n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
CHOEUR DE MUSIQUE |
Objet d'o? mon mal est produit |
Acte 1, sc. 1, v. 1 |
2 | PARTHÉNICE |
Ah malheur. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
3 | FLORIDAN |
Or mon fils, ajouta-t-elle, tu n'ignores pas ce que peut aujourd'hui ce m?tal, cet Or que les hommes ont ?t? cherch? jusques dans les entrailles de la terre ; tu sais qu'en ce Si?cle perverti on ne fait ?tat que de ceux qui se vantent d'un nombre de tr?sors amass?s, et que le plus honn?te homme du monde para?trait sot sous le visage de la pauvret? : l'Or ouvre des portes qui r?sisteraient ? la foudre des canons, et enfin il a le pouvoir, tant notre imagination en est bless?e, de faire quelquefois asseoir des b?tes dans le tr?ne m?me des Dieux : c'est pour cela que je te conseille de suivre la maladie du temps, et de prendre plut?t C?linde riche, que Parth?nice, avecque peu de biens. |
Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 3 |
4 | AMINTOR |
Il se rencontre rarement qu'un jeune esprit soit capable de discerner le bien d'avecque le mal, et si on le laisse dans la libert? de son choix, il semble que par quelque fatalit? qu'il ne peut ?viter, son aveuglement le fasse tomber dans quelque dangereux pr?cipice. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 3 |
5 | AMINTOR |
Sage Dorice, vous savez mieux que moi de quel humeur est cet animal que la Nature a fait homme, et que l'Art a fait Courtisan : que si ce que vous dites avait lieu, je ne pense pas qu'il y e?t une fille si retir?e dont il ne triomph?t, et qui ne serv?t d'objet ? son ambition, et ? sa vanit?. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 6 |
6 | AMINTOR |
Nullement, ? la fin les plus farouches s'apprivoisent, et les moins sensibles trouvent, m?me chez un mari mal fait, une mati?re d'amour. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 1 |
7 | DORICE |
Quoi que c'en soit, si Cl?andre n'eut point de mal, je pense qu'il eut au moins une extr?me peur. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
8 | LUCIDOR |
Je t'avoue, Philindre, que mon bonheur est extr?me comme sa beaut?, et qu'il est aussi bien au-dessus de mes esp?rances, que je suis au-dessus de mes rivaux : je reconnais ma fortune, et ne doute pas que je ne sois punissable dans la vanit? que j'en ai devant toi ; mais puisque celle qui fait mes destin?es consent que je ne te cache rien, jette, je te supplie, les yeux sur ce papier, et tu verras si j'ai mal d?crit l'?tat pr?sent de ma vie. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1 |
9 | PHILINDRE |
Je meure voil? qui n'est pas mal. |
Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1 |
10 | LUCIDOR |
Je vois des brouillards devant mon Soleil, dont je crains qu'il se forme un orage qui n'?clate qu'? ma confusion ; la trace de ces larmes, qu'en vain un mouchoir officieux essaie de me cacher, et cette p?leur qui triomphe des roses de son teint, sont les infaillibles marques de quelque malheur advenu. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2 |
11 | LUCIDOR |
Injuste vraiment, mais non pas in?vitable, si mon malheur et votre l?g?ret? n'eussent contribu? ? ce f?cheux accident. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 1 |
12 | CÉLINDE |
Condamne leur tyrannie, appelle-les barbares, mais laisse-moi le nom d'innocente comme j'en ai la qualit? ; et souviens-toi que si je pouvais gu?rir ta peine sans blesser ma r?putation, je le ferais au p?ril m?me de ma vie : mais enfin pour ce malheur je ne connais point de rem?de, et ce qui rend ma condition plus d?plorable, c'est qu'en l'?tat o? je suis-je n'ose pas seulement le rechercher. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 6 |
13 | LUCIDOR |
Ah Madame, si vous pouvez faire du mal, que vous avez bonne gr?ce quand vous en donnez le rem?de. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 1 |
14 | PARTHÉNICE |
Cette feinte ne vous sied pas mal, et je ne la condamnerais pas pour tout autre que pour moi ; mais ?tant ce que je suis, et ne voyant ici personne qui nous puisse ?tre suspecte, je ne puis que je ne bl?me votre amiti?, de quoi elle me cache l'acquisition d'un serviteur qui doit bient?t prendre la qualit? de ma?tre. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 1 |
15 | PARTHÉNICE |
Mais, C?linde, puisqu'un malade ne peut mieux gu?rir qu'en d?couvrant son mal au M?decin qui en a les rem?des infaillibles, je vois bien qu'il faut que je vous d?clare le mien, et que je vous en parle comme ? celle qui a cela de commun avec les Dieux, qu'elle est aujourd'hui l'Arbitre souverain de ma mort ou de ma vie. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 4 |
16 | LUCIDOR |
Notre destin ne se rapporte pas mal. |
Acte 2, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
17 |
GOTHOMEL |
Je vois le malheureux qui pour quelque p?ch? |
Acte V1, sc. 2, v. 85 |
18 |
HOLOFERNE |
Pauvres malavis?s qu'un d?sespoir anime |
Acte V1, sc. 3, v. 155 |
19 |
ABRA |
