Occurences de l'expression

dans LE CERCLE de PALISSOT de MONTENOY, Charles (1760)

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n  Personnage  Vers ou phrase Localisation
1ORPHISE Convenez que cela sera plaisant. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
2ARISTE Ah ! Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
3ARISTE Tr?s plaisant. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2
4ORPHISE Et que c'est une id?e d?licieuse. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
5ARISTE Admirable, en v?rit?, admirable ! Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
6ORPHISE Pour moi, je crois que nous allons nous divertir prodigieusement. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
7ARISTE Oui, prodigieusement ; c'est le mot. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
8ORPHISE Mais vous dites cela d'un ton bien s?rieux, Ariste. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
9ORPHISE N'allez-vous pas encore m'opposer des difficult?s ? Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
10ARISTE Tenez, Madame, toutes ces parties dont on se promet tant de plaisir, finissent ordinairement par de l'ennui. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
11ARISTE Vous voyez ma r?pugnance, je jouerai mal mon r?le, dispensez-moi de m'en charger. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2
12ORPHISE Et moi je vous r?ponds que vous le jouerez tr?s bien. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
13ARISTE Point du tout. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
14ARISTE Vous m'annoncez des po?tes, des beaux-esprits, des auteurs ; et, soit pr?jug? ou non, je me fais conscience de m'amuser de ces messieurs-l?. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2
15ARISTE J'aime les arts ; je respecte ceux qui les cultivent, et je pense s?rieusement que le peu de consid?ration que l'on a pour eux dans le monde, est un reste de barbarie, une esp?ce de vengeance que prennent les sots de la sup?riorit? que les gens de m?rite ont sur eux ; et je ne con?ois pas comment la France, qui doit tant aux grands hommes qui l'ont ?clair?e, peut avilir elle-m?me ce qui la rend si consid?rable aux yeux des autres nations. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3
16ORPHISE Vous n'y pensez pas, Ariste; je fais autant de cas que vous des vrais talents : mais il en est de subalternes qu'un esprit de vertige ou de mode a tir?s de l'obscurit?, qui, ? la faveur de la singularit? ou du man?ge, sont parvenus ? une r?putation usurp?e, dont ils abusent pour ?touffer le vrai m?rite ; et je crois que, dans tous les ?tats, il est permis de s'amuser des charlatans et du peuple. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
17ARISTE J'en tombe d'accord, Madame, et vous savez que je ne les ?pargne pas. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
18ARISTE Cependant le public injuste fait rejaillir indiff?remment sur les uns, le m?pris qu'on lui donne pour les autres. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2
19ARISTE Insensiblement on l'accoutume ? confondre.... Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3
20ORPHISE Savez-vous bien, Ariste, que vous vous ?tes rouill? dans ce long s?jour que vous avez fait en province ? Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
21ORPHISE ? vous entendre, on croirait qu'il n'est question ici que de gens de lettres, et vous savez que je vous ai promis des ridicules de plus d'un genre. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
22ORPHISE Mais je suppose que nous ne nous amusions pas autant que je l'imagine, avons-nous rien de mieux ? faire ? Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 3
23ARISTE Et comptez-vous pour rien la malice de votre projet ? Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
24ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
25ORPHISE Voici de la morale. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
26ORPHISE Voyons pourtant, examinons bien la pr?tendue malice de ce projet. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 3
27ORPHISE Mon mari a la fantaisie de tenir cercle trois jours de la semaine, de recevoir des savants, des beaux-esprits, des originaux de toute esp?ce ; et ce qui ? tout autre que lui para?trait singulier, bizarre, extravagant m?me, est pr?cis?ment ce qui lui pla?t davantage. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 4
28ORPHISE J'ai la complaisance de me pr?ter ? son go?t, et souvent de feindre beaucoup de ga?t? au milieu de ces importuns qui m'exc?dent. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 5
29ORPHISE Aujourd'hui qu'il est ? la campagne, je me propose de me r?jouir un peu aux d?pens de sa soci?t? ; je veux vous la faire conna?tre, jouir de la surprise que vous causeront, certains ridicules que j'aurai soin de faire sortir assez pour qu'ils nous donnent la com?die. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 6
30ORPHISE O? donc est le crime de tout cela ? Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 7
31ORPHISE Ne puis-je me venger une fois de toute l'humeur que m'ont donn?e ces originaux depuis deux ans que j'ai la g?n?rosit? de m'ennuyer avec eux ? Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 8
32ORPHISE En v?rit?, Ariste, vous avez des scrupules qui ne vous vont point. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase
33ARISTE Mais, Madame... Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
34ORPHISE Oh ! Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
35ORPHISE Vos mais ne finiraient pas : l'heure o? je re?ois du monde approche, et je vous promets que vous n'aurez personne de connaissance. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
36ORPHISE Vous n'en serez que plus ? votre aise pour remplir le r?le que je vous destine. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 3
37ORPHISE La beaut? du jour nous invite ? rester dans ce jardin ; je vais donner mes ordres pour qu'on laisse entrer : mais souvenez-vous que je veux que vous soyez plaisant. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 4
38ARISTE Bon moyen pour m'emp?cher de l'?tre. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
39ORPHISE Et que vous ne vous refusiez aucune ?pigramme, entendez-vous, Ariste ? Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
40ARISTE Il faut vouloir tout ce que vous voulez. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
41ORPHISE Frontin ! Frontin !... Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
42ORPHISE Vous laisserez entrer le monde ordinaire. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
43ORPHISE Je voudrais cependant ?viter la cohue. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
44ORPHISE Je n'y suis, que pour une personne ou deux ? la fois tout au plus... Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 3
45ORPHISE Vous n'annoncerez que celles qui n'ont pas coutume de venir habituellement au cercle... Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 4
46ORPHISE Attendez ! Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 5
47ORPHISE Si Lucinde ou Lindor se pr?sentent, dites-leur que je suis ici. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 6
48ARISTE Quoi ! Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
49ARISTE Lucinde ? Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2
50ARISTE Cette aimable enfant qui promettait un si bel avenir, lorsque je partis pour la province, et qui, je crois, vous est un peu parente ? Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3
51ORPHISE Elle-m?me. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
52ORPHISE Un petit chagrin dont elle ne m'a pas encore fait la confidence, mais que je devine ? peu pr?s, doit l'amener tant?t ici. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
53ORPHISE C'est une affaire de coeur, une querelle de jeunes gens... Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase
54ARISTE Une affaire de coeur ? Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
55ORPHISE Oui, le choix qu'elle a fait est convenable ; et si je r?ussis, comme je l'esp?re, ? dissiper ce petit nuage, la f?te dont je vous ai parl? sera pour elle. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
56ORPHISE Allons, Ariste ; je crois apercevoir une des personnes la plus assidue de notre soci?t?. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
57ARISTE Qui ? Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
58ARISTE Cet homme que je vois au bout de cette all?e, dont la physionomie, para?t moiti? s?rieuse, moiti? comique, qui marche d'un air distrait, et qui semble ne pas nous remarquer ? Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2
59ORPHISE Pr?cis?ment. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
60ORPHISE C'est un po?te qui a fait autrefois quelque bruit, mais avec qui ses protecteurs viennent de s'abonner pour qu'il cesse d'?crire. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
