n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
CHOEUR DE MUSIQUE |
Peut d'un trait de ses yeux donner le jour au monde. |
Acte 1, sc. 1, v. 6 |
2 |
CHOEUR DE MUSIQUE |
Peut d'un trait de ses yeux donner le jour au monde. |
Acte 1, sc. 1, v. 12 |
3 | DORICE |
J'admire en vous cette vertu, presque aussi rare en notre siècle, que le Phénix dont l'antiquité nous a conté tant de merveilles : donc pour ne trahir pas votre désir, ni mon humeur, un mot vous ouvrira mon âme, et vous apprendra que le principal sujet de ma visite, est de vous offrir mon fils Floridan pour gendre, et de le donner à Célinde pour époux. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
4 | AMINTOR |
Croyez-moi, Dorice, si les pères avaient relâché de leur sévérité sur ce point-là, on verrait d'extrêmes désordres dans les familles ; d'autant mieux que le premier frisé, le premier poudré, qui donnerait dans la vue d'une fille, en ferait presque aussitôt sa femme que sa Maîtresse. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2 |
5 | AMINTOR |
C'est assez que vous sachiez que Parthénopé, touchée sans doute du ressentiment dont je vous parlais tantôt, et ne pouvant sortir du lit, elle envoya aux pieds du Vice-roi le petit enfant qui par ses cris semblant déplorer le trépas de son père, impétra la grâce qui n'avait été interdite à Cléandre, qu'à faute que Parthénopé se pût résoudre à lui pardonner : de sorte que ce dernier point ayant été obtenu, Cléandre reçut avec la vie, une preuve de la bonne volonté de sa Maîtresse, avec laquelle il finit heureusement ses jours. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 12 |
6 | AMINTOR |
Nous étions Dorice et moi sur une dispute bien plaisante, et dont tu nous peux donner la dernière décision. |
Acte 1, sc. 3, AMINTOR, phrase 2 |
7 | PHILINDRE |
Quand j'ai commencé de soutenir contre vous combien cette passion est dangereuse, j'en ai moins considéré la cause que les effets ; mais sans nous amuser plus longtemps en cette dispute inutile, dites-moi seulement quel nom vous pouvez donner à ses éternelles inquiétudes qui accompagnent l'esprit d'un homme véritablement amoureux : si le manger est une chose nécessaire à la conservation de l'Être ; si le dormir est un repos accordé par la Nature pour le soulagement de tout ce qu'elle a créé, appellerez-vous un bien ce qui détruit le goût, et empêche le sommeil ? |
Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1 |
8 | LUCIDOR |
Il reste, afin que je ne meure pas sans quelque contentement, que j'aime arracher le coeur de mon rival, et en retirer votre image dont il ne fut jamais digne de garder l'impression, un même coup punira sa témérité, et contentera ma vengeance : après cela je donnerai mon sein au même fer qui aura fait ses plaies, afin qu'il vous sacrifie les dernières heures de celui qui pour toute la récompense de ses services, se voit aujourd'hui contraint de vous dire un éternel adieu. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2 |
9 | CÉLINDE |
Mais pour ne te laisser pas sans quelques preuves de la continuation de mon amour, je veux que tu prennes pour toi toutes les bonnes paroles que je lui donnerai, et que tu t'imagines, qu'au lieu de Floridan c'est Lucidor que j'entretiens ; ainsi sous cet artifice nous pourrons nourrir un feu dont les autres n'auront que la fumée. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 5 |
10 | CÉLINDE |
Ne passe pas plus outre ni en la demande ni en l'effet, pour ne me donner pas la peine, et peut-être le déplaisir de te refuser ; si tu commences à faillir, ton outrecuidance me dispensera de mes promesses. |
Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1 |
11 | CÉLINDE |
Cet office dont vous témoignez tant de ressentiment, n'est pas considérable au prix de la volonté que j'ai de vous servir ; mais il me reste encore une chose à vous dire, et dont il est nécessaire que vous ayez l'esprit éclairci : c'est qu'ayant enfin promis à mon père, d'obéir à l'arrêt par lequel il me veut soumettre à la puissance de Floridan, il est à propos que je feigne pour quelque temps de lui vouloir un peu de bien, afin que sous le désir de laisser jeter des racines à cette affection, naissante en apparence, il me puisse donner le loisir de songer aux moyens qui peuvent arrêter le cours de sa présomption. |
Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
12 | CÉLINDE |
Et plût au Ciel que sans offenser mon devoir, je pusse lui en donner des preuves aussi fortes que je sais que ma passion est véritable, je pense que mes caresses préviendraient ses désirs : mais puisqu'en l'état où je suis il faut qu'il se contente de ma parole, je veux pour la rendre plus inviolable, que Lucidor en soit irréprochable témoin. |
Acte 2, sc. 5, CÉLINDE, phrase 1 |
13 | AMINTOR |
On m'avait déjà bien averti de votre venue, mais j'ai été bien aise de vous donner le temps de reconnaître la place que votre mérite vous doit faire emporter. |
Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 1 |
14 | LUCIDOR |
Et moi je suis tout prêt à faire ce qu'on m'ordonnera. |
Acte 2, sc. 5, LUCIDOR, phrase 1 |
15 | AMINTOR |
Sus donc, Célinde, allez de bonne heure mettre ordre à tout ce qu'il faut, allez-vous faire donner les clefs de ma garde-robe, de tout temps assez bien pourvue d'une grande diversité d'habits ; fouillez tout, renversez tout, je vous le permets, à condition qu'on ne parle que de jouer et de se réjouir ; cependant je prendrai le soin d'en avertir Dorice, et d'y convier nos plus intimes amis. |
Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 1 |
16 | AMINTOR |
Autrefois elles ont été le divertissement des grands Monarques, et les Républiques mêmes en ont usé pour donner quelque horreur du vice et de l'amour pour la vertu ; que si j'en avais le temps, je ferais connaître qu'il n'est rien de plus honnête, de plus plaisant, ni de plus utile, mais je crois qu'ils vont sortir. |
Acte 3, sc. 1, AMINTOR, phrase 1 |
17 |
AKIOR |
Va donner de l'horreur à toute la nature, |
Acte V1, sc. S1, v. 60 |
18 | FLORIDAN |
Au contraire, on me louera de beaucoup de courage et de jugement, d'avoir su pardonner à la faiblesse de son sexe. |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 1 |
19 | PARTHÉNICE |
Mais il me semble que vous feriez bien mieux d'obliger mon amour à vous pardonner, que mon ressentiment à vous punir. |
Acte 4, sc. 2, PARTHÉNICE, phrase 2 |
20 | CÉLINDE |
Les Dieux savent si je m'y suis opposée pour l'amour de toi ; mais il s'est tellement offensé de ma résistance, qu'il a juré de ne m'abandonner jamais qu'il n'en eût eu le consentement. |
Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 5 |
21 | PHILINDRE |
Ne doutez pas que je ne le fasse, et que je ne revienne ici aussi souvent que vous me l'ordonnerez, voyons seulement comme je me mettrai. |
Acte 4, sc. 4, PHILINDRE, phrase 1 |
22 | PHILINDRE |
Vous me surprenez dans l'effet d'une impatience naturelle à notre nation ; c'est que je viens d'acheter ce miroir, et ne pouvant me donner le temps d'être chez moi pour juger de la bonté de sa glace, sachant qu'ici je n'étais aperçu de personne, je m'amusais à le considérer. |
Acte 4, sc. 5, PHILINDRE, phrase 1 |
23 | FLEURIMON |
L'excès de sa douleur lui ôte presque le pouvoir de se soutenir ; il faut que je m'acquitte de ma commission, et qu'après cela je le serve en ce qu'il m'ordonnera. |
Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 1 |
24 | FLEURIMON |
Non, celle-là veut vivre pour se venger ; mais si vous me voulez donner un peu d'audience, je vous raconterai les particularités de tout. |
Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 1 |
25 | FLEURIMON |
Après cela lui prenant la main toute froide et glacée, et la portant tantôt à sa bouche, tantôt à ses yeux, chère main, a-t-elle dit, quelque insensible que tu sois, reçois les discrètes non pas les dernières marques de mon amour, bientôt mon ressentiment t'en donnera d'autres ; et en attendant, souffre que je me revanche en quelque sorte après ta mort des devoirs qui me furent rendus durant ta vie. |
Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 3 |
26 | FLORIDAN |
Je lui pardonne donc, grand Alcandre, et vous supplie de lui pardonner aussi. |
Acte 5, sc. 3, FLORIDAN, phrase 3 |