n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | NUIT BLANCHE |
Nous sommes près du jardin du président Bodin : n'est-ce pas cela que vous cherchez ? |
Acte 1, sc. 1, NUIT BLANCHE, phrase 2 |
2 | LE CHEVALIER |
les filles s'enflamment aisément et se rendent difficilement : si c'était une dame un peu accoutumée au monde, nous nous serions peut-être déjà quittés. |
Acte 1, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 3 |
3 | LE CHEVALIER |
Partout, à l'opéra, au concert, à la comédie, enfin en tous les lieux où les femmes vont pour être lorgnées, et les hommes perdre leur temps. |
Acte 1, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 2 |
4 | LE CHEVALIER |
Oui, c'est moi, mademoiselle, qui fais, comme vous voyez, l'amour à l'espagnole, et qui serais très heureux d'être traité à la française, et de dire à vos genoux que je vous adore, au lieu de vous le crier sous les fenêtres, au hasard d'être entendu d'autres que de vous. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 1 |
5 | LE CHEVALIER |
De tout mon coeur, pourvu que vous commenciez par vous. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 1 |
6 | FANCHON |
Premièrement, mon père est un vieux président riche et bonhomme, fou de l'astrologie, où il n'entend rien. |
Acte 1, sc. 2, FANCHON, phrase 2 |
7 | FANCHON |
Ma mère est la meilleure femme du monde, folle de la médecine, où elle entend tout aussi peu : elle passe sa vie à faire et à tuer des malades. |
Acte 1, sc. 2, FANCHON, phrase 3 |
8 | FANCHON |
Comment ! |
Acte 1, sc. 2, FANCHON, phrase 1 |
9 | LE CHEVALIER |
Je suis jeune, gai, honnête homme ; je joue, je bois, je fais, comme vous voyez, l'amour : on ne m'en demande pas davantage. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 2 |
10 | LE CHEVALIER |
Je suis assez bien venu partout ; enfin je vous aime de tout mon coeur : c'est une maladie que votre astrologue de père n'a pas prévue, et que votre bonne femme de mère ne guérira pas, et qui durera peut-être plus que vous et moi ne voudrions. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 3 |
11 | FANCHON |
Adieu ; je jugerai de votre amour si vous vous tirez de ce mauvais pas en habile homme. |
Acte 1, sc. 2, FANCHON, phrase 5 |
12 | NUIT BLANCHE |
Monsieur, nous sommes perdus ! |
Acte 1, sc. 2, NUIT BLANCHE, phrase 2 |
13 | LA PRÉSIDENTE |
Que ne vous occupez-vous, comme moi, de choses utiles ? |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 2 |
14 | LA PRÉSIDENTE |
Eh bien, Champagne, comment se porte ta femme, à qui j'en ai fait prendre une dose ? |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 4 |
15 | LA PRÉSIDENTE |
J'en suis fâchée : c'était une bonne femme. |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
16 | LA PRÉSIDENTE |
Et mon filleul, comment est-il depuis qu'il a pris ma poudre corroborative ?... |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 2 |
17 | LA PRÉSIDENTE |
Un homme dans notre jardin ! |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 5 |
18 | LE PRÉSIDENT |
C'est apparemment un homme de la profession. |
Acte 1, sc. 3, LE PRÉSIDENT, phrase 2 |
19 | LA PRÉSIDENTE |
C'est apparemment quel que jeune homme qui vient me demander des remèdes ; il est vraiment bien joli : c'est grand dommage d'être malade à cet âge. |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
20 | LA PRÉSIDENTE |
Pour votre santé apparemment. |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
21 | LE PRÉSIDENT |
C'est ma femme, monsieur, que je vous présente. |
Acte 1, sc. 3, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
22 | LE PRÉSIDENT |
Comment ! |
Acte 1, sc. 3, LE PRÉSIDENT, phrase 2 |
23 | LE CHEVALIER |