61ARISTE Il n'a pas encore jet? les yeux sur nous ; il para?t de mauvaise humeur, et si nous voulons en jouir, il faut le tirer un peu de cette r?verie. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
62ORPHISE C'est un petit ressentiment qu'il a contre le public, qui vient de siffler impitoyablement une de ses pi?ces, dont le succ?s lui tournait la t?te avant la repr?sentation. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
63ARISTE Tant mieux, nous allons peut-?tre lui trouver de la modestie. Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1
64ORPHISE Un po?te m?diocre, siffl?, et modeste ! Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
65ORPHISE Ah, ah, ah, ah ! Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
66ORPHISE Vous allez en juger, Ariste. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 3
67ORPHISE Eh ! Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1
68ORPHISE De gr?ce, monsieur du Volcan, un moment de tr?ve ? vos r?flexions. Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2
69ORPHISE Je parie que vous ?tiez assez bon pour vous occuper encore de la petite disgr?ce de la semaine pass?e ? Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
70LE POÈTE Non, Madame. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
71LE POÈTE J'avais t?ch? de plaire au public ; je m'?tais, autant que je l'avais pu, rapproch? des grands mod?les, que nous devons regarder comme nos ma?tres. Je me suis tromp?. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
72LE POÈTE Il faut bien que j'aie m?rit? mon malheur par quelque endroit, et que la pr?vention qu'il est si naturel d'avoir pour ses ouvrages, m'ait aveugl? sur mes d?fauts. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3
73ARISTE Mais c'est parler on ne peut pas plus sens?ment, et je vois bien que vous avez voulu me surprendre... Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1
74ORPHISE Je vous avoue que je ne reviens pas de cette chute. Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
75ORPHISE La pi?ce avait pris une si grande faveur avant qu'on ne la jou?t.... Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 2
76LE POÈTE Eh ! Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
77LE POÈTE Voil? pr?cis?ment ce qui nous perd, Madame ! Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
78LE POÈTE Des amis trop z?l?s nous ?touffent en nous caressant. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3
79LE POÈTE On nous annonce comme des prodiges ; le public n'en est que plus en garde contre nous : et malheureusement ma pi?ce d?mentait trop visiblement les ?loges fastueux qu'on m'avait donn?s. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4
80ARISTE Oh ! Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1
81ARISTE Pour le coup, je me d?clare pour lui, et... Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 2
82ORPHISE Votre modestie, monsieur du Volcan , ne peut me convaincre que l'on vous ait rendu justice. J'en appelle du public au public m?me : car enfin de v?ritables connaisseurs m'ont assur? que le plan de votre pi?ce ?tait absolument dans les r?gles ; qu'il y avait de l'int?r?t, des situations parfaitement dessin?es, une d?coration merveilleuse, des coups de th??tre ? chaque sc?ne... Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
83LE POÈTE Oh ! Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
84LE POÈTE Pour le plan, j'avoue, Madame, qu'il ?tait r?gulier, s'il en fut jamais ; que le spectacle en ?tait pompeux, les situations neuves et frappantes. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
85LE POÈTE Quant ? l'int?r?t, comme il ne d?pend que du choix du sujet, et que souvent ce choix n'est pour nous qu'une bonne fortune du hasard, je crois pouvoir convenir, sans orgueil, que le path?tique du mien s'est fait sentir d?s l'exposition : aussi, malgr? le tumulte du parterre ; on a remarqu? des moments o? le grand int?r?t gagnait jusqu'au souffleur. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3
86ARISTE Il faut croire que votre pi?ce ne p?chait apparemment que par les vers. Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1
87ARISTE Le style est en effet une partie bien essentielle... Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 2
88LE POÈTE Oh ! Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
89LE POÈTE Pour les vers, Monsieur est excusable d'en parler ainsi : il ne conna?t pas l'ouvrage. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
90ORPHISE Ah, ah, ah, ah, ah, ah ! Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
91LE POÈTE Quelques ennemis, Madame, peuvent vous avoir pr?venue contre mes vers ; mais si vous me permettiez seulement de vous r?citer une tirade... Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
92ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
93ORPHISE Monsieur du Volcan. Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 2
94LE POÈTE Une petite tirade. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
95ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
96LE POÈTE De cinquante ? soixante vers au plus. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
97ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
98LE POÈTE Celle-ci, seulement, que le hasard me rappelle. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
99ORPHISE Eh ! Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
100ORPHISE De gr?ce. Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 2
101LE POÈTE ? Aveugle ambition, cruelle politique... ? Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
102ORPHISE Tr?ve aux citations, je vous en prie, monsieur du Volcan : elles m'ennuient ? p?rir. Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
103ARISTE ? ce que je peux comprendre, Monsieur, votre pi?ce ?tait un chef-d'oeuvre ; qui peut donc l'avoir fait siffler ? Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1
104LE POÈTE La cabale ; car avec du m?rite on a des flots d'ennemis : le mauvais go?t ; on ne veut plus aujourd'hui que des mis?res, des brochures, des sauts p?rilleux, de vils bouffons, de ridicules ariettes, et c'est ce qui d?shonore la nation : le po?te Capraro, ? qui l'impuissance de plaire a donn? la fureur de nuire, et qui, de temps en temps, s'agite sous le m?pris public dont il est couvert, pour t?cher d'en rejeter quelque partie sur les autres : les acteurs enfin, qui ne savaient pas leurs r?les, qui ont jou? faux d'un bout ? l'autre de la pi?ce : une actrice surtout, ? qui j'avais refus? de faire une ?pigramme contre sa rivale, et qui ne m'a jamais pardonn? de l'avoir surprise dans son n?glig?. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
105LE POÈTE Mais je me flatte d'avoir imagin? un moyen de contenter le public, malgr? qu'il en ait. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
106ARISTE Vous cesserez d'?crire, peut-?tre ? Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1
107LE POÈTE Je l'avais r?solu d'abord par d?pit ; mais on ne se d?robe pas ? l'impulsion du g?nie. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
108LE POÈTE J'ai remarqu? qu'il est difficile que le Fran?ais admire longtemps, sans qu'il lui prenne envie de rire. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
109LE POÈTE Il en saisit l'occasion avec une avidit? qui prouve bien que c'est son go?t dominant. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3
110LE POÈTE Il conserve cependant quelque sensibilit? pour les beaut?s vraiment touchantes : j'imagine donc de lui donner des pi?ces qui le fassent rire et pleurer en m?me temps ; des com?dies, par exemple. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4
111ORPHISE Des com?dies qui fassent pleurer ! Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
112ARISTE Vous n'y pensez pas, monsieur du Volcan ! Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1
113LE POÈTE Eh oui, Madame, oui, des com?dies. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
114LE POÈTE Cela vous para?t singulier, tant mieux ! Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
115LE POÈTE C'est un pr?sage de r?ussite : aussi bien, ne voyez-vous pas que Moli?re ennuie ? Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3
116LE POÈTE C'est qu'il est trop uniforme ; il faut toujours rire avec lui : mais par le m?lange que j'invente, on aura de plus le plaisir d'?tre attendri. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4
117ORPHISE J'entends ; vous voulez parler de ces pi?ces na?ves, qui peuvent affecter le coeur par des peintures d?licates et gracieuses... Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
118LE POÈTE Non, Madame, non. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
119LE POÈTE Il n'y a pas le mot pour rire dans ces com?dies-l?. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
120LE POÈTE Je veux bien qu'il y ait de l'int?r?t dans les miennes ; mais j'y veux de plus de bonnes plaisanteries, des paysans, des valets, des crispins m?me, et je vous r?ponds que cela prendra. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3
