Occurences de l'expression

Se

dans LA COQUETTE, OU L'ACADÉMIE DES DAMES. de REGNARD, Jean-Francois (1691)

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 Personnage  Vers ou phrase Localisation
ARLEQUIN À peine suis-je entré dans la ville, qu'on fait derrière mon cheval l'opération à ma valise ; on en tire les hardes, et on la fait accoucher avant terme. Acte 1, sc. 1, ARLEQUIN, phrase 7
ARLEQUIN Je fais deux pas dans la rue, un fiacre me couvre de boue depuis les pieds jusqu'à la tête ; un porteur de chaise me donne d'un de ses bâtons dans le dos : il vient un homme me saluer ; je lui ôte mon chapeau, un coquin par derrière m'arrache ma perruque ; et, pour comble de friponneries, on veut me faire payer l'entrée à la porte comme bête à cornes, parce que je viens pour me marier... Acte 1, sc. 1, ARLEQUIN, phrase 9
ARLEQUIN Monsieur, n'êtes-vous pas un coupeur de bourses ? Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 1
BAGATELLE Mademoiselle, c'est que j'achevais ma main au lansquenet. Acte 1, sc. 4, BAGATELLE, phrase 1
PIERROT Monsieur le conseiller a dit qu'il allait revenir. Acte 1, sc. 4, PIERROT, phrase 1
COLOMBINE C'est notre bel esprit ; je la tiens quitte de sa visite dès à présent. Acte 1, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
BAGATELLE La mienne est toute déchirée entre les jambes, et ma chemise passe, révérence parler, par... Acte 1, sc. 4, BAGATELLE, phrase 2
COLOMBINE Taisez-vous, petit sot, et faites ce que je vous dis. Acte 1, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
COLOMBINE J'ai beau arranger mes traits, il me semble qu'il y en a toujours quelqu'un qui se révolte contre mon économie. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1
10 COLOMBINE Nous commençons tout doucement à monter en graine, et nous sommes assez fortes pour bien soutenir une thèse en mariage. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2
11 ISABELLE Je sens quelquefois qu'une fille n'est pas née pour vivre seule ; je t'avouerai même que j'emploie tout mon esprit pour attirer quelque amant dans le filet conjugal. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 3
12 ISABELLE Le mariage se décrie de jour en jour ; je crois, pour moi, que nous allons voir la fin du monde. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 5
13 COLOMBINE Quoique le mariage ne soit plus guère à la mode, les hommes ont beau faire, ils ne sauraient se passer de nous. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2
14 ISABELLE Je ne m'applique nuit et jour à autre chose. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 1
15 ISABELLE Je relève, avec art, les agréments que la nature m'a donnés : je joins à quelque brillant d'esprit les talents de la poésie et de la musique : pour mes manières, elles sont douces et insinuantes ; et, avec tout cela, point d'épouseurs. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 2
16 ISABELLE Mais vous en aurez menti, messieurs les soupirants ; et si j'accorde quelque faveur, ce ne sera, ma foi, que par-devant notaire, et en vertu d'un bon parchemin bien signé. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 3
17 COLOMBINE Cependant ce n'est pas une chose si difficile que tu le penses, d'engager un homme. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1
18 COLOMBINE Savoir risquer un billet dans son temps, marcher sur le pied à l'un, tendre la main à l'autre, se brouiller avec celui-ci, se raccommoder avec celui-là : crois-moi, avec ce petit manège-là, il faut, bon gré, mal gré, que quelque bête donne dans les toiles. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2
19 ISABELLE Il me semble que tu copies assez bien une coquette d'après nature. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 1
20 COLOMBINE Il n'y a plus que les sottes qui se persuadent d'attraper des hommes par des airs composés. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2
21 COLOMBINE Cousine, le monde m'en a plus appris qu'à toi, et je te suis caution qu'une fille n'est piquante qu'autant qu'elle a pris sel dans la coquetterie. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 3
22 ISABELLE Ce ne sont pas là les maximes de ma mère, qui me prône tous les jours que la coquetterie est l'antipode du mariage ; et j'ai ouï dire cent fois à mon oncle qu'une fille coquette ressemble à ces vins pétillants dont tout le monde veut tâter, et dont personne ne veut acheter pour son ordinaire. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 2
23 COLOMBINE Voilà-t-il pas mes contes de grand'mères, qui condamnent dans leurs enfants les plaisirs que l'âge leur refuse ! Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1
24 COLOMBINE Je veux, moi, te donner des conseils pour le mariage, plus courts et plus faciles : et afin que tu les retiennes mieux, je vais te les lire en vers. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2
25  COLOMBINE Une fille qui veut se faire Acte 1, sc. 5, v. 1
26  COLOMBINE Un époux parmi ses amants, Acte 1, sc. 5, v. 2
27  COLOMBINE Sous un faux semblant de sagesse ; Acte 1, sc. 5, v. 6
28  COLOMBINE Elle y porte à la fois la joie et la tendresse ; Acte 1, sc. 5, v. 8
29  COLOMBINE Délaver la douceur avecque la rudesse ; Acte 1, sc. 5, v. 10
30  COLOMBINE Du frein ou de l'épron usant avec adresse, Acte 1, sc. 5, v. 11
31  COLOMBINE Suivant que l'animal est vif ou paresseux. Acte 1, sc. 5, v. 12
32 ISABELLE Je ne sais pas comment sera le reste, mais le début est fort vif. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 1
33  COLOMBINE Pour conserver les coeurs qu'elle a su préparer, Acte 1, sc. 5, v. 13
34  COLOMBINE Par de fausses bontés alors on le retire : Acte 1, sc. 5, v. 19
35  COLOMBINE On se désespère, on soupire ; Acte 1, sc. 5, v. 22
36  COLOMBINE Trac, l'oiseau rentre au trébuchet. Acte 1, sc. 5, v. 23
37 COLOMBINE Rien ne se démentira. Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1
38 ISABELLE Un mari ne se prend pas comme un oiseau ; il faut bien d'autres piéges. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 2
39  COLOMBINE Lui parle-t-on d'amour, vante-t-on ses appas, Acte 1, sc. 5, v. 24
40  COLOMBINE Elle impose silence en faisant la novice ; Acte 1, sc. 5, v. 25
41  COLOMBINE Et sait se démonter à visse : Acte 1, sc. 5, v. 27
42  COLOMBINE Et, dispensant ainsi la rigueur, la tendresse, Acte 1, sc. 5, v. 30
43  COLOMBINE C'est jouer de malheur, après tant de souplesse, Acte 1, sc. 5, v. 32
