Occurences de l'expression

ai

dans MONSIEUR DE POURCEAUGNAC de MOLIERE (1670)

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 Personnage  Vers ou phrase Localisation
PREMIERE VOIX Et ne laisse veiller en ces aimables lieux: Prologue, sc. 1, v. 3
DEUXIEME VOIX À d'aimables penchants notre coeur nous dispose, Prologue, sc. 1, v. 11
DEUXIEME VOIX Mais on a des tyrans à qui l'on doit le jour. Prologue, sc. 1, v. 12
TROISIEME VOIX Contre un parfait amour ne gagne jamais rien ; Prologue, sc. 1, v. 17
TROISIEME VOIX Et pour vaincre toute chose, Prologue, sc. 1, v. 18
TROISIEME VOIX Il ne faut que s'aimer bien. Prologue, sc. 1, v. 19
TROIS VOIX ENSEMBLE Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle, Prologue, sc. 1, v. 20
TROIS VOIX ENSEMBLE Les rigueurs des parents, la contrainte cruelle, Prologue, sc. 1, v. 21
TROIS VOIX ENSEMBLE Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle. Prologue, sc. 1, v. 24
10  TROIS VOIX ENSEMBLE Quand deux coeurs s'aiment bien, Prologue, sc. 1, v. 25
11 JULIE Éraste, gardons d'être surpris ; je tremble qu'on ne nous voie ensemble, et tout serait perdu, après la défense que l'on m'a faite. Acte 2, sc. 1, JULIE, phrase 2
12 JULIE Aie aussi l'oeil au guet, Nérine, et prends bien garde qu'il ne vienne personne. Acte 2, sc. 1, JULIE, phrase 1
13 JULIE Avez-vous imaginé pour notre affaire quelque chose de favorable ? Acte 2, sc. 1, JULIE, phrase 1
14 ÉRASTE Au moins y travaillons-nous fortement ; et déjà nous avons préparé un bon nombre de batteries pour renverser ce dessein ridicule. Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1
15 NERINE Non, non, non, ne bougez, je m'étais trompée. Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 1
16 ÉRASTE Ne nous demandez point tous les ressorts que nous ferons jouer, vous en aurez le divertissement ; et comme aux comédies, il est bon de vous laisser le plaisir de la surprise, et de ne vous avertir point de tout ce qu'on vous fera voir, c'est assez de vous dire que nous avons en main divers stratagèmes tous prêts à produire dans l'occasion, et que l'ingénieuse Nérine et l'adroit Sbrigani entreprennent l'affaire. Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 2
17 NERINE Et une personne comme vous est-elle faite pour un Limousin ? Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 4
18 NERINE S'il a envie de se marier, que ne prend-il une Limo[u]sine et ne laisse-t-il en repos les chrétiens ? Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 5
19 NERINE Quand il n'y aurait que ce nom-là, Monsieur de Pourceaugnac, j'y brûlerai mes livres, ou je romprai ce mariage, et vous ne serez point Madame de Pourceaugnac. Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 8
20 NERINE Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter, et nous lui jouerons tant de pièces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renverrons à Limoges Monsieur de Pourceaugnac. Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 11
21 ÉRASTE Voici notre subtil Napolitain, qui nous dira des nouvelles. Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1
22 SBRIGANI Monsieur, votre homme arrive, je l'ai vu à trois lieues d'ici, où a couché le coche ; et dans la cuisine où il est descendu pour déjeuner, je l'ai étudié une bonne grosse demie heure, et je le sais déjà par coeur. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
23 SBRIGANI Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessinée, et si l'ajustement qui l'accompagne y répond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus épais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une matière tout à fait disposée pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin à donner dans tous les panneaux qu'on lui présentera. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
24 ÉRASTE Nous dis-tu vrai ? Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
25 SBRIGANI Oui, si je me connais en gens. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
26 NERINE Madame, voilà un illustre, votre affaire ne pouvait être mise en de meilleures mains, et c'est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s'agit : un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a généreusement affronté les galères ; qui au péril de ses bras et de ses épaules, sait mettre noblement à fin les aventures les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays pour je ne sais combien d'actions honorables qu'il a généreusement entreprises. Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1
27 SBRIGANI Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu'avec tant d'honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'âme, vous sûtes nier le dépôt qu'on vous avait confié ; et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas mérité. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
28 SBRIGANI Je veux bien épargner votre modestie ; laissons cela ; et pour commencer notre affaire, allons vite joindre notre provincial, tandis que de votre côté vous nous tiendrez prêts au besoin les autres acteurs de la comédie. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
29 ÉRASTE Mais, belle Julie, si toutes nos machines venaient à ne pas réussir ? Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
30 JULIE Je déclarerai à mon père mes véritables sentiments. Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1
31 ÉRASTE Et si, contre vos sentiments il s'obstinait à son dessein ? Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
32 JULIE Je le menacerais de me jeter dans un convent. Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1
33 ÉRASTE Mais si, malgré tout cela, il voulait vous forcer à ce mariage ? Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
34 ÉRASTE Ce qu'on dit quand on aime bien. Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
35 JULIE Mais quoi ? Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1
36 ÉRASTE Que rien ne pourra vous contraindre, et que malgré tous les efforts d'un père, vous me promettez d'être à moi. Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
37 JULIE Mon_Dieu, Éraste, contentez-vous de ce que je fais maintenant, et n'allez point tenter sur l'avenir les résolutions de mon coeur ; ne fatiguez point mon devoir par les propositions d'une fâcheuse extrémité, dont peut-être n'aurons-nous pas besoin ; et s'il y faut venir, souffrez au moins que j'y sois entraînée par la suite des choses. Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1
38 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Au diantre soit la sotte ville, et les sottes gens qui y sont : Ne pouvoir faire un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent et se mettent à rire ! Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 4
39 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Messieurs les badauds, faites vos affaires, et laissez passer les personnes sans leur rire au nez. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 6
40 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je me donne au diable, si je ne baille un coup de poing au premier que je verrai rire. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 7
41 SBRIGANI Faut-il se moquer ainsi des honnêtes étrangers qui arrivent ici ? Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 4
42 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Voilà un homme raisonnable, celui-là. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
43 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Cela est vrai. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
44 SBRIGANI Il vous fait trop d'honneur de venir dans votre ville. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
45 SBRIGANI Monsieur n'est point une personne à faire rire. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
46 SBRIGANI Et quiconque rira de lui, aura affaire à moi. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
