n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | SOSTRATE |
Non, Sostrate, je ne vois rien où tu puisses avoir recours, et tes maux sont d'une nature à ne te laisser nulle espérance d'en sortir. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
2 | CLITIDAS |
Quand on n'aurait nulle curiosité pour les choses, on en a toujours pour aller où l'on trouve tout le monde, et quoi que vous puissiez dire, on ne demeure point tout seul pendant une fête à rêver parmi des arbres comme vous faites, à moins d'avoir en tête quelque chose qui embarrasse. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
3 | SOSTRATE |
Clitidas ; j'avoue que je ne puis cacher mon trouble, et tu me frappes d'un coup de foudre. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 2 |
4 | CLITIDAS |
Et sérieusement parlant, si dans vos actions j'ai bien pu connaître, depuis un temps, la passion que vous voulez tenir secrète, pensez-vous que la princesse Ériphile puisse avoir manqué de lumière pour s'en apercevoir ? |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
5 | ARISTIONE |
Prince, je ne puis me lasser de le dire, il n'est point de spectacle au monde qui puisse le disputer en magnificence à celui que vous venez de nous donner. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
6 | ARISTIONE |
Cette fête a eu des ornements qui l'emportent sans doute sur tout ce que l'on saurait voir, et elle vient de produire à nos yeux quelque chose de si noble, de si grand et de si majestueux, que le Ciel même ne saurait aller au delà, et je puis dire assurément qu'il n'y a rien dans l'univers qui s'y puisse égaler. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
7 | ANAXARQUE |
Vous pourriez prendre d'autres matières, puisque je vous en ai prié. |
Acte 2, sc. 2, ANAXARQUE, phrase 1 |
8 | ARISTIONE |
Princes, puisque l'amour que vous avez pour Ériphile, a bien voulu se soumettre aux lois que j'ai voulu vous imposer, puisque j'ai su obtenir de vous que vous fussiez rivaux sans devenir ennemis, et qu'avec pleine soumission aux sentiments de ma fille, vous attendez un choix dont je l'ai faite seule maîtresse ; ouvrez-moi tous deux le fond de votre âme, et me dites sincèrement quel progrès vous croyez l'un et l'autre avoir fait sur son coeur. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
9 | ARISTIONE |
Je souffre qu'on me loue de ma sincérité, qu'on dise que je suis une bonne princesse, que j'ai de la parole pour tout le monde, de la chaleur pour mes amis, et de l'estime pour le mérite et la vertu, je puis tâter de tout cela ; mais pour les douceurs de charmes et d'attraits, je suis bien aise qu'on ne m'en serve point, et quelque vérité qui s'y pût rencontrer, on doit faire quelque scrupule d'en goûter la louange, quand on est mère d'une fille comme la mienne. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
10 | ARISTIONE |
Ce titre n'a rien qui me choque, puisque, de mon consentement, je me suis exposée à le recevoir, c'est un faible de notre sexe, dont grâce au Ciel, je suis exempte, et je ne m'embarrasse point de ces grandes disputes d'âge, sur quoi nous voyons tant de folles. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 3 |
11 | SOSTRATE |
Puisque vous le voulez, Madame, il vous faut obéir, mais je vous jure que dans toute votre Cour, vous ne pouviez choisir personne qui ne fût en état de s'acquitter beaucoup mieux que moi d'une telle commission. |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
12 | ERIPHILE |
Je ne crois pas qu'on puisse mieux danser qu'ils dansent, et je suis bien aise de les avoir à moi. |
Acte 4, sc. 1, ERIPHILE, phrase 2 |
13 | ERIPHILE |
Jusques ici je me suis défendue de m'expliquer, et la Princesse ma mère a eu la bonté de souffrir que j'aie reculé toujours ce choix qui me doit engager ; mais je serai bien aise de témoigner à tout le monde que je veux faire quelque chose pour l'amour de vous, et si vous m'en pressez je rendrai cet arrêt qu'on attend depuis si longtemps. |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
14 |
TIRCIS |
Puisque en vain à vos pieds on me voit soupirer, |
Acte 5, sc. 4, v. 145 |
15 |
CLIMÈNE |
Myrtil me puisse chérir, |
Acte 5, sc. 6, v. 212 |
16 | ERIPHILE |
Oui, Madame, mais il me semble que je ne puis assez reculer ce choix dont on me presse, et que je ne saurais le faire sans mériter quelque blâme. |
Acte 6, sc. 1, ERIPHILE, phrase 1 |
17 | ANAXARQUE |
