v.904 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  481. En amour j'étais vif, folâtre en mon jeune âge; v.907 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  482. Mais à présent... ma foi, je ne suis pas plus sage. v.908 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  483. J'étais donc scélérat assez passablement ; v.909 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  484. Rien que de pastoral dans notre passion ; v.913 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  485. C'étaient ardents soupirs dans un sombre bocage, v.915 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  486. Tendres galimatias, jargon de bergerie, v.920 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  487. Délicats sentiments, tirant sur la fadeur : v.921 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  488. En vrai Damon ainsi j'exprimais mon ardeur, v.922 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  489. Lorsque sur cette intrigue innocente et rustique, v.923 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  490. Voulut mettre un notaire entre Silvie et moi. v.926 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  491. Mais, comme un franc berger, moi j'envoyai tout paître. v.927 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  492. Le Président, à la Présidente. v.928 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  493. De Silvie en ce temps prenant les intérêts, v.930 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  494. Il donne une lettre à la Présidente. v.932 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  495. J'en puis encor montrer d'autres plus éloquents, v.935 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  496. Bien plus forts en morale, en un mot convaincants. v.936 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  497. En morale toujours ma femme sut écrire. v.937 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  498. Je m'en garderai bien, v.939 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  499. Le secret d'autrui n'est pas le mien. v.940 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  500. J'en ai d'autres, v.945 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  501. Madame, et j'ai gardé les miens avec les vôtres; v.946 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  502. Je relisais les miens, j'y faisais cent ratures, v.949 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  503. Pour les faire imprimer avec mes aventures. v.950 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  504. Oui, plus je l'examine avec attention, v.951 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  505. Mon aimable Silvie est bien changée aussi. v.955 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  506. Pardon, vous méconnaître ! Ah ! Que j'en ai de honte ! v.958 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  507. Obtenez donc de lui qu'il me pardonne ; v.961 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  508. Je remets à présent tous ses traits, je dis tous. v.963 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  509. Çà, monsieur, il faut donc pour, réparer l'offense v.966 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  510. Par vous tantôt l'affaire était bien décidée : v.969 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  511. Tout mettre entre les mains de la tante. v.972 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  512. Allez prendre là-haut ce contrat qui le blesse. v.973 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  513. Elle craint à présent de me revoir en face. v.978 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  514. D'où peuvent lui venir mes lettres ? Il faut bien v.979 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  515. Je ne risque plus rien. v.980 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  516. L'on n'en a pas besoin quand on est innocent. v.983 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  517. Il en faut pour le monde, il est si médisant v.984 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  518. Pour me la refuser vous êtes trop sensé. v.987 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  519. En voici quatre ou cinq, madame. v.992 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  520. Sans vous faire prier, vous allez me les rendre. v.993 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  521. Oui, mais grâce pour grâce, et vous devez m'entendre. v.994 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  522. Mais vous devez me craindre en cette occasion. v.995 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  523. J'entrevois vos projets, mais à force d'argent v.999 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  524. Votre sagesse enfin vous donne un ascendant v.1003 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  525. Sur le coeur, sur l'esprit de ce bon Président ; v.1004 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  526. Il revient. v.1005 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  527. Je vous rends vos billets, pourvu qu'on me contente, v.1006 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  528. Je ne me mêle plus de rien ; c'est son époux v.1007 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  529. Ou dans un couvent. v.1009 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  530. De ne point exiger le couvent pour ma femme. v.1010 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  531. Finissons. De nos faits nous sommes convenus ; v.1011 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  532. Monsieur ; en bons billets voici cent mille écus ; v.1012 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  533. Patience. v.1013 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  534. Ma vengeance v.1014 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  535. Va donc se contenter : déchirons. v.1015 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  536. Doucement : v.1015 (Acte 3, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  537. Il allait déchirer ce contrat brusquement v.1016 (Acte 3, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  538. Que vous voulez qu'en tout on voie clair. v.1019 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  539. Attendez. v.1021 (Acte 3, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  540. En donnant, donnant. v.1022 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  541. Oui ; quand on a bien vu, v.1023 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  542. Il est bien réconnu v.1024 (Acte 3, scène 7, GLACIGNAC)
  543. Pour êtré vrai Damis, mon parent et lé vôtré : v.1025 (Acte 3, scène 7, GLACIGNAC)
  544. Je puis donc à présent, comme tante et maîtresse, v.1029 (Acte 3, scène 8, LA-TANTE)
  545. Chose rare à présent ! L'on en trouve si peu, v.1035 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  546. Qui prennent encor soin de bien cacher leur jeu. v.1036 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  547. Tout bien considéré, franche coquetterie, v.1037 (Acte 3, scène 8, DAMIS)

LE FAUX INSTINCT (1707)

  1. Je ne trouve ici ni la nourrisse ni le nourricier ni la petite fille, on dit qu'ils vont revenir, les attendrons-nous là dans leur jardin ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  2. J'ai dit à l'hôtellerie qu'on ôta les chevaux du carrosse ; puisque vous avez tant fait que de venir jusqu'à ce village ci au devant de votre oncle, il faut l'y attendre. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  3. Il ne saurait manquer d'y passer, car il vous a écrit qu'il revient de Lyon par la diligence, et c'est ici la dernière dînée de la diligence de Lyon, il descendra ici pour voir sa petite fille unique. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  4. En attendant nous pourrions dîner, mais les filles qui sont occupées de leur amour ne s'amusent pas à dîner. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  5. Cet endroit solitaire me fait rêver, et bois sombre m'inspire je ne sais quoi. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  6. Je sais bien quoi, moi ; je me suis douté que ce lieu-ci vous inspirerait ce que tous les lieux et tous les objets vous inspirent également depuis quelques jours ; hier en regardant par vos fenêtres dans la rue la plus passante de Paris, le bruit des carrosses, et le tintamare de la ville vous inspiraient une douce et tendre rêverie, comme la solitude la plus tranquille : c'est que tout inspire l'amour quand on aime, vous vous imaginiez voir Valère dans tous les carrosses qui passaient, et vous croirez voir Valère au pied de tous les arbres que vous allez trouver dans ce bois. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  7. Toinette, je suis bien fâchée que tu aies raison. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  8. Comment ferai-je donc pour oublier Valère ? (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
  9. C'est moi qui souhaiterais être assez riche pour faire la sienne. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  10. Vous avez l'un et l'autre plus d'amour que de richesses, je vois entre vous et une convenance malheureuse : car vous étiez héritière d'un vieil oncle, Valère était heritier d'une tante veuve, votre oncle se remarie, sa tante se remarie aussi, et il leur vient à chacun une petite fille qui vous deshérite tous deux : votre visionnaire d'oncle appellerait cela, une fatalité d'étoile, cela me ferait croire comme aux conjonctions d'astres, un vieillard épouse une jeune femme, une vieille veuve épouse un jeune homme, vous voudriez épouser Valère ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  11. Voilà deux conjonctions malheureuses, qui en empêchent une heureuse. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  12. Je ne le verrai plus Toinette, et quand j'ai su qu'il était parti pour Lyon, je te jure que j'en ai eu... une espèce de joie. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  13. C'en est fait, je ne veux plus parler de lui. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  14. L'amour n'y perdra rien, plus vous refermerez en dedans l'idée de Valère, plus elle se fortifiera, et à force de rêver à lui, sans parler, son image se gravera si fortement... (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  15. Que vois-je, Valère à l'entrée de ce bois ! (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  16. Ha ha, vous avez raison, sans doute il a résolu aussi de ne plus parler de vous, car il y rêve fortement. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  17. Crois-tu qu'il pense à moi en ce moment ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  18. Ces deux portraits-là vont faire un regard admirable, mais à propos vous devriez l'éviter, Mademoiselle, il va vous déclarer son amour, et s'apercevoir du vôtre, c'est trop d'engagements quand on veut rompre. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  19. Vous rencontrer ici, Mademoiselle à huit lieues de Paris, quelle surprise est la mienne ! (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  20. N'êtes-vous point venu ici-exprès pour être surpris de l'y trouver. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  21. J'en arrive aussi, Mademoiselle, c'en est ici la route, et je vais vous conter par quelle aventure je me trouve ici seul. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  22. Je partis il y a quinze jours pour aller au devant de ma tante, je l'ai jointe dans Lyon à la diligence, elle y avait rencontré un vieil extravagant, qui a une femme assez jolie. (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  23. Dés que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le questionâmes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un récit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui mérite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'étais passionnément amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme était l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'étais allé l'attendre à Lyon, moi fort embarrassé de lui voir faire une fausse application d'un amour véritable, je voulus jouer le rôle d'indifférent, mais une rêverie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs à demi étouffés, lui confirmant que j'aimais, ses règles d'astrologie lui prouvèrent que sa femme était l'objet de mon amour. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  24. Enfin Mademoiselle ce visionnaire, ce jaloux ce brutal, poussa si loin sa jalousie que je fus obligé par discrétion de ne point entrer dans le carosse avec sa femme. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  25. J'ai pris une chaise de poste pour venir attendre ici ma tante qui vient avec eux ; en les attendant, Mademoiselle, je m'étais enfoncé dans ce bois solitaire pour y rêver en liberté, tout occupé d'une passion la plus tendre, la plus vive... mais, Mademoiselle, je m'aperçois que mon récit vous ennuie. (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  26. Vous vous trompez, Monsieur ce que vous prenez pour de l'ennui, ce n'est qu'un certain embarras. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  27. Ne nous en défendez point, Mademoiselle vous avez été embarassée, vous êtes même encore troublée, décontenancée ; et elle n'a pas tort, Monsieur, car ce vieillard que vous appellez visionnaire, jaloux, brutal ; c'est justement l'oncle de Mademoiselle, voyez si on peut entendre cela sans se troubler quand on aime... un oncle. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  28. Cela est vrai, Monsieur, et j'avoue que la contrainte que je me suis faite en vous écoutant, m'a fait une vraie peine. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  29. Pardonnez mon indiscrétion, Mademoiselle, qui eut pu deviner que cet homme qui revient des Indes... (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  30. Pour abréger une justification embarrassante ; nous vous laissons rêver, dans ce bois, et nous allons donner qnelqu'ordre à nos gens qui sont à l'hôtellerie. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  31. Que dois-je penser de l'embarras d'Angélique ? (Acte 1, scène 3, VALÈRE)
  32. Excusez, mon Gentilhomme, si j'interrompons la fortune, si je savions la forteune à qui vous en voulez, et que je pussions vous rendre service... (Acte 1, scène 4, LE NOURRICIER)
  33. Je vous suis obligé, mes enfants, j'attends ici la diligence de Lyon. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  34. La forteune à qui il en veut, c'est queuque forteune décoche. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  35. Tu es toujours en humeur de gognarder, nous avons biau avoir du chagrin, tu bois, tu chantes, tu vas toujours ton train, comme si n'y avait rien à craindre, je suis toute troublée, moi, je voudrais n'avoir jamais nourri les enfants des autres, comment feras-tu asteure vla tout ton esprit à bout. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  36. Ne t'ai je pas montré cent fois que ma bêtise, c'est de tirer de l'argent de ceux qui sont pu bête que moi. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  37. Tu n'en as que trop tiré avec les deux petites norissonnes : car asteure il nous en cuira. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  38. Mais que n'attends-tu jusqu'au bout, tous ceux qui ont queuque négoce avec moi, disent au commencement, j'avons à faire à un benêt, queux benêts, nous l'attraperons ; et à la fin ils sont bien attrapés de voir que j'ai dans cette fête-là, tout le contraire de mon visage, et c'est un trésor qu'une mine de niais quand on a l'esprit de la mettre à profit. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  39. Tâche-donc de mettre encore à profit, tout ce mique-maque de nourrissons que tu nous a fait faire. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  40. Te souviens-tu de la chanson que notre village fit sur nous deux dans le temps que tu étais jeune et gentille ? (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  41. Quoiqu'il en ait la mine. v.2 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  42. Venez vous cajoler sa belle Mathurine, v.4 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  43. Et ne vous les rendra jamais. v.8 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  44. Par un mauvais marché, qu'en buvant il machine, v.13 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  45. Mais puisque tu es si futé, songe donc à quelque rubrique pour mettre eune fin à tout ça, car voilà cette petite fille qui grandit, via le vieux père et sa jeune mère d'un côté, vla la vieille mère et son jeune mari de l'autre, ils vont bientôt revenir tretous de leux voyages, que leur diras-tu sur leux enfants ? (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  46. Tout ce qui me vienra quand je les verrai venus, quand on me baillie l'office d'haranguer le Seigneur du village, je fis la harangue sur le champs, et si je ne fis rien qui vailie. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  47. Ça va donc voir à cette hôtellerie s'il n'y a point de nouveiles, on m'a dit que la mie Toinette est venue de Paris pour voir la petite fille, cette petite fille va lui faire des questions comme l'autre voyage, elle pensa tout découvrir. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  48. La langue de ste petite fille-là a ben profité depuis trois mois, si al croît comme ça en babil encore eun an, alle sera femme devant que d'être grand fille. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  49. Ha ma mère nourrice, que je suis aise, ma mie Toinette va venir bientôt, mon autre mie viendra aussi bientôt, et elles me donneront toutes les deux trés bien de bonnes choses ; voyez si je ne suis pas bein aise bien aise bien aise. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  50. Oui, mais si vous parlez de vôtre mie Toinetre à votre autre mie, elles ne vous donneront plus rien ni l'eune ni l'autre, ni l'eune ni l'autre ne vous donneront rien, je vous l'ai déjà dit. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  51. Ho je sais bien ; je ne dirai rien que "bon jou ma mie", et puis "comment vous portez-vous", et puis "comment se porte mon papa", que je n'ai jamais vu, et puis "comment se porte maman qui est bien loin" , et puis mon autre papa, et puis... (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  52. Et puis, epuis voilà-t-il pas la langue, je vous ai défendu de leur parler de papa ni de maman, car vous êtes une petite bête là-dessus, et vous ne voulez pas me croire quand je vous dis que vous n'avez qu'un papa et qu'une maman. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  53. Et moi je vous dis que j'ai trois papas, tenez je m'en vas vous les compter avec mes doigts, mon papa nourissier et un. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  54. Hé bien, mais quand ma mie Toinette vient, elle me dit que mon papa est bien vieux, bien vieux, quand l'autre mie vient, elle me dit que mon papa est bien jeune bien jeune, ho un vieux et un jeune ce n'est pas tout de même, c'est donc deux papas que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  55. Ho je vous défends de jamais parler de tout cela, mais voilà cette autre mie, il faut la renvoyer avant que votre mie Toinette vienne, souvenez-vous bien que si celle-ci savait que vous avez une autre mie, elle ne vous donnerait plus rien. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  56. Hé bonjour, Madame, c'est une merveille de vous voir ici, car vous n'y venez que deux ou trois fois l'année. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
  57. J'en ai reçu la nouvelle à Paris la semaine passée. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  58. Le pauvre homme je l'avais élevé comme vous élevez sa petite fille, hélas, quand il partît pout le Languedoc, il croyait revenir six mois après, il y a demeuré quatre ans et le voilà mort ; mais n'en parlons plus, cela m'afflige trop. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  59. Ça Nourice je vous apporte soixante francs pour un quartier de la pension de Charlotte, où est votre mari pour me faire une quittance ? (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  60. Allez vite, car notre veuve doit arriver ce soir à Paris, il faut que je m'y en retourne au plus vite. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  61. Ne m'avez-vous rien apporté ma mie ? (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  62. Voici déjà une boîte de dragées, et j'ai encore ici dans ma poche. (Acte 1, scène 8, LA MIE)
  63. Donnez-moi encore la poche. (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  64. Qui est cette fille qui vient à nous ? (Acte 1, scène 8, LA MIE)
  65. Ha c'est mon autre mie, elles ne me donneront pu rien tout deux. (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  66. Bonjour ma chère enfant. (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
  67. Vous venez donc quelquefois la voir, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 9, LA MIE)
  68. Je n'ai rien... mais c'est que... tenez je m'en vais dire à ma mère nourrice que vous êtes là toutes deux tout à la fois. (Acte 1, scène 9, LA PETITE FILLE)
  69. Vous me paraissez avoir de l'amitié pour cette petite fille-là, vous êtes de Paris apparemment, comment la connaissez-vous ? (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  70. Comment je la connais, Madame ! Hé c'est moi qui en prends soin. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  71. Moi-même, Madame, je lui tiens lieu de mère, et si ma réputation de fille n'était bien établie, on me prendrait ici pour sa mère véritable, car on n'y en a jamais vu d'autre que moi. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  72. Ce discours m'étonne, car c'est moi-même qui lui tiens lieu de mère, depuis que nous l'avons mise ici en nourrice. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  73. Je n'ai pas envie de rire, je suis trop affligée de la mort de son père. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  74. Je vois bien que vous ne connaissez ni le père ni la mère de Charlotte car feu son père ; n'avait que trente ans quand je lui fis épouser une riche veuve qui en avait cinquante. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  75. Je ne connais point ce jeune épouseur de veuves, mais vous connaissez encore moins le père de Charlotte qui est un vieux négociant chargé de biens et d'années qui s'est tourmenté pendant quatre-vingts ans pour vivre à son aise jusqu'à cent cinquante. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  76. Il y a du mal entendu à tout ceci, mais Mademoiselle, ne prenez-vous point cette petite fille là pour une autre. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  77. Comment m'y méprendrais-je, je l'ai vu naître. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  78. Mais vraiment c'est moi qui l'ai vu naître, et nous la donnâmes à cette nourrice-ci, parce que notre veuve emmena son jeune mari en Languedoc pour ses affaires. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  79. L'aventure commence à me réjouir, car c'est moi-même qui ai donné cet enfant à la nourrice, quand son père partit il y a quatre ans pour aller faire encore une promenade aux Indes, et il y emmena sa jeune femme parce qu'il est jaloux. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  80. Oui, quelque quiproquo d'enfant ; et si ce qui me vient en pensée est vrai, le tour est assez plaisant. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  81. Le nourricier vient, il sera bien étourdi de nous voir là toutes deux, nous l'allons confondre. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  82. Bonjour, Madame, bonjour Mademoiselle, je suis bien aise de voir la bonne rencontre, car vous voilà toutes deux ensemble, et vous ne vous étiez jamais vues, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  83. Répondez-moi, Monsieur le nourricier, quand je vins ici il y a quatre ans, trois mois, après que nous eûmes donné à votre femme l'enfant à nourrir, vous me fîtes voir une petite fille qui venait d'avoir la petite vérole. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  84. Environ ce temps-là vous m'en fîtes voir une aussi qui en était toute marquée. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  85. C'est a dire que des deux enfants qui l'avaient eue, il en était mort une. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  86. En bonne vérité Madame vous l'avez deviné. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  87. Je suis au fait, je vois que depuis quatre ans il nous fait croire à chacune en particulier que celle qui reste est la nôtre. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  88. Et par cette supposition, vous ayez tiré de nous deux double pension. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  89. Mais dites-nous du moins à qui appartient celle qui reste. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  90. Je vois bien que nous ne tirerons pas un mot de vérité de ce malheureux là. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  91. Je remonte en carrosse à l'instant, je m'en vais à Paris consulter quelqu'un sur cette affaire-ci, jusqu'au revoir Monsieur le fripon. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  92. Laissez-moi donc l'argent de la pension. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  93. Voyez l'effronté aprés avoir tiré double entretien d'un même enfant. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  94. Ce n'est pas le premier enfant qu'on fait entretenir à plusieurs pères. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  95. Tu es de mes amis, Nouricier, dis-moi donc en particulier à qui est la petite fille restante. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  96. En conscience je n'en sais rien, ni la Nourrice non plus. (Acte 1, scène 12, LE NOURRICIER)
  97. Oui vraiment et je donnerais toutes choses au monde pour qu'elle fut à la Veuve : car ma jeune Maîtresse aurait besoin pour se marier, d'hériter de son oncle, elle serait son héritière unique s'il n'avait point cette petite fille-ci. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  98. Écoutez, Mademoiselle Toinette, baillez-moi votre protection là-dedans et je verrons ensemble le bien qui nous en reviendra. (Acte 1, scène 12, LE NOURRICIER)
  99. Tu peux parler haut, j'ai bouté Mademoiselle Toinette dans ma confidence. (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  100. Il semble que le démon se déchaîne aujourd'hui pour amener ici tous les pères et mères, en vla tout plein la diligence de Lyon. (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  101. Comment diable se sont-ils trouvez là tretous ensemble ? (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  102. Nos gens venaient de Marseille, et la veuve du Languedoc ; ils se sont rencontrés à Lyon. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  103. En vla déjà qui viennent. (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  104. Femme, va-t-en vite enfermer la petite fille dans notre autre maison, qui est au bout du jardin... (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  105. Tu as raison, cela nous donnera le temps de chercher un expédient. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  106. Bonjour Toinette, bonjour, nous avons tous grande impatience de voir les deux petites filles. (Acte 1, scène 14, LA-FEMME-DU-VIELLARD)
  107. J'en demandais des nouvelles au Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  108. Ma femme les est allé quérir à un Château, d'ici aux environs, c'est que l'y a une Dame qui nous les emprunte quelquefois pour jouer avec. (Acte 1, scène 14, LE NOURRICIER)
  109. Fort bien, je ne les ai point vues de ce voyage-ci. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  110. Il faut vous avertir, Nourricier, d'une gageure, que mon mari vient de faire contre une veuve, qui est mère de l'autre petite fille, que vous avez ici avec la nôtre. (Acte 1, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  111. Mon mari et moi sommes venus de Marseille par Lyon, cette veuve vient du Languedoc, le hasard nous a rassemblé à la diligence. (Acte 1, scène 14, LE-FEMME-DU-VIEILLARD)
  112. Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, après nous être raconté l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient été nourries par cette même nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est entêté de ses idées de sympathie, d'instinct, la veuve est entêtée des mêmes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. (Acte 1, scène 14, LE FEMME DU VIEILLARD)
  113. Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 14, LE-VOURRICIER)
  114. Vous faites bien de nous avertir, je vais disposer tout pour la gageure, entrez-dans la salle du Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  115. Entrons, ma chère nièce, entrons. (Acte 1, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  116. Nous parlerons de cela tantôt, entrez. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  117. Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 15, LE NOURRICIER)
  118. Quand il n'y en a qu'une, la gageure m'embarrasse. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
  119. Vla l'histoire , Mademoiselle Toinette, vla l'histoire des deux petites filles, et cette histoire-là fait que ma femme ni moi ne savons pu à qui appartient celle-ci ; notre Bailli dit li-même qu'il ne pourrait baillé là-dessus qu'une sentence à croix ou pile, et qu'il faudrait tirer la petite fille, comme la fève au gâteau. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  120. Cette fève tombera à la veuve , si tu veux faire ce que je t'ai dit ; et je rendrai par là Angelique héritière de son oncle. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  121. Je ferai tout, par amitié, pour vous, en cas que j'y trouve moi compte. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  122. Tu l'y trouveras ; mais pour arriver à notre but, il faut d'abord leur dire, à tous également, que les deux petites filles sont mortes. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  123. Toutes les deux mortes, c'est mon avis, j m'en vais donc leur dire la parole. (Acte 2, scène 1, LA NOURRICE)
  124. Attends, il faut que ce soit ta femme ; elle donnera mieux le ton à cette nouvelle affligeante, une femme a la feinte et les larmes plus en main, qu'un homme. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  125. Moi pour confirmer cette nouvelle au vieillard superstitieux, je le prendrai par son faible ; je lui dirai que son enfant ne pouvait pas vivre, qu'il était né pendant l'éclipse ; il croit tout ce qu'on lui dit sur ce ton là. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  126. Il crut être mort une fois, parce qu'il avait été le treizième à table, et il soupçonna sa femme d'infidélité, parce qu'il avait renversé la salière, et qu'en rentrant chez lui, il avait vu le croissant à gauche. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  127. Bon, bon, je lui dirai, que notre berger avait ensorcelé le lait de la Nourrice, et qu'il avait dit des paroles venimeuses sur le mouton, d'où venait la laine du maillot de l'enfant. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  128. Voici le vieillard avec la veuve, je vais instruire ta femme, dis-leur seulement bonjour d'un air triste pour les préparer. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  129. Vous êtes le Nourricier apparemment ? (Acte 2, scène 2, LE VIEILLARD)
  130. Je vous demande excuse, c'est que j'ai l'entendement triste. (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  131. Le benêt ! (Acte 2, scène 2, LE VIEILLARD)
  132. Ma femme va vous parler, car a n'est pas si benêt que moi. (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  133. Ce misérable, me venir dire, comme si j'étais mort, cela m'a frappé, il ne faut qu'un mot pour porter malheur ; il y a comme cela des pronostics, ce coquin-là, vous prendre pour ma veuve. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  134. Çà , Madame, il faut attendre ici qu'on nous amène les deux enfants ensemble, sans nous les distinguer. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  135. Le mien me ferait discerner entre mille personnes inconnues, non seulement un enfant, mais un cousin, un petit cousin au dixième degré. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  136. C'est un instinct ordinaire ; mais le mien me fait aimer ou haïr par avance ceux qui sont destinés à me faire du bien ou du mal. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  137. Cela est tout commun cela, mais ce qui vous étonnera, c'est que je vois en rêve tous les lundis ce qui me doit arriver pendant la semaine. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  138. Cela ne m'étonne point, mais ce qui va vous surprendre, c'est une de mes cousines, qui mourut paralytique à Paris, j'étais à Lyon, à mesure que la paralysie lui faisait mourir un bras, le mien s'engourdissait : voilà sa jambe morte, la mienne est froide comme marbre, et j'ai vérifié minute pour minute, qu'il me prit un évanouissement dans l'instant qu'elle expira. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  139. C'est une chose triviale, que la sympathie, un de mes amis se maria à Paris, et moi étant aux Indes, au moment de son mariage, je sentis dans le coeur, un épanouissement, une joie ; mais une joie que je ne savais pas d'où cela me venait. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  140. Rien n'est plus ordinaire ; mais ce qui est singulier, c'est qu'à Huilant qu'il meure une personne dans le monde, tous ceux qui sont nés sous la même planète, sentent quelque chose, on n'y fait pas d'attention, parce que cela est imperceptible, mais cela est pourtant vrai. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  141. Mais ce qui vient de nous arriver à tous deux n'est-il pas visible. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  142. Plus que visible, palpable ; car on vient de vous dire ici, que nos deux petites filles sont dans ce Château où nous venons de passer. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  143. He bien oui, nous y passons sans le savoir, et cependant j'ai senti une émotion. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  144. J'ai senti tressaillir mes entrailles paternelles. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  145. Les entrailles maternelles sont plus sensibles. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  146. Hélas, il y a double sympathie entre ma petite fille et moi ; c'est mon mari que j'aime dans sa fille, je l'aimerai encore dans la fille de sa fille, et dans les enfants de leurs enfants, jusqu'à la dixième génération. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  147. Non, cela ne passe pas la septième, le nombre de sept est climatique, tout change dans la nature de sept ans, en sept ans. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  148. J'entends quelqu'un. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  149. Ce sont nos petites filles, car ma tendresse. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  150. Oui sans que les yeux s'en mêlent. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  151. Nous distinguerons par les simples mouvements du coeur. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  152. Elles sont proches de nous, car je commence à sentir un petit frémissement agréable. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  153. Oui, le plaisir fait que les jambes me tremblent. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  154. Les larmes de tendresse, les larmes de joie me viennent aux yeux. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  155. Vous n'avez plus d'enfants tous deux. (Acte 2, scène 4, LA-NOURICE)
  156. Hélas, j'en eus hier un pressentiment ! (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  157. Voilà justement une dent qui me tomba l'autre jour. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  158. C'était en rêve apparemment. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
  159. Je suis né sous une étoile bien malheureuse. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  160. Cela commence a merveille, il faut comtinuer. (Acte 2, scène 5, TOINETTE)
  161. Ça voila donc nôtre vieillard persuadé qu'il n'a plus d'enfant, il faut tirer secrètement de l'argent de la veuve comme je t'ai dit. (Acte 2, scène 5, TOINETTE)
  162. Oui quand j'aurai baillé à la sourdine l'enfant à la veuve avec ces brinborions de papiers que je vous ai dit, on ne pourra pas l'y ôter. (Acte 2, scène 5, LE NOURRICIER)
  163. Ça je m'en vas vite quérir les deux papiers pour négocier tout ça avec la veuve. (Acte 2, scène 5, LE NOURRICIER)
  164. Je fais réflexion qu'il faut rendre service à Angélique sans l'en avertir. (Acte 2, scène 6, TOINETTE)
  165. Toinette, je te cherchais pour me réjouir avec toi en liberté, ma joie n'est point intéressée, et c'est le plaisir seul de voir Valère espérer de grands biens, j'en espère encore de plus grands, et je puis à présent aimer Valère sans crainte. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  166. C'est le vôtre seul aussi que j'envisage. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  167. Je vous dis moi que vous modériez tous deux la joie que vous avez d'hériter, allez consoler un oncle et une tante qui pleurent à présent de ce qui vous-rejouit. (Acte 2, scène 9, TOINETTE)
  168. Point de compliments, nous nous aimons trop vous et moi pour nous dissimuler nos sentiments l'une à l'autre, et je me fuis aperçue que Valère vous aime assez pour n'être pas fâché de vous offrir les espérances de la succession d'une tante. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  169. Ah, je vous impose silence aussi bien qu'à elle, je n'aime point à entendre dire des choses qu'on ne pense point, et pour vous dire en un mot mes sentiments, je me console contre mes propres intérêts de n'avoir plus d'enfant, puisque cela peut faire le bonheur d'Angélique que j'aime. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  170. Vla les deux papiers, Mademoiselle Toinette, j'en ai pour les deux petites filles, j'en brûlerai un et je donnerai l'autre à la veuve, pour que... (Acte 2, scène 10, LE NOURRICIER)
  171. Elle vient achever ce que tu as commencé, moi je vais disposer nos gens à partir sans approfondir l'affaire. (Acte 2, scène 11, TOINETTE)
  172. Vous m'abandonnez bien vous autres, si depuis le coup mortel que vous m'avez porté, vous deviez bien me venir parler de la petite défunte, et me conter toutes les circonstances de sa mort pour me consoler. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  173. Vous êtes donc bien fâchée, Madame, d'être comme ça orpheline d'eune fille unique. (Acte 2, scène 12, LE-NOURICIER)
  174. Je donnerais la moitié de mon bien, pour lui rendre la vie. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  175. Comment ferions nous pour ça, tenez, Madame, si vous pouviais ne dire mot et faire semblant de rien, je vous dirais queuque chose. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  176. Queuque chose qui vous feraiT ben aise, mais soyez donc ben aise tout bas, car quand les femmes sont ben aise ou bien fâché, a glapissons. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  177. Et il ne faut pas que ces autres pères et mères sachent ce quou saurais, ça fait que nous avons dit tout haut que les deux petites filles sont mortes, et li an a encore eune en vie, qui est si gentille, que c'est vous toute moulée. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  178. Ah c'est la mienne sans doute. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  179. Paix donc, car si ce vieux homme savait ça il en voudrait avoir sa part. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  180. Ah fais la moi voir, j'en meure d'impatience. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  181. Patience, je l'ai serrée queuque part, maïs je ne veux pas l'aveindre tant que ces autres soient en allez. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  182. On leur a ammené un carosse, je pourrai rester ici après eux, et j'emmènerai ma fille, ma chère fille, le gage précieux d'un mari que j'aimais tant. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  183. Je te récompenserai libéralement. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  184. Je veux m'emporter, ma femme, je veus me mettre en colère, ces canailles, ces misérables, me dire que ma petite fille est morte, et je la viens de voir à une fenêtre au bout du jardin, ils l'ont enfermée dans une chambre pour me la cacher. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  185. Vous vous trompez sans doute, ces gens-ci sont de bonnes gens qui n'y entendent point finesse. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  186. Je vois que vous y entendez finesse vous Madame, puisque vous les soutenez, ils l'ont caché sans doute, pour vous la donner à mon préjudice, cela est bien malhonnête de vous aproprier mon enfant. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  187. Puisque vous le prenez sur ce ton là, Monsieur, l'enfant est à moi, ces gens-ci me tendront témoignage. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  188. Pour qu'on put croire un enfant à vous, il faudrait qu'il eu quinze ans. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  189. Il vous sied bien de reprocher l'âge. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  190. Vous voulez avoir un enfant pour vous faire honneur. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  191. Vous auriez beau en avoir, ils ne vous seraient point honneur, car on ne croirais pas... (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  192. Je n'ai point dessein de vous offenser, Madame, mais croyez-moi, vous devez me céder la petite fille, car pour votre honneur aussi, vous ne devez point avoir d'enfant avec un mari de cet âge-là. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  193. Modérez-vous, Monsieur, et vous, Madame, tâchons plutôt de tirer de cet homme-ci des éclaircissements. (Acte 2, scène 13, LA FEMME DU VIEILLARD)
  194. Madame a raison, car nous ne devons point souhaiter l'enfant d'autrui, dites la chose comme vous la savez Nourricier. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  195. Parle-donc misérable, parle, cet enfant-là n'est-il pas à moi, hen. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  196. Comment donc malheureux ? (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  197. Ne vous fachez point, et je m'en vas vous conter tout cela, quou n'y connaitrais goutte. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  198. Explique-nous au moins ce qui rend l'affaire obscure. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  199. Ce qui fait l'obscur, Madame, c'est la petite vérole, car quand la petite vérole s'adonnit cheux nous, ma femme l'eut qu'à n'en voyait goutte. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  200. Vos deux petites filles l'eurent qu'on les défigurait l'eune d'avec l'autre, car notre étourdie de servante en les remuant, les broullit toutes deux sans s'en apercevoir, tantia qu'il en mourut eune, ma femme quand ale revit claire ne vit plus sur le visage de l'autre les étiquettes de la ressemblance, pour voir laquelle c'était, et vous même qui ne les avez jamais vues, vous n'y verais goûte non plus. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  201. Ce que je vois clairement, c'est que vous êtes un fripon, et que pour avoir double pension, vous avez caché la chose. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  202. J'ai fait en conscience, Monsieur, car c'est que j'attendais que l'enfant fut en âge de raison, afin qual eut la raison de vous dire qui est son père et sa mère. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  203. Quel animal, un enfant se souvenir du moment qu'il est né ! (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  204. Un sot qui a pris l'argent. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  205. Mais, est-ce ma faute, si je suis une bête, je n'y serai pu attrapé, car quand je prendrai deux petites nourissonnes ensemble, je les prendrai mâle et femelle. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  206. Accommodez-vous donc tous seuls, car ni a queune fille à vous tretous , je n'en ai d'autres à vous donner. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  207. L'affaire est obscure pour vous, Madame, mais je trouverai moi cent manières de l'éclaircir claires comme le jour, par exemple, n'y a-t-il pas des devins. (Acte 2, scène 14, LE VIEILLARD)
  208. Monsieur a raison, n'y a-t-il pas des tireurs d'horoscope, s'ils disent que la petite fille n'a plus de père, c'est la mienne, cela est clair. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  209. Allons conférer ensemble, Madame, des moyens que nous choisirons. (Acte 2, scène 14, LE VIEILLARD)
  210. Entrez toujours, Monsieur, j'ai un mot à dire à mon neveu que je viens d'apercevoir. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  211. Je viens de l'apercevoir aussi, Madame, et il vous regardait avec des yeux... (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
  212. Ce Valère a dans la physionomie quelque chose de funeste pour moi, et le rêve que j'ai fait... mais ne parlons à présent que de la petite filles ; j'en veux voir la vérité. (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
  213. Je conviendrai avec vous qu'il y a plus de plaisir à tout donner, mais il y a peut-être plus de délicatesse, à vouloir bien devoir tout à ce qu'on aime. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  214. Vos délicatesses m'ennuient, vous avez l'un pour l'autre de petits sentiments délicats, minces, on voit le coeur à travers, raisonnons un peu plus solidement. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  215. Je raisonne comme je pense. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  216. Écoutez-moi, l'aventure d'aujourd'hui vous donne occasion d'accorder ensemble la bagatelle et le solide, vous ignorez encore qui de vous deux sera le plus riche, votre sort dépend de ce qui sera décidé sur la petite fille, en attendant la décision vous jouez gros jeu, mais vous avez jeu égal, composez, et promettez-vous l'un à l'autre, que celui de vous deux qui aura une succession, la partagera avec ce qu'il aime, quelque chose qui arrive vous n'aurez lien à vous reprocher. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  217. Elle a raison , cet accomodement termine notre dispute. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  218. Je vois encore un grand obstacle, c'est le jalousie bigeare que mon oncle a conçus contre vous. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  219. Enfin, Monsieur, puisque vous êtes convenu avec la veuve de cette manière d'accommodement, satisfaites-vous. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  220. Fort bien, mais vous ne me répondez point sur Valère, Madame, je vous dis que Valère n'a qu'à se résoudre à ne voir jamais Angélique. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  221. J'ai cent raisons pour haïr cer homme-là, premièrement, j'ai tiré sa figure, et j'ai vu dans les lettres de son nom, qu'il serait mon fléau, et cela joint au rêve que je fis la nuit que nous couchâmes à Lyon. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  222. Contez-nous donc enfin cette chimère. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  223. Il n'y a point de chimère ; car en dormant je vous vis comme je vous vois vous promenant avec un jeune homme dans un bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  224. Ce n'est pas être trop furieux de ne vous avoir rien dit, et quand on a des certitudes aussi grandes... (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  225. Mais ce n'est pas tout ; car je vis dans ce même songe, un lion et un chat noir, et Nostradamus dit, que quand le lion et le chat, j'ai oublié la centurie, mais il est clair qu'elle a été faite pour moi, car un lion, c'était en arrivant à lion, et un chat, c'est une trahison de femme, il ne faut point ; hausser les épaules, car le lendemain, je fus tout étonné que Valère ressemblait à se jeune homme qui était avec vous dans ce bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  226. Il faut avoir bien de la patience pour écouter vos rêveries. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  227. N'en parlons plus ma femme, je veux bien tout oublier, je vous pardonne. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  228. Comment donc,vous me pardonnez ? (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  229. Enfin vous me dites que cela n'est pas vrai, cependant mon songe m'a dit le contraire, et les songes sont plus vrais que les femmes, et ils trompent moins. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  230. La nourrice et le nourricier nous vont amener la petite fille, je vous sait bon gré d'avoir imaginé le premier un moyen sûr d'éviter un procès où les Juges seraient fort embarrassés. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  231. Oui Toinette, j'ai imaginé un moyen sûr pour connaître quelle est la mère de la petite fille. (Acte 3, scène 4, LE VIEILLARD)
  232. Nous nous en tiendrons au jugement d'un juge infaillible, c'est l'instinct naturel qui se trompe moins que tous les raisonnements, et que la raison même. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  233. Ce qui est dit est dit, celle des deux mères que la petite fille reconnaîtra pour sa mère, la sera réellement, et il n'y a rien de plus sûr. (Acte 3, scène 4, LE VIEILLARD)
  234. Gare gare vla l'ìnstinct qui vient, vla l'instinct qui vient, ne faut pas que personne dise rien, pour que l'instinct parle tout seul. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  235. Je ferme les yeux bien fort, bien fort, pour ne point voir tous mes papas et toutes mes mamans que quand vous me dirais, c'est fait comme a la climusette. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  236. Vous pouvez ouvrir les yeux, mais ne tournez pas la tête qu'on ne vous le dise, et regardez-les tous bien longtemps, bien longtemps avant que de parlers. (Acte 3, scène 5, LA NOURRICE)
  237. Vous me l'avez die déjà, afin de voir si je sentirai remuer là-dedans mon papa et maman. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  238. Oui et après, tout ce qu'a dira sera vrai, car j'en ai tant vu comme ça à Paris des petites filles aux enfants trouvés, qui disent, vla papa, vla maman, et ils n'en manquent pas un, cela est admirable. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  239. Regardez bien la belle enfant, quelle est jolie. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  240. Ô point, mais, je sens déjà... (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  241. Regardez-bien au moins, car vous vous trompez peut-être. (Acte 3, scène 5, LA FEMME DU VIEILLARD)
  242. Oui, car les premiers mouvements sont trompeurs. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  243. En faut-il davantage , il n'y a que les premiers mouvements qui soient vrais, parce qu'ils sont naturels, viens ma fille, viens embrasse ton papa. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
  244. Ca ne fait rien, car tenez, c'est celui-là qui est mon vrai papa. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  245. Ah c'en est trop. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
  246. Je vous dis qu'elle se trompe en mère comme en père. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  247. Venez me parler à moi, je vous donnerai tant de bonbons. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  248. Je n'en veux point, Madame, je n'en veux point, je renonce à la fille et à la mère. (Acte 3, scène 6, LE VIEILLARD)
  249. Oh c'en est trop aussi, ma patience est à bout. (Acte 3, scène 6, LA FEMME DU VIEILLARD)
  250. Ah le méchant papa, j'aime bien mieux l'autre, je m'en vais le chercher. (Acte 3, scène 7, LA PETITE FILLE)
  251. Non, je n'en reviendrai jamais, je suis convaincu, j'ai vu de mes propres yeux. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  252. Écoute Nourricier, si tu veux gagner de l'argent, il n'y a qu'un mot, j'ai à présent cette petite fille-là en horreur, il faut que tu rendes témoignage qu'elle est à la Veuve, et qu'elle n'est point à moi. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  253. Si, tu nous donne cet éclaircissement, je te promets cent louis d'or que j'ai sur moi. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  254. Vous promettez, c'est beau et bon, mais vous vouliais mettre au jeu, et que Mademoiselle Toinette garde les enjeux, car c'est que je n'aurai jamais l'esprit de vous les demander quand j'aurais tout dit. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
  255. Les gens bêtes sont toujours méfiants. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  256. Tiens Toinette, tiens, je te remets ma bourse entre les mains, tu la lui donneras en cas qu'il prouve clairement que le petite fille n'est pas la mienne. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  257. Allez dans la salle, je m'en vas chercher quelque brimborions, de papier qu'il faut pour ça. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
  258. Comment feras-tu donc pour gagner ces cent louis-là, est-ce que la chose est vraie, ou si tu le feras croire vraie quoi qu'elle soit fausse, parle-donc, pourquoi ne m'as-tu pas dit ce secret. (Acte 3, scène 9, TOINETTE)
  259. C'est que je ne dis jamais mes secrets qu'à mesure que ça me profite, vous avez déjà de l'argent, je m'en vas vous en faire bailler encore, et je partagerons. (Acte 3, scène 9, LE NOURRICIER)
  260. Quel est donc son dessein, je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 10, TOINETTE)
  261. Ah Toinette je suis désolée de toutes les manières, voilà mon oncle entêté d'une jalousie si violente, qu'il veut absolument se séparer d'avec sa femme, elle est outrée de désespoir, elle appris mes intérêts avec tant de générosité, que je suis touchée de son malheur, autant qu'elle même, mon oncle est un homme à ne revenir jamais de ses soupçons, ah ma pauvre Toinette il ne reviendra jamais, non plus que de la haine qu'il a conçue contre Valère. (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  262. Je ne vois point de remède à cela,tenez qu'est ce que le nourricier négocie-là avec la veuve, Valère est avec eux. (Acte 3, scène 11, TOINETTE)
  263. Je veux bieu mettre la bague, entre les mains de mon neveu, puisque tu ne te fie pas à ma. parole. (Acte 3, scène 12, LA VEUVE)
  264. Cette bague vaut cent pistoles, je te la remettrai entre les mains en cas que tu prouves ce clairement que tu nous promets. (Acte 3, scène 12, VALÈRE)
  265. Je viens voir Madame si vous voulez que nous fassions un accommodement avant que de nous quitter. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  266. Voyons l'accomodement que vous voulez faire. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)
  267. Voulez-vous nous en rapporter à ce que nous diront la Nourrice et le Nourricier. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  268. Il faut signer que nous nous en tiendrons à leur décision. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  269. Je le veux bien, mais il n'y a point ici de Notaire. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)
  270. Il faut emmener avec nous à Paris le nourricier, la nourrice et la petite fille, et nous choisirons un arbitre, un homme de tête. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  271. Ni a que faire d'aller à Paris pour chercher un homme de tête, vla-t-il pas la mienne, je vas vous arbitrager tout seul, comme si j'étais quinze. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  272. Tu vas-donc prononcer leur sentence. (Acte 3, scène 13, LA NOURRICE)
  273. Je vas leux dire tout comme ça est, ne le veux-tu pas bien, je m'en vas parler avec les papiers. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  274. Ces papiers-là c'est les certifications du Curé et du Tabellion, comme vos deux petites filles ont été enterrées toutes les deux à notre Paroisse. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  275. Il n'y manque rien, mais je songe à demander pardon à ma femme de l'injure que je lui ai faite. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  276. Vous avez aussi offensé Valère, mon oncle. (Acte 3, scène 13, ANGÉLIQUE)
  277. Réviendrez-vous de vos préventions contre moi ? (Acte 3, scène 13, VALÈRE)
  278. Il faut les marier au plus vite, afin qu'ils accomplissent le rêve de Monsieur. (Acte 3, scène 13, TOINETTE)
  279. J'y consens, mais pour punir ce maraud de nourricier, qui nous a attrapé, il payera les frais de la noce car nous souperons chez lui. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  280. Il me vient in instinct, v.6 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)