47 SBRIGANI Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez déjeuné ; et la grâce avec laquelle vous mangiez votre pain, m'a fait naître d'abord de l'amitié pour vous ; et comme je sais que vous n'êtes jamais venu en ce pays, et que vous y êtes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouvé pour vous offrir mon service à cette arrivée, et vous aider à vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois pour les honnêtes gens toute la considération qu'il faudrait. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
48 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'est trop de grâce que vous me faites. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
49 SBRIGANI Je vous l'ai déjà dit ; du moment que je vous ai vu, je me suis senti pour vous de l'inclination. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
50 SBRIGANI J'y ai vu quelque chose d'honnête. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
51 SBRIGANI Quelque chose d'aimable. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
52 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je vous ai beaucoup d'obligation. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
53 SBRIGANI Si j'avais l'honneur d'être connu de vous, vous sauriez que je suis un homme tout à fait sincère. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
54 SBRIGANI Vous regardez mon habit qui n'est pas fait comme les autres ; mais je suis originaire de Naples, à votre service, et j'ai voulu conserver un peu et la manière de s'habiller, et la sincérité de mon pays. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
55 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'est fort bien fait. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
56 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Pour moi j'ai voulu me mettre à la mode de la Cour pour la campagne. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
57 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'est ce que m'a dit mon tailleur ; l'habit est propre et riche, et il fera du bruit ici. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
58 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Il faudra bien aller faire ma Cour. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
59 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Non, j'allais en chercher un. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
60 SBRIGANI Je serai bien aise d'être avec vous pour cela, et je connais tout ce pays-ci. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
61 ÉRASTE Est-il possible que cinq ou six années m'aient ôté de votre mémoire ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
62 ÉRASTE Et que vous ne reconnaissiez pas le meilleur ami de toute la famille des Pourceaugnac ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
63 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ma foi, je ne sais qui il est. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
64 ÉRASTE Il n'y a pas un Pourceaugnac à Limoges que je ne connaisse depuis le plus grand jusques au plus petit ; je ne fréquentais qu'eux dans le temps que j'y étais, et j'avais l'honneur de vous voir presque tous les jours. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
65 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'est moi qui l'ai reçu, Monsieur. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
66 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Si fait. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
67 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je ne le connais point. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
68 ÉRASTE Vous ne vous ressouvenez pas que j'ai eu le bonheur de boire avec vous je ne sais combien de fois ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
69 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je ne sais ce que c'est. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
70 ÉRASTE Comment appelez-vous ce traiteur de Limoges qui fait si bonne chère ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
71 ÉRASTE Justement : c'est où je passais de si douces heures à jouir de votre agréable conversation. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
72 SBRIGANI Voilà un homme qui vous aime fort. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
73 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Toujours gai et gaillard. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
74 ÉRASTE J'en ai beaucoup de joie. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
75 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je n'ai point d'oncle. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
76 ÉRASTE C'est ce que je voulais dire, Madame votre tante : comment se porte-t-elle ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
77 ÉRASTE Elle était si bonne personne. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
78 ÉRASTE Quel dommage ç'aurait été ! Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
79 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Le connaissez-vous aussi ? Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
80 ÉRASTE Vraiment si je le connais ! Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
81 ÉRASTE Un grand garçon bien fait. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
82 ÉRASTE Non, mais de taille bien prise. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
83 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC De Saint-Etienne. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
84 ÉRASTE Le voilà, je ne connais autre. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
85 ÉRASTE Vraiment oui, j'y fus convié des premiers. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
86 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'était un repas bien troussé. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
87 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Il me donna un soufflet, mais je lui dis bien son fait. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
88 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je n'ai garde de... Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
89 ÉRASTE Je ne souffrirai point du tout que mon meilleur ami soit autre part que dans ma maison. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
90 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ce serait vous... Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
91 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je les ai laissées, avec mon valet où je suis descendu. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
92 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Non, je lui ai défendu de bouger, à moins que j'y fusse moi-même, de peur de quelque fourberie. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
93 SBRIGANI Je vais accompagner Monsieur, et le ramènerai où vous voudrez. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
94 ÉRASTE Oui, je serai bien aise de donner quelques ordres, et vous n'avez qu'à revenir à cette maison-là. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
95 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Voilà une connaissance où je ne m'attendais point. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
96 ÉRASTE Ma foi, Monsieur de Pourceaugnac, nous vous en donnerons de toutes les façons ; les choses sont préparées, et je n'ai qu'à frapper. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
97 L APOTHICAIRE Non, Monsieur, ce n'est pas moi qui suis le médecin ; à moi n'appartient pas cet honneur, et je ne suis qu'apothicaire, apothicaire indigne, pour vous servir. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
98 ÉRASTE Et Monsieur le médecin est-il à la maison ? Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