121ORPHISE V?ritablement, cette id?e commence ? me para?tre tr?s comique. Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1
122LE POÈTE C'est de l'invention que cela ! Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
123ARISTE Oui. Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1
124ARISTE Quelques situations romanesques que l'on trouve partout ; quelques portraits plaisants d'originaux qui n'existent pas ; des lieux communs de morale mis en rimes : voil? de quoi se faire la r?putation d'un g?nie du premier ordre. Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 2
125ARISTE C'est savoir se placer, que d'imaginer une ressource comme celle-l?, et je con?ois que ce genre amphibie peut devenir tr?s plaisante. Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 3
126LE POÈTE Je br?le d'en ?tre ? l'essai. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1
127LE POÈTE J'avais d'abord song? ? relever l'op?ra ; mais les musiciens et le public s'accoutument ? se passer de paroles. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2
128LE POÈTE Adieu, Madame ; je ne me suis jamais senti l'imagination si brillante. Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3
129ARISTE Je l'avais pris pour le plus sens? ; mais voil? bien le plus fou de tous nos po?tes ! Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1
130ORPHISE Parlez bas, Ariste ; je vois une personne qui ne vous pardonnerait jamais d'avoir trouv? monsieur du Volcan ridicule. Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 1
131ARISTE Cette femme qui vient ? nous, et qui, si je ne me trompe, cache encore des pr?tentions sous cette physionomie prude ? Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1
132ORPHISE Elle-m?me ; c'est la douairi?re de nos femmes beaux esprits. Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 1
133ARISTE De nos femmes beaux-esprits ? Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1
134ORPHISE Du moins elle a droit de passer pour telle. Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 1
135ORPHISE Physique, g?om?trie, beaux-arts, tout est de son ressort ; et nous avons d'elle un trait? des forces mouvantes. Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 2
136ARISTE Elle lit ; apparemment elle ?tudie son livre ! Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1
137ORPHISE Cela pourrait bien ?tre ; car, entre nous, je me d?fie beaucoup de ces femmes ? sciences profondes. Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 1
138ORPHISE Celle-ci d'ailleurs est si journali?re, qu'on la trouve, tour-?-tour, ing?nieuse ou sotte, selon les personnes qu'elle a vues la veille. Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 2
139ORPHISE Elle a son jour de belles-lettres, son jour de philosophie, son jour de vapeurs enfin, qui est ordinairement celui o? elle ?coute tout le monde, pour avoir de l'esprit le lendemain. Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 3
140ARISTE Elle approche. Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1
141LA FEMME SAVANTE Pardon, Madame ; je croyais vous trouver seule : je crains d'?tre importune... Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
142LA FEMME SAVANTE Je me retire. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
143ORPHISE Non, Madame. Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1
144ORPHISE Une personne de votre m?rite ne peut jamais ?tre de trop. Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 2
145ORPHISE Je ne suis alarm?e que de la diversion que nous avons pu faire ? vos savantes m?ditations. Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 3
146ORPHISE Tous vos moments sont si pr?cieux ! Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 4
147LA FEMME SAVANTE Oh ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
148LA FEMME SAVANTE Point du tout. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
149LA FEMME SAVANTE Je n'?tais occup?e que d'un probl?me assez abstrait, ? la v?rit?, mais qu'il me sera facile de r?soudre par la m?thode des infiniment petits. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3
150ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1
151ORPHISE Nous sommes perdus ! Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 2
152ORPHISE Elle est dans son jour d'?rudition. Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 3
153ORPHISE Des infiniment petits, Madame ! Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1
154LA FEMME SAVANTE Oui, Madame. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
155LA FEMME SAVANTE C'est par cette heureuse m?thode que l'on est parvenu ? d?terminer les quantit?s incommensurables. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
156LA FEMME SAVANTE Sans elle nous irions encore ? t?tons dans les sublimes myst?res de la g?om?trie transcendante. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3
157LA FEMME SAVANTE Descartes l'avait indiqu?e par sa m?thode des tangentes ; le grand Newton la mit dans son plus beau jour, quoique l'illustre Leibnitz lui dispute l'honneur de cette d?couverte. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 4
158ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1
159ORPHISE Madame, quelle profusion de science ! Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 2
160ORPHISE Que ne suis-je digne de vous entendre ! Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 3
161LA FEMME SAVANTE Vous vous moquez, Madame ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
162LA FEMME SAVANTE Ce n'est l? qu'une l?g?re esquisse d'un article que je destine ? l'Encyclop?die. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
163LA FEMME SAVANTE Je pourrai bien y joindre aussi une nouvelle m?thode d'op?rer sur les sections coniques : cela sera lumineux, par exemple. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3
164ARISTE J'admire, Madame, cette ?rudition imposante ; mais faites gr?ce ? mes pr?jug?s. Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 1
165ARISTE Mon oreille, trop vulgaire sans doute, a quelque peine ? se familiariser avec ce langage sublime, et vous-m?me, ne le trouvez-vous pas un peu d?plac? dans une personne de votre sexe ? Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 2
166LA FEMME SAVANTE Pr?jug?s ridicules, puis?s dans une com?die de l'autre si?cle ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
167LA FEMME SAVANTE Les savants de nos jours pensent bien diff?remment. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
168LA FEMME SAVANTE Ils sont convenus de d?f?rer en tout au jugement des femmes ; et ce n'est pas une l?g?re preuve des progr?s de l'esprit philosophique dont s'honore la nation. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3
169LA FEMME SAVANTE C'est du moins ce que d?montra parfaitement, il y a quelques jours, monsieur du Volcan, dans un cercle o? je pr?sidais. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 4
170LA FEMME SAVANTE Il faut convenir que c'est un homme admirable, que ce monsieur du Volcan ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 5
171LA FEMME SAVANTE Il est si persuad? de cette v?rit?, qu'il ne donnerait pas la plus petite brochure sans m'avoir consult?e. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 6
172LA FEMME SAVANTE Il est vrai que je lui communique aussi mes ouvrages ; et il en est toujours si content ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 7
173LA FEMME SAVANTE Si content ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 8
174ARISTE Et ses vers, sans doute, vous paraissent toujours les plus beaux du monde ? Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 1
175LA FEMME SAVANTE Je n'en saisis pas toujours la pens?e, et c'est ce qui me charme : j'aime qu'elle soit assez adroitement envelopp?e, pour laisser un m?rite ? la p?n?tration du lecteur. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
176LA FEMME SAVANTE Je vous avoue qu'apr?s les math?matiques, ma passion e?t ?t? de deviner des ?nigmes. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
177ORPHISE C'est un plaisir d?licieux, et que monsieur du Volcan a pu vous donner quelquefois. Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1
178LA FEMME SAVANTE Vous me rappelez qu'il me doit la lecture d'un volume d'Odes, o? l'esprit g?om?trique brille dans toute sa justesse. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
179LA FEMME SAVANTE C'est Euclide et Pindare tout ensemble. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
180LA FEMME SAVANTE Pardon, Madame, si je vous quitt? pour aller l'entendre ; et vous, Monsieur, songez qu'il y a de la barbarie ? vouloir interdire aux femmes l'habitude des connaissances profondes. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3
181ARISTE J'avoue que leur partage est de plaire ; que leur sentiment vif et d?licat doit ?tre consult? de pr?f?rence, peut-?tre, dans les ouvrages d'agr?ment ; que les Savants m?mes sont redevables ? leur commerce, de ce vernis de politesse qui s'est r?pandu jusque sur eux. Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 1
