n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | ARLEQUIN |
On est plus assuré au milieu des bois que dans ce maudit pays-ci : on ne saurait faire un pas qu'on ne trouve un filou. |
Acte 1, sc. 1, ARLEQUIN, phrase 2 |
2 | ARLEQUIN |
Je fais deux pas dans la rue, un fiacre me couvre de boue depuis les pieds jusqu'à la tête ; un porteur de chaise me donne d'un de ses bâtons dans le dos : il vient un homme me saluer ; je lui ôte mon chapeau, un coquin par derrière m'arrache ma perruque ; et, pour comble de friponneries, on veut me faire payer l'entrée à la porte comme bête à cornes, parce que je viens pour me marier... |
Acte 1, sc. 1, ARLEQUIN, phrase 9 |
3 | ARLEQUIN |
Monsieur, n'êtes-vous pas un coupeur de bourses ? |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 1 |
4 | COLOMBINE |
Holà, quelqu'un ! |
Acte 1, sc. 3, COLOMBINE, phrase 1 |
5 | COLOMBINE |
J'ai beau arranger mes traits, il me semble qu'il y en a toujours quelqu'un qui se révolte contre mon économie. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
6 | ISABELLE |
Je t'assure que tu es d'un air à faire payer contribution à tous les coeurs de la ville. |
Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 1 |
7 | COLOMBINE |
Je sais bien, sans vanité, que j'ai quelque agrément ; mais avec un peu de beauté, et trois ou quatre mouches sur le nez, une fille ne va pas loin dans le siècle où nous sommes. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
8 | COLOMBINE |
Et pour attraper un époux, qui est le point difficile. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
9 | COLOMBINE |
L'homme est un animal qui veut être trompé. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 4 |
10 | ISABELLE |
Mais vous en aurez menti, messieurs les soupirants ; et si j'accorde quelque faveur, ce ne sera, ma foi, que par-devant notaire, et en vertu d'un bon parchemin bien signé. |
Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 3 |
11 | COLOMBINE |
Cependant ce n'est pas une chose si difficile que tu le penses, d'engager un homme. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
12 | COLOMBINE |
Savoir risquer un billet dans son temps, marcher sur le pied à l'un, tendre la main à l'autre, se brouiller avec celui-ci, se raccommoder avec celui-là : crois-moi, avec ce petit manège-là, il faut, bon gré, mal gré, que quelque bête donne dans les toiles. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2 |
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13 | ISABELLE |
Un mari ne se prend pas comme un oiseau ; il faut bien d'autres piéges. |
Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 2 |
14 | COLOMBINE |
Je te dis qu'en amour ils sont si niais, qu'une fille qui sait un peu son métier en va duper trente à la fois. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
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15 | COLOMBINE |
Et quel reproche peut faire un homme quand une fille ne le trompe qu'en vue de mariage ? |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 3 |
16 | ISABELLE |
Je te laisse avec lui ; car apparemment c'est un épouseur : et ma mère m'attend. |
Acte 1, sc. 7, ISABELLE, phrase 1 |
17 | COLOMBINE |
Ta mère t'attend : va, va, elle est la maîtresse, elle attendra tant qu'elle voudra : demeure ici ; tu en apprendras plus avec moi en un quart_d_heure, que tu ne feras en toute ta vie avec ta mère. |
Acte 1, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2 |
18 | COLOMBINE |
Mon père m'a défendu de le voir, parce qu'il me destine à un bailli du Maine, qui doit arriver dans peu. |
Acte 1, sc. 7, COLOMBINE, phrase 3 |
19 | COLOMBINE |
Car imagine-toi ce que c'est qu'un bailli, et un bailli du Maine ! |
Acte 1, sc. 7, COLOMBINE, phrase 5 |
20 | OCTAVE |
Malgré la rigueur de votre père, je viens vous assurer, mademoiselle, que je perdrai plutôt la vie que l'espérance d'être un jour votre époux. |
Acte 1, sc. 8, OCTAVE, phrase 1 |
21 | ISABELLE |
Cousine, voilà un gibier à trébuchet. |
Acte 1, sc. 8, ISABELLE, phrase 1 |
22 | TRAFIQUET |
Holà, quelqu'un, Pierrot, Pierrot ! |
Acte 1, sc. 9, TRAFIQUET, phrase 1 |
23 | PIERROT |
Vous criez plus fort qu'un fiacre mal graissé. |
Acte 1, sc. 9, PIERROT, phrase 2 |
24 | PIERROT |
Je ne dors ni ne veille ; je sens toujours là un tintamarre, comme s'il y avait un régiment de lutins. |
Acte 1, sc. 9, PIERROT, phrase 1 |
