Occurences de l'expression

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dans CÉLINDE de BARO, Balthazar (1629)

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PARTHÉNICE Ne crois pas toutefois que ces plaintes que je donne à la rigueur de ton changement, naissent en moi du dessein de m'opposer au contentement de Célinde, ni du regret de perdre un captif qui a fait des efforts pour sortir de sa prison ; fais si tu veux que cette Aurore qui semble rougir de mon déguisement, ou plutôt de ton inconstance, compte sur la bouche de Céphale, les baisers que tu as cueillis sur les leurres de celle qui te possède maintenant, oblige la renommée à reprendre pour l'amour d'elle le premier usage de ses ailes et de sa voix, afin qu'elle apprenne à tout le monde, qu'il n'est point d'homme plus heureux que Floridan, ni de beauté plus aimée que Célinde, tout cela ne sera pas une matière à nourrir le feu de ma fureur ; mais veux-tu connaître ce qui rend ma douleur incapable de remède, hélas ! Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2
FLORIDAN Vous savez, Madame, sous quelles lois je respire aujourd'hui, et que depuis la mort de celui à qui je dois toute la gloire de ma naissance, une mère a pris tant d'autorité sur moi qu'il ne m'est pas seulement permis de murmurer contre les ordonnances qu'elle me veut prescrire. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 3
FLORIDAN Hélas, sur ce point mon amour fit des efforts incroyables, mais je combattis toujours inutilement, car en fin il me fut impossible de vaincre son obstination ; et lorsque je la pressai de me dire quel sujet lui faisait plutôt rechercher l'alliance de Célinde que la vôtre, voici à peu près le discours qu'elle me tint. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 1
FLORIDAN Floridan, me dit-elle, j'aime Parthénice et l'estime l'une des plus vertueuses filles qui furent jamais, d'autant mieux qu'étant restée Orpheline en l'âge de six ou sept ans, ses actions toutefois ont donné depuis de si grandes preuves de sagesse et de vertu, que la médisance même n'a jamais osé s'y attacher : mais en cela Célinde ne lui cède pas, et bien qu'entre leur âge, leur extraction et leur beauté il se trouve un rapport admirable, je veux que tu saches qu'entre leurs biens, il n'y a nulle sorte de proportion. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 2
FLORIDAN Or mon fils, ajouta-t-elle, tu n'ignores pas ce que peut aujourd'hui ce métal, cet Or que les hommes ont été cherché jusques dans les entrailles de la terre ; tu sais qu'en ce Siècle perverti on ne fait état que de ceux qui se vantent d'un nombre de trésors amassés, et que le plus honnête homme du monde paraîtrait sot sous le visage de la pauvreté : l'Or ouvre des portes qui résisteraient à la foudre des canons, et enfin il a le pouvoir, tant notre imagination en est blessée, de faire quelquefois asseoir des bêtes dans le trône même des Dieux : c'est pour cela que je te conseille de suivre la maladie du temps, et de prendre plutôt Célinde riche, que Parthénice, avecque peu de biens. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 3
PARTHÉNICE Mais perfide, mais trompeur, si tu veux d'un seul coup arrêter mon bras et ma résolution, ou quitte le funeste dessein qui te fait consentir à ce changement, ou toi-même exécute ce que ta trahison me va forcer d'entreprendre, plonge dans mon sein ce fer qui n'est pas plus dur ni plus insensible que toi, aussi bien ma seule mort te peut dispenser de tes promesses ; que si autrefois une seule goutte de mon sang a pu te rappeler du trépas à la vie, qui t'oblige à le mépriser maintenant que prodigue de ce bien je ne m'en veux pas réserver une seule goutte ? Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2
FLORIDAN Mais puisqu'il m'est permis d'user envers vous du droit des vainqueurs, je vais appendre cette épée sur un Autel consacré à l'Amour : que si l'on entreprend de vous faire quelque outrage, servez-vous de ce que la nature a donné si avantageusement à votre sexe, qui n'a besoin pour assujettir les hommes, d'employer d'autres armes que celles de ses yeux. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 2
