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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | TOINETTE |
Il ne saurait manquer d'y passer, car il vous a ?crit qu'il revient de Lyon par la diligence, et c'est ici la derni?re d?n?e de la diligence de Lyon, il descendra ici pour voir sa petite fille unique. |
Acte 1, sc. 1, TOINETTE, phrase 1 |
2 | TOINETTE |
Vous avez l'un et l'autre plus d'amour que de richesses, je vois entre vous et une convenance malheureuse : car vous ?tiez h?riti?re d'un vieil oncle, Val?re ?tait heritier d'une tante veuve, votre oncle se remarie, sa tante se remarie aussi, et il leur vient ? chacun une petite fille qui vous desh?rite tous deux : votre visionnaire d'oncle appellerait cela, une fatalit? d'?toile, cela me ferait croire comme aux conjonctions d'astres, un vieillard ?pouse une jeune femme, une vieille veuve ?pouse un jeune homme, vous voudriez ?pouser Val?re ? |
Acte 1, sc. 1, TOINETTE, phrase 1 |
3 | VALÈRE |
Je partis il y a quinze jours pour aller au devant de ma tante, je l'ai jointe dans Lyon ? la diligence, elle y avait rencontr? un vieil extravagant, qui a une femme assez jolie. |
Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 2 |
4 | VALÈRE |
D?s que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le question?mes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un r?cit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui m?rite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'?tais passionn?ment amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme ?tait l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'?tais all? l'attendre ? Lyon, moi fort embarrass? de lui voir faire une fausse application d'un amour v?ritable, je voulus jouer le r?le d'indiff?rent, mais une r?verie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs ? demi ?touff?s, lui confirmant que j'aimais, ses r?gles d'astrologie lui prouv?rent que sa femme ?tait l'objet de mon amour. |
Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 1 |
5 | VALÈRE |
J'ai pris une chaise de poste pour venir attendre ici ma tante qui vient avec eux ; en les attendant, Mademoiselle, je m'?tais enfonc? dans ce bois solitaire pour y r?ver en libert?, tout occup? d'une passion la plus tendre, la plus vive... mais, Mademoiselle, je m'aper?ois que mon r?cit vous ennuie. |
Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 2 |
6 | TOINETTE |
Ne nous en d?fendez point, Mademoiselle vous avez ?t? embarass?e, vous ?tes m?me encore troubl?e, d?contenanc?e ; et elle n'a pas tort, Monsieur, car ce vieillard que vous appellez visionnaire, jaloux, brutal ; c'est justement l'oncle de Mademoiselle, voyez si on peut entendre cela sans se troubler quand on aime... un oncle. |
Acte 1, sc. 2, TOINETTE, phrase 1 |
7 | VALÈRE |
Pardonnez mon indiscr?tion, Mademoiselle, qui eut pu deviner que cet homme qui revient des Indes... |
Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 1 |
8 | LE NOURRICIER |
Te souviens-tu de la chanson que notre village fit sur nous deux dans le temps que tu ?tais jeune et gentille ? |
Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1 |
9 | LA NOURRICE |
Mais puisque tu es si fut?, songe donc ? quelque rubrique pour mettre eune fin ? tout ?a, car voil? cette petite fille qui grandit, via le vieux p?re et sa jeune m?re d'un c?t?, vla la vieille m?re et son jeune mari de l'autre, ils vont bient?t revenir tretous de leux voyages, que leur diras-tu sur leux enfants ? |
Acte 1, sc. 5, LA NOURRICE, phrase 1 |
10 | LE NOURRICIER |
Tout ce qui me vienra quand je les verrai venus, quand on me baillie l'office d'haranguer le Seigneur du village, je fis la harangue sur le champs, et si je ne fis rien qui vailie. |
Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1 |
11 | LA PETITE FILLE |
Ha ma m?re nourrice, que je suis aise, ma mie Toinette va venir bient?t, mon autre mie viendra aussi bient?t, et elles me donneront toutes les deux tr?s bien de bonnes choses ; voyez si je ne suis pas bein aise bien aise bien aise. |
Acte 1, sc. 6, LA PETITE FILLE, phrase 1 |
12 | LA PETITE FILLE |
H? bien, mais quand ma mie Toinette vient, elle me dit que mon papa est bien vieux, bien vieux, quand l'autre mie vient, elle me dit que mon papa est bien jeune bien jeune, ho un vieux et un jeune ce n'est pas tout de m?me, c'est donc deux papas que j'ai. |
Acte 1, sc. 6, LA PETITE FILLE, phrase 1 |
13 | LA NOURRICE |
Ho je vous d?fends de jamais parler de tout cela, mais voil? cette autre mie, il faut la renvoyer avant que votre mie Toinette vienne, souvenez-vous bien que si celle-ci savait que vous avez une autre mie, elle ne vous donnerait plus rien. |
Acte 1, sc. 6, LA NOURRICE, phrase 1 |
14 | LA MIE |
Qui est cette fille qui vient ? nous ? |
Acte 1, sc. 8, LA MIE, phrase 1 |
15 | LA MIE |
Je n'ai pas envie de rire, je suis trop afflig?e de la mort de son p?re. |
Acte 1, sc. 10, LA MIE, phrase 1 |
16 | TOINETTE |
Je ne connais point ce jeune ?pouseur de veuves, mais vous connaissez encore moins le p?re de Charlotte qui est un vieux n?gociant charg? de biens et d'ann?es qui s'est tourment? pendant quatre-vingts ans pour vivre ? son aise jusqu'? cent cinquante. |
Acte 1, sc. 10, TOINETTE, phrase 1 |
17 | TOINETTE |
Oui, quelque quiproquo d'enfant ; et si ce qui me vient en pens?e est vrai, le tour est assez plaisant. |
Acte 1, sc. 10, TOINETTE, phrase 1 |
18 | LA MIE |
Le nourricier vient, il sera bien ?tourdi de nous voir l? toutes deux, nous l'allons confondre. |
Acte 1, sc. 10, LA MIE, phrase 1 |
19 | LE NOURRICIER |
?coutez, Mademoiselle Toinette, baillez-moi votre protection l?-dedans et je verrons ensemble le bien qui nous en reviendra. |
Acte 1, sc. 12, LE NOURRICIER, phrase 1 |
20 | LA NOURRICE |
En vla d?j? qui viennent. |
Acte 1, sc. 13, LA NOURRICE, phrase 1 |
21 | TOINETTE |
C'est la femme du vieil oncle. |
Acte 1, sc. 13, TOINETTE, phrase 1 |
22 | LA FEMME DU VIEILLARD |
Il faut vous avertir, Nourricier, d'une gageure, que mon mari vient de faire contre une veuve, qui est m?re de l'autre petite fille, que vous avez ici avec la n?tre. |
Acte 1, sc. 14, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1 |
23 | LE FEMME DU VIEILLARD |
Mon mari et moi sommes venus de Marseille par Lyon, cette veuve vient du Languedoc, le hasard nous a rassembl? ? la diligence. |
Acte 1, sc. 14, LE FEMME DU VIEILLARD, phrase 2 |
24 | TOINETTE |
Moi pour confirmer cette nouvelle au vieillard superstitieux, je le prendrai par son faible ; je lui dirai que son enfant ne pouvait pas vivre, qu'il ?tait n? pendant l'?clipse ; il croit tout ce qu'on lui dit sur ce ton l?. |
Acte 2, sc. 1, TOINETTE, phrase 1 |
25 | TOINETTE |
Voici le vieillard avec la veuve, je vais instruire ta femme, dis-leur seulement bonjour d'un air triste pour les pr?parer. |
Acte 2, sc. 1, TOINETTE, phrase 1 |
26 | LE VIEILLARD |
Mais ce qui vient de nous arriver ? tous deux n'est-il pas visible. |
Acte 2, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1 |
27 | LA VEUVE |
Plus que visible, palpable ; car on vient de vous dire ici, que nos deux petites filles sont dans ce Ch?teau o? nous venons de passer. |
Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 1 |
28 | LA VEUVE |
Les larmes de tendresse, les larmes de joie me viennent aux yeux. |
Acte 2, sc. 4, LA VEUVE, phrase 1 |
29 | TOINETTE |
?a voila donc n?tre vieillard persuad? qu'il n'a plus d'enfant, il faut tirer secr?tement de l'argent de la veuve comme je t'ai dit. |
