NOUVEAU TESTAMENT
1803
(Anonyme)
© Théâtre classique - Version du texte du 06/08/2017 à 23:16:23.
APOCALYPSE SELON SAI...
LE NOUVEAU TESTAMENT DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST TRADUIT SUR LA VULGATE PAR LE MAISTRE DE SACI (1759)
Apocalypse I.
APOCALYPSE, ou Révélation, de Jésus-Christ, qu'il a reçue de Dieu, pour découvrir à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a manifestée par le moyen de son ange, envoyé à Jean, son serviteur qui a annoncé la parole de Dieu, et qui a rendu témoignage de tout ce qu'il a vu de Jésus-Christ.
Heureux celui qui lit et qui écoute les paroles de cette prophétie, et qui garde les choses qui y sont écrites : car le temps est proche.
JEAN : aux sept Églises qui sont en Asie. La grâce et la paix vous soient données par celui qui est, qui était, et qui doit venir, et par les sept Esprits qui sont devant son trône ; et par Jésus-Christ, qui est le témoin fidèle, le premier-né d'entre les morts, et le Prince des rois de la terre, qui nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans son sang, et nous a fait être le royaume et les prêtres de Dieu son Père ; à lui soit la gloire et l'empire dans les siècles des siècles. Amen.
Le voici qui vient sur les nuées. Tout oeil le verra, et ceux mêmes qui l'ont percé, et tous les peuples de la terre se frapperont la poitrine en le voyant. Oui, cela est ainsi. Amen.
Je suis l'Alpha et l'Oméga, le principe et la fin, dit le Seigneur Dieu, qui est, qui était, et qui doit venir, le Tout-Puissant, Moi Jean, qui suis votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation, au royaume et à la patience en Jésus-Christ, j'ai été envoyé dans l'île nommée Patmos, pour la parole de Dieu, et pour le témoignage que j'ai rendu à Jésus.
Je fus ravi en esprit un jour de dimanche, et j'entendis derrière moi une voix forte et éclatante comme le son d'une trompette, qui disait : Écrivez dans un livre ce que vous voyez, et envoyez-le aux sept Églises qui sont dans l'Asie : à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée.
Aussitôt je me tournai pour voir de qui était la voix qui me parlait ; et m'étant tourné, je vis sept chandeliers d'or.
Et au milieu de ces sept chandeliers d'or, je vis quelqu'un qui ressemblait au Fils de l'homme ; il était vêtu d'une longue robe, et ceint d'une ceinture d'or au-dessous des mamelles.
Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, et comme de la neige ; et ses yeux paraissaient comme une flamme de feu ; ses pieds étaient semblables à l'airain fin quand il est dans une fournaise ardente ; et sa voix égalait le bruit des grandes eaux.
Il avait en sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée à deux tranchants et bien affilée ; et son visage était aussi brillant que le soleil dans sa force.
Au moment que je l'aperçus, je tombai comme mort à ses pieds ; mais il mit sur moi sa main droite, et me dit : Ne craignez point : je suis le premier et le dernier ; je suis celui qui vis ; j'ai été mort, mais maintenant je vis, et je vivrai dans les siècles des siècles ; et j'ai les clefs de la mort et de l'enfer.
Écrivez donc les choses que vous avez vues, et celles qui sont maintenant, et celles qui doivent arriver ensuite.
Voici le mystère des sept étoiles que vous avez vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d'or : Les sept étoiles sont les sept anges des sept Églises ; et les sept chandeliers sont les sept Églises.
Apocalypse II.
Écrivez à l'ange de l'Eglise d'Ephèse : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, et qui marche au milieu des sept chandeliers d'or : je connais vos oeuvres, votre travail et votre patience ; je sais que vous ne pouvez souffrir les méchants, et qu'ayant éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont point, vous les avez trouvés menteurs ; je sais que vous êtes patient ; que vous avez souffert pour mon nom, et que vous ne vous êtes point découragé.
Mais j'ai un reproche à vous faire, qui est que vous vous êtes relâché de votre première charité.
Souvenez-vous donc de l'état d'où vous êtes déchu, et faites pénitence, {Gr. repentez-vous.} et rentrez dans la pratique de vos premières oeuvres. Si vous y manquez, je viendrai bientôt à vous ; et j'ôterai votre chandelier de sa place, si vous ne faites pénitence. {Gr. si vous ne vous repentez.}
Mais vous avez ceci de bon, que vous haïssez les actions des nicolaïtes, comme je les hais moi-même.
Que celui qui a des oreilles, entende ce que l'Esprit dit aux Églises : Je donnerai au victorieux à manger du fruit de l'arbre de vie, qui est au milieu du paradis de mon Dieu.
Écrivez aussi à l'ange de l'Église de Smyrne : voici ce que dit celui qui est le premier et le dernier, qui a été mort et qui est vivant : je sais quelle est votre affliction et votre pauvreté ; et cependant vous êtes riche ; je sais que vous êtes noirci par les calomnies de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan.
Ne craignez rien de ce qu'on vous fera souffrir. Le diable dans peu de temps mettra quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés ; et vous aurez à souffrir pendant dix jours. Soyez fidèle jusqu'à la mort, et je vous donnerai la couronne de vie.
Que celui qui a des oreilles, entende ce que l'Esprit dit aux Églises : Celui qui sera victorieux, ne recevra point d'atteinte de la seconde mort.
Écrivez à l'ange de l'Eglise de Pergame : Voici ce que dit celui qui porte l'épée à deux tranchants et bien affilée : je sais que vous habitez où est le trône de Satan ; que vous avez conservé mon nom, et n'avez point renoncé ma foi, lors même qu'Antipas, mon témoin fidèle, a souffert la mort au milieu de vous, où Satan habite.
Mais j'ai quelque chose à vous reprocher : c'est que vous avez parmi vous des hommes qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel enseignait à Balac à mettre comme des pierres d'achoppement devant les enfants d'Israël, pour leur faire manger de ce qui avait été offert aux idoles, et les faire tomber dans la fornication.
C'est ainsi que vous en avez vous-même qui tiennent la doctrine des nicolaïtes.
Faites pareillement pénitence ; {Gr. repentez-vous pareillement.} sinon je viendrai bientôt à vous, et je combattrai contre eux avec l'épée de ma bouche.
Que celui qui a des oreilles, entende ce que l'Esprit dit aux Églises : Je donnerai au victorieux à manger de la manne cachée ; et je lui donnerai encore une pierre blanche, sur laquelle sera écrit un nom nouveau, que nul ne connaît que celui qui le reçoit.
Écrivez à l'ange de l'Eglise de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, dont les yeux sont comme une flamme de feu, et les pieds semblables à l'airain le plus fin : je connais vos oeuvres, votre foi, votre charité, l'assistance que vous rendez aux pauvres, votre patience, et je sais que vos dernières oeuvres surpassent les premières.
Mais j'ai quelque chose à vous reprocher : c'est que vous souffrez que cette Jézabel, cette femme qui se dit prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs, pour les faire tomber dans la fornication, et leur faire manger de ce qui est sacrifié aux idoles.
Je lui ai donné du temps pour faire pénitence, {Gr. pour se repentir.} et elle n'a point voulu se repentir de sa prostitution.
Mais je vais la réduire au lit, et accabler de maux et d'afflictions ceux qui commettent adultère avec elle, s'ils ne font pénitence {Gr. s'ils ne se repentent.} de leurs mauvaises oeuvres.
Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs ; et je rendrai à chacun de vous selon ses oeuvres. Mais je vous dis à vous, c'est-à-dire, à vous autres quiètes à Thyatire, et qui ne suivez point cette doctrine, et ne connaissez point les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, que je ne mettrai point de nouvelle charge sur vous.
Mais seulement gardez bien, jusqu'à ce que je vienne, la doctrine que vous avez reçue.
Et quiconque aura vaincu, et aura persévéré jusqu'à la fin dans les oeuvres que j'ai commandées, je lui donnerai puissance sur les nations.