LE FAUX SINCÈRE (1731)

  1. De la campagne enfin me voici de retour, v.1 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  2. Ne me rendit l'esprit lourd, sérieux, rêveur ; v.6 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  3. Mais qui vous rend chagrin, inquiet ? v.8 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  4. Ma tendresse, v.8 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  5. Revenant à Paris après quatre ans d'absence, v.11 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  6. Voudra vous épouser : j'en frémis quand j'y pense. v.12 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  7. Par vos charmes toujours ma peur se renouvelle ; v.15 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  8. Pourra-t-il vous céder en vous voyant si belle ? v.16 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  9. Monsieur Franchard a le coeur insensible. v.19 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  10. Laissons mes charmes un moment, v.21 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  11. Nous y reviendrons bien, parlons solidement. v.22 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  12. De se déterminer entre ma soeur et moi. v.25 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  13. Mais il penchait pour vous. v.26 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  14. Au bon monsieur Franchard vous direz librement, v.29 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  15. (Comme nous parlons tous à lui gauloisement,) v.30 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  16. Vous aimez Mariane ! Eh bien, épousez-la, v.33 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  17. Je prendrai son aînée, ajustons tout cela, v.34 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  18. On tiendra là-dessus le conseil de famille. v.36 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  19. Monsieur Franchard et nous ensemble nous vivons v.38 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  20. Comme de bons amis, que le bon coeur dispense v.39 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  21. De cent égards gênants dont l'amitié s'offense. v.40 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  22. Mais vous vous flattez trop en cette occasion : v.42 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  23. Votre monsieur Franchard, et vous en débarrasse ? v.44 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  24. Comptez-vous qu'elle n'ait aucun engagement ? v.45 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  25. Je crains bien que son coeur... v.46 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  26. Ma soeur aimer ! Ma soeur ! Elle est d'une indulgence... v.47 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  27. Pour l'une de vous deux votre mère, je pense, v.48 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  28. Mais enfin votre mère en paraît entêtée. v.51 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  29. Elle s'entête ainsi cinq ou six fois l'année, v.52 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  30. Et c'est sans conséquence. v.53 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  31. Sue ses raffinements, non pas de bel esprit, v.57 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  32. Car elle n'en a guère, entre nous deux soit dit ; v.58 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  33. Et le peu qu'elle en a, si fort elle l'affine, v.59 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  34. Qu'il se réduit à rien. v.60 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  35. Je connais votre mère, il prendra son esprit, v.61 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  36. Il exige d'abord entière confidence : v.64 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  37. Il me dit ses défauts, et ceux qu'il trouve en moi ; v.65 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  38. Qu'en blâmant avec art, habilement il joue v.68 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  39. Sous le jeu d'un censeur celui d'un complaisant. v.69 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  40. Il n'est point flatteur, non, c'est un ton différent. v.70 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  41. Quand il vous croit en garde, il se découvre un peu v.73 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  42. Faux, même en disant vrai, faux sincère... v.77 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  43. Caractère de cour. J'entends par faux sincère, v.80 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  44. Qui dit vrai trente fois pour pouvoir mentir une v.83 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  45. Hypocrite en franchise est à peu près le mot ; v.85 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  46. Pourquoi pas faux sincère ? On dit bien faut dévot. v.86 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  47. Ma soeur vient m'embrasser après un mois d'absence. v.87 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  48. Je me plais à la voir marcher nonchalamment. v.89 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  49. En moi quel changement ! v.90 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  50. Sensible à l'amour, moi ! Toujours indifférente. v.91 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  51. D'avoir monsieur Franchard, qu'elle sera contente ! v.92 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  52. Ce Chevalier me charme, on y pense pour moi. v.93 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  53. Ne m'embarrasse plus, ma soeur s'en est chargée. v.95 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  54. Rien n'est plus naturel que cet arrangement. v.97 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  55. Tu viens bien lentement. v.102 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  56. Çà de te réjouir je suis impatiente. v.107 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  57. Quel plaisir d'animer une soeur indolente ! v.108 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  58. Celles, è qui le coeur sur l'amour ne dit rien, v.109 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  59. D'ordinaire ne sont sensibles qu'au grand bien. v.110 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  60. Ce grand bien c'est acquis, monsieur Franchard t'épouse. v.111 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  61. Qu'un tuteur opulent me préférât à toi. v.114 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  62. Je n'en ai, je te jure, aucune jalousie. v.115 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  63. Par mes soins se tournait enfin de ton côté ? v.117 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  64. Je t'en dispense. v.118 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  65. Bon bon, monsieur Franchard me convient-il à moi ? v.121 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  66. À qui peut-il jamais mieux convenir qu'à toi ? v.122 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  67. À toi, donc l'humeur est toujours gaie, enjouée... v.124 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  68. Monsieur Franchard vivra cent ans par ta gaîté. v.126 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  69. Toi, qui seras pour lui complaisante, attentive, v.127 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  70. Un coeur, comme le sien, fait pour l'indifférence. v.131 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  71. Chacun sait que le tien est pétri d'indolence, v.132 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  72. Et tu te vantes d'être insensible à l'amour. v.133 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  73. Comment ? v.134 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  74. Le coeur change en un jour. v.134 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  75. Cette fille indolente... v.135 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  76. Comment. v.137 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  77. Le chagrin qui me prend, te doit faire connaître v.140 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  78. Que je te parle, hélas, très sérieusement. v.141 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  79. Sans qu'il le sache encor. Le Chevalier Valère... v.143 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  80. Valère, oui, qu'en venant chez ma mère, v.144 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  81. Et qui s'y promenait encore ce matin, v.146 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  82. Lorsque je me suis mise une heure à la fenêtre ; v.147 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  83. En passant je le viens encore de voir paraître. v.148 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  84. Enfin je revois donc mes deux filles chez moi ! v.150 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  85. Toi, depuis si longtemps à la campagne absente, v.151 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  86. Toi, d'un autre côté restant chez ta parente, v.152 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  87. Dont en huit jours j'ai fait un véritable ami. v.154 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  88. Un ami véritable en huit jours ! v.155 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  89. Et vraiment délicat. Car entre deux coeurs francs v.157 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  90. Huit jours, dit-il, huit jours, font l'effet de cent ans. v.158 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  91. Car on se voit à fond d'abord ; enfin je l'aime ; v.159 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  92. Qui dès le premier jour me ravit, m'enchanta. v.161 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  93. Je vis en lui, sitôt qu'on me le présenta, v.162 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  94. Sublime en franchise ! v.164 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  95. Oui. C'est ce que j'en estime. v.164 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  96. En franchise l'excès ne fut jamais blâmable. v.167 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  97. L'excès du Chevalier en tout est admirable ; v.168 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  98. Car j'ai bien vu des gens francs et sincères, mais v.169 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  99. Il a des sentiments que je ne vis jamais ; v.170 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  100. J'en fais mon gendre au moins, n'en pouvant faire mieux. v.178 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  101. Votre gendre ! Est-ce moi... v.179 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  102. Qu'entends-je ! Votre gendre ! v.179 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  103. Achevez de m'entendre. v.180 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  104. Mon compère Franchard, absent depuis quatre ans, v.181 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  105. À son départ encor vous voyait comme enfants : v.182 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  106. Ta gaîté lui plaisait, Mariane, et je pense v.183 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  107. Qu'il t'eût choisi alors ; à présent convenance, v.184 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  108. Oh je n'en parle plus ; monsieur Franchard pour toi. v.194 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  109. Tu sais que lui complaire en tout c'est ma méthode. v.195 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  110. Comment ? v.197 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  111. S'étend jusqu'au Mexique, aux Indes, au Japon, v.198 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  112. À plusieurs commerçants donne longue audience. v.199 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  113. Il nous envoie ici l'attendre en patience : v.200 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  114. Je sors, pour la laisser en pleine liberté. v.205 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  115. Nous rendrons grâce à votre bonté. v.206 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  116. Madame, entrez ici. Le Chevalier Valère v.207 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  117. Viendra vous avertir, lorsque sur votre affaire v.208 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  118. Monsieur Franchard pourra vous parler en secret. v.209 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  119. Plût à Dieu qu'il en fût ainsi du Chevalier ! v.214 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  120. Et blâmer fortement votre aveugle tendresse. v.216 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  121. Eh cela n'y nuit pas. Ah quelle différence ! v.219 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  122. Monsieur Franchard dit tout, même plus qu'il ne pense, v.220 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  123. Propos interrompus, peu de sens, mais fort net, v.221 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  124. Tout ce que j'ai pu voir encore, c'est qu'il s'en vante. v.224 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  125. Laurette, tu vois bien v.225 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  126. Qu'à suivre tes conseils je ne néglige rien. v.226 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  127. Des Indes il vous vient cent mille écus d'aubaine. v.228 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  128. Cette succession arrivant en secret, v.229 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  129. Vous m'aidez, j'en conviens, à suivre le projet, v.230 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  130. S'il aime en vous, madame, ou l'argent ou la veuve. v.232 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  131. Mais je sais qu'en m'aimant il me croit peu de bien. v.233 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  132. Peu ! C'est un pis-aller pour celui qui n'a rien. v.234 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  133. D'ailleurs depuis un temps il a moins de tendresse. v.235 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  134. Il vous voit moins souvent. v.236 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  135. T'a-t-il jamais paru plus tendre qu'aujourd'hui ? v.238 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  136. Plus tendre ? Ah je le crois, et le serait peut-être v.239 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  137. De vos cent mille écus il avait eu vent. v.241 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  138. Oui, je serai discrète encor sur cet argent. v.242 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  139. Courage, ma raison fait revenir la vôtre : v.243 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  140. Car enfin, croyez-moi, je vous l'ai déjà dit, v.246 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  141. Ils joignent de si près les transports au sang froid v.249 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  142. Qu'en voyant un amant on ne sait ce qu'on voit. v.250 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  143. Est moins vif, j'en conviens. Il prend un autre ton, v.253 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  144. Pour plaire à la plupart des femmes d'à présent. v.258 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  145. Peut-il avoir pour moi cette vive tendresse ?... v.260 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  146. Il vient. Est-ce l'air, dites, d'un homme franc ? v.261 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  147. Bon. Voilà de but en blanc, v.262 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  148. Mais sa présence ici, m'inquiète et m'alarme, v.264 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  149. Il vous a dit tantôt que pour un sien ami v.265 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  150. Dont il prétend par lui pénétrer le mystère ; v.268 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  151. Il saura le secret de vos cent mille écus : v.269 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  152. Nous l'avons engagé de garder le silence. v.271 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  153. Le Chevalier Valère avec lenteur s'avance. v.272 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  154. Observez-le un moment, car il ne nous voit pas ; v.273 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  155. Monsieur Franchard demande un peu de patience, v.279 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  156. Madame, et vous aurez de lui longue audience. v.280 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  157. Il semble en arrivant ici de Picardie v.283 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  158. Ramener à Paris la franchise bannie : v.284 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  159. Sa cordialité, qui lui tient lieu d'esprit, v.286 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  160. Ravit, enchante ; au moins moi qui toujours préfère, v.287 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  161. Sa candeur rend pour moi ses discours éloquents : v.289 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  162. Sur son visage ouvert on lit ses sentiments : v.290 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  163. Au premier entretien tout son coeur se déploie ; v.291 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  164. Avec pareilles gens je me sens une joie... v.292 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  165. L'ouverture de coeur me prend-là, me saisit... v.293 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  166. Il en parle avec goût. Qu'il a d'esprit, madame ! v.295 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  167. Je la loue en cela. v.298 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  168. Je ne m'en cache point, je prends des conseils d'elle ; v.299 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  169. Je suis pourtant en garde un peu contre son zèle. v.300 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  170. Pour savoir de sang froid prendre son avantage. v.304 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  171. On se trompe bien moins aux amants transportés. v.305 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  172. Dont la tendresse n'est qu'une brusque folie ; v.307 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  173. Il a prit finement votre coeur par raison. v.309 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  174. En cas d'amour, morbleu, raison c'est trahison. v.310 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  175. De tous mes sentiments à votre égard décide : v.312 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  176. Laurette, entends-tu bien ce sincère langage ? v.315 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  177. Je mérite l'estime, hélas, rien d'avantage. v.316 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  178. Vous méritez l'amour, on le voit. Mais enfin v.317 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  179. Je dis ce que je sens, rien plus. v.318 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  180. Et naturellement sur moi le vrai mérite, v.319 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  181. Les nobles sentiments, l'esprit et la conduite v.320 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  182. Font plus d'impression encor que la beauté. v.321 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  183. Sans me flatter crûment, que ma beauté se passe. v.323 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  184. Je le répète encor, vous méritez l'amour. v.326 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  185. Mais on peut sensément traiter un mariage. v.327 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  186. Ni l'âge. N'est-ce pas, sans crainte d'offenser, v.329 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  187. Dire qu'à la jeunesse il me faut renoncer ? v.330 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  188. C'est une flatterie, oui, je la soutiens telle : v.332 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  189. C'est parler selon vous, c'est prendre votre ton. v.333 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  190. Le rôle, qui vous plaît, finement il le joue v.336 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  191. Mettons en cas d'amant toujours la chose au pis : v.338 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  192. Nous en rabattons bien. Répétons-le, madame, v.339 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  193. Et sachant à quel point vous aimes les gens francs, v.341 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  194. Vous flatte et vous paraît sincère en même temps. v.342 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  195. Monsieur Franchard, madame, est prêt à vous entendre. v.343 (Acte 1, scène 6, UN-LAQUAIS)
  196. Je n'ai qu'un mot à dire, et vous pouvez m'attendre. v.344 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  197. La parole lui vient sans réserve, sans art. v.346 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  198. C'en est fait. v.350 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  199. Je ne veux pas encor presser la signature, v.351 (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
  200. Ce n'est qu'un pis-aller depuis mon aventure. v.352 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  201. La Marquise m'a dit qu'elle très peu de bien. v.353 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  202. Chez ce riche marchand venant chercher le mien, v.354 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  203. Feignant de n'être que l'agent de Rapin. v.362 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  204. Observons tout ici d'abord secrètement. v.365 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  205. La Marquise dehors, j'agirai librement. v.366 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  206. Je n'écoute plus rien, monsieur le babillard, v.367 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  207. Ils n'ont qu'une chanson qu'ils répètent sans cesse. v.369 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  208. Vous... venez dans huit jours : vous... allez à la caisse : v.370 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  209. Répéter, répéter... Ils ne finissent pas. v.372 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  210. Qu'est-ce ? Allez-vous encor, vous, sur la même affaire : v.373 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  211. M'en reparlant cent fois, me remettre en colère ? v.374 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  212. Moi, monsieur ! Dans l'instant je descends de cheval, v.375 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  213. Et loin d'avoir encor parlé ni bien ni mal, v.376 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  214. Je vous suivais de loin dans un profond silence, v.377 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  215. Et laissais écouler la foule en patience. v.378 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  216. Ah, ce n'est donc pas vous ? Parlez en peu de mots. v.379 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  217. Un entre autres, monsieur, qu'un Rapin à Ligourne... v.381 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  218. Me reparler encor pour l'héritier Rapin ? v.383 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  219. Qu'est-ce à dire, encor ? v.384 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  220. Comment un Chevalier ?... v.388 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  221. Croit que ses beaux discours, en remplissant ma caisse, v.389 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  222. Hâtent le paiement auquel il s'intéresse. v.390 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  223. Arrêt sur ce dépôt, monsieur, ne payez rien. v.391 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  224. De payer de huit jours je me garderai bien. v.392 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  225. Je punis l'importun en le faisant attendre, v.393 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  226. Tant mieux ; car vous pourrez m'entendre. v.394 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  227. Madame la Marquise enfin voudrait savoir, v.395 (Acte 2, scène 2, LAURETTE)
  228. Si vous lui livrerez l'argent avant ce soir. v.396 (Acte 2, scène 2, LAURETTE)
  229. Encor. Oh ! Parsembleu plus d'argent pour personne, v.397 (Acte 2, scène 2, UN-COMMIS)
  230. Qui me vient nommer hors de saison. v.400 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  231. On ne peut un moment... v.401 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  232. Quel parti prendre ? v.402 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  233. Enfin par un bonheur extrême, v.402 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  234. Cet ami de Rouen, ce gracieux voisin. v.404 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  235. Un bureau de tabac et cinq ans d'opulence, v.409 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  236. D'un homme sociable auraient-ils fait un fat ! v.411 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  237. Pas encore. Mais étant prêt à changer d'état, v.412 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  238. Prêt d'être tout, ou rien, de monter ou descendre, v.413 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  239. Entre deux fers, je rêve au ton que je dois prendre ; v.414 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  240. Si de vous avoir vue ailleurs je conviendrai ; v.416 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  241. Si l'oubli méprisant que donne l'opulence, v.417 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  242. Me fera riposter à votre révérence v.418 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  243. Par un demi coup d'oeil sur vous de haut en bas ; v.419 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  244. Vous disant froidement : je ne vous remets pas, v.420 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  245. Comme une ancienne amie et voisine... v.424 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  246. Seigneurie en détrempe, et qui ne tiendra pas ; v.427 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  247. J'en ai bien peur, du moins c'est là mon embarras. v.428 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  248. Des Indes il me vient un million peut-être, v.429 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  249. Peut-être rien aussi ; car la succession v.431 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  250. Vient de si loin, qu'elle est sujette à caution. v.432 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  251. Quelque soit ce dépôt enfin, chère Laurette, v.433 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  252. Chez ce monsieur Franchard j'en viens faire recette. v.434 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  253. Le parent dont j'hérite... v.435 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  254. Toi, des successions ? As-tu des parents, toi ? v.436 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  255. Hélas ! J'en ai trop d'un, Laurette, dont j'enrage : v.437 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  256. Apprends à ce sujet mon fécond parentage. v.438 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  257. Deux mille ans changent bien l'état d'une lignée. v.441 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  258. De Caen en sept cent un sortir dès son enfance ; v.445 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  259. Je me fis recevoir commis en sept cent deux : v.448 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  260. Or, ce Rapin cru mort, j'apprends qu'il est en vie. v.449 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  261. Puisse-t-il remourir au gré de ton envie, v.450 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  262. Chut. Laissons en blanc mon nom ; v.451 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  263. Rapin est un nom pauvre, et selon l'opulence v.453 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  264. Je réglerai le nom, l'habit et la dépense. v.454 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  265. Archinoble, si j'ai richement hérité : v.455 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  266. Et dans mon surtout brun enveloppé, je reste. v.457 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  267. Fort bien ! Soit en surtout, en justaucorps ou veste, v.458 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  268. Ce n'est pas à présent ce qui fait mon souci. v.459 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  269. Et j'en quitte un aussi, v.460 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  270. Qui vient par la moitié trancher mon héritage ; v.461 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  271. Qu'ici j'obtienne au moins que ta langue sois sage. v.462 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  272. Ce Valère est tenace, il ne sort point d'ici. v.468 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  273. Il vient, éloignons-nous. v.472 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  274. En me voyant de loin, v.472 (Acte 2, scène 4, LE-CHEVALIER)
  275. Qu'aurait-il dit de moi ? J'en veux être certain. v.476 (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
  276. Que votre révérence est froide et sérieuse ! v.478 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  277. Vous paraissez fâché, quasi presque en courroux ? v.479 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  278. C'est que vous me disiez tous mes défauts en face ? v.485 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  279. Avec moi les égards ne sont jamais en place : v.486 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  280. Je sais que quelques gens ont mal parlé de moi, v.487 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  281. Vous leur en voulez mal, et c'est ce qui me blesse, v.489 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  282. Quoi suis-je homme à vouloir une aveugle tendresse ? v.490 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  283. Je m'en plains, et voici là-dessus mes scrupules, v.493 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  284. Que gens moins délicats trouveront ridicules. v.494 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  285. Qui prend trop mon parti contre la médisance : v.497 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  286. En me justifiant sans m'entendre, il m'offense ; v.498 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  287. Car je ne veux point être innocent par faveur ; v.499 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  288. Ensuite quel plaisir quand on me rend justice ! v.502 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  289. Ah je vous la rends bien, monsieur, assurément, v.503 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  290. Vous m'enchantez. v.504 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  291. Eh bien, voilà l'entêtement ; v.504 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  292. Vous me louez encor. v.507 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  293. Encor ? Quand je vous dis toutes vos vérités ; v.508 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  294. Car vous le savez bien, je vous blâme sans cesse : v.509 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  295. De n'oser me blâmer en face. v.511 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  296. Car enfin... Attendez. Quelqu'un m'a dit, je crois, v.512 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  297. À primer là-dessus sans cesse je prétends. v.515 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  298. Aucuns par vanité veulent paraître francs, v.516 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  299. Libre dans mes discours, il faut bien que je dise v.518 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  300. Un peu de bien de moi, comme j'en dis le mal. v.519 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  301. Sans l'avoir vue encor, dit-on, peut-il l'aimer ? v.523 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  302. Si j'appelais amour l'ardeur impatiente v.525 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  303. Mais je dis seulement que je suis prévenu v.527 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  304. Et je la vois en vous comme dans un miroir. v.532 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  305. Justement. v.536 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  306. Il est vrai, je n'ai pas encore la vieillesse ; v.538 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  307. Mais en cas de beauté, j'ai presque fait mon temps. v.539 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  308. Que j'imagine moi la voir en vous aussi. v.544 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  309. Fort bien. v.548 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  310. Je crois que dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  311. Dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  312. Pour bien faire, v.549 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  313. En commençant par voir c'est l'amour qui décide, v.553 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  314. Au lieu qu'en commençant d'abord par estimer, v.555 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  315. C'est qu'il ne faut point voir les gens quand on les aime. v.558 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  316. Oui-da : monsieur Franchard venu, v.559 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  317. Il est par l'amitié, par les bienfaits de même, v.561 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  318. Il n'aime rien lui, bon ; je vous l'ai dit cent fois dix, v.563 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  319. L'autre vous convient mieux par l'esprit fin qu'elle a. v.567 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  320. Vous l'allez voir bientôt, restez un moment là. v.568 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  321. Si le fard s'en mêlait... v.573 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  322. Et fait qu'on est moins bien en voulant être mieux : v.575 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  323. En un mot se parer, c'est imposer aux yeux, v.576 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  324. Et c'est presque un mensonge enfin que la parure. v.578 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  325. Voilà vos sentiments, trop forts à ce qu'on dit, v.579 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  326. Ne parlez point encor de notre grande affaire ; v.582 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  327. Soyez discret encor. v.584 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  328. Fort bien, soyons discret. v.584 (Acte 2, scène 6, LE-CHEVALIER)
  329. Mais cependant avant de voir cette cadette, v.585 (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  330. Oui da, pour du conseil j'en donne tant qu'on veut, v.591 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  331. Je le dis comme il vient, il vient tout comme il peut. v.592 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  332. Là-dessus rien ne presse ; v.593 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  333. Tout autre chose, hélas ! À présent m'intéresse. v.594 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  334. Si je vous en parlais je serais imprudent, v.595 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  335. Je n'en dois point parler avant madame Argant. v.596 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  336. Un mot m'échappera, j'ai peu de retenue. v.597 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  337. Pour elle je n'ai point eu de vue autrement, v.599 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  338. Si ce n'est que je veux l'épouser seulement. v.600 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  339. Tenue entre mes bras, et puis plus grande ensuite, v.610 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  340. En un mot comme en cent, de ces deux filles-ci, v.611 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  341. Car au fond ce sont bien les deux meilleures âmes ! v.613 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  342. J'ai vu ces deux-ci croître, et j'en suis caution, v.615 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  343. Je les aime d'enfance et d'éducation. v.616 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  344. Vous ne sauriez jamais que bien choisir entre elles ; v.617 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  345. Bon ! C'est bien la beauté qui fait mon embarras, v.619 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  346. Ma foi le plus souvent je n'y regarde pas. v.620 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  347. Comment peut-on aimer les femmes pour cela ? v.623 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  348. La raison j'en conviens est bien plus désirable. v.625 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  349. C'est la raison qui rend la femme raisonnable. v.626 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  350. L'aînée en a, dit-on ; son esprit sérieux... v.627 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  351. Riant toujours, de rire elle me fait envie, v.629 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  352. On suit son penchant dans la vie, v.630 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  353. Enfin m'y voilà résolu, v.631 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  354. Mais j'ai là d'autres gens, des femmes qui m'attendent ; v.633 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  355. Et tour à tour je vais à ceux qui me demandent. v.634 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  356. Mais d'un autre côté le moyen de changer ? v.636 (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
  357. Le moyen de trouver une défaite adroite, v.637 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  358. En ce moment je comble vos souhaits, v.640 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  359. J'accours, car j'entre fort dans votre impatience : v.642 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  360. Quand on est, comme vous, en amour tendre et vif, v.643 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  361. On est impatient du moment décisif. v.644 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  362. Le coeur en ce moment me bat et me palpite. v.649 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  363. Vous allez prononcer, j'en suis comme interdite, v.650 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  364. Plus que tous les portraits que j'ai pu vous en faire. v.657 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  365. En cette occasion que ne puis-je me taire ? v.658 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  366. Car je vais vous déplaire en faisant un aveu... v.660 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  367. Je ne me comprends point, je me cherche en moi-même, v.662 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  368. Plus gracieux, plus beau que l'objet en idée, v.665 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  369. Cependant mon ardeur semble se ralentir, v.667 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  370. Je suis tout étonné. J'espérais ressentir v.668 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  371. Des transports vifs ; mais non. En vous voyant si belle, v.670 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  372. Il me reste pourtant encor à désirer, v.671 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  373. Mais j'admire beaucoup. En vous rendant justice, v.673 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  374. De mon froid sentiment je blâme le caprice. v.674 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  375. Froid sentiment, dit-il ! v.675 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  376. Où tend donc ce discours ? v.675 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  377. Je le répète encor, je trouve tous vos traits, v.679 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  378. En les examinant, plus beaux, oui plus parfaits v.680 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  379. Je n'ose pas en dire davantage. v.682 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  380. Je vous offense trop en vous ouvrant mon coeur, v.683 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  381. Mais j'ai du rendre un compte exact de ma froideur. v.684 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  382. Mon visage n'avait encor glacé personne ; v.686 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  383. Votre offensant aveu comble ici mon désir, v.688 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  384. Mon esprit surpris va de pensée en pensée. v.690 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  385. Je suis bien plus surpris, madame, quand je vois... v.691 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  386. Pourquoi faut-il trouver, lorsque le moins j'y pense, v.693 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  387. Entre Angélique et vous bien plus de ressemblance ? v.694 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  388. Pourquoi vous vois-je toute enfin dans votre aînée, v.697 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  389. En effet mon aînée est mon portrait aussi. v.699 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  390. J'interromps vos plaisirs : j'entrevois ses raisons ; v.707 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  391. Ou Dorante voulant devenir mon époux, v.711 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  392. Je n'épargnerai rien pour détromper ma mère. v.718 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  393. Dès qu'elle se déclare en un sens je l'excuse. v.722 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  394. Je cache peu le mien ; et j'ai déjà cherché v.728 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  395. De quoi du moins, de quoi... mais là-dessus silence, v.729 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  396. Ah ! Mon attention est toute dans mes yeux. v.736 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  397. Voilà ce qui s'appelle aimer en deux paroles. v.737 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  398. Venez tendres amants. v.741 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  399. Vous, prenez patience. v.741 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  400. Je ne la prendrai pas, et dans l'instant je pense... v.742 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  401. Ah ! Je triomphe enfin, J'ai vu, tout entendu. v.743 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  402. Que j'aille à ma maîtresse apprendre ce mystère. v.749 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  403. Suffit : nous le tenons, cet homme si sincère. v.750 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  404. Qu'entends-je ? Que dit-elle ? Hélas ! Puis-je espérer ?... v.751 (Acte 2, scène 11, MARIANE)
  405. Cette Marquise encor ne paraît point ici. v.753 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  406. Elle viendra : n'ayez point de souci. v.754 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  407. Sa Laurette qui sort vient de m'en assurer ; v.757 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  408. De détromper ma mère ensuite il est aisé. v.761 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  409. Pas tant que vous pensez, cet homme est bien rusé : v.762 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  410. Nul mensonge grossier, mais le vrai qu'il déguise v.764 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  411. Sert à ses fins sans risque, et mieux que s'il mentait. v.765 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  412. Il vient, n'éclatons point, sans doute il préviendrait... v.766 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  413. Je vous parle de loin de peur de vous surprendre, v.767 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  414. Quand on n'a rien à craindre ainsi l'on doit s'y prendre. v.768 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  415. Qu'en avez-vous besoin ? Je me découvre assez. v.770 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  416. Vous êtes trop prudent, et vous n'en ferez rien. v.773 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  417. C'est pourtant ma maxime, et je m'en trouve bien. v.774 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  418. Aveux francs et naïfs, entre gens raisonnables v.775 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  419. De la société sont des liens durables ; v.776 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  420. En cent occasions, entre amis, entre amants, v.777 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  421. Entre époux refroidis les éclaircissements v.778 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  422. Préviennent le danger d'un silence équivoque, v.779 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  423. Qui couve le venin d'un soupçon réciproque. v.780 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  424. Dans les emportements, dans les vivacités, v.781 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  425. L'abondance de coeur rendant tout supportable, v.783 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  426. Tout jusques à l'injure enfin devient aimable. v.784 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  427. Tel savait ce que tel au vrai pense de lui, v.786 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  428. Que de gens changeraient en haine leur estime ! v.787 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  429. Glace entre les amants, haine entre les époux ; v.789 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  430. Chez les hommes enfin si tous s'ouvraient à tous, v.790 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  431. Bientôt cette franchise au fond si désirable, v.791 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  432. C'est-à-dire en français beaucoup dissimuler ? v.794 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  433. Qui cache sa pensée altère la franchise v.795 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  434. Tout dire c'est souvent une indiscrétion. v.798 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  435. L'on est rarement franc avec tant de prudence. v.799 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  436. Être franc, ce n'est pas dire tout ce qu'on pense, v.800 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  437. C'est ne dire jamais ce qu'on ne pense pas. v.801 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  438. Je vais si rondement que rien ne m'embarrasse. v.803 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  439. Quand nous n'avons ici rien à nous disputer ? v.806 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  440. Monsieur Franchard pourrait, par accommodement, v.809 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  441. C'est en vain ; car au fond par où peut-on me nuire ? v.812 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  442. Parlez, il vaut bien mieux ménager un accord. v.813 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  443. Voyons, concertons-nous, sur cent moyens faciles ; v.815 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  444. Entrons dans les détails... v.816 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  445. Vous le savez fort bien ; mais votre intention, v.817 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  446. Afin que parlant trop à l'envi l'un de l'autre, v.819 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  447. En cela vous avez un de ces grands talents v.821 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  448. Font briller leur esprit en l'air sur une affaire, v.824 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  449. Pour engager leur homme enfin à trop parler. v.825 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  450. Avoir en parlant trop l'art de dissimuler ! v.826 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  451. Et naturellement, monsieur, déployons-nous. v.829 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  452. Je vois qu'il en est temps. v.830 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  453. La Marquise qui vient avec elle s'explique, v.836 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  454. Un éclaircissement les doit instruire à fond v.837 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  455. Que votre coeur est vaste, en amour très fécond. v.838 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  456. Voici les deux objets de vos feintes tendresses, v.839 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  457. Je vous laisse, monsieur, entre vos deux maîtresses. v.840 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  458. Apprenons lui du moins que nous ouvrons les yeux. v.842 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  459. Vous avez beau vouloir reprendre vos esprits, v.845 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  460. Ce que l'on attend point cause de la surprise ; v.847 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  461. Mais dans un autre sens je puis dire, Marquise, v.848 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  462. Comment ? N'être point accablé v.850 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  463. Par quel tour d'éloquence ici pouvoir répondre ? v.852 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  464. Tour d'éloquence, moi ! Pour me justifier, v.853 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  465. Qui donc me fera voir à moi votre innocence ? v.855 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  466. Moi, qui reçois une offense ? v.856 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  467. C'est envers moi plutôt, monsieur le Chevalier, v.857 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  468. Mais je ne puis comprendre v.863 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  469. Que vous seules sans moi, toutes deux sans m'entendre, v.864 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  470. Avec ce Chevalier on a l'esprit en l'air. v.866 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  471. Vous vous moquez d'oser tenir un tel langage. v.867 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  472. Lorsque par un solide et sensé mariage, v.868 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  473. Et que de l'inconstance on prévient le danger, v.870 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  474. En fondant sur l'estime et sur la convenance v.871 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  475. Un établissement. v.872 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  476. Oui, ce sont là je pense v.872 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  477. Mes termes, s'arranger, un établissement, v.873 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  478. Estime, convenance : et c'est là justement v.874 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  479. Après m'avoir juré l'amour le plus ardent, v.877 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  480. Le plus vif, le plus tendre, et le plus violent, v.878 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  481. Tantôt devant ma mère, et tout à l'heure encore... v.879 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  482. Elle me justifie, en vous disant pour moi v.882 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  483. À présent je dis j'aime. En fussiez-vous jalouse, v.884 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  484. Qu'un arrangement seul entre nous arrêté v.886 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  485. Ne peut me rendre ici coupable d'inconstance. v.887 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  486. Si cet amour subit, et dont la violence v.888 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  487. Vient troubler en un jour tous mes arrangements, v.889 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  488. Entre vous deux m'agite et me tient en suspens, v.890 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  489. Sans que j'aie encore pu parler, me reconnaître, v.891 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  490. En quoi suis-coupable ? Ou puis-je le paraître ? v.892 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  491. J'ai promis de l'estime, et rien plus ; qu'on le dise. v.896 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  492. Il me parlait ainsi, j'en conviens. v.897 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  493. Mais vraiment v.897 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  494. Vous l'avez accusé, ma soeur, injustement. v.898 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  495. En quoi trompe-t-il donc ? v.899 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  496. En tout comme en tendresse. v.899 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  497. S'il est tendre en effet comme il me l'a paru, v.901 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  498. Il ne vous en paraît à vous que plus aimable ; v.904 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  499. Il peut l'être, il est vrai, je vous cède en jeunesse : v.907 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  500. Il peut ne l'être pas, je vous cède en richesse. v.908 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  501. Et mes cent mille écus qui sont secrets encore, v.911 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  502. Rejoignons votre mère ils l'ont tous prévenue. v.916 (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
