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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
CHOEUR DE MUSIQUE |
Peut d'un trait de ses yeux donner le jour au monde. |
Acte 1, sc. 1, v. 6 |
2 |
CHOEUR DE MUSIQUE |
Peut d'un trait de ses yeux donner le jour au monde. |
Acte 1, sc. 1, v. 12 |
3 |
CHOEUR DE MUSIQUE |
Peut d'un trait de... |
Acte 1, sc. 1, v. 14 |
4 | PARTHÉNICE |
Barbare demande-le ? ta conscience, en elle seule tu trouveras le crime, les supplices et les bourreaux, non non, comme tu ne peux ignorer ton offense, tu ne devais pas douter de mon ressentiment, et cette ?me que tu as idol?tr?e durant deux ann?es, n'a pas appris ? commettre des l?chet?s jusqu'au point de souffrir cette infid?lit? dont tu vas noircir les meilleures actions de ta vie. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
5 | PARTHÉNICE |
Nullement, je ne suis pas injuste jusqu'? te vouloir d?fendre de te justifier, mais demeure d'accord que tu ne peux rien all?guer qui autorise ta perfidie, et que s'il y a quelques Dieux qui la prot?gent, le Ciel et l'Enfer ne doivent ?tre qu'une m?me chose, puisque l'un et l'autre sont la demeure des criminels. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
6 | PARTHÉNICE |
Cruel, si l'oubli n'e?t alors r?gn? dans ton ?me, tu eusses fait combattre ton amour contre ton devoir, et puisque tu ne pouvais ?viter d'ob?ir au commandement qui te for?ait de devenir la moiti? d'une femme, tu eusses parl? de Parth?nice ? celle qui peut-?tre ne te proposa C?linde qu'? faute de se souvenir de moi. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
7 | FLORIDAN |
H?las, sur ce point mon amour fit des efforts incroyables, mais je combattis toujours inutilement, car en fin il me fut impossible de vaincre son obstination ; et lorsque je la pressai de me dire quel sujet lui faisait plut?t rechercher l'alliance de C?linde que la v?tre, voici ? peu pr?s le discours qu'elle me tint. |
Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 1 |
8 | FLORIDAN |
Or mon fils, ajouta-t-elle, tu n'ignores pas ce que peut aujourd'hui ce m?tal, cet Or que les hommes ont ?t? cherch? jusques dans les entrailles de la terre ; tu sais qu'en ce Si?cle perverti on ne fait ?tat que de ceux qui se vantent d'un nombre de tr?sors amass?s, et que le plus honn?te homme du monde para?trait sot sous le visage de la pauvret? : l'Or ouvre des portes qui r?sisteraient ? la foudre des canons, et enfin il a le pouvoir, tant notre imagination en est bless?e, de faire quelquefois asseoir des b?tes dans le tr?ne m?me des Dieux : c'est pour cela que je te conseille de suivre la maladie du temps, et de prendre plut?t C?linde riche, que Parth?nice, avecque peu de biens. |
Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 3 |
9 | PARTHÉNICE |
L'inconstance a-t-elle des charmes plus puissants que ceux de mes regards, et les Dieux que tu as si souvent appel?s pour t?moins ; auront-ils si peu de justice que de laisser impunie une trahison qui les offense, et qui me perd ? |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 5 |
10 | PARTHÉNICE |
Et bien ; puisque le souvenir des larmes dont tes yeux ont mouill? tant de fois mon sein, ni celles que je verse maintenant ne sont capables d'amollir la duret? de ton coeur, change hardiment, et triomphe en m?me temps de mon amour et de ma vie : tu ?prouveras jusqu'? quel point de fureur se peut convertir une patience outrag?e ; tu sauras que sous le corps d'une fille, je porte un esprit capable de me faire imiter les plus grandes actions que le d?sespoir ait inspir?es ? ceux que l'Amour et la fortune n'ont pas mieux trait?s que moi. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
11 | PARTHÉNICE |
Mais perfide, mais trompeur, si tu veux d'un seul coup arr?ter mon bras et ma r?solution, ou quitte le funeste dessein qui te fait consentir ? ce changement, ou toi-m?me ex?cute ce que ta trahison me va forcer d'entreprendre, plonge dans mon sein ce fer qui n'est pas plus dur ni plus insensible que toi, aussi bien ma seule mort te peut dispenser de tes promesses ; que si autrefois une seule goutte de mon sang a pu te rappeler du tr?pas ? la vie, qui t'oblige ? le m?priser maintenant que prodigue de ce bien je ne m'en veux pas r?server une seule goutte ? |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2 |
12 | PARTHÉNICE |
Barbare, tu d?tournes tes regards, et peut-?tre de peur que la piti? trouve quelque entr?e dans ton ?me, tu invoques contre moi le secours de ta C?linde. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 3 |
