JEANNE DE COSSÉ-BRISSAC

OPUSCULE DRAMATIQUE

M. DCC LXXVIII. Avec Approbation et Privilège du Roi.

De SACY, Claude-Louis-Michel

À PARIS, Chez DEMONVILLE. Imprimeur-Librairie de l'Académie Française, rue Saint-Severin, aux Armes de Dombes.


Texte établi par Paul Fièvre, mai 2024.

Publié par Paul FIEVRE, juin 2024.

© Théâtre classique - Version du texte du 31/05/2024 à 12:31:46.


PERSONNAGES

LE MARÉCHAL DE BRISSAC.

LA MARÉCHALE.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

D'ÉPINAI.

LA TRANCHÉE.

LANCELLO, Marchand Piémontois.

PLUSIEURS MARCHANDS.

PLUSIEURS SOLDATS.

La Scène est dans un Château appartenant à la Maison de Brissac.

Extrait de Claude-Louis-Michel de Sacy, " Opuscules dramatiques, ou Nouveaux amusements de campagne, tome premier", Paris, Chez Demonville, Imprimeur-Libraire de l'Académie française, 1778, p. 417-434.


JEANNE DE COSSÉ-BRISSAC.

Bonne renommée, vaut mieux que ceinture dorée.

SCÈNE PREMIÈRE.
Madame la Maréchale, Mademoiselle de Brissac.

LA MARÉCHALE.

Monsieur le Maréchal n'arrive point ; tout ceci m'inquiète. Il devait être ici il y a deux jours, d Épinai vous le mandait de même. Que mon époux montre un peu d'impatience de me revoir, cela ne m'étonne point, c'est mon époux ; rien n'est plus simple : mais que votre amant, à la veille de vous épouser, ne se presse pas davantage, c'est ce que je ne puis concevoir.   [ 1 Charles I de Cossé, Comte de Brissac, Maréchal de France, Généralissime des Armées en Italie, épousa Charlotte d'Esquetot. De ce mariage naquit Jeanne de Cossé-Brissac, qui épousa François d'Epinai de Saint- Luc, Grand Maître de l'Artillerie. Le trait d'histoire qui a fait naître l'idée de ce petit Drame, est connu. La Scène se passe dans les premiers jours du règne de François II.]

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Pour moi, Madame, je suis persuadée que le service du Roi est la seule cause de ce retard. Des soins glorieux et patriotiques les auront arrêtés, et ils rapporteront l'honneur d'avoir fait une belle action de plus. Loin d'accuser d Épinai de négligence, je lui sais gré d'avoir préféré son devoir au plaisir de me revoir deux jours plutôt. Mon sexe ne peut pas faire à l'État le sacrifice de son sang ; il est bien juste au moins qu'il lui fasse celui de son bonheur.

LA MARÉCHALE.

Je crains que ce ne soit un nouveau tout des Guise. Vous savez qu'ils ont traversé toutes les opérations de mon époux en Piémont, et qu'il lui a fallu lutter tout à la fois contre les armes de l'Empereur, et contre les intrigues de ces fiers Courtisans. Quoi qu'il en soit, votre bonheur, ma fille, me console de tout. Vingt mille écus, fruits pénibles de dix ans d'économie, sont destinés à votre dot. Je les ai fait apporter à votre insu dans votre appartement. Ils sont à vous, ma fille ; les voici, vous pouvez en disposer... Mais il me semble que j'entends du bruit. C'est peut-être un courrier ; je ne me trompe point. C'est ce pauvre la Tranchée, fils d'un de nos Gardes-chasse, qui, depuis dix ans, sert sous mon mari en Piémont.

SCÈNE II.
Madame la Maréchale, MademoisElle de Brissac, La Tranchée.

LA TRANCHÉE.

Serviteur, Madame la Maréchale ; vous ne serez pas longtemps veuve : je vous ramène notre Général, ainsi que nous, altéré, affamé. chargé de lauriers, léger d'argent, mais frais, gaillard, et toujours riant... Eh ! Quelle est cette Demoiselle ?... Comment ! C'est là Mademoiselle de Brissac, que j'ai laissée, en partant, pas plus haute que cela !

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Oui, c'est moi ; je te fais gré de ton souvenir. Mais hâte-toi de me dire ce qui a retardé le retour de mon père.

LA TRANCHÉE.