PARTHÉNICE J'arracherai à la Discorde le plus cruel de tous ses flambeaux ; et prenant pour compagnes la Haine et la Jalousie, je ferai que ces deux pestes infecteront l'esprit de Célinde et le tien. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 9
PARTHÉNICE Allons plutôt nous éclaircir de cette doute, et chercher à ma disgrâce un remède moins violent, j'aurai toujours assez de temps pour recourir aux extrêmes, et quelques accidents que la fortune me prépare, elle ne saurait m'interdire de mourir quand il me plaira : aussi bien on entend déjà force bruit par les rues, les paysans vont au travail, tous les marchands ouvrent leurs boutiques ; et il semble que le Soleil se hâte pour me venir accuser sous cet habit, d'un changement presque aussi punissable, que celui de Floridan. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 12
10 AMINTOR Page, des sièges ; Madame, mettez-vous à votre aise : désormais notre âge nous prescrit cette nécessité : et je pense que pour nous montrer que nous devrions quelquefois nous lasser de vivre, nos jambes sont les premières qui se lassent de nous soutenir. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2
11 DORICE J'admire en vous cette vertu, presque aussi rare en notre siècle, que le Phénix dont l'antiquité nous a conté tant de merveilles : donc pour ne trahir pas votre désir, ni mon humeur, un mot vous ouvrira mon âme, et vous apprendra que le principal sujet de ma visite, est de vous offrir mon fils Floridan pour gendre, et de le donner à Célinde pour époux. Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1
12 DORICE Ô consentement qui m'oblige ; ô promesse en faveur de laquelle je vous embrasse mille fois : votre parole que je tiens plus inviolable qu'un voeu qui serait fait à quelque Divinité, approche si fort mes espérances de leur effet, qu'à peine que je ne les prenne pour une chose même : toutefois certain scrupule mêle encore quelque amertume parmi les douceurs de ce bien, qui est que Célinde, peut-être engagée ailleurs d'affection, ne rendra pas ses désirs conformes aux nôtres. Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1
13 AMINTOR Comme il ne faut jamais douter du jour quand le Soleil est levé, la raison de cela c'est que comme il est impossible que la nuit et le Soleil puissent compatir ensemble, aussi ne voit-on jamais qu'une fille bien née soit capable d'autres inclinations que de celles que lui doivent prescrire ceux de qui elle dépend. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 1
14 AMINTOR Croyez-moi, Dorice, si les pères avaient relâché de leur sévérité sur ce point-là, on verrait d'extrêmes désordres dans les familles ; d'autant mieux que le premier frisé, le premier poudré, qui donnerait dans la vue d'une fille, en ferait presque aussitôt sa femme que sa Maîtresse. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2
15 AMINTOR Outre que, si je ne me trompe, nous formons cette dispute inutilement, puisque Célinde, libre de tout intérêt, aura sans doute pour Floridan l'inclination qu'une honnête fille est capable de ressentir ; et quand cela ne serait pas, c'est à faire à une première nuit. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2
16 AMINTOR Jamais une fille n'oublie celui qui a cueilli cette première fleur : et quand même pour en jouir il aurait commis un crime, tôt ou tard le pardon en éloigne le châtiment. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase
17 AMINTOR Sur ce sujet en attendant que Célinde achève de s'habiller, je vous réciterai un effet étrange, et qui arriva en Italie au voyage que j'y fis pour apprendre mes exercices supposé que cela ne vous ennuie point. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2
18 AMINTOR En ce temps-là Parthénopé était arrivée dans son neuvième mois, de sorte que par une rencontre presque miraculeuse, elle mit un fils au monde le jour même que le père en devait sortir ; et à peine cette petite créature eut vu la clarté, que son intérêt faisant un effort sur l'esprit de la mère, elle commença de craindre qu'il y eût de l'infamie pour lui, si on venait à lui reprocher d'être sorti d'un père que l'ignominie aurait accompagné en la mort. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 9
