n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | ARTÉMISE |
Ma ch?re il faut que vous sachiez qu'un certain Marquis, m'est venu voir. |
Acte 1, sc. 2, ARTÉMISE, phrase 2 |
2 | ARTÉMISE |
Il s'appelle le Marquis de Mazarcantara, il sait tout ? fait l'air de la ruelle, c'est un Galant de plein pied qui s'exprime sans aucune incertitude, et je n'ai jamais vu d'homme qui dise les choses plus congrument. |
Acte 1, sc. 2, ARTÉMISE, phrase 1 |
3 | ARTÉMISE |
J'ai pourtant remarqu? un d?faut en lui qui m'a pens? faire perdre mon s?rieux. |
Acte 1, sc. 2, ARTÉMISE, phrase 2 |
4 | ARTÉMISE |
Ce que vous dites est une v?rit? toute pure. |
Acte 1, sc. 2, ARTÉMISE, phrase 1 |
5 | ISCARIE |
Ce que vous me dites-l? est du dernier obligeant ; mais si vous voulez que je vous donne un quart_d_heure de divertissement, entrons dans mon cabinet je vous ferai voir un innocent que l'on m'a envoy?, dont l'encombrement du style est capable de faire changer l'assiette de votre ?me. |
Acte 1, sc. 2, ISCARIE, phrase 1 |
6 | BÉATRIX |
Ma foi je n'entends point ce jargon et s'il faut qu'elles continuent ? parler de la sorte, elles seront contraintes de nous donner un Ma?tre pour apprendre ce langage et de nous remettre ? l'a b c. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 2 |
7 | ISABELLE |
Est-il possible que vous ayez demeur? si longtemps chez une Pr?cieuse et que vous n'ayez pas encore pris aucune teinture de l'?l?gance de leur style ! |
Acte 1, sc. 3, ISABELLE, phrase 2 |
8 | ISABELLE |
Pl?t-il ? Dieu que je pusse ?tre l'inventrice, comme je ne suis que l'?cho de ces maux graves et ampoul?s qui par un sens myst?rieux ?talent la vraie et pure signification des choses. |
Acte 1, sc. 3, ISABELLE, phrase |
9 | BÉATRIX |
Puisque vous avez cette pens?e, l'envie me prend de disputer contre vous : aussi bien puisque ce langage n'est invent? que par la fantaisie de certaines femmes, une femme peut bien disputer contre sans que cela paraisse extraordinaire, et pour vous montrer qu'il n'y a rien de plus extravagant que cette fa?on de parler, je m'en vais vous dire de certains mots que j'ai retenus qui choquent tout ? fait notre langue naturelle. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 2 |
10 | ISABELLE |
Voil? une superfluit? ? votre dispute et n'alambiquez point mon esprit de fadaises. |
Acte 1, sc. 3, ISABELLE, phrase 1 |
11 | BÉATRIX |
S'il y a rien de plus ridicule que de nommer un lavement le bouillon des deux soeurs. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 2 |
12 | BÉATRIX |
A-t-on jamais ou? dire qu'un M?decin est un b?tard d'Hipocrate : Voil? bien honorer la M?decine ma foi et c'est l? le moyen d'encourager ces Messieurs les M?decins ? nous tirer les bras du vieil r?veur, ou plut?t de l'Empire de Morph?e, ou pour mieux m'expliquer du lit, ? qui vos savantes ont donn? ces noms. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 3 |
13 | BÉATRIX |
C'est encore assez bien d?buter que de nommer les pieds ? les chers souffrants ?, le boire ? le cher n?cessaire ? et d'appeler le potage ? l'union des deux ?l?ments ?. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 4 |
14 | BÉATRIX |
Est-ce qu'il ne serait pas mieux dit : ? Soufflez ce feu ? que ? Excitez cet ?l?ment combustible ??, ? Donnez-moi du pain ? que ? Apportez le soutien de la vie ?, ? Voil? une maison ?, que de dire ? Voil? une garde n?cessaire ?, et seriez-vous bien assez opini?tre pour me vouloir soutenir que le pot de chambre que vous nommez l'? urinal virginal ?, l'est encore quand les filles et les gar?ons ont donn? dans l'amour permis, qui est selon le langage de vos Pr?cieuses le mariage. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 6 |