182ARISTE Mais permettez-moi de croire (ne f?t-ce que parce qu'elles y perdraient) qu'elles ne sont pas n?es pour ces sciences abstraites et sauvages, qui substitueraient ? leurs gr?ces naturelles le ridicule qui r?sulte presque toujours des demi-connaissances. Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 2
183LA FEMME SAVANTE Des demi-connaissances ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1
184LA FEMME SAVANTE Il faut esp?rer que l'on vous d?sabusera, Monsieur. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2
185LA FEMME SAVANTE Que n'ai-je exist? du temps de cet impertinent de Moli?re ! Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3
186LA FEMME SAVANTE Il n'e?t pas sans doute os? me confondre avec ces plates bourgeoises qui s'occupent ? des dissertations de grammaire. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 4
187LA FEMME SAVANTE Cet homme-l? n'avait nulle id?e du haut comique; et je sais bon gr? ? nos auteurs d'avoir abandonn? son genre. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 5
188LA FEMME SAVANTE Mais je crains de me faire attendre. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 6
189LA FEMME SAVANTE Adieu, Madame. Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 7
190ARISTE Un p?dant, m?me en rabat, est, ? mon avis, un ?trange animal ; mais un p?dant en cornettes confond toutes mes id?es ! Acte 2, sc. 5, ARISTE, phrase 1
191ARISTE C'est un genre de ridicule si bizarre, qu'? peine je l'aurais cru possible. Acte 2, sc. 5, ARISTE, phrase 2
192ORPHISE C'est encore la plus raisonnable de son esp?ce. Acte 2, sc. 5, ORPHISE, phrase 1
193ORPHISE Heureusement que cette manie n'entre gu?re dans le syst?me d'une femme de vingt ans. Acte 2, sc. 5, ORPHISE, phrase 2
194ORPHISE Avant que les sciences paraissent un besoin, il faut que les moyens de plaire soient bien ?puis?s ; et l?-dessus, on ne s'en tient pas ordinairement ? la premi?re exp?rience. Acte 2, sc. 5, ORPHISE, phrase "
195LE FINANCIER Eh ! Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
196LE FINANCIER Bonjour, charmante Orphise ; je suis combl? de vous rencontrer. J'ai les plus jolis bijoux du monde ? vous faire voir. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
197LE FINANCIER En v?rit?, ce George est divin, sublime, essentiel ? l'?tat. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3
198LE FINANCIER Tout ce qui sort de ses mains est d'une ?l?gance qui enchante. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4
199LE FINANCIER Je lui dois pr?s de vingt mille ?cus... Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5
200LE FINANCIER Que dites-vous de cette bague ? Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 6
201ORPHISE Le travail en est surprenant. Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1
202LE FINANCIER Mais, peut-?tre, ai-je commis une indiscr?tion ? Vous pouviez ?tre en affaire, et je suis d?sesp?r? quand je d?range. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
203LE FINANCIER N'admirez-vous pas l'?mail de cette bo?te, Monsieur, les facettes de ce diamant ? Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
204LE FINANCIER Je crois cependant m'apercevoir qu'il est un peu louche. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
205LE FINANCIER Qui est cet homme-l? ? Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
206ORPHISE C'est un de mes amis, monsieur Lisidor, homme de go?t, de bonne compagnie. Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1
207LE FINANCIER Connaisseur par cons?quent ? Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
208LE FINANCIER Tant mieux. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
209LE FINANCIER Je veux que Monsieur juge de toutes mes emplettes. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3
210LE FINANCIER C'est mon faible, ? moi, que les gens de go?t, ceux, surtout, qui ont l'?pigramme leste. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4
211LE FINANCIER Vous savez, Madame, que je me pique un peu d'y r?ussir. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5
212LE FINANCIER J'ai chez moi deux ou trois po?tes, sur lesquels je tire ? bout-portant, et que je paie expr?s pour se d?chirer les uns les autres. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 6
213LE FINANCIER Je dois leur connaissance ? mon cuisinier, qui est lui-m?me un virtuose, du premier ordre : je veux que Monsieur en d?cide, et je me flatte que ce soir... Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 7
214ARISTE J'avoue que la d?cision est int?ressante ; mais... Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 1
215LE FINANCIER Ce sera dans ma petite maison. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
216LE FINANCIER Vous la connaissez, Madame : n'en rougissez pas. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
217LE FINANCIER Plus d'une femme de la Cour, si j'?tais indiscret.... mais on se doit des ?gards ? soi-m?me. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3
218LE FINANCIER Je veux voir un peu Monsieur en prise avec mes po?tes. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4
219LE FINANCIER Je lui d?tacherai l'invuln?rable Capraro : cela sera plaisant. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5
220LE FINANCIER Je pr?tends aussi qu'il voie ma biblioth?que. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 6
221LE FINANCIER Je ne crois pas qu'il y ait au monde un relieur comme le mien : il faut qu'il ait employ? chez moi tout le maroquin du Levant ; mais c'est son travail dont il faut juger. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 7
222LE FINANCIER Des filets, des bordures d'un go?t qui ?tonne ! Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 8
223LE FINANCIER En v?rit?, ce n'est qu'? regret que j'ouvre mes livres. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 9
224ORPHISE C'est en faire un tr?s bon usage. Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1
225LE FINANCIER Vous riez, Madame ? Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
226LE FINANCIER Mais vous avez tort, et d'honneur, vous, en serez enchant?e vous-m?me. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
227LE FINANCIER ? propos, j'ai fait l'acquisition du plus joli sujet du monde. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3
228LE FINANCIER Une cantatrice italienne, qui parle ? peine le fran?ais, et qui met dans son chant l'expression l? plus s?duisante ! Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4
229LE FINANCIER C'est un organe dont on ne se fait point d'id?e, et l'instrument le plus m?lodieux, le plus enchanteur que je connaisse. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5
230LE FINANCIER Nous ne sommes arrang?s que d'hier au soir ; elle sera, du souper, Monsieur ; vous voudrez bien en ?tre aussi, Madame. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 6
231LE FINANCIER Convenez que nous nous amuserons prodigieusement. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
232ORPHISE Non, monsieur Lisidor. Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1
233ORPHISE Je soupe aujourd'hui chez moi; j'ai m?me le projet de donner un bal, et je me flatte que vous aurez la complaisance d'y figurer. Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 2
234LE FINANCIER Un bal ! Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
235LE FINANCIER Mais c'est o? je triomphe. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
236LE FINANCIER De son aveu, Marcel n'a pas fait de meilleur ?l?ve que moi. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3
237LE FINANCIER Un bal ! Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4
238LE FINANCIER Vous m'y verrez, Madame, sous un d?guisement d'une esp?ce neuve, dont l'id?e m'appartient, et qui, le carnaval dernier, me r?ussit ? faire envie. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
239LE FINANCIER La Duchapt, vaincue dans sa propre science, est venue me demander des mod?les. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
240LE FINANCIER C'est par moi que la Finance a commenc?, dans les choses de go?t, ? prendre insensiblement le pas sur la Cour ; et c'est une justice que doit me rendre publiquement un de mes po?tes dans sa premi?re d?dicace. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3
241ARISTE Eh oui ! Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 1
242ARISTE Voil? ce qui s'appelle du go?t ! Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 2
243ARISTE Mais pourquoi ne pas me pr?venir aussi que Monsieur ?tait financier ? Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 3
244ARISTE Qui diable l'e?t jamais devin? ! Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 4
245ORPHISE Et comment vous repr?sentiez-vous donc un homme de finance ? Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1
