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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | FLORIDAN |
Madame, je ne doute pas que votre amour ne condamne mon ob?issance, mais il n'arrivera jamais qu'? faute d'ob?ir, ma m?re ait droit d'accuser mon amour ; je dis cette v?rit? avecque regret, car sans ?tre le plus ingrat de tous les hommes, je ne saurais nier que je ne doive beaucoup aux honn?tes libert?s dont votre amiti? m'a permis de jouir : mais belle Parth?nice, si vous croyez que je vous sois extr?mement oblig? pour avoir nourri de quelques faveurs le repos de ma vie, jugez ce que je ne dois point ? celle sans qui je n'eusse jamais vu ni Parth?nice ni le jour. |
Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 1 |
2 | PARTHÉNICE |
Et bien ; puisque le souvenir des larmes dont tes yeux ont mouill? tant de fois mon sein, ni celles que je verse maintenant ne sont capables d'amollir la duret? de ton coeur, change hardiment, et triomphe en m?me temps de mon amour et de ma vie : tu ?prouveras jusqu'? quel point de fureur se peut convertir une patience outrag?e ; tu sauras que sous le corps d'une fille, je porte un esprit capable de me faire imiter les plus grandes actions que le d?sespoir ait inspir?es ? ceux que l'Amour et la fortune n'ont pas mieux trait?s que moi. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
3 | PARTHÉNICE |
Et bien, puisque tu manques de courage comme d'amour, et qu'au lieu que je soulais voir en toi toutes choses en leur perfection, je n'y remarque aujourd'hui que des d?fauts, rends-moi, rends-moi cette ?p?e ; permets que je donne ? ta tromperie la d?pouille de ce corps qui n'a plus d'?me, depuis qu'il ne poss?de plus Floridan. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 4 |
4 | PARTHÉNICE |
Oui Floridan, j'esp?re de la justice du Ciel, que pour me venger, mon ombre, ins?parable de tes pas, te pourra toujours reprocher l'?normit? de ton crime. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 8 |
5 | AMINTOR |
Jamais une fille n'oublie celui qui a cueilli cette premi?re fleur : et quand m?me pour en jouir il aurait commis un crime, t?t ou tard le pardon en ?loigne le ch?timent. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase |
6 | AMINTOR |
Il assemble donc quelques-uns de ses amis, et un jour que Parth?nop? ?tait all?e avec une de ses tantes visiter une maison qu'elle avait aux champs, il l'enl?ve ; et l'ayant conduite dans un ch?teau qu'il avait assez pr?s de l?, il l'?pouse par force, et par force jouit de toutes les faveurs qui sous les noms de femme et de mari ne peuvent l?gitimement ?tre refus?es. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 4 |
7 | DORICE |
Oui, mais il me semble que je lis dans son action quelque r?pugnance ? ce dessein. |
Acte 1, sc. 3, DORICE, phrase 1 |
8 | LUCIDOR |
Viens ??, cher Philindre, agr?able t?moin, et fid?le confident de tous les secrets de ma vie, crois-tu que ce Dieu qui d?brouilla le Chaos, puisse aimer dans nos esprits le d?sordre ni la confusion ? |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 3 |
9 |
PHILINDRE |
Les d?pouilles de sa d?faite. |
Acte 2, sc. 1, v. 18 |
10 | PHILINDRE |
Oui, mais de peur qu'un corps oppos? vous donn?t de l'ombrage, je vous laisserai seul dans la libert? de jouir de sa lumi?re. |
Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1 |
11 | LUCIDOR |
Je vois des brouillards devant mon Soleil, dont je crains qu'il se forme un orage qui n'?clate qu'? ma confusion ; la trace de ces larmes, qu'en vain un mouchoir officieux essaie de me cacher, et cette p?leur qui triomphe des roses de son teint, sont les infaillibles marques de quelque malheur advenu. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2 |
12 | PARTHÉNICE |
Afin que vous ne m'accusiez pas d'?tre paresseuse ? m'acquitter de mon devoir, je viens des premi?res me r?jouir avecque vous d'une nouvelle qui vous touche, et que j'ai apprise seulement depuis aujourd'hui. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 1 |
13 | FLORIDAN |
Enfin ce qu'est l'Aurore ? ces petits feux qui brillent durant la nuit, on peut dire que C?linde l'est aux Dames de cette Cour, ce qu'elles ont d'?clat ne sert qu'? relever les traits de son visage ; dont le charme p?n?tre les coeurs avec la m?me facilit?, qu'on voit le Soleil faire jour ? ses rayons dans un bocage que l'Hiver a d?pouill?, et ? qui le Printemps n'a pas encor rendu toutes ses feuilles. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1 |
14 | PARTHÉNICE |