  503. Ne nous nuirons en rien. v.917 (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  504. Ne feront qu'augmenter mon amour. v.918 (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
  505. Et le mien. v.918 (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  506. Ah ! Monsieur, apprenez un succès qui m'enchante. v.919 (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  507. En dépit des soupçons dont ma soeur nous tourmente, v.920 (Acte 3, scène 5, ANG?LIQUE)
  508. Sa franchise a paru plus brillante en ce jour. v.921 (Acte 3, scène 5, ANG?LIQUE)
  509. J'y cours. Ils vont tous trop vite en affaire, v.924 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  510. Ils croyent que c'est fait. Ma commère de même, v.927 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  511. Bien aise tout d'abord de voir que sa fille aime, v.928 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  512. Parce qu'elle aimait elle, étant jeune, aisément : v.929 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  513. Hé vite, a-t-elle dit, marions-nous promptement. v.930 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  514. Sans qu'on ait fait encor articles ni contrat, v.934 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  515. Vous amenez déjà vos parents à la noce. v.935 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  516. Mes parents, dites-vous ? v.936 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  517. Oui, j'entends un carrosse, v.936 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  518. Je regarde, et j'en vois descendre un plumet noir, v.937 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  519. Ou d'une autre couleur, je n'ai pas bien pu voir. v.938 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  520. Il s'est nommé bien haut, car bien haut il prononce, v.939 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  521. Hen ? Comment dites-vous ? v.941 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  522. Le Chevalier Valère, oui, j'ai bien entendu ; v.942 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  523. De même on est venu l'annoncer. v.943 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  524. Ah ! Qu'entends-je ! v.943 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  525. Si je calcule bien, ce sont deux, n'est-ce pas ? v.946 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  526. À votre noce donc ce parent vient peut-être. v.947 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  527. Nous le saurons bientôt, car je le vois paraître. v.948 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  528. Tous deux ensemble ! Bon ! Profitons de l'instant v.949 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  529. Qui vient à mes dépens, je crois, se faire riche. v.952 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  530. Sur l'illustre guerrier, dont bien souvent la gloire v.956 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  531. Au contraire s'illustre en les enrichissant, v.958 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  532. Comme vous qui venez contre vent et marée v.959 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  533. Et les tentations que donnent les dépôts. v.962 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  534. Je n'ai pas trop besoin de compliments de gloire ; v.963 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  535. Venez-vous à la noce ici, sans tant d'histoire ? v.964 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  536. Cela se pourrait bien, car la mienne en fourmille. v.968 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  537. L'une de Provence. v.970 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  538. Oui, très ancienne maison. v.970 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  539. De Valère Maxime on fait venir nos pères : v.972 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  540. C'est là notre roman ; mais plus modestement v.973 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  541. Nous nous contenterons de venir seulement v.974 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  542. Monsieur Valère et moi, des Comtes de Provence. v.975 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  543. Comtes, Barons, Marquis, en un mot bien titrés. v.978 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  544. Gens simples, gens unis, ils étaient tous Picards. v.981 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  545. Nos pères remplissant Picardie et Provence, v.983 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  546. Peut-être nous avons entre nous alliance. v.984 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  547. Quoi qu'il en soit, étant tous deux de même nom, v.985 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  548. Sans aller et venir je veux qu'on se repose. v.988 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  549. C'est de prendre votre heure en vous donnant la mienne, v.992 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  550. Je ne vois point ici de Rapin en personne ; v.996 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  551. Je n'y connais plus rien ; qu'est-ce tout ceci ? v.998 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  552. Cette aventure est toute naturelle, v.999 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  553. Eh oui, c'est tout comme le mien. v.1001 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  554. Mon pauvre diable à moi d'hériter fait fort bien, v.1002 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  555. Car il n'avait vaillant rien que son industrie. v.1003 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  556. Je ne m'attendais pas à tant de brouillerie, v.1004 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  557. Il faut chez nous un gendre en tout franc, clairement. v.1005 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  558. Je ne sais où j'en suis de voir que justement v.1006 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  559. Pour les deux héritiers il me vient deux Valères, v.1007 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  560. Tantôt titres en main on verra sûrement v.1009 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  561. Seulement j'ai voulu par ce préliminaire v.1011 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  562. Moi je protégerai le mien avec ardeur, v.1014 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  563. Non comme protecteur de cour fait en paroles, v.1015 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  564. Vaines ostentations, et promesses frivoles, v.1016 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  565. Mais par bonté de coeur, et beau jeu, bon argent. v.1017 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  566. Pour nos Rapins enfin notre zèle est ardent, v.1018 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  567. Tantôt papier en main nous débrouillerons tout. v.1021 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  568. J'abrège l'entretien avec qui m'a déplu. v.1026 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  569. Ces grands verbiageurs n'auraient jamais fini, v.1029 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  570. Cela me rend muet, moi, qui suis simple, uni. v.1030 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  571. De l'autre une Marquise ; en amour ce sont deux. v.1033 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  572. Encore deux Rapins, je crois là des mystères. v.1036 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  573. Car en tout il agit toujours tout simplement : v.1038 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  574. C'est son dicton ; mais moi je vois là bien du double, v.1039 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  575. Comment tant pis pour moi ? v.1042 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  576. Tant pis ; car entre nous v.1042 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  577. Sur des événements naturels, ordinaires, v.1044 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  578. Lâchons le mot, l'esprit très lent à concevoir. v.1046 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  579. D'accord, un esprit lent plus sûrement décide, v.1048 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  580. Pourvu qu'il ne soit pas si brusque en décidant : v.1049 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  581. Autre défaut en vous. v.1050 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  582. Qu'il soit franc, il me dit mes défauts sans rien craindre. v.1051 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  583. Mais je ne pousse pas l'offense à cet excès. v.1053 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  584. Il m'en échappe aussi, mais non quand cela touche v.1056 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  585. L'essentiel ; ces mots sont d'un homme grossier. v.1057 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  586. Mais vraiment, il a ma brusquerie. v.1059 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  587. Je n'en ai jamais eu d'amour. v.1063 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  588. En vous il me répugne, et je ne puis m'en taire. v.1064 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  589. L'on en est moins bon. v.1067 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  590. Et l'indiscrétion est égale entre nous. v.1070 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  591. Quand on est vif on va bien souvent à l'extrême. v.1071 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  592. Plus que personne bon, je m'en vante, morbleu. v.1073 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  593. Me voilà bien encor : se vanter, prendre feu, v.1074 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  594. Et nous en vanter trop : dans notre caractère v.1076 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  595. Nous nous ressemblerons encore sur un point. v.1078 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  596. Moi je reviens sur l'heure. v.1079 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  597. Mais c'est tout comme moi ; j'en avais bien cherché v.1082 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  598. Des gens qui fussent faits tout juste à ma manière : v.1083 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  599. Vous voilà tout trouvé, car ressemblance entière. v.1084 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  600. Dire tout ce qui vient, brusquer, parler bien fort, v.1085 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  601. J'en conviens avec vous, tous deux faits l'un pour l'autre. v.1088 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  602. Deux contrats pour nous deux c'est autant qu'il en faut. v.1090 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  603. De grâce, suspendez dans cette conjoncture ; v.1091 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  604. Je commence à voir clair, et pareille aventure... v.1092 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  605. Oh ! Le tien t'ouvre les yeux. v.1093 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  606. Le tien juge-t-il mieux ? v.1094 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  607. Ton amour ! Ton amour ! Ma patience est lasse v.1095 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  608. D'entendre pour raison, sur tout ce qui se passe, v.1096 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  609. Que je hais les amours ! Ils troublent les familles. v.1099 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  610. En revenant d'Amiens je crois trouver deux filles, v.1100 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  611. Je m'attends que quelqu'une au moins m'épousera, v.1101 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  612. À présent c'est à qui ne m'aura pas... Courage, v.1103 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  613. Vous savez bien, monsieur, que je suis toute à vous. v.1105 (Acte 4, scène 1, ANGÉLIQUE)
  614. Bon, j'en suis revenu. v.1109 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  615. Là-dessus le conseil de famille est tenu, v.1110 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  616. Une, et deux soeurs ; comment voulez-vous que l'on fasse ? v.1115 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  617. J'en vois une, en chassant un Chevalier trompeur. v.1117 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  618. Vous impatientez monsieur Franchard, ma soeur. v.1118 (Acte 4, scène 1, ANGÉLIQUE)
  619. Et quelquefois un rien confond un homme habile. v.1120 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  620. Fort bien : mais nous avons une autre épreuve à faire, v.1124 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  621. Beaucoup plus simple encor, un seul mot suffira. v.1125 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  622. Il se vante, on le sait par des gens très croyables, v.1127 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  623. D'avoir en son pays des biens considérables. v.1128 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  624. Oui, je lui dirai bien ce mot, il est fort bon. v.1130 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  625. Car pour peu que l'on mente en cas de mariage, v.1131 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  626. L'on prend son avantage ; v.1132 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  627. L'on vous tient contre moi seul, en particulier ; v.1133 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  628. Doit rendre en ce moment la médisance vaine. v.1136 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  629. Distinguer m'ennuierait, v.1137 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  630. Nullement. Quand on est prêt à se marier, v.1142 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  631. D'être vrai là-dessus le plus franc se dispense, v.1147 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  632. L'usage n'en fait point un cas de conscience : v.1148 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  633. L'on joint aux biens réels son crédit, ses amis, v.1149 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  634. On passe tout en compte, on croit qu'il est permis v.1150 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  635. D'affirmer franche et quitte une terre endettée ; v.1152 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  636. Mais moi, qui ne crois point de mensonge innocent, v.1153 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  637. Qui me fais là-dessus des scrupules d'enfant, v.1154 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  638. Je vais exactement compter avec moi-même. v.1156 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  639. Il faut vous faire au juste un état de mon bien. v.1157 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  640. Parlons franchement, je n'ai rien. v.1158 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  641. Mais je dis, rien. v.1159 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  642. Mais quoi, vous citerai-je ici, comme un bien clair, v.1161 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  643. Quelques successions, qui sont peut-être en l'air, v.1162 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  644. Des terres en décret, dont je ne suis plus maître, v.1163 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  645. Que quelque argent comptant dégagerait peut-être. v.1164 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  646. Mais un bien en litige au fond est-il mien ? v.1165 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  647. Non, répétons-le donc encore, je n'ai rien. v.1166 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  648. Il est bien question avec nous de richesse. v.1168 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  649. Tu méprises le bien, c'est ce qu'il a connu. v.1170 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  650. Près de Monsieur jugeant le bien peu nécessaire, v.1171 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  651. Ne pouvant rien risquer non plus près de ma mère... v.1172 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  652. Tu raffines comme elle en esprit ; mais le mien v.1173 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  653. Vois que tu perds ta cause ; il a dit je n'ai rien. v.1174 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  654. Je vous attends, monsieur, contre un second Valère, v.1175 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  655. Comme vous aux Rapins prenant grand intérêt. v.1177 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  656. Enfin monsieur Franchard voudra bien, s'il lui plaît, v.1178 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  657. Jusqu'à ce qu'il l'ait vu, différer et suspendre. v.1179 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  658. Oui ; mais après cela je ne veux plus attendre. v.1180 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  659. Qu'il vienne vite au moins. v.1181 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  660. Que cet événement soit sur l'heure éclairci. v.1182 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  661. Ils ont cet homme en tête, il faut que je le voie. v.1183 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR-FRANCHARD)
  662. Ses trois cent mille francs me ravisent aussi. v.1185 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  663. De voir que cet argent vous échappe et vous trouble. v.1188 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  664. Vous avez, pour changer, bien mal pris votre dame. v.1189 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  665. J'ai dans mon cabinet ces trois cent mille francs, v.1190 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR-FRANCHARD)
  666. Nous vous suivons. La chance est bien changée. v.1191 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  667. Je puis dire à présent que me voilà vengée. v.1192 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  668. Qui l'eût pu deviner ? Cent mille écus comptant ! v.1194 (Acte 4, scène 4, LE-CHEVALIER)
  669. C'est dans ce cabinet, qu'on va compter l'argent. v.1197 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  670. Mais où tournez-vous donc ? C'est là qu'on vous attend, v.1198 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  671. Déserteur en amour, perfide, renégat. v.1201 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  672. Mais en amour la femme, hélas, revient de loin. v.1205 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  673. Ouais ! Craindre ainsi ma présence ? v.1207 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  674. Aurais-je encor quelque espérance ? v.1208 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  675. Ah j'en augure bien, l'amour me la ramène. v.1211 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  676. En quel état est donc à présent votre coeur ? v.1214 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  677. Entre ce que j'estime, hélas ! Et ce que j'aime, v.1216 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  678. Tantôt passionné, tantôt de sens rassis : v.1218 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  679. Vois-je l'objet ? Je suis la pente qu'amour donne : v.1219 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  680. Vous revois-je ? Aussitôt je suspends, je raisonne. v.1220 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  681. En bonne amie, il faut que vous me conseilliez, v.1222 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  682. Qu'en cette occasion vous me serviez de guide. v.1223 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  683. Se connaît-on ? Peut-être en secret l'intérêt v.1226 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  684. Sur vos biens augmentés à mon insu m'abuse, v.1227 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  685. Me fait voir mon amour moins fort, je m'en accuse ; v.1228 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  686. Car d'un objet brillant la présence transporte. v.1232 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  687. Brûler, être enchanté, l'on entend ce langage : v.1236 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  688. La mort réellement se peut-elle exiger ? v.1238 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  689. Et tous termes sont vrais quand ils sont vraiment pris. v.1242 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  690. Je puis donc me flatter qu'en amour vos paroles v.1243 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  691. Près d'Angélique étaient de fortes hyperboles, v.1244 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  692. Dans votre bouche un vif et violent amour ; v.1245 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  693. Est-ce à dire qu'il perd sa force en moins d'un jour ? v.1246 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  694. Le mot de violent promet-il la constance : v.1247 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  695. Car on sait qu'en effet ces espèces d'amour, v.1249 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  696. Comme le vôtre, nés, formés en peu de jours, v.1250 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  697. Souvent cessent de même. v.1251 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  698. Que j'aimais un peu moins, c'est qu'effectivement v.1257 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  699. M'a paru médiocre. Enfin je crains, je n'ose, v.1260 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  700. Selon c e que j'entends v.1262 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  701. Ne la voyant point vous guéririez, je pense. v.1263 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  702. L'amour, nouveau surtout, se guérit par l'absence. v.1264 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  703. Je le pourrais plutôt, en joignant à l'absence v.1267 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  704. De solides liens m'engageraient d'abord, v.1269 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  705. D'autres liens... d'accord. v.1270 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  706. Me feraient oublier, même avec moins de peine..., v.1271 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  707. Oui, le devoir rendrait ma guérison certaine. v.1272 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  708. Vous oublierez bientôt Angélique pour moi. v.1274 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  709. Je ne puis en juger que par les circonstances ; v.1279 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  710. Car vous avez fort bien observé les nuances, v.1280 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  711. Pour passer finement d'un amour ralenti v.1281 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  712. À la raison qui prend le plus riche parti. v.1282 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  713. Dans mon aveuglement je m'y serais trompée ; v.1283 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  714. Mais dans cet entretien m'étant tout occupée v.1284 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  715. À démêler en vous l'amour et l'intérêt, v.1285 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  716. Je ne vois plus qu'en vous que feinte et politique, v.1287 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  717. L'intérêt à présent vous fait changer de ton. v.1289 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  718. De mon côté je dois devenir raisonnable ; v.1291 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  719. C'est ce cousin, je crois, gagnons-le : mais comment... v.1306 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  720. Ma démarche l'instruit et devient imprudente : v.1308 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  721. Il veut m'aborder, tenons bon. v.1309 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  722. Il vient à l'abordage. v.1311 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  723. L'on vous attend, monsieur, et votre témoignage v.1312 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  724. Devient en cet instant essentiel pour moi. v.1314 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  725. Essentiel ? Tant mieux. Qui peut servir ou nuire, v.1315 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  726. Demande du secours en un besoin pressant. v.1318 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  727. Tout ainsi que l'argent pour rendre un nom illustre, v.1319 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  728. L'argent peut par hasard aux noms ôter du lustre. v.1320 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  729. Ce rival donnerait la moitié de son bien, v.1321 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  730. Pour pouvoir dégrader votre nom par le mien. v.1322 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  731. Venez, monsieur, venez discuter notre race. v.1324 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  732. Venez... hésitez-vous ? v.1327 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  733. Quel tour prendre ? Je vois que j'en suis reconnu. v.1329 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  734. Plus que tantôt saisi, mon trouble recommence. v.1332 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  735. Plus je vous envisage, et plus je sens en moi... v.1333 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  736. En la vie une fois ne pourrai-je pas me taire ? v.1335 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  737. Et ne puis cependant cacher ces mouvements. v.1337 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  738. Mon coeur me perd enfin par ses épanchements. v.1338 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  739. Je me trouble en effet, vous en profiterez, v.1341 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  740. La tendre émotion que pour vous j'ai sentie. v.1344 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  741. Mes entrailles... v.1345 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  742. Voici la crise, tenons bon. v.1345 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  743. Entrailles ! C'est faiblesses à gens d'un certain nom. v.1346 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  744. Qu'à ces rapports du sang vous soyez insensible, v.1348 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  745. J'attends les mots touchants qu'amènera la peur. v.1350 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  746. Rapin par vous cru mort, après vingt ans d'absence, v.1351 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  747. Qui m'endurcit le coeur au lieu de m'attendrir. v.1353 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  748. Le seul langage encor que me tient la nature, v.1356 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  749. En vous reconnaissant, ma seule émotion, v.1357 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  750. Homme cru mort, qui vient couper en deux ma somme. v.1360 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  751. Quels sentiments ! Mais non, si, comme je le vois, v.1361 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  752. La voix de la nature est étouffée en toi, v.1362 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  753. Qui redoublant en moi de tendres mouvements, v.1365 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  754. M'invite à t'inspirer de plus vrais sentiments. v.1366 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  755. Jusqu'à mon coeur parvient ton discours pathétique. v.1368 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  756. Vingt mille francs en moi causent l'émotion v.1370 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  757. Je comprends par l'ardeur qu'à l'instant j'ai sentie, v.1372 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  758. Que l'instinct pour l'argent est le plus naturel, v.1373 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  759. Il fait sur moi l'effet du tendre cousinage : v.1375 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  760. J'entends de la nature à présent le langage ; v.1376 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  761. Je t'embrasse à mon tour, et par tendresse pure, v.1379 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  762. Mon coeur sur l'intérêt n'est jamais en erreur. v.1382 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  763. Admirables effets du tendre parentage ! v.1383 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  764. Pour commencer, apprends qu'Angélique surprise v.1387 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  765. De tous côtés te cherche avec empressement. v.1389 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  766. Qu'elle veut un éclaircissement. v.1390 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  767. Mais crois-moi, si ru n'as rien de bon à répondre, v.1391 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  768. Évite un entretien qui pourrait te confondre ; v.1392 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  769. Et pour paraître, attends qu'on signe le contrat. v.1393 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  770. Je vais agir pour toi, mettre tout en état... v.1394 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  771. Mais on vient. Traitons-nous de cousin sans mystère, v.1395 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  772. Qu'ai-je entendu de loin, de Valère et cousin ? v.1398 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  773. Le cousin m'a prouvé qu'il est vraiment Valère. v.1399 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  774. Dorante médit donc en disant le contraire ? v.1400 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  775. Réparez-moi le fait, vous, mon cher gendre, vous, v.1401 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  776. Souvent le faux est joint au vif emportement. v.1405 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  777. Enfin je fais serment... v.1406 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  778. Non, cousin, les serments sont faits pour ceux qui mentent ; v.1407 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  779. Du fait simple allégué les gens vrais se contentent. v.1408 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  780. Sitôt que j'ai dit oui, je sens que j'ai prouvé. v.1409 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  781. En effet je le sens aussi. Quel gendre j'ai ! v.1410 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  782. Sentir que quand il prouve, il dit oui, je l'admire. v.1411 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  783. Çà plus d'obstacles donc ; venez là-dedans dire v.1412 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  784. Froidement vous, et vous avez emportement v.1413 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  785. Venez vite tous deux. v.1415 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  786. Non, non, ne craignez rien, devant vous je dirai v.1417 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  787. Librement tout le mal que de vous je saurai. v.1418 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  788. Venez, Chevalier. v.1419 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  789. Il n'aurait point, étant gêné par ma présence, v.1420 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  790. Qu'il faut, pour dire en tout nûment la vérité. v.1422 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  791. Ah ! C'est en équité mon vrai cousin Valère. v.1424 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  792. Achevons l'entretien. v.1425 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  793. J'ai bien joué mon rôle : à tous je puis répondre ; v.1429 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  794. Mais répondez-moi donc, d'où vient votre embarras ? v.1431 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  795. Qu'avez-vous dit enfin ? Et qu'a dit la Marquise ? v.1433 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  796. Témoin de l'entretien, témoin de sa franchise, v.1434 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  797. Un peu de retenue. v.1437 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  798. Sachez que dans cette entrevue v.1438 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  799. La Marquise plus tendre et plus vive... v.1439 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  800. Et qu'un homme reçoit avec indifférence ; v.1442 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  801. La Marquise au cousin présentait le cartel, v.1444 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  802. Contrat prêt à signer. Allez chez moi m'attendre, v.1445 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  803. Disait-elle, d'un ton... d'un ton à pierre fendre. v.1446 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  804. Oh je n'y puis tenir. v.1447 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  805. Encor ! v.1448 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  806. Continuez ; eh bien ? v.1449 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  807. Les yeux baignés de pleurs. Quoi nul tendre retour ? v.1451 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  808. Cousin, en ce moment que tu la dois instruire. v.1453 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  809. Ni trop exagérer mes tendres sentiments. v.1455 (Acte 5, scène 2, LE CHEVALIER)
  810. Dis tout ce que tu sais là-dessus, j'y consens. v.1456 (Acte 5, scène 2, LE CHEVALIER)
  811. Voilà donc d'où venait votre discrétion ? v.1459 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  812. J'aime en lui ce respect, lorsqu'il la sacrifie. v.1461 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  813. Je crois que vous avez refusé poliment. v.1463 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  814. Non, en nulle façon. v.1464 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  815. Oui vraiment. v.1464 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  816. Il soutiendrait que c'est elle qui le méprise. v.1466 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  817. Pour les femmes n'ont plus de tels ménagements. v.1468 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  818. Offrait à mon cousin dix mille écus de rente v.1470 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  819. Me donner pour les biens un mépris héroïque ! v.1473 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  820. Je ne m'en pique point, adorable Angélique, v.1474 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  821. Je suis moins généreux qu'il ne dit, j'en conviens, v.1475 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  822. Et naturellement j'estime assez les biens. v.1476 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  823. Mais plus les biens sont chers ; et plus l'on sacrifie v.1478 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  824. Je vous sacrifierais, hélas ! Cent millions. v.1480 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  825. Sacrifice héroïque, et plus grand qu'on ne pense ! v.1481 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  826. L'un et l'autre venant d'un rejeton cadet, v.1483 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  827. Tous ses biens à présent devraient bien être à moi. v.1487 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  828. Pourquoi mettre les biens d'un cadet en séquestre v.1490 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  829. Dans les mains d'un aîné dont on attend la mort ? v.1491 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  830. Parce qu'un an plutôt il arrive en ce monde. v.1494 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  831. Ce monde, où les cadets ne mangent qu'à demi, v.1495 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  832. Est-ce une hôtellerie en pays ennemi ; v.1496 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  833. Où le premier venu par droit de diligence, v.1497 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  834. Pour affamer tous ceux qui viennent après lui ? v.1499 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  835. N'offrons point à ses yeux un bonheur qui l'offense. v.1502 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  836. Cette décision m'accable, mais enfin v.1508 (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  837. Examens superflus, monsieur Franchard termine, v.1510 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  838. Ce cousin en effet a cité tant de faits, v.1512 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  839. Que moi-même à présent je crois qu'il est Valère, v.1513 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  840. Enfin pour le contrat on attend le notaire. v.1514 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  841. Votre raison de plus pour toujours revenue, v.1518 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  842. Voilà bien des bonheurs, madame, en moins d'un jour ; v.1519 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  843. Toucher cent mille écus, et n'avoir plus d'amour. v.1520 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  844. À ces tendres amants, contre un trompeur habile. v.1522 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  845. Avec tant d'art enfin il sait se contrefaire, v.1529 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  846. En effet, par quel art, par quel enchantement v.1531 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  847. Leur rend-il vraisemblable un tel événement ? v.1532 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  848. Viennent ce deux Rapins suivre ici les affaires ? v.1534 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  849. J'entrevois... v.1537 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  850. Comment ? v.1537 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  851. Pour hériter d'un oncle il est ici venu. v.1540 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  852. Ils en ont fait mystère. v.1541 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  853. Ce Rapin doit connaître un de ces deux parents. v.1543 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  854. Ici chez le caissier il est encor peut-être. v.1545 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  855. Moi, je vais pas pur zèle apprendre à votre soeur v.1547 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  856. Ce qui la doit enfin tirer de son erreur. v.1548 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  857. Je persuaderai ; car je ne sens en moi v.1552 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  858. Un dépit vif ne fait que suspendre l'amour, v.1555 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  859. Moi, je n'espère rien d'une aveugle tendresse ; v.1558 (Acte 5, scène 6, LAURETTE)
  860. C'est, si vous m'en croyez, au seul monsieur Franchard v.1559 (Acte 5, scène 6, LAURETTE)
  861. Je veux en ce moment un écrit qui m'assure v.1562 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  862. Que tu ne prétends rien à la succession. v.1563 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  863. Encore Laurette ? Ô Ciel ! v.1564 (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  864. Quoi ! Refuserais-tu de tenir ta promesse ? v.1565 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  865. Mon nom n'est plus Rapin, souviens-toi de cela. v.1568 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  866. Paix, silence, sois discrète. v.1569 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  867. D'où vient l'étonnement que je vois à Laurette ? v.1570 (Acte 5, scène 7, MARIANE)
  868. En effet. v.1572 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  869. Le cousin m'enrichit, j'anoblis le cousin, v.1576 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  870. Ah ! Je suis bien aise d'être instruite. v.1577 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  871. Tu m'entends ? v.1581 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  872. Grand secret qu'encor j'ai peine à croire ; v.1581 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  873. D'un cousin Chevalier, eh bien c'est celui-là, v.1584 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  874. Que je revois enfin après quinze ans d'absence. v.1585 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  875. C'est un bon coeur de fille, elle est sage et prudente. v.1590 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  876. Je vous en félicite, et de bon coeur, vivat. v.1595 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  877. Monsieur va donc signer en second le contrat, v.1596 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  878. Il sera de la noce, et nous allons bien rire. v.1597 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  879. Venez, vous tendre amante, on pourra vous instruire v.1598 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  880. Oh je serai prudente ; v.1601 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  881. Du ton qu'elle prend-là que je suis alarmé ! v.1603 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  882. Ouf, j'en suis presque assommé. v.1604 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  883. Hélas ! Mon cher cousin, nous tombons en roture ; v.1605 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  884. De notre parenté Laurette va conclure v.1606 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  885. Qu'à présent contre nous la perfide s'explique. v.1610 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  886. Et d'Angélique enfin l'amoureuse faiblesse v.1613 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  887. Tout va bien, et sitôt que j'ai vu v.1615 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  888. Pour finir tous débats en finissant l'affaire. v.1618 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  889. Il est temps de parler, je ne puis m'en défendre, v.1621 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  890. Puisque je suis enfin sûr d'être votre gendre. v.1622 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  891. Mais cette confidence à moi seule me flatte. v.1626 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  892. Car si vous n'estimez en moi qu'un nom brillant, v.1628 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  893. En vous j'estime les mérites. v.1629 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  894. Le nom n'est rien. v.1630 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  895. Fort bien, le grand mot que vous dites ! v.1630 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  896. Oh tout cela n'est rien v.1631 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  897. Ah ! Que vous pensez bien ! v.1632 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  898. En sorte que le fils d'un marchand... v.1633 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  899. Et viennent comme vous de fameux commerçants. v.1636 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  900. Veux qu'en France être fils d'un marchand, soit roture v.1638 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  901. J'ai tort d'en avoir fait mystère : v.1641 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  902. Premièrement l'usage à plus d'un Officier v.1643 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  903. Sans conséquence. v.1645 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  904. On en prend au hasard, alors tout nom est bon. v.1648 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  905. Au fond un nom n'est rien, un nom n'est à personne ; v.1650 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  906. Les plus honnête gens se donnent du relief, v.1651 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  907. Remarquez que d'ailleurs, madame, à le bien prendre, v.1653 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  908. Un nom n'est rien qu'un mot. v.1654 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  909. Pour faire entendre, v.1654 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  910. Un tel est un tel, c'est un signe seulement. v.1655 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  911. Vous comprenez cela très clairement, v.1656 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  912. Peut-être en expliquant la chose à sa manière, v.1658 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  913. Je lui ferai goûter vos raisons, je m'en flatte ; v.1662 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  914. Car je rends, quand je veux, son esprit plus pliant... v.1663 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  915. Moi, je vais en riant v.1664 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  916. Quoi prendre un nom faux. v.1667 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  917. Prenez un ton plus doux. v.1674 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  918. C'est vous qui parlez durement. v.1675 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  919. De compère à commère on parle doucement. v.1676 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  920. Oui, tout en disputant aimons-nous, ma commère. v.1678 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  921. Chacun à la sienne. v.1682 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  922. Eh bien en êtes-vous pour cela moins sincère ? v.1685 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  923. Mais vraiment non, car vous, vous avez, ma commère, v.1686 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  924. Vous en aimai-je moins pour vous voir l'âme dure ? v.1689 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  925. C'est-à-dire point tendre et point dans la nature. v.1690 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  926. C'est bien dit. Suis-je moins votre ami contre tous, v.1691 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  927. Qui disent que l'on voit un vieux air tendre en vous. v.1692 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  928. C'est votre contenance. v.1693 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  929. Oui, chacun a la sienne, v.1693 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  930. Chacun a sa faiblesse, excusez donc la mienne. v.1694 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  931. L'une en lui nuit à l'autre, en prenant le dessus. v.1696 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  932. Comme si c'était trop d'en avoir deux constantes : v.1697 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  933. Alternativement elles sont dominantes. v.1698 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  934. En moi noble fierté, vertu dans un guerrier, v.1699 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  935. Vous avez faussement pris le nom de Valère, v.1706 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  936. Défendez-là, madame. v.1710 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  937. Il a vu qu'en secret j'allais le dire à tous, v.1715 (Acte 5, scène 10, LAURETTE)
  938. Il vous en a donné la préférence à vous. v.1716 (Acte 5, scène 10, LAURETTE)
  939. Venez à mon secours, adorable Angélique, v.1717 (Acte 5, scène 11, LE-CHEVALIER)
  940. L'on envenime tout, mais du moins mon amour... v.1719 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  941. J'aime moins, disiez-vous ; car effectivement v.1723 (Acte 5, scène 11, ANGÉLIQUE)
  942. Je comprends que chacun n'a fait que me jouer, v.1727 (Acte 5, scène 11, LE-CHEVALIER)
  943. Prenant mal mes aveux... v.1730 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  944. Ou monsieur avouera ce qu'on sait déjà bien, v.1731 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  945. Disant qu'il n'est pas noble, ou disant je n'ai rien ; v.1732 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  946. Aux affaires, aux moeurs, aux faiblesses de gens. v.1736 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  947. Il gagnait par raison la prudente Marquise : v.1738 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  948. Il raffine avec vous, ma mère, en bonne foi : v.1739 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  949. Il prend un ton léger, naturel avec moi : v.1740 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  950. Sa franchise devient morale avec Dorante, v.1741 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  951. Tromper en tout, ce n'est que tromper ; mais, madame, v.1749 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
  952. Venez, monsieur Dorante, il n'y manquait que vous. v.1751 (Acte 5, scène 12, MONSIEUR-FRANCHARD)
  953. De l'avoir démasqué je prends pour moi la gloire, v.1753 (Acte 5, scène 12, LAURETTE)
  954. Un gendre chasse l'autre. v.1760 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
  955. Quel bonheur est le mien ! v.1762 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  956. Tu dois être contente. v.1762 (Acte 5, scène 13, MADAME ARGANT)
  957. Je te vois encore triste. v.1763 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
  958. Et par aveuglément différé d'être heureuse. v.1765 (Acte 5, scène 13, ANGÉLIQUE)
  959. Cela passe bien vite, et tu t'en guériras ; v.1767 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
  960. Sentiments naïfs, vrais, franchise respectable ! v.1769 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  961. Caractère très rare et bien plus singulier, v.1771 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  962. L'art de dissimuler ancien comme le monde. v.1774 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  963. Dès l'âge d'or détours, feintes, déguisement, v.1775 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  964. Mais les trompeurs d'alors trompant grossièrement, v.1776 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  965. Étaient d'abord connus, haïs des autres hommes : v.1777 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  966. Car les plus gens de bien pour être impénétrables, v.1782 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  967. Tiennent du moins un peu de notre Chevalier. v.1784 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)

