n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | MONSIEUR DUBUISSON |
Quand on a des filles d'un certain âge, d'un certain esprit, d'une certaine tournure, on ne peut trop se hâter de les marier, et il n'y a point de contretemps pour s'en défaire. |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 2 |
2 | MONSIEUR DUBUISSON |
C'est justement ce qui fait que je m'en défie ; cela ne connaît point le monde, cela meurt d'envie de faire connaissance ; et il n'y a point d'oiseaux si faciles à attraper que ceux qui sortent tout nouvellement de la cage. |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 1 |
3 | MADAME DUBUISSON |
Mais, mon fils, quand je l'ai été chercher en Lorraine, d'où nous arrivons, vous aviez pour elle un autre parti que celui que vous lui voulez donner. |
Acte 1, sc. 1, MADAME DUBUISSON, phrase 1 |
4 | MONSIEUR DUBUISSON |
Sur la proposition de mon frère l'avocat, je m'étais résolu de la donner au fils de monsieur Orgon, un de mes anciens camarades de collège, homme fort riche, qui n'a que ce fils-là : nous étions en paroles pour cela, monsieur Orgon et moi ; mais outre que ce fils-là ne m'est point connu, c'est qu'il me revient de plusieurs endroits que c'est un libertin, qui s'est fait capitaine malgré son père, grand dissipateur de biens, homme de plaisirs, de bonne chère, et aimant les femmes. |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 2 |
5 | MONSIEUR DUBUISSON |
Ce fils de monsieur Orgon devait être rendu à Paris il y a trois semaines, pour terminer l'affaire. |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 2 |
6 | MONSIEUR DUBUISSON |
Il a de la répugnance pour le mariage, et cela m'en fait prendre pour lui donner ma fille. |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 4 |
7 | MONSIEUR DUBUISSON |
Enfin, ma femme, voulez-vous que je vous dise ? |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 5 |
8 | MONSIEUR DUBUISSON |
Si je me hâte de la marier à ce monsieur Caton, qui ne me plait guères, c'est que je suis prévenu que l'autre me plairait encore moins, et que je me veux mettre hors d'état d'être persécuté par monsieur Orgon, qui, comme l'on m'a dit, ne songe à marier son fils que pour le tirer du libertinage, et je ne veux point que ce soit ma fille qui ait cette peine-là. |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 6 |
9 | MADAME DUBUISSON |
Mais, savez-vous bien que votre fille hait à la mort ce monsieur Caton que vous voulez qu'elle épouse. |
Acte 1, sc. 1, MADAME DUBUISSON, phrase 1 |
10 | MONSIEUR DUBUISSON |
Ma fille n'a pas tort, c'est un vilain homme ; mais il est fort riche, et en chemin de le devenir davantage ; cela fera une bonne maison ; c'est un homme qui ne dépenserait pas une pistole mal à propos. |
Acte 1, sc. 1, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 1 |
11 | MADAME DUBUISSON |
Tenez, mon fils, c'est un vilain, un ladre, un vieux coquin, qui a vécu jusqu'ici d'une manière fort serrée, et qui, faute d'expérience, se répandra au premier jour en des dépenses excessives pour le première guenon qui lui donnera dans la vue. |
Acte 1, sc. 1, MADAME DUBUISSON, phrase 1 |
12 | MADAME DUBUISSON |
Je ne dis pas que ma fille ne mérite bien les petites galanteries qu'il fait pour elle : mais, s'il était si raisonnable que vous le dites, il s'abstiendrait de ces bagatelles-là, nous sommes ici à notre maison de campagne. |
Acte 1, sc. 1, MADAME DUBUISSON, phrase 2 |
13 | MADAME DUBUISSON |
De faire tirer des fusées, des feux d'artifice ? |
Acte 1, sc. 1, MADAME DUBUISSON, phrase 1 |
14 | LA MONTAGNE |
Monsieur, c'est quelque joli homme amoureux de mademoiselle votre fille, qui fait toutes ces galanteries-là, assurément. |
Acte 1, sc. 2, LA MONTAGNE, phrase 2 |
15 | LA MONTAGNE |
