Occurences de l'expression

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pour MOLIERE

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SGANARELLE (1663)

  1. Et par sottes raisons votre jeune cervelle v.5 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  2. Hé ! Que si la colère une fois me transporte, v.25 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  3. Qui gâtent tous les jours tant de jeunes esprits, v.32 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  4. Et que sans lui le reste est une triste affaire. v.50 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  5. Croyez que j'en dirais bien vite une douzaine. v.70 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  6. À votre jeune frère, a fort bonne raison, v.72 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  7. Votre Lélie aussi, n'est ma foi qu'une bête, v.93 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  8. Il conserve à mes feux une amitié constante. v.102 (Acte 1, scène 2, CÉLIE)
  9. Et voilà d'un bel homme une vive peinture. v.146 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  10. Ah ! Que n'ai-je un mari d'une aussi bonne mine, v.157 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  11. Sans le charger encore d'une nouvelle offense ; v.178 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  12. Qui puisse d'une femme exciter la vengeance, v.202 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  13. Ne la croirait-on pas une femme de bien. v.208 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  14. Je voudrais vous prier de me dire une chose. v.214 (Acte 1, scène 7, GROS-RENÉ)
  15. Avant tout autre soin de ce funeste bruit. v.228 (Acte 1, scène 7, LÉLIE)
  16. Croyez-moi, bourrez-vous et sans réserve aucune, v.237 (Acte 1, scène 7, GROS-RENÉ)
  17. Contre les coups que peut vous porter la fortune, v.238 (Acte 1, scène 7, GROS REN?)
  18. Et, sans m'importuner, va manger si tu veux. v.248 (Acte 1, scène 7, LÉLIE)
  19. Qu'une femme mal née imprime sur ton front. v.264 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
  20. Ne m'auraient pas promis une flamme éternelle, v.298 (Acte 1, scène 10, LÉLIE)
  21. Ô ! Trop heureux d'avoir une si belle femme. v.342 (Acte 1, scène 15, LÉLIE)
  22. Ô ! Trop heureux, d'avoir une si belle femme, v.349 (Acte 1, scène 16, SGANARELLE)
  23. D'où vous peuvent venir ces douleurs non communes ? v.365 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
  24. Si je suis affligé, ce n'est pas pour des prunes v.366 (Acte 1, scène 16, SGANARELLE)
  25. Et peut-on lui trouver une punition ? v.388 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
  26. Qui ne soit pour ton crime une trop douce peine. v.394 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
  27. Mais mon honneur me dit que d'une telle offense v.425 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  28. Aux choses que peut faire une femme volage ; v.442 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  29. Nous devraient bien régler une telle injustice. v.450 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  30. N'allons donc point chercher à faire une querelle v.465 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  31. Je me sens là pourtant remuer une bile v.469 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  32. Oui, je veux bien subir une si juste loi, v.475 (Acte 1, scène 18, CÉLIE)
  33. Une belle action n'a pas mauvaise grâce ; v.486 (Acte 1, scène 18, GORGIBUS)
  34. Me fera rajeunir de dix fois une année. v.490 (Acte 1, scène 18, GORGIBUS)
  35. A pu blesser mon coeur par une perfidie, v.494 (Acte 1, scène 19, CÉLIE)
  36. Quoi me soupçonnez-vous d'avoir une pensée v.553 (Acte 1, scène 21, LÉLIE)
  37. Que me viens-tu conter par ta plainte importune ? v.593 (Acte 1, scène 22, LA FEMME SGANARELLE)
  38. Je l'avais sous mes pieds rencontré par fortune, v.594 (Acte 1, scène 22, LA FEMME SGANARELLE)
  39. Peut jeter dans l'esprit une fausse créance ? v.655 (Acte 1, scène 24, SGANARELLE)

PSYCHÉ (1673)

  1. Nous goûtons une paix profonde ; v.7 (Prologue, scène 1, CHOEUR)
  2. De la jeunesse, v.39 (Prologue, scène 1, FLORE)
  3. Nous goûtons une paix profonde ; v.51 (Prologue, scène 1, CHOEUR)
  4. C'est une trop vieille méthode v.61 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  5. Laissez tous vos conseils pour une autre saison, v.86 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  6. Mais pour moi j'aurais cru qu'une grande Déesse v.95 (Prologue, scène 1, PHAÈNE)
  7. Par une chétive mortelle ! v.112 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  8. Va jusqu'à m'opposer une petite fille ! v.114 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  9. Une simple mortelle a sur toi l'avantage. v.137 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  10. Qui trouble le coeur d'une mère, v.145 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  11. Nous nous voyons Soeurs d'infortune, v.174 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  12. Que nous pouvons mêler toutes les deux en une, v.176 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  13. Murmurer à plainte commune v.178 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  14. Qu'en ces lieux la Fortune jette, v.184 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  15. D'une foule d'amants attachés à ses pas ? v.199 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  16. Ah, ma Soeur, c'est une aventure v.200 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  17. La nuit il m'en repasse une idée éternelle v.210 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  18. Elle a quelques attraits, quelque éclat de jeunesse, v.229 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  19. Est-on d'une figure à faire qu'on se raille ? v.233 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  20. Tout ce qui peut causer une amoureuse flamme ; v.253 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  21. Toutes les dames d'une voix v.262 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  22. Ah, ma Soeur, ils sont faits tous deux d'une manière, v.307 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  23. Je trouve que sans honte une belle Princesse v.311 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  24. Puisque notre fortune enfin en dépend toute. v.328 (Acte 2, scène 2, CLÉOMÈNE)
  25. C'est une nouveauté sans doute assez bizarre, v.339 (Acte 2, scène 2, AGLAURE)
  26. On suit dans une telle ardeur, v.352 (Acte 2, scène 2, AGENOR)
  27. Avec d'autant d'attraits, une âme plus solide. v.369 (Acte 2, scène 2, AGLAURE)
  28. Le triomphe nouveau d'une illustre conquête. v.386 (Acte 2, scène 3, AGLAURE)
  29. Elle vient d'une douce et pleine déférence v.417 (Acte 2, scène 3, CLÉOMÈNE)
  30. Et vous me le parez tous deux d'une manière, v.436 (Acte 2, scène 3, PSYCHÉ)
  31. Et j'y vois l'un de vous prendre une destinée v.456 (Acte 2, scène 3, PSYCH?)
  32. Mais pour une autre que vous-même v.482 (Acte 2, scène 3, CLÉOMÈNE)
  33. Que les restes d'une autre ardeur ; v.486 (Acte 2, scène 3, AGENOR)
  34. Et chacune mérite un coeur v.490 (Acte 2, scène 3, AGENOR)
  35. J'ai cru pour vous, mes Soeurs, une gloire assez grande, v.503 (Acte 2, scène 3, PSYCHÉ)
  36. Une fameuse expérience ? v.609 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  37. Où nous peut exposer la fortune inhumaine, v.612 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  38. D'une âme où la raison est un peu souveraine : v.617 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  39. Seigneur, une douceur ici vous est offerte : v.630 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  40. Et, par une faveur ouverte v.632 (Acte 3, scène 1, PSYCH?)
  41. Et dans un destin si funeste v.643 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  42. Crois-tu là me donner une raison puissante, v.667 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  43. Une rigueur assassinante v.671 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  44. S'est fait de ce présent une douce habitude : v.682 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  45. Une rigueur inévitable v.730 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  46. M'oblige à te laisser en ce funeste lieu. v.731 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  47. Le serpent que j'attends peut vous être funeste, v.738 (Acte 3, scène 2, PSYCHÉ)
  48. Et me porter en vous une seconde mort. v.740 (Acte 3, scène 2, PSYCH?)
  49. D'une tendre amitié souffrez ce dernier gage. v.748 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
  50. Laissez-nous voir, ma Soeur, par une digne issue, v.757 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
  51. Vous lui devez chacune un gendre, et des neveux, v.767 (Acte 3, scène 2, PSYCHÉ)
  52. Partager vos malheurs, c'est vous importuner. v.774 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
  53. Qui du haut d'une gloire extrême v.787 (Acte 3, scène 3, PSYCHÉ)
  54. C'est accabler une âme tendre v.816 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  55. Voulez-vous qu'il vous serve en faveur d'une ingrate v.823 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  56. Plaignez de mon destin les funestes rigueurs, v.879 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  57. Mais je sens qu'on m'enlève, et l'air m'ouvre une route v.891 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  58. Une âme aurait peu de raison v.1046 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  59. Contre une favorable atteinte v.1048 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
  60. D'une foule d'amants se sont débarrassés, v.1138 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  61. D'une âme soumise et ravie v.1164 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  62. Me vole une part des douceurs v.1183 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  63. Je n'y mêlerai point d'importune présence, v.1206 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  64. Votre amour me fait une grâce v.1210 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  65. Et vous, petits Amours, et vous jeunes Zéphyrs, v.1214 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  66. Aimable jeunesse, v.1218 (Acte 4, scène 4, ZÉPHYR)
  67. Un coeur jeune et tendre v.1232 (Acte 4, scène 4, ZÉPHYR)
  68. Que la Fortune indignement nous traite, v.1286 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  69. Le partage d'une cadette ! v.1290 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  70. Et de ses volontés une amoureuse étude v.1301 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  71. D'une foule d'amants elle y fût adorée : v.1325 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  72. Sans avoir pour témoins vos importunes soeurs, v.1432 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  73. Qu'une sincère ardeur inspire v.1435 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  74. Cruel destin ! Funeste inquiétude ! v.1551 (Acte 5, scène 4, PSYCHÉ)
  75. S'il était une autre Vénus : v.1605 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
  76. Pour prix d'une si belle flamme, v.1639 (Acte 5, scène 5, PSYCHÉ)
  77. Et je vous apprendrai s'il faut qu'une mortelle v.1659 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
  78. Plus d'une âme, et plus d'une vie, v.1678 (Acte 6, scène 1, PSYCHÉ)
  79. Mais s'il avait pitié d'une âme qui l'adore, v.1692 (Acte 6, scène 1, PSYCH?)
  80. Lui-même il s'en impose une amoureuse loi : v.1701 (Acte 6, scène 1, PSYCH?)
  81. Et prend soin de me rendre une nouvelle vie, v.1706 (Acte 6, scène 1, PSYCH?)
  82. D'offrir pour vous au monstre une première proie, v.1727 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  83. Unissons nos soupirs dans un sort si funeste, v.1747 (Acte 6, scène 2, PSYCHÉ)
  84. Mais vous soupireriez, Princes, pour une ingrate, v.1749 (Acte 6, scène 2, PSYCH?)
  85. Et dont aux Enfers même il se fait une Cour. v.1774 (Acte 6, scène 2, CLÉOMÈNE)
  86. Et l'une et l'autre tour à tour, v.1777 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  87. Ont plongé l'une et l'autre au fond d'un précipice, v.1785 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  88. D'une orgueilleuse ou farouche beauté ? v.1849 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
  89. Par une aveugle défiance v.1917 (Acte 6, scène 5, VÉNUS)
  90. Et de l'autre ce fils d'une voix suppliante v.1934 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  91. Ne m'importunez plus, et dans cette infortune v.1944 (Acte 6, scène 5, VÉNUS)
  92. Hélas ! Si je vous importune, v.1946 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  93. Cette douleur n'est pas commune, v.1948 (Acte 6, scène 5, VÉNUS)
  94. Ne lui ferez-vous grâce aucune ? v.1951 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  95. Vous choisir une autre moitié. v.1960 (Acte 6, scène 5, VÉNUS)
  96. En faveur d'une autre se passe. v.1966 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  97. Fléchissez la rigueur d'une mère inflexible v.1971 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  98. Si vous me défendez d'en faire une pour moi ? v.1992 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  99. Qu'une misérable mortelle, v.2009 (Acte 6, scène 6, VÉNUS)
  100. Une félicité qui doit être éternelle. v.2038 (Acte 6, scène 6, APOLLON)
  101. Célébrons tous une fête si belle : v.2040 (Acte 6, scène 6, DIVINITÉS)

LA PRINCESSE D'ÉLIDE (1665)

  1. A-t-on jamais vu une pareille furie de chanter ? (Acte 1, scène 2, LYCISCAS)
  2. De la beauté d'une âme est un clair témoignage, v.73 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  3. Un jeune prince soit et grand et généreux : v.75 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  4. C'est une qualité que j'aime en un monarque, v.76 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  5. La tendresse de coeur est une grande marque, v.77 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  6. Et puisque les langueurs d'une plaie invincible v.92 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  7. Arme contre l'amour ses jeunes sentiments; v.103 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  8. Mais de l'oeil dont on voit une belle statue : v.113 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  9. Leur brillante jeunesse observée à loisir v.114 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  10. Garde pour l'hyménée une invincible haine, v.121 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  11. Comme une autre Diane elle hante les bois, v.123 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  12. Fait soupirer en vain l'héroïque jeunesse. v.125 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  13. M'en refit une image et si noble et si belle ; v.133 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  14. Que mon coeur aux brillants d'une telle victoire, v.136 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  15. Contre une telle amorce il eut beau s'indigner, v.138 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  16. Qu'entraîné par l'effort d'une occulte puissance, v.140 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  17. Que défend seulement une jeune froideur, v.171 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  18. Mais quand une âme est libre, on la force aisément, v.175 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  19. Il a pour moi, dit-il, une amitié parfaite, v.209 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  20. Ô que la Princesse est d'une étrange humeur ! v.223 (Acte 2, scène 2, MORON)
  21. Des lièvres, des lapins, et des jeunes daims, passe ; v.229 (Acte 2, scène 2, MORON)
  22. Vu sortir un sanglier d'une énorme grandeur, v.254 (Acte 2, scène 2, MORON)
  23. Et sa gueule faisait une laide grimace, v.261 (Acte 2, scène 2, MORON)
  24. Où le brave Moron, d'une héroïque audace, v.277 (Acte 2, scène 2, MORON)
  25. Et c'est chez la Princesse une affaire d'État ; v.291 (Acte 2, scène 2, MORON)
  26. Et qu'elle a dans la tête une philosophie v.293 (Acte 2, scène 2, MORON)
  27. Était une aventure (ignorant votre chasse) v.320 (Acte 2, scène 3, ARISTOMÈNE)
  28. À quereller le sort d'une telle aventure : v.329 (Acte 2, scène 3, THÉOCLE)
  29. S'il fallait que mon bras dans une telle quête, v.344 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  30. Ne pût pas triompher d'une chétive bête ; v.345 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  31. M'inspire pour la vaincre une adresse nouvelle : v.373 (Acte 2, scène 4, EURYALE)
  32. La voyant traire une vache. v.383 (Acte 3, scène 1, MORON)
  33. Pressaient les bouts du pis d'une grâce admirable ; v.385 (Acte 3, scène 1, MORON)
  34. Jusqu'au revoir; pour moi, je reste ici, et j'ai une petite conversation à faire avec ces arbres et ces rochers. (Acte 3, scène 1, MORON)
  35. Rencontre une si belle et vaste solitude : v.402 (Acte 4, scène 1, AGLANTE)
  36. Qu'un mérite éclatant allume dans une âme ? v.426 (Acte 4, scène 1, CYNTHIE)
  37. Pouvez-vous bien toutes deux, étant ce que vous êtes, prononcer ces paroles ; et ne devez-vous pas rougir d'appuyer une passion qui n'est qu'erreur, que faiblesse et qu'emportement, et dont tous les désordres ont tant de répugnance avec la gloire de notre sexe. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  38. Pour moi, quand je regarde certains exemples, et les bassesses épouvantables où cette passion ravale les personnes sur qui elle étend sa puissance, je sens tout mon coeur qui s'émeut ; et je ne puis souffrir qu'une âme qui fait profession d'un peu de fierté ne trouve pas une honte horrible à de telles faiblesses. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  39. J'ai une horreur trop invincible pour ces sortes d'abaissements : et si jamais j'étais capable d'y descendre, je serais personne sans doute à ne me le point pardonner. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  40. Non, non je brave tous ses traits, et le grand pouvoir qu'on lui donne n'est rien qu'une chimère, qu'une excuse des faibles coeurs qui le font invincible pour autoriser leur faiblesse. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  41. Mais enfin toute la terre reconnaît sa puissance, et vous voyez que les Dieux même sont assujettis à son empire : on nous fait voir que Jupiter n'a pas aimé pour une fois ; et que Diane même, dont vous affectez tant l'exemple, n'a pas rougi de pousser des soupirs d'amour. (Acte 4, scène 1, CYNTHIE)
  42. J'ai bravé ses armes assez longtemps, et fait de mon drôle comme un autre ; mais enfin ma fierté a baissé l'oreille, et vous avez une traîtresse qui m'a rendu plus doux qu'un agneau : après cela on ne doit plus faire aucun scrupule d'aimer, et puisque j'ai bien passé par là, il peut bien y en passer d'autres. (Acte 4, scène 2, MORON)
  43. Il y a deux vérités, Seigneur, aussi constantes l'une que l'autre, et dont je puis vous assurer également ; l'une, que vous avez un absolu pouvoir sur moi, et que vous ne sauriez m'ordonner rien où je ne réponde aussitôt par une obéissance aveugle. (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
  44. L'autre, que je regarde l'hyménée ainsi que le trépas, et qu'il m'est impossible de forcer cette aversion naturelle : Me donner un mari, et me donner la mort, c'est une même chose ; mais votre volonté va la première, et mon obéissance m'est bien plus chère que ma vie[.] (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
  45. Je souhaite, à la vérité, que ton coeur puisse aimer quelqu'un : tous mes voeux seraient satisfaits, si cela pouvait arriver, et je n'ai proposé les fêtes et les jeux que je fais célébrer ici qu'afin d'y pouvoir attirer tout ce que la Grèce a d'illustre ; et que parmi cette noble jeunesse tu puisses enfin rencontrer où arrêter tes yeux et déterminer tes pensées. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  46. Je n'ai aucune prétention sur votre coeur, et le seul honneur de la course est tout l'avantage où j'aspire. (Acte 4, scène 4, EURYALE)
  47. Princesses, que dites-vous de ce jeune Prince ? (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
  48. Cela se pourrait faire, et je demeure d'accord que je trouve bien mieux mon compte avec l'une qu'avec l'autre ; car il me divertit avec sa voix, et toi, tu m'étourdis de ton caquet. (Acte 5, scène 1, PHILIS)
  49. Oui, j'y demeurerai, pourvu que tu me promettes une chose. (Acte 5, scène 1, PHILIS)
  50. Je le veux ; mais auparavant écoute une chanson que je viens de faire. (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  51. Une chanson, dis-tu ? (Acte 5, scène 2, MORON)
  52. Une chanson à chanter. (Acte 5, scène 2, MORON)
  53. Je portais dans une cage v.431 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  54. Lorsque la jeune Cloris v.433 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  55. Il est vrai, Madame, que ce jeune prince a fait voir une adresse non commune, et que l'air dont il a paru a été quelque chose de surprenant. (Acte 6, scène 1, CYNTHIE)
  56. Elle a fait éclater ensuite une disposition toute divine, et ses pieds amoureux sur l'émail d'un tendre gazon traçaient d'aimables caractères qui m'enlevaient hors de moi-même, et m'attachaient par des noeuds invincibles aux doux et justes mouvements dont tout son corps suivait les mouvements de l'harmonie. (Acte 6, scène 2, EURYALE)
  57. Vous êtes bien solitaire, Seigneur, et c'est une humeur bien extraordinaire que la vôtre, de renoncer ainsi à notre sexe, et de fuir, à votre âge cette galanterie, dont se piquent tous vos pareils. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  58. Il est beau qu'une femme soit insensible, et conserve son coeur exempt des flammes de l'amour, mais ce qui est vertu en elle, devient un crime dans un homme. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  59. Et comme la beauté est le partage de notre sexe, vous sauriez ne nous point aimer, sans nous dérober les hommages qui nous sont dûs, et commettre une offense dont nous devons toutes nous ressentir. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  60. Ce n'est pas une raison, Seigneur, et sans vouloir aimer, on est toujours bien aise d'être aimée. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  61. Non, Madame, rien n'est capable de toucher mon coeur,, ma liberté est la seule maîtresse à qui je consacre mes voeux ; et quand le Ciel emploierait ses soins à composer une beauté parfaite, quand il assemblerait en elle tous les dons les plus merveilleux et du corps et de l'âme, enfin quand il exposerait à mes yeux un miracle d'esprit, d'adresse et de beauté, et que cette personne m'aimerait avec toutes les tendresses imaginables, je vous l'avoue franchement je ne l'aimerais pas. (Acte 6, scène 4, EURYALE)
  62. C'est avoir une insensibilité bien grande, que de parler comme vous faites. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  63. Le Ciel ne m'a pas fait d'une autre humeur : mais, Madame, j'interromps votre promenade, et mon respect doit m'avertir que vous aimez la solitude. (Acte 6, scène 4, EURYALE)
  64. C'est une chose qui me tient au coeur, je souhaite ardemment qu'il m'aime. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  65. Oui, ce petit pendard-là ; il a bon air, bonne physionomie, et je crois qu'il serait assez le fait d'une jeune Princesse. (Acte 6, scène 5, MORON)
  66. Allons je veux lui parler, et suivre une pensée qui vient de me venir. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  67. N'ai-je pas un estomac, un gosier et une langue comme un autre ? (Acte 7, scène 2, MORON)
  68. Voici une chanson que j'ai faite pour toi. (Acte 7, scène 2, MORON)
  69. Mais, Moron, je souhaiterais bien d'avoir la gloire que quelque amant fût mort pour moi ; c'est un avantage dont je n'ai point encore joui, et je trouve que j'aimerais de tout mon coeur une personne qui m'aimerait assez pour se donner la mort. (Acte 7, scène 2, PHILIS)
  70. Tu aimerais une personne qui se tuerait pour toi ? (Acte 7, scène 2, MORON)
  71. Prince, comme jusques ici nous avons fait paraître une conformité de sentiments, et que le Ciel a semblé mettre en nous mêmes attachements pour notre liberté, et même aversion pour l'amour ; je suis bien aise de vous ouvrir mon coeur, et de vous faire confidence d'un changement dont vous serez surpris. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  72. J'ai toujours regardé l'hymen comme une chose affreuse, et j'avais fait serment d'abandonner plutôt la vie, que de me résoudre jamais à perdre cette liberté pour qui j'avais des tendresses si grandes ; mais, enfin, un moment a dissipé toutes ces résolutions, le mérite d'un prince m'a frappé aujourd'hui les yeux ; et mon âme tout d'un coup ( comme par un miracle ) est devenue sensible aux traits de cette passion que j'avais toujours méprisée. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  73. Je le suis, à la vérité, et j'admire, Madame, comme le Ciel a pu former deux âmes aussi semblables en tout que les nôtres : deux âmes en qui l'on ait vu une plus grande conformité de sentiments, qui aient fait éclater, dans le même temps une résolution à braver les traits de l'Amour, et qui dans le même moment aient fait paraître une égale facilité à perdre le nom d'insensibles : car enfin, Madame, puisque votre exemple m'autorise, je ne feindrai point de vous dire que l'amour aujourd'hui s'est rendu maître de mon coeur, et qu'une des Princesses, vos cousines, l'aimable et belle Aglante, a renversé d'un coup d'oeil tous les projets de ma fierté. (Acte 8, scène 1, EURYALE)
  74. Ce m'est un dépit à me désespérer, qu'une autre ait l'avantage de soumettre ce coeur que je voulais soumettre. (Acte 8, scène 2, LA PRINCESSE)
  75. Princesse, j'ai à vous prier d'une chose qu'il faut absolument que vous m'accordiez : le prince d'Ithaque vous aime, et veut vous demander au Prince mon père. (Acte 8, scène 3, LA PRINCESSE)
  76. Madame, il faut vous obéir ; mais je croirais que la conquête d'un tel coeur ne serait pas une victoire à dédaigner. (Acte 8, scène 3, AGLANTE)
  77. C'est un étourdi, et vous êtes un peu trop crédule, Prince, d'ajouter foi si promptement à ce qu'il vous a dit ; une pareille nouvelle mériterait bien, ce me semble, qu'on en doutât un peu de temps, et c'est tout ce que vous pourriez faire de la croire, si je vous l'avais dite moi-même. (Acte 8, scène 4, LA PRINCESSE)
  78. Qu'en cette aventure, le Ciel me traite avec une rigueur étrange ! (Acte 8, scène 5, LA PRINCESSE)
  79. Non, je ne puis souffrir qu'il soit heureux avec une autre, et si la chose était, je crois que j'en mourrais de déplaisir. (Acte 8, scène 5, LA PRINCESSE)
  80. Ma foi, Madame, avouons la dette, vous voudriez qu'il fût à vous, et dans toutes vos actions, il est aisé de voir que vous aimez un peu ce jeune prince. (Acte 8, scène 5, MORON)
  81. Retirez-vous d'ici, vous dis-je, ou je vous en ferai retirer d'une autre manière. (Acte 8, scène 5, LA PRINCESSE)
  82. Ne serait-ce point aussi ce qu'on vient de me dire, et sans en rien savoir n'aimerais-je point ce jeune Prince ? (Acte 8, scène 6, LA PRINCESSE)
  83. Et qu'on souffre en aimant une peine cruelle. v.477 (Acte 9, scène 1, CLYMÈNE)
  84. Seigneur, je me jette à vos pieds pour vous demander une grâce. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  85. Vous m'avez toujours témoigné une tendresse extrême, et je crois vous devoir bien plus par les bontés que vous m'avez fait voir, que par le jour que vous m'avez donné : mais si jamais pour moi vous avez eu de l'amitié, je vous en demande aujourd'hui la plus sensible preuve que vous me puissiez accorder ; c'est de n'écouter point, Seigneur, la demande de ce prince, et de ne pas souffrir que la Princesse Aglante soit unie avec lui. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  86. Il me devait aimer comme les autres, et me laisser au moins la gloire de le refuser : sa déclaration me fait un affront, et ce m'est une honte sensible, qu'à mes yeux, et au milieu de votre Cour, il a recherché une autre que moi. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  87. Quelle est mon infortune ! (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  88. C'est vous, Madame, qui m'avez enlevé cette qualité d'insensible que j'avais toujours affectée, et tout ce que j'ai pu vous dire, n'a été qu'une feinte qu'un mouvement secret m'a inspirée, et que je n'ai suivie qu'avec toutes les violences imaginables. (Acte 10, scène 2, EURYALE)
  89. Il fallait qu'elle cessât bientôt, sans doute, et je m'étonne seulement qu'elle ait pu durer la moitié d'un jour ; car enfin je mourais, je brûlais dans l'âme, quand je vous déguisais mes sentiments, et jamais coeur n'a souffert une contrainte égale à la mienne. (Acte 10, scène 2, EURYALE)
  90. Non, non, Prince, je ne vous sais pas mauvais gré de m'avoir abusée, et tout ce que vous m'avez dit, je l'aime bien mieux une feinte, que non pas une vérité. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  91. Seigneur, je serai meilleur courtisan une autre fois, et je me garderai bien de dire ce que je pense. (Acte 10, scène 2, MORON)

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI (1668)

  1. Ô la grande fatigue que d'avoir une femme : et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un Démon ! (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Oui, habile homme, trouve-moi un faiseur de fagots, qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un fameux médecin, et qui ait su, dans son jeune âge, son rudiment par coeur. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. C'est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire : devrais-tu être un seul moment sans rendre grâce au Ciel de m'avoir pour ta femme, et méritais-tu d'épouser une personne comme moi ? (Acte 1, scène 1, MARTINE)
  4. Tu as menti, j'en bois une partie. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. C'est une autre chose. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ROBERT)
  6. Fi, c'est une bagatelle, allons, allons. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  7. Tu es une folle de prendre garde à cela. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  8. Je sais bien qu'une femme a toujours dans les mains, de quoi se venger d'un mari : mais c'est une punition trop délicate pour mon pendard. (Acte 1, scène 3, MARTINE)
  9. Je veux une vengeance qui se fasse un peu mieux sentir : et ce n'est pas contentement pour l'injure que j'ai reçue. (Acte 1, scène 3, MARTINE)
  10. J'avons pris là, tous deux, une gueble de commission : et je ne sais pas moi, ce que je pensons attraper. (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  11. Cela se pourrait faire, et nous tâchons de rencontrer quelque habile homme, quelque médecin particulier, qui pût donner quelque soulagement à la fille notre maître, attaquée d'une maladie qui lui a ôté, tout d'un coup, l'usage de la langue. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  12. Que le Ciel m'inspire une admirable invention pour me venger de mon pendard ! (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  13. Il va vêtu d'une façon extravagante, affecte, quelquefois, de paraître ignorant, tient sa science renfermée, et ne fuit rien tant tous les jours que d'exercer les merveilleux talents qu'il a eus du ciel, pour la médecine. (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  14. C'est une chose admirable, que tous les grands hommes ont toujours du caprice, quelque petit grain de folie, mêlé à leur science. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  15. Voilà une étrange folie ! (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  16. C'est un homme qui a une large barbe noire, et qui porte une fraise, avec un habit jaune et vert. (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  17. Un habit jaune et vert ! (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  18. Il y a six mois, qu'une femme fut abandonnée de tous les autres médecins. (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  19. Il lui mit, l'ayant vue, une petite goutte de je ne sais quoi dans la bouche : et dans le même instant, elle se leva de son lit, et se mit, aussitôt, à se promener dans sa chambre, comme si de rien n'eût été. (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  20. Il n'y a pas trois semaines, encore, qu'un jeune enfant de douze ans tomba du haut du clocher, en bas, et se brisa, sur le pavé, la tête, les bras et les jambes. (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  21. Je n'y épargne aucune chose, et les fais d'une façon, qu'il n'y a rien à dire. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  22. Faut-il, Monsieur, qu'une personne comme vous s'amuse à ces grossières feintes ? (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  23. Une femme était tenue pour morte, il y avait six heures ; elle était prête à ensevelir, lorsque avec une goutte de quelque chose, vous la fîtes revenir et marcher d'abord, par la chambre. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  24. Il est question d'aller voir une fille, qui a perdu la parole. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  25. Sans une robe de médecin ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  26. Nous en prendrons une. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  27. Je vous dis et vous douze, que tous ces médecins n'y feront rian que de l'iau claire ; que votre fille a besoin d'autre chose que de ribarbe et de sené, et qu'un mari est une emplâtre qui garit tous les maux des filles. (Acte 2, scène 1, JACQUELINE)
  28. Et le compère Biarre, a marié sa fille Simonette, au gros Thomas, pour un quarquié de vaigne qu'il avait davantage que le jeune Robin, où alle avait bouté son amiquié : et velà que la pauvre creiature en est devenue jaune comme un coing, et n'a point profité tout depuis ce temps-là. (Acte 2, scène 1, JACQUELINE)
  29. Tais-toi, t'es cune impartinante. (Acte 2, scène 1, LUCAS)
  30. Monsieur, j'ai une fille qui est tombée dans une étrange maladie. (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
  31. Je la félicite d'avoir un mari comme vous : et je vous félicite vous, d'avoir une femme si belle, si sage, et si bien faite, comme elle est. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  32. Voilà une malade qui n'est pas tant dégoûtante : et je tiens qu'un homme bien sain s'en accommoderait assez. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  33. En aucune façon. (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
  34. Comprenez bien ce raisonnement je vous prie : et parce que lesdites vapeurs ont une certaine malignité... (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  35. Ont une certaine malignité, qui est causée... (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  36. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a choqué. (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
  37. Oui, cela était, autrefois, ainsi ; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d'une méthode toute nouvelle. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  38. Parce qu'il y a dans le vin et le pain, mêlés ensemble, une vertu sympathique, qui fait parler. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  39. Monsieur, voilà une nourrice à laquelle il faut que je fasse quelques petits remèdes. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  40. Mais, Monsieur, voilà une mode que je ne comprends point. (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
  41. Ma fi, je me moque de ça : et je ne veux point faire de mon corps une boutique d'apothicaire. (Acte 2, scène 4, JACQUELINE)
  42. En aucune façon. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  43. Je vous apprendrai que je ne suis point homme à cela : et que c'est une insolence extrême... (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  44. Vous saurez, donc, Monsieur, que cette maladie que vous voulez guérir, est une feinte maladie. (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  45. Allons, Monsieur, vous m'avez donné pour votre amour, une tendresse qui n'est pas concevable : et j'y perdrai toute ma médecine, ou la malade crèvera, ou bien elle sera à vous. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  46. Enfin le bon de cette profession, est qu'il y a parmi les morts, une honnêteté, une discrétion la plus grande du monde : et jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  47. J'avons dans notre village, un apothicaire, révérence parler, qui li a donné je ne sais combien d'histoires : et il m'en coûte plus d'eune douzaine de bons écus, en lavements, ne v's'en déplaise, en apostumes, qu'on li a fait prendre, en infections de jacinthe, et en portions cordales. (Acte 3, scène 2, THIBAUT)
  48. Il velait li bailler d'eune certaine drogue que l'on appelle du vin amétile ; mais j'ai-s-eu peur, franchement, que ça l'envoyît à patres, et l'an dit que ces gros médecins tuont je ne sais combien de monde, avec cette invention-là. (Acte 3, scène 2, THIBAUT)
  49. Est-il possible, et qu'un homme ait l'âme assez basse, pour maltraiter une personne comme vous ? (Acte 3, scène 3, SGANARELLE)
  50. Pourquoi faut-il qu'une personne si bien faite, soit tombée en de telles mains : et qu'un franc animal, un brutal, un stupide, un sot... (Acte 3, scène 3, SGANARELLE)
  51. Monsieur, c'est une grande et subtile question entre les doctes, de savoir si les femmes sont plus faciles à guérir que les hommes ? (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  52. D'autant que l'incongruité des humeurs opaques, qui se rencontrent au tempérament naturel des femmes, étant cause que la partie brutale veut toujours prendre empire sur la sensitive, on voit que l'inégalité de leurs opinions, dépend du mouvement oblique, du cercle de la Lune : et comme le soleil qui darde ses rayons sur la concavité de la terre, trouve... (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  53. Voilà une maladie qui m'a bien donné de la peine ! (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  54. C'est une chose où je suis déterminée. (Acte 3, scène 6, LUCINDE)
  55. En aucune façon. (Acte 3, scène 6, LUCINDE)
  56. C'est une chose qui m'est impossible. (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  57. C'est une maladie qui la tient, et je sais le remède qu'il y faut apporter. (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  58. Pour moi, je n'y en vois qu'un seul, qui est une prise de fuite purgative, que vous mêlerez comme il faut, avec deux drachmes de matrimonium en pilules. (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  59. Avez-vous jamais, vu une insolence pareille à la sienne ? (Acte 3, scène 7, GÉRONTE)
  60. La chaleur du sang, fait cela dans les jeunes esprits. (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)

GEORGE DANDIN (1669)

  1. Qu'une femme Demoiselle est une étrange affaire, et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s'élever au-dessus de leur condition, et s'allier, comme j'ai fait à la maison d'un gentilhomme. (Acte 1, scène 1, GEORGE DANDIN)
  2. La noblesse de soi est bonne : c'est une chose considérable assurément, mais elle est accompagnée de tant de mauvaises circonstances, qu'il est très bon de ne s'y point frotter. (Acte 1, scène 1, GEORGE DANDIN)
  3. C'est notre bien seul qu'ils épousent, et j'aurais bien mieux fait, tout riche que je suis, de m'allier en bonne et franche paysannerie, que de prendre une femme qui se tient au-dessus de moi, s'offense de porter mon nom, et pense qu'avec tout mon bien je n'ai pas assez acheté la qualité de son mari. (Acte 1, scène 1, GEORGE DANDIN)
  4. George Dandin, George Dandin, vous avez fait une sottise la plus grande du monde. (Acte 1, scène 1, GEORGE DANDIN)
  5. Est-ce ce jeune courtisan qui demeure... (Acte 1, scène 2, GEORGE DANDIN)
  6. Voyez s'il y a là une grande fatigue pour me payer si bien, et ce qu'est au prix de cela une journée de travail où je ne gagne que dix sols. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  7. Oui, j'ai trouvé là-dedans une certaine Claudine, qui tout du premier coup a compris ce que je voulais, et qui m'a fait parler à sa maîtresse. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  8. Voilà ce que c'est d'avoir voulu épouser une demoiselle, l'on vous accommode de toutes pièces, sans que vous puissiez vous venger, et la gentilhommerie vous tient les bras liés. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  9. L'égalité de condition laisse du moins à l'honneur d'un mari liberté de ressentiment, et si c'était une paysanne, vous auriez maintenant toutes vos coudées franches à vous en faire la justice à bons coups de bâton. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  10. Morbleu je ne veux point laisser passer une occasion de la sorte. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  11. Apprenez, s'il vous plaît, que ce n'est pas à vous à vous servir de ce mot-là avec une personne de ma condition ; que tout notre gendre que vous soyez, il y a grande différence de vous à nous, et que vous devez vous connaître. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  12. Corbleu, pardonnez-moi, on ne peut point me faire de leçons là-dessus, et j'ai su montrer en ma vie, par vingt actions de vigueur, que je ne suis point homme à démordre jamais d'une partie de mes prétentions. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  13. Oui, notre gendre, elle est votre femme, mais il ne vous est pas permis de l'appeler ainsi, et c'est tout ce que vous pourriez faire, si vous aviez épousé une de vos pareilles. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  14. Quoi parler ainsi d'une chose dont vous avez tiré de si grands avantages ? (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  15. Cela veut dire que votre fille ne vit pas comme il faut qu'une femme vive, et qu'elle fait des choses qui sont contre l'honneur. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  16. Ma fille est d'une race trop pleine de vertu pour se porter jamais à faire aucune chose dont l'honnêteté soit blessée, et de la maison de la Prudoterie, il y a plus de trois cents ans qu'on n'a point remarqué qu'il y ait eu de femme, Dieu merci, qui ait fait parler d'elle. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  17. Nous avons eu une Jacqueline de la Prudoterie qui ne voulut jamais être la maîtresse d'un duc et pair, gouverneur de notre province. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  18. Il y a eu une Mathurine de Sotenville qui refusa vingt mille écus d'un favori du Roi, qui ne lui demandait seulement que la faveur de lui parler. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  19. Mon nom est connu à la Cour, et j'eus l'honneur dans ma jeunesse de me signaler des premiers à l'arrière-ban de Nancy. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  20. Il m'a été rapporté, Monsieur, que vous aimez et poursuivez une jeune personne, qui est ma fille pour laquelle je m'intéresse, et pour l'homme que vous voyez, qui a l'honneur d'être mon gendre. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  21. Voilà une étrange médisance. (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  22. Me croyez-vous capable, Monsieur, d'une action aussi lâche que celle-là ? (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  23. Moi aimer une jeune et belle personne, qui a l'honneur d'être la fille de Monsieur le Baron de Sotenville ! (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  24. Certes, il peut remercier l'avantage qu'il a de vous appartenir, et sans cela je lui apprendrais bien à tenir de pareils discours d'une personne comme moi. (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  25. Pour ce qui est de cela, la jalousie est une étrange chose ! (Acte 1, scène 6, MADAME DE SOTENVILLE)
  26. C'est une chose que je vous conseille de faire. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  27. Que je sais bien ce que je sais, et que tantôt, puisqu'il faut parler, elle a reçu une ambassade de sa part. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  28. Moi, j'ai reçu une ambassade. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  29. J'ai envoyé une ambassade ? (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
  30. Par ma foi, voilà une étrange fausseté. (Acte 1, scène 6, CLAUDINE)
  31. Mais je vous connais il y a longtemps, et vous êtes une déssalée. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  32. C'est une imposture si grande, et qui me touche si fort au coeur, que je ne puis pas même avoir la force d'y répondre ; cela est bien horrible d'être accusée par un mari lorsqu'on ne lui fait rien qui ne soit à faire. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  33. Allez, songez à mieux traiter une Demoiselle bien née, et prenez garde désormais à ne plus faire de pareilles bévues. (Acte 1, scène 6, MADAME DE SOTENVILLE)
  34. C'est une chose moi dont je ne demeure pas d'accord de l'avoir à tort accusé, et je sais bien ce que j'en pense. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  35. Sachez que vous êtes entré dans une famille qui vous donnera de l'appui, et ne souffrira point que l'on vous fasse aucun affront. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  36. Va, une autre fois je serai plus fin, et je prendrai mieux garde à moi. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  37. C'est la plus sotte chose du monde que de se défier d'une femme, et de la tourmenter. (Acte 2, scène 1, CLAUDINE)
  38. En aucune façon. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  39. Je vous dis encore une fois que le mariage est une chaîne à laquelle on doit porter toute sorte de respect, et que c'est fort mal fait à vous d'en user comme vous faites. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  40. Si je ne suis pas né noble, au moins suis-je d'une race où il n'y a point de reproche, et la famille des Dandins... (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  41. Je veux que vous y fassiez ce que fait une femme qui ne veut plaire qu'à son mari. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  42. C'est une chose merveilleuse que cette tyrannie de Messieurs les maris, et je les trouve bons de vouloir qu'on soit morte à tous les divertissements, et qu'on ne vive que pour eux. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  43. Je me moque de cela, et ne veux point mourir si jeune. (Acte 2, scène 2, ANG?LIQUE)
  44. Pour moi, qui ne vous ai point dit de vous marier avec moi, et que vous avez prise sans consulter mes sentiments, je prétends n'être point obligée à me soumettre en esclave à vos volontés, et je veux jouir, s'il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m'offre la jeunesse ; prendre les douces libertés, que l'âge me permet, voir un peu le beau monde, et goûter le plaisir de m'ouïr dire des douceurs. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  45. Ah Claudine que ce billet s'explique d'une façon galante ! (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  46. Testiguenne que j'aurai là une habile femme, elle a de l'esprit comme quatre. (Acte 2, scène 4, LUBIN)
  47. Non, Madame, mais je voudrais bien me défaire d'une femme qui me déshonore. (Acte 2, scène 7, GEORGE DANDIN)
  48. Souvenez-vous que vous avez épousé une Demoiselle. (Acte 2, scène 7, MADAME DE SOTENVILLE)
  49. Vous niez hautement la chose, et me donnez parole de n'avoir aucune pensée de m'offenser, et cependant le même jour vous prenez la hardiesse de venir chez moi me rendre visite. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  50. Mais une honnête femme n'aime point les éclats. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  51. Voilà une femme celle-là. (Acte 2, scène 8, CLAUDINE)
  52. Il ne m'a aucune obligation de ce qu'il vient de voir, et tout ce que j'en fais n'est que pour l'amour de moi-même. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  53. C'est une femme qui mérite d'être adorée, et vous ne la traitez pas comme vous devriez. (Acte 2, scène 8, CLAUDINE)
  54. Vous devez considérer que c'est une jeune fille élevée à la vertu, et qui n'est point accoutumée à se voir soupçonnée d'aucune vilaine action. (Acte 2, scène 8, MADAME DE SOTENVILLE)
  55. Morgué voilà une sotte nuit, d'être si noire que cela. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  56. C'est une grande question, et qui est difficile. (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
  57. Tenez, j'explique du latin, quoique jamais je ne l'aie appris, et voyant autre jour écrit sur une grande porte collégium, je devinai que cela voulait dire collège. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  58. Par ma foi c'est une fille qui vaut de l'argent, et je l'aime de tout mon coeur. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  59. Vous avez pris l'une pour l'autre. (Acte 3, scène 2, CLAUDINE)
  60. Voilà une petite menotte qui est un peu bien rude. (Acte 3, scène 3, LUBIN)
  61. Va-t'en vite de ma part prier mon beau-père et ma belle-mère de se rendre ici le plus tôt qu'ils pourront, et leur dis que c'est pour une affaire de la dernière conséquence. (Acte 3, scène 4, GEORGE DANDIN)
  62. Nous en écouterons une autre fois davantage. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  63. Qu'il faut avouer que celui qu'on vous a donné était peu digne de l'honneur qu'il a reçu, et que c'est une étrange chose que l'assemblage qu'on a fait d'une personne comme vous avec un homme comme lui. (Acte 3, scène 5, CLITANDRE)
  64. Vous méritez sans doute une autre destinée, et le Ciel ne vous a point faite pour être la femme d'un paysan. (Acte 3, scène 5, CLITANDRE)
  65. Je ne veux point perdre cette aventure, et il m'importe qu'on soit une fois éclairci à fond de vos déportements. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  66. Il est vrai que j'ai failli, je vous l'avoue encore une fois ; et que votre ressentiment est juste. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  67. Mais enfin ce sont des actions que vous devez pardonner à mon âge ; des emportements de jeune personne qui n'a encore rien vu, et ne fait que d'entrer au monde. (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
  68. Je ne veux point m'excuser par là d'être coupable envers vous, et je vous prie seulement d'oublier une offense, dont je vous demande pardon de tout mon coeur ; et de m'épargner en cette rencontre le déplaisir que me pourraient causer les reproches fâcheux de mon père et de ma mère. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  69. Hé bien si vous me réduisez au désespoir, je vous avertis qu'une femme en cet état est capable de tout, et que je ferai quelque chose ici dont vous vous repentirez. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  70. C'est une chose dont vous pouvez vous tenir sûr ; et si vous persistez dans votre refus, si vous ne me faites ouvrir, je vous jure que tout à l'heure je vais vous faire voir jusques où peut aller la résolution d'une personne qu'on met au désespoir. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  71. Rangeons-nous chacune immédiatement contre un des côtés de la porte. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  72. La méchanceté d'une femme irait-elle bien jusque-là ? (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  73. Et de laisser ainsi toute seule une pauvre jeune femme dans la maison ? (Acte 3, scène 6, CLAUDINE)
  74. Voilà une méchante carogne. (Acte 3, scène 7, GEORGE DANDIN)
  75. Oui, il nous a voulu faire accroire qu'il était dans la maison, et que nous en étions dehors, et c'est une folie qu'il n'y a pas moyen de lui ôter de la tête. (Acte 3, scène 7, CLAUDINE)
  76. Voilà une furieuse impudence que de nous envoyer quérir. (Acte 3, scène 7, MADAME DE SOTENVILLE)
  77. C'est une conscience de voir une pauvre jeune femme traitée de la façon, et cela crie vengeance au Ciel. (Acte 3, scène 7, CLAUDINE)
  78. Taisez-vous, c'est une extravagance qui n'est pas supportable. (Acte 3, scène 7, MADAME DE SOTENVILLE)
  79. Non, mon père, c'est une chose où je ne puis consentir. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  80. Ce mot me ferme la bouche, et vous avez sur moi une puissance absolue. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  81. Je le quitte maintenant, et je n'y vois plus de remède, lorsqu'on a comme moi épousé une méchante femme, le meilleur parti qu'on puisse prendre, c'est de s'aller jeter dans l'eau la tête la première. (Acte 3, scène 8, GEORGE DANDIN)