Il brillait comme Vénus, et je crois qu'il a les plus douces influences du monde. |
Acte 1, sc. 3, LE CHEVALIER, phrase 2 |
24 | LA PRÉSIDENTE |
Mon pauvre jeune homme, ne vous arrêtez point aux visions cornues de mon mari. |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
25 | LE CHEVALIER |
Plus de liberté, madame ; c'est là mon mal : cela commença, il y a un mois, sur l'escalier de la Comédie ; mes yeux furent dans un éblouissement involontaire, mon sang s'agita ; j'éprouvai des palpitations, des inquiétudes, ah ! |
Acte 1, sc. 3, LE CHEVALIER, phrase 1 |
26 | LE CHEVALIER |
Je me suis mis entre les mains d'un médecin charmant, qui a entrepris ma cure ; mais je commence à croire qu'il faudra que vous daigniez l'aider : heureux si vous pouvez consulter avec lui sur les moyens de me mettre dans l'état où j'aspire. |
Acte 1, sc. 3, LE CHEVALIER, phrase 2 |
27 | LE PRÉSIDENT |
Or çà, monsieur, point de compliments entre gens du métier : vous souperez avec nous ce soir, si vous le trouvez bon ; et cela en famille avec ma femme, ma fille la comtesse, et ma fille Fanchon. |
Acte 1, sc. 3, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
28 | LE PRÉSIDENT |
Ce jeune gentilhomme, mes filles, est un des grands astrologues que nous ayons : ne manquez pas de lui bien faire les honneurs de la maison. |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
29 | LA COMTESSE |
J'ai le malheur de respecter des noeuds qu'il néglige, et de l'aimer parce qu'il est mon mari, comme il me méprise parce que je suis sa femme : je vous avoue que j'en suis inconsolable. |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 4 |
30 | LE PRÉSIDENT |
Vous voyez, monsieur, mes deux filles : l'une est malheureuse parce qu'elle a un mari ; et celle-ci commence à l'être parce qu'elle n'en a point. |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
31 | FANCHON |
Cela me paraît très aisé, mon père : vous verrez que je serai mariée incessamment, et que je n'épouserai pas votre marin. |
Acte 1, sc. 4, FANCHON, phrase 1 |
32 | LE PRÉSIDENT |
Je vous apprends qu'il n'est plus marié, que sa femme est morte il y a quinze ans, qu'il en avait environ cinquante quand il l'a perdue, et que, dès qu'il sera de retour, il épousera Fanchon. |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 3 |
33 | LE CHEVALIER |
Mais je n'ai point ouï dire que sa femme fût morte. |
Acte 1, sc. 4, LE CHEVALIER, phrase 2 |
34 | LE CHEVALIER |
Par le calcul de monsieur votre père, le pauvre cher homme a soixante-dix ans, et pourrait mourir de vieillesse avant de me faire mourir de douleur. |
Acte 1, sc. 4, LE CHEVALIER, phrase 2 |
35 | FANCHON |
Il faut que j'aille servir notre malade, ma chère comtesse : le ciel le veut comme cela. |
Acte 1, sc. 5, FANCHON, phrase 1 |
36 | LA COMTESSE |
Il en use avec moi comme si nous étions mariés de cinquante ans. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 2 |
37 | FANCHON |
Que vous êtes bonne, ma soeur, d'être honnête femme ! |
Acte 1, sc. 5, FANCHON, phrase 4 |
38 | FANCHON |
Voilà comme les soeurs devraient toujours vivre. |
Acte 1, sc. 5, FANCHON, phrase 2 |
39 | LA COMTESSE |
Il a de grands défauts, sans doute, je ne les connais que trop ; je les ai remarqués exprès, j'y ai pensé nuit et jour pour me détacher de lui, ma chère enfant ; mais, à force de les avoir toujours présents à l'esprit, enfin je m'y suis presque accoutumée comme aux miens ; et peut-être qu'avec le temps ils me seront également chers. |
Acte 2, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 1 |
40 | FANCHON |
Ma soeur, s'il vous faisait l'honneur de vous traiter comme sa femme, et si vous connaissiez sa personne aussi bien que vous connaissez ses vices, peut-être en peu de temps seriez-vous tranquille sur son compte. |
