SUR L'ASPAR DE FONTENELLE, Jean RACINE

M. DC. LXXXII.

Par Jean Racine

À PARIS, Chez Denis Thierry, 1682.

Cette oeuvre n'a pas été représentée.

Version du texte du 06/03/2015 à 22:25:00.

Sur L'Aspar de Fontenelle, Jean Racine.

L'Origine des sifflets.

Ces jours passés chez un vieil histrion,    [1]

Grand Chroniqueur, s'émut en question

Quand à Paris commença la méthode

De ces sifflets qui sont tant à la mode.

5   "Ce fut, dit l'un, aux pièces de Boyer."

Gens pour Pradon voulurent parier,

"Non, dit l'acteur, je sais tout l'histoire,

Que par degrés je vais vous débrouiller :

Boyer apprit au parterre à bailler

10   Quand à Pradon, si j'ai bonne mémoire,

Pommes sur lui volèrent largement;

Or, quand sifflet prirent commencement,

C'est, j'y jouais, j'en suis témoin fidèle

C'est à l'Aspar du sieur de Fontennelle.

 


Notes

[1] Publié dans Furetiana (1696), nous dit Antonin Debidour (Racine, Théâtre complet, oeuvre poétique, 1948). L'attribution est confirmée par Louis Racine (son fils) dans ses "Mémoires sur la vie de Jean Racine". La pièce de Fontenelle ne fut jamais imprimée et fut représentée le 27 et 29 décembre 1680 puis le 1er janvier 1681 à au Théâtre de l'Hôtel Guénégaud.

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