44 ISABELLE Savante comme tu l'es, tu devrais te mettre à montrer le coquettisme en ville : tu serais bientôt riche. Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 1
45 BAGATELLE Mademoiselle, voilà monsieur le comte Octave. Acte 1, sc. 6, BAGATELLE, phrase 1
46 ISABELLE Je te laisse avec lui ; car apparemment c'est un épouseur : et ma mère m'attend. Acte 1, sc. 7, ISABELLE, phrase 1
47 COLOMBINE Ta mère t'attend : va, va, elle est la maîtresse, elle attendra tant qu'elle voudra : demeure ici ; tu en apprendras plus avec moi en un quart_d_heure, que tu ne feras en toute ta vie avec ta mère. Acte 1, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2
48 COLOMBINE Ne suis-je pas bien malheureuse ! Acte 1, sc. 7, COLOMBINE, phrase 4
49 OCTAVE Malgré la rigueur de votre père, je viens vous assurer, mademoiselle, que je perdrai plutôt la vie que l'espérance d'être un jour votre époux. Acte 1, sc. 8, OCTAVE, phrase 1
50 MEZZETIN Oui, mademoiselle, nous avons résolu cela : et s'il ne vous épouse, je vous épouserai, moi. Acte 1, sc. 8, MEZZETIN, phrase 1
51 COLOMBINE Vous savez, Monsieur_le_Comte, quels sont mes sentiments pour vous : cela vous doit suffire. Acte 1, sc. 8, COLOMBINE, phrase 1
52 COLOMBINE Vous chantez bien : voilà ma cousine qui accompagne parfaitement du clavecin : je veux vous entendre ensemble. Acte 1, sc. 8, COLOMBINE, phrase 3
53 OCTAVE Mais, mademoiselle, chanter dans l'état où je suis ; pénétré de douleur, désespéré... Acte 1, sc. 8, OCTAVE, phrase 1
54 PIERROT Je ne dors ni ne veille ; je sens toujours là un tintamarre, comme s'il y avait un régiment de lutins. Acte 1, sc. 9, PIERROT, phrase 1
55 TRAFIQUET Est-ce que vous prétendez, mon petit monsieur, épouser ma fille malgré moi ? Acte 1, sc. 9, TRAFIQUET, phrase 1
56 PIERROT Monsieur, n'allez pas souffrir cela ; on vous prendrait pour un insensé. Acte 1, sc. 9, PIERROT, phrase 1
57 PIERROT Va, va, tu n'as qu'à y revenir ; je te ferai danser un branle de sortie sans violons. Acte 1, sc. 10, PIERROT, phrase 1
58 TRAFIQUET Et vous, mademoiselle l'impertinente, ne vous ai-je pas défendu de le voir ? Acte 1, sc. 10, TRAFIQUET, phrase 1
59 PIERROT Elles ont appris à danser du même maître. Acte 1, sc. 10, PIERROT, phrase 1
60 TRAFIQUET Ne t'ai-je pas dit que je ne voulais pas que tu songeasses davantage à cet homme-là pour être ton époux ? Acte 1, sc. 10, TRAFIQUET, phrase 1
61 TRAFIQUET Allons, allons, il faut faire cesser tout ce manége-là. Acte 1, sc. 11, TRAFIQUET, phrase 3
62 TRAFIQUET Je veux que tu passes chez monsieur Fesse-Mathieu, pour le prier de venir ici ; et que tu ailles de là dans la rue de la Huchette, savoir si le messager du Mans est arrivé. Acte 1, sc. 11, TRAFIQUET, phrase 1
63 PIERROT Pardonnez-moi... mais... c'est que... en vérité... mademoiselle ; je m'en vais... Acte 1, sc. 12, PIERROT, phrase 1
64 COLOMBINE Pour moi, je ne sais plus quelle maladie a attaqué le cerveau de cet animal-là : il ne voit plus, il n'entend plus ; il a assurément quelque chose de brouillé dans son timbre. Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1
65 PIERROT Je n'oserais ; je sens là un tourbillon, un étouffement de la nature... heurtant contre l'amour. Acte 1, sc. 12, PIERROT, phrase 1
66 COLOMBINE Je trouve cela assez plaisant. Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 2
67 COLOMBINE Autre chose ne peut vous dire votre très humble serviteur et fidèle amant, Pierrot. Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 2
68 COLOMBINE Mon très humble serviteur et fidèle amant, Pierrot. Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1
69 COLOMBINE Voilà donc où le bât vous blesse, monsieur l'amoureux ! Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 3
70 PIERROT Mademoiselle, je sais bien que mon mérite n'est pas capable de mériter ;... mais, d'un autre côté,... voilà que l'occasion,... votre beauté... Je ne suis pas bien riche ; mais, ma foi, je suis un bon garçon. Acte 1, sc. 12, PIERROT, phrase 2
71 COLOMBINE J'entends cela le mieux du monde ; mais je vous prie, monsieur Pierrot, d'étouffer un peu vos hoquets de tendresse, et d'aller porter cette lettre à monsieur de la Maltotière. Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1
72 COLOMBINE La conquête de Pierrot n'est pas bien illustre : je sens néanmoins une secrète joie de voir que rien ne m'échappe. Acte 1, sc. 13, COLOMBINE, phrase 1
73 LE LAQUAIS Mademoiselle, voilà monsieur le conseiller Nigaudin. Acte 1, sc. 14, LE LAQUAIS, phrase 1
74 NIGAUDIN Mademoiselle, quand il s'agira de venir vous offrir ses hommages, on n'obtiendra point de défaut contre moi : en cas de rendez-vous auprès des dames, je ne me laisse jamais contumacer, et je me rends bien vite à l'ajournement personnel. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
75 COLOMBINE Que vous dites les choses galamment ! Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 2
76 COLOMBINE Vous avez un tour aisé et naturel dans les expressions, que les autres n'ont point ; et il semble toujours que vous demandiez le coeur, quelque indifférente chose que vous puissiez dire. Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 3
77 NIGAUDIN Moi, mademoiselle ! Je ne vous demande rien ; vous me prenez donc pour un escroc ? Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
78 NIGAUDIN Tout franc, mademoiselle, les gens d'épée n'ont point le boute-dehors comme nous. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 3
79 NIGAUDIN Ma foi, il y a bien de l'entêtement ; car, entre nous, il n'y a point de gens qui tiennent une procédure si irrégulière auprès des dames que les gens de guerre : ils sont brusques et entreprenants sur le fait des faveurs, et n'observent jamais les délais fixés par l'ordonnance de l'amour. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
80 COLOMBINE Il est vrai qu'on n'est point en sûreté contre leurs entreprises ; et quand ils sont chez les dames, ils s'imaginent être dans un quartier d'hiver à vivre à discrétion. Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 1
81 NIGAUDIN À propos de quartier d'hiver, mademoiselle, il me semble qu'ils sont venus cette année quinze jours plus tôt pour moi. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
82 NIGAUDIN J'avais hypothèque spéciale sur votre coeur, sans ce visage d'épetier qui est arrivé, et qui se prétend privilégié sur la chose : mais, ventrebleu ! Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