Acte 2, sc. 1, FANCHON, phrase 2 |
41 | FANCHON |
Vous me donnez un emploi singulier entre un mari et sa femme. |
Acte 2, sc. 1, FANCHON, phrase 1 |
42 | LE COMTE |
Je vous ai déjà dit, mons des Coutures, que les paniers de mes habits ne sont jamais assez amples : il faut, s'il vous plaît, les faire aussi larges que ceux des femmes, afin que l'on puisse un peu être seul dans le fond de son carrosse. |
Acte 2, sc. 2, LE COMTE, phrase 1 |
43 | LE COMTE |
En vérité, le roi devrait mettre ordre à ces insolences : comment veut-on que la noblesse se soutienne, si on l'oblige de déroger au point de payer ses dettes ?... |
Acte 2, sc. 2, LE COMTE, phrase 1 |
44 | LE COMTE |
Comment donc, madame, en quoi vous ai-je déplu, s'il vous plaît ? |
Acte 2, sc. 3, LE COMTE, phrase 1 |
45 | LA COMTESSE |
Il y a six mois que nous sommes mariés, et vous me traitez comme si nous étions brouillés depuis trente ans. |
Acte 2, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 3 |
46 | LA COMTESSE |
vous ne pensez donc pas qu'une femme puisse aimer son mari ? |
Acte 2, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 2 |
47 | LE COMTE |
Pardonnez-moi ; je pense qu'il y a des occasions où une femme aime son mari : quand il va à la campagne sans elle pour deux ou trois années, quand il se meurt, quand elle essaye son habit de veuve. |
Acte 2, sc. 3, LE COMTE, phrase 2 |
48 | LA COMTESSE |
Voilà comme vous êtes ; vous croyez que toutes les femmes sont faites sur le modèle de celles avec qui vous vous ruinez ; vous pensez qu'il n'y en a point d'honnêtes. |
Acte 2, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 1 |
49 | LE COMTE |
D'honnêtes femmes ! |
Acte 2, sc. 3, LE COMTE, phrase 1 |
50 | LE COMTE |
Vous ne savez pas votre monde ; vous vous imaginez qu'un mari et une femme sont faits pour vivre ensemble : quelle idée ! |
Acte 2, sc. 3, LE COMTE, phrase 2 |
51 | LE PRÉSIDENT |
Vous nous méprisez, moi, ma femme et ma fille, comme si vous étiez une étoile de la première grandeur. |
Acte 2, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 2 |
52 | LE PRÉSIDENT |
Quand vous seriez au zénith de la fortune, apprenez qu'il est d'un malhonnête homme de mépriser sa femme, et la famille dans laquelle on est entré. |
Acte 2, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 5 |
53 | LE PRÉSIDENT |
Je suis las de vos façons : nous ne sommes point faits pour habiter sous le même méridien. |
Acte 2, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 7 |
54 | LA PRÉSIDENTE |
Et que moi, qui ai guéri tout mon quartier, aie chez moi un gendre qui me désespère, et fait mourir sa femme des pâles couleurs ? |
Acte 2, sc. 4, LA PRÉSIDENTE, phrase 2 |
55 | LA PRÉSIDENTE |
Savez-vous bien que ma fille est l'élixir des femmes, et que vous ne la méritez pas pour épouse, ni moi pour belle-mère, ni M. |
Acte 2, sc. 4, LA PRÉSIDENTE, phrase 5 |
56 | LE CHEVALIER |
Il me semble que j'ai vu cet homme-là à Bayonne, dans mon enfance. |
Acte 2, sc. 4, LE CHEVALIER, phrase 1 |
57 | LE COMTE |
Comment trouvez-vous madame la comtesse, mons le chevalier ? |
Acte 2, sc. 4, LE COMTE, phrase 1 |
58 | LE COMTE |
Comme je suis un grand seigneur, on me craint ; si j'étais un bourgeois, j'aurais cent bourses à mon service. |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 2 |
59 | MONSIEUR DE L'ÉTRIER |
Vous avez un page qui n'a point de chemises, des laquais sans gages, des terres en décret : ma foi, j'oserais vous conseiller d'accepter quelque bonne somme du beau-père, et de lui faire un petit comte des Apprêts. |
Acte 2, sc. 5, MONSIEUR DE L'ÉTRIER, phrase 3 |
60 | LE COMTE |