13 | PARTHÉNICE |
Meurs, puisque c'est le seul moyen qui te reste pour assouvir la cruaut? de ton destin, et la barbarie de Floridan : peut-?tre les Dieux permettront que ce que tu ne peux obtenir durant ta vie, te sera accord? apr?s ta mort. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 7 |
14 | PARTHÉNICE |
Ni de feu, puisque je br?le encore d'une flamme qui ne se peut ?teindre. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 5 |
15 | PARTHÉNICE |
C'est trop retarder un l?gitime dessein, allons mourir Parth?nice ; toutefois l'inconstance de Floridan qui s'appuie sur la tyrannie de sa m?re, n'aura peut-?tre pas la fin qu'il s'est propos?e. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 10 |
16 | DORICE |
De vous dire maintenant les consid?rations qui m'ont port?e ? cette recherche, je l'estime en quelque fa?on hors de propos, puisque cela ne se peut sans que j'y m?le un r?cit de vos louanges, dont je craindrais que le discours (quoique v?ritable et m?rit?) vous m?t quelque rougeur au front, et en l'esprit quelque petit soup?on de flatterie : toutefois il me sera bien permis de dire, que l'illustre nom que vous portez, et que vos Anc?tres ont rendu fameux depuis plusieurs si?cles ; que la noblesse de votre sang, dont l'origine se tire d'aussi loin que la naissance de cette Monarchie : que vos vertus particuli?res, dont l'?clat se va rendre le plus bel exemple qu'on puisse laisser ? la post?rit? ; et qu'enfin les perfections qui se remarquent au corps et en l'?me de C?linde font une partie des charmes qui m'ont vaincue en faveur de Floridan. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 2 |
17 | AMINTOR |
Je n'ai donc qu'un mot ? r?pondre, pour vous remercier de l'honneur que vous me faites : et pour satisfaire en m?me temps au d?sir que vous m'avez t?moign? ; c'est que je consens que C?linde, indigne pourtant de ce bien, tombe sous la puissance de Floridan, et laisse entre ses bras ce fruit qui ne peut qu'une fois ?tre cueilli. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2 |
18 | DORICE |
? consentement qui m'oblige ; ? promesse en faveur de laquelle je vous embrasse mille fois : votre parole que je tiens plus inviolable qu'un voeu qui serait fait ? quelque Divinit?, approche si fort mes esp?rances de leur effet, qu'? peine que je ne les prenne pour une chose m?me : toutefois certain scrupule m?le encore quelque amertume parmi les douceurs de ce bien, qui est que C?linde, peut-?tre engag?e ailleurs d'affection, ne rendra pas ses d?sirs conformes aux n?tres. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
19 | DORICE |
Je ne vous ai pas propos? cette doute afin de vous irriter contre C?linde, de qui l'innocence, peut-?tre, condamne d?j? le discours que je vous en ai fait : mais le souvenir de ce que j'ai ?t?, et une exp?rience particuli?re m'enseignent qu'il ne faut jamais user de violence sur les inclinations d'une fille bien n?e. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
20 | AMINTOR |
Il se rencontre rarement qu'un jeune esprit soit capable de discerner le bien d'avecque le mal, et si on le laisse dans la libert? de son choix, il semble que par quelque fatalit? qu'il ne peut ?viter, son aveuglement le fasse tomber dans quelque dangereux pr?cipice. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 3 |
21 | AMINTOR |
Elle croira que tel tient de la gloire de sa maison une grande suite de valets, qui ne les conserve peut-?tre que pour avoir plus d'assistance et de force ? se garantir de la poursuite des sergents. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 5 |
22 | AMINTOR |
Sachez donc, Madame, qu'il y peut avoir environ un demi-si?cle, que dans Naples, Cit? tr?s fameuse, une jeune beaut? nomm?e Parth?nop?, demeura orpheline devant qu'avoir atteint l'?ge de dix-huit ans. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 1 |
23 | AMINTOR |
Il assemble donc quelques-uns de ses amis, et un jour que Parth?nop? ?tait all?e avec une de ses tantes visiter une maison qu'elle avait aux champs, il l'enl?ve ; et l'ayant conduite dans un ch?teau qu'il avait assez pr?s de l?, il l'?pouse par force, et par force jouit de toutes les faveurs qui sous les noms de femme et de mari ne peuvent l?gitimement ?tre refus?es. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 4 |
24 | AMINTOR |
