******************************************************** DC.Title = LE VOLONTAIRE, MONOLOGUE. DC.Author = FEYDEAU, Georges DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Monologue DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 27/02/2023 à 07:32:55. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/FEYDEAU_VOLONTAIRE.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k761662 DC.Source.cote = BnF LLA 8-Yth-21581 DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** LE VOLONTAIRE MONOLOGUE COMIQUE EN VERS DIT PAR FELIX GALIPAUX, du Palais-Royal. 1881. Tous droits réservés GEORGES FEYDEAU Imprimerie Générale de Chtillon-sur-Seine - A. Pichat. PERSONNAGES UN SOLDAT. LE VOLONTAIRE À Léon Landau. ***************** Erreur dans l'interprétation du texte (ligne 372, programme : edition_txt_TOUT.php)Excusez ! C'est moi.... L'on prétendQue le ministre de la guerreEst ici ? C'est vrai ? - JustementJ'ai plus d'une plainte à lui faire...Depuis trois jours, de mon état, Monsieur, si parmi nous vous êtes,Apprenez que je suis soldat...Quel métier ! Mille baïonnettes !Vous dire à quel point j'en suis las !... Comme ministre de la guerre, Nous ne savez peut-être pasBien ce que c'est qu'un militaire ?Affreux ! - J'ai pincé dans trois joursVingt jours de salle de police ;Si cela doit durer toujours, J'en aurai dix fois mon service.... Lundi j'arrive ; un vieux sergentMe dit: « Holà ! cré mill'tonnerre,C'qu'on salu'donc plus maintenant ?- Pardon, Monsieur le militaire Fais-je alors, mais je ne crois pasAvoir l'honneur de vous connaître ;Et je vous vois du haut en basSans parvenir à vous remettre.- F'rez deux jours sall'polic' crebleu ! C'est qu'ça donc ? Vot'nom un peu vite ? »Tout abasourdi, voyant bleu,Je tends ma carte de visite :« C'qui m'a donné pareil crétin ?F'rez deux jours ! M'entendez ? Tonnerre ! Cretin ! Oui... t-a-i-n tin ! »Et j'ai mes quatre jours à faire.Non, c'est révoltant, quoi qu'on dise,De s'entendre à tous les momentsPunir à la moindre bêtise Par de vulgaires ignorants ;Par des gens qui, soir et matin,Dans un style de télégrapheViennent vous traiter de « crétin ! »Sans même y mettre l'orthographe. ... Enfin avant-hier, c'est plus fort !L'on nous commande à l'exercice- Vous allez voir si j'avais tort. -« Portez arme ! » Belle malice 1Moi qui ne suis pas un gogo, Tout seul je reste l'arme à terre.« Eh bien ! hurle-t-on, grand nigaudPour quand ? - Oui, bernick ! Petit père !Je n'aurai pas porté plus tôtL'arme, que, la chose est certaine, Il me faudra, tout aussitôtLa reposer ! C'est pas la peine. »Bien v'lan ! Autre punition.Oui ! - Tenez, on nous crie en facePlus tard : « droite conversion ! » Et chacun de tourner sur place.Quant à moi, je ne bronche pas.Honte ! Est-ce ainsi que l'on débauche,Que l'on débauche des soldats !Mon père est député de gauche, Honneur à son opinion !À son parti je me rallie.« Qui ? moi ! Faire conversionÀ droite ? Jamais de la vie ! »Ça m'a valu ni plus ni moins, Deux jours de salle de police !Je les ferai ! Mais néanmoins,Je crierai haut à l'injustice...Avant d'entrer au régimentJe m'étais fait, plein de prudence, Au colonel sournoisementRecommander avec instance.Sitôt l'exercice fini,Couvant dans mon coeur ma colère,Je demande à monter chez lui Pour lui détailler mon affaire.Il me reçoit d'un air grognon :- D'ailleurs c'est toujours de la sorte, -« C'est vous qu'on nomme Potiron ?- Pruneau ! Mon colonel. - N'importe ! Pruneau, Potiron, c'est tout un.C'est toujours chose qui se mange,Et faut pas faire le malinSavez, orénom ! Ou je vous range 1Vous m'êtes recommandé vous !... Par chose !... Que je me rappelle !Un de vos parents ?... Vertuchoux !Ce crétin !... Comment qu'on l'appelle ?Un nom en «off» ? Ah ! Oui : «Trucard» -- Non, mon colonel : « La Rusée ». - Là dessus le voilà qui part,Qui monte comme une fusée« Crénom ! « La Rusée » ou « Trucard »C'est peut-être pas même chose ?Me prenez donc pour un jobard ? Faut pas nous la faire à la pose !Quand vous m'aurez bien regardé ?Coucherez ce soir à la caisse !Allez !... M'êtes recommandé,Vous !... Soignerai! Faut que ça cesse ! » Moi j'écumais : « Ah ! C'est cela ?J'irai me plaindre ! » II devient bistre :« Crénom !... Prison ! Ce crétin-là !...Et pouvez vous plaindre au ministre !...Mais certainement que j'irai ! Ah ! Bien, si vous croyez me fairePeur ! » Et sans plus hésiter, j'aiCouru bien vite au ministèreEt me voilà ! - Vous savez toutMonsieur, et voyez mes supplices, Comprenez-vous qu'on soit à boutDevant toutes ces injustices.Bien non ! C'est trop d'obsession !Assez du métier militaire,Acceptez ma démission. Et ramenez-moi chez ma mère. ==================================================