RACINE, Jean

Né en 1639 à la Ferté-Millon et mort en 1699 à Paris. Orphelin de père et de mère à cinq ans, académicien à 34 (janvier 1673). Il écrivit onze tragédies, une comédie et un spectacle avec Lulli. Historiographe du Roi à partir de 1677.

OEUVRES DRAMATIQUES

Nous recommandons
  • La Thébaïde ou les Frères ennemis, tragédie en cinq actes et en vers. (juin 1664, au Théâtre du Palais-Royal)
  • Alexandre le Grand, tragédie en cinq actes et en vers. (décembre 1665, au Palais-Royal, puis à de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Andromaque, tragédie en cinq actes et en vers. (novembre 1667, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Les Plaideurs, comédie en trois actes et en vers. (novembre 1668, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Britannicus, tragédie en cinq actes et en vers. (décembre 1669, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Bérénice, tragédie en cinq actes et en vers. (novembre 1670, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Bajazet, tragédie en cinq actes et en vers. (janvier 1672, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Mithridate, tragédie en cinq actes et en vers. (décembre 1672, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Iphigénie, tragédie en cinq actes et en vers. (août 1674, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Phèdre et Hippolyte, tragédie en cinq actes et en vers. (janvier 1677, au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne)
  • Idylle sur la paix, Pastorale en musique en un acte et en vers. (juillet 1685, au Château de Sceaux)
  • Esther tirée de l'Ecrite sainte, tragédie en trois actes et en vers. (janvier 1689, au Collège de Saint-Cyr)
  • Athalie tirée de l'Ecrite sainte, tragédie en cinq actes et en vers. (janvier 1691, au Collège de Saint-Cyr)

Les éditions collectives de ses oeuvres de son vivant sont celle de 1666, 1676 et 1697.

THÉMATIQUES

Les thématiques du théâtre de Racine sont principalement :

  1. Le pouvoir et l'amour ;
  2. La filiation et les rapports parentaux ;
  3. Pour sa comédie Les Plaideurs : le critique du système juridique et plus particulièrement la manie de faire des procès.

DISPUTES ET QUERELLES

Dispute avec Molière

En Juin 1664, Molière a offert au jeune Racine de présenté sa première pièce "La Thébaïde ou les frères ennemis" au Théâtre du Palais-Royal. En décembre 1665, Racine propose "Alexandre le Grand" et quelques jours plus tard, il confie cette pièce à la concurrence de l'Hôtel de Bourgogne. Molière légitimement s'en offusque, les deux auteurs resteront brouillés.

Querelle d'Andromaque

Lors de sa création, Andromaque connut un vrai succès. Pourtant Adrien-Thomas Perdou de Subligny, proche de Molière, y trouva à redire et écrivit une pièce nommé "La Folle Querelle". Dans sa longue préface, il recense toutes les erreurs et incohérences qu'il put y trouver. Cette pièce a été annoncée par une Lettre en vers de Robinet et confirmée par le même le 26 mai 1668. (Voir Frères Parfaicts, Histoire du théâtre français (...), Tome X, pp. 277-278). Les Frères Parfaict ajoutent qu'il s'agit de la première fois où une pièce fut parodiée, ce qui est à confirmer. (voir aussi)

Querelle des Bérénices

Jean Racine est plus jeune que Pierre Corneille : il est de 33 ans son cadet. Les succès du plus jeune incite le public à comparer sans cesse les deux auteurs. Au début des années 70, Corneille bien que vénéré n'écrit pas ou moins, Racine est l'auteur en vogue et vole de succès en succès. Le 21 novembre 1671, Racine présente une tragédie nommée Bérénice à l'Hôtel de Bourgogne, six jours plus tard, Pierre Corneille présente une comédie héroïque nommée Tite et Bérénice. La compétition est voulue et annoncée, le parallèle est fait : c'est Racine que gagna et c'est sa Bérénice que la postérité retiendra. Corneille n'écrira plus que deux tragédies Pulchérie (1773) et Suréna, général des Parthes (1675). (voir aussi)

Querelle des deux Phèdres

Phèdre et Hippolyte de Racine fut jouée le 1er janvier 1677 au théâtre de l'Hôtel de Bourgogne. Nicolas Pradon présenté une autre Phèdre le 3 janvier à l'Hôtel Guenégaud. Les partisans de Pradon menèrent une cabale contre la pièce Racine se qui faillit faire tomber la pièce. Un échange de sonnets depuis les partisans de Pradon (à l'Hôtel de Bouillon, le Duc de Navers, ) et les partisans de Racine manqua de tourner à la bastonnade au détriment de Racine et Boileau. Le Prince de Condé qui appréciait ces deux auteurs et assura leur protection. L'Histoire ne retint que le Phèdre de Racine. (voir aussi.)

BIOGRAPHIES

Notice du Dictionnaire Leris

LIENS EXTRNES

Chronologie de Jean Racine (francetv.fr)

Jean Racine sur Catalogue électronique des spectacles de l'ancien régime.

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