Les épreuves, Madame, que tout le monde a vues de l'infaillibilité de mes prédictions, sont les cautions suffisantes des promesses que je puis faire. |
Acte 6, sc. 1, ANAXARQUE, phrase 1 |
18 | IPHICRATE |
La vérité de l'astrologie est une chose incontestable, et il n'y a personne qui puisse disputer contre la certitude de ses prédictions. |
Acte 6, sc. 1, IPHICRATE, phrase 1 |
19 | SOSTRATE |
Toutes ces belles raisons de sympathie, de force magnétique et de vertu occulte, sont si subtiles et délicates, qu'elles échappent à mon sens matériel, et sans parler du reste, jamais il n'a été en ma puissance de concevoir comme on trouve écrit dans le ciel jusqu'aux plus petites particularités de la fortune du moindre homme. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 6 |
20 | ARISTIONE |
Mais pour l'astrologie on m'a dit, et fait voir des choses si positives que je ne la puis mettre en doute. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
21 | ERIPHILE |
Vous avez des bontés pour moi, Madame, dont je ne puis assez me louer ; mais je ne les mettrai point à l'épreuve sur le sujet dont vous me parlez, et tout ce que je leur demande, c'est de ne point presser un mariage où je ne me sens pas encore bien résolue. |
Acte 8, sc. 1, ERIPHILE, phrase 1 |
22 | ERIPHILE |
Si ce n'était le rang où le Ciel m'a fait naître, je puis vous dire que cette passion n'aurait pas été malheureuse, et que cent fois je lui ai souhaité l'appui d'une fortune qui pût mettre pour elle en pleine liberté les secrets sentiments de mon âme. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 3 |
23 | SOSTRATE |
Le coup de mon trépas, Madame, n'aura rien qui me surprenne, puisque je m'étais préparé ; mais vos bontés le comblent d'un honneur que mon amour jamais n'eût osé espérer, et je m'en vais mourir après cela le plus content et le plus glorieux de tous les hommes. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 5 |
24 | SOSTRATE |
Si je puis encore souhaiter quelque chose, ce sont deux grâces, Madame, que je prends la hardiesse de vous demander à genoux ; de vouloir souffrir ma présence jusqu'à cet heureux hyménée, qui doit mettre fin à ma vie ; et parmi cette grande gloire, et ces longues prospérités que le Ciel promet à votre union, de vous souvenir quelquefois de l'amoureux Sostrate. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 6 |
25 | SOSTRATE |
Puis-je, divine Princesse, me promettre de vous cette précieuse faveur ? |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 7 |
26 | CLITIDAS |
Où m'aviserai-je d'aller, et en quel lieu puis-je croire que je trouverai maintenant la princesse Ériphile ? |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
27 | CLITIDAS |
Madame, je vous demande pardon, je pensais faire bien de vous venir dire que le Ciel vient de vous donner Sostrate pour époux, mais puisque cela vous incommode, je rengaine ma nouvelle, et m'en retourne droit comme je suis venu. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
28 | CLITIDAS |
C'est promptement, de vrai, que j'achèverai, car un peu de poltronnerie m'a empêché de voir tout le détail de ce combat ; et tout ce que je puis vous dire, c'est que retournant sur la place, nous avons vu le sanglier mort, tout vautré dans son sang, et la Princesse pleine de joie, nommant Sostrate son libérateur, et l'époux digne et fortuné que les Dieux lui marquaient pour vous. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
29 | ARISTIONE |
Vous voyez que les Dieux se sont expliqués bien plus tôt que nous n'eussions pensé ; mon péril n'a guère tardé à nous marquer leurs volontés, et l'on connaît assez que ce sont eux qui se sont mêlés de ce choix, puisque le mérite tout seul brille dans cette préférence. |
Acte 10, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
30 | ERIPHILE |
Et de la main des Dieux, et de la vôtre, Madame, je ne puis rien recevoir qui ne me soit fort agréable. |
Acte 10, sc. 2, ERIPHILE, phrase 1 |
31 | CLÉONICE |
Madame, je viens vous dire qu'Anaxarque a jusqu'ici abusé, l'un et l'autre Prince, par l'espérance de ce ch[oi]x qu'ils poursuivent depuis longtemps, et qu'au bruit qui s'est répandu de votre aventure, ils ont fait éclater tous deux leur ressentiment contre lui, jusque-là, que de paroles en paroles, les choses se sont échauffées, et il en a reçu quelques blessures dont on ne sait pas bien ce qui arrivera. |
Acte 10, sc. 3, CLÉONICE, phrase 1 |
32 |
APOLLON |
Et le zèle puissant qui m'attache à ses voeux |
Acte 11, sc. 1, v. 290 |