15 | ISABELLE |
En v?rit? votre d?sordre est terrible et me jette dans une souffrance inconcevable. |
Acte 1, sc. 3, ISABELLE, phrase 1 |
16 | BÉATRIX |
Je vous dis encore, que quoi que vous puissiez dire, qu'il n'y a rien de plus insupportable que de nommer les dents ? un ameublement de la bouche ? et de dire, pour faire voir que l'on a longtemps balanc? ? faire une chose, ? qu'il est mont? des incertitudes ? la gorge ?. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 1 |
17 | BÉATRIX |
Dites moi un peu, y a-t-il aucun sens ? cela, non plus que de dire qu'une femme a des absences de raison pour expliquer qu'elle est jeune, et dites-moi enfin s'il y a rien de plus extravagant que d'appeler des tra?tres les ? Paravents ?, le Miroir un ? Peintre de la derni?re fid?lit? ?, un ?ventail un ? Z?phir ?, et une Porte la ? fid?le gardienne ?. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 2 |
18 | BÉATRIX |
Si par hasard un jaloux qui aurait ferm? une porte sur sa femme et en aurait la clef, ?tait tromp? par un Galant qui en aurait une fausse, doit-il, venant ? savoir la chose, appeler encore la porte la ? fid?le gardienne ? ? |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 3 |
19 | BÉATRIX |
Vraiment il m?rite qu'on l'?coute et c'est une chose assez divertissante ? mon avis, que d'entendre un valet parler pr?cieux. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 3 |
20 | FLANQUIN |
Il faut avouer que la m?thode de s'exprimer dont on se sert maintenant est une chose qui sert merveilleusement ? nous distinguer du commun, et est tout ? fait d?charg?e de la mati?re, et ? dire le vrai, c'est quelque chose de bien satisfaisant de pouvoir fendre la presse et de faire quelque nombre parmi les gens canonis?s dans les ruelles. |
Acte 1, sc. 4, FLANQUIN, phrase 1 |
21 | BÉATRIX |
Ce que vous venez de me dire, n'est-ce point un compliment, que votre ma?tre a compos? pour dire en quelque ruelle et dont vous avez lu le brouillon. |
Acte 1, sc. 4, BÉATRIX, phrase 2 |
22 | FLANQUIN |
Mais je vous d?persuaderai une autre fois. |
Acte 1, sc. 4, FLANQUIN, phrase 1 |
23 | FLANQUIN |
Voici l'enthousiasme de mes yeux, l'aimant de mon coeur, en un mot mon unique. |
Acte 1, sc. 4, FLANQUIN, phrase 2 |
24 | FLANQUIN |
Que vous avez bien fait de rapporter en ce lieu le m?rite qui s'en ?tait ?loign?, que nous avions besoin dans l'opacit? de cette salle, que vos yeux vinssent servir de suppl?ment au Soleil : non que leurs chaleurs ne r?duisent mon corps ? une s?cheresse qui m'apprend qu'un bain int?rieur me serait fort utile. |
Acte 1, sc. 4, FLANQUIN, phrase 2 |
25 | FLANQUIN |
Oui, un bain int?rieur ou l'agr?ment donn? entre les deux soeurs peuvent maintenant emp?cher la m?tempsychose de mon ?me, qui va bient?t s'?manciper de sa demeure, si l'on ne la secourt par l'un de ces rem?des, ou si vous ne souffrez que je go?te avec vous la volupt? de l'amour permis. |
Acte 1, sc. 4, FLANQUIN, phrase 1 |
26 | BÉATRIX |
Ce n'est pas une petite joie de voir un valet pr?cieux faire l'amour. |
Acte 1, sc. 4, BÉATRIX, phrase 1 |
27 | FLANQUIN |
Je n'en finirai point avec vous, mon estime est trop superlative ? votre ?gard pour ne pas transiger avec vous d'une v?rit? constante, qui est, que mon coeur est en frang? de mouvements. |
Acte 1, sc. 4, FLANQUIN, phrase 2 |
28 | ISABELLE |
Faut-il qu'un gant du dernier fendu me fasse un si outrageant obstacle. |
Acte 1, sc. 4, ISABELLE, phrase 3 |
29 | ISABELLE |
Une de vos fendues m'a piqu? extr?mement peu ! |
Acte 1, sc. 4, ISABELLE, phrase 5 |
30 | BÉATRIX |