L'ÉCOLE DES MARIS (1661)

  1. D'une vingtaine d'ans, à ne vous rien celer, v.21 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. De vos jeunes muguets m'inspirer les manières, v.24 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. Cache ses cheveux blancs d'une perruque noire. v.56 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Je veux une coiffure en dépit de la mode, v.67 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Toujours dans une chambre à ne point voir le monde ? v.76 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  6. Bien vous prend que son frère ait toute une autre humeur, v.78 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. La jeunesse v.91 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  8. La jeunesse est sotte, et parfois la vieillesse. v.92 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  9. Que d'une serge honnête, elle ait son vêtement, v.117 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  10. Et comme à m'épouser sa fortune l'appelle, v.127 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  11. Que l'homme le plus fin ne soit pas une bête ? v.152 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. C'est une étrange chose à vous parler sans feinte, v.171 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  13. Qu'une femme qui n'est sage que par contrainte ; v.172 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  14. Mon honneur guère sûr aux mains d'une personne ; v.176 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  15. Qu'il nous faut en riant instruire la jeunesse, v.180 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  16. À ses jeunes désirs j'ai toujours consenti, v.185 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  17. Fort propres à former l'esprit des jeunes gens ; v.190 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  18. Lorsque l'on a du bien, permettre aux jeunes filles, v.196 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  19. Une grande tendresse, et des soins complaisants, v.202 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  20. Mais ce qu'en la jeunesse on prend de liberté, v.213 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  21. Une fille maîtresse, et coquette suprême, v.255 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  22. À vouloir corriger une telle maison. v.258 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  23. La jeunesse en ces lieux, libertine, absolue, v.271 (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  24. Ne lui laisse jouir d'aucune liberté. v.314 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  25. Qu'une femme qu'on garde est gagnée à demi, v.318 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  26. En un mot, ce vous est une attente assez belle, v.335 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  27. Elle m'a toujours vu comme une ombre après elle, v.348 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  28. Le stratagème adroit d'une innocente amour. v.362 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
  29. Je vais parler sur l'heure à ce jeune étourdi. v.365 (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  30. Je fais pour une fille, un projet bien hardi ; v.366 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
  31. Se vient devant mes pas planter comme une perche. v.375 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  32. C'en est une que rien ne saurait égaler ; v.393 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  33. D'une fille assez jeune, et passablement belle, v.399 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  34. Comme une fille honnête, et qui m'aime d'enfance, v.411 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  35. De vouloir davantage expliquer une flamme, v.419 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  36. Mais qu'enfin les douleurs d'une contrainte extrême, v.427 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  37. Que vous avez assez joué de la prunelle, v.431 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  38. Ergaste, que dis-tu d'une telle aventure ? v.435 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  39. Et qu'enfin cet avis n'est pas d'une personne, v.439 (Acte 2, scène 2, ERGASTE)
  40. Que l'éducation dans une âme produit, v.446 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  41. Et qu'il ne nous prépare encore plus d'une affaire. v.460 (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
  42. J'ai vu dans ce détour un jeune homme paraître, v.464 (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
  43. Et m'a droit dans ma chambre une boîte jetée, v.467 (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
  44. Qui renferme une lettre en poulet cachetée, v.468 (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
  45. Et j'aurais pour cela besoin d'une personne ; v.475 (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
  46. Une fille d'honneur doit toujours se défendre v.483 (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
  47. Lorsque je vois en elle une fille si sage, v.504 (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  48. Prendre un regard d'amour pour une trahison, v.506 (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  49. Recevoir un poulet comme une injure extrême, v.507 (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  50. Pour une jeune fille, elle n'en sait pas mal, v.526 (Acte 2, scène 5, ERGASTE)
  51. Vous pensiez bien trouver quelque jeune coquette, v.547 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  52. Après qu'on m'aurait fait une telle infamie. v.624 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  53. Il ne se fasse pas deux fois dire une chose. v.668 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  54. Est-il une personne, et plus sage et meilleure, v.676 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  55. De trouver une femme au gré de mon désir, v.678 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  56. De prétendre enlever une fille d'honneur, v.693 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  57. Et si son jeune coeur entre nous deux balance. v.712 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  58. Le tirer d'une erreur qui nourrit son amour. v.722 (Acte 2, scène 9, SGANARELLE)
  59. J'en reçois dans mon âme une allégresse entière, v.744 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  60. Je plains votre infortune ; v.787 (Acte 2, scène 9, SGANARELLE)
  61. Non, vous n'entendrez de mon coeur plainte aucune, v.788 (Acte 2, scène 9, VALERE)
  62. Le temps presse, il fait nuit, allons, sans crainte aucune, v.807 (Acte 3, scène 1, ISABELLE)
  63. À la foi d'un amant, commettre ma fortune. v.808 (Acte 3, scène 1, ISABELLE)
  64. Donné de s'épouser une foi mutuelle... v.832 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  65. Lui peindre d'une voix qui contrefait la mienne, v.839 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  66. C'est une fille à nous que sous un don de foi, v.925 (Acte 3, scène 4, SGANARELLE)
  67. Je vous apporte une bonne nouvelle. v.943 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  68. L'une fuit ce galant, et l'autre le poursuit. v.962 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  69. Et qu'ils s'étaient promis une foi mutuelle, v.971 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  70. N'avait pas joint leurs coeurs depuis plus d'une année. v.980 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  71. Que tous ces jeunes fous me paraissent fâcheux, v.1041 (Acte 3, scène 8, LÉONOR)
  72. Que tous les beaux transports d'une jeune cervelle : v.1052 (Acte 3, scène 8, LÉONOR)
  73. Et c'est une action que n'a pas méritée v.1063 (Acte 3, scène 8, ARISTE)
  74. Le pressant embarras d'une surprise extrême, v.1079 (Acte 3, scène 9, ISABELLE)
  75. D'une telle action vos procédés sont cause, v.1092 (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  76. Puisse être si méchant qu'une telle friponne, v.1104 (Acte 3, scène 9, SGANARELLE)

LE DÉPIT AMOUREUX (1663)

  1. Veux-tu que je te dise ? Une atteinte secrète v.1 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  2. Ne laisse point mon âme en une bonne assiette : v.2 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  3. Je ne vois point encore, ou je suis une bête, v.17 (Acte 1, scène 1, GROS-RENÉ)
  4. Une entière croyance aux propos de Lucile. v.34 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  5. Mon âme prendrait lors une pleine assurance. v.38 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  6. Lorsque par les rebuts une âme est détachée, v.45 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  7. Enfin, crois-moi, si bien qu'on éteigne une flamme, v.53 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  8. Un peu de jalousie occupe encore une âme, v.54 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  9. Le chagrin me paraît une incommode chose ; v.65 (Acte 1, scène 1, GROS-RENÉ)
  10. Avec vous en amour je cours même fortune ; v.69 (Acte 1, scène 1, GROS REN?)
  11. Celle que vous aurez me doit être commune ; v.70 (Acte 1, scène 1, GROS REN?)
  12. Vous êtes aussi là ! Monsieur, depuis une heure v.85 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  13. N'abuse point mes voeux d'une fausse tendresse. v.98 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  14. Vos chagrins font ouvrir les yeux d'une maîtresse, v.122 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  15. Je te dois regarder comme une Déité. v.144 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  16. Ah ! Cache-lui de grâce, une peur passagère v.153 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  17. Les soins d'une si noble et si belle courrière. v.162 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  18. Me promit, de sa grâce, une bague. v.167 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  19. À m'acquitter vers toi d'une telle promesse : v.169 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  20. D'une façon ou d'autre il faut qu'elle soit vôtre ; v.181 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  21. D'une rare constance. v.199 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
  22. Moi, je sais que j'y tiens une assez bonne place. v.214 (Acte 1, scène 3, VALERE)
  23. Si j'osais vous montrer une preuve assurée v.217 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
  24. Que d'avoir un patron jeune et fort amoureux. v.232 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  25. Oui, vous avez bien fait de quitter une place, v.257 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  26. Il l'impute à l'effet d'une haute prudence, v.309 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  27. Gros-René peut venir une nuit avec moi ; v.312 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  28. Marque bien leur concert, et que c'est une baye v.321 (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
  29. Que relâchait ailleurs le jeune Ascagne mort, v.361 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  30. Est une affaire aussi qui m'embarrasse assez : v.370 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  31. Ont su trouver le coeur d'une fille peu forte : v.404 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  32. Par un coup réfléchi reçut une blessure, v.439 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  33. Dans ma bouche, une nuit, cet amant trop aimable v.443 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  34. Je devais une feinte à ses commandements ; v.450 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  35. Qu'avant que nous eussions aucune intelligence, v.456 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  36. Et si c'était quelqu'une où par votre secours v.489 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  37. Je m'allasse engager avec une promesse v.495 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  38. Et que si j'étais fille, une flamme plus forte v.512 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  39. Il n'est pas encore temps ; mais c'est une personne v.531 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  40. Mon frère, vous voyez une métamorphose. v.544 (Acte 2, scène 3, LUCILE)
  41. Aux voeux d'un jeune objet dont l'intérêt m'est cher, v.569 (Acte 2, scène 3, ASCAGNE)
  42. Car enfin, aux transports d'une bonne nouvelle, v.595 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  43. Jamais coeur ne s'ouvrit d'une façon plus belle : v.596 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  44. Et je lui ferai voir qu'en une âme bien faite v.619 (Acte 2, scène 4, LUCILE)
  45. Nous jette une action faite sans équité ! v.654 (Acte 2, scène 5, ALBERT)
  46. Donc, encore une fois, Maître, c'est la troisième, v.675 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  47. Il ne sentirait point une secrète flamme. v.704 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  48. De faire sur ce mufle une application ! v.729 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  49. Et changer mon essence en celle d'une bête. v.763 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  50. Que les jeunes enfants remontrent aux vieillards ; v.770 (Acte 2, scène 6, M?TAPHRASTE)
  51. Et l'on sort comme on peut d'une méchante affaire. v.778 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  52. Pour moi, qu'une imprudence a trop fait discourir, v.779 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  53. Gare une irruption sur notre friperie : v.785 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  54. Va, que je lui souhaite une joie infinie. v.801 (Acte 3, scène 2, ALBERT)
  55. Il voudrait vous prier d'une chose instamment. v.804 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  56. D'une affaire importante, et doit ici venir. v.808 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  57. Et voilà sur ma vie une tache éternelle ; v.818 (Acte 3, scène 3, ALBERT)
  58. Suivre les mouvements d'une peur légitime, v.822 (Acte 3, scène 3, ALBERT)
  59. Je trouve condamnable une telle action, v.844 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
  60. Je suis le suppliant dans une telle injure. v.854 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
  61. J'ai de cette action une douleur extrême. v.858 (Acte 3, scène 4, ALBERT)
  62. Que votre fille avait une vertu trop haute, v.882 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
  63. Par la solennité d'une heureuse alliance. v.890 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
  64. Voici mon jeune fou d'où nous vient tout ce trouble. v.906 (Acte 3, scène 5, POLYDORE)
  65. Je suis un étrange homme, et d'une humeur terrible, v.913 (Acte 3, scène 6, POLYDORE)
  66. Te voir être une fois sage avant mon trépas. v.928 (Acte 3, scène 6, POLYDORE)
  67. Qui vous eût procuré cette heureuse fortune ? v.945 (Acte 3, scène 7, MASCARILLE)
  68. Bon, bon ; tu voudrais bien ici m'en donner d'une. v.946 (Acte 3, scène 7, VALERE)
  69. Car Lucile soutient que c'est une chanson, v.979 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  70. De pousser les ressorts d'une telle machine, v.986 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  71. Et faire un tel scandale à toute une famille ? v.990 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  72. Qui porte à la pudeur une sensible atteinte. v.998 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  73. Est-il une imposture égale à celle-là ? v.1044 (Acte 3, scène 9, LUCILE)
  74. Et lui-même m'a dit qu'une confession v.1067 (Acte 3, scène 9, MASCARILLE)
  75. Et qu'une fille enfin n'est ni caillou ni bois. v.1076 (Acte 3, scène 9, MASCARILLE)
  76. Que veux-tu que je die ? Une telle aventure v.1081 (Acte 3, scène 9, ALBERT)
  77. De faire une action dont son père la loue. v.1094 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
  78. Et nonobstant cela, qu'on me coupe une oreille, v.1097 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
  79. Si tu porte[s] fort loin une audace pareille. v.1098 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
  80. S'il arrive une fois que mon sort éclairci v.1147 (Acte 4, scène 1, ASCAGNE)
  81. Voudra-t-il avouer pour épouse une fille v.1153 (Acte 4, scène 1, ASCAGNE)
  82. Il ne fallait pas être une grande sorcière, v.1158 (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  83. Je n'en ai prévu guère une meilleure issue. v.1162 (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  84. Loin d'assurer une âme, et lui fournir des armes, v.1213 (Acte 4, scène 2, ÉRASTE)
  85. [Qu'est capable d'éteindre une si faible offense ;] v.1218 (Acte 4, scène 2, ?RASTE)
  86. Et, puisque l'on témoigne une froideur extrême v.1225 (Acte 4, scène 2, ?RASTE)
  87. Je veux mettre en mon coeur une nouvelle flamme. v.1241 (Acte 4, scène 2, ÉRASTE)
  88. Et que le corps sans chef est pire qu'une bête ; v.1257 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
  89. La tête d'une femme est comme la girouette v.1266 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  90. Au haut d'une maison, qui tourne au premier vent. v.1267 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  91. Nous fait distinctement comprendre une raison ; v.1272 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  92. Une comparaison qu'une similitude. v.1274 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  93. Ainsi, quand une femme a sa tête fantasque, v.1281 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  94. On voit une tempête en forme de bourrasque, v.1282 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  95. Un courroux si constant pour l'ombre d'une offense v.1297 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  96. Et vous donner, ingrate, une preuve certaine v.1333 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  97. C'est une fausseté digne de ce supplice. v.1350 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  98. Elle est de vous ? Suffit ; même fortune. v.1357 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  99. J'aurais regret d'en épargner aucune. v.1358 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  100. On voit d'un oeil plus doux une offense amoureuse. v.1386 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  101. Consentez-y Madame, une flamme si belle; v.1409 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  102. Il faut rompre la paille : une paille rompue v.1441 (Acte 4, scène 4, GROS-RENÉ)
  103. Rend, entre gens d'honneur, une affaire conclue, v.1442 (Acte 4, scène 4, GROS REN?)
  104. "Une action d'amant qui se veut satisfaire, v.1470 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  105. Une action d'un homme à fort petit cerveau, v.1471 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  106. Je suis scandalisé d'une étrange manière. v.1490 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  107. Où ne puisse glisser une vilaine pointe. v.1494 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  108. Je vois rester encore une telle carrière, v.1506 (Acte 5, scène 2, VALERE)
  109. Une toux me tourmente à mourir, v.1519 (Acte 5, scène 2, MASCARILLE)
  110. On ne meurt qu'une fois,;et c'est pour si longtemps ! v.1571 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  111. Firent l'événement d'une ruse nouvelle. v.1594 (Acte 5, scène 4, FROSINE)
  112. Quelque peu de fortune à notre adresse jointe, v.1610 (Acte 5, scène 4, FROSINE)
  113. Qu'un funeste accident de votre fils vous prive, v.1642 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  114. Enfin d'une imposture ils te rendent coupable, v.1665 (Acte 5, scène 6, POLYDORE)
  115. Ha ! C'est une impudence à me mettre en fureur : v.1675 (Acte 5, scène 6, VALERE)
  116. Et vous devriez mourir d'une telle infamie. v.1694 (Acte 5, scène 7, VALERE)
  117. Je le plains de défendre une soeur criminelle : v.1701 (Acte 5, scène 8, VALERE)
  118. Un intérêt de bien, dès ses plus jeunes ans v.1739 (Acte 5, scène 8, POLYDORE)
  119. L'oubli de cette injure est une chose aisée. v.1766 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
  120. Bien entendu, je veux une femme sévère : v.1786 (Acte 5, scène 8, GROS-RENÉ)

LE TARTUFFE (1669)

  1. Vous êtes, mamie, une fille suivante v.13 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  2. Que vous alliez vêtue ainsi qu'une princesse. v.30 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  3. J'en prévois une suite, et qu'avec ce pied plat v.59 (Acte 1, scène 1, DAMIS)
  4. Certes c'est une chose aussi qui scandalise, v.61 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  5. En quoi blesse le Ciel une visite honnête, v.81 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  6. Ce serait dans la vie une fâcheuse chose, v.94 (Acte 1, scène 1, CLÉANTE)
  7. Et laissons aux causeurs une pleine licence. v.102 (Acte 1, scène 1, CL?ANTE)
  8. On sait qu'Orante mène une vie exemplaire ; v.118 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  9. Et du voile pompeux d'une haute sagesse v.129 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  10. Qui ne saurait souffrir qu'une autre ait les plaisirs, v.139 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  11. Car chacun y babille, et tout du long de l'aune ; v.162 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  12. Il le choie, il l'embrasse, et pour une maîtresse, v.189 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  13. Un mouchoir qu'il trouva dans une Fleur des Saints, v.208 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  14. Avec une moitié de gigot en hachis. v.240 (Acte 1, scène 4, DORINE)
  15. But à son déjeuner quatre grands coups de vin. v.255 (Acte 1, scène 4, DORINE)
  16. Qui suit bien ses leçons, goûte une paix profonde, v.273 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  17. Il me voulait toujours en rendre une partie. v.294 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  18. D'avoir pris une puce en faisant sa prière, v.309 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  19. Aucune chose au monde et plus noble et plus belle, v.357 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  20. Ces gens, qui par une âme à l'intérêt soumise, v.365 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  21. Ces gens, dis-je, qu'on voit d'une ardeur non commune, v.369 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  22. Par le chemin du Ciel courir à leur fortune ; v.370 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  23. Pour son amour, je crains une disgrâce, v.425 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  24. Pourquoi me faire dire une telle imposture ? v.450 (Acte 2, scène 1, MARIANE)
  25. Mais je veux que cela soit une vérité ; v.451 (Acte 2, scène 1, ORGON)
  26. Oui, oui, vous nous contez une plaisante histoire. v.466 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  27. Et puis, que vous apporte une telle alliance ? v.482 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  28. Choisir une gendre gueux... v.484 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  29. Sa misère est sans doute une honnête misère. v.486 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  30. Qui d'une sainte vie embrasse l'innocence, v.497 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  31. D'une fille comme elle un homme comme lui ? v.504 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  32. Sachez que d'une fille on risque la vertu, v.507 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  33. Et c'est une richesse à nulle autre seconde. v.530 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  34. C'est une conscience v.549 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  35. Que de vous laisser faire une telle alliance. v.550 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  36. Que quand tu n'aurais même aucune sympathie v.561 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  37. Qu'une femme a toujours une vengeance prête. v.566 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  38. Vous avez là, ma Fille, une peste avec vous, v.580 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  39. Ce qu'il faut pour parer une telle menace. v.590 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  40. Oui, d'une ardeur extrême. v.609 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  41. Tort de vous détourner d'une telle alliance. v.638 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  42. Non, il faut qu'une fille obéisse à son père, v.654 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  43. On vient de débiter, Madame, une nouvelle, v.685 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  44. Mais j'espère aux bontés qu'une autre aura pour moi, v.724 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  45. De vous plaire à me dire une chose affligeante ? v.790 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  46. Pour une autre saison laissons tout ce débat, v.792 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  47. Mais prenons une chaise, afin d'être un peu mieux. v.884 (Acte 3, scène 3, ELMIRE)
  48. J'ai voulu vous parler en secret, d'une affaire, v.897 (Acte 3, scène 3, ELMIRE)
  49. C'est une occasion qu'au Ciel j'ai demandée, v.901 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  50. Ne sont pas, envers vous, l'effet d'aucune haine ; v.909 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  51. Et d'une ardente amour sentir mon coeur atteint, v.943 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  52. Ne fût du noir Esprit une surprise adroite ; v.946 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  53. Ce m'est, je le confesse, une audace bien grande, v.953 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  54. Que si vous contemplez d'une âme un peu bénigne, v.981 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  55. Une dévotion à nulle autre pareille. v.986 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  56. Mais je veux en revanche une chose de vous, v.1016 (Acte 3, scène 3, ELMIRE)
  57. Pour m'ouvrir une voie à prendre la vengeance v.1025 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  58. Une femme se rit de sottises pareilles, v.1033 (Acte 3, scène 4, ELMIRE)
  59. Le vouloir épargner, est une raillerie ; v.1037 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  60. L'injurieux aveu d'une coupable flamme. v.1062 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  61. Elle est d'une humeur douce, et son coeur trop discret v.1063 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  62. Mais je ne puis flatter une telle impudence, v.1065 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  63. Et crois que vous la taire, est vous faire une offense. v.1066 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  64. Comme une honte due aux crimes de ma vie. v.1106 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  65. Offenser de la sorte une sainte personne ! v.1141 (Acte 3, scène 7, ORGON)
  66. Peut-être, une autre fois, seront-ils écoutés. v.1160 (Acte 3, scène 7, TARTUFFE)
  67. Ah ! Mon frère, une femme v.1161 (Acte 3, scène 7, TARTUFFE)
  68. Je ne garde pour lui, Monsieur, aucune aigreur, v.1204 (Acte 4, scène 1, TARTUFFE)
  69. D'une bonne action, empêchera la gloire ? v.1226 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  70. Que ce soit un effet d'une âme intéressée. v.1238 (Acte 4, scène 1, TARTUFFE)
  71. Vous fissiez de céans une honnête retraite, v.1262 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  72. Monsieur, son âme souffre une douleur mortelle ; v.1270 (Acte 4, scène 2, DORINE)
  73. Me préserve le Ciel d'une telle sagesse ! v.1333 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  74. Je veux une vertu qui ne soit point diablesse, v.1334 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  75. Au moins, je vais toucher une étrange matière, v.1369 (Acte 4, scène 4, ELMIRE)
  76. Ne vous scandalisez en aucune manière. v.1370 (Acte 4, scène 4, ELMIRE)
  77. Une affaire pareille à celle de tantôt, v.1391 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  78. Damis m'a fait pour vous une frayeur extrême, v.1394 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  79. Que le coeur d'une femme est mal connu de vous ! v.1412 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  80. C'est sans doute, Madame, une douceu,r extrême v.1437 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  81. Que d'entendre ces mots d'une bouche qu'on aime : v.1438 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  82. Une suavité qu'on ne goûta jamais. v.1440 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  83. Et planter dans mon âme une constante foi v.1451 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  84. Sied-il bien de tenir une rigueur si grande ? v.1473 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  85. Selon divers besoins, il est une science, v.1489 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  86. Oui, c'est une affaire faite ; v.1569 (Acte 4, scène 8, ORGON)
  87. Cacher un coeur si double, une âme si méchante ? v.1602 (Acte 5, scène 1, ORGON)
  88. J'en aurai désormais une horreur effroyable, v.1605 (Acte 5, scène 1, ORGON)
  89. Que vous alliez passer dans une erreur plus grande, v.1614 (Acte 5, scène 1, CLÉANTE)
  90. Sous le pompeux éclat d'une austère grimace, v.1618 (Acte 5, scène 1, CL?ANTE)
  91. Et s'il vous faut tomber dans une extrémité, v.1627 (Acte 5, scène 1, CL?ANTE)
  92. Voilà tout justement parler en vrai jeune homme. v.1638 (Acte 5, scène 2, CLÉANTE)
  93. Qu'il ait voulu commettre une action si noire. v.1658 (Acte 5, scène 3, MADAME PERNELLE)
  94. Et sur moins que cela, le poids d'une cabale v.1705 (Acte 5, scène 3, CLÉANTE)
  95. Ce n'est rien seulement qu'une sommation, v.1748 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  96. Auraient pu procéder d'une façon moins douce. v.1778 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  97. Un ami, qui m'est joint d'une amitié fort tendre, v.1829 (Acte 5, scène 6, VALERE)
  98. Vous réduit au parti d'une soudaine fuite. v.1834 (Acte 5, scène 6, VALERE)
  99. Depuis une heure, au Prince a su vous accuser, v.1836 (Acte 5, scène 6, VALERE)
  100. Remettez-vous, Monsieur, d'une alarme si chaude. v.1905 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  101. Sur les choses toujours jette une droite vue, v.1910 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  102. Il donne aux gens de bien une gloire immortelle, v.1913 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  103. D'une bonne action verser la récompense ; v.1942 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)

L'AMOUR MÉDECIN (1666)

  1. Et d'une gloire plus belle, v.4 (Prologue, scène 1, LA COMÉDIE)
  2. Unissons-nous tous trois d'une ardeur sans seconde, v.6 (Prologue, scène 1, LA COM?DIE)
  3. Je n'avais qu'une seule femme, qui est morte. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  4. De tous les enfants que le Ciel m'avait donnés ; il ne m'a laissé qu'une fille, et cette fille est toute ma peine. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  5. Car enfin je la vois dans une mélancolie la plus sombre du monde, dans une tristesse épouvantable, dont il n'y a pas moyen de la retirer, et dont je ne saurais même apprendre la cause. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  6. Pour moi, je tiens que la braverie et l'ajustement est la chose qui réjouit le plus les filles ; et si j'étais que de vous, je lui achèterais, dès aujourd'hui, une belle garniture de diamants, ou de rubis, ou d'émeraudes. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-JOSSE)
  7. Et moi, si j'étais en votre place, j'achèterais une belle tenture de tapisserie de verdure, ou à personnages, que je ferais mettre à sa chambre, pour lui réjouit l'esprit et la vue. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-GUILLAUME)
  8. Elle est d'une complexion trop délicate et trop peu saine, et c'est la vouloir envoyer bientôt en l'autre monde, que de l'exposer comme elle est à faire des enfants. (Acte 2, scène 1, LUCRECE)
  9. Mais le conseil que vous me donnez de la faire religieuse, est d'une femme qui pourrait bien souhaiter charitablement d'être mon héritière universelle. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  10. C'est tout dire : est-ce que tu es jalouse de quelqu'une de tes compagnes que tu voies plus brave que toi ? (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  11. C'est une coquine, qui me fait enrager. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  12. Il me semble qu'on n'agit point comme vous faites, et que, si vous avez quelque répugnance à vous expliquer à un père, vous n'en devez avoir aucune à me découvrir votre coeur. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  13. Il nous a dit plus d'une fois qu'il n'épargnerait rien pour vous contenter. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  14. C'est une coquine qui me veut faire mourir. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  15. Non, je suis contre elle, dans une colère épouvantable. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  16. Je n'ai plus aucune tendresse pour toi. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  17. C'est une friponne. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  18. Une ingrate. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  19. Une coquine, qui ne me veut pas dire ce qu'elle a. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  20. Peut-être n'est-il pas honnête à une fille de s'expliquer si librement ; mais enfin, je t'avoue que s'il m'était permis de vouloir quelque chose, ce serait lui que je voudrais. (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
  21. Nous n'avons eu ensemble aucune conversation, et sa bouche ne m'a point déclaré la passion qu'il a pour moi : mais, dans tous les lieux où il m'a pu voir, ses regards et ses actions m'ont toujours parlé si tendrement, et la demande qu'il a fait faire de moi m'a paru d'un si honnête homme, que mon coeur n'a pu s'empêcher d'être sensible à ses ardeurs ; et cependant tu vois où la dureté de mon père, réduit toute cette tendresse. (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
  22. Rien de plus impertinent et de plus ridicule que d'amasser du bien avec de grands travaux, et élever une fille avec beaucoup de soin et de tendresse, pour se dépouiller de l'un et de l'autre entre les mains d'un homme qui ne nous touche de rien. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  23. Quelle infortune ! (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  24. Champagne, Champagne, Champagne, vite, qu'on m'aille quérir des médecins, et en quantité, on n'en eut trop avoir dans une pareille aventure. (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  25. N'est-ce pas assez d'un pour tuer une personne ? (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  26. Sans doute ; et j'ai connu un homme qui prouvait, par bonnes raisons, qu'il ne faut jamais dire, une telle personne est morte d'une fièvre et d'une fluxion sur la poitrine : mais elle est morte de quatre médecins et de deux apothicaires. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  27. Quoique ce ne soit pas la coutume de payer auparavant ; toutefois de peur que je l'oublie, et afin que ce soit une affaire faite, voici... (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  28. Il faut avouer que j'ai une mule admirable pour cela, et qu'on a peine à croire le chemin que je lui fais faire tous les jours. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  29. Mais à repos, quel parti prenez-vous dans la querelle des deux médecins Théophraste et Artémius ; car c'est une affaire qui partage tout notre corps ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  30. Pour moi, j'y suis sévère en diable, à moins que ce soit entre amis, et l'on nous assembla un jour, trois de nous autres, avec un médecin de dehors, pour une consultation, où j'arrêtai toute l'affaire, et ne voulus point endurer qu'on opinât, si les choses n'allaient dans l'ordre. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  31. C'est fort bien fait d'apprendre aux gens à vivre, et de leur montrer leur bec jaune. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
  32. Un homme mort, n'est qu'un homme mort, et ne fait point de conséquence ; mais une formalité négligée, porte un notable préjudice à tout le corps des médecins. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  33. Monsieur, nous avons raisonné sur la maladie de votre fille . et mon avis, à moi, est que cela procède d'une grande chaleur de sang : ainsi je conclus à la saigner le plus tôt que vous pourrez. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR TOMÈS)
  34. Et moi, je dis que sa maladie est une pourriture d'humeurs, causée par une trop grande réplétion : ainsi je conclus à lui donner de l'émétique. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
  35. Si vous ne faites saigner tout à l'heure votre fille, c'est une personne morte. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR TOMÈS)
  36. Et comme ces humeurs ont été là engendrées par une longue succession de temps ; elles s'y sont recuites, et ont acquis cette malignité, qui fume vers la région du cerveau. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-BAHYS)
  37. Morbleu, il me vient une fantaisie. (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  38. Monsieur, je vous prie de me donner une boîte de votre orviétan, que je m'en vais vous payer. (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
  39. Monsieur, je crois que tout l'or du monde n'est pas capable de payer votre remède : mais pourtant, voici une pièce de trente sols que vous prendrez, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
  40. N'avez-vous point de honte, Messieurs, de montrer si peu de prudence, pour des gens de votre âge, et de vous être querellés comme de jeunes étourdis ? (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  41. Et il faut confesser, que toutes ces contestations nous ont décriés, depuis peu, d'une étrange manière, et que, si nous n'y prenons garde, nous allons nous ruiner nous-mêmes. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  42. Les flatteurs, par exemple, cherchent à profiter de l'amour que les hommes ont pour les louanges, en leur donnant tout le vain encens qu'ils souhaitent ; et c'est un art où l'on fait, comme on voit, des fortunes considérables. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  43. N'allons point, dis-je, détruire sottement les heureuses préventions d'une erreur qui donne du pain à tant de personnes. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  44. Allons donc, Messieurs, mettez bas toute rancune, et faisons ici votre accommodement. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  45. Une autre fois, montrez plus de prudence. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  46. Enfin le Ciel m'a faite d'un naturel le plus humain du monde, et je ne puis voir deux amants soupirer l'un pour l'autre, qu'il ne me prenne une tendresse charitable, et un désir ardent de soulager les maux qu'ils souffrent. (Acte 4, scène 3, LISETTE)
  47. L'amour risque des choses extraordinaires, et nous avons concerté ensemble une manière de stratagème, qui pourra peut-être nous réussir. (Acte 4, scène 3, LISETTE)
  48. Voilà un médecin qui a la barbe bien jeune. (Acte 4, scène 5, SGANARELLE)
  49. Monsieur, comme votre fille est là toute habillée dans une chaise, je vais la faire passer ici. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  50. Tenez, Monsieur, voilà une chaise auprès d'elle. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
  51. J'ai donc observé ses regards, les traits de son visage, et les lignes de ses deux mains ; et par la science que le Ciel m'a donnée, j'ai reconnu que c'était de l'esprit qu'elle était malade, et que tout son mal ne venait que d'une imagination déréglée, d'un désir dépravé de vouloir être mariée. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  52. Et j'ai eu, et aurai pour lui, toute ma vie, une aversion effroyable. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  53. Voilà une plaisante façon de guérir. (Acte 4, scène 8, SGANARELLE)
  54. Ma foi, Monsieur, la bécasse est bridée, et vous avez cru faire un jeu, qui demeure une vérité. (Acte 4, scène 8, LISETTE)

LES FÂCHEUX (1662)

  1. Jeune, victorieux, sage, vaillant, auguste, v.9 (Prologue, scène 1, NAÏADE)
  2. Vous le verrez demain, d'une force nouvelle v.29 (Prologue, scène 1, NA?ADE)
  3. Maintenir l'univers dans une paix profonde, v.33 (Prologue, scène 1, NA?ADE)
  4. Si, pour mon infortune, il ne m'eût avisé. v.76 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  5. M'a conté ses exploits, ses vertus non communes ; v.105 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  6. Parlé de ses chevaux, de ses bonnes fortunes, v.106 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  7. En fait à mon faiseur faire une du même air. v.116 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  8. Du funeste succès qu'avait eu mon excuse, v.130 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  9. Pour sortir d'une peine à me faire mourir ; v.132 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  10. D'où sautant un jeune homme amplement ajusté, v.136 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  11. Mais songeons à trouver une beauté si rare. v.169 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  12. Une autre fois. v.243 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
  13. Ni ce que sur un coeur une maîtresse peut. v.256 (Acte 1, scène 4, LA MONTAGNE)
  14. Une belle, d'un mot, rajuste bien des choses. v.258 (Acte 1, scène 4, LA MONTAGNE)
  15. Vous donner une main, contre qui l'on enrage. v.282 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
  16. Je me fais de son ordre une suprême loi. v.323 (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  17. Console-moi, Marquis, d'une étrange partie, v.342 (Acte 2, scène 2, ALCIPPE)
  18. Qui me fait justement une quinte major : v.356 (Acte 2, scène 2, ALCIPPE)
  19. Des bas Carreaux, sur table, étale une sixième. v.358 (Acte 2, scène 2, ALCIPPE)
  20. Monsieur, je n'ai pu faire une autre diligence. v.386 (Acte 2, scène 3, LA MONTAGNE)
  21. Votre Orphise... Une bête est là dans vos cheveux. v.404 (Acte 2, scène 3, LA MONTAGNE)
  22. Je voudrais qu'on ouït les unes et les autres. v.418 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  23. Pour être, entre nous deux juges, d'une querelle, v.422 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  24. C'est une question à vider difficile, v.425 (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  25. Oui, mais on voit l'ardeur dont une âme est saisie. v.449 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  26. Des hommes en amour d'une humeur si souffrante, v.497 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  27. Tu me vois enragé d'une assez belle chasse, v.521 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  28. Nous étions une troupe, assez bien assortie, v.525 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  29. Mon cerf débuche, et passe une assez longue plaine, v.553 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  30. Une tête de barbe, avec l'étoile nette ; v.565 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  31. Une croupe, en largeur, à nulle autre pareille ; v.573 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  32. Et des gigots, Dieu sait ! Bref, c'est une merveille ; v.574 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  33. Une heure là-dedans notre cerf se fait battre. v.581 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  34. Lorsque d'un jeune cerf s'accompagne le nôtre, v.585 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  35. Une part de mes chiens se sépare de l'autre, v.586 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  36. Sur une taupinière, et resonne à loisir. v.592 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  37. Le jeune cerf, Marquis, à mon campagnard passe. v.594 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  38. Qui vont, en me donnant une excessive joie, v.610 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  39. Daigne accorder ce soir une grâce à mon feu ; v.640 (Acte 3, scène 1, ÉRASTE)
  40. Monsieur, c'est une peine extrême, v.669 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  41. Votre très humble, très obéissant, très fidèle et très savant sujet et serviteur Caritidès, français de nation, grec de profession, ayant considéré les grands et notables abus, qui se commettent aux inscriptions des enseignes des maisons, boutiques, cabarets, jeux de boule, et autres lieux de votre bonne Ville de Paris, en ce que certains ignorants compositeurs desdites inscriptions renversent, par une barbare, pernicieuse et détestable orthographe toute sorte de sens et raison, sans aucun égard d'étymologie, analogie, énergie, ni allégorie quelconque ; au grand scandale de la République des Lettres, et de la nation Française, qui se décrie et déshonore par lesdits abus, et fautes grossières, envers les étrangers, et notamment envers les Allemands, curieux lecteurs, et inspectateurs desdites Inscriptions,... (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  42. Supplie humblement Votre Majesté de créer, pour le bien de son État, et la gloire de son empire, une charge de contrôleur, intendant, correcteur, réviseur, et restaurateur général desdites inscriptions ; et d'icelle honorer le suppliant, tant en considération de son rare et éminent savoir, que des grands et signalés services qu'il a rendus à l'État et à votre Majesté en faisant l'anagramme de votre dite majesté en Français, Latin, Grec, Hébreu, Syriaque, Chaldéen, Arabe... (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  43. Il sera vu du Roi ; c'est une affaire faite. v.710 (Acte 3, scène 2, ÉRASTE)
  44. Bien qu'une grande affaire en ce lieu me conduise, v.722 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  45. Pour moi, je ne crains pas que je vous importune, v.733 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  46. Puisque je viens, Monsieur, faire votre fortune. v.734 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  47. Et sans fouler le peuple en aucune façon. v.752 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  48. Marquis, je viens d'apprendre une étrange nouvelle. v.781 (Acte 3, scène 4, FILINTE)
  49. Qu'un homme tantôt t'a fait une querelle. v.782 (Acte 3, scène 4, FILINTE)
  50. Une galanterie, v.798 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
  51. Parbleu, Puisque tu veux que j'aie une querelle, v.801 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
  52. Mon coeur est si surpris d'une telle merveille, v.857 (Acte 3, scène 6, ÉRASTE)

LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD (1669)