Il les gouvernera avec un sceptre de fer, et elles seront brisées comme des vases d'argile ; selon que j'ai reçu moi-même ce pouvoir de mon Père : et je lui donnerai l'étoile du matin.
Que celui qui a des oreilles, entende ce que l'Esprit dit aux Églises.
Apocalypse III.
Écrivez à l'ange de l'Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais vos oeuvres ; et je sais qu'ayant la réputation d'être vivant, vous êtes mort.
Soyez vigilant, et confirmez le reste de votre peuple qui est près de mourir : car je ne trouve point vos oeuvres pleines devant mon Dieu.
Souvenez-vous donc de ce que vous avez reçu, et de ce que vous avez entendu ; gardez-le, et faites pénitence : {Gr. repentez-vous.} car si vous ne veillez, je viendrai à vous comme un larron, sans que vous sachiez à quelle heure je viendrai.
Vous avez néanmoins à Sardes quelque peu de personnes qui n'ont point souillé leurs vêtements ; ceux-là marcheront avec moi habillés de blanc parce qu'ils en sont dignes.
Celui qui sera victorieux, sera ainsi vêtu d'habits blancs ; et je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
Que celui qui a des oreilles, entende ce que l'Esprit dit aux Églises. Écrivez à l'ange de l'Eglise de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint et le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre sans que personne puisse fermer, et qui ferme sans que personne puisse ouvrir : Je connais vos oeuvres : je vous ai ouvert une porte que personne ne peut fermer ; parce qu'encore que vous ayez peu de force, vous avez néanmoins gardé ma parole, et n'avez point renoncé mon nom.
Je vous amènerai bientôt quelques-uns de ceux qui sont de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont point, mais qui sont des menteurs. Je les ferai bientôt venir se prosterner à vos pieds, et ils connaîtront que je vous aime.
Parce que vous avez gardé la patience ordonnée par ma parole, je vous garderai aussi de l'heure de la tentation qui viendra sur tout l'univers, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre.
Je viendrai bientôt : conservez ce que vous avez, afin que nul ne prenne votre couronne.
Quiconque sera victorieux, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, en sorte qu'il n'en sortira plus ; et j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel et vient de mon Dieu ; et mon nom nouveau.
Que celui qui a des oreilles, entende ce que l'Esprit dit aux Églises.
Écrivez à l'ange de l'Eglise de Laodicée : Voici ce que dit celui qui est la vérité même, le témoin fidèle et véritable, le principe de tout ce que Dieu a créé : Je connais vos oeuvres ; et je sais que vous n'êtes ni froid ni chaud. Que n'êtes-vous ou froid ou chaud ?
Mais parce que vous êtes tiède, et que vous n'êtes ni froid ni chaud, je suis près de vous vomir de ma bouche.
Vous dites : Je suis riche, je suis comblé de biens, et je n'ai besoin de rien. Et vous ne savez pas que vous êtes malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu.
Je vous conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé au feu, pour vous enrichir ; et des vêtements blancs pour vous revêtir, de peur qu'on ne voie votre nudité honteuse ; mettez aussi un collyre sur vos yeux, afin que vous voyiez clair.
Je reprends et je châtie ceux que j'aime : animez-vous donc de zèle, et faites pénitence. {Gr. repentez-vous.}
Me voici à la porte, et j'y frappe : si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre la porte, j'entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi.
Quiconque sera victorieux, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône ; de même qu'ayant été moi-même victorieux, je me suis assis avec mon Père sur son trône.
Que celui qui a des oreilles, entende ce que l'Esprit dit aux Églises.
Apocalypse IV.
Après cela je regardai, et je vis une porte ouverte dans le ciel ; et la première voix que j'avais entendue, et qui m'avait parlé avec un son aussi éclatant que celui d'une trompette, me dit : Montez ici, et je vous montrerai ce qui doit arriver après ceci.
Et ayant été soudain ravi en esprit, je vis un trône dressé dans le ciel, et quelqu'un assis sur ce trône.
Celui qui était assis, paraissait semblable à une pierre de jaspe et de sardoine ; et il y avait autour de ce trône un arc-en-ciel, qui paraissait semblable à une émeraude.
Autour de ce même trône il y en avait vingt-quatre autres, sur lesquels étaient assis vingt-quatre vieillards, vêtus de robes blanches, avec des couronnes d'or sur leurs têtes.
Du trône sortaient des éclairs, des tonnerres et des voix ; et il y avait devant le trône sept lampes allumées, qui sont les sept Esprits de Dieu.
Devant le trône il y avait une mer transparente comme le verre, et semblable au cristal ; et au milieu du bas du trône, et autour, il y avait quatre animaux pleins d'yeux devant et derrière.
Le premier animal ressemblait à un lion, le second était semblable à un veau, le troisième avait le visage comme celui d'un homme, et le quatrième était semblable à un aigle qui vole.
Ces quatre animaux avaient chacun six ailes, et à l'entour et au dedans ils étaient pleins d'yeux ; et ils ne cessaient jour et nuit de dire : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant, qui était, qui est, et qui doit venir.
Et lorsque ces animaux rendaient gloire, honneur et action de grâces à celui qui est assis sur le trône, et qui vit dans les siècles des siècles ; les vingt-quatre vieillards se prosternaient devant celui qui est assis sur le trône, et ils adoraient celui qui vit dans les siècles des siècles, et ils jetaient leurs couronnes devant le trône, en disant : vous êtes digne, ô Seigneur notre Dieu, de recevoir gloire, honneur et puissance, parce que c'est vous qui avez créé toutes choses, et que c'est par votre volonté qu'elles subsistent et qu'elles ont été créées.
Apocalypse V.
Je vis ensuite dans la main droite de celui qui était assis sur le trône, un livre écrit dedans et dehors, scellé de sept sceaux.
Et je vis un ange fort et puissant qui disait à haute voix : Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en lever les sceaux ?
Mais il n'y avait personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, qui pût ouvrir le livre, ni même le regarder.
Je pleurais beaucoup de ce qu'il ne s'était trouvé personne qui fût digne d'ouvrir le livre, ni de le regarder.
Alors un des vieillards me dit : Ne pleurez point ; voici le Lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, qui a obtenu par sa victoire le pouvoir d'ouvrir le livre et de lever les sept sceaux.
Je regardai, et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards, un Agneau qui était debout et comme égorgé, et qui avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par tout la terre.
Il s'avança, et il reçut le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.
Et après qu'il l'eut ouvert, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau, ayant chacun des harpes, et des coupes d'or pleines de parfums, qui sont les prières des saints.
Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Vous êtes digne. Seigneur, de recevoir le livre et d'en ouvrir les sceaux : car vous avez été mis à mort, et par votre sang vous nous avez rachetés pour Dieu, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; et vous nous avez faits rois et prêtres pour notre Dieu, et nous régnerons sur la terre.
Je regardai encore, et j'entendis autour du trône, et des animaux et des vieillards, la voix d'une multitude d'anges, et il y en avait des milliers de milliers, qui disaient à haute voix : L'Agneau qui a été égorgé, est digne de recevoir puissance, divinité, sagesse, force, honneur, gloire et bénédiction.
Et j'entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, et dans la mer, et tout ce qui est dans ces lieux, qui disaient : À celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, bénédiction, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles.
Et les quatre animaux disaient : Amen. Et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent, et adorèrent celui qui vit dans les siècles des siècles.
Apocalypse VI.
Après cela je vis que l'Agneau avait ouvert l'un des sept sceaux ; et j'entendis l'un des quatre animaux qui dit avec une voix comme d'un tonnerre : Venez, et voyez.
En même temps je vis paraître un cheval blanc. Celui qui était monté dessus, avait un arc, et on lui donna une couronne ; et il partit en vainqueur pour continuer ses victoires.
