******************************************************** DC.Title = PREMIER DIALOGUE DES JEUX CHAMPÊTRES, COMÉDIE DC.Author = GENLIS, Madame de DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = dialogue DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 31/12/2022 à 20:30:03. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/GENLIS_PREMIERDIALOGUE.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15186021 DC.Source.cote = BnF ARS RESERVE 16-Z-23378 DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** PREMIER DIALOGUE DES JEUX CHAMPÊTRES DES ENFANTS 1829 À PARIS, A. MARC, Libraire, Auteur et éditeur du Dictionnaire des romans, Rue Rameau N°11. Quartier du Palais Royal. PERSONNAGES ICÉLIE, agée de 18 ans. LÉONILLE, agée de 12 ans, soeur d'Icélie. LOUIS, frère d'Icélie et de Léonille. Extrait de LES JEUX CHAMPÊTRES DES ENFANTS et l'île Par Madame la Comtesse de Genlis, orné de huit gravures. TROISIÈME ÉDITION, 1829. pp. 1-7 PRINTEMPS, MOIS D'AVRIL. PREMIER DIALOGUE. Entre Icélie (âgée de 18 ans), Léonille (âgée de 12), soeur d'Icélie, et Louis (âgé de 10), frère d'Icélie et de Léonille. Ces trois personnages sont tous les trois assis devant une table, regardant un herbier fait par Icélie. LÉONILLE. Ah ! Ma soeur, que ton herbier est joli ! LOUIS. Joli ! Comme çà ; il n'y a ni fraises, ni cerises, ni noisettes ! ICÉLIE. Comme tu es gourmand ! Tu ne t'embarrasses guère des fleurs ; tu ne songes qu'au solide, qu'à ce qui se mange. LOUIS. [Note : Baguenaudier : Arbrisseau d'ornement fort commun en Europe. |L]]Eh bien ! Pas du tout, car je regrette tout autant les marrons d'Inde, les boules de neige, les baguenaudiers.... ICÉLIE. Ah ! Fort bien, tout ce qui te sert de joujoux. LOUIS. N'est-il pas bien naturel de s'occuper de ce qui nourrit et de ce qui amuse ? ICÉLIE. Mais, en effet, cela n'est pas trop déraisonnable. Écoute, Louis : veux-tu faire un herbier d'un genre tout nouveau ? Par exemple, de toutes les plantes que tu aimes, et qui servent à tes jeux et à tes amusements ? LOUIS. Oui, oui, voilà une belle idée ; je le veux bien. LÉONILLE. Cela sera charmant, je t'aiderai. ICÉLIE. Et moi aussi. LÉONILLE. Mais, c'est que nous ne savons pas faire d'herbier. ICÉLIE. Je vous l'apprendrai ; rien n'est plus facile. LOUIS. Commençons tout de suite. ICÉLIE. Ce sera pour demain ; en vous levant vous irez chacun cueillir une plante à votre gré, vous mettrez ces fleurs entre deux feuilles de choux, vous les laisserez là deux ou trois heures, ensuite vous me les apporterez et nous les dessécherons ensemble. LOUIS. Fort bien, mais tu nous promets que ce ne sera pas une leçon ? Car des leçons j'en ai bien assez, Dieu merci, et je n'ai plus d'application de reste, je t'en avertis. ICÉLIE. Ce ne se sera qu'un badinage. Nous ferons un joli petit recueil qui ne servira qu'à te rappeler tes amusements. LOUIS. Ah ! Cela m'enchante, ce recueil sera une espèce de souvenir.... LÉONILLE. Mais pour nous deux ? LOUIS. Certainement ; tu sais bien que j'aime a partager tout avec toi. LÉONILLE. Et moi de même. ICÉLIE. À demain donc. LOUIS. Oui, ma soeur, et en attendant nous allons, Léonille et moi, faire une course dans le jardin, pour réfléchir au choix des deux plantes que nous t'apporterons demain. ==================================================