  1. Est une douce chose, v.9 (Acte 1, scène 1, DEUXIÈME VOIX)
  2. Est une douce chose v.14 (Acte 1, scène 1, DEUXI?ME VOIX)
  3. Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle, v.20 (Acte 1, scène 1, LES TROIS VOIX ENSEMBLE)
  4. L'absence, les travaux, la fortune rebelle, v.22 (Acte 1, scène 1, LES TROIS VOIX ENSEMBLE)
  5. Ne font que redoubler une amitié fidèle : v.23 (Acte 1, scène 1, LES TROIS VOIX ENSEMBLE)
  6. Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle. v.24 (Acte 1, scène 1, LES TROIS VOIX ENSEMBLE)
  7. Votre ardeur est non commune, v.92 (Acte 3, scène 1, L'ÉGYPTIENNE)
  8. De votre bonne fortune : v.94 (Acte 3, scène 1, L'?GYPTIENNE)

LES FEMMES SAVANTES (1672)

  1. Se faire les douceurs d'une innocente vie ? v.24 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  2. Et tout esprit n'est pas composé d'une étoffe v.55 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  3. Ainsi dans nos desseins l'une à l'autre contraire, v.67 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  4. Quand sur une personne on prétend se régler, v.73 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  5. Ne soyez pas, ma soeur, d'une si bonne foi, v.114 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  6. Il pourra nous donner une pleine lumière. v.120 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  7. Imposer la rigueur d'une explication ; v.126 (Acte 1, scène 2, ARMANDE)
  8. Et j'avouerai tout haut d'une âme franche et nette, v.132 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  9. Mon coeur vous consacrait une flamme immortelle, v.139 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  10. Vous triomphez, ma soeur, et faites une mine v.179 (Acte 1, scène 2, ARMANDE)
  11. Vous êtes au-dessus d'une telle faiblesse. v.184 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  12. Elle mérite assez une telle franchise, v.200 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  13. Mon père est d'une humeur à consentir à tout, v.205 (Acte 1, scène 3, HENRIETTE)
  14. Une âme, je l'avoue, un peu plus complaisante, v.212 (Acte 1, scène 3, HENRIETTE)
  15. Je consens qu'une femme ait des clartés de tout, v.218 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  16. Les Cieux, par les liens d'une immuable ardeur, v.297 (Acte 1, scène 4, CLITANDRE)
  17. Et prenons le secours d'une sage personne. v.328 (Acte 1, scène 4, CLITANDRE)
  18. De presser les moments d'une telle alliance. v.364 (Acte 2, scène 3, ARISTE)
  19. Ce sont emportements d'une jalouse rage. v.388 (Acte 2, scène 3, BÉLISE)
  20. Mais, encore une fois, reprenons le discours. v.398 (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  21. C'est une affaire faite, v.416 (Acte 2, scène 4, CHRYSALE)
  22. En aucune façon. v.433 (Acte 2, scène 6, CHRYSALE)
  23. Elle a, d'une insolence à nulle autre pareille, v.459 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  24. Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative. v.484 (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  25. En voilà pour tuer une oreille sensible. v.488 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  26. Mais je n'approuve point une telle sortie ; v.512 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  27. C'est une fille propre aux choses qu'elle fait, v.513 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  28. Le corps, cette guenille, est-il d'une importance, v.539 (Acte 2, scène 7, PHILAMINTE)
  29. Cette longue lunette à faire peur aux gens, v.566 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  30. Et cent brimborions dont l'aspect importune ; v.567 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  31. Ne point aller chercher ce qu'on fait dans la Lune, v.568 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  32. Qu'une femme étudie, et sache tant de choses. v.572 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  33. Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez, v.578 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  34. On y sait comme vont Lune, Étoile Polaire, v.591 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  35. Une pauvre servante au moins m'était restée, v.603 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  36. C'est une philosophe enfin, je n'en dis rien, v.625 (Acte 2, scène 8, CHRYSALE)
  37. En aucune façon. v.646 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  38. Vous résoudre une fois à vouloir être un homme ? v.684 (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  39. À faire condescendre une femme à vos voeux, v.685 (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  40. Allez, encore un coup, c'est une moquerie, v.695 (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  41. C'est une chose infâme, v.699 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  42. Que d'être si soumis au pouvoir d'une femme. v.700 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  43. Ce m'est une douceur à nulle autre pareille. v.715 (Acte 3, scène 1, ARMANDE)
  44. Le ragoût d'un sonnet, qui chez une princesse v.751 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  45. Il vaut toute une pièce. v.796 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  46. Ah, s'il vous plaît, encore une fois quoi qu'on die. v.816 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  47. Vous faites-là, ma nièce, une étrange figure ! v.844 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  48. Peut-être que mes vers importunent Madame. v.847 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  49. SUR UN CARROSSE de couleur amarante, donné à une dame de ses amies. (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  50. C'est faire à notre sexe une trop grande offense, v.889 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  51. Qu'à juger d'une jupe et de l'air d'un manteau, v.891 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  52. Pour moi, sans me flatter, j'en ai déjà fait une, v.921 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  53. Et j'ai vu clairement des hommes dans la Lune. v.922 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  54. Par une antipathie ou juste, ou naturelle, v.933 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  55. Nous avons pris chacune une haine mortelle v.934 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  56. Une entreprise noble, et dont je suis ravie ; v.942 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  57. Voici de petits vers pour de jeunes amants, v.999 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  58. Hom. C'est une ballade, et je veux que tout net v.1019 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  59. Oui, hier il me fut lu dans une compagnie. v.1022 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  60. La ballade, à mon goût, est une chose fade. v.1038 (Acte 3, scène 3, TRISSOTIN)
  61. Il me donne en passant une atteinte légère v.1061 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  62. C'est une ambition que je n'ai point en tête. v.1089 (Acte 3, scène 4, HENRIETTE)
  63. De souffrir dans mon sang une pareille honte. v.1094 (Acte 3, scène 4, PHILAMINTE)
  64. Une fleur passagère, un éclat d'un moment, v.1096 (Acte 3, scène 4, PHILAMINTE)
  65. Une mère a sur nous une entière puissance, v.1129 (Acte 3, scène 5, ARMANDE)
  66. Un père a sur nos voeux une entière puissance. v.1137 (Acte 3, scène 6, HENRIETTE)
  67. Une mère a sa part à notre obéissance. v.1138 (Acte 3, scène 6, ARMANDE)
  68. Et je me ressouviens de mes jeunes amours. v.1152 (Acte 3, scène 6, CHRYSALE)
  69. Qu'affecter de braver les ordres d'une mère. v.1158 (Acte 4, scène 1, ARMANDE)
  70. Qu'il faut perdre fortune, et renoncer au jour, v.1203 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  71. Appelez-vous, Madame, une infidélité v.1207 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  72. Il a brûlé deux ans d'une constante ardeur ; v.1212 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  73. Ce que vous refusez, je l'offre au choix d'une autre. v.1217 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  74. Vous ne pouvez aimer que d'une amour grossière ? v.1229 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  75. Comme une chose indigne, il laisse là le reste. v.1237 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  76. Que j'ai, ne vous déplaise, un corps tout comme une âme : v.1246 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  77. Sans que la liberté d'une telle pensée v.1265 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  78. Il n'est plus temps, Madame, une autre a pris la place ; v.1273 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  79. Je viens vous annoncer une grande nouvelle. v.1297 (Acte 4, scène 3, TRISSOTIN)
  80. Remettons ce discours pour une autre saison, v.1303 (Acte 4, scène 3, PHILAMINTE)
  81. Pour accuser la Cour d'une horrible injustice, v.1390 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  82. Et pleins d'un ridicule, et d'une impertinence v.1413 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  83. Apprenez, mon ami, que c'est une sottise v.1422 (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
  84. À faire une action qui confonde l'envie ; v.1430 (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
  85. Il est une retraite où notre âme se donne, v.1489 (Acte 4, scène 5, HENRIETTE)
  86. Je ne puis refuser le secours d'une mère v.1565 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  87. Qui prétend couronner une flamme si chère ; v.1566 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  88. D'épouser une fille en dépit qu'elle en ait ; v.1572 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  89. Et n'a garde de prendre aucune ombre d'ennui, v.1579 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  90. Mérite qu'on lui donne une illustre matière ; v.1586 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  91. Par quelle raison, jeune, et bien fait qu'il est, v.1687 (Acte 5, scène 3, MARTINE)
  92. Mais nous établissons une espèce d'amour v.1715 (Acte 5, scène 3, BÉLISE)
  93. L'une pour vous, me vient de votre procureur ; v.1723 (Acte 5, scène 4, ARISTE)
  94. Faites, faites paraître une âme moins commune v.1729 (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
  95. À braver comme moi les traits de la fortune. v.1730 (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
  96. Il n'est pour le vrai sage aucun revers funeste, v.1739 (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
  97. Ce qu'on sait que de bien la Fortune me donne. v.1764 (Acte 5, scène 4, CLITANDRE)

L'AVARE (1669)

  1. Je m'y sens entraîner par une trop douce puissance, et je n'ai pas même la force de souhaiter que les choses ne fussent pas. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  2. Cent choses à la fois : l'emportement d'un père ; les reproches d'une famille ; les censures du monde ; mais plus que tout, Valère, le changement de votre coeur ; et cette froideur criminelle dont ceux de votre sexe payent le plus souvent les témoignages trop ardents d'une innocente amour. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  3. Puisque les seules actions font connaître ce que nous sommes ; attendez donc au moins à juger de mon coeur par elles, et ne me cherchez point des crimes dans les injustes craintes d'une fâcheuse prévoyance. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  4. Mon coeur, pour sa défense, a tout votre mérite, appuyé du secours d'une reconnaissance où le Ciel m'engage envers vous. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  5. Je me représente à toute heure ce péril étonnant qui commença de nous offrir aux regards l'un de l'autre ; cette générosité surprenante, qui vous fit risquer votre vie, pour dérober la mienne à la fureur des ondes ; ces soins pleins de tendresse que vous me fîtes éclater après m'avoir tirée de l'eau ; et les hommages assidus de cet ardent amour, que ni le temps, ni les difficultés, n'ont rebuté, et qui, vous faisant négliger et parents et patrie, arrête vos pas en ces lieux, y tient en ma faveur votre fortune déguisée, et vous a réduit, pour me voir, à vous revêtir de l'emploi de domestique de mon père. (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  6. Mais avant que d'aller plus loin, je sais que je dépends d'un père, et que le nom de fils me soumet à ses volontés ; que nous ne devons point engager notre foi, sans le consentement de ceux dont nous tenons le jour ; que le Ciel les a fait les maîtres de nos voeux, et qu'il nous est enjoint de n'en disposer que par leur conduite ; que n'étant prévenus d'aucune folle ardeur, ils sont en état de se tromper bien moins que nous, et de voir beaucoup mieux ce qui nous est propre ; qu'il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence, que l'aveuglement de notre passion ; et que l'emportement de la jeunesse nous entraîne le plus souvent dans des précipices fâcheux. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  7. Non, mais j'y suis résolu ; et je vous conjure encore une fois de ne me point apporter de raisons pour m'en dissuader. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  8. Suis-je, mon Frère, une si étrange personne ? (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  9. Il n'est personne qui n'en manque, du moins une fois en sa vie ; et si je vous ouvre mon coeur, peut-être serai-je à vos yeux bien moins sage que vous. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  10. Une jeune personne qui loge depuis peu en ces quartiers, et qui semble être faite pour donner de l'amour à tous ceux qui la voient. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  11. Elle se nomme Mariane, et vit sous la conduite d'une bonne femme de mère, qui est presque toujours malade, et pour qui cette aimable fille a des sentiments d'amitié qui ne sont pas imaginables. (Acte 1, scène 2, CL?ANTE)
  12. Elle la sert, la plaint, et la console avec une tendresse qui vous toucherait l'âme. (Acte 1, scène 2, CL?ANTE)
  13. Elle se prend d'un air le plus charmant du monde aux choses qu'elle fait, et l'on voit briller mille grâces en toutes ses actions ; une douceur pleine d'attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable, une... (Acte 1, scène 2, CL?ANTE)
  14. Figurez-vous, ma Soeur, quelle joie ce peut être que de relever la fortune d'une personne que l'on aime ; que de donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d'une vertueuse famille ; et concevez quel déplaisir ce m'est de voir que par l'avarice d'un père, je sois dans l'impuissance de goûter cette joie, et de faire éclater à cette belle aucun témoignage de mon amour. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  15. Enfin j'ai voulu vous parler, pour m'aider à sonder mon père sur les sentiments où je suis ; et si je l'y trouve contraire, j'ai résolu d'aller en d'autres lieux, avec cette aimable personne, jouir de la fortune que le Ciel voudra nous offrir. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  16. Sors d'ici, encore une fois. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  17. Tenez, voilà encore une poche. (Acte 1, scène 3, LA FLÈCHE)
  18. Certes, ce n'est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d'argent ; et bienheureux qui a tout son fait bien placé, et ne conserve seulement que ce qu'il faut pour sa dépense. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  19. On n'est pas peu embarrassé à inventer dans toute une maison une cache fidèle : car pour moi les coffres-forts me sont suspects, et je ne veux jamais m'y fier. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  20. Je les tiens justement une franche amorce à voleurs, et c'est toujours la première chose que l'on va attaquer. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  21. Dix mille écus en or chez soi est une somme assez... (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  22. Ce serait une bonne affaire pour moi. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  23. Voilà qui crie vengeance au Ciel ; et à vous prendre depuis les pieds jusqu'à la tête, il y aurait là de quoi faire une bonne constitution. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  24. Je voudrais bien savoir, sans parler du reste, à quoi servent tous ces rubans dont vous voilà lardé depuis les pieds jusqu'à la tête, et si une demi-douzaine d'aiguillettes ne suffit pas pour attacher un haut-de-chausses ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  25. Et pour commencer par un bout ; avez-vous vu, dites-moi, une jeune personne appelée Mariane, qui ne loge pas loin d'ici ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  26. Une fort charmante personne. (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
  27. Ne croyez-vous pas, qu'une fille comme cela mériterait assez que l'on songeât à elle ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  28. Il y a une petite difficulté : c'est que j'ai peur qu'il n'y ait pas avec elle tout le bien qu'on pourrait prétendre. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  29. Mon père, le bien n'est pas considérable, lorsqu'il est question d'épouser une honnête personne. (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
  30. Quant à ton frère, je lui destine une certaine veuve dont ce matin on m'est venu parler ; et pour toi, je te donne au Seigneur Anselme. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  31. C'est une chose où vous ne me réduirez point. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  32. C'est une chose où je te réduirai. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  33. A-t-on jamais vu une fille parler de la sorte à son père ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  34. Et moi, je gage qu'il ne saurait être approuvé d'aucune personne raisonnable. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  35. C'est une occasion qu'il faut prendre vite aux cheveux. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  36. Voyez-vous, voilà une raison tout à fait convaincante ; il se faut rendre à cela. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  37. C'est pour moi une épargne considérable. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  38. Il est vrai que votre fille vous peut représenter que le mariage est une plus grande affaire qu'on ne peut croire ; qu'il y va d'être heureux, ou malheureux, toute sa vie ; et qu'un engagement qui doit durer jusqu'à la mort, ne se doit jamais faire qu'avec de grandes précautions. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  39. Il y a des gens qui pourraient vous dire qu'en de telles occasions l'inclination d'une fille est une chose sans doute où l'on doit avoir de l'égard ; et que cette grande inégalité d'âge, d'humeur et de sentiments, rend un mariage sujet à des accidents très fâcheux. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  40. Le moyen de résister à une raison comme celle-là ? (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  41. Enfin notre dernier recours, c'est que la fuite nous peut mettre à couvert de tout ; et si votre amour, belle Élise, est capable d'une fermeté. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  42. Oui, il faut qu'une fille obéisse à son père. (Acte 1, scène 5, VAL?RE)
  43. Lorsqu'on s'offre de prendre une fille sans dot, on ne doit point regarder plus avant. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  44. Tout est renfermé là dedans, et sans dot tient lieu de beauté, de jeunesse, de naissance, d'honneur, de sagesse et de probité. (Acte 1, scène 5, VAL?RE)
  45. On ne veut point du tout dire son nom, et l'on doit aujourd'hui l'aboucher avec vous, dans une maison empruntée, pour être instruit, par votre bouche, de votre bien, et de votre famille ; et je ne doute point que le seul nom de votre père ne rende les choses faciles. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  46. « Supposé que le prêteur voie toutes ses sûretés, et que l'emprunteur soit majeur, et d'une famille où le bien soit ample, solide, assuré, clair, et net de tout embarras, on fera une bonne et exacte obligation par-devant un notaire, le plus honnête homme qu'il se pourra, et qui, pour cet effet, sera choisi par le prêteur, auquel il importe le plus que l'acte soit dûment dressé. » (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  47. Plus, un pavillon à queue, d'une bonne serge d'Aumale rose-sèche, avec le mollet et les franges de soie. » (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  48. « Plus, une tenture de tapisserie des Amours de Gombaut et de Macée. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  49. Plus, une grande table de bois de noyer, à douze colonnes ou piliers tournés, qui se tire par les deux bouts, et garnie par le dessous de ses six escabelles. » (Acte 2, scène 1, LA FL?CHE)
  50. Plus, une peau de lézard, de trois pieds et demi, remplie de foin, curiosité agréable pour pendre au plancher d'une chambre. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  51. A-t-on jamais parlé d'une usure semblable ? (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  52. Voilà où les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères ; et on s'étonne après cela que les fils souhaitent qu'ils meurent. (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  53. Je n'ai pas, Dieu merci, les inclinations fort patibulaires ; et parmi mes confrères que je vois se mêler de beaucoup de petits commerces, je sais tirer adroitement mon épingle du jeu, et me démêler prudemment de toutes les galanteries qui sentent tant soit peu l'échelle ; mais, à vous dire vrai, il me donnerait, par ses procédés, des tentations de le voler ; et je croirais, en le volant, faire une action méritoire. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  54. Oui, Monsieur, c'est un jeune homme qui a besoin d'argent. (Acte 2, scène 2, MAITRE SIMON)
  55. Et de faire une honteuse dissipation du bien que tes parents t'ont amassé avec tant de sueurs ? (Acte 2, scène 2, HARPAGON)
  56. Oui, je traite pour lui quelque petite affaire, dont j'espère une récompense. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  57. Il est Turc là-dessus, mais d'une turquerie à désespérer tout le monde ; et l'on pourrait crever, qu'il n'en branlerait pas. (Acte 2, scène 4, LA FLÈCHE)
  58. Vous n'avez de votre vie été si jeune que vous êtes ; et je vois des gens de vingt-cinq ans qui sont plus vieux que vous. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  59. Vous n'avez pas besoin de cela ; et vous êtes d'une pâte à vivre jusques à cent ans. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  60. Comme j'ai commercé chez elles, je les ai à fond l'une et l'autre entretenues de vous, et j'ai dit à la mère le dessein que vous aviez conçu pour Mariane, à la voir passer dans la rue, et prendre l'air à sa fenêtre. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  61. Lui as-tu dit qu'il fallait qu'elle s'aidât un peu, qu'elle fît quelque effort, qu'elle se saignât pour une occasion comme celle-ci ? (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  62. Car encore n'épouse-t-on point une fille, sans qu'elle apporte quelque chose. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  63. C'est une fille qui vous apportera douze mille livres de rente. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  64. Premièrement, elle est nourrie et élevée dans une grande épargne de bouche. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  65. C'est une fille accoutumée à vivre de salade, de lait, de fromage et de pommes, et à laquelle par conséquent il ne faudra ni table bien servie, ni consommés exquis, ni orges mondés perpétuels, ni les autres délicatesses qu'il faudrait pour une autre femme ; et cela ne va pas à si peu de chose, qu'il ne monte bien, tous les ans, à trois mille francs pour le moins. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  66. Outre cela, elle n'est curieuse que d'une propreté fort simple, et n'aime point les superbes habits, ni les riches bijoux, ni les meubles somptueux, où donnent ses pareilles avec tant de chaleur ; et cet article-là vaut plus de quatre mille livres par an. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  67. De plus, elle a une aversion horrible pour le jeu, ce qui n'est pas commun aux femmes d'aujourd'hui ; et j'en sais une de nos quartiers qui a perdu, à trente-et-quarante, vingt mille francs cette année. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  68. N'est-ce pas quelque chose de réel, que de vous apporter en mariage une grande sobriété ; l'héritage d'un grand amour de simplicité de parure, et l'acquisition d'un grand fonds de haine pour le jeu ? (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  69. C'est une raillerie, que de vouloir me constituer son dot de toutes les dépenses qu'elle ne fera point. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  70. Mais, Frosine, il y encore une chose qui m'inquiète. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  71. La fille est jeune, comme tu vois ; et les jeunes gens d'ordinaire n'aiment que leurs semblables, ne cherchent que leur compagnie. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  72. C'est encore une particularité que j'avais à vous dire. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  73. Elle a une aversion épouvantable pour tous les jeunes gens, et n'a de l'amour que pour les vieillards. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  74. Elle ne peut souffrir du tout la vue d'un jeune homme ; mais elle n'est point plus ravie, dit-elle, que lorsqu'elle peut voir un beau vieillard avec une barbe majestueuse. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  75. Les plus vieux sont pour elle les plus charmants, et je vous avertis de n'aller pas vous faire plus jeune que vous êtes. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  76. Elle veut tout au moins qu'on soit sexagénaire ; et il n'y a pas quatre mois encore, qu'étant prête d'être mariée, elle rompit tout net le mariage, sur ce que son amant fit voir qu'il n'avait que cinquante-six ans, et qu'il ne prit point de lunettes pour signer le contrat. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  77. Elle dit que ce n'est pas contentement pour elle que cinquante-six ans ; et surtout, elle est pour les nez qui portent des lunettes. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  78. Certes, tu me dis là une chose toute nouvelle. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  79. En effet, si j'avais été femme, je n'aurais point aimé les jeunes hommes. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  80. Voilà de belles drogues que des jeunes gens, pour les aimer ! (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  81. Trouver la jeunesse aimable ! (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  82. Sont-ce des hommes que de jeunes blondins ? (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  83. Cela est bien bâti, auprès d'une personne comme vous. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  84. Voilà un corps taillé, libre, et dégagé comme il faut, et qui ne marque aucune incommodité. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  85. J'aurais, Monsieur, une petite prière à vous faire. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  86. En vérité, Monsieur, ce procès m'est d'une conséquence tout à fait grande. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  87. La joie éclatait dans ses yeux, au récit de vos qualités ; et je l'ai mise enfin dans une impatience extrême de voir ce mariage entièrement conclu. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  88. Je ne vous importunerais pas, si je ne m'y voyais forcée par la nécessité. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  89. Outre cela, je vous constitue, pendant le soupé, au gouvernement des bouteilles ; et s'il s'en écarte quelqu'une, et qu'il se casse quelque chose, je m'en prendrai à vous, et le rabattrai sur vos gages. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  90. Attendez qu'on vous en demande plus d'une fois, et vous ressouvenez de porter toujours beaucoup d'eau. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  91. Vous savez bien, Monsieur, qu'un des devants de mon pourpoint est couvert d'une grande tache de l'huile de la lampe. (Acte 3, scène 1, BRINDAVOINE)
  92. Voilà une belle merveille que de faire bonne chère avec bien de l'argent. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  93. C'est une chose la plus aisée du monde, et il n'y a si pauvre esprit qui n'en fît bien autant : mais pour agir en habile homme, il faut parler de faire bonne chère avec peu d'argent. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  94. Que diable, voilà pour traiter toute une ville entière. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  95. Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viandes ; que pour se bien montrer ami de ceux que l'on invite, il faut que la frugalité règne dans les repas qu'on donne ; et que, suivant le dire d'un ancien, « il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger ». (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  96. Cela me fend le coeur, de les voir ainsi exténués ; car enfin j'ai une tendresse pour mes chevaux, qu'il me semble que c'est moi-même, quand je les vois pâtir ; je m'ôte tous les jours pour eux les choses de la bouche ; et c'est être, Monsieur, d'un naturel trop dur, que de n'avoir nulle pitié de son prochain. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  97. Non, en aucune façon. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  98. L'autre, que vous avez toujours une querelle toute prête à faire à vos valets dans le temps des Étrennes, ou de leur sortie d'avec vous, pour vous trouver une raison de ne leur donner rien. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  99. Celui-là conte qu'une fois vous fîtes assigner le chat d'un de vos voisins, pour vous avoir mangé un reste d'un gigot de mouton. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  100. Celui-ci, que l'on vous surprit une nuit, en venant dérober vous-même l'avoine de vos chevaux ; et que votre cocher, qui était celui d'avant moi, vous donna dans l'obscurité je ne sais combien de coups de bâton, dont vous ne voulûtes rien dire. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  101. Savez-vous bien, Monsieur le rieur, que je ne ris pas, moi ; et que si vous m'échauffez la tête, je vous ferai rire d'une autre sorte ? (Acte 3, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  102. Et ne vous figurez-vous point les alarmes d'une personne toute prête à voir le supplice où l'on veut l'attacher ? (Acte 3, scène 4, MARIANE)
  103. Je vois bien que, pour mourir agréablement, Harpagon n'est pas le supplice que vous voudriez embrasser ; et je connais à votre mine que le jeune blondin dont vous m'avez parlé, vous revient un peu dans l'esprit. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  104. Oui, c'est une chose, Frosine, dont je ne veux pas me défendre ; et les visites respectueuses qu'il a rendues chez nous, ont fait, je vous l'avoue, quelque effet dans mon âme. (Acte 3, scène 4, MARIANE)
  105. Mon_Dieu, Frosine, c'est une étrange affaire, lorsque pour être heureuse, il faut souhaiter ou attendre le trépas de quelqu'un, et la mort ne suit pas tous les projets que nous faisons. (Acte 3, scène 4, MARIANE)
  106. Ne vous offensez pas, ma belle, si je viens à vous avec des lunettes. (Acte 3, scène 5, HARPAGON)
  107. Je sais que vos appas frappent assez les yeux, sont assez visibles d'eux-mêmes, et qu'il n'est pas besoin de lunettes pour les apercevoir : mais enfin c'est avec des lunettes qu'on observe les astres, et je maintiens et garantis que vous êtes un astre, mais un astre le plus bel astre qui soit dans le pays des astres. (Acte 3, scène 5, HARPAGON)
  108. Frosine, elle ne répond mot, et ne témoigne, ce me semble, aucune joie de me voir. (Acte 3, scène 5, HARPAGON)
  109. Je m'acquitte bien tard, Madame, d'une telle visite. (Acte 3, scène 6, MARIANE)
  110. Madame, à vous dire le vrai, c'est ici une aventure où sans doute je ne m'attendais pas ; et mon père ne m'a pas peu surpris lorsqu'il m'a dit tantôt le dessein qu'il avait formé. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  111. C'est une rencontre imprévue qui m'a surprise autant que vous ; et je n'étais point préparée à une pareille aventure. (Acte 3, scène 7, MARIANE)
  112. Il est vrai que mon Père, Madame, ne peut pas faire un plus beau choix, et que ce m'est une sensible joie, que l'honneur de vous voir : mais avec tout cela, je ne vous assurerai point que je me réjouis du dessein où vous pourriez être de devenir ma belle-mère. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  113. Je serais fort fâchée de vous causer du déplaisir ; et si je ne m'y vois forcée par une puissance absolue, je vous donne ma parole que je ne consentirai point au mariage qui vous chagrine. (Acte 3, scène 7, MARIANE)
  114. Elle a raison ; à sot compliment il faut une réponse de même. (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  115. C'est un jeune sot, qui ne sait pas encore la conséquence des paroles qu'il dit. (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  116. Hé bien, puisque vous voulez que je parle d'autre façon ; souffrez, Madame, que je me mette ici à la place de mon père ; et que je vous avoue que je n'ai rien vu dans le monde de si charmant que vous ; que je ne conçois rien d'égal au bonheur de vous plaire, et que le titre de votre époux est une gloire, une félicité, que je préférerais aux destinées des plus grands princes de la terre. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  117. Oui, Madame, le bonheur de vous posséder est à mes regards la plus belle de toutes les fortunes ; c'est où j'attache toute mon ambition. Il n'y a rien que je ne sois capable de faire pour une conquête si précieuse, et les obstacles les plus puissants... (Acte 3, scène 7, CL?ANTE)
  118. Mon_Dieu, j'ai une langue pour m'expliquer moi-même, et je n'ai pas besoin d'un procureur comme vous. (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  119. C'est une chose qui n'était pas nécessaire. (Acte 3, scène 7, MARIANE)
  120. Dis-lui que je suis empêché, et qu'il revienne une autre fois. (Acte 3, scène 8, HARPAGON)
  121. Je sais les chagrins et les déplaisirs que sont capables de causer de pareilles traverses ; et c'est, je vous assure, avec une tendresse extrême que je m'intéresse à votre aventure. (Acte 4, scène 1, ÉLISE)
  122. C'est une douce consolation que de voir dans ses intérêts une personne comme vous ; et je vous conjure, Madame, de me garder toujours cette généreuse amitié, si capable de m'adoucir les cruautés de la fortune. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  123. Hélas, où me réduisez-vous, que de me renvoyer à ce que voudront me permettre les fâcheux sentiments d'un rigoureux honneur, et d'une scrupuleuse bienséance. (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  124. Elle m'a toujours élevée avec une tendresse extrême, et je ne saurais me résoudre à lui donner du déplaisir. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  125. Attendez ; si nous avions quelque femme un peu sur l'âge, qui fût de mon talent, et jouât assez bien pour contrefaire une dame de qualité, par le moyen d'un train fait à la hâte, et d'un bizarre nom de Marquise, ou de Vicomtesse, que nous supposerions de la Basse Bretagne ; j'aurais assez d'adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu'elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu'à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu'il ne prêtât l'oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l'argent ; et quand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets de notre Marquise. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  126. Je viens de me ressouvenir d'une de mes amies, qui sera notre fait. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  127. J'y ferai tout ce que je puis, et n'oublierai aucune chose. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  128. Ne croyez pas que ce soit, mon Père, pour vous en dégoûter ; car belle-mère pour belle-mère, j'aime autant celle-là qu'une autre. (Acte 4, scène 3, CLÉANTE)
  129. J'en suis fâché ; car cela rompt une pensée qui m'était venue dans l'esprit. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  130. J'ai fait, en la voyant ici, réflexion sur mon âge ; et j'ai songé qu'on pourra trouver à redire de me voir marier à une si jeune personne. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  131. C'est une chose, mon père, qui peut-être viendra ensuite ; et l'on dit que l'amour est souvent un fruit du mariage. (Acte 4, scène 3, CLÉANTE)
  132. La vérité est que je l'aime, depuis un jour que je la vis dans une promenade ; que mon dessein était tantôt de vous la demander pour femme ; et que rien ne m'a retenu, que la déclaration de vos sentiments, et la crainte de vous déplaire. (Acte 4, scène 3, CLÉANTE)
  133. C'est qu'il faut songer, s'il vous plaît, à vous défaire de votre amour ; à cesser toutes vos poursuites auprès d'une personne que je prétends pour moi ; et à vous marier dans peu avec celle qu'on vous destine. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  134. Hé bien, puisque les choses en sont venues là, je vous déclare, moi, que je ne quitterai point la passion que j'ai pour Mariane ; qu'il n'y a point d'extrémité où je ne m'abandonne pour vous disputer sa conquête, et que si vous avez pour vous le consentement d'une mère, j'aurai d'autres secours peut-être qui combattront pour moi. (Acte 4, scène 3, CLÉANTE)
  135. J'aime une fille, que je veux épouser ; et le pendard a l'insolence de l'aimer avec moi, et d'y prétendre malgré mes ordres. (Acte 4, scène 4, HARPAGON)
  136. N'est-ce pas une chose épouvantable, qu'un fils qui veut entrer en concurrence avec son père ? (Acte 4, scène 4, HARPAGON)
  137. Je suis épris d'une jeune personne qui répond à mes voeux, et reçoit tendrement les offres de ma foi ; et mon père s'avise de venir troubler notre amour par la demande qu'il en fait faire. (Acte 4, scène 4, CLÉANTE)
  138. Et ne devrait-il pas laisser cette occupation aux jeunes gens ? (Acte 4, scène 4, CLÉANTE)
  139. Ah, maître Jacques, tu lui peux assurer; que s'il m'accorde Mariane, il me verra toujours le plus soumis de tous les hommes ; et que jamais je ne ferai aucune chose que par ses volontés. (Acte 4, scène 4, CLÉANTE)
  140. Tu m'a fait plaisir, maître Jacques, et cela mérite une récompense. (Acte 4, scène 4, HARPAGON)
  141. C'est une chose où tu m'obliges, par la soumission et le respect où tu te ranges. (Acte 4, scène 5, HARPAGON)
  142. Et moi, je te promets qu'il n'y aura aucune chose, que de moi tu n'obtiennes. (Acte 4, scène 5, HARPAGON)
  143. Dans une cassette. (Acte 5, scène 2, HARPAGON)
  144. Voilà l'affaire : je lui ai vu une cassette. (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  145. Elle est faite comme une cassette. (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  146. C'est une grande cassette. (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  147. Là, d'une certaine couleur... (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  148. Il est vrai que j'ai commis une offense envers vous, mais après tout ma faute est pardonnable. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  149. Je suis d'une condition à ne lui point faire de tort, et il n'y a rien en tout ceci que je ne puisse bien réparer. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  150. Nous nous sommes promis une foi mutuelle, et avons fait serment de ne nous point abandonner. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  151. Vous en userez comme vous voudrez, et me voilà prêt à souffrir toutes les violences qu'il vous plaira ; mais je vous prie de croire, au moins, que s'il y a du mal, ce n'est que moi qu'il en faut accuser, et que votre fille en tout ceci n'est aucunement coupable. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  152. Vous lui faites tort, aussi bien qu'à moi ; et c'est d'une ardeur toute pure et respectueuse que j'ai brûlé pour elle. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  153. J'aimerais mieux mourir que de lui avoir fait paraître aucune pensée offensante, elle est trop sage et trop honnête pour cela. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  154. Il parle d'elle, comme un amant d'une maîtresse. (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  155. De votre fille ; et c'est seulement depuis hier qu'elle a pu se résoudre à nous signer mutuellement une promesse de mariage. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  156. Ma fille t'a signé une promesse de mariage ! (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  157. Oui, Monsieur, comme de ma part je lui en ai signé une. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  158. Quatre bonnes murailles me répondront de ta conduite ; et une bonne potence me fera raison de ton audace. (Acte 5, scène 4, HARPAGON)
  159. Je me suis abusé de dire une potence, et tu seras roué tout vif. (Acte 5, scène 4, HARPAGON)
  160. Oui, ils se sont donné l'un et l'autre une promesse de mariage. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  161. Ce n'est point une imposture ; et je n'avance rien qu'il ne me soit aisé de justifier. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  162. Apprenez que le capitaine de ce vaisseau, touché de ma fortune, prit amitié pour moi ; qu'il me fit élever comme son propre fils, et que les armes furent mon emploi dès que je m'en trouvai capable. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  163. Que j'ai su depuis peu que mon père n'était point mort, comme je l'avais toujours cru ; que passant ici pour l'aller chercher, une aventure par le Ciel concertée, me fit voir la charmante Élise ; que cette vue me rendit esclave de ses beautés ; et que la violence de mon amour, et les sévérités de son père, me firent prendre la résolution de m'introduire dans son logis, et d'envoyer un autre à la quête de mes parents. (Acte 5, scène 5, VAL?RE)
  164. Mais quels témoignages encore, autres que vos paroles, nous peuvent assurer que ce ne soit point une fable que vous ayez bâtie sur une vérité ? (Acte 5, scène 5, ANSELME)
  165. Après dix ans d'esclavage, une heureuse fortune nous rendit notre liberté, et nous retournâmes dans Naples, où nous trouvâmes tout notre bien vendu, sans y pouvoir trouver des nouvelles de notre père. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  166. Nous passâmes à Gênes, où ma mère alla ramasser quelques malheureux restes d'une succession qu'on avait déchirée ; et de là, fuyant la barbare injustice de ses parents, elle vint en ces lieux, où elle n'a presque vécu que d'une vie languissante. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  167. Oui, ma Fille, oui, mon Fils, je suis Don Thomas d'Alburcy, que le Ciel garantit des ondes avec tout l'argent qu'il portait, et qui vous ayant tous crus morts durant plus de seize ans, se préparait après de longs voyages, à chercher dans l'hymen d'une douce et sage personne la consolation de quelque nouvelle famille. (Acte 5, scène 5, ANSELME)
  168. Pouvez-vous me croire capable d'une action si lâche ? (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  169. Seigneur Harpagon, vous jugez bien que le choix d'une jeune personne tombera sur le fils plutôt que sur le père. (Acte 5, scène 6, ANSELME)

LE MISANTHROPE (1667)

  1. Une telle action ne saurait s'excuser, v.15 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  2. Morbleu c'est une chose indigne, lâche, infâme, v.25 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  3. Qui veuille d'une estime ainsi prostituée ; v.54 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  4. Sur quelque préférence une estime se fonde, v.57 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  5. Qui ne fait de mérite aucune différence ; v.62 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  6. J'entre en une humeur noire, en un chagrin profond, v.91 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  7. Oui, j'ai conçu pour elle, une effroyable haine. v.114 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  8. Il faut, parmi le Monde, une vertu traitable, v.149 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  9. Et c'est une folie, à nulle autre, seconde, v.157 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  10. Et donnez au procès une part de vos soins. v.184 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  11. Je n'en donnerai point, c'est une chose dite. v.185 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  12. D'où vient que, leur portant une haine mortelle. v.221 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  13. Non, l'amour que je sens pour cette jeune veuve, v.225 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  14. Que j'ai conçu pour vous une estime incroyable ; v.254 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  15. Sonnet... C'est un sonnet. L'espoir... C'est une dame, v.305 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  16. En eusses-tu fait une à te casser le nez ! v.335 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  17. Qu'une vieille chanson, que je m'en vais vous dire, v.392 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  18. Vous voilà sur les bras, une fâcheuse affaire ; v.440 (Acte 1, scène 3, PHILINTE)
  19. Voulez-vous qu'avec lui, je me fasse une affaire ? v.537 (Acte 2, scène 2, CÉLIMÈNE)
  20. S'il savait que sa vue eût pu m'importuner. v.540 (Acte 2, scène 2, CÉLIMÈNE)
  21. Une heure, au grand soleil, tenu hors de ma chaise. v.578 (Acte 2, scène 4, ACASTE)
  22. Et, sans aucune affaire, est toujours affairé. v.588 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  23. De la moindre vétille, il fait une merveille, v.593 (Acte 2, scène 4, C?LIM?NE)
  24. Traîne en une longueur, encore, épouvantable ; v.614 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  25. Qu'elle grouille aussi peu qu'une pièce de bois. v.616 (Acte 2, scène 4, C?LIM?NE)
  26. Mais le jeune Cléon chez qui vont, aujourd'hui, v.623 (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
  27. À la commune voix, veut-on qu'il se réduise ? v.670 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  28. La noire, à faire peur, une brune adorable ; v.718 (Acte 2, scène 4, ELIANTE)
  29. La géante, paraît une déesse aux yeux ; v.723 (Acte 2, scène 4, ELIANTE)
  30. L'orgueilleuse, a le coeur digne d'une couronne ; v.725 (Acte 2, scène 4, ELIANTE)
  31. Et la muette, garde une honnête pudeur. v.728 (Acte 2, scène 4, ELIANTE)
  32. Non, en aucune sorte, v.741 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
  33. Il porte une jaquette à grand' basques plissées, v.746 (Acte 2, scène 5, BASQUE)
  34. J'ai du bien, je suis jeune, et sors d'une maison v.783 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  35. Et l'on m'a vu pousser, dans le monde, une affaire, v.789 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  36. D'une assez vigoureuse, et gaillarde manière. v.790 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  37. À pouvoir, d'une belle, essuyer la froideur. v.808 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  38. Et tâcher, par des soins d'une très longue suite, v.813 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  39. On a pour ma personne une aversion grande ; v.837 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  40. Que nous tombions d'accord d'une chose tous deux ? v.840 (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
  41. Que qui pourra montrer une marque certaine, v.841 (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
  42. Les amants déclarés dont une autre est suivie ; v.858 (Acte 3, scène 3, CÉLIMÈNE)
  43. Qu'il prenait, dans le Monde, une méchante face, v.901 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  44. Qui parlant des vrais soins d'une âme qui vit bien, v.923 (Acte 3, scène 4, CÉLIMÈNE)
  45. Qu'il faut mettre le poids d'une vie exemplaire, v.953 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  46. Il est une saison pour la galanterie, v.977 (Acte 3, scène 4, CÉLIMÈNE)
  47. Il en est une, aussi, propre à la pruderie ? v.978 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  48. Quand de nos jeunes ans l'éclat est amorti ; v.980 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  49. Ne vous enflez, donc, point d'une si grande gloire, v.1017 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  50. Pour les petits brillants d'une faible victoire ; v.1018 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  51. Une charge, à la Cour, vous pût frapper les yeux : v.1076 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  52. Une âme compatible avec l'air de la Cour, v.1084 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  53. À donner de l'encens à Madame une Telle, v.1097 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  54. De jeter, dans le mien, une telle pensée. v.1118 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  55. Vous allez recevoir une pleine lumière. v.1126 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  56. Là ; je vous ferai voir une preuve fidèle v.1129 (Acte 3, scène 5, ARSINO?)
  57. On ne doit de rimer, avoir aucune envie, v.1153 (Acte 4, scène 1, PHILINTE)
  58. Et dans une embrassade, on leur a, pour conclure, v.1161 (Acte 4, scène 1, PHILINTE)
  59. C'est une vertu rare, au siècle d'aujourd'hui, v.1167 (Acte 4, scène 1, ELIANTE)
  60. Ne m'y ferait trouver aucune répugnance. v.1202 (Acte 4, scène 1, ELIANTE)
  61. Ah ! Faites-moi raison, Madame, d'une offense v.1217 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  62. Célimène me trompe, et n'est qu'une infidèle. v.1230 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  63. Oui, Madame, une lettre écrite pour Oronte, v.1237 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  64. Une lettre peut bien tromper par l'apparence, v.1241 (Acte 4, scène 2, PHILINTE)
  65. Vengez-moi d'une ingrate et perfide parente, v.1249 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  66. Qui trahit, lâchement, une ardeur si constante ; v.1250 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  67. On a beau voir, pour rompre, une raison puissante, v.1265 (Acte 4, scène 2, ELIANTE)
  68. Une coupable aimée est bientôt innocente ; v.1266 (Acte 4, scène 2, ELIANTE)
  69. Que toutes les horreurs, dont une âme est capable, v.1281 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  70. C'est une trahison, c'est une perfidie, v.1306 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  71. Je cède aux mouvements d'une juste colère, v.1313 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  72. Mais si c'est une femme à qui va ce billet, v.1344 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  73. Et comment vous pourrez tourner pour une femme, v.1353 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  74. Qu'on peut pour une femme, expliquer ce billet. v.1364 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  75. C'est me vouloir du bien, d'une étrange manière ! v.1433 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  76. Un papier griffonné d'une telle façon, v.1451 (Acte 4, scène 4, DUBOIS)
  77. C'est pour vous dire ici, Monsieur, qu'une heure ensuite, v.1457 (Acte 4, scène 4, DUBOIS)
  78. Est sorti triomphant d'une fausseté noire ! v.1494 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  79. Qui me vient malgré moi, d'une ardeur empressée, v.1509 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  80. Et c'est une action qui pourrait bien lui nuire. v.1530 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  81. Comme une marque insigne, un fameux témoignage ; v.1545 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  82. Et de nourrir, pour elle, une immortelle haine. v.1550 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  83. Mais est-ce une raison que leur peu d'équité, v.1559 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  84. Et de même qu'un coeur d'une vertu profonde... v.1569 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  85. C'est une compagnie étrange, pour attendre, v.1585 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  86. Il me faut de votre âme, une pleine assurance, v.1589 (Acte 5, scène 2, ORONTE)
  87. Mon amour veut du vôtre, une marque certaine. v.1606 (Acte 5, scène 2, ALCESTE)
  88. Je ne veux point, Monsieur, d'une flamme importune, v.1609 (Acte 5, scène 2, ORONTE)
  89. Troubler, aucunement, votre bonne fortune. v.1610 (Acte 5, scène 2, ORONTE)
  90. Mais je souffre, à vrai dire, une gêne trop forte, v.1629 (Acte 5, scène 2, CÉLIMÈNE)
  91. Éclaircir, avec vous une petite affaire. v.1670 (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  92. J'ai du fond de votre âme une trop haute estime, v.1677 (Acte 5, scène 4, ARSINOÉ)
  93. Le rebut de Madame, est une marchandise, v.1731 (Acte 5, scène 4, ARSINOÉ)
  94. Et je brûle de voir une union si belle. v.1736 (Acte 5, scène 4, ARSINO?)
  95. Ne cherche à vous payer, d'aucune vaine excuse, v.1744 (Acte 5, scène 4, CÉLIMÈNE)
  96. Vous voyez ce que peut une indigne tendresse, v.1755 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  97. Et me les couvrirai du nom d'une faiblesse, v.1763 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  98. Où le vice du temps porte votre jeunesse, v.1764 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  99. La solitude effraye une âme de vingt ans : v.1778 (Acte 5, scène 4, CÉLIMÈNE)