Lorsqu'il eut ouvert le second sceau, j'entendis le second animal qui dit : Venez, et voyez.
Aussitôt il sortit un autre cheval qui était roux ; et le pouvoir fut donné à celui qui était monté dessus, d'enlever la paix de dessus la terre, et de faire que les hommes s'entretuassent ; et on lui donna une grande épée.
Lorsqu'il eut ouvert le troisième sceau, j'entendis le troisième animal qui dit : Venez, et voyez. Et je vis paraître tout d'un coup un cheval noir et celui qui était monté dessus, avait en sa main une balance.
Et j'entendis une voix du milieu des quatre animaux, qui dit : Le litron de blé vaudra une drachme ; et trois litrons d'orge, une drachme ; mais ne gâtez ni le vin, ni l'huile.
Lorsqu'il eut ouvert le quatrième sceau, j'entendis la voix, du quatrième animal, qui dit : Venez, et voyez.
En même temps je vis paraître un cheval pâle ; et celui qui était monté dessus s'appelait la Mort, et l'Enfer le suivait ; et le pouvoir lui fut donné sur les quatre parties de la terre, pour y faire mourir les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages.
Lorsqu'il eut ouvert le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avalent souffert la mort pour la parole de Dieu, et pour le témoignage qu'ils avaient rendu.
Et ils criaient d'une forte voix, en disant : Souverain Maître, qui êtes saint et véritable, jusques à quand différerez-vous de nous faire justice, et de venger notre sang de ceux qui habitent sur la terre ?
Alors on leur donna à chacun une robe blanche ; et il leur fut dit qu'ils attendissent en repos encore un peu de temps, jusqu'à ce que fût rempli le nombre de ceux qui, étant leurs frères et serviteurs de Dieu comme eux, devaient aussi bien qu'eux souffrir la mort.
Je vis aussi que lorsqu'il eut ouvert le sixième sceau, il se fit un grand tremblement de terre ; le soleil devint noir comme un sac de poil, la lune parut toute en sang ; et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme les figues vertes tombent d'un figuier qui est agité d'un grand vent.
Le ciel se retira comme un livre que l'on roule, et toutes les montagnes et les îles furent ôtées de leur place ; et les rois de la terre, les grands du monde, les officiers de guerre, les riches, les puissants, et tous les hommes, esclaves ou libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes ; et ils dirent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de la colère de l'Agneau ; parce que le grand jour de leur colère est arrivé, et qui pourra subsister ?
Apocalypse VII.
Après cela je vis quatre anges qui se tenaient aux quatre coins de la terre, et qui arrêtaient les quatre vents du monde, afin qu'aucun vent ne soufflât sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre.
Je vis encore un autre ange qui montait du côté de l'orient, ayant le sceau du Dieu vivant ; et il cria d'une voix forte aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de frapper de plaies la terre et la mer, en disant : Ne frappez point la terre, ni la mer, ni les arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu.
Et j'entendis que le nombre de ceux qui avaient été marqués, était de cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des enfants d'Israël.
Il y en avait douze mille de marqués de la tribu de Juda, douze mille de la tribu de Ruben, douze mille de la tribu de Gad, douze mille de la tribu d'Aser, douze mille de la tribu de Nephthali, douze mille de la tribu de Manassé, douze mille de la tribu de Siméon, douze mille de la tribu de Lévi, douze mille de la tribu d'lssachar, douze mille de la tribu de Zabulon, douze mille de la tribu de Joseph, douze mille de la tribu de Benjamin.
Je vis ensuite une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, et ayant des palmes dans leurs mains. Ils s'écriaient, et disaient d'une voix forte : C'est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, qu'est due la gloire de notre salut.
Et tous les anges étaient debout autour du trône, et des vieillards, et des quatre animaux ; et s'étant prosternés sur le visage devant le trône, ils adorèrent Dieu, en disant : Amen. Bénédiction, gloire, sagesse, action de grâces, honneur, puissance et force à notre Dieu dans tous les siècles, des siècles. Amen.
Alors un des vieillards prenant la parole, me dit : Qui sont ceux-ci qui sont vêtus de robes blanches ? Et d'où sont-ils venus ?
Je lui répondis : Seigneur, vous le savez. Et il me dit : Ce sont ceux qui sont venus ici après avoir passé par la grande tribulation, et qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau.
C'est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et ils le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône, les c ouvrira comme une tente.
Ils n'auront plus ni faim, ni soif ; et le soleil, ni aucun souffle brûlant, ne les incommodera plus : parce que l'Agneau qui est au milieu du trône, sera leur pasteur, et il les conduira aux sources vives des eaux, et Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux.
Apocalypse VIII.
Lorsque l'Agneau eut ouvert le septième sceau, il se fit dans le ciel un silence d'environ une demi-heure.
Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu ; et sept trompettes leur furent données.
Alors il vint un autre ange, qui se tint devant l'autel, ayant un encensoir d'or ; et on lui donna une grande quantité de parfums, composés des prières de tous les saints, {Le Grec porte littéralement : afin qu'il les donnât aux prières de tous les saints sur l'autel d'or.} afin qu'il les offrit sur l'autel d'or qui est devant le trône de Dieu.
Et la fumée des parfums composés des prières des saints, {Gr. des parfums avec les prières.} s'élevant de la main de l'ange, monta devant Dieu.
L'ange prit ensuite l'encensoir, et l'emplit du feu de l'autel, et l'ayant jeté sur la terre, il se fit des bruits dans l'air, des tonnerres et des éclairs, et un grand tremblement de terre.
Alors les sept anges qui avaient les sept trompettes, se préparèrent pour en sonner.
Le premier ange sonna de la trompette : et il se forma une grêle et un feu mêlés de sang, qui tombèrent sur la terre ; et la troisième partie de la terre et des arbres fut brûlée, et le feu brûla toute herbe verte.
Le second ange sonna de la trompette : et il parut comme une grande montagne toute en feu, qui fut jetée dans la mer ; et la troisième partie de la mer fut changée en sang.
La troisième partie des créatures qui étaient dans la mer, et qui avaient vie, mourut ; et la troisième partie des navires périt.
Le troisième ange sonna de la trompette : et une grande étoile, ardente comme un flambeau, tomba du ciel sur la troisième partie des fleuves, et sur les sources des eaux.
Cette étoile s'appelait Absinthe ; et la troisième partie des eaux ayant été changée en absinthe, un grand nombre d'hommes mourut pour en avoir bu, parce qu'elles étaient devenues amères.
Le quatrième ange sonna de la trompette : et le soleil, la lune et les étoiles ayant été frappés de ténèbres dans leur troisième partie, la troisième partie du soleil, de la lune et des étoiles fut obscurcie : ainsi le jour fut privé de la troisième partie de sa lumière, et la nuit de même.
Alors je vis et j'entendis un aigle qui volait par le milieu du ciel, et qui disait à haute voix : Malheur malheur ! malheur aux habitants de la terre, à cause du son des trompettes dont les trois autres anges doivent sonner.
Apocalypse IX.
Le cinquième ange sonna de la trompette : et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre ; et la clef du puits de l'abîme lui fut donnée.
Elle ouvrit le puits de l'abîme, et il s'éleva du puits une fumée semblable à celle d'une grande fournaise ; et le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée de ce puits.
Ensuite il sortit de la fumée du puits une multitude de sauterelles qui se répandirent sur la terre ; et il leur fut donné un pouvoir semblable à celui qu'ont les scorpions de la terre.
Et il leur fut défendu de faire aucun tort à l'herbe de la terre, ni à tout ce qui était vert, ni à tous les arbres, mais seulement aux hommes qui n'auraient point la marque de Dieu sur le front.
Et on leur donna le pouvoir, non de les tuer, mais de les tourmenter durant cinq mois ; et le tourment qu'elles causent est semblable à celui que cause le scorpion, quand il pique l'homme.
En ce temps-là les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront point ; ils souhaiteront de mourir, et la mort s'enfuira d'eux.