LE FAUX HONNÊTE HOMME (1703)

  1. Je conviens que feu votre mari s'en était coiffé un peu avant sa mort ; mais ce n'est pas là une preuve pour moi ; je vous demande quelque autre preuve convaincante. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  2. Hé bien, la preuve ? (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  3. Cette répétition prouve quelque chose, car elle prouve que vous en êtes entêtée ; mais je voudrais que vous me racontassiez quelque belle action de lui qui me prouvât... (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  4. Redites-le-moi encore une fois, et je n'en croirai rien. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  5. Je suis bienheureuse que feu mon mari ait choisi Monsieur Ariste, pour lui laisser tout son bien préférablement à ce capitaine qui n'est point honnête homme comme lui. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  6. Votre aversion pour le Capitaine prouve parfaitement que vous ne l'aimez pas, et cette preuve me fait deviner l'autre : oui, je devine que vous sentez pour Monsieur Ariste... je devine enfin. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  7. Je ne me défends point d'avoir pour lui de l'estime et de la vénération. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  8. Oui, de la vénération tendre et passionnée. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  9. Non, Frosine, je n'aime en lui que sa vertu. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  10. Combien de femmes croient n'aimer que la vertu ; et c'est le vertueux qu'elles aiment. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  11. J'aime sa sincérité, son désintéressement, sa probité. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  12. Sa probité est bien bâtie, bien sur ses jambes : je ne m'étonne plus que vous n'ayez en lui une confiance aveugle, l'amour joint à votre opiniâtreté naturelle, ô que cela va faire un bel entêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  13. Vous n'êtes pas de ces opiniâtres qui s'emportent quand on les contredit, vous écoutez les sentiments des autres, avec une patience, une douceur : vous dites le vôtre avec une modestie... mais l'opinion va toujours son train. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  14. C'est toi qui es une opiniâtre ; car comment peux-tu connaître Monsieur Ariste, toi qui n'es ici que depuis huit jours, ni ma nièce non plus ? (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  15. Votre nièce et moi nous n'en parlons que pour votre bien : nous sommes au désespoir que votre mari soit mort éloigné de vous dans un voyage ; s'il était mort ici, nous aurions pu nous faire laisser cette succession-là, et nous en aurions mieux usé avec vous, que Monsieur Ariste n'en usera ; nous n'aurions gardé qu'un petit bien honnête, pour nous marier honnêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  16. Ma nièce n'a nulle envie d'être mariée ; et ce matin encore elle m'a dit les plus belles morales du monde sur son inclination pour la retraite. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  17. Elle me rebat aussi les oreilles de ces morales ; mais comme je n'envisage point sa retraite avec les yeux d'une tante qui veut se marier, je crois tout le contraire de ce qu'elle me dit. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  18. La voilà qui descend : tu vas entendre ce qu'elle me va dire elle-même. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  19. Je vous avais dit, ma tante, que je ne partirais pas sitôt : mais j'ai peine à rester longtemps en même logis avec un homme qui emporte toute une succession que je pouvais espérer légitimement : j'avoue que Monsieur Ariste me fait peine à voir ici, souffrez que je me retire. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  20. Hé bien, Frosine, tu vois l'impatience qu'elle a de quitter le monde : j'admire sa vertu. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  21. J'ai bien du chagrin de vous quitter. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  22. Que vous êtes heureuse, ma nièce, de vous trouver justement d'inclination à mépriser le monde n'ayant pas de bien pour vous y établir ! (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  23. Quand on n'a pas le moyen de se marier, haïr naturellement le mariage, cela est heureux ! (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  24. Être née avec une antipathie pour les engagements de coeur ; toutes les femmes de notre famille sont insensibles. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  25. Çà il faut que j'entre pour un moment dans l'appartement de la Marquise. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  26. Elle me demande Monsieur Ariste pour être arbitre dans une affaire : je ne suis pas la seule qui aie confiance en lui. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  27. Comme cette nouvelle l'a étourdie : elle aime Valère, ou je suis bien trompée, faisons-lui avouer la chose. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  28. Enfin Mademoiselle, voilà Monsieur Ariste héritier unique de votre oncle, vous n'avez plus nulle espérance, rien ne vous retient plus à Paris, grâces au Ciel : savez-vous que ce dernier malheur est une espèce de bonheur pour vous et moi qui voulons haïr le monde ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  29. Il y a si longtemps que nous nous exhortions l'une l'autre à mépriser les établissements mondains. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  30. Oh nous n'en pouvons plus espérer. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  31. Dieu merci : je vous assure que j'en suis bien aise ; c'est-à-dire, je tâche de n'être pas fâchée, parce qu'il faut bien faire comme si... j'en suis bien aise. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  32. Enfin... et vous Mademoiselle ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  33. Oh qu'oui, nous avons toujours regardé le mariage comme un malheur : je vous félicite de n'avoir pas le moyen de vous rendre malheureuse. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  34. Nos résolutions sont prises, n'en parlons plus. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  35. Il est bon d'en parler, car nos résolutions sont faibles, et quand ce n'est qu'à force de raisonnements forts qu'une femme a de la force, il faut qu'elle parle sans cesse pour se fortifier le coeur. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  36. Je te l'ai avoué cent fois, je n'ai pris le parti de la retraite que par raison ; mais après tout en faut-il tant pour quitter Paris ? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  37. Non vraiment : que feriez-vous à Paris ; vous n'avez ni vanité, ni coquetterie ; vous n'êtes ni joueuse, ni musicienne ; vous ne serez jamais solliciteuse de Juges, ni marieuse du quartier : et pour conter des nouvelles, babiller, et médire un peu, vous aurez cela en retraite tout comme en plein monde. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  38. Oui, on a l'esprit tranquille, quand on ne souhaite, et qu'on ne regrette rien. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  39. Quelque bonne amie que vous laissez ici, vous en ferez quelque autre là-bas ; perdre l'amitié d'une femme, et gagner celle d'un autre, ce n'est rien perdre, ni rien gagner. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  40. Les vieillards sont ennuyeux, les hommes raisonnables ne réjouissent guère, pour les jeunes gens je ne vous en parle point, car vous les haïssez. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  41. Tu es bien en train de dire des niaiseries. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  42. À propos de haïr les jeunes gens ; il me vient une pensée. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  43. Quel raisonnement ! (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  44. Il est prudent votre départ ; car un jeune homme, et une jeune fille aimable qui logent sous un même toit sont assez malheureux quelquefois pour se rencontrer. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  45. Ces petits visages-là s'impriment quelquefois en un clin d'oeil. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  46. Hé bien j'ai toutes les peines du monde à effacer l'impression que ce maraud-là a fait dans ma cervelle. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  47. Faites la sage, vous avez ces mêmes idées, vous tâchez de les laisser à Paris ces idées-là ; mais je crains qu'elles n'aillent vous atteindre là-bas dans votre solitude. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  48. Je l'ai vu, moi, vingt fois ici, quand vous m'y envoyez ; j'ai été sa confidente. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  49. Ariste et lui ne se connaissent-ils point ? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  50. Non vraiment, ce Capitaine de Vaisseau a toujours été sur mer depuis qu'Ariste s'est introduit dans cette maison-ci. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  51. Quelle différence de ces deux amis de votre oncle ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  52. Ma tante l'amène ici, restons : comme il a vu mourir mon oncle, il nous apprendra peut-être quelque circonstance que nous ne savons pas. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  53. Vous m'obligerez sensiblement, Monsieur, de me dire toutes les particularités que vous ne m'avez point écrites. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  54. Monsieur, je vous ai toujours estimé infiniment. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  55. Vous ne m'aimiez guères, quand vous me fîtes un passe-droit pour épouser le défunt ; on dit que vous en allez encore épouser un second : combien me ferez-vous passer encore de maris sous la moustache. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  56. Une haine sincère a son mérite ; mais j'aimerais mieux de l'amour : venons au fait. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  57. En débarquant à Marseille, j'appris que mon ami s'y mourait, j'y cours, je trouve le mourant investi de quelques amis de voyage, de quelques héritiers, et autres corsaires qui vont en course, sur ceux qui meurent sans enfants ; il a tout donné à un ami, me dit-on, cela me mit en colère. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  58. Comment morbleu tout à cet homme-là, et à moi rien, je fends la presse ; et à moi rien morbleu ; que tout le monde sorte, et à moi rien, qu'on me laisse seul avec lui, ventrebleu, je veux l'exhorter à mourir. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  59. Hé bien, Monsieur, le fîtes-vous souvenir que j'étais sa femme... (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  60. Je le fis souvenir que j'étais son ami : mais il avait disposé de tout en faveur de son autre ami ; là de cet homme d'honneur qui s'était emparé de lui en mon absence, et qui s'empara de vous à mon préjudice. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  61. Tout ce que mon mari a fait, est bien fait, il avait du discernement, et je ne suis point fâchée qu'il ait eu de la confiance en Monsieur Ariste. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  62. Oserais-je vous demander entre les mains de qui on a mis le testament ? (Acte 1, scène 4, LA VEUVE)
  63. Entre mes mains, Madame. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  64. Tout ce que votre mari a fait, n'est-il pas bien fait ? (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  65. Assurément, Monsieur, et je suis très persuadée que vous ne me ferez point de tort, vous êtes si honnête homme, vous avez le coeur si bon. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  66. Pas autrement bon, je suis un peu rancunier, et l'air marin m'a rendu l'air féroce. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  67. Les marins sont des gens d'honneur. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  68. Oui à présent mais je suis de la vieille mer. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  69. Cependant je suis chargé d'un dépôt, pour le remettre entre les mains de Monsieur Ariste, je ferai mon devoir, je souhaite qu'il fasse le sien. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  70. Car je me défie de ceux qui moralisent à tout venant, et prennent à toute main. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  71. Frosine, comme j'ai vu la Marquise une fois ou deux chez ma tante, je crois que la bienséance veut que je la voie avant de partir. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  72. Sans doute, vous ne sauriez vous dispenser de voir la mère, car le fils est avec elle. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  73. C'est encore mieux fait. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  74. La Marquise est une réjouie, une folle qui n'aime qu'à rire, une babillarde qui ne vous parlerait que du plaisir qu'elle a de marier son fils... Vous ne devez plus penser qu'à partir. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  75. Je veux pourtant tâcher de travailler pour vous, et je vais m'éclaircir avec le Capitaine d'une pensée, qui me roule dans la tête depuis hier. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  76. Frosine s'est aperçue de ma passion, Valère s'en apercevrait encore plus tôt, je ne dois point le voir. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  77. La Marquise sort, elle est seule ; prenons ce moment pour lui dire adieu. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
  78. Où dois-je aller en sortant d'ici ? (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  79. Combien ai-je de parties faites pour aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  80. Madame_la_Comtesse vous attend à cinq heures. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
  81. Je serai aujourd'hui de toutes les parties de plaisir ; je me sens d'une joie, d'une gaîté... (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  82. Mademoiselle, je ne vous voyais pas là, je suis bien affligée d'une nouvelle qui m'est revenue. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  83. On dit que feu votre oncle ne vous a rien laissé en mourant : la triste mort que cette mort-là ! (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  84. Pour vous en consoler aisément, imaginez-vous que vous êtes de mon humeur. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  85. Par exemple : un mari est plus qu'un oncle, je me suis pourtant consolée d'être veuve ; il n'y a que manière d'envisager les choses. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  86. J'allais prendre congé de vous, Madame ; je pars aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  87. Votre physionomie m'a réveillé l'idée de feue votre mère que j'estimais fort ; car elle était toute de mon humeur, n'aimant qu'à se réjouir, ne prenant part aux chagrins de personne, pas même aux siens propres ; la brave femme que c'était ! (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  88. Elle n'avait point de tête, point de conduite, car elle a mangé tout son bien et le vôtre : avec cela elle ne laisse pas d'avoir une espèce d'économie ; elle savait ménager le temps pour les plaisirs, elle les arrangeait si justes et si serrés, qu'elle ne laissait pas un moment de vide pour les occupations chagrinantes ; pas un moment pour ses affaires, ni pour son mari. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  89. Oui, j'allais me désennuyer en ville, pendant que Monsieur Ariste terminera une affaire importante que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  90. A-t-on jamais été si triste, un jour de noces, quand il serait au lendemain ? (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  91. Dès qu'elle vous convient, elle doit me convenir. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  92. Monsieur, en trois jours j'aimai, j'épousai, et je me repentis. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  93. On se repent souvent, quand on n'a pas eu la liberté du choix. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  94. Pour en venir à ces extrémités, vous m'aimez trop. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  95. D'accord, mais je m'aime beaucoup aussi ; et cette affaire me débarrasse d'un fils unique, sans qu'il m'en coûte rien, Mademoiselle. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  96. Apparemment, Madame, cet établissement est fort avantageux ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  97. Imaginez-vous qu'on ne me demande rien de mon vivant. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  98. Retranchons ce mais-là ; tu connais mon humeur, et tout en riant, je mettrais mon bien à fonds perdu : j'ai besoin d'un gros revenu pour vivre ; les plaisirs sont si chers à Paris : je n'en sais qu'un à bon marché, c'est de médire du tiers et du quart ; ce plaisir-là ne coûte rien, aussi je m'en donne. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  99. Écoutez, ma mère, vous avez de la confiance à Monsieur Ariste, je lui remettrai mes intérêts entre les mains, je ferai ce qu'il me conseillera. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  100. Volontiers, je m'en rapporte à lui. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  101. Venez me trouver tous deux chez le père et la mère de celle dont tu seras aujourd'hui le mari. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  102. Je crains bien que Valère ne se soit aperçu de mon trouble ; il revient, fuyons. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  103. Mais si je le fuis, il s'apercevra que je l'aime : il vaut mieux le voir pour lui persuader que je suis insensible. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  104. Mon oncle était maître de son bien, je tâcherai d'être maîtresse de mes ressentiments. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  105. Pour supporter celui qui me menace, j'aurais besoin de votre force d'esprit : souffrez que je me plaigne à vous du mariage cruel, où ma mère veut me contraindre. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  106. En cette extrémité, Mademoiselle, conseillez-moi sincèrement quel parti je dois prendre. (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  107. Vous devez accepter cet établissement, puisqu'il vous est avantageux. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  108. Je ne connais d'établissement avantageux que ceux qui sont fondés sur l'union des coeurs. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  109. Et moi je ne connais de mariages raisonnables, que ceux qui sont fondés sur l'égalité des biens. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  110. C'est que mon coeur est engagé ailleurs. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  111. Je n'ose l'avouer à ma mère ; car celle que j'aime ne peut plus espérer d'être riche, et ma mère ne connaît d'autre mérite que celui des richesses ; elle n'aurait nul égard au plus sincère amour, à l'ardeur la plus tendre, à la plus violente passion. (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  112. La mienne n'est point aveugle, et je vois dans celle que j'aime un mérite brillant, et une raison solide. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  113. Pour peu qu'elle ait de raison, elle doit ménager la vôtre en cessant de vous voir. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  114. Que deviendrais-je, si j'étais condamné à ne plus voir cette beauté charmante ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  115. Finissez de grâce : je m'aperçois qu'insensiblement vous me faites votre confidente, vous ne m'avez demandé qu'un conseil, je vous le donne. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  116. Si elle était de mon humeur, n'ayant pas de bien, elle refuserait de vous épouser, quand même votre mère y consentirait. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  117. Vous supposez donc que cette aimable personne, n'a pour moi que de l'indifférence et du mépris ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  118. Je suppose, si vous voulez, qu'elle vous estime : c'est pour cela qu'elle doit craindre les soupçons et les froideurs qui suivent d'ordinaire un mariage inégal. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  119. Celui qui a tout donné, soupçonne aisément d'ingratitude ; et celui qui a tout reçu, croit toujours voir la froideur et le repentir. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  120. Le repentir, juste Ciel ! (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  121. De tels soupçons peuvent-ils entrer dans votre âme ? (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  122. Vous m'avez trop fait voir vos sentiments, connaissez aussi les miens ; mon coeur est incapable de tendresse, une simple estime que je ne puis vous refuser, ne contenterait pas un coeur aussi passionné que le vôtre. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  123. Oubliez-moi, Valère, pour votre bonheur, oubliez-moi, je vous en conjure... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  124. Et je ne suis pas en état de réparer... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  125. Je me doutais bien qu'à force de se fuir l'un l'autre, ils se rencontreraient bientôt. (Acte 1, scène 9, FROSINE)
  126. Rompons un mariage cruel, où je ne consentirai jamais. (Acte 1, scène 9, VALÈRE)
  127. Mais pensons au plus pressé : et pour gagner la confiance du Capitaine, faisons ce que je viens de lui promettre. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  128. Bon voici justement le valet d'Ariste ; il ne me cachera rien ; c'est un bon enfant ; un bon benêt. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  129. Je l'aime pourtant, car il ne dit jamais que ce qu'il pense, et il m'a dit qu'il m'aimait. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  130. Que m'as-tu donc fait pour gagner mon coeur en quatre jours ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  131. J'ai là un serviteur bien affligé. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  132. Quand je dis que je ne suis pas honnête homme, je suis honnête homme si vous voulez : mais je ne suis pas là... ce qui s'appelle... comme mon maître enfin, qui a des amis qui lui donnent des testaments. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  133. J'entends, tu es fâché de n'être pas assez honnête homme pour attraper des successions. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  134. Des successions oui : et encore quelquefois on lui apporte des dépôts ; on ne m'apporte point de dépôts à moi. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  135. Cela viendra, l'emploi d'homme d'honneur est comme celui d'avocat, il n'est lucratif que pour les doyens. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  136. Je n'apprendrai jamais à être honnête homme, cela est trop difficile : je croyais d'abord que pour être honnête homme, il n'y avait qu'aller tout droit à la boulevue ; mais il faut bien plus de façons. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  137. Mon Maître rêve jour et nuit, pour attraper une certaine perfection, qu'il appelle de la pr... probité ; l'y voilà venu à la fin, mais il est l'unique, et il le dit lui-même ; non, dit-il, il n'y a plus de probité aux hommes, et le genre humain... le genre humain. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  138. Le genre humain est un fripon. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  139. Mais dis-moi un peu, ton maître, qui est si savant en perfection, te paye-t-il bien tes gages ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  140. Bon, mes gages, il s'amuse bien à cela. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  141. Il ne me paye point, mais c'est pour mon bien, car il veut me faire ma fortune tout à la fois : l'humeur de mon maître, c'est pour les grandes générosités. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  142. Et en a-t-il déjà fait quelqu'une ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  143. Oh tout plein ; on le vient chercher pour cela de tous les côtés, c'est lui qui va partout dans les maisons, faire les plus belles choses qui se fassent. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  144. Dis-moi un peu flamand, comment ton maître s'est-il introduit dans cette maison-ci, par exemple ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  145. Je m'en vais te le dire ; c'est qu'il y avait une vieille femme qui faisait les affaires de mon maître... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  146. Il se trouva donc que cette femme amena un jour le défunt chez nous, pour prendre du conseil de mon Maître sur une affaire. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  147. Oh dès que mon Maître le vit venir de loin, il courut jusques dans la rue pour l'embrasser : dame c'est là qu'il lui dit de belles choses de coeur... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  148. C'était des cordial... des affections... de lui donner... des sacrifices de biens... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  149. Et plus l'autre se tuait de lui dire qu'il n'avait que faire d'argent, plus mon maître ne l'écoutait pas, et lui en voulait prêter à toute force ; si bien qu'à la fin je voyais que le coeur franc de mon Maître faisait quasi pleurer l'autre. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  150. Cela me fend le coeur aussi à moi. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  151. Voilà-t-il pas encore à cette Marquise de céans, dès qu'il a vu qu'elle allait se ruiner, il a pris toutes ses affaires pour les profiter ; depuis qu'il s'en mêle, son bien a redoublé au double. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  152. Son bien à lui, ou à elle ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  153. À elle ; car partout où mon maître se fourre, il y met toujours du sien. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  154. Reste encore avec moi. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  155. Je reviens dans un moment, et je te conterai toutes les vertus de mon maître. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  156. Allons toujours rendre compte de ceci au Capitaine. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  157. Quoi vous me suivez encore ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  158. Rentrez, vous dis-je, et laissez-moi rêver seule à mes affaires ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  159. Rentrez donc ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  160. Depuis que vous m'avez avoué votre amour, depuis que vous avez résolu d'oublier Valère, vous ne sauriez cesser de m'en parler. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  161. Il fallait la mieux cacher à Valère ; une fille prudente doit s'épargner la honte d'une passion, dont elle n'aura pas le plaisir. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  162. Mais Frosine, serait-il impossible que les grands biens de mon oncle revinssent à ma tante, et que ma tante ne se remariant point elle me mît en état d'épouser Valère ? (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  163. Je n'ai qu'une chose à vous dire là-dessus ; votre tante est entêtée d'Ariste, elle l'épousera, si on n'y met ordre : il faut la désentêter de cet homme-là, c'est le noeud de l'affaire, et ce noeud sera difficile à dénouer ; car l'entêtement de votre tante est un entêtement de coeur. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  164. Par la confidence que le Capitaine t'a faite, je vois qu'il a aussi intérêt de désabuser ma tante de cet Ariste. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  165. Le voici notre homme d'honneur, rentrez, laissez-moi suivre cette affaire-ci ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  166. Vos vertus sont si incroyables, que je n'en croirais rien, si un autre que vous me les racontait. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  167. Je ne vous raconte rien qui soit à mon avantage. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  168. Et quelles vertus ai-je louées en moi ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  169. Non, Monsieur, non, elles cessent d'être vertus, dès qu'on les pousse jusqu'à un excès vicieux. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  170. J'avoue franchement mon vice, je suis excessif en tout : en amitié par exemple, délicat jusqu'au scrupule, serviable jusqu'à importuner ; ma sensibilité est une faiblesse, et mon zèle une fureur ; en un mot je suis trop bon ami ; c'est mon défaut. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  171. Eh que direz-vous contre votre désintéressement ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  172. Que c'est manquer de prudence, que d'être désintéressé au point où je le suis ; et c'est encore un défaut dont je ne me corrige jamais. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  173. Votre modestie est encore un défaut dont vous ne vous corrigerez jamais. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  174. Je n'affecte point d'être modeste, j'avoue franchement que j'ai quelque chose de bon, c'est le coeur. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  175. Je me vante aussi d'être vraiment homme d'honneur ; on me reproche que je le suis trop, et que cette probité exacte me donne un ridicule dans le monde, je m'en aperçois bien ; mais quoi ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  176. Étant aussi homme d'honneur, que vous l'êtes, je ne blâme point feu mon ami de s'être entêté de vous en mon absence, et d'avoir fait ce testament-ci en votre faveur, il m'a chargé de vous le remettre : le voilà. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  177. Il vous laisse par là tout son bien. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  178. Son bien, Monsieur ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  179. Le bien qu'il me laisse, était plus à moi qu'à lui. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  180. Je croyais que son bien était plus à lui qu'à vous. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  181. Il en a disposé en homme équitable ; il s'est souvenu que ceci m'appartenait par certaines raisons secrètes... mais il s'en est souvenu, je dois les oublier moi ; quand on a obligé un ami, c'est une espèce d'ingratitude de s'en souvenir, on doit oublier bien des choses dans la vie, le mal que nos ennemis nous ont fait, le bien que nous avons fait à nos amis. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  182. En sorte que c'est vous qui lui avez fait du bien ; on ne laisse pas de dire le contraire dans le monde. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  183. Puisque vous ne lui avez nulle obligation de ce qu'il vous laisse, vous n'êtes point obligé d'en faire part à sa veuve. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  184. J'en userai selon mes principes. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  185. Nous sommes bienheureux, Monsieur, que vous soyez un homme d'honneur, véritable ; là, de ces hommes d'honneur qui ont de la conscience. (Acte 2, scène 3, FROSINE)
  186. Voici le moment qui va prouver, que quand j'ai de la confiance en quelqu'un, je ne me trompe jamais. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  187. Hé bien, Monsieur, ce Capitaine vous a-t-il mis le Testament entre les mains ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  188. Mon sort ne dépend plus que de vous ; je sais que feu mon mari vous avait tant d'obligations... (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  189. J'en suis persuadée, vous m'avez conté tout cela. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  190. Ne sais-je pas bien ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  191. On n'est pas ami pour rien. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  192. Enfin il vous a laissé tout ce bien-là : je compte que tout est à vous. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  193. On n'a rien à soi, Madame, quand on a le coeur fait comme je l'ai. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  194. On n'a rien à soi, quand on n'est riche que du bien d'autrui. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  195. Çà Madame, parlons net ; quelle part vous êtes-vous proposée que je vous ferais de ce bien-là ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  196. Mais encore ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  197. Il faut que je me contente dans le moment. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  198. Le bien de mon mari pouvait se monter à deux cent mille francs. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  199. Deux cent mille francs, Madame ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  200. J'en trouverai bien encore trois cents par delà, dont j'ai seul la connaissance ; il y avait cinq cent mille livres : si je traitais avec vous sur un autre pied, je serais un homme faux. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  201. Hé bien Frosine, entends-tu cela ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  202. Monsieur, quand vous me donnerez cent mille francs. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  203. C'est encore trop peu. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  204. Je veux vous rendre maîtresse de tout. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  205. Je n'en puis plus. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  206. On ne saurait parler plus libéralement. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  207. Je dois plus faire encore : feu votre époux a eu dessein de vous laisser tout ce qu'il possédait ; tout ce qui lui appartenait, doit vous appartenir : je lui appartenais, j'étais à lui, je dois être à vous ; et mon devoir m'oblige à vous offrir mes biens, et ma personne. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  208. Monsieur, je ne pense point à me remarier à personne ; je ne me remarierai jamais ; votre personne, Monsieur ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  209. Je ne puis pas ici répondre là-dessus ; il me faut du temps pour y penser : laissez-moi seule un moment dans ma chambre ; n'entrez point avec moi, Monsieur, je vous prie, n'entrez point, n'entrez point. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  210. Que j'ai bien fait, d'achever d'entêter la veuve par ces offres généreuses, avant qu'elle sache, qu'il y a un second Testament ! (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  211. Car enfin mes correspondants m'ont donné des avis sûrs : oui : le Capitaine a un autre Testament qui détruit le mien ; il n'a pas voulu le montrer d'abord ; je pénètre ses vues, il me veut détruire auprès de la Veuve, pour avoir et la veuve et le bien ; mais au moins le pas que je viens de faire, me servira auprès de la Marquise, et je... (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  212. Ne t'ai-je pas défendu cent fois... (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  213. Eh bien quel profit as-tu fait ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  214. J'ai profité que j'enrage, d'avoir entendu quand vous disiez à la veuve que vous lui donnez votre bien, et que vous épousez votre personne avec elle. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  215. Cela est bien mal à vous de vous ruiner exprès, avec une veuve qui n'a rien : faire du bien à tout le monde, enrichir les malheureux, voilà de vos tours, Monsieur, voilà de vos tours ; il faut avoir bien la rage, de la probité. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  216. Eh, Monsieur, ne l'épousez plus, et ne donnez rien ; gardez tout pour vous. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  217. Cela est bon de donner tout par probité, quand on a rien ; mais à cette heure que vous voilà riche, ne soyez plus si honnête homme. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  218. Auras-tu toujours les sentiments d'un coquin ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  219. C'est mon naturel ; car quand vous n'aurez plus rien, qui est-ce qui fera ma fortune ? (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  220. Je voudrais bien étudier les successions. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  221. Je n'en sais rien ; mais je me plaindrai à elle, que vous voulez épouser la veuve. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  222. D'avoir un maître qui donne tout aux autres, et qui n'aura plus rien pour moi. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  223. Ma pauvre Frosine je suis ruiné ; adieu ma fortune, si mon maître épouse cette veuve qui n'a rien ; car il m'avait promis de m'enrichir. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  224. C'est à quoi je pense, car ma fortune est attachée à la tienne : écoute, notre Veuve est entêtée de la vertu de ton maître ; pour la dégoûter de lui, si nous pouvions lui faire croire que ton Maître a quelques défauts. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  225. C'est ce qui m'embarrasse ; mais ne lui connais-tu point quelque vertu qui ne soit point vertueuse, et qui paraisse... là quelque vertu à deux envers. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  226. J'entends ; oui da, mon maître en fait quelquefois comme cela, qui paraissent d'abord, je ne sais comment, et puis il en fait les plus belles vertus du monde. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  227. Voilà justement les vertus qu'il nous faut ; dis-m'en quelqu'une des meilleures ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  228. Je t'en chercherai ; mais le chagrin où j'étais m'a fait oublier que j'ai une lettre pour mon Maître. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  229. Oui, que je viens de prendre à la poste. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  230. Le mal n'est pas à décacheter les lettres des autres, car je l'ai vu faire à mon maître, je le pris une fois sur le fait, mais il m'apprit qu'il avait la bonne intention ; la bonne intention est permise. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  231. Sans doute : et comme nous avons la bonne intention. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  232. Oui, mais la fidélité à un maître : car mon maître dit que tous les crimes, ce n'est rien au prix de manquer de fidélité domestique. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  233. Il a raison, il a raison ; mais la vraie fidélité d'un domestique, c'est de faire le bien de son Maître, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  234. Or tu vois bien l'intention... (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  235. L'intention, oui... décachetons la lettre. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  236. Tiens, voilà comme il fit, on recolle cela, et il n'y paraît pas. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  237. Je sais qui c'est : cette Agnès avait prié mon maître de lui placer de l'argent ; elle voulait aussi du mariage, et mon Maître ne voulait point écrire tout cela ; car il a une méthode, qui dit que l'écriture et les contrats sont des friponneries, parce qu'il n'y a que les fripons, qui se méfient les uns des autres. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  238. Il fallut bien écrire, car un soir après souper il voulut l'épouser ; elle voulut un contrat elle, et lui voulait l'épouser sur sa parole, et cela fit une dispute. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  239. Elle le menace de publier certaines affaires d'un dépôt ; sais-tu cela ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  240. Oh pour cela c'est une coquine ; car cette affaire-là fait la louange de mon Maître, c'est encore pour la parole. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  241. Un certain fripon lui avait donné des diamants par dépôt, mon maître m'a dit qu'il les avait rendus, et pourtant ce fripon-là se les voulait faire rendre deux fois : il fut à la Justice, le juge demanda tout haut à mon Maître, Avez-vous rendu les diamants ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  242. Mon maître : ne fit que dire oui tout court, et l'autre n'eût rien ; car mon Maître est si estimé, que quand il dit oui, on le croit sur sa parole. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  243. Je dirai que c'est moi, qui l'ai été prendre à la Poste. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  244. Je consens à tout pour le bien de mon Maître ; car ne ferait-il pas bien mieux d'épouser cette Marquise ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  245. Cette Marquise, dis-tu, est-ce qu'il y pense ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  246. Il ne le veut pas lui, car il sait qu'elle est riche, et c'est assez pour qu'il la refuse ; mais j'ai bien vu que la Marquise en a bien envie : premièrement, parce que tout le monde aime la perfection de mon Maître, et puis elle me donne de temps en temps de l'argent. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  247. Oui, ce que tu m'apprends me fait plaisir. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  248. Non, non, mais je ferai tout ce qu'il faudra pour le bien de ton Maître. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  249. Mon maître est bienheureux d'avoir un valet affectionné, c'est une belle chose que l'affection : hé, mon Maître me va demander la lettre. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  250. Non, Monsieur, je m'en vais la chercher. (Acte 2, scène 7, FLAMAND)
