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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
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CHOEUR DE MUSIQUE |
D?j? les Mortels sont contents, |
Acte 1, sc. 1, v. 7 |
2 | PARTHÉNICE |
Tes soup?ons sont ?claircis, Floridan est coupable, et que dois-tu craindre, puisque rien ne saurait emp?cher que tu ne trouves au moins de la gloire ? mourir de la main de ce perfide ? |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2 |
3 | PARTHÉNICE |
Nullement, je ne suis pas injuste jusqu'? te vouloir d?fendre de te justifier, mais demeure d'accord que tu ne peux rien all?guer qui autorise ta perfidie, et que s'il y a quelques Dieux qui la prot?gent, le Ciel et l'Enfer ne doivent ?tre qu'une m?me chose, puisque l'un et l'autre sont la demeure des criminels. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
4 | PARTHÉNICE |
Et bien ; puisque le souvenir des larmes dont tes yeux ont mouill? tant de fois mon sein, ni celles que je verse maintenant ne sont capables d'amollir la duret? de ton coeur, change hardiment, et triomphe en m?me temps de mon amour et de ma vie : tu ?prouveras jusqu'? quel point de fureur se peut convertir une patience outrag?e ; tu sauras que sous le corps d'une fille, je porte un esprit capable de me faire imiter les plus grandes actions que le d?sespoir ait inspir?es ? ceux que l'Amour et la fortune n'ont pas mieux trait?s que moi. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
5 | PARTHÉNICE |
Il faut bien que cela soit ; car enfin tu n'as pas d? manquer de poudre, puisque toutes mes esp?rances y sont r?duites ? |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 4 |
6 | AMINTOR |
Page, des si?ges ; Madame, mettez-vous ? votre aise : d?sormais notre ?ge nous prescrit cette n?cessit? : et je pense que pour nous montrer que nous devrions quelquefois nous lasser de vivre, nos jambes sont les premi?res qui se lassent de nous soutenir. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2 |
7 | CÉLINDE |
Arrache ? Jupiter la plus pesante de ses foudres, et r?duis en poudre ce corps : mais non, il suffit de tes flammes, elles sont capables de me consommer. |
Acte 1, sc. 3, CÉLINDE, phrase 5 |
8 | LUCIDOR |
Sans lui, qui nous sert de Soleil, nos jours ont un faux nom, et doivent plut?t ?tre appel?s des nuits et des t?n?bres ?ternelles : ses ennemis sont les tyrans et les monstres, et nul homme qui fasse ?tat de la soci?t? humaine, ne condamnera cette passion qui en est l'unique entretien, et la m?re nourrice. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 2 |
9 | PHILINDRE |
Outre cela, d'o? me direz-vous que soient produits tant de transports, tant de d?sirs d?r?gl?s, tant de mouvements incertains, tant de discours qui meurent presque aussit?t dans la bouche, qu'ils sont form?s dans le penser ; et enfin, cet effroyable Monstre de Jalousie, si ce n'est de l'amour ? |
Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase |
10 | LUCIDOR |
Ceux qui aiment pour le profit, ne peuvent rien promettre de la dur?e de leur amour qu'autant que l'esp?rance du gain sera suffisante de l'entretenir, et ceux-l? sont capables des transports et des inqui?tudes dont tu parles, d'autant que leur int?r?t n'?tant attach? qu'? une chose facile ? p?rir, une ?ternelle crainte accompagne leur passion. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 3 |
11 | LUCIDOR |
Les autres qui n'ont que le plaisir pour objet de leur flamme trouvent la fin de leur amour dans la fin de la volupt? ; et s'imaginant que les faveurs dont ils se sont assouvis, peuvent ?tre communiqu?es ? quelque autre aussi facilement qu'elles ont ?t? obtenues, ils entrent dans les fureurs de la Jalousie, et ne laissent pas m?me ? la personne aim?e la libert? des regards. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 4 |
