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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | PARTHÉNICE |
Et bien ; puisque le souvenir des larmes dont tes yeux ont mouill? tant de fois mon sein, ni celles que je verse maintenant ne sont capables d'amollir la duret? de ton coeur, change hardiment, et triomphe en m?me temps de mon amour et de ma vie : tu ?prouveras jusqu'? quel point de fureur se peut convertir une patience outrag?e ; tu sauras que sous le corps d'une fille, je porte un esprit capable de me faire imiter les plus grandes actions que le d?sespoir ait inspir?es ? ceux que l'Amour et la fortune n'ont pas mieux trait?s que moi. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
2 | PARTHÉNICE |
J'arracherai ? la Discorde le plus cruel de tous ses flambeaux ; et prenant pour compagnes la Haine et la Jalousie, je ferai que ces deux pestes infecteront l'esprit de C?linde et le tien. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 9 |
3 | DORICE |
Vous agr?erez donc, sage Amintor, que j'ach?ve de vous proposer ce dont je ne vous ai fait qu'une l?g?re ouverture ; et que je vous d?couvre une pens?e qui occupe mon esprit depuis quelque temps, dont le succ?s pourrait ?tre ?galement avantageux ? nos deux familles. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 3 |
4 | DORICE |
De vous dire maintenant les consid?rations qui m'ont port?e ? cette recherche, je l'estime en quelque fa?on hors de propos, puisque cela ne se peut sans que j'y m?le un r?cit de vos louanges, dont je craindrais que le discours (quoique v?ritable et m?rit?) vous m?t quelque rougeur au front, et en l'esprit quelque petit soup?on de flatterie : toutefois il me sera bien permis de dire, que l'illustre nom que vous portez, et que vos Anc?tres ont rendu fameux depuis plusieurs si?cles ; que la noblesse de votre sang, dont l'origine se tire d'aussi loin que la naissance de cette Monarchie : que vos vertus particuli?res, dont l'?clat se va rendre le plus bel exemple qu'on puisse laisser ? la post?rit? ; et qu'enfin les perfections qui se remarquent au corps et en l'?me de C?linde font une partie des charmes qui m'ont vaincue en faveur de Floridan. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 2 |
5 | AMINTOR |
Outre que si cette peste (telle puis-je nommer cette inclination, qui d?robe de l'esprit d'une fille le respect qu'elle doit ? ses parents) si cette peste, dis-je, l'avait infect?e de son venin mortel, je jure que j'userais du pouvoir que la nature me donne, et qu'employant la force, o? les autres moyens me d?faudraient, je saurais bien appliquer un rem?de ? la folie. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 3 |
6 | AMINTOR |
Il se rencontre rarement qu'un jeune esprit soit capable de discerner le bien d'avecque le mal, et si on le laisse dans la libert? de son choix, il semble que par quelque fatalit? qu'il ne peut ?viter, son aveuglement le fasse tomber dans quelque dangereux pr?cipice. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 3 |
7 | AMINTOR |
Votre sentiment n'a pas toutes les m?res de son parti : la plupart savent bien qu'il ne faut pas avoir de semblables tendresses pour des esprits ? qui tout doit ?tre bon, pourvu qu'il nous soit agr?able. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 1 |
8 | AMINTOR |
En ce temps-l? Parth?nop? ?tait arriv?e dans son neuvi?me mois, de sorte que par une rencontre presque miraculeuse, elle mit un fils au monde le jour m?me que le p?re en devait sortir ; et ? peine cette petite cr?ature eut vu la clart?, que son int?r?t faisant un effort sur l'esprit de la m?re, elle commen?a de craindre qu'il y e?t de l'infamie pour lui, si on venait ? lui reprocher d'?tre sorti d'un p?re que l'ignominie aurait accompagn? en la mort. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 9 |
9 | CÉLINDE |
Mais, Lucidor, mais ch?re ?me de mon ?me, si ma facilit? t'a fait une injure, je ne manque ni d'esprit ni de courage pour la r?parer. |
Acte 1, sc. 3, CÉLINDE, phrase 2 |
10 | LUCIDOR |
Viens ??, cher Philindre, agr?able t?moin, et fid?le confident de tous les secrets de ma vie, crois-tu que ce Dieu qui d?brouilla le Chaos, puisse aimer dans nos esprits le d?sordre ni la confusion ? |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 3 |
11 | PHILINDRE |