L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. Fort bien : est-il au monde une autre ville aussi, v.21 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  2. L'une de son galant, en adroite femelle, v.35 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  3. Et que prétendez-vous qu'une sotte en un mot... v.81 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  4. Épouser une sotte, est pour n'être point sot : v.82 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  5. Mais une femme habile est un mauvais présage, v.84 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  6. Moi j'irais me charger d'une spirituelle, v.87 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  7. Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime ; v.96 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  8. Je veux qu'elle réponde, une tarte à la crème ; v.99 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  9. En un mot, qu'elle soit d'une ignorance extrême ; v.100 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  10. Une femme stupide est donc votre marotte ? v.103 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  11. Tant, que j'aimerais mieux une laide, bien sotte v.104 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  12. Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit. v.105 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  13. Mais comment voulez-vous, après tout, qu'une bête v.107 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  14. D'avoir toute sa vie une bête avec soi, v.110 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  15. Une femme d'esprit peut trahir son devoir ; v.113 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  16. Choisir une moitié, qui tienne tout de moi, v.126 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  17. Pour me faire une femme au gré de mon souhait. v.142 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  18. Avec une innocence à nulle autre pareille, v.163 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  19. Et j'avais de sa part une lettre pour vous ; v.266 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  20. Mais depuis par une autre il m'apprend sa venue, v.267 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  21. On trouve d'humeur douce et la brune, et la blonde, v.295 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  22. Peut-être en avez-vous déjà féru quelqu'une : v.299 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  23. Vous est-il point encore arrivé de fortune ? v.300 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  24. Qu'ici d'une beauté mon âme s'est éprise : v.312 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  25. Et sans trop me vanter, ni lui faire une injure, v.315 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  26. Un jeune objet qui loge en ce logis, v.317 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  27. Ce jeune astre d'amour de tant d'attraits pourvu : v.326 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  28. Et ce serait péché, qu'une beauté si rare v.339 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  29. Ses regards m'ont fait peur, mais une peur horrible, v.416 (Acte 2, scène 3, GEORGETTE)
  30. Est une chose... Là... Qui fait qu'on s'inquiète... v.428 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  31. Et qui chasse les gens d'autour d'une maison. v.429 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  32. Je m'en vais te bailler une comparaison, v.430 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  33. Il en montre aussitôt une colère extrême. v.439 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  34. Comme une instruction utile, autant que juste, v.448 (Acte 2, scène 4, ARNOLPHE)
  35. Que lorsqu'une aventure en colère nous met, v.449 (Acte 2, scène 4, ARNOLPHE)
  36. Le monde, chère Agnès, est une étrange chose. v.467 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  37. Quelques voisins m'ont dit : qu'un jeune homme inconnu, v.469 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  38. Un jeune homme bien fait, qui rencontrant ma vue, v.487 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  39. D'une humble révérence aussitôt me salue. v.488 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  40. Soudain, il me refait une autre révérence. v.491 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  41. Moi, j'en refais de même une autre en diligence ; v.492 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  42. Et lui d'une troisième aussitôt repartant, v.493 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  43. D'une troisième aussi j'y repars à l'instant. v.494 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  44. Une vieille m'aborde en parlant de la sorte. v.504 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  45. Il ne vous a pas faite une belle personne ; v.507 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  46. Mon_Dieu ! J'en aurais, dis-je, une douleur bien grande. v.527 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  47. De le laisser mourir faute d'une assistance ? v.540 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  48. Tout cela n'est parti que d'une âme innocente : v.543 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  49. Et comme le jeune homme a passé ses visites. v.552 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  50. Le présent qu'il m'a fait d'une belle cassette, v.555 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  51. Il jurait qu'il m'aimait d'une amour sans seconde : v.559 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  52. C'est une chose, hélas ! Si plaisante et si douce. v.604 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  53. Mais encore une fois, grâce au soin apporté, v.657 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  54. L'une est moitié suprême, et l'autre subalterne ; v.703 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  55. L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne. v.704 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  56. C'est-à-dire d'ouïr aucun jeune blondin. v.722 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  57. Faites la révérence. Ainsi qu'une novice v.739 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  58. De recevoir aucune âme. v.772 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  59. Comme d'une chose funeste. v.792 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  60. Pousse une femme souvent v.794 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  61. Je me suis souvenu d'une petite affaire. v.804 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  62. Mais une femme habile est bien une autre bête. v.820 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  63. Une femme d'esprit est un diable en intrigue : v.829 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  64. Dans la possession d'une bonne fortune, v.836 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  65. Le secret est toujours ce qui les importune ; v.837 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  66. La fortune cruelle v.860 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  67. Je ne sais. Mais enfin c'est une chose sûre. v.865 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  68. Ma petite visite à ses jeunes attraits. v.867 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  69. Et d'un : Retirez-vous, vous nous importunez. v.870 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  70. Diantre ! Ce ne sont pas des prunes que cela ; v.882 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
  71. Il est vrai, je suis mal par ce retour funeste. v.884 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  72. Un trait hardi qu'a fait cette jeune beauté, v.898 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  73. D'une telle action n'êtes-vous pas surpris ? v.918 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  74. On me dit fort, que tous les jeunes hommes sont des trompeurs ; qu'il ne les faut point écouter, et que tout ce que vous me dites n'est que pour m'abuser ; mais je vous assure que je n'ai pu encore me figurer cela de vous, et je suis si touchée de vos paroles, que je ne saurais croire qu'elles soient menteuses. (Acte 3, scène 4, HORACE)
  75. Venu tout maintenant une affaire pressée. v.961 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
  76. Quoi pour une innocente, un esprit si présent ? v.979 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  77. Enfin me voilà mort par ce funeste écrit. v.982 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  78. Plus je sentais en moi s'échauffer une bile, v.1017 (Acte 4, scène 1, ARNOLPHE)
  79. Afin qu'un jeune fou dont elle s'amourache v.1032 (Acte 4, scène 1, ARNOLPHE)
  80. On peut avantager une femme en ce cas. v.1055 (Acte 4, scène 2, NOTAIRE)
  81. Il faut de votre part faire une telle garde, v.1101 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  82. Que ce galant ne puisse en aucune façon... v.1102 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  83. C'est de me renfermer dans une grande armoire, v.1153 (Acte 4, scène 6, HORACE)
  84. Il a même cassé d'une main mutinée, v.1160 (Acte 4, scène 6, HORACE)
  85. Dont, avec une échelle, et secondé d'Agnès, v.1174 (Acte 4, scène 6, HORACE)
  86. D'une jeune innocente, et d'un jeune éventé, v.1187 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  87. J'ai cherché les moyens, voulant prendre une femme, v.1193 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  88. Si son coeur m'est volé par ce blondin funeste, v.1208 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  89. Et qu'une âme bien née ait à se reprocher, v.1238 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  90. Pourquoi voulez-vous, dis-je en prenant une femme, v.1240 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  91. Se faire en galant homme une plus douce image, v.1245 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  92. Du pis dont une femme avec nous puisse agir. v.1271 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  93. Mais comme c'est le sort qui nous donne une femme, v.1281 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  94. Il faut jouer d'adresse, et d'une âme réduite, v.1284 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  95. Et plutôt que subir une telle aventure... v.1308 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
  96. Et moi je n'en voudrais avec eux faire aucune : v.1316 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
  97. Mais cette raillerie en un mot m'importune. v.1317 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
  98. Mais il lui faut nous trois dresser une embuscade : v.1333 (Acte 4, scène 9, ARNOLPHE)
  99. Sans me nommer pourtant en aucune manière, v.1340 (Acte 4, scène 9, ARNOLPHE)
  100. Voilà pour le prochain une leçon utile ; v.1348 (Acte 4, scène 9, ARNOLPHE)
  101. Je m'en allais chez vous, vous prier d'une grâce. v.1369 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  102. Est-ce un enchantement ? Est-ce une illusion ? v.1371 (Acte 5, scène 2, ARNOLPHE)
  103. J'étais, à dire vrai, dans une grande peine ; v.1372 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  104. Et sans lumière aucune en querellant le sort, v.1394 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  105. De cette feinte mort la jeune Agnès émue v.1400 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  106. Et qu'on en pourra faire une exacte poursuite, v.1429 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  107. Vous savez qu'une fille aussi de sa façon v.1430 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  108. Donne avec un jeune homme un étrange soupçon ; v.1431 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  109. Vous savez excuser le feu de la jeunesse. v.1445 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  110. Ah ! Fortune, ce trait d'aventure propice v.1456 (Acte 5, scène 2, ARNOLPHE)
  111. Ah, ah, si jeune encor, vous jouez de ces tours, v.1491 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  112. Et qui dès qu'il se sent par une humeur ingrate, v.1504 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  113. Suivre un galant n'est pas une action infâme ? v.1508 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  114. Et vos discours en font une image terrible : v.1517 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  115. Peste, une précieuse en dirait-elle plus ? v.1542 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  116. Une sotte en sait plus que le plus habile homme ; v.1544 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  117. Je ne juge pas bien que je suis une bête ? v.1557 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  118. Je ne sais qui me tient qu'avec une gourmade v.1564 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  119. Et puis c'est seulement pour une demi-heure, v.1616 (Acte 5, scène 5, ARNOLPHE)
  120. Je vais pour lui donner une sûre demeure v.1617 (Acte 5, scène 5, ARNOLPHE)
  121. Trouver une voiture ; enfermez-vous des mieux, v.1618 (Acte 5, scène 5, ARNOLPHE)
  122. Et par un trait fatal d'une injustice extrême v.1624 (Acte 5, scène 6, HORACE)
  123. Et la cause, en un mot, d'une telle venue, v.1628 (Acte 5, scène 6, HORACE)
  124. Que je sens à vous voir une grande allégresse. v.1673 (Acte 5, scène 7, ARNOLPHE)
  125. Il faut avec vigueur ranger les jeunes gens, v.1682 (Acte 5, scène 7, ARNOLPHE)
  126. De ne savoir pas faire obéir la jeunesse ? v.1689 (Acte 5, scène 7, ARNOLPHE)
  127. Vous pouvez faire une humble et douce révérence, v.1721 (Acte 5, scène 9, ARNOLPHE)
  128. D'un hymen secret ma soeur eut une fille, v.1740 (Acte 5, scène 9, CHRYSALDE)
  129. J'étais par les doux noeuds d'une ardeur mutuelle v.1768 (Acte 5, scène 9, HORACE)

LA JALOUSIE DU BARBOUILLÉ (1650)

  1. J'ai une femme qui me fait enrager : au lieu de me donner du soulagement et de faire les choses à mon souhait, elle me fait donner au diable vingt fois le jour ; au lieu de se tenir à la maison, elle aime la promenade, la bonne chère, et fréquente je ne sais quelle sorte de gens. (Acte 1, scène 1, LE BARBOUILLÉ)
  2. Je m'en allais vous chercher pour vous faire une prière sur une chose qui m'est d'importance. (Acte 1, scène 2, LE BARBOUILLÉ)
  3. Sache auparavant que je ne suis pas seulement un docteur, mais que je suis une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, et dix fois docteur : 1° Parce que, comme l'unité est la base, le fondement et le premier de tous les nombres, aussi, moi, je suis le premier de tous les docteurs, le docte des doctes. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  4. 7° Parce que le nombre de sept est le nombre de la félicité ; et comme je possède une parfaite connaissance de tout ce qui peut rendre heureux, et que je le suis en effet par mes talents, je me sens obligé de dire de moi-même : O ter quatuorque beatum ! (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  5. 10° Parce que, comme on ne peut passer le nombre de dix sans faire une répétition des autres nombres, et qu'il est le nombre universel, aussi, aussi, quand on m'a trouvé, on a trouvé le docteur universel : je contiens en moi tous les autres docteurs. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  6. Ainsi tu vois par des raisons plausibles, vraies, démonstratives et convaincantes, que je suis une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, et dix fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  7. Tu me prends donc pour un homme à qui l'argent fait tout faire, pour un homme attaché à l'intérêt, pour une âme mercenaire ? (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  8. Sache, mon ami, que quand tu me donnerais une bourse pleine de pistoles, et que cette bourse serait dans une riche boîte, cette boîte dans un étui précieux, cet étui dans un coffret admirable, ce coffret dans un cabinet curieux, ce cabinet dans une chambre magnifique, cette chambre dans un appartement agréable, cet appartement dans un château pompeux, ce château dans une citadelle incomparable, cette citadelle dans une ville célèbre, cette ville dans une île fertile, cette île dans une province opulente, cette province dans une monarchie florissante, cette monarchie dans tout le monde ; et que tu me donnerais le monde où serait cette monarchie florissante, où serait cette province opulente, où serait cette île fertile, où serait cette ville célèbre, où serait cette citadelle incomparable, où serait ce château pompeux, où serait cet appartement agréable, où serait cette chambre magnifique, où serait ce cabinet curieux, où serait ce coffret admirable, où serait cet étui précieux, où serait cette riche boîte dans laquelle serait enfermée la bourse pleine de pistoles, que je me soucierais aussi peu de ton argent et de toi que de cela. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  9. Tiens, je suis bien tenté de te bailler une quinte major, en présence de tes parents. (Acte 1, scène 5, LE BARBOUILLÉ)
  10. Il faut avouer, Monsieur Gorgibus, que c'est une belle qualité que de dire les choses en peu de paroles, et que les grands parleurs, au lieu de se faire écouter, se rendent le plus souvent si importuns qu'on ne les entend point : Virtutem primam esse puta compescere linguam. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  11. Monsieur, je vous suis obligé du soin que vous avez pris, et je vous promets de me rendre à l'assignation que vous me donnez, dans une heure. (Acte 1, scène 7, VALERE)
  12. Cependant que mon mari n'y est pas, je vais faire un tour à un bal que donne une de mes voisines. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  13. J'ai été trop tard, l'assemblée est finie : je suis arrivée justement comme tout le monde sortait ; mais il n'importe, ce sera pour une autre fois. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
  14. Ma foi, tu peux aller coucher d'où tu viens, ou, si tu l'aimes mieux, dans la rue : je n'ouvre point à une coureuse comme toi. (Acte 1, scène 11, LE BARBOUILLÉ)
  15. Sac à vin infâme, tu ne bouges du cabaret, et tu laisses une pauvre femme avec des petits enfants, sans savoir s'ils ont besoin de quelque chose, à croquer le marmot tout le long du jour. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
  16. Je suis dans une colère que je ne me sens pas. (Acte 1, scène 12, LE BARBOUILLÉ)

LE MÉDECIN VOLANT (1659)

  1. Mon oncle veut résolument que ma cousine épouse Villebrequin, et les affaires sont tellement avancées que je crois qu'ils eussent été mariés dès aujourd'hui, si vous n'étiez aimé ; mais comme ma cousine m'a confié le secret de l'amour qu'elle vous porte, et que nous nous sommes vues à l'extrémité par l'avarice de mon vilain oncle, nous nous sommes avisées d'une bonne invention pour différer le mariage. (Acte 1, scène 1, SABINE)
  2. Je songe une chose : si vous faisiez habiller votre valet en médecin ? (Acte 1, scène 1, SABINE)
  3. J'ai besoin de toi dans une affaire de conséquence ; mais, comme je ne sais pas ce que tu sais faire... (Acte 1, scène 2, SABINE)
  4. Employez-moi seulement en vos affaires de conséquence, en quelque chose d'importance : par exemple, envoyez-moi voir quelle heure il est à une horloge, voir combien le beurre vaut au marché, abreuver un cheval ; c'est alors que vous connaîtrez ce que je sais faire. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  5. Mon_Dieu, Monsieur, ne soyez point en peine ; je vous réponds que je ferai aussi bien mourir une personne qu'aucun médecin qui soit dans la ville. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  6. Croyez-vous que ce ne soit pas le désir qu'elle a d'avoir un jeune homme qui la travaille ? (Acte 1, scène 3, GROS-RENE)
  7. Et c'est ce qui me fait enrager : je croyais refaire mon ventre d'une bonne carrelure, et m'en voilà sevré. (Acte 1, scène 3, GROS-RENE)
  8. Je vous trouve à propos, mon oncle, pour vous apprendre une bonne nouvelle. (Acte 1, scène 4, SABINE)
  9. Hippocrate dit, et Galien par vives raisons persuade qu'une personne ne se porte pas bien quand elle est malade. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  10. Il n'importe : le sang du père et de la fille ne sont qu'une même chose ; et par l'altération de celui du père, je puis connaître la maladie de la fille. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  11. Voilà une pauvre pisseuse que votre fille ; je vois bien qu'il faudra que je lui ordonne une potion pissative. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  12. C'est une marque que vous ne vous portez pas bien. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  13. Ovide, ce grand médecin, au chapitre qu'il a fait de la nature des animaux, dit... cent belles choses ; et comme les humeurs qui ont de la connexité ont beaucoup de rapport ; car, par exemple, comme la mélancolie est ennemie de la joie, et que la bile qui se répand par le corps nous fait devenir jaunes, et qu'il n'est rien plus contraire à la santé que la maladie, nous pouvons dire, avec ce grand homme, que votre fille est fort malade. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  14. Il faut que je vous fasse une ordonnance. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  15. Vite une table, du papier, de l'encre. (Acte 1, scène 5, GORGIBUS)
  16. S'il fût demeuré tant soit peu davantage, je l'allais mettre sur une matière sublime et relevée. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  17. Il faut que vous sachiez qu'étant dans son cabinet, j'ai répandu deux fioles d'essence qui étaient sur le bout de sa table ; aussitôt il s'est mis dans une colère si étrange contre moi, qu'il m'a mis hors du logis, et ne me veut plus jamais voir, tellement que je suis un pauvre garçon à présent sans appui, sans support, sans aucune connaissance. (Acte 1, scène 11, SGANARELLE)
  18. Je vous demande une grâce. (Acte 1, scène 12, GORGIBUS)
  19. Gorgibus m'a rencontré ; et sans une invention que j'ai trouvée, toute la mèche était découverte. (Acte 1, scène 13, SGANARELLE)
  20. Avoir la hardiesse d'importuner Monsieur Gorgibus, de lui rompre la tête de tes sottises ! (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  21. C'est une chose que je refuserais à tout autre qu'à vous : mais pour vous montrer que je veux tout faire pour l'amour de vous, je m'y résous, quoique avec peine, et veux auparavant qu'il vous demande pardon de toutes les peines qu'il vous a données. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)

LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS (1689)

  1. Je serais ici il y a une heure, s'il n'y avait point de fâcheux au monde, et j'ai été arrêté en chemin par un vieux importun de qualité, qui m'a demandé tout exprès des nouvelles de la Cour, pour trouver moyen de m'en dire des plus extravagantes qu'on puisse débiter, et c'est là, comme vous savez, le fléau des petites villes, que ces grands Nouvellistes qui cherchent partout où répandre les contes qu'ils ramassent. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  2. Ensuite, comme d'une chose fort curieuse, il m'a fait, avec grand mystère une fatigante lecture de toutes les sottises de la Gazette de Hollande, dont il épouse les intérêts. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  3. C'est là, belle Julie, la véritable cause de mon retardement ; et si je voulais y donner une excuse galante, je n'aurais qu'à vous dire que le rendez-vous que vous voulez prendre peut autoriser la paresse dont vous me querellez. Que m'engager à faire l'amant de la maîtresse du logis, c'est me mettre en état de craindre de me trouver ici le premier. Que cette feinte où je me force n'étant que pour vous plaire, j'ai lieu de ne vouloir en souffrir la contrainte, que devant les yeux qui s'en divertissent[.] Que j'évite le tête-à-tête avec cette comtesse ridicule, dont vous m'embarrassez, et, en un mot que ne venant ici que pour vous, j'ai toutes les raisons du monde d'attendre que vous y soyez. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  4. Cependant si vous étiez venu une demi-heure plus tôt, nous aurions profité de tous ces moments, car j'ai trouvé en arrivant que la comtesse était sortie, et je ne doute point qu'elle ne soit allée par la ville se faire honneur de la comédie, que vous me donnez sous son nom. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  5. Mais pourquoi ne pas mieux jouir du rendez-vous que leur inimitié nous laisse, et me contraindre à perdre en une sotte feinte, les moments que j'ai près de vous ? (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  6. Pour mieux cacher notre amour ; et puis, à vous dire la vérité, cette feinte dont vous parlez m'est une comédie fort agréable, et je ne sais si celle que vous nous donnez aujourd'hui me divertira davantage. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  7. Oui, mais vous ne considérez pas que le jeu qui vous divertit tient mon coeur au supplice, et qu'on n'est point capable de se jouer longtemps, lorsqu'on a dans l'esprit une passion aussi sérieuse, que celle que je sens pour vous. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  8. Je vois que vous vous faites là bien plus maltraité que vous n'êtes ; mais c'est une licence que prennent Messieurs les poètes de mentir de gaieté de coeur, et de donner à leurs maîtresses des cruautés qu'elles n'ont pas, pour s'accommoder aux pensées qui leur peuvent venir. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  9. C'est en vain que vous vous retranchez sur une fausse modestie, on sait dans le monde que vous avez de l'esprit, et je ne vois pas la raison qui vous oblige à cacher les vôtres. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  10. Je crois être en état de pouvoir faire naître une passion assez forte, et je me trouve pour cela assez de beauté, de jeunesse, et de qualité, Dieu merci ; mais cela n'empêche pas qu'avec ce que j'inspire, on ne puisse garder de l'honnêteté, et de la complaisance pour les autres. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  11. Est-ce qu'il n'y a pas une antichambre où se tenir, pour venir quand on vous appelle ; cela est étrange, qu'on ne puisse avoir en province un laquais qui sache son monde. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  12. Est-ce, Madame, qu'à la Cour une armoire s'appelle une garde-robe ? (Acte 1, scène 2, ANDRÉE)
  13. C'est une fille de ma mère nourrice, que j'ai mise à la chambre, et elle est toute neuve encore. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  14. Cela est d'une belle âme, Madame, et il est glorieux de faire ainsi des créatures. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  15. Taisez-vous, sotte que vous êtes, vous ne sauriez ouvrir la bouche que vous ne disiez une impertinence. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  16. Me prenez-vous pour une provinciale, Madame ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  17. Allez, impertinente, je bois avec une soucoupe. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  18. Je vous dis que vous m'alliez quérir une soucoupe pour boire. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  19. Criquet, qu'est-ce que c'est qu'une soucoupe ? (Acte 1, scène 2, ANDRÉE)
  20. Une soucoupe ? (Acte 1, scène 2, CRIQUET)
  21. Nous ne savons tous deux, Madame, ce que c'est qu'une soucoupe. (Acte 1, scène 2, ANDRÉE)
  22. Apprenez que c'est une assiette sur laquelle on met le verre. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  23. En vérité, Madame, c'est une chose étrange que les petites villes ; on n'y sait point du tout son monde ; et je viens de faire deux ou trois visites, où ils ont pensé me désespérer par le peu de respect qu'ils rendent à ma qualité. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  24. Car pour Monsieur votre Vicomte, quoique Vicomte de province, c'est toujours un Vicomte, et il peut faire un voyage à Paris, s'il n'en a point fait ; mais un conseiller, et un receveur, sont des amants un peu bien minces, pour une grande Comtesse comme vous. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  25. Je vous avoue, Madame, qu'il y a merveilleusement à profiter de tout ce que vous dites, c'est une école que votre conversation, et j'y viens tous les jours attraper quelque chose. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  26. Trouvez bon, Madame, que sans m'engager dans une énumération de vos perfections et charmes, qui me jetterait dans un progrès à l'infini, je conclue ce mot, en vous faisant considérer que je suis d'un aussi franc chrétien, que les poires que je vous envoie, puisque je rends le bien pour le mal, c'est-à-dire, Madame, pour m'expliquer plus intelligiblement, puisque je vous présente des poires de bon-chrétien, pour des poires d'angoisse, que vos cruautés, me font avaler tous les jours. (Acte 1, scène 4, LE VICOMTE)
  27. Une personne de qualité v.16 (Acte 1, scène 5, MONSIEUR TIBAUDIER)
  28. Je crois qu'il est un peu trop long, mais on peut prendre une licence pour dire une belle pensée. (Acte 1, scène 5, JULIE)
  29. Vous dépouiller, en ma faveur, d'une peau de tigresse, v.31 (Acte 1, scène 5, MONSIEUR TIBAUDIER)
  30. Il compose un thème, Madame, que je viens de lui dicter, sur une épître de Cicéron. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BOBINET)
  31. Voilà un jeune gentilhomme qui vient bien dans le monde. (Acte 1, scène 7, LE VICOMTE)
  32. Quand je le fis, j'étais si jeune, que je me jouais encore avec une poupée. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  33. Madame, je n'oublierai aucune chose pour cultiver cette jeune plante, dont vos bontés m'ont fait l'honneur de me confier la conduite, et je tâcherai de lui inculquer les semences de la vertu. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BOBINET)
  34. Vient-on interrompre comme cela une comédie ? (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  35. Mais vraiment, on ne vient point ainsi se jeter au travers d'une comédie, et troubler un acteur qui parle. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  36. Faut-il faire un si grand vacarme pour une comédie que Monsieur le Vicomte me donne ? (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  37. Je veux dire que je ne trouve point étrange que vous vous rendiez au mérite de Monsieur le Vicomte : vous n'êtes pas la première femme qui joue dans le monde de ces sortes de caractères, et qui ait auprès d'elle un Monsieur le Receveur, dont on lui voit trahir et la passion, et la bourse pour le premier venu qui lui donnera dans la vue ; mais ne trouvez point étrange aussi que je ne sois point la dupe d'une infidélité si ordinaire aux coquettes du temps, et que je vienne vous assurer devant bonne compagnie que je romps commerce avec vous, et que Monsieur le Receveur ne sera plus pour vous Monsieur le Donneur. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  38. Quoi jouer de la sorte une personne de ma qualité ? (Acte 1, scène 9, LA COMTESSE)

L'ÉTOURDI (1663)

  1. Qui dans nos soins communs pour ce jeune miracle, v.3 (Acte 1, scène 1, LÉLIE)
  2. Qu'il peste contre vous d'une belle manière, v.35 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  3. Ôter aux jeunes gens les plaisirs de la vie. v.64 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  4. C'est une faible ruse. v.80 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  5. J'en songeais une. v.81 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  6. Ah ! Leurs coups sont trop beaux pour me faire une injure, v.119 (Acte 1, scène 3, LÉLIE)
  7. Elle sait conserver une noble fierté, v.158 (Acte 1, scène 4, CÉLIE)
  8. L'argent dans une bourse entre agréablement : v.210 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  9. Ah ! Vraiment je faisais une étrange sottise, v.240 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  10. Je reçois par ta bouche une bonne nouvelle, v.243 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  11. Et l'on m'a mis en main une bague à la mode, v.255 (Acte 1, scène 5, MASCARILLE)
  12. Par l'amour qu'une esclave imprime à votre fils. v.334 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  13. Et la faire passer en une autre contrée. v.344 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  14. Pour avoir promptement cette esclave funeste, v.359 (Acte 1, scène 7, PANDOLFE)
  15. Quand nous serons à dix, nous ferons une croix. v.442 (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  16. Madame la nature avait fait une fille, v.458 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  17. Me faire une bévue, et rompre mon attente ; v.462 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  18. Votre père fait voir une paresse extrême v.470 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  19. Je fais courir le bruit que d'une apoplexie, v.473 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  20. Son esprit, il est vrai, trouve une étrange voie v.489 (Acte 2, scène 1, LÉLIE)
  21. Si l'amour est au crime une assez belle excuse, v.493 (Acte 2, scène 1, L?LIE)
  22. Je lui sais mauvais gré d'une telle incartade. v.501 (Acte 2, scène 2, MASCARILLE)
  23. Que je suis débiteur d'une plus grande somme : v.554 (Acte 2, scène 3, ANSELME)
  24. Qui traite de défunt une personne en vie ? v.592 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  25. J'en ai senti dans l'âme une douleur mortelle. v.596 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  26. En une autre saison, cette naïveté, v.605 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  27. Et d'être encor si prompt à faire une sottise ! v.632 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  28. Que tantôt avec vous j'ai fait une méprise ; v.640 (Acte 2, scène 5, ANSELME)
  29. Pullule en cet état d'une telle façon, v.645 (Acte 2, scène 5, ANSELME)
  30. Ma foi, je m'engendrais d'une belle manière ! v.656 (Acte 2, scène 5, ANSELME)
  31. Quand on viendra tantôt, c'est une affaire faite. v.716 (Acte 2, scène 7, TRUFALDIN)
  32. Pour une bagatelle, v.727 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  33. Il me chasse et me bat d'une façon cruelle. v.728 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  34. Une esclave te plaît, tu voulais m'engager v.738 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  35. Je dois vous annoncer, Léandre, une nouvelle ; v.779 (Acte 2, scène 8, HIPPOLITE)
  36. Perdre aujourd'hui les fruits d'une haute espérance. v.820 (Acte 2, scène 10, TRUFALDIN)
  37. D'une pointe d'esprit où peu de monde a part. v.846 (Acte 2, scène 11, LÉLIE)
  38. Tantôt, l'esprit ému d'une frayeur bien vive v.848 (Acte 2, scène 11, LÉLIE)
  39. J'ai donc feint une lettre avec diligence, v.856 (Acte 2, scène 11, LÉLIE)
  40. Qu'une esclave qu'il tient sous le nom de Célie, v.859 (Acte 2, scène 11, L?LIE)
  41. Ce grand et rare effet d'une imaginative, v.879 (Acte 2, scène 11, MASCARILLE)
  42. Une raison malade et toujours en débauche, v.887 (Acte 2, scène 11, MASCARILLE)
  43. Un brouillon, une bête, un brusque, un étourdi, v.889 (Acte 2, scène 11, MASCARILLE)
  44. Vous êtes une sotte, et je n'en ferai rien. v.902 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  45. L'honneur, ô Mascarille, est une belle chose : v.915 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  46. À tes nobles travaux ne fais aucune pause ; v.916 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  47. Une histoire à plaisir, un conte dont Lélie v.943 (Acte 3, scène 2, LÉANDRE)
  48. Qu'une ombre de vertu qui garde mal la place, v.976 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  49. Aux rayons du soleil qu'une bourse fait voir. v.978 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  50. Nous nous ôtons du pied une fâcheuse épine. v.987 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  51. Et ne veux point brûler pour une abandonnée. v.1008 (Acte 3, scène 3, LÉANDRE)
  52. Vous pourrez vous nommer homme à bonnes fortunes : v.1011 (Acte 3, scène 3, LÉANDRE)
  53. Il est vrai, sa beauté n'est pas des plus communes ; v.1012 (Acte 3, scène 3, L?ANDRE)
  54. D'une fille d'honneur insolemment médire, v.1027 (Acte 3, scène 3, LÉLIE)
  55. C'est me faire une plaie au plus tendre de l'âme ; v.1044 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  56. Ah ! Je vous ferai bien parler d'une autre sorte. v.1051 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  57. Grand et sublime effort d'une imaginative v.1099 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  58. C'est une rare pièce ! Et digne, sur ma foi, v.1101 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  59. D'entrer chez Trufaldin par une mascarade, v.1160 (Acte 3, scène 5, ERGASTE)
  60. Et par une surprise adroite et non commune, v.1171 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  61. Sans courir le danger en tenter la fortune : v.1172 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  62. Par une invention dessus le champ bâtie ; v.1196 (Acte 3, scène 6, ERGASTE)
  63. Je ne me sois non plus remué qu'une souche. v.1204 (Acte 3, scène 6, LÉLIE)
  64. Certaines gens font une mascarade, v.1211 (Acte 3, scène 7, LÉLIE)
  65. Pour vous venir donner une fâcheuse aubade ; v.1212 (Acte 3, scène 7, L?LIE)
  66. Vous voilà fagoté d'une plaisante sorte. v.1255 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  67. Au moins, si l'on vous voit commettre une sottise, v.1263 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  68. Celle dont il a vu qu'une lettre en avance, v.1271 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  69. Lui-même a su m'ouvrir une voie assez belle, v.1295 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  70. L'obligea d'en sortir une nuit sans éclat. v.1314 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  71. Une fille fort jeune et sa femme laissées, v.1315 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  72. Un certain maître Albert jeune l'avait conduit ; v.1322 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  73. Mais les Arméniens ont tous une habitude, v.1411 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  74. Où l'envoyai-je jeune ? Et sous quelle conduite ? v.1431 (Acte 4, scène , TRUFALDIN)
  75. Bref, comme je voudrais, d'une âme franche et pure, v.1455 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  76. Qui dedans une nuit vient d'éclater au jour ? v.1458 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  77. Un rebut de l'Égypte, une fille coureuse, v.1463 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  78. Ces ardeurs de jeunesse, et ces emportements, v.1478 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  79. Adorer pour leurs dieux la lune, et le soleil. v.1501 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  80. Que d'autres ne feraient dans une année entière. v.1512 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  81. Rouge, tout interdit, jouant de la prunelle, v.1516 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  82. Plus brusquement qu'un chat dessus une souris, v.1525 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  83. Je veux bien néanmoins, pour te plaire une fois, v.1541 (Acte 4, scène 4, LÉLIE)
  84. Nous parlions des fortunes d'Horace. v.1543 (Acte 4, scène 5, MASCARILLE)
  85. Je viens de détacher une branche admirable, v.1551 (Acte 4, scène 5, TRUFALDIN)
  86. Qui veut m'en donner d'une, et m'en jouer d'un autre : v.1560 (Acte 4, scène 5, TRUFALDIN)
  87. Feindre avoir vu son fils en une autre contrée ! v.1583 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  88. Et d'avoir en tout temps une langue indiscrète ; v.1596 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  89. Si vous n'étiez pas une cervelle folle, v.1603 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  90. Mascarille, je viens te dire une nouvelle, v.1643 (Acte 4, scène 7, ERGASTE)
  91. Qui donne à tes desseins une atteinte cruelle ; v.1644 (Acte 4, scène 7, ERGASTE)
  92. À l'heure que je parle, un jeune Égyptien, v.1645 (Acte 4, scène 7, ERGASTE)
  93. Arrive accompagné d'une vieille fort hâve, v.1647 (Acte 4, scène 7, ERGASTE)
  94. Lorsqu'un rival s'éloigne, un autre plus funeste v.1659 (Acte 4, scène 7, MASCARILLE)
  95. Chez les Vénitiens, dès un assez jeune âge, v.1711 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  96. Et que le prompt effet d'une métamorphose v.1716 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  97. Cependant on vous voit une morne tristesse, v.1731 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  98. Une douleur de tête y peint sa violence, v.1743 (Acte 5, scène 2, CÉLIE)
  99. Cherchons une maison à vous mettre en repos : v.1749 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  100. Quel que soit le transport d'une âme impatiente, v.1771 (Acte 5, scène 4, LÉLIE)
  101. Voilà d'un air galant faire une raillerie ; v.1907 (Acte 5, scène 8, CÉLIE)
  102. La fin d'une vraie et pure comédie ; v.1932 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  103. Alors qu'une autre vieille assez défigurée, v.1935 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  104. Cependant que chacune, après cette tempête, v.1951 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  105. A-t-elle dit tout haut, ô ! Rencontre opportune ! v.1959 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  106. Oui, seigneur Zanobio Ruberti, la fortune v.1960 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  107. Pourtant, après ce temps, une secrète envie v.1991 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  108. Une obligation qu'il prétend reconnaître, v.2007 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  109. Et pour mettre une joie entière en sa famille, v.2011 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  110. Quand je n'avais pour vous qu'une estime très haute . v.2036 (Acte 5, scène 10, CÉLIE)
  111. Et détournait mon coeur de l'aveu d'une flamme? v.2039 (Acte 5, scène 10, C?LIE)
  112. À voir chacun se joindre à sa chacune ici, v.2065 (Acte 5, scène 11, MASCARILLE)

LE MARIAGE FORCÉ (1668)

  1. Pour vous communiquer une affaire, que j'ai en tête ; et vous prier de m'en dire votre avis. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Il s'agit d'une chose de conséquence, que l'on m'a proposée ; et il est bon de ne rien faire, sans le conseil de ses amis. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. Je vous prie auparavant, de me dire une chose. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  4. C'est une chose à laquelle il faut que les jeunes gens pensent bien mûrement avant que de la faire : mais les gens de votre âge n'y doivent point penser du tout. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  5. C'est une autre chose. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  6. C'est une fille, qui me plaît ; et que j'aime de tout mon coeur. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  7. Vous semble-t-il, Seigneur Géronimo, que je ne sois plus propre à songer à une femme ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  8. Outre la joie que j'aurai de posséder une belle femme, qui me fera mille caresses ; qui me dorlotera, et me viendra frotter, lorsque je serai las : outre cette joie, dis-je, je considère, qu'en demeurant comme je suis, je laisse périr dans le monde la race des Sganarelles ; et qu'en me mariant, je pourrai me voir revivre en d'autres moi-mêmes ; que j'aurai le plaisir de voir des Créatures, qui seront sorties de moi ; de petites figures qui me ressembleront comme deux gouttes d'eau ; qui se joueront continuellement dans la maison ; qui m'appelleront leur papa, quand je reviendrai de la ville, et me diront de petites folies les plus agréables du monde. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  9. Tenez, il me semble déjà que j'y suis, et que j'en vois une demi-douzaine autour de moi. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  10. Cette jeune Dorimène, si galante et si bien parée ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  11. La jeune Dorimène, fille du seigneur Alcantor, avec le seigneur Sganarelle, qui n'a que cinquante-trois ans ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  12. Tout à fait aise, je vous jure : car enfin la sévérité de mon père m'a tenue jusques ici dans une sujétion la plus fâcheuse du monde. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  13. J'aime le jeu ; les visites ; les assemblées ; les cadeaux, et les promenades ; en un mot, toutes les choses de plaisir ; et vous devez être ravi, d'avoir une femme de mon humeur. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  14. Nous n'aurons jamais aucun démêlé ensemble ; et je ne vous contraindrai point dans vos actions ; comme j'espère que de votre côté vous ne me contraindrez point dans les miennes : car pour moi, je tiens qu'il faut avoir une complaisance mutuelle ; et qu'on ne se doit point marier, pour se faire enrager l'un l'autre. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  15. Il me semblait que j'étais dans un vaisseau, sur une mer bien agitée ; et que... (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  16. C'est une proposition condamnable dans toutes les Terres de la Philosophie. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  17. Un ignorant m'a voulu soutenir une proposition erronée ; une proposition épouvantable, effroyable, exécrable. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  18. Seigneur Sganarelle, tout est renversé aujourd'hui ; et le monde est tombé dans une corruption générale. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  19. Une licence épouvantable règne partout ; et les magistrats, qui sont établis, pour maintenir l'ordre dans cet État, devraient rougir de honte, en souffrant un scandale aussi intolérable, que celui dont je veux parler. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  20. N'est-ce pas une chose horrible ; une chose qui crie vengeance au Ciel, que d'endurer qu'on dise publiquement la forme d'un chapeau ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  21. Je suis dans une colère, que je ne me sens pas. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  22. Me vouloir soutenir une proposition de la sorte ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  23. Une proposition condamnée par Aristote ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  24. Je viens vous consulter sur une affaire qui m'embarrasse. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  25. J'ai dessein de prendre une femme, pour me tenir compagnie dans mon ménage. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  26. Plutôt que d'accorder qu'il faille dire la forme d'un chapeau, j'accorderais que datur vacuum in rerum natura, et que je ne suis qu'une bête. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  27. On vous parle une heure durant ; et vous ne répondez point à ce qu'on vous dit. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  28. Une juste colère m'occupe l'esprit. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  29. C'est une autre affaire. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  30. Vous consulter sur une petite difficulté. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  31. Sur une difficulté de philosophie, sans dout[e] ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  32. Si la logique est un art ou une science ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  33. S'il y a dix catégories, ou s'il n'y en a qu'une ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  34. L'affaire que j'ai à vous dire, c'est que j'ai envie de me marier avec une fille, qui est jeune, et belle. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  35. Seigneur Docteur, j'aurais besoin de votre conseil sur une petite affaire dont il s'agit ; et je suis venu ici pour cela. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  36. Ce n'est pas une conséquence ; et il peut vous sembler, sans que la chose soit véritable. (Acte 1, scène 5, MARPHURIUS)
  37. La fille, que je veux prendre, est fort jeune, et fort belle. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  38. Voici une autre musique. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  39. J'ai une grande inclination pour la fille. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  40. Comment, on ne saurait tirer une parole positive de ce chien d'homme-là ! (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  41. Écoutez, vous autres, y a-t-il moyen de me dire ma bonne fortune ? (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  42. Tu as une bonne physionomie, mon bon Monsieur, une bonne physionomie. (Acte 1, scène 6, PREMIÈRE ÉGYPTIENNE)
  43. Tu épouseras une femme gentille ; une femme gentille. (Acte 1, scène 6, DEUXIÈME ÉGYPTIENNE)
  44. Oui, une femme qui sera chérie, et aimée de tout le monde. (Acte 1, scène 6, PREMIÈRE ÉGYPTIENNE)
  45. Une femme qui te fera beaucoup d'amis, mon bon Monsieur ; qui te fera beaucoup d'amis. (Acte 1, scène 6, DEUXIÈME ÉGYPTIENNE)
  46. Une femme qui fera venir l'abondance chez toi. (Acte 1, scène 6, PREMIÈRE ÉGYPTIENNE)
  47. Une femme qui te donnera une grande réputation. (Acte 1, scène 6, DEUXIÈME ÉGYPTIENNE)
  48. Je vous assure que vous épousez là une très honnête personne. (Acte 1, scène 7, LYCASTE)
  49. Une honnête femme ne se dégoûte jamais de son mari. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  50. Voyez-vous, j'ai une estime, et une amitié pour vous toute particulière ; et je refuserais ma fille à un Prince pour vous la donner. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  51. J'ai une petite affaire qui m'attend. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)