12 | PHILINDRE |
Qui conna?tra la valeur et les gr?ces de Lucidor, ne doutera jamais de la passion de C?linde ; et quand vous ne m'auriez pas fait l'honneur de reposer sur ma fid?lit? les principaux accidents qui vous sont arriv?s, j'aurais toujours tir? de vos cha?nes une preuve infaillible de sa captivit?. |
Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1 |
13 | LUCIDOR |
Je vois des brouillards devant mon Soleil, dont je crains qu'il se forme un orage qui n'?clate qu'? ma confusion ; la trace de ces larmes, qu'en vain un mouchoir officieux essaie de me cacher, et cette p?leur qui triomphe des roses de son teint, sont les infaillibles marques de quelque malheur advenu. |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2 |
14 | PARTHÉNICE |
Et pourquoi ne sont-elles pas assez bien expliqu?es, par la rougeur qui me monte d?j? sur le front ? |
Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 3 |
15 | FLORIDAN |
Je veux dire, Madame, que ces preuves d'une m?diocre inclination, sont une r?compense due ? tous ceux dont l'?me desquels votre beaut? fera quelques blessures ; mais pour moi de qui la passion a paru dans une recherche, qui ayant ?t? re?ue, me promet un triomphe ?ternel, pardonnez-moi si je dis que la seule parole est une faveur petite, et qu'elle est peut-?tre moins une marque de votre flamme que de votre froideur. |
Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1 |
16 | AMINTOR |
Maintenant je confesse que tes gr?ces sont au-dessus de notre m?rite, comme ta cl?mence est au-dessus de nos forfaits : ma joie qui a cela de commun avec la douleur, qu'? peine se peut-elle exprimer que par des larmes, m'oblige ? vouer sur tes Autels une ?ternelle suite de victimes. |
Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 4 |
17 | AMINTOR |
Je les ai laiss?s qu'ils ?taient presque achev?s d'habiller, je pense qu'ils commenceront bient?t ; cependant prenons les si?ges les plus commodes pour les voir avecque attention : entre amis les plus petites c?r?monies sont un grand crime, mettez-vous o? vous croirez ?tre le mieux. |
Acte 3, sc. 1, AMINTOR, phrase 1 |
18 |
HOLOFERNE |
Ils sont assez vaincus, et n'importe comment, |
Acte V1, sc. 3, v. 141 |
19 |
JUDITH |
Mes yeux te les diront, ils en sont les t?moins : |
Acte V2, sc. 3, v. 230 |
20 |
JUDITH |
Et commande aux soldats qui sont aupr?s de toi |
Acte V2, sc. 3, v. 241 |
21 |
L'EUNUQUE |
Tes d?sirs sont les siens et son ?me captive |
Acte V3, sc. , v. 279 |
22 | CÉLINDE |
Parents, que d?sormais je nomme barbares, ?tonnez-vous de votre tyrannie, non pas de mon action : votre violence et mon d?sespoir sont les meurtriers de Floridan ; et vous ?prouvez aujourd'hui combien ?tait injuste la loi par laquelle vous me vouliez contraindre ? trahir les flammes de Lucidor : il est mon mari depuis longtemps, et nul homme sans mourir ne pouvait m'emp?cher d'?tre sa femme. |
Acte V3, sc. 5, CÉLINDE, phrase 1 |
23 | FLORIDAN |
Jamais ils ne laissent nos offenses impunies, t?t ou tard le coupable se peut assurer que la col?re du Ciel le trouvera sous quelque Asile qu'il se cache ; et quand il couvrirais ses forfaits du silence et des t?n?bres, ils ne sont pas moins connus que s'ils avaient ?t? commis ? la vue de tout l'Univers : pour les uns ils ont introduit l'usage du tonnerre et des foudres, pour d'autres la peste et les poisons, et pour moi les feux et le fer ; les feux que j'ai rencontr?s dans les yeux de C?linde, et le fer dans la fureur de son bras. |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 3 |
