n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | PARTHÉNICE |
Mon amour est trahie, ce choeur de musique découvre le coeur de Floridan, et ses voeux comme sa chanson s'adressent à Célinde. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2 |
2 | PARTHÉNICE |
Cruel ne t'en informe pas, mais pousse dans ce flanc, ce misérable fer que mon bras n'a pas eu la force de soutenir ; ne crains pas que mon coeur y résiste, tu l'as déjà éprouvé trop facile à recevoir tes coups. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2 |
3 | PARTHÉNICE |
Et bien ; puisque le souvenir des larmes dont tes yeux ont mouillé tant de fois mon sein, ni celles que je verse maintenant ne sont capables d'amollir la dureté de ton coeur, change hardiment, et triomphe en même temps de mon amour et de ma vie : tu éprouveras jusqu'à quel point de fureur se peut convertir une patience outragée ; tu sauras que sous le corps d'une fille, je porte un esprit capable de me faire imiter les plus grandes actions que le désespoir ait inspirées à ceux que l'Amour et la fortune n'ont pas mieux traités que moi. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
4 | LUCIDOR |
Non non, crois plutôt que le feu dont il brûle nos coeurs, vient d'un flambeau qui ne donne sa lumière que pour régler les plus belles actions de notre vie ; et que de même que l'homme est Roi des animaux, pour ce qu'il est capable de raison, celui doit être Roi des hommes qui est plus capable d'amour. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 4 |
5 | LUCIDOR |
Madame, si jamais la pitié trouva place dans votre coeur, si le nom de Lucidor est encore doux à votre mémoire, belle Célinde, de grâce éclaircissez mes doutes, et ne me laissez pas à la merci de mes soupçons. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 3 |
6 | LUCIDOR |
Cependant, Madame, permettez à ma juste douleur de vous accuser en ce changement du crime le plus punissable qui ait été commis depuis qu'Amour règne dessus les coeurs : souffrez que je reproche à votre foi violée tant de serments dont vous protestiez que l'effet serait infaillible comme celui de la fatalité : vous m'avez quitté, Célinde, et un injurieux oubli a pu glacer cette âme que mon exemple devait faire éternellement brûler. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase |
7 | LUCIDOR |
Il reste, afin que je ne meure pas sans quelque contentement, que j'aime arracher le coeur de mon rival, et en retirer votre image dont il ne fut jamais digne de garder l'impression, un même coup punira sa témérité, et contentera ma vengeance : après cela je donnerai mon sein au même fer qui aura fait ses plaies, afin qu'il vous sacrifie les dernières heures de celui qui pour toute la récompense de ses services, se voit aujourd'hui contraint de vous dire un éternel adieu. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2 |
8 | CÉLINDE |
Si Floridan pouvait lire dans mon coeur, qu'il y verrait bien d'autres passions décrites, il reconnaîtrait que cette estime que j'avais pour lui au temps qu'il ne me regardait qu'indifféremment, s'est changée en une haine si forte, depuis qu'il montre avoir de l'amour pour moi, que je ne pense pas qu'à son alliance je ne préférasse celle d'un Monstre ou d'un Barbare : ce n'est pas qu'il ne vaille beaucoup, mais un secret destin veut que cela même, d'où une autre tirerait de la gloire, me soit une matière de mécontentement. |
Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 2 |
9 | FLORIDAN |
Enfin ce qu'est l'Aurore à ces petits feux qui brillent durant la nuit, on peut dire que Célinde l'est aux Dames de cette Cour, ce qu'elles ont d'éclat ne sert qu'à relever les traits de son visage ; dont le charme pénètre les coeurs avec la même facilité, qu'on voit le Soleil faire jour à ses rayons dans un bocage que l'Hiver a dépouillé, et à qui le Printemps n'a pas encor rendu toutes ses feuilles. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1 |
10 | FLORIDAN |
Si vous donnez vos yeux à Parthénice, donnez votre coeur à Floridan, ou pour le moins permettez qu'il s'approche de mes flammes, peut-être quelque étincelle le pourra toucher. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 2 |
11 |
HOLOFERNE |
Vous mangerez le coeur de vos propres enfants, |
Acte V1, sc. 3, v. 158 |
12 |
OSIAS |
Que ton coeur est touché de notre repentir, |
Acte V2, sc. 1, v. 210 |
13 |
MOAB |
Dans les lieux plus cachés vont acquérir des coeurs, |
Acte V2, sc. 3, v. 226 |
14 |
HOLOFERNE |
Et déjà je connais aux mouvements du coeur |
Acte V2, sc. 3, v. 245 |
15 | CÉLINDE |
Sache, Lucidor, que je suis dans un Cachot, où je ne crois pas qu'on ait jamais vu luire d'autre feu que celui de mon amour : ici mon imagination blessée ne présente à mon jugement que des Bourreaux et des supplices, mais tout cela ne fait pas la plus grande partie de ma douleur, c'est la crainte que j'ai que ton innocence succombe sous le faix de mon crime, à cause qu'un excès d'affection t'a fait avouer d'y avoir part ; mais toi, mon coeur conte-moi des nouvelles de ta prison. |
Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 2 |
16 | CÉLINDE |
Non non, Lucidor, ne crains point que je manque de résolution pour affronter la mort la plus horrible ; et si tu prends la peine de bien étudier les traits qui sont dans mes yeux, tu seras contraint d'avouer qu'il est peu de personnes qui puissent porter dans les misères un coeur plus assuré que le mien. |
Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 2 |
17 | LUCIDOR |
Équitable Juge, je sais bien que la charge que vous exercez veut que votre âme soit insensible au trait des passions, aussi je ne demande pas que votre coeur reçoive pour Célinde quelque sentiment de pitié ; mais comme elle est ingénieuse à chercher les occasions de mourir, permettez-moi de vous déduire les raisons qui vous doivent faire consentir à la laisser vivre. |
Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1 |
18 | CÉLINDE |
Floridan, la justice d'Alcandre oblige ma bouche à faire à ton Ombre cette réparation publique, mais cependant mon coeur accuse le Ciel, de quoi il semble que sa rigueur ne te fit pas naître que pour la ruine de mes contentements. |
Acte 5, sc. 3, CÉLINDE, phrase 2 |