n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | JULIE |
Aie aussi l'oeil au guet, Nérine, et prends bien garde qu'il ne vienne personne. |
Acte 2, sc. 1, JULIE, phrase 1 |
2 | NERINE |
Votre père se moque-t-il de vouloir vous anger***** de son avocat de Limoges, Monsieur de Pourceaugnac, qu'il n'a vu de sa vie, et qui vient par le coche vous enlever à notre barbe ? |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 2 |
3 | NERINE |
S'il a envie de se marier, que ne prend-il une Limo[u]sine et ne laisse-t-il en repos les chrétiens ? |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 5 |
4 | NERINE |
Madame, voilà un illustre, votre affaire ne pouvait être mise en de meilleures mains, et c'est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s'agit : un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a généreusement affronté les galères ; qui au péril de ses bras et de ses épaules, sait mettre noblement à fin les aventures les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays pour je ne sais combien d'actions honorables qu'il a généreusement entreprises. |
Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1 |
5 | SBRIGANI |
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu'avec tant d'honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'âme, vous sûtes nier le dépôt qu'on vous avait confié ; et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas mérité. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
6 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Diable emporte si je m'en souviens ! |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
7 | ÉRASTE |
Vous aviez pourtant en ce temps-là... |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
8 | L APOTHICAIRE |
Ma foi, ma foi, vous ne pouviez pas vous adresser à un médecin plus habile ; c'est un homme qui sait la médecine à fond, comme je sais ma Croix-de-Pardieu ; et qui, quand on devrait crever, ne démordrait pas d'un iota des règles des Anciens. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
9 | L APOTHICAIRE |
Il ne me reste plus que deux enfants dont il prend soin comme des siens ; il les traite et gouverne à sa fantaisie, sans que je me mêle de rien ; et le plus souvent, quand je reviens de la ville, je suis tout étonné que je les trouve saignés ou purgés par son ordre. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
10 | L APOTHICAIRE |
Le voici, le voici, le voici qui vient. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
11 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Mon_Dieu, il ne me faut point tant de cérémonies, et je ne viens pas ici pour incommoder. |
Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
12 | PREMIER MÉDECIN |
Comme ainsi soit qu'on ne puisse guérir une maladie qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement connaître, sans en bien établir l'idée particulière et la véritable espèce, par ses signes diagnostiques et prognostiques, vous me permettrez, Monsieur notre ancien, d'entrer en considération de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher à la thérapeutique et aux remèdes qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
13 | PREMIER MÉDECIN |
Je l'appelle mélancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le célèbre Galien établit doctement à son ordinaire trois espèces de cette maladie que nous nommons mélancolie, ainsi appelée non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien à remarquer pour notre affaire : la première, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisième, appelée hypocondriaque, qui est la nôtre, laquelle procède du vice de quelque partie du bas-ventre et de la région inférieure, mais particulièrement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines épaisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne, cause dépravation aux fonctions de la faculté princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 3 |
14 | PREMIER MÉDECIN |
Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'à considérer ce grand sérieux que vous voyez ; cette tristesse accompagnée de crainte et de défiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marquée chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, grêle, noire et velue, lesquels signes le dénotent très affecté de cette maladie, procédante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalisée, envieillie, habituée, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien dégénérer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou même en fine frénésie et fureur. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4 |
15 | SBRIGANI |
Chez le bonhomme Oronte assurément, dont il vient épouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmité de son gendre futur, voudra peut-être se hâter de conclure le mariage. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
16 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Oui, je viens l'épouser. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
17 | SBRIGANI |
Ce sont des choses qui sont connues à la vérité, mais j'irai les découvrir à un homme qui les ignore, et il est défendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voilà un étranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne connaît pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague à garder pour l'amour de lui. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 3 |
18 | SBRIGANI |
De vous dire que cette fille-là mène une vie déshonnête, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 7 |
19 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Ce vieillard-là ? |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
20 | JULIE |
On vient de me dire, mon père, que Monsieur de Pourceaugnac est arrivé. |
Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1 |
21 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Vertu de ma vie ! |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
22 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Mon_Dieu, notre beau-père prétendu, ne vous fatiguez point tant ; on n'a pas envie de vous enlever votre fille, et vos grimaces n'attraperont rien. |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
23 | NERINE |
Quoi, tu ne te souviens mie de chette pauvre ainfain, no petite Madelaine, que tu m'as laichée pour gaige de ta foy ? |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2 |
24 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Ces mots-là me viennent sans que je les sache. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
25 | SBRIGANI |
Pour moi, je vous avoue que je suis pour vous dans une peur épouvantable ; et je ne me consolerais de ma vie si vous veniez à être pendu. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
26 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Que deviendrai-je cependant ? |
Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
27 | L'EXEMPT |
Non, non, à votre mine, et à vos discours, il faut que vous soyez ce Monsieur de Pourceaugnac que nous cherchons, qui se soit déguisé de la sorte ; et vous viendrez en prison tout à l'heure. |
Acte 4, sc. 4, L'EXEMPT, phrase 1 |
28 | ÉRASTE |
Allons, vous viendrez malgré vous, et je veux vous remettre entre les mains de votre père. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
29 | ÉRASTE |
Non, non, ne vous imaginez pas que j'aie aucune envie de détourner ce mariage, et que ce soit ma passion qui m'ait forcé à courir après vous. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
30 | ÉRASTE |
En attendant qu'il vienne, nous pouvons jouir du divertissement de la saison, et faire entrer les masques que le bruit des noces de Monsieur de Pourceaugnac a attirés ici de tous les endroits de la ville. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
31 |
L'EGYPTIEN |
La raison nous y convie : |
Acte 4, sc. 8, v. 98 |
32 |
L'EGYPTIEN |
Que serait-ce de la vie ? |
Acte 4, sc. 8, v. 100 |
33 |
L'EGYPTIENNE |
Les sceptres qui font tant d'envie. |
Acte 4, sc. 8, v. 106 |
34 |
L'EGYPTIENNE |
Il n'est point, sans l'amour, de plaisir dans la vie. |
Acte 4, sc. 8, v. 108 |