246ARISTE Je l'avouerai : sur le pr?jug? que les faveurs de la fortune sont ordinairement tr?s gratuites, qu'elle est d'ailleurs presque toujours suivie de la flatterie qui la caresse, et de l'ignorance, fille du luxe et de l'oisivet?, j'envisageais ces messieurs en gros, comme des ?tres n?cessairement massifs, lourds, ?pais, n'existant qu'en estomac, ensevelis dans un volume de mati?re grotesquement taill?e... Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 1
247ORPHISE Eh ! Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1
248ORPHISE Fi donc, Ariste ; vous ne connaissez que la vieille finance. Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 2
249LE FINANCIER Il est vrai que le portrait de Monsieur est d'une d?cr?pitude !... Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
250LE FINANCIER Il faut qu'il sache son Turcaret par coeur. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
251ARISTE Oh ! Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 1
252ARISTE Voil? de l'?pigramme, monsieur Lisidor ! Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 2
253ARISTE Eh bien ! Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase
254ARISTE Je r?formerai mes id?es, et je con?ois ? pr?sent que mon premier portrait n'?tait pas assez ridicule pour ?tre ressemblant. Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase
255LE FINANCIER Adieu, Madame ; voici l'heure des boulevards, et je dois au public le spectacle d'une cal?che d'un nouveau genre, attel?e de six chevaux anglais, uniques dans leur esp?ce. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1
256LE FINANCIER C'est ma passion que de mener. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2
257LE FINANCIER Nos plus habiles cochers, nos jeunes seigneurs m?me, ne me le disputeraient pas. Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3
258ORPHISE Eh bien, Ariste, votre p?n?tration ?tait en d?faut. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
259ARISTE Je ne m'attendais pas, je vous l'avoue, ? ce personnage de sous-seigneur. Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
260ARISTE Quel alliage ! Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 2
261ARISTE Quelle m?tamorphose !... Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 3
262ARISTE Mais quelqu'un vient. Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 4
263ORPHISE C'est un homme d'un genre si nouveau dans la soci?t?, que je n'ai pas encore eu le temps de l'approfondir. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
264LE PHILOSOPHE Vous voyez, Madame, un homme d?sesp?r?. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
265LE PHILOSOPHE La situation o? je me trouv? exige les rem?des les plus prompts, et je crains de ne pouvoir en sortir sans un secours surnaturel. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
266ORPHISE Eh ! Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
267ORPHISE De quoi vous plaignez-vous donc, Monsieur ? Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2
268LE PHILOSOPHE D'?tre devenu philosophe ! Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
269LE PHILOSOPHE Madame. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
270ORPHISE Comment ! Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
271ORPHISE D'?tre devenu philosophe ? Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2
272ORPHISE Mais, en effet, c'est la maladie ?pid?mique : jamais on ne vit tant de philosophes. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 3
273ARISTE Vous me surprenez, Monsieur. Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
274ARISTE Quoi ! Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 2
275ARISTE Vous avez du regret d'?tre philosophe ? Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 3
276LE PHILOSOPHE Oui, et mon malheur veut que je ne puisse plus m'en d?dire. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
277ORPHISE Je n'y con?ois rien ; mais ne vous tromperiez-vous pas, Monsieur ? Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
278ORPHISE ?tes-vous bien s?r d'?tre philosophe? Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2
279LE PHILOSOPHE Ah ! Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
280LE PHILOSOPHE Si je le suis ? Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
281LE PHILOSOPHE S'il ne faut que faire mes preuves, Madame, il me sera facile de vous persuader. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3
282LE PHILOSOPHE Premi?rement, j'ai donn? quelques ouvrages au public ; et tandis qu'on voit tant d'auteurs qui rougissent de leur nom, parce qu'ils ne le trouvent pas assez noble, j'ai eu le courage d'afficher le mien, et d'apprendre, ? qui l'a voulu, que je m'appelle Blaise-Gille-Antoine, le Cosmopolite, Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 4
283ORPHISE Blaise-Gille-Antoine ! Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
284ORPHISE Il faut en effet de la philosophie pour porter un nom comme celui-l?. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2
285ARISTE Passons ? la seconde preuve. Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
286LE PHILOSOPHE J'ai fait des pr?faces, o? j'ai dit tout naturellement au public que je me moquais de lui. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
287ARISTE Et, sans doute, il vous l'a bien rendu? Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
288LE PHILOSOPHE Il m'a siffl? ; mais j'ai dit que j'en ?tais bien aise. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
289ORPHISE Voil? une mod?ration tout-?-fait philosophique. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
290LE PHILOSOPHE Ah ! Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
291LE PHILOSOPHE Madame, vous n'?tes pas encore au bout. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
292LE PHILOSOPHE J'ai publi? que ce que tous les hommes avaient estim? jusqu'? pr?sent, n'avait servi qu'? les rendre fripons ; et que, tout calcul fait, il valait mieux parier pour la probit? d'un sot, que pour celle d'un homme d'esprit. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3
293ARISTE Vous seriez la preuve du contraire : mais pourquoi, Monsieur, avez-vous d?bit? toutes ces gentillesses-l? ? Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
294LE PHILOSOPHE Parce que je voulais ?tre philosophe. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
295ARISTE Et vous n'avez pas trouv? d'autres moyens ? Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
296LE PHILOSOPHE J'aurais tort de m'en plaindre ; on ne me connaissait pas : depuis ce temps-l? chacun me montre au doigt, et je doute fort que Diog?ne ait fait plus de bruit chez les Ath?niens. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
297ARISTE Mais ne pouviez-vous pas travailler plus heureusement ? d?couvrir des v?rit?s neuves, qu'? soutenir ainsi des paradoxes bizarres ? Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
298LE PHILOSOPHE Eh ! Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
299LE PHILOSOPHE Qu'importe, si par-l?-je me suis fait une r?putation ? Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
300LE PHILOSOPHE Pensez-vous , lorsque j'ai d?but? dans le monde, que je n'aie pas ri moi-m?me de me trouver des partisans ? Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3
301LE PHILOSOPHE Mais enfin, c'est tout ce que je d?sirais. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 4
302LE PHILOSOPHE Et pourquoi pr?f?rer une route difficile ? des chemins plus ais?s ? Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 5
303LE PHILOSOPHE Le philosophe, ainsi que la nature, doit toujours aller ? l'?pargne de la peine. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 6
304ARISTE J'entends. Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
305ORPHISE Quel motif avez-vous donc d'?tre afflig? ? Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
306ORPHISE Vous vouliez ?tre philosophe, ou le para?tre ; on vous a pris au mot : il me semble que vous devriez ?tre content. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2
307LE PHILOSOPHE Ah ! Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
308LE PHILOSOPHE Voici ce qui m'afflige, Madame. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
309LE PHILOSOPHE J'ai d?bit? toutes ces belles choses-l? sans les croire, dans l'id?e qu'un philosophe devait penser, parler, ?crire, et m?me s'habiller autrement que le vulgaire. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3
310LE PHILOSOPHE J'ai refus? jusqu'? de l'argent, pour ne ressembler ? personne. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 4
311LE PHILOSOPHE ? la faveur de mes opinions singuli?res, je pr?tendais ? la consid?ration ; j'ai r?ussi d'abord au-del? de mes esp?rances, tout concourait ? ma c?l?brit? : mais l'estime se perd par l'habitude. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 5
312LE PHILOSOPHE J'aurais d? para?tre moins encore que je ne l'ai fait, et ne pas familiariser le public avec mes mani?res. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 6
