******************************************************** DC.Title = LES DEUX ÂGES, DIALOGUE DC.Author = HUGO, Victor DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Idylle DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 29/12/2024 à 20:46:03. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/HUGO_DEUXAGES.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37488m/f313.item DC.Source.cote = BnF LLA DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** LES DEUX ÂGES IDYLLE VICTOR HUGO. PARIS. J HETZEL et Cie, 18 rue Jacob. A. QUANTIN, rue Saint-Benoît, 7 PERSONNAGES LE JEUNE HOMME. LE VIEILLARD. Extrait de l'édition des OEuvres complètes de Victor Hugo, édition définitive d'après les manuscrits originaux", Paris : Hetzel, Quantin, 1885. pp. 247-249 LES DEUX ÂGES LE VIEILLARD. Ô mon fils, où cours-tu ? LE JEUNE HOMME. Vers les bosquets de GuideJ'ose en secret suivre les pasD'une vierge aimable et timidePar pitié, ne me retiens pas. LE VIEILLARD. Jeune homme, crains Vénus; son sourire est perfide. Minerve par ma voix t'offre ici son égideContre ses dangereux appas. LE JEUNE HOMME. Qu'importe la sagesse à mon âme enivrée!La ceinture de CythéréeVaut bien l'écharpe de Pallas. LE VIEILLARD. Viens briguer des héros la palme triomphale ;Imite dans sa course, aux monstres si fatale,Le vaillant fils d'Amphitryon. LE JEUNE HOMME. On vit filer aux pieds d'OmphaleCelui qui dompta Géryon. LE VIEILLARD. Suis Diane au regard austère. LE JEUNE HOMME. Faut-il jusqu'au sein du mystèreLa suivre auprès d'Endymion ? LE VIEILLARD. Toi que de dons trompeurs la nature décore,Écoute, la raison inspire mes discours ; Hippolyte, dès son aurore,Fuyait le culte des amours. LE JEUNE HOMME. Anacréon, dans ses vieux jours,Sur son luth les chantait encore. LE VIEILLARD. Crains qu'une ingrate. LE JEUNE HOMME. Oh ! Tu ne vis jamais Un coeur si pur, une vierge si belle ! LE VIEILLARD. Tu n'as point vu la beauté que j'aimais.Car, ô mon fils, jurant d'être fidèle,J'ai comme toi jadis connu l'amour,Et son bandeau m'avait caché ses ailes. Pourquoi, grands dieux, a-t-il fui sans retour,Ce temps si court des ardeurs éternelles ? LE JEUNE HOMME. Tu le vois, ô vieillard, ton coeur songe toujoursÀ ce dieu qu'aujourd'hui j'adore ;Ou n'est pas loin d'aimer encore Lorsqu'on regrette les amours. LE VIEILLARD. Non, je suis sage, hélas ! Va, crois-en ma tristesseSur les plaisirs de ta jeunesseBientôt tu verseras des pleurs.Quelque jour viendront les douleurs... LE JEUNE HOMME. Quelque jour viendra la sagesse. ==================================================