Ne voudrais-tu pas que je soupasse, comme un homme désoeuvré, avec ma femme ? |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 2 |
61 | LE COMTE |
que j'allasse bourgeoisement au lit avec elle, tristement affublé d'un bonnet de nuit, et asservi comme un homme vulgaire aux lois insipides d'un devoir languissant ? |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 3 |
62 | LE COMTE |
que je m'humiliasse jusqu'à paraître en public à côté de ma femme ? |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 4 |
63 | LE COMTE |
Comment ! |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 1 |
64 | LE COMTE |
Si elle était la femme d'un autre, j'en serais amoureux comme un fou ; je donnerais tout ce que je dois (et c'est beaucoup) pour la posséder, pour en être aimé : mais elle est ma femme ; il n'y a pas moyen de la souffrir ; j'ai trop l'honneur en recommandation ; il faut un peu soutenir son caractère dans le monde. |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 2 |
65 | LE COMTE |
Comment, mons de l'Étrier, vous n'avez pu trouver de l'argent chez des bourgeois ? |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 1 |
66 | LE COMTE |
Aimable créature, toute soeur de ma femme que vous êtes, vous me feriez tourner la tête si vous vouliez. |
Acte 2, sc. 6, LE COMTE, phrase 1 |
67 | LE COMTE |
Comment ! |
Acte 2, sc. 6, LE COMTE, phrase 1 |
68 | FANCHON |
N'allez jamais en parler à votre femme. |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 1 |
69 | LE COMTE |
Est-ce qu'on parle à sa femme ? |
Acte 2, sc. 6, LE COMTE, phrase 1 |
70 | FANCHON |
Je suis chargée de la part d'une jeune femme extrêmement jolie... |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 2 |
71 | LE COMTE |
Eh bien, mon coeur, une jolie femme ?... |
Acte 2, sc. 6, LE COMTE, phrase 1 |
72 | FANCHON |
Le plus ridicule de tous les hommes. |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 1 |
73 | LE COMTE |
Comment ! |
Acte 2, sc. 6, LE COMTE, phrase 1 |
74 | FANCHON |
Elle vous trouve donc, comme j'avais l'honneur de vous le dire, extrêmement ridicule, vain comme un paon, dupe comme une buse, fat comme Narcisse ; mais, au travers de ces défauts, elle croit voir en vous des agréments. |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 2 |
75 | FANCHON |
Vous l'indignez, et vous lui plaisez ; elle se flatte que si vous l'aimiez, elle ferait de vous un honnête homme. |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 3 |
76 | FANCHON |
La seule chose où elle en manque, c'est en vous aimant ; mais c'est son unique faiblesse : elle est folle de vous, comme vous l'êtes de vous-même. |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 5 |
77 | FANCHON |
Elle est belle comme le jour ; et vous êtes un misérable, indigne que la petite Fanchon se mêle de vos affaires. |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 1 |
78 | LE COMTE |
J'ai épousé une belle femme (ad honores), j'ai le noble plaisir de la mépriser ; à peine manqué-je un peu d'argent, que voilà une femme de la première volée, titrée sans doute, qui me prête mille louis d'or, et qui ne veut être payée que par un rendez-vous ! |
Acte 2, sc. 7, LE COMTE, phrase 3 |
79 | LE COMTE |
Voici apparemment cette dame de qualité à qui j'ai tourné la tête. |
Acte 2, sc. 8, LE COMTE, phrase 1 |
80 | LE COMTE |
qu'on fasse un peu sortir cet homme-là de chez moi ; qu'on lui dise un peu qui je suis, où il est, et qu'on lui apprenne un peu à vivre. |
Acte 2, sc. 8, LE COMTE, phrase 8 |
81 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Comment ! |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
82 | LE COMTE |
Arrêtez, arrêtez ; l'ami, êtes-vous gentilhomme ? |