19 AMINTOR C'est assez que vous sachiez que Parthénopé, touchée sans doute du ressentiment dont je vous parlais tantôt, et ne pouvant sortir du lit, elle envoya aux pieds du Vice-roi le petit enfant qui par ses cris semblant déplorer le trépas de son père, impétra la grâce qui n'avait été interdite à Cléandre, qu'à faute que Parthénopé se pût résoudre à lui pardonner : de sorte que ce dernier point ayant été obtenu, Cléandre reçut avec la vie, une preuve de la bonne volonté de sa Maîtresse, avec laquelle il finit heureusement ses jours. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 12
20 AMINTOR Nous ne parlons pas ici de cette obéissance commune qui regarde les commandements de petite importance, mais de celle qui fait qu'on se porte aveuglément à tout ce qui est prescrit par une personne qui en a l'autorité. Acte 1, sc. 3, AMINTOR, phrase 1
21 DORICE Je vous en laisse le soin, et en attendant que j'aie l'honneur d'apprendre de vos nouvelles, j'entretiendrai Floridan de ce qu'il doit faire sur ce sujet, adieu. Acte 1, sc. 3, DORICE, phrase 1
22 PHILINDRE Outre cela, d'où me direz-vous que soient produits tant de transports, tant de désirs déréglés, tant de mouvements incertains, tant de discours qui meurent presque aussitôt dans la bouche, qu'ils sont formés dans le penser ; et enfin, cet effroyable Monstre de Jalousie, si ce n'est de l'amour ? Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase
23 LUCIDOR En effet tu reconnais aussi bien que moi les bonnes qualités qu'elle possède, tu sais qu'elle est belle jusqu'au point de ne pouvoir être vue d'un homme sans me faire incontinent un rival ; et cependant, oublieuse en ma faveur de l'excès de ses mérites, comme je prends plaisir de la voir triompher de mes désirs, elle est bien aise que je me vante d'être Roi de ses pensées. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 7
24 PHILINDRE Qui connaîtra la valeur et les grâces de Lucidor, ne doutera jamais de la passion de Célinde ; et quand vous ne m'auriez pas fait l'honneur de reposer sur ma fidélité les principaux accidents qui vous sont arrivés, j'aurais toujours tiré de vos chaînes une preuve infaillible de sa captivité. Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1
25 CÉLINDE Cet Oracle que tu viens consulter est le même qui depuis une heure a prononcé contre toi un arrêt plus rude que mille morts ; et cette pâleur que tu remarques en moi, est bien un témoignage de ma douleur, mais elle est aussi une preuve de ma défaite : car pour ne retenir pas davantage ton esprit en suspens, je te dirai que je viens de rendre un combat, où au lieu de sang j'ai versé une infinité de larmes : j'avais pour partie et pour ennemi celui qui est mon tout, et que la Nature m'ordonne de chérir par-dessus tout le reste des hommes. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1
26 LUCIDOR Il reste, afin que je ne meure pas sans quelque contentement, que j'aime arracher le coeur de mon rival, et en retirer votre image dont il ne fut jamais digne de garder l'impression, un même coup punira sa témérité, et contentera ma vengeance : après cela je donnerai mon sein au même fer qui aura fait ses plaies, afin qu'il vous sacrifie les dernières heures de celui qui pour toute la récompense de ses services, se voit aujourd'hui contraint de vous dire un éternel adieu. Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2
27 CÉLINDE Je te commande en premier lieu de n'entreprendre rien contre Florian, puisque tu sais bien qu'ayant ignoré ta passion, il a pu m'aimer sans te faire une injure : en second lieu, que tu ne cherches jamais l'occasion de te prévaloir de mon amour au préjudice de mon honneur ; et enfin de ne me demander jamais d'autre preuves de mon affection que ma parole. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 2