25 | PIERROT |
Monsieur, n'allez pas souffrir cela ; on vous prendrait pour un insensé. |
Acte 1, sc. 9, PIERROT, phrase 1 |
26 | PIERROT |
Va, va, tu n'as qu'à y revenir ; je te ferai danser un branle de sortie sans violons. |
Acte 1, sc. 10, PIERROT, phrase 1 |
27 | TRAFIQUET |
J'attends aujourd'hui un gendre qui me vient du Bas-Maine ; je veux envoyer savoir s'il est venu. |
Acte 1, sc. 11, TRAFIQUET, phrase 4 |
28 | TRAFIQUET |
Si je prends un bâton... |
Acte 1, sc. 11, TRAFIQUET, phrase 3 |
29 | PIERROT |
Un homme du Maine pour être le mari de votre fille ? |
Acte 1, sc. 11, PIERROT, phrase 3 |
30 | COLOMBINE |
Tu veux donc que je cachette une lettre avec un manchon ? |
Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
31 | PIERROT |
Je n'oserais ; je sens là un tourbillon, un étouffement de la nature... heurtant contre l'amour. |
Acte 1, sc. 12, PIERROT, phrase 1 |
32 | PIERROT |
Mademoiselle, je sais bien que mon mérite n'est pas capable de mériter ;... mais, d'un autre côté,... voilà que l'occasion,... votre beauté... Je ne suis pas bien riche ; mais, ma foi, je suis un bon garçon. |
Acte 1, sc. 12, PIERROT, phrase 2 |
33 | COLOMBINE |
J'entends cela le mieux du monde ; mais je vous prie, monsieur Pierrot, d'étouffer un peu vos hoquets de tendresse, et d'aller porter cette lettre à monsieur de la Maltotière. |
Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
34 | COLOMBINE |
Vous avez un tour aisé et naturel dans les expressions, que les autres n'ont point ; et il semble toujours que vous demandiez le coeur, quelque indifférente chose que vous puissiez dire. |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 3 |
35 | NIGAUDIN |
Moi, mademoiselle ! Je ne vous demande rien ; vous me prenez donc pour un escroc ? |
Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1 |
36 | COLOMBINE |
Pour moi, je ne conçois pas bien la manie de la plupart des femmes d'aujourd'hui ; on ne saurait leur plaire, si l'on ne revient de Flandre ou d'Allemagne, et si l'on ne rapporte à leurs pieds un coeur tout persillé de poudre à canon. |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 3 |
37 | COLOMBINE |
Il est vrai qu'on n'est point en sûreté contre leurs entreprises ; et quand ils sont chez les dames, ils s'imaginent être dans un quartier d'hiver à vivre à discrétion. |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 1 |
38 | NIGAUDIN |
Il est vrai qu'un juge craint fort peu de chose ; mais la plupart de ces gens de guerre sont des brutaux qui usent d'abord des voies de fait. |
Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1 |
39 | COLOMBINE |
Et je vous prendrais quelquefois pour un colonel de robe. |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 2 |
40 | NIGAUDIN |
C'est un petit déshabillé de chasse que je me suis fait faire pour la cour. |
Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 2 |
41 | COLOMBINE |
Si vous débrouillez aussi bien un procès que vous savez vous faire jour dans un coeur, que vous êtes un juge éclairé ! |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 2 |
42 | NIGAUDIN |
Je jugeai dernièrement un gros procès à l'audience, dont je n'avais pas entendu un mot. |
Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 2 |
43 | COLOMBINE |
Pas un mot ! |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 1 |
44 | NIGAUDIN |
L'une des parties m'avait envoyé un carrosse de cent pistoles, et l'autre deux chevaux gris de six cents écus ; vous jugez bien qui avait le bon droit ? |
Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 3 |
45 | COLOMBINE |
Je sais que deux chevaux gris mènent un procès bien rondement. |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 2 |
46 | COLOMBINE |
C'est un officier qui est jaloux à la fureur ; il a déjà tué cinq ou six hommes pour n'avoir fait que me regarder. |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 1 |
47 | LE CAPITAINE |
Il est vrai qu'une jolie personne comme vous est un redoutable ouvrage à cornes. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 3 |
48 | COLOMBINE |
Que voilà un habit bien entendu ! |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2 |
49 | LE CAPITAINE |
Je ne suis pas mal fait, oui ; je dois ma taille à une douzaine de bouteilles de vin que je bois réglément par jour : un grand ventre sied bien à la tête d'un bataillon. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1 |