C'est le propre d'un esprit brouill? de ne s'expliquer pas clairement. |
Acte 2, sc. 4, PARTHÉNICE, phrase 1 |
15 | CÉLINDE |
Et moi j'atteste les Dieux que j'honore Floridan jusqu'? un point, que l'accomplissement de ses d?sirs n'?tait retard? que par les obstacles de C?linde, une m?me heure nous verrait dans la jouissance de nos communs contentements. |
Acte 2, sc. 5, CÉLINDE, phrase 1 |
16 | AMINTOR |
Ah quand mon sang bouillonnais jadis ?chauff? des jeunes ardeurs de votre ?ge, j'eusse ?t? bien marri qu'un seul jour se f?t ?coul?, sans me voir employ? dans quelque nouveau passe-temps ; tant?t dans les Joutes et les Tournois, tant?t dans les bals et les assembl?es ; quelquefois en des festins, d'autrefois en des Com?dies. |
Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 2 |
17 | AMINTOR |
Sus donc, C?linde, allez de bonne heure mettre ordre ? tout ce qu'il faut, allez-vous faire donner les clefs de ma garde-robe, de tout temps assez bien pourvue d'une grande diversit? d'habits ; fouillez tout, renversez tout, je vous le permets, ? condition qu'on ne parle que de jouer et de se r?jouir ; cependant je prendrai le soin d'en avertir Dorice, et d'y convier nos plus intimes amis. |
Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 1 |
18 |
HOLOFERNE |
Mais d'o? vient qu'au d?sir de cette jouissance |
Acte V3, sc. 1, v. 271 |
19 |
JUDITH |
Oui, mais une action est-elle t?m?raire |
Acte V3, sc. 3, v. 315 |
20 | PARTHÉNICE |
Oui, C?linde, j'en ai importun? votre affection ; mais qui e?t cru que pour me gu?rir d'une douleur, vous eussiez voulu vous servir d'un rem?de pire mille fois que le mal ? |
Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 12 |
21 | DORICE |
Oui sous d'autres fers que les tiens, et Lucidor qu'elle avoue pour mari, se dit principal auteur de cet accident tragique. |
Acte 4, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
22 | FLORIDAN |
Cette col?re o? vous ?tiez ce matin, s'est-elle dissip?e avecque les brouillards, et votre fureur ne peut-elle ?clater que dans la r?sistance ? |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 5 |
23 | PARTHÉNICE |
Oui Floridan, je te pardonne, je te pardonne cher ami, mais que tu es ingrat, cependant que je propose d'oublier ton crime, tu te mets en ?tat de ne penser jamais en moi : Floridan ? |
Acte 4, sc. 2, PARTHÉNICE, phrase 1 |
24 | LUCIDOR |
Pourquoi ne peuvent mes d?sirs obtenir au moins cet avantage, que je pusse baiser une fois ce qui me blesse, afin que je trouvasse quelque rem?de au lieu m?me d'o? j'ai re?u tant de mal : Belle C?linde, je m'imagine que mon sort a quelque chose de semblable ? celui qui pour avoir vu son visage dans l'eau, devint amoureux d'une image, qui lui fit perdre la vie faute d'en pouvoir jamais jouir. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 4 |
25 | LUCIDOR |
Oui, mais c'est toujours avecque l'image de notre commune prison, toutefois ce bien ne durera gu?res, je vois que Philindre a ?t? surpris. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
26 | LUCIDOR |
Oui si l'ombre de Floridan pouvait ?tre consult?e, elle dirait bient?t qui de C?linde et de moi, doit ?tre puni comme coupable, ou conserv? comme innocent, elle vous apprendrait, grand Alcandre, que puisqu'il ?tait fatal ? Floridan de mourir pour elle, il n'importait que ce f?t d'un coup de sa main ou de ses yeux ; mais que ma seule jalousie ayant tram?e cette trahison, on s'en doit prendre ? moi comme ? la premi?re cause : en effet on n'a pas accoutum? de rompre le fer qu'un assassin a tremp? dans le sang de son fr?re, on s'attaque au meurtrier ; ainsi on doit ?pargner C?linde, puisque contrainte de c?der ? la force de mes persuasions, elle n'a servi en cet homicide, que d'instrument ? ma cruaut?. |
Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1 |
27 | FLORIDAN |
Oui je suis content, et si quelqu'un doit ?tre puni pour avoir attent? sur ma vie, j'am?ne les coupables, car voici les yeux de Parth?nice qui me font mourir d'amour. |
Acte 5, sc. 3, FLORIDAN, phrase 1 |
28 | FLEURIMON |
Je vous dirai donc, que le coup est parti d'un courage fort, mais d'une main bien faible ; je crois bien que C?linde lui voulait enfoncer le poignard dans la gorge, mais de bonne fortune il a gliss? le long de l'?paule et n'est descendu que sur le bras ; il est vrai qu'il a rencontr? l'un des vaisseaux de la veine que nous nommons Axillaire, et c'est par l? que Floridan a perdu le sang qui l'a fait ?vanouir. |
Acte 5, sc. 3, FLEURIMON, phrase 2 |