28 LUCIDOR Que j'embrasse vos genoux, et que j'adore avec humilité celle que mes douleurs ont touchée, et de qui la bonté prend un soin particulier de ma vie. Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2
29 CÉLINDE Je t'ai dit qu'Amintor a destiné que j'épouse Floridan, mais tu sauras qu'il ne m'en a pas encore prescrit le temps. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 2
30 CÉLINDE Mais pour ne te laisser pas sans quelques preuves de la continuation de mon amour, je veux que tu prennes pour toi toutes les bonnes paroles que je lui donnerai, et que tu t'imagines, qu'au lieu de Floridan c'est Lucidor que j'entretiens ; ainsi sous cet artifice nous pourrons nourrir un feu dont les autres n'auront que la fumée. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 5
31 PARTHÉNICE Afin que vous ne m'accusiez pas d'être paresseuse à m'acquitter de mon devoir, je viens des premières me réjouir avecque vous d'une nouvelle qui vous touche, et que j'ai apprise seulement depuis aujourd'hui. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 1
32 PARTHÉNICE Cette feinte ne vous sied pas mal, et je ne la condamnerais pas pour tout autre que pour moi ; mais étant ce que je suis, et ne voyant ici personne qui nous puisse être suspecte, je ne puis que je ne blâme votre amitié, de quoi elle me cache l'acquisition d'un serviteur qui doit bientôt prendre la qualité de maître. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 1
33 CÉLINDE Je ne comprends pas encore ce que vous voulez que je sache, et je pense qu'il faudra que vous vous en expliquiez un peu plus ouvertement. Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1
34 PARTHÉNICE Je résistai bien quelque temps aux artifices par lesquels je croyais qu'il voulût surprendre ma liberté, mais enfin, m'étant persuadée qu'il m'aimait véritablement, je ne pus m'empêcher de lui témoigner que je l'aimais aussi. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 6
35 PARTHÉNICE Je ne sais si son feu ressemblait à ceux qu'un peu de cire nourrit, et que la quantité suffoque ; mais j'y trouve de l'apparence, puisqu'il ne m'a quittée que lorsque mes caresses plus ardentes lui ont donné toutes les preuves d'amitié qu'il pouvait exiger de ma vertu. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 10
36 CÉLINDE Ce serait en vain que vous et moi prendrions tant de soin, il est à Lu... allumé depuis longtemps. Acte 2, sc. 4, CÉLINDE, phrase 1
37 PARTHÉNICE C'est le propre d'un esprit brouillé de ne s'expliquer pas clairement. Acte 2, sc. 4, PARTHÉNICE, phrase 1
38 FLORIDAN Puisse le Ciel punir ma témérité des plus grands supplices qui furent jamais inventés à la ruine des criminels, si j'aspire à d'autres faveurs que celle que l'honneur me prescrit ; les lois de mon amour se conforment à celles de mon devoir, et quand j'oublierai le respect que je dois à Célinde, je prie les Dieux qu'ils ôtent de ma mémoire le souvenir même de mon nom. Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1
39 FLORIDAN Je veux dire, Madame, que ces preuves d'une médiocre inclination, sont une récompense due à tous ceux dont l'âme desquels votre beauté fera quelques blessures ; mais pour moi de qui la passion a paru dans une recherche, qui ayant été reçue, me promet un triomphe éternel, pardonnez-moi si je dis que la seule parole est une faveur petite, et qu'elle est peut-être moins une marque de votre flamme que de votre froideur. Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1
40 CÉLINDE Et plût au Ciel que sans offenser mon devoir, je pusse lui en donner des preuves aussi fortes que je sais que ma passion est véritable, je pense que mes caresses préviendraient ses désirs : mais puisqu'en l'état où je suis il faut qu'il se contente de ma parole, je veux pour la rendre plus inviolable, que Lucidor en soit irréprochable témoin. Acte 2, sc. 5, CÉLINDE, phrase 1
41 FLORIDAN Entreprendre de vous faire des remerciements dignes d'une grâce si particulière, ce ne serait pas moins tenter que l'impossible ; mais il me semble que je vois approcher Amintor, trouvez bon, Madame, que je m'acquitte de ce que je lui dois. Acte 2, sc. 5, FLORIDAN, phrase 1