LE BOURGEOIS GENTILHOMME (1673)

  1. Oui, c'est un air pour une sérénade, que je lui ai fait composer ici, en attendant que notre homme fût éveillé. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  2. Nous avons trouvé ici un homme comme il nous le faut à tous deux ; ce nous est une douce rente que ce Monsieur Jourdain, avec les visions de noblesse et de galanterie qu'il est allé se mettre en tête. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  3. Ce sont deux arts qui ont une étroite liaison ensemble. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  4. Tous les malheurs des hommes, tous les revers funestes dont les histoires sont remplies, les bévues des politiques, et les manquements des grands capitaines, tout cela n'est venu que faute de savoir danser. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  5. Lorsqu'un homme a commis un manquement dans sa conduite, soit aux affaires de sa famille, ou au gouvernement d'un État, ou au commandement d'une armée, ne dit-on pas toujours, un Tel a fait un mauvais pas dans une telle affaire ? (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  6. Dans une même envie : v.20 (Acte 1, scène 2, PREMIER-MUSICIEN)
  7. Une bergère fidèle. v.38 (Acte 1, scène 2, UNE-MUSICIENNE)
  8. Voici, pour mon affaire, un petit essai des plus beaux mouvements et des plus belles attitudes dont une danse puisse être variée. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  9. Au reste, Monsieur, ce n'est pas assez, il faut qu'une personne comme vous, qui êtes magnifique, et qui avez de l'inclination pour les belles choses, ait un concert de musique chez soi tous les mercredis ou tous les jeudis. (Acte 2, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  10. Il vous faudra trois voix, un dessus, une haute-contre, et une basse, qui seront accompagnées d'une basse de viole, d'un théorbe, et d'un clavecin pour les basses continues, avec deux dessus de violon pour jouer les ritornelles. (Acte 2, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  11. Il y faudra mettre aussi une trompette marine. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  12. Apprenez-moi comme il faut faire une révérence pour saluer une marquise ; j'en aurai besoin tantôt. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  13. Une révérence pour saluer une Marquise ? (Acte 2, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  14. Une Marquise qui s'appelle Dorimène. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  15. Si vous voulez la saluer avec beaucoup de respect, il faut faire d'abord une révérence en arrière, puis marcher vers elle avec trois révérences en avant, et à la dernière vous baisser jusqu'à ses genoux. (Acte 2, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  16. Vos pieds sur une même ligne. (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
  17. Une, deux. Remettez-vous. (Acte 2, scène 2, LE MA?TRE D'ARMES)
  18. Une, deux. (Acte 2, scène 2, LE MA?TRE D'ARMES)
  19. Une, deux. (Acte 2, scène 2, LE MA?TRE D'ARMES)
  20. Je vous rosserai d'une manière... (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  21. Y a-t-il rien de plus bas et de plus honteux, que cette passion, qui fait d'un homme une bête féroce ? (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  22. Je lui soutiens que la danse est une science à laquelle on ne peut faire assez d'honneur. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE À DANSER)
  23. Et moi, que la musique en est une que tous les siècles ont révérée. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  24. Un philosophe sait recevoir comme il faut les choses, et je vais composer contre eux une satire du style de Juvénal, qui les déchirera de la belle façon. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  25. Tout ce que je pourrai, car j'ai toutes les envies du monde d'être savant, et j'enrage que mon père et ma mère ne m'aient pas fait bien étudier dans toutes les sciences, quand j'étais jeune. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  26. Cela veut dire que sans la science, la vie est presque une image de la mort. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  27. La seconde de bien juger par le moyen des catégories : et la troisième, de bien tirer une conséquence par le moyen des figures Barbara, Celarent, Darii, Ferio, Baralipton, etc. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  28. Après vous m'apprendrez l'almanach, pour savoir quand il y a de la Lune, et quand il n'y en a point. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  29. Pour bien suivre votre pensée et traiter cette matière en philosophe, il faut commencer selon l'ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres, et de la différente manière de les prononcer toutes. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  30. Et la voix, I, en rapprochant encore davantage les mâchoires l'une de l'autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles, A, E, I. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  31. La voix, U, se forme en rapprochant les dents sans les joindre entièrement, et allongeant les deux lèvres en dehors, les approchant aussi l'une de l'autre sans les joindre tout à fait : U (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  32. Et l'R, en portant le bout de la langue jusqu'au haut du palais ; de sorte qu'étant frôlée par l'air qui sort avec force, elle lui cède, et revient toujours au même endroit, faisant une manière de tremblement, Rra. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  33. Au reste il faut que je vous fasse une confidence. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  34. Je suis amoureux d'une personne de grande qualité, et je souhaiterais que vous m'aidassiez à lui écrire quelque chose dans un petit billet que je veux laisser tomber à ses pieds. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  35. Je voudrais donc lui mettre dans un billet : Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour ; mais je voudrais que cela fût mis d'une manière galante, que cela fût tourné gentiment. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  36. J'ai chez moi un garçon, qui pour monter une rhingrave, est le plus grand génie du monde ; et un autre qui, pour assembler un pourpoint, est le héros de notre temps. (Acte 2, scène 5, LE MAÎTRE TAILLEUR)
  37. Attendez, mon ami, Monseigneur mérite quelque chose, et ce n'est pas une petite parole que Monseigneur. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  38. Mais a-t-on jamais vu une pendarde comme celle-là, qui me vient rire insolemment au nez, au lieu de recevoir mes ordres ? (Acte 3, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  39. Ah, ah, voici une nouvelle histoire. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  40. Ouais, notre servante Nicole, vous avez le caquet bien affilé pour une paysanne. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  41. Taisez-vous, vous dis-je : vous êtes des ignorantes l'une et l'autre, et vous ne savez pas les prérogatives de tout cela. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  42. C'est une personne d'importance plus que vous ne pensez ; un seigneur que l'on considère à la Cour, et qui parle au Roi tout comme je vous parle. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  43. N'est-ce pas une chose qui m'est tout à fait honorable, que l'on voie venir chez moi si souvent une personne de cette qualité, qui m'appelle son cher ami, et me traite comme si j'étais son égal ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  44. Vous avez tout à fait bon air avec cet habit, et nous n'avons point de jeunes gens à la Cour qui soient mieux faits que vous. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  45. Ma foi, Monsieur Jourdain, j'avais une impatience étrange de vous voir. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  46. Donné à vous une fois, deux cents louis. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  47. Une autre fois, six-vingts. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  48. Et une autre fois, cent quarante. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  49. Cet homme-là fait de vous une vache à lait. (Acte 3, scène 4, MADAME JOURDAIN)
  50. Allez, vous êtes une vraie dupe. (Acte 3, scène 4, MADAME JOURDAIN)
  51. Je pense, Madame Jourdain, que vous avez eu bien des amants dans votre jeune âge, belle et d'agréable humeur comme vous étiez. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  52. Je ne songeais pas que vous êtes jeune, et je rêve le plus souvent. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  53. Quand il est une fois avec lui, il ne peut le quitter. (Acte 3, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  54. Ce sont, Monsieur, des bontés qui m'accablent ; et je suis dans une confusion la plus grande du monde, de voir une personne de votre qualité s'abaisser pour moi à ce que vous faites. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  55. Une femme de qualité a pour moi des charmes ravissants, et c'est un honneur que j'achèterais au prix de toute chose. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  56. J'y cours, Madame, avec joie, et je ne pouvais recevoir une commission plus agréable. (Acte 3, scène 7, NICOLE)
  57. Je suis une ambassadrice de joie, et je viens... (Acte 3, scène 8, NICOLE)
  58. C'est une chose épouvantable, que ce qu'on nous fait à tous deux. (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
  59. Je fais voir pour une personne toute l'ardeur et toute la tendresse qu'on peut imaginer ; je n'aime rien au monde qu'elle, et je n'ai qu'elle dans l'esprit : elle fait tous mes soins, tous mes désirs, toute ma joie ; je ne parle que d'elle, je ne pense qu'à elle, je ne fais des songes que d'elle, je ne respire que par elle, mon coeur vit tout en elle ; et voilà de tant d'amitié la digne récompense ! (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  60. C'est une perfidie digne des plus grands châtiments. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  61. C'est une trahison à mériter mille soufflets. (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
  62. Fais-moi de sa personne une peinture qui me la rende méprisable ; et marque-moi bien, pour m'en dégoûter, tous les défauts que tu peux voir en elle. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  63. Elle, Monsieur, voilà une belle mijaurée, une pimpe-souée bien bâtie, pour vous donner tant d'amour. (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
  64. Elle affecte une nonchalance dans son parler, et dans ses actions. (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
  65. Et si vous aviez voulu m'écouter, ne vous aurais-je pas dit que l'aventure dont vous vous plaignez, a été causée ce matin par la présence d'une vieille tante, qui veut à toute force, que la seule approche d'un homme déshonore une fille ; qui perpétuellement nous sermonne sur ce chapitre, et nous figure tous les hommes comme des diables qu'il faut fuir ? (Acte 3, scène 10, LUCILE)
  66. Une faveur plus précieuse ? (Acte 3, scène 11, CLÉONTE)
  67. Monsieur, je n'ai voulu prendre personne pour vous faire une demande que je médite il y a longtemps. (Acte 3, scène 12, CLÉONTE)
  68. Elle me touche assez pour m'en charger moi-même ; et, sans autre détour, je vous dirai que l'honneur d'être votre gendre est une faveur glorieuse que je vous prie de m'accorder. (Acte 3, scène 12, CL?ONTE)
  69. C'est une chose que j'ai résolue. (Acte 3, scène 12, MONSIEUR JOURDAIN)
  70. C'est une chose, moi, où je ne consentirai point. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  71. D'une pensée qui me vient pour jouer notre homme ; et vous faire obtenir ce que vous souhaitez. (Acte 3, scène 13, COVIELLE)
  72. Il s'est fait depuis peu une certaine mascarade qui vient le mieux du monde ici, et que je prétends faire entrer dans une bourle et je veux faire à notre ridicule. (Acte 3, scène 13, COVIELLE)
  73. Monsieur, voici Monsieur le Comte, et une dame qu'il mène par la main. (Acte 3, scène 14, LAQUAIS)
  74. Je ne sais pas, Dorante, je fais encore ici une étrange démarche, de me laisser amener par vous dans une maison où je ne connais personne. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  75. J'ai beau me défendre des choses, vous fatiguez ma résistance, et vous avez une civile opiniâtreté qui me fait venir doucement à tout ce qu'il vous plaît. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  76. Les dépenses que je vous vois faire pour moi, m'inquiètent par deux raisons ; l'une, qu'elles m'engagent plus ne je ne voudrais ; et l'autre, que je suis sûre, sans vous déplaire, que vous ne les faites point, que vous ne vous incommodiez ; et je ne veux point cela. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  77. Eh, Madame, de grâce, ne faites point tant valoir une chose que mon amour trouve indigne de vous ; et souffrez... (Acte 3, scène 15, DORANTE)
  78. Madame, ce m'est une gloire bien grande de me voir assez fortuné, pour être si heureux, que d'avoir le bonheur que vous ayez eu la bonté de m'accorder la grâce de me faire l'honneur de m'honorer de la faveur de votre présence : et si j'avais aussi le mérite, pour mériter un mérite comme le vôtre, et que le Ciel... envieux de mon bien... m'eût accordé... l'avantage de me voir digne... des... (Acte 3, scène 16, MONSIEUR JOURDAIN)
  79. J'ai eu une peine effroyable à la faire venir ici. (Acte 3, scène 16, DORANTE)
  80. Si Damis s'en était mêlé, tout serait dans les règles ; il y aurait partout de l'élégance et de l'érudition, et il ne manquerait pas de vous exagérer lui-même toutes les pièces du repas qu'il vous donnerait, et de vous faire tomber d'accord de sa haute capacité dans la science des bons morceaux, de vous parler d'un pain de rive, à biseau doré, relevé de croûte partout, croquant tendrement sous la dent ; d'un vin à sève veloutée, armé d'un vert qui n'est point trop commandant ; d'un carré de mouton gourmandé de persil ; d'une longe de veau de rivière, longue comme cela, blanche, délicate, et qui sous les dents est une vraie pâte d'amande ; de perdrix relevées d'un fumet surprenant ; et pour son opéra, d'une soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon cantonné de pigeonneaux, et couronnée d'oignons blancs, mariés avec la chicorée. Mais pour moi, je vous avoue mon ignorance ; et comme Monsieur Jourdain a fort bien dit, je voudrais que le repas fût plus digne de vous être offert. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  81. Oui, impertinente, c'est Monsieur le Comte qui donne tout ceci à Madame, qui est une personne de qualité. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  82. Prenez, Madame Jourdain, prenez de meilleures lunettes. (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  83. Je n'ai que faire de lunettes, Monsieur, et je vois assez clair ; il y a longtemps que je sens les choses, et je ne suis pas une bête. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  84. Et vous, Madame, pour une grand-Dame, cela n'est ni beau, ni honnête à vous, de mettre la dissension dans un ménage, et de souffrir que mon mari soit amoureux de vous. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  85. Acciam croc soler ouch alla moustaph gidelum amanahem varabini oussere carbulath c'est-à-dire ; n'as-tu point vu une jeune belle personne, qui est la fille de Monsieur Jourdain, gentilhomme parisien ? (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  86. Voilà une langue admirable, que ce Turc ! (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  87. Enfin, pour achever mon ambassade, il vient vous demander votre fille en mariage ; et pour avoir un beau-père qui soit digne de lui, il veut vous faire Mamamouchi, qui est une certaine grande dignité de son pays. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  88. Tout ce qui m'embarrasse ici, c'est que ma fille est une opiniâtre, qui s'est allée mettre dans la tête un certain Cléonte, et elle jure de n'épouser personne que celui-là. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  89. Elle changera de sentiment, quand elle verra le fils du Grand Turc ; et puis il se rencontre ici une aventure merveilleuse, c'est que le fils du Grand Turc ressemble à ce Cléonte, à peu de chose près. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  90. Je vous prie, Monsieur, de nous vouloir aider céans dans une affaire qui s'y passe. (Acte 4, scène 5, COVIELLE)
  91. D'une chose, Monsieur, qui le mérite bien. (Acte 4, scène 5, COVIELLE)
  92. Vous pourrez voir une partie de l'histoire, tandis que je vous conterai le reste. (Acte 4, scène 5, COVIELLE)
  93. Je dis Paladin ; c'est une dignité dont on vient de me faire la cérémonie. (Acte 5, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  94. J'en fais beaucoup de cas, et il est digne d'une bonne fortune. (Acte 5, scène 2, DORIMÈNE)
  95. Madame, est-il possible que vous ayez pu prendre pour moi une si douce résolution ? (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  96. La possession de mon coeur est une chose qui vous est toute acquise. (Acte 5, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  97. C'est la marque d'une âme tout à fait généreuse. (Acte 5, scène 3, DORIMÈNE)
  98. Monsieur est un grande Segnore, grande Segnore, grande Segnore ; et Madame une granda Dama, granda Dama. (Acte 5, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  99. Est-ce une comédie que vous jouez ? (Acte 5, scène 5, LUCILE)
  100. Non, non, ce n'est pas une comédie, c'est une affaire fort sérieuse, et la plus pleine d'honneur pour vous qui se peut souhaiter. (Acte 5, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  101. Je suis ravi de vous voir si promptement revenue dans votre devoir, et voilà qui me plaît, d'avoir une fille obéissante. (Acte 5, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  102. Voulez-vous vous taire encore une fois ? (Acte 5, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  103. C'est une grande gloire, qui n'est pas à rejeter. (Acte 5, scène 6, DORIMÈNE)
  104. Allez, vous êtes une coquine. (Acte 5, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  105. Monsieur, si elle veut écouter une parole en particulier, je vous promets de la faire consentir à ce que vous voulez. (Acte 5, scène 6, COVIELLE)
  106. Voilà une grande obstination de femme ! (Acte 5, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  107. Il y a une heure, Madame, que nous vous faisons signe. (Acte 5, scène 6, COVIELLE)
  108. Il est vrai que c'est une honte, v.155 (Acte 5, scène 7, VIEILLE BOURGEOISE BABILLARDE)
  109. D'une fille qui fait l'ornement principal v.163 (Acte 5, scène 7, VIEILLE BOURGEOISE BABILLARDE)

LE SICILIEN (1668)

  1. Il fait noir comme dans un four ; le ciel s'est habillé, ce soir, en Scaramouche ; et je ne vois pas une étoile qui montre le bout de son nez. (Acte 1, scène 1, HALI)
  2. Aussi ne crois-je pas qu'on puisse voir personne qui sente, dans son coeur, la peine que je sens : car, enfin, ce n'est rien d'avoir à combattre l'indifférence, ou les rigueurs d'une beauté qu'on aime ; on a, toujours, au moins, le plaisir de la plainte, et la liberté des soupirs. (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  3. Mais ne pouvoir trouver aucune occasion de parler à ce qu'on adore ; ne pouvoir savoir d'une belle, si l'amour qu'inspirent ses yeux, est pour lui plaire, ou lui déplaire ; c'est la plus fâcheuse, à mon gré, de toutes les inquiétudes ; et c'est où me réduit l'incommode jaloux, qui veille, avec tant de souci, sur ma charmante Grecque, et ne fait pas un pas sans la traîner à ses côtés. (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  4. Non, je veux quelque chose de tendre et de passionné ; quelque chose qui m'entretienne dans une douce rêverie. (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  5. Il faut qu'ils vous chantent une certaine scène d'une petite comédie que je leur ai vu essayer. (Acte 1, scène 2, HALI)
  6. J'ai une affaire qui m'oblige à sortir à l'heure qu'il est. (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  7. Pour moi, je vous l'avoue, si j'étais galant d'une femme qui fût au pouvoir de quelqu'un, je mettrais toute mon étude à rendre ce quelqu'un jaloux, et l'obliger à veiller, nuit, et jour, celle que je voudrais gagner. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  8. C'est un admirable moyen d'avancer ses affaires : et l'on ne tarde guère à profiter du chagrin, et de la colère que donne à l'esprit d'une femme, la contrainte et la servitude. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  9. Vous reconnaissez peu ce que vous me devez : et il me semble qu'une esclave que l'on a affranchie, et dont on veut faire sa femme... (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  10. Si vous ne me laissez jouir d'aucune liberté, et me fatiguez, comme on voit, d'une garde continuelle ? (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  11. Vous êtes, aujourd'hui, dans une humeur désobligeante ; et je pardonne ces paroles au chagrin où vous pouvez être, de vous être levée matin. (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  12. Mais comme je me mêle un peu de musique, et de danse, j'ai instruit quelques esclaves qui voudraient bien trouver un maître qui se plût à ces choses ; et comme je sais que vous êtes une personne considérable, je voudrais vous prier de les voir, et de les entendre, pour les acheter, s'ils vous plaisent, ou pour leur enseigner quelqu'un de vos amis qui voulût s'en accommoder. (Acte 1, scène 7, HALI)
  13. C'est une chose à voir, et cela nous divertira. (Acte 1, scène 7, ISIDORE)
  14. Voici une chanson nouvelle, qui est du temps. (Acte 1, scène 7, HALI)
  15. Un amant suit une belle ; v.32 (Acte 1, scène 8, HALI)
  16. Mais je ne doute pas que mon jaloux fâcheux ne soit, toujours, présent, et n'empêche tous les propos que nous pourrions avoir ensemble : et, pour te dire vrai, j'ai, par le moyen d'une jeune esclave, un stratagème, pour tirer cette belle Grecque des mains de son jaloux, si je puis obtenir d'elle, qu'elle y consente. (Acte 1, scène 9, ADRASTE)
  17. Gardez-vous bien, surtout, de lui parler d'aucune récompense : car c'est un homme qui s'en offenserait, et qui ne fait les choses que pour la gloire, et pour la réputation. (Acte 1, scène 10, DON PÈDRE)
  18. Seigneur Français, c'est une grande grâce que vous me voulez faire ; et je vous suis fort obligé. (Acte 1, scène 10, DON P?DRE)
  19. Il faudrait, pour les contenter, ne faire qu'un portrait pour toutes ; car, toutes, demandent les mêmes choses ; un teint tout de lys et de roses, un nez bien fait, une petite bouche, et de grands yeux vifs, bien fendus ; et, surtout, le visage pas plus gros que le poing, l'eussent-elles d'un pied de large. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  20. J'ai lu, je ne sais où, qu'Apelle peignit, autrefois, une maîtresse d'Alexandre ; et qu'il en devint, la peignant, si éperdument amoureux, qu'il fut près d'en perdre la vie : de sorte qu'Alexandre, par générosité, lui céda l'objet de ses voeux. (Acte 1, scène 11, ADRASTE)
  21. Lorsqu'on est, une fois, résolu sur la chose, s'arrête-t-on sur le temps ? (Acte 1, scène 12, ISIDORE)
  22. Je regardais ce petit trou qu'elle a au côté du menton : et je croyais, d'abord, que ce fût une tache. (Acte 1, scène 12, ADRASTE)
  23. Mais c'est assez pour aujourd'hui, nous finirons une autre fois. (Acte 1, scène 12, ADRASTE)
  24. La grandeur d'une telle offense, n'est pas dans l'importance des choses que l'on fait. (Acte 1, scène 15, ADRASTE)
  25. Elle est à transgresser les ordres qu'on nous donne ; et sur de pareilles matières, ce qui n'est qu'une bagatelle, devient fort criminel lorsqu'il est défendu. (Acte 1, scène 15, ADRASTE)
  26. C'est une grâce que je vous demande : et je la recevrai comme un essai de l'amitié que je veux qui soit entre nous. (Acte 1, scène 15, DON PÈDRE)
  27. Puisque vous m'avez bien voulu donner votre ressentiment, trouvez bon qu'en ce lieu je vous fasse toucher dans la main l'un de l'autre ; et que tous deux je vous conjure de vivre, pour l'amour de moi, dans une parfaite union. (Acte 1, scène 17, DON PÈDRE)
  28. J'ai fait une mascarade la plus belle du monde. (Acte 1, scène 19, LE SÉNATEUR)
  29. Un traître de Français m'a joué une pièce. (Acte 1, scène 19, DON PÈDRE)
  30. Il m'a enlevé une fille que j'avais affranchie. (Acte 1, scène 19, DON PÈDRE)
  31. Vous voyez si c'est une injure qui se doive souffrir. (Acte 1, scène 19, DON PÈDRE)

DON GARCIE DE NAVARRE (1682)

  1. Son secret révélé vous est une matière v.43 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  2. Si d'une autre contrainte il souffre la rigueur ? v.54 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  3. Un soupir, un regard, une simple rougeur, v.69 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  4. Le moindre jour doit être une grande lumière ; v.72 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  5. Dans les unes toujours, on paraît se forcer ; v.81 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  6. Pour le moins font-ils foi d'une âme bien atteinte, v.91 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  7. Et par d'heureux succès d'une haute vaillance v.135 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  8. Que vous a voulu faire une injuste puissance, v.176 (Acte 1, scène 2, DON ALVAR)
  9. Et ne veut le montrer qu'en tête d'une armée. v.184 (Acte 1, scène 2, DON ALVAR)
  10. Mais ce qui plus me plaît, d'une attente si chère, v.211 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  11. Il cherche à me gagner les droits d'une couronne. v.216 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  12. Ce me sera, Madame, une faveur extrême. v.247 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  13. Et faites qu'un aveu d'une bouche adorable v.280 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  14. Que le ciel me déclare une éternelle guerre, v.319 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  15. De manquer aux devoirs d'une telle promesse ; v.324 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  16. Et la chose a passé d'une douce manière ; v.381 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  17. Car que d'un noble amour une âme bien saisie, v.392 (Acte 2, scène 1, ÉLISE)
  18. Encore un coup, Don Lope, une âme bien éprise v.400 (Acte 2, scène 1, ?LISE)
  19. C'est une nouveauté qui n'appartient qu'à vous. v.403 (Acte 2, scène 1, ?LISE)
  20. Pourvu que sa fortune en tire quelque fruit ? v.415 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  21. Par la plus courte voie on y cherche une place ; v.417 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  22. On peut craindre une chute avec quelque raison, v.446 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  23. Et quand je puis venir, enflé d'une nouvelle, v.456 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  24. Donner à son repos une atteinte mortelle ; v.457 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  25. D'une audience avide avaler ce poison, v.459 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  26. Et m'en remercier, comme d'une victoire, v.460 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  27. Mais après tout que dis-je ? Il suffit bien de l'une, v.492 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
  28. Et n'en voilà que trop pour voir mon infortune. v.493 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
  29. Et les sens imparfaits de cet écrit funeste, v.508 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
  30. Et mon âme en a pris une allégresse extrême ? v.520 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  31. Elle a dit toutefois une haute imposture. v.549 (Acte 2, scène 5, DON GARCIE)
  32. Sera pour une amie, ou pour quelque parente. v.573 (Acte 2, scène 5, DON GARCIE)
  33. Vous allez recevoir une pleine lumière, v.584 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  34. Par une liberté, qu'on lui voit se permettre, v.600 (Acte 2, scène 6, ÉLISE)
  35. Que je vois dans ma plainte une horrible injustice, v.628 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  36. Car enfin, peut-il être une âme bien atteinte, v.640 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  37. Si d'une preuve, hélas ! Qui me semblait si claire, v.648 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  38. Et nous laisse aux soupçons une pente facile. v.657 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  39. Moi prendre le parti d'une honteuse feinte, v.664 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  40. Agir par les motifs d'une servile crainte, v.665 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  41. Et s'il vous a fait voir, par une erreur insigne v.672 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  42. Dont jamais deux beaux yeux aient fait brûler une âme. v.681 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  43. Je puisse vivre une heure avec votre colère. v.689 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  44. Laissez je me veux mal d'une telle faiblesse. v.729 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  45. Trahirait le secret d'une telle nouvelle. v.761 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
  46. Que vient de témoigner le coeur d'une Princesse ? v.765 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  47. Une injure sans doute est bien dure à souffrir : v.771 (Acte 3, scène 1, ÉLISE)
  48. Et quoi qu'à mes destins la fortune prépare, v.796 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  49. À n'en plus redouter l'affront d'une rechute. v.801 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  50. Quelques moments secrets d'une si chère vue. v.833 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  51. Mais parmi les douceurs d'une telle aventure, v.836 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  52. Et pour rendre à son front l'éclat d'une Couronne, v.860 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  53. Contre vos fiers tyrans je conduis une armée. v.889 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  54. Et que s'ils sont suivis, la fortune prépare v.892 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  55. Pour vouloir m'obliger à commettre une faute ; v.905 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  56. De me voir couronner une infidélité. v.907 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  57. Je sais que je trahis une princesse aimable ; v.952 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  58. Laisse-t-il aux esprits aucune liberté ? v.955 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  59. J'ai celui de quitter une aimable personne, v.960 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  60. Au secret que j'ai fait d'une telle visite ; v.993 (Acte 3, scène 3, DON SYLVE)
  61. Et quand j'aurai sur vous à faire une entreprise, v.996 (Acte 3, scène 3, DON SYLVE)
  62. Et que mes sentiments sont d'une âme trop grande v.1024 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  63. Méritent mieux que vous les voeux d'une Princesse, v.1029 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  64. Tout le ressentiment qu'une âme puisse avoir. v.1031 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  65. Et sans vous amuser d'une attente frivole, v.1036 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  66. À des termes d'aigreur, trouve une pente aisée, v.1073 (Acte 3, scène 4, DON SYLVE)
  67. Prince, affranchissez-moi d'une gêne secrète, v.1076 (Acte 3, scène 4, DON SYLVE)
  68. Mais encore une fois, apprenez que ma tête v.1084 (Acte 3, scène 4, DON GARCIE)
  69. Don Lope, prévenu d'une fausse lumière, v.1104 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  70. Sur une fausse alarme, a fait tout ce grand bruit ; v.1111 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  71. Mais d'une telle erreur son âme est revenue, v.1112 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  72. Il n'en a pas encore une entière assurance ; v.1117 (Acte 4, scène 1, DONA ELVIRE)
  73. Madame, ce peut être une fausse nouvelle, v.1128 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  74. Mais mon retour au Prince, en porte une cruelle. v.1129 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  75. Sous une feinte mort, que je me suis donnée. v.1157 (Acte 4, scène 4, DONA IGNÈS)
  76. Pour qui j'aurais souffert une mort véritable ; v.1161 (Acte 4, scène 4, DONA IGN?S)
  77. Et des charmants transports d'une pleine allégresse, v.1168 (Acte 4, scène 4, ÉLISE)
  78. Un amant suit sans doute une utile méthode, v.1188 (Acte 4, scène 6, ÉLISE)
  79. C'est une liberté qu'il faut qu'elle m'octroie ; v.1213 (Acte 4, scène 6, DON GARCIE)
  80. Non, ne m'oppose point une excuse frivole. v.1216 (Acte 4, scène 6, DON GARCIE)
  81. Il faut que ce soit elle, avec une parole, v.1217 (Acte 4, scène 6, ÉLISE)
  82. Lorsque mes yeux font foi d'une action si noire. v.1245 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  83. Et de croire qu'une âme à la vertu nourrie, v.1248 (Acte 4, scène 7, DON ALVAR)
  84. Que toutes les horreurs, dont une âme est capable v.1260 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  85. Qu'un funeste hasard par la porte entr'ouverte, v.1268 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  86. C'est une trahison, c'est une perfidie, v.1293 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  87. Contre le moindre effort d'une fausse apparence. v.1325 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  88. Aucune occasion de soupçonner mon âme ; v.1333 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  89. Et lui donner moyen par une bonté pure v.1344 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  90. De tirer son salut d'une nouvelle injure. v.1345 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  91. D'une vertu sincère à qui l'on fait outrage : v.1381 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  92. Et votre âme feignant une innocence entière v.1408 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  93. Ne s'offre à m'en donner une pleine lumière, v.1409 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  94. Ne doit plus conserver une sotte bonté ; v.1427 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  95. Sa mort est une adresse au besoin inventée v.1448 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  96. Oui, voilà le sujet d'une fureur si prompte, v.1460 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  97. À la même vertu vient de faire une offense. v.1477 (Acte 4, scène 9, DONA IGNÈS)
  98. Enveloppent mes sens d'une profonde horreur, v.1479 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  99. Et par un trait fatal d'une rigueur extrême, v.1484 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  100. Qu'une âme consumée ait jamais mis au jour ; v.1487 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  101. Porte une mort trop due au sein de Mauregat, v.1507 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  102. Que j'aille prévenir par une belle audace, v.1508 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  103. La princesse ait fait voir une âme fort contente, v.1549 (Acte 5, scène 1, ÉLISE)
  104. C'est faire voir, Madame, une bonté trop rare, v.1612 (Acte 5, scène 3, DON GARCIE)
  105. Ne craignez point du tout qu'aucune résistance v.1640 (Acte 5, scène 3, DON GARCIE)
  106. Et que si je me plains d'une disgrâce horrible, v.1657 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  107. C'est de voir que du ciel le funeste courroux v.1658 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  108. Et rendu mes regards coupables d'une flamme, v.1660 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  109. Et mon front ne doit point rougir d'une inconstance v.1668 (Acte 5, scène 4, DONA IGNÈS)
  110. Qu'une sainte retraite à toute autre poursuite... v.1724 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
  111. Don Louis fit semer, par une feinte utile, v.1736 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  112. Et qu'en mon coeur le frère importune l'amant. v.1755 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  113. De quel ravissement comblez-vous une soeur ; v.1799 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
  114. Qui vous fait couronner une amitié si pure, v.1801 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
  115. Mais encore une fois, la joie où je vous trouve, v.1820 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
  116. M'expose à la rigueur d'une trop rude épreuve, v.1821 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)

LA CRITIQUE DE L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. Vraiment, voilà qui m'étonne, que nous ayons été seules, l'une et l'autre, tout aujourd'hui. (Acte 1, scène 1, URANIE)
  2. On ne dit pas cela aussi, comme une chose spirituelle, et la plupart de ceux qui affectent ce langage, savent bien eux-mêmes qu'il est ridicule. (Acte 1, scène 1, URANIE)
  3. Il est vrai que la Dame est un peu embarrassante de son naturel : j'ai toujours eu pour elle une furieuse aversion ; et, n'en déplaise à sa qualité, c'est la plus sotte bête qui se soit jamais mêlée de raisonner. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  4. Est-ce qu'il y a une personne qui soit plus véritablement qu'elle, ce qu'on appelle Précieuse, à prendre le mot dans sa plus mauvaise signification ? (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  5. Elle affecte toujours un ton de voix languissant et niais ; fait la moue, pour montrer une petite bouche, et roule les yeux, pour les faire paraître grands. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  6. Elle l'avait invité à souper, comme bel esprit, et jamais il ne parut si sot, parmi une demi-douzaine de gens, à qui elle avait fait fête de lui, et qui le regardaient avec de grands yeux, comme une personne qui ne devait pas être faite comme les autres. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  7. Ils pensaient tous qu'il était là pour défrayer la Compagnie de bons mots ; que chaque parole qui sortait de sa bouche devait être extraordinaire ; qu'il devait faire des Impromptus sur tout ce qu'on disait, et ne demander à boire qu'avec une pointe. (Acte 1, scène 2, ?LISE)
  8. Le bel assemblage que ce serait d'une Précieuse, et d'un Turlupin ! (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  9. Cette proposition peut-elle être avancée par une personne, qui ait du revenu en sens commun ? (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  10. J'aurais cru que cette pièce était bonne ; mais Madame a une éloquence si persuasive, elle tourne les choses d'une manière si agréable, qu'il faut être de son sentiment, malgré qu'on en ait. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  11. Pour moi, je n'ai pas tant de complaisance, et pour dire ma pensée, je tiens cette comédie une des plus plaisantes que l'auteur ait produites. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  12. Peut-on, ayant de la vertu, trouver de l'agrément dans une pièce, qui tient sans cesse la pudeur en alarme, et salit à tous moments l'imagination ? (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  13. Que vous êtes, Madame, une rude joueuse en critique ; et que je plains le pauvre Molière de vous avoir pour ennemie ! (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  14. Hélas tout ; et je mets en fait, qu'une honnête femme ne la saurait voir, sans confusion ; tant j'y ai découvert d'ordures, et de saletés. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  15. Mais encore, s'il vous plaît, marquez-moi une de ces ordures que vous dites. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  16. L'honnêteté d'une femme... (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  17. L'honnêteté d'une femme n'est pas dans les grimaces. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  18. Ruban, tant qu'il vous plaira ; mais ce, LE, où elle s'arrête, n'est pas mis pour des prunes. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  19. Il a une obscénité qui n'est pas supportable. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  20. Mon_Dieu ; c'est une causeuse, qui ne dit pas ce qu'elle pense. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  21. Brisons là, de grâce : vous me jetteriez dans une confusion épouvantable. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  22. Il ne s'est jamais fait, je pense, une si méchante comédie. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  23. Vous êtes là sur une matière, qui depuis quatre jours fait presque l'entretien de toutes les maisons de Paris ; et jamais on n'a rien vu de si plaisant, que la diversité des jugements, qui se font là-dessus. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  24. À tous les éclats de risée, il haussait les épaules, et regardait le parterre en pitié ; et quelquefois aussi le regardant avec dépit, il lui disait tout haut : « Ris donc, parterre, ris donc. » Ce fut une seconde comédie, que le chagrin de notre ami ; il la donna en galant homme à toute l'assemblée ; et chacun demeura d'accord qu'on ne pouvait pas mieux jouer, qu'il fit. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  25. Apprends, Marquis, je te prie, et les autres aussi, que le bon sens n'a point de place déterminée à la comédie ; que la différence du demi-louis d'or, et de la pièce de quinze sols ne fait rien du tout au bon goût ; que debout et assis, on peut donner un mauvais jugement ; et qu'enfin, à le prendre en général, je me fierais assez à l'approbation du parterre, par la raison qu'entre ceux qui le composent, il y en a plusieurs qui sont capables de juger d'une pièce selon les règles, et que les autres en jugent par la bonne façon d'en juger, qui est de se laisser prendre aux choses, et de n'avoir ni prévention aveugle, ni complaisance affectée, ni délicatesse ridicule. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  26. J'enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité ; de ces gens qui décident toujours et parlent hardiment de toutes choses, sans s'y connaître ; qui dans une comédie se récrieront aux méchants endroits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons ; qui voyant un tableau, ou écoutant un concert de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l'Art qu'ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  27. Morbleu, Messieurs, taisez-vous, quand Dieu ne vous a pas donné la connaissance d'une chose ; n'apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler ; et songez qu'en ne disant mot, on croira, peut-être que vous êtes d'habiles gens. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  28. C'est à une douzaine de Messieurs qui déshonorent les gens de Cour par leurs manières extravagantes, et font croire parmi le peuple que nous nous ressemblons tous. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  29. C'est une chose qu'on ne peut pas nier. (Acte 1, scène 5, URANIE)
  30. Bien qu'elle ait de l'esprit, elle a suivi le mauvais exemple de celles, qui étant sur le retour de l'âge, veulent remplacer de quelque chose ce qu'elles voient qu'elles perdent ; et prétendent que les grimaces d'une pruderie scrupuleuse, leur tiendront lieu de jeunesse et de beauté. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  31. Celle-ci pousse l'affaire plus avant qu'aucune, et l'habileté de son scrupule découvre des saletés, où jamais personne n'en avait vu. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  32. Madame ; je viens un peu tard ; mais il m'a fallu lire ma pièce chez Madame la Marquise, dont je vous avais parlé ; et les louanges, qui lui ont été données, m'ont retenu une heure, plus que je ne croyais. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  33. Je le crois : mais encore une fois asseyez-vous, s'il vous plaît : nous sommes ici sur une matière que je serai bien aise que nous poussions. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  34. Je pense Madame, que vous retiendrez aussi une loge pour ce jour-là. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  35. Avouez, ma foi, que c'est une méchante chose que cette comédie. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  36. Cela est bientôt dit, Marquis ; il n'est rien plus aisé que de trancher ainsi, et je ne vois aucune chose, qui puisse être à couvert de la souveraineté de tes décisions. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  37. N'allons point nous appliquer nous-mêmes les traits d'une censure générale ; et profitons de la leçon, si nous pouvons, sans faire semblant qu'on parle à nous. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  38. Je ne sais pas de quelle façon vous recevez les injures qu'on dit à notre sexe dans un certain endroit de la pièce ; et pour moi je vous avoue que je suis dans une colère épouvantable, de voir que cet auteur impertinent nous appelle des animaux. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  39. Mais, enfin, sans choquer l'amitié que Monsieur le Chevalier témoigne pour l'auteur, on m'avouera que ces sortes de comédies ne sont pas proprement des comédies, et qu'il y a une grande différence de toutes ces bagatelles, à la beauté des pièces sérieuses. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  40. Cependant tout le monde donne là-dedans aujourd'hui : on ne court plus qu'à cela ; et l'on voit une solitude effroyable aux grands ouvrages, lorsque des sottises ont tout Paris. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  41. Vous croyez donc, Monsieur Lysidas, que tout l'esprit et toute la beauté sont dans les poèmes sérieux, et que les pièces comiques sont des niaiseries qui ne méritent aucune louange ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  42. La tragédie, sans doute, est quelque chose de beau quand elle est bien touchée ; mais la Comédie a ses charmes, et je tiens que l'une n'est pas moins difficile à faire que l'autre. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  43. Car enfin, je trouve qu'il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la Fortune, accuser les Destins et dire des injures aux Dieux, que d'entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre des défauts de tout le monde. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  44. Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez ; ce sont des portraits à plaisir, où l'on ne cherche point de ressemblance ; et vous n'avez qu'à suivre les traits d'une imagination qui se donne l'essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  45. En un mot, dans les pièces sérieuses, il suffit, pour n'être point blâmé, de dire des choses qui soient de bon sens, et bien écrites : mais ce n'est pas assez dans les autres ; il y faut plaisanter ; et c'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  46. Sachez, s'il vous plaît, Monsieur Lysidas, que les courtisans ont d'aussi bons yeux que d'autres ; qu'on peut être habile avec un point de Venise, et des plumes, aussi bien qu'avec une perruque courte et un petit rabat uni ; que la grande épreuve de toutes vos comédies, c'est le jugement de la Cour ; que c'est son goût qu'il faut étudier pour trouver l'art de réussir ; qu'il n'y a point de lieu où les décisions soient si justes ; et sans mettre en ligne de compte tous les gens savants qui y sont, que du simple bons sens naturel et du commerce de tout le beau monde, on s'y fait une manière d'esprit, qui, sans comparaison, juge plus finement des choses, que tout le savoir enrouillé des pédants. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  47. Mais, ma foi, il y en a un grand nombre parmi les beaux esprits de profession ; et si l'on joue quelques Marquis, je trouve qu'il y a bien plus de quoi jouer les auteurs, et que ce serait une chose plaisante à mettre sur le théâtre, que leurs grimaces savantes, et leurs raffinements ridicules ; leur vicieuse coutume d'assassiner les gens de leurs ouvrages ; leur friandise de louanges ; leurs ménagements de pensées ; leur trafic de réputation ; et leurs ligues offensives et défensives ; aussi bien que leurs guerres d'esprit, et leurs combats de prose et de vers. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  48. C'est une étrange chose de vous autres Messieurs les poètes, que vous condamniez toujours les pièces où tout le monde court, et ne disiez jamais du bien que de celles où personne ne va. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  49. Vous montrez pour les unes une haine invincible, et pour les autres une tendresse qui n'est pas concevable. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  50. Je vous avoue que je n'ai aucune habitude avec ces Messieurs-là, et que je ne sais point les règles de l'art. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  51. Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n'est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n'a pas suivi un bon chemin. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  52. J'ai remarqué une chose de ces Messieurs-là ; c'est que ceux qui parlent le plus des règles, et qui les savent mieux que les autres, font des comédies que personne ne trouve belles. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  53. Moquons-nous donc de cette chicane où ils veulent assujettir le goût du public, et ne consultons dans une comédie que l'effet qu'elle fait sur nous. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  54. Pour moi, quand je vois une comédie, je regarde seulement si les choses me touchent, et lorsque je m'y suis bien divertie, je ne vais point demander si j'ai eu tort, et si les règles d'Aristote me défendaient de rire. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  55. C'est justement comme un homme qui aurait trouvé une sauce excellente, et qui voudrait examiner si elle est bonne, sur les préceptes du Cuisinier français. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  56. Mais, avec cela, je soutiens qu'elle ne pèche contre aucune des règles dont vous parlez. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  57. Mais puisque ces mots blessent vos oreilles, je m'expliquerai d'une autre façon, et je vous prie de répondre positivement à trois ou quatre choses que je vais dire. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  58. Peut-on souffrir une pièce qui pèche contre le nom propre des pièces de théâtre ? (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  59. La scène du valet et de la servante au dedans de la maison, n'est-elle pas d'une longueur ennuyeuse, et tout à fait impertinente ? (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  60. On y voit beaucoup d'actions qui se passent sur la scène, et les récits eux-mêmes y sont des actions suivant la constitution du sujet, d'autant qu'ils sont tous faits innocemment, ces récits, à la personne intéressée, qui par là entre à tous coups dans une confusion à réjouir les spectateurs, et prend à chaque nouvelle toutes les mesures qu'il peut pour se parer du malheur qu'il craint. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  61. Pour moi, je trouve que la beauté du sujet de L'École des Femmes, consiste dans cette confidence perpétuelle ; et ce qui me paraît assez plaisant, c'est qu'un homme qui a de l'esprit et qui est averti de tout par une innocente qui est sa maîtresse, et par un étourdi qui est son rival, ne puisse avec cela éviter ce qui lui arrive. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  62. Pour ce qui est des enfants par l'oreille, ils ne sont plaisants que par réflexion à Arnolphe ; et l'auteur n'a pas mis cela pour être de soi un bon mot : mais seulement pour une chose qui caractérise l'homme, et peint d'autant mieux son extravagance, puisqu'il rapporte une sottise triviale qu'a dite Agnès, comme la chose la plus belle du monde, et qui lui donne une joie inconcevable. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  63. Quant à l'argent qu'il donne librement, outre que la lettre de son meilleur ami lui est une caution suffisante, il n'est pas incompatible qu'une personne soit ridicule en de certaines choses, et honnête homme en d'autres. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  64. Je trouve qu'on en pourrait bien faire une petite comédie, et que cela ne serait pas trop mal à la queue de L'École des Femmes. (Acte 1, scène 6, URANIE)

