n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
TOUS DEUX |
Peuvent-ils animer un coeur ? |
Acte 1, sc. 3, v. 65 |
2 | ARGAN |
Plus dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat, et autres, suivant l'ordonnance, pour balayer, laver, et nettoyer le bas-ventre de Monsieur, trente sols, avec votre permission dix sols. |
Acte 3, sc. 1, ARGAN, phrase 9 |
3 | ARGAN |
Plus du vingt-sixième, un clystère carminatif, pour chasser les vents de Monsieur, trente sols. |
Acte 3, sc. 1, ARGAN, phrase 20 |
4 | ANGÉLIQUE |
Dis-moi un peu, ne trouves-tu pas comme moi, quelque chose du Ciel, quelque effet du destin, dans l'aventure inopinée de notre connaissance ? |
Acte 3, sc. 4, ANGÉLIQUE, phrase 1 |
5 | ARGAN |
Elle le fera, ou je la mettrai dans un couvent. |
Acte 3, sc. 5, ARGAN, phrase 1 |
6 | TOINETTE |
Vous ne la mettrez point dans un couvent. |
Acte 3, sc. 5, TOINETTE, phrase 1 |
7 | ARGAN |
Je ne la mettrai point dans un couvent ? |
Acte 3, sc. 5, ARGAN, phrase 1 |
8 | ARGAN |
Je ne mettrai pas ma fille dans un convent, si je veux ? |
Acte 3, sc. 5, ARGAN, phrase 2 |
9 | TOINETTE |
Il est de mon devoir de m'opposer aux choses qui vous peuvent déshonorer. |
Acte 3, sc. 5, TOINETTE, phrase 1 |
10 | TOINETTE |
Il nous a dit qu'il voulait donner sa fille en mariage au fils de Monsieur Diafoirus ; je lui ai répondu que je trouvais le parti avantageux pour elle ; mais que je croyais qu'il ferait mieux de la mettre dans un couvent. |
Acte 3, sc. 6, TOINETTE, phrase 1 |
11 | LE NOTAIRE |
Tout l'avantage qu'homme et femme conjoints par mariage se peuvent faire l'un à l'autre, c'est un don mutuel entre-vifs ; encore faut-il qu'il n'y ait enfants, soit des deux conjoints, ou de l'un d'eux, lors du décès du premier mourant. |
Acte 3, sc. 7, LE NOTAIRE, phrase 3 |
12 | LE NOTAIRE |
Il y a d'autres personnes à consulter, qui sont bien plus accommodantes ; qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi, et rendre juste ce qui n'est pas permis ; qui savent aplanir les difficultés d'une affaire, et trouver des moyens d'éluder la coutume par quelque avantage indirect. |
Acte 3, sc. 7, LE NOTAIRE, phrase 3 |
13 | TOINETTE |
Qu'on ne la laisse ni sortir, ni parler à personne, et que ce ne fut que la curiosité d'une vieille tante qui nous fit accorder la liberté d'aller à cette comédie, qui donna lieu à la naissance de votre passion, et nous nous sommes bien gardé[e]s de parler de cette aventure. |
Acte 3, sc. 1, TOINETTE, phrase 2 |
14 | ANGÉLIQUE |
C'est, mon père, une aventure surprenante qui se rencontre ici. |
Acte 3, sc. 3, ANGÉLIQUE, phrase 1 |
15 | TOINETTE |
Vivent les collèges, d'où l'on sort si habile homme. |
Acte 3, sc. 5, TOINETTE, phrase 1 |
16 | TOINETTE |
Cela est plaisant, et ils sont bien impertinents de vouloir que vous autres Messieurs vous les guérissiez ; vous n'êtes point auprès d'eux pour cela ; vous n'y êtes que pour recevoir vos pensions, et leur ordonner des remèdes, c'est à eux à guérir s'ils peuvent. |
Acte 3, sc. 5, TOINETTE, phrase 1 |
17 | CLÉANTE |
C'est proprement ici un petit opéra impromptu, et vous n'allez entendre chanter que de la prose cadencée, ou des manières de vers libres, tels que la passion, et la nécessité peuvent faire trouver à deux personnes, qui disent les choses d'eux-mêmes, et parlent sur-le-champ. |
Acte 3, sc. 5, CLÉANTE, phrase 1 |
18 | CLÉANTE |
D'abord il prend les intérêts d'un sexe à qui tous les hommes doivent hommage ; et après avoir donné au brutal le châtiment de son insolence, il vient à la Bergère, et voit une jeune personne qui, des deux plus beaux yeux qu'il eût jamais vus, versait des larmes, qu'il trouva les plus belles du monde. |
Acte 3, sc. 5, CLÉANTE, phrase 4 |
19 | CLÉANTE |
Est-ce que vous ne savez pas, Monsieur, qu'on a trouvé depuis peu l'invention d'écrire les paroles avec les notes mêmes ? |