La dr?le de sangsue qu'une ?pingle. |
Acte 1, sc. 4, BÉATRIX, phrase 1 |
31 | ARTÉMISE |
Il n'y pas une chose de raisonnable l?-dedans ! |
Acte 1, sc. 5, ARTÉMISE, phrase 2 |
32 | ISCARIE |
Scander cinq ou six Stances sans y trouver un mot de pompeuse mesure. |
Acte 1, sc. 5, ISCARIE, phrase 4 |
33 | ARTÉMISE |
Voyez plut?t encore une fois si cela n'est pas du dernier inintelligible. |
Acte 1, sc. 5, ARTÉMISE, phrase 2 |
34 |
ISCARIE |
Puis lorsque ton pinceau d'une l?g?re touche |
Acte 1, sc. 5, v. 1 |
35 |
ISCARIE |
L? d'un doux coloris, l'agr?able rougeur |
Acte 1, sc. 5, v. 3 |
36 |
ISCARIE |
Par une avidit? qui tient de la divine, |
Acte 1, sc. 5, v. 7 |
37 | ISCARIE |
Ne m'avouerez-vous pas que ceux-ci qui d?peignent le langage des beaux yeux d'une belle, ont tout une autre pompe. |
Acte 1, sc. 5, ISCARIE, phrase 3 |
38 | ISCARIE |
Ma commune. |
Acte 1, sc. 6, ISCARIE, phrase 1 |
39 | ISCARIE |
Vous l'y faites sans doute bien avantageusement, puisque vous avez dix mille livres de rente en fonds d'esprit, qu'aucun cr?ancier ne peut saisir ni arr?ter. |
Acte 1, sc. 6, ISCARIE, phrase 1 |
40 | LE BARON |
De gr?ce, arr?tez-l? ce discours obligeant : car je me verrais r?duit dans l'incapacit? de vous r?pondre ; mais j'oubliais ? vous dire qu'un de mes amis m'a amen? ce matin un certain Po?te nouveau qui fait des vers scientifiquement bien, et comme il avait deux pi?ces ? me lire, je lui ai promis de l'?couter, apr?s avoir donn? ? nature les n?cessit?s m?ridionales. |
Acte 1, sc. 6, LE BARON, phrase 1 |
41 | ISCARIE |
Ma ch?re, et moi, aimons si d?mesur?ment les Po?mes Dramatiques, que nous ne trouvons point de paroles assez ?nergiques pour vous rendre des gr?ces conformes ? une obligation qui est dans un degr? superlatif. |
Acte 1, sc. 6, ISCARIE, phrase 1 |
42 | ARTÉMISE |
C'est une personne qui a des lumi?res ?loign?es. |
Acte 1, sc. 6, ARTÉMISE, phrase 1 |
43 | LE BARON |
Et moi je ne sais qu'en croire, il y a quantit? de gens qui tiennent qu'elle a un oeuf cach? sous la cendre. |
Acte 1, sc. 6, LE BARON, phrase 1 |
44 | ARTÉMISE |
Si vos sentiments sont partialis?s l?-dessus vous devez au moins avouer qu'elle a les miroirs de l'?me fort doux, la bouche bien fa?onn?e, qu'elle est d'une vertu s?v?re, et qu'elle articule bien sa voix. |
Acte 1, sc. 6, ARTÉMISE, phrase 1 |
45 | ISCARIE |
Mais, ce qui est de plus f?cheux, c'est qu'elle est unie ? un inquiet, et qu'elle est de la petite portion. |
Acte 1, sc. 6, ISCARIE, phrase 1 |
46 | ISCARIE |
C'est une chose qui est de la derni?re impossibilit?, car elle ressent ? pr?sent les contrecoups de la volupt? permise. |
Acte 1, sc. 6, ISCARIE, phrase 1 |
47 | ARTÉMISE |
Vous n'avez pas mal fait, car le troisi?me ?l?ment qui tombe sur l'?minence degr?, l'aurait fait un illustre po?te crott?. |
Acte 1, sc. 6, ARTÉMISE, phrase 1 |
48 | LE POÈTE |
Vraiment Monsieur, je ferai chanter ? Calliope en vers bien mont?s, et d'une veine bien guind?e, les remerciements que je vous dois de l'heureuse et inesp?r?e connaissance que vous me procurez de ces deux divinit?s charmeresses dont les beaux yeux vont ?clairer mon esprit et embraser mon Uranie, d'un feu plus d?vorant, que n'est celui de ce mont si renomm? dans la Sicile, o? le vieux boiteux tenait jadis sa forge, et bien plus endoctrinant que celui qu'Apollon inspire aux neufs soeurs. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 2 |
49 | LE BARON |
Dites-nous donc un peu, Monsieur au net, votre sentiment sur les pi?ces qui se sont jou?es depuis peu de temps ; car j'en ai fort peu vu : m?me je fus l'autre jour aux Pr?cieuses de Bourbon, mais je ne pus entendre parce que je ne pouvais r?gler aucune posture. |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 1 |