83 NIGAUDIN Il est vrai qu'un juge craint fort peu de chose ; mais la plupart de ces gens de guerre sont des brutaux qui usent d'abord des voies de fait. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
84 COLOMBINE Vous avez assez d'autres endroits pour vous faire distinguer. Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 1
85 NIGAUDIN Qu'on n'ait du coeur. Je voudrais que vous me vissiez aux buvettes : je fais tout trembler ; et si tous mes confrères les praticiens me ressemblaient, il ne se recevrait pas le quart des nasardes qui se donnent tous les jours. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 2
86 NIGAUDIN C'est un petit déshabillé de chasse que je me suis fait faire pour la cour. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 2
87 NIGAUDIN Je sens quelquefois des convulsions de bravoure que je ne saurais retenir. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
88 NIGAUDIN J'étais né pour la guerre : mais mon père, voyant que j'avais trop d'esprit pour ce métier-là, me mit dans notre présidial de Beauvais, et m'acheta une charge d'assesseur. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
89 COLOMBINE Ah, monsieur l'assesseur ! Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 1
90 NIGAUDIN Tout franc, mademoiselle, je ne me plains pas de mes lumières, et je vous avoue que j'ai une pénétration d'esprit qui me surprend quelquefois. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
91 NIGAUDIN L'une des parties m'avait envoyé un carrosse de cent pistoles, et l'autre deux chevaux gris de six cents écus ; vous jugez bien qui avait le bon droit ? Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 3
92 NIGAUDIN Ma foi, vous avez raison ; les chevaux entraînèrent le carrosse. Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 1
93 COLOMBINE À quoi vous amusez-vous là ? Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2
94 LE CAPITAINE Si tu ne me laisses entrer, je mettrai le feu à la maison. Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 3
95 COLOMBINE Que je suis malheureuse ! Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 1
96 LE CAPITAINE Mordi, mademoiselle : il est plus difficile d'entrer chez vous que de prendre trois demi-lunes l'épée à la main. Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 2
97 LE CAPITAINE Mais, mademoiselle, on est bien aise de conserver le peu qu'on a de linge. Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1
98 LE CAPITAINE Voyez-vous, mademoiselle, je suis le gentilhomme de France du meilleur commerce ; mais, ventrebleu ! Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 2
99 COLOMBINE Je me distingue en voyant des gens de cour ; les officiers me font plaisir ; je trouve des ressources avec les financiers : et pour peu qu'on aime les bagatelles, c'est le moins qu'on puisse avoir que deux ou trois petits abbés dans une maison. Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 3
100 LE CAPITAINE Pour les abbés, passe : on sait bien que cette graine-là est nécessaire aux femmes : mais j'enrage de voir à vos trousses un tas de gens de robe, qui sont pour la plupart des croquants, à qui l'esprit n'a été donné que comme le sel aux jambons pour les conserver. Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1
101 COLOMBINE Bon ! L'été les femmes les souffrent faute d'officiers : mais ce sont des oiseaux de semestre qui disparaissent avec les hirondelles. Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 1
102 COLOMBINE Et puis les affaires viennent sans qu'on y pense ; on a tous les jours, malgré soi, des procès ; et vous savez qu'auprès d'un juge sensible, l'enjouement d'une jolie femme est toujours la meilleure pièce d'un sac. Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2
103 COLOMBINE Fi, monsieur, ne m'en parlez point ; je ne le saurais souffrir : c'est une éponge à sottises. Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2
104 LE CAPITAINE Qu'avez-vous donc, mademoiselle ? Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1
105 LE CAPITAINE Vous me paraissez bien enrhumée. Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 2
106 COLOMBINE Ce n'est rien, monsieur ; on ne peut pas toujours se porter si bien que vous. Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 1
107 LE CAPITAINE Je le crois, ma foi, qu'il est hon ; il y a plus de trente ans que je m'en sers jour et nuit ; je ne suis pas comme ces femmes qui le mettent le soir sur leur toilette. Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1
108 LE CAPITAINE Pour une demoiselle, il me semble que vous avez là un vilain mâtin sous votre table. Acte 1, sc. 17, LE CAPITAINE, phrase 3
109 LE CAPITAINE Chassez-moi ce chien de dessous cette table. Acte 1, sc. 17, LE CAPITAINE, phrase 1
110 LE CAPITAINE Mon petit ami, si vous ne dénichez au plus vite, je vous ferai amoureusement descendre par la fenêtre. Acte 1, sc. 17, LE CAPITAINE, phrase 1
111 COLOMBINE Et vous, monsieur, de quoi vous avisez-vous de faire du bruit mal à propos ? Acte 1, sc. 17, COLOMBINE, phrase 1
112 COLOMBINE Il n'y a qu'un homme de robe et officier d'un présidial capable de tousser quand on le cache sous une table. Acte 1, sc. 17, COLOMBINE, phrase 2
113 COLOMBINE Puisque vous avez fait la sottise, démêlez la fusée comme il vous plaira. Acte 1, sc. 17, COLOMBINE, phrase 3
114 NIGAUDIN Adieu, monsieur ; nous ne serons pas toujours seul à seul ; et s'il vous tombe jamais quelque décret sur le corps, je vous apprendrai ce que c'est que de scandaliser un juge chez des femmes. Acte 1, sc. 18, NIGAUDIN, phrase 1
115 NIGAUDIN On ne traite pas comme cela un conseiller assesseur, et je m'en plaindrai à votre citadelle. Acte 1, sc. 18, NIGAUDIN, phrase 1
116 PIERROT Monsieur, je viens de chez votre notaire ; il vous prie bien fort de l'excuser ; il ne saurait venir aujourd'hui. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 1
117 PIERROT Ni demain non plus : il lui est survenu une petite affaire ; je ne crois pas qu'il puisse venir si tôt. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 1
118 TRAFIQUET Tu as raison ; je ne crois pas qu'il revienne de longtemps. C'est bien dommage ; c'était le seul honnête homme de notaire que j'aie encore trouvé. Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 2
119 TRAFIQUET Je me déferai peut-être à la fin de ma fille, et je ne verrai plus dans ma maison des animaux de toute sorte d'espèces, et particulièrement cette assemblée de femmes, ou plutôt cette académie de folles qui s'y tenait. Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 2