Cette poursuite dura environ quelques mois, apr?s lesquels Parth?nop? se trouva grosse, et Cl?andre fut pris ; car ce Chevalier se lassant de vivre ?loign? de ce qu'il aimait si fort, mit si peu de soin ? se garantir, qu'il tomba bient?t dans les pi?ges que ses ennemis lui avaient dress?s. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 7 |
25 | DORICE |
Quoi que c'en soit, si Cl?andre n'eut point de mal, je pense qu'il eut au moins une extr?me peur. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
26 | AMINTOR |
Nous ?tions Dorice et moi sur une dispute bien plaisante, et dont tu nous peux donner la derni?re d?cision. |
Acte 1, sc. 3, AMINTOR, phrase 2 |
27 | LUCIDOR |
Ceux qui aiment pour le profit, ne peuvent rien promettre de la dur?e de leur amour qu'autant que l'esp?rance du gain sera suffisante de l'entretenir, et ceux-l? sont capables des transports et des inqui?tudes dont tu parles, d'autant que leur int?r?t n'?tant attach? qu'? une chose facile ? p?rir, une ?ternelle crainte accompagne leur passion. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 3 |
28 | LUCIDOR |
Les autres qui n'ont que le plaisir pour objet de leur flamme trouvent la fin de leur amour dans la fin de la volupt? ; et s'imaginant que les faveurs dont ils se sont assouvis, peuvent ?tre communiqu?es ? quelque autre aussi facilement qu'elles ont ?t? obtenues, ils entrent dans les fureurs de la Jalousie, et ne laissent pas m?me ? la personne aim?e la libert? des regards. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 4 |
29 | LUCIDOR |
Sa volont? me fait des lois, et partout o? je porte mes inclinations, elle y joint en m?me temps les siennes ; de sorte que dans l'agr?able confusion de nos esprits, on peut dire qu'en nous une ?me seule agit par l'organe des deux corps. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 8 |
30 | PHILINDRE |
Oui, mais de peur qu'un corps oppos? vous donn?t de l'ombrage, je vous laisserai seul dans la libert? de jouir de sa lumi?re. |
Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1 |
31 | LUCIDOR |
Mais, Madame, cet arr?t peut bien faire que je vous perde, non pas que Floridan cueille les Myrtes que vos promesses m'avaient destin?s ; en leur place mon courage lui pr?pare des Cypr?s, et au lieu de lit je lui veux creuser un tombeau, o? la terre lui fasse jour pour aller faire l'amour aux Ombres. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2 |
32 | LUCIDOR |
Promesses mensong?res, frivoles serments, trompeuses esp?rances, et surtout mis?rable et infortun? Lucidor. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 4 |
33 | CÉLINDE |
Tu sais que je promis de sortir plut?t du monde que du respect que je dois ? mes parents, et si j'observe maintenant cette promesse, peux-tu, sans injustice, m'accuser de te manquer de foi ? |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 5 |
34 | CÉLINDE |
Reviens et m'attends, il n'est pas juste que ceux qui ne furent qu'une m?me chose en la vie soient s?par?s en la mort, donne-moi un peu d'audience, et ne te contente pas d'?couter seulement ce que je te veux dire, mais r?sous-toi de l'observer inviolablement. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1 |
35 | CÉLINDE |
Ne passe pas plus outre ni en la demande ni en l'effet, pour ne me donner pas la peine, et peut-?tre le d?plaisir de te refuser ; si tu commences ? faillir, ton outrecuidance me dispensera de mes promesses. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1 |
36 | CÉLINDE |
H?te-toi, et va-t'en pour un peu, aussi bien je vois para?tre Parth?nice qui vient, peut-?tre, pour me visiter. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1 |
37 | CÉLINDE |
Je ne sais ce que le Ciel en a ordonn?, mais j'ai r?solu d'y mettre tant d'obstacles, que peut-?tre ce dessein trouvera sa ruine ? l'heure qu'on en attendra l'accomplissement. |
Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
38 | CÉLINDE |
Je ne comprends pas encore ce que vous voulez que je sache, et je pense qu'il faudra que vous vous en expliquiez un peu plus ouvertement. |
Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
39 | PARTHÉNICE |
Mais, C?linde, puisqu'un malade ne peut mieux gu?rir qu'en d?couvrant son mal au M?decin qui en a les rem?des infaillibles, je vois bien qu'il faut que je vous d?clare le mien, et que je vous en parle comme ? celle qui a cela de commun avec les Dieux, qu'elle est aujourd'hui l'Arbitre souverain de ma mort ou de ma vie. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 4 |
40 | PARTHÉNICE |