Non, vraiment, ce sont des gens fort discrets : mais cela n'empêche pas qu'on ne voie fort bien que des joailliers, des marchands de vins, des rôtisseurs... Il y a bien de la profusion là-dedans, bien du dérangement d'esprit, et je ne crois pas moi, que vous fussiez d'humeur à donner votre fille à un homme comme cela. |
Acte 1, sc. 2, LA MONTAGNE, phrase 1 |
16 | MONSIEUR DUBUISSON |
J'ai pris confiance en toi. |
Acte 1, sc. 2, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 1 |
17 | MONSIEUR DUBUISSON |
Et je reconnaîtrai tes bons offices. |
Acte 1, sc. 2, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 1 |
18 | LUCAS |
Es-tu toute fine seule ? |
Acte 1, sc. 5, LUCAS, phrase 2 |
19 | LUCAS |
Or, ces gens-là, tu sais, remuont l'argent à la pelle ; ils faisont jouer, tu sais, jour et nuit les ménétriers dans le village ; ils tiront, tu sais, des fusées et des artifices sur l'iau. |
Acte 1, sc. 5, LUCAS, phrase 1 |
20 | LUCAS |
Ce que je te dis là, vois-tu, c'est à celle fin de te faire mieux entendre que ce capitaine-là est un homme riche, vois-tu, queuque maltôtier ; que c'est là, vois-tu, queuque bon papier de conséquence, queuque contrat de constitution, vois-tu, queuque lettre de change. |
Acte 1, sc. 5, LUCAS, phrase 3 |
21 | LUCAS |
Bon, voler une feuille de papier, et pis, après tout, il n'y a pas de mal à ça : un paysan prendre à un capitaine, et au fils d'un maltôtier encore, ce n'est pas voler que ça, c'est prendre sa revanche. |
Acte 1, sc. 5, LUCAS, phrase 1 |
22 | LA MONTAGNE |
Il faut finir cette affaire-ci d'une manière ou d'une autre, monsieur ; et si monsieur votre père est encore huit jours sans apprendre de vos nouvelles, je vous le garantis défunt, ou, tout au moins, fou à lier. |
Acte 1, sc. 6, LA MONTAGNE, phrase 1 |
23 | LA MONTAGNE |
Moins ridicule que la vérité : car, enfin, y a-t-il rien de plus bizarre que ce que nous faisons ici ? |
Acte 1, sc. 6, LA MONTAGNE, phrase 1 |
24 | LA MONTAGNE |
Tenez, monsieur, voilà les billets que fait courir monsieur votre père ; il y en a même d'affichés au coin des rues. |
Acte 1, sc. 6, LA MONTAGNE, phrase 2 |
25 | LA MONTAGNE |
Je ne sais ce que j'en ai fait ; mais je vous en dirai le sens : Trente pistoles à gagner pour qui donnera, chez monsieur Orgon, des nouvelles d'un jeune officier sur la route d'Allemagne ; le jeune homme, de taille ni petite ni grande, l'encolure déchargée, la jambe sèche et qui porte au vent. |
Acte 1, sc. 6, LA MONTAGNE, phrase 1 |
26 | LA MONTAGNE |
À trente lieues de Paris, qui se serait défié de l'embuscade ? |
Acte 1, sc. 6, LA MONTAGNE, phrase 1 |
27 | LA MONTAGNE |
Cela sera difficile. |
Acte 1, sc. 6, LA MONTAGNE, phrase 1 |
28 | LUCAS |
Parguenne, je vous ai bian entendu, moi ; je sais tout le contenu de l'affiche que vous avez perdue, et c'est justement moi qui l'ai trouvée. |
Acte 1, sc. 7, LUCAS, phrase 1 |
29 | LUCAS |
Vous n'y songez pas ; je sis fillot d'un procureur de Paris. |
Acte 1, sc. 7, LUCAS, phrase 2 |
30 | LUCAS |
Mademoiselle Lucile elle-même, peut-être : elle est fille et jaseuse, elle dégoisera queuque chose ; et sa suivante, mademoiselle Marthon, qui est itou une babillarde, et pis velà tout justement comment les choses se découvriront, monsieur de la Montagne. |
Acte 1, sc. 7, LUCAS, phrase 2 |
31 | LUCAS |
Fi donc, vous m'en baillez à garder ; queu peste de conte ! |
Acte 1, sc. 7, LUCAS, phrase 2 |
32 | LA MONTAGNE |
On te paiera tout à la fin, si nos projets peuvent réussir. |
Acte 1, sc. 7, LA MONTAGNE, phrase 1 |
33 | LUCAS |
Mais j'irai plus loin que l'Épée-Royale, et je gagnerai l'argent de l'affiche. |
Acte 1, sc. 7, LUCAS, phrase 1 |
34 | MARTHON |
Ça, ça, remettez-vous ; je sais bien qu'un aveu tendre coûte à faire à une fille qui sort du couvent, mais cela viendra ; le mot d'amour vous effarouche à présent, mais l'usage adoucira le mot et la chose, et vous ne l'aurez pas entendu prononcer cinq ou six fois, que vous en aurez pris l'habitude. |