120 PIERROT Tout franc, monsieur, je commençais à être bien las de toutes ces visageresses, et j'étais résolu de prendre mon congé ou de vous donner le vôtre. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 1
121 PIERROT Mais, monsieur, je voudrais bien vous lâcher un petit mot, tandis que je sommes sur la chose du mariage. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 2
122 PIERROT Ce qui me console ; monsieur, c'est que celle que j'épouse est aussi folle que moi. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 1
123 TRAFIQUET Et qui est donc cette malheureuse-là ? Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 1
124 PIERROT Monsieur, vous la connaissez bien ; c'est... mademoiselle votre fille. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 2
125 PIERROT Vraiment, monsieur, cela est tout prêt ; on n'attend plus que votre consentement et le sien. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 1
126 PIERROT Mais, monsieur, il ne faut pas se fâcher ; cela n'est pas si inégal. Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 1
127 ARLEQUIN Vous avez une fille : ergo vous êtes pourvu d'une drogue dont vous voudriez être défait ; car une fille, c'est une fleur qui se fane, si elle n'est cueillie dans sa saison ; c'est un quartaut de vin de Champagne qui jaunit, s'il n'est bu dans sa primeur. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2
128 ARLEQUIN Cette marchandise-là ne dure toujours que trop. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2
129 ARLEQUIN Vous pouvez aussi vous vanter que vous serez le beau-père de France le mieux engendré. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 3
130 ARLEQUIN Je n'ai aucune mauvaise qualité ; je hais le vin à la mort ; j'ai une aversion incroyable pour le jeu, et je suis fort aisé à vivre : je ne crois pas avoir assommé plus de vingt paysans ; et si, ce n'était que pour des bagatelles, quelques rentes seigneuriales. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 4
131 TRAFIQUET Vous dites donc, monsieur, que ma fille sera doucement avec vous ; et qu'est-ce que c'est que cela, s'il vous plaît ? Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 1
132 ARLEQUIN Il n'y a que des fripons qui s'amusent à ce métier-là. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2
133 ARLEQUIN Je porte quelquefois des cartes et des dés par complaisance ; mais je ne m'en sers qu'en compagnie, et je vous assure que si j'étais seul je ne jouerais jamais. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 3
134 PIERROT Je vous l'ai toujours dit, monsieur ; il n'y a que les mauvaises compagnies qui gâtent la jeunesse. Acte 2, sc. 2, PIERROT, phrase 1
135 TRAFIQUET Je vois pourtant là quelque chose qui a assez la physionomie d'une bouteille. Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 1
136 TRAFIQUET Allons, allons, il faut passer par là-dessus : on ne fera pas un homme exprès pour moi. Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 1
137 TRAFIQUET Apparemment vous n'épouserez pas ma fille sans la voir ? Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 2
138 PIERROT Non, monsieur ; j'ai vu un chevalier avec un abbé qui sont venus pour l'emprunter jusqu'à sept heures. Acte 2, sc. 2, PIERROT, phrase 1
139 ARLEQUIN Si on me l'emprunte comme cela quand elle sera ma femme, elle ne durera pas si longtemps que je pensais. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 4
140 ARLEQUIN Mon garçon, la fille de monsieur se prête donc quelquefois de main en main quand on la demande ? Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 5
141 ARLEQUIN En tout cas, si dans six mois ou un an je ne m'accommodais pas de votre fille, en perdant quelque chose dessus, vous la reprendriez. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2
142 TRAFIQUET Ma fille, voilà le bailli en question : tu ne voudras peut-être pas lui ouvrir ton coeur en ma présence ? Acte 2, sc. 3, TRAFIQUET, phrase 1
143 TRAFIQUET Monsieur, je ne vous rends pas un méchant office de vous laisser seul avec votre maîtresse. Acte 2, sc. 3, TRAFIQUET, phrase 2
144 ARLEQUIN Ne vous étonnez pas, mademoiselle, si vous me voyez reculer trois pas au frontispice de vos charmes : vous avez des yeux capables d'embraser tout le bailliage de mon coeur ; et depuis qu'on porte des bouches, on n'a jamais bouchonné un bouchon si bouchonnable. Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1
145 COLOMBINE Je suis confuse de vos civilités, monsieur ; et il faudrait avoir plus d'esprit que je n'en ai pour répondre à un compliment aussi bien tourné. Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
146 ARLEQUIN Il est vrai que pour des compliments, il n'y a personne dans notre province qui ose me prêter le collet. Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1
147 COLOMBINE À vous entendre parler, vous ne paraissez pas content des cavaliers de ce pays-ci ; et les dames, qu'en dites-vous ? Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
148 ARLEQUIN La la ; elles sont d'assez bonne amitié : j'en ai trouvé quelques unes de jolies en mon chemin ; mais, tout franc, je n'en ai point encore vu une de votre calibre. Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1
149 COLOMBINE Il faut pourtant tomber d'accord qu'elles ont un tour d'esprit et des manières de se mettre que les femmes de province n'ont pas. Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
150 ARLEQUIN Oui-da, oui-da, je trouve qu'elles se coiffent raisonnablement haut, et je crois que leurs maris ne sont guère coiffés plus bas, Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1
151 COLOMBINE Où passe-t-on le temps avec plus d'économie ? Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
152 ARLEQUIN Pour moi, je trouve cela le plus joli du monde ; mais que disent les maris à Paris ? Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1
153 COLOMBINE Les maris disent ce qu'ils veulent, et les femmes font ce qui leur plaît ; c'est la mode du pays. Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
154 ARLEQUIN Et, s'il vous plaît, quand une femme revient du bal à cinq heures du matin avec un cavalier, qu'elle éveille toute la maison, que disent les maris à Paris ? Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 2