Or ces sauterelles étaient semblables à des chevaux préparés pour le combat. Elles avaient sur la tête comme des couronnes qui paraissaient d'or, et leurs visages étaient comme des visages d'hommes ; elles avaient des cheveux semblables aux cheveux des femmes, et leurs dents étaient comme celles des lions ; elles avaient des cuirasses comme de fer, et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chariots à plusieurs chevaux qui courent au combat.
Leurs queues étaient semblables à celles des scorpions ; elles y avaient des aiguillons. Leur pouvoir fut de nuire aux hommes durant cinq mois. Elles avaient pour roi l'ange de l'abîme, appelé, en hébreu, Abaddon, et en grec, Apollyon (i.e., l'exterminateur).
Ce premier malheur étant passé, en voici encore deux autres qui vont suivre.
Le sixième ange sonna de la trompette : et j'entendis une voix qui sortait des quatre coins de l'autel d'or qui est devant Dieu ; elle dit au sixième ange qui avait la trompette : Déliez les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l'Euphrate.
Aussitôt furent déliés ces quatre anges, qui étaient prêts pour l'heure, le jour, le mois et l'année, où ils devaient tuer la troisième partie des hommes.
Et le nombre de cette armée de cavalerie qu'ils conduisaient, était de deux cents millions : car j'en entendis dire le nombre.
Et dans cette vision les chevaux me parurent ainsi : Ceux qui étaient montés dessus, avaient des cuirasses de couleur de feu, d'hyacinthe et de soufre ; les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leur bouche il sortait du feu, de la fumée et du soufre.
Par ces trois plaies, c'est-à-dire, par le feu, par la fumée et par le soufre, qui sortaient de leur bouche, la troisième partie des hommes fut tuée.
Car la puissance de ces chevaux est dans, leur bouche et dans leur queue ; parce que leurs queues sont semblables à celles des serpents, et qu'elles ont des têtes dont elles blessent.
Et les autres hommes qui ne furent point tués par c es plaies, ne se repentirent point des oeuvres de leurs mains, pour cesser d'adorer les démons, et les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; et ils ne firent point pénitence {Gr. ne se repentirent point.} de leurs meurtres, ni de leurs empoisonnements, ni de leurs fornications, ni de leurs voleries.
Apocalypse X.
Je vis ensuite un autre ange, fort et puissant, qui descendait du ciel, revêtu d'une nuée, et ayant un arc-en-ciel sur sa tête. Son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu.
Il avait à la main un petit livre ouvert ; et il mit son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre.
Et il cria d'une voix forte, comme un lion qui rugit ; et après qu'il eut crié, sept tonnerres firent éclater leur voix.
Et les sept tonnerres ayant fait retentir leur voix, j'allais écrire ; mais j'entendis une voix du ciel qui me dit : Tenez sous le sceau les paroles des sept tonnerres, et ne les écrivez point.
Alors l'ange que j'avais vu qui se tenait debout sur la mer et sur la terre, leva la main au ciel, et jura par celui qui vit dans les siècles des siècles, qui a créé le ciel et tout ce qui est dans le ciel, la terre et tout ce qui est sur la terre, la mer et tout ce qui est dans la mer, qu'il n'y aurait plus de temps ; mais qu'au jour où le septième ange ferait entendre sa voix, et sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu serait consommé, ainsi qu'il l'a annoncé par les prophètes, ses serviteurs.
Et cette voix que j'avais entendue dans le ciel, s'adressa encore à moi, et me dit : Allez prendre le petit livre ouvert qui est dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre.
J'allai donc trouver l'ange, et je lui dis : Donnez-moi le petit livre. Et il me dit : Prenez-le, et le dévorez ; il vous causera de l'amertume dans le ventre ; mais dans votre bouche il sera doux comme du miel.
Je pris donc le petit livre de la main de l'ange, et le dévorai : et il était dans ma bouche doux comme du miel ; mais après que je l'eus avalé, je sentis de l'amertume dans le ventre.
Alors l'ange me dit : Il faut que vous prophétisiez encore devant beaucoup de nations et de peuples de diverses langues, et devant beaucoup de rois.
Apocalypse XI.
On me donna ensuite une canne semblable à une verge pour mesurer, et il me fut dit : Levez-vous, et mesurez le temple de Dieu, et l'autel, et ceux qui y adorent.
Pour le parvis qui est hors du temple, laissez-le, et ne le mesurez point : parce qu'il a été abandonné aux gentils ; et ils fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois.
Mais je donnerai à mes deux témoins, de prophétiser durant deux cent soixante jours, étant revêtus de sacs.
Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui sont placés devant le Seigneur de la terre.
Si quelqu'un veut leur nuire, il sortira de leur bouche un feu qui dévorera leurs ennemis ; si quelqu'un veut leur nuire, il faut qu'il soit tué de cette sorte.
Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne tombe point de pluie durant le temps qu'ils prophétiseront ; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute sorte de plaies, toutes les fois qu'ils le voudront.
Mais après qu'ils auront achevé de rendre leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme, leur fera la guerre, les vaincra et les tuera ; et leurs corps demeureront étendus dans les places de la grande ville, qui est appelée spirituellement Sodome et Egypte, où leur Seigneur même a été crucifié.
Et les hommes de diverses tribus et de divers peuples, de langues et de nations différentes, verront leurs corps ainsi étendus durant trois jours et demi, et ils ne permettront pas qu'on les mette dans le tombeau.
Les habitants de la terre seront dans la joie en les voyant dans cet état, et ils en feront des réjouissances, et ils s'enverront des présents les uns aux autres ; parce que ces deux prophètes auront fort tourmenté ceux qui habitaient sur la terre.
Mais trois jours et demi après, Dieu répandit en eux l'esprit de vie : ils se relevèrent sur leurs pieds ; et ceux qui les virent, furent saisis d'une grande crainte.
Alors ils entendirent une puissante voix qui venait du ciel, et qui leur dit : Montez ici. Et ils montèrent au ciel dans une nuée à la vue de leurs ennemis.
À cette même heure il se fit un grand tremblement de terre : la dixième partie de la ville tomba, et sept mille hommes périrent dans ce tremblement de terre ; et les autres étant saisis de frayeur, rendirent gloire au Dieu du ciel.
Le second malheur est passé, et le troisième viendra bientôt.
Alors le septième ange sonna de la trompette : et on entendit de grandes voix dans le ciel, qui disaient : Le règne de ce monde a passé à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera dans les siècles des siècles. Amen.
En même temps les vingt-quatre vieillards qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent, et adorèrent Dieu, en disant : Nous vous rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui êtes, qui étiez, et qui devez venir, de ce que vous êtes entré en possession de votre grande puissance et de votre règne.
Les nations se sont irritées, et le temps de votre colère est arrivé : le temps de juger les morts, et de donner la récompense à vos serviteurs, aux prophètes et aux saints, à tous ceux qui craignent votre nom, aux petits et aux grands, et d'exterminer ceux qui ont corrompu la terre.
Alors le temple de Dieu s'ouvrit dans le ciel, et on vit l'arche de son alliance dans son temple ; et il se fit des éclairs, de grands bruits, un tremblement de terre, et une grosse grêle.
Apocalypse XII.
Il parut encore un grand prodige dans le ciel : c'était une femme qui était revêtue du soleil, et qui avait la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.
Elle était enceinte, et elle criait comme étant en travail et ressentant les douleurs de l'enfantement.
Un autre prodige parut aussi dans le ciel : c'était un grand dragon roux, qui avait sept têtes et dix cornes, et sept diadèmes sur ses sept têtes.
Il entraînait avec sa queue la troisième partie des étoiles du ciel, et il les fit tomber sur la terre. Ce dragon s'arrêta devant la femme qui devait enfanter, afin que, lorsqu'elle aurait enfanté, il dévorât son fils.