50 | COLOMBINE |
Voilà vos inquiétudes qui vous prennent ; vous voudriez déjà être hors d'ici, et vous ne songez pas qu'il y a un siècle qu'on ne vous a vu. |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2 |
51 | LE CAPITAINE |
Pour les abbés, passe : on sait bien que cette graine-là est nécessaire aux femmes : mais j'enrage de voir à vos trousses un tas de gens de robe, qui sont pour la plupart des croquants, à qui l'esprit n'a été donné que comme le sel aux jambons pour les conserver. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1 |
52 | COLOMBINE |
Et puis les affaires viennent sans qu'on y pense ; on a tous les jours, malgré soi, des procès ; et vous savez qu'auprès d'un juge sensible, l'enjouement d'une jolie femme est toujours la meilleure pièce d'un sac. |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2 |
53 | LE CAPITAINE |
Vous voyez entre autres un certain... Trigaudin... Nigaudin ; un petit friquet de chicane. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1 |
54 | LE CAPITAINE |
Je veux être un infâme, si j'ai le premier sou pour faire ma compagnie : ce qui me console, c'est que je dois beaucoup. |
Acte 1, sc. 17, LE CAPITAINE, phrase 1 |
55 | LE CAPITAINE |
Pour une demoiselle, il me semble que vous avez là un vilain mâtin sous votre table. |
Acte 1, sc. 17, LE CAPITAINE, phrase 3 |
56 | COLOMBINE |
Monsieur le capitaine, vous êtes un extravagant de vous emporter sans raison. |
Acte 1, sc. 17, COLOMBINE, phrase 1 |
57 | COLOMBINE |
Il n'y a qu'un homme de robe et officier d'un présidial capable de tousser quand on le cache sous une table. |
Acte 1, sc. 17, COLOMBINE, phrase 2 |
58 | NIGAUDIN |
Adieu, monsieur ; nous ne serons pas toujours seul à seul ; et s'il vous tombe jamais quelque décret sur le corps, je vous apprendrai ce que c'est que de scandaliser un juge chez des femmes. |
Acte 1, sc. 18, NIGAUDIN, phrase 1 |
59 | NIGAUDIN |
On ne traite pas comme cela un conseiller assesseur, et je m'en plaindrai à votre citadelle. |
Acte 1, sc. 18, NIGAUDIN, phrase 1 |
60 | PIERROT |
Mais, monsieur, je voudrais bien vous lâcher un petit mot, tandis que je sommes sur la chose du mariage. |
Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 2 |
61 | PIERROT |
Je suis un garçon, une fois, et elle est une fille ; et puis, monsieur, je ne sais ce que c'est que de faire le blêche : vous me donnez quinze écus par an ; j'aime mieux n'en gagner que dix et être votre gendre. |
Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 2 |
62 | ARLEQUIN |
Vous avez une fille : ergo vous êtes pourvu d'une drogue dont vous voudriez être défait ; car une fille, c'est une fleur qui se fane, si elle n'est cueillie dans sa saison ; c'est un quartaut de vin de Champagne qui jaunit, s'il n'est bu dans sa primeur. |
Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2 |
63 | TRAFIQUET |
J'espère, monsieur, que vous ne vous repentirez pas de l'affaire que vous faites ; car je puis vous assurer que je vous livre une fille toute neuve, et qui vous fera dans la suite un très bon usé. |
Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 1 |
64 | TRAFIQUET |
Allons, allons, il faut passer par là-dessus : on ne fera pas un homme exprès pour moi. |
Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 1 |
65 | PIERROT |
Non, monsieur ; j'ai vu un chevalier avec un abbé qui sont venus pour l'emprunter jusqu'à sept heures. |
Acte 2, sc. 2, PIERROT, phrase 1 |
66 | ARLEQUIN |
En tout cas, si dans six mois ou un an je ne m'accommodais pas de votre fille, en perdant quelque chose dessus, vous la reprendriez. |
Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2 |
67 | TRAFIQUET |
Monsieur, je ne vous rends pas un méchant office de vous laisser seul avec votre maîtresse. |
Acte 2, sc. 3, TRAFIQUET, phrase 2 |
68 | ARLEQUIN |
Ne vous étonnez pas, mademoiselle, si vous me voyez reculer trois pas au frontispice de vos charmes : vous avez des yeux capables d'embraser tout le bailliage de mon coeur ; et depuis qu'on porte des bouches, on n'a jamais bouchonné un bouchon si bouchonnable. |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1 |
69 | COLOMBINE |
Je suis confuse de vos civilités, monsieur ; et il faudrait avoir plus d'esprit que je n'en ai pour répondre à un compliment aussi bien tourné. |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1 |