LES AMANTS MAGNIFIQUES (1670)

  1. Neptune, le grand dieu, Neptune avec sa Cour v.16 (Acte 1, scène 2, UN TRITON)
  2. Et pour faire bientôt une haute fortune, v.44 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
  3. Il ne faut rien qu'avoir la faveur de NEPTUNE. v.45 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
  4. Mais le Neptune est constant. v.49 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
  5. C'est le moyen d'avoir Neptune favorable. v.51 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
  6. Non, Sostrate, je ne vois rien où tu puisses avoir recours, et tes maux sont d'une nature à ne te laisser nulle espérance d'en sortir. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  7. Sur quelles chimères, dis-moi, pourrais-tu bâtir quelque espoir, et que peux-tu envisager, que l'affreuse longueur d'une vie malheureuse, et des ennuis à ne finir que par la mort. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  8. Quand on n'aurait nulle curiosité pour les choses, on en a toujours pour aller où l'on trouve tout le monde, et quoi que vous puissiez dire, on ne demeure point tout seul pendant une fête à rêver parmi des arbres comme vous faites, à moins d'avoir en tête quelque chose qui embarrasse. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  9. J'ai mes secrets aussi bien que notre astrologue, dont la princesse Aristione est entêtée ; et s'il a la science de lire dans les astres la fortune des hommes, j'ai celle de lire dans les yeux le nom des personnes qu'on aime. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  10. Allez, allez, vous vous moquez, un peu de hardiesse réussit toujours aux amants ; il n'y a en amour que les honteux qui perdent, et je dirais ma passion à une Déesse moi, si j'en devenais amoureux. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  11. La bassesse de ma fortune, dont il plaît au Ciel de rabattre l'ambition de mon amour, le rang de la Princesse qui met entre elle et mes désirs une distance si fâcheuse, la concurrence de deux princes appuyés de tous les grands titres qui peuvent soutenir les prétentions de leurs flammes ; de deux princes qui par mille et mille magnificences, se disputent, à tous moments, la gloire de sa conquête, et sur l'amour de qui on attend tous les jours de voir son choix se déclarer, mais plus que tout, Clitidas, le respect inviolable où ses beaux yeux assujettissent toute la violence de mon ardeur. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  12. Le respect bien souvent n'oblige pas tant que l'amour, et je me trompe fort, ou la jeune princesse a connu votre flamme, et n'y est pas insensible. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  13. Une petite indisposition, Madame, m'a empêché de m'y trouver. (Acte 2, scène 2, SOSTRATE)
  14. Je remarque une chose, que Clitidas n'aurait rien à dire s'il ne parlait de moi. (Acte 2, scène 2, ANAXARQUE)
  15. Avec tout le respect, Madame, que je vous dois, il y a une chose qui est fâcheuse dans votre Cour que tout le monde y prenne liberté de parler, et que le plus honnête homme y soit exposé aux railleries du premier méchant plaisant. (Acte 2, scène 2, ANAXARQUE)
  16. Avec tout le respect que je dois à Madame, il y a une chose qui m'étonne dans l'astrologie, comment des gens qui savent tous les secrets des Dieux, et qui possèdent des connaissances à se mettre au-dessus de tous les hommes, aient besoin de faire leur cour, et de demander quelque chose. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  17. Ne savez-vous pas bien que l'astrologie est une affaire d'État, et qu'il ne faut point toucher à cette corde-là ? (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  18. Madame, elle s'est écartée, et je lui ai présenté une main qu'elle a refusé d'accepter. (Acte 2, scène 2, TIMOCLES)
  19. Je souffre qu'on me loue de ma sincérité, qu'on dise que je suis une bonne princesse, que j'ai de la parole pour tout le monde, de la chaleur pour mes amis, et de l'estime pour le mérite et la vertu, je puis tâter de tout cela ; mais pour les douceurs de charmes et d'attraits, je suis bien aise qu'on ne m'en serve point, et quelque vérité qui s'y pût rencontrer, on doit faire quelque scrupule d'en goûter la louange, quand on est mère d'une fille comme la mienne. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  20. Puisque vous le voulez, Madame, il vous faut obéir, mais je vous jure que dans toute votre Cour, vous ne pouviez choisir personne qui ne fût en état de s'acquitter beaucoup mieux que moi d'une telle commission. (Acte 2, scène 2, SOSTRATE)
  21. Vous avez bien la mine, Cléonice, de me venir ici régaler d'un mauvais divertissement ; car, grâce au Ciel vous ne manquez pas de vouloir produire indifféremment tout ce qui se présente à vous, et vous avez une affabilité qui ne rejette rien. (Acte 2, scène 5, ERIPHILE)
  22. Ce ne sera ici, Madame, qu'une danse ordinaire, une autre fois... (Acte 2, scène 5, CLÉONICE)
  23. Il m'a voulu entretenir, mais vous m'avez défendu si expressément de me charger d'aucune affaire auprès de vous, que je n'ai point voulu lui prêter l'oreille, et je lui ai dit nettement que je n'avais pas le loisir de l'entendre. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  24. D'une de vos filles la jeune Arsinoé. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  25. Allons, sortez d'ici, vous vous mêlez de vouloir lire dans les âmes ; de vouloir pénétrer dans les secrets du coeur d'une princesse. (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
  26. J'ai une excuse, Madame, pour oser interrompre votre solitude, et j'ai reçu de la Princesse votre mère une commission qui autorise la hardiesse que je prends maintenant. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
  27. C'est une chose, Madame, dont vous ne serez point importunée par moi, et je ne saurais me résoudre à presser une princesse qui sait trop ce qu'elle a à faire. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
  28. De ce berger à moi faire une préférence ? v.166 (Acte 5, scène 5, PREMIER SATYRE)
  29. Faunes, Dryades, sortez v.182 (Acte 5, scène 5, TOUS)
  30. Une autre a guéri mon âme v.195 (Acte 5, scène 6, PHILINTE)
  31. M'aime d'une ardeur fidèle, v.200 (Acte 5, scène 6, PHILINTE)
  32. Mais si d'une douce ardeur v.207 (Acte 5, scène 6, PHILINTE)
  33. Je me sens également obligée à l'amour, aux empressements, aux services de ces deux Princes, et je trouve une espèce d'injustice bien grande à me montrer ingrate, ou vers l'un, ou vers l'autre, par le refus qu'il m'en faudra faire dans la préférence de son rival. (Acte 6, scène 1, ERIPHILE)
  34. Peut-être ai-je un ami qui brûle sans oser le dire, d'une flamme respectueuse pour les charmes divins dont vous êtes épris. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  35. Ne cherchez point, de grâce, à me rendre odieux aux personnes qui vous écoutent ; je sais me connaître, Seigneur, et les malheureux comme moi n'ignorent pas jusques où leur fortune leur permet d'aspirer. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  36. Ma fille, vous avez une petite incrédulité qui ne vous quitte point. (Acte 6, scène 1, ARISTIONE)
  37. Mais enfin, quand je vous aurai fait voir ce que le Ciel vous marque, vous vous réglerez là-dessus, à votre fantaisie, et ce sera à vous à prendre la fortune de l'un, ou de l'autre choix. (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
  38. Le Ciel, Anaxarque, me marquera les deux fortunes qui m'attendent ? (Acte 6, scène 1, ERIPHILE)
  39. Il faudrait vous faire, Madame, une longue discussion des principes de l'astrologie pour vous faire comprendre cela. (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
  40. Madame, je ne dis point de mal de l'astrologie, l'astrologie est une belle chose, et le Seigneur Anaxarque est un grand homme. (Acte 6, scène 1, CLITIDAS)
  41. La vérité de l'astrologie est une chose incontestable, et il n'y a personne qui puisse disputer contre la certitude de ses prédictions. (Acte 6, scène 1, IPHICRATE)
  42. Madame, tous les esprits ne sont pas nés avec les qualités qu'il faut pour la délicatesse de ces belles sciences, qu'on nomme curieuses, et il y en a de si matériels, qu'ils ne peuvent aucunement comprendre ce que d'autres conçoivent le plus facilement du monde. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  43. Tout cela est charmant, sans doute, et il y a des gens qui n'ont aucune peine à en comprendre la possibilité, cela leur est le plus aisé du monde à concevoir ; mais pour moi, je vous avoue que mon esprit grossier a quelque peine à le comprendre, et à le croire, et j'ai toujours trouvé cela trop beau pour être véritable. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  44. Toutes ces belles raisons de sympathie, de force magnétique et de vertu occulte, sont si subtiles et délicates, qu'elles échappent à mon sens matériel, et sans parler du reste, jamais il n'a été en ma puissance de concevoir comme on trouve écrit dans le ciel jusqu'aux plus petites particularités de la fortune du moindre homme. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  45. Quel rapport, quel commerce, quelle correspondance peut-il y avoir entre nous et des globes, éloignés de notre terre d'une distance si effroyable, et d'où cette belle science, enfin, peut-elle être venue aux hommes ? (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  46. Il vous fera une discussion de tout cela quand vous voudrez. (Acte 6, scène 1, CLITIDAS)
  47. Seigneur, la question est un peu violente, l'esprit de la Princesse n'est pas une règle pour le mien, et son intelligence peut l'élever à des lumières où mon sens ne peut pas atteindre. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  48. Tourner vers vous toutes mes pensées, vous préférer à toutes choses, et fermer l'oreille en l'état où je suis, à toutes les propositions que cent princesses en ma place écouteraient avec bienséance, tout cela vous doit assez persuader que je suis une bonne mère, et que je ne suis pas pour recevoir avec sévérité les ouvertures que vous pourriez me faire de votre coeur. (Acte 8, scène 1, ARISTIONE)
  49. Ainsi ce sera lui qui recevra les effets favorables de tous les ressorts que je fais jouer ; et comme son ambition me devra toute chose, voilà mon fils notre fortune faite. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  50. Si ce n'était le rang où le Ciel m'a fait naître, je puis vous dire que cette passion n'aurait pas été malheureuse, et que cent fois je lui ai souhaité l'appui d'une fortune qui pût mettre pour elle en pleine liberté les secrets sentiments de mon âme. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  51. Si elles m'ont fait naître dans un rang beaucoup moins élevé que mes désirs, elles m'ont fait naître assez heureux pour attirer quelque pitié du coeur d'une grande princesse ; et cette pitié glorieuse vaut des sceptres et des couronnes, vaut la fortune des plus grands princes de la terre. (Acte 8, scène 4, SOSTRATE)
  52. Ce n'est pas un petit avantage que d'être le premier à porter une nouvelle. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  53. Une autre fois j'aurai la discrétion de ne vous pas venir interrompre. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  54. C'est une bagatelle de Sostrate, Madame, que je vous dirai une autre fois, quand vous ne serez point embarrassée. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  55. Une aventure merveilleuse, où personne ne s'attendait. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  56. Je devrais vous faire peut-être, pour orner mon récit, une description étendue du sanglier dont je parle, mais vous vous en passerez s'il vous plaît, et je me contenterai de vous dire, que c'était un fort vilain animal. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  57. Il passait son chemin, et il était bon de ne lui rien dire, de ne point chercher de noise avec lui, mais la Princesse a voulu égayer sa dextérité, et de son dard, qu'elle lui a lancé un peu mal à propos, ne lui en déplaise, lui a fait au-dessus de l'oreille une assez petite blessure. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  58. Si mon récit vous ennuie, Madame, je remettrai le reste à une autre fois. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  59. Clitidas, pouvais-tu m'en donner une qui me pût être plus agréable ? (Acte 10, scène 1, ERIPHILE)
  60. N'est-ce point ici quelque songe, tout plein de gloire dont les Dieux me veuillent flatter, et quelque réveil malheureux ne me replongera-t-il point dans la bassesse de ma fortune ? (Acte 10, scène 2, SOSTRATE)
  61. Princes, vous agissez tous deux avec une violence bien grande, et si Anaxarque a pu vous offenser, j'étais pour vous en faire justice moi-même. (Acte 10, scène 4, ARISTIONE)
  62. Et si chacun de vous a bien pu se résoudre à souffrir une préférence, que vous arrive-t-il à tous deux où vous ne soyez préparés, et que peuvent importer à l'un et à l'autre les intérêts de son rival ? (Acte 10, scène 4, ARISTIONE)
  63. Oui, Madame, il importe, c'est quelque consolation de se voir préférer un homme qui vous est égal, et votre aveuglement est une chose épouvantable. (Acte 10, scène 4, IPHICRATE)
  64. Prince, je ne veux pas me brouiller avec une personne qui m'a fait tant de grâce, que de me dire des douceurs ; et je vous prie, avec toute l'honnêteté qu'il m'est possible, de donner à votre chagrin un fondement plus raisonnable ; de vous souvenir, s'il vous plaît, que Sostrate est revêtu d'un mérite, qui s'est fait connaître à toute la Grèce, et que le rang où le ciel l'élève aujourd'hui va remplir toute la distance qui était entre lui et vous. (Acte 10, scène 4, ARISTIONE)

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AMPHITRYON (1668)

  1. Et vous avez, la belle, une chaise roulante, v.20 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  2. D'avoir, par une injuste loi, v.27 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  3. Et la jeune chaleur de leurs tendres amours, v.68 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  4. D'une nuit si délicieuse v.114 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  5. Pour une jeune Déesse, v.124 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  6. Je vais faire une station. v.153 (Prologue, scène 1, NUIT)
  7. M'aurait-il fait partir par une nuit si noire, v.162 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  8. C'est une ville, en vérité, v.240 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  9. Depuis plus d'une semaine, v.293 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  10. Pour me cacher sa peur, sous une audace feinte. v.303 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  11. D'une pareille effronterie. v.364 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  12. Battre un homme à jeu sûr n'est pas d'une belle âme, v.376 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  13. Signons une trêve. v.410 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  14. S'avisa-t-on jamais d'une chose pareille ? v.428 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  15. Ne tiens-je pas une lanterne en main ? v.439 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  16. Qui nous fait remporter une victoire pleine, v.457 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  17. Ô juste ciel ! J'ai fait une belle ambassade. v.525 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  18. C'est une douce chose, après une victoire, v.552 (Acte 1, scène 3, ALCMÈNE)
  19. Voit-on, dans les horreurs d'une telle pensée, v.558 (Acte 1, scène 3, ALCM?NE)
  20. Et c'est, je vous l'avoue, une chose charmante, v.567 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  21. Et se fait une inquiétude, v.587 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  22. Mais quoi ! Partir ainsi d'une façon brutale, v.638 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
  23. De te voir, pour épouse, une femme d'honneur ? v.660 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
  24. La douceur d'une femme est tout ce qui me charme, v.666 (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  25. Qu'une fatigante vertu. v.682 (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  26. D'avoir une frayeur mortelle, v.725 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  27. Je ne l'ai pas cru moi, sans une peine extrême, v.778 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  28. Dont mon dos sent encore une douleur très forte. v.795 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  29. Par une raison assez forte. v.808 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  30. Et n'en ai même aucune envie. v.830 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  31. Donne à tous les instants une longueur extrême, v.865 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  32. On me vit témoigner une joie assez tendre, v.886 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  33. Les soudains mouvements d'une entière allégresse ? v.890 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  34. Montra de mon accueil une joie incroyable : v.894 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  35. Est-ce qu'une vapeur, par sa malignité, v.904 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  36. À moins d'une vapeur qui vous trouble l'esprit, v.916 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  37. Est-ce une vision ? v.964 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  38. Et mon honneur redoute une aventure, v.982 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  39. Pleine d'une aimable surprise : v.997 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  40. Et témoignai ma joie à plus d'une reprise. v.999 (Acte 2, scène 2, ALCM?NE)
  41. D'où vous vient à ce mot une rougeur si grande ? v.1023 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  42. Et dans les mouvements d'une juste colère, v.1062 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  43. Et ne t'apprenne où va le courroux d'une femme. v.1096 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  44. Mais je ne vis jamais une froideur pareille ; v.1118 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  45. Mais à tous mes discours tu fus comme une souche, v.1127 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  46. Crois que j'en ai dans l'âme une raison très forte : v.1149 (Acte 2, scène 3, SOSIE)
  47. Ton excuse n'est point une excuse de mise : v.1182 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  48. Si je puis une fois pourtant, v.1193 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  49. Oui pleine d'une inquiétude, v.1202 (Acte 2, scène 4, CLEANTHIS)
  50. A fait une prompte retraite. v.1208 (Acte 2, scène 4, CLEANTHIS)
  51. Ce vous est une attente vaine, v.1227 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  52. Mon coeur souffre à vous voir, une peine incroyable, v.1238 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  53. Et n'est-ce pas pour mettre à bout une âme [?] v.1250 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  54. Et d'une raillerie, a-t-on lieu de s'aigrir ? v.1270 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  55. À de quoi ramener une âme qu'il offense ; v.1281 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  56. On passe aux mouvements d'une fureur extrême, v.1290 (Acte 2, scène 6, ALCM?NE)
  57. Qu'une telle offense vous donne, v.1321 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  58. Il n'est aucune horreur, que mon forfait ne passe, v.1352 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  59. Du plus tendre amour, dont une âme v.1361 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  60. Il faut qu'une atteinte soudaine, v.1365 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  61. Aux dures rigueurs d'une peine, v.1367 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  62. Aucune impression de haine, v.1387 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  63. Et de tout ce que donne une grande victoire, v.1457 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  64. Lorsque dans l'âme on souffre une vive douleur ! v.1458 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  65. Moins j'en puis débrouiller le funeste chaos. v.1464 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  66. Dont se peut une femme aisément aviser. v.1474 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  67. Et ce serait du sort une étrange rigueur, v.1479 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  68. Qu'au sortir d'une ample victoire, v.1480 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  69. Et voir si ce n'est point une vaine chimère, v.1484 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  70. À faire une rumeur si grande ! v.1508 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
  71. ô ciel ! Vit-on jamais une telle insolence ! v.1519 (Acte 3, scène 2, AMPHITRYON)
  72. Qui, couvert des lauriers d'une victoire pleine, v.1550 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
  73. Au milieu des transports d'une âme satisfaite, v.1598 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  74. Voyons quelle fortune en ce jour peut m'attendre. v.1610 (Acte 3, scène 4, AMPHITRYON)
  75. Il n'ait plus de rien dire aucune occasion. v.1684 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
  76. Ne t'en ai-je pas fait une expresse défense, v.1755 (Acte 3, scène 6, MERCURE)
  77. Je te serai partout une ombre si soumise, v.1776 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  78. Pour être mis dehors, est une maudite heure : v.1803 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  79. Et par une juste union, v.1806 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  80. D'une autre main? que de la mienne. v.1843 (Acte 3, scène 7, ARGATIPHONDITAS)
  81. Le juste châtiment d'une audace maudite. v.1845 (Acte 3, scène 7, SOSIE)
  82. L'éclat d'une fortune, en mille biens féconde, v.1916 (Acte 3, scène 10, JUPITER)
  83. Et d'une et d'autre part pour un tel compliment, v.1930 (Acte 3, scène 10, SOSIE)
  84. D'une fortune en mille biens féconde ; v.1935 (Acte 3, scène 10, SOSIE)

LE MALADE IMAGINAIRE (1682)

  1. Une ample victoire : v.45 (Acte 1, scène 3, FLORE)
  2. Mon jeune amant dans ce bois, v.52 (Acte 1, scène 3, FLORE)
  3. Mais à la tête d'une armée v.78 (Acte 1, scène 4, DORILAS)
  4. Plus du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l'ordonnance de Monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de Monsieur, quatre livres. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  5. Plus, dudit jour, une potion anodine et astringente pour faire reposer Monsieur, trente sols. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  6. Plus du vingt-septième, une bonne médecine composée pour hâter d'aller, et chasser dehors les mauvaises humeurs de Monsieur, trois livres. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  7. Plus du vingt-huitième, une prise de petit-lait clarifié, et dulcoré, pour adoucir, lénifier, tempérer, et rafraîchir le sang de Monsieur, vingt sols. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  8. Plus une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoard, sirops de limon et grenade, et autres suivant l'ordonnance, cinq livres. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  9. Si bien donc, que de ce mois j'ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines ; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements ; et l'autre mois il y avait douze médecines, et vingt lavements. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  10. Il y a une heure... (Acte 3, scène 2, ARGAN)
  11. Ce Monsieur Fleurant là, et ce Monsieur Purgon s'égayent bien sur votre corps ; ils ont en vous une bonne vache à lait ; et je voudrais bien leur demander quel mal vous avez, pour vous faire tant de remèdes. (Acte 3, scène 2, TOINETTE)
  12. Je m'en doute assez, de notre jeune amant ; car c'est sur lui depuis six jours que roulent tous nos entretiens ; et vous n'êtes point bien si vous n'en parlez à toute heure. (Acte 3, scène 4, TOINETTE)
  13. En tout cas, vous en serez bientôt éclaircie ; et la résolution où il vous écrivit hier, qu'il était de vous faire demander en mariage, est une prompte voie à vous faire connaître s'il vous dit vrai, ou non. (Acte 3, scène 4, TOINETTE)
  14. Ô çà, ma fille, je vais vous dire une nouvelle, où peut-être ne vous attendez-vous pas. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  15. Il n'y a rien de plus drôle pour les jeunes filles. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  16. Je suis bien aise d'avoir une fille si obéissante, la chose est donc conclue, et je vous ai promise. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  17. Ils disent que c'est un grand jeune garçon bien fait. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  18. C'est, mon Père, que je connais que vous avez parlé d'une personne, et que j'ai entendu une autre. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  19. Hé bien, voilà dire une raison, et il y a plaisir à se répondre doucement les uns aux autres. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  20. C'est pour moi que je lui donne ce médecin ; et une fille de bon naturel doit être ravie d'épouser ce qui est utile à la santé de son père. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  21. Une petite larme, ou deux, des bras jetés au cou, un mon petit Papa mignon, prononcé tendrement, sera assez pour vous toucher. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  22. Et quelle audace est-ce là à une coquine de servante, de parler de la sorte devant son maître ? (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  23. Quand un maître ne songe pas à ce qu'il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  24. Elle a contrecarré une heure durant les choses que je veux faire. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  25. C'est une impertinente. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  26. Mamour, vous la croyez ; c'est une scélérate. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  27. Voilà une coutume bien impertinente, qu'un mari ne puisse rien laisser à une femme dont il est aimé tendrement, et qui prend de lui tant de soin. (Acte 3, scène 7, ARGAN)
  28. Il y a d'autres personnes à consulter, qui sont bien plus accommodantes ; qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi, et rendre juste ce qui n'est pas permis ; qui savent aplanir les difficultés d'une affaire, et trouver des moyens d'éluder la coutume par quelque avantage indirect. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  29. Pour une dragonne, franche dragonne ; une diablesse qui te rembarre, et se moque de tout ce que tu peux lui dire. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  30. On n'est pas sage quand on veut, et les vieilles cervelles se démontent comme les jeunes. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  31. Je viens voir si je ne pourrai point adoucir ma tigresse par une sérénade. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  32. Si c'est une nécessité, et qu'il faille en passer par là, je choisis les croquignoles. (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  33. Ah, Messieurs, ma pauvre tête n'en peut plus, et vous venez de me la rendre comme une pomme cuite. (Acte 4, scène 4, POLICHINELLE)
  34. Qu'on ne la laisse ni sortir, ni parler à personne, et que ce ne fut que la curiosité d'une vieille tante qui nous fit accorder la liberté d'aller à cette comédie, qui donna lieu à la naissance de votre passion, et nous nous sommes bien gardé[e]s de parler de cette aventure. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  35. Venez, ma fille : votre maître de musique est allé aux champs, et voilà une personne qu'il envoie à sa place pour vous montrer. (Acte 3, scène 3, ARGAN)
  36. C'est, mon père, une aventure surprenante qui se rencontre ici. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  37. J'ai songé cette nuit que j'étais dans le plus grand embarras du monde, et qu'une personne faite tout comme Monsieur s'est présentée à moi, à qui j'ai demandé secours, et qui m'est venue tirer de la peine où j'étais ; et ma surprise a été grande de voir inopinément, en arrivant ici, ce que j'ai eu dans l'idée toute la nuit. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  38. C'est m'honorer beaucoup, Monsieur, de vouloir que je sois témoin d'une entrevue si agréable. (Acte 3, scène 4, CLÉANTE)
  39. J'ai contre les circulateurs soutenu une thèse, qu'avec la permission de Monsieur, j'ose présenter à Mademoiselle, comme un hommage que je lui dois des prémices de mon esprit. (Acte 3, scène 5, THOMAS DIAFOIRUS)
  40. Avec la permission aussi de Monsieur, je vous invite à venir voir l'un de ces jours pour vous divertir la dissection d'une femme, sur quoi je dois raisonner. (Acte 3, scène 5, THOMAS DIAFOIRUS)
  41. Il y en a qui donnent la comédie à leurs maîtresses, mais donner une dissection est quelque chose de plus galant. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  42. N'est-ce pas votre intention, Monsieur, de le pousser à la Cour, et d'y ménager pour lui une charge de médecin ? (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  43. J'attendais vos ordres, Monsieur, et il m'est venu en pensée, pour divertir la compagnie, de chanter avec Mademoiselle, une scène d'un petit opéra qu'on a fait depuis peu. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  44. Je n'ai pas une voix à chanter ; mais ici il suffit que je me fasse entendre, et l'on aura la bonté de m'excuser par la nécessité où je me trouve, de faire chanter Mademoiselle. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  45. Il se retourne, et voit un brutal, qui de paroles insolentes maltraitait une bergère. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  46. D'abord il prend les intérêts d'un sexe à qui tous les hommes doivent hommage ; et après avoir donné au brutal le châtiment de son insolence, il vient à la Bergère, et voit une jeune personne qui, des deux plus beaux yeux qu'il eût jamais vus, versait des larmes, qu'il trouva les plus belles du monde. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  47. dit-il en lui-même, est-on capable d'outrager une personne si aimable ? (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  48. Il prend soin de les arrêter, ces larmes, qu'il trouve si belles ; et l'aimable Bergère prend soin en même temps de le remercier de son léger service, mais d'une manière si charmante, si tendre, et si passionnée, que le Berger n'y peut résister, et chaque mot, chaque regard, est un trait plein de flamme, dont son coeur se sent pénétré. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  49. Et que ne voudrait-on pas faire ; à quels services, à quels dangers, ne serait-on pas ravi de courir, pour s'attirer un seul moment des touchantes douceurs d'une âme si reconnaissante ? (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  50. Tout le spectacle passe sans qu'il y donne aucune attention ; mais il se plaint qu'il est trop court, parce qu'en finissant il le sépare de son adorable Bergère ; et de cette première vue, de ce premier moment il emporte chez lui tout ce qu'un amour de plusieurs années peut avoir de plus violent. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  51. Il fait tout ce qu'il peut pour se redonner cette vue, dont il conserve, nuit et jour, une si chère idée ; mais la grande contrainte où l'on tient sa Bergère lui en ôte tous les moyens. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  52. Le voilà accablé d'une mortelle douleur. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  53. Il le voit triomphant, ce rival ridicule auprès de l'aimable Bergère, ainsi qu'auprès d'une conquête qui lui est assurée, et cette vue le remplit d'une colère, dont il a peine à se rendre le maître. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  54. Mais, Philis, une pensée v.257 (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  55. Le berger Tircis est un impertinent, et la bergère Philis une impudente, de parler de la sorte devant son père. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  56. Thomas, réservez cela pour une autre fois. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  57. Donnez-nous au moins le temps de nous connaître, et de voir naître en nous l'un pour l'autre, cette inclination si nécessaire à composer une union parfaite. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  58. Le mariage est une chaîne; où l'on ne doit jamais soumettre un coeur par force ; et si Monsieur est honnête homme, il ne doit point vouloir accepter une personne, qui serait à lui par contrainte. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  59. Le devoir d'une fille a des bornes, Madame, et la raison et les lois ne l'étendent point à toutes sortes de choses. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  60. Il y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents, et se mettre en état de faire tout ce qu'elles voudront. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  61. Et vous avez un ridicule orgueil, une impertinente présomption qui fait hausser les épaules à tout le monde. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  62. Je suis fâchée de vous quitter, mon fils, mais j'ai une affaire en ville, dont je ne puis me dispenser. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  63. Voilà une femme qui m'aime... (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  64. Ce qui marque une intempérie dans le parenchyme splénique, c'est-à-dire la rate. (Acte 3, scène 6, THOMAS DIAFOIRUS)
  65. Je viens, mon fils, avant que de sortir, vous donner avis d'une chose à laquelle il faut que vous preniez garde. (Acte 3, scène 7, BÉLINE)
  66. En passant par-devant la chambre d'Angélique, j'ai vu un jeune homme avec elle, qui s'est sauvé d'abord qu'il m'a vue. (Acte 3, scène 7, B?LINE)
  67. Un jeune homme avec ma fille ? (Acte 3, scène 7, ARGAN)
  68. Oui, je suis dans une faiblesse si grande, que cela n'est pas croyable. (Acte 3, scène 9, ARGAN)
  69. C'est une friponne, une impertinente, une effrontée, que je mettrai dans un couvent avant qu'il soit deux jours. (Acte 3, scène 9, ARGAN)
  70. Ce sont des Égyptiens, vêtus en Mores, qui font des danses mêlées de chansons, où je suis sûr que vous prendrez plaisir, et cela vaudra bien une ordonnance de Monsieur Purgon. (Acte 3, scène 9, BÉRALDE)
  71. Cela ne vaut-il pas bien une prise de casse ? (Acte 6, scène 1, BÉRALDE)
  72. Il faut absolument empêcher ce mariage extravagant, qu'il s'est mis dans la fantaisie, et j'avais songé en moi-même, que ç'aurait été une bonne affaire, de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son Monsieur Purgon, et lui décrier sa conduite. (Acte 6, scène 2, TOINETTE)
  73. C'est une imagination burlesque. (Acte 6, scène 2, TOINETTE)
  74. D'où vient, mon frère, qu'ayant le bien que vous avez, et n'ayant d'enfants qu'une fille ; car je ne compte pas la petite : d'où vient, dis-je, que vous parlez de la mettre dans un couvent ? (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  75. Non, mon Frère, laissons-la là ; c'est une femme qui a les meilleures intentions du monde pour votre famille, et qui est détachée de toute sorte d'intérêt, qui a pour vous une tendresse merveilleuse, et qui montre pour vos enfants une affection et une bonté qui n'est pas concevable : cela est certain. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  76. J'entends, mon Frère, que je ne vois point d'homme qui soit moins malade que vous, et que je ne demanderais point une meilleure constitution que la vôtre. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  77. Une grande marque que vous vous portez bien, et que vous avez un corps parfaitement bien composé ; c'est qu'avec tous les soins que vous avez pris, vous n'avez pu parvenir encore à gâter la bonté de votre tempérament, et que vous n'êtes point crevé de toutes les médecines qu'on vous a fait prendre. (Acte 6, scène 3, B?RALDE)
  78. Quoi vous ne tenez pas véritable une chose établie par tout le monde, et que tous les siècles ont révérée ? (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  79. Bien loin de la tenir véritable, je la trouve entre nous une des plus grandes folies qui soit parmi les hommes ; et à regarder les choses en philosophe, je ne vois point de plus plaisante momerie ; je ne vois rien de plus ridicule, qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  80. C'est une marque de la faiblesse humaine, et non pas de la vérité de leur art. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  81. Un homme qui croit à ses règles plus qu'à toutes les démonstrations des Mathématiques, et qui croirait du crime à les vouloir examiner ; qui ne voit rien d'obscur dans la médecine, rien de douteux, rien de difficile ; et qui, avec une impétuosité de prévention, une raideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées, et ne balance aucune chose. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  82. C'est que vous avez, mon Frère, une dent de lait contre lui. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  83. Lorsqu'un médecin vous parle d'aider, de secourir, de soulager la nature, de lui ôter ce qui lui nuit, et lui donner ce qui lui manque, de la rétablir, et de la remettre dans une pleine facilité de ses fonctions : lorsqu'il vous parle de rectifier le sang, de tempérer les entrailles, et le cerveau, de dégonfler la rate, de raccommoder la poitrine, de réparer le foie, de fortifier le coeur, de rétablir et conserver la chaleur naturelle, et d'avoir des secrets pour étendre la vie à de longues années ; il vous dit justement le Roman de la Médecine. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  84. Moi, mon frère, je ne prends point à tâche de combattre la Médecine, et chacun à ses périls, et fortune, peut croire tout ce qu'il lui plaît. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  85. Ce que j'en dis n'est qu'entre nous, et j'aurais souhaité de pouvoir un peu vous tirer de l'erreur où vous êtes ; et pour vous divertir vous mener voir sur ce chapitre quelqu'une des comédies de Molière. (Acte 6, scène 3, B?RALDE)
  86. Il aurait beau faire et beau dire, je ne lui ordonnerais pas la moindre petite saignée, le moindre petit lavement ; et je lui dirais, crève ; crève, cela t'apprendra une autre fois à te jouer à la Faculté. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  87. Je le veux bien, mon Frère, et pour changer de discours, je vous dirai que, sur une petite répugnance que vous témoigne votre fille, vous ne devez point prendre les résolutions violentes de la mettre dans un couvent. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  88. Que, pour le choix d'un gendre, il ne vous faut pas suivre aveuglément la passion qui vous emporte, et qu'on doit sur cette matière s'accommoder un peu à l'inclination d'une fille, puisque c'est pour toute la vie, et que de là dépend tout le bonheur d'un mariage. (Acte 6, scène 3, B?RALDE)
  89. Remettez cela à une autre fois, et demeurez un peu en repos. (Acte 6, scène 4, BÉRALDE)
  90. Je ne suis venu ici que sur une bonne ordonnance, et je vais dire à Monsieur Purgon, comme on m'a empêché d'exécuter ses ordres, et de faire ma fonction. (Acte 6, scène 4, MONSIEUR FLEURANT)
  91. Voilà une hardiesse bien grande, une étrange rébellion d'un malade contre son médecin. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  92. C'est une action exorbitante. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  93. Et je ne voulais plus qu'une douzaine de médecines, pour vider le fond du sac. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  94. Voici une aventure si vous voulez à vous défaire des médecins, ou si vous êtes né à ne pouvoir vous en passer, il est aisé d'en avoir un autre, avec lequel, mon Frère, vous puissiez courir un peu moins de risque. (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  95. Il faut vous avouer que vous êtes un homme d'une grande prévention, et que vous voyez les choses avec d'étranges yeux. (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  96. Monsieur, je vous prie de m'excuser, j'ai oublié de donner une commission à mon valet, je reviens tout à l'heure. (Acte 6, scène 8, TOINETTE)
  97. Voilà un beau jeune vieillard pour quatre-vingt-dix ans. (Acte 6, scène 10, ARGAN)
  98. Et le soir de petits pruneaux pour lâcher le ventre. (Acte 6, scène 10, ARGAN)
  99. Votre médecin est une bête. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  100. Je suis fâché de vous quitter si tôt, mais il faut que je me trouve à une grande consultation qui se doit faire, pour un homme qui mourut hier. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  101. Quoi qu'il en soit, mon Frère, elle sera religieuse, c'est une chose résolue. (Acte 6, scène 11, ARGAN)
  102. Monsieur, ne parlez point de Madame, c'est une femme sur laquelle il n'y a rien à dire, une femme sans artifice, et qui aime Monsieur, qui l'aime... (Acte 6, scène 11, TOINETTE)
  103. Monsieur, souffrez que je lui montre son bec jaune, et le tire d'erreur. (Acte 6, scène 11, TOINETTE)
  104. Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement, ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours, sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens, et grondant jour et nuit servantes, et valets. (Acte 6, scène 12, BÉLINE)
  105. Voilà une belle oraison funèbre. (Acte 6, scène 12, TOINETTE)
  106. C'est une chose qu'il n'est pas mauvais d'éprouver ; et puisque vous êtes en train, vous connaîtrez par là les sentiments que votre famille a pour vous. (Acte 6, scène 12, TOINETTE)
  107. Il vient de mourir tout à l'heure d'une faiblesse qui lui a pris. (Acte 6, scène 13, TOINETTE)
  108. Quelle infortune ! (Acte 6, scène 13, ANGÉLIQUE)
  109. Que deviendrai-je, malheureuse, et quelle consolation trouver après une si grande perte ? (Acte 6, scène 13, ANG?LIQUE)
  110. Oui, mon père, si j'ai résisté tantôt à vos volontés, je veux suivre du moins une de vos intentions, et réparer par là le chagrin que je m'accuse de vous avoir donné. (Acte 6, scène 14, ANGÉLIQUE)
  111. Quelle surprise agréable, mon père, puisque par un bonheur extrême le Ciel vous redonne à mes voeux, souffrez qu'ici je me jette à vos pieds pour vous supplier d'une chose. (Acte 6, scène 14, ANGÉLIQUE)
  112. Eh, Monsieur, laissez-vous toucher à ses prières et aux miennes, et ne vous montrez point contraire aux mutuels empressements d'une si belle inclination. (Acte 6, scène 14, CLÉANTE)
  113. Ce n'est pas une affaire que cela, et je ferais bien d'autres choses pour obtenir la belle Angélique. (Acte 6, scène 14, CLÉANTE)
  114. Mais, mon Frère, il me vient une pensée. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  115. L'on n'a qu'à parler, avec une robe, et un bonnet, tout galimatias devient savant, et toute sottise devient raison. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  116. Je connais une Faculté de mes amies, qui viendra tout à l'heure en faire la cérémonie dans votre salle. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  117. Impune per totam terram. v.485 (Acte 7, scène 1, PRAESES)

DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE (1682)