Acte 2, sc. 5, TOINETTE, phrase 1 |
30 | TOINETTE |
Non sans doute, mais il ne faut pas que le vieillard sache cela d'ici ? quelques jours. |
Acte 2, sc. 5, TOINETTE, phrase 1 |
31 | TOINETTE |
Elle vient achever ce que tu as commenc?, moi je vais disposer nos gens ? partir sans approfondir l'affaire. |
Acte 2, sc. 11, TOINETTE, phrase 1 |
32 | LA VEUVE |
Vous m'abandonnez bien vous autres, si depuis le coup mortel que vous m'avez port?, vous deviez bien me venir parler de la petite d?funte, et me conter toutes les circonstances de sa mort pour me consoler. |
Acte 2, sc. 12, LA VEUVE, phrase 1 |
33 | LA VEUVE |
Je donnerais la moiti? de mon bien, pour lui rendre la vie. |
Acte 2, sc. 12, LA VEUVE, phrase 1 |
34 | LE NOURRICIER |
Et il ne faut pas que ces autres p?res et m?res sachent ce quou saurais, ?a fait que nous avons dit tout haut que les deux petites filles sont mortes, et li an a encore eune en vie, qui est si gentille, que c'est vous toute moul?e. |
Acte 2, sc. 12, LE NOURRICIER, phrase 1 |
35 | LE NOURRICIER |
Paix donc, car si ce vieux homme savait ?a il en voudrait avoir sa part. |
Acte 2, sc. 12, LE NOURRICIER, phrase 1 |
36 | LE VIEILLARD |
Je veux m'emporter, ma femme, je veus me mettre en col?re, ces canailles, ces mis?rables, me dire que ma petite fille est morte, et je la viens de voir ? une fen?tre au bout du jardin, ils l'ont enferm?e dans une chambre pour me la cacher. |
Acte 2, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1 |
37 | LA VEUVE |
Entrez toujours, Monsieur, j'ai un mot ? dire ? mon neveu que je viens d'apercevoir. |
Acte 2, sc. 14, LA VEUVE, phrase 1 |
38 | LE VIEILLARD |
Je viens de l'apercevoir aussi, Madame, et il vous regardait avec des yeux... |
Acte 2, sc. 15, LE VIEILLARD, phrase 1 |
39 | VALÈRE |
Je conviendrai avec vous qu'il y a plus de plaisir ? tout donner, mais il y a peut-?tre plus de d?licatesse, ? vouloir bien devoir tout ? ce qu'on aime. |
Acte 3, sc. 1, VALÈRE, phrase 1 |
40 | LE NOURRICIER |
Gare gare vla l'?nstinct qui vient, vla l'instinct qui vient, ne faut pas que personne dise rien, pour que l'instinct parle tout seul. |
Acte 3, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1 |
41 | LE VIEILLARD |
En faut-il davantage , il n'y a que les premiers mouvements qui soient vrais, parce qu'ils sont naturels, viens ma fille, viens embrasse ton papa. |
Acte 3, sc. 5, LE VIEILLARD, phrase 1 |
42 | LA PETITE FILLE |
Je vous dis que ce n'est pas vous qui ?tes ma man, vous ?tes trop laide et trop vieille. |
Acte 3, sc. 5, LA PETITE FILLE, phrase 1 |
43 | LE VIEILLARD |
Non, je n'en reviendrai jamais, je suis convaincu, j'ai vu de mes propres yeux. |
Acte 3, sc. 8, LE VIEILLARD, phrase 1 |
44 | ANGÉLIQUE |
Ah Toinette je suis d?sol?e de toutes les mani?res, voil? mon oncle ent?t? d'une jalousie si violente, qu'il veut absolument se s?parer d'avec sa femme, elle est outr?e de d?sespoir, elle appris mes int?r?ts avec tant de g?n?rosit?, que je suis touch?e de son malheur, autant qu'elle m?me, mon oncle est un homme ? ne revenir jamais de ses soup?ons, ah ma pauvre Toinette il ne reviendra jamais, non plus que de la haine qu'il a con?ue contre Val?re. |
Acte 3, sc. 11, ANGÉLIQUE, phrase 1 |
45 | LE VIEILLARD |
Je viens voir Madame si vous voulez que nous fassions un accommodement avant que de nous quitter. |
Acte 3, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1 |
46 | LA VEUVE |
Je suis ravie que Madame soit justifi?e. |
Acte 3, sc. 13, LA VEUVE, phrase 1 |
47 | VALÈRE |
R?viendrez-vous de vos pr?ventions contre moi ? |
Acte 3, sc. 13, VALÈRE, phrase 1 |
48 |
LE NOURRICIER |
Il me vient in instinct, |
Acte 3, sc. 13, v. 6 |