Acte 3, sc. 5, CLÉANTE, phrase 1 |
20 | ARGAN |
Choisis d'épouser dans quatre jours, ou Monsieur, ou un couvent. |
Acte 3, sc. 6, ARGAN, phrase 2 |
21 | MONSIEUR DIAFOIRUS |
Eh oui, qui dit parenchyme, dit l'un et l'autre, à cause de l'étroite sympathie qu'ils ont ensemble, par le moyen du vas breve du pylore, et souvent des méats cholidoques. |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DIAFOIRUS, phrase 1 |
22 | ARGAN |
C'est une friponne, une impertinente, une effrontée, que je mettrai dans un couvent avant qu'il soit deux jours. |
Acte 3, sc. 9, ARGAN, phrase 2 |
23 | BÉRALDE |
D'où vient, mon frère, qu'ayant le bien que vous avez, et n'ayant d'enfants qu'une fille ; car je ne compte pas la petite : d'où vient, dis-je, que vous parlez de la mettre dans un couvent ? |
Acte 6, sc. 3, BÉRALDE, phrase 1 |
24 | ARGAN |
Les médecins ne savent donc rien à votre compte ? |
Acte 6, sc. 3, ARGAN, phrase 1 |
25 | BÉRALDE |
Ils savent la plupart de fort belles humanités ; savent parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir, et les diviser ; mais pour ce qui est de les guérir, c'est ce qu'ils ne savent point du tout. |
Acte 6, sc. 3, BÉRALDE, phrase 2 |
26 | ARGAN |
Mais toujours faut-il demeurer d'accord que, sur cette matière, les médecins en savent plus que les autres. |
Acte 6, sc. 3, ARGAN, phrase 1 |
27 | BÉRALDE |
Ils savent, mon Frère, ce que je vous ai dit, qui ne guérit pas de grand'chose ; et toute l'excellence de leur art consiste en un pompeux galimatias, en un spécieux babil, qui vous donne des mots pour des raisons, et des promesses pour des effets. |
Acte 6, sc. 3, BÉRALDE, phrase 1 |
28 | ARGAN |
Mais il faut bien que les médecins croient leur art véritable, puisqu'ils s'en servent pour eux-mêmes. |
Acte 6, sc. 3, ARGAN, phrase 1 |
29 | BÉRALDE |
Un homme qui croit à ses règles plus qu'à toutes les démonstrations des Mathématiques, et qui croirait du crime à les vouloir examiner ; qui ne voit rien d'obscur dans la médecine, rien de douteux, rien de difficile ; et qui, avec une impétuosité de prévention, une raideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées, et ne balance aucune chose. |
Acte 6, sc. 3, BÉRALDE, phrase 3 |
30 | BÉRALDE |
Je le veux bien, mon Frère, et pour changer de discours, je vous dirai que, sur une petite répugnance que vous témoigne votre fille, vous ne devez point prendre les résolutions violentes de la mettre dans un couvent. |
Acte 6, sc. 3, BÉRALDE, phrase 1 |
31 | MONSIEUR PURGON |
Inventé et formé dans toutes les règles de l'art. |
Acte 6, sc. 5, MONSIEUR PURGON, phrase 1 |
32 | BÉRALDE |
Voici une aventure si vous voulez à vous défaire des médecins, ou si vous êtes né à ne pouvoir vous en passer, il est aisé d'en avoir un autre, avec lequel, mon Frère, vous puissiez courir un peu moins de risque. |
Acte 6, sc. 6, BÉRALDE, phrase 5 |
33 | BÉRALDE |
Il faut vous avouer que vous êtes un homme d'une grande prévention, et que vous voyez les choses avec d'étranges yeux. |
Acte 6, sc. 6, BÉRALDE, phrase 1 |
34 | ARGAN |
Et quelquefois il me prend des douleurs dans le ventre, comme si c'était des coliques. |
Acte 6, sc. 10, ARGAN, phrase 1 |
35 | ARGAN |
Et le soir de petits pruneaux pour lâcher le ventre. |
Acte 6, sc. 10, ARGAN, phrase 1 |
36 | ARGAN |
Non, mon frère, je veux la mettre dans un couvent, puisqu'elle s'est opposée à mes volontés. |
Acte 6, sc. 11, ARGAN, phrase 1 |
37 | BÉLINE |
Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement, ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours, sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens, et grondant jour et nuit servantes, et valets. |
Acte 6, sc. 12, BÉLINE, phrase 3 |
38 | TOINETTE |
Ah, fâcheuse aventure ! |
Acte 6, sc. 13, TOINETTE, phrase 2 |