Sachez donc, ma compagne, qu'il y peut avoir deux ans que ce m?me Floridan, qui soupire maintenant pour vous, commen?a de br?ler pour moi d'une flamme qu'autre chose que sa l?g?ret? ne pouvait jamais ?teindre. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 5 |
41 | PARTHÉNICE |
Jamais je ne d?sirai de marque de son amour sans l'obtenir, et de m?me il est peu de faveurs (l'honneur conserv?) que sa pers?v?rance ne m'ait arrach?es. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 8 |
42 | PARTHÉNICE |
Je ne sais si son feu ressemblait ? ceux qu'un peu de cire nourrit, et que la quantit? suffoque ; mais j'y trouve de l'apparence, puisqu'il ne m'a quitt?e que lorsque mes caresses plus ardentes lui ont donn? toutes les preuves d'amiti? qu'il pouvait exiger de ma vertu. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 10 |
43 | CÉLINDE |
Ch?re Parth?nice, je suis bien aise de quoi en ce commun accident qui nous pouvait ?tre ?galement funeste, ma passion rencontre un moyen de me satisfaire, et de vous obliger ; je vous jure donc tout ce qui peut rendre un serment puis inviolable, que Floridan ne m'?pousera jamais, et que si la tyrannie de mon p?re va jusqu'? me vouloir forcer d'observer la parole que je lui en ai donn?e, je chercherai dans mon d?sespoir de quoi vous venger, et moi aussi. |
Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
44 | CÉLINDE |
Cet office dont vous t?moignez tant de ressentiment, n'est pas consid?rable au prix de la volont? que j'ai de vous servir ; mais il me reste encore une chose ? vous dire, et dont il est n?cessaire que vous ayez l'esprit ?clairci : c'est qu'ayant enfin promis ? mon p?re, d'ob?ir ? l'arr?t par lequel il me veut soumettre ? la puissance de Floridan, il est ? propos que je feigne pour quelque temps de lui vouloir un peu de bien, afin que sous le d?sir de laisser jeter des racines ? cette affection, naissante en apparence, il me puisse donner le loisir de songer aux moyens qui peuvent arr?ter le cours de sa pr?somption. |
Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
45 | FLORIDAN |
Si vous nous voyez en quelque sorte surpris et timides ? cet abord, outre que cela pourrait proc?der du respect que les mortels doivent rendre aux D?it?s, encore devez-vous l'attribuer ? la crainte que nous avons eue de vous importuner, en mettant un obstacle ? la libert? que peut-?tre vous vouliez avoir pour vous entretenir. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1 |
46 | LUCIDOR |
Je m'en ?tonne pourtant, puisque C?linde et Parth?nice ayant toutes les excellentes qualit?s qui peuvent rendre un corps et un esprit recommandables, il serait difficile qu'elles eussent donn? ? leur entretien un objet qui ne f?t aimable, et plein de m?rite comme elles. |
Acte 2, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
47 | LUCIDOR |
Peu ? peu Floridan vous d?robe C?linde. |
Acte 2, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
48 | FLORIDAN |
Enfin ce qu'est l'Aurore ? ces petits feux qui brillent durant la nuit, on peut dire que C?linde l'est aux Dames de cette Cour, ce qu'elles ont d'?clat ne sert qu'? relever les traits de son visage ; dont le charme p?n?tre les coeurs avec la m?me facilit?, qu'on voit le Soleil faire jour ? ses rayons dans un bocage que l'Hiver a d?pouill?, et ? qui le Printemps n'a pas encor rendu toutes ses feuilles. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1 |
49 | FLORIDAN |
Si vous donnez vos yeux ? Parth?nice, donnez votre coeur ? Floridan, ou pour le moins permettez qu'il s'approche de mes flammes, peut-?tre quelque ?tincelle le pourra toucher. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 2 |
50 | PARTHÉNICE |
Le sujet n'en peut ?tre gu?re secret, puisqu'il se communique si l?g?rement ? tant de personnes. |
Acte 2, sc. 4, PARTHÉNICE, phrase 1 |
51 | CÉLINDE |
Le m?rite de Floridan m'a vaincue, et sa seule discr?tion me peut conserver. |
Acte 2, sc. 4, CÉLINDE, phrase 1 |
52 | FLORIDAN |
Je veux dire, Madame, que ces preuves d'une m?diocre inclination, sont une r?compense due ? tous ceux dont l'?me desquels votre beaut? fera quelques blessures ; mais pour moi de qui la passion a paru dans une recherche, qui ayant ?t? re?ue, me promet un triomphe ?ternel, pardonnez-moi si je dis que la seule parole est une faveur petite, et qu'elle est peut-?tre moins une marque de votre flamme que de votre froideur. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1 |
53 | LUCIDOR |