42 AMINTOR Sus donc, Célinde, allez de bonne heure mettre ordre à tout ce qu'il faut, allez-vous faire donner les clefs de ma garde-robe, de tout temps assez bien pourvue d'une grande diversité d'habits ; fouillez tout, renversez tout, je vous le permets, à condition qu'on ne parle que de jouer et de se réjouir ; cependant je prendrai le soin d'en avertir Dorice, et d'y convier nos plus intimes amis. Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 1
43 AMINTOR Je les ai laissés qu'ils étaient presque achevés d'habiller, je pense qu'ils commenceront bientôt ; cependant prenons les sièges les plus commodes pour les voir avecque attention : entre amis les plus petites cérémonies sont un grand crime, mettez-vous où vous croirez être le mieux. Acte 3, sc. 1, AMINTOR, phrase 1
44  GOTHOMEL Hâtons notre retour on nous pourrait surprendre Acte V1, sc. 2, v. 107
45  HOLOFERNE Vous mangerez le coeur de vos propres enfants, Acte V1, sc. 3, v. 158
46  OSIAS Prends pitié de ton peuple, exauce nos prières, Acte V2, sc. 1, v. 211
47  HOLOFERNE Et si quelque désir te presse de me voir, Acte V2, sc. 3, v. 250
48  HOLOFERNE Ne peut faire un effort pour rompre sa prison Acte V3, sc. 1, v. 258
49  HOLOFERNE Et l'Amour prend chez moi le titre de fureur. Acte V3, sc. 1, v. 262
50  L'EUNUQUE Vivra sous quelques lois que ton feu lui prescrive, Acte V3, sc. , v. 280
51  JUDITH Mais dans son propre sang, je le dis, et le jure Acte V3, sc. 3, v. 296
52  JUDITH Ce Dieu dont la bonté prend soin de ma personne ? Acte V3, sc. 3, v. 312
53  HOLOFERNE D'avoir presque noyé mes forces dans le vin, Acte V3, sc. 4, v. 338
54 CÉLINDE Apprends, Floridan, ce que peuvent sur moi l'Amour et la Tyrannie. Acte V3, sc. 5, CÉLINDE, phrase 1
55 PARTHÉNICE Allons, mon âme, allons apprendre ce que le Ciel a destiné de nous en la personne de Floridan ; allons consulter sa plaie, afin que si le coup est mortel, il nous puisse être à tous deux également funeste. Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1
56 PARTHÉNICE C'est à mes prières que je dois imputer la cause de sa mort, elles ont sollicité votre courage, elles ont donné la première nourriture au feu de votre fureur, et si quelqu'un doit être châtié pour ce forfait, on ne s'en doit prendre qu'à Parthénice : et pourtant Célinde et Lucidor languissent à cette heure sous des mêmes fers, et quelque opinion que j'aie d'être coupable, je ne vois personne qui se présente pour me punir. Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 15
57 PARTHÉNICE N'est-ce point qu'il faut que mes mains suppléent à ce défaut, et qu'elles servent de Bourreaux pour exécuter l'arrêt de mon propre jugement qui me condamne ? Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 16
58 PARTHÉNICE Courage, Parthénice, ta fureur n'a point ici de témoins : toutefois me voici déjà proche de son logis, différons pour un peu l'exécution de ce dessein, je saurai toujours bien prendre le temps de me mettre au même état où sa blessure l'aura réduit. Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 19
59 FLORIDAN Je ne saurais croire qu'un si lâche dessein ait occupé la pensée d'un Gentilhomme : quoi que c'en soit, cela m'apprend que je ne dois rien espérer de Célinde, et que pour être sage je n'y devais rien désirer ; ma conscience m'en a parlé souvent, mais, Madame, vous avez autrement disposé de mes volontés. Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 1
60 PARTHÉNICE Après avoir été témoin de la blessure de Floridan, il m'a semblé juste d'en venir apprendre le succès ; outre qu'un devoir particulier m'obligeait à vous témoigner la part que je prends en votre déplaisir. Acte 4, sc. 2, PARTHÉNICE, phrase 1
61 PARTHÉNICE Ah Floridan ne me pressez pas de commettre cette injustice, vous vivrez au-delà des siècles, si vous ne mourez que par mon consentement. Acte 4, sc. 2, PARTHÉNICE, phrase 1
62 LUCIDOR Et toutefois quelque funeste que soit la pensée qui me parle des malheurs où je me vois plongé, je vous prends à témoins si elle a su dérober à mon âme un faible soupir seulement. Acte 4, sc. 3, LUCIDOR, phrase 2