  251. Monsieur Ariste, je n'en puis plus ; quelle fatigue ! (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  252. La tête me fend, je suis à demi morte : je viens de quitter le père et la mère de celle que mon fils épouse ; ce père et cette mère, les plus ennuyeux de tous les pères et mères, m'ont enfermée dans un cabinet pour m'assommer d'un détail de contrats, d'articles, de douaires, de préciputs : je m'échappe comme une furieuse, je sors du cabinet, je donne dans une embuscade de Notaires, d'Avocats qui me demandent la bourse ; allez vite disputer mon bien contre ces Arabes-là. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  253. Vous me prenez dans un moment fâcheux, je ne puis plus avoir nulle liaison avec vous, il faut nous séparer ; en un mot, j'épouse la veuve de mon ami. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  254. Oui, Madame, je viens de lui offrir cinq cent mille livres, qu'on m'a pour ainsi dire, restituées par un testament. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  255. Qu'ai-je entendu, monsieur ! (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  256. J'en suis restée muette, et c'est la première fois de ma vie que la parole m'a manquée : vous voulez épouser la Veuve ! (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  257. Quoi, tous les témoignages d'estime et de confiance que je vous ai donnés, ne vous ont pas fait comprendre que je ne puis plus me passer de vous ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  258. Où trouverai-je un homme assez habile, et honnête homme, pour assurer le repos de ma vie, en se chargeant de l'embarras de mes affaires ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  259. Mais est-il possible que vous n'ayez pas deviné mes intentions ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  260. Madame, je ne m'en suis que trop aperçu. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  261. Je n'ai que trop compris les bontés que vous avez pour moi ; et ce sont ces bontés qui m'ont déterminé promptement à épouser cette veuve. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  262. Oui, Madame, je me suis engagé, je me suis lié, prévoyant que si je me laissais à moi-même, je succomberais au plaisir de me donner à vous : j'ai bien senti que mon coeur... mais Madame, la sincérité m'emporte au-delà du respect ; dès que j'ai une vérité sur le coeur, il faut qu'elle paraisse ; je n'ai pu vous cacher mon amour. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  263. Je vous crois Monsieur, je vous crois, et je me sais bon gré d'avoir enflammé tant de probité pour moi, à qui l'amour répugne, parce que c'est une passion sérieuse ; je n'ai en vue qu'un mariage de commodité, que nous terminerons quand j'aurai marié mon fils. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  264. Madame, je me dois à la Veuve de mon ami par mille raisons, et de plus, puis-je penser à vous sans commettre un crime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  265. Car enfin commettre un second mariage, avec une femme qui a un fils, vous épouser Madame, n'est-ce pas déshériter, voler un héritier légitime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  266. Mais vous qui êtes si scrupuleux, pouvez-vous en conscience épouser une femme, ayant pour une autre une passion dans le coeur ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  267. Tant de mauvais ménages, c'est ce que je crains : vous parlez de bon sens, mais vous avez un fils, à qui je ferais tort. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  268. Au contraire, à présent que vous voilà riche, vous rétablirez les affaires de sa maison : où trouverait-il un beau-père aussi habile que vous ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  269. J'en conviens. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  270. J'admire qu'une folle comme moi, soit plus forte en morale que Monsieur Ariste ; çà voilà donc notre mariage résolu, nous le terminerons dans quelques jours. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  271. Comment donc ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  272. En nous mariant secrètement, nous pourrions cacher la chose, jusqu'à ce que votre fils fût pourvu. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  273. Çà faites-le chercher, et amenez-le-moi là-dedans, que nous pensions à son mariage. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  274. En la pressant trop, je serais suspect ; cependant ce Capitaine va publier ce testament, qui me dépossède ; la Marquise ne voudra plus de moi, il faut tout risquer pour la presser, si je pouvais l'irriter contre son fils, elle terminerait brusquement. (Acte 2, scène 10, ARISTE)
  275. Je vous cherche, Monsieur, pour vous parler en particulier, j'ai besoin de vos conseils. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  276. Mille bonnes qualités vous ont acquis mon coeur ; mais le nom d'ami ne se doit donner que longtemps après le coeur ; cependant vous avez besoin de moi, je puis vous être utile, cela me détermine à vous donner avant le temps ce nom d'ami, si commun, et si peu connu dans le monde, ce nom qu'on donne si facilement, et dont les devoirs sont si difficiles à remplir ; en un mot ce nom qui me livre à vous sans réserve : comptez donc sur moi, je suis votre ami. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  277. Si ma mère savait que je pense à une fille déshéritée, elle serait femme à me déshériter moi-même : cependant Angélique déshéritée, m'en a paru mille fois plus aimable, et son malheur a redoublé ma passion. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  278. Je ne croyais pas qu'il y eût encore un coeur fait comme le mien. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  279. C'est en ce cas qu'il est permis à un galant homme, de faire attention au plaisir d'être riche. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  280. C'est moi qui parle : quelle conformité entre nous ! (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  281. Mêmes maximes, mêmes sentiments ; embrassez-moi, mon cher Monsieur, nous ne pouvions manquer d'être amis. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  282. Je vous entends, que je détourne le mariage dont votre mère vous menace. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  283. Justement. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  284. Et ensuite je disposerai votre Mère à ce que vous souhaitez. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  285. Vous entrez dans mes intérêts comme moi-même. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  286. Le vrai ami pénètre, devine, prévient sans cesse. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  287. Mais il me vient une idée, je crois que votre Mère est déjà informée de votre amour. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  288. Cependant elle m'a tenu tantôt certains discours... (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  289. Elle ne peut s'en douter, je n'ai confié ce secret qu'à vous. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  290. Je crois même en avoir entendu dire quelque mot dans le logis. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  291. Quoi qu'il en soit, je raccommoderai tout, fiez-vous à moi. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  292. Mais je vous conseille d'éviter votre mère le reste du jour : elle vous attend pour vous marier, il faudrait ou obéir, ou l'irriter. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  293. Votre conseil est très prudent, je vais où vous me laissâtes hier. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  294. Fort bien, j'irai vous avertir de ce que j'aurai fait pour vous. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  295. Cet amour vient tout à propos pour brouiller le Fils avec la mère, pour l'en instruire sans être suspect, il faut... oui... un billet d'une écriture contrefaite. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  296. Je vous cherche, Monsieur, pour m'éclaircir sur une lettre qu'on vient de me montrer, et que je ne crois point ; car on peut contrefaire une lettre : c'est d'une fille à qui vous avez promis mariage. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  297. La calomnie étonne, irrite les gens d'une probité douteuse ; mais ceux qui par une vertu avérée... (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  298. Se sentant au-dessus des soupçons mêmes, demeurent intrépides, froids, et tranquilles. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  299. Ainsi laissant aux demi vertueux les justifications et les serments, je vous dirai simplement, uniment : cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  300. Que voilà bien le langage de l'innocence : cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  301. Madame, on vient encore de m'apprendre... (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
  302. Car enfin, Monsieur, on a beau dire que vous avez un testament contre lui, si vous l'avez, que ne le montrez-vous ? (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  303. Débarrassez-m'en donc vite ; car je suis lasse de toutes ses malhonnêtetés. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  304. Les femmes sont sujettes à des soupçons mal fondés ; je ne crains rien moi, je suis certain que j'ai tout, et j'ai tout offert ; en un mot, j'ai fait mon devoir, en offrant mes biens et ma personne. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  305. Qu'entendez-vous par là ? (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  306. Je fais réflexion que je suis un sot ; votre manoeuvre est plus fine que la mienne. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  307. Je vous avais tendu un panneau pour vous éloigner de la veuve, et vous vous en êtes servi pour l'aborder ; vous avez pénétré un secret que je croyais impénétrable, c'est que j'avais ceci en poche, lisez. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  308. Un second testament, ah Ciel ! (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  309. Quelle surprise est la mienne ! (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  310. Cela ne vous surprend pas, mais cela vous fâche ; car j'ai intérêt de vous couler à fond auprès de la veuve : j'ai senti renaître en moi-même, une vieille envie de l'épouser. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  311. J'avoue que je ne puis sortir de mon étonnement. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  312. Je vous y laisse : je voulais capituler avec vous, et c'est pour cela que je n'ai pas voulu montrer ceci à la Veuve ; mais puisque vous faites tant l'étonné, je vais lui dire ceci en main ; que, si elle vous préfère à moi, je garderai tout son bien ; je ferai comme je le dis ; ajoutez cela à votre étonnement. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  313. Si vous jugez mal de mes démarches, j'appelle de vos jugements à moi-même ; car chacun porte dans son coeur ce Tribunal... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  314. Mons du Tribunal, mentez-vous quelquefois ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  315. La question est brusque : sachez que je suis un homme vrai, mais extrêmement vrai. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  316. Ma parole, j'en suis esclave. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  317. Je suis le maître de la mienne, je la fais servir à mes besoins ; et vous, vous sentez-vous capable d'une belle action, d'une action généreuse ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  318. Les belles actions sont les enfants du coeur, et... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  319. Je mourrai sans enfants, moi. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  320. L'action généreuse que je vous demande, c'est que vous m'aidiez à guérir la veuve de l'amour qu'elle a pour vous, et de la haine qu'elle a pour moi ; et en échange je favoriserai vos desseins sur certaine Marquise. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  321. Vous êtes vraiment surpris pour le coup ; je sais vos secrets, on m'a dit que vous voulez l'épouser. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  322. Assurément ? (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  323. Très assurément ? (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  324. J'en jure, mais est-il vrai que vous y pensiez ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  325. Assurément ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  326. Mes serments sont oui et non. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  327. Oui et non, ce n'est pas jurer, mais c'est mentir quelquefois. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  328. Par exemple quand vous avez dit oui en Justice, autre lecture ; (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  329. C'est une lettre d'Agnès Doucet, je cacherai ceci aux deux veuves ; je cacherai aussi le Testament que j'ai, jusqu'à ce que vous ayez épouser la Marquise, qui vous croit riche ; je vous servirai auprès de cette Veuve-là, et vous me servirez auprès de la mienne : en un mot partageons les Veuves : vous hésitez Monsieur, si vous me craignez, soyez généreux : hé bien vous sentez-vous net, examinez-vous bien devant ce tribunal : vous palissez : la probité a peur. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  330. J'ai peur, je vous l'avoue, j'ai peur que cette imposture ne vous fasse attribuer à ma crainte le pas que je vais faire ; cependant pour l'intérêt seul de la Veuve, je dois vous la céder, à vous qui êtes maître du bien, que je lui avais offert : je vous promets par ce motif seul d'agir auprès d'elle pour vous, contre moi-même : entrez toujours Monsieur, j'ai un mot à écrire chez moi, et je redescends. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  331. Venez promptement lui parler, comme vous le promettez ; car je suis homme à faire perdre la parole, à un homme qui m'en manquerait. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  332. Ouais, mon homme ne redescend point, cela m'inquiète. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  333. Il est là dans cette galerie avec Angélique, il tâche de la persuader qu'elle se laisse épouser par Valère incognito, sans le consentement de la Marquise. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  334. Nous pénétrons les vues du traître ; et nous espérons tirer de lui quelque trait de fourberie, qui achèvera de faire ouvrir les yeux à la Veuve, sur le différence qu'il y a de vous à Ariste. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  335. J'espère pourtant que la nouvelle tentative, que nous projetons, fera connaître à la veuve qu'Ariste est un fourbe, et que vous êtes le plus honnête homme. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  336. Mon inquiétude augmente, à mesure que tu parles ; car depuis que je suis entré ici, tu ne fais que me louanger ; tu cries sans cesse que je suis honnête homme, et cela me fait tort. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  337. Vous dites autant de mal de vous, qu'Ariste dit du bien de lui ; et quand un homme dit, je ne vaux rien, et que l'autre dit, je vaux beaucoup, je crois qu'ils ont menti tous deux. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  338. Oh, tu m'impatientes ! (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  339. aussi fourbe que je lui : tiens, voilà ce que je te donne pour dire mal de moi. (Acte 3, scène 1, LE CAPITAINE)
  340. Si on payait toutes les médisances à ce prix-là ; que les femmes seraient riches ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  341. Puisqu'il faut te faire la confidence entière, je n'ai nulle envie d'épouser la veuve ; mais je ne laisse pas de lui vouloir du bien : ce n'est pas sa faute si elle me hait, je ne suis pas fait pour donner de l'amour. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  342. J'ai donc voulu la détromper de son homme d'honneur, avant que de lui rendre son bien ; qu'elle lui aurait donné d'abord au préjudice de sa nièce. (Acte 3, scène 1, LE CAPITAINE)
  343. Hélas, si elle le tenait encore à présent, elle le lui donnerait tout, et nous n'aurions rien : que vous avez-vous agi prudemment ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  344. Mais pourquoi n'avez-vous pas montré le testament que vous avez ? (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  345. C'est pour mieux faire donner notre homme, dans le piège que je lui tends. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  346. Je comprends à présent toute votre conduite, qu'elle est censée ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  347. Et que vous avez bien raison de vouloir qu'Ariste vous croie aussi fourbe que lui ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  348. Je tremble de peur qu'il ne me soupçonne d'être assez bon homme, pour vouloir rendre le bien à la Veuve ; car enfin s'il osait risquer de l'épouser à présent, que pourrais-je faire ? (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  349. Il faudrait bien rendre ce que j'ai. (Acte 3, scène 1, LE CAPITAINE)
  350. Je vais dire un mot en passant à notre homme, pour commencer à engager l'affaire. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  351. La première, c'est que votre mère depuis un moment a fait une sortie sur moi, comme si j'étais coupable : comme si les suivantes étaient complices de l'amour, qu'on a pour leurs Maîtresses. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  352. Il ne s'agit plus de le cacher, il s'agit de le rendre légitime. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  353. Il s'agit à présent de... votre mère vient fondre sur vous, l'orage va tomber. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  354. Je viens d'apprendre une nouvelle agréable, on dit que tu épouses Angélique. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  355. Me vois-tu fulminer, tempêter, menacer ? (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  356. Si vous aviez la bonté d'entendre mes raisons... (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  357. Tu vois que je t'écoute agréablement. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  358. Je ne me chagrine point, te dis-je, au contraire : tu refuses un riche parti, cette Angélique n'a rien, je te laisserai peu, et peu de chose avec rien, cela fera un établissement ridicule qui me réjouira. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  359. Je vous entends. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  360. Ce qui me réjouit le plus, c'est que tu crois me fâcher, quand tu me fais plaisir ; mais ce qui s'appelle plaisir à la lettre ; plaisir : car en me désobéissant tu m'autorises à faire une certaine démarche ; je n'attendais qu'un prétexte, tu me le fournis, cela est heureux. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  361. Non, mon Fils, non, mon coeur, ce n'est point là mon intention. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  362. Il faudrait être bien dénaturée, bien inhumaine : je prends un parti plus humain, je me remarie. (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  363. Oui, mon enfant, je me remarie, et je me remarierai tant, tant, que je te donnerai une douzaine de frères, et de soeurs ; cette manière de déshériter, est bien plus réjouissante que l'autre. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  364. Je suis persuadée que j'en ai, mais je fais mes affaires plus secrètement que toi : je lèverai pourtant bientôt le masque ; tu suis ton petit penchant sans crainte de me déplaire ; je suivrai le mien, sans me soucier de te faire tort. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  365. Tu as jeté les yeux sur une personne aimable, je t'en offre autant. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  366. Plus j'y pense, et moins je devine. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  367. Ton Angélique est charmante, mais tu verras celui que j'aurai épousé ; c'est un grand garçon bien bâti. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  368. Elle vient à moi, tu vas voir le bon accueil que je lui ferai. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  369. Venez-vous me demander mon consentement ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  370. Non Madame, je viens vous donner un avis qui vous regarde. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  371. Cet homme-là, Madame, après une longue conversation, où j'ai cru démêler qu'il avait grand intérêt de vous brouiller avec Monsieur votre fils, m'a enfin proposé de l'épouser sans votre consentement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  372. Ce que j'entends me fait soupçonner... (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  373. Il me revient aussi quelque léger soupçon... (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  374. Ta curiosité excite la mienne : Monsieur Ariste t'a-t-il conseillé tantôt de m'obéir ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  375. Je comprends qu'il est bon d'éclaircir la chose : ne nous dissimulons rien, mon fils, et pour l'intérêt commun raccommodons-nous ensemble ; nous nous rebrouillerons toujours bien après. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  376. Sans vous exposer à un éclaircissement désagréable, vous pouvez conter qu'Ariste vous trahissait tous deux. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  377. Je commence à voir que c'est le plus grand fourbe... (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  378. En vous détrompant d'un homme que vous estimez, Madame, je vous fais peut-être quelque chagrin ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  379. Je trouverai un autre beau-père à mon fils, pour le punir, s'il me désobéit : j'ai plus d'une punition en tête. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  380. Plus je pense à la trahison d'Ariste, et plus je suis saisi d'indignation. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  381. Quand je pense qu'il ne s'en est fallu de rien que je n'aie été la femme d'un scélérat, je trouve cela plaisant. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  382. Cet homme-là imagine plus agréablement qu'un autre. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  383. Mais, ma mère, vous ne faites pas assez d'attention au malheur qui vous menaçait ; c'est Angélique qui vous en garantit : quelles obligations ne lui avez-vous point ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  384. Tu me fais souvenir que j'en ai toute la reconnaissance possible. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  385. L'obligation que vous m'avez, c'est d'avoir pu me contraindre assez, pour écouter tranquillement les propositions indignes qu'il m'a faites ; j'ai voulu feindre de les accepter, afin que vous pussiez vous convaincre par vous-même, en suivant cela, si vous ne m'en croyez pas sur ma parole. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  386. J'admire sa prudence et sa sagesse : sais-tu bien, mon fils, que je commence à trouver, qu'elle mérite assez l'estime que tu as pour elle ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  387. Ce que j'ai, suffit pour entrer dans une retraite. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  388. C'est le parti que je vais prendre, Monsieur, ne vous flattez plus d'aucune espérance : dans la disposition, où je vois ma tante, je n'ai plus nulle ressource ; comptez là-dessus, et prenez le parti d'obéir à Madame ; je vous en conjure par toute la tendresse que vous avez pour moi. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  389. Cela me touche, et cela me pénètre, et peu s'en faut que je ne consente. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  390. Non, Madame, votre consentement serait inutile, je ne veux point devoir ma fortune à un époux. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  391. Je ne crains point qu'un galant homme comme vous en vînt aux reproches ; mais vous pourriez aller jusqu'aux réflexions. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  392. Quoi si je consentais en ce moment ! (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  393. Si je vous en priais, si je vous en conjurais ! (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  394. Elle vous en prie, elle vous en conjure. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  395. Elle prend la chose à merveille ; car dans le fond, ce qui me charme en elle, c'est la générosité ; si elle acceptait, elle cesserait d'être généreuse, et je cesserais peut-être d'être charmée. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  396. Point du tout : je sens réellement que je la souhaite ; mais si elle commençait à vouloir, je ne voudrais peut-être plus : car il faudrait que je fusse folle, vous aimant tous deux, de vous marier, n'ayant pour tout bien que l'espérance d'hériter de moi : vous seriez morts de faim avant que je mourusse de vieillesse. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  397. Madame a raison, il faut que vous épousiez une fille opulente : mais Madame si par hasard Angélique devenait riche. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  398. Je préférerais en elle, une richesse médiocre, à l'opulence d'un autre. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  399. Rendez-lui donc service en cette occasion ; vous, Monsieur commencez par entrer chez la veuve, car les moments sont chers, exagérez-lui bien la trahison... (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  400. J'entends ; je lui dépeindrai la trahison d'Ariste, avec des couleurs si vives... (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  401. Entrez promptement. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  402. Çà, en deux mots, que faut-il que je fasse moi ? (Acte 3, scène 6, LA-MARQUISE)
  403. Comme vous auriez fait, si vous vouliez encore l'épouser ; amusez-le toujours, et pour cause, je viens de lui dire rage du Capitaine : il est entré chez vous apparemment pour presser vos noces. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  404. Non, je le vois encore dans la galerie, je vais lui dire de m'aller attendre chez moi pour terminer ; moi j'entrerai chez la Veuve, sans qu'il le voie. (Acte 3, scène 6, LA-MARQUISE)
  405. Fort bien ; nous parlerons tous de concert à la Veuve, sans qu'il y soit. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  406. Respirons un moment ; après avoir pris des mesures si justes, nous serions bien malheureux, s'il allait deviner qu'il pourrait épouser à présent la Veuve sans rien risquer : mais l'espérance de la Marquise l'amusera, pendant que... (Acte 3, scène 7, FROSINE)
  407. Oui, tout ce qu'on dit de mon Maître est faux ; tous ceux qui disent du mal de sa probité sont des ignorants. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  408. Où est mon maître, que j'aille le mettre en colère aussi. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  409. Patience : conte-moi. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  410. Comme j'entrais là-dedans pour le chercher, j'ai entendu ce Valère qui dit des faussetés de mon maître : par la morbleu ! (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  411. Doucement. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  412. Garde-t'en bien (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  413. Oui, vraiment, car tout ce qu'on dit là-dedans à la Veuve, c'est parce que la Veuve veut épouser ton Maître. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  414. Et elle en dit la rage. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  415. N'est-ce pas à la Veuve qu'ils disent tout ce mal-là de ton maître ? (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  416. Hé bien, oui. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  417. Hé bien oui, pour dégoûter la veuve de ton maître, afin qu'elle le cède à la Marquise ; ne sommes-nous pas convenus toi et moi tantôt ?... (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  418. Je m'en souviens, c'est la finesse que tu as trouvée tantôt. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  419. Si c'est pour épouser la Marquise, je donne mon consentement. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  420. Ton maître vient, retire-toi, que je lui parle seule. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  421. Je m'en vais encore écouter là-dedans : je rirai bien à cette heure, que je sais la finesse. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  422. Monsieur, nous n'avons plus d'espérance qu'en vous, qu'en votre bon coeur, qu'en votre probité ; car enfin nous voyons bien que le Capitaine nous trompe, je vous l'ai déjà dit, il n'a point de Testament : il voulait nous faire peur pour attraper la Veuve, le scélérat qu'il est ; mais la veuve est enragée contre lui, pour les calomnies qu'il a faites contre vous. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  423. Ces gens-là n'ont point de principes. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  424. Taisez-vous, je n'aime point à entendre parler mal de personne. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  425. Il m'en a touché quelque chose. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  426. Si nous faisions semblant de nous défier de lui, il nous abîmerait tous ; hé Monsieur, prenez bien contre lui nos intérêts, c'est de vous seul que nous attendons notre bonheur, protégez-nous, servez-nous de père. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  427. Vous serez tout content de moi. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  428. Tout ceci commence à bien aller, ce Capitaine veut s'accommoder de bonne foi, et c'est son intérêt. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  429. Je veux dire votre profit et votre bien, car on travaille à dégoûter la Veuve de vous, et elle croit déjà quasi que vous n'êtes pas honnête homme ; la manigance va bien enfin. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  430. J'ai entendu... (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  431. Tu as entendu ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  432. Ils sont tous les plus drôles de personnages, cela m'a bien réjoui. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  433. Le Capitaine dit que c'est vous, qui avez filouté tout le Testament de la succession, et qu'il n'a rien lui. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  434. Il me tient parole, cela va bien. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  435. Ne vous dis-je pas que cela va bien : car ils disent tous que vous en avez bien volé d'autres : et moi finement qui faisais semblant de faire comme si tout cela était vrai. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  436. Vous m'avez bien de l'obligation au moins ; car c'est moi qui ai inventé la finesse de dire du mal de vous à la Veuve, et je viens de voir que cela fait rire la Marquise. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  437. Vraiment, c'est elle, qui fait le mieux pour vous ; elle dit que vous êtes un fourbe, un malheureux. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  438. Celui qui a le mieux fait, c'est Valère ; car il fait semblant d'être enragé contre vous, avec des noms de traître, de coquin ; et plus il disait rage de vous, et plus je riais. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  439. Oui, disait-il à la Veuve, Ariste est le plus infâme scélérat ; il mériterait cent coups de bâtons : et moi de rire. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  440. Je m'en retourne vite écouter à quoi ils en sont, et si la Veuve est bientôt dégoûtée de vous, afin qu'elle vous laisse épouser la Marquise : ha, ha, ha, je vais bien rire. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  441. Me voilà perdu de réputation, ruiné, abîmé : sortons d'ici... mais voyons l'accommodement que ce Capitaine veut faire. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  442. Non morbleu, Madame, non ventrebleu, je ne vous ménagerai plus. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  443. Je ne puis plus tenir contre ses mépris, je suis outré de colère contre elle, aidez-moi à me venger. (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
  444. Il n'y a rien que je ne sacrifie. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  445. Je suis content de vous, touchez là. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  446. Si j'osais prétendre à l'honneur de votre amitié... (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  447. Gardez-vous en bien, je suis ravi que vous ne valiez rien, car je ne vaux pas grand-chose, et nous nous en accommoderons mieux tous deux ensemble. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  448. L'accommodement dont il s'agit, c'est qu'ayant renoncé à la Veuve, je ne veux pas pour cela renoncé au bien dont je suis nanti ; mais j'ai une réputation à garder, je suis homme de guerre : si vous me contraignez de montrer le Testament que j'ai, on verra qu'un ami me laisse tout son bien, le monde s'imaginera qu'il a eu intention que je les donne à sa Veuve ; j'aurai beau dire qu'on n'est pas obligé à deviner les intentions, on me chasserait du service sans m'écouter ; cela m'a fait résoudre à partager avec vous le profit, sans partager l'avanie ; pour cela je jette tout le soupçon sur vous, et j'ai publié que je n'avais rien pour vous charger du paquet ; vous comprenez bien ? (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
  449. Oui, monsieur, votre idée est bonne, et vous y gagnerez encore en partageant ; car je sais le secret de cette affaire-ci. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  450. Ne perdons point de temps à choisir des termes ; je ne suis pas poli, je suis homme de mer : vous donc, qui n'avez plus de réputation à ménager, vous pourrez effrontément... (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  451. Encore ! (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  452. Il s'agit bien de cela entre nous ; passez-moi, que vous êtes un maraud, et ne m'interrompez plus. (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
  453. Voici le fait : nous partagerons la succession à l'abri du Testament que vous avez ; et du mien j'en bourrerai mon fusil : je n'entends pas les affaires, mais cela est net. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  454. J'y consens volontiers ; je vous assurerai secrètement votre part, sans qu'on puisse vous soupçonner. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  455. Volontiers, car vous me paraissez bonne personne à présent. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  456. Voilà ce qui s'appelle parler franchement ; vous valez cent fois mieux comme cela dans votre naturel, que quand vous étiez hérissé de grandes maximes. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  457. Monsieur, je ne viens plus vous proposer le mariage, vous êtes engagé de coeur, avec Madame la Marquise, je ne veux point vous contraindre ; comme elle est riche, et que je ne le suis pas, elle consent que vous me rendiez mon bien ; il y un Notaire là-dedans, cédez-moi toutes les prétentions que vous avez ; il n'y a rien à dire là-dessus, que oui ou non. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  458. Gardez-moi votre coeur, et donnez-lui le bien ; voilà le devoir, et l'amour contents. (Acte 3, scène 12, LA-MARQUISE)
  459. Les choses ont changé, Madame, je ne suis plus dépositaire du bien ; et Monsieur qui est vraiment homme d'honneur, vient de me déclarer que le défunt m'engage à certaines restitutions secrètes... (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  460. Hé bien, ma tante, êtes-vous convaincue ? (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  461. Vous en faut-il davantage ? (Acte 3, scène 12, FROSINE)
  462. Non, mais j'avoue qu'il ne m'en fallait pas moins, pour me faire croire toutes les indignités que vous m'avez dites de lui : vous êtes le plus détestable homme... (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  463. Qu'attendez-vous ? (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  464. Un peu de patience. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  465. Il me prend un remords de conscience, mon cher ami, il me prend un remords d'avoir fait si longtemps le fripon pour gagner votre amitié. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  466. Ne m'abandonnez pas dans mon repentir. (Acte 3, scène 12, LE CAPITAINE)
  467. Puisque mon bon ami Flamand nous a servi à démasquer notre fourbe, il faut le récompenser en me donnant tout à lui. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  468. Oui : il est juste que ce mariage se fasse aux dépens de la succession. (Acte 3, scène 13, LE-CAPITAINE)
  469. Il est tout content, grâces à Monsieur. (Acte 3, scène 13, LA-VEUVE)
  470. Je vous ai promis, Madame, de vous rendre tout ; mais ce sera pour marier Angélique à Monsieur, qui est galant homme. (Acte 3, scène 13, LE-CAPITAINE)