70 | ARLEQUIN |
Sitôt qu'il y a un fat dans un pays, on l'y envoie ; c'est le rendez-vous de tous les sots de la France ; et, de tous les Parisiens, je ne vois que les Normands et les Manceaux qui aient un peu de brillant. |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 3 |
71 | COLOMBINE |
Il faut pourtant tomber d'accord qu'elles ont un tour d'esprit et des manières de se mettre que les femmes de province n'ont pas. |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1 |
72 | COLOMBINE |
Aujourd'hui à l'Opéra, demain à la Comédie, un autre jour au bal ; on entrelace cela de parties de jeu et de promenades. |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 2 |
73 | ARLEQUIN |
Et, s'il vous plaît, quand une femme revient du bal à cinq heures du matin avec un cavalier, qu'elle éveille toute la maison, que disent les maris à Paris ? |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 2 |
74 | ARLEQUIN |
Un homme qui a le sommeil si bien en main n'a pas besoin d'être bercé. |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1 |
75 | ARLEQUIN |
Très volontiers ; rien n'est plus aisé : aussi bien je suis en pourparler avec un marquis de nos cantons qui s'en va à l'armée ; et, comme il a besoin d'argent, il veut me vendre sa charge de marquis avec sa pratique. |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1 |
76 | COLOMBINE |
La sotte pécore qu'un homme qui a le mariage en tête ! |
Acte 2, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
77 | COLOMBINE |
Une fille un peu savante sur l'article le manie comme un chamois. |
Acte 2, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2 |
78 | COLOMBINE |
Pour m'essayer, le premier marquis qui me tombera sous la patte, j'en ferai un procureur fiscal. |
Acte 2, sc. 5, COLOMBINE, phrase 4 |
79 | TRAFIQUET |
Je vous prie, mademoiselle ma fille, de ne point m'échauffer les oreilles ; je sais ce qu'il vous faut, et c'est à vous d'obéir quand je vous ai choisi un mari, entendez-vous ? |
Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 1 |
80 | COLOMBINE |
C'est un homme qui se présente de front au mariage, et ne sait pas ce que c'est qu'un préliminaire d'amour. |
Acte 2, sc. 6, COLOMBINE, phrase 2 |
81 | COLOMBINE |
Vous prétendez qu'un homme que je n'ai jamais vu... |
Acte 2, sc. 6, COLOMBINE, phrase 1 |
82 | COLOMBINE |
Il faudrait, mon père, que je fusse bien aveugle ou bien insensible pour, refuser un tel parti. |
Acte 2, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2 |
83 | COLOMBINE |
Je ne le verrai de ma vie ; c'est un homme que je ne puis souffrir. |
Acte 2, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1 |
84 | COLOMBINE |
Je n'irai pas perdre un amant pour la mauvaise humeur d'un père : nous sommes dans un temps où il faut garder le peu qu'on en a. |
Acte 2, sc. 9, COLOMBINE, phrase 3 |
85 | COLOMBINE |
Voici notre amoureux Pierrot ; il faut l'écouter un moment et nous en divertir. |
Acte 2, sc. 10, COLOMBINE, phrase 1 |
86 | PIERROT |
Mademoiselle, assurément vous me ferez faire quelque mauvais coup : je me serais déjà jeté vingt fois par la fenêtre de notre grenier, s'il avait été seulement un étage plus bas. |
Acte 2, sc. 10, PIERROT, phrase 1 |
87 | COLOMBINE |
Tu te moques, Pierrot ; quand on est bien amoureux, on n'est pas à un étage près. |
Acte 2, sc. 10, COLOMBINE, phrase 1 |
88 | COLOMBINE |
Quelqu'un, des siéges. |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 3 |
89 | COLOMBINE |
Je suis ravie, mesdames, d'avoir un voisinage aussi agréable que le vôtre. |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
90 | MEZZETIN |
Une charrette de foin a fait un embarras, ce qui nous a obligées de nous sauver chez Lamy, où nous avons bu chacune trois bouteilles de vin pour nous désennuyer. |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 2 |
91 | PASQUARIEL |
Il faut dire la vérité ; madame la Comtesse porte le vin comme un charme. |
Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1 |
92 | MEZZETIN |
Il est vrai ; mais je n'avais que quinze ans pour lors ; vous savez que c'est un âge terriblement scabreux pour une fille. |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1 |
93 | MEZZETIN |
Depuis deux ans, Dieu merci, j'en suis un peu la maîtresse ; j'ai obligé monsieur le Comte à faire lit à part ; car je suis présentement bien revenue de la bagatelle. |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1 |