Elle mit au monde un enfant mâle, qui devait gouverner toutes les nations avec une verge de fer ; et son fils fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu que Dieu lui avait préparé, afin qu'on l'y nourrît durant mille deux cent soixante jours.
Alors il y eut un grand combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon avec ses anges combattait contre lui.
Mais ceux-ci furent les plus faibles ; et depuis ce temps-là ils ne parurent plus dans le ciel.
Et ce grand dragon, cet ancien serpent qui est appelé Diable et Satan, qui séduit tout le monde, fut précipité ; il fut précipité en terre, et ses anges avec lui.
Et j'entendis dans le ciel une grande voix qui dit : Maintenant est établi le salut, et la force et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; parce que l'accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu, a été précipité.
Ils l'ont vaincu par le sang de l'Agneau, et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage ; et ils ont renoncé à l'amour de la vie, jusqu'à souffrir la mort.
C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui y habitez. Malheur à la terre et à la mer, parce que le diable est descendu vers vous avec une grande colère, sachant qu'il ne lui reste que peu de temps.
Le dragon se voyant donc précipité en terre, poursuivit la femme qui avait mis au monde l'enfant mâle.
Mais on donna à la femme deux ailes d'un grand aigle, afin qu'elle s'envolât dans le désert au lieu de sa retraite, où elle devait être nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, hors de la présence du serpent.
Alors le serpent jeta de sa gueule après la femme une quantité d'eau semblable à un fleuve, afin que ce fleuve l'entraînât et la submergeât.
Mais la terre secourut la femme, et ayant, pour ainsi dire, ouvert sa bouche, elle engloutit le fleuve que le dragon avait vomi de sa gueule.
Le dragon alors irrité contre la femme, alla faire la guerre à ses autres enfants qui gardaient les commandements de Dieu, et qui demeuraient fermes dans la confession de Jésus-Christ. Et il s'arrêta sur le sable de la mer.
Apocalypse XIII.
Je vis ensuite s'élever de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.
Cette bête que je vis, était semblable à un léopard ; ses pieds étaient comme des pieds d'ours ; sa gueule, comme la gueule d'un lion ; et le dragon lui donna sa force et sa grande puissance.
Et je vis une de ses têtes comme blessée à mort ; mais cette plaie mortelle fut guérie ; et toute la terre étant dans l'admiration, suivit la bête.
Alors ils adorèrent le dragon, qui avait donné sa puissance à la bête ; et ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui pourra combattre contre elle ?
Et il lui fut donné une bouche qui se glorifiait insolemment, et qui blasphémait ; et le pouvoir lui fut donné de faire la guerre durant quarante-deux mois.
Elle ouvrit donc la bouche pour blasphémer contre Dieu, en blasphémant son nom, son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.
Il lui fut aussi donné le pouvoir de faire la guerre aux saints, et de les vaincre ; et la puissance lui fut donnée sur les hommes de toute tribu, de tout peuple, de toute langue et de toute nation.
Et elle fut adorée par tous ceux qui habitaient sur la terre, dont les noms n'étaient pas écrits dès la création du monde dans le livre de vie de l'Agneau qui a été immolé.
Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende.
Celui qui aura réduit les autres en captivité, sera réduit lui-même en captivité. Celui qui aura tué avec l'épée, il faut qu'il soit tué lui-même par l'épée. C'est ici la patience et la foi des saints.
Je vis encore s'élever de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles de l'Agneau ; mais elle parlait comme le dragon.
Et elle exerça toute la puissance de la première bête en sa présence ; et elle fit que la terre et ceux qui l'habitaient adorèrent la première bête, dont la plaie mortelle avait été guérie.
Elle fit de grands prodiges, jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.
Et elle séduisit ceux qui habitaient sur la terre, à cause des prodiges qu'elle eut le pouvoir de faire en présence de la bête, en disant à ceux qui habitaient sur la terre, qu'ils dressassent une image à la bête, qui ayant reçu un coup d'épée était encore vivante.
Et le pouvoir lui fut donné d'animer l'image de la bête, en sorte que cette image parlât, et de faire tuer tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête.
Elle fera encore que tous les hommes, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent d'elle un caractère, a la main droite, ou au front ; et que personne ne puisse ni acheter, ni vendre, que celui qui aura le caractère ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom.
C'est ici la sagesse : Que celui qui a de l'intelligence, compte le nombre de la bête : car son nombre est le nombre du nom d'un homme ; et son nombre est six cent soixante-six.
Apocalypse XIV.
Je vis ensuite l'Agneau debout sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes qui avaient son nom, et le nom de son Père, écrit sur le front.
J'entendis alors une voix qui venait du ciel, semblable à un bruit de grandes eaux, et au bruit d'un grand tonnerre ; et cette voix que j'entendis était comme le son de plusieurs joueurs de harpe qui touchent leurs harpes.
Ils chantaient comme un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre animaux et les vieillards ; et nul ne pouvait chanter ce cantique, que ces cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés de la terre.
Ce sont là ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges. Ceux-là suivent l'Agneau partout où il va ; ils ont été rachetés d'entre les hommes pour être consacrés à Dieu et à l'Agneau comme des prémices.
Et il ne s'est point trouvé de mensonge dans leur bouche : car ils sont purs et sans tache devant le trône de Dieu.
Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, portant l'Évangile éternel, pour l'annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple ; et il disait d'une voix forte : Craignez le Seigneur, et rendez-lui gloire, parce que l'heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les sources des eaux.
Un autre ange suivit, qui dit : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, cette grande ville qui a fait boire à toutes les nations le vin de sa furieuse prostitution.
Et un troisième ange suivit ceux-là, et dit à haute voix : Si quelqu'un adore la bête ou son image, ou s'il en reçoit le caractère sur le front, ou dans la main, celui-là boira du vin de la colère de Dieu, de ce vin tout pur préparé dans le calice de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et dans le soufre, devant les saints anges et devant l'Agneau.
Et la fumée de leurs tourments s'élèvera dans les siècles des siècles, sans qu'il y ait aucun repos ni jour ni nuit pour ceux qui auront adoré la bête ou son image, ou qui auront reçu le caractère de son nom.
C'est ici la patience des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
Alors j'entendis une voix qui venait du ciel, et qui me dit : Écrivez : Heureux sont les morts qui meurent dans le Seigneur. Dès maintenant, dit l'Esprit, ils se reposeront de leurs travaux : car leurs oeuvres les suivent.
Je vis ensuite une nuée blanche, et sur cette nuée quelqu'un assis qui ressemblait au Fils de l'homme, et qui avait sur la tête une couronne d'or, et à la main une faux tranchante.
Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Jetez votre faux, et moissonnez : car le temps de moissonner est venu, parce que la moisson de la terre est mûre.
Alors celui qui était assis sur la nuée, jeta sa faux sur la terre, et la terre fut moissonnée.
Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant aussi une faux tranchante.
Il sortit encore d'auprès de l'autel un autre ange qui avait pouvoir sur le feu ; et il cria d'une voix forte à celui qui avait la faux tranchante : Jetez votre faux tranchante, et coupez les grappes de la vigne de la terre, parce que les raisins en sont mûrs.
L'ange jeta donc sa faux sur la terre, et vendangea la vigne de la terre, et en jeta les raisins dans la grande cuve de la colère de Dieu.
Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et le sang sortit de la cuve en telle abondance, que les chevaux en avaient jusqu'aux mors dans l'étendue de mille, six cents stades.
Apocalypse XV.
Je vis dans le ciel un autre prodige, grand et admirable : c'étaient sept anges qui avaient en main sept plaies qui sont les dernières, parce que c'est par elles que la colère de Dieu est consommée.
Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu ; et ceux qui étaient demeurés victorieux de la bête, de son image, et du nombre de son nom, étaient sur cette mer comme de verre, et avaient des harpes de Dieu.
Ils chantaient le cantique de Moïse, serviteur de Dieu, et le cantique de l'Agneau, en disant : Vos oeuvres sont grandes et admirables, ô Seigneur Dieu tout-puissant ; vos voies sont justes et véritables, ô Roi des siècles.