Acte 2, sc. 8, LE COMTE, phrase 1 |
83 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Je ne suis point gentilhomme ; je suis honnête homme, brave homme, bon homme. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
84 | LE COMTE |
C'était un très bel homme à ce que j'ai ouï-dire : il s'appelait le duc de... |
Acte 2, sc. 8, LE COMTE, phrase 1 |
85 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Tout ce que j'ai est pour ma femme : vous avez épousé l'aînée Catau, et je viens exprès pour épouser la cadette Fanchon, et être votre beau-frère. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
86 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Cet homme-là est bien mauvais voilier. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 5 |
87 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Comment ! |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
88 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Il n'y a que trente-cinq ans que nous nous sommes quittés, et vous ne me remettez pas ! |
Acte 2, sc. 9, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 4 |
89 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Bonhomme de président, allons, où est votre fille ? |
Acte 2, sc. 9, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 4 |
90 | LA PRÉSIDENTE |
Voyez ce jeune homme que je vous présente : quel teint ! |
Acte 2, sc. 9, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
91 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Comment dites-vous ? |
Acte 2, sc. 9, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
92 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Depuis hier ce jeune homme et vous... |
Acte 2, sc. 9, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
93 | LE PRÉSIDENT |
Non, il n'est pas possible que cet homme-là soit arrivé. |
Acte 2, sc. 9, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
94 | MONSIEUR DU CAP VERT |
J'aimerais mieux épouser la fille d'un Cafre, ma bonne femme ; je romprai plutôt le marché. |
Acte 2, sc. 9, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
95 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Je veux vous faire lire le récit d'un petit combat assez drôle que je donnai à la vue du cap : je vous assure que je menai mes gens galamment. |
Acte 2, sc. 10, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
96 | LE CHEVALIER |
Monsieur, que c'est dommage qu'un homme comme vous se marie ! |
Acte 2, sc. 10, LE CHEVALIER, phrase 2 |
97 | LE CHEVALIER |
Oui, dis-je, voilà qui est fait ; Monsieur du Cap-Vert devient un homme terrestre, un vil habitant de la terre ferme, un citoyen qui s'enterre avec Mlle Fanchon. |
Acte 2, sc. 10, LE CHEVALIER, phrase 1 |
98 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Assurément ; je veux une femme, il me faut une femme, je grille d'avoir une femme... |
Acte 2, sc. 10, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
99 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Mais que me vient conter cet homme-ci ? |
Acte 2, sc. 10, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
100 | LE CHEVALIER |
Voilà un homme inébranlable : c'est un rocher. |
Acte 2, sc. 10, LE CHEVALIER, phrase 1 |
101 | LE CHEVALIER |
À votre place, j'irais me jeter la tête la première dans la mer : un grand homme comme vous ! |
Acte 2, sc. 11, LE CHEVALIER, phrase 3 |
102 | FANCHON |
Monsieur le chevalier, c'est donc là ce fameux Monsieur du Cap-Vert, cet homme illustre, la terreur des mers et la mienne ? |
Acte 2, sc. 11, FANCHON, phrase 2 |
103 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Je consommerai tout cela ce soir, vers les dix heures, si vous le trouvez bon, m'amie. |
Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 3 |
104 | FANCHON |
Mais entre nous, monsieur du Cap-Vert, vous figurez-vous qu'à mon âge, et faite comme je suis, il soit si plaisant pour moi de vous épouser, d'être empaquetée dans votre bord comme votre pacotille, et d'aller vous servir d'esclave aux antipodes ? |
Acte 2, sc. 11, FANCHON, phrase 1 |
105 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Si l'on ne prenait une femme que pour en être aimé, les notaires de votre pays feraient, ma foi, peu de contrats. |
Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 4 |
106 | MONSIEUR DU CAP VERT |
M'amie, il me faut une femme, votre père m'en doit une, vous voilà ; préparez-vous à m'épouser. |
Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 5 |
107 | LE CHEVALIER |
Me voilà au désespoir : ce loup marin-là vous épousera comme il le dit, au moins. |
Acte 2, sc. 12, LE CHEVALIER, phrase 1 |
108 | FANCHON |
J'en suis un peu tentée ; mais, chevalier, pensez-vous que mon père veuille absolument me sacrifier à ce vilain homme ? |
Acte 2, sc. 12, FANCHON, phrase 1 |
109 | LA COMTESSE |
Comment vont nos affaires ? |
Acte 2, sc. 13, LA COMTESSE, phrase 2 |
110 | FANCHON |
Il veut seulement avoir une femme pour la faire mourir de chagrin. |
Acte 2, sc. 13, FANCHON, phrase 2 |
111 | FANCHON |
Monsieur le chevalier et moi, nous sommes inconsolables. |
Acte 2, sc. 13, FANCHON, phrase 4 |
112 | FANCHON |
Voyez-vous, ma soeur, si l'on me force à épouser cet homme-là, je suis fille à mettre le feu aux poudres, et à sauter en l'air avec son maudit vaisseau, lui, l'équipage, et moi. |
Acte 2, sc. 13, FANCHON, phrase 1 |
113 | MONSIEUR DE L'ÉTRIER |
Argent mal acquis ne profite pas, comme vous voyez. |
Acte 3, sc. 1, MONSIEUR DE L'ÉTRIER, phrase 1 |
114 | FANCHON |
Si vous vouliez être honnête homme au lieu d'être petit-maître, vous conduire en homme sage au lieu de vous ruiner en grand seigneur, elle vous adorera toute sa vie. |
Acte 3, sc. 2, FANCHON, phrase 3 |
115 | FANCHON |
Soyez sûr qu'elle ne vivra que pour vous, et que son amour ne sera point incommode ; qu'elle chérira votre personne, votre honneur, votre famille, comme sa personne, son honneur, sa famille propre ; que vous goûterez ensemble un bonheur dont vous n'avez point d'idée... |
Acte 3, sc. 2, FANCHON, phrase 1 |
116 | FANCHON |
Le moment fatal arrive, la tête commence à me tourner ; je ne sais plus que devenir. |
Acte 3, sc. 2, FANCHON, phrase 3 |
117 | FANCHON |
Adieu ; je vais chercher une femme qui vous aime : servez-moi seulement contre un homme que je n'aime point. |
Acte 3, sc. 2, FANCHON, phrase 3 |
118 | LE COMTE |
S'il vous plaît, comment nommez-vous ce pauvre homme-là ? |
Acte 3, sc. 4, LE COMTE, phrase 3 |
119 | MADAME DU CAP VERT |
Me voilà la femme de la terre habitable la plus heureuse. |
Acte 3, sc. 4, MADAME DU CAP VERT, phrase 2 |
120 | MADAME DU CAP VERT |
Il me fit mettre dans un couvent après deux ans de mariage, à cause d'un certain régiment de dragons qui vint alors à Bayonne, et qui était extrêmement galant : mais nous avons sauté les murs, nous nous sommes vengé ! |
Acte 3, sc. 4, MADAME DU CAP VERT, phrase 2 |
121 | MADAME DU CAP VERT |
Que nous nous sommes vengé, mon petit freluquet ! |
Acte 3, sc. 4, MADAME DU CAP VERT, phrase 4 |
122 | FANCHON |
Adieu ; comportez-vous en honnête homme. |
Acte 3, sc. 8, FANCHON, phrase 2 |
123 | LA COMTESSE |
Je suis la plus malheureuse femme du monde : je suis mariée, et c'est ce qui fait le chagrin de ma vie. |
Acte 3, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 1 |
124 | LE COMTE |
Est-il possible qu'il puisse mépriser une femme comme vous ? |
Acte 3, sc. 9, LE COMTE, phrase 2 |
125 | LA COMTESSE |