63 CÉLINDE Or que j'aie eu raison d'en faire le dessein, tu en as déjà su quelque chose, mais pour t'en apprendre le dernier secret, je n'ai qu'à te dire, que cependant que je m'habillais pour représenter, sur ce Théâtre, une action qui ne devait être tragique qu'en apparence, mon père est venu m'assurer qu'il voulait que le soir même mon mariage se consommât avecque Floridan. Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 4
64 LUCIDOR J'aime trop ta conservation pour te faire rien entreprendre où ta vie coure quelque péril ; et puis, il serait inutile de se travailler pour me tirer d'un lieu où je me suis enfermé volontairement. Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1
65 LUCIDOR Mais, cher ami, si tu veux m'obliger à l'extrême, tiens, voilà la clef de mon cabinet, tu y trouveras un grand miroir, prends la peine de l'apporter ici. Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 2
66 LUCIDOR Te voilà presque où il faut, avance seulement un petit pas, et porte le miroir un peu sur ta main gauche ; ô que tu es bien, prends garde que nous ne soyons aperçus, et pardonne, je te prie à nos amoureux mouvements. Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1
67 CÉLINDE Nullement, ou j'ai droit de t'accuser de la même chose, car je vois ton visage qui se meut ; mais je pense qu'à faute que le miroir soit ferme, il nous en prend comme à ces hauts rochers de qui l'ombre ne laisse pas de se mouvoir sur les ondes à cause du mouvement des flots. Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 1
68 CÉLINDE Non non, Lucidor, ne crains point que je manque de résolution pour affronter la mort la plus horrible ; et si tu prends la peine de bien étudier les traits qui sont dans mes yeux, tu seras contraint d'avouer qu'il est peu de personnes qui puissent porter dans les misères un coeur plus assuré que le mien. Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 2
69 PHILINDRE Vous me surprenez dans l'effet d'une impatience naturelle à notre nation ; c'est que je viens d'acheter ce miroir, et ne pouvant me donner le temps d'être chez moi pour juger de la bonté de sa glace, sachant qu'ici je n'étais aperçu de personne, je m'amusais à le considérer. Acte 4, sc. 5, PHILINDRE, phrase 1
70 FLEURIMON Cela me fait souvenir d'une remarque que j'ai faite quelquefois en l'homme, et où je n'ai pas trouvé un petit sujet d'étonnement, c'est qu'il se voit si souvent, et a toutefois tant de peine à se connaître : de là procèdent presque tous les maux dont nous sommes affligés ; et sans que j'en déduise une quantité d'exemples, la mort récente de Floridan en est une remarquable preuve. Acte 4, sc. 5, FLEURIMON, phrase 1
71 FLEURIMON L'excès de sa douleur lui ôte presque le pouvoir de se soutenir ; il faut que je m'acquitte de ma commission, et qu'après cela je le serve en ce qu'il m'ordonnera. Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 1
72 FLEURIMON Après cela lui prenant la main toute froide et glacée, et la portant tantôt à sa bouche, tantôt à ses yeux, chère main, a-t-elle dit, quelque insensible que tu sois, reçois les discrètes non pas les dernières marques de mon amour, bientôt mon ressentiment t'en donnera d'autres ; et en attendant, souffre que je me revanche en quelque sorte après ta mort des devoirs qui me furent rendus durant ta vie. Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 3
73 ALCANDRE Mais qu'on amène ces accusés, afin que je voie si leur confession ajoutera quelque chose aux preuves que j'ai pour les convaincre. Acte 5, sc. 1, ALCANDRE, phrase 2
74 ALCANDRE Ah si jamais j'eus quelque sujet de porter envie à la condition de ceux qui vivaient durant l'innocence du premier âge, c'est depuis que la voix d'un peuple m'a élu souverain Magistrat pour présider en ce trône où la Justice tient son empire, et pour y prononcer les Décrets des Dieux en faveur des innocents, ou à la ruine des coupables ; car alors nulles actions ne pouvant porter le nom de crime, la nécessité de les punir n'avait pas introduit l'usage des Juges, et la malice des hommes n'avait point fait établir de lois pour réfréner les vices, puisque ces Monstres n'avaient pas encore vu le jour. Acte 5, sc. 1, ALCANDRE, phrase 3