Quand j'ai commenc? de soutenir contre vous combien cette passion est dangereuse, j'en ai moins consid?r? la cause que les effets ; mais sans nous amuser plus longtemps en cette dispute inutile, dites-moi seulement quel nom vous pouvez donner ? ses ?ternelles inqui?tudes qui accompagnent l'esprit d'un homme v?ritablement amoureux : si le manger est une chose n?cessaire ? la conservation de l'?tre ; si le dormir est un repos accord? par la Nature pour le soulagement de tout ce qu'elle a cr??, appellerez-vous un bien ce qui d?truit le go?t, et emp?che le sommeil ? |
Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1 |
12 | LUCIDOR |
Sa volont? me fait des lois, et partout o? je porte mes inclinations, elle y joint en m?me temps les siennes ; de sorte que dans l'agr?able confusion de nos esprits, on peut dire qu'en nous une ?me seule agit par l'organe des deux corps. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 8 |
13 | CÉLINDE |
Cet Oracle que tu viens consulter est le m?me qui depuis une heure a prononc? contre toi un arr?t plus rude que mille morts ; et cette p?leur que tu remarques en moi, est bien un t?moignage de ma douleur, mais elle est aussi une preuve de ma d?faite : car pour ne retenir pas davantage ton esprit en suspens, je te dirai que je viens de rendre un combat, o? au lieu de sang j'ai vers? une infinit? de larmes : j'avais pour partie et pour ennemi celui qui est mon tout, et que la Nature m'ordonne de ch?rir par-dessus tout le reste des hommes. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1 |
14 | CÉLINDE |
Cependant pour ne d?ciller point les yeux de mon p?re (tromp? jusqu'ici assez finement sous le pr?texte d'une conversation indiff?rente) je suis d'avis que tu me permettes de repa?tre d'esp?rance l'esprit de Floridan. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 4 |
15 | PARTHÉNICE |
Il faut bien qu'il ait reconnu votre esprit capable de quelque bonne volont? pour lui, puisqu'il s'est engag? dans cette recherche, car on lui donne la gloire d'avoir assez de jugement pour ne vouloir pas ?pouser une ennemie. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 1 |
16 | PARTHÉNICE |
Si son inconstance a touch? mon esprit, j'en laisse Juges ceux qui ont ?t? trahis comme moi ; tant y a que ce matin l'ayant surpris en son d?lit, et mes transports m'ayant fait en vain attenter contre sa vie, je suis rest?e sans rem?de, si votre piti? ne m'en laisse d?sormais esp?rer. |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 11 |
17 | CÉLINDE |
Cet office dont vous t?moignez tant de ressentiment, n'est pas consid?rable au prix de la volont? que j'ai de vous servir ; mais il me reste encore une chose ? vous dire, et dont il est n?cessaire que vous ayez l'esprit ?clairci : c'est qu'ayant enfin promis ? mon p?re, d'ob?ir ? l'arr?t par lequel il me veut soumettre ? la puissance de Floridan, il est ? propos que je feigne pour quelque temps de lui vouloir un peu de bien, afin que sous le d?sir de laisser jeter des racines ? cette affection, naissante en apparence, il me puisse donner le loisir de songer aux moyens qui peuvent arr?ter le cours de sa pr?somption. |
Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
18 | LUCIDOR |
Je m'en ?tonne pourtant, puisque C?linde et Parth?nice ayant toutes les excellentes qualit?s qui peuvent rendre un corps et un esprit recommandables, il serait difficile qu'elles eussent donn? ? leur entretien un objet qui ne f?t aimable, et plein de m?rite comme elles. |
Acte 2, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
19 | PARTHÉNICE |
C'est le propre d'un esprit brouill? de ne s'expliquer pas clairement. |
Acte 2, sc. 4, PARTHÉNICE, phrase 1 |
20 |
JUDITH |
L'esprit de ce grand Dieu qui m'embrase le sein |
Acte V2, sc. 1, v. 189 |
21 |
JUDITH |
N'ai-je pas r?solu ton esprit sur ce point ? |
Acte V3, sc. 3, v. 289 |
22 | FLORIDAN |
Mon esprit n'a pas ?t? aveugle comme mon ob?issance ; et sachez que de quelques flatteries que je l'aie entretenue, la v?rit? m'a toujours dit, que si vous lui deviez c?der en quelque chose, c'?tait en la bonne fortune seulement. |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 2 |
23 | LUCIDOR |
C'est lui-m?me, je m'assure qu'il nous servira ? faire r?ussir une invention qui m'est venue dans l'esprit. |
Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1 |
24 | CÉLINDE |
Cher Lucidor, le plus fid?le de tous les hommes, aime le souvenir de C?linde, et sois assur?, que s'il reste parmi les morts quelque m?moire du pass?, je n'aurai dans l'esprit autre entretien que celui de l'amour que tu m'as t?moign?e. |
Acte 5, sc. 3, CÉLINDE, phrase 7 |
25 | ALCANDRE |
Ce n'est pas sans cause que l'esprit d'une femme est ? craindre, puisqu'il n'?pargne rien pour venir ? bout de ses intentions. |
Acte 5, sc. 3, ALCANDRE, phrase 2 |