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LE DÉDIT (1719)

  1. Je n'en puis revenir. Quelles extravagantes ! v.2 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  2. Oui, plus j'y pense, et moins je vois d'expédients... v.3 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  3. Nous n'en tirerons rien. v.5 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  4. Sans trouver nul moyen de réduire ces folles ! v.9 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  5. Et va les menacer encor séparément. v.11 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  6. Car chacune se tient dans son appartement. v.12 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  7. Oui, depuis peu je vois que toutes deux s'évitent, v.13 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  8. Se disent quelques mots en passant, et se quittent. v.14 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  9. Pour moi, quand je leur parle, elles tournent le dos ; v.15 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  10. Elles poussent trop loin leur mauvais caractère : v.18 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  11. Mes deux tantes feraient quelque chose pour nous, v.20 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  12. Elles s'attendriraient. v.22 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  13. Qu'elles parlent de vous avec aversion. v.23 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  14. Vous voir, n'approuver pas ma tendre passion, v.24 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  15. Leur mauvais coeur me fait trembler, j'en désespère. v.26 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  16. Nous espérons encore ; il va nous joindre ici. v.28 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  17. Oui, donnons-nous au moins ce moment d'espérance, v.29 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  18. Mais je suis indignée encore, quand je pense v.30 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  19. Car elles vous ont fait hier cent amitiés. v.32 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  20. Car c'est en m'embrassant qu'elles m'ont refusée. v.34 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  21. Prend un ton doucereux, et mêle à ses dédains v.36 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  22. Vous mord en vous flattant, talent de pruderie : v.38 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  23. « Ma tendresse pour vous, m'a-t-elle dit là-haut, v.39 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  24. Du bien pour satisfaire une folle tendresse. v.42 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  25. Moi! Me rendre complice en vous autorisant ! » v.43 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  26. Et cent discours pareils d'un ton demi-plaisant. v.44 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  27. Comme nous, un dédit qui vous maintienne sage. v.46 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  28. Nos refus vous tiendront du moins lieu de dédit.» v.48 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  29. Mais rien de si borné que son esprit gothique. v.50 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  30. Sans monde, sans bon sens, ne hantant que sa soeur, v.51 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  31. Même dans des moments j'ai cru l'avoir gagnée, v.54 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  32. S'agite en même temps de plusieurs passions. v.56 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  33. Dans sa vivacité brouillonne et turbulente, v.57 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  34. « J'extravague parfois, mais j'ai des sentiments ; v.59 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  35. Je hais bien mon neveu, mais je vous aime tant.» v.63 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  36. Mon père vient. v.66 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  37. Vous devinez assez, en voyant ma tristesse, v.69 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  38. Que je n'ai qu'un refus : ma bonté, ma tendresse v.70 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  39. En cette occasion m'ont trop parlé pour vous. v.71 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  40. Prenez votre parti, ma fille. v.72 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  41. Qu'entends-je ! v.73 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  42. Vos tantes ont rendu ce départ nécessaire. v.74 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  43. De rester à Paris encore quelques jours. v.79 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  44. Retourner en province, enfin ne plus vous voir. v.84 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  45. Eh ! Vous y consentez ? v.85 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  46. Il le faut bien, Valère. v.85 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  47. J'obéissais alors : il veut présentement v.87 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  48. Que je vous l'ôte, il faut l'avouer franchement, v.88 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  49. Il faut bien vous l'ôter, puisque je n'en ai plus. v.91 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  50. Des restitutions que nous feraient vos tantes, v.93 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  51. Je vous le dis encor, ces deux extravagantes v.94 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  52. S'en tiennent au dédit qu'elles ont fait pour vous, v.95 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  53. Disant, vous ne pouvez rien exiger de nous, v.96 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  54. Qu'en cas que de nous deux quelqu'une se marie. v.97 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  55. De croire rien tirer d'un semblable dédit v.99 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  56. Il me faut de l'argent, à moi, mon bien périt; v.100 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  57. On me ruine ; enfin je dois, en homme sage, v.101 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  58. Il est vrai. Mais enfin.... v.103 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  59. Brisons là-dessus. C'est avec bien du chagrin : v.104 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  60. Soyez sûr qu'en partant... v.107 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  61. Qui portait la livrée encore ce matin. v.112 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  62. Quel habit as-tu donc ? C'est un des miens, je crois. v.115 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  63. Cela se pourrait bien, car il n'est point a moi. v.116 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  64. Bon ! Est-ce que j'en achète ? v.117 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  65. Mais jamais tu ne fus à tel point d'insolence. v.121 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  66. Cela vient tout_à_coup, monsieur, par l'opulence. v.122 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  67. Tu prends fort mal ton temps, maraud, pour plaisanter. v.123 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  68. Je prends mon temps fort bien, et j'ose me vanter v.124 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  69. De savoir ménager les bons moments d'un maître. v.125 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  70. Je m'en suis bien gardé, monsieur, jusqu'à présent ; v.127 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  71. Et vous m'eussiez traité de maraud, d'insolent, v.128 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  72. Tromper finement, c'est vertu dans un valet ; v.132 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  73. Vous êtes scrupuleux ; enfin, il a fallu v.135 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  74. Par quel moyen ? Comment ? Et vite explique-toi. v.140 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  75. Je m'explique d'abord, moi, sur ma récompense: v.141 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  76. C'est par-là que toujours mon zèle ardent commence. v.142 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  77. Eh bien ? v.143 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  78. Linge, habits, diamant, j e ne vous rendrai rien. v.144 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  79. Trouvant au lansquenet quelques cartes heureuses, v.149 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  80. C'est elle-même. Eh bien ! Tu me dis donc qu'au jeu v.155 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  81. Tu gagnes de l'argent à cette tante ? v.156 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  82. Oui, monsieur, et fait bien pis encore, v.158 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  83. Quoi ! Sérieusement ? v.161 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  84. Je suis de taille à rendre une vieille amoureuse. v.162 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  85. Sans doute. Mais enfin pour épouser d'abord, v.163 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  86. Un mois de lansquenet fait bien connaître un homme. v.165 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  87. Me disant d'un pays d'entre Paris et Rome, v.166 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  88. Là... comme en prennent ceux qui n'en ont jamais eu. v.168 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  89. Comment te nomme-t-on ? v.169 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  90. Je ne puis revenir de mon étonnement. v.171 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  91. Bon, ce n'est encor rien : j'ai fait bien plus. v.172 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  92. Comment ? v.173 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  93. Mais qu'il m'en fallait une encore... v.174 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  94. Eh bien ? v.174 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  95. Je tente v.174 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  96. Pour plus de sûreté près de l'autre je prends v.179 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  97. Autre nom, autre esprit, airs, habits différents. v.180 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  98. Je prends l'air composé, ton grave, froid visage, v.182 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  99. Disant comme elle un rien d'un ton sentencieux, v.183 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  100. Comme elle, de l'hymen censeur fastidieux. v.184 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  101. Mon nom de sénéchal, c'est Groux. Je me présente. v.185 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  102. Auprès d'elle, en un mot, monsieur, j'ai réussi. v.187 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  103. Le fait est singulier. Mais de leur bienveillance v.189 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  104. Que prétends-tu tirer ? v.190 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  105. Nous tirerons, je crois, quelque argent du dédit : v.191 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  106. Mais dites-moi comment fut fait leur double écrit ? v.192 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  107. Serments de bien tenir leur résolution v.196 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  108. Contre le mariage entre elles si constante : v.197 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  109. Qui se renouvela pour lors à mon profit : v.199 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  110. J'eus d'elles deux billets en forme de dédit. v.200 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  111. Chacune me promet qu'en cas de mariage, v.201 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  112. Chacun de leurs billets est de cent mille francs. v.203 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  113. Je tirerai parti des billets. Mais j'entends.... v.204 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  114. Attendez-moi là-haut chez la tante Araminte, v.209 (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  115. Elle vient de sortir : là je pourrai sans crainte v.210 (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  116. Je croyais bien avoir deux jours de temps au moins ; v.212 (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  117. Mais toutes deux prenant l'argent chez le notaire, v.213 (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  118. Je rêvais au bonheur d'une femme insensible. v.221 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  119. Ensuite avec frayeur considérant que j'aime, v.225 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  120. Je m'étonnais de voir ce changement extrême, v.226 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  121. Qu'en moins de quinze jours vous avez fait en moi, v.227 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  122. J'envisageais avec une espèce d'effroi v.228 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  123. Qu'en moi vous avez fait une métamorphose. v.229 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  124. Tous deux en même temps pensions donc même chose ? v.230 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  125. Même chose, et toujours sympathie entre nous. v.231 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  126. Quelle démarche, ô ciel, vous prendre pour époux! v.232 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  127. Du pas que je vais faire, en vous prenant pour femme. v.234 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  128. Moi qui par mon exemple ai maintenu ma soeur v.235 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  129. Dans le voeu qu'elle a fait de bien garder son coeur ! v.236 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  130. Et qui me suis acquis par-là tant de renom ! v.244 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  131. Un abîme. Et voilà qu'un penchant insensible... v.249 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  132. Vers l'abîme une pente... v.250 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  133. M'y voilà. Mais du moins le monde conviendra v.252 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  134. C'est qu'eN me mariant, il faut (voilà le mal), v.256 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  135. Il me faudra payer ce dédit. Comment faire ? v.257 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  136. Cette folle de soeur inventa ce dédit. v.259 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  137. Je vais en rougissant essuyer tous les traits. v.263 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  138. Pendant que nos amours sont encore secrets, v.264 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  139. C'est mon intention. Je vais de mon notaire v.266 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  140. Prendre pour ce neveu quelque somme d'argent. v.267 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  141. Sans doute il me rendra mon billet à l'instant. v.268 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  142. Nous toucherons l'argent qu'elle va recevoir. v.272 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  143. Monsieur, changez d'habits, ou cachez-vous bien vite : v.273 (Acte 1, scène 7, LE-LAQUAIS)
  144. Araminte est rentrée. v.274 (Acte 1, scène 7, LE LAQUAIS)
  145. Mais non ; ôtons cela : je vais l'attendre ici. v.275 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  146. Le temps presse ; tiens, prends cette perruque-ci : v.276 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  147. En nouant celle-là, j'aurai l'air plus comique ; v.277 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  148. Je cours en étourdie. On vient de m'intriguer... v.280 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  149. Je tremble... J'ai pourtant cent choses à vous dire, v.281 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  150. Ma soeur me voyant là, fièrement a passé. v.284 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  151. J'en ai frémi... C'est dont nous parlerons ensuite. v.285 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  152. Commençons par vous faire admirer ma conduite. v.286 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  153. Cependant en secret j'espérais, mais je crains... v.288 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  154. Au reste, je ressens une joie infinie, v.289 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  155. Mais parlez le premier, quel parti dois-je prendre ? v.293 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  156. Parlez tout à loisir, car j'aime à vous entendre. v.294 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  157. En reprenant haleine, on vous écoutera : v.295 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  158. En vous, ainsi qu'en moi, m'empêche de parler ; v.299 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  159. Car en vivacité j'ose vous égaler. v.300 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  160. Mais mon amour surtout m'a réduit au silence ; v.302 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  161. Tout en vous parle au coeur, mon cher chevalier Clique. v.306 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  162. Tout en vous étant beau, tout en moi vous aimant, v.307 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  163. Tout en moi, tout en vous par un rapport charmant, v.308 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  164. Tout en vous, tout en moi demande mariage. v.309 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  165. Il est vrai : mais je crains ce dédit qui m'engage, v.310 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  166. Et je crains encor plus cette sévère soeur, v.311 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  167. Et qui fit faire au mien ce voeu d'indifférence v.313 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  168. Que je voudrais avoir rompu dès mon enfance, v.314 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  169. C'est-à-dire dès l'âge où mon discernement v.315 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  170. Trente ans que j'ai passés sans vous avoir connu. v.319 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  171. Je n'en ai que vingt-cinq ; mais je serais venu v.320 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  172. En ce monde vingt ans plus tôt pour vous connaître. v.321 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  173. Dussé-je être en horreur à cette soeur sauvage, v.325 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  174. Mais à l'essentiel il faut d'abord pourvoir. v.328 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  175. Composez avec lui, votre argent est-il prêt ? v.331 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  176. Ce dédit soit rompu : je suis prudente et sage. v.334 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  177. Hâtez-vous. Je vais voir mes illustres parents, v.335 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  178. Pour leur communiquer le parti que je prends. v.336 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  179. Envoyons au plus vite un laquais à Valère. v.337 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  180. Mais que vois-je ! Ma soeur rentre avec le notaire. v.338 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  181. Sur l'argent que j'ai pris, elle va s'irriter : v.339 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  182. Il vient l'avertir. v.340 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  183. Où dirai-je que j'ai voulu placer l'argent ? v.343 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  184. Il faudra tôt ou tard, au fond, quoi qu'il m'en coûte, v.346 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  185. Dire que cet argent est pour me marier. v.347 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  186. Je tremble. Lui ferai-je entière confidence ? v.349 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  187. Ma soeur, je pense. v.350 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  188. Pour placer un argent quand on s'est fait des lois... v.352 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  189. Quand d'un argent commun toute seule on dispose... v.353 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  190. On devrait avertir qu'on le prend, mais on n'ose. v.354 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  191. Comment ? v.359 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  192. Mais vraiment v.360 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  193. Vous me le demandez, quelle est donc votre offense ? v.361 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  194. C'était vous qui d'abord le demandiez, je pense ; v.362 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  195. Que j'ai pris cet argent. v.366 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  196. Vous en aviez affaire. v.366 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  197. Vous avez eu raison de prendre votre bien, v.367 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  198. Car chacun à son gré peut disposer du sien. v.368 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  199. Pour le placer ailleurs j'ai cru pouvoir le prendre. v.369 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  200. Vous n'avez là-dessus aucun compte à me rendre. v.370 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  201. J'ai pris le mien aussi. v.371 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  202. Hélas ! Je ne vous ai jamais gênée en rien, v.375 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  203. Hors sur le mariage, et c'est pour votre bien. v.376 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  204. Si d'être fille enfin l'ennui vous allait prendre, v.377 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  205. J'aurais compassion, comme une soeur bien tendre, v.378 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  206. S'il vous venait pourtant, car la plus sage l'a, v.380 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  207. Ahi ! Soyez sûre aussi de ma condescendance: v.382 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  208. En me mariant, moi, sans en avoir envie. v.385 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  209. Eh ! Mariez-vous vite, oui, j'en serais ravie, v.386 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  210. Car enfin je pourrais... v.387 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  211. Quoi ! Comment ? v.387 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  212. Auriez-vous pu laisser surprendre votre coeur ? v.388 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  213. Oui, nous sommes en tout vraiment soeurs en ce jour. v.391 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  214. J'admire, comme vous, avec quelle imprudence v.394 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  215. Nous fîmes à trente ans ce voeu prématuré. v.395 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  216. Celui que vous aimez vous en a libéré. v.396 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  217. Vous, dont le goût est fin, exquis, apparemment v.399 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  218. Vous avez fait un choix avec discernement. v.400 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  219. Vif, enjoué, badin ; c'est un jeune homme aimable. v.401 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  220. Le mien toujours en l'air. v.403 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  221. Qui parle rarement, mais par poids, par mesure. v.405 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  222. Le mien parle sans cesse, et parle à l'aventure ; v.406 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  223. Mais toujours bien pourtant. v.407 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  224. C'est prudence. v.409 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  225. C'est sagesse. Le mien a les biens, la naissance, v.410 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  226. Homme en place, estimé ; c'est le sénéchal Groux. v.411 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  227. On en dit du bien, et... vos suffrages, ma soeur, v.415 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  228. Plus que la voix publique encor lui font honneur. v.416 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  229. Promettre à ce neveu cent mille francs chacune. v.421 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  230. Je viens de refuser sa demande importune. v.422 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  231. Et je crois qu'il ignore encore nos projets, v.423 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  232. Pour peu d'argent il va nous rendre nos billets. v.424 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  233. Mais pour les retirer quel tour pourrons-nous prendre ? v.425 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  234. Profitons du moment. Il ne faut pas attendre v.426 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  235. Qu'elles poussent plus loin leur éclaircissement. v.427 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  236. Isabelle n'est point partie, heureusement, v.428 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  237. Mes tantes, et j'apprends une bonne nouvelle. . v.429 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  238. Je viens m'en réjouir pour l'amour d'Isabelle. v.430 (Acte 1, scène 11, GÉRONTE)
  239. Je viens de tout mon coeur vous en féliciter, v.431 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  240. Vous allez toutes deux enfin vous marier. v.435 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  241. Comment ! Nous prenez-vous pour des extravagantes ? v.438 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  242. Non, vous n'y pensez pas, j'ai plus de quarante ans. v.440 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  243. J'en ai plus de cinquante. v.441 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  244. Ne valent rien, mais rien, c'est en vain qu'il espère. v.445 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  245. Ils ne valent rien : mais Isabelle et Valère, v.446 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  246. Ma soeur, ont l'un pour l'autre une tendre, amitié ; v.447 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  247. Leurs légitimes feux enfin me font pitié : v.448 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  248. Peuvent-ils, comme nous, haïr le mariage ? v.449 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  249. Ils m'attendrissent. v.451 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  250. Oui, nous nous attendrissons. v.451 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  251. Vous vous attendrissez, vos billets seront bons. v.452 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  252. Dix mille écus en tout. v.454 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  253. Non, non, nous attendrons pour avoir tout. v.455 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  254. Comment ? v.455 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  255. Rien ne presse en effet. v.456 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  256. Profitez, du moment. v.456 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  257. Pendant que je suis libérale, v.457 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  258. En générosité. v.459 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  259. Ou nous attendrons. v.460 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  260. Oh ! Je ne vous retiens plus, v.460 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  261. Puisque cent mille francs suffisent à mon père. v.462 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  262. Vos billets ; oui vraiment, je crois que les voici. v.468 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  263. Le marché me paraît bien facile à conclure, v.469 (Acte 1, scène 11, GÉRONTE)
  264. Trente en lettres de change, et quatorze, et puis six. v.472 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  265. Nos amants sont contents. Il faut nous divertir. v.475 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  266. Bien souvent, v.480 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  267. Est-il devenu fou ? v.482 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  268. De plaisir enivrée, v.482 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  269. Ma soeur croit voir en vous son amant sénéchal, v.483 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  270. Ma soeur, nous nous entendons mal ; v.484 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  271. Mais vous rêvez, je pense, v.485 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  272. Mais ne pouvant en moi doubler que l'apparence, v.489 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  273. Ne pouvant être qu'un, je dois en conscience, v.490 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  274. Comment ! v.492 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  275. La peur qu'elles auront qu'on n'en fasse un bon conte, v.498 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  276. Peut-être les rendra moins injustes pour moi. v.499 (Acte 1, scène 12, VAL?RE)
  277. En morale comique, il est permis, je crois, v.500 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)