Ne vous affligez plus, belle Parth?nice, mais esp?rez en cette ?ternelle vicissitude qui r?gne sur tous nos mouvements ; et souvenez-vous que de m?me que tel, dont l'exemple n'est pas loin, se flatte de la possession d'un bien dont il peut mettre la conqu?te dans le nombre des choses impossibles, de m?me aussi, tel bien souvent croit ?tre mis?rable, qui dans une heure se voit port? du centre des disgr?ces au sommet des plus hautes f?licit?s. |
Acte 2, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
54 | AMINTOR |
Maintenant je confesse que tes gr?ces sont au-dessus de notre m?rite, comme ta cl?mence est au-dessus de nos forfaits : ma joie qui a cela de commun avec la douleur, qu'? peine se peut-elle exprimer que par des larmes, m'oblige ? vouer sur tes Autels une ?ternelle suite de victimes. |
Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 4 |
55 |
AKIOR |
? quoi servent tes cris qui te peuvent secourir |
Acte V1, sc. S1, v. 61 |
56 |
AKIOR |
Accomplira les voeux de son peuple et de moi. |
Acte V1, sc. S1, v. 78 |
57 |
CHARMY |
Puisque d?j? la peur leur a donn? des ailes, |
Acte V1, sc. 2, v. 80 |
58 |
GOTHOMEL |
Peut-?tre que sachant d'o? vient son infortune, |
Acte V1, sc. 2, v. 87 |
59 |
AKIOR |
Un peuple m'ob?it sous la duch? d'Amnon, |
Acte V1, sc. 2, v. 98 |
60 |
HOLOFERNE |
Ces peuples p?riront je le puis, et je veux |
Acte V1, sc. 3, v. 109 |
61 |
HOLOFERNE |
Verra dans peu de jours sa grandeur d?molie, |
Acte V1, sc. 3, v. 116 |
62 |
HOLOFERNE |
Et l'appareil pompeux de ses beaux monuments |
Acte V1, sc. 3, v. 117 |
63 |
MOAB |
?loignons s'il se peut un dessein t?m?raire, |
Acte V1, sc. 3, v. 127 |
64 |
MOAB |
Mais s'il faut aujourd'hui que ce peuple p?risse |
Acte V1, sc. 3, v. 131 |
65 |
HOLOFERNE |
Ce peuple soit r?duit sous mon commandement. |
Acte V1, sc. 3, v. 142 |
66 |
HOLOFERNE |
Peuple aveugl? d'erreurs, qui mets ton esp?rance |
Acte V1, sc. 3, v. 147 |
67 |
JUDITH |
C'est un Dieu qui peut tout, ses moindres mouvements |
Acte V2, sc. 1, v. 177 |
68 |
OSIAS |
Ah Judith, ce discours a bien peu d'apparence, |
Acte V2, sc. 1, v. 195 |
69 |
OSIAS |
Nous rendre ? son exemple Idol?tres s'il peut. |
Acte V2, sc. 1, v. 206 |
70 |
OSIAS |
Prends piti? de ton peuple, exauce nos pri?res, |
Acte V2, sc. 1, v. 211 |
71 |
L'EUNUQUE |
O? le peuple assembl? fait des voeux chaque jour. |
Acte V2, sc. 2, v. 221 |
72 |
JUDITH |
Nous en a depuis peu l'Oracle prononc?. |
Acte V2, sc. 3, v. 234 |
73 |
JUDITH |
Mais pour ce que ce peuple est loin de l'indigence, |
Acte V2, sc. 3, v. 236 |
74 |
JUDITH |
Et qu'il peut longuement tes efforts soutenir |
Acte V2, sc. 3, v. 237 |
75 |
HOLOFERNE |
Ne peut faire un effort pour rompre sa prison |
Acte V3, sc. 1, v. 258 |
76 |
HOLOFERNE |
Si Judith peut pour moi br?ler ?galement. |
Acte V3, sc. 1, v. 270 |
77 |
L'EUNUQUE |
A beaucoup de m?rite et peu de cruaut?, |
Acte V3, sc. , v. 278 |
78 |
HOLOFERNE |
V?nus est plus aimable apr?s un peu de vin. |
Acte V3, sc. , v. 286 |
79 |
JUDITH |
Qui ne peut recevoir d'excuse l?gitime : |
Acte V3, sc. 3, v. 292 |
80 |
ABRA |
Vous tentez un hasard qui peut en un moment |
Acte V3, sc. 3, v. 301 |
81 |
HOLOFERNE |
Mais qu'elle est paresseuse, et que je suis peu fin |
Acte V3, sc. 4, v. 337 |
82 | CÉLINDE |
Apprends, Floridan, ce que peuvent sur moi l'Amour et la Tyrannie. |
Acte V3, sc. 5, CÉLINDE, phrase 1 |
83 | DORICE |
Si quelque piti? peut toucher vos courages, vengez une m?re d?sesp?r?e : saisissez-vous de la personne de C?linde, elle vient de tuer Floridan. |
Acte V3, sc. 5, DORICE, phrase 2 |
84 | PARTHÉNICE |
Sa faute envers moi ne peut souffrir d'excuse l?gitime, mais celle de C?linde envers lui me semble hors de toute comparaison ; car si l'ingratitude faisait la plus grande partie du crime de Floridan, C?linde, pour le surpasser a voulu joindre ensemble l'ingratitude et l'assassinat. |
Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 3 |
85 | PARTHÉNICE |
Il faut bien que l'une des Furies, ou peut-?tre toutes trois aient ensemble projet? ce dessein abominable ; autrement il serait impossible qu'une fille qui ne peut sans horreur ou?r parler du sang et du fer pour satisfaire ? quelque passion particuli?re e?t eu le courage d'employer et le fer et le sang. |
Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 8 |
86 | PARTHÉNICE |
Je croyais qu'un honn?te refus terminerait tout d'un coup l'amour et l'ambition de mon perfide, et cependant au lieu de la voix, vous avez appel? votre bras ? cet office, et avez cherch? dans la violence ce que peut-?tre la douceur ne vous e?t pas refus?. |
Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 13 |
87 | PARTHÉNICE |
Courage, Parth?nice, ta fureur n'a point ici de t?moins : toutefois me voici d?j? proche de son logis, diff?rons pour un peu l'ex?cution de ce dessein, je saurai toujours bien prendre le temps de me mettre au m?me ?tat o? sa blessure l'aura r?duit. |
Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 19 |
88 | FLEURIMON |
C?linde a trahi votre esp?rance, et je croirais ?tre aussi coupable qu'elle, si je cherchais des excuses ? son attentat : mais vous m'avouerez qu'elles ne doivent pas ?tre ?ternelles, puisque m?me l'exp?rience vous enseigne que les Parques ne peuvent ?tre touch?es de nos pleurs, et qu'elles ne renouent jamais le fil qu'elles ont une fois tranch? par l'arr?t de nos Destin?es. |
Acte 4, sc. 2, FLEURIMON, phrase |
89 | FLORIDAN |
Jamais ils ne laissent nos offenses impunies, t?t ou tard le coupable se peut assurer que la col?re du Ciel le trouvera sous quelque Asile qu'il se cache ; et quand il couvrirais ses forfaits du silence et des t?n?bres, ils ne sont pas moins connus que s'ils avaient ?t? commis ? la vue de tout l'Univers : pour les uns ils ont introduit l'usage du tonnerre et des foudres, pour d'autres la peste et les poisons, et pour moi les feux et le fer ; les feux que j'ai rencontr?s dans les yeux de C?linde, et le fer dans la fureur de son bras. |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 3 |
90 | FLORIDAN |
Que vous ?tes juste, Madame, en la reproche que vous me faites, mais vous l'?tes peu si vous vous imaginez que j'aie rendu quelques soins ? C?linde pour avoir reconnu en elle plus de beaut? ni de m?rite qu'en vous. |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 1 |
91 | FLORIDAN |
Cette col?re o? vous ?tiez ce matin, s'est-elle dissip?e avecque les brouillards, et votre fureur ne peut-elle ?clater que dans la r?sistance ? |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 5 |
92 | FLORIDAN |
Si mon offense ?tait m?diocre, je pourrais oser ce que vous dites, mais il est de mon p?ch?, comme de certains crimes qui ne pouvant jamais avoir de gr?ce, limitent en quelque sorte la puissance de nos Rois : j'ai trop failli, Madame ; toutefois, si mon repentir, qui est pas moindre que ma faute, est une satisfaction assez grande pour expier ma trahison, recevez-le, ch?re Parth?nice, et accordez-lui, devant que j'expire, le pardon qui me peut faire mourir content. |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 1 |
93 | CÉLINDE |
Cessez, mes pens?e, de m'affliger par la m?moire d'un accident qui ne peut recevoir de rem?de, ou s'il faut que vous me fassiez souvenir de la mort de Floridan, que ce ne soit qu'afin de me faire songer aux moyens qui pourront mieux rendre connue l'innocence de Lucidor : mais il me semble que j'ai entrou? une voix qui se rapporte parfaitement ? la sienne : Dieux qu'un grand bien se m?lerait ? mes disgr?ces, si dans ma captivit? j'?tais au moins assez heureuse pour trouver la libert? de l'entretenir : si c'est lui je n'ai qu'? pr?ter l'oreille un peu attentivement, j'en serai bient?t hors de doute. |
Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
94 | CÉLINDE |
Tu sais que le sujet de mes vers m'obligeait ? feindre seulement, mais quand j'ai eu le poignard pr?s de lui, et que je l'ai consid?r? come un voleur, qui, un moment apr?s, te devait ravir le prix de tes services, l'Amour, ou plut?t le d?sespoir, a donn? des forces ? ma r?solution : et bien que ma main, peu accoutum?e ? de semblables actions, trembl?t d'horreur, je n'ai pas laiss? d'achever mon entreprise, aimant bien mieux mourir, que tomber entre les mains de ce t?m?raire. |
Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 3 |
95 | LUCIDOR |
Ce lieu nous est assez commode, puisqu'il est fr?quent? de si peu de personnes, qu'? peine que la solitude n'y r?gne comme dans les bois, apr?s cela je te dirai ? quoi je d?sire m'en servir. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 3 |
96 | CÉLINDE |
Certes on peut dire de Philindre, qu'il n'est pas de ces amis de qui l'int?r?t ne suit que le vent de la bonne fortune, et qui se perdent au moindre tonnerre qu'excitent les orages d'une adversit?. |
Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 1 |
97 | LUCIDOR |
Te voil? presque o? il faut, avance seulement un petit pas, et porte le miroir un peu sur ta main gauche ; ? que tu es bien, prends garde que nous ne soyons aper?us, et pardonne, je te prie ? nos amoureux mouvements. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