Et croyez qu'un dessein est mal pr?m?dit? |
Acte V2, sc. 1, v. 173 |
20 |
JUDITH |
Malgr? tant de soldats qui veillent quand il dort |
Acte V2, sc. 1, v. 193 |
21 |
JUDITH |
Au mal dont ce Tyran me vient solliciter ? |
Acte V3, sc. 3, v. 294 |
22 |
JUDITH |
Et ne permets qu'aucun vienne mal ? propos |
Acte V3, sc. 5, v. 357 |
23 | PARTHÉNICE |
Oui, C?linde, j'en ai importun? votre affection ; mais qui e?t cru que pour me gu?rir d'une douleur, vous eussiez voulu vous servir d'un rem?de pire mille fois que le mal ? |
Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 12 |
24 | DORICE |
Je ne doute pas qu'en l'?tat o? est Floridan, mes larmes ne soient le moindre rem?de que je puisse apporter ? son mal, mais si c'est une l?chet? de ne les pouvoir retenir, qu'on l'impute ? la violence de mon ressentiment, qui veut que je meure ou que je me venge. |
Acte 4, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
25 | DORICE |
Ah c'est elle qui vient avec un teint aussi malade que toi, ?coute un mot. |
Acte 4, sc. 2, DORICE, phrase 3 |
26 | DORICE |
C'est plut?t une marque de votre bont?, et j'ai bien du regret de quoi vous n'aurez point ici d'entretien qui vous plaise : Floridan est fort mal, toutefois s'il est vrai qu'une grande beaut? puisse faire des miracles, apr?s qu'il vous aura vue j'esp?rerai quelque chose ce sa gu?rison. |
Acte 4, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
27 | LUCIDOR |
Et toutefois quelque funeste que soit la pens?e qui me parle des malheurs o? je me vois plong?, je vous prends ? t?moins si elle a su d?rober ? mon ?me un faible soupir seulement. |
Acte 4, sc. 3, LUCIDOR, phrase 2 |
28 | LUCIDOR |
Non non, puisque je les souffre pour C?linde, je les b?nis, ces malheurs, et les ch?ris comme les agr?ables marques qui lui doivent faire conna?tre l'extr?mit? de ma passion. |
Acte 4, sc. 3, LUCIDOR, phrase 3 |
29 | CÉLINDE |
Ainsi ne pouvant me proposer d'exp?dient possible pour ?chapper de ce p?ril, ni par la fuite, ni par un pr?texte de maladie ni autrement, j'ai recouru ? cette derni?re violence, m'assurant bien qu'elle seule ?tait capable d'arr?ter un dessein si ruineux pour nous. |
Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 6 |
30 | LUCIDOR |
Pourquoi ne peuvent mes d?sirs obtenir au moins cet avantage, que je pusse baiser une fois ce qui me blesse, afin que je trouvasse quelque rem?de au lieu m?me d'o? j'ai re?u tant de mal : Belle C?linde, je m'imagine que mon sort a quelque chose de semblable ? celui qui pour avoir vu son visage dans l'eau, devint amoureux d'une image, qui lui fit perdre la vie faute d'en pouvoir jamais jouir. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 4 |
31 | AMINTOR |
Qui voudra voir un portrait au vif de la plus sensible douleur qui puisse travailler une ?me, en vienne ? consid?rer les traits sur mon visage, ? qui ce jour malheureux a plus chang? le teint, que n'avait pu faire le cours de soixante-quatre ann?es. |
Acte 4, sc. 6, AMINTOR, phrase 1 |
32 | AMINTOR |
Amintor infortun?, eusses-tu cru que de la d?sob?issance de ta fille, e?t d? na?tre, comme d'une source de malheurs, tout l'ennui dont ta vieillesse se voit maintenant accabl?e ? |
Acte 4, sc. 6, AMINTOR, phrase 2 |
33 | FLEURIMON |
Puisque vous me le commandez, et que bien souvent faute de d?couvrir un mal, on en rend les rem?des impossibles, je vous dirai que Floridan est mort. |
Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 1 |
34 | ALCANDRE |
Ah si jamais j'eus quelque sujet de porter envie ? la condition de ceux qui vivaient durant l'innocence du premier ?ge, c'est depuis que la voix d'un peuple m'a ?lu souverain Magistrat pour pr?sider en ce tr?ne o? la Justice tient son empire, et pour y prononcer les D?crets des Dieux en faveur des innocents, ou ? la ruine des coupables ; car alors nulles actions ne pouvant porter le nom de crime, la n?cessit? de les punir n'avait pas introduit l'usage des Juges, et la malice des hommes n'avait point fait ?tablir de lois pour r?fr?ner les vices, puisque ces Monstres n'avaient pas encore vu le jour. |
Acte 5, sc. 1, ALCANDRE, phrase 3 |
35 | DORICE |
Sachez qu'au m?me temps que C?linde a eu bless? Floridan, je l'ai cru mort, et ait fait un voeu solennel de ne laisser pas cette trahison impunie ; depuis ayant su par son chirurgien que voici pr?sent, que sa blessure ?tait l?g?re, et que sa p?moison n'?tait provenue que de la perte du sang qu'il avait vers?, j'ai fait dessein de ne rendre la peine de C?linde, que conforme ? mon mal, et de ne la punir que par l'appr?hension. |
Acte 5, sc. 3, DORICE, phrase 1 |
36 | FLEURIMON |
Dieu merci, nos rem?des ont arr?t? ce mal, ainsi j'esp?re qu'en peu de jours ce Chevalier aura recouvert ses premi?res forces. |
Acte 5, sc. 3, FLEURIMON, phrase 3 |
37 | AMINTOR |
Et quant ? ce qui regarde l'int?r?t de Lucidor, je veux ?tre tenu pour le plus m?chant de tous les hommes, si j'en ai jamais rien su qu'apr?s que le mal a ?t? hors de toute esp?rance de rem?de. |
Acte 5, sc. 4, AMINTOR, phrase 3 |