  1. Et la raison encore, dis-moi, je te prie, Sganarelle, qui peut t'inspirer une peur d'un si mauvais augure ? (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  2. Quoi, ce départ si peu prévu, serait une infidélité de Don Juan ? (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  3. Non, c'est qu'il est jeune encore, et qu'il n'a pas le courage. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Un homme de sa qualité ferait une action si lâche ? (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  5. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au diable, que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grand Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  6. Assurément que vous avez raison, si vous le voulez, on ne peut pas aller là contre ; mais si vous ne le vouliez pas, ce serait peut-être une autre affaire. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  7. La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse, à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n'est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos cours. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  8. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve ; et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle, n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  9. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  10. Mais lorsqu'on en est maître une fois, il n'y a plus rien à dire, ni rien à souhaiter, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre coeur les charmes attrayants d'une conquête à faire. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  11. Enfin, il n'est rien de si doux, que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  12. Je ne sais que dire ; car vous tournez les choses d'une manière, qu'il semble que vous avez raison, et cependant il est vrai que vous ne l'avez pas. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  13. J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discours m'ont brouillé tout cela ; laissez faire, une autre fois je mettrai mes raisonnements par écrit, pour disputer avec vous. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  14. Va, va, c'est une affaire que je saurai bien démêler, sans que tu t'en mettes en peine. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  15. Ma foi, Monsieur, vous faites une méchante raillerie. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  16. Pensez-vous que pour être de qualité, pour avoir une perruque blonde et bien frisée, des plumes à votre chapeau, un habit bien doré, et des rubans couleur de feu, (ce n'est pas à vous que je parle, c'est à l'autre ;) pensez-vous, dis-je, que vous en soyez plus habile homme, que tout vous soit permis, et qu'on n'ose vous dire vos vérités ; Apprenez de moi, qui suis votre valet, que les libertins ne font jamais une bonne fin, et que... (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  17. Il est question de te dire qu'une beauté me tient au coeur, et qu'entraîné par ses appas, je l'ai suivie jusques en cette ville. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  18. La personne dont je te parle, est une jeune fiancée, la plus agréable du monde, qui a été conduite ici par celui même qu'elle y vient épouser ; et le hasard me fit voir ce couple d'amants, trois ou quatre jours avant leur voyage. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  19. Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer, sans t'en avoir rien dit, toutes choses sont préparées pour satisfaire mon amour, et j'ai une petite barque et des gens, avec quoi fort facilement je prétends enlever la belle. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  20. J'admire ma simplicité, et la faiblesse de mon coeur, à douter d'une trahison, que tant d'apparences me confirmaient. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  21. Que ne vous armez-vous le front d'une noble effronterie ? (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  22. Que ne me jurez-vous que vous êtes toujours dans les mêmes sentiments pour moi, que vous m'aimez toujours avec une ardeur sans égale, et que rien n'est capable de vous détacher de moi que la mort ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  23. Voudriez-vous, Madame, vous opposer à une si sainte pensée, et que j'allasse, en vous retenant, me mettre le Ciel sur les bras, que par... (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  24. Scélérat, c'est maintenant que je te connais tout entier, et pour mon malheur, je te connais lorsqu'il n'en est plus temps, et qu'une telle connaissance ne peut plus me servir qu'à me désespérer ; mais sache que ton crime ne demeurera pas impuni, et que le même Ciel dont tu te joues, me saura venger de ta perfidie. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  25. C'est une lâcheté que de se faire expliquer trop sa honte, et sur de tels sujets, un noble coeur, au premier mot, doit prendre son parti. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  26. Je te le dis encore, le Ciel te punira, perfide, de l'outrage que tu me fais ; et si le Ciel n'a rien que tu puisses appréhender, appréhende du moins la colère d'une femme offensée. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  27. Parquienne, il ne s'en est pas fallu l'époisseur d'une éplinque qu'ils ne se sayant nayés tous deux. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  28. Ô donc tanquia, qu'à la parfin pour le faire court, je l'ai tant sarmonné, que je nous sommes boutés dans une barque, et pis j'avons tant fait cahin, caha, que je les avons tirés de gliau, et pis je les avons menés cheux nous auprès du feu, et pis ils se sant dépouillés tous nus pour se sécher, et pis il y en est venu encore deux de la mesme bande qui s'equiant sauvés tout seul, et pis Mathurine est arrivée là à qui l'en a fait les doux yeux, vlà justement, Charlotte, comme tout ça s'est fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  29. Ils avont itou d'autres petits rabats au bout des bras, et de grands entonnois de passement aux jambes, et parmi tout ça tant de rubans, tant de rubans, que c'est une vraie piquié. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  30. Ignia pas jusqu'aux souliers qui n'en soiont farcis tout de pis un bout jusqu'à l'autre ; et ils sont faits d'eune façon que je me romprois le cou aveuc. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  31. Oui, tu m'aimes d'une belle deguaine ! (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  32. Regarde la grosse Thomasse, comme elle est assotée du jeune Robain : alle est toujou autour de li à l'agacer, et ne le laisse jamais en repos ; toujou al li fait queuque niche ou li baille quelque taloche en passant ; et l'autre jour qu'il estoit assis sur un escabiau, al fut le tirer de dessous li, et le fit choir tout de son long par tarre. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  33. Vlà où l'en voit les gens qui aimont ; mais toi, tu ne me dis jamais mot, t'es toujou là comme eune vraie souche de bois ; et je passerois vingt fois devant toi, que tu ne te grouillerois pas pour me bailler le moindre coup, ou me dire la moindre chose. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  34. D'où me vient, la belle, une rencontre si agréable ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  35. Pour moi, je suis ravi, et je n'ai jamais vu une si charmante personne. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  36. Une personne comme vous serait la femme d'un simple paysan ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  37. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel, qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un effet, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  38. Voyez-vous, Monsieur, il n'y a pas plaisir à se laisser abuser, je suis une pauvre paysanne, mais j'ai l'honneur en recommandation, et j'aimerais mieux me voir morte que de me voir déshonorée. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  39. Moi, j'aurais l'âme assez méchante pour abuser une personne comme vous, je serais assez lâche pour vous déshonorer ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  40. Quand on est faite comme vous, on doit être à couvert de toutes ces sortes de crainte, vous n'avez point l'air, croyez-moi, d'une personne qu'on abuse ; et pour moi, je l'avoue, je me percerais le coeur de mille coups, si j'avais eu la moindre pensée de vous trahir. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  41. Je me veux fâcher, et t'es une vilaine toi d'endurer qu'on te cajole. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  42. Non, au contraire, c'est elle qui me témoignait une envie d'être ma femme, et je lui répondais que j'étais engagé à vous. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  43. Ne lui dites rien, c'est une folle. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  44. Laissez-la là, c'est une extravagante. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  45. Oui, Mathurine, je veux que Monsieur vous montre votre bec jaune. (Acte 2, scène 4, CHARLOTTE)
  46. Est-ce chacune de vous ne sait pas ce qui en est, sans qu'il soit nécessaire que je m'explique davantage ? (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  47. Croyez-moi l'une et l'autre, ne vous amusez point à tous les contes qu'on vous fait, et demeurez dans votre village. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  48. Une affaire pressante m'oblige de partir d'ici ; mais je vous prie de vous ressouvenir de la parole que je vous ai donnée, et de croire que vous aurez de mes nouvelles avant qu'il soit demain au soir. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  49. Ma foi, Monsieur, j'en ai pris par où j'en ai pu attraper, j'ai fait mes ordonnances à l'aventure, et ce serait une chose plaisante si les malades guérissaient, et qu'on m'en vînt remercier. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  50. C'est une des grandes erreurs qui soit parmi les hommes. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  51. On voit, par la fuite de ces voleurs, de quel secours est votre bras, souffrez, Monsieur, que je vous rende grâce d'une action si généreuse, et que... (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  52. Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les gentilshommes à se sacrifier, eux et leur famille, à la sévérité de leur honneur, puisqu'enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie, on est contraint de quitter le Royaume ; et c'est en quoi je trouve la condition d'un gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  53. On a cet avantage, qu'on fait courir le même risque, et passer mal aussi le temps à ceux qui prennent fantaisie de nous venir faire une offense de gaieté de coeur. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  54. Mais ne serait-ce point une indiscrétion que de vous demander quelle peut être votre affaire ? (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  55. La chose en est aux termes de n'en plus faire de secret, et lorsque l'injure a une fois éclaté, notre honneur ne va point à vouloir cacher notre honte, mais à faire éclater notre vengeance, et à publier même le dessein que nous en avons. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  56. Ainsi, Monsieur, je ne feindrai point de vous dire que l'offense que nous cherchons à venger est une soeur séduite et enlevée d'un convent, et que l'auteur de cette offense est un Don Juan Tenorio, fils de Don Louis Tenorio. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  57. Arrêtez, Monsieur, s'il vous plaît, il est un peu de mes amis, et ce serait à moi une espèce de lâcheté que d'en ouïr dire du mal. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  58. Pour l'amour de vous, Monsieur, je n'en dirai rien du tout, et c'est bien la moindre chose que je vous doive, après m'avoir sauvé la vie, que de me taire devant vous d'une personne que vous connaissez, lorsque je ne puis en parler sans en dire du mal : mais, quelque ami que vous lui soyez, j'ose espérer que vous n'approuverez pas son action, et ne trouverez pas étrange que nous cherchions d'en prendre la vengeance. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  59. Cet espoir est bien doux, Monsieur, à des coeurs offensés ; mais après ce que je vous dois, ce me serait une trop sensible douleur, que vous fussiez de la partie. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  60. Tous les services que nous rend une main ennemie ne sont d'aucun mérite pour engager notre âme ; et s'il faut mesurer l'obligation à l'injure, votre reconnaissance, mon frère, est ici ridicule, et comme l'honneur est infiniment plus précieux que la vie, c'est ne devoir rien proprement, que d'être redevable de la vie à qui nous a ôté l'honneur. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  61. Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'a vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un tel sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  62. Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime, et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  63. Ayons du coeur dont nous soyons les maîtres, une valeur qui n'ait rien de farouche, et qui se porte aux choses par une pure délibération de notre raison, et non point par le mouvement d'une aveugle colère. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  64. Je ne veux point, mon frère, demeurer redevable à mon ennemi, et je lui ai une obligation dont il faut que je m'acquitte avant toute chose. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  65. Ô l'étrange faiblesse, et l'aveuglement effroyable d'hasarder ainsi les intérêts de son honneur pour la ridicule pensée d'une obligation chimérique ! (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  66. Non, mon frère, ne vous mettez pas en peine ; si je fais une faute, je saurai bien la réparer, et je me charge de tout le soin de notre honneur ; je sais à quoi il nous oblige, et cette suspension d'un jour, que ma reconnaissance lui demande, ne fera qu'augmenter l'ardeur que j'ai de le satisfaire. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  67. Allons, mon frère, un moment de douceur ne fait aucune injure à la sévérité de notre devoir. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  68. Je te l'ai dit vingt fois, j'ai une pente naturelle à me laisser aller à tout ce qui m'attire. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  69. Au contraire, c'est une visite dont je lui veux faire civilité, et qu'il doit recevoir de bonne grâce, s'il est galant homme. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  70. Qu'on ne peut voir aller plus loin l'ambition d'un homme mort, et ce que je trouve admirable, c'est qu'un homme qui s'est passé, durant sa vie, d'une assez simple demeure, en veuille avoir une si magnifique pour quand il n'en a plus que faire. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  71. C'est une chose dont il n'a pas besoin, je crois. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  72. Ce serait être fou que d'aller parler à une statue. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  73. Quoi qu'il en soit, laissons cela : c'est une bagatelle, et nous pouvons avoir été trompés par un faux jour, ou surpris de quelque vapeur qui nous ait troublé la vue. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  74. Si tu m'importunes davantage de tes sottes moralités, si tu me dis encore le moindre mot là-dessus, je vais appeler quelqu'un, demander un nerf de boeuf, te faire tenir par trois ou quatre, et te rouer de mille coups. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  75. Vous vous expliquez clairement ; c'est ce qu'il y a de bon en vous, que vous n'allez point chercher de détours : vous dites les choses avec une netteté admirable. (Acte 4, scène 1, SGANARELLE)
  76. Allons, qu'on me fasse souper le plus tôt que l'on pourra, une chaise, petit garçon. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  77. C'est une fort mauvaise politique que de se faire celer aux créanciers. (Acte 4, scène 2, DON JUAN)
  78. Parbleu, coquins, je vous apprendrai à laisser Monsieur Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  79. C'est une brave femme. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  80. C'est une chose que je ne cache pas, et je le dis à tout le monde. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  81. Embrassez-moi donc, s'il vous plaît, je vous prie encore une fois d'être persuadé que je suis tout à vous, et qu'il n'y a rien au monde que je ne fisse pour votre service. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  82. Hélas, que nous savons peu ce que nous faisons quand nous ne laissons pas au Ciel le soin des choses qu'il nous faut, quand nous voulons être plus avisés que lui, et que nous venons à l'importuner par nos souhaits aveugles et nos demandes inconsidérées ! (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  83. Croyez-vous qu'il suffise d'en porter le nom et les armes, et que ce nous soit une gloire d'être sorti d'un sang noble lorsque nous vivons en infâmes ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  84. Non, insolent, je ne veux point m'asseoir, ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurai, plus tôt que tu ne penses, mettre une borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  85. Un père venir faire des remontrances à son fils, et lui dire de corriger ses actions, de se ressouvenir de sa naissance, de mener une vie d'honnête homme, et cent autres sottises de pareille nature ! (Acte 4, scène 5, SGANARELLE)
  86. Monsieur, voici une dame voilée qui vient vous parler. (Acte 4, scène 6, RAGOTIN)
  87. Le Ciel a banni de mon âme toutes ces insignes ardeurs que je sentais pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportements d'un amour terrestre et grossier, et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flamme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n'agit point pour soi, et ne se met en peine que de votre intérêt. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  88. Pour moi, je ne tiens plus à vous par aucun attachement du monde. Je suis revenue, grâces au Ciel, de toutes mes folles pensées ; ma retraite est résolue, et je ne demande qu'assez de vie pour pouvoir expier la faute que j'ai faite, et mériter, par une austère pénitence, le pardon de l'aveuglement où m'ont plongée les transports d'une passion condamnable ; mais, dans cette retraite, j'aurais une douleur extrême qu'une personne que j'ai chérie tendrement, devînt un exemple funeste de la justice du Ciel, et ce me sera une joie incroyable, si je puis vous porter à détourner de dessus votre tête, l'épouvantable coup qui vous menace. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  89. Je vous ai aimé avec une tendresse extrême, rien au monde ne m'a été si cher que vous, j'ai oublié mon devoir pour vous, j'ai fait toutes choses pour vous, et toute la récompense que je vous en demande, c'est de corriger votre vie, et de prévenir votre perte. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  90. Encore une fois, Don Juan, je vous le demande avec larmes ; et si ce n'est assez des larmes d'une personne que vous avez aimée, je vous en conjure par tout ce qui est le plus capable de vous toucher. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  91. Non, vous dis-je, ne perdons point de temps en discours superflus, laissez-moi vite aller, ne faites aucune instance pour me conduire, et songez seulement à profiter de mon avis. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  92. Montre un peu, parbleu c'est une fluxion qui lui est tombée sur la joue, vite une lancette pour percer cela. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  93. Une chaise et un couvert, vite donc. (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
  94. Ne m'abusez-vous point d'un faux espoir, et puis-je prendre quelque assurance sur la nouveauté surprenante d'une telle conversion ? (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  95. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne me punissant point de mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer par là le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  96. C'est à quoi je vais travailler, et je vous prie, Monsieur, de vouloir bien contribuer à ce dessein, et de m'aider vous-même à faire choix d'une personne qui me serve de guide, et sous la conduite de qui je puisse marcher sûrement dans le chemin où je m'en vais entrer. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  97. Il y a bien quelque chose là dedans que je ne comprends pas ; mais quoi que ce puisse être, cela n'est pas capable, ni de convaincre mon esprit, ni d'ébranler mon âme, et si j'ai dit que je voulais corriger ma conduite et me jeter dans un train de vie exemplaire, c'est un dessein que j'ai formé par pure politique, un stratagème utile, une grimace nécessaire où je veux me contraindre pour ménager un père dont j'ai besoin, et me mettre à couvert, du côté des hommes, de cent fâcheuses aventures qui pourraient m'arriver. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  98. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement, mais l'hypocrisie est un vice privilégié, qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  99. On lie, à force de grimaces une société étroite avec tous les gens du parti : qui en choque un, se les attire tous sur les bras, et ceux que l'on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés : ceux-là, dis-je, sont le plus souvent les dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  100. Combien crois-tu que j'en connaisse, qui par ce stratagème ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, et, sous un dehors respecté, ont la permission d'être les plus méchants hommes du monde ? (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  101. Dès qu'une fois on m'aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais, et garderai tout doucement une haine irréconciliable. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  102. À la Cour sont les courtisans ; les courtisans suivent la mode, la mode vient de la fantaisie, la fantaisie est une faculté de l'âme, l'âme est ce qui nous donne la vie, la vie finit par la mort... (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  103. Je voudrais bien, de tout mon coeur, vous donner la satisfaction que vous souhaitez, mais le Ciel s'y oppose directement, il a inspiré à mon âme le dessein de changer de vie, et je n'ai point d'autres pensées maintenant que de quitter entièrement tous les attachements du monde, de me dépouiller au plus tôt de toutes sortes de vanités, et de corriger désormais par une austère conduite tous les dérèglements criminels où m'a porté le feu d'une aveugle jeunesse. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  104. Ce dessein, Don Juan, ne choque point ce que je dis, et la compagnie d'une femme légitime peut bien s'accommoder avec les louables pensées que le Ciel vous inspire. (Acte 5, scène 3, DON CARLOS)
  105. J'en avais, pour moi, toutes les envies du monde, et je me suis même encore aujourd'hui conseillé au Ciel pour cela ; mais lorsque je l'ai consulté, j'ai entendu une voix qui m'a dit que je ne devais point songer à votre soeur, et qu'avec elle assurément je ne ferais point mon salut. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  106. Don Juan, l'endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l'on renvoie, ouvrent un chemin à sa foudre. (Acte 5, scène 6, LA STATUE)

DON JUAN (1683)

  1. Quoi, ce départ si peu prévu, serait une infidélité de Don Juan ! (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  2. Non, c'est qu'il est trop jeune encore, et qu'il n'a pas le courage. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. Un homme de sa qualité ferait une action si lâche ? (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  4. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au Diable que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grans Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Assurément que vous avez raison, si vous le voulez, on ne peut pas aller là contre ; mais si vous ne le vouliez pas, ce serait peut-être une autre affaire. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  6. La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur, d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse, pour toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n'est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos coeurs. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  7. Pour moi, la beauté me ravit partout, où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et je rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  8. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour, les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied, toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur, et à la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  9. Mais lorsqu'on est maître une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour ; si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre coeur les charmes attrayants d'une conquête à faire. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  10. Enfin il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent point se résoudre à borner leurs souhaits. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  11. Ma foi, j'ai à dire, et je ne sais que dire, car vous tournez les choses d'une manière qu'il semble que vous ayez raison, et cependant il est vrai que vous ne l'avez pas. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  12. J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discours m'ont brouillé tout cela ; laissez faire, une autre fois je mettrai mes raisonnements par écrit, pour disputer avec vous. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  13. Va, va, c'est une affaire entre le Ciel et moi, et nous la démêlerons bien ensemble, sans que tu t'en mettes en peine. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  14. Ma foi, Monsieur, j'ai toujours ouï dire que c'est une méchante raillerie, que se railler du Ciel, et que les libertins ne font jamais une bonne fin. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  15. Pensez-vous que pour être de qualité, pour avoir une perruque blonde et bien frisée, des plumes à votre chapeau, un habit bien doré, et des rubans couleur de feu (ce n'est pas à vous que je parle, c'est à l'autre ;) pensez-vous dis-je que vous en soyez plus habile homme, que tout vous soit permis et qu'on n'ose vous dire vos vérités ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  16. Apprenez de moi qui suis votre valet, que le Ciel punit tôt, ou tard les impies, qu'une méchante vie amène une méchante mort et que ... (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  17. Il est question de te dire qu'une jeune beauté me tient au coeur, et qu'entraîné par ses appas, je l'ai suivie jusque dans cette ville. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  18. La personne dont je te parle est une jeune fiancée, la plus agréable du monde, qui a été conduite ici par celui même qu'elle y vient épouser ; et le hasard m'a fait voir le couple d'amants trois ou quatre jours avant leur voyage. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  19. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble, le dépit alluma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, dont la délicatesse de mon coeur se tenait offensé ; mais jusqu'ici tous mes efforts ont été inutiles, et j'ai recours au dernier remède. Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer, sans t'en avoir rien dit, toutes choses sont préparées pour satisfaire mon amour, et j'ai une petite barque, et des gens, avec quoi fort facilement je prétends enlever la belle. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  20. J'admire ma simplicité, et la faiblesse de mon coeur, à douter d'une trahison, que tant d'apparences me confirmaient. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  21. Que ne vous armez-vous le front d'une noble effronterie ? (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  22. Que ne me jurez vous que vous êtes toujours dans les mêmes sentiments pour moi, que vous m'aimez toujours avec une ardeur sans égale, et que rien n'est capable de vous détacher de moi que la mort ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  23. Voudriez vous, Madame, vous opposer à une si sainte pensée, et que j'allasse, en vous retenant, me mettre le Ciel sur les bras, que pour... (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  24. Scélérat, c'est maintenant que je te connais tout entier, et pour mon malheur, je te connais lors qu'il n'en est plus temps, et qu'une telle connaissance ne peut plus me servir qu'à me désespérer ; mais sache que ton crime ne demeurera pas impuni ; et que le même Ciel dont tu te joues, me saura venger de ta perfidie. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  25. C'est une lâcheté que de se faire expliquer trop sa honte ; et sur de tels sujets, un noble coeur au premier mot doit prendre son parti. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  26. Je te le dis encore, le Ciel te punira, perfide, de l'outrage que tu me fais, et si le Ciel n'a rien que tu puisses appréhender, appréhende du moins la colère d'une femme offensée. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  27. Porquisenne, il ne s'en est pas fallu l'époisseur d'une épingle qu'ils ne se s'ayant nayés tous deux. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  28. O donc tanquia, qu'à la parfin pour le faire court, je l'ai tant sarmonné, que je nous sommes boutés dans une barque, et pis j'avons tant fait, cahin, caha, que je les avons tiré de gliau, et pis je les avons menés cheu nous auprès du feu, et pis ils se sant dépouillés tous nus pour se sécher, et pis il y en est encor venu deux de la même bande, qui saquiant sauvés tout seul, et pis Mathurine est arrivée là à qui l'on a fait les doux yeux, vlà justement, Charlotte, comme tout ça s'est fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  29. Ils avont itou d'autres petits rabats au bout des bras, et de grands entonnois de passement aux jambes, et parmi tout ça tant de rubans, tant de ribans, que c'est une vraie piquié. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  30. Ignia pas jusqu'aux souliez qui n'en soyont farcis tout de pis un bout jusqu'à l'autre, et ils sont faits d'une façon que je me romprais le cou avec. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  31. Oui, tu m'aimes d'une belle deguaine. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  32. Regarde la grosse Tomasse comme elle assotée du jeune Robain, alle est toujou entour de ly à l'agacer, et ne le laisse jamais en repos. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  33. Jarny vla où l'on voit les gens qui aimont, mais toi, tu ne me dis jamais mot, t'es toujou là comme une vraie souche de bois, et je passerais vingt fois devant toi que tu ne te grouillerais pas pour me bailler le moindre coup, ou me dire la moindre chose. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  34. D'où me vient, la Belle, une rencontre si agréable ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  35. Pour moi, je suis ravi, et je n'ai jamais vu une si charmante personne. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  36. Quoi, une personne comme vous seriez la femme d'un simple Paysan ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  37. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un Village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je ne vous arrache de ce lieu misérable, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un éclat, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  38. Voyez-vous, Monsieur, il n'y a pas plaisir à se laisser abuser, je suis une pauvre paysanne, mais j'ai l'honneur en recommandation, et j'aimerais mieux me voir morte que de me voir déshonorée. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  39. Moi j'aurais l'âme assez méchante pour abuser une personne comme vous, je serais assez lâche pour vouloir vous déshonorer ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  40. Quand on est faite comme vous, on doit être à couvert de toutes ces sortes de crainte, vous n'avez point l'air, croyez-moi, d'une personne qu'on abuse, et pour moi, je vous l'avoue, je me percerais le coeur de mille coups, si j'avais eu la moindre pensée de vous trahir. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  41. Je me veux fâcher, et t'es une vilaine, toi, d'endurer qu'on te cajole. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  42. Ne lui dites rien, c'est une folle. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  43. Laissez-la là, c'est une extravagante. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  44. Oui, Mathurine, je veux que Monsieur vous montre votre bec jaune. (Acte 2, scène 5, CHARLOTTE)
  45. Est-ce que chacune de vous ne sait pas ce qui en est, sans qu'il soit nécessaire que je m'explique davantage ? (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  46. Croyez-moi l'une et l'autre, ne vous amusez point à tous les contes qu'on vous fait, et demeurez dans votre village. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  47. Une affaire pressante m'oblige de partir d'ici, mais je vous prie de vous ressouvenir de la parole que je vous ai donnée, et de croire que vous aurez de mes nouvelles avant qu'il soit demain au soir. (Acte 2, scène 6, DON JUAN)
  48. Ma foi, Monsieur, j'en ai pris par où j'en ai pu attraper, j'ai fait mes ordonnances à l'aventure, et ce serait une chose plaisante si ces malades guérissaient, et qu'on me vînt remercier. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  49. C'est une des grandes erreurs qui soit parmi les hommes. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  50. Pour moi, Monsieur, je n'ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne se saurait vanter de m'avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens, et mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous vos livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons, n'est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  51. On voit par la fuite de ces voleurs de quel secours est votre bras, souffrez, Monsieur, que je vous rends grâce d'une action si généreuse et que.... (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  52. Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les Gentilshommes à se sacrifier eux et leur famille à la sévérité de leur honneur, puisque enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie on est contraint de quitter le Royaume, et c'est en quoi je trouve la condition d'un Gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos, et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  53. On a cet avantage qu'on fait courir le même risque, et passer mal aussi le temps à ceux qui prennent fantaisie de nous venir faire une offense de gaieté de coeur. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  54. Mais ne serait-ce point une indiscrétion que de vous demander quelle peut être votre affaire ? (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  55. La chose en est aux termes de n'en plus faire de secret, et lorsque l'injure a une fois éclaté notre honneur ne va point à vouloir cacher notre honte, mais à faire éclater notre vengeance et à publier même le dessein que nous en avons. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  56. Ainsi, Monsieur, je ne feindrai point de vous dire que l'offense que nous cherchons à venger, est une soeur séduite et enlevée d'un couvent, et que l'auteur de cette offense est un Don Juan Tenorio, fils de Don Louis Tenorio. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  57. Arrêtez, Monsieur, s'il vous plaît, il est un peu un de mes amis, et ce serait à moi une espèce de lâcheté que d'en ouïr dire du mal. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  58. Pour l'amour de vous, Monsieur, je n'en dirai rien du tout, et c'est bien la moindre chose que je vous doive, après m'avoir sauvé la vie, que de me taire devant vous d'une personne que vous connaissez, lorsque je ne puis en parler sans en dire du mal : mais quelque ami que vous lui soyez, j'ose espérer que vous n'approuverez pas son action, et ne trouverez pas étrange que nous cherchions d'en prendre la vengeance. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  59. Cet espoir est bien doux, Monsieur, à des coeurs offensés ; mais après ce que je vous dois ce me serait une trop sensible douleur que vous fussiez de la partie. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  60. Tous les services que nous rend une main ennemie, ne sont d'aucun mérite pour engager notre âme, et s'il faut mesurer l'obligation à l'injure, votre reconnaissance, mon frère, est ici ridicule ; et comme l'honneur est infiniment plus précieux que la vie, c'est ne devoir rien proprement, que d'être redevable de la vie à qui nous a été l'honneur. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  61. Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'à vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  62. Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime, et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  63. Ayons du coeur dont nous soyons les maîtres, une valeur qui n'ait rien de farouche, et qui se porte aux choses par une pure délibération de notre raison, et non point par le mouvement d'une aveugle colère ; je ne veux point mon frère, demeurer redevable à mon ennemi, et je lui ai une obligation dont il faut que je m'acquitte avant toute chose. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  64. Ô l'étrange faiblesse, et l'aveuglement effroyable, d'hasarder ainsi les intérêts de son honneur pour la ridicule pensée d'une obligation chimérique ! (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  65. Non mon frère, ne vous mettez pas en peine ; si je fais une faute, je saurai la réparer, je me charge de tout le soin de notre honneur, je sais à quoi il nous oblige, et cette suspension d'un jour que ma reconnaissance lui demande, ne fera qu'augmenter l'ardeur que j'ai de le satisfaire. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  66. Allons, mon frère, un moment de douceur ne fait aucune injure à la sévérité de notre devoir. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  67. Je te l'ai dit vingt fois, j'ai une pente naturelle à me laisser aller à tout ce qui m'attire. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  68. Au contraire, c'est une visite dont je lui veux faire civilité, et qu'il doit recevoir de bonne grâce, s'il est galant homme, allons, entrons dedans. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  69. Qu'on ne peut voir aller plus loin l'ambition d'un homme mort, et ce que je trouve d'admirable, c'est qu'un homme qui s'est passé durant sa vie d'une assez simple demeure, en veuille avoir une si magnifique quand il n'en a plus que faire. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  70. C'est une chose dont il n'a pas besoin, je crois. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  71. Ce serait être fou que d'aller parler à une statue. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  72. Quoiqu'il en soit laissons cela, c'est une bagatelle, et nous pouvons avoir été trompés par un faux jour, ou surpris de quelque vapeur qui nous ait troublé la vue. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  73. Écoute, si tu m'importunes davantage de tes sottes moralités, si tu me dis encore le moindre mot là-dessus, je vais appeler quelqu'un, demander un nerf de boeuf ; te faire tenir par trois ou quatre, et te rouer de mille coups. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  74. Fort bien, Monsieur, le mieux du monde, vous vous expliquez clairement, c'est ce qu'il y a de bon en vous, que vous ne m'allez point chercher de détours, vous dites les choses avec une netteté admirable. (Acte 4, scène 1, SGANARELLE)
  75. Allons, qu'on me fasse souper le plus tôt qu'on pourra, une chaise, petit garçon. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  76. Non, au contraire, faites-le entrer, c'est une fort mauvaise politique que de se faire celer aux créanciers. (Acte 4, scène 2, DON JUAN)
  77. Parbleu, Coquins, je vous apprendrai à laisser Monsieur Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  78. C'est une brave femme. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  79. C'est une chose que je ne cache pas, et je le dis à tout le monde. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  80. Embrassez-moi donc, s'il vous plaît ; je vous prie encore une fois d'être persuadé que je suis tout à vous, et qu'il n'y a rien au monde que je ne f[a]sse pour votre service. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  81. Hélas, que nous savons peu ce que nous faut, quand nous voulons être plus avisés que lui, et que nous venons à l'importuner par nos souhaits aveugles et nos demandes inconsidérées ! (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  82. Croyez-vous qu'il suffise d'en porter le nom et les armes, et que ce nous soit une gloire d'être sorti d'un sang noble, lors que nous vivons en infâmes ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  83. Un père venir faire des remontrances à son fils, et lui dire de corriger ses actions, de se ressouvenir de sa naissance, de mener une vie d'honnête homme, et cent autres sottises de pareille nature. (Acte 4, scène 5, SGANARELLE)
  84. Monsieur, voici une Dame voilée qui vient vous parler. (Acte 4, scène 6, RAGOTIN)
  85. Le Ciel a banni de mon âme toutes ces indignes ardeurs que je sentais pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportements d'un amour terrestre et grossier, et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flamme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n'agit point pour soi, et ne se met en peine que de votre intérêt. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  86. Je suis revenue, grâce au Ciel, de toutes mes folles pensées, ma retraite est résolue, et je ne demande qu'assez de vie pour pouvoir expier la faute que j'ai faite, et mériter par une austère pénitence le pardon de l'aveuglement où m'ont plongée les transports d'une passion condamnable ; mais dans cette retraite, j'aurai une douleur extrême qu'une personne que j'ai chérie tendrement, devînt un exemple funeste de la justice du Ciel, et ce me sera une joie incroyable, si je puis vous y porter à détourner de dessus votre tête, l'épouvantable coup qui vous menace. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  87. Je vous ai aimé avec une tendresse extrême, rien au monde ne m'a été si cher que vous, j'ai oublié mon devoir pour vous, j'ai fait toutes choses pour vous, et toute la récompense que je vous demande c'est de corriger votre vie, et de prévenir votre perte. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  88. Encore une fois Don Juan, je vous le demande avec larmes, et si ce n'est assez des larmes d'une personne que vous avez aimée, je vous en conjure par tout ce qu'il y a de plus capable pour vous toucher. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  89. Non vous dis-je, ne perdons point de temps en discours superflus, laissez-moi vite aller, ne faites aucune instance pour me conduire, et songez seulement à profiter de mon avis. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  90. Montre un peu, parbleu c'est une fluxion qui lui est tombée sur la joue, vite une lancette pour percer cela. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  91. Une chaise et un couvert, vite donc. (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
  92. ne m'abusez-vous point d'un faux espoir, et puis-je prendre quelque assurance sur la nouveauté surprenante d'une telle conversion ? (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  93. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne punissant point mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  94. C'est à quoi je vais travailler, et je vous prie, Monsieur, de vouloir bien contribuer à ce dessein, et de m'aider vous-même à faire un choix d'une personne qui me serve de guide, et sous la conduite de qui je puisse marcher sûrement dans le chemin où je vais entrer. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  95. Il y a bien quelque chose là-dedans que je ne comprends pas, mais quoi que ce puisse être, cela n'est pas capable, ni de convaincre mon esprit, ni d'ébranler mon âme, et si j'ai dit que je voulais corriger ma conduite, et me jeter dans un train de vie exemplaire, c'est un dessein que j'ai formé par pure politique, un stratagème utile, une grimace nécessaire, où je veux me contraindre pour ménager un père dont j'ai besoin, et me mettre à couvert du côté des hommes de cent fâcheuses aventures qui pourraient m'arriver. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  96. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement, mais l'hypocrisie est un vice privilégié qui de sa main ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  97. On lie à force de grimaces une société étroite avec tous les gens du parti; qui en choque un, se les jette tous sur les bras, et ceux que l'on sait même agir de bonne foi là-dessus et que chacun connaît pour être véritablement touchés : ceux-là dis-je sont toujours les dupes des autres, ils donnent hautement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglement les singes de leurs actions. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  98. Combien crois-tu que j'en connaisse, qui par ce stratagème ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, et sous cet habit respecté ont permission d'être les plus méchants hommes du monde ? (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  99. Dès qu'une fois on m'aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais, et garderai tout doucement une haine irréconciliable. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  100. À la Cour sont les Courtisans, les Courtisans suivent la mode, la mode vient de la fantaisie, La fantaisie est une faculté de l'âme, l'âme est ce qui nous donne la vie, la vie finit par la mort... (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  101. Je voudrais bien de tout mon coeur vous donner la satisfaction que vous souhaitez, mais le Ciel s'y oppose directement, et il a inspiré à mon âme de changer de vie, et je n'ai point d'autre pensée maintenant que de quitter entièrement tous les attachements du monde, de me dépouiller au plus tôt de toutes sortes de vanités, et de corriger désormais, par une austère conduite tous les dérèglements criminels où m'a porté le feu d'une aveugle jeunesse. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  102. Ce dessein, Don Juan, ne choque point ce que je dis et la compagnie d'une femme légitime peut bien s'accommoder avec les louables pensées que le Ciel vous inspire. (Acte 5, scène 3, DON CARLOS)
  103. Je vous assure que cela ne se peut, j'en avais pour moi toutes les envies du monde, et je me suis même encore aujourd'hui conseillé au Ciel pour cela ; mais lorsque je l'ai consulté, j'ai entendu une voix qui m'a dit que je ne devais point songer à votre soeur, et qu'avec elle assurément je ne ferais point mon salut. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  104. Don Juan l'endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l'on renvoie, ouvrent un chemin à la foudre. (Acte 5, scène 6, LA STATUE)

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC (1670)

  1. Est une douce chose, v.9 (Prologue, scène 1, DEUXIEME-VOIX)
  2. Est une douce chose, v.14 (Prologue, scène 1, DEUXIEME VOIX)
  3. Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle, v.20 (Prologue, scène 1, TROIS-VOIX-ENSEMBLE)
  4. L'absence, les travaux, la fortune rebelle, v.22 (Prologue, scène 1, TROIS VOIX ENSEMBLE)
  5. Ne font que redoubler une amitié fidèle : v.23 (Prologue, scène 1, TROIS VOIX ENSEMBLE)
  6. Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle. v.24 (Prologue, scène 1, TROIS VOIX ENSEMBLE)
  7. Et une personne comme vous est-elle faite pour un Limousin ? (Acte 2, scène 1, NERINE)
  8. S'il a envie de se marier, que ne prend-il une Limo[u]sine et ne laisse-t-il en repos les chrétiens ? (Acte 2, scène 1, NERINE)
  9. Le seul nom de Monsieur de Pourceaugnac m'a mis dans une colère effroyable. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  10. Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter, et nous lui jouerons tant de pièces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renverrons à Limoges Monsieur de Pourceaugnac. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  11. Monsieur, votre homme arrive, je l'ai vu à trois lieues d'ici, où a couché le coche ; et dans la cuisine où il est descendu pour déjeuner, je l'ai étudié une bonne grosse demie heure, et je le sais déjà par coeur. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
  12. Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessinée, et si l'ajustement qui l'accompagne y répond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus épais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une matière tout à fait disposée pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin à donner dans tous les panneaux qu'on lui présentera. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
  13. Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu'avec tant d'honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'âme, vous sûtes nier le dépôt qu'on vous avait confié ; et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas mérité. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
  14. Mon_Dieu, Éraste, contentez-vous de ce que je fais maintenant, et n'allez point tenter sur l'avenir les résolutions de mon coeur ; ne fatiguez point mon devoir par les propositions d'une fâcheuse extrémité, dont peut-être n'aurons-nous pas besoin ; et s'il y faut venir, souffrez au moins que j'y sois entraînée par la suite des choses. (Acte 2, scène 2, JULIE)
  15. Monsieur est d'une mine à respecter. (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  16. Monsieur n'est point une personne à faire rire. (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  17. Je suis fâché, Monsieur, de voir recevoir de la sorte une personne comme vous, et je vous demande pardon pour la ville. (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  18. Non, rien qu'une tante. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  19. Voilà une connaissance où je ne m'attendais point. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  20. Oui, il suit toujours le grand chemin, le grand chemin, et ne va point chercher midi à quatorze heures ; et pour tout l'or du monde, il ne voudrait point avoir guéri une personne avec d'autres remèdes que ceux que la Faculté permet. (Acte 2, scène 5, L-APOTHICAIRE)
  21. C'est une grande consolation pour un défunt. (Acte 2, scène 5, ÉRASTE)
  22. Il faut savoir vitement le court ou le long d'une maladie. (Acte 2, scène 5, L-APOTHICAIRE)
  23. Une petite affaire m'est survenue, qui m'oblige à vous quitter : mais voilà une personne entre les mains de qui je vous laisse, qui aura soin pour moi de vous traiter du mieux qu'il lui sera possible. (Acte 2, scène 7, ÉRASTE)
  24. Voilà, pour un jeune homme, des domestiques bien lugubres ! (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  25. Tant pis ; cette grande appétition du froid et de l'humide, est une indication de la chaleur et sécheresse qui est au dedans. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  26. Comme ainsi soit qu'on ne puisse guérir une maladie qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement connaître, sans en bien établir l'idée particulière et la véritable espèce, par ses signes diagnostiques et prognostiques, vous me permettrez, Monsieur notre ancien, d'entrer en considération de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher à la thérapeutique et aux remèdes qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  27. Tout ceci supposé, puisqu'une maladie bien connue est à demi guérie, car ignoti nulla est curatio morbi, il ne vous sera pas difficile de convenir des remèdes que nous devons faire à Monsieur. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
  28. Premièrement, pour remédier à cette pléthore obturante, et à cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phlébotomisé libéralement ; c'est-à-dire que les saignées soient fréquentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la céphalique ; et même si le mal est opiniâtre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en même temps, de le purger, désopiler, et évacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-à-dire par cholagogues, mélanogogues, et caetera ; et comme la véritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et féculente, ou une vapeur noire et grossière qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est à propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la féculence de l'humeur crasse, et éclaircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le réjouir par agréables conversations, chants et instruments de musique, à quoi il n'y a pas d'inconvénient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilité puissent exciter et réveiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'épaisseur de son sang, d'où procède la maladie. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
  29. Messieurs, il y a une heure que je vous écoute. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  30. Est-ce que nous jouons une comédie ? (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  31. Marque d'un cerveau démonté, et d'une raison dépravée, que de ne vouloir pas guérir. (Acte 3, scène 1, PREMIER MÉDECIN)
  32. Je vais, de mon côté, dresser une autre batterie, et le beau-père est aussi dupe que le gendre. (Acte 3, scène 1, SBRIGANI)
  33. Dans une chaise. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  34. Cela veut dire que cet homme-là, avec ses grandes embrassades, est un fourbe qui m'a mis dans une maison pour se moquer de moi, et me faire une pièce. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  35. Sans doute, ils étaient une douzaine de possédés après mes chausses ; et j'ai eu toutes les peines du monde à m'échapper de leurs pattes. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  36. J'ai l'odorat et l'imagination tout rempli de cela, et il me semble toujours que je vois une douzaine de lavements qui me couchent en joue. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  37. Voilà une méchanceté bien grande ! (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  38. Ah, ah, vous êtes donc de complexion amoureuse, et vous avez ouï parler que ce Monsieur Oronte a une fille... (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  39. C'est une autre chose, et je vous demande pardon. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  40. C'est une chose où il y va de l'intérêt du prochain. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  41. Afin de vous obliger à m'ouvrir votre coeur, voilà une petite bague que je vous prie de garder pour l'amour de moi. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  42. Ce sont des choses qui sont connues à la vérité, mais j'irai les découvrir à un homme qui les ignore, et il est défendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voilà un étranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne connaît pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague à garder pour l'amour de lui. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  43. De vous dire que cette fille-là mène une vie déshonnête, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  44. Vous imaginez-vous, Monsieur de Pourceaugnac, qu'une fille comme la mienne soit si affamée de mari ? (Acte 3, scène 5, ORONTE)
  45. Ma fille est une sotte qui ne sait pas les choses. (Acte 3, scène 6, ORONTE)
  46. C'est une pièce que l'on m'a faite, et je n'ai aucun mal. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  47. Voilà une étrange effrontée ! (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  48. Beny Françon, beny Jeanet, beny toustou, beny toustoune, beny fayre beyre à un payre dénaturat, la duretat qu'el a per nautres. (Acte 3, scène 8, LUCETTE)
  49. Voilà une méchante affaire, et la justice en ce pays-ci est rigoureuse en diable contre cette sorte de crime. (Acte 3, scène 10, SBRIGANI)
  50. Point, ce n'est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours reçu à mes faits justificatifs, et qu'on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un récolement et confrontation avec mes parties. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  51. Oui, les choses s'acheminent où nous voulons : et comme ses lumières sont fort petites, et son sens le plus borné du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la sévérité de la justice de ce pays, et des apprêts qu'on faisait déjà pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se dérober avec plus de facilité aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arrêter aux portes de la ville, il s'est résolu à se déguiser, et le déguisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. (Acte 4, scène 1, SBRIGANI)
  52. Pour moi, je ne crois pas qu'en cet état on puisse jamais vous connaître, et vous avez la mine, comme cela, d'une femme de condition. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  53. Voilà une justice bien injuste. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  54. N'importe, ils ne s'enquêtent point de cela ; et puis ils ont en cette ville une haine effroyable pour les gens de votre pays, et ils ne sont point plus ravis que de voir pendre un Limousin. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  55. Pour moi, je vous avoue que je suis pour vous dans une peur épouvantable ; et je ne me consolerais de ma vie si vous veniez à être pendu. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  56. Ce n'est pas tant la peur de la mort qui me fait fuir, que de ce qu'il est fâcheux à un gentilhomme d'être pendu, et qu'une preuve comme celle-là ferait tort à nos titres de noblesse. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  57. Au reste, étudiez-vous, quand je vous mènerai par la main, à bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les manières d'une personne de qualité. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  58. Voilà qui va à merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop déliée, j'en vais quérir une un peu plus épaisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  59. Sti diable ly vouloir troy femmes à ly tout seul ; ly est bien assez t'une. (Acte 4, scène 3, PREMIER SUISSE)
  60. Ah ç'en est trop, et ces sortes d'ordures-là ne se disent point à une femme de ma condition. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  61. Par ma foi, voilà une grande dupe. (Acte 4, scène 5, SBRIGANI)
  62. On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille écus ; et quatre ou cinq mille écus est un denier considérable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque à sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montrée, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre père, après les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamnée de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  63. Vous êtes une impertinente, et je sais mieux que vous ce qui en est. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
  64. Vous êtes une sotte. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
  65. Non, non, ne vous imaginez pas que j'aie aucune envie de détourner ce mariage, et que ce soit ma passion qui m'ait forcé à courir après vous. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  66. Je vous l'ai déjà dit, ce n'est que la seule considération que j'ai pour Monsieur votre père, et je n'ai pu souffrir qu'un honnête homme comme lui fût exposé à la honte de tous les bruits qui pourraient suivre une action comme la vôtre. (Acte 4, scène 7, ?RASTE)
  67. Votre ardeur est non commune, v.92 (Acte 4, scène 8, L'EGYPTIENNE)
  68. De votre bonne fortune : v.94 (Acte 4, scène 8, L'EGYPTIENNE)

