******************************************************** DC.Title = LES SIFFLETS, PROLOGUE DC.Author = PALAPRAT, Jean de DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Prologue DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 13/01/2025 à 07:23:17. DC.Coverage = Italie DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/PALAPRAT_SIFFLETS.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541576p DC.Source.cote = BnF LLA YF-3697 DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** LES SIFFLETS POUR SERVIR DE PROLOGUE DU GRONDEUR COMÉDIE Représentée pour la première fois le 3 Février 1691. M. DCC LV. AVEC APPROBATION ET PRIVILÈGE DU ROI. par M. de PALAPRAT Représentée pour la première fois le 3 Février 1691. ACTEURS. ERASTE, homme du monde, sérieux. DAMON, jeune homme de condition, enjoué. LICIDAS, auteur. MADEMOISELLE BEAUVAL, célèbre Aétrice. UN GASCON. La scène est à Naples. Texte issu du "Théâtre de Messieurs de Brueys et de Palaprat", Tome second, Paris, Briasson, 1755. LES SIFFLETS, SCÈNE PREMIÈRE. Damon, Licidas. DAMON. Vous vous défendez mal, avouez-le entre nous. LICIDAS. J'ai quitté le métier. DAMON. La défaite est mauvaise ; Je sais que le Grondeur est encore de vous. LICIDAS. De moi, Monsieur ? À Dieu ne plaise. SCÈNE II. Eraste, Damon, Licidas. ERASTE. Toujours aux nouveautés on vous voit le premier, N'avez-vous rien appris de celle qu'on nous donne ? DAMON. J'ai vu des gens qui sortaient du Cormier,Et qui disaient entr'eux qu'elle était assez bonne. LICIDAS. Partisans de l'auteur, qu'il venait d'engagerPar un repas. DAMON. Rayez cela de vos tablettes ; Monsieur l'auteur, vous-même, est-ce que les poètesDonnèrent jamais à manger ?Sur cet article seul on les voit toujours sages. ERASTE. Mais le désir de faire approuver ses ouvrages... DAMON. Ce n'en est guère le chemin ; Il ne faut point chercher des flatteurs dans le vin ;La Comédie en fait l'expérience,Et l'on n'a pas connu les intérêts,En la plaçant entre deux cabarets.Il revient du Cormier, il sort de l'Alliance Fort peu d'approbateurs, et beaucoup de Sifflets. LICIDAS. C'est là que les ligues forméesAyant élu pour chef quelque siffleur banal,N'attendent que le signalDes chandelles allumées, Pour donner au Théâtre un assaut général. ERASTE. Eh ! Monsieur Licidas, parlons sans passion,Souvent toute autre chose excite la tempête. LICIDAS. Les Dimanches surtout. ERASTE. Ha, pour les jours de Fête,Je n'en serais pas caution. Mais ordinairement comptez que cette guerreNaît d'un légitime courroux ;Dans ce formidable parterre.D'où partent les plus rudes coups,On trouve toute la justesse, Tout le bon sens, tout le bon goût,Tout l'esprit, toute la finesse,Et toute la délicatesseQu'on demande aujourd'hui pour bien juger de tout :Enfin presque toujours la raison, la justice Au murmure public ont la meilleure part. LICIDAS. Et quelquefois aussi l'envie et le caprice.Échouer par chagrin, réussir par hasard,Est le destin commun aujourd'hui des spectacles :On en verra bien peu déformais résister À ce cruel destin, à moins de grands miracles.On n'y va plus pour écouter.Les jeunes gens y vont traiter de leurs affaires,Faire assaut de tabac, troquer des tabatières, S'informer du bon vin. Fi, se laisser toucher À des plaisirs si secs, sent trop la vieille mode.Par habitude encor le monde y va chercherHors le spectacle seul tout ce qui l'accommode.