n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
TROIS VOIX ENSEMBLE |
L'absence, les travaux, la fortune rebelle, |
Prologue, sc. 1, v. 22 |
2 | JULIE |
Mon_Dieu, N?rine, que tu es sotte de nous donner de ces frayeurs ! |
Acte 2, sc. 1, JULIE, phrase 1 |
3 | SBRIGANI |
Monsieur, votre homme arrive, je l'ai vu ? trois lieues d'ici, o? a couch? le coche ; et dans la cuisine o? il est descendu pour d?jeuner, je l'ai ?tudi? une bonne grosse demie heure, et je le sais d?j? par coeur. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
4 | SBRIGANI |
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessin?e, et si l'ajustement qui l'accompagne y r?pond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus ?pais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une mati?re tout ? fait dispos?e pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin ? donner dans tous les panneaux qu'on lui pr?sentera. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
5 | ÉRASTE |
Nous dis-tu vrai ? |
Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1 |
6 | NERINE |
Madame, voil? un illustre, votre affaire ne pouvait ?tre mise en de meilleures mains, et c'est le h?ros de notre si?cle pour les exploits dont il s'agit : un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a g?n?reusement affront? les gal?res ; qui au p?ril de ses bras et de ses ?paules, sait mettre noblement ? fin les aventures les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exil? de son pays pour je ne sais combien d'actions honorables qu'il a g?n?reusement entreprises. |
Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1 |
7 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Qui a ?tudi? en droit. |
Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
8 | SBRIGANI |
De majestueux. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
9 | PREMIER MÉDECIN |
La conjoncture est tout ? fait heureuse, et j'ai ici un ancien de mes amis avec lequel je serai bien aise de consulter sa maladie. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
10 | PREMIER MÉDECIN |
De quelle nature sont-ils ? |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
11 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
De la nature des songes. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
12 | PREMIER MÉDECIN |
Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'? consid?rer ce grand s?rieux que vous voyez ; cette tristesse accompagn?e de crainte et de d?fiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marqu?e chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, gr?le, noire et velue, lesquels signes le d?notent tr?s affect? de cette maladie, proc?dante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalis?e, envieillie, habitu?e, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien d?g?n?rer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou m?me en fine fr?n?sie et fureur. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4 |
13 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
14 | SECOND MEDECIN |
? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
15 | PREMIER MÉDECIN |
Autre encore : l'inqui?tude de changer de place. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
16 | PREMIER MÉDECIN |
Nous savons mieux que vous comment vous vous portez, et nous sommes m?decins, qui voyons clair dans votre constitution. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
17 | SBRIGANI |
Chez le bonhomme Oronte assur?ment, dont il vient ?pouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmit? de son gendre futur, voudra peut-?tre se h?ter de conclure le mariage. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
18 | PREMIER MÉDECIN |
Votre pr?tendu gendre a ?t? constitu? mon malade : sa maladie qu'on m'a donn? ? gu?rir, est un meuble qui m'appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous d?clare que je ne pr?tends point qu'il se marie, qu'au pr?alable il n'ait satisfait ? la m?decine, et subi les rem?des que je lui ai ordonn?s. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
19 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Tudieu, quelle galante ! |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
20 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Vertu de ma vie ! |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
21 | ORONTE |
Je ne veux pas, moi ; et si tu ne rentres tout ? l'heure, je... |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
22 | ORONTE |
Tu ne veux pas te retirer ? |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
23 | ORONTE |
Jamais ; et tu n'es pas pour lui. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
24 | LUCETTE |
Ah tu es assy, et ? la fy yeu te trobi apr?s ab? fait tant de pass?s. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1 |
25 | LUCETTE |
Podes-tu, sc?l?rat, podes-tu sousteni ma bisto ? |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 3 |
26 | LUCETTE |
Tu fas semblan de nou me pas counouysse, et nou rougisses pas, impudent que tu sios, tu ne rougisses pas de me beyre ? |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
27 | LUCETTE |
Infame, gausos-tu dire lou contrari ? |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1 |
28 | LUCETTE |
He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat ; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquessos layssado dins l'estat d'innoussen?o, et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpari?s nou m'en benguesson malhurousomen fayre sourty ; yeu nou serio pas reduito ? fayr? lou trist? perssounatg? qu'yeu fave presentomen, ? beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado ? las mourt?les doulous que yeu ressenty de sas perfidos acci?s. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
29 | NERINE |
Ah sinfaron, tu m'as bien fait courir, tu ne m'?caperas mie. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 3 |
30 | LUCETTE |
Gausos-tu dire lou contrari, valisquos ? |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 1 |
31 | NERINE |
Est-che que tu me d?maintiras, m?chaint homme ? |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1 |
32 | NERINE |
Quoi, tu ne te souviens mie de chette pauvre ainfain, no petite Madelaine, que tu m'as laich?e pour gaige de ta foy ? |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2 |
33 | LUCETTE |
Beny Fran?on, beny Jeanet, beny toustou, beny toustoune, beny fayre beyre ? un payre d?naturat, la duretat qu'el a per nautres. |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 1 |
34 | LUCETTE |
Coussy, trayte, tu nou sios pas dins la darni?re confusiu, de ressaupre ? tal tous enfants, et de ferma l'aureillo ? la tendresso paternello ? |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 1 |
35 | LUCETTE |
Tu nou m'escaperas pas, infame ; yeu te boli seguy per tout, et te reproucha ton crime jusquos ? tant que me sio beniado, et que t'ayo fayt penia, couqui, te boli fayr? penia. |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 2 |
36 | NERINE |
Ne rougis-tu mie de dire ches mots-l?, et d'estre insainsible aux cairesses de chette pauvre ainfain ? |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1 |
37 | NERINE |
Tu ne te sauveras mie de mes pattes ; et en d?pit de tes dains, je feray bien voir que je sis ta femme, et je te feray peindre. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2 |
38 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Oui : mais quand il y aurait information, ajournement, d?cret, et jugement obtenu par surprise, d?faut et contumace, j'ai la voie de conflit de juridiction, pour temporiser et venir aux moyens de nullit? qui seront dans les proc?dures. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
39 | SBRIGANI |
Il faut bien pour parler ainsi que vous ayez ?tudi? la pratique. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
40 | SBRIGANI |
Je le veux, et vais vous conduire chez deux hommes fort habiles ; mais j'ai auparavant ? vous avertir de n'?tre point surpris de leur mani?re de parler ; ils ont contract? du barreau certaine habitude de d?clamation, qui fait que l'on dirait qu'ils chantent, et vous prendrez pour musique tout ce qu'ils vous diront. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
41 |
L'AVOCAT bredouilleur |
Portugais, Espagnols, Flamands, |
Acte 3, sc. 11, v. 77 |
42 | SBRIGANI |
Au reste, ?tudiez-vous, quand je vous m?nerai par la main, ? bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les mani?res d'une personne de qualit?. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
43 | SBRIGANI |
Ah quelle ?trange aventure ! |
Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 1 |
44 | SBRIGANI |
Que diras-tu ? |
Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 5 |
45 | SBRIGANI |
Et de quelle fa?on pourras-tu supporter cette douleur mortelle ? |
Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 6 |
46 | ORONTE |
Quel malheur me pr?sages-tu ? |
Acte 4, sc. 6, ORONTE, phrase 2 |
47 | ORONTE |
Ah inf?me que tu es ! |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
48 | ORONTE |
Et je veux, moi, tout ? l'heure, que tu prennes le Seigneur Eraste. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
49 |
L'EGYPTIENNE |
De votre bonne fortune : |
Acte 4, sc. 8, v. 94 |