LA MALADE SANS MALADIE (1699)

  1. Ce que je viens de vous apprendre, est fâcheux assurément, vous avez raison de vous en plaindre ; mais vous auriez tort de vous en étonner. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Votre Tante veut vous déshériter pour enrichir Lucinde. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Vous voulez les guérir, vous ; et les malades d'esprit haïssent naturellement le Médecin. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Je conviens que je me suis fait haïr céans par ma sincérité ; mais que veux-tu ? (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  5. Ma tante me doit tenir lieu de père et de mère. (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
  6. Je l'aime tendrement, et je ne puis souffrir, qu'une créature de rien, une scélérate lui affaiblisse l'esprit, pour s'en rendre maîtresse : tout ce que je puis faire à cela, c'est de parler ; je parle, Lisette, et je ne dis que des vérités. (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
  7. Dire à une fourbe qu'elle est fourbe, et à Madame votre tante qu'elle se porte bien, ce sont deux vérités aussi offensantes l'une que l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  8. Entre nous, Mademoiselle, vous ne laissez pas d'avoir quelque tort : car un peu de complaisance pour sa maladie et pour sa Lucinde, vous auraient mis en état de la guérir de l'une et de l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  9. On ne vient à bout de rien avec cette espèce de sincérité, qui montre toujours le côté du vrai : pour réussir dans le monde il faut une sincérité à deux envers. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  10. Elle vous haït par exemple beaucoup plus que vous ne la haïssez ; cependant, voyez comme elle vous caresse au moment qu'elle veut vous ruiner ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  11. Gardez-vous bien au moins de lui rien témoigner de ce que vous savez. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  12. Prenez-y garde, c'est votre intérêt. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  13. À propos d'intérêt, j'oublie le mien pour l'amour de vous ; car Lucinde en me confiant ses desseins m'a promis quelque argent comptant, et une petite pension. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  14. Je t'entends. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  15. L'un et l'autre me sont nécessaires : de l'argent comptant pour me faire adorer de quelque joli homme, et une pension viagère pour l'empêcher de me faire mourir de chagrin, quand il sera mon mari. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  16. Je te promets tout cela ; et quand ma tante m'ôterait tout, j'aurai d'ailleurs quelque jour assez de bien pour t'en faire. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  17. C'est-à-dire que mon mariage, et le vôtre sont hypothéqués sur la mort du riche cousin normand : apparemment nous ne serons pas longtemps filles, car il y a quatre-vingts ans, qu'il est garçon. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  18. Mais j'entends du bruit, Lucinde sort de sa chambre la scélérate va vous saluer à l'ordinaire par une enfilade de protestations flatteuses ; cachez aussi bien vos soupçons, qu'elle cache ses mauvais desseins ; elle vous fera la mine riante, souriez-lui de même ; que je voie là une de ces Scènes de Cour, dont les acteurs se montrent les dents si gracieusement, qu'on ne peut deviner lequel des deux va mordre l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  19. J'allais à votre chambre, ma chère enfant ; j'allais vous donner avis de certaines choses qui se passent à votre préjudice ; car vos intérêts me sont chers... (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  20. J'ai une attention continuelle à ce qui peut vous être utile. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  21. Plus vous avez d'aversion pour moi, plus j'ai envie de vous faire plaisir. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  22. Ce n'est point vertu chez moi d'aimer ceux qui me haïssent, c'est un faible que j'ai, je suis mon penchant. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  23. Souffrez que je me mette l'esprit en repos ; votre tante eut hier un peu de fièvre, je voulais la veiller, elle s'y opposa, jugez quel tourment pour moi ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  24. Quand on a le coeur sensible on souffre bien dans la vie : dis-moi, Lisette, comment mon amie a-t-elle passé la nuit ? (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  25. Assez doucement : elle a dormi d'abord huit ou neuf heures tout d'un somme, après quoi son insomnie lui a repris. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  26. Elle n'est pas bien depuis hier, je veux qu'elle se tienne au lit tout le jour. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  27. C'est moi, qui aurais besoin de m'y mettre, car elle m'a fait veiller au chevet de son lit, pour la regarder dormir, afin de la réveiller, si elle mourait subitement. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  28. Mais je vous les pardonne en faveur de votre sincérité ; j'aime la sincérité jusques dans les injures. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  29. Vous me poussez vivement, mais je ne sais point me brouiller avec une amie au moment qu'elle a besoin de moi ; je puis vous être utile, vous pouvez m'offenser impunément, quand j'aurai tout fait pour vous, vous serez ingrate, si vous voulez. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  30. Car enfin vous êtes héritière unique de votre tante, et je viens vous avertir que ce jeune homme qui la voit depuis peu, pourrait bien vous faire tort. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  31. Il est aimable, et votre tante est sensible. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  32. C'est bien assez vraiment ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  33. Je vous le répète encore, votre tante est sensible, Valère est aimable, Valère vous déshéritera. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  34. Je ne veux rien dire... (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  35. Tu vois avec quelle honnêteté je lui parle, et comme elle me répond brutalement. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  36. Sincérité est une vertu bien brutale... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  37. Elle a des soupçons en général ; il y a une heure que je tâche de la rassurer. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  38. Je la trouve admirable après tout, de se mettre en tête qu'elle doit hériter de sa tante, parce qu'est est son héritière ; car une bonne amie est plus proche qu'une nièce. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  39. Quel attachement n'avez-vous point eu pour elle ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  40. Vous avez sacrifié votre jeunesse, l'âge nubile ; et l'âge nubile est le patrimoine des filles qui n'en ont point. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  41. Mais ce qui rend vos prétentions très légitimes, c'est la récompense que vous m'avez promise. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  42. Lisette, nous n'en sommes pas encore où nous pensons, et ce Valère m'alarme beaucoup. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  43. Effectivement depuis que votre amie le voit, elle a certains désirs de guérison : il est à craindre pour vous que l'envie de se marier ne l'emporte sur le plaisir d'être malade. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  44. Pour lui ôter toute envie de recevoir visite, je suis d'avis de la faire ce matin plus malade qu'à l'ordinaire. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  45. Je lui dirai que nous prenons tous médecine. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  46. L'amour la tient, nous sommes perdues. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  47. Bon, bon, je vais avertir Valère de venir fortifier cet amour-là, c'est toute notre ressource. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  48. Soutiens-moi un peu ma bonne, aide-moi à marcher toute seule. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  49. Effectivement cet air-là m'assomme ; il rend ma tête d'une pesanteur... (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  50. C'est ce que je te dis, tu es si faible, rentrons. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  51. Il est vrai : mais nous sommes en décours, et sur le déclin de la lune les malades déclinent. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  52. Depuis ce déclin-là je dépéris à vue d'oeil ; je crois que je suis bien maigre ce matin ! (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  53. Tu as deviné hier que je ferais des rêves cette nuit, et cela n'a pas manqué : j'ai songé que je voyais Valère de loin, que je voulais aller à lui, et que quelqu'un m'en empêchait ; cela me donnait des inquiétudes. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  54. Les inquiétudes de nuit sont dangereuses, je vais te faire prendre quelque chose pour cela, viens te recoucher. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  55. Oh non : car mes inquiétudes n'ont pas duré, Valère est venu m'aborder, et quoique ce ne fut qu'en songe, sa conversation m'a charmée. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  56. En effet il a bien de l'esprit, qu'en dis-tu ? (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  57. Tout ce qui te plaît ne saurait me déplaire, ton goût détermine le mien. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  58. C'est que ta destinée entraîne la mienne ; j'ai découvert depuis peu que je suis née sous ton étoile. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  59. C'est pour cela que tu es tant d'ascendant sur moi. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  60. Ascendant à part avoue que Valère a de bonnes qualités ; il me plaignait tant hier. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  61. La seule différence que je trouve entre ce jeune homme-ci et les autres, c'est qu'ils sont parvenus à certains degrés de sincérité, qui leur fait dire tout le mal qu'ils pensent des femmes, et que celui-ci les taille encore avec quelque finesse, quelque ménagement. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  62. Valère n'est point railleur, il prend vraiment part à mes maux. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  63. Quand un Officier mal aisé s'attache à une riche malade, ce n'est pas pour partager ses maux ; et à te parler franchement je croirais bien que Valère... (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  64. Non, vous dis-je, non, vous n'entrerez point, Madame est très mal, elle ne se lèvera point d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  65. Je prends les choses mieux que toi ; Monsieur ne prétend pas que j'aie une santé robuste. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  66. Monsieur entend que je n'ai point de ces infirmités capitales. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  67. En effet, on peut être saine et malade. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  68. Non, Monsieur, non, je suis persuadée que vous n'êtes point de ces gens cruels, impitoyables, qui ne peuvent comprendre qu'on soit réellement malade. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  69. Je comprends que vous êtes réellement à plaindre. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  70. Je vous l'avoue, Monsieur, je suis charmée des beaux sentiments... (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  71. Qu'entends-je ? (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  72. C'est midi qui sonne, et tu n'as encore rien pris d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  73. Je ne me sens pas grand besoin. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  74. Tu as plus de besoin, que tu ne penses ; te voilà toute embrasée, n'est-ce pas Lisette ? (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  75. Excusez, Monsieur, si je vous quitte, il n'y a que la régularité du régime, qui me fait subsister, et il faut que je prenne certaines choses à certaines périodes ; si vous voulez revenir dans une heure... (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  76. une heure n'est-ce pas, ma bonne, il me faudra bien une heure pour digérer mon café. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  77. Vous souffrez qu'on vous l'enlève, quand elle commence à avoir du goût pour vous ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  78. Il est vrai que je me suis engagé à détromper notre malade de sa fausse amie, et de sa fausse maladie ; mais, Lisette, je viens encore de m'apercevoir que l'estime qu'elle a pour moi devient un peu trop forte. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  79. Vous en serez plus à portée de lui faire ouvrir les yeux. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  80. Il n'y a que vous qui puissiez vous faire écouter, personne n'ose plus lui parler que Lucinde ; vous voyez comme elle est entêtée ; tâchez qu'elle s'entête de vous, car chez les femmes un entêtement ne se guérit que par un autre. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  81. Je ne veux point qu'elle s'entête de moi. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  82. Et ce scrupule vous empêchera de rendre service à Angélique ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  83. Mais elle paraît, vos scrupules ne tiendront pas contre elle. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  84. Hé bien, Valère, où en sommes-nous ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  85. Comment donc ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  86. Pardonnez, charmante Angélique, si je cesse d'exécuter vos intentions. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  87. La même tendresse, qui me faisait agir pour vous auprès de votre tante, me fait craindre d'en être trop aimé, et je me suis aperçu... (Acte 1, scène 7, VAL?RE)
  88. Mais elle ne consentira jamais à notre mariage, si son estime pour moi se change en amour. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  89. Cela est vrai : ne la voyez plus absolument. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  90. vraiment aimer ? (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  91. Elle n'est visionnaire que pour s'être toujours trop aimée elle-même, et quand on s'est accoutumé à n'aimer que soi, on devient incapable d'aimer les autres. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  92. D'ailleurs son tempérament est si fort affaibli par les remèdes, qu'elle n'est capable que d'un demi amour. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  93. En parlant ainsi, belle Angélique, vous flattez ma tendresse ; mais je n'ai point la vanité de me croire aimable : convenons donc que votre tante est d'humeur à se passionner aisément. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  94. Je conviens qu'elle est vive, et veut ce qu'elle veut dans le moment qu'elle le veut ; mais elle n'aura jamais de passion suivie. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  95. Ce ne sont que des saillies de caprice qui retombent toujours dans sa manie principale, et vous aimant aujourd'hui à la fureur, persuadez-lui que l'amour donne la fièvre, elle vous troquera demain contre le quinquina. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  96. Je croirais bien que c'est là le fond de son caractère, et je comprends que je puis encore faire quelque tentative dans la nécessité où je me vois de gagner sa confiance. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  97. En voilà assez de dit, séparez-vous ; il serait dangereux qu'on vous vît trop ensemble. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  98. Songez toujours au moins, quand vous vous rencontrerez en leur présence, à ne vous point trop regarder ; méfiez-vous de vos yeux. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  99. Tu vois même que j'affecte de n'être jamais du sentiment de Valère. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  100. Çà, allez m'attendre à votre chambre vous : et vous, entrez dans le Jardin ; je vais voir ce qui se passe là-dedans. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  101. Les pauvres enfants ! (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  102. Je ne les sépare qu'à contrecoeur, et je les unirais dès demain s'ils avaient assez de bien pour se marier malgré la tante. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  103. À qui en veut ce pleureux-ci ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  104. Vous me donnez plutôt envie de pleurer. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  105. Je viens en poste de cent lieues d'ici pour vous exciter à la joie. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  106. C'est que la nouvelle que j'apporte est une nouvelle triste, et pourtant réjouissante : elle est triste pour le défunt que je pleure, et réjouissante pour certaine cousine, qui hérite de cent mille écus. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  107. C'était un animal qui ne voulait point voir ses héritières de peur que cela ne le fît souvenir de mourir. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  108. Il ne leur a jamais rien donné, et sa mort est le premier bien qu'il leur ait fait de sa vie. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  109. Non, j'appartiens à Monsieur_le_Marquis de Faussinville son intime ami, l'unique confidente de ses épargnes, et le dépositaire de ses dernières paroles. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  110. Je laisse, dit-il, en rouvrant ses yeux morts pour voir encore ses contrats, je laisse cent mille écus en fonds de terre. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  111. Il est venu pleurer avec l'héritière, et moi je voudrais bien rire avec la suivante. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  112. Vraiment oui. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  113. Je vous attends, car j'ai des affaires importantes à vous communiquer. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  114. Cette maison me paraît d'une architecture régulière ; voyons si l'architecte a bien placé la cuisine. (Acte 1, scène 8, LAVAL?E)
  115. Il s'appelle le Marquis... le Marquis de... de Faussinville ; il est là avec Lucinde : je n'ai pu m'introduire dans leur conférence ; mais Lucinde a beau négocier avec lui, on ne saurait vous ôter cinquante mille écus, dont vous héritez pour votre moitié. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  116. Voilà de quoi terminer votre mariage avec Valère, et le mien avec qui il me plaira, car j'aurai de l'argent. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  117. Il faut avoir bien du naturel. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  118. Pour vous avoir vu tantôt un moment je me suis senti un désir pressant d'aller boire : l'ardeur de vos beaux yeux m'avait causé une altération prodigieuse. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  119. À mon égard, je n'ai point soif en vous voyant. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  120. La réputation d'une Lisette mariable a volé jusqu'au pays normand, et je brûle d'impatience de faire mes offres : car mon maître et moi sommes venus en poste pour contracter plus vite. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  121. Mon maître fait de riches propositions à l'héritière, il a en poche de quoi l'épouser papiers sur table, et moi je vous fais l'amour à l'appui de la succession. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  122. Le bon vent de cette aubaine m'amène du fond de la Normandie pour vous prendre à femme. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  123. Le vent de Normandie est un vent froid. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  124. Je ne me marie point de ce vent-là, cherchez fortune ailleurs. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  125. C'est nous qui venons faire la vôtre. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  126. Premièrement mon maître est un homme de qualité qui sait les affaires ; il n'y a que ceux-là qui fassent de bonnes maisons. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  127. L'on trouve en la seule personne de ce Seigneur un Marquis et un Praticien ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  128. Très ancienne, Madame, très ancienne. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  129. J'ai lu que les Marquis Romains savaient plaider et combattre. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  130. L'Histoire Romaine en fait foi ; et l'Histoire Normande assure que Robert le Roux était brave soldat, grand Capitaine, et faisait ses écritures lui-même ; et moi qui ne suis que le maître clerc de Monsieur_le_Marquis, je plaide de naissance. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  131. Mon père plaidait, mes enfants plaideront, et ma mère qui n'était qu'une femme plaidait aussi. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  132. Je ne sais : mais il est porteur et dépositaire d'un testament, par lequel le cousin défunt donne tous ses biens à une cousine malade. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  133. Un testament qui donne... (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  134. Tout, à la cousine malade ; et tien à la cousine qui se porte bien. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  135. Sachons de lui ce qui en est. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  136. Vous êtes bien curieuse, et bien peu tendre de me quitter ainsi (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  137. Hé bien, Monsieur vous venez d'avoir une ample conversation avec cette Lucinde ; vous promet-elle merveilles ? (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  138. Elle est si gracieuse, si affable, et si bien disante qu'on n'oserait s'y fier. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  139. La parole n'est que de l'air, on ne peut rien fonder là-dessus. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  140. Vous fondez sur ce que vous tenez dans vos mains. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  141. Vous avez bien eu de la peine à faire écrire votre pauvre ami mourant. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  142. Voici ce que j'ai compris : nous venons ici pour ménager une tante et une nièce ; cette nièce-ci hériterait naturellement du défunt ; mais sa tante en hérite par le testament que vous avez manigancé, et dont vous êtes nanti : enfin en le supprimant, ou en le produisant, vous faites hériter ou la tante ou la nièce. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  143. En un mot vous pouvez faire la fortune de celle qui voudra bien faire la vôtre. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  144. Si la tante refuse de m'épouser, je supprime le testament qui la fait héritière unique : elle y perdrait une belle terre. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  145. Et à ma bienséance. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  146. Elle vaut douze mille livres de rente. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  147. Ce n'est pas encore cela que j'en aime : ce sont certaines vieilles prétentions. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  148. C'est une recherche curieuse qui m'a coûté bien du travail. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  149. Mais cette Lucinde me fait attendre longtemps ; elle m'a dit qu'elle m'allait introduire chez l'héritière. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  150. Il faudra bien. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  151. On dit qu'elle a certaine marotte de maladie, j'ai moi la marotte des successions ; et ma folie me fera passer par-dessus la sienne. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  152. Dans le fond, une épouse malade a son mérite ; c'est le trop de santé qui rend les femmes inquiètes ; une femme infirme, qui garde la chambre, est plus fidèle qu'une autre. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  153. Lucinde vient ; selon la réponse qu'elle me va faire, je prendrai des mesures avec la nièce : sache un peu s'il y aura moyen de l'entretenir en secret. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  154. Hé bien, Mademoiselle pourrai-je enfin voir votre amie ? (Acte 2, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  155. J'ai fait mon possible pour vous ménager un entretien avec elle ; mais il n'y a pas d'apparence pour aujourd'hui, car elle se porte très mal : il lui a pris une si grande faiblesse qu'elle ne peut ni remuer ni parler. (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
  156. Je voulais me promener avec lui, je me sens une force, une santé, une vivacité... (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  157. Il semble que tu sois fâchée de me voir si bien porter. (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  158. Je te l'avoue, l'état où je te vois, me fait trembler ; rien n'est plus dangereux que ces verves de santé surnaturelle. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  159. Vous me voyez, Madame, dans une surprise qui m'a rendu immobile. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  160. La raillerie est un peu forte, Monsieur ; il ne fallait pas venir de si loin pour m'offenser. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  161. J'ai été frappé d'un certain brillant, à la vérité, mais à travers tous vos charmes je ne laisse pas d'entrevoir un certain fond de maladie, et c'est cela même qui achève de me charmer. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  162. Je ne serais jamais touché moi, d'une femme qui se porterait bien. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  163. J'ai là-dessus un goût singulier, un goût qui paraît dépravé ; c'est pourtant le bon, Et je prouverais par bonnes raisons, qu'une beauté malade est cent fois plus aimable qu'une autre. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  164. Je ne dis pas que je souhaitasse dans une maîtresse ces maladies assommantes ; néphrétique, pleurésie, fièvre continue ; on peut me plaire à moins ; mais une migraine douce, insensible, assez d'émotion pour animer le teint, un de ces rhumes légers, qui attendrissent la voix sans la grossir, qui couvrent un bel oeil d'une vapeur humide, et perlée. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  165. Quel coeur de roche pourra tenir là-contre ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  166. Monsieur donnerait presque envie d'être malade. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  167. Je prouverais de plus, que la délicatesse de la constitution fait les visages mignons, rend les organes plus fins, plus délicats, donne le bon air même ; car sans contredit une valétudinaire a la taille plus fine qu'une autre : et l'esprit, l'esprit ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  168. Dans les personnes robustes tout est grossier, les sentiments, les manières, les inclinations ; c'est pourquoi j'ai toujours souhaité de pouvoir épouser une femme délicate, et maladive. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  169. Vous vous lasseriez de l'entendre gémir. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  170. Non, j'aime les gémissements à la fureur, une voix plaintive me porte jusqu'au fond du coeur certain mélange de pitié et de tendresse. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  171. Au moment que je vous parle, j'en suis pénétré ; mais suspendons ce plaisir-là pour parler d'affaire. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  172. Qui s'en mêlera donc, Madame ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  173. Il faut bien que vous vous expliquiez sur les propositions qu'on vous a faites de ma part, et que je sache quelle est votre penser ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  174. Ma pensée ! (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  175. Vous croyez donc que j'ai la force de penser ? (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  176. Je ne dis pas cela ; mais pour prendre un parti, vous n'avez besoin que d'une simple réflexion. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  177. Les réflexions donnent la migraine. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  178. Mais, Monsieur, voilà une amie qui réfléchira, qui pensera, qui parlera d'affaire pour moi ; vous pouvez terminer avec elle, je vous laisse ensemble. (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  179. Vous voyez que j'avais raison de différer votre entrevue ; je voulais avoir le temps de la disposer en votre faveur. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  180. Je ne complimente point, je parle vrai, exactement vrai ; j'ai souhaité d'abord d'unir votre mérite à celui de mon amie. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  181. Vous avez bien de la bonté. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  182. Cette bonté vient apparemment de ce que je puis vous être utile ; n'importe, c'est toujours bonté. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  183. Je vous le dis simplement, uniment, c'est un mariage conclu, fiez-vous à moi. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  184. Je m'y fie de reste, mais je prendrai mes mesures. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  185. Souvenez-vous que je suis nanti : je ne me dessaisis jamais, et c'est prudence. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  186. Mon cher Monsieur, je ménagerai la chose en trois ou quatre jours. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  187. Je reviendrai demain. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  188. Deux ou trois suffisent. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  189. Je vous en prie, dans une heure vous me rendrez réponse. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  190. Je vais en parler à l'instant même : comptez sur mes soins. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  191. J'ai exécuté vos ordres, Monsieur, et pour ménager un entretien secret avec Angélique, j'ai courtoisé, flatté, normanisé la Lisette. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  192. Tu es un sot : te faut-il plus d'une entrevue pour mettre une servante dans tes intérêts ? (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  193. Je n'ai rien épargné pour la réduire ; mais elle ne veut point se contenter de belles promesses, et nous n'avons apporté que cela du pays. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  194. Je crains fort que toutes mes tentatives ne soient inutiles du côté de la tante. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  195. J'entends : on ne saurait faire fond sur la folle, et l'autre a trop d'esprit pour faire fond sur nous. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  196. Je fais réflexion d'ailleurs sur l'état cruel, où doit être la pauvre nièce déshéritée ; cela me touche, il me vient un moyen de compassion. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  197. L'air de Paris vous aurait-il déjà attendri l'âme ? (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  198. En déchirant le testament, la succession tomberait naturellement sur la nièce, je veux lui faire ce bien, et je vais le lui offrir généreusement. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  199. Je l'attends au faux-fuyant ; il va lui proposer quelque avantage pour elle, qui sera lucratif pour nous... (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  200. Il veut en tirer beaucoup, car il la caresse excessivement. (Acte 2, scène 7, LAVAL?E)
  201. Mademoiselle, comme les moments sont précieux, j'abrège toutes les galanteries que mériterait une personne comme vous, et je vous offre de vous relever de l'injustice que feu votre cousin vous a faite. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  202. Je veux vous mettre en état de lui faire la loi. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  203. Premièrement je vous fais échoir la terre à vous seule. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  204. Ce n'est point là mon intention. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  205. Et d'autres biens encore qu'elle possède mal à propos. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  206. Il faut vouloir tout ou rien, je ne fais point les choses à demi. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  207. Mais pourvu que je sois contente... (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  208. Pour me mettre en état d'agir pour vous, il sera nécessaire que vous me signiez... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  209. Je n'entends point les affaires, Monsieur ; mais si vous voulez que nous consultions un Avocat... (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  210. Non, charmante personne, non, vous pouvez sans Avocat me donner un intérêt personnel pour entrer en cause ; en un mot vous pouvez m'épouser. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  211. Pour entrer en cause. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  212. Lorsque je vous offre de vous donner par contrat de mariage vos biens, ceux de votre tante, les miens, mon crédit, ma personne et un Marquisat... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  213. Nous vous ferons Dame de vingt Paroisses ; vous aurez fiefs à foison, haute, basse et moyenne justice ; redevances, mouvances, quints et requints, chapons, fois et hommages ; un Seigneur enfin jeune, et bien fait, avec qui vous serez Marquise que rien n'y manquera. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  214. Faites bien réflexion, que j'ai entre les mains un testament, qui vous déshérite... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  215. Il, faut anéantir ce maudit papier-là ; mettons-y le feu avec le flambeau de l'hymen. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  216. Que m'apprends-tu, Lisette ? (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  217. Ce malheur m'ôte tout moyen d'être à vous. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  218. Non, Angélique, non, nous n'en serons pas moins unis. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  219. Votre union dépend plus que jamais du caprice de votre tante ; et votre tante... (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  220. Elle n'a plus rien ; et peu avec rien, font un établissement fort triste. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  221. J'ai peu de bien, mais enfin quand on s'aime... (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  222. J'ai vu des ménages, où l'argent tient lieu d'amour, mais je n'en vois point où l'amour tienne lieu d'argent. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  223. Nous ne pouvons plus être l'un à l'autre, il n'y faut plus penser. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  224. Cela vaudrait bien un mariage indigent, oui ; mais avant que de mourir, travaillons à négocier un accommodement : ne paraissez point là vous, car la sincérité n'est pas propre pour les négociations. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  225. Vous, Monsieur, pour vous instruire à fond des choses, faites l'office d'ami de la famille, et tâchez de tirer quelque éclaircissement du Marquis, le voilà dans le jardin, abordez-le, faites-le parler ; moi je ferai parler Lucinde. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  226. De grâce, Monsieur, arrêtez un moment, et parlez-moi juste : vous ne vous promenez qu'en fuyant, et ne répondez que par équivoques. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  227. Faites-vous la violence de prononcer un oui, ou un non. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  228. Encore un coup, dites-moi, si vous voulez faciliter un accommodement entre la tante et la nièce ? (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  229. Car enfin un honnête homme doit se faire un plaisir d'empêcher un procès. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  230. Vous confondez deux choses très opposées ; la justice n'a en vue que la paix, et l'union ; le procès au contraire est la source des inimitiés, et de la haine. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  231. Pourquoi haïr ceux qui nous plaident, ne peut-on pas plaider à l'amiable ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  232. Fort bien : s'égorger à l'amiable ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  233. Mais nous voilà encore dans les raisonnements vagues : répondez-moi juste : vous avez entre vos mains la clef de ces affaires-ci, refuserez-vous de donner les lumières, et les éclaircissements ?... (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  234. Donner mes connaissances, mes conseils, mes avis, donne-t-on ainsi son bien ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  235. Je vous entends, vous prétendez que celle des deux héritières, qui vous craindra le plus, vous épousera ; ce serait une union bien tendre ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  236. Mais venons au fait, avez-vous quelque droit ? (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  237. Mais vraiment j'ai le droit de supprimer, ou de produire le testament, que j'ai en poche ; de donner gain de cause à celle qui me plaira. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  238. Est-ce qu'en procédure on sait qui a tort, ou raison ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  239. Le pis qui peut arriver, c'est de gagner injustement. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  240. Il y a peut-être dans ses titres des nullités qui ne se découvrent qu'en disputant le terrain. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  241. On n'embrouille point ; au contraire chacun met sa cause dans le plus à beau jour qu'il peut ; c'est une science, un art juridique. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  242. Je blâme la supercherie, faux témoignages, exploits soufflés, tout cela ne vaut rien, je me retranche dans la procédure loyale, je cherche la justice dans les formalités judicieusement établies par le formulaire, la coutume, le Praticien Français. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  243. Je ne blâme que les malhonnêtes gens, qui s'en servent pour s'approprier le bien d'autrui. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  244. Écoutez, Monsieur, je vous en avertis, si ceci tourne mal, vous aurez affaire à moi. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  245. Vous m'entendez je crois. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  246. Je me tiens pour dit, et avant qu'il soit peu, vous connaîtrez quel homme je suis. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  247. Soyez homme droit, ou je ne vous réponds pas de ma patience. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  248. Monsieur, Monsieur, je suis plus impatient que vous, et dès aujourd'hui... (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  249. Je ne donne point d'assignation moi, mais on se rencontre. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  250. Adieu, Monsieur, adieu, nous plaiderons comme beaux diables, et n'en serons pas moins bons amis ; cela n'empêchera pas que vous ne me donniez à dîner, quand il vous plaira. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  251. Et le sort d'Angélique est entre les mains d'un tel scélérat ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  252. Je vois ce que j'aime dépendre entièrement d'un... (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  253. Doucement, Monsieur, doucement, Vous prenez trop à coeur les intérêts de notre malade. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  254. Ça, Monsieur, je viens vous prier de remettre votre visite à demain. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  255. Elle m'avait pourtant dit de revenir dans une heure. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  256. Non vraiment. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  257. Malepeste, comme nos jeunes Officiers prennent feu pour les grosses héritières. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  258. C'est qu'il est venu cent mille écus. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  259. Ça nous voilà débarrassés de notre importun : vous avez affaire en ville, m'avez-vous dit, vous pouvez sortir en sûreté. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  260. Vous l'avez mise en état de ne penser qu'à elle, votre manoeuvre vient de l'affaiblir jusqu'à extinction de chaleur naturelle ; vos paroles lui ont fait comme une saignée. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  261. Je commence à croire que la maladie l'emportera sur l'amour. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  262. Bon son amour n'est qu'une bluette, qui disparaît, quand elle envisage la conservation de sa chère personne. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  263. Je m'en doute bien : vous allez profiter de la faiblesse de la Malade ; elle n'a pas la force d'hériter, vous voulez hériter pour elle ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  264. Je crois qu'elle s'est endormie, car elle ne me rappelle point : je te laisse pour la garder à vue. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  265. Faites-moi donc la confidence entière. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  266. Mais encore que faites-vous pour la vôtre ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  267. Rien que d'avantageux pour mon amie je me chargerai du soin de ses affaires. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  268. Je prends sur moi un procès qui la menace. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  269. Enfin j'empêcherai qu'on ne la pille. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  270. Prends garde à tout ; je reviendrai dans une heure. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  271. Allez vite faire mettre sa bonne volonté sur un parchemin bien fort, afin que la postérité sache que c'est une belle chose que l'amitié. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  272. Je ne puis plus en douter, la donation est prête à éclore ; elle va chez le Notaire, allons avertir nos amants. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  273. Vous venez tout à propos. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  274. C'est ce qui nous a déterminés à venir trouver ma tante ; pendant qu'elle est seule, nous allons lui proposer un accommodement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  275. Oui, Lisette ; et cet accommodement entre les deux héritières rendrait inutiles tous les projets de ce maraud de Faussinville. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  276. Tu me l'as bien dit tantôt. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  277. Les choses en sont déjà là ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  278. Afin qu'elles n'aillent pas plus loin, allez vite vous emparer de la Malade, et ne la quittez plus que vous ne l'ayez mise à la raison. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  279. Dis-moi, en quelle situation d'esprit est-elle à mon égard ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  280. Hé mais, elle voulait être assez vigoureuse pour faire une promenade avec vous, mais Lucinde vient de mettre son imagination à l'agonie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  281. Elle a enveloppé une pincée de poivre blanc dans une cerise confite, et lui a fait avaler le brûlot. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  282. Notre visionnaire a senti la chaleur qu'elle a prise pour une inflammation de poitrine, on l'a menacé de la fièvre, la peur lui a donné le frisson, elle s'est emmitouflée dans son maillot d'hermine, et s'est retranchée là contre les vents coulis : mais l'amour est plus subtil que les vents coulis, elle a soupiré à votre intention. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  283. Allez vous promener vous, avec votre jalousie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  284. Elle prendra le change, et vous contera à coup sûr le roman de sa maladie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  285. Elle prendra plus de plaisir à vous parler de sa maladie, que de soin amour. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  286. Elle a voulu me faire croire que j'étais très malade, et je l'étais effectivement, car j'ai senti là un brasier ; mais enfin elle me faisait encore plus malade, que je n'étais, pour m'empêcher de recevoir votre visite. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  287. J'ai feint un abattement et un assoupissement très profond, afin qu'elle me laissât seule : parce que j'ai à vous parler en particulier... (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  288. Non vraiment, Lisette était présente. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  289. Ma nièce, j'ai bien peur... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  290. J'ai peur, Monsieur, qu'elle ne vous dise du mal de mon amie, elle en dira bientôt de vous aussi ; elle hait tous ceux que j'aime. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  291. Elle me hait bien moi qui suis sa tante. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  292. On vous le persuade, Madame, mais pour peu que vous fassiez d'attention sur son procédé... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  293. Ce n'est point Lucinde ; mais n'a-t-elle pas raison, qui dit héritière, dit ennemie mortelle. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  294. En vérité, Madame, je ne puis plus me taire, je vois dans votre fausse amie une malignité, une noirceur d'âme... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  295. Car enfin vous m'avez promis d'examiner sa conduite sans prévention. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  296. J'en conviens, et pour vous contenter, j'ai même résolu de la mettre à certaines épreuves... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  297. Mais laissons cela pour le présent, j'ai à vous parler d'autre chose. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  298. C'est de vouloir bien écouter des positions d'accommodement, que votre nièce vient vous faire, et de vous réunir avec elle, pour rendre inutiles les projets que ce normand a fondés sur votre division. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  299. J'ai compris qu'il voudrait bien se joindre à l'une de vous pour plaider l'autre, c'est ce que je veux empêcher en vous accommodant. (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  300. Je crois que vous avez quelque confiance en moi. (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  301. En pourriez-vous douter ? (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  302. Je veux être médiateur entre vous, et votre nièce. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  303. Monsieur est de vos amis, je veux bien qu'il soit mon juge. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  304. Remettons la chose à tantôt, car j'ai à vous entretenir de choses plus importantes. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  305. Rien n'est plus important pour vous qu'un accommodement. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  306. À tantôt, vous dis-je ; ce que j'ai en tête est plus pressé, car cela me tient là d'une force... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  307. Considérez que vous me causez des impatiences. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  308. Nous aurons bientôt terminé. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  309. L'impatience m'étouffe, me dessèche. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  310. Retirez-vous, ma nièce, c'est vous qui êtes cause que Monsieur ne m'écoute pas : si vous ne me laissez, point d'accommodement. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  311. Elle me va parler de son amour, comment détourner cette conversation-là ? (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  312. Monsieur, je n'ai pu encore vous entretenir en particulier, car mon amie ne m'abandonne point. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  313. Je suis ravi qu'elle soit absente, nous nous entretiendrons plus librement sur votre maladie ; j'ai une impatience extrême d'en apprendre les particularités. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  314. Expliquez-moi donc à loisir en quoi consiste votre mal. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  315. Mon mal consiste en toutes sortes de maux, à le bien prendre, car je ne puis dire que je ne souffre point ; premièrement je suis toujours dégoûtée, et avec cela je mange, je mange, je mange, je mange, et si je ne mange quasi de rien, car le plus souvent je ne sais ce que je mange. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  316. C'est ce que les Médecins appellent intempérie ; moi j'appelle cela intempérance. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  317. Où en étais-je ? (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  318. On croirait quelquefois, que je m'endors après le dîner ; mais ce n'est pas un sommeil, que ce sommeil-là, car je m'endors comme si je m'évanouissais. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  319. J'admire votre attention, Monsieur, je voudrais bien savoir, si cette compassion vous est naturelle, ou si c'est que vous ayez pour moi... (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  320. Ne perdons pas le fil de votre maladie : vous vous endormez, dites-vous, comme si vous vous évanouissiez. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  321. Et sentez-vous, quelque douleur ? (Acte 3, scène 6, VAL?RE)
  322. Mais ce qui me fait le plus souffrir, c'est ce qui ne se comprend point ; car le plus souvent toutes les douleurs cessent, et si c'est encore pis. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  323. Je ne sens point de mal pour ainsi dire, et si je suis comme une troublée. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  324. Vous comprenez bien ? (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  325. Pour vous rendre cela plus sensible, imaginez-vous que c'est comme si tout d'un coup... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  326. Un gonflement, une touffeur. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  327. Fi, monsieur, c'est mon aversion que des femmes à vapeurs ; à mon égard, c'est une espèce de frémissement... d'horreur... là... des anéantissements... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  328. Il y a bien de la faiblesse, si vous voulez, mais il y a aussi de la force : ce sont des alternatives ; mon pouls va, va, va... puis il s'arrête ; je m'appesantis, et je m'évapore tout d'un coup ; je m'éteins, et petit à petit je me rallume ; je sens des glaçons qui descendent, et un feu, qui monte, monte, monte : vous voyez bien que tout cela est réel. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  329. Je comprends que rien n'est pareil à la délicatesse de votre tempérament. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  330. De tempérament, je n'en ai point, mais Lucinde m'en fait un par artifice ; et je ne me soutiens que par un petit sachet cordial, qu'elle m'a mis à l'endroit du coeur. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  331. J'ai voulu quelquefois ôter le sachet pour un moment, à mesure que je l'éloigne, je sens que mon coeur s'en va. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  332. Votre coeur devrait être déjà bien loin, car vous oubliâtes hier le cordial sur votre toilette. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  333. Ah je n'en puis plus ! (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  334. Je me sens bien, Monsieur, je m'évanouis, mon lit, mon lit, je m'évanouis, les jambes me manquent, les jambes me manquent. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  335. Allez vite interrompre son évanouissement, servez-lui de cordial, et tâchons de mettre à profit l'absence de Lucinde. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  336. Voyons au plus vite si mon absence n'aura rien gâté. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  337. Je ne sais si vous m'avez entendu ; mais dans la colère, où je suis, je recommencerai, si vous voulez. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  338. Que veut dire cet insolent ? (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  339. Voici le fait : en buvant avec un maître Clerc de mon pays (entre nous autres Normands, nous nous confions nos secrets, et ceux d'autrui même,) il m'a montré certain projet de donation. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  340. Me suis-je écrié, pendant qu'on nous promet ?... (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  341. Oui vraiment, mon pays : elle vous trompera mon pays ; mais sa parole, mon pays ? (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  342. Ce n'est pas tout encore. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  343. Ce n'est rien : ce sont de petites finesses innocentes, dont vous vous servez pour tirer de l'argent de votre amie, sans qu'elle en ait la tête rompue ; avec certaines signatures... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  344. Or moi, qui suis connaisseur en écriture, j'ai vérifié que ces signatures de votre main ne sont pas tout à fait fausses, si vous voulez, pas aussi tout à fait vraies, ce sont des signatures vraisemblables. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  345. Hé bien, ma chère damoiselle ? (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  346. Je suis bien heureuse, que mon secret soit tombé entre les mains d'un homme, qui pourrait avoir besoin d'un millier d'écus, entre les mains d'un honnête garçon comme vous, d'un bon enfant. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  347. Je suis bon moi ; mais mon maître ne vaut rien, ne vaut rien fâché, du moins. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  348. Il entendra aussi raison. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  349. il va venir céans crier, tempêter, se venger. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  350. Je viens vous rendre hommage, Mademoiselle, vous applaudir, vous féliciter. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  351. Rien n'est plus aimable, plus charmant, que le tour d'adresse dont j'ai pensé être la dupe ! (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  352. Ne dites pas cela pour votre honneur, je vous en estimerais bien moins : c'est la tromperie c'est l'habileté qui me ravit. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  353. Oui, la manière adroite dont vous m'avez ballotté, trigaudé, leurré tourné, viré, m'enlève, m'enchante : vous me voyez passionné pour vous, et cela sans faiblesse, car ce ne sont ni vos yeux, ni votre bouche, ni votre teint ; je ne suis point sensible à ces fadaises-là, moi : ce qui me touche dans une femme, c'est son esprit subtil et façonné, un coeur politique : ne se passionner qu'avec réflexion et ruser naturellement, faire la naïve et la franche, en allant à ses fins. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  354. Ces louanges ne me conviennent pas ; mais enfin où en voulez-vous venir ? (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  355. Je ne puis encore en venir à rien : je suis si transporté d'admiration pour votre patelinage ; une affabilité, un langage, des paroles dorées. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  356. Vous me faites épouser votre amie demain, et vous la dépouillez de tout aujourd'hui ; cela est joliment imaginé, et très agréablement conduit. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  357. Je ne sais plus comment je dois prendre ces faux éloges ? (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  358. Est-il rien de plus louable que l'art de se faire donner ? (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  359. Votre amie est riche et bête, vous avez de l'esprit, et rien avec ; c'est un partage injuste, vous corrigez l'injustice, cela est bon. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  360. Je commence à comprendre, Monsieur, que je dois vous ouvrir mon coeur. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  361. Vous êtes bien difficile à émouvoir. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  362. À l'égard de ce que vous avez reçu pour elle, elle vous l'aurait bien donné. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  363. Sans doute, mais un coeur noble répugne à recevoir : prendre subtilement fait plus de plaisir. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  364. Et n'engage point à reconnaissance. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  365. On n'aime guères à avoir obligation : je suis fait ainsi, tel que vous me vous voyez ; et je remarque tant de conformité entre vous et moi, que nous étions nés l'un pour l'autre. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  366. Oui, je crois qu'il est à propos que vous deveniez ma femme, et voici pourquoi : deux vertueux réunis se fortifient réciproquement ; et séparés nous nous détruirions. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  367. Ainsi touchez-là, nous mourrons ennemis, ou mariés ensemble. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  368. Êtes-vous devenue muette ? (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  369. C'est une affaire de rien qu'un mariage ; un oui le termine. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  370. Une honnête fille, et un Normand ne disent oui que le plus tard qu'ils peuvent ; mais Madame est trop politique pour vous refuser. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  371. Vous écrirez modestement votre nom au bas de cette promesse, et vous serez presque mariés. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  372. Par là vous me promettez pour votre dot tous les biens de votre amie. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  373. Pour me déterminer sur le consentement ; que vous exigez de moi, il faudrait plus d'un jour ; mais nous n'avons pas un moment à perdre et il nous faut prendre de grandes mesures ensemble. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  374. Vous consentez, ne perdons plus de temps. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  375. Je vous attends chez le Notaire. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  376. Puisque nos intérêts sont à présent réunis, prenons des mesures si justes, que la donation ne nous manque point. (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  377. Pour déterminer la Malade, il faut que vous la menaciez de chicanes, d'embarras, de persécutions. (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  378. Je ferai plus encore : pour la porter à déshériter sa nièce, je lui dirai qu'elle est venue me solliciter contre elle, et que... (Acte 4, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  379. Elle vient ; feignons de... (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  380. Monsieur croit, parce qu'il peut te ruiner, qu'il est en droit de le faire sans miséricorde. (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  381. Valère prendra mon parti, il a des amis en Normandie, et il leur écrit présentement. (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  382. Tous les Normands se tiennent par la main, et je mène la clique ; comptez votre procès perdu. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  383. Vous avez refusé mes offres, j'ai accepté celles de votre nièce, lorsqu'elle est venue se plaindre à moi pour vous plaider. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  384. Parlez mieux d'une aimable enfant qui se vient jeter entre mes bras ; je l'ai prise sous ma protection. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  385. Il faut être bien dénaturée ? (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  386. Plaider une tante, un père, une mère, il n'y a rien là de dénaturé, c'est l'usage de franche nature ; ainsi elle vous fera assigner en plein hiver pour vous transporter sur les lieux. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  387. Nous verrons qui de nous deux, tiendra plus longtemps pied à boule à la porte de l'audience. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  388. Me tenir au vent d'une porte ! (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  389. Quand vous l'aurez cédée, nous plaiderons pour le reste ; car je prends votre nièce avec ses prétentions, elle m'avait prié de vous cacher son dessein ; mais pourquoi vous ménager, nous sommes les plus forts, et ce qui prouve que j'ai en main de quoi vous abîmer, c'est que je ne veux nul accommodement avec vous. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  390. Hé bien, que dis-tu de ma coquine de nièce ? (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  391. Tant qu'elle n'a voulu que me perdre, moi, je l'ai ménagée, mais c'est toi qu'elle attaque, je ne me possède plus ; je me déclare ouvertement contre elle, et je te conseille de te mettre à couvert de ses injustes prétentions. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  392. Si tu es sage, tu chargeras quelqu'un du fond de tes biens, de l'embarras, et des risques de la propriété. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  393. On te fera une bonne pension sûre et tranquille. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  394. Tu me fis hier des offres par amitié, je les refusai par délicatesse ; car enfin, recevoir d'une personne qu'on aime désintéressement, cela blesse, cela répugne. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  395. Je m'aperçus bien que cela te faisait peine ; et pour ne plus blesser ta délicatesse, j'ai changé de dessein. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  396. Je considère encore que pour toi, comme pour moi, le soin de gouverner des biens est un tourment, un supplice. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  397. Non, ma bonne, non, il m'est venu d'autres idées. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  398. Plus avantageuses pour toi ; car sans te charger ni d'embarras, ni de propriété, j'aurai soin de toi tant que je vivrai ; et quand je serai morte, nous n'aurons plus besoin de rien. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  399. Madame je viens d'écrire en Normandie pour quelque éclaircissement sur votre succession. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  400. Qu'en est malheureux d'avoir du bien ! (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  401. Il faudrait une santé de fer pour y résister ; je veux chercher quelqu'un de toutes ces corvées-là, et comme ce quelqu'un ne peut être que l'une des deux personnes que j'aime le mieux au monde, je suis bien aise de vous consulter tous les deux là-dessus ; car j'ai deux partis à prendre, qui sont très différents : premièrement je puis me marier, ma bonne. (Acte 4, scène 6, LA MALADE)
  402. Pour gouverner mes biens, il faudrait un mari qui fût mon vrai ami ; n'est-ce pas ma bonne ? (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  403. Où trouvera-t-on des maris, qui soient les vrais amis de leurs femmes ? (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  404. Quelque parti que vous preniez, il faut y penser à loisir. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  405. Monsieur a raison, et je te conseille de suspendre un peu ta résolution. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  406. Le conseil de Mademoiselle est très prudent. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  407. Monsieur parle en homme sage. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  408. Vous êtes donc tous deux du même avis, vous me conseillez d'attendre. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  409. Assurément. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  410. Tu ne penses pas, que c'est pour la vie. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  411. Je vous laisse seul pour y penser, et si je ne trouve pas en vous un ami qui me conseille, comme il faut, je trouverai une amie qui acceptera tout mon bien. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  412. Hé bien, Valère, dans quels sentiments avez-vous laisser ma Tante ? (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  413. Je n'ai pas la force de vous en rendre compte. (Acte 4, scène 7, VALÈRE)
  414. Jugez si elle pourra consentir, qu'il ne soit que son neveu. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  415. Je savais bien que ma tante ne vous aimerait pas à demi. (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  416. Elle veut lui donner son bien, et sa personne ; c'est trop d'un article n'est-ce pas ? (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  417. Je n'y en vois point. (Acte 4, scène 7, VALÈRE)
  418. Ni moi non plus ; mais Lucinde en trouvera bien, elle, et travaillera pour nous, en croyant travailler pour elle. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  419. Elle revient, retirez-vous. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  420. Quel conseil prendre ? (Acte 4, scène 7, VALÈRE)
  421. Mon maître vous attend pour signer le duplicata ; il s'impatiente. (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
  422. Hé comment cela ? (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
  423. Je ne t'ai pas encore dit, Lisette, que je suis d'accord avec le Marquis, je t'expliquerai la chose, mais il est question à présent d'agir tous de concert. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  424. Il la guérira de l'envie de vous donner son bien : adieu le fondement de notre société. (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
  425. Elle m'appelle : imaginez ensemble quelque expédient pour détourner ce mariage. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  426. Il me vient une idée... (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  427. Concertons-nous un peu en particulier : je ne sais comment m'y prendre pour détourner mon amie du mariage ; il faut que je lui sois devenue bien suspecte, car je lui parle de ses maux, et elle ne m'écoute plus. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  428. Ses maux occupent pourtant la première place dans son imagination, Valère n'y tient que la seconde ; vous voyez qu'elle est résolue de consulter pour son mariage cet habile Médecin, qu'elle a tant souhaité de voir, et que vous craignez tant qu'elle ne vît. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  429. Je le crains encore, car c'est un Médecin de bonne foi qui lui dira naturellement qu'elle se porte bien, qu'elle peut se porter bien, et qu'elle peut se marier. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  430. Hé bien ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  431. Fort bien : il faut donc que j'aille au plus vite signer la promesse de mariage, dont je suis convenue avec lui. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  432. Oui, oui, allez ; j'attends ici notre fameux Médecin. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  433. Je viens de le faire travestir, et de l'instruire ; il va paraître en habit décent. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  434. Mais un valet soutiendra-t-il bien ce personnage ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  435. Celui-ci est un esprit universel ; il a de l'étude et de l'ignorance, de la politesse et de l'effronterie ; il est babillard, historien, nouvelliste, médisant, il sait tout hors la médecine, et c'est ce qui met un Médecin en vogue parmi les Dames. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  436. La Malade vient ; jouons bien notre jeu. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  437. Je querelle Lisette, de vouloir introduire ici un charlatan que j'ai toujours défendu de voir (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  438. Je ne m'en cache point, je me déclare ouvertement contre un mariage, qui romprait notre amitié. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  439. Je ne t'en aimerai pas moins. (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
  440. Rien n'est plus opposé à l'union que le mariage. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  441. Le mariage endurcit le coeur. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  442. Tu as ta conservation en tête, je te suis suspecte, je te laisse en liberté. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  443. Je me suis déchaînée contre le mariage en sa présence, car elle m'a pensé chasser vingt fois, parce que je n'entrais pas dans ses vues intéressées ; elle a bien peur qu'un mari ne prenne sa place auprès de vous : franchement, je vous conseille moi d'épouser Valère. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  444. Oh bien entendu. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  445. On dira peut-être que plus il est aimable, plus il sera sensible à votre santé. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  446. C'est ce que je crains, Lisette : ce Médecin me fait bien languir, que ne vient-il donc ? (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  447. Le voilà qui entre. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  448. C'est la dernière mode, Madame, et toutes les femmes, qui sont curieuses de leur santé, ont banni les Médecins noirs ; elles aiment mieux les Médecins de couleur : en effet ils sont enjoués, galants, badins, traitent la médecine cavalièrement. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  449. On me l'a bien dit, Monsieur, que vous étiez un Médecin tout différent des autres. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  450. Rien n'est plus opposé que ma méthode, et la leur ; car j'allonge la vie en abrégeant la maladie, les remèdes, et les consultations. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  451. Mon intérêt serait de vous conseiller le mariage sur l'étiquette ; car le mariage produit le chagrin, le chagrin fait de la bile, la bile nourrit les maladies, et les maladies nourrissent le Médecin. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  452. Je déciderai, Madame, quand je vous aurai fait seulement trente ou quarante questions sublimes ; car je dédaigne le terre à terre de la Faculté. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  453. Je viens d'entendre une sonnette perçante, c'est cette sonnette du voisin, qui m'a fait un tintamarre dans le crâne, comme un coup de tonnerre ; la fatale sonnette ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  454. Je conclus de là que les ressorts, qui composent le reste de la machine, ne tiennent ensemble que par des filaments, dont la contexture est si fine, si fine... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  455. En effet, je sens quelquefois que je ne tiens à rien. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  456. Vous avez de petites veines si déliées, si fragiles, que le moindre bouillonnement est capable de les faire crever. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  457. Non : l'amour est de l'arsenic pour vous. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  458. Madame, je viens vous donner avis que... (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  459. Je suis bien plus malade que je ne pensais. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  460. Pour guérir, il faut vous ensevelir dans une tranquillité paresseuse. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  461. Je vous ordonne un engourdissement de passion. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  462. Une inquiétude indolente. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  463. Vous comprenez bien, Monsieur, que tout cela est très opposé au mariage. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  464. J'en suis très persuadé. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  465. Voyons encore, s'il n'y aurait point dans le pouls de Madame, quelque ressource pour le mariage : ah Ciel ! (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  466. Je calcule que vous n'avez de la vie, que ce qu'il vous en faut tout juste : non, Monsieur, si elle donnait la vie à un enfant pas plus gros que le poing, il ne lui en resterait plus pour elle. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  467. Enfin, Monsieur, ma destinée veut que je ne sois propre à rien dans le monde, qu'à prendre un parti que je vous dirai : Monsieur le Médecin entrez dans ma chambre, j'irai vous satisfaire dans un moment. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  468. Puisque monsieur est de la consultation, j'en puis bien être aussi. (Acte 5, scène 6, LUCINDE)
  469. Tout est décidé : Monsieur le Médecin, laissez-nous donc un moment. (Acte 5, scène 6, LA-MALADE)
  470. Je suis bien aise de vous tenir là tous deux ensemble, pour me débarrasser au plus vite la tête d'une dernière résolution, que j'avais prise dès tantôt ; car je me doutais bien que j'étais confisquée : je vous dirai donc que ma tendresse pour Monsieur, est toute fondée sur l'estime ; je ne l'épousais que pour l'enrichir, et l'attacher à moi ; mais je puis vous enrichir tous deux, et vous attacher à moi, en vous mariant ensemble. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  471. En voilà bien d'une autre ; tout est perdu. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  472. Je sais bien que vous ne vous entraînez guères, c'est pour cela que je veux vous marier ensemble ; car vous ne vous aimerez que pour l'amour de moi. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  473. Je n'en puis plus ; je vous conjure de ne me pas faire parler davantage... (Acte 5, scène 3, LA MALADE)
  474. Non, ma chère, non ; tu es en péril, je consens à tout : ah Lisette ! (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  475. Aidez-moi à me résoudre ; Valère acceptera le parti, car il n'en veut qu'au bien. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  476. Je l'accepte aussi moi, ce mariage-ci est le plus sûr ; va vite amuser Faussinville, pendant que j'épouserai Valère. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  477. Qu'entends-je ! (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  478. Mais je m'aperçois que j'oublie tout pour toi jusqu'à la bienséance ; et sans savoir les sentiments de Monsieur, j'ai consenti à l'épouser. (Acte 5, scène 8, LUCINDE)
  479. Oh parbleu, j'empêcherai bien ce mariage ; j'ai tout entendu, je prends le plus sûr parti ; lisez, Monsieur, c'est une promesse de mariage qu'elle vient de me signer. (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  480. Elle me promet pour sa dot tout votre bien. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  481. Elle disait que c'était ma nièce qui s'entendait avec Monsieur, et c'était elle-même ; que de tromperies ceci me fait apercevoir !... (Acte 5, scène 9, LA-MALADE)
  482. Vous me le disiez bien, Valère, elle ne m'aimait que par intérêt. (Acte 5, scène 9, LA MALADE)
  483. Je n'ai tiré d'elle cet écrit que pour vous désinfatuer d'une créature, qui m'empêchait de m'accommoder avec vous : cela sera facile à présent ; et l'accommodement le plus naturel, c'est que vous me donniez votre nièce. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  484. Ma tante, je ne veux pas que vous soyez heureuse à demi ; on vous a délivrée d'une amie scélérate, je vais vous délivrer encore du plus malhonnête homme du monde. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  485. Non, non Monsieur, je veux prouver à ma tante le mépris que j'ai pour vous, et la tendresse que j'ai pour elle ; et afin que vous ne puissiez jamais la chicaner en mon nom, je lui cède tous mes droits sur la succession nouvelle ; oui ma tante, je veux bien dépendre entièrement de vos bontés, puisque Lucinde n'en empêchera plus l'effet. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  486. Vous voilà réunies ; quelle douleur pour Monsieur, le testament reste inutile entre ses mains ! (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  487. C'est donc vous, Monsieur, qui me délivrez de tous mes ennemis ? (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  488. Par ma foi, il me vient une bonne pensée. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  489. Pour engager un si bon ami à se charger de la fatigue de vos affaires, faites une forte alliance avec lui ; vous vouliez lui donner votre fausse amie, donnez-lui votre véritable. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  490. Ha, ha mais vraiment... (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  491. Si vous êtes sûre de leur attachement pour vous. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  492. Si ma nièce et mon bien... (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  493. Si vous le souhaitiez, et qu'elle y consentît... (Acte 5, scène 10, VALÈRE)
  494. Ma tante vous a tant d'obligation, que je serais ingrate de ne vous pas attacher à elle par des liens solides. (Acte 5, scène 10, ANGÉLIQUE)
  495. Allons, soyez récompensés ; les scélérats sont punis et nous guérirons la Malade. (Acte 5, scène 10, LISETTE)