99 L APOTHICAIRE Oui, il est là embarrassé à expédier quelques malades, et je vais lui dire que vous êtes ici. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
100 ÉRASTE Non, ne bougez, j'attendrai qu'il ait fait ; c'est pour lui mettre entre les mains certain parent que nous avons, dont on lui a parlé, et qui se trouve attaqué de quelque folie, que nous serions bien aises qu'il pût guérir avant que de le marier. Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
101 L APOTHICAIRE Je sais ce que c'est, je sais ce que c'est, et j'étais avec lui quand on lui a parlé de cette affaire. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
102 L APOTHICAIRE Ma foi, ma foi, vous ne pouviez pas vous adresser à un médecin plus habile ; c'est un homme qui sait la médecine à fond, comme je sais ma Croix-de-Pardieu ; et qui, quand on devrait crever, ne démordrait pas d'un iota des règles des Anciens. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2
103 L APOTHICAIRE Oui, il suit toujours le grand chemin, le grand chemin, et ne va point chercher midi à quatorze heures ; et pour tout l'or du monde, il ne voudrait point avoir guéri une personne avec d'autres remèdes que ceux que la Faculté permet. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 3
104 ÉRASTE Il fait fort bien ; un malade ne doit point vouloir guérir, que la Faculté n'y consente. Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
105 L APOTHICAIRE Ce n'est pas parce que nous sommes grands amis, que j'en parle ; mais il y a plaisir, il y a plaisir d'être son malade ; et j'aimerais mieux mourir de ses remèdes, que de guérir de ceux d'un autre : car quoi qui puisse arriver, on est assuré que les choses sont toujours dans l'ordre ; et quand on meurt sous sa conduite, vos héritiers n'ont rien à vous reprocher. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
106 L APOTHICAIRE Assurément ; on est bien aise au moins d'être mort méthodiquement. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
107 L APOTHICAIRE Au reste, il n'est pas de ces médecins qui marchandent les maladies : c'est un homme expéditif, qui aime à dépêcher ses malades ; et quand on a à mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2
108 ÉRASTE En effet, il n'est rien tel que de sortir promptement d'affaire. Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
109 L APOTHICAIRE Cela est vrai, à quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
110 ÉRASTE Vous avez raison. Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
111 L APOTHICAIRE Voilà déjà trois de mes enfants dont il m'a fait l'honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours, et qui, entre les mains d'un autre, auraient langui plus de trois mois. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
112 L APOTHICAIRE Il ne me reste plus que deux enfants dont il prend soin comme des siens ; il les traite et gouverne à sa fantaisie, sans que je me mêle de rien ; et le plus souvent, quand je reviens de la ville, je suis tout étonné que je les trouve saignés ou purgés par son ordre. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2
113 PREMIER MÉDECIN Le malade est un sot, d'autant plus que, dans la maladie dont il est attaqué, ce n'est pas la tête, selon Galien, mais la rate, qui lui doit faire mal. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
114 PREMIER MÉDECIN Je l'irai visiter dans deux ou trois jours ; mais s'il mourait avant ce temps-là, ne manquez pas de m'en donner avis, car il n'est pas de la civilité qu'un médecin visite un mort. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
115 PREMIER MÉDECIN Combien a-t-il été saigné de fois ? Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
116 PREMIER MÉDECIN Quinze fois saigné ? Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
117 PREMIER MÉDECIN Nous le ferons purger autant de fois, pour voir si elle n'est pas dans les humeurs, et si rien ne nous réussit, nous l'envoyerons aux bains. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
118 ÉRASTE C'est moi, Monsieur, qui vous ai envoyé parler ces jours passés pour un parent un peu troublé d'esprit, que je veux vous donner chez vous, afin de le guérir avec plus de commodité, et qu'il soit vu de moins de monde. Acte 2, sc. 6, ÉRASTE, phrase 1
119 PREMIER MÉDECIN Oui, Monsieur, j'ai déjà disposé tout, et promets d'en avoir tous les soins imaginables. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
120 PREMIER MÉDECIN La conjoncture est tout à fait heureuse, et j'ai ici un ancien de mes amis avec lequel je serai bien aise de consulter sa maladie. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
121 ÉRASTE Une petite affaire m'est survenue, qui m'oblige à vous quitter : mais voilà une personne entre les mains de qui je vous laisse, qui aura soin pour moi de vous traiter du mieux qu'il lui sera possible. Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
122 PREMIER MÉDECIN Oui, je vous assure que je traiterai Monsieur méthodiquement, et dans toutes les régularités de notre art. Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
123 ÉRASTE Voilà toujours six pistoles d'avance, en attendant ce que j'ai promis. Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
124 ÉRASTE Mon_Dieu, laissez faire, ce n'est pas pour ce que vous pensez. Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
125 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je vous demande de ne me traiter qu'en ami. Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
126 ÉRASTE C'est ce que je veux faire. Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
127 ÉRASTE Je vous recommande surtout de ne le point laisser sortir de vos mains, car parfois il veut s'échapper. Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
128 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Vous vous moquez, et c'est trop de grâce que vous me faites. Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
129 PREMIER MÉDECIN Voici un habile homme, mon confrère, avec lequel je vais consulter la manière dont nous vous traiterons. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
130 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Il ne faut point tant de façons, vous dis-je, et je suis homme à me contenter de l'ordinaire. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
131 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Oui, quand j'ai bien soupé. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
132 PREMIER MÉDECIN Faites-vous des songes ? Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
133 PREMIER MÉDECIN Un peu de patience, nous allons raisonner sur votre affaire devant vous, et nous le ferons en français, pour être plus intelligibles. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
134 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Quel grand raisonnement faut-il pour manger un morceau ? Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
135 PREMIER MÉDECIN Comme ainsi soit qu'on ne puisse guérir une maladie qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement connaître, sans en bien établir l'idée particulière et la véritable espèce, par ses signes diagnostiques et prognostiques, vous me permettrez, Monsieur notre ancien, d'entrer en considération de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher à la thérapeutique et aux remèdes qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
136 PREMIER MÉDECIN Je dis donc, Monsieur, avec votre permission, que notre malade ici présent est malheureusement attaqué, affecté, possédé, travaillé de cette sorte de folie que nous nommons fort bien mélancolie hypocondriaque, espèce de folie très fâcheuse, et qui ne demande pas moins qu'un Esculape comme vous, consommé dans notre art, vous, dis-je, qui avez blanchi, comme on dit, sous le harnois, et auquel il en a tant passé par les mains de toutes les façons. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