155 COLOMBINE Ils ne disent rien ; dès que la femme est rentrée, ils se rendorment. Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
156 ARLEQUIN Mais, je vous prie, lorsqu'une femme vend ses pierreries pour faire l'équipage de quelque galant homme qui va à l'armée, que disent les maris à Paris ? Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 2
157 COLOMBINE Les Parisiens sont trop bons serviteurs du Roi pour trouver cela mauvais. Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 2
158 ARLEQUIN Vaille que vaille, puisque j'ai fait les frais du voyage, je vous épouserai ; mais à condition que, dès le lendemain de la noce, vous vous mettrez dans la carriole du Mans pour venir régenter les chapons de ma basse-cour : l'air de Paris donne trop de maux de tête. Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 2
159 COLOMBINE Quelque loi que vous m'imposiez, elle me paraîtra toujours douce, pourvu que je sois sûre de passer avec vous le reste de mes jours : vous me tenez lieu de tout ; et du moment que je vous ai vu, j'ai senti pour vous... Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1
160 ARLEQUIN Adieu, ma belle enfant ; touchez là : dans une heure au plus tard je vous fais marquise ou baillivesse ; vous choisirez. Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 3
161 COLOMBINE Voyez, je vous prie, cet idiot de bailli qui va se faire marquis. Acte 2, sc. 5, COLOMBINE, phrase 3
162 TRAFIQUET Je vous prie, mademoiselle ma fille, de ne point m'échauffer les oreilles ; je sais ce qu'il vous faut, et c'est à vous d'obéir quand je vous ai choisi un mari, entendez-vous ? Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 1
163 TRAFIQUET Mais voyez, je vous prie, comme cela fait la raisonneuse ! Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 3
164 COLOMBINE Je vous dis encore une fois, mon père, laissez-moi mener cette affaire-là. Acte 2, sc. 6, COLOMBINE, phrase 1
165 TRAFIQUET Et que trouvez-vous, s'il vous plaît, à redire au mari que je vous propose ? Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 1
166 COLOMBINE C'est un homme qui se présente de front au mariage, et ne sait pas ce que c'est qu'un préliminaire d'amour. Acte 2, sc. 6, COLOMBINE, phrase 2
167 TRAFIQUET Comment veux-tu donc qu'il se présente ? Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 3
168 TRAFIQUET Si tu as de la raison tu dois m'obéir, et prendre le parti qui se présente. Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 1
169 COLOMBINE Le parti qui se présente ? Acte 2, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1
170 TRAFIQUET Oui, le parti qui se présente. Acte 2, sc. 7, TRAFIQUET, phrase 1
171 TRAFIQUET Oui, s'il vous plaît ; il ne faut point tant faire de gestes et de grimaces : est-ce qu'il lui manque quelque chose ? Acte 2, sc. 7, TRAFIQUET, phrase 1
172 COLOMBINE Il faudrait, mon père, que je fusse bien aveugle ou bien insensible pour, refuser un tel parti. Acte 2, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2
173 TRAFIQUET Viens, ma fille, que je t'embrasse. Acte 2, sc. 7, TRAFIQUET, phrase 5
174 COLOMBINE Que cet embrassement me fait de plaisir ! Acte 2, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1
175 TRAFIQUET Et moi, pour reconnaître ton obéissance, je te promets d'augmenter ton trousseau de six chemises, et d'aller te voir toutes les fêtes et dimanches quand tu seras au Maine. Acte 2, sc. 7, TRAFIQUET, phrase 1
176 COLOMBINE Ce n'est pas son dessein de quitter Paris. Acte 2, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2
177 COLOMBINE Je n'irai pas perdre un amant pour la mauvaise humeur d'un père : nous sommes dans un temps où il faut garder le peu qu'on en a. Acte 2, sc. 9, COLOMBINE, phrase 3
178 PIERROT Enfin, Pierrot, te voilà dans le bourbier jusqu'au cou. De quoi t'avises-tu d'être amoureux ? Acte 2, sc. 10, PIERROT, phrase 2
179 PIERROT Je dis, mademoiselle, que quand je serai mort, je ne verrai plus goutte. Acte 2, sc. 10, PIERROT, phrase 2
180 PIERROT Mademoiselle, assurément vous me ferez faire quelque mauvais coup : je me serais déjà jeté vingt fois par la fenêtre de notre grenier, s'il avait été seulement un étage plus bas. Acte 2, sc. 10, PIERROT, phrase 1
181 COLOMBINE Je te conseille, de ce pas, d'aller faire ce saut-là pour l'amour de moi. Acte 2, sc. 10, COLOMBINE, phrase 2
182 LE LAQUAIS Mademoiselle, voilà la comtesse de Flamèche et la marquise de Bistoquet qui demandent à vous voir. Acte 2, sc. 11, LE LAQUAIS, phrase 1
183 COLOMBINE La comtesse de Flamèche et la marquise de Bistoquet ! Acte 2, sc. 11, COLOMBINE, phrase 1
184 LE LAQUAIS Ce sont des dames qui disent qu'elles demeurent depuis peu dans le quartier. Acte 2, sc. 11, LE LAQUAIS, phrase 1
185 MEZZETIN Bonjour, mademoiselle ; comment vous portez-vous ? Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 2
186 PASQUARIEL On a dû vous dire, mademoiselle, que mon équipage s'est arrêté vingt fois à votre porte ; mais vous êtes introuvable, et toute des plus rares. Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
187 PASQUARIEL Mais voyez ce teint, je vous prie, madame la Comtesse. Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
188 PASQUARIEL Apparemment que vous l'avez pris du bon faiseur ; je n'ai jamais rien vu d'aussi charmant. Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
189 COLOMBINE Quand vous voudrez, nous jouerons ensemble ; mais je vous avertis que je suis la plus malheureuse fille du monde. Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 2
190 MEZZETIN Une charrette de foin a fait un embarras, ce qui nous a obligées de nous sauver chez Lamy, où nous avons bu chacune trois bouteilles de vin pour nous désennuyer. Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 2
191 PASQUARIEL Il faut dire la vérité ; madame la Comtesse porte le vin comme un charme. Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
192 MEZZETIN Madame la Marquise veut qu'on lui rende justice, et qu'on lui dise qu'il n'y a point de Breton qu'elle ne boive par-dessous la jambe ; c'est bien le plus hardi vin de femme ! Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1
193 MEZZETIN Une fille comme vous peut-elle se résoudre à cette vilenie-là ? Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 3
194 COLOMBINE J'ai assez de peine à m'y résoudre ; mais que voulez-vous ? Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1
195 PASQUARIEL Faites comme moi, mademoiselle ; depuis que j'ai épousé mon mari, nous ne couchons plus ensemble. Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