98 | LUCIDOR |
Ah je vous vois, Madame, mais que vous ?tes peu courageuse, il me semble que vous tremblez. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 2 |
99 | CÉLINDE |
Non non, Lucidor, ne crains point que je manque de r?solution pour affronter la mort la plus horrible ; et si tu prends la peine de bien ?tudier les traits qui sont dans mes yeux, tu seras contraint d'avouer qu'il est peu de personnes qui puissent porter dans les mis?res un coeur plus assur? que le mien. |
Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 2 |
100 | LUCIDOR |
Jamais votre beaut? ne me sembla plus capable de vaincre : et c'est pour cela que je m'?tonne de voir captive, celle qui peut forcer tout le monde ? venir vivre dans ses fers. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 2 |
101 | LUCIDOR |
Pourquoi ne peuvent mes d?sirs obtenir au moins cet avantage, que je pusse baiser une fois ce qui me blesse, afin que je trouvasse quelque rem?de au lieu m?me d'o? j'ai re?u tant de mal : Belle C?linde, je m'imagine que mon sort a quelque chose de semblable ? celui qui pour avoir vu son visage dans l'eau, devint amoureux d'une image, qui lui fit perdre la vie faute d'en pouvoir jamais jouir. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 4 |
102 | FLEURIMON |
Non, celle-l? veut vivre pour se venger ; mais si vous me voulez donner un peu d'audience, je vous raconterai les particularit?s de tout. |
Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 1 |
103 | FLEURIMON |
Sachez, sage Amintor, qu'un peu devant que Floridan expir?t, Parth?nice est arriv?e aussi ? propos, que si elle e?t ?t? appel?e pour lui fermer les yeux. |
Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 1 |
104 | FLEURIMON |
Cette belle fille avait br?l? pour lui d'une secr?te flamme, et dit-on que Floridan avait ?t? quelque temps sans br?ler aussi que du m?me feu ; tant y a que ce Chevalier ?tant mort, et Parth?nice ne trouvant plus en lui de chaleur ni de mouvement, elle a commenc? de vomir sur C?linde toutes les impr?cations qui peuvent sortir d'une bouche que la fureur fait parler. |
Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 2 |
105 | ALCANDRE |
Ah si jamais j'eus quelque sujet de porter envie ? la condition de ceux qui vivaient durant l'innocence du premier ?ge, c'est depuis que la voix d'un peuple m'a ?lu souverain Magistrat pour pr?sider en ce tr?ne o? la Justice tient son empire, et pour y prononcer les D?crets des Dieux en faveur des innocents, ou ? la ruine des coupables ; car alors nulles actions ne pouvant porter le nom de crime, la n?cessit? de les punir n'avait pas introduit l'usage des Juges, et la malice des hommes n'avait point fait ?tablir de lois pour r?fr?ner les vices, puisque ces Monstres n'avaient pas encore vu le jour. |
Acte 5, sc. 1, ALCANDRE, phrase 3 |
106 | ALCANDRE |
Mais depuis que l'Avarice et l'Ambition, pestes fatales ? l'Univers, commenc?rent d'infecter les ?mes, les vices naquirent, et cette innocence mourut ; la faim d'avoir, sema la discorde dans les familles, partagea l'inclination des peuples, et mit... |
Acte 5, sc. 1, ALCANDRE, phrase 4 |
107 | DORICE |
Pardonnez-moi, grand Alcandre, si le ressouvenir de ce cruel accident impose silence ? ma bouche, et ne me permet pas d'exag?rer davantage une action qui me fait encore fr?mir d'horreur ; je sens qu'une nouvelle fureur se rend ma?tresse de toutes les puissances de mon ?me, et n'?tait qu'un l?gitime respect me retient, j'ob?irais au D?mon qui sollicite ma vengeance, et irais de ce pas exercer sur C?linde toutes les rigueurs que la rage peut inspirer : mais puisque je dois ?tre veng?e, il faut que ce soit d'une autre main, trouvez bon qu'au moins je demande ? cette inhumaine, quelle cause a pu produire un si damnable effet. |
Acte 5, sc. 1, DORICE, phrase 6 |
108 | LUCIDOR |
Il est raisonnable qu'un homme meure pour un homme, non pas C?linde, qui ne peut ?tre un objet de vengeance ? celui qui l'e?t durant sa vie pour l'objet de son amour. |
Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 2 |
109 | CÉLINDE |
Grand Alcandre, comme mon offense ne vous peut ?tre cach?e j'esp?re que votre prudence verra clairement l'innocence de Lucidor, et que votre probit? de tout temps incorruptible, trompera la haine de Dorice, qui n'ayant plus de fils, serait bien aise d'avoir toutes les m?res pour compagnes de son infortune. |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 3 |
110 | CÉLINDE |