[Note : Lami : traiteur.]Celui-ci qui lui donne à souper chez Lami ; Celui-là la maîtresse, et l'autre son ami, Qui fait en l'abordant, par sa voix, par son geste,Un bruit qui force enfin les gens à décamper,En louant en secret l'écornifleur modesteQui n'y vient chercher qu'à souper.Ce font caquets, fracas, qui jamais ne finissent ; Jugez si c'est partout un tumulte achevéLes lieux que les femmes remplissentSont ceux où le silence est le mieux observé. DAMON. Aux Loges, aux Balcons quelquefois il se passeDes scènes... LICIDAS. De tout temps les femmes ont parlé : C'est un point sur lequel on doit leur faire grâce.Il est vrai, quelquefois l'Acteur en est troublé:Mais on les voit au moins qui demeurent en place. DAMON. [Note : Crosnier : Ouvreuse de Loges.]Grâces à la Crosnier, qui les enferme à clé. LICIDAS. Tour le repos public Dieu veuille qu'on en fasse Au premier jour autant de tous ces esprits vifs ;Changeant aussi souvent de lieu que de grimace,Sur ce vaste Théâtre ils se trouvent captifs,C'est pour leur promenade un trop petit espace. DAMON. S'imaginer aussi de les rendre attentifs À vos Pièces à la glace,C'est terriblement se flatter. LICIDAS. Faut il encor le répéter ?Le Spectacle est perdu, vous dis-je ! DAMON. Mais. LICIDAS. De grâce,Y voyez-vous venir quelqu'un pour écouter ? On y vient pour fronder, pour tailler tout en pièces ;On voit de ces frondeurs un peloton mutin,Qui... ERASTE. Croyez-moi, Monsieur, donnez de bonnes pièces,Je vous réponds de leur destin. LICIDAS. En ce temps l'entreprise est grande ; Et l'on ne peut ainsi parlerTant que l'on n'aura pas défendu de siffler,Sur peine d'une grosse amende. DAMON. Oh ! Je ne doute point que vous ne trouvassiezCette amende fort équitable, Et surtout si le tiers en était applicableAux auteurs disgraciés.Vos plaintes là-dessus sont de pures chimères ; Rien ne tient mieux les gens dans leur devoir.Écoutez-moi ; vous allez voir Si les Sifflets font nécessaires.Chez un Marchand moins riche en bijoux qu'en caquet,L'un près de l'autre un jour se rencontrèrentLa Trompette et le Sifflet,Qui sur le pas d'abord se querellèrent. Leur procédé fut violent ;L'un est traître et moqueur, l'autre fière et bruyante.Sans la présence du marchandLeur querelle eût été sanglante.La Trompette bravant d'un ennemi si vain Le ridicule orgueil et l'impuissante rage,Crut avoir tout l'avantageD'une Géante contre un Nain.Oses-tu, disait-elle, au plus beau de mon règne,De ton mérite au mien faire comparaison ? Es-tu jusqu'à ce point dépourvu de raison,Vil instrument que l'on dédaigne,Qui serais ignoré de tous,Sans les criminels rendez-vousOù tu servais jadis dans l'horreur des ténèbres ? Aujourd'hui le Pont-Neuf jouit d'un plein repos.Trop de catastrophes célèbresOnt servi de pompes funèbresAux prouesses de tes Héros.Si tu prends déformais ces manières mutines, Vois en moi qui te châtiera.Es-tu si glorieux, parce qu'à l'OpéraTu fais mouvoir des façons de machines ?Je vois bien ce qui t'a gâté,Ce font les airs d'autorité Qu'on te souffre à la Comédie.Les tours que tu fais là te paraissent galants :Mais regarde de quelles gensTon insolence est applaudie.Moi, je fais mon devoir toujours près des guerriers, Je leur fais moissonner des forêts de lauriers,Je ramène, j'excite un languissant courage ;On me doit des hauts faits qu'on ne peut oublier.N'as-tu pour tout avantageAutre chose à publier, Répartit le Sifflet d'un air assez tranquille ?Avec un mot je veux t'humilier.Dans le camp des Français, instrument inutile,De leur haute valeur tu n'es que le témoin ;D'exciter leur courage a-t-on quelque besoin ? Crois-moi, rabaisse un peu de ce ton de tonnerre, Tu n'auras pas longtemps matière à tes discours :Eh ! Fanfaronne, la guerreNe durera pas toujours.Nos victoires sont trop complètes Pour ne voir pas dans peu tout calme, ou tout soumis.À quoi servirez-vous alors, pauvres Trompettes ?La France au premier jour sera sans ennemis,Et jamais sans mauvais poètes.Pendant ce plaisant démêlé Le Marchand par plaisir ayant dissimulé,À la fin éclata de rire.Pour mettre toutefois la paix dans sa maison,Je suis fâché, dit-il, Trompette, de vous direQue le Sifflet a raison : Vous nous contez des sornettes,Quand vous faites sonner si haut vos grands emplois :Depuis un certain temps je débite en un moisBeaucoup plus de Sifflets qu'en deux ans de Trompettes.Il vous dit vrai, bientôt vous serez au filet, La paix vous rendra muette, On ne conservera que la douce musette,Le hautbois et le flageolet,Pour chanter les amours sur les bords de la Seine ;Et le redoutable