137 PREMIER MÉDECIN Je l'appelle mélancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le célèbre Galien établit doctement à son ordinaire trois espèces de cette maladie que nous nommons mélancolie, ainsi appelée non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien à remarquer pour notre affaire : la première, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisième, appelée hypocondriaque, qui est la nôtre, laquelle procède du vice de quelque partie du bas-ventre et de la région inférieure, mais particulièrement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines épaisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne, cause dépravation aux fonctions de la faculté princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 3
138 PREMIER MÉDECIN Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'à considérer ce grand sérieux que vous voyez ; cette tristesse accompagnée de crainte et de défiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marquée chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, grêle, noire et velue, lesquels signes le dénotent très affecté de cette maladie, procédante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalisée, envieillie, habituée, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien dégénérer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou même en fine frénésie et fureur. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4
139 PREMIER MÉDECIN Tout ceci supposé, puisqu'une maladie bien connue est à demi guérie, car ignoti nulla est curatio morbi, il ne vous sera pas difficile de convenir des remèdes que nous devons faire à Monsieur. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 5
140 PREMIER MÉDECIN Premièrement, pour remédier à cette pléthore obturante, et à cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phlébotomisé libéralement ; c'est-à-dire que les saignées soient fréquentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la céphalique ; et même si le mal est opiniâtre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en même temps, de le purger, désopiler, et évacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-à-dire par cholagogues, mélanogogues, et caetera ; et comme la véritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et féculente, ou une vapeur noire et grossière qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est à propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la féculence de l'humeur crasse, et éclaircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le réjouir par agréables conversations, chants et instruments de musique, à quoi il n'y a pas d'inconvénient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilité puissent exciter et réveiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'épaisseur de son sang, d'où procède la maladie. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6
141 SECOND MEDECIN À Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pensée d'ajouter rien à ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les symptômes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et mélancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le devînt, pour la beauté des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez dépeint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient à cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ingénieusement conçu, pensé, imaginé, que ce que vous avez prononcé au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la thérapie ; et il ne me reste rien ici, que de féliciter Monsieur, d'être tombé entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'être fou, pour éprouver l'efficace et la douceur des remèdes que vous avez si judicieusement proposés: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1
142 SECOND MEDECIN Tout ce que j'y voudrais, c'est de faire les saignées et les purgations en nombre impair, Numero deus impari gaudet : de prendre le lait clair avant le bain ; de lui composer un fronteau où il entre du sel ; le sel est symbole de la sagesse : de faire blanchir les murailles de sa chambre, pour dissiper les ténèbres de ses esprits, Album est disgregativum visus, et de lui donner tout à l'heure un petit lavement, pour servir de prélude et d'introduction à ces judicieux remèdes, dont, s'il a à guérir, il doit recevoir du soulagement. Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 3
143 PREMIER MÉDECIN Voilà un diagnostique qui nous manquait pour la confirmation de son mal, et ceci pourrait bien tourner en manie. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
144 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Laissons cela, et sortons d'ici. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
145 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Qu'est-ce donc que toute cette affaire ? Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
146 PREMIER MÉDECIN Mauvais signe, lorsqu'un malade ne sent pas son mal. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
147 PREMIER MÉDECIN Nous savons mieux que vous comment vous vous portez, et nous sommes médecins, qui voyons clair dans votre constitution. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
148 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Si vous êtes médecins, je n'ai que faire de vous ; et je me moque de la médecine. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
149 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Mon père et ma mère n'ont jamais voulu de remèdes, et ils sont morts tous deux sans l'assistance des médecins. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
150 PREMIER MÉDECIN Allons, procédons à la curation, et par la douceur exhilarante de l'harmonie, adoucissons, lénifions, et accoisons l'aigreur de ses esprits, que je vois prêts à s'enflammer. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
151 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je n'ai jamais rien vu de tel, et je n'y comprends rien du tout. Acte 2, sc. 1, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3
152 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je n'ai que faire de cela. Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
153 PREMIER MÉDECIN Il a forcé tous les obstacles que j'avais mis ; et s'est dérobé aux remèdes que je commençais de lui faire. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
154 SBRIGANI C'est être bien ennemi de soi-même, que de fuir des remèdes aussi salutaires que les vôtres. Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
155 PREMIER MÉDECIN Marque d'un cerveau démonté, et d'une raison dépravée, que de ne vouloir pas guérir. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
156 SBRIGANI Vous l'auriez guéri haut la main. Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
157 PREMIER MÉDECIN Sans doute, quand il y aurait eu complication de douze maladies. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
158 SBRIGANI Cependant voilà cinquante pistoles bien acquises qu'il vous fait perdre. Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
159 PREMIER MÉDECIN Je n'entends point les perdre, et prétends le guérir en dépit qu'il en ait. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
160 PREMIER MÉDECIN Il est lié et engagé à mes remèdes, et je veux le faire saisir où je le trouverai, comme déserteur de la médecine, et infracteur de mes ordonnances. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 3
161 SBRIGANI Vous avez raison : vos remèdes étaient un coup sûr, et c'est de l'argent qu'il vous vole. Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
162 PREMIER MÉDECIN Je vais lui parler tout à l'heure. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
163 PREMIER MÉDECIN Laissez-moi faire. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
