n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
PREMIERE VOIX |
Plus beau que le plus beau jour, |
Prologue, sc. 1, v. 6 |
2 | NERINE |
Faut-il que trois ou quatre mille écus de plus, sur la parole de votre oncle, lui fassent rejeter un amant qui vous agrée ? |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 3 |
3 | SBRIGANI |
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessinée, et si l'ajustement qui l'accompagne y répond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus épais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une matière tout à fait disposée pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin à donner dans tous les panneaux qu'on lui présentera. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
4 | NERINE |
Madame, voilà un illustre, votre affaire ne pouvait être mise en de meilleures mains, et c'est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s'agit : un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a généreusement affronté les galères ; qui au péril de ses bras et de ses épaules, sait mettre noblement à fin les aventures les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays pour je ne sais combien d'actions honorables qu'il a généreusement entreprises. |
Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1 |
5 | SBRIGANI |
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu'avec tant d'honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'âme, vous sûtes nier le dépôt qu'on vous avait confié ; et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas mérité. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
6 | ÉRASTE |
Au moins, Madame, souvenez-vous de votre rôle ; et pour mieux couvrir notre jeu, feignez, comme on vous a dit, d'être la plus contente du monde des résolutions de votre père. |
Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1 |
7 | ÉRASTE |
Il n'y a pas un Pourceaugnac à Limoges que je ne connaisse depuis le plus grand jusques au plus petit ; je ne fréquentais qu'eux dans le temps que j'y étais, et j'avais l'honneur de vous voir presque tous les jours. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
8 | ÉRASTE |
Nous allions le plus souvent ensemble chez lui nous réjouir. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2 |
9 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Pas des plus grands. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
10 | SBRIGANI |
Il vous connaît plus que vous ne croyez. |
Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
11 | L APOTHICAIRE |
Ma foi, ma foi, vous ne pouviez pas vous adresser à un médecin plus habile ; c'est un homme qui sait la médecine à fond, comme je sais ma Croix-de-Pardieu ; et qui, quand on devrait crever, ne démordrait pas d'un iota des règles des Anciens. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
12 | L APOTHICAIRE |
Au reste, il n'est pas de ces médecins qui marchandent les maladies : c'est un homme expéditif, qui aime à dépêcher ses malades ; et quand on a à mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
13 | L APOTHICAIRE |
Voilà déjà trois de mes enfants dont il m'a fait l'honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours, et qui, entre les mains d'un autre, auraient langui plus de trois mois. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
14 | L APOTHICAIRE |
Il ne me reste plus que deux enfants dont il prend soin comme des siens ; il les traite et gouverne à sa fantaisie, sans que je me mêle de rien ; et le plus souvent, quand je reviens de la ville, je suis tout étonné que je les trouve saignés ou purgés par son ordre. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
15 | LE PAYSAN |
Monsieur, il n'en peut plus, et il dit qu'il sent dans la tête les plus grandes douleurs du monde. |
Acte 2, sc. 6, LE PAYSAN, phrase 1 |
16 | PREMIER MÉDECIN |
Le malade est un sot, d'autant plus que, dans la maladie dont il est attaqué, ce n'est pas la tête, selon Galien, mais la rate, qui lui doit faire mal. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
17 | LA PAYSANNE |
Mon père, Monsieur, est toujours malade de plus en plus. |
Acte 2, sc. 6, LA PAYSANNE, phrase 1 |
18 | ÉRASTE |
C'est moi, Monsieur, qui vous ai envoyé parler ces jours passés pour un parent un peu troublé d'esprit, que je veux vous donner chez vous, afin de le guérir avec plus de commodité, et qu'il soit vu de moins de monde. |
Acte 2, sc. 6, ÉRASTE, phrase 1 |
19 | PREMIER MÉDECIN |
Un peu de patience, nous allons raisonner sur votre affaire devant vous, et nous le ferons en français, pour être plus intelligibles. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
20 | SECOND MEDECIN |
À Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pensée d'ajouter rien à ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les symptômes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et mélancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le devînt, pour la beauté des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez dépeint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient à cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ingénieusement conçu, pensé, imaginé, que ce que vous avez prononcé au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la thérapie ; et il ne me reste rien ici, que de féliciter Monsieur, d'être tombé entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'être fou, pour éprouver l'efficace et la douceur des remèdes que vous avez si judicieusement proposés: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
21 | PREMIER MÉDECIN |
Hon, hon ; voici un homme plus fou que nous ne pensons. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
22 | SBRIGANI |
Je le suis, Montsir, obliger plus que beaucoup du bon nouvel que Montsir m'avoir donné. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
23 | SBRIGANI |
je l'aurais cru le plus affectionné de vos amis. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2 |
24 | SBRIGANI |
C'est un homme qui cherche son bien, qui tâche de pourvoir sa fille le plus avantageusement qu'il est possible ; et il ne faut nuire à personne. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2 |
25 | SBRIGANI |
Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais tâchons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'épargner les gens le plus que nous pourrons. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 6 |
26 | SBRIGANI |
De vous dire que cette fille-là mène une vie déshonnête, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 7 |
27 | ORONTE |
Je sais ce que j'en dois croire, et vous ne m'abuserez pas là-dessus, non plus que sur les dettes que vous avez assignées sur le mariage de ma fille. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
28 | LUCETTE |
Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendu dodins aqueste loc lou pu leu qu'ay pouscut, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as ely de tout le mounde lou plus méchant des hommes. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
29 | NERINE |
Je n'en pis plus, je sis toute essoflée. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2 |
30 | NERINE |
Il gn'y a rien de plus chertain. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase |
31 | LUCETTE |
Et coussy, miserable, nou te soubenes plus de la pauro Françon, et del paure Jeanet, que soun lous fruits de notre mariatge ? |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase |
32 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Je n'en puis plus. |
Acte 3, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 4 |
33 | SBRIGANI |
En voilà du plus fin encore. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
34 | SBRIGANI |
Oui, les choses s'acheminent où nous voulons : et comme ses lumières sont fort petites, et son sens le plus borné du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la sévérité de la justice de ce pays, et des apprêts qu'on faisait déjà pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se dérober avec plus de facilité aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arrêter aux portes de la ville, il s'est résolu à se déguiser, et le déguisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
35 | SBRIGANI |
N'importe, ils ne s'enquêtent point de cela ; et puis ils ont en cette ville une haine effroyable pour les gens de votre pays, et ils ne sont point plus ravis que de voir pendre un Limousin. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
36 | SBRIGANI |
Voilà qui va à merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop déliée, j'en vais quérir une un peu plus épaisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
37 | ÉRASTE |
On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille écus ; et quatre ou cinq mille écus est un denier considérable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque à sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montrée, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre père, après les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamnée de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 5 |
38 |
UN MUSICIEN |
Les plus sages, ce me semble, |
Acte 4, sc. 8, v. 115 |
39 |
UN MUSICIEN |
Sont ceux qui sont les plus fous. |
Acte 4, sc. 8, v. 116 |