Manquait-il peut-?tre d'autres moyens pour se venger ? |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 4 |
111 | CÉLINDE |
Non non, tant s'en faut qu'il ait contribu? quelque chose ? mon offense ; que m?me il n'en a pas su le dessein : ma fureur a ?t? si prompte qu'elle a pr?venu ses soup?ons, et je dirais qu'elle m'a pr?venue moi-m?me, si je n'avais fait une r?solution inviolable de n'all?guer pas une seule excuse en ma faveur : et quant ? ce qu'il dit qu'il est raisonnable qu'un homme meure pour un homme, souvenez-vous qu'autre victime que moi ne peut contenter les M?nes de Floridan, comme autrefois Achille ne put ?tre apais? que par le sacrifice de Polyx?ne. |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 6 |
112 | LUCIDOR |
Premi?rement, on ne lui peut faire un outrage sans offenser les Dieux, qui verraient en ce moment d?truire le plus parfait de leurs ouvrages et puis, ? le dire sainement, la seule affection qu'elle me porte a fait toute son offense ; de sorte que n'ayant tu? Floridan que pour l'amour de moi, il faut n?cessairement inf?rer que je suis la principale cause de cet homicide. |
Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 2 |
113 | LUCIDOR |
Or que cette affection l'ait pu porter ? une si extraordinaire violence, c'est ce qui ne semblera pas digne d'?tonnement, quand on saura que pour la vaincre, j'ai cherch? jusques dans la Magie tous les secrets qui peuvent faire parfaitement aimer. |
Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 3 |
114 | CÉLINDE |
Crois-tu que ce Juge devant qui tu parles, ne sache pas quelles sont les pens?es que l'Amour et le D?sespoir peuvent inspirer ? |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 4 |
115 | FLEURIMON |
Il faut avouer que l'affliction d'Amintor est au-dessus de toutes celles qui peuvent ?tre imagin?es. |
Acte 5, sc. 2, FLEURIMON, phrase 1 |
116 | PHILINDRE |
En effet je rencontre au sujet de son d?plaisir, toutes les raisons qui le peuvent rendre extr?me. |
Acte 5, sc. 2, PHILINDRE, phrase 1 |
117 | FLEURIMON |
Ne nous affligeons point devant le temps, mais glissons-nous parmi le peuple, nous en saurons bient?t la v?rit?. |
Acte 5, sc. 2, FLEURIMON, phrase 1 |
118 | CÉLINDE |
Mais, cher ami, peut-?tre que je n'ai plus qu'un moment ? vivre, ne trouve pas mauvais que je franchisse toute honte, et que je l'emploie ? te dire un dernier Adieu : pardonne aux liens qui m'?treignent, si je ne te fais pas une cha?ne de mes bras, et puisque le consentement de nos volont?s a fait un mariage de nos ?mes, permets, si je meurs, que ce soit avec cette consolation, que jamais tu ne souffriras qu'une autre triomphe d'un corps qui devait ?tre ? moi. |
Acte 5, sc. 3, CÉLINDE, phrase 6 |
119 | LUCIDOR |
Madame, j'esp?re de la justice d'Alcandre, que je vous pr?viendrai en ce funeste passage, ou si ce bonheur m'est interdit, je suis assur? que pour peu que vous m'attendiez, nous passerons dans une m?me barque le fleuve d'Ach?ron ; la m?me fatalit? qui nous unit durant la vie, nous assemblera apr?s le tr?pas, et notre mort sera pareille, bien qu'elle nous attaque sous un visage diff?rent. |
Acte 5, sc. 3, LUCIDOR, phrase 1 |
120 | FLORIDAN |
Eux seuls se peuvent vanter d'avoir fait en moi des blessures incurables, et j'ai d?j? oubli? les coups de C?linde, puisqu'? peine une journ?e m'en peut retarder la gu?rison. |
Acte 5, sc. 3, FLORIDAN, phrase 2 |
121 | FLEURIMON |
Dieu merci, nos rem?des ont arr?t? ce mal, ainsi j'esp?re qu'en peu de jours ce Chevalier aura recouvert ses premi?res forces. |
Acte 5, sc. 3, FLEURIMON, phrase 3 |
122 | DORICE |
J'ai cru qu'il ?tait raisonnable que C?linde e?t sa part de la peur qu'elle m'avait caus?e ; ma plus grande offense est celle qui vous regarde, et que votre bont? vous doit faire oublier, puisqu'?tant ici-bas l'image de la Divinit?, mon intention ne vous peut ?tre inconnue. |
Acte 5, sc. 3, DORICE, phrase 1 |
123 | AMINTOR |
Je n'ai garde de murmurer contre cette ordonnance puisque n'ayant plus de passion que pour mourir, je re?ois comme un grand bien, toutes les occasions qui peuvent avancer la fin de ma vie. |
Acte 5, sc. 4, AMINTOR, phrase 1 |
124 | ALCANDRE |
Tant?t on vous entretiendra de tout ce que Dorice a fait pour cette heure donnez quelque tr?ve ? ces caresses, et puisque les Dieux par une voie si peu commune vous ont conduits au souverain degr? de vos contentements, allons faire fumer leurs Autels d'un nombre infini de Victimes. |
Acte 5, sc. 4, ALCANDRE, phrase 1 |