Ce qui a retardé sa marche ? Faut-il le demander ! C'est la lenteur de la nôtre. Un père ne laisse pas ses enfanTs au milieu du chemin. Nous sommes de votre famille aussi, car Brissac est notre père à tous. Il fallait le voir, dans la route, descendre de cheval pour y faire monter un pauvre fantassin, qui n'en pouvait plus. Il retrouvait ses jambes de quinze ans, quand il s'agissait de nous soulager. À la halte, assis sur le gazon, il partageait son dîner avec nous. Nous étions sans argent pour revenir, il a vendu ses équipages pour nous donner du pain ; il ne lui reste plus qu'un habit, encore commence-t-il à tomber en lambeaux : mais c'est la livrée de la gloire.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Et d Épinai ?

LA TRANCHÉE.

J'étais bien étonné que vous n'eussiez pas encore demandé de ses nouvelles ; car on dit qu'avant peu... Mais je ne me mêle point des affaires d'État. Tenez, je l'entends qui arrive avec le Maréchal. Moi, je cours à l'office me dédommager de la soif et de la faim que j'ai souffertes en Italie.

SCÈNE III.
Le Maréchal de Brissac, Madame la Maréchale, Mademoiselle de Brissac, D'Épinai, Plusieurs soldats, les uns blessés, d'autres mal vêtu, tous harassés de fatigue ; plusieurs domestiques.

LE MARÉCHAL.

Embrasse-moi, ma femme, et toi aussi, mon enfant. Qu'il est doux de se revoir, après dix ans d'absence ! J'aurais pu Revenir plutôt, mais je ne voulais pas abandonner mes soldats exténués, indigents et blessés la plupart. La Cour m'a ordonné de revenir avec l'armée, et ne m'a rien envoyé pour faire le voyage. Ces Guise demandent l'impossible, et veulent être obéis. Quant au Roi, il est trop juste pour donner de pareils ordres. J'ai vendu jusqu'aux brillants qui entouraient vos portraits ; je les ai troqués contre une provision de pain. Quant aux portraits, je les porte toujours sur ma poitrine, à côté de celui du Roi.

UN SOLDAT.

Grâce à vos bienfaits, mon Général, nous voilà revenus : mais si le Roi ne nous paie pas notre solde, où trouverons-nous du pain ?

LE MARÉCHAL.

Chez moi, mes enfants, tant qu'il y en aura. Allez, qu'on vous donne des lits ; s'il n'y en a pas assez? qu'on mette un ou deux blessés dans le mien.   [ 2 Ce sont les propres mots de Brissac.]

SCÈNE IV.
Le Maréchal et La Maréchale de Brissac, d'Épinai, Mademoiselle de Brissac.

LE MARÉCHAL.

Madame la Maréchale voudra bien partager le sien avec moi. Je suis encore vert, mon coeur, malgré mes soixante et six ans ET mes quarante campagnes. On me traite d'homme singulier à la Cour, parce que je ne mens jamais. Eh bien, je veux redevenir amoureux de ma femme ; ce fera une singularité de plus. Les regards passionnés que d Épinai jette sur ma fille, animent les miens, lorsque je regarde la Maréchale. Courage, mon ami ; il est beau de passer du champ de la victoire à l'autel de l'hyménée. Quand on a vaincu les ennemis de l'État, on est sûr de vaincre les Belles.

D'ÉPINAI.

Mon Général ... .

LE MARÉCHAL.

Mon Général ! Je ne veux plus que tu m'appelles ainsi. J'étais ton Général en Piémont, ici je suis ton beau-père et ton ami. Appelle-moi papa... Oui... papa ... Ce nom me plaît. Il est bien doux de l'entendre, après avoir eu, pendant dix ans, les oreilles fatiguées de cris de guerre.

D'ÉPINAI.

Hé bien, papa, souffrez que je vous rappelle que, lorsque je voulus hâter la marche, pour revoir plutôt ce que j'aime, vous me dîtes : « Mon ami, les arrangements préliminaires de ton mariage occuperaient dix à douze jours. Laisse-moi donner ce temps à mes troupes fatiguées ; en arrivant, je te fais grâce des préliminaires ; le soir même le contrat est signé, et le lendemain je te mène à l'autel.

LE MARÉCHAL.

Je tiendrai ma parole, mon ami. Vingt mille écus sont toute la dot de ma fille. Vous ne serez pas riches, mes enfants ; mais il serait indécent, à des gens tels que nous, d'être opulents, quand l'État est pauvre. Donnez-moi vos mains, mes enfants, que je les unisse. Ma fille, tu épouses un des plus braves Gentilshommes qu'il y ait en France : il a partagé l'honneur de tous mes succès. Ce qui nous honore plus que tout le reste, et la seule chose dont j'aime à me vanter, c'est que, malgré notre indigence, malgré la facilité du pillage, mes troupes n'ont rien volé. Quand le Général est honnête-homme, le soldat l'est aussi. Et qu'on ne me dise point que, pour contenir des Français, il faut être cruel, impitoyable. Un bon exemple est plus puissant sur eux, que le spectacle de vingt supplices. Je n'en ai pas fait pendre un seul ; mais j'ai pu m'enrichir, et j'ai vécu pauvre : voilà tout mon secret.