75 DORICE De croire aussi qu'elle put autoriser de quelques excuses l'énormité de sa trahison, c'est une chose que je ne crois pas possible, vu qu'en matière d'homicides et d'assassinats, nos lois sont si justes qu'elles condamnent même les premiers mouvements : et quand bien une si violente fureur pourrait être pardonnée, je remontre qu'en l'action de Célinde cette excuse ne se rencontre pas, puisque Lucidor, avouant d'avoir conseillé cette perfidie, il fait connaître qu'il y a eu de l'espace entre le dessein et l'exécution. Acte 5, sc. 1, DORICE, phrase 5
76 LUCIDOR Oui si l'ombre de Floridan pouvait être consultée, elle dirait bientôt qui de Célinde et de moi, doit être puni comme coupable, ou conservé comme innocent, elle vous apprendrait, grand Alcandre, que puisqu'il était fatal à Floridan de mourir pour elle, il n'importait que ce fût d'un coup de sa main ou de ses yeux ; mais que ma seule jalousie ayant tramée cette trahison, on s'en doit prendre à moi comme à la première cause : en effet on n'a pas accoutumé de rompre le fer qu'un assassin a trempé dans le sang de son frère, on s'attaque au meurtrier ; ainsi on doit épargner Célinde, puisque contrainte de céder à la force de mes persuasions, elle n'a servi en cet homicide, que d'instrument à ma cruauté. Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1
77 LUCIDOR Premièrement, on ne lui peut faire un outrage sans offenser les Dieux, qui verraient en ce moment détruire le plus parfait de leurs ouvrages et puis, à le dire sainement, la seule affection qu'elle me porte a fait toute son offense ; de sorte que n'ayant tué Floridan que pour l'amour de moi, il faut nécessairement inférer que je suis la principale cause de cet homicide. Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 2
78 DORICE Maintenant que ma feinte est allée jusqu'où je la voulais porter pour mon contentement, je me jette à vos pieds, grand Alcandre, pour obtenir un pardon de quoi j'ai abusé de votre charge, et manqué en quelque sorte au respect que je dois à votre qualité : la crainte d'être parjure m'a donné la hardiesse de l'entreprendre, outre que j'ai cru que le plaisir dont cet accident devait être suivi contribuerait à me faire avoir la grâce que je vous demande. Acte 5, sc. 3, DORICE, phrase 5
79 FLEURIMON Seigneur, puisque cela regarde ma charge je prendrai la hardiesse de vous en éclaircir. Acte 5, sc. 3, FLEURIMON, phrase 1
80 FLEURIMON Dieu merci, nos remèdes ont arrêté ce mal, ainsi j'espère qu'en peu de jours ce Chevalier aura recouvert ses premières forces. Acte 5, sc. 3, FLEURIMON, phrase 3
81 ALCANDRE As-tu pu vivre tant d'années, sans apprendre qu'il est impossible d'assembler deux contraires dans un même sujet ? Acte 5, sc. 4, ALCANDRE, phrase 2
82 ALCANDRE Cependant contre les privilèges de la Nature, tu as usé de force contre ton propre sang, et as voulu que les flammes de Floridan compatissent avecque les glaces de Célinde. Acte 5, sc. 4, ALCANDRE, phrase 3

 

Nombre d'occurences de l'expression : pre
par acte et par personnage

CÉLINDE (1629)
BARO, Balthazar
 Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte V1 Acte V2 Acte V3 Acte 4 Acte 5 Total
CHOEUR DE MUSIQUE000000000
PARTHÉNICE0000000015
FLORIDAN530000109
AMINTOR9110000011
DORICE300000025
CÉLINDE0000000011
LE PAGE000000000
LUCIDOR030000429
PHILINDRE020000103
CHOEUR000000000
AKIOR000000000
CHARMY000000000
GOTHOMEL000100001
HOLOFERNE000113005
MOAB000000000
JUDITH000002002
ABRA000000000
OSIAS000010001
L'EUNUQUE000001001
PRÉVOT000000000
FLEURIMON000000325
ALCANDRE000000044
 Total21211227181082

Graphique

 Locuteurs10 12 14 16 18 20 
 CHOEUR DE MUSIQUE 
 PARTHÉNICE456 
 FLORIDAN531 
 AMINTOR911 
 DORICE32 
 CÉLINDE713 
 LE PAGE 
 LUCIDOR342 
 PHILINDRE21 
 CHOEUR 
 AKIOR 
 CHARMY 
 GOTHOMEL1 
 HOLOFERNE113 
 MOAB 
 JUDITH2 
 ABRA 
 OSIAS1 
 L'EUNUQUE1 
 PRÉVOT 
 FLEURIMON32 
 ALCANDRE4 

Légende

 Acte 1  Acte 2  Acte 3  Acte V1  Acte V2  Acte V3  Acte 4  Acte 5 

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