Je vous assure que c'est lui qui s'attire cette aventure : s'il m'aimait, je vous jure qu'il aurait en moi la femme la plus tendre, la plus soumise, la plus fidèle. |
Acte 3, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 1 |
126 | LA COMTESSE |
Je me suis flattée que, dans le fond, vous êtes un honnête homme ; qu'après les obligations que vous m'avez, vous vous ferez un devoir de bien vivre avec moi. |
Acte 3, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 2 |
127 | LE COMTE |
Tenez-moi pour le plus grand faquin, pour un homme indigne de vivre, si je trompe vos espérances. |
Acte 3, sc. 9, LE COMTE, phrase 1 |
128 | LE COMTE |
Ce que vous faites pour moi me touche sensiblement ; et, quoique je ne connaisse de vous que ces mains charmantes que je tiens entre les miennes, je vous aime déjà comme si je vous avais vue. |
Acte 3, sc. 9, LE COMTE, phrase 2 |
129 | LA COMTESSE |
Je vous aime plus pour vous que pour moi : promettez-moi d'être un peu plus rangé dans vos affaires, et d'ajouter le mérite solide d'un homme sage et modeste aux agréments extérieurs que vous avez. |
Acte 3, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 2 |
130 | LE COMTE |
C'est ma femme ! |
Acte 3, sc. 9, LE COMTE, phrase 3 |
131 | LA COMTESSE |
Voyez si vous êtes honnête homme, et si vous tiendrez vos promesses. |
Acte 3, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 1 |
132 | MONSIEUR DU CAP VERT |
C'est ma femme ! |
Acte 3, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
133 | MONSIEUR DU CAP VERT |
J'en suis fâché au fond, car je suis bonhomme. |
Acte 3, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 4 |
134 | MADAME DU CAP VERT |
Et Mme Éberne, chez qui tu avais mis un de mes enfants ? |
Acte 3, sc. 11, MADAME DU CAP VERT, phrase 2 |
135 | LE CHEVALIER |
J'ai été élevé par cette Mme Éberne : à Bayonne je me souviens des soins qu'elle prit de mon enfance, et je ne les oublierai jamais. |
Acte 3, sc. 11, LE CHEVALIER, phrase 4 |
136 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Et comment avez-vous connu Mme Éberne ? |
Acte 3, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
137 | MADAME DU CAP VERT |
Oui, comment ? |
Acte 3, sc. 11, MADAME DU CAP VERT, phrase 1 |
138 | LE COMTE |
C'était ma gouvernante, Mme Rafle, qui m'y menait souvent. |
Acte 3, sc. 11, LE COMTE, phrase 1 |
139 | MADAME DU CAP VERT |
Je commence déjà à pleurer de tendresse. |
Acte 3, sc. 11, MADAME DU CAP VERT, phrase 1 |
140 | MADAME DU CAP VERT |
Approchez, approchez, madame Rafle, et reconnaissez, comme vous pourrez, ces deux espèces-là. |
Acte 3, sc. 12, MADAME DU CAP VERT, phrase 1 |
141 | MADAME DU CAP VERT |
Vous savez comment celui-ci est venu : c'était un petit mystère. |
Acte 3, sc. 12, MADAME DU CAP VERT, phrase 2 |
142 | MADAME RAFLE |
Comme cela est devenu grand ! |
Acte 3, sc. 12, MADAME RAFLE, phrase 5 |
143 | LE COMTE |
Si vous êtes mon père, vous êtes donc un homme de qualité ? |
Acte 3, sc. 12, LE COMTE, phrase 1 |
144 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Comment as-tu fait pour le devenir, et pour être gendre du président ? |
Acte 3, sc. 12, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
145 | LA COMTESSE |
Contentez-vous d'être fils de votre père, gendre de votre beau-père, et mari de votre femme. |
Acte 3, sc. 12, LA COMTESSE, phrase 3 |
146 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Je ne suis pas si malheureux : il est vrai que j'ai retrouvé ma femme ; mais puisque le ciel me redonne aussi mes deux enfants, ne pensons plus qu'à nous réjouir. |
Acte 3, sc. 12, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
147 |
UNE TURQUE |
Une femme sous ses lois |
Acte 6, sc. 1, v. 6 |