D'ÉPINAI.

On peut dire sans flatterie que vous avez pris plus de villes à l'ennemi, que vos soldats n'ont pris de poules au paysan.

LE MARÉCHAL.

Cependant, mes enfants, une secrète inquiétude mêle quelque trouble à ma joie. Après avoir vendu tout ce qui m'appartenait, j'ai emprunté pour le retour de l'armée deux cent mille francs, que des marchands Piémontais m'ont offerts. Je me suis fait, dans cette circonstance, la caution de l'État. Je viens d'envoyer ces respectables créanciers chez le Cardinal de Lorraine. Je crains qu'il ne refuse de les payer. Ces Guise m'ont toujours traversé. Ce sont eux qui, en retenant la solde, ont arrêté mes succès. Quels gens que mes soldats ! Il ne leur fallait que du pain, et ils auraient fait des miracles !

SCENE V.
les acteurs précédents, Lancello, et plusieurs autres Marchands.

LE MARÉCHAL.

Eh bien ! Mes amis, êtes-vous payés ?

LANCELLO.

Non, Monsieur le Maréchal ; son Éminence nous a dit qu'il n'y avait point d'argent, et qu'il était inutile de l'importuner davantage.

LE MARÉCHAL.

Je sais que l'État est pauvre et obéré. Mais corbleu ! Si ce Prélat n'était point encore Cardinal, et qu'il y eût un Chapeau vacant, il saurait bien trouver de l'argent, et persuader qu'il y va de la gloire et du bonheur de la France, qu'il ait une calotte rouge sur la tête... Que faire ? À quoi me résoudre ?... Je n'ai plus rien à vendre. De tout le patrimoine que m'ont laissé mes ancêtres, il ne me reste que leur vertu, leur courage, leur nom ; et ce nom, lorsque je l'engage pour le service de l'État, les Guise ne veulent pas reconnaître cette dette ! Il faut que d'honnêtes marchands se repentent de nous avoir secourus. Non, Corbleu ! Non, ils ne s'en repentiront pas. Madame la Maréchale, écoutez, suivez-moi : j'ai deux mots à vous dire en particulier, il n'est pas bon que ces deux amants nous entendent. Restez, mes enfants, nous reviendrons bientôt.

SCÈNE VI.
D'Épinai, Mademoiselle de Brissac, Lancello, et les autres Marchands.

MADEMOISELLE DE BRISSAC, aux Marchands.

Ne vous éloignez pas.

À d'Épinai.

Ah ! D Épinai, si vous pouviez deviner ce que Je veux vous dire, et lire dans mon coeur ! Oui, vous y lisez, et les mêmes sentiments ont pénétré le vôtre. Vous étiez citoyen avant d'être mon amant ; et moi, j'étais à la patrie avant d'être à vous.

D'ÉPINAI.

Je vous pressens, Mademoiselle ; continuez, et soyez sûre que vous ne me direz rien, que je ne pense comme vous.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Vous savez que soixante mille livres sont destinées à former ma dot ?

D'ÉPINAI, vivement.

Justement, je l'avais deviné. Je vois où vous en voulez venir.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Cette somme est en or dans cette cassette. Ma mère m'a permis d'en disposer ; il faut en faire le sacrifice à l'État, et la donner à ces Italiens. Mes parents ne désapprouveront point l'usage que j'en fais. Y consentez-vous ?

D'ÉPINAI.

Si j'y consens ? Ce doute m'outrage. Ne suis-je pas Français comme vous ? Qu'avons nous besoin de richesses ? Votre coeur n'est-il pas un trésor au-dessus de toutes les dots du monde ? Nous aurons moins de luxe et plus de gloire, et les Guise eux-mêmes envieront notre indigence. Je me charge, moi, de donner des sûretés à ces Italiens pour le reste de la somme ; j'en trouverai dans ma famille et chez mes amis.

MADEMOISELLE DE BRISSAC, aux Italiens qui ont paru prendre intérêt au Dialogue de Mademoiselle de Brissac et de d'Épinai, et l'écouter avec surprise.

Approchez, Messieurs ; voici soixante mille livres, dont je puis disposer. Je vous les donne ; emportez cette cassette dans votre appartement. Avant peu de jours on vous complétera les deux cent mille francs, soit en papier, soit autrement.