164 SBRIGANI Je vais, de mon côté, dresser une autre batterie, et le beau-père est aussi dupe que le gendre. Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
165 PREMIER MÉDECIN Vous avez, Monsieur, un certain Monsieur de Pourceaugnac, qui doit épouser votre fille. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
166 ORONTE Oui, je l'attends de Limoges, et il devrait être arrivé. Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 1
167 PREMIER MÉDECIN Aussi l'est-il, et il s'en est fui de chez moi, après y avoir été mis ; mais je vous défends de la part de la médecine, de procéder au mariage que vous avez conclu, que je ne l'aie dûment préparé pour cela, et mis en état de procréer des enfants bien conditionnés et de corps et d'esprit. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
168 PREMIER MÉDECIN Votre prétendu gendre a été constitué mon malade : sa maladie qu'on m'a donné à guérir, est un meuble qui m'appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous déclare que je ne prétends point qu'il se marie, qu'au préalable il n'ait satisfait à la médecine, et subi les remèdes que je lui ai ordonnés. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
169 PREMIER MÉDECIN Les médecins sont obligés au secret : il suffit que je vous ordonne, à vous, et à votre fille, de ne point célébrer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d'encourir la disgrâce de la Faculté, et d'être accablés de toutes les maladies qu'il nous plaira. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
170 ORONTE Je n'ai garde, si cela est, de faire le mariage. Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 1
171 PREMIER MÉDECIN On me l'a mis entre les mains, et il est obligé d'être mon malade. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
172 PREMIER MÉDECIN Il a beau fuir, je le ferai condamner par arrêt à se faire guérir par moi. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
173 PREMIER MÉDECIN Et si je ne le trouve, je m'en prendrai à vous, et je vous guérirai au lieu de lui. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
174 PREMIER MÉDECIN Il n'importe, il me faut un malade, et je prendrai qui je pourrai. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
175 ORONTE Prenez qui vous voudrez ; mais ce ne sera pas moi. Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 1
176 ORONTE Voyez un peu la belle raison. Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 2
177 SBRIGANI Montsir, avec le vostre permissione, je suisse un trancher marchand Flamane, qui voudroit bienne vous temantair un petit nouvel. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
178 SBRIGANI Mettez le vostre chapeau sur le teste, Montsir, si ve plaist. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
179 ORONTE Oui, je le connais. Acte 3, sc. 3, ORONTE, phrase 1
180 SBRIGANI Et quel homme est-ile, Montsir, si ve plaist ? Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
181 SBRIGANI Mais riche beaucoup grandement, Montsir ? Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
182 SBRIGANI J'en suis aise beaucoup, Montsir. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
183 ORONTE Mais pourquoi cela ? Acte 3, sc. 3, ORONTE, phrase 1
184 SBRIGANI L'est, Montsir, pour un petit raisonne de conséquence pour nous. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
185 ORONTE Mais encore, pourquoi ? Acte 3, sc. 3, ORONTE, phrase 1
186 ORONTE L'avis n'est pas mauvais. Acte 3, sc. 3, ORONTE, phrase 1
187 SBRIGANI Tous deux également sont propres à gober les hameçons qu'on leur veut tendre ; et entre nous autres fourbes de la première classe, nous ne faisons que nous jouer, lorsque nous trouvons un gibier aussi facile que celui-là. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 3
188 SBRIGANI Non vraiment, qu'est-ce que c'est ? Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
189 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je pensais y être régalé comme il faut. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
190 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je vous laisse entre les mains de Monsieur. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
191 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Dans une chaise. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3
192 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Comme ainsi soit. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 5
193 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Apothicaire. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 13
194 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Jamais je n'ai été si soûl de sottises. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 19
195 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Cela veut dire que cet homme-là, avec ses grandes embrassades, est un fourbe qui m'a mis dans une maison pour se moquer de moi, et me faire une pièce. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
196 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Sans doute, ils étaient une douzaine de possédés après mes chausses ; et j'ai eu toutes les peines du monde à m'échapper de leurs pattes. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
197 SBRIGANI je l'aurais cru le plus affectionné de vos amis. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2
198 SBRIGANI Voilà un de mes étonnements, comme il est possible qu'il y ait des fourbes comme cela dans le monde. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 4
199 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC J'ai l'odorat et l'imagination tout rempli de cela, et il me semble toujours que je vois une douzaine de lavements qui me couchent en joue. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
200 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Enseignez-moi, de grâce, le logis de Monsieur Oronte ; je suis bien aise d'y aller tout à l'heure. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
201 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Mais encore ? Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
202 SBRIGANI Rien, vous dis-je ; j'ai un peu parlé trop vite. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
203 SBRIGANI Non, cela n'est pas nécessaire. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
204 SBRIGANI Si fait ; on ne peut pas l'être davantage. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
205 SBRIGANI C'est une chose où il y va de l'intérêt du prochain. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
206 SBRIGANI Laissez-moi consulter un peu si je le puis faire en conscience. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
207 SBRIGANI Ce sont des choses qui sont connues à la vérité, mais j'irai les découvrir à un homme qui les ignore, et il est défendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voilà un étranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne connaît pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague à garder pour l'amour de lui. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 3
208 SBRIGANI Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais tâchons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'épargner les gens le plus que nous pourrons. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 6
209 SBRIGANI De vous dire que cette fille-là mène une vie déshonnête, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 7
210 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je suis votre serviteur, je ne me veux point mettre sur la tête un chapeau comme celui-là, et l'on aime à aller le front levé dans la famille des Pourceaugnacs. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
211 JULIE Qu'il est bien fait ! Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 4