196 MEZZETIN Cela est fort bon pour vous, madame la Marquise, qui avez quantité d'enfants de votre premier lit ; mais une fille qui se marie est bien aise de savoir au juste à quoi elle est propre. Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1
197 PASQUARIEL Pour moi, je suis malheureuse en garçons ; je n'en saurais élever ; je n'en ai plus que dix-sept. Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
198 COLOMBINE Dix-sept ! Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1
199 MEZZETIN J'en aurais bien eu vingt-cinq ou trente, si tout était venu à profit ; mais les fausses couches ont fait de terribles brèches dans ma famille. Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1
200 COLOMBINE Elle est d'une finesse extraordinaire ; on croirait que vous allez rompre. Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1
201 MEZZETIN Depuis deux ans, Dieu merci, j'en suis un peu la maîtresse ; j'ai obligé monsieur le Comte à faire lit à part ; car je suis présentement bien revenue de la bagatelle. Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1
202 PASQUARIEL Peut-on savoir, ma chère, qui vous épousez ? Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
203 MEZZETIN Ah, mademoiselle ! Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1
204 COLOMBINE Que je suis malheureuse ! Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 2
205 PASQUARIEL Non, madame, assurément je ne passerai pas, ou la peste m'étouffe ! Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1
206 MEZZETIN Si je passe la première, je veux que cinq cent mille diables me tordent le cou ! Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1
207 COLOMBINE Elles n'ont que faire de me tant dégoûter du bailli ; si je l'épouse, ce ne sera qu'à mon corps défendant. Acte 2, sc. 13, COLOMBINE, phrase 2
208 ARLEQUIN Quand vous serez las de chanter, vous me direz peut-être ce que vous me voulez. Acte 2, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1
209 MEZZETIN Monsieur, ce sont des filles surnaturelles, qui connaissent les astres, les langues, et tout ce qu'il y a de plus extraordinaire au monde et hors du monde ; elles ne parlent qu'en vers : enfin, ce sont des filles d'un mérite sublime. Acte 2, sc. 14, MEZZETIN, phrase 1
210 ARLEQUIN Puisque ces créatures -là savent tant de belles choses, elles pourront donc bien me déterminer sur un mariage ? Acte 2, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1
211 MEZZETIN Vous ne pouvez pas mieux vous adresser. Acte 2, sc. 14, MEZZETIN, phrase 1
212  ARLEQUIN Vous saurez que je sens une convulsion, Acte 2, sc. 15, v. 35
213  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE C'est manquer de bon sens que de vivre sans femme. Acte 2, sc. 15, v. 45
214  SECONDE BOHEMIÉNNE Et pour se marier, il faut être archi-fou. Acte 2, sc. 15, v. 46
215  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE Le bridon qui retient la jeunesse fougueuse, Acte 2, sc. 15, v. 52
216  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE L'onguent qui guérit seul la brûlure amoureuse, Acte 2, sc. 15, v. 53
217  SECONDE BOHEMIÉNNE Marchandise mêlée et bien de contrebande ; Acte 2, sc. 15, v. 65
218  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE Elle sert un mari, soulage sa vieillesse : Acte 2, sc. 15, v. 72
219  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE La femme est dans le monde un miroir de sagesse, Acte 2, sc. 15, v. 73
220  ARLEQUIN Oui, cela se disait du temps de Jean-de-Vert. Acte 2, sc. 15, v. 77
221  SECONDE BOHEMIÉNNE Plutôt que prendre femme, épousez un désert : Acte 2, sc. 15, v. 78
222  SECONDE BOHEMIÉNNE Elle ne met jamais de frein à sa dépense ; Acte 2, sc. 15, v. 80
223  SECONDE BOHEMIÉNNE Un vaisseau sur lequel le nocher le plus sage Acte 2, sc. 15, v. 83
224  SECONDE BOHEMIÉNNE C'est l'arsenic du coeur : la fureur la conduit ; Acte 2, sc. 15, v. 85
225  ARLEQUIN Qui prétend se venger d'un époux offensif, Acte 2, sc. 15, v. 89
226  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE Il aura sur l'esprit répandu ses trésors ; Acte 2, sc. 15, v. 94
227  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE Elle se fait un fonds de son économie : Acte 2, sc. 15, v. 96
228  PREMIÈRE BOHEMIÉNNE De ses petits défauts aisément nous racquitte. Acte 2, sc. 15, v. 100
229  SECONDE BOHEMIÉNNE La savante ne dit que vers, métamorphose, Acte 2, sc. 15, v. 107
230  SECONDE BOHEMIÉNNE Et méprise un époux qui ne parle qu'en prose : Acte 2, sc. 15, v. 108
231  SECONDE BOHEMIÉNNE Celle qui d'un beau sang voit ses pères issus, Acte 2, sc. 15, v. 109
232  SECONDE BOHEMIÉNNE Vous compte ses aïeux pour toutes ses vertus. Acte 2, sc. 15, v. 110
233  ARLEQUIN Ne serai-je point,... là... Acte 2, sc. 15, v. 120
234  ARLEQUIN Ne me déguisez rien. Acte 2, sc. 15, v. 121
235  ARLEQUIN Mauvaise sauvegarde Acte 2, sc. 15, v. 135
236  SECONDE BOHEMIÉNNE Moi je dis, à vous voir seulement par le dos... Acte 2, sc. 15, v. 137
237  ARLEQUIN Ah ! Je sens déjà là... Acte 2, sc. 15, v. 145
238  ARLEQUIN Je prétends me servir des droits du voisinage, Acte 2, sc. 15, v. 151
239  ARLEQUIN Et laisser qui voudra goûter du mariage. Acte 2, sc. 15, v. 152
240  ARLEQUIN Prédiseuses du diable, ah ! Laissez-moi partir. Acte 2, sc. 15, v. 162
241  SECONDE BOHEMIÉNNE Pour vous laisser, je veux vous mettre hors d'état Acte 2, sc. 15, v. 165
242  ARLEQUIN Un accord : je serai six mois de l'an garçon, Acte 2, sc. 15, v. 169
243 COLOMBINE Il n'en est pas encore où il pense ; je lui garde le meilleur pour le dernier. Acte 3, sc. 1, COLOMBINE, phrase 2
244 LE LAQUAIS Mademoiselle, voilà un bel esprit qui monte, madame Pindaret. Acte 3, sc. 2, LE LAQUAIS, phrase 1
245 MADAME PINDARET Que je suis heureuse de vous rencontrer ! Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 2
246 COLOMBINE Il est vrai que j'ai le domestique du monde le plus brutal : qu'une femme de qualité me vienne voir, on ne m'en dit rien ; qu'une procureuse frappe à ma porte, on vient m'en faire la honte en pleine compagnie. Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 2
247 MADAME PINDARET En vérité, mademoiselle, il faut que votre train soit travaillé d'un prodigieux dévoiement de mémoire ; oui, je crois que je suis venue ici plus de dix fois depuis les calendes du mois dernier. Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 1