94 | COLOMBINE |
Plusieurs partis me recherchent ; mais mon père me destine à un bailli du Maine, et... |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
95 | PASQUARIEL |
À un bailli !... |
Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1 |
96 | PASQUARIEL |
À un bailli !... |
Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 2 |
97 | PASQUARIEL |
Un bailli ! |
Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 6 |
98 | MEZZETIN |
Un bailli ! |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 4 |
99 | MEZZETIN |
Encore si c'était un procureur fiscal ! |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 5 |
100 | COLOMBINE |
Holà, quelqu'un ! |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 4 |
101 | MEZZETIN, PASQUARIEL |
Un bailli ! |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, PASQUARIEL, phrase 1 |
102 | MEZZETIN |
Monsieur, ce sont des filles surnaturelles, qui connaissent les astres, les langues, et tout ce qu'il y a de plus extraordinaire au monde et hors du monde ; elles ne parlent qu'en vers : enfin, ce sont des filles d'un mérite sublime. |
Acte 2, sc. 14, MEZZETIN, phrase 1 |
103 | ARLEQUIN |
Puisque ces créatures -là savent tant de belles choses, elles pourront donc bien me déterminer sur un mariage ? |
Acte 2, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
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104 |
ARLEQUIN |
Tous les frais de la guerre. Allons, tant que quelqu'un |
Acte 2, sc. 15, v. 149 |
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105 | LE LAQUAIS |
Mademoiselle, voilà un bel esprit qui monte, madame Pindaret. |
Acte 3, sc. 2, LE LAQUAIS, phrase 1 |
106 | MADAME PINDARET |
En vérité, mademoiselle, il faut que votre train soit travaillé d'un prodigieux dévoiement de mémoire ; oui, je crois que je suis venue ici plus de dix fois depuis les calendes du mois dernier. |
Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 1 |
107 | LE LAQUAIS |
À moi, madame, un quartaut ! |
Acte 3, sc. 4, LE LAQUAIS, phrase 1 |
108 | MADAME PINDARET |
J'allai voir, il y a quelque temps, une marquise ; je ne fus qu'un quart_d_heure avec elle, c'était pendant la canicule : sa conversation ne laissa pas de m'enrhumer si fort, que je me suis mise au gruau pendant trois semaines pour en revenir. |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 2 |
109 | COLOMBINE |
Cela étant, madame, quand vous allez en visite de marquise, de crainte de vous enrhumer une seconde fois, il faudrait faire porter un manteau fourré avec votre Juvénal. |
Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
110 | COLOMBINE |
En vérité, madame, vous fûtes bien heureuse d'en être quitte pour un rhume ; cela valait bien la peine de tomber en apoplexie. |
Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 3 |
111 | COLOMBINE |
Vous me ferez, je vous assure, un sensible plaisir. |
Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
112 | MADAME PINDARET |
Ce n'est pas cela ; c'est un rondeau sur une absence, que je laisse quelque temps mitonner sur le réchaud de la réflexion... |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1 |
113 | MADAME PINDARET |
Je tiens un poème épique aux cheveux, qui surprendra tout Paris. |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 3 |
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114 | ARELQUIN |
Lâche-nous un coup de chanterelle. |
Acte 3, sc. 6, ARELQUIN, phrase 5 |
115 | ARELQUIN |
Je veux tracer un menuet avec vous. |
Acte 3, sc. 6, ARELQUIN, phrase 1 |
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116 | MADAME PINDARET |
Voilà un menuet qui m'a mise sur les dents. |
Acte 3, sc. 6, MADAME PINDARET, phrase 2 |
117 | COLOMBINE |
À vous sincèrement, pour un marquis de nouvelle impression, vous ne jouez pas mal votre rôle, et l'on croirait que vous l'auriez étudié toute votre vie. |
Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1 |
118 | ARLEQUIN |
Cela est, parbleu, comme je vous le dis ; et je veux que le diable m'emporte si jamais j'ai eu d'autres livres qu'un almanach avec un Parfait Maréchal. |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 1 |
119 | COLOMBINE |
Vous avez des inquiétudes horribles dans les jambes, et vous ne sauriez vous tenir un moment en place. |
Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2 |