Sifflet, Pour corriger les abus de la scène.Ces vers vous plaisent-ils ? LICIDAS. Si... DAMON. Mon intentionEst de savoir comment Eraste les regarde.Pour vous, Monsieur, je n'ai gardeDe vous faire jamais pareille question. Mais on va commencer. Voici l'instant fatal,Et je vois dans cette coulisse. ERASTE. Qui ? DAMON. [Note : Mademoiselle Beauval (1648-1720) : actrice de la Comédie Française. Elle débuta en 1670 et est devenue sociétaire en 1680.]Mademoiselle Beauval. ERASTE. En écharpe une telle actrice !Ne jouerait-elle point ? DAMON. J'en augurerais mal. ERASTE. Il faut que sur ce point elle nous éclaircisse. SCÈNE III. Mademoiselle Beauval, Damon, Eraste, Licidas, MADEMOISELLE BEAUVAL. Crève plutôt l'auteur de la frayeur qu'il a.Renvoyer ce beau monde-là : Vraiment nous aurions bonne grâce.Rendre un double, encore moins, qu'il compte sur cela. ERASTE. De quelle bonne humeur aujourd'hui vous voilà ? MADEMOISELLE BEAUVAL. Vous ririez trop, Messieurs, de voir ce qui se passe.L'Auteur de cette pièce, orgueilleux, confiant,(Comme ils font tous) gardant pour lui seul son estime,S'applaudissant toujours, et toujours décriant Tout ce qui ne vient point de son esprit sublime ;Idolâtre éternel de ses productions,Traitant tous les Auteurs près de lui d'Allobroges,Au Grondeur chaque jour ajoutait des éloges.Il le fallait entendre aux répétitions, Prôner sa comédie, élever ce chef d'oeuvre ;Il nous allait tous enrichir.De ce matin plus humble, et cherchant à gauchir,Le parterre lui semble aspic, serpent, couleuvre,Dans son premier courroux difficile à fléchir. L'affronter est, dit-il, une terrible chose.Combattu, mais trop tard, de ces réflexions,Je viens de le laisser dans les convulsions.On doit aux violons cette métamorphose,Qui du premier coup d'archer L'un rendu sourd et muet.D'abord il regardait allumer les chandelles,Sans trop paraître se troubler :Mais la toile levée, on l'a vu chanceler,Rougir, pâlir, céder à ses frayeurs mortelles. La peur entièrement a troublé son esprit,Il extravague et ne sait ce qu'il dit.Quoi qu'on lui représente, il raisonne pantoufle,Sa comédie en poche il tremble et n'entend rien,Nous ne la savons pas cependant assez bien Pour la jouer sans qu'on nous souffle :Nous sommes bien embarrassés.Je n'ai vu de mes jours une chose pareille. à Licidas. qui rit.Ne riez point, autant vous en pend à l'oreille;Depuis assez longtemps vous nous en menacez. LICIDAS. Peut-on vous écouter sans un plaisir extrême ?Votre récit a tant d'appas,Que je veux aller voir moi-même l'embarrasD'un homme jusqu'ici trop rempli de lui-même. DAMON. Je confesse, pour moi, que j'en ris de bon coeur. ERASTE. Pour moi, sans connaître l'auteur,J'ai pitié de sa confiance,Et j'estime beaucoup sa peur.L'une de l'amour propre est une douce erreur,L'autre un effet de la prudence. Cette peur le rendra plus sage à l'avenir. SCÈNE IV. Mademoiselle Beauval, Damon, Le Gascon, Eraste. MADEMOISELLE BEAUVAL. Vous ne pouviez, Monsieur, plus à propos venir.Qui peut mieux qu'un Gascon, en fait de hardiesse,Mener les gens tambour battant ? LE GASCON. À Mademoiselle Beauval.Parlez. À Damon.Ah te voilà, serviteur. À Eraste.Hé bien, qu'est-ce ? S'agit-il donc ici d'un exploit important ? MADEMOISELLE BEAUVAL. D'encourager l'auteur. LE GASCON. Qu'est-ce donc qu'il craint tant ?Que l'on n'accompagne sa pièceDe quelque concert éclatant ? MADEMOISELLE BEAUVAL. Vous voilà dans le fait sans que je vous l'explique. LE GASCON. J'entends les gens à demi-mot.Eh donc ! De se fâcher l'auteur est-il si sot ?