248 MADAME PINDARET Les calendes, mademoiselle ; c'est la manière de compter des Romains, et la mienne. Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 1
249 MADAME PINDARET Si ma servante datait sa dépense autrement, elle ne coucherait pas chez moi deux jours de suite. Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 2
250 COLOMBINE Que vous êtes heureuse, madame, de savoir tant de belles choses ! Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 1
251 MADAME PINDARET Il faut dire la vérité ; on se décrasse en ma compagnie, et tout le monde avoue que je n'ai point la conversation roturière. Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 1
252 COLOMBINE Comment pouvez-vous fournir à la dépense d'esprit que vous faites ? Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 3
253 COLOMBINE Si vous ne vous ménagez, vous n'en aurez jamais assez pour le reste de vos jours. Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 4
254 MADAME PINDARET Cela ne coûte rien à une femme comme moi, qui se joue des auteurs ; j'entretiens commerce avec les anciens, et je fraye aussi avec les modernes. Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 2
255 MADAME PINDARET Assurément, mademoiselle ; j'en attrape assez le vrai, et je veux vous faire voir quelle est ma lecture quotidienne. Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 1
256 MADAME PINDARET Vous auriez de la chalandise. Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1
257 MADAME PINDARET J'allai voir, il y a quelque temps, une marquise ; je ne fus qu'un quart_d_heure avec elle, c'était pendant la canicule : sa conversation ne laissa pas de m'enrhumer si fort, que je me suis mise au gruau pendant trois semaines pour en revenir. Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 2
258 COLOMBINE Cela étant, madame, quand vous allez en visite de marquise, de crainte de vous enrhumer une seconde fois, il faudrait faire porter un manteau fourré avec votre Juvénal. Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1
259 COLOMBINE En vérité, madame, vous fûtes bien heureuse d'en être quitte pour un rhume ; cela valait bien la peine de tomber en apoplexie. Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 3
260 MADAME PINDARET À propos, mademoiselle, avec-vous vu mon madrigal ? Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 2
261 COLOMBINE Vous me ferez, je vous assure, un sensible plaisir. Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1
262 MADAME PINDARET Ce n'est pas cela ; c'est un rondeau sur une absence, que je laisse quelque temps mitonner sur le réchaud de la réflexion... Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1
263 MADAME PINDARET MADRIGAL, Sur l'inconstance d'une maîtresse qui changea d'amant, parce qu'il avait soupiré par le derrière. Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1
264 COLOMBINE Oui, cela s'entend de reste ; peu s'en faut que je ne le sente. Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2
265  MADAME PINDARET Et se fait un nouvel amant ! Acte 3, sc. 5, v. 174
266  MADAME PINDARET On dira, volage Lisette, Acte 3, sc. 5, v. 175
267 MADAME PINDARET J'ai d'assez belles humanités, comme vous voyez ; mais je vais me donner à la physique. Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1
268 MADAME PINDARET Oui, mademoiselle. C'est une des plus nobles sciences qu'il y ait ; elle a pour objet tout ce qui tombe sous les sens, et par conséquent, le corps humain, qui est la plus belle et la plus parfaite de toutes les structures humaines. Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1
269 MADAME PINDARET Adieu, mademoiselle ; je sens que ma colique veut me reprendre. Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 2
270 ARELQUIN Vous allez voir comme je vous chamarre une danse sérieuse. Acte 3, sc. 6, ARELQUIN, phrase 2
271 COLOMBINE Je vous prie, monsieur, de m'en dispenser ; je suis d'une fatigue outrée, et voilà huit nuits de suite que je cours le bal. Acte 3, sc. 6, COLOMBINE, phrase 1
272 ARLEQUIN Il faut donc que madame danse à votre place ? Acte 3, sc. 6, ARLEQUIN, phrase 1
273 MADAME PINDARET Excusez-moi, s'il vous plaît ; je ne danse point, je fais des vers. Acte 3, sc. 6, MADAME PINDARET, phrase 2
274 ARLEQUIN Madame, vous danserez en vers, ou vous crèverez en prose. Acte 3, sc. 6, ARLEQUIN, phrase 2
275  ARLEQUIN Madame Pindaret se laisse tomber. Acte 3, sc. 6, v. 178
276 MADAME PINDARET Voilà un menuet qui m'a mise sur les dents. Acte 3, sc. 6, MADAME PINDARET, phrase 2
277 MADAME PINDARET Souffrez, mademoiselle, que je vous quitte pour aller me mettre au lit. Acte 3, sc. 6, MADAME PINDARET, phrase 5
278 ARLEQUIN Hé bien, mademoiselle, ne vous avais-je pas bien dit qu'il n'y avait guère de marquis plus ridicule que moi ? Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 1
279 ARLEQUIN Palsembleu ! Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 3
280 ARLEQUIN Ma foi, mademoiselle, il faut du plain-pied à un marquis. Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 1
281 COLOMBINE C'est-à-dire que vous n'oseriez pas y faire le fanfaron comme ailleurs. Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1
282 ARLEQUIN Il y a longtemps que j'ai secoué la pudeur de ces demi-gens de qualité qui commencent à se donner au public. Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2
283 ARLEQUIN Je ne tâte point des coulisses ; sur l'orchestre, morbleu ! Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 4
284 COLOMBINE Comment voulez-vous qu'un pauvre diable de comédien se fasse entendre au bout d'une salle ? Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2
285 COLOMBINE Mais, de bonne foi, monsieur le Marquis, croyez-vous que ce soit pour voir peigner votre perruque, prendre du tabac, et faire votre carrousel sur le théâtre, que le parterre donne ses quinze sols ? Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1
286 ARLEQUIN Ma foi, quand il n'aurait que ce plaisir-là, cela vaut bien une mauvaise comédie. Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2
287 ARLEQUIN Savez-vous bien que cet été ils l'ont traité de monseigneur dans un placet ? Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2
288 ARLEQUIN Le parterre monseigneur ! Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 3
289 COLOMBINE Vous avez beau pester, le parterre fait du bien à tout le monde ; il redresse les auteurs, il tient les comédiens en haleine ; un fat ne se campe point impunément devant lui sur les bancs du théâtre : en un mot, c'est l'étrille de tous ceux qui exposent leurs sottises au public. Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1