Qui ne vous craindra, ô Seigneur, et qui ne glorifiera votre nom ? Car vous seul êtes plein de bonté ; et toutes les nations viendront à vous, et vous adoreront, parce que vos jugements ont éclaté.
Après cela je vis que le temple du tabernacle du témoignage s'ouvrit dans le ciel.
Et les sept anges qui portaient les sept plaies sortirent du temple, vêtus d'un lin propre et blanc, et ceints sur la poitrine d'une ceinture d'or.
Car l'un des quatre animaux avait donné aux sept anges sept coupes d'or, pleines de la colère de Dieu, qui vit dans les siècles des siècles.
Et le temple fut tout rempli de fumée, à cause de la majesté et de la puissance de Dieu ; et nul ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept plaies des sept anges fussent consommées.
Apocalypse XVI.
J'entendis ensuite une voix forte qui venait du temple, et qui dit aux sept anges : Allez, répandez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu.
Le premier s'en alla et répandit sa coupe sur la terre : et les hommes qui avaient le caractère de la bête, et ceux qui adoraient son image, furent frappés d'une plaie maligne et dangereuse.
Le second ange répandit sa coupe sur la mer : et elle devint comme le sang d'un mort ; et tout animal vivant mourut dans la mer.
Le troisième ange répandit sa coupe sur les fleuves et sur les sources des eaux : et les eaux furent changées en sang.
Et j'entendis l'ange établi sur les eaux qui dit : Vous êtes juste, Seigneur, vous qui êtes, et qui avez toujours été ; vous êtes saint dans ces jugements que vous avez exercée,
Parce qu'ils ont répandu le sang des saints et des prophètes, vous leur avez aussi donné du sang à boire : c'est ce qu'ils méritent.
J'en entendis un autre du côté de l'autel, qui disait : Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, vos jugements sont véritables et justes.
Après cela le quatrième ange répandit sa coupe sur le soleil : et le pouvoir lui fut donné de tourmenter les hommes par l'ardeur du feu.
Et les hommes étant frappés d'une chaleur brûlante, blasphémèrent le nom de Dieu, qui tient ces plaies en son pouvoir ; et ils ne firent point pénitence {Gr. ne se repentirent point.} pour lui donner gloire.
Le cinquième ange répandit sa coupe sur le trône de la bête : et son royaume devint ténébreux, et les hommes se mordirent la langue dans l'excès de leur douleur ;
et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs plaies ; et ils ne firent point pénitence {Gr. ne se repentirent point.} de leurs oeuvres.
Le sixième ange répandit sa coupe sur le grand fleuve d'Euphrate : et son eau fut séchée pour préparer le chemin aux rois qui devaient venir d'Orient.
Je vis alors sortir de la gueule du dragon, de la gueule de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles.
Ce sont des esprits de démons qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre pour les assembler au combat du grand jour du Dieu tout-puissant.
Je vais venir comme un larron, dit le Seigneur : heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements afin qu'il ne marche pas nu, et qu'on ne voie pas sa honte.
Et ces esprits assemblèrent ces rois au lieu qui est appelé en hébreu, Armagédon.
Le septième ange répandit sa coupe dans l'air : alors une forte voix sortant du trône, se fit entendre du temple du ciel, et dit : C'en est fait.
Aussitôt il se fit des éclairs, des bruits et des tonnerres, et un grand tremblement de terre, qui était tel qu'il n'y en eut jamais un si grand depuis que les hommes sont sur la terre.
La grande ville fut divisée en trois parties, et les villes des nations tombèrent, et Dieu se ressouvint de la grande Babylone, pour lui donner à boire le calice du vin de la fureur de sa colère.
Toutes les îles s'enfuirent, et les montagnes disparurent.
Et une grande grêle comme du poids d'un talent, tomba du ciel sur les hommes : et les hommes blasphémèrent Dieu à cause de la plaie de la grêle ; parce que cette plaie était très grande.
Apocalypse XVII.
Alors un des sept anges qui avaient les sept coupes, vint me parler, et me dit : Venez, et je vous montrerai la condamnation de la grande prostituée, qui est assise sur les grandes eaux ; avec laquelle les rois de la terre se sont corrompus, et qui a enivré du vin de sa prostitution les habitants de la terre.
Il me transporta donc en esprit dans le désert ; et je vis une femme assise sur une bête de couleur d'écarlate, pleine de noms de blasphème, qui avait sept têtes et dix cornes.
Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate ; elle était parée d'or, de pierres précieuses et de perles, et tenait en sa main un vase d'or, plein des abominations et de l'impureté de sa fornication.
Et sur son front était écrit ce nom : Mystère : Babylone la grande, la mère des fornications et des abominations de la terre.
Et je vis cette femme enivrée du sang des saints, et du sang des martyrs de Jésus ; et en la voyant, je fus frappé d'un grand étonnement.
Alors l'ange me dit : De quoi vous étonnez-vous ? Je vous dirai le mystère de la femme, et de la bête sur laquelle elle est assise, qui a sept têtes et dix cornes.
La bête que vous avez vue, était, et n'est plus ; et elle doit s'élever de l'abîme, et aller à sa perte ; et les habitants de la terre, dont les noms ne sont pas écrits dans le livre de vie dès la création du monde, s'étonneront de voir cette bête qui était, et qui n'est plus.
Et en voici le sens, plein de sagesse : Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise.
Ce sont aussi sept rois, dont cinq sont tombés ; il en reste un, et l'autre n'est pas encore venu ; et quand il sera venu, il faut qu'il demeure peu.
La bête qui était, et qui n'est plus, est elle même huitième ; elle tient des sept, et elle ira à sa perte.
Les dix cornes que vous avez vues, sont dix rois, à qui le royaume n'a pas encore été donné ; mais ils recevront comme rois la puissance et une même heure avec la bête.
Ils auront tous un même dessein, et ils donneront à la bête leur force et leur puissance.
Ils combattront contre l'Agneau, et l'Agneau les vaincra ; parce qu'il est le Seigneur des seigneurs, et le Roi des rois ; et ceux qui sont avec lui, sont les appelés, les élus et les fidèles.
Il me dit encore : Les eaux que vous avez vues, sur lesquelles cette prostituée est assise, sont les peuples, les nations et les langues.
Les dix cornes que vous avez vues sur la bête, sont ceux qui haïront cette prostituée, la réduiront à la dernière désolation la dépouilleront, dévoreront ses chairs, et la feront périr par le feu.
Car Dieu leur a mis dans le coeur d'exécuter ce qu'il lui plaît, et de donner leur royaume à la bête, jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.
Et quant à la femme que vous avez vue, c'est la grande ville qui règne sur les rois de la terre.
Apocalypse XVIII.
APRÈS cela je vis un autre ange qui descendait du ciel, ayant une grande puissance ; et la terre fut éclairée de sa gloire.
Et il cria de toute sa force : Elle est tombée, elle est tombée, cette grande Babylone ; et elle est devenue la demeure des démons, la retraite de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau impur et haïssable : parce que toutes les nations ont bu du vin de sa furieuse prostitution, que les rois de la terre se sont corrompus avec elle, et que les marchands de la terre se sont enrichis par l'excès de son luxe.
J'entendis aussi une autre voix qui venait du ciel, et qui dit : Sortez de cette ville, mon peuple ; afin que vous n'ayez point de part à ses péchés, et que vous ne soyez point enveloppés dans ses plaies : car ses péchés sont montés jusqu'au ciel, et Dieu s'est ressouvenu de ses iniquités.
Traitez-la comme elle vous a traités ; rendez-lui au double selon ses oeuvres : dans le même calice où elle vous a donné à boire, donnez-lui à boire deux fois autant.