50 | FLANQUIN |
Bon, en voil? un. |
Acte 1, sc. 7, FLANQUIN, phrase 1 |
51 | LE POÈTE |
Pour ce qui est des Pr?cieuses, comme ce n'est qu'un Ouvrage en Prose, je vous dirai mon sentiment en peu de mots. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
52 | LE BARON |
Le bruit commun m'a d?j? donn? quelque l?g?re connaissance de cela ; mais Mascarille pourtant soutient n'avoir imit? en rien celle des Italiens. |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 1 |
53 | LE POÈTE |
Je ne pus m'emp?cher de lui en dire mon sentiment chez un Marquis de mes amis, qui loge au quartier du Louvre o? il la lut avec Don Garcie, avant que l'on la jou?t. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase |
54 | LE BARON |
C'est assez parler de sa m?thode, puisque vous avez ou? dire de son Don Garcie, dites-nous un peu ce que c'est ! |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 1 |
55 | LE POÈTE |
Ma foi si nous consultons son dessein il a pr?tendu faire une pi?ce s?rieuse ; mais si nous en consultons le sens commun, c'est une fort m?chante com?die ; car l'on y conte plus d'incidents que dans son ?tourdi. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
56 | FLANQUIN |
Nous aurons tant?t de quoi faire une autre Pr?cieuse. |
Acte 1, sc. 7, FLANQUIN, phrase |
57 | LE POÈTE |
Je veux bien Mesdames, vous ob?ir en cette rencontre, et malgr? cette animosit? que le destin du Parnasse a sem? entre les Po?tes, je les vois trop au-dessous de moi pour appr?hender aucunement de vous ?tre suspect en vous parlant d'eux. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
58 | LE POÈTE |
Il n'en va pas tout ? fait de m?me pour son cadet, et quoi que ce soit une Divinit? parmi les Com?diens, les encens qu'on lui donne ne sont pas si g?n?raux que ceux de son fr?re : ne croyez pourtant pas que j'en veuille dire du mal, au contraire, je tiens que c'est celui de tous les auteurs qui pense plus profond?ment, et sans doute l'envie avouera elle-m?me que son Stilicon est tout ? fait beau. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 5 |
59 | LE POÈTE |
Il y en a encore un dont je n'ai point parl?, qui joint l'?p?e ? la plume, il sait faire des vers mieux qu'Hom?re, et se bat aussi bien qu'Alexandre. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 9 |
60 | LE POÈTE |
On a jou? cet hiver au Petit-Bourbon une pi?ce de lui nomm?e Z?nobie. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 10 |
61 | LE POÈTE |
Nos plus grands auteurs en mettraient moins dans une douzaine qu'il y en a dans celle-l?. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 2 |
62 | LE POÈTE |
On y remarquait pourtant un grand d?faut. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 3 |
63 | LE BARON |
Je sais quel est ce d?faut mieux que personne, et un des mes amis le dit plaisamment ? son auteur, il fut jusques chez lui le trouver, lui ne le connaissant point, lui demanda ce qu'il souhaitait ; mais il fut bien surpris quand il entendit qu'on avait trouv? un grand d?faut dans sa pi?ce, qui n'?tait inconnu ? personne. |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 2 |
64 | LE BARON |
Ce d?faut est en un mot, que les Com?diens ne jouaient rien qui vaille, et qu'ils ne sont bons ? rien qu'? jouer la farce. |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 1 |
65 | LE POÈTE |
Il est tout vrai que si l'h?tel de Bourgogne e?t jou? cette pi?ce, elle e?t extr?mement r?ussi ; car c'est un merveilleux assaisonnement ? une pi?ce que les bons com?diens, et tels malgr? toute la fortune de leur nom, tels malgr? la force de leur brigue ne r?ussiraient pas comme ils font, si l'on jouait leurs pi?ces ? Bourbon. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