313LE PHILOSOPHE La facilit? avec laquelle je me suis fait des partisans m'a s?duit ; et il y a bien autant de monde qui me prend aujourd'hui pour un fou, qu'il y en avait autrefois qui me prenait pour un sage. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 7
314ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
315ORPHISE Monsieur le Philosophe, vous pr?tendiez ? la consid?ration ? Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2
316LE PHILOSOPHE Pour l'honneur de la philosophie, Madame. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
317ORPHISE Eh bien ! Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
318ORPHISE Monsieur Blaise-Gille-Antoine, le Cosmopolite, il faut que la vraie philosophie vous console, et que vous reveniez tout naturellement ? vous r?concilier avec le sens commun. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2
319LE PHILOSOPHE Eh ! Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
320LE PHILOSOPHE Quel avantage trouverais-je ? penser comme tout le monde ? Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
321ARISTE D'inspirer, peut-?tre, moins de curiosit?, mais d'?viter le ridicule. Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1
322LE PHILOSOPHE Non, Monsieur, non. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1
323LE PHILOSOPHE Je ne compromettrai pas ainsi l'honneur de la philosophie ; et puisque vous n'avez rien de mieux ? me conseiller, je vais m'?gayer dans quelque brochure nouvelle, aux d?pens de la Nation, de la Noblesse et de l'Acad?mie royale de musique. Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2
324ORPHISE Vous allez achever de d?sabuser le public sur votre compte, et peut-?tre y r?ussirez-vous assez bien pour vous corriger. Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1
325ARISTE Voil? des philosophes dont je n'aurais jamais imagin? l'esp?ce. Acte 2, sc. 9, ARISTE, phrase 1
326ARISTE Mais je crois apercevoir Lucinde. Acte 2, sc. 9, ARISTE, phrase 2
327ORPHISE C'est elle-m?me. Acte 2, sc. 9, ORPHISE, phrase 1
328ORPHISE Comment ! Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 1
329ORPHISE Ma ch?re Lucinde ! Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 2
330ORPHISE Ceci devient s?rieux. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 3
331ORPHISE De la langueur, des yeux charg?s, une physionomie abattue, un n?glig? de convalescente. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 4
332ORPHISE Voil? qui devient respectable ; et si je ne m'?tais arrang?e pour ?tre gaie toute la journ?e, j'aurais toutes les peines du monde ? ne pas m'affliger avec vous. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 5
333ORPHISE L'int?r?t a d?j? gagn? le coeur d'Ariste ! Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 6
334ORPHISE Mais il a beau faire, l'exemple n'op?rera pas sur moi. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 7
335ORPHISE Lindor serait trop flatt?, s'il ?tait t?moin de ce petit d?sordre ; et s'il est dans son tort, comme je le pense, il ne m?rite pas de d?ranger nos plaisirs. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 8
336LUCINDE Ah ! Acte 2, sc. 10, LUCINDE, phrase 1
337LUCINDE S'il est dans son tort, Madame ? Acte 2, sc. 10, LUCINDE, phrase 2
338LUCINDE Quel souvenir me rappelez-vous ! Acte 2, sc. 10, LUCINDE, phrase 3
339ARISTE Ce ton s?rieux va mal avec tant de charmes. Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 1
340ARISTE Un caprice, une fausse apparence peut-?tre, a pu vous donner des soup?ons contre votre amant. Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 2
341ARISTE Rendez-vous justice, belle Lucinde, vos yeux ne permettent pas de le croire infid?le. Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 3
342ORPHISE Ma ch?re Lucinde, un moment de tr?ve ? vos douleurs. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 1
343ORPHISE Ceci ne finira pas aussi mal que vous le pensez : fiez-vous ? mon exp?rience. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 2
344ORPHISE J'aper?ois quelqu'un qui peut faire diversion ? votre tristesse : gardez-vous de vous laisser deviner. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 3
345ORPHISE J'exige, au contraire, que vous vous fassiez quelque violence pour prendre part ? nos amusements. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 4
346ORPHISE Je veux vous le faire conna?tre, Ariste. Il approche ; c'est mon m?decin. Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 5
347ARISTE Un m?decin ! Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 1
348ARISTE Je ne m'en serais pas dout?. Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 2
349ORPHISE Ah ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
350ORPHISE Bonjour, cher petit Docteur ; vous ?tes charmant d'?tre venu. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 2
351ORPHISE Je vous demande, Ariste, votre confiance pour Monsieur. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3
352ARISTE Monsieur est un ?l?ve d'Hippocrate ? Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1
353LE MÉDECIN Je suis m?decin, Monsieur ; je sais qu'Hippocrate ?tait un fort bon homme, plein de bon sens, et voil? tout. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
354ARISTE On me l'avait peint comme un philosophe respectable, dont les moeurs ?taient simples, et qui gu?rissait. Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1
355LE MÉDECIN Il gu?rissait, oui ; mais si maussadement ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
356ORPHISE Comment ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
357LE MÉDECIN Mais, oui, sans doute ; y a-t-il rien, par exemple, de plus ridicule, de plus insupportable que son eau blanche ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
358LE MÉDECIN J'ose ? peine en prononcer le nom. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
359LE MÉDECIN Quel triste r?gime pour les malades ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
360ORPHISE Mais s'ils s'en portaient mieux ? Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
361LE MÉDECIN C'est au moins se bien porter d'une fa?on tr?s malhonn?te. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
362LE MÉDECIN Le bon homme allait fort terre-?-terre. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
363LE MÉDECIN Il en ?tait encore aux seules maladies du corps : pour nous, nous avons sant?, par-dessus tout cela, aux maladies de l'esprit. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
364ARISTE Aux maladies de l'esprit ? Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1
365ARISTE C'est avoir fait du chemin : mais j'interromps l'histoire d'Hippocrate. Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 2
366LE MÉDECIN C'est piti? de voir combien il se donnait de peine pour observer les maladies ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
367LE MÉDECIN ? ce m?tier, il e?t fait ici tr?s mauvaise figure : il y perdait un temps infini. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
368ORPHISE Appelez-vous cela perdre son temps pour un m?decin ? Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
369ORPHISE Eh ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 2
370ORPHISE Que faites-vous donc, Messieurs ? Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3
371LE MÉDECIN Nous, Madame ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
372LE MÉDECIN Nous voyons des malades; pour des maladies, c'est autre chose. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
373ORPHISE Et quelle diff?rence faites-vous entre voir des malades et des maladies ? Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
374LE MÉDECIN Oh ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
375LE MÉDECIN Je vous r?ponds qu'il y en a une tr?s grande pour le malade et pour le m?decin. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
376LE MÉDECIN Mais Mademoiselle pourra vous faire juger de la diff?rence. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
377LE MÉDECIN Cet air abattu, ce n?glig? annoncent s?rement quelque indisposition. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
378ORPHISE N'allez pas le contredire. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
379LE MÉDECIN ? travers ce l?ger d?sordre, elle a pourtant l'air d'une tr?s belle sant? ; et ce n?glig?-l? lui r?ussit ? miracle. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
380LE MÉDECIN De quoi vous plaignez-vous, ma belle Demoiselle ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
381LE MÉDECIN Avec une physionomie si int?ressante, peut-on savoir ?... Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
382LUCINDE Monsieur... Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
383ORPHISE C'est son estomac dont elle se plaint. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
384ORPHISE Pr?tez-vous donc ? sa manie. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