212 JULIE Qu'il a bon air : et que je suis contente d'avoir un tel époux ! Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 5
213 ORONTE Je voudrais bien savoir, Monsieur de Pourceaugnac, par quelle raison vous venez... Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
214 JULIE Que je suis aise de vous voir ! Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1
215 ORONTE Je voudrais bien, dis-je, savoir par quelle raison, s'il vous plaît, vous avez la hardiesse de... Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
216 JULIE Laissez-moi le regarder. Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1
217 ORONTE Ma fille est une sotte qui ne sait pas les choses. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
218 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Comme nous lui plaisons ! Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
219 ORONTE Jamais ; et tu n'es pas pour lui. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
220 ORONTE Si je te l'ai promis, je te le dépromets. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
221 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Elle voudrait bien me tenir. Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
222 JULIE Vous avez beau faire, nous serons mariés ensemble en dépit de tout le monde. Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1
223 ORONTE Je vous en empêcherai bien tous deux, je vous assure. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
224 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC 3t qu'il n'ait pas là dedans quelque morceau de judiciaire pour se conduire, pour se faire informer de l'histoire du monde, et voir en se mariant, si son honneur a bien toutes ses sûretés ? Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
225 ORONTE Je ne sais pas ce que cela veut dire : mais vous êtes-vous mis dans la tête qu'un homme de soixante et trois ans ait si peu de cervelle, et considère si peu sa fille, que de la marier avec un homme qui a ce que vous savez, et qui a été mis chez un médecin pour être pansé ? Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
226 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'est une pièce que l'on m'a faite, et je n'ai aucun mal. Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
227 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Le médecin en a menti ; je suis gentilhomme, et je le veux voir l'épée à la main. Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
228 ORONTE Je sais ce que j'en dois croire, et vous ne m'abuserez pas là-dessus, non plus que sur les dettes que vous avez assignées sur le mariage de ma fille. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
229 ORONTE La feinte ici est inutile, et j'ai vu le marchand flamand, qui, avec les autres créanciers, a obtenu, depuis huit mois, sentence contre vous. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
230 LUCETTE Ah tu es assy, et à la fy yeu te trobi aprés abé fait tant de passés. Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1
231 LUCETTE Nou sabi pas, Moussur, saquos bous dont m'an dit que bouillo espousa la fillo ; may yeu bous declari que yeu soun sa fenno, et que y a set ans, Moussur, qu'en passan à Pezenas el auguet l'adresse dambé sas mignardisos, commo sap tapla fayre, de me gaigna lou cor, et m'oubligel pra quel mouyen à ly douna la ma per l'espousa. Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 3
232 LUCETTE He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat ; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquessos layssado dins l'estat d'innoussenço, et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpariés nou m'en benguesson malhurousomen fayre sourty ; yeu nou serio pas reduito à fayré lou tristé perssounatgé qu'yeu fave presentomen, à beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado à las mourtéles doulous que yeu ressenty de sas perfidos acciûs. Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2
233 ORONTE Je ne saurais m'empêcher de pleurer. Acte 3, sc. 7, ORONTE, phrase 1
234 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je ne connais rien à tout ceci. Acte 3, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
235 NERINE Ah sinfaron, tu m'as bien fait courir, tu ne m'écaperas mie. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 3
236 NERINE Chés mon mery, Monsieur, et je veux faire pindre che bon pindar là. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 5
237 NERINE Je n'entains mie che baragoin-là. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
238 NERINE J'ay des gairents de tout ce que je dy. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
239 NERINE Il gn'y a rien de plus chertain. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase
240 NERINE Est-che que tu me démaintiras, méchaint homme ? Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
241 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Il est aussi vrai l'un que l'autre. Acte 3, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
242 LUCETTE Quaign'impudensso ! Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 1
243 NERINE Quoi, tu ne te souviens mie de chette pauvre ainfain, no petite Madelaine, que tu m'as laichée pour gaige de ta foy ? Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2
244 NERINE Venez, Madelaine, me n'ainfain, venez-ves-en ichy faire honte à vo père de l'impudainche qu'il a. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
245 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Diantre soit des petits fils de putains ! Acte 3, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
246 NERINE Ne rougis-tu mie de dire ches mots-là, et d'estre insainsible aux cairesses de chette pauvre ainfain ? Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
247 NERINE Tu ne te sauveras mie de mes pattes ; et en dépit de tes dains, je feray bien voir que je sis ta femme, et je te feray peindre. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2
248 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Où fuirai-je ? Acte 3, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3
249 ORONTE Allez, vous ferez bien de le faire punir, et il mérite d'être pendu. Acte 3, sc. 8, ORONTE, phrase 1
250 SBRIGANI Voilà une méchante affaire, et la justice en ce pays-ci est rigoureuse en diable contre cette sorte de crime. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
251 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Oui : mais quand il y aurait information, ajournement, décret, et jugement obtenu par surprise, défaut et contumace, j'ai la voie de conflit de juridiction, pour temporiser et venir aux moyens de nullité qui seront dans les procédures. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
252 SBRIGANI Il faut bien pour parler ainsi que vous ayez étudié la pratique. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
253 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Point, ce n'est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours reçu à mes faits justificatifs, et qu'on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un récolement et confrontation avec mes parties. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
254 SBRIGANI Il me semble que le sens commun d'un gentilhomme peut bien aller à concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice ; mais non pas à savoir les vrais termes de la chicane. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
255 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ce sont quelques mots que j'ai retenus en lisant les romans. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
256 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Pour vous montrer que je n'entends rien du tout à la chicane, je vous prie de me mener chez quelque avocat pour consulter mon affaire. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