290 ARLEQUIN Je vous baise les mains : je n'entends point la comédie dans une loge comme un sansonnet ; je veux, morbleu ! Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2
291 LE LAQUAIS Mademoiselle, voilà votre couturière. Acte 3, sc. 8, LE LAQUAIS, phrase 1
292 MARGOT Oui, mademoiselle j'espère qu'il vous habillera parfaitement bien : depuis que je travaille, je n'ai jamais vu d'habit si bien taillé. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1
293 ARLEQUIN Oui-da, mademoiselle ; vous pouvez vous habiller jusqu'à la chemise inclusivement. Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 1
294 ARLEQUIN Peut-on voir votre minois, petite femelle ténébreuse ? Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 2
295 COLOMBINE Que ne vous laissez-vous voir aussi, Margot, vous qui êtes si jolie ? Acte 3, sc. 9, COLOMBINE, phrase 2
296 MARGOT Je n'oserais, mademoiselle. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1
297 MARGOT C'est que monsieur Harpillon m'a défendu de regarder les hommes ; et il serait fâché s'il savait que je me fusse montrée. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1
298 MARGOT Monsieur, il n'y a point de ce que vous pensez à son fait : c'est un homme qui n'a que de bons desseins ; il m'a promis de m'épouser ; et pour preuve de cela, il m'a déjà envoyé une housse verte avec une bergame. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2
299 ARLEQUIN Si tu voulais, Margot, m'épouser à la Harpillon, j'irais moi jusqu'à une verdure. Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 3
300 MARGOT Je vous remercie, monsieur ; cela ferait jaser le monde. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1
301 ARLEQUIN Écoutez, Margot, votre montée a peut-être raison, et il pourrait bien y avoir quelque chose à refaire à votre réputation. Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 1
302 ARLEQUIN Ma mie, me voudrais-tu tailler une chemise et quelques caleçons ? Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 3
303 MARGOT Je suis votre servante, monsieur ; on ne travaille point en homme au logis. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1
304 COLOMBINE Mais il me semble, Margot, que ce manteau-là monte bien haut ; on ne voit point ma gorge. Acte 3, sc. 9, COLOMBINE, phrase 4
305 MARGOT Ce n'est peut-être pas la faute du manteau, mademoiselle. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1
306 COLOMBINE Taisez-vous, Margot ; vous êtes une sotte : tenez, remportez votre manteau ; j'y suis faite comme je ne sais quoi. Acte 3, sc. 9, COLOMBINE, phrase 1
307 ARLEQUIN Un petit mot : j'ai besoin d'une fille de chambre ; je crois que tu serais assez mon fait. Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 2
308 ARLEQUIN Sais-tu raser ? Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 3
309 MARGOT Moi, raser ! Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1
310 MARGOT Je vois bien que vous êtes un gausseur: je mourrais de peur, si je touchais un homme seulement du bout du doigt. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2
311 MARGOT Adieu, mademoiselle ; dans un quart_d_heure je vous rapporterai votre manteau avec de la gorge. Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 3
312 ARLEQUIN Nous autres gens de qualité, nous aimons quelquefois à rabattre sur la grisette. Acte 3, sc. 10, ARLEQUIN, phrase 2
313 COLOMBINE Je vous dirai, monsieur le Marquis, qu'avant que de vous épouser, je vous demande encore une grâce. Acte 3, sc. 10, COLOMBINE, phrase 1
314 COLOMBINE Nous sommes un certain nombre de filles qui avons fait serment de ne point prendre de mari qui n'ait été reçu auparavant dans notre académie. Acte 3, sc. 10, COLOMBINE, phrase 2
315 COLOMBINE Ne vous mettez pas en peine : on vous habillera en femme ; on vous fera peut-être faire serment d'être un époux commode, de laisser faire à votre femme tout ce qu'il lui plaira, de n'être point de ces maris coquets qui vivent de rapine, et laissent leurs femmes pour aller picorer sur le commun. Acte 3, sc. 10, COLOMBINE, phrase 1
316 ARLEQUIN Voilà qui est bien drôle, qu'il faille, pour vous épouser, commencer par se déshumaniser ! Acte 3, sc. 10, ARLEQUIN, phrase 3
317  MEZZETIN Ô toi qui veux épouser Colombine, Acte 3, sc. 11, v. 180
318  MEZZETIN Versez tout votre fard Acte 3, sc. 11, v. 199
319  MEZZETIN Barbouillez vite ce museau, Acte 3, sc. 11, v. 201
320 ARLEQUIN Je peux présentement résister à la pluie ; me voilà bien peint. Acte 3, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1
321  MEZZETIN Le damoiseau Acte 3, sc. 11, v. 205
322  MEZZETIN Au museau Acte 3, sc. 11, v. 206
323 ARLEQUIN Voilà qui est assez drôle. Acte 3, sc. 12, ARLEQUIN, phrase 2
324 TRAFIQUET Ce que j'ai vu tantôt, et ce que je vois présentement, m'oblige de vous dire, monsieur le bailli, que vous pouvez, tout de ce pas, vous en retourner dans le Bas-Maine, manger vos chapons ; car pour ma fille, vous n'en croquerez que d'une dent. Acte 3, sc. 12, TRAFIQUET, phrase 1
325 COLOMBINE Et qu'une fille à Paris soit bien près de ses pièces pour épouser un bailli du Bas-Maine. Acte 3, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1

 

Nombre d'occurences de l'expression : Se
par acte et par personnage

LA COQUETTE, OU L'ACADÉMIE DES DAMES. (1691)
REGNARD, Jean-Francois
 Acte 1 Acte 2 Acte 3 Total
ARLEQUIN3312357
COLOMBINE54242199
BAGATELLE3003
PIERROT813021
ISABELLE110011
OCTAVE2002
MEZZETIN111517
TRAFIQUET518124
LE LAQUAIS0005
NIGAUDIN160016
LE CAPITAINE10010
LE CAPITAINE1001
LE SERGENT0000
PASQUARIEL0808
MEZZETIN, PASQUARIEL0000
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE0008
SECONDE BOHEMIÉNNE00012
MADAME PINDARET00614
MADAME PINDARET0066
ARELQUIN0011
MARGOT001010
LE CHOEUR0000
 Total11512783325

Graphique

 Locuteurs10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
 ARLEQUIN33123 
 COLOMBINE542421 
 BAGATELLE3 
 PIERROT813 
 ISABELLE11 
 OCTAVE2 
 MEZZETIN1115 
 TRAFIQUET5181 
 LE-LAQUAIS122 
 NIGAUDIN16 
 LE-CAPITAINE10 
 LE CAPITAINE1 
 LE-SERGENT 
 PASQUARIEL8 
 MEZZETIN, PASQUARIEL 
 PREMIÈRE BOHEMIÉNNE8 
 SECONDE BOHEMIÉNNE12 
 MADAME-PINDARET14 
 MADAME PINDARET6 
 ARELQUIN1 
 MARGOT10 
 LE-CHOEUR 

Légende

 Acte 1  Acte 2  Acte 3 

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