66 | LE BARON |
Mais, Monsieur, c'est assez parler des autres, et je crois que ces Dames sont dans une furieuse impatience d'entendre la lecture de vos pi?ces, et qu'elles sont d?j? assez persuad?es de votre m?rite, pour vous promettre avec moi-m?me sans les entendre, d'y applaudir de la belle mani?re, quand on les repr?sentera. |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 1 |
67 | LE POÈTE |
Je vous dirai donc pour entrer d'abord en mati?re que j'ai fait deux pi?ces de style diff?rent, car l'une est une Trag?die nomm?e, La Mort de LUSSE-TU-CRU. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
68 |
LE POÈTE |
Pour pouvoir me fourrer je puis trouver un trou. |
Acte 1, sc. 7, v. 24 |
69 | LE POÈTE |
Ils parlent un peu contre le sexe, mais dans mon Pantagruel, je le justifie comme il faut. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
70 | LE BARON |
Je crois que vous avez raison ; car aussi bien il faut avoir plus de temps pour lire une pi?ce s?rieuse. |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 1 |
71 | LE POÈTE |
Pantagruel entre avec un confident et dit : |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 3 |
72 |
LE POÈTE |
Sautille comme en l'eau ferait une grenouille, |
Acte 1, sc. 7, v. 34 |
73 |
LE POÈTE |
Il reymbe, il s'?tend comme un cheval fougueux, |
Acte 1, sc. 7, v. 35 |
74 | LE POÈTE |
Sans mon ?coulement de nez je les aurais lu d'un ton bien plus fortifi?. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
75 | ISCARIE |
Monsieur, vous pouvez poursuivre, bien que ce soit un bourgeois, il n'est point fa?onnier, et ce n'est point un esprit de Marguillier. |
Acte 1, sc. 8, ISCARIE, phrase 1 |
76 | ARTÉMISE |
C'est une ?me du premier ordre. |
Acte 1, sc. 8, ARTÉMISE, phrase 1 |
77 | ISCARIE |
C'est un grand po?te, que Monsieur nous a amen?, et qui nous a charm? des beaux vers qu'il nous a r?cit?s. |
Acte 1, sc. 8, ISCARIE, phrase 1 |
78 | LE POÈTE |
Le sieur de la Force, dit Gille le Niais, voyant que je ne savais o? donner de la t?te, et que je lui pouvais ?tre utile dans sa troupe, me pria d'y entrer : j'y r?sistai d'abord, ne voulant point passer pour un Farceur, mais il me repr?senta que toutes les personnes les plus illustres de Paris, allaient tous les jours voir la farce au Petit-Bourbon, et me persuada si bien que les siennes ?taient aussi honn?tes que plusieurs de celles que Mascarille a faites, que je me laissai vaincre, et que j'entrai dans sa troupe. |
Acte 1, sc. 8, LE POÈTE, phrase 3 |
79 | LE POÈTE |
Quelque temps apr?s voyant que Bourbon nous ?tait tous nos chalands, il fit dessein de jouer dans un lieu ferm?, de me faire composer quelques Com?dies, de mettre de bonnes Farces au bout, et d'y prendre de l'argent de m?me que les autres, et comme il savait que le succ?s de ces Pi?ces ne d?pendait pas tant de leur bont?, que de la brigue de leurs Auteurs, il a trouv? le moyen de m'introduire dans les Compagnies, et il y a d?j? plus de deux cents personnes qui sont infatu?es de mes pi?ces. |
Acte 1, sc. 8, LE POÈTE, phrase 4 |
80 | ISCARIE |
Souffrez-vous sans l'assommer qu'un coquin vous joue de la sorte, car enfin c'est vous qui avez ?t? le premier dup?. |
Acte 1, sc. 8, ISCARIE, phrase 2 |
81 | ISCARIE |
Un Farceur chez moi ! |
Acte 1, sc. 8, ISCARIE, phrase 1 |
82 | ISCARIE |
Je me lasse de vous entendre, et si vous ne sortez j'enverrai qu?rir un mauvais ange des criminels. |
Acte 1, sc. 8, ISCARIE, phrase 2 |