Didascalies
DIALOGUE DE LA PRUDE ET DE LA COQUETTE
[Anonyme] (1659)
Ne sont présentées ci-dessous, uniquement les indications de scène insérées entre les répliques, scènes et actes ainsi que celles insérées dans les entêtes de répliques.
Libellé | Type | Acte | Scène | Source | Personnage |
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Voyant qu'elles s'expliquaient à moi sans aucun scrupule, je leur dis qu'encore qu'elles m'eussent commandé de les écouter sans interrompre leurs discours, que je ne pouvais m'empêcher de leur confesser qu'elles avaient assez bien défendu leur opinion, touchant l'amour qu'elles pouvaient avoir pour un seul objet ; mais qu'il fallait traiter de cet amour qu'on feint d'avoir pour plusieurs, toutefois en ressentir que pour soi-même. | narration | Acte 1 | Scène 1 | didascalie | IRIS |
SONNET. | title | Acte 1 | Scène 1 | didascalie | IRIS |
POULET. | iris | Acte 1 | Scène 1 | didascalie | IRIS |
LETTRE EN VERS ET EN PROSE. | title | Acte 1 | Scène 1 | didascalie | IRIS |
Je les interrompis, bien que j'eusse un extrême plaisir d'apprendre par leurs bouches tous les détours dont elles se servent, en leur disant que la nuit s'approchait, et qu'il fallait me retirer. Elles me demandèrent mon sentiment touchant leurs différentes humeurs : je voulus m'en excuser par l'heure qui semblait ne me pas donner le temps de m'expliquer ; mais elles me contraignirent d'en dire quelque chose. Je leur dis que je trouvais autant de satisfaction dans l'une que dans l'autre. Elles me répondirent, que ce n'était pas mon sentiment, et que je voulais par ce jugement ne désobliger personne ; mais que je pouvais en décider, sans appréhender de fâcher aucune des deux. Je leur dis encore la même chose ; et pour leur prouver que c'était ma pensée, je dis que quand j'aimais une prude, que je crois que la coquette était fort condamnable ; que depuis j'avais trouvé qu'elle avait ses agréments comme une autre, mais que véritablement il fallait faire un étrange saut. Iris répondit, qu'elle avait ouï dire à plusieurs ce que je disais, mais que je ne devais pas regarder l'effet que ces humeurs produisaient dans l'esprit des hommes, mais seulement le plaisir que les femmes en pouvaient receuoir. | narration | Acte 1 | Scène 1 | didascalie | IRIS |
Je me levai, voyant bien qu'elles ne finiraient pas, si je ne finissais, et les priai de permettre de me retirer parce que l'heure m'invitait à le faire. Iris m'offrit une place dans son carrosse ; mais je la remerciai, de crainte de donner de la jalousie à Angélique. Je la conduisis jusqu'à la portière, où elle dit à Angélique ; je ne sais ce que Monsieur dira de moi, mais je me suis laissée conduire cette fois par votre prudence, et j'ai cru que puisque vous vous déclariez si facilement à lui, que je pouvais à votre exemple me déclarer aussi, et que vous le connaissiez pour galant homme. Angélique en l'embrassant, l'assura de ma discrétion, et luy souhaita le bonsoir. Je pris congé de toutes deux en même temps, et me retirai dans mon logis. | narration | Acte 1 | Scène 1 | didascalie | ANGÉLIQUE |
Voilà le récit que vous avez souhaité de moi, vous y trouverez sans doute de quoi vous ennuyer, étant dénué des grâces de l'action, qui n'est pas un petit ornement à ces sortes d'Histoires ; mais prenez vous en à vous, et louez mon aveugle obéissance. Adieu. | narration | Acte 1 | Scène 1 | didascalie | ANGÉLIQUE |