385LE MÉDECIN C'est une petite tracasserie que cela, et qui n'est pas sans doute fort ancienne ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
386LUCINDE Depuis deux mois, elle me tourmente. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
387LE MÉDECIN Deux mois ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
388LE MÉDECIN Voil? qui est d'une opini?tret? choquante. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
389LE MÉDECIN Il y a comme cela des estomacs qui ont d?s fantaisies. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
390LE MÉDECIN Apparemment, vous n'avez qu'un extrait d'app?tit ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 4
391LUCINDE Je d?vore. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
392LE MÉDECIN Le petit coeur, quelquefois mal ? son aise ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
393LUCINDE Jamais. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
394LE MÉDECIN La t?te ne vous dit rien ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
395LE MÉDECIN Point de disparates ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
396LUCINDE Mais, ne me dit rien... Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
397LUCINDE Je n'y ressens point de mal. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2
398LE MÉDECIN Quoi ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
399LE MÉDECIN Rien de tout cela ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
400LUCINDE Rien absolument. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
401LE MÉDECIN Je l'avais pr?cis?ment devin?. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
402LE MÉDECIN J'ai le coup-d'oeil d'une justesse !... Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
403LE MÉDECIN Vapeurs que cela. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
404LUCINDE Comment ! Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
405LUCINDE Des vapeurs ! Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2
406LE MÉDECIN Le terme vous choque ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
407LE MÉDECIN C'est, plus honn?tement, l'esprit ?th?r?, le fluide nerveux, devenu de nos jours ?lectrique, qui vous cause des grippements de nerfs, des agacements, des mouvements spasmodiques.... Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
408ORPHISE Il est savant, du moins, le petit Docteur ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
409ARISTE C'est ce qu'il me semble. Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1
410LE MÉDECIN Ma belle malade, je vais vous ordonner de la poudre temp?rante, un joli petit julep, une liqueur anodine.... Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
411LUCINDE Eh ! Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
412LUCINDE Monsieur, je suis nourrie de tout cela. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2
413LE MÉDECIN Ceci deviendrait s?rieux : voyons donc. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
414LE MÉDECIN Oh ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
415LE MÉDECIN Oh ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
416LE MÉDECIN Il y a de la fr?quence dans ce pouls-l?. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
417LE MÉDECIN Mais la nuit, avez-vous le sommeil dor? ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 4
418LUCINDE Le sommeil dor? ? Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
419LUCINDE Il me semble que je repose fort bien. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2
420ORPHISE Le sommeil dor? ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
421ORPHISE C'est qu'il est charmant avec ses petites phrases ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 2
422ORPHISE Je ne connais personne qui parle comme lui. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3
423ORPHISE Le sommeil dor? ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 4
424ARISTE Effectivement, les malades de Monsieur, doivent mourir le plus gaiement du monde. Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1
425ORPHISE Ce sont ses bulletins qu'il faut voir ! Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
426ORPHISE En v?rit?, cela se lit avec autant de plaisir qu'un joli madrigal. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 2
427ORPHISE Mais revenons ? la malade. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3
428LE MÉDECIN Tout bien pes?, je croirais ? propos qu'elle se f?t ?venter la veine. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
429LE MÉDECIN N'auriez-vous pas ceci m?t?orise ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
430LUCINDE M?t?oris? ? Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1
431LUCINDE Je ne vous entends pas. Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2
432LE MÉDECIN Oui, m?t?oris? : votre pouls l'indique ; et votre maladie m'e?t donn? le change, si la pneumato-pathologie, d?couverte de nos jours, ne me marquait la route que je dois suivre : prenez donc du miel a?rien, des siliques ?gyptiaques... Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
433ORPHISE Voil? des rem?des que je ne me rappelle pas d'avoir entendu nommer. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
434LE MÉDECIN Ce sont de nouveaux mots que nous avons r?solu d'adopter, pour nous exprimer avec plus de d?cence. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
435LE MÉDECIN Le miel a?rien, c'est de la manne : les siliques ?gyptiaques, de la casse. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
436LE MÉDECIN Les apothicaires sont pr?venus. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
437ORPHISE J'entends. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
438LE MÉDECIN Oh ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
439LE MÉDECIN Nous ne ressemblons pas ? ces m?decins de l'autre si?cle, et nous avons mis la m?decine sur un ton d'?l?gance qui ne laisse plus de prise au ridicule. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
440ORPHISE Vous en ?tes la preuve. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1
441ORPHISE Actuellement, je suis au fait de la diff?rence qu'il y a entre voir un malade et une maladie. Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 2
442ORPHISE Ici, vous avez vu la malade, et m?me de tr?s-pr?s ; pour la maladie... Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3
443LE MÉDECIN J'avoue que je l'ai un peu tir?e au juger. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
444LE MÉDECIN Il y a cependant beaucoup de vraisemblance que ce sont des vapeurs. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
445LE MÉDECIN Comment ? Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1
446LE MÉDECIN D?j? six heures ! Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2
447LE MÉDECIN J'ai cent visites encore ? faire avant la nuit. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3
448LE MÉDECIN Il faut que je vole au Marais, chez la pr?sidente B?lise : c'est aujourd'hui son jour de migraine. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 4
449LE MÉDECIN On m'attend ? une consultation au faubourg, pour t?cher de faire dormir une jeune duchesse, dont l'insomnie a tenu bon contre un roman de sentiment en douze volumes. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 5
450LE MÉDECIN De l?, le marquis Mondor m'a fait promettre de passer chez cette petite danseuse qui le ruine, et qui m'a recommand? la sant? d'un jeune abb? qui garde l'incognito chez elle depuis six semaines. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 6
451LE MÉDECIN En v?rit?, je suis exc?d? ; je n'ai pas un moment ? moi, et je ne con?ois pas comment nos vieux m?decins pouvaient se passer d'?quipage. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 7
452LE MÉDECIN Adieu, Madame; et vous, Mademoiselle, observez ce que je vous ai prescrit. Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 8
453ORPHISE Ce n'est point l? le m?decin qu'il vous faut, ma ch?re Lucinde. Acte 2, sc. 12, ORPHISE, phrase 1
454ORPHISE Mais je vois Lindor. Acte 2, sc. 12, ORPHISE, phrase 2
455ORPHISE Quand on ne s'?vite pas plus que cela, on n'est pas loin de se rapprocher. Acte 2, sc. 12, ORPHISE, phrase 3
456LUCINDE Ciel ! Acte 2, sc. 12, LUCINDE, phrase 1
457LUCINDE O? fuirai-je? ? Acte 2, sc. 12, LUCINDE, phrase 2
458ORPHISE Approchez, Lindor, approchez. Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 1
459ORPHISE Nous parlions de vous, et nous avons un sujet de querelle ? vous faire. Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 2
460LINDOR Non, Madame, non ; c'est une perfidie qui n'a point d'exemple, et vous aurez beau me parler en sa faveur. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
461LUCINDE En ma faveur, Monsieur ! Eh ! Qui vous dit que Madame en ait la moindre id?e ? Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
462LINDOR Je ne doute pas, ingrate, du soin que vous aurez pris de pr?venir ici tout le mond? contr? moi; mais j'aurai du moins la consolation d? publier une inconstance qui vous.... d?shonor?, oui, qui vous d?shonore : le terme est fort, je l'avoue, mais il est plac?. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
463LUCINDE Et moi, Monsieur, dans la crainte de m'abaisser ? vous faire des reproches... Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
464LINDOR ? me faire des reproches ! Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
465LINDOR ? moi ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
466LINDOR ? l'amant le plus tendre et le plus outrag? ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3
467LUCINDE Madame ne m'obligera pas ? souffrir plus longtemps votre humeur. Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
468LUCINDE Adieu, Monsieur, je vous laisse le champ fibre; je me retire. Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2
469LINDOR Vous voyez, Madame, qu'elle ne peut supporter ma pr?sence ; c'est un t?moin qui l'accuse, et une confusion que je veux bien encore lui ?pargner. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
470ARISTE Non, Monsieur, vous ne nous ?chapperez pas. Acte 2, sc. 13, ARISTE, phrase 1
471ARISTE Je suis bien aise de voir le d?nouement de tout ceci. Acte 2, sc. 13, ARISTE, phrase 2
472LINDOR C'est vous, Lucinde, qui m'y forcez. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
473ORPHISE Expliquez-vous, je le veux. Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 1
474LINDOR Vous le voulez, Madame ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
475LINDOR Eh bien, Lucinde, je ne vous reprocherai pas d'abord cette indolence de l'?me, cette froideur dont je me suis plaint mille fois. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
476LINDOR Je croyais, parce que vous me l'aviez dit, que vous ne m'en aimiez pas moins, et que cet air d'indiff?rence n'?tait en vous que l'effet du caract?re. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3
477LINDOR Je feignais de le croire du moins ; et quelquefois, je l'avoue, j'imaginais vous avoir trouv?e plus sensible. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4
478LINDOR Mais, apr?s ce que j'ai vu, il ne m'est plus permis de douter de la v?rit? de cette indiff?rence. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 5
479LINDOR Que dis-je, indiff?rence ! Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 6
480LINDOR On ne pousse pas le m?pris plus loin. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 7
481LUCINDE Le m?pris ! Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
482LUCINDE Ah ciel ! Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2
483LINDOR Oui, le m?pris : ne dissimulez plus; jugez-en, Madame. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
484LINDOR Je rends, en sa pr?sence, pendant un bal entier, les soins les plus d?cid?s ? Cydalise. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
485LINDOR Je me fais violence pour lui dire les choses les plus flatteuses et les plus tendres, de mani?re que Lucinde les entend?t. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3
486LINDOR J'?tais bien aise d'?prouver enfin si ce coeur qu'on m'avait peint si naturel et si vrai, r?pondait en effet ? tout l'amour dont je l'avais cru digne ; et l'insensible n'en perdit pas un moment de ga?t? : pas le moindre trouble, pas l'ombre de la jalousie. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4
487LINDOR Est-ce ainsi que l'on aime, Madame ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 5
488LINDOR Je vous le demande, est-ce ainsi que l'on aime ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 6
489LINDOR Mais j'ai d?couvert enfin d'o? partait ce fond d'indiff?rence pour moi; et l'entretien secret qu'elle eut pendant le m?me bal avec Dorante, ne m'apprend que trop de quoi je dois me plaindre. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 7
490LUCINDE Et f?tes-vous para?tre, Monsieur, moins de ga?t?, plus de trouble, plus de jalousie, pendant cet entretien avec Dorante ? Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
491LINDOR Non, Mademoiselle, non. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
492LINDOR Je ne voulus point vous donner le triomphe de para?tre afflig?. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
493LINDOR C'?tait tout ce que vous d?siriez, sans doute, pour jouir avec mon rival des coups que vous me portiez l'un et l'autre : mais il n'y a que moi qui sache ce que j'ai souffert. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3
494LINDOR J'ai renferm? mon d?pit au point de vous inqui?ter peut-?tre, et j'ai pris, ? mon tour, cet air de froideur que je vous avais tant de fois reproch?. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4
495LUCINDE Vous n'aimez donc point Cydalise, Lindor ? Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
496LINDOR Moi ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
497LINDOR L'aimer ! Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
498LINDOR Je le voudrais, ingrate. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3
499LINDOR Ma vengeance en serait plus compl?te : mais est-on le ma?tre de disposer si facilement d'un coeur o? vous avez r?gn? ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4
500LINDOR Ah, Lucinde ! Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 5
501LINDOR Je ne m?ritais pas un pareil traitement. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 6
502LINDOR Il n'y a que vous, dans le monde, capable d'une inconstance si prompte, si c'est une inconstance encore : car, vous ne m'avez jamais aim?, et vous n'avez que le choix de la l?g?ret? ou de la coquetterie. Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 7
503LUCINDE Vous avez donc beaucoup souffert, Lindor ? Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
504LINDOR Si j'ai souffert ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
505LINDOR Cruelle ! Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
506LUCINDE Eh bien ! Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
507LUCINDE Je souffrais aussi tandis que vous parliez ? Cydalise, et j'avais les m?mes raisons que vous pour cacher mon trouble. Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2
508LINDOR Vous n'aimez donc pas Dorante, Lucinde ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
509LUCINDE Non, mais je sens que je devrais vous ha?r. Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
510LUCINDE Je voulus me venger d'une ?preuve que je ne m?ritais point, et que je prenais pour une perfidie. Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2
511LUCINDE Ce n'?tait pas de vous que je devais apprendre ? me faire une violence si cruelle. Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 3
512LINDOR Vous n'aimez point Dorante ?... Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
513LINDOR Ah ! Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
514LINDOR Belle Lucinde, comment pourrai-je expier mon injustice ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3
515LUCINDE Une autre serait tent?e d? jouir de votre confusion ; mais non, Lindor, je veux achever de vous rendre inexcusable, je vous pardonne. Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1
516LINDOR Adorable Lucinde ! Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1
517LINDOR Puis-je me justifier ? mes propres yeux ? Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2
518ORPHISE Vous vous ?tes tromp?s tous deux par une fausse inconstance. Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 1
519ORPHISE Je n'aurais peut-?tre pas ?t? si facile ? vous pardonner, Lindor ; mais les fautes de l'amour portent leur excuse avec elles. Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 2
520ORPHISE Allons, Ariste, c'est une sc?ne de plus ? notre com?die ; et les folies de deux jeunes amants ne sont pas si d?plac?es qu'on le croirait, dans un cercle d'originaux. Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 3
521FRONTIN Madame, les musiciens que vous avez mand?s viennent d'arriver, avec une suite assez nombreuse, et sont l?-bas ? vous attendre. Acte 2, sc. 14, FRONTIN, phrase 1
522ORPHISE Que cette petite f?t?, ma ch?re Lucinde, serve de pr?lude ? votre bonheur; et vous, Ariste, venez m'aider ? en faire les honneurs. Acte 2, sc. 14, ORPHISE, phrase 1

 

Nombre d'occurences de l'expression :
par acte et par personnage

LE CERCLE (1760)
PALISSOT de MONTENOY, Charles
 Prologue Acte 2 Total
MINERVE000
LA GLOIRE000
ORPHISE0157157
ARISTE08686
LE POÈTE0015
LE POÈTE0019
LA FEMME SAVANTE0248
LA FEMME SAVANTE02424
LE FINANCIER0378
LE FINANCIER03737
LE PHILOSOPHE02014
LE PHILOSOPHE02020
LUCINDE03535
LE MÉDECIN0058
LINDOR04040
FRONTIN011
 Total0522522

Graphique

 Locuteurs20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 
 MINERVE 
 LA GLOIRE 
 ORPHISE157 
 ARISTE86 
 LE POÈTE15 
 LE POÈTE19 
 LA FEMME SAVANTE8 
 LA FEMME SAVANTE24 
 LE FINANCIER8 
 LE FINANCIER37 
 LE PHILOSOPHE14 
 LE PHILOSOPHE20 
 LUCINDE35 
 LE MÉDECIN58 
 LINDOR40 
 FRONTIN1 

Légende

 Prologue  Acte 2 

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