******************************************************** DC.Title = LA MALADROITE, MONOLOGUE DC.Author = LEMERCIER DE NEUVILLE, Louis DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Monologue DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 21/04/2023 à 06:07:13. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/LEMERCIER_MALADROITE.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9753837m DC.Source.cote = BnF LLA 8-YTH-23539 DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** LA MALADROITE MONOLOGUE POUR ENFANTS Prix : 50 centimes M DCCC LXXXXIX PAR LEMERCIER DE NEUVILLE 13129. Dijon-Paris, Imprimerie Régionale. - Dr : J. CHAVALIER. PERSONNAGE L'ENFANT, de 8 à 12 ans. Ce monologue est extrait du volume "Les Enfants au salon" du même auteur. LA MALADROITE ***************** Erreur dans l'interprétation du texte (ligne 372, programme : edition_txt_TOUT.php) L'enfant tient une tasse cassée à la main. Ne le dites pas, surtout à ma mère, Car je n'aurais pas de dessert ce soir ; - Vous ne savez pas comme elle est sévère ! Quand j'ai mal fait, rien ne peut l'émouvoir ! J'ai cassé... - Pourtant, j'avais bien pris garde ! - La tasse qui sert à ma grand'maman Elle y tenait tant !... Quand je la regarde, J'ai le coeur bien gros, bien triste vraiment ! Que faire à présent ? La tasse est cassée ! Elle, qu'on tenait tant à conserver ! Quand dans le buffet je l'ai replacée, Ça se voyait trop, j'ai dû l'enlever. La raccommoder ?... Ce n'est pas possible ! Dans quel embarras je suis ! Oh ! mon Dieu ! J'aperçois déjà ma mère, inflexible Quand je lui ferai ce pénible aveu ! Elle était placée, au haut de l'armoire, À côté des fruits, et, - le cou tendu - J'allais m'emparer d'une belle poire, - Car il est si bon, le fruit défendu - Lorsque, patatras ! - Ma chaise chancelle, Je perds l'équilibre et j'étends mon bras Qui vient attraper toute la vaisselle, Et, dans un clin d'oeil, je me trouve à bas ! Je me croyais morte, et, chose étonnante Je n'eus pas de mal ; mais, l'effroi passé, Voici que je fus pleine d'épouvante, En voyant l'objet que j'avais cassé Que faire ? - Un conseil ? Mettons que j'avoue, Et je suis punie... et l'ai mérité. Mais alors, - c'est sûr ! - je ferai la moue, Car, enfin, je suis un enfant gâté ! Et je bouderai ! Je serai vilaine ! Adieu les baisers si doux de maman ! Et je pleurerai comme une fontaine... Et plus de dessert... de jeu !... Quel tourment ! - D'un autre côté, si je dissimule, J'aggrave le fait ! - On accuserait Ma bonne ! Eh bien, non ! Je me fais scrupule De charger autrui du mal que j'ai fait. - Il faut avouer, avouer bien vite ! Oui, je ne saurais mieux faire, je crois ! Mais, - car j'ai bien peur ! - je vous sollicite, Mes chers auditeurs, d'avouer pour moi. Dites... - Mieux que moi, vous savez que dire, Dites que je suis trop vive, - c'est vrai, - Que l'on ne peut pas, enfin, me maudire... Et qu'à l'avenir je m'amenderai. Que je ne serai plus jamais gourmande, Ne toucherai plus aux objets proscrits, Que j'ai des remords, que je deviens grande, Et ne mangerai que les fruits permis.. Enfin, que je veux, pour calmer mes peines, Au premier janvier, pour mon châtiment, Que petite mère, en place d'étrennes, Donne une autre tasse à ma grand'maman. ==================================================