257 SBRIGANI Je le veux, et vais vous conduire chez deux hommes fort habiles ; mais j'ai auparavant à vous avertir de n'être point surpris de leur manière de parler ; ils ont contracté du barreau certaine habitude de déclamation, qui fait que l'on dirait qu'ils chantent, et vous prendrez pour musique tout ce qu'ils vous diront. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
258  L'AVOCAT bredouilleur Votre fait Acte 3, sc. 11, v. 58
259  L'AVOCAT bredouilleur Est clair et net ; Acte 3, sc. 11, v. 59
260  L'AVOCAT bredouilleur Les Français, Anglais, Hollandais, Acte 3, sc. 11, v. 75
261  L'AVOCAT bredouilleur Danois, Suédois, Polonais, Acte 3, sc. 11, v. 76
262  L'AVOCAT bredouilleur Portugais, Espagnols, Flamands, Acte 3, sc. 11, v. 77
263  L'AVOCAT bredouilleur Sur ce fait tiennent loi semblable, Acte 3, sc. 11, v. 79
264  L'AVOCAT bredouilleur Et l'affaire est sans embarras ; Acte 3, sc. 11, v. 80
265 SBRIGANI Oui, les choses s'acheminent où nous voulons : et comme ses lumières sont fort petites, et son sens le plus borné du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la sévérité de la justice de ce pays, et des apprêts qu'on faisait déjà pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se dérober avec plus de facilité aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arrêter aux portes de la ville, il s'est résolu à se déguiser, et le déguisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
266 ÉRASTE Je voudrais bien le voir en cet équipage. Acte 4, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1
267 SBRIGANI Songez de votre part à achever la comédie ; et tandis que je jouerai mes scènes avec lui, allez-vous-en... Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
268 SBRIGANI Et lorsque je l'aurai mis où je veux... Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
269 SBRIGANI Pour moi, je ne crois pas qu'en cet état on puisse jamais vous connaître, et vous avez la mine, comme cela, d'une femme de condition. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
270 SBRIGANI Oui, je vous l'ai déjà dit, ils commencent ici par faire pendre un homme, et puis ils lui font son procès. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
271 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Mais quand on est innocent ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
272 SBRIGANI N'importe, ils ne s'enquêtent point de cela ; et puis ils ont en cette ville une haine effroyable pour les gens de votre pays, et ils ne sont point plus ravis que de voir pendre un Limousin. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
273 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Qu'est-ce que les Limousins leur ont fait ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
274 SBRIGANI Pour moi, je vous avoue que je suis pour vous dans une peur épouvantable ; et je ne me consolerais de ma vie si vous veniez à être pendu. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
275 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ce n'est pas tant la peur de la mort qui me fait fuir, que de ce qu'il est fâcheux à un gentilhomme d'être pendu, et qu'une preuve comme celle-là ferait tort à nos titres de noblesse. Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
276 SBRIGANI Vous avez raison, on vous contesterait après cela le titre d'écuyer. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
277 SBRIGANI Au reste, étudiez-vous, quand je vous mènerai par la main, à bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les manières d'une personne de qualité. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
278 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Laissez-moi faire, j'ai vu les personnes du bel air ; tout ce qu'il y a, c'est que j'ai un peu de barbe. Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
279 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Holà ho, cocher, petit laquais. Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
280 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ah petit fripon, que de coups de fouet je vous ferai donner tantôt ! Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
281 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Petit laquais, petit laquais ! Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3
282 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Où est-ce donc qu'est ce petit laquais ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 4
283 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ce petit laquais ne se trouvera-t-il point ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 5
284 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ne me fera-t-on point venir ce petit laquais ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 6
285 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Est-ce que je n'ai point un petit laquais dans le monde ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 7
286 SBRIGANI Voilà qui va à merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop déliée, j'en vais quérir une un peu plus épaisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
287 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Que deviendrai-je cependant ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
288 PREMIER SUISSE Allons, dépeschons, camerade, ly faut allair tous deux nous à la Crève pour regarter un peu chousticier sti Monsiu de Porcegnac qui l'a esté contané par ortonnance à l'estre pendu par son cou. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
289 PREMIER SUISSE Ly disent que l'on fait téja planter un grand potence tout neuve pour ly accrocher sti Porcegnac. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
290 SECOND SUISSE Ly sira, ma foy, un grand plaisir, dy regarter pendri sti Limosin. Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1
291 SECOND SUISSE Ly est un plaisant drole, oui ; ly disent que c'estre marié troy foye. Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1
292 PREMIER SUISSE Que faire fous là tout seul ? Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
293 PREMIER SUISSE Nous faire foir à fous un petit pendement pien choly. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 2
294 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je n'ai pas de curiosité. Acte 4, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
295 PREMIER SUISSE Mon foi, moi couchair pien avec fous. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
296 SECOND SUISSE Laisse-toi, l'est moi qui le veut couchair avec elle. Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1
297 PREMIER SUISSE Moi ne vouloir pas laisser. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
298 PREMIER SUISSE Moy ne faire rien. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
299 L'EXEMPT Et que voulez-vous faire à Madame ? Acte 4, sc. 4, L'EXEMPT, phrase 3
300 L'EXEMPT Ouais ! Acte 4, sc. 4, L'EXEMPT, phrase 1
301 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je ne sais pas. Acte 4, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
302 SBRIGANI Il faut lui donner de l'argent pour vous laisser aller ; faites vite. Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1
303 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Mais... Acte 4, sc. 5, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
304 SBRIGANI Dépêchez-vous, vous dis-je, et ne perdez point de temps : vous auriez un grand plaisir, quand vous seriez pendu. Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1
305 L'EXEMPT Il faut donc que je m'enfuie avec lui, car il n'y aurait point ici de sûreté pour moi. Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 1
306 L'EXEMPT Laissez-le moi conduire, et ne bougez d'ici. Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 2
307 L'EXEMPT Je vous promets de ne le point quitter, que je ne l'aie mis en lieu de sûreté. Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 1