LANCELLO.

Nous ne voyons plus lien de pareil au-delà des Alpes. Ces gens-là ont transporté les anciennes vertus Romaines en France.

Les Italiens sortent, emportant la cassette.

SCENE VII.
Le Maréchal et la Maréchale de Brissac, Mademoiselle de Brissac, D'Épinai.

MADEMOISELLE DE BRISSAC, à d'Épinaì.

Comme l'âme s'épanouit, quand on vient de faire une bonne action ! Quelle jouissance ! Après le plaisir de vous revoir, il n'en est point de plus doux pour moi, que celui que je ressens, en sacrifiant ma dot à l'État.

LE MARÉCHAL, à Madame la Maréchale.

Laisse-moi lui parler. Cette proposition la chagrinera un peu : mais enfin elle y consentira.

À Mademoiselle de Brissac.

Ma fille, je viens porter la tristesse dans ton âme. Nous étions bien gais tout à l heure ; mais tout a changé de face.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Mon père, que venez-vous m'annoncer?

LE MARÉCHAL.

Que ne peux-tu m'épargner la peine de te le dire ?

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Parlez : qu'avez-vous ?

LE MARÉCHAL.

Où sont les soixante mille francs ?

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Mon père, je ne les ai plus.

LE MARÉCHAL.

Tu ne les as plus ! Que veut dire ceci ?

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

J'en ai disposé.

LE MARÉCHAL.

À ton âge, disposer de soixante mille francs réservés pour ta dot !

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Madame me l'avait permis ; je les ai placés, je ne les ai plus : mais quand vous en saurez l'usage, vous ne le désapprouverez pas.

LE MARÉCHAL.

Je ne le désapprouverai pas !... Ah ! Malheureux enfant, vois de combien de gloire tu t'es privée ! Vois combien tu vas te repentir. Ces soixante mille francs, je te les demandais pour acquitter la dette de l'État. Tu devenais l'honneur et la ressource de la Patrie. Ces Italiens s'en retournaient pleins d'admiration pour toi : ils allaient publier dans toute l'Italie, qu'une fille avait sacrifié sa dot pour dégager son père et son Roi ; et cette action y eût été plus célébrée dans le Piémont, que les succès que j'y ai eus pendant dix ans.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Mon père, daignez m'entendre.

LE MARÉCHAL.

Je n'écoute plus rien, je suis au désespoir ! Il faudra que ces Italiens qui ont sauvé l'armée, s'en retournent sans argent ; qu'ils se repentent d'avoir été généreux, et qu'ils aillent apprendre à leur Patrie, que Brissac n'a trouvé, ni à la Cour, ni dans sa famille, de quoi dégager sa parole.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Mon père, de grâce...

LE MARÉCHAL.

Laisse-moi, laisse-moi, te dis-je. Mes derniers jours vont couler dans l'amertume. Qu'importe que j'aie, pendant dix ans, résisté aux ennemis ? Qu'importe une gloire dont la fortune réclame la moitié ? La seule gloire qui appartienne entièrement à l'homme, c'est d'être fidèle à ses engagements.

MADEMOISELLE DE BRISSAC.

Mon père, nous avons pris soin, d Épinai et moi, de les remplir. Nous avons prévenu vos désirs. La cassette est aux mains des Italiens ; et d Épinai doit leur remettre des sûretés pour le reste de la somme.

LE MARÉCHAL.

Qu'entends-je ! Ah ! Fille digne de moi, je mourrai aujourd'hui de l'excès de ma joie. Pardonne-moi mes soupçons, mes emportements. Ma fille, d Épinai, embrassez-moi tous deux.

MADAME LA MARÉCHALE.

Mes enfants, il faut faire encore un sacrifice à l'État, en différant votre mariage.

LE MARÉCHAL.

Eh ! Pourquoi le différer, s'il vous plaît ! Parce qu'il n'y aura point un vain étalage à la noce ? Parce que le trousseau de ma fille ne fera point magnifique ? Après ce qu'ils viennent de faire, ce mariage est le plus pompeux qu'on ait célébré en France. La gloire est un beau présent de noce.

 



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Notes

[1] Charles I de Cossé, Comte de Brissac, Maréchal de France, Généralissime des Armées en Italie, épousa Charlotte d'Esquetot. De ce mariage naquit Jeanne de Cossé-Brissac, qui épousa François d'Epinai de Saint- Luc, Grand Maître de l'Artillerie. Le trait d'histoire qui a fait naître l'idée de ce petit Drame, est connu. La Scène se passe dans les premiers jours du règne de François II.

[2] Ce sont les propres mots de Brissac.

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