[Note : Vers de Molière dans l'Amphitryon.]Cet homme assurément n'aime pas la musique.Bagatelle ! Cela doit-il vous ralentir !Nous sommes quelques bonnes lames, Qui ferons un orchestre à vous bien divertir. MADEMOISELLE BEAUVAL. Quoi ? LE GASCON. Cela vous déplaît. MADEMOISELLE BEAUVAL. Oui, beaucoup, sans mentir. LE GASCON. Ah je n'ai su jamais rien refuser aux Dames !Et si vous m'en priez, je puis vous garantir... DAMON. Tu connais les auteurs de ces nobles aubades LE GASCON. Si je les connais ? Ils font tousMes amis et mes camarades.C'est une gloire parmi nousD'inventer sur ce point quelque mode nouvelle ;L'un fait bien le hautbois, l'autre le chaudronnier. DAMON. En cet art, Dieu merci, tu n'es pas le dernier. LE GASCON. Ah c'est en quoi sans vanité j'excelle,Je fais faire un sifflet tout neuf sur ce modèle. En montrant un monstrueux sifflet. MADEMOISELLE BEAUVAL. Celui-là suffisait, on n'en saurait trouver De meilleur pour jouer longtemps le premier rôle. LE GASCON. Je crois pourtant l'user dans cet hiver,Si la Troupe nous tient parole. ERASTE. Comment ? LE GASCON. Ne nous promet-on pasDes nouveautés de toutes sortes ?Comique, sérieux, tout franchira le pas. ERASTE. Mais si ces nouveautés étaient bonnes ? LE GASCON. N'importe. ERASTE. Quelle façon de décider ?De bonne foi je m'étonneQue l'on trouve plus personneQui veuille se hasarder. Pour s'exposer sur la scèneIl faut être avéré fou ;C'est s'aller rompre le cou,La chute est toujours certaine :Cependant vous rebutez Tel à force de vous craindre,Qui pourrait un jour atteindre.Peut-être aux grandes beautés.Vous sifflez d'une manièreÀ désespérer les gens. Ou ressuscitez Molière,Ou soyez plus indulgent. DAMON. Contre cette raison tu ne peux te défendre. MADEMOISELLE BEAUVAL. Ferons-nous pour vous vaincre un effort superflu ?Daignez tranquillement aujourd'hui nous entendre. LE GASCON. Jouerez-vous? MADEMOISELLE BEAUVAL. Oui, Monsieur. LE GASCON. C'est un point résolu,Cette pièce d'abord sur son nom m'a déplu. MADEMOISELLE BEAUVAL. Quoi ! Vous ne voulez pas vous rendre ! LE GASCON. Écoutez, sur ce nom je suis votre valet :À plus que de récits d'un modeste Sifflet Et vous, et votre auteur vous deviez vous attendre ;On en préparait un choeurAu seul titre de Grondeur.Il ne promet rien d'agréable,Rien que de tintamarre un ennuyeux tissu : Je le conçois ainsi. Mardi je fuis un diable,Je ne démords jamais de ce que j'ai conçu.Dans tout notre Armagnac on connaît ma constance,Sur les bords de Garonne, à Foix, à Tarascon,Ma fermeté passe toute croyance. Cependant je me rends à vous par complaisance. MADEMOISELLE BEAUVAL. Je vous suis obligée. LE GASCON. Au moins point de Gascon :En ce cas sans quartier la guerre recommence,Non par aucun chagrin. Pourquoi se gendarmer,Voyant que nous faisons le vif des comédies ? Que Gascons vrais ou faux ont le don de charmer ;Pardi l'on doit bien nous aimer, Puisque l'on aime tant nos mauvaises copies :Mais la variété fut toujours de mon goût,Et depuis certain temps je ne vois autre chose Que Gascons là, Gascons ici, Gascons partout.Et vertubleu cela me pousse à bout :Que la Gascogne au moins pour un temps se repose,J'en suis las. MADEMOISELLE BEAUVAL. On n'en fait aucune mention,Je vous jure, Monsieur, dans la pièce nouvelle. LE GASCON. À cette condition,Va, je prends le Grondeur sous ma profession. MADEMOISELLE BEAUVAL. Je vais dire à l'Auteur cette bonne nouvelle. SCÈNE V. Eraste, Damon, Le Gascon. DAMON. J'admire ta présomption ;Crains que le protecteur ne soit sifflé lui-même. LE GASCON. Que je rirais de ton erreur extrême.Mais tu me fais compassion.[Note : Palasandis : Par la Sandis, juron gascon.]Palasandis, je sais qu'à ma dévotion[Note : Flamberge : Par plaisanterie, épée. [L]]J'aurais en un moment plus de trois cents flamberges :J'ai du crédit dans les auberges. DAMON. On le sait bien, tu dois partout ta pension. LE GASCON. Que dis-tu ? DAMON. Que je crains pour ta commission. LE GASCON. Ne crains rien, de ce pas j'y vole ;Je l'ai promis, puis je m'en dispenser ?On peut faire commencer, Cependant sur ma parole,J'en réponds. ERASTE. La cautionMe paraît un peu véreuse ;Et sur un tel garant je tiens l'attentionDu public chose douteuse. DAMON. Sans vouloir me préoccuper,J'attends peu d'un Auteur dont la peur est extrême ; Mais pour l'amour de lui, du Public, de nous même,Je souhaite de me tromper. ==================================================