L'IMPROMPTU DE VERSAILLES (1682)

  1. Et pensez-vous que ce soit une petite affaire, que d'exposer quelque chose de comique devant une assemblée comme celle-ci ? (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  2. Une respectueuse excuse fondée sur l'impossibilité de la chose dans le peu de temps qu'on vous donne ; et tout autre en votre place ménagerait mieux sa réputation, et se serait bien gardé de se commettre comme vous faites. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  3. Mon_Dieu, Mademoiselle, les rois n'aiment rien tant qu'une prompte obéissance, et ne se plaisent point du tout à trouver des obstacles. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  4. Voulez-vous que je vous dise, vous deviez faire une comédie où vous auriez joué tout seul. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  5. Taisez-vous, ma femme, vous êtes une bête. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  6. C'est une chose étrange, qu'une petite cérémonie soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu'un mari, et un galant regardent la même personne avec des yeux si différents. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  7. Ma foi, si je faisais une comédie, je la ferais sur ce sujet, je justifierais les femmes de bien des choses dont on les accuse, et je ferais craindre aux maris la différence qu'il y a de leurs manières brusques aux civilités des galants. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  8. Mais puisqu'on vous a commandé de travailler sur le sujet de la Critique qu'on a faite contre vous, que n'avez-vous fait cette comédie des comédiens dont vous nous avez parlé il y a longtemps, c'était une affaire toute trouvée, et qui venait fort bien à la chose, et d'autant mieux, qu'ayant entrepris de vous peindre, ils vous ouvraient l'occasion de les peindre aussi, et que cela aurait pu s'appeler leur portrait, à bien plus juste titre que tout ce qu'ils ont fait ne peut être appelé le vôtre ; car vouloir contrefaire un comédien dans un rôle comique, ce n'est pas le peindre lui-même, c'est peindre d'après lui les personnages qu'il représente, et se servir des mêmes traits et des mêmes couleurs, qu'il est obligé d'employer aux différents tableaux des caractères ridicules, qu'il imite d'après nature. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  9. C'est une idée qui m'avait passé une fois par la tête, et que j'ai laissée là comme une bagatelle, une badinerie, qui peut-être n'aurait point fait rire. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  10. Iras-tu, ma chère âme, et ce funeste honneur, v.4 (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  11. J'avais songé une comédie où il y aurait eu un poète, que j'aurais représenté moi-même, qui serait venu pour offrir une pièce à une troupe de comédiens nouvellement arrivés de la campagne. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  12. Avez-vous, aurait-il dit, des acteurs et des actrices, qui soient capables de bien faire valoir un ouvrage, car ma pièce est une pièce... (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  13. Ce jeune homme bien fait ? (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  14. Un Roi d'une vaste circonférence, et qui puisse remplir un trône de la belle manière ! (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  15. La belle chose qu'un Roi d'une taille galante ! (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  16. Voilà déjà un grand défaut ; mais que je l'entende un peu réciter une douzaine de vers. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  17. Voyons un peu une scène d'amant et d'amante. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  18. Là-dessus une comédienne et un comédien auraient fait une scène ensemble, qui est celle de Camille et de Curiace. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  19. Vous faites le poète, vous, et vous devez vous remplir de ce personnage, marquer cet air pédant qui se conserve parmi le commerce du beau monde, ce ton de voix sentencieux, et cette exactitude de prononciation qui appuie sur toutes les syllabes, et ne laisse échapper aucune lettre de la plus sévère orthographe. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  20. Vous, vous représentez une de ces femmes, qui pourvu qu'elles ne fassent point l'amour, croient que tout le reste leur est permis, de ces femmes qui se retranchent toujours fièrement sur leur pruderie, regardent un chacun de haut en bas, et veulent que toutes les plus belles qualités que possèdent les autres, ne soient rien en comparaison d'un misérable honneur dont personne ne se soucie, ayez toujours ce caractère devant les yeux, pour en bien faire les grimaces. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  21. Pour vous, vous faites une de ces femmes qui pensent être les plus vertueuses personnes du monde pourvu qu'elles sauvent les apparences, de ces femmes qui croient que le péché n'est que dans le scandale, qui veulent conduire doucement les affaires qu'elles ont sur le pied d'attachement honnête, et appellent amis ce que les autres nomment galants, entrez bien dans ce caractère. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  22. Pour vous, vous représentez une de ces personnes qui prêtent doucement des charités à tout le monde, de ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant, et seraient bien fâchées d'avoir souffert qu'on eût dit du bien du prochain ; je crois que vous ne vous acquitterez pas mal de ce rôle. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  23. Vous jouez une pièce nouvelle aujourd'hui ? (Acte 1, scène 2, LA THORILLIÈRE)
  24. Monsieur, c'est une coutume qu'elles observent, et vous aurez plus de plaisir quand les choses vous surprendront. (Acte 1, scène 2, MOLIÈRE)
  25. Souvenez-vous bien, vous de venir comme je vous ai dit, là avec cet air qu'on nomme le bel air, peignant votre perruque, et grondant une petite chanson entre vos dents. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  26. Mon_Dieu, ce n'est point là le ton d'un Marquis, il faut le prendre un peu plus haut, et la plupart de ces Messieurs affectent une manière de parler particulière pour se distinguer du commun. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  27. Juge-nous un peu sur une gageure que nous avons faite. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  28. N'a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides qui n'assaisonnent d'aucun sel les louanges qu'ils donnent, et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait mal au coeur à ceux qui les écoutent ? (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  29. N'a-t-il pas ces lâches courtisans de la faveur, ces perfides adorateurs de la fortune, qui vous encensent dans la prospérité, et vous accablent dans la disgrâce ? (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  30. Certes, Madame, je vous ai reconnue de loin, et j'ai bien vu à votre air que ce ne pouvait être une autre que vous. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  31. Vous voyez, je viens attendre ici la sortie d'un homme avec qui j'ai une affaire à démêler. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE DU PARC)
  32. Mon_Dieu, Madame, que je vous trouve le teint d'une blancheur éblouissante, et les lèvres d'un[e] couleur de feu surprenant ! (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  33. Mon_Dieu, que vous êtes une étrange personne, vous voulez furieusement ce que vous voulez. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE DU PARC)
  34. Voilà Monsieur Lysidas qui vient de nous avertir qu'on a fait une pièce contre Molière, que les grands Comédiens vont jouer. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DE BRIE)
  35. Monsieur, elle est affichée sous le nom de Boursau[l]t, mais à vous dire le secret, bien des gens ont mis la main à cet ouvrage, et l'on en doit concevoir une assez haute attente. (Acte 1, scène 5, DU CROISY)
  36. Cela est insupportable, il n'y a pas une femme qui puisse plus rien faire, que ne laisse-t-il en repos nos maris, sans leur ouvrir les yeux, et leur faire prendre garde à des choses, dont ils ne s'avisent pas ? (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DU CROISY)
  37. Pour moi j'y payerai de ma personne comme il faut, et je réponds d'une bravoure d'approbation qui mettra en déroute tous les jugements ennemis, c'est bien la moindre chose que nous devions faire, que d'épauler de nos louanges le vengeur de nos intérêts. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DU PARC)
  38. Ma foi je le trouverais un grand fou, s'il se mettait en peine de répondre à leurs invectives, tout le monde sait assez de quel motif elles peuvent partir ; et la meilleure réponse qu'il leur puisse faire, c'est une comédie qui réussisse comme toutes ses autres. (Acte 1, scène 5, BRÉCOURT)
  39. Voilà le vrai moyen de se venger d'eux comme il faut, et de l'humeur dont je les connais ; je suis fort assuré qu'une pièce nouvelle qui leur enlèvera le monde les fâchera bien plus, que toutes les satires qu'on pourrait faire de leurs personnes. (Acte 1, scène 5, BR?COURT)
  40. Tout le monde attend de vous une réponse vigoureuse, et après la manière dont on m'a dit que vous étiez traité dans cette comédie, vous étiez en droit de tout dire contre les comédiens, et vous deviez n'en épargner aucun. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE BÉJART)
  41. Ne se sont-ils pas préparés de bonne volonté à ces sortes de choses ; et lorsqu'ils ont délibéré s'ils joueraient le Portrait du Peintre, sur la crainte d'une riposte, quelques-uns d'entre eux n'ont-ils pas répondu qu'il nous rende toutes les injures qu'il voudra, pourvu que nous gagnions de l'argent ? (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  42. N'est-ce pas là, la marque d'une âme fort sensible à la honte, et ne me vengerais-je pas bien d'eux en leur donnant ce qu'ils veulent bien recevoir ? (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  43. Ils critiquent mes pièces, tant mieux, et Dieu me garde d'en faire jamais qui leur plaise, ce serait une mauvaise affaire pour moi. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  44. Est-ce moi, je vous prie, que cela regarde maintenant ; et lorsqu'on attaque une pièce qui a eu du succès, n'est-ce pas attaquer plutôt le jugement de ceux qui l'ont approuvée, que l'art de celui qui l'a faite ? (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  45. Je voudrais bien savoir de quelle façon on pourrait l'ajuster pour le rendre plaisant, et si quand on le bernerait sur un théâtre, il serait assez heureux pour faire rire le monde, ce lui serait trop d'honneur, que d'être joué devant une auguste assemblée, il ne demanderait pas mieux ; et il m'attaque de gaieté de coeur, pour se faire connaître, de quelque façon que ce soit. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  46. C'est un homme qui n'a rien à perdre, et les comédiens ne me l'ont déchaîné, que pour m'engager à une sotte guerre, et me détourner par cet artifice, des autres ouvrages que j'ai à faire ; et cependant vous êtes assez simples pour donner toutes dans ce panneau, mais enfin j'en ferai ma déclaration publiquement. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  47. Je ne prétends faire aucune réponse à toutes leurs critiques et leurs contre-critiques. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  48. Non, Messieurs, je viens pour vous dire qu'on a dit au Roi l'embarras où vous vous trouviez, et que par une bonté toute particulière il remet votre nouvelle comédie à une autre fois, et se contente pour aujourd'hui de la première que vous pourrez donner. (Acte 1, scène 11, BEJART)

MÉLICERTE (1682)

  1. Je puis te contenter par une même voie, v.37 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  2. Il est vrai, l'une à l'autre entièrement ressemble, v.45 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  3. De mes sens prévenus est-ce une illusion ? v.59 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  4. C'est le jeune Myrtil qui fait naître mes feux. v.63 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  5. C'est au jeune Myrtil que tendent tous mes voeux. v.64 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  6. L'aimes-tu d'une amour qui soit si violente ? v.70 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  7. Ce serait donc en vain qu'à chacune en ce jour, v.79 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  8. Ne prenons l'une et l'autre aucun lâche avantage, v.86 (Acte 1, scène 2, DAPHN?)
  9. Une nouvelle à dire est d'un puissant éclat. v.104 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  10. Sont brillants et parés comme au jour d'une fête, v.130 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  11. Et d'une stade loin, il sent son grand monarque, v.134 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  12. Il le fait d'une grâce à nulle autre seconde, v.137 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  13. Auprès de ce spectacle est une gueuserie : v.146 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  14. Et nous ne te voulons aucunement entendre. v.149 (Acte 1, scène 3, MOPSE)
  15. Et le grand Pan vous donne à chacune un époux, v.155 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  16. Non, j'ai reçu du ciel une âme peu cruelle, v.177 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  17. Prévenir d'autres coeurs, et braver la fortune v.189 (Acte 1, scène 4, DAPHNÉ)
  18. Sous les fermes liens d'une chaîne commune. v.190 (Acte 1, scène 4, DAPHN?)
  19. Et plus d'une aventure à mes yeux s'est offerte, v.205 (Acte 1, scène 4, DAPHNÉ)
  20. Où j'ai connu qu'il suit la jeune Mélicerte. v.206 (Acte 1, scène 4, DAPHN?)
  21. Et deux ans, dans son sexe est une grande avance. v.209 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  22. Attacher sa fortune à notre destinée. v.214 (Acte 1, scène 4, DAPHNÉ)
  23. Nous voulons l'une et l'autre avec pareille ardeur, v.215 (Acte 1, scène 4, EROXÈNE)
  24. Et tout jeune déjà pour époux te demandent. v.244 (Acte 1, scène 5, LYCARSIS)
  25. Oui, des deux tu peux en choisir une ; v.247 (Acte 1, scène 5, LYCARSIS)
  26. Vois quel est ton bonheur, et bénis la fortune. v.248 (Acte 1, scène 5, LYCARSIS)
  27. S'il n'est aucunement souhaité de mon coeur ? v.250 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  28. Rejeter l'une ou l'autre est un crime effroyable ; v.275 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  29. Et n'en choisir aucune est bien plus raisonnable. v.276 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  30. Au lieu d'une, Myrtil, vous en outragez deux. v.278 (Acte 1, scène 5, EROXÈNE)
  31. Non, je veux qu'il se donne à l'une pour époux, v.301 (Acte 1, scène 5, LYCARSIS)
  32. Pour elle tout l'amour dont une âme est capable. v.320 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  33. N'est-ce pas une idée à me désespérer ? v.350 (Acte 2, scène 1, MÉLICERTE)
  34. Me disait une fois, sur le bord du Pénée. v.364 (Acte 2, scène 2, MÉLICERTE)
  35. Ma fille, songe à toi, l'amour aux jeunes coeurs v.365 (Acte 2, scène 2, M?LICERTE)
  36. C'est un jeune moineau, qu'avec un soin extrême v.387 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  37. Que je puisse accepter une autre main offerte ? v.419 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  38. C'est une vérité toute sincère et pure, v.439 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  39. Et pouvoir en douter est me faire une injure. v.440 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  40. Pour préférer à tout une simple bergère. v.448 (Acte 2, scène 3, MÉLICERTE)
  41. Par qui vous débauchez ainsi les jeunes coeurs ? v.478 (Acte 2, scène 4, LYCARSIS)
  42. De répondre à ses voeux d'une ardeur assez tendre. v.496 (Acte 2, scène 4, MÉLICERTE)
  43. Je n'accepterais pas une couronne offerte, v.556 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  44. Oui, content de mes fers comme d'une victoire, v.579 (Acte 2, scène 6, MYRTIL)

LES PRÉCIEUSES RIDICULES (1660)

  1. Je vois ce qu'il faut être pour en être bien reçu, et si vous m'en croyez, nous leur jouerons tous deux une pièce, qui leur fera voir leur sottise, et pourra leur apprendre à connaître un peu mieux leur monde. (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
  2. J'ai un certain valet nommé Mascarille, qui passe au sentiment de beaucoup de gens pour une manière de bel esprit, car il n'y a rien à meilleur marché que le bel esprit maintenant. (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
  3. C'est une chose que vous pourrez mieux apprendre d'elles, que de nous. (Acte 1, scène 2, LA GRANGE)
  4. Elles ont usé, depuis que nous sommes ici, le lard d'une douzaine de cochons, pour le moins, et quatre valets vivraient tous les jours des pieds de mouton qu'elles emploient. (Acte 1, scène 3, GORGIBUS)
  5. Le moyen, mon oncle, qu'une fille un peu raisonnable se pût accommoder de leur personne ? (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  6. Je te dis que le mariage est une chose sainte et sacrée, et que c'est faire en honnêtes gens que de débuter par là. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  7. Il cache, un temps, sa passion à l'objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l'on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante, qui exerce les esprits de l'assemblée. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  8. Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s'est un peu éloignée, et cette déclaration est suivie d'un prompt courroux, qui paraît à notre rougeur, et qui pour un temps bannit l'amant de notre présence. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  9. Après cela viennent les aventures ; les rivaux qui se jettent à la traverse d'une inclination établie, les persécutions des pères, les jalousies conçues sur de fausses apparences, les plaintes, les désespoirs, les enlèvements, et ce qui s'ensuit. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  10. Venir en visite amoureuse avec une jambe toute unie ; un chapeau désarmé de plumes ; une tête irrégulière en cheveux, et un habit qui souffre une indigence de rubans !... (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  11. Pour moi, un de mes étonnements, c'est que vous ayez pu faire une fille si spirituelle que moi. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  12. Il est vrai, mon oncle, qu'une oreille un peu délicate pâtit furieusement à entendre prononcer ces mots-là ; et le nom de Polyxène, que ma cousine a choisi, et celui d'Aminthe que je me suis donné, ont une grâce dont il faut que vous demeuriez d'accord. (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  13. Je me lasse de vous avoir sur les bras, et la garde de deux filles est une charge un peu trop pesante pour un homme de mon âge. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  14. Pour moi, mon oncle, tout ce que je vous puis dire, c'est que je trouve le mariage une chose tout à fait choquante. (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  15. J'ai peine à me persuader que je puisse être véritablement sa fille, et je crois que quelque aventure, un jour, me viendra développer une naissance plus illustre. (Acte 1, scène 5, MAGDELON)
  16. Comment, coquin, demander de l'argent à une personne de ma qualité ? (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  17. Je vois ici des yeux qui ont la mine d'être de fort mauvais garçons, de faire insulte aux libertés, et de traiter une âme de Turc à More. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  18. C'est une vérité incontestable. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  19. Hélas nous ne sommes pas encore connues ; mais nous sommes en passe de l'être, et nous avons une amie particulière, qui nous a promis d'amener ici tous ces Messieurs du Recueil des pièces choisies. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  20. C'est moi qui ferai votre affaire mieux que personne, ils me rendent tous visite, et je puis dire que je ne me lève jamais, sans une demi-douzaine de beaux esprits. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  21. On sait à point nommé, un tel a composé la plus jolie pièce du monde sur un tel sujet ; une telle a fait des paroles, sur un tel air ; celui-ci a fait un madrigal sur une jouissance ; celui-là a composé des stances sur une infidélité ; Monsieur un tel écrivit hier au soir un sixain à Mademoiselle une telle, dont elle lui a envoyé la réponse, ce matin, sur les huit heures ; un tel auteur a fait un tel dessein ; celui-là en est à la troisième partie de son roman ; cet autre met ses ouvrages sous la presse ; c'est là ce qui vous fait valoir dans les compagnies, et si l'on ignore ces choses, je ne donnerais pas un clou de tout l'esprit qu'on peut avoir. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  22. En effet, je trouve que c'est renchérir sur le ridicule, qu'une personne se pique d'esprit, et ne sache pas jusqu'au moindre petit quatrain? qui se fait chaque jour? et pour moi, j'aurais toutes les hontes du monde? s'il fallait qu'on vînt à me demander, si j'aurais vu quelque chose de nouveau, que je n'aurais pas vu. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  23. Il est vrai qu'il est honteux de n'avoir pas des premiers tout ce qui se fait ; mais ne vous mettez pas en peine, je veux établir chez vous une Académie de beaux esprits, et je vous promets qu'il ne se fera pas un bout de vers dans Paris que vous ne sachiez par coeur, avant tous les autres. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  24. Je vous en promets à chacune un, et des mieux reliés. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  25. Sans doute ; mais à propos, il faut que je vous die un impromptu, que je fis hier chez une Duchesse de mes amies que je fus visiter ; car je suis diablement fort sur les impromptus. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  26. Tapinois, en cachette, il semble que ce soit un chat qui vienne de prendre une souris. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  27. Et puis, comme si l'on criait bien fort au, au, au, au, au, au, voleur ; et tout d'un coup comme une personne essoufflée, au voleur. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  28. Je m'offre à vous mener l'un de ces jours à la Comédie, si vous voulez, aussi bien on en doit jouer une nouvelle que je serai bien aise, que nous voyions ensemble. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  29. Entre nous, j'en ai composé une, que je veux faire représenter. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  30. Je n'ai jamais respiré une odeur mieux conditionnée. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  31. J'ai une délicatesse furieuse pour tout ce que je porte, et jusqu'à mes chaussettes, je ne puis rien souffrir, qui ne soit de la bonne ouvrière. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  32. Il faut avouer qu'il dit les choses d'une manière particulière. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  33. Cette journée doit être marquée dans notre almanach, comme une journée bienheureuse. (Acte 1, scène 11, CATHOS)
  34. Ne vous étonnez pas de voir le Vicomte de la sorte, il ne fait que sortir d'une maladie, qui lui a rendu le visage pâle comme vous le voyez. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  35. La guerre est une belle chose ; mais ma foi la Cour récompense bien mal aujourd'hui les gens de service comme nous. (Acte 1, scène 11, JODELET)
  36. Te souvient-il, Vicomte, de cette demi-lune, que nous emportâmes sur les ennemis au Siège d'Arras ? (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  37. Que veux-tu dire avec ta demi-lune ? (Acte 1, scène 11, JODELET)
  38. C'était bien une lune toute entière. (Acte 1, scène 11, JODELET)
  39. Je vais vous montrer une furieuse plaie. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  40. Il est vrai qu'il fait une furieuse dépense en esprit. (Acte 1, scène 11, CATHOS)
  41. C'est une gageure. (Acte 1, scène 14, JODELET)
  42. Ô Fortune, quelle est ton inconstance. (Acte 1, scène 15, MASCARILLE)
  43. Maintenant, Mesdames, en l'état qu'ils sont, vous pouvez continuer vos amours avec eux tant qu'il vous plaira, nous vous laissons toute sorte de liberté pour cela, et nous vous protestons, Monsieur, et moi, que nous n'en serons aucunement jaloux. (Acte 1, scène 15, LA GRANGE)
  44. Mon père, c'est une pièce sanglante qu'ils nous ont faite. (Acte 1, scène 16, MAGDELON)
  45. Oui, c'est une pièce sanglante ; mais qui est un effet de votre impertinence, infâmes ! (Acte 1, scène 16, GORGIBUS)
  46. Allons, camarade, allons chercher fortune autre part ; je vois bien qu'on n'aime ici, que la vaine apparence, et qu'on n'y considère point la vertu toute nue. (Acte 1, scène 16, MASCARILLE)

LES FOURBERIES DE SCAPIN (1671)

  1. Avec une fille du seigneur Géronte ? (Acte 1, scène 1, OCTAVE)
  2. À qui mon père les a mandées par une lettre ? (Acte 1, scène 1, OCTAVE)
  3. Par une lettre. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  4. Vous n'oubliez aucune circonstance, et vous dites les choses tout justement comme elles sont. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  5. Hé bien, qu'y a-t-il là de si funeste ? (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  6. Non ; mais il ne tiendra qu'à vous que je ne la sache bientôt ; et je suis homme consolatif, homme à m'intéresser aux affaires des jeunes gens. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  7. J'ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d'esprit, de ces galanteries ingénieuses à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies ; et je puis dire, sans vanité, qu'on n'a guère vu d'homme qui fût plus habile ouvrier de ressorts et d'intrigues ; qui ait acquis plus de gloire que moi dans ce noble métier : mais, ma foi, le mérite est trop maltraité aujourd'hui, et j'ai renoncé à toutes choses depuis certain chagrin d'une affaire qui m'arriva. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  8. Une aventure où je me brouillai avec la justice. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  9. Quelque temps après, Léandre fit rencontre d'une jeune égyptienne dont il devint amoureux. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  10. Un jour que je l'accompagnais pour aller chez les gens qui gardent l'objet de ses voeux, nous entendîmes, dans une petite maison d'une rue écartée, quelques plaintes mêlées de beaucoup de sanglots. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  11. Une femme nous dit, en soupirant, que nous pouvions voir là quelque chose de pitoyable en des personnes étrangères ; et qu'à moins que d'être insensibles, nous en serions touchés. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  12. Nous entrons dans une salle, où nous voyons une vieille femme mourante, assistée d'une servante qui faisait des regrets, et d'une jeune fille toute fondante en larmes, la plus belle et la plus touchante qu'on puisse jamais voir. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  13. Un autre aurait paru effroyable en l'état où elle était ; car elle n'avait pour habillement qu'une méchante petite jupe, avec des brassières de nuit qui étaient de simple futaine ; et sa coiffure était une cornette jaune, retroussée au haut de sa tête, qui laissait tomber en désordre ses cheveux sur ses épaules ; et cependant, faite comme cela, elle brillait de mille attraits, et ce n'était qu'agréments et que charmes que toute sa personne. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  14. Ses larmes n'étaient point de ces larmes désagréables qui défigurent un visage ; elle avait à pleurer, une grâce touchante ; et sa douleur était la plus belle du monde. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  15. Maintenant mets avec cela le retour imprévu du père, qu'on n'attendait que dans deux mois ; la découverte que l'oncle a faite du secret de notre mariage, et l'autre mariage qu'on veut faire de lui avec la fille que le Seigneur Géronte a eue d'une seconde femme qu'on dit qu'il a épousée à Tarente. (Acte 1, scène 2, SILVESTRE)
  16. Est-ce là tout, vous voilà bien embarrassés tous deux pour une bagatelle. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  17. Oui, belle Hyacinte, et ces nouvelles m'ont donné une atteinte cruelle. (Acte 1, scène 3, OCTAVE)
  18. Vous dépendez d'un père, qui veut vous marier à une autre personne ; et je suis sûre que je mourrai, si ce malheur m'arrive. (Acte 1, scène 3, HYACINTHE)
  19. J'ai déjà pris, sans l'avoir vue, une aversion effroyable pour celle que l'on me destine ; et, sans être cruel, je souhaiterais que la mer l'écartât d'ici pour jamais. (Acte 1, scène 3, OCTAVE)
  20. Je t'avoue que cet abord me fait trembler par avance, et j'ai une timidité naturelle que je ne saurais vaincre. (Acte 1, scène 3, OCTAVE)
  21. A-t-on jamais ouï parler d'une action pareille à celle-là ? (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  22. Voilà une témérité bien grande ! (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  23. Ah, Ah, Vous voilà donc, sage gouverneur de famille, beau directeur de jeunes gens. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  24. Bonjour, Scapin, vous avez suivi mes ordres vraiment d'une belle manière, et mon fils s'est comporté fort sagement pendant mon absence. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  25. Une action de cette nature ? (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  26. Une hardiesse pareille à celle-là ? (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  27. Il n'a pas tant de tort de s'aller marier de but en blanc avec une inconnue ? (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  28. Ah, ah, voici une raison la plus belle du monde. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  29. Les jeunes gens sont jeunes, et n'ont pas toute la prudence qu'il leur faudrait pour ne rien faire que de raisonnable ; témoin notre Léandre, qui malgré toutes mes leçons, malgré toutes mes remontrances, est allé faire de son côté pis encore que votre fils. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  30. Je voudrais bien savoir si vous-même n'avez pas été jeune, et n'avez pas dans votre temps fait des fredaines comme les autres. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  31. Il voit une jeune personne qui lui veut du bien ; (car il tient cela de vous, d'être aimé de toutes les femmes.) (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  32. Il pousse sa fortune. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  33. C'est une chose dont il ne demeurera pas d'accord. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  34. Ma foi, Seigneur Argante, voulez-vous que je vous dise ; l'éducation des enfants est une chose à quoi il faut s'attacher fortement. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  35. À propos de ce que les mauvais déportements des jeunes gens viennent le plus souvent de la mauvaise éducation que leurs pères leur donnent. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  36. Pour moi, je ne vois pas ce que l'on peut faire de pis ; et je trouve que se marier sans le consentement de son père est une action qui passe tout ce qu'on peut s'imaginer. (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
  37. Moi, je n'ai fait aucune chose dont vous ayez lieu de vous plaindre. (Acte 2, scène 2, LÉANDRE)
  38. Aucune chose ? (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
  39. Hé bien, Monsieur, puisque vous le voulez, je vous confesse que j'ai bu avec mes amis ce petit quartaut de vin d'Espagne dont on vous fit présent il y a quelques jours ; et que c'est moi qui fis une fente au tonneau, et répandis de l'eau autour, pour faire croire que le vin s'était échappé. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  40. Non, c'est une autre affaire qui me touche bien plus, et je veux que tu me la dises. (Acte 2, scène 3, LÉANDRE)
  41. Oui, Monsieur, il est vrai qu'il y a trois semaines que vous m'envoyâtes porter, le soir, une petite montre à la jeune égyptienne que vous aimez. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  42. Hé bien oui, Monsieur, vous vous souvenez de ce loup-garou il y a six mois qui vous donna tant de coups de bâton la nuit, et vous pensa faire rompre le cou dans une cave où vous tombâtes en fuyant. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  43. C'est une chose que je vais vous faire dire par lui-même. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  44. Monsieur, je vous apporte une nouvelle qui est fâcheuse pour votre amour ? (Acte 2, scène 4, CARLE)
  45. Le moyen, après une avanie de la sorte ? (Acte 2, scène 4, SCAPIN)
  46. Je t'en demande pardon de tout mon coeur ; et s'il ne tient qu'à me jeter à tes genoux, tu m'y vois, Scapin, pour te conjurer encore une fois de ne me point abandonner. (Acte 2, scène 4, LÉANDRE)
  47. Une autre fois, ne soyez point si prompt. (Acte 2, scène 4, SCAPIN)
  48. Pour ce qui est du vôtre, la machine est déjà toute trouvée : et quant au vôtre, bien qu'avare au dernier degré, il y faudra moins de façons encore ; car vous savez que, pour l'esprit, il n'en a pas grâces à Dieu grande provision, et je le livre pour une espèce d'homme à qui l'on fera toujours croire tout ce que l'on voudra. (Acte 2, scène 4, SCAPIN)
  49. Ah, ah, jeunesse impertinente ! (Acte 2, scène 5, ARGANTE)
  50. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé ; et j'ai ouï dire il y a longtemps une parole d'un ancien, que j'ai toujours retenue. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  51. Que pour peu qu'un père de famille ait été absent de chez lui, il doit promener son esprit sur tous les fâcheux accidents que son retour peut rencontrer ; se figurer sa maison brûlée, son argent dérobé, sa femme morte, son fils estropié, sa fille subornée ; et ce qu'il trouve qu'il ne lui est point arrivé, l'imputer à bonne fortune. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  52. Voilà qui est bien ; mais ce mariage impertinent qui trouble celui que nous voulons faire, est une chose que je ne puis souffrir, et je viens de consulter des avocats pour le faire casser. (Acte 2, scène 5, ARGANTE)
  53. Je pense que j'en ai trouvé une. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  54. La compassion que m'a donnée tantôt votre chagrin m'a obligé à chercher dans ma tête quelque moyen pour vous tirer d'inquiétude : car je ne saurais voir d'honnêtes pères chagrinés par leurs enfants que cela ne m'émeuve ; et de tout temps je me suis senti pour votre personne une inclination particulière. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  55. J'ai rejeté bien loin de pareilles propositions, et je lui ai bien fait entendre que vous n'étiez point une dupe, pour vous demander des cinq ou six cents pistoles. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  56. Oh sus, je vous souhaite une bonne fortune. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  57. Où pourrai-je le rencontrer, pour lui dire cette infortune ? (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  58. Il y a une heure que je suis devant toi. (Acte 2, scène 7, GÉRONTE)
  59. Est tombé dans une disgrâce la plus étrange du monde. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  60. Là, entre autres plusieurs choses, nous avons arrêté nos yeux sur une galère turque assez bien équipée. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  61. Un jeune Turc de bonne mine nous a invités d'y entrer, et nous a présenté la main. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  62. Une méchante destinée conduit quelquefois les personnes. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  63. Tu trouveras une grosse clef du côté gauche, qui est celle de mon grenier. (Acte 2, scène 7, GÉRONTE)
  64. Il ne peut digérer les cinq cents écus que je lui arrache ; mais il n'est pas quitte envers moi, et je veux qu'il me paye en une autre monnaie l'imposture qu'il m'a faite auprès de son fils. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  65. Mais à condition que vous me permettez à moi, une petite vengeance contre votre père, pour le tour qu'il m'a fait. (Acte 2, scène 8, SCAPIN)
  66. Je reçois avec joie une compagnie de la sorte ; et il ne tiendra pas à moi que l'amitié qui est entre les personnes que nous aimons, ne se répande entre nous deux. (Acte 3, scène 1, HYACINTHE)
  67. Pour l'amour, c'est une autre chose ; on y court un peu plus de risque, et je n'y suis pas si hardie. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  68. Il ne prétend à vous qu'en tout bien et en tout honneur ; et je n'aurais pas été homme à me mêler de cette affaire, s'il avait une autre pensée. (Acte 3, scène 1, SCAPIN)
  69. La ressemblance de nos destins doit contribuer encore à faire naître notre amitié ; et nous nous voyons toutes deux dans les mêmes alarmes, toutes deux exposées à la même infortune. (Acte 3, scène 1, HYACINTHE)
  70. C'est que je vois que sans nécessité tu vas courir risque de t'attirer une venue de coups de bâton. (Acte 3, scène 1, SILVESTRE)
  71. Je ne sais pas, Monsieur ; et voici une étrange affaire. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  72. J'ai une tendresse pour vous qui ne saurait souffrir que je vous laisse sans secours. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  73. Voici une affaire que je me suis trouvée fort à propos pour vous sauver. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  74. Il faut, dis-je, que vous vous mettiez là-dedans, et que vous gardiez de remuer en aucune façon. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  75. Je vous chargerai sur mon dos, comme un paquet de quelque chose, et je vous porterai ainsi au travers de vos ennemis, jusque dans votre maison, où quand nous serons une fois, nous pourrons nous barricader, et envoyer quérir main-forte contre la violence. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  76. Parti moi courir comme une Basque, et moi ne pouvre point troufair de tout le jour sti tiable de Gironte ? » (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  77. Prenez garde, voici une demi-douzaine de soldats tout ensemble. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  78. Si tu ne nous fais trouver ton maître tout à l'heure, nous allons faire pleuvoir sur toi une ondée de coups de bâton. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  79. Pour peu que vous me pressiez, vous me trouverez assez disposée à vous dire l'affaire, et j'ai une démangeaison naturelle à faire part des contes que je sais. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  80. Je ne risquerai pas grand'chose à vous la dire, et c'est une aventure qui n'est pas pour être longtemps secrète. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  81. La destinée a voulu que je me trouvasse parmi une bande de ces personnes qu'on appelle Égyptiens, et qui rôdant de province en province, se mêlent de dire la bonne fortune, et quelquefois de beaucoup d'autres choses. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  82. En arrivant dans cette ville, un jeune homme me vit, et conçut pour moi de l'amour. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  83. Dès ce moment, il s'attache à mes pas, et le voilà d'abord, comme tous les jeunes gens, qui croient qu'il n'y a qu'à parler, et qu'au moindre mot qu'ils nous disent, leurs affaires sont faites : mais il trouva une fierté qui lui fit un peu corriger ses premières pensées. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  84. Il est allé trouver ce chien d'avare, ah, ah, ah ; et lui a dit qu'en se promenant sur le port avec son fils, hi, hi, ils avaient vu une galère turque où on les avait invités d'entrer. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  85. Qu'un jeune turc leur y avait donné la collation. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  86. Je dis que le jeune homme est un pendard, un insolent, qui sera puni par son père du tour qu'il lui a fait. (Acte 3, scène 3, GÉRONTE)
  87. Que l'Égyptienne est une malavisée, une impertinente, de dire des injures à un homme d'honneur qui saura lui apprendre à venir ici débaucher les enfants de famille ; et que le valet est un scélérat, qui sera par Géronte envoyé au gibet avant qu'il soit demain. (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
  88. Ma foi, Monsieur, si Scapin vous fourbe, je m'en lave les mains, et vous assure que je n'y trempe en aucune façon. (Acte 3, scène 5, SILVESTRE)
  89. Le pendard de Scapin, par une fourberie, m'a attrapé cinq cents écus. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
  90. Le même pendard de Scapin, par une fourberie aussi, m'a attrapé deux cents pistoles. (Acte 3, scène 6, ARGANTE)
  91. Il ne s'est pas contenté de m'attraper cinq cents écus, il m'a traité d'une manière que j'ai honte de dire. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
  92. Et je prétends faire de lui une vengeance exemplaire. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
  93. Avec un jeune homme nommé Octave, fils d'un certain seigneur Argante. (Acte 3, scène 7, NÉRINE)
  94. Voilà une aventure qui est tout à fait surprenante ! (Acte 3, scène 7, SILVESTRE)
  95. Tu veux que je tienne chez moi une personne qui est aimée de ton frère, et qui m'a dit tantôt au nez mille sottises de moi-même ? (Acte 3, scène 10, GÉRONTE)
  96. Une fille inconnue, qui fait le métier de coureuse. (Acte 3, scène 10, GÉRONTE)
  97. Mon père, ne vous plaignez point que j'aime une inconnue, sans naissance et sans bien. (Acte 3, scène 11, LÉANDRE)
  98. Ç'a été une témérité bien grande à moi, que les coups de bâton que je... (Acte 3, scène 13, SCAPIN)
  99. J'ai en mourant, une douleur inconcevable des coups de bâton que... (Acte 3, scène 13, SCAPIN)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 34 textes (soit une présence dans 1,79 % des textes) dans lesquels il y a 2617 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 76,97 occurences par texte.

Titres Acte 1 Prologue Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Acte 6 Acte 7 Acte 8 Acte 9 Acte 10 Acte 11 Total
1 SGANARELLE390000000000039
2 LA PRINCESSE D'?LIDE10011151241208054
3 LE M?DECIN MALGR? LUI26019150000000060
4 GEORGE DANDIN35019270000000081
5 L'ÉCOLE DES MARIS27034150000000076
6 LE DÉPIT AMOUREUX28022292417000000120
7 LE TARTUFFE23023211917000000103
8 LES F?CHEUX0002000000002
9 LES FÂCHEUX13322120000000050
10 LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD6002000000008
11 LES FEMMES SAVANTES0001000000001
12 LES FEMMES SAVANTES1702525171200000096
13 L'AVARE44044322227000000169
14 LE MISANTHROPE1801523212200000099
15 L'?COLE DES FEMMES0001000000001
16 L'ÉCOLE DES FEMMES28024242329000000128
17 LA JALOUSIE DU BARBOUILL?160000000000016
18 LE M?DECIN VOLANT210000000000021
19 LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS360000000000036
20 LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS2000000000002
21 L'ÉTOURDI15028222918000000112
22 LE MARIAGE FORC?510000000000051
23 LE BOURGEOIS GENTILHOMME6029421315000000105
24 LE BOURGEOIS GENTILHOMME2000020000004
25 LE SICILIEN300000000000030
26 LE SICILIEN1000000000001
27 DON GARCIE DE NAVARRE16029233414000000116
28 LA CRITIQUE DE L'?COLE DES FEMMES640000000000064
29 LES AMANTS MAGNIFIQUES00170501504013054
30 LES AMANTS MAGNIFIQUES50000500000010
31 AMPHITRYON19637220000000084
32 LE MALADE IMAGINAIRE00061504600000112
33 LE MALADE IMAGINAIRE3001000100005
34 DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE26022242113000000106
35 DON JUAN26021242013000000104
36 L'IMPROMPTU DE VERSAILLES470000000000047
37 L'IMPROMPTU DE VERSAILLES1000000000001
38 MÉLICERTE3201200000000044
39 LES PR?CIEUSES RIDICULES460000000000046
40 LES FOURBERIES DE SCAPIN33032340000000099
41 PSYCHÉ010252210102400000101
42 L'AMOUR M?DECIN00221515000000052
43 L'AMOUR MÉDECIN0200000000002
44 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC00242016000000060
45 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC0600200000008
46 LA PRINCESSE D'ÉLIDE003022200010037
  Total803275755423092219751612102617

 

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