120 | ARLEQUIN |
Ma foi, mademoiselle, il faut du plain-pied à un marquis. |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 1 |
121 | ARLEQUIN |
Il n'y a que le théâtre de l'Opéra où je me trouve un peu en brassière ; je n'y saurais pirouetter à ma fantaisie. |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 5 |
122 | COLOMBINE |
Je ne sais pas, pour moi, quel plaisir prennent certaines gens, à la Comédie, de venir étouffer un acteur jusque sur les chandelles. |
Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1 |
123 | COLOMBINE |
Comment voulez-vous qu'un pauvre diable de comédien se fasse entendre au bout d'une salle ? |
Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2 |
124 | ARLEQUIN |
Savez-vous bien que cet été ils l'ont traité de monseigneur dans un placet ? |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2 |
125 | COLOMBINE |
Vous avez beau pester, le parterre fait du bien à tout le monde ; il redresse les auteurs, il tient les comédiens en haleine ; un fat ne se campe point impunément devant lui sur les bancs du théâtre : en un mot, c'est l'étrille de tous ceux qui exposent leurs sottises au public. |
Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1 |
126 | ARLEQUIN |
Je vous baise les mains : je n'entends point la comédie dans une loge comme un sansonnet ; je veux, morbleu ! |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2 |
127 | MARGOT |
C'est un des gros fermiers, qui est mon parrain ; il fait du bien à toute notre famille, et il a déjà donné un bon emploi à mon grand frère. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1 |
128 | ARLEQUIN |
J'entends, j'entends ; monsieur Harpillon a mis le frère dans un bureau, et mettra, s'il peut, la soeur en chambre. |
Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 1 |
129 | MARGOT |
Monsieur, il n'y a point de ce que vous pensez à son fait : c'est un homme qui n'a que de bons desseins ; il m'a promis de m'épouser ; et pour preuve de cela, il m'a déjà envoyé une housse verte avec une bergame. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2 |
130 | MARGOT |
Tenez, monsieur, pour avoir été un jour promener avec mon cousin, vous ne sauriez croire quels contes on a faits. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2 |
131 | MARGOT |
Ma mère me l'a défendu, et m'a dit que c'était un vrai coupe-gorge pour une fille. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2 |
132 | ARLEQUIN |
Un petit mot : j'ai besoin d'une fille de chambre ; je crois que tu serais assez mon fait. |
Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 2 |
133 | MARGOT |
Je vois bien que vous êtes un gausseur: je mourrais de peur, si je touchais un homme seulement du bout du doigt. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2 |
134 | MARGOT |
Adieu, mademoiselle ; dans un quart_d_heure je vous rapporterai votre manteau avec de la gorge. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 3 |
135 | COLOMBINE |
Nous sommes un certain nombre de filles qui avons fait serment de ne point prendre de mari qui n'ait été reçu auparavant dans notre académie. |
Acte 3, sc. 10, COLOMBINE, phrase 2 |
136 | COLOMBINE |
Ne vous mettez pas en peine : on vous habillera en femme ; on vous fera peut-être faire serment d'être un époux commode, de laisser faire à votre femme tout ce qu'il lui plaira, de n'être point de ces maris coquets qui vivent de rapine, et laissent leurs femmes pour aller picorer sur le commun. |
Acte 3, sc. 10, COLOMBINE, phrase 1 |
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137 | TRAFIQUET |
Vous êtes un fou, voilà ce que vous êtes. |
Acte 3, sc. 12, TRAFIQUET, phrase 1 |
138 | COLOMBINE |
Je suis, mon père, disposée à vous obéir ; mais je ne crois pas que vous vouliez me donner pour mari un homme qui est capable de pareilles extravagances. |
Acte 3, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
139 | ARLEQUIN |
Adieu, la belle ; je ne crois pas qu'il y ait au monde un animal plus méchant que vous. |
Acte 3, sc. 12, ARLEQUIN, phrase 2 |
140 | ARLEQUIN |
Il faut qu'un provincial ait bien le diable au corps, pour venir s'équiper d'une femme à Paris. |
Acte 3, sc. 12, ARLEQUIN, phrase 3 |
141 | COLOMBINE |
Et qu'une fille à Paris soit bien près de ses pièces pour épouser un bailli du Bas-Maine. |
Acte 3, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |