n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
LA SAGESSE |
Vous croyez ici pouvoir plaire : |
Acte 1, sc. 3, v. 83 |
2 | MELISENDE |
Non, je veux absolument te faire voir que j'ai raison. |
Acte 2, sc. 2, MELISENDE, phrase 1 |
3 | MELISENDE |
Je te donne ma parole de Fée, de n'avoir aucun ressentiment contre toi. |
Acte 2, sc. 2, MELISENDE, phrase 1 |
4 | BLANDONIE |
J'aurais tort, ma soeur, assurément, et je passerais condamnation pour Finette, si vous n'aviez pas la première trouvé l'art de mettre auprès de Cléonide la plus grande ennemie que je puisse avoir. |
Acte 2, sc. 2, BLANDONIE, phrase 1 |
5 | DARINEL |
Je suis ravi, Mesdames, d'avoir eu le talent de vous remettre en si bonne intelligence. |
Acte 2, sc. 2, DARINEL, phrase 1 |
6 | FINETTE |
Il faut vous en tirer, Madame, et si le Seigneur Darinel et moi nous nous mêlons une fois de vos affaires, toute la Féerie du monde ne nous empêchera pas de vous rendre heureuse ; j'ai, de bons pressentiments, et le coeur me dit que nous ne tarderons pas à voir quelque révolution dans votre destinée. |
Acte 2, sc. 5, FINETTE, phrase 1 |
7 | INEGILDE |
Mes oreilles ont été frappées de l'harmonie la plus douce ; le Palais de mon père m'a paru brillant d'une lumière aussi vive que celle du Soleil ; mille nations différentes disputaient entre elles l'avantage d'y arriver les premières : un jeune Prince, suivi d'une superbe Cour que formait la jeunesse la plus magnifique et la plus enjouée, s'avançait avec empressement du côté de la Princesse ma soeur : elle l'attendait pour le recevoir, mais d'un air sérieux et rebutant, tel que notre fâcheuse Fée voudrait m'obliger à l'avoir. |
Acte 2, sc. 5, INEGILDE, phrase 3 |
8 | ZIZIME |
Madame, voilà le Prince votre père qui vient vous voir. |
Acte 2, sc. 7, ZIZIME, phrase 1 |
9 | ZIZIME |
Il paraît avoir à vous parler de quelques affaires importantes. |
Acte 2, sc. 7, ZIZIME, phrase 2 |
10 | INEGILDE |
Et que cette liberté de nous voir, que l'on commence à nous souffrir, me paraît d'un heureux présage ! |
Acte 2, sc. 8, INEGILDE, phrase 4 |
11 | CLEONIDE |
Si ce partage eût dépendu de vous et de moi, nous aurions changé d'occupation quelquefois, et je vous ai souvent souhaité à ma place, pour avoir l'agrément d'être à la vôtre. |
Acte 2, sc. 8, CLEONIDE, phrase 1 |
12 | CLEONIDE |
On a beau, pour les varier en cent manières, les faire succéder les uns aux autres, cette apparence de diversité ne suffit pas pour remplir l'inclination naturelle que nous avons au changement : il faut un contraste plus sensible pour former le vrai bonheur de la vie ; et les chagrins, les périls, les malheurs même sont nécessaires, pour mieux faire goûter l'avantage de les avoir évités. |
Acte 2, sc. 8, CLEONIDE, phrase 2 |
13 | ASTUR |
Comme j'ai à vous parler d'affaires réjouissantes, mes enfants, je suis bien aise de ne voir auprès de vous que des visages qui me réjouissent, et devant qui je ne sois pas obligé de garder une incommode gravité, qui m'a terriblement gêné depuis que la Fée votre mère s'avisa de me faire Souverain. |
Acte 2, sc. 9, ASTUR, phrase 2 |
14 | FINETTE |
Oh, pour cela, Seigneur, vous avez bien raison, et je vous sais bon gré de vous dépouiller ainsi quelquefois de l'éclat qui vous environne : un Prince, toujours esclave de sa grandeur, vit moins pour lui que pour les autres ; et c'est un adoucissement à la fatigue d'être Souverain, que la liberté de pouvoir un peu devenir homme dans sa famille. |
Acte 2, sc. 9, FINETTE, phrase 1 |
15 | ASTUR |
Tout ce que je vous recommande, c'est de les recevoir favorablement, et de leur faire un fort bon accueil. |
Acte 2, sc. 9, ASTUR, phrase 2 |
16 | INEGILDE |
Pour moi, Seigneur, je mets toute ma gloire à vous obéir : je me sens incapable de manquer au respect que je vous dois ; et si vos ordres m'imposent la nécessité d'accepter un époux, pour qui mon coeur ait de la répugnance, la mort ne tardera pas à me délivrer de la violence que mon devoir aura su me faire. |
Acte 2, sc. 9, INEGILDE, phrase 1 |
17 | DARINEL |
Seigneur, la Fée des plaisirs se dispose à vous présenter la Prince de l'Île Fortunée, Qu'elle a choisi pour époux de la Princesse Cléonide : comme elle me fait l'honneur d'avoir quelques bontés pour moi, elle m'a chargé de venir vous dire que la suite de ce Prince allait arriver incessamment avec quelques espèces d'Ambassadeurs, et qu'il se mêlera peut-être lui-même parmi la foule, pour avoir le plaisir de considérer la Princesse dans le temps qu'elle recevra les hommages de ses Sujets. |
Acte 2, sc. 10, DARINEL, phrase 1 |
18 | ZIRPHILIN |
Madame, je n'abuserai point de l'aveu d'un père, c'est à vous seule que je veux devoir le bonheur de vous posséder. |
Acte 2, sc. 1, ZIRPHILIN, phrase 1 |
19 | FINETTE |
Oh çà, que te semble de ce jeune Prince que nous venons de voir ? |
Acte 2, sc. 3, FINETTE, phrase 2 |
20 | FINETTE |
Non, sans doute : mais on n'est pourtant pas fâchée de les savoir, et il est bon d'avoir un espion qui ait l'esprit d'en rendre compte. |
Acte 2, sc. 3, FINETTE, phrase 1 |
21 | DARINEL |
Laissez-moi faire, Madame : je suis, grâce au Ciel, assez bon Courtisan ; Je l'aborderai par manière de devoir, j'entrerai par manière d'acquit dans sa confidence : et comme ce n'est que par curiosité que vous vous y intéressez, je vous en informerai seulement par manière de conversation. |
Acte 2, sc. 3, DARINEL, phrase 1 |
22 | MELISENDE |
Et vous, ma nièce, venez vous disposer à recevoir un Prince que j'ai choisi pour votre époux, et que j'aurai soin de vous présenter tantôt moi-même. |
Acte 2, sc. 7, MELISENDE, phrase 2 |
23 | ZIRPHILIN |
Je ne veux point avoir de secret pour toi, mon cher Darinel : que tu devines juste ! |
Acte 2, sc. 9, ZIRPHILIN, phrase 1 |
24 | ZIRPHILIN |
Si je pouvais seulement avoir quelques moments d'entretien avec elle... |
Acte 2, sc. 9, ZIRPHILIN, phrase 3 |
25 | FINETTE |
Les voici tous deux ensemble, nous allons savoir des nouvelles. |
Acte 2, sc. 10, FINETTE, phrase 1 |
26 | INEGILDE |
Ma chère Finette, je suis perdue ; cet époux dont on me menace vient d'arriver, la Fée l'est allée recevoir : que deviendrai-je ? |
Acte 2, sc. 11, INEGILDE, phrase 1 |
27 | INEGILDE |
Ah que cette histoire est jolie, Finette, et que je suis ravie de la savoir ! |
Acte 2, sc. 11, INEGILDE, phrase 1 |
28 | INEGILDE |
Seigneur, je ne sais de quelle manière je dois recevoir la déclaration que vous me faites de vos sentiments ; peut-être faudrait-il m'en effaroucher, vous témoigner de la colère : mais je n'en ai point, je vous l'avoue ; et la seule chose qui me fait peine, est de ne pouvoir bien répondre à un langage qui m'est si nouveau. |
Acte 2, sc. 12, INEGILDE, phrase 1 |
29 | INEGILDE |
Suivez, Prince, les conseils que l'amour vous donne : obtenez l'aveu de mon père, faites-y souscrire les Fées, et n'appréhendez point d'avoir à surmonter d'autres obstacles. |
Acte 2, sc. 12, INEGILDE, phrase 1 |
30 | MELISENDE |
Prince, il est assez surprenant que vous visitiez Inégilde, sans m'en avoir fait avertir : si vous croyez que l'union prochaine de vous et de sa soeur vous autorise à lui rendre quelques devoirs, il faudrait vous en acquitter avec moins de transport, et vos civilités me paraissent un peu trop outrées. |
Acte 2, sc. 13, MELISENDE, phrase 1 |
31 | ASTUR |
Le Souverain du pays où tout le monde est sage, est un vieux fou de songer à se marier ; il paraît avoir plus de cent cinquante ans. |
Acte 2, sc. 14, ASTUR, phrase 1 |
32 | ASTUR |
Je n'étais qu'un berger, d'accord ; mais jeune, beau, bien fait, je le suis encore : et votre soeur, qui était la Fée de la Raison, n'a pas fait ma fortune sans savoir pourquoi. |
Acte 2, sc. 14, ASTUR, phrase 2 |
33 | ASTUR |
Et faut-il pour être sage, avoir vécu près de deux siècles ? |
Acte 2, sc. 14, ASTUR, phrase 3 |
34 | INEGILDE |
Ah, Seigneur, ne vous laissez point surprendre, vos premiers sentiments ne peuvent être que justes, ils sont sacrés pour moi, et je suis incapable d'en avoir d'autres. |
Acte 2, sc. 14, INEGILDE, phrase 1 |
35 |
LE PETIT CHoeUR |
Savoir jouir des vrais plaisirs, |
Acte 2, sc. 16, v. 188 |
36 |
LE PETIT CHoeUR |
N'avoir ni besoin, ni richesse, |
Acte 2, sc. 16, v. 189 |
37 | MELISENDE |
Inégilde, je vous commande par tout le pouvoir que j'ai sur vous, par celui que mon art me donne... |
Acte 4, sc. 1, MELISENDE, phrase 2 |
38 | MELISENDE |
Mon pouvoir céderait à celui de quelque autre ! |
Acte 4, sc. 3, MELISENDE, phrase 2 |
39 | ZIRPHILIN |
Je n'osais me flatter, Madame, que la Princesse Inégilde pût recevoir favorablement les offres de ma foi : mais des voeux formés par votre ordre, ne peuvent manquer d'être écoutés ; et dans l'espoir que vous me donnez d'apprendre les lieux où elle est, vous voulez bien, Seigneur, me permettre de chercher à lui rendre au plutôt un hommage qu'on se fait un plaisir de lui renvoyer. |
Acte 4, sc. 5, ZIRPHILIN, phrase 1 |
40 | BLANDONIE |
Hé bien, Seigneur, Inégilde n'est donc plus au pouvoir de la Fée qui prenait des soins si judicieux pour former son coeur et son esprit ? |
Acte 4, sc. 7, BLANDONIE, phrase 1 |
41 | BLANDONIE |
Plût au Ciel qu'il fût vrai, je les servirais de tout mon pouvoir ? |
Acte 4, sc. 7, BLANDONIE, phrase 1 |
42 | CLEONIDE |
Il n'en est qu'un où je suis sensible, et c'est celui d'avoir la force de renoncer à tous les autres, pour goûter les douceurs d'une vie tranquille. |
Acte 4, sc. 9, CLEONIDE, phrase 1 |
43 | ASTIBEL |
Le trouble règne dans tous les coeurs, une fausse tranquillité masque les visages ; et peu soigneux de corriger les vices, on se contente de les savoir cacher. |
Acte 4, sc. 10, ASTIBEL, phrase 1 |
44 | CLEONIDE |
Oui, Seigneur : élevée par la Fée des Plaisirs, ennuyée d'en avoir fait un trop long usage, outrée d'un moment de chagrin que je viens d'avoir, je forme le projet d'une vie heureuse, où l'on tienne un milieu si juste entre les plaisirs et les peines, qu'en ne s'attachant jamais trop aux uns, on soit toujours exempt des autres. |
Acte 4, sc. 10, CLEONIDE, phrase 1 |
45 | BLANDONIE |
Quelle vaine erreur occupe vos esprits, Seigneur, et vous fait appréhender de revoir une Fée que vous avez si tendrement chérie ? |
Acte 4, sc. 13, BLANDONIE, phrase 1 |
46 | ASTUR |
Non, non, non, je suis fort aise de vous revoir ici ; y êtes-vous pour longtemps ? |
Acte 4, sc. 14, ASTUR, phrase 1 |