LE DOUBLE VEUVAGE (1699)

  1. Mon cher ami, je me suis bien affligé pour toi ; on m'a dit que tu as perdu un procès qui te ruine, que ton fils unique est mort, que tu as encore des affaires affligeantes ; tu sais comme je partage tes chagrins, et avec quelle tendresse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  2. Peut-on te rendre quelque service ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  3. Je n'aime point à fatiguer un ami de mes chagrins, n'en parlons point. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  4. Je t'en conjure ; pour me satisfaire dis-moi quelques particularités. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  5. Pour contenter ton amitié, puisque tu l'exiges de moi, je te dirai que mon affliction... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  6. Puisque ce n'est qu'à la Comédie que tu t'intéresses, je te dirai premièrement qu'elle a pour titre le double Veuvage. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  7. Je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  8. Il ne faut pas condamner une Pièce sur le titre, mais tu pourras condamner le titre, quand tu auras vu la Pièce entière. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  9. Me donner la patience d'écouter toute une Pièce ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  10. Que sais-je si elle en vaut la peine. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  11. C'est pour le savoir qu'il faut l'écouter : le silence, qui règne à présent dans le parterre, t'apprend que les gens de bon esprit écoutent avant que de juger. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  12. Ce silence sera bientôt troublé. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  13. Si le trouble est universel, cela prouvera que la Pièce est mauvaise : car les mouvements passionnés du particulier ne déterminent point le général ; et le public conserve toujours certaine équité dominante, qui sait maintenir une attention proportionnée au mérite des Pièces. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  14. Tu me fatigues avec tes idées d'attention ; je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne : je veux pouvoir causer, badiner, prendre du tabac à droit, et à gauche, sortir au milieu d'une Scène, rentrer à la fin d'une autre, et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  15. Un homme censé ne se réjouit que des plaisanteries qui naissent du sujet. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  16. Que me fait le sujet à moi, il n'y a que cela qui m'ennuie. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  17. Le sujet n'ennuie point, quand il est intéressant. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  18. On aime à voir des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations qui surprennent, quoiqu'elles soient bien préparées, et de temps en temps quelque plaisanterie sans grossièreté. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  19. Tu n'en trouveras point dans cette Pièce-ci. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  20. Parbleu je protégerai sa Pièce, j'y viendrai tous les jours. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  21. Elle est longue comme une pièce en cinq actes, quoiqu'elle n'en ait que trois. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  22. Non, et quelques accompagnements qui font la longueur du spectacle ordinaire. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  23. Ordinaire tant qu'il te plaira ; Mais enfin ce ne sont que trois actes, et il m'en faut cinq, je ne suis pas dupe. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  24. N'importe, ces trois Actes me blessent l'imagination, je vais ressortir. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  25. Mais à Versailles on me va demander mon sentiment sur la Pièce nouvelle ; Je veux avoir le mérite de la décrier le premier. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  26. Il y en a mille ; mais ce n'est point aux défauts que je m'attache d'abord. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  27. Je ne m'en pique point : mais toi qui t'en piques, crois-tu être capable de... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  28. Sais-tu que quand je veux me donner la peine de m'appliquer au solide, j'en suis plus capable que toi. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  29. Et pour examiner à fond une Comédie, et pour en faire ce que l'on appelle l'analyse... l'analyse, tu vois que j'ai de l'érudition ; car enfin nous savons ; Poème Épique, Dramatique. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  30. Je vais te le dire : premièrement la Scène est dans le Château d'une Dame d'une grande qualité, d'une Comtesse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  31. Cette Comtesse s'ennuie fort à la campagne. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  32. Pour se désennuyer, et pour faire un mariage où elle s'intéresse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  33. Cette Comtesse, entends-tu cette Comtesse... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  34. J'entends bien. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  35. Veut avoir le consentement d'une Tante. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  36. Et moi, je vais demander au Musicien des chansons. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  37. J'ai commencé par l'essentiel. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  38. Qu'entends-tu donc par l'essentiel ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  39. Des chansons demeurent dans la tête, on emporte cela. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  40. En sais-tu quelqu'une ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  41. Pourquoi non, j'y danse bien moi derrière les Acteurs. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  42. J'entends les violons, on commencera dans peu : où vas-tu te placer, sur le Théâtre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  43. Où te placer donc pour bien entendre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  44. Dans les foyers pour bien entendre ! (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  45. Ce n'est pas pour cela ; mais on y est à son aise, et on s'avance, quand on entend rire : je m'y en vais, tu m'appelleras aux chansons. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  46. On ne laisse pas d'avoir souvent dans les foyers, des scènes aussi comiques que sur le Théâtre. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  47. Je suis ravie de vous voir de retour, Monsieur ; il y a une heure que je vous cherche dans le Château, dans les jardins ; partout enfin. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  48. Madame_la_Comtesse, toute la maison et moi, Monsieur, nous vous attendons avec impatience ; mais dites-moi vite des nouvelles de votre Oncle, est-il mort ou en vie ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  49. Je n'en sais rien. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  50. Il n'y a que ma Maîtresse qui en soit certaine ; nous lui avons confirmé cette mort, pour la faire tomber dans le panneau que nous lui tendons ; elle se croit veuve, c'est là-dessus que nous fondons le projet de votre mariage... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  51. M'entendez-vous, Monsieur ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  52. Je vous conte vos affaires et les miennes, car les trente Louis d'or que vous m'avez promis, ont autant d'appas pour moi, que Thérèse en a pour vous : écoutez-moi donc. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  53. Je sais tout cela, je viens d'entretenir Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  54. Pardon, Monsieur, de mes discours inutiles, je devais m'étendre d'abord sur les appas de cette jeune beauté, qui... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  55. Ce sont les plus jolis petits charmes, ils n'ont que quinze ans ces charmes-là : il lui en vient de nouveaux tous les jours, et vous épouserez bientôt tout cela. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  56. Voici quelques-unes de vos délicatesses bizarres : vous êtes le Gentilhomme de France le plus raisonnable, mais votre amour n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  57. Parlez-moi raisonnablement, souhaitez-vous d'épouser ?... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  58. Puisque vous souhaitez ardemment ce mariage, travaillons-y donc de concert, et j'espère que Thérèse sera votre femme dès aujourd'hui. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  59. Encore, ô vous extravaguez : de grâce Monsieur, est-ce folie amoureuse, ou folie folle ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  60. Je sens bien que je ne puis vivre sans l'aimable Thérèse, mais je prévois, que nous serons malheureux ensemble ; en un mot nous ne nous convenons point. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  61. Est-ce qu'il faut se convenir pour s'épouser ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  62. Si tu savais la réception qu'elle vient de me faire ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  63. Après huit jours d'absence... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  64. Elle vous reçoit froidement ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  65. Elle me reçoit en sautant, dansant, je la vois accourir d'une gaîté... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  66. Ah je ne confonds point cette gaîté dissipée, avec le plaisir sensible et passionné que doit causer la vue de ce qu'on aime. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  67. Moi, par exemple, que son abord a pénétré, je suis resté immobile ; un saisissement... une langueur... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  68. C'est ainsi que devrait s'exprimer sa passion ; mais elle est incapable de cet amour solide et sensible qui peut seul contenter le mien. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  69. Si j'étais homme, je choisirais pour mon repos, une femme qui fut toujours gaie, et jamais sensible. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  70. Je veux de la sensibilité. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  71. J'en voudrais dans une maîtresse, mais dans une épouse... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  72. C'en est tout l'agrément. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  73. C'est un agrément bien dangereux pour le mari. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  74. On peut être sensible, et avoir de la vertu. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  75. La vertu ne rend pas toujours une Épouse vertueuse. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  76. Entends-tu, Frosine, entends-tu ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  77. Pense à mettre en usage, v.3 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  78. Eh bien ! (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  79. Pense au beau temps. v.10 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  80. Je suis outré d'entendre cela. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  81. Vous voilà aussi vous, on ne vous voit quasi pas là ; vous êtes enveloppé dans votre humeur sombre. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  82. Mon chagrin n'est que trop bien fondé. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  83. Est-il rien de plus raisonnable que mes plaintes ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  84. Que votre caractère est éloigné du mien. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  85. Mon caractère n'est pas plus éloigné du vôtre, que le vôtre est éloigné du mien. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  86. Votre tante n'est encore qu'éveillée, et entre le réveil et la sortie d'une demie vieille, il y a bien des cérémonies de toilette. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  87. Il faut tirer de l'argent de ma Tante, c'est l'essentiel. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  88. L'essentiel est de savoir, si nous nous convenons l'un à l'autre. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  89. À l'humeur près, nous nous convenons à merveille, et je vous corrigerai de vos bizarreries. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  90. Je ne suis point bizarre, lorsque après des raisonnements solides, je conclus que votre gaîté... (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  91. Ma gaîté, ma gaîté ; je conclus moi, moi, que ma gaîté vous doit prouver ma tendresse ; et voici comme je raisonne, car vous m'avez appris à faire des raisonnements ; vous savez avec quelle frayeur j'ai toujours envisagé le mariage, parce qu'il est triste, je crains donc le mariage naturellement, je vois qu'on me veut marier avec vous, et je n'en suis pas plus chagrine. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  92. Hé bien, être gaie en cette occasion-là, n'est-ce pas vous aimer ? (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
  93. Et ne me point fâcher du ton dont vous le prenez là, il me semble que c'est vous aimer assez passablement. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  94. Passablement est une expression bien touchante... passablement. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  95. Je veux que vous me teniez compte de la joie que j'ai. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  96. Hé bien, Thérèse, je travaille à vous marier, n'êtes-vous pas ravie ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  97. Fort bien Thérèse, fort bien ; c'est moi, Dorante, qui lui ai dit de vous railler un peu de votre humeur chagrine. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  98. Ce n'est pas que je ne vous estime beaucoup l'intérêt que je prends à votre mariage, vous le prouve assez ; mais j'ai résolu de rire aujourd'hui du ridicule de tous ceux qui sont ici autour de moi ; je n'ai plus qu'un jour ennuyeux à passer à ma campagne, je veux me désennuyer de tout ce qui se présentera : notre Veuve sera le principal sujet de mon divertissement ; et la manière dont je m'y prends pour tirer de l'argent d'elle, est une espèce de Comédie que je veux me donner. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  99. Madame, si vous pouviez tirez beaucoup d'argent de ma Tante, et ne vous guères moquer d'elle : il faut avoir pitié des affligées. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
  100. Quoi qu'il en soit, je vous prie de l'épargner ; car enfin si son affliction est fausse, la mort de mon Oncle est peut-être véritable, et mon Oncle avait l'honneur d'être votre Intendant. (Acte 2, scène 4, DORANTE)
  101. Oh il s'est enrichi à mes dépens, je veux rire aux dépens de sa Veuve, après tout, c'est une extravagante, elle veut déshériter sa Nièce, qui est ma filleule ; en un mot elle hait celle que vous aimez, pourquoi la ménager, serait-ce parce qu'elle a de l'amour pour vous ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  102. Un ridicule moins excusable, c'est l'empressement qu'elle eût hier de prendre le deuil. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  103. Mademoiselle, dites-moi un peu comment elle a pu trouver ici à la campagne tout le crêpe dont elle s'est chargée ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  104. Elle dit qu'une femme régulière doit en user ainsi, pour pouvoir célébrer sa douleur, dès le premier moment du Veuvage. (Acte 2, scène 4, LA SUIVANTE)
  105. Ça Dorante, allez prendre le deuil aussi, pour lui prouver que vous êtes sûr de la mort de votre Oncle. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  106. Je vais aussi prendre le noir pour rendre la chose plus touchante. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
  107. Je voudrais que votre Suisse fût ici, car il chante plaisamment ; sa femme est d'assez bonne humeur, et danse assez bien pour une Suissesse. (Acte 2, scène 5, LA SUIVANTE)
  108. La voici : que vient-elle m'annoncer ? (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  109. Réjouissez-vous Madame, mon mari vient d'arriver des Eaux. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  110. J'en suis ravie ; il va nous apprendre si mon Intendant est mort ou en vie : ne te l'a-t-il point déjà dit ? (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
  111. Mon mari ne me dit jamais de secrets, il a raison, car je suis trop babillarde, et je n'aime point non plus qu'il me conte rien, car il est si landore ; il a la parole si longue, si longue, que j'aurais plutôt écouté cent douceurs d'un autre, qu'il ne m'en aurait dit une. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  112. Madame, pour paraître devant vous en courrier poli, il est allé se friser, se poudrer. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  113. Ne vous moquez point de lui, Madame, il était allé aux Eaux, pour se bien porter, et pour me plaire ; car comme il m'aime beaucoup, j'aime sa santé. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  114. J'y suis, parce que mon mari est revenu, et aussi parce que vous avez commandé à votre Officier de nous faire boire tous à discrétion ; les femmes de mon pays sont nées pour le vin, comme les Françaises pour l'amour, chacune a son usage, et souvent l'un n'empêche pas l'autre. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  115. Ne perdons point de temps en révérence, dites-moi si mon Intendant est mort ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  116. Toutes ces choses-là consistent en un mot : est-il mort ou ne l'est-il pas. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  117. Fau que moi conte ça par ordonnance ; car quand je vous quitta... vous m'ordonites... que je vous apporta... toutes les circonvenances de notre voyage, en arrangement par écriture. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  118. Fort bien, ce que je veux savoir est écrit sur votre Journal. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  119. Ma Jornale, c'est de la parole sans papier, car je l'écriva dans mon jugement, par trois petites chapitres ; ce que nous partâmes, ce que nous séjournîmes, et ce que nous revenâmes. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  120. À l'égard de premièrement, Monsieur notre Intendant, l'être fort ridicule, fort ridicule ; il dit qu'il y a dix ans que sa femme a du mariage, et qu'elle n'a point de génération ; et que c'est pour cela qu'il allait quérir des enfants aux eaux, vla de quoi il m'entretena tant qu'il arrivit... (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  121. Si ce récit ne me réjouissait pas, il m'impatienterait beaucoup. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  122. À l'égard de secondement, Monsieur l'Intendant est encor pu ridicule, car j'aime le bon vin moi, et lui fut aux eaux pour boire de l'eau, et dans cette eau-là, au lieu d'enfants, il y trouvit tant de maladie, tant de maladie, qu'il en était mort quand il en ressuscitit. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  123. Il a pensé mourir, et n'en est pas mort. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  124. Écoutez Suisse, il faut dire à la Veuve, que quand son mari fut mort, il en mourut tout à fait. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  125. Ha, ha, ha, quand a ne se trouvera Veuve que d'un homme en vie, nous rirons bien. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  126. Quand arrivera mon Intendant, où l'avez-vous laissé. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  127. Je passimes hier par trente lieues d'ici, et tou contre-là son petit calèche romput, va t'en donc devant, me dit-il ; car j'ai envie d'être malade ici tant qui sera Dimanche, pour qu'on refasse mon calèche Lundi, et je m'en vas Mardi tout bellement. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  128. À ce compte-là il n'arrivera que demain, et ne viendra point troubler aujourd'hui notre projet. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  129. Ça Mademoiselle, que celles de mes femmes qui savent danser se préparent pour la Noce que je prétends faire. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  130. C'est encore un autre original. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
  131. Le voici, je crois qu'il compose, car il marche de mesure ; tenez, tenez, Madame, de la force dont il se tourmente, il est possédé du démon de la Musique. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
  132. Chut, il ne nous voit pas, je veux m'en donner le plaisir. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  133. La, la, la, la, cela ne vaut rien, morbleu : ne trouverai-je point quelque idée toute neuve... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  134. Lulli encore... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  135. Encore Lulli, quoi Lulli partout... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  136. Je suis bien malheureux de n'être venu qu'après lui, car parce que j'ai dans la tête tout ce qu'il a fait de beau, on dit que je le pille.... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  137. Fort bien cela. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  138. Les Notes me gagnent, notons vite. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  139. Hon, hon, hon, dont vous serez enchantée. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  140. Tenez Mademoiselle, vous savez chanter à livre ouvert. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  141. C'est vous qui représentez la Veuve, imitez bien l'affliction des Veuves, pleurez depuis les yeux jusqu'au menton. (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  142. Ni prétentailles, ni rubans, v.15 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  143. Pendant deux ans ! v.16 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  144. Je perds un cher époux qui m'aima constamment. v.25 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  145. Il me tenait sans cesse un si tendre langage, v.28 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  146. Nous n'avions entre nous que le oui, et le non. v.35 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  147. Il était bienfaisant. v.37 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  148. En ville libéral. v.38 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  149. Et de tous les maris enfin. v.39 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  150. Que de vertus il avait en partage. v.41 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  151. Que de défauts il avait en partage. v.42 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  152. Elle vient pleurer ici chemin faisant. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  153. On en tirera plutôt de fausses larmes que de bon argent. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  154. Ne plaisantez point : je crains bien que tout ceci ne soit périlleux pour elle. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  155. Comment donc ? (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  156. Elle m'a fait pitié, quand Madame_la_Comtesse lui a certifié son Veuvage ; c'est un coup de poignard qu'elle lui a enfoncé dans le coeur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  157. Elle a senti le coup ! (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  158. Ce qui la fera mourir, ce n'est pas le coup, c'est le contrecoup : car ce moment qui la détrompera d'un veuvage si doux, la fera mourir de douleur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  159. Venons au fait : dis-moi, est-il bien vrai qu'elle soit amoureuse de Dorante ; et qu'elle pense à l'épouser, aussitôt qu'elle croit son mari mort ? (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  160. Elle y pensait bien dès son vivant, et je me suis toujours doutée, qu'elle destinait au Neveu la survivance de son Oncle. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  161. Par les confidences que le mari m'a faites, j'ai jugé qu'il destinait aussi à la Nièce le poste de la Tante ; il me dit souvent que Thérèse n'est Nièce de sa femme qu'au troisième degré. (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  162. Ces sentiments m'étonnent dans une femme, qui se pique d'une régularité de moeurs... (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  163. Elle est régulière dans ses moeurs de parade ; mais chez certaines femmes les moeurs de parade et les moeurs négligées sont aussi différentes, que coiffure de jour et coiffure de nuit. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  164. Tout bien considéré, je conclus que le mari et la femme excellent également dans l'hypocrisie conjugale. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  165. Ils s'embrassent à proportion des biens qu'ils espèrent l'un de l'autre. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  166. Oui l'intérêt lui seul produit dans certaines familles plus d'embrassades fausses, que l'amour et l'amitié n'en produisent de sincères dans tout Paris. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  167. La tendresse affectée de ces deux époux me réjouit ; car en certains moments, tel des deux qui a envie de dévisager l'autre, caresse la succession qu'il en espère. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  168. J'admire la sagesse des Lois de notre Province, qui permet aux époux de s'entredonner leurs biens ; car l'espérance d'hériter l'un de l'autre, est la seule digue qu'on peut opposer aux torrents des querelles domestiques. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  169. Ménagez votre poitrine, Madame, ménagez votre poitrine : gémir, soupirer, sangloter, toutes ces démonstrations de douleur vous feraient plus de mal, que la douleur même. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  170. Ça, Madame, n'éludez point la proposition que je vous fais ; répondez-moi précisément : vous n'aimez point à voir votre Nièce, je veux l'éloigner de vous, et la marier en Province : ne voulez-vous pas bien lui faire quelque présent ? (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  171. Hé bien ! (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  172. Répondez-moi donc, Madame, consentez-vous... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  173. Non, je ne serai pas en vie dans quatre jours. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  174. Je pleurerai encore dans trente ans. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  175. Mourir bientôt, et pleurer longtemps, c'est notre dernière résolution. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  176. Je le vois bien. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  177. J'ai l'esprit troublé, Madame, je ne suis pas en état de parler d'affaires, je suis si faible. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  178. Tant que votre mari a vécu, vous m'alléguiez pour excuse, que vous espériez avoir des enfants ; mais vos espérances et vos excuses sont mortes avec votre époux, vous êtes maîtresse de vos volontés, il faut ou marier Thérèse, ou me dire que vous ne le voulez pas. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  179. À vous entendre parler ainsi du mariage : on croirait que vous vous en seriez mal trouvée. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  180. J'ai eu un mari trop aimable, je ne veux pas qu'elle en ait de sa vie. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  181. c'est le parti que ma nièce doit prendre. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  182. Ce n'est pas à votre nièce, que la retraite convient. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  183. Ne m'en parlez plus, je suis trop affligée. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  184. En un mot, votre nièce... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  185. Non, non, je suis trop affligée ; je veux qu'elle passe sa vie dans un couvent. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  186. Par les mauvaises raisons que vous me dites, je comprends les bonnes que vous ne me dites pas. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  187. Vous voulez garder votre argent pour vous remarier. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  188. Écoutez, pour parvenir à un second mariage, vous avez besoin des grands biens que votre époux vous laisse, et ces grands biens ayant été gagnés d'une certaine façon dans mes affaires... je pourrais... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  189. (Car je n'avais pas encore signé les comptes de votre mari)... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  190. C'est pourquoi, je vous prie de ne me point refuser dix mille écus que vous avez dans votre cassette ; je vous en prie, je vous en prie. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  191. Je vous en prie, dit-elle, je vous en prie. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  192. Ces gens de qualité... (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  193. Le prennent sur un ton... (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  194. Croient que leurs prières... (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  195. Sont des commandements. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  196. Un grand Seigneur qui prie un Bourgeois de lui faire une grâce, c'est comme un Sergent qui prie de payer une lettre de change. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  197. Vous la craindriez moins, si votre mari vivait ; car il était aussi habile à défendre sa proie, qu'il était fin pour l'attraper. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  198. J'ai bien perdu. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  199. Madame_la_Comtesse pourrait bien vous chicaner, oui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  200. Vous me direz, qu'elle ne peut faire que de mauvaises chicanes à la Veuve d'un honnête Intendant, qui s'est enrichi comme les autres, à embrouiller des affaires ; mais enfin, si elle allait vous faire rendre par injustice, ce que votre mari a gagné équitablement. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  201. Leur appui, c'est bien dit. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  202. C'est pourquoi vous devez contenter Madame_la_Comtesse, afin que possédant paisiblement de grands biens, vous trouviez quelque jeune homme qui soit votre appui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  203. Frosine, si je pense m'accommoder avec Madame_la_Comtesse, ce n'est que pour avoir du repos : mais avant que de lui rien donner, je veux consulter quelque homme d'esprit. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  204. Fort bien. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  205. Assurément. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  206. Les vôtres seront bien entre ses mains. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  207. Va lui dire qu'il vienne me trouver dans le Jardin. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  208. Une personne sage doit prendre conseil. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  209. J'ai tourné son esprit de façon, qu'elle me laisse arbitre entre elle, et Madame_la_Comtesse ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  210. Je la vois disposée à vous donner tout ce que je jugerai à propos ; en un mot, elle facilitera notre union, sans le savoir. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  211. Comprenez-vous quel est notre bonheur ? (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  212. Vous prendre pour juge contre elle-même ! (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  213. Rien n'est plus plaisant, cela me charme. (Acte 3, scène 1, TH?R?SE)
  214. Votre premier mouvement ne devrait-il pas être un sentiment vif et passionné de bonheur... (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  215. Je vais bien faire rire Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  216. mais en récompense, Dorante est bien chagrin ; je crois qu'il souhaiterait quasi que notre mariage ne se fît point, et qu'il survînt quelque obstacle. (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  217. Il peut se réjouir, car l'obstacle est survenu ; votre Oncle est arrivé, Monsieur. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  218. Voilà tous nos projets renversés. (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  219. Vous ressentez ?... (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  220. Vous êtes sensible, je suis aimé, je ne souhaite plus rien au monde, je ne voulais que votre coeur. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  221. Mais, Frosine, est-il bien vrai que mon Oncle soit ici ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  222. Quoi dans le moment, que je suis convaincu, que je serais heureux ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  223. Est-il un malheur égal au mien ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  224. L'Intendant de retour ! (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  225. Prendre la poste, pour venir nous désoler ! (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  226. Pour moi je leur souhaite à tous deux ce qu'ils désirent : à la femme, la mort du mari, et au mari, la mort de la femme. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  227. À moins que leurs désirs ne s'accomplissent subitement, vous ne serez jamais mariés. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  228. Je n'en sais rien. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  229. J'ai beau questionner tous nos gens, chacun me tourne le dos sans me répondre... (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  230. Tous trois en deuil ! (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  231. Je n'en sais rien, Monsieur. (Acte 3, scène 4, THÉRÈSE)
  232. Encore. (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  233. Et vous Gusmand, m'expliquerez-vous ce que je commence à soupçonner ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  234. Car enfin ce n'est pas Madame_la_Comtesse qui est morte, tous ses gens seraient aussi en deuil. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  235. Mon cher Gusmand, ne me cachez rien, vous êtes mon confident unique. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  236. Que dois-je penser en voyant cela ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  237. En voyant... leurs habits... noirs... vous devez penser... qu'ils sont en deuil. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  238. Dites-moi de quoi vous vous doutez, je verrai bien si c'est la vérité. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  239. C'est assurément... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  240. Il me vient une idée, faisons-lui croire ;... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  241. J'ai bien vu que personne n'osait m'apprendre la nouvelle... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  242. Mais je me suis ressouvenu que vous avez l'esprit fort. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  243. Il faut s'attendre à tout dans la vie. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  244. Vous soutenez cela comme un César. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  245. Justement. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  246. Car je me réveillai en sursaut. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  247. Je sentis une main froide. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  248. Mais comment cette mort est-elle arrivée ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  249. Dans le moment qu'elle vous apparut... il lui prit... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  250. Mais encore ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  251. Si vous voulez absolument savoir les circonstances de sa maladie, je vous dirai que d'abord elle est morte subitement. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  252. On vient lui dire chez elle, que vous étiez mort aux eaux ; tout d'un coup un saisissement la saisit... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  253. elle tombe évanouie, l'évanouissement prit racine et vous voilà veuf. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  254. S'il est vrai qu'elle est morte de douleur, je suis bien obligé de la pleurer... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  255. Ne pleurez pas encore, j'ai à vous parler d'affaires importantes. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  256. Une tendresse... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  257. Monsieur, vous me faites compassion, et je fais conscience de vous laisser pleurer une femme qui s'est point morte de douleur ; je vous ai dit cela d'abord pour vous consoler ; mais la vérité, c'est que tous les Médecins convinrent que... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  258. Pour cela, je le croirais bien. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  259. L'intérêt la rendait caressante ; mais dans le fond elle avait une dureté pour vous. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  260. Vous souvient-il qu'un jour, enragée contre vous, elle se contraignit tant, pour vous aller embrasser, qu'elle en eût crevé ; mais elle s'avisa de dire à son petit Laquais, toutes les injures qu'elle n'osait vous dire, et pensa l'étrangler à votre intention. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  261. J'en étais si indigné... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  262. Que si elle n'était morte, j'en serais mort. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  263. À présent que vous ne pleurez plus, souvenez-vous de la tendresse que vous aviez pour Thérèse, lorsque vous me fîtes confidence, que vous vivriez plus longtemps que votre femme. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  264. Si vous aimez encore cette petite Thérèse, je vous plains, car Madame_la_Comtesse la marie aujourd'hui. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  265. C'est de quoi j'ai voulu vous avertir en ami ; mais avant que d'entrer en matière là-dessus, il est essentiel que vous évitiez Madame_la_Comtesse, jusqu'à ce que nous ayons pris quelques mesures avec Thérèse ; mais cachez-vous vite au fond de cet appartement, pendant que j'irai avertir Thérèse. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  266. Entrez vite, et pour cause, je vous amènerai Thérèse à l'instant : entrez vite. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  267. On en voit tant comme cela. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  268. Mais si quelqu'un venait le détromper. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  269. Par où commencer, appelons quelqu'un de nos gens. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  270. Monsieur le Maître, notre Intendant est revenu, quel malheur ! (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
  271. Y revenir en poste, et vlà le malheur, (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  272. Drès que son femme l'aura vu, a se doutera bien qu'il n'est plus mort. (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  273. Mais comment ? (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  274. Fort bien, mais ce n'est pas le tout, il faut l'empêcher de sortir de ces deux Salles-ci : et pour cela, il faut contrefaire les ivrognes. (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  275. Oui, gardez-le moi, jusqu'à ce que je revienne. (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  276. Moi savoir prendre un joyeux trinquement ; v.46 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  277. Pour un pu grand, poire pu grandement. v.48 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  278. En enrageant avalir tout. v.50 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  279. Moi consolir par un pti trinquement, v.53 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  280. Pour consolir de ce qu'al est en vie, v.54 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  281. Me faut trinquer beaucoup pu grandement. v.55 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  282. Par tremblement avalir tout, v.57 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  283. Votre femme est partie, il faut boire jusqu'à ce qu'elle revienne. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  284. Quand ma fame... sera morte, je m'enivrerai sur l'Épitaphe. (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  285. Je ne gagnerai rien avec ces ivrognes-ci ; rentrons pour attendre Gusmand. (Acte 3, scène 9, L'INTENDANT)
  286. Elle est toujours endormie, v.61 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  287. En attendant que Gusmand vienne, chantons une petite chanson à boire. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  288. Je connais bien sa finesse, v.69 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  289. Mais moi l'être encore pu fin. v.70 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  290. Moi ferai semblant de rien, v.72 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  291. Pendant qu'il fera le gille, v.73 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  292. Je lui boirai tout son bien. v.74 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  293. Et s'il faisait la dépense, v.79 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  294. Je croirais en conscience v.81 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  295. Ça, Mademoiselle, entrez là-dedans. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  296. Je viens implorer votre bonté, Monsieur, je suis désolée. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  297. Consolez-vous, ma chère enfant, j'empêcherai bien que Madame_la_Comtesse ne vous marie. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  298. Monsieur, vous savez qu'elle n'a rien, et quand rien se marie avec rien, cela fait des enfants si tristes... (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  299. Je ne me connais en fortunes, que quand je les vois toutes faites. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  300. Il en sera plus inconstant. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  301. Plus un homme est âgé, plus il y a d'apparence qu'il vous aimera le reste de sa vie. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  302. J'admire la prudence, la sagesse, et le bon goût de cette personne-là. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  303. C'est mon goût naturel ; vous savez, Monsieur, que je suis incapable de ces amours de jeunesse ; mais en récompense, je suis capable d'une bonne petite amitié naturelle pour ceux qui me font du bien. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  304. Les baux sentiments ! (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  305. Les baux sentiments... (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  306. J'en suis si charmé, si transporté, que je vais de ce pas trouver Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  307. Cela ne va pas mal ; mais si ma tante allait rentrer. (Acte 3, scène 11, THÉRÈSE)
  308. Ne craignez rien, nos deux défunts ne sauraient se rencontrer sitôt ; car Dorante s'est emparé de la femme dans le jardin, et nous tenons ici le mari : Madame_la_Comtesse a le mot, et elle va le ramener dans son appartement. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
  309. Tâchons donc de faire aussi bien de notre côté, que Dorante a fait du sien. (Acte 3, scène 11, THÉRÈSE)
  310. Il faut que vous mettiez à contribution l'amour du vieillard veuf, pendant que Dorante fait consigner sa vieille veuve. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
  311. L'amour ne se cache point, Monsieur, et vous m'avez abordé d'une manière à me persuader que vous en avez beaucoup pour Thérèse. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  312. Point du tout, Madame, mais enfin... (Acte 3, scène 12, L'INTENDANT)
  313. Je n'ai qu'un mot à vous dire là-dessus, si vous voulez que je ne marie point Thérèse, et que je vous la garde, pour vous consoler de votre veuvage dans quelque temps d'ici, il faut que vous fassiez du bien à votre neveu ; vous savez que je l'estime, je vous ai parlé cent fois inutilement pour lui, je me sers de l'occasion ; le Notaire est là-dedans, je vais marier Thérèse à vos yeux, si vous n'assurez quelque bien à votre neveu. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  314. Nous allons voir : mais pour convenir de nos faits, entrons dans mon appartement, suivez-nous Thérèse, votre présence facilitera cet accommodement-ci. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  315. Hé bien Frosine ! (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  316. Je la presse vivement ; mais elle me presse vivement aussi. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  317. Je feins de ne rien comprendre à ses discours passionnés ; mais moins je lui parais intelligent, plus elle se rend intelligible ; je n'y pouvais plus tenir ; je l'ai laissée seule dans le jardin, où elle est restée pour cacher son trouble : elle soupire, elle s'agite. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  318. C'est la déclaration qui opère, cela veut sortir, elle en aura le coeur net... (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  319. La voici, voyez si ces portes sont bien fermées, de peur d'accident. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  320. Pourvu que ces vues éloignées ne s'approchent point trop tôt, je les approuve. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  321. Serai-je donc moins vertueuse, que ces femmes anciennes, qui n'envisageaient d'autre consolation, que d'avaler les cendres de leurs époux. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  322. Vous voyez dans un neveu les cendres vivantes de son oncle. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  323. Une prise de ces cendres-là, vous guérira de vos scrupules. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  324. Frosine, dis-moi, Dorante ne se douterait-t-il point de mes sentiments ? (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  325. Non vraiment ; mais soyez discrète ; car un homme entend les veuves à demi mot. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  326. Je viens de l'entretenir avec une indifférence, une froideur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  327. J'ai éloigné toutes les idées de tendresse, avec une circonspection ; mais finement, délicatement. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  328. Oui dans ce moment même, j'entends ses plaintes, le son de sa voix est actuellement dans mes oreilles. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  329. j'ai cru entendre la voix de mon mari. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  330. J'ai en effet le son de la voix tout semblable à celui qu'avait mon oncle, tout le monde s'y méprenait. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  331. Vous avez toutes les manières de votre oncle ; et ses manières me charmaient. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  332. Pensons à terminer... (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  333. Ce qui me charmait encore dans mon époux, c'est votre douceur, votre esprit, votre personne enfin. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  334. Madame, je vous ai dit de quelle conséquence il est pour vous, de contenter au plus vite Madame_la_Comtesse ; vous ne m'honorez point de votre attention. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  335. De l'attention ? (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  336. C'est vous qui n'en avez guères. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  337. Vous me pressez de donner tout mon bien, vous ne savez pas que plus j'en aurai... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  338. Vous entendez bien, Monsieur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  339. Je pourrais bien vous... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  340. Vous entendez bien, Monsieur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  341. Bar la bienséance me défend de vous dire... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  342. Je vous dirai seulement, qu'ayant fait réflexion sur ce que Madame_la_Comtesse ne veut point me dire quel est le mari qu'elle destine à ma nièce, je crains que ce ne soit vous. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  343. Monsieur est trop sage, pour ne pas aller droit à la source du bien. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  344. Je le crois ; mais de peur que Madame_la_Comtesse ne vous donne malgré vous à ma Nièce, j'ai résolu de ne donner mon argent, qu'en signant le Contrat de ma nièce, avec un autre mari que vous, avec un autre... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  345. Frosine, tout va encore plus mal de l'autre. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  346. Elle veut bien donner à la vérité. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  347. À la vérité il veut bien donner aussi. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  348. Il veut être nanti de Thérèse, il donnera en signant le contrat, dit-il. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  349. En signant le Contrat, dit-elle. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  350. Je n'y en vois nulle. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  351. Que deviendrai-je ! (Acte 3, scène 15, DORANTE)
  352. Que veux-tu que je voie, nous n'en pouvons tirer nulle utilité ; et je n'ai pas le courage d'en rire. (Acte 3, scène 16, FROSINE)
  353. Voyons ce que deviendra tout ceci, le mari est resté seul dans cet appartement-là, sa femme est seule dans celui-ci, ils ont tous deux la bride sur le col. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
  354. Madame_la_Comtesse croyait avoir trouvé sa dupe, et tirer de l'argent de moi, sans me donner Thérèse : elle veut la marier de force à un autre ; mais Thérèse serait au désespoir de ne me pas épouser : elle m'a promis qu'elle ne serait jamais à d'autre qu'à moi, je lui ai dit tout bas de me venir retrouver pour prendre des mesures ; elle y viendra : attendons-là ici. (Acte 3, scène 18, L'INTENDANT)
  355. Dorante ne m'a point suivie, il est resté ici, et on a éteint les lumières, ne serait-ce point un rendez-vous qu'il aurait donné à Thérèse. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  356. Si Thérèse y consent, je l'épouserai malgré la Comtesse... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  357. Je n'ai qu'à l'emmener secrètement, qu'en arrivera-t-il ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  358. J'entends quelqu'un, c'est Dorante qui attend Thérèse. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  359. Cette ressemblance de voix me surprend toujours. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  360. Est-ce moi, que vous venez chercher ici ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  361. Pour découvrir ses sentiments contrefaisons la voix de Thérèse... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  362. Je viens au rendez-vous, mon cher Dorante. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  363. C'est mon âme qui revient ; fuyons... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  364. Les jambes me manquent, crions... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  365. Quoi, j'ai mal entendu, ce n'est pas Dorante. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  366. Elle tremble en m'appelant son mari ; elle craint Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  367. N'ayez pas de peur, c'est moi qui vous tiens. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  368. Hé plaît-il, la pudeur vous rend muette... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  369. Que cette main-là est bien meilleure à baiser que celle de ma femme, la sienne était rude, celle-ci est douce... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  370. Mais ne perdons point de temps Venez avec moi. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  371. Qu'entends-je ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  372. Je tourne la chose en raillerie, car j'ai une idée qu'il faut communiquer à Frosine. (Acte 3, scène 19, GUSMAND)
  373. Notre Intendant est outré de n'être plus veuf : il peste contre Madame_la_Comtesse qui lui a donné cette fausse joie ; mais il n'ose rompre avec Gusmand, il craint qu'il n'apprenne à sa chère épouse son infidélité. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  374. Il vous aime, mais il est encore plus amoureux de la succession de sa femme : enfin Gusmand fera de son mieux pour ramener cet esprit là. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  375. Cela pourrait peut-être... par hasard... supposé que... mais franchement, je crois que cela ne produira pas grand-chose ; ils viennent, retirez-vous : je vais voir en quel état est ma Maîtresse. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  376. Oui, Monsieur, c'est la dissimulation qui maintient parmi les hommes la société civile et matrimoniale. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  377. À l'abri de la dissimulation, les Courtisans s'embrassent, les femmes se complimentent et les Auteurs se saluent de loin ; la dissimulation, farde les amitiés nouvelles, et recrépit les vieilles haines. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  378. Sans la dissimulation, que de séparations secrètes s'érigeraient en divorces publics ; mais la dissimulation tient lieu de sagesse aux femmes, et de bonté aux maris ; c'est ce qui fait tant de bons ménages qu'on voit à présent. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  379. Vous commencez à dissimuler, vous me caressez, de peur que je ne dise à votre femme... (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  380. Ne craignez rien, je suis discret, et elle ne peut pas s'être aperçue que vous la preniez pour Thérèse ; car vous parliez bas, et elle était évanouie. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  381. Je suis outré quand je pense... (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  382. Toutes les caresses qu'elle m'a faites pendant dix ans, ce n'était que pour avoir mon bien ? (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  383. C'est ce qui nous autorisait à la caresser aussi pour avoir le sien. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  384. Cela est bien dénaturé. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  385. Vous n'avez pour sa nièce qu'une tendresse innocente. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  386. Le Ciel la punira ; et ceux qui souhaitent la mort des autres, meurent toujours les premiers. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  387. Sur ce pied-là, vous mourrez tous deux ensemble d'un coup fourré. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  388. Enfin je dissimulerai, pour conserver la paix chez moi, et mon honneur dans le monde. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  389. Fort bien ; mais souvenez-vous de l'essentiel, c'est d'envoyer votre neveu aux Indes. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  390. Aux Indes ; oui, je n'épargnerai rien pour l'établir là. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  391. Ça, commencez votre dissimulation par Madame_la_Comtesse : allez rire avec elle du tour qu'elle vous a joué, et plaisantez-en à la barbe des gens, afin qu'ils n'en rient point à la vôtre. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  392. C'est le parti que je vais prendre. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  393. Hé bien ! (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  394. Je l'ai amené à notre but... (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  395. J'ai bien eu de la peine à calmer ses transports. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  396. Les transports de ma Maîtresse sont encore plus violents : pour les adoucir elle s'est évanouie deux fois. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  397. C'est la force du sexe, que d'avoir ces faiblesses à commandement ; car dans les grands accidents, quand l'attaque est trop forte, une femme se sauve dans l'évanouissement. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  398. Elle se retranche là contre les réflexions, et quand la force lui revient, ce sont des tirades d'injures contre son mari ; mais elle met le nom en blanc. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  399. Est-il temps de ménager l'entrevue ? (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  400. Voici la femme, fais venir le mari. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  401. Je vais te l'amener. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  402. Oui, c'est une traître que cette Madame_la_Comtesse ; mais votre mari mérite aussi votre colère, premièrement parce qu'il est en vie, et de plus, parce qu'il est infidèle ; mais de peur qu'il ne s'aperçoive que vous l'êtes aussi, feignez, comme je vous l'ai dit, d'être ravie de le revoir. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  403. Je tremble de peur qu'il ne me soupçonne ; j'aurai peut-être dans mon trouble nommé Dorante innocemment. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  404. Innocemment, d'accord ; mais enfin la vertu veut que vous changiez en un clin d'oeil, votre amour en estime, et dès que votre mari deviendra mort, vous rechangerez en un autre clin d'oeil, votre estime en amour. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  405. Je suivrai celui que tu m'as donné, d'envoyer ma nièce à cent lieues d'ici. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  406. Ça allons embrasser votre Époux, comme si de rien n'était. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  407. J'aurai bien de la peine à cacher mon ressentiment. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  408. Le voici, rappelez-vous toute la tendresse que vous aviez le jour de vos noces. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  409. C'est la tendresse conjugale qui rentre. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  410. Cela est vrai, il me vient des mouvements de colère... contre Madame_la_Comtesse... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  411. Car enfin, en vous faisant croire que j'étais morte, elle vous exposait à quelque saisissement. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  412. Tout ceci n'a fait que redoubler ma tendresse. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  413. Je sens aussi que mon amour... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  414. Enfin ceci est un renouvellement d'union. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  415. En renouvelant mon amour, je veux renouveler aussi les petites précautions, qui vous assurent mon bien après ma mort. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  416. Je souhaite que vous me surviviez, pour jouir du mien. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  417. Afin de n'avoir plus autour de moi personne qui puisse espérer ma succession à votre préjudice, j'ai résolu d'envoyer mon neveu aux Indes. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  418. Et moi je marie ma nièce à cent lieues d'ici. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  419. C'est innocemment que je vous parle d'éloigner mon neveu. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  420. Moi je n'entends point finesse en éloignant Thérèse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  421. Voici Madame_la_Comtesse qui vient se réjouir ; nous allons chanter et danser toute la nuit, et ce n'est pas trop pour trois mariages, que je vois sur le tapis. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  422. Le vôtre premièrement : car Madame_la_Comtesse regarde cela comme un mariage tout neuf. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  423. La plaisanterie qu'on vous a faite, n'était-ce pas pour tirer de votre bourse de quoi marier votre neveu en Gascogne ? (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  424. Et vous, Madame, vous avez bien compris, que l'argent qu'on vous demandait, c'était pour marier votre nièce en basse Normandie ; comme vous n'avez rien voulu donner, Madame le Comtesse fait ces deux mariages à ses dépens. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  425. Dorante en Gascogne ! (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  426. Faites bonne contenance, la vertu. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  427. Thérèse en Basse-Normandie ? (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  428. Je viens prendre part à la joie que vous avez de vous revoir ; prenez part aussi aux deux mariages que je fais. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  429. Rien n'est si gai que la tristesse v.83 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  430. Qui, pour suivre un mari va quitter ses parents ; v.85 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  431. Son coeur sensible à la tendresse, v.86 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  432. La fait pleurer et rire en même temps. v.87 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  433. D'envoyer aux Normands une fille si sage ; v.89 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  434. Car fille sage apparemment v.90 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  435. Sera fidèle en mariage, v.91 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  436. Suspendez vos chansons pour un moment. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  437. Je crois m'apercevoir qu'au lieu de vous réjouir, ceci vous attriste, il y a quelque chose là, que je ne comprends point ; quand je marie à mes dépens, un neveu qui vous déplaît, afin de l'éloigner de vous... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  438. J'y consens, mais... (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  439. Pourquoi donc êtes-vous fâchés tous deux de ce que je vous contente tous deux. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  440. Madame voudrait bien qu'on n'éloignât point... sa nièce unique. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  441. Monsieur voudrait bien voir toujours auprès de lui... son cher neveu. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  442. Je ne croyais pas que vous les aimassiez tant ; votre tendresse pour eux me ferait venir une idée, ce serait de les garder dans ma maison, et de les marier ensemble, si vous y consentez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  443. Ce mariage fera enrager votre femme, et Thérèse restera près de vous. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  444. Vous hésitez encore à cette seconde proposition, cela me ferait soupçonner que... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  445. Madame, c'est que ayant destiné mon bien à un époux que j'aime... (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  446. Oui, Madame, et je veux garder aussi tout le mien à mon épouse. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  447. Je suis ravie de m'être trompée dans mes soupçons ; puisque je vois le seul point qui vous arrête, je ne vous demande rien pour eux, vous hériterez l'un de l'autre ; mais ils hériteront du dernier vivant, et vous leur assurerez tous vos biens. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  448. Monsieur, souffririez-vous qu'on me marie en Province ? (Acte 3, scène 6, THÉRÈSE)
  449. Un si joli mariage mériterait un divertissement complet ; mais nous n'avons dans ce Château, ni Musiciens, ni Danseurs, et il nous est défendu d'en prendre en ville, contentez-vous donc d'une petite danse, que je vous donnerai tantôt. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  450. Nous allons la répéter en votre présence. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  451. L'excès de votre enjouement v.94 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  452. L'excès de sa tendresse v.96 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  453. L'hymen va vous guérir, l'hymen en moins d'un jour, v.98 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  454. Sait corriger l'excès d'enjouement et d'amour. v.99 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  455. Quand un galant bien fait, de bonne mine v.100 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  456. Que j'en sois chagrine ? v.102 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  457. Je voudrais même en quelque sorte v.104 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  458. Récompenser son joli jargon ; v.105 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  459. Mais ma vertu n'entend non plus raison, v.106 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  460. Une Ritournelle tendre, v.120 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  461. Vous prépare au récit que vous allez entendre. v.121 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  462. La science v.127 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  463. Et la Magnificence v.129 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  464. Où puis-je prendre un feu si beau ! v.135 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  465. Ma passacaille est encore un morceau, v.136 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  466. En Bécarre, v.138 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  467. Rentrons vite en Bémol, pour chanter mon rondeau. v.139 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  468. Je descends aux Enfers, v.147 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  469. Je dors ; et mon sommeil est un enchantement. v.149 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  470. Je fais le tout en badinant ; v.150 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  471. C'est mon petit menuet, et ma loure, v.153 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  472. De tendres sornettes v.157 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  473. Charment les grands coeurs. v.158 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  474. Que vous dirai-je enfin : Tous les traits les plus beaux, v.166 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  475. Puisque nous manquons de Musiciens, je vais chanter moi seul une espèce d'Opéra en raccourci. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)

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Dans les 1943 textes du corpus, il y a 18 textes (soit une présence dans 0,93 % des textes) dans lesquels il y a 8027 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 445,94 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Total
1 LA JOUEUSE12312110511488551
2 LA JOUEUSE6567024
3 LA NOCE INTERROMPUE2250000225
4 LA NOCE INTERROMPUE18000018
5 LES MAL-ASSORTIS9526000121
6 LES MAL-ASSORTIS1135000136
7 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOS?100001
8 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ308174000482
9 LE D?PART DES COM?DIENS98000098
10 LE DÉPART DES COMÉDIENS44000044
11 LE CHEVALIER JOUEUR25150087150412
12 LE N?GLIGENT8719725600540
13 LE NÉGLIGENT17170025
14 L'ESPRIT DE CONTRADICTION2450000245
15 LA RÉCONCILIATION NORMANDE188188168117137798
16 LE JALOUX HONTEUX14514485110102586
17 LES ADIEUX DES OFFICIERS91000091
18 LES ADIEUX DES OFFICIERS1150000115
19 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU002002
20 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU17720915900545
21 LE FAUX INSTINCT114946700275
22 LE FAUX INSTINCT401005
23 LE FAUX SINCÈRE205199198189176967
24 LE FAUX HONN?TE HOMME15617513900470
25 LE DÉDIT2770000277
26 LA MALADE SANS MALADIE1141111109169495
27 LE DOUBLE VEUVAGE4615022100417
28 LE CHEVALIER JOUEUR040004
29 LE DOUBLE VEUVAGE012460058
  Total2925209515707157228027

 

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