Multipliez ses tourments et ses douleurs à Proportion de ce qu'elle s'est élevée d'orgueil, et livrée au luxe ; parce qu'elle a dit dans son coeur : Je suis sur le trône, je suis reine ; je ne serai point veuve ni sujette au deuil.
C'est pourquoi ses plaies, la mort, le deuil et la famine, viendront fondre sur elle en un même jour, et elle périra par le feu ; parce que Dieu qui la condamnera est puissant.
Alors les rois de la terre qui se sont corrompus et ont vécu dans le luxe avec elle, pleureront sur elle, et frapperont leur poitrine en voyant la fumée de son embrasement.
Il se tiendront loin d'elle, dans la crainte de ses tourments, et ils diront : Hélas, hélas, grande ville, Babylone, ville si puissante, ta condamnation est venue en un moment.
Les marchands de la terre pleureront et gémiront sur elle ; parce que personne n'achètera plus leurs marchandises : ces marchandises d'or et d'argent, de pierreries, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d'écarlate, de toute sorte de bois précieux, de toute sorte de meubles d'ivoire, et de pierres précieuses, d'airain, de fer et de marbre, de cinnamome, de senteurs, de parfums, d'encens, de vin, d'huile, de fleur de farine, de blé, de bêtes de charge, de brebis, de chevaux, de carrosses, d'esclaves vigoureux, et d'autres âmes serviles.
Les fruits aussi dont tu faisais tes délices, t'ont quittée ; toute délicatesse et toute magnificence est perdue pour toi, et tu ne les retrouveras jamais.
Ceux qui vendent ces marchandises, et qui se sont enrichis avec elle, s'en tiendront éloignés dans l'appréhension de ses tourments ; ils pleureront et soupireront, et ils diront : Hélas, hélas, qu'est devenue cette grande ville qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierreries et de perles.
Car toutes ces richesses se sont évanouies en un moment. Tous les pilotes et tous ceux qui sont sur mer, les mariniers et tous ceux qui trafiquent sur mer, se sont tenus loin d'elle ; et se sont écriés en voyant la place de son embrasement : Quelle ville, disaient-ils, a jamais égalé cette grande ville ?
Ils se sont couvert la tête de poussière, jetant des cris accompagnés de larmes et de sanglots, et disant : Hélas ! hélas ! cette grande ville, qui a enrichi de son opulence tous ceux qui avaient des vaisseaux en mer, se trouve ruinée en un moment ?
Ciel, soyez-en dans la joie, et vous aussi, saints apôtres et prophètes ; parce que Dieu vous a fait justice d'elle.
Alors un ange fort leva en haut une pierre semblable à une grande meule de moulin, et la jeta dans la mer, en disant : C'est ainsi que Babylone, cette grande ville, sera précipitée avec impétuosité, en sorte qu'on ne la trouvera plus.
Et la voix des joueurs de harpe et des musiciens, ni celle des joueurs de flûte et de trompette, ne sera plus entendue chez toi ; et nul artisan, de quelque métier que ce Boit, ne s'y trouvera plus, et on n'y entendra plus le bruit de la meule.
La lumière des lampes ne luira plus chez toi, et la voix de l'époux et de l'épouse ne s'y entendra plus : car tes marchands étaient les princes de la terre, et toutes les nations ont été séduites par tes enchantements : et on a trouvé dans cette ville le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qui ont été tués sur la terre.
Apocalypse XIX.
Après cela j'entendis comme la voix d'une nombreuse troupe qui était dans le ciel, et qui disait : Alléluia, salut, gloire et puissance à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes, qu'il a condamné la grande prostituée qui a corrompu la terre par sa prostitution, et qu'il a vengé le sang de ses serviteurs, qu'elle avait répandu de ses mains.
Ils dirent encore : Alléluia. Et la fumée de son embrasement s'élève dans les siècles des siècles.
Alors les vingt-quatre vieillards et les quatre animaux se prosternèrent et adorèrent Dieu, qui était assis sur le trône, en disant : Amen, Alléluia.
Et il sortit du trône une voix qui disait : Louez notre Dieu, vous tons qui êtes ses serviteurs et qui le craignez, petits et grands.
J'entends encore comme le bruit d'une grande troupe ; ce bruit était semblable au bruit des grandes eaux, et à de grands coups de tonnerre ; et cette troupe disait : Alléluia, Louez Dieu, parce que le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant, est entré dans son règne.
Réjouissons-nous, faisons éclater notre joie, et rendons-lui gloire ; parce que les noces de l'Agneau sont venues, et que son épouse s'y est préparée.
Et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin d'une blancheur éclatante ; et ce fin lin sont les bonnes oeuvres {Gr. les justifications des saluts.} des saints.
Alors il me dit : Écrivez : Heureux ceux qui ont été appelés au souper des noces de l'Agneau. Et l'ange ajouta : Ces paroles de Dieu sont véritables.
Aussitôt je me jetai à ses pieds pour l'adorer ; mais il me dit : Gardez-vous bien de le faire : je suis serviteur de Dieu comme vous, et comme vos frères qui demeurent fermes dans le témoignage qu'ils rendent à Jésus. Adorez Dieu : car l'esprit de prophétie est le témoignage de Jésus.
Je vis ensuite le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc ; et celui qui était monté dessus, s'appelait le Fidèle et le Véritable, qui juge et qui combat justement.
Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; il avait sur la tête plusieurs diadèmes, et il portait écrit un nom que nul autre que lui ne connaît.
Il était vêtu d'une robe teinte de sang, et il s'appelle le Verbe de Dieu.
Les armées qui sont dans le ciel, le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d'un fin lin, blanc et pur.
Et il sortait de sa bouche une épée tranchante des deux côtés, pour frapper les nations car c'est lui qui doit les gouverner avec une verge de fer, et c'est lui qui foule la cuve du vin de la fureur de la colère du Dieu tout-puissant.
Et il portait ce nom écrit sur son vêtement et sur sa cuisse : Roi des rois, et Seigneur des seigneurs.
Alors je vis un ange qui était dans le soleil, et qui cria d'une voix forte, en disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu de l'air : Venez, et assemblez-vous, pour être au grand souper de Dieu ; pour manger la chair des rois, la chair des officiers de guerre, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui sont dessus, et la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands.
Et je vis la bête et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour faire la guerre à celui qui était monté sur le cheval blanc, et à son armée.
Mais la bête fut prise, et avec elle le faux prophète qui avait fait devant elle des prodiges, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient reçu le caractère de la bête, et qui avaient adoré son image ; et ces deux furent jetés tout vivants dans l'étang brûlant de feu et de soufre.
Le reste fut tué par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était monté sur le cheval blanc ; et tous les oiseaux se soûlèrent de leur chair.
Apocalypse XX.
Je vis encore descendre du ciel un ange qui avait la clef de l' abîme, et une grande chaîne à la main.
Il prit le dragon, l'ancien serpent, qui est le diable et Satan, et l'enchaîna pour mille ans.
Et l'ayant jeté dans l'abîme, il le ferma sur lui, et le scella : afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que ces mille ans soient accomplis ; après quoi il doit être délié pour un peu de temps.
Je vis aussi des trônes et des personnes qui s'assirent dessus, et la puissance de juger leur fut donnée. Je vis encore les âmes de ceux qui avaient eu la tête coupée pour le témoignage qu'ils avaient rendu. à Jésus, et pour la parole de Dieu, et qui n'avaient point adoré la bête, ni son image, ni reçu son caractère sur le front ou aux mains : et elles entrèrent dans la vie, et elles régnèrent avec Jésus-Christ pendant mille ans.
Les autres morts ne rentrèrent point dans la vie jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis : c'est là la première résurrection.
Heureux et saint est celui qui a part à la première résurrection : la second mort n'aura point de pouvoir sur ceux-là ; mais ils seront prêtres de Dieu et de Jésus-Christ, et ils régneront avec lu pendant mille ans.