Acte 1, sc. 9, MARTHON, phrase 5 |
35 | LUCILE |
En effet, Marthon, tu es une personne admirable, et tes discours me donnent une certaine confiance. |
Acte 1, sc. 9, LUCILE, phrase 1 |
36 | LUCILE |
Un Officier qui revenait d'Allemagne : sa chaise de poste rompit en chemin, il prit place dans le carrosse, je fus surprise en le voyant ; il me parut embarrassé comme moi, et tant que nous avons pu nous voir, nous n'avons point cessé de nous regarder l'un l'autre que quand ma mère nous regardait. |
Acte 1, sc. 9, LUCILE, phrase 1 |
37 | LUCILE |
Il y avait dans notre même carrosse une jeune fille qui n'avait point de mère. |
Acte 1, sc. 9, LUCILE, phrase 1 |
38 | LUCILE |
Au bout du compte, nous sommes arrivés à Paris ; la fin du voyage nous a séparés ; il n'a point eu depuis de mes nouvelles, ni moi des siennes. |
Acte 1, sc. 9, LUCILE, phrase 1 |
39 | MARTHON |
Il n'est point question de faire la fière ; monsieur Colin a tout entendu. |
Acte 1, sc. 9, MARTHON, phrase 1 |
40 | MONSIEUR DUBUISSON |
Un garçon jardinier aux pieds de ma fille. |
Acte 1, sc. 10, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 4 |
41 | MONSIEUR DUBUISSON |
Écoutez, monsieur Caton, j'avais dessein de vous donner ma fille, parce que je vous croyais un homme réglé, grand ménager, bon économe ; et par vos discours et vos actions, vous me paraissez tout autre. |
Acte 1, sc. 11, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 2 |
42 | MONSIEUR DUBUISSON |
Fi, fi, monsieur, c'est se moquer. |
Acte 1, sc. 10, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 2 |
43 | MONSIEUR DUBUISSON |
Et je donnerais ma fille à un fou comme vous ? |
Acte 1, sc. 20, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 2 |
44 | LA MONTAGNE |
Elle m'a avoué que tout ceci était de l'invention d'un homme qui voulait faire à mademoiselle votre fille des présents de noces d'une manière galante. |
Acte 1, sc. 21, LA MONTAGNE, phrase 2 |
45 | MADAME DUBUISSON |
Monsieur Caton est un sot, et je ne consentirai point à donner ma fille à un extravagant comme lui... |
Acte 1, sc. 22, MADAME DUBUISSON, phrase 1 |
46 | MARTHON |
Des étoffes magnifiques, madame, et qui se soutiennent d'or, voyez. |
Acte 1, sc. 22, MARTHON, phrase 1 |
47 |
LA BOHÉMIENNE |
La plus fière et la plus farouche. |
Acte 1, sc. 22, v. 35 |
48 |
LA BOHÉMIENNE |
Voici le plus difficile |
Acte 1, sc. 22, v. 36 |
49 | MONSIEUR BAVARDIN |
La fête finira mal pour toi ; tu es un coquin qui débauche mon fils, apparemment. |
Acte 1, sc. 23, MONSIEUR BAVARDIN, phrase 1 |
50 | MONSIEUR DUBUISSON |
Votre fils ? |
Acte 1, sc. 23, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 1 |
51 | LUCAS |
J'ons gagné les trente pistoles de l'affiche. |
Acte 1, sc. 23, LUCAS, phrase 1 |
52 | MONSIEUR DUBUISSON |
Votre fils déguisé ici en jardinier et amoureux d'une personne à qui il donne des fêtes. |
Acte 1, sc. 23, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 2 |
53 | MADAME DUBUISSON |
Mon fils ! |
Acte 1, sc. 23, MADAME DUBUISSON, phrase 1 |
54 | MADAME DUBUISSON |
De ma fille ? |
Acte 1, sc. 23, MADAME DUBUISSON, phrase 1 |
55 | MONSIEUR BAVARDIN |
De votre fille ? |
Acte 1, sc. 23, MONSIEUR BAVARDIN, phrase 1 |
56 | MONSIEUR BAVARDIN |
Quand j'ai fait revenir ton maître d'Allemagne, c'était pour le marier avec la fille de monsieur. |
Acte 1, sc. 23, MONSIEUR BAVARDIN, phrase 1 |
57 | MONSIEUR DUBUISSON |
Je n'ai retiré ma fille du couvent, moi, que pour ce mariage-là. |
Acte 1, sc. 23, MONSIEUR DUBUISSON, phrase 1 |
58 | MONSIEUR ORGON |
Mon fils, mon cher enfant, je t'ai cru mort, je te retrouve, je te pardonne tout. |
Acte 1, sc. 23, MONSIEUR ORGON, phrase 2 |