24 | CÉLINDE |
Ah que tu me donnes un faux nom, puisque les Dieux sont impassibles, et que je souffre des maux capables de faire na?tre la piti? dans l'?me des plus barbares. |
Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
25 | CÉLINDE |
Pour cela, cher ami, je serais bien aise de voir le tien : tous mes sens sont jaloux du privil?ge de mon ou?e, mais surtout il me semble que mes yeux sollicitent mon imagination, d'inventer un moyen de te voir : il y a longtemps que je fais des efforts pour cela, mais ces barreaux qui se h?rissent de pointes, semblent n'avoir de la duret? que pour r?sister mieux ? la violence de mes d?sirs ; et toi, cher Lucidor, es-tu dans la m?me contrainte que moi ? |
Acte 4, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1 |
26 | CÉLINDE |
Non non, Lucidor, ne crains point que je manque de r?solution pour affronter la mort la plus horrible ; et si tu prends la peine de bien ?tudier les traits qui sont dans mes yeux, tu seras contraint d'avouer qu'il est peu de personnes qui puissent porter dans les mis?res un coeur plus assur? que le mien. |
Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 2 |
27 | FLEURIMON |
Durant ce temps-l? les autres accidents sont survenus, dont je vous ferai le conte si vous voulez venir chez Amintor, ? qui je vais faire le rapport de l'?tat o? j'ai trouv? Floridan. |
Acte 4, sc. 5, FLEURIMON, phrase 3 |
28 | AMINTOR |
Si ma crainte est vraie, et que Floridan soit mort, qui me garantira de la honte que me pr?pare la Justice d'un Juge que nulle faveur ne corrompit jamais, je tremble ? la seule appr?hension de son supplice, mes cheveux se h?rissent, et mes pas chancelants sont les irr?prochables t?moins de la faiblesse o? je succombe ; ah C?linde ! |
Acte 4, sc. 6, AMINTOR, phrase 4 |
29 | DORICE |
De croire aussi qu'elle put autoriser de quelques excuses l'?normit? de sa trahison, c'est une chose que je ne crois pas possible, vu qu'en mati?re d'homicides et d'assassinats, nos lois sont si justes qu'elles condamnent m?me les premiers mouvements : et quand bien une si violente fureur pourrait ?tre pardonn?e, je remontre qu'en l'action de C?linde cette excuse ne se rencontre pas, puisque Lucidor, avouant d'avoir conseill? cette perfidie, il fait conna?tre qu'il y a eu de l'espace entre le dessein et l'ex?cution. |
Acte 5, sc. 1, DORICE, phrase 5 |
30 | CÉLINDE |
Ce n'est pas que je ne confesse d'avoir failli, et que je ne sois pr?te ? souffrir les supplices qui sont pr?par?s ? mon crime, mais quand je pense aux maux qui m'?taient in?vitables, et que je fais entre eux une comparaison, je ne puis que je ne pr?f?re un prompte mort, ? une douleur qui m'e?t fait mourir toutes les heures. |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 2 |
31 | CÉLINDE |
Crois-tu que ce Juge devant qui tu parles, ne sache pas quelles sont les pens?es que l'Amour et le D?sespoir peuvent inspirer ? |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 4 |
32 | CÉLINDE |
Et quand il all?gue que mon affection n'a ?t? produite que par la force des sortil?ges, il a raison, mais il sait bien aussi qu'il n'est point de charme dont il ait us? que celui de son m?rite et de sa discr?tion : voil? quelle est la Magie, et quels sont les caract?res qu'il a mis en usage ; que si tu ne veux perdre cher Lucidor, tout ce que ta pers?v?rance s'est acquis sur mon inclination, ne t'oppose plus au commandement que je te fais, de vivre aussi longtemps que le Ciel te le permettra. |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 6 |