Après que les mille ans seront accomplis, Satan sera délié ; et il sortira de sa prison, et il séduira les nations qui sont aux quatre coins du monde, Gog et Magog, et il les assemblera pour combattre : leur nombre égalera celui du sable de la mer.
Ils se répandirent sur la terre, et ils environnèrent le camp des saints, et la ville bien-aimée.
Mais Dieu fit descendre du ciel un feu qui les dévora ; et le diable qui les séduisait fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où la bête et le faux prophète seront tourmentés jour et nuit dans les siècles des siècles.
Alors je vis un grand trône blanc, et quelqu'un qui était assis dessus, devant la face duquel la terre et le ciel s'enfuirent ; et on n'en trouva pas même la place.
Je vis ensuite les morts, grands et petits, qui comparurent devant le trône ; et des livres furent ouverts : après quoi on en ouvrit encore un autre, qui était le livre de vie ; et les morts furent jugés sur ce qui était écrit dans ces livres, selon leurs oeuvres.
Et la mer rendit les morts qui étaient ensevelis dans ses eaux ; la mort et l'enfer rendirent aussi les morts qu'ils avaient : et chacun fut jugé selon ses oeuvres.
Alors l'enfer et la mort furent jetés dans l'étang de feu : c'est là la seconde mort.
Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l'étang de feu.
Apocalypse XXI.
Après cela je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle : car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus.
Et moi Jean, je vis descendre du ciel la ville sainte, la nouvelle Jérusalem qui venait de Dieu, étant parée comme une épouse qui s'est revêtue de ses riches ornements pour paraître devant son époux.
Et j'entendis une grande voix qui venait du trône, et qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes : car il demeurera avec eux, et ils seront son peuple ; et Dieu demeurant lui-même avec eux, sera leur Dieu.
Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux, et la mort ne sera plus : il n'y aura plus aussi là ni pleurs, ni cris, ni afflictions, parce que le premier état sera passé.
Alors celui qui était assis sur le trône, dit : Je vais faire toutes choses nouvelles. Il me dit aussi : Écrivez, que ces paroles sont très certaines et très véritables.
Il me dit encore : Tout est accompli : Je suis l'Alpha et l'Oméga, le principe et la fin. Je donnerai gratuitement à boire de la source d'eau vive à celui qui aura soif.
Celui qui sera victorieux, possédera ces choses ; et je serai son Dieu, et il sera mon fils.
Mais pour ce qui est des timides et des incrédules, des exécrables et des homicides, des fornicateurs et des empoisonneurs, des idolâtres et de tous les menteurs, leur partage sera dans l'étang brûlant de feu et de soufre : ce qui est la seconde mort.
Alors un des sept anges qui avaient reçu les sept coupes, pleines des sept dernières plaies, vint me parler, et me dit : Venez, et je vous montrerai l'épouse qui a l'Agneau pour époux.
Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la ville, la sainte Jérusalem, qui descendait du ciel, venant de Dieu.
Elle était environnée de la gloire de Dieu ; et l'astre qui l'éclairait était semblable à une pierre précieuse, à une pierre de jaspe, transparente comme du cristal.
Elle avait une grande et haute muraille, où il y avait douze portes et douze anges, un à chaque porte ; et à ces portes il y avait des noms écrits, qui étaient les noms des douze tribus des enfants.
Il y avait trois portes à l'orient, trois portes au septentrion, trois portes au midi, et trois portes à l'occident.
Et la muraille de la ville avait douze fondements, où sont les noms des douze apôtres de l'Agneau.
Celui qui me parlait, avait une canne d'or pour mesurer la ville, les portes et la muraille.
Or la ville est bâtie en carré, et elle est aussi longue que large. Il mesura la ville avec sa canne, et il la trouva de douze mille stades ; et sa longueur, sa largeur et sa hauteur sont égales.
Il en mesura aussi la muraille, qui était de cent quarante-quatre coudées de mesure d'homme, qui était celle de l'ange.
Cette muraille était bâtie de jaspe, et la ville était d'un or pur, semblable à du verre très clair.
Et les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses. Le premier fondement était de jaspe ; le second, de saphir ; le troisième, de calcédoine ; le quatrième, d'émeraude ; le cinquième, de sardonyx ; le sixième, de sardoine ; le septième de chrysolithe ; le huitième, de béryl ; le neuvième, de topaze ; le dixième, de chrysoprase ; le onzième, d'hyacinthe ; le douzième, d'améthyste.
Or les douze portes étaient douze perles, et chaque porte était faite de l'une de ces perles ; et la place de la ville était d'un or pur, comme du verre transparent.
Je ne vis point de temple dans la ville ; parce que le Seigneur Dieu tout-puissant et l'Agneau en est le temple.
Et cette ville n'a pas besoin d'être éclairée par le soleil ou par la lune ; parce que c'est la gloire de Dieu qui l'éclaire et que l'Agneau en est la lampe.
Les nations marcheront à l'éclat de sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire et leur honneur.
Ses portes ne se fermeront point chaque jour, parce qu'il n'y aura point là de nuit.
On y apportera la gloire et l'honneur des nations.
Il n'y entrera rien de souillé ni aucun de ceux qui commettent l'abomination ou le mensonge, mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau.
Apocalypse XXII.
L'ANGE me montra encore un fleuve d'eau vive, clair comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau.
Au milieu de la place de la ville, des deux côtés de ce fleuve, était l'arbre de vie, qui porte douze fruits, et donne son fruit chaque mois ; et les feuilles de cet arbre sont pour guérir les nations.
Il n'y aura plus là de malédiction ; mais le trône de Dieu et de l'Agneau y sera, et ses serviteurs le serviront.
Ils verront sa face, et son nom sera écrit sur leur front.
Il n'y aura plus là de nuit, et ils n'auront point besoin de lampe. ni de la lumière du soleil, parce que c'est le Seigneur Dieu qui les éclairera ; et ils régneront dans les siècles des siècles.
Alors il me dit : Ces paroles sont très certaines et très véritables ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour faire connaître à ses serviteurs ce qui doit arriver dans peu de temps.
Je vais venir bientôt : heureux celui qui garde les paroles de la prophétie qui est dans ce livre.
C'est moi Jean, qui ai entendu et qui ai vu toutes ces choses. Et après les avoir entendues et les avoir vues, je me jetai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer.
Mais il me dit : Gardez-vous bien de le faire : car je suis serviteur de Dieu comme vous, et comme vos frères les prophètes, et comme ceux qui garderont les paroles de la prophétie contenue dans ce livre. Adorez Dieu.
Après cela il me dit : Ne scellez point les paroles de la prophétie de ce livre ; car le temps est proche.
Que celui qui commet l'injustice, la commette encore ; que celui qui est souillé, se souille encore ; que celui qui est juste, se justifie encore ; que celui qui est saint, se sanctifie encore.
Je vais venir bientôt, et j'ai ma récompense avec moi, pour rendre à chacun selon ses oeuvres.
Je suis l'Alpha et l' Oméga, le premier et le dernier, le principe et la fin.
Heureux ceux qui lavent leurs vêtements dans le sang de l'Agneau ; afin qu'ils aient droit à l'arbre de vie, et qu'ils entrent dans la ville par les portes.
Qu'on laisse dehors les chiens, les empoisonneurs, les fornicateurs, les homicides et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge.
Moi Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et le Fils de David, l'étoile brillante, l'étoile du matin.
L'Esprit et l'épouse disent : Venez. Que celui qui entend, dise : Venez. Que celui qui a soif, vienne ; et que celui qui le veut, reçoive gratuitement de l'eau de la vie.
Je déclare à tous ceux qui entendront les paroles de la prophétie contenue dans ce livre, que si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des plaies qui sont écrites dans ce livre ; et que si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre qui contient cette prophétie, Dieu l'effacera du livre de vie, l'exclura de la ville sainte, et ne lui donnera point de part à ce qui est écrit dans ce livre.
Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Certes, je vais venir bientôt. Amen. Venez, Seigneur Jésus.
Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous. Amen.
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