308 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Voilà le seul honnête homme que j'ai trouvé en cette ville. Acte 4, sc. 5, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
309 SBRIGANI Ne perdez point de temps ; je vous aime tant, que je voudrais que vous fussiez déjà bien loin. Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1
310 SBRIGANI Mais voici... Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 4
311 SBRIGANI Pauvre Oronte, que je te plains ! Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 4
312 SBRIGANI Oui : elle en est devenue si folle, qu'elle vous quitte pour le suivre ; et l'on dit qu'il a un caractère pour se faire aimer de toutes les femmes. Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 1
313 ÉRASTE Allons, vous viendrez malgré vous, et je veux vous remettre entre les mains de votre père. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
314 ÉRASTE Tenez, Monsieur, voilà votre fille que j'ai tirée de force d'entre les mains de l'homme avec qui elle s'enfuyait ; non pas pour l'amour d'elle, mais pour votre seule considération : car après l'action qu'elle a faite, je dois la mépriser, et me guérir absolument de l'amour que j'avais pour elle. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2
315 ÉRASTE Me traiter de la sorte, après toutes les marques d'amitié que je vous ai données ! Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2
316 ÉRASTE Je ne vous blâme point de vous être soumise aux volontés de Monsieur votre père ; il est sage et judicieux dans les choses qu'il fait et je ne me plains point de lui de m'avoir rejeté pour un autre. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3
317 ÉRASTE S'il a manqué à la parole qu'il m'avait donnée, il a ses raisons pour cela. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 4
318 ÉRASTE On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille écus ; et quatre ou cinq mille écus est un denier considérable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque à sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montrée, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre père, après les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamnée de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 5
319 JULIE Hé bien oui, j'ai conçu de l'amour pour lui, et je l'ai voulu suivre, puisque mon père me l'avait choisi pour époux. Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1
320 ORONTE Taisez-vous ! Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
321 ORONTE Vous êtes une impertinente, et je sais mieux que vous ce qui en est. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 2
322 JULIE Ce sont sans doute des pièces qu'on lui fait, et c'est peut-être lui qui a trouvé cet artifice pour vous en dégoûter. Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1
323 ÉRASTE Moi, je serais capable de cela ? Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
324 ORONTE Taisez-vous, vous dis-je ? Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
325 ÉRASTE Non, non, ne vous imaginez pas que j'aie aucune envie de détourner ce mariage, et que ce soit ma passion qui m'ait forcé à courir après vous. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
326 ÉRASTE Je vous l'ai déjà dit, ce n'est que la seule considération que j'ai pour Monsieur votre père, et je n'ai pu souffrir qu'un honnête homme comme lui fût exposé à la honte de tous les bruits qui pourraient suivre une action comme la vôtre. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2
327 ÉRASTE J'avais toutes les ardeurs du monde d'entrer dans votre alliance ; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour obtenir un tel honneur, mais j'ai été malheureux, et vous ne m'avez pas jugé digne de cette grâce. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2
328 ÉRASTE Cela n'empêchera pas que je ne conserve pour vous les sentiments d'estime et de vénération où votre personne m'oblige ; et si je n'ai pu être votre gendre, au moins serai-je éternellement votre serviteur. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3
329 ORONTE Çà, la main. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 2
330 JULIE Non, je n'en ferai rien. Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1
331 ORONTE Je te donnerai sur les oreilles. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
332 ÉRASTE Non, non, Monsieur, ne lui faites point de violence, je vous en prie. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
333 ORONTE C'est à elle à m'obéir, et je sais me montrer le maître. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
334 ORONTE Donnez-moi votre main. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 2
335 ORONTE Çà, votre main, vous dis-je. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 3
336 ÉRASTE Ne croyez pas que ce soit pour l'amour de vous que je vous donne la main ; ce n'est que Monsieur votre père dont je suis amoureux, et c'est lui que j'épouse. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
337 ORONTE Allons, qu'on fasse venir le notaire pour dresser le contrat. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 2
338 ÉRASTE En attendant qu'il vienne, nous pouvons jouir du divertissement de la saison, et faire entrer les masques que le bruit des noces de Monsieur de Pourceaugnac a attirés ici de tous les endroits de la ville. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
339  L'EGYPTIENNE Plaisirs, amour, et tendresse. Acte 4, sc. 8, v. 86
340  L'EGYPTIENNE La grande affaire est le plaisir. Acte 4, sc. 8, v. 88
341  CHOEUR DES MUSICIENS La grande affaire est le plaisir. Acte 4, sc. 8, v. 90
342  L'EGYPTIEN Aimons jusques au trépas, Acte 4, sc. 8, v. 97
343  L'EGYPTIEN La raison nous y convie : Acte 4, sc. 8, v. 98
344  L'EGYPTIEN Hélas ! Si l'on n'aimait pas, Acte 4, sc. 8, v. 99
345  L'EGYPTIEN Que serait-ce de la vie ? Acte 4, sc. 8, v. 100
346  L'EGYPTIENNE Il n'est point, sans l'amour, de plaisir dans la vie. Acte 4, sc. 8, v. 108
347  TOUS ENSEMBLE La grande affaire est le plaisir. Acte 4, sc. 8, v. 118

 

Nombre d'occurences de l'expression : ai
par acte et par personnage

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC (1670)
MOLIERE
 Prologue Acte 2 Acte 3 Acte 4 Total
PREMIERE VOIX00001
DEUXIEME VOIX10001
DEUXIEME VOIX10001
TROISIEME VOIX20001
TROISIEME VOIX20002
TROIS VOIX ENSEMBLE30001
TROIS VOIX ENSEMBLE30003
JULIE075315
ÉRASTE000053
NERINE0610016
SBRIGANI018271661
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC039251680
L APOTHICAIRE03008
L APOTHICAIRE03003
LE PAYSAN00000
PREMIER MÉDECIN000036
LA PAYSANNE00000
SECOND MEDECIN01001
SECOND MEDECIN01001
DEUX MUSICIENS00000
PREMIER MUSICIEN00000
SECOND MUSICIEN00000
ORONTE0019928
LUCETTE00404
JEANET, FANCHON, MADELAINE00000
L'AVOCAT trainant00000
L'AVOCAT bredouilleur00707
PREMIER SUISSE00077
SECOND SUISSE00033
L'EXEMPT00055
L'EGYPTIENNE00033
CHOEUR DES MUSICIENS00011
L'EGYPTIEN00044
EGYPTIEN, EGYPTIENNE00000
LE PETIT CHOEUR00000
UN MUSICIEN00000
TOUS ENSEMBLE00011
 Total1014211283347

Graphique

 Locuteurs16 24 32 40 48 56 64 72 80 
 PREMIERE-VOIX1 
 DEUXIEME-VOIX1 
 DEUXIEME VOIX1 
 TROISIEME-VOIX1 
 TROISIEME VOIX2 
 TROIS-VOIX-ENSEMBLE1 
 TROIS VOIX ENSEMBLE3 
 JULIE753 
 ÃƒÂ‰RASTE3815 
 NERINE610 
 SBRIGANI182716 
 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC392516 
 L-APOTHICAIRE8 
 L APOTHICAIRE3 
 LE-PAYSAN 
 PREMIER MÉDECIN2115 
 LA-PAYSANNE 
 SECOND-MEDECIN1 
 SECOND MEDECIN1 
 DEUX MUSICIENS 
 PREMIER MUSICIEN 
 SECOND MUSICIEN 
 ORONTE199 
 LUCETTE4 
 JEANET, FANCHON, MADELAINE 
 L'AVOCAT trainant 
 L'AVOCAT bredouilleur7 
 PREMIER SUISSE7 
 SECOND SUISSE3 
 L'EXEMPT5 
 L'EGYPTIENNE3 
 CHOEUR DES MUSICIENS1 
 L'EGYPTIEN4 
 EGYPTIEN, EGYPTIENNE 
 LE PETIT CHOEUR 
